Recherche

Stock Folio

Extraits

ActuaLitté

Moyen Age - Critique littérair

Les prophéties de Merlin en prose. Le roman arthurien en éclats

Ecrites en français dans les années 1270, probablement par un franciscain de Venise, les Prophéties de Merlin du pseudo-Richard d'Irlande couronnent près d'un siècle d'écriture en prose. Ce texte protéiforme, à l'image des "muances" qui caractérisent les apparitions de Merlin dans les romans du XIIIe siècle, réfléchit les tensions inhérentes à l'écriture des cycles romanesques. Le texte est placé sous le signe de la métamorphose : sa tradition manuscrite, sa composition, ses procédés d'écriture travestissent la forme romanesque et donnent naissance à un roman décentré et instable, qui joue de l'effet de cycle pour ouvrir la fiction arthurienne à d'autres espaces littéraires. Dernier roman du Graal, le récit affiche ses principes d'écriture : la parole prophétique, omnisciente, est transmise par un dispositif fictionnel complexe qui assimile l'héritage de Robert de Boron et de ses successeurs. Pour transformer le discours prophétique en roman, le prosateur érige la mise en écrit des oeuvres de Merlin en aventure et fait mourir prématurément son protagoniste, "entombé" dans une montagne magique : la voix prophétique, intarissable, reste enfouie, recueillie par une multitude de personnages qui parcourent les forêts en quête du tombeau ou se pressent dans l'atelier d'écriture pour y continuer le livre posthume. Leurs errances croisent les aventures des chevaliers arthuriens, déstabilisés par la folie dans laquelle a sombré leur roi, un moment dessaisi de sa fonction centralisatrice au profit d'autres modèles de souverain, d'autres terres de fiction. En faisant mourir le "Prophète des Aventures", le romancier se libère d'un langage univoque et livre la fiction arthurienne à une multiplicité de points de vue, au risque d'en bouleverser l'harmonie. Rivales du maître défunt, les fées du royaume incarnent les enjeux poétiques du roman en prose : dans les Prophéties de Merlin, la passation de pouvoir du prophète aux fées, du singulier au pluriel, de l'omniscient au fragmentaire, de l'autorité à la rivalité, révèle que l'écriture romanesque est inséparable de la polyphonie et de l'excès et laisse entrevoir l'ombre inventive du compilateur.

02/2023

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Fantômes de pierre

Les " fantômes de pierre " désignent les monuments historiques détruits et disparus, dont il ne reste rien hormis ce que le papier -écriture et images, aura su conserver. A travers des récits, mais aussi la reproduction de dessins, photographies, estampes et plans, cet ouvrage transmet leur mémoire et incarne leur souvenir vivace qui traverse le temps. Les " fantômes de pierre ", ce sont des ruines, des monuments mutilés, ou reconstruits. Ce sont aussi ceux dont il ne reste rien, car ils ont disparu. Leur souvenir de papier subsiste, parfois par les récits de leur histoire, à travers les archives, et les images aussi, plans, dessins, estampes ou photographies. Leur mémoire trouve alors toute sa place dans les collections de la Bibliothèque nationale de France. Ces fantômes de pierre ont contribué à composer l'aspect d'une ville, d'un village, d'un coin de campagne. Ils s'inscrivent dans une mémoire collective. Ils témoignent des ravages causés par la nature, telle la ville de Saint-Pierre et l'immense majorité de ses habitants, rayés de la carte par l'éruption de la montagne Pelée. Ils rappellent la folie des hommes et de leurs guerres, comme Verdun en 1916 ou l'église Saint-Vincent de Rouen en 1944. Ils portent les plaies laissées par les exactions de la Révolution française, qui fut aussi la période où émergea l'idée d'un patrimoine à défendre, n'empêchant pas pour autant les saccages de monuments vendus comme biens nationaux, l'abbatiale de Cluny en est un exemple célèbre. Ils furent parfois les sacrifiés du progrès, à l'instar du Pont-Neuf de Cahors, détruit et remplacé par une structure en béton. D'autres ont été victimes d'incendies, comme le château de Lunéville. Beaucoup ont souffert du temps et de l'incurie, souvent par manque de moyens de leurs propriétaires. Cet ouvrage rassemble une cinquantaine d'ensembles architecturaux représentatifs de toutes les régions françaises en associant images des lieux et commentaires. Ces fantômes de pierre, témoins estompés de l'histoire, sont dans ces pages rendus à leurs couleurs et à la mémoire du lecteur.

10/2023

ActuaLitté

Paranormal, Bit-lit, Science-f

La guerre occulte. Tome 1, L'île hantée

Après qu'il s'est couvert de honte durant la guerre, plus personne ne veut employer l'archéologue Saul Lazenby. Désormais, il survit tant bien que mal sous l'aile d'un riche excentrique qui croit en la magie. Pour Saul, cette histoire n'est que pure folie... Jusqu'au jour où il commence à se retrouver dans de plus en plus de situations tout aussi singulières que terrifiantes. Et, chaque fois, il se confronte à Randolph Glyde, un homme sardonique et mystérieux. Randolph est l'ultime descendant d'une lignée ancestrale d'arcanistes. Il possède de sombres secrets et des pouvoirs extraordinaires, mais peine à remplir ses devoirs familiaux dans un monde dévoré par la guerre. Il sait que quelque chose d'étrange se cache chez cet inconnu à l'air tourmenté qu'il rencontre toujours aux mauvais endroits. Reste à découvrir si Saul est une victime ou un adversaire. Saul n'a pas accordé sa confiance à qui que ce soit depuis bien longtemps. Mais, alors que le danger du surnaturel grandit, tout comme leur désir, il devra remettre sa vie entre les mains de Randolph. Car il pourrait bien se révéler être le seul homme capable de le sauver... lui et son âme. #RomanceHistorique #Archéologue #MM #Magie #Paranormal #Mystère #Enquête #1920s #PostPremièreGuerreMondiale #Londres "L'Ile hantée m'a mis les larmes aux yeux à plusieurs reprises. C'est mon livre préféré de KJ Charles (et ayant vendu mon âme à Une affaire séditieuse, je pèse mes mots), l'atmosphère est incroyable, l'histoire vous donne la chair de poule, la romance est magnifique et les personnages sont fantastiques". Blog Book Me Up ! "C'est un livre fantastique et j'en ai savouré chaque page". Blog All About Romance "Le mystère, la magie et la romance se développent doucement, page après page... Tout est plus complexe, plus discret que dans La Magie des Magpie. On trouve dans ce texte des éléments sous-jacents très puissants, notamment sur les gouvernements indignes de confiance, qui sont particulièrement pertinents de nos jours. J'ai hâte de lire la suite de cette série". Kaje Harper, autrice de la série Se reconstruire

