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Résistance !

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Généralités médicales

La vie est un cadeau. Une traversée du XXe siècle

Cette autobiographie tumultueuse est une traversée du XXe siècle, une fenêtre sur les événements qui l'ont jalonné. C'est aussi le parcours d'un homme né en 1923 à Strasbourg dans une famille juive venue d'Europe centrale avant la Première Guerre mondiale, et qu'il poursuit, toujours attentif aux hommes et aux soubresauts de l'Histoire. Après une jeunesse brève sur laquelle plane la menace nazie, c'est la guerre, la défaite et l'Occupation. En 1941, à 18 ans, Arthur Kriegel entre dans la Résistance, dans la section juive de la MOI, tout en suivant ses études de médecine à Toulouse. Il rejoint bientôt Lyon où il retrouve son frère Maurice, résistant connu sous le nom de Kriegel-Valrimont, mais aussi d'Astier de la Vigerie, Serge Ravanel, Jean-Pierre Vernant, Raymond et Lucie Aubrac... Le 4 septembre 1943, il gagne Paris où il poursuit son activité clandestine et ses études. En août 44, Paris s'insurge sous la direction de Rol-Tanguy et de Kriegel-Valrimont. Paris est libéré. Arthur Kriegel poursuit le combat dans la 1e Armée. Comme bon nombre d'intellectuels, il rejoint bientôt le PCF et milite à l'Union des Étudiants communistes, section médecine. Il fonde le journal Clarté en 1947, participe à maints engagements comme le Mouvement de la Paix ou l'affaire Lyssenko, et côtoie les grandes figures du Parti. Mais la divulgation du rapport Krouchtchev et la révolution de Budapest de 1956 achèvent de lui ouvrir les yeux sur la vraie nature du communisme qui, avec le nazisme, aura marqué le siècle de son empreinte totalitaire. Devenu rhumatologue, il se consacre à son métier, tout en participant à la révolution scientifique et technologique qui a renouvelé la médecine. Il s'interroge aussi sur les persécutions antisémites, la revendication nationale des Juifs et leur particularisme. Arthur Kriegel qui, ironiquement, se définissait comme un "inconnu entouré de gens célèbres", fut l'époux de l'historienne Annie Kriegel, l'ami proche de nombreuses personnalités du monde médical, littéraire, artistique et politique. La vie est un cadeau est, à ce titre, une galerie de portraits, émouvants et souvent savoureux ; mais, surtout, c'est un hymne à la vie et à l'amitié. Livre joyeux et lucide, il donne à entendre un homme qui s'est identifié à son époque, en a été un témoin et un acteur de premier plan.

02/2012

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Droit

L'ordre public matrimonial

La privatisation du droit de la famille, et en particulier de la relation matrimoniale, est devenue une réalité et, depuis peu, le mouvement s'accélère à un rythme qui n'était pas prévisible. Est-ce à dire que l'ordre public est évincé de la relation matrimoniale ? La thèse répond franchement par la négative. La démonstration ne s'appuie pas sur le concept, quelque peu énigmatique, mais choisit une approche fonctionnelle de l'ordre public. Cette mise en perspective autorise le constat de la présence au sein de la relation matrimoniale d'un ordre public renouvelé. Éviction de la contrainte étatique et valorisation de la personne constituent la grille d'analyse de ce renouvellement. La protection de chacun des membres du couple marié se révèle être désormais la fonction privilégiée de l'ordre public matrimonial érigé en gardien de l'égalité conjugale, impératif interne et international. L'étude du droit comparé contribue à le démontrer. Le mariage, même s'il est concurrencé par d'autres modes de vie à deux, même si la contractualisation y est accueillie, reste le cadre de protection des droits de la personne mariée. C'est, qu'outre l'union des personnes, il crée une union patrimoniale dont chacun des époux peut se prévaloir. L'engagement matrimonial, témoin de la résistance à l'indifférenciation avec d'autres formes de couples, assure la cohésion du groupe. La liberté individuelle, l'entrée des volontés privées dans le droit des personnes, la percée des droits fondamentaux, sont autant d'indicateurs de l'inadaptation des sanctions radicales de l'ordre public classique. Le respect des valeurs défendues par l'ordre public renouvelé dans le mariage passe par l'affirmation d'un ordre public judiciaire. Chargé de réguler les relations entre époux, le juge dispose d'un large éventail de modes d'action qui privilégie le préventif et sacrifie le directif. Cette défense du mariage, qui doit garder la préférence du législateur parce qu'il est un lieu d'épanouissement de l'individu, n'occulte pas les tentatives, venues de toutes parts, de désacralisation qui le menacent. A l'heure de la déjudiciarisation du changement de régime matrimonial, d'un avenir qui annonce la possibilité d'un divorce sans juge, et, peut-être, un mariage entre personnes du même sexe, seule une pensée originale, qui ne s'embarrasse pas des idées reçues, pouvait valoriser ce " pilier " de notre organisation sociale