06/2023

ActuaLitté

Thrillers

Les anges noirs

Un thriller captivant émaillé de références mystiques et habité par des personnages souvent ambigus, dans lequel le suspense et les rebondissements se succèdent sans répit. Une histoire de vengeance et de rédemption, sur fond de pratiques occultes et de trafic d'enfants. "Aujourd'hui, vendredi 21 juin 1997, j'ai reçu par courrier une menace de mort particulièrement inquiétante, dont le ton me laisse supposer qu'elle peut se révéler moins farfelue que celles qui me sont adressées habituellement pour m'intimider. Et j'ai toutes les raisons de penser qu'elle est en lien avec la disparition du bébé philippin. C'est en tout cas ce que suggère la phrase " occupe-toi des adultes et pas des nourrissons ou les anges noirs te le feront regretter ". Dès lundi, je me mettrai sous protection policière. J'écris ce mot pour le cas où il m'arriverait quelque chose pendant cette fin de semaine. Que Dieu protège ma famille ! " René Dreyer Lorsque Vincent retrouve par hasard ce mot dans le vieux bureau de son défunt père, il lui semble revivre le drame qui a anéanti sa famille quand il n'était encore qu'un enfant et auquel il a miraculeusement échappé. Un jour, quatre hommes masqués et vêtus de noir sont arrivés en bateau par les rives du lac et ont surgi dans la propriété lémanique du juge pour y exterminer toute sa famille. Seul survivant, l'enfant qui s'était caché est devenu flic pour une seule et unique raison : réouvrir l'enquête, trop vite bouclée sans résultat, et venger ses proches. Avec la découverte de cet ultimatum terrifiant, Vincent dispose enfin d'une nouvelle piste pour poursuivre sa quête. Qui sont donc ces anges noirs et pourquoi ont-il signé leur crime par le biais de cette lettre anonyme ? Traumatisé à vie, le fils du juge n'a plus qu'une obsession : faire payer le prix fort aux coupables. De fausses pistes en trafics parallèles, en passant par la découverte de rites occultes et de pratiques perverses, sa traque va l'emmener jusqu'à Hanoï et dans les Caraïbes, mais aussi aux limites de sa propre conscience et aux confins de la folie.

06/2023

ActuaLitté

Esotérisme

La spiritualité de la franc-maçonnerie a-t-elle encore un sens dans le monde d'aujourd'hui ?

Dans le monde où nous vivons, un monde de technique où la communication devient de plus en plus virtuelle avec nos écrans de télévision, de visio-conférences, d'ordinateurs, de portables, d'i-pad et d'i-phone ; où aujourd'hui les rapports humains se font plus par le biais du web et des réseaux sociaux ; où la parole passe essentiellement par le filtre d'e-mails, de sms et de chats ; que devient la spiritualité de l'homme qui, pour échapper à la banalité de sa vie quotidienne, n'a plus que des moniteurs cathodiques pour s'informer sur l'actualité, la filmographie de super-héros comme Superman, Spiderman, Luke Skywalker, Harry Potter ou Frodon pour se distraire, ou les avatars de méta-univers pour se projeter ou s'identifier à des êtres exemplaires ? Dans un temps où la spiritualité des religions s'édulcore, disparaît ou, tout au contraire, se radicalise ; dans un temps où l'on s'évertue à dénaturer l'esprit de la laïcité, n'est-ce pas une folie de chercher à promouvoir une spiritualité de l'esprit et du coeur pour tous ? Dans un milieu où il faut se montrer, où l'extériorisation sociale et l'apparence sont les apanages des sociétés du paraître, y a-t-il un sens à vouloir exalter une spiritualité maçonnique qui se focalise sur l'intériorité de l'être, sa singularité universelle, son projet de vie, l'orientation qu'il lui donne, la sacralité de son existence, son devenir, sa destinée personnelle dans le cadre d'un amour qu'il partage avec les autres et qu'il souhaite étendre à toute l'humanité ? Pire encore ! Comment, dans la modernité actuelle, peut-on encore s'intéresser aux mythes, aux archétypes et aux rites ? A quoi bon tout cela ! Eh bien ! je répondrai et je démonterai dans ce livre que la spiritualité maçonnique est plus utile que jamais puisque, par l'exemplarité qu'elle propose, elle nous conduit à transcender notre condition humaine ; et, en la dépassant par la voie du perfectionnement, elle nous permet de la sublimer...

09/2019

ActuaLitté

Biographies

Victor Hugo

Victor Hugo naît avec son siècle, le 26 février 1802. Il connaît tous les honneurs, légion d'honneur à 23 ans, Académie française à 39 ans, pair de France à 43 ans. Admiré par Chateaubriand, il devient le chef des romantiques, et Notre-Dame de Paris, en 1831, lui apporte la célébrité. Après la révolution de 1848, il est élu représentant à l'Assemblée législative. Le spectacle des injustices sociales accélère sa métamorphose politique. Opposant irréductible au Second Empire, il connaît un exil de dix-neuf ans, avec Juliette Drouet, sa fidèle compagne. Les Misérables, en 1862, sont un succès planétaire et ils sont traduits dans le monde entier. De retour à Paris, ses combats l'habitent : l'amnistie des communards, l'instruction des enfants, la peine de mort, la liberté, la paix, la défense du patrimoine... Il est élu sénateur en 1876. Sa vie familiale est une tragédie : folie et mort de son frère Eugène, trahison d'Adèle, mort de sa fille Léopoldine et de ses deux fils. Le seul enfant qui lui survivra est Adèle, enfermée à l'asile, mais Georges et Jeanne, ses petits-enfants, sont une source de réconfort et d'inspiration infinie. Les Parisiens fêtent son 80e anniversaire. A sa mort, le 22 mai 1885, la République offre pour la première fois à un poète des funérailles nationales. Deux millions de personnes l'accompagnent au Panthéon. Un mythe Victor Hugo ? Oui, par la dimension colossale de son oeuvre littéraire et graphique et par sa vie, mêlée aux soubresauts violents du XIXe siècle, du Premier Empire à la IIIe République. L'étude de sa postérité éclaire le précurseur des Etats-Unis d'Europe. Commémorations et citations le célèbrent. Son nom est partout, il est donné à des établissements scolaires, rues et places. Dans toutes les langues, ses romans et pièces de théâtre sont adaptés au cinéma, à la télévision et dans des comédies musicales. En 2020, la cérémonie d'hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné, s'est faite au pied de la statue de Victor Hugo, dans la cour de la Sorbonne. Le symbole est puissant.

11/2021

ActuaLitté

Exégèse

Le livre des Rois. Israël, le Moby-Dick de Dieu

Que connait-on du livre des Rois, de cette saga des souverains d'Israël et de Juda ? Révélée par Jacques Cazeaux, exégète de renom, l'épopée fantastique, brutale et douloureuse des douze tribus d'Israël nous donne à comprendre l'action de Dieu au coeur de l'histoire. Les trois premiers règnes de Saül, de David et de Salomon occupent les deux tiers des livres de Samuel-Rois, appelés Premiers Prophètes. Mais à ces trois noms tristement exemplaires ont succédé une série de rois. Les livres des Rois les ont suivis sur plus de trois siècles, jusqu'aux exils en Assur et à Babel. Cette chronique n'est pas le fait d'historiens mais de prophètes, et ils n'ont guère retenu des règnes que des apostasies, des crimes, des alliances folles, leurs luttes fratricides après un schisme dû à la folie de Roboam, le fils de Salomon, bref, leur course vers l'abîme - l'Exil, finalement libérateur. Leur acharnement paraît étrange. Mais la Bible soude religion et vie en société. Or, aux nations férues de volonté de puissance sous la forme de la royauté orgueilleuse et destructrice, Israël devait donner le modèle d'une fédération de douze tribus sous la royauté du seul YHWH Dieu. Israël serait l'exemple pour les nations du refus de la volonté de puissance qui défie la divinité et aboutit à l'homicide depuis Caïn. Au contraire, en copiant la royauté des nations, les Israélites ont rompu le maillage et la liberté des tribus, des clans, des familles, de chacun. Ils ruinaient l'essence d'Israël et sa mission dans le monde. Mais à même l'horreur, les prophètes rédacteurs de la Bible ont cru à la persévérante présence de YHWH Dieu dans les ruines : de génération en génération Il aura suivi, repris, châtié, béni pour mieux perdre, exténué, réduit à quelques prophètes ce monstre chéri et nécessaire au monde, Israël. Ce second livre de Jacques Cazeaux sur la royauté en Israël entreprend de faire suivre un tel féroce et sublime compagnonnage. Féroce, par ce qu'on ne rabat pas sur l'absolu ; sublime, par la force de la pensée comme par la subtilité et la grandeur du style.