04/2008

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Spécialités médicales

Le chant sacré Une histoire du sang contaminé. Tome 1, 1955-1983

En 1973, année du premier choc pétrolier, La Grande Bouffe de Marco Ferreri prédisait à l'homme qu'il périrait de ses excès. Dix ans plus tard, le XXe siècle amorçait sa fin avec le drame planétaire de la contamination des hommes par les virus des hépatites et du sida, stigmate d'échanges frénétiques de sperme et de sang monnayés comme des biens de consommation. Chez les homosexuels, l'industrie du sexe libérait des années de répression et de frustration. Chez les hémophiles, l'industrie du sang leur fournissait des traitements curatifs puis préventifs pour éviter la survenue des hémorragies, sources de graves handicaps articulaires. Ces consommations abondantes favorisaient la libération de ces deux groupes longtemps marginaux et en lutte permanente pour leur survie dans une société grisée par l'illusion scientiste, convaincue de sa capacité à tout guérir, tout maîtriser sur le modèle du progrès nord-américain. "Avancer ou disparaître" déclarait, en 1980, le président de l'Association française des hémophiles (décédé depuis du sida) pour justifier sa demande de traitements de plus en plus sophistiqués. "Résister ou disparaître", écrivait à son tour, en 1993, Franck Arnal, écrivain gay (décédé lui aussi du sida), pour résumer l'enjeu de la lutte homosexuelle. Ces deux combats, de dimension mondiale, induisaient, de part et d'autre, un tribut à la liberté jugé comme acceptable : flambée de maladies sexuellement transmissibles chez les homosexuels et hépatites virales chroniques chez les hémophiles. Le premier volume du Chant sacré raconte cette double conquête de la santé et de la liberté, des années 1950 à son apogée en 1983, alors que, sur fond d'épidémie naissante du sida, se noue le drame du sang contaminé. Il relate les victoires successives des uns et des autres, puis leur forte résistance face au nouveau danger, leur difficulté à renoncer aux libertés acquises et aussi le cynisme des différentes industries (du sang et du sexe), vecteurs de la dissémination mondiale des virus. Il éclaire le sort cruel réservé aux premiers malades du sida et ébranle le mythe de la pureté du sang national glorifié par La Marseillaise, "chant sacré" des Français. Enfin, il annonce le thème du second volume : la chute, amorcée en 1984-1985, de ces mêmes homosexuels et hémophiles rejoints, dans leur sort fatal, par les malades transfusés.

09/2008

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Histoire de France

Les grands discours parlementaires de la IVe République. De Pierre Mendès France à Charles de Gaulle 1945-1958

La Quatrième ne serait-elle qu'une parenthèse superflue ? Assurément oui, si on juge par sa mauvaise réputation. Stigmatisée comme un régime impuissant, c'est-à-dire incapable de passer à l'acte, la Quatrième est souvent présentée comme une victime de l'instabilité gouvernementale et de partis irresponsables, plus occupés par des opérations manœuvrières que par la prise de décision. L'Histoire de la République entre 1945 et 1958 donne raison à Raymond Aron : " Quand les hommes ne choisissent pas, les événements choisissent pour eux. ". Pendant treize ans, la vie politique marque une tendance au bégaiement. Les discours à l'Assemblée nationale en portent la trace mais ils restituent aussi fidèlement la lucidité des élus de la nation confrontés à des défis de taille. Ces défis, même difficilement et imparfaitement, ont été en partie relevés. La Quatrième République a été une parenthèse nécessaire et fondatrice. Reconstruction après quatre années de guerre, décolonisation, Guerre froide, politique nucléaire, pacification et unification européennes, telles sont quelques-unes des grandes questions débattues dans l'hémicycle du Palais-Bourbon dont les prérogatives sont fortes. Même rationalisé, le parlementarisme règne. La nature des enjeux politiques, économiques et sociaux de l'après-guerre confère un extraordinaire intérêt aux discours prononcés pendant cette première moitié des " Trente Glorieuses ". On retrouve des tribuns chevronnés tels qu'Édouard Herriot, Paul Reynaud ou Pierre Cot, mais on découvre aussi une jeune garde qui n'a rien à envier à ses aînés dans la maîtrise du verbe: François Mitterrand, Jacques Chaban-Delmas ou Félix Gaillard. À leurs côtés, pour la première fois, des oratrices, à l'exemple de Germaine Poinso-Chapuis et de Jeannette Vermeersch, qui savent se faire écouter, même si elles sont encore peu nombreuses. Passionnants et passionnés, débats et discours baignent dans l'histoire ; celle, lointaine, que connaît un personnel politique pétri par les Humanités et celle, récente, qui a éveillé ou réveillé, dans les souffrances de la guerre, les vocations politiques. La geste de la Résistance transcende les clivages politiques et contribue à tisser des fils invisibles, mais réels, entre élus et dirigeants d'un bord à l'autre de l'hémicycle. Les textes présentés ici ont été sélectionnés pour leur qualité rhétorique mais aussi pour leur pertinence historique: on a privilégié le beau discours dont le contenu éclaire les années 1945-1958.

04/2006

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Géographie

Philippe Lamour. Père de l'aménagement du territoire

Homme d'action autant qu'intellectuel, Philippe Lamour (1903-1992) est une figure atypique et inclassable qui a traversé tout le XXe siècle. Avocat jusqu'en 1940, il s'illustre dans plusieurs procès retentissants. Il mène parallèlement une carrière de journaliste et d'écrivain ; il crée et anime, en particulier en 1931-1933, la revue d'avant-garde Plans dans laquelle s'expriment quelques-uns des ténors de la création artistique et qui constitue le socle idéologique du planisme, un mouvement prônant la modernité technique et la planification économique et prenant pour modèles Lénine, Mussolini ou Roosevelt. Il participe à de nombreux courants de pensée contradictoires qui le conduisent du Faisceau au Front populaire, à la résistance à l'esprit de Munich, puis à un brutal retour à la terre en 1942. Dès la Libération, il s'associe activement à la modernisation de la France et à son orientation vers le productivisme. Il dirige la Confédération générale agricole, le nouveau syndicat qui remplace la Corporation, participe aux côtés de Monnet à la mise au point de la planification à la française. Puis il applique nombre des idées qui sont les siennes depuis la fin des années 1920 en inventant la politique d'aménagement du territoire à partir du laboratoire qu'est pour lui la région du Languedoc. Il réalise le canal du Bas-Rhône-Languedoc en vue de la reconversion agricole de la région et qui va surtout permettre la mise en valeur touristique du littoral. Il préside à partir de 1960 le Conseil supérieur de la construction, puis en 1963 la Commission nationale de l'aménagement du territoire chargée de réfléchir à la politique de la DATAR. Parallèlement - d'aucuns diront contradictoirement -, il milite en faveur de la qualité : invention des Vins délimités de qualité supérieure, des sentiers de grande randonnée, de l'aménagement de la montagne et du milieu rural en général, d'une politique de protection de l'environnement au service des hommes et de leurs activités. Ardent partisan de la régionalisation, il présida le comité économique et social du Languedoc-Roussillon de 1974 jusqu'à sa mort, restant ainsi fidèle à ses premières convictions selon lesquelles l'Etat doit donner les moyens aux forces vives de la nation d'assumer leurs responsabilités.