11/2021

ActuaLitté

Sciences politiques

Désarmement nucléaire / urgence. La guerre nucléaire est commencée

Imagine-t-on ce que serait une guerre nucléaire ou même simplement l'utilisation ponctuelle d'armes nucléaires à destruction massive ? Cette éventualité apparaît tellement impensable que la réaction spontanée est souvent : "Ayons des armes nucléaires pour que l'autre aie peur et n'utilise pas les siennes, c'est très dommage mais c'est ainsi". Ce livre propose une autre manière de voir, plus réaliste, à partir d'informations actuelles, d'analyses du passé depuis Hiroshima, et en s'appuyant sur des documents authentiques dont l'auteur donne toutes les sources. Il permet de considérer cet énorme problème sous un autre angle : peut-on continuer à croire que la paix est assurée, alors qu'une utilisation même partielle provoquerait des destructions humaines et matérielles considérables, et des contaminations de surfaces entières rendues inhabitables pour des siècles ? Et quelle escalade s'en suivrait-il ? Le traité de non-prolifération permet-il le contrôle et la limitation des armes nucléaires ? Est-il illusoire ? Certains pays ne l'ont pas signé, certains s'activent à se doter de l'arme nucléaire. Est-il raisonnable d'y consacrer chaque année un coût exorbitant alors que les conflits changent de nature et que nos armées n'y sont plus adaptées ? Parallèlement, connaît-on les effets durablement toxiques, chimiques et radiologiques, des armes à uranium appauvri (UA) qui ont été employées depuis 1991 lors des deux guerres du Golfe, au Kosovo, à Gaza, en Afghanistan : énorme augmentation des cancers, maladies respiratoires et neurologiques, atteintes génétiques qui provoquent des naissances d'enfants malformés, monstrueux, contamination radioactive de secteurs entiers de territoires ? Et ces effets se poursuivant très, très longtemps après la cessation du conflit sur le terrain. Est-ce qu'une catastrophe planétaire se prépare et que nous la sentons venir impuissants ? La démocratie implique que chacun de nous soit informé pour pouvoir prendre position. C'est à nous, citoyens, de donner notre avis sur cette folie suicidaire de la course aux armements. Ce livre permet à chacun de réfléchir, de se faire ses propres arguments. La France peut-elle rester à l'écart de ce mouvement ? Pour faire entendre notre voix nous avons besoin d'informations claires et de débats ouverts.

03/2014

ActuaLitté

Littérature française

Comme un, Commune. Ou les tribulations de Théo et Madeleine Fischer, du Paris libre de 1871 à Rio

Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l'Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au "Journal officiel de la Commune", Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d'Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre "Oreille-Cassée" et ses sbires - Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment... -, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe... Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et "las des tyrans" , monte à l'assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l'Eglise de l'Etat, rend l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais. Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Elisée Reclus, Emile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d'un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d'être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s'est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu'illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d'Alexandre Dumas. Dumas ! Et si "Comme un, Commune" était avant tout un roman de cape et d'épée ?

11/2014

ActuaLitté

Sciences historiques

L'oeil de l'histoire. Tome 3, Atlas ou le gai savoir inquiet

À quiconque s’interroge sur le rôle des images dans notre connaissance de l’histoire, l’atlas Mnémosyne apparaît comme une oeuvre-phare, un véritable moment de rupture épistémologique. Composé, mais constamment démonté, remonté, par Aby Warburg entre 1924 et 1929, il ouvre un nouveau chapitre dans ce qu’on pourrait nommer, à la manière de Michel Foucault, une archéologie du savoir visuel. C’est une enquête « archéologique », en effet, qu’il aura fallu mener pour comprendre la richesse inépuisable de cet atlas d’images qui nous fait voyager de Babylone au XXe siècle, de l’Orient à l’Occident, des astra les plus lointains (constellations d’idées) aux monstra les plus proches (pulsions viscérales), des beautés de l’art aux horreurs de l’histoire. Ce livre raconte, par un montage de « gros plans » plutôt que par un récit continu, les métamorphoses d’Atlas, ce titan condamné par les dieux de l’Olympe à ployer indéfiniment sous le poids du monde, en atlas, cette forme visuelle et synoptique de connaissance dont nous comprenons mieux, aujourd’hui, depuis Gerhard Richter ou Jean-Luc Godard, l’irremplaçable fécondité. On a donc tenté de restituer la pensée visuelle propre à Mnémosyne : entre sa première planche, consacrée à l’antique divination dans les viscères, et sa dernière, hantée par la montée du fascisme et de l’antisémitisme dans l’Europe de 1929. Entre les deux, nous aurons croisé les Disparates selon Goya et les « affinités électives » selon Goethe, le « gai savoir » selon Nietzsche et l’inquiétude chantée dans les Lieder de Schubert, l’image selon Walter Benjamin et les images d’August Sander, la « crise des sciences européennes » selon Husserl et le « regard embrassant » selon Wittgenstein. Sans compter les paradoxes de l’érudition et de l’imagination chers à Jorge Luis Borges. Oeuvre considérable de voir et de savoir, le projet de Mnémosyne trouve également sa source dans une réponse d’Aby Warburg aux destructions de la Grande Guerre. Non content de recueillir les Disparates du monde visible, il s’apparente donc à un recueil de Désastres où nous trouvons, aujourd’hui encore, matière à repenser, à remonter, poétiquement et politiquement, la folie de notre histoire.

11/2011

ActuaLitté

Littérature française

No présent

No présent s'ouvre sur une gueule de bois. Nous sommes en 1990, le narrateur vient d'obtenir son bac et régurgite les années 80, marquées par Margaret Thatcher et Action directe, la dictature de la Bourse et l'élection de François Mitterrand, alors que les médias commencent à résonner du fracas de la guerre économique. Lui revient aussi en flash-back son enfance dans une HLM de Vaulx-en-Velin, avec une mère soixante-huitarde qui reçoit à la maison amants et militants, exige de ses enfants qu'ils justifient idéologiquement chacun de leurs choix, et leur dit regretter de ne pas s'être fait avorter, ignorant que le monde allait tourner si mal.Dès lors, que faire de son existence dans ce contexte de violence et d'héritage brouillé ? Devenir « esclave dans le tertiaire », choisir le terrorisme ou renoncer à tout statut social et sauter dans le vide ?Avec d'autres enfants déboussolés de la classe moyenne décidés à « ne pas entrer dans le rang », le narrateur crée un collectif, Tabula rasa, au coeur du quartier de la Croix-Rousse de Lyon, et squatte un atelier dans lequel chacun s'invente un monde sans entrave ni responsabilité, censé être dédié à la création. Mais le projet artistique se transforme en une vaste fumerie de joints que Lionel Tran met en scène avec une lucidité glaçante. C'est une galerie de portraits impressionnante de réalisme que dresse l'auteur, n'épargnant aucun des travers, aucune des névroses dont souffre chacun des protagonistes. L'écriture, nerveuse, habitée, percutante est de celle qui laisse des traces et des images indélébiles, et recrée sous les yeux sidérés du lecteur la noyade d'une génération qui n'a pas même conscience de la force tragique et comique qu'elle dégage.Dans cet environnement nihiliste, le narrateur s'oblige à écrire quotidiennement, tente de raconter l'irracontable, approche la folie, avant de prendre conscience, in extremis, que l'absolu qu'il cherchait n'existe pas. Pour s'extraire de cet engrenage destructeur, il témoigne, invente une langue de l'urgence et de la survie aux accents post-punk et nous tend le miroir inquiétant d'un monde qui dévore ses enfants.