05/2002

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Science-fiction

Saga Gandorr Tome 4 : Gandorr et les Planètes Esclavagistes

Merveilleux, mystérieux, original, divertissant et mouvementé... En ces temps durs de hasard malchance, hisser le drapeau de l'espoir miracle est un appel d'air vital... Fable folie de l'absurde en digestion mutante que le sourire témoigne... Des mondes sont esclaves d'une énergie de transfert chaotique... Miroir précaire d'une instabilité supplice pour un temps sacrifié dans la faiblesse éliminatoire d'une nature au régime alimentaire... Juguler les envoûtements des consciences pour jubiler l'affranchissement des inoffensifs patriotes... Au placard de la tristesse en berne, les actes positifs construisent le jour de gloire tant attendu... La voix de l'ordre accompagne les voyages imaginaires de l'espace infini pour faire face à des obstacles presque insurmontables... Le bel hymne continue de chanter même dans un écho lointain pour ne pas oublier la destinée louange... Le modeste courage est l'arme d'une veine rare au venin dompté... La liberté revendiquée saisit l'hommage de la vie en résistance... Sur le long chemin énigmatique qui n'est pas prêt de s'arrêter, une étoile enrobée d'amour essaie de briller tant bien que mal... La longue et éreintante quête des reliques se poursuit dans l'idée espérée de rassembler les bons morceaux destinés à briser le sombre sort de la Prison Malypse à laquelle est enchaînée Elrya, l'âme soeur de Gandorr... Aller plus loin dans l'espace contre la course du manque de temps... Direction le Comptoir Spatial de Varuna sous fond de mythologie perse... L'histoire est ensuite tissée autour de l'hindouisme et un Déséquilibre Cosmique nommé Dukkha... Quelques compagnons de route, dont un dédoublement surprenant... Des décors étranges et répugnants qui s'apparentent à une nature mutilée et chagrine... Des monstres angoissants, de multiples conflits à résoudre avec malice et un chemin semé d'embûches inconnues... Une grande guerre épique entre des humanoïdes insectes... Est-ce vraiment possible de refermer la brèche de l'Infirma mettant en péril l'univers connu... Des combats pour la justice, des valeurs profondes qui s'enracinent et une introspection philosophique... Enfin, l'action bascule dans la découverte de la planète Ayizan avec comme arrière-plan, le vaudouisme... De nouveaux exploits qui n'apportent pas toujours la réussite voulue... Peut-être que Gandorr s'embourbe, se perd et s'acharne pour rien... Ou peut-être que c'est la construction plus ou moins logique, d'un avenir plein de promesses lumineuses... SMILE

09/2020

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Littérature française

Le Mur de Planck Tome 1

L'homme a de tous temps construit des murs pour se protéger des invasions guerrières ou des fléaux naturels. Par-delà ces ouvrages en dur, dont la plupart n'ont pu résister aux vicissitudes de l'histoire, il en existe un qui, parce qu'il n'est pas fait de matière, est demeuré à ce jour infranchissable. Il s'agit du Mur de Planck. Cet édifice théorique qui protège les mystères de la naissance de l'univers, aucun mathématicien, aucun astronome n'est encore parvenu à le franchir. Quoiqu'il en soit, et loin des théories physiques et quantiques, le samedi 2 avril 2016, Marvin Taylor assassine 10 obèses réunis pour un barbecue dans la petite ville de Long Cross au Texas. Lorsque le lendemain, les agents du F. B. I, Tilda Lindgren et Travis Bogen arrivent sur la scène du crime, ils découvrent, en plus des dix cadavres, Marvin Taylor assis sur une chaise dans un état de prostration aussi totale qu'inexpliquée. La Police Scientifique ayant découvert que Taylor a filmé son massacre grâce à des lunettes-caméra haute définition, les deux agents du F. B. I visionnent le film, et résolvent l'énigme de sa prostration : des entités capables de se métamorphoser en toutes sortes d'êtres vivants sont intervenues pour le châtier en le plongeant dans un état d'hébétude définitive. Parallèlement à l'existence de ces entités qui se font appeler les Particules Baryoniques, les agents Bogen et Lindgren apprennent que l'action menée contre Marvin Taylor n'est qu'une phase d'entraînement avant le déclenchement d'une offensive planétaire de purification de l'humanité qui aura lieu le 4 avril à 16 heures GMT. Le lendemain, le lundi 4 avril 2016, a lieu, pile à l'heure prévue, l'offensive de purification planétaire qui plonge 650 millions d'humains, parmi les plus nocifs que compte l'humanité, dans une hébétude définitive. Et ça n'est pas fini... Quelques années plus tard, après bien des aventures, beaucoup de morts violentes, une invasion de notre planète par des robots chargés d'exterminer l'humanité, et devant la résistance de celle-ci, les particules Baryoniques décident de la dissolution atomique de la terre en une gigantesque caravane éthérée disparaissant dans le Cosmos. L'humanité sera-t-elle anéantie après avoir passé le Mur de Planck ? Se réinventera-t-elle ? Suite au prochain épisode...