09/2012

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Jung. Une biographie, Edition revue et corrigée

Cari Gustav Jung (1875-1961) est l'un des pères fondateurs de la psychanalyse. Et sans aucun doute le plus controversé. Pour deux raisons : sa conception du rapport à l'inconscient et ses choix politiques durant la Seconde Guerre mondiale, que ce livre éclaire d'un tout nouveau jour. Pourquoi Jung a-t-il autant dérangé Freud et les freudiens ? Jung était-il antisémite ? A-t-il collaboré avec les nazis ? En 1900, Jung est un jeune psychiatre prometteur, qui travaille dans le prestigieux hôpital du Burghôlzli (Zurich) avec le professeur Eugen Bleuler. Ensemble, ils remettent en question le traitement carcéral de la folie pour prendre en compte la psychologie des patients. Jung explore les phénomènes paranormaux, la schizophrénie, et développe les tests sur les associations de mots. C'est l'époque où Freud publie L'interprétation des rêves, et Jung promeut la théorie freudienne alors largement décriée. Devenu analyste, il est placé à la tête du mouvement psychanalytique par Freud lui-même, qui voit en lui son héritier. Mais il y aura rupture, en 1912. Entre-temps, il a pris une jeune maîtresse, Toni Wolff, qu'il traite comme une seconde épouse en instaurant publiquement une relation triangulaire. La réputation de Jung se trouble. Il voyage beaucoup, étudie avec acharnement : philosophie, mythologie, gnose, alchimie. Puis, en 1933, il y a ce choix fatal : son engagement à la tête de la Société médicale internationale de psychothérapie, alors prise en main par une majorité de psychiatres allemands ralliés au nazisme. Il démissionne en 1939, mais sa réputation est définitivement salie. Pourtant, les services secrets américains le recrutent comme agent spécial... Quand il meurt, en 1961, Jung est l'auteur d'une oeuvre monumentale, traduite dans plusieurs langues. Il a élaboré les concepts d'individuation, de Soi, d'archétype, d'inconscient collectif, d'anima, d'animas... Il est célèbre dans le monde entier, avec autant de détracteurs que de partisans. Deirdre Bair s'appuie sur des documents inédits, notamment les archives de la famille Jung récemment ouvertes, pour instruire enfin le "dossier Jung" - un dossier sensible et passionnant. Et elle nous offre une fresque inattendue des débuts de la psychanalyse.

09/2011

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2, La sainte Russie ; Les beaux quartiers ; Un roman commence sous vos yeux les voyageurs de l'impériale ; Servitude et grandeur des Français ; Les contes de quarante années

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

06/2000

ActuaLitté

Manga

L'école emportée Tome 2

Auteur encore injustement méconnu en France, Kazuo Umezu fait pourtant partie de la famille des très grosses pointures de la bande dessinée mondiale, aux côtés de Moebius, Alan Moore, Hergé ou Neil Gaiman. Au Japon, il porte officieusement le titre de "Dieu du manga d'horreur" . Mais pour beaucoup de nippons, dont l'enfance a été bercée par ses uvres, cet auteur mythique est tout bonnement l'égal d'Osamu Tezuka, catapulté lui "Dieu du manga" tout court. "L'école emportée", son manga le plus célèbre, narre la disparition brutale d'une école primaire et de tous ses occupants, mystérieusement projetée dans un monde désertique, dépourvu de vie, où le sable dispute à un ciel aux brumes obscures les limites incertaines de l'horizon noir. Complètement dépassés par la situation, les adultes chargés de la protection des enfants vont se révéler incapables d'assurer leur rôle. Certains laisseront libre cours à leur folie naissante, d'autres préfèreront le suicide. C'est dans ce monde que les enfants, désemparés, à court de repères tant familiaux que géographiques, se devront à eux seuls de s'accorder l'espoir d'une survie improbable. Umezu est fasciné par les aspects les plus sombres de la nature humaine. Ses uvres peuvent être lues comme des cauchemars dont le lecteur, quand bien même il le voudrait, ne pourrait s'échapper. S'impliquant au même titre que ses protagonistes, l'auteur se livre à des expériences émotionnelles d'une intensité inédite en bande dessinée. L'école emportée, écrite voilà trente ans, n'a pourtant jamais été égalée dans sa tragique peinture de la condition humaine. Si l'horreur (sous toutes ses formes) et la peur semblent être les domaines de prédilection d'Umezu, elles ne sont que les éléments d'une oeuvre dont le propos est avant tout universel, libre de toute contingence morale. Ainsi, ses principaux récits se révèlent être d'incroyables histoires d'amours. Celle qui se cache dans l'école emportée est sans doute l'une des plus belles jamais écrites. Ce chef d' uvre est présenté dans un nouveau format poche dédié aux grands classiques du manga, et compte six volumes au total.

02/2005

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 3, Aurélien ; Les Communistes ; Il y avait eu de grands signes dans le ciel

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

03/2003

ActuaLitté

Beaux arts

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 1 : De la mélancolie

Dans la médecine grecque, la mélancolie, la bile noire, est d'abord un liquide organique, au même titre que le flegme, la bile jaune et le sang. De l'équilibre de ces humeurs ou de leur déséquilibre dépend la santé ou la maladie des individus. Elles déterminent surtout le tempérament de ces derniers, l'esprit et le corps étant indissociables. Le tempérament du mélancolique a préoccupé, bien plus que les autres, non seulement les médecins, mais aussi les philosophes et les poètes, les peintres et les musiciens, car, depuis l'Antiquité également, il est le signe distinctif de l'homme d'exception, du génie. C'est ce qu'a mis en évidence pour la première fois dans la longue durée, l'exposition de Jean Clair, Mélancolie. Génie et folie en Occident. Elle avait réuni par centaines des oeuvres plastiques, des observations scientifiques, des documents imprimés, afin d'illustrer l'histoire mouvementée et les multiples facettes de ce sentiment - le seul qui pense - qui ne se confond ni avec la simple tristesse ni avec notre moderne dépression dont elle participe pourtant. Toutes les époques de la civilisation européenne - et d'elle seule, semble-t-il - ont connu cette affection du corps et de l'âme, cette fureur du créateur, ce désespoir de penser. Elle lui ont donné différents noms : taedium vitae, acedia, spleen, mal de siècle, lypémanie, névrose maniaco-dépressive. C'est à la suite de cette exposition, et pour en discuter une nouvelle fois les tenants et les aboutissants, que des médecins et des psychiatres, des historiens de la pensée grecque, des historiens et des critiques d'art, des historiens de la littérature se sont réunis à la Fondation des Treilles. Dans un esprit transdisciplinaire, ils reviennent ici sur les aspects les plus importants de la mélancolie antique, de l'acédie médiévale, des différentes formes de la mélancolie à la Renaissance et à l'âge classique, du mal du siècle romantique, du spleen baudelairien, des névroses contemporaines. Ces entretiens mettent en lumière la profonde unité de la mélancolie, d'Hippocrate à Freud, d'Aristote à Levinas, de Michel-Ange à Giacometti, des pères de l'Eglise aux cliniciens d'aujourd'hui.

06/2007

ActuaLitté

Science-fiction

Saga Gandorr Tome 5 : Gandorr et le Symptôme Malypse

Mythologique, science-fiction, captivant, intense et passionnant... A la croisée des choix cruciaux, tout est autant possible qu'incertain... Déluge de mort, science hallucinante, alliances particulières et labyrinthe du hasard... Les dettes de l'amitié doivent être réglées pour mettre fin à la boucle temporelle... Les enfers multiples contre les paradis de l'amour... La destinée donne sa réponse lorsque la vérité éclate... Le maintien de l'étincelle est essentiel pour la survie espérée... Le voyage arrivera-t-il au bout de sa destination... L'assemblage du puzzle va-t-il tenir ses heureuses promesses... Un évènement peut-être idéalisé dans une illusion de machine infernale... L'enjeu est de préserver sa nature, sa lumière d'âme selon son libre arbitre et de se battre coûte que coûte pour enfin briser les chaînes du Sortilège Malypse... Mais les ombres guettent... Enfin, le héros va pouvoir résoudre le casse-tête du Symptôme Malypse, d'une manière ou d'une autre... Mais avant, il faut récolter les dernières pièces qui manquent au tableau flou... Gandorr s'engage alors dans un combat spatial stratégique avec des Dragons Robotiques selon une approche de gamer et depuis une planète traitant de la mythologie chinoise... C'est avec courage et folie qu'il pénètre aussi dans le Complexe de Sektilus des scientifiques maudits Daruusians... Au programme, le Progrès Obscur contre nature, la nanotechnologie, une ville futuriste avec des cyborgs et des robots... Puis, l'homme amoureux affronte les péripéties et les multiples facettes d'un labyrinthe de fantômes lié au folklore japonais... La suite est un voyage spectaculaire et épique puisant son inspiration dans l'Ancienne Egypte... L'Arche d'Alliance finalise la quête d'âme pour le meilleur ou le pire... Attention aux mauvaises surprises, aux sursauts soubresauts et aux révélations insoupçonnées... Des moments chargés d'émotions négatives ou positives, des espoirs récompensés et des déceptions cruelles... Au bout du compte, la Princesse Elrya sera-t-elle sauvée et délivrée des enfers déséquilibrés... Le couple sera-t-il enfin réuni... La fin qui construit le tome suivant, révèle une nouvelle direction tout aussi palpitante et haletante... SMILE

09/2020

ActuaLitté

Musique, danse

Robert Schumann

Voici le livre de référence sur Schumann qui manquait au public français. Compositeur de première importance, l'un des emblèmes du romantisme, Schumann n'avait pas fait jusqu'aujourd'hui, en France, comme ses pairs et amis Chopin ou Liszt, l'objet d'une monographie aussi détaillée qu'approfondie. L'ouvrage tente dans les deux premières parties de cerner au plus près la complexité du personnage, retraçant les étapes de sa vie sous l'aspect privé et artistique, les deux inextricablement mêlés. Les jeunes années tentées par la littérature, baignent dans l'éblouissante floraison poétique du romantisme allemand. Le couple qu'il forme avec Clara Wieck, brillante pianiste devenue sa femme après une lutte interminable contre un père tyrannique, constitue un axe fondamental de son existence dont l'auteur n'hésite pas à éclairer les zones d'ombre. Le travail incessant de Schumann est décrit ici dans tous ses aspects : l'activité de compositeur bien sûr, mais aussi d'écrivain et de critique musical, qui joua dans l'Europe de son temps un rôle capital à la tête de sa revue Neue Zeitschrift für Musik où il rendait compte, de façon engagée, de la plupart des productions de son temps. La " folie " de Schumann ayant suscité de nombreux commentaires scientifiques ou " romantiques ", Brigitte François-Sappey étaie par une sérieuse information médicale son récit d'une vie écourtée par la maladie. A sa mort à quarante-six ans, Schumann laissait plus de cent cinquante oeuvres que l'auteur étudie en détail dans la troisième partie de l'ouvrage. Accordant la plus grande importance aux chefs-d'oeuvre souvent commentés (les oeuvres pour piano - la Fantaisie, les Etudes symphoniques, les Scènes d'enfants... - et les cycles de lieder tels que L'Amour et la Vie d'une Femme), elle s'attache également à ce qui a été considéré longtemps comme de moins bonne venue, les oeuvres plus tardives, scéniques, symphoniques et chorales (Genoveva, Scènes de Faust). Présentant un Premier et un Second Schumann comme il y a un Premier et un Second Faust, elle montre l'évolution d'un musicien qui, de pianiste hoffmannien, est devenu symphoniste goethéen, et elle rend un hommage admiratif à la grandeur et à la complexité d'un musicien capital.

03/2000

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1, Anicet ou Le panorama ; Les aventures de Télémaque ; Le libertinage ; La défense de l'infini ; Les cloches de Bâle

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

05/1997

ActuaLitté

Littérature française

Des hauts et des bas

Dans ce recueil, l'auteur propose vingt-sept nouvelles qui évoquent des travers souvent peu reluisants de l'âme humaine. Il suffit qu'un ressort casse et tout bascule. Outre des nouvelles qui parlent de jalousie, de colère, de difficultés financières, on y découvre aussi des histoires douces-amères qui évoquent le deuil, la déception, l'ennui. "Tristement excellent ! Trois vies en une !", a noté le comité de lecture à propos d'une de ces nouvelles. Enfant timide, épouse trompée, collègue sans-gêne, couple fusionnel, chien complice, chat négligé, benjamin complexé, veuve rencontrant l'amour, femme curieuse, commerçant sympathique, cuisinier exigeant ou encore vieillard désorienté. Ils font partie de ceux que l'on rencontre chaque jour et que l'on ne remarque plus. Ils vivent des émotions fortes, passent de la confiance à la suspicion ou de l'abattement à l'espoir. Parfois leurs rêves se concrétisent. Parfois leurs projets échouent, mais ils persévèrent malgré les embûches. Quelquefois, il leur arrive aussi de capituler. Des nouvelles sans rapport entre elles si ce n'est qu'elles offrent toutes un cocktail de comportements humains. Comme toujours, l'écriture est soignée, sensible, délicate. Les descriptions sont imagées. Les phrases sont courtes. Le rythme est soutenu, Le lecteur est parfois entraîné aux confins du fantastique et du merveilleux. "Très subtil et quelle originalité ! Et ce mélange de personnes et de styles réunis par hasard autour d'une même passion qui les conduit à l'extrême et pour cause ! Quelle chute !", a écrit Noëlle Fargier au sujet de "La folie de Marguerite". "Quel texte savoureux qui m'a vraiment réjouie. Une jolie vengeance bien amenée et on peut le comprendre : trop c'est trop à la fin. Tout en douceur, sans violence ni agressivité mais une glissante manière de "remettre quelqu'un à sa place". "Vengeance est un plat qui se mange froid"...Ici, c'est vraiment le cas et la chute nous ramène à la relativité de toutes choses ici-bas. En plus, c'est très imagé, c'est comme si la scène se déroulait sous nos yeux amusés. Bravissimo.", a écrit quant à elle Rolande Quivron à propos du "Parfum de Claudette".