01/2016

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Littérature étrangère

Pristina

Albert Drilling est un officier spécial du gouvernement du royaume des Pays-Bas. Fonctionnaire zélé, il se voit confier une mission particulière : s'assurer que les demandeurs d'asile retournent dans leur pays d'origine lorsque toutes les procédures légales d'accueil ont été épuisées. Ceci avec le minimum de désagréments pour son ministre de tutelle. C'est la raison pour laquelle il est envoyé sur une île située au large de la côte nord de la Hollande, pour rechercher une migrante demeurée illégalement sur le territoire après que le centre de détention local ait été fermé. La seule information qu'il ait en sa possession pour la retrouver est son nom : Irin Past. Réfugiée sur cette île, la jeune femme s'est parfaitement intégrée. Les habitants eux-mêmes se sont pris d'affection pour elle. Le capitaine du ferry, le maire ainsi que le plus grand entrepreneur de l'île se considèrent comme ses amis. Mais l'exemplarité de ce parcours ne détourne pas Albert de sa mission première. Une forme de fierté professionnelle le pousse néanmoins à vouloir rechercher l'environnement le plus sûr, le plus accueillant pour les demandeurs d'asile renvoyés dans leur pays d'origine. Dans le cas d'Irin, il s'agit de savoir d'où elle vient réellement. Car si son père lui a toujours assuré qu'elle avait des origines égyptiennes, il semble que cette croyance soit le pur produit de son imagination... Albert se rend pourtant au Caire, à la recherche de la maison où elle serait née. A son arrivée, il se trouve plongé dans les évènements du Printemps arabe. Il observe tout cela avec autant de distance que possible mais ne ressort pas indemne de cette expérience chaotique. Poursuivant son enquête, il finit par découvrir que les véritables racines familiales d'Irin sont à chercher du côté de la capitale du Kosovo, Pristina - son pénom en étant l'anagramme. Pour Albert, c'est un motif suffisant pour exiger qu'Irin soit renvoyée dans cette ville. Découragés, Irin et ses amis renoncent à toute tentative de résistance. A moins que, contre toute attente, les lois et les régulations gouvernementales puissent malgré tout offrir une issue. Dans ce roman, impeccablement structuré, Toine Heijmans propose une réflexion passionnante sur le mystère des origines, la solitude de celui qui cherche un asile. Par contraste, il décrit la rigidité d'un système juridique extrêmement clinique qui se fait passer pour humain.

01/2016

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Histoire de France

CRASH A BAYEUX - La dernière mission du Sergeant Ferguson

15 janvier 1943. Le temps est clair, avec un grand soleil d'hiver. Deux avions de la RCAF (Royal Canadian Air Force) survolent la voie ferrée Bayeux-Caen. L'objectif : un train de marchandises, et surtout sa locomotive. A bord d'un des Spitfire canadiens, le Sergeant Ferguson "aligne" le convoi dans son collimateur. Il est 14h30. Ce sera sa dernière mission... HARCELER L'OCCUPANT POUR PREPARER LA LIBERATION Des missions comme celle-ci, la RAF et la RCAF en conduisent chaque jour des dizaines. Le but est d'affaiblir l'ennemi et de mobiliser ses unités, aviation et défense antiaérienne. C'est ce dangereux travail fait de patrouilles et d'attaques incessantes qu'effectuent les pilotes du No. 401 Squadron. Parmi les 63 cités dans ce livre, entre 1942 et 1944, 25 vont perdre la vie en mission. UN CRASH QUI EVEILLE L'ESPRIT DE RESISTANCE Emus par le sacrifice de William Ferguson, des Français décident d'inhumer le jeune Canadien avec honneur et respect. Ce qui ne sera pas du goût des Allemands. Quelques jours après le crash, le Sipo SD (c'est-à-dire la Gestapo) vient les arrêter. Certains seront déportés et mourront à Büchenwald, Dachau ou Mauthausen. D'autres survivront à la déportation, à l'image de Paul Le Caër. C'est lui qui encourage l'auteur et lui raconte ce qui s'est passé. Aujourd'hui, il signe la préface de ce livre attendu. DES DOCUMENTS ET DES TEMOIGNAGES INEDITS Basé sur l'analyse détaillée de documents inédits, des archives de Ferguson ou du journal du No. 401 Squadron, ce livre reconstitue avec précision l'ultime mission du jeune pilote canadien. Avec une véracité saisissante, vous revivrez la vie de l'escadrille, le devenir des pilotes, le début de la mission et les dernières minutes de "Bill" Ferguson. PLUS DE 5 ANNEES DE RECHERCHE ET D'EMOTIONS... Jeune historien de talent et acteur de mémoire en Normandie, François Oxéant a consacré plus de 5 années à réunir toutes les pièces du puzzle. Il vous fait découvrir avec méthode et rigueur tous les aspects de sa passionnante enquête. Parce qu'il a pu rencontrer des témoins du crash, et correspondre avec la famille du pilote, François Oxéant vous fait partager toute son émotion mais aussi son admiration pour Bill, à peine plus jeune que l'auteur lui-même.