09/2018

ActuaLitté

Théâtre

L'affaire Rokambolesk suivi de Sans raison apparente

L'affaire Rokambolesk Juge Rachel-Dystopieux - Nous ne sommes pas ici pour juger l'action de l'agresseur, mais celle de l'agressé. L'agression ne sera jamais jugée. La gravité des faits est telle que de par sa volonté ou contre celle du hasard, monsieur Rokambolesk s'est rendu coupable d'être une victime. Voilà le ton de l'affaire Rocambolesk, l'histoire d'un homme qui est jugé au tribunal partial et que tout désigne comme responsable des faits qui lui sont reprochés. Il doit affronter le juge Jean-Steve Charles Igor Rachel-Dystopieux qui à juré d'avoir sa peau coûte que coûte. Heureusement, l'avocat de la défense, Maître Sournois, est de son côté. Malheureusement, il est aussi de l'autre, en tant que partie adverse. Tour à tour, Premier Témoin, Second Témoin et Tiers Témoin se succèdent pour appuyer un peu plus la culpabilité de Carl Rocambolesk. Ce dernier va devoir faire preuve d'une grande ingéniosité pour se sortir d'une affaire pas comme les autres. Sans raison apparente L'état psychologique de Maude se dégrade de jour en jour. Elle sombre. Son mari Lionel et son psychologue, le Dr. Falgan, le savent bien. Entre deux somnifères et un calmant, elle s'enfonce dans la lourdeur de son passé. Un autre homme lui manque : son amant Michel Onnerre. Pourquoi ce grand chirurgien à la dérive est parti de sa vie en la laissant seule avec les aléas de son esprit ? Voici deux pièces qui traitent d'un sujet que l'auteur, David Yol, connait bien : la folie. Si la première prend le parti de l'absurde, la deuxième est une comédie derrière laquelle se cache un drame. Avec "l'affaire Rocambolesk", l'écrivain signe sa sixième pièce de théâtre en l'espace de deux ans. Quant à "Sans raison apparente", elle a eu le droit à une quinzaine de représentations en 2017 et une subvention de la part d'une généreuse fondation. Elle a permis la création d'un festival des arts scéniques sur Genève avec la troupe artistique de la Compagnie Bananière. Cette troupe a été fondée par l'homme de plume. Il vous souhaite une bonne lecture...

07/2018

ActuaLitté

Littérature française

Les innocents

"Je m'appelle Amezian Luccia, les autres disent que je suis débile, mais ils se trompent, j'suis pas débile, je suis kabyle par ma mère et Italien par mon père". C'est une voix singulière, celle d'un "innocent" comme on disait avant, qui anime ce roman. Issu d'une famille précaire socialement et fragile, Amezian est un être touchant par sa sincérité. Une voix simple qui mène une vie toute aussi simple à Bagnols sur Cèze où il travaille comme agent de nettoyage sur un site industriel, entouré de fille, il subit chaque jour les brimades de son responsable et de son patron qui lui fait peur. Il se passionne pour un fait divers, celui de la disparition du petit Joris à Bagnols. Originaire d'Avignon, il rentre dans sa famille une fois par mois, rituel du repas avec sa soeur et rituel des rencontres nocturnes sur des parkings avec des hommes mariés. Amezian a une seule amie, Marianne, qui est atteinte d'un cancer au cerveau. Son petit monde va s'écrouler le jour où Marianne va lui demander un service, un service qu'on ne demande qu'à un véritable ami : la supprimer pour abréger ses souffrances. La vie de Amezian va alors basculer, il faut penser à tuer Marianne, sa mère bascule dans la folie emportant avec elle un secret de famille, il découvre des malversations dans son travail et se pose de nombreuses questions sur la disparition du petit Joris. Et puis, il y toutes ses crises d'angoisse qui se transforment en violence. "LES INNOCENTS" est l'histoire d'un réveil, le réveil d'un innocent à la réalité, dure, brutale, c'est le récit d'un monde qui s'écroule pour donner naissance à un autre, une autre conscience de ce qui l'entoure. Tout ce questionnement se fait dans une poésie naïve qui n'est pas sans rappeler le personnage de Forest Gump. La disparition du petit Joris rappelle celle de Lucas, et à travers tout ce questionnement, il y a la quête d'une identité, la quête de sa place dans ce monde et dans cette vie.

10/2018

ActuaLitté

Littérature française

Le principe de Hamlet

Max, neuropsychologue, a une obsession : la transmission de pensée. Il en rêve, de jour comme de nuit, et se propose d'inventer un procédé qui permettrait aux hommes de communiquer par télépathie. Ses recherches se concentrent sur les jumeaux car, c'est bien connu, leur complicité repose sur une capacité extraordinaire à communiquer par la pensée. Max est en passe de faire une découverte qui changera radicalement le cours des relations humaines, il le sent. Avec sa machine, il pourra percer les pensées les plus enfouies des uns et des autres, déjouer des complots... Fantastique ! Nous sommes dans la suite du Meilleur des mondes, lorsque les manipulations génétiques n'ont pas donné les résultats escomptés. Mais le rêve de Max va virer au cauchemar. Dès qu'il quitte son laboratoire, il voit bien qu'on le file, qu'on l'espionne... Pourquoi de vieux amis aux intentions douteuses ressurgissent-ils du passé précisément maintenant ? Quant à Juliette, sa compagne, quel rôle joue-t-elle dans cette sombre histoire ? De quel côté se situe-t-elle ? Peut-il lui faire confiance ? Et puis, il y a ces personnages qui se confondent : Alice et Alice, Minkowski et Minkowski, et ces jumeaux télépathes identiques à la perfection à lui filer la nausée, et enfin ces nombres qui défilent sans fin dans sa tête jusqu'à l'épuisement : 22, 29, 35, 56... D'où viennent-ils ? Que signifient-ils ? Et s'il était en train de devenir fou ? Il y a de quoi se poser la question lorsqu'on voit son frère, mort depuis longtemps, déambuler sur le parking du supermarché. A moins que... Tout est possible, affirme le principe de Hamlet. Alors, pourquoi pas ? Voir son frère mort déambuler sur le parking du supermarché ou dans les couloirs de la fac, passer sans se mouiller entre les gouttes de pluie, lire les pensées dans le vin ou dans la crème à la vanille, inventer un détecteur de pensées, ou gagner au Loto lorsqu'on n'a pas joué, est-ce possible ? D'une plume toujours vive qui sait puiser dans l'encre de l'humour, Jac Saint-Fleur nous embarque dans un voyage entre rêve et réalité, aux limites de la raison... ou de la folie.

04/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Neufchâtel en Bray, tome 4, 23 années de reconstruction. Tome 4 Vingt-trois années de reconstruction

Vingt-trois années de reconstruction... pour une journée d'apocalypse ! Le 7 juin 1940, les avions ennemis lâchent leurs chapelets de bombes incendiaires. La ville n'est plus qu'un immense brasier et notre petite cité, si pittoresque disparait en... trois jours ! Sur mille maisons, sept-cents environ sont détruites ! L'Hôtel de Ville abritant le Musée Mathon et l'importante bibliothèque, l'Hôpital- Hospice avec ses cent-vingt lits, l'Ecole des Garçons, le Tribunal... sont entièrement "rayés de la carte" . L'église est fortement endommagée. Ce n'est partout qu'anéantissement et ruines fumantes... De la désolation et du... provisoire ! On imagine ce que peut représenter une telle destruction pour une ville de 4 000 habitants. Pendant huit années Neufchâtel-en-Bray va vivre dans les ruines. A quelques rares exceptions, ses habitants n'ont pas déserté la ville, bien qu'ils y mènent... une vie de "troglodytes" . C'est l'ère du provisoire : 450 maisonnettes préfabriquées sont mises à la disposition des habitants. Des maisonnettes que la municipalité envisage même de céder à leurs locataires à titre définitif. Une tâche colossale et des travaux controversés ! En effet, et c'est là qu'intervient le premier sujet de mécontentement, les 700 logements détruits ne seront pas tous reconstruits. En effet, ce sont seulement 500 habitations et commerces qui le seront. Ce qui impliquerait évidemment que bon nombre de Neufchâtellois resteraient... sans abri. De plus, le détournement de la Béthune, une rocade et un "Pont Surélevé" pour régler les problèmes de circulation, c'est de la pure folie pour certains ! Robert Auzelle et "son centre administratif" (Hôtel de Ville-Tribunal-Salle des fêtes-Théâtre -Hôtel des finances) apporte une touche de modernisme qui ne fait pas toujours l'unanimité ! Reste à trouver une solution pour l'Hôpital et l'école des garçons, hors du périmètre de reconstruction... et le clocher de l'église Notre-Dame, quand va-t-il retrouver sa "place" ? ... Ainsi la course à la reconstruction et au logement va-t-elle durer officiellement... vingt-trois années que nous allons nous efforcer de reconstituer, en feuilletant les 176 pages de cet ouvrage et ses 500 documents et photos.

09/2015

ActuaLitté

Brésil

Cauchemar brésilien. Histoire d'un grand pays et de son dictateur

" Palmito " , " Gros Cheval " , " le Mythe " " Trump des tropiques " , on ne compte plus les surnoms dont les Brésiliens ont affublé leur président. Elu en 2018 à la suite d'une campagne marquée par la violence, la haine des élites et une tentative d'assassinat, Jair Bolsonaro, est le premier président d'extrême droite à s'installer à Brasilia. C'est la stupeur, le peuple brésilien se déchire, doute, s'interroge. Comment un homme qui voue un tel culte à la dictature militaire, clame haut fort son ignorance de la chose publique et de l'économie, qui méprise les femmes, les institutions, la nature, l'écologie et insulte sans vergogne les homosexuels, les noirs et les métisses, a-t-il pu triompher ? De la pandémie de covid-19 qui a fait plus de 600 000 victimes au Brésil aux immenses brasiers qui ont dévasté l'Amazonie, des tentatives de coup d'Etat aux coups de sang à répétition, jamais dans l'histoire moderne une grande démocratie n'avait porté pareil personnage au pouvoir. En quatre ans d'un mandat furieux et ubuesque, Jair Bolsonaro aura été l'homme de toutes les outrances, de toutes les transgressions. En comparaison, des personnalités aussi polémiques que Viktor Orban, Nigel Farage, Eric Zemmour Matteo Salvini ou Donald Trump prennent des airs de pâles nationalistes. Mais qui est Jair Bolsonaro ? Un clown triomphant manipulé par l'armée ou un autocrate qui décime son propre peuple ? De quoi est-il le nom ? Et que dit-il sur le Brésil, sur notre époque, sur l'état des médias et des démocraties ? Bruno Meyerfeld, franco-brésilien et correspondant du journal Le Monde au Brésil, a mené l'enquête et retrace les grands évènements de son mandat ainsi que l'itinéraire de ce personnage haut en couleurs, depuis son enfance jusqu'à son arrivée au pouvoir. Il dévoile le quotidien de ce président insomniaque et paranoïaque au sein du palais de l'Aurore, résidence des chefs de l'Etat brésilien. Une plongée dans la folie au pouvoir et la découverte d'un pays hors du commun. Entre lumière et ombre.

09/2022

ActuaLitté

Littérature française

La fille de Deauville

Une poignée de femmes et d’hommes radicalisés a décidé de mettre la France à feu et à sang. Pour détruire le capitalisme et les classes dirigeantes qui l’incarnent, elle a opté pour la lutte armée. Braquages, attentats à la bombe, et bientôt assassinats, les terroristes frappent puis disparaissent, dans un souffle âcre de tracts, d’explosifs et de terreur. Leur nom de guerre : Action directe. En ce mitan des années 1980, la police a placardé leurs visages flous sur les murs de France. Commence alors une traque intense et chaotique menée par des équipes aguerries qui suivent leurs traces du bitume lyonnais aux fermes les plus reculées, des HLM de banlieue aux librairies de la gauche radicale. Luigi Pareno, solitaire et douloureux, méthodique et taciturne, y consacre toute son énergie, sa rage et ses obsessions. Une jeune femme à l’air presque sage, toujours vêtue de jeans, occupe particulièrement ses pensées. La police la surnomme « la fille de Deauville » en attendant de mettre un nom sur son visage. Née dans les beaux quartiers, Joëlle Aubron deviendra l’une deux meurtrières d’Action directe. Pareno l’observe à distance, des rues de Paris à la cellule de Fleury Mérogis où elle est un temps incarcérée, d’une planque en Belgique au Loiret enneigé où elle se cache avec ses amis Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon. Elle l’intrigue, il la hait autant qu’il s’attache. La fille de Deauville est le roman de la colère et du feu, d’une folie révolutionnaire qui sème des cadavres sur sa route, et des rêves d’absolu. Traqués, reclus, les membres du dernier carré d’Action directe s’aiment, se désirent, se déchirent, comme dans l’attente d’une fin inéluctable. La vie de Luigi Pareno semble suspendue à leur capture : même sa douce Chantal finit par s’écarter de lui, tant la violence emporte tous ceux qui l’approchent. Vanessa Schneider nous propose aujourd’hui le roman de l’impossible révolution, traversé d’espoir et de cris, mais aussi de mélancolie et de douceur. Paysages et silences, lits tièdes ou pavés brûlants, elle nous embarque avec ces femmes et ces hommes qui se croyaient libres.

ActuaLitté

Contes et nouvelles

L'hélice du temps et les lettres à Perséphone

L'agriculteur Garébaldi est un cas social dans son petit village de Dordogne. L'énergumène ne fait rien comme les autres. Il ne fréquente ni les chasseurs, ni le club de foot. Il n'est pas marié et, comble de l'étrange, il construit des petits temples dédiés aux planètes dans son jardin. Garébaldi dérange ! Il dérange d'autant plus que ses terres agricoles intéressent au plus au point le maire et ses associés. Alors, quand une des filles du village leur apprend que Garébaldi se prendrait pour le chien de la Déesse Venus, ils décident de le faire "?interner?" en psychiatrie afin de pouvoir récupérer ses terres incognito et réaliser leur projet de spéculation immobilière. Et Garébaldi est bien en réalité un homme "?dissocié?" mais pas vraiment comme le sont les fous et les schizophrènes. C'est plutôt qu'en lui-même il a laissé de la place pour l'étrange, pour l'abstrait, pour l'incompréhensible ou l'incommensurable. Comme il aime le dire à qui veut bien l'entendre, les vrais païens ont toujours le cul coincé entre deux chaises. L'authentique polythéisme n'est pas un culte, une religion, ni même une philosophie. C'est une foutue putain de négociation où la charité, toujours scrupuleusement ordonnée, commence nécessairement par soi-même. Incompris, raillés, brutalisés, marginalisés, ces "ancêtres" du commerce équitable propagent pourtant une bonne nouvelle. Le génie polythéiste n'a jamais disparu. Il est toujours là, dans nos villes, nos villages et nos institutions, mais invisible, déguisé et masqué. Revivons et redécouvrons ce génie dans cette petite saga où ce premier roman plante seulement le décor. Un décor indispensable où la folie ordinaire est malheureusement notre seule possibilité d'accès à la transcendance. Redécouvrons ce qui ne peut pas mourir et n'a pas besoin de ressusciter par magie religieuse ou délire scientifique. Découvrons une autre mythologie, incarnée et contemporaine où ni Venus ni Mercure ne sont les "petits" de Jupiter. Une mythologie où la peur, l'amour, la tristesse et la colère ne sauraient se soumettre au pouvoir d'un mental totalitaire.

03/2021

ActuaLitté

Histoire régionale

Femmes de Seine-et-Marne. Portraits des femmes qui ont fait la seine-et-marne

Dans une série de portraits, Albertine Gentou rend hommage "aux femmes qui ont fait la Seine-et-Marne" , cette contrée de l'Ile-de-France que l'on appelait autrefois le Gâtinais, la forêt de Bière et la Brie. Des têtes couronnées aux artistes, des mécènes aux sportives y figurent. Elles y ont séjourné pour y établir leur règne, leur foyer, leurs talents ou pour y puiser l'inspiration. De toutes les époques, et dans tous les domaines, elles font partie de l'Histoire et du patrimoine culturel de cette région. Un éventail de Seine-et-Marnaises d'origine, d'adoption ou de passage, d'hier et d'aujourd'hui, qui ne se prétend pas exhaustif, pas plus qu'il ne se revendique militant, mais simplement instructif voire divertissant... Sommaire (extraits) LES ASCENDANTES - Elisabeth, la Préhistorienne - Héloïse, la courtoise - Jacqueline de Rohan, la dame de Blandy... LES TETES COURONNEES - Blanche de Castille, la fervente - Isabeau de Bavière, l'ambiguë - Anne de Pisseleu, la calculatrice... LES BIEN PENSANTES - Madeleine de Scudéry, l'admiratrice de Vaux-le-Vicomte - Marie-Madeleine de La Fayette, la femme de l'être - Emilie du Châtelet, la scientifique... LES FLAMBOYANTES - La Comtesse de Greffuhle, la Reine de coeur - Misia Sert, l'extravagante - Musidora, l'héroïne des premières séries... LES AUDACIEUSES - Nadia Boulanger, l'aérienne - Claude Lalanne, la magicienne du quotidien - Viviane de Witt, la pionnière du marteau... LES DEESSES - Barbara, la femme qui chante - Françoise Dorléac, l'incandescente - Mireille Darc, la sauterelle... LES ECLAIREUSES - Marie-Line Grima, la caméléonne - Judith Raynaud, la cinéphile - Daphné Beauvais, la Chlorofilmeuse... LES CHAMPIONNES - Pauline Ranvier, la fine lame - Margot Boulet, l'endurante - Aurore Gauthier comme sur des roulettes... LES SUCCULENTES - Léa Pature, l'ambassadrice de Seine-et-Marne - Nabila Sellika, une cheffe hardie - La Folie Barbizon, une source de surprises... LES SOLIDAIRES - Les Colibris Solidaires - La Colombe des Aidants... LES FEES DU SPECTACLE VIVANT - Caroline Casadesus, l'irradiante - Bénédicte Rostaing, la harpiste aux doigts d'or - Sélène Saint-Aimé, la pépite du Jazz... LES DAMES DE PLUME - Bettina Schoppoff, en aparté - Anne Lardy Crapet et le Club des Dames de Plume... LES ENCHANTERESSES - Lembe Lokk, la voix du destin - Barbara Popoff, la sculpteuse d'émotions - Sasha Bogdanoff, la fille du ciel...

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Les Bonnabel Tome 1 : Les veuves blanches

"Les Bonnabel" est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection "Les Bonnabel" évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : "Les Bonnabel", histoire d'une famille protestante française de la Drôme, au cours du XXe siècle. Ce récit, inspiré de faits réels traités avec l'apport imaginatif de l'auteur, nous entraîne en Serbie en Italie, en Allemagne en Amérique latine, aux Antilles et à travers la France de la Grande Guerre, de l'entre-deux guerres, de l'occupation, des guerres d'Indochine et d'Algérie. Il enchaîne les séquences de la grande Histoire telles que les mutineries de 1917 sur le front de la Marne, la campagne d'Orient en Serbie, le 6 février 1934, l'assassinat du roi de Yougoslavie ou encore les camps d'extermination avec des touches personnelles et nostalgiques. L'auteur a voulu restituer une France disparue et la faire revivre dans le souci de retrouver les femmes et les hommes auxquels nous devons tout. Le premier tome d'une série de douze, traite des "veuves blanches" , ces femmes victimes secondes - après les poilus - d'une guerre qui leur a enlevé leurs fiancés et qui, cependant, ont reconstruit la France

03/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Les Babitchoua. Parenté, chefferie et résistance aux Allemands dans le sud-est bamiléké

Les liens entre parenté et pouvoir sont au coeur de l'anthropologie politique, et leur importance est ici décrite chez les Babitchoua du sud-est bamiléké, chefferie fondée au XIXe siècle par un groupe d'artisans du fer partis de Pitoa, près de Garoua dans le nord du Cameroun, pour fuir l'islamisation forcée du djihadiste Ousmane Dan Fodio (1804-1809). A deux unités près, la vingtaine des lignages ou "grandes familles" proviennent d'une filière unilinéraire (descent group) fondée par Moukoua, qui sédentarisa son groupe à Tchapla au sud-est de Baloua et de Bandounga, sur des terres achetées aux Loba du nord Makombé (vers Yabassi). Les institutions politiques sont donc contrôlées par un même macrolignage : le livre parle d'un cas (polémique) d'"anarchie semi-ordonnée" en milieu bamiléké qui, de fait, impose l'exogamie et la précarité du centre politique. Monogame, Moukoua et son épouse Mbon ont eu deux garçons, qui forment le système de base de la parenté dans cette société patrilinaire : Sâmou Mbon (fondateur de la lignée Sâkeke, ou Sâ) et Dimou Mbon (fondateur de la lignée Bodime, ou Bo). Les descendants ont pris le pouvoir très au sérieux : après Moukoua, des lignages dissidents et des outsiders n'ont eu de cesse de se multiplier. Crises de succession et compétitions d'ascension hégémonique sont devenues la norme : la pénétration coloniale allemande massacra des Babitchoua à Nouboum Tchapla en 1912 ou 1913 en en tirant profit. L'arrivée des Français (1923), la guerre civile (1955-1965), le décret hiérarchisant les chefferies (1977) et les tentatives hégémoniques incessantes des Bandounga, que les Babitchoua placent à l'origine de bien de leurs malheurs et des pires, ont exacerbé ces disputes, entraînant de grandes vagues migratoires. Depuis 1983, le retour et le rassemblement Sâ-Bo sont devenus des enjeux centraux dont la diaspora urbaine s'est emparé : des "courtiers en développement" en tous genres apparaissent avec l'Etat et des "projets structurants" (écoles, électrification, construction de maisons de campagne, exploitation du domaine, etc.), au moment où des confréries planchent sur des réformes inédites (refondation du code matrimonial pour marier Sâ et Bo, pouvoir unitaire, etc.). Babitchoua est en marche !

06/2016