05/2014

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Critique littéraire

VICTOR HUGO. Photographies de l'exil, Paris, musée d'Orsay et maison de Victor Hugo, 27 octobre 1998-24 janvier 1999

Fuyant la répression qui suivit le coup d'Etat de Louis Bonaparte, menacé de mort et conscient de l'impossibilité de toute résistance en France. Victor Hugo entra en exil. Après Bruxelles, il gagna Jersey en 1852 où il créa avec ses fils Charles et François Victor un atelier photographique. Le projet était d'illustrer de portraits de l'auteur ses oeuvres politiques, Napoléon le petit et Châtiments, et de publier un album sur Jersey et les îles de la Manche. Un premier volume devait comprendre des vers du poète et des gravures faites à partir de ses dessins : le second aurait été consacré à l'histoire de l'archipel par Auguste Vaquerie, le fidèle disciple de Hugo, et aux photographies de Charles et François-Victor, essentiellement des paysages et des portraits de Hugo et de son entourage. En grande partie pour des raisons politiques, la publication ne vit pas le jour, mais il reste les dessins et les photographies, qui portent l'empreinte du génie hugolien. Ainsi l'enthousiasme immédiat que manifesta Hugo pour la photographie, à la différence de Beaudelaire ou de Flaubert, rend compte de sa perméabilité au progrès et de l'anticipation spontanée de ce qu'elle allait apporter au livre, à l'art, à l'histoire. A Guernesey grandit l'idée d'une publication sur le décor et sur l'aménagement de Hauteville House, et, le 2 Juin 1861, Charles Hugo proposa à l'éditeur Pierre Jules Hetzel " une brochure sur la Maison de Victor Hugo ". Dès 1862, Victor Hugo demandant à Edmond Bacot, photographe caennais dont les idées républicaines rejoignaient les siennes, de venir réaliser un ensemble de photographies du lieu, assignant ainsi une finalité tout à fait nouvelle à ce médium : la notion de reportage. Durant son séjour à Hauteville House. Edmond Bacot effectua également de remarquables portraits du poète. Quelques dessins et croquis préparatoires de Victor Hugo pour l'aménagement de Hauteville House - pour la première fois placés en regard des vues stéréoscopiques de Bacot - mettent l'accent sur le caractère visionnaire d'une oeuvre enracinée tout autant dans le Moyen Age que dans l'imaginaire de son créateur. Premier ouvrage consacré exclusivement à Victor Hugo et aux photographies de l'exil, le catalogue de l'exposition permettra au lecteur de découvrir un aspect encore mal connu du poète et de l'artiste : le photographe inspiré.

10/1998

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Histoire de France

LE PROCES PAPON. Un journal d'audience

Avant même l'ouverture du procès, la cause semble entendue : Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de la Gironde sous l'Occupation, est coupable. Mais, au fil des audiences, il devient bientôt clair que l'instruction, en quatorze ans, a été pour le moins mal faite ; que l'Histoire, celle des historiens cités à comparaître, est plus nuancée dans ses analyses des chaînes de responsabilité administrative ; que les témoignages des grands acteurs témoins de la Résistance divergent sensiblement d'un tableau en noir et blanc ; que la Mémoire des enfants et parents des victimes déportées doit se contenter d'obtenir réparation d'un fonctionnaire de rang moyen, alors que ses supérieurs hiérarchiques, jamais inquiétés, sont morts en toute quiétude au cours de l'instruction ; que nombre de parties civiles ont cru ne faire qu'une bouchée d'un accusé prompt à se défendre, vif à confondre de pseudo-témoins à charge, à nier ses responsabilités historiquement avérées mais judiciairement difficiles à établir cinquante-cinq ans après. Au terme d'un procès-fleuve, une peine de dix ans est prononcée qui ne satisfait ni le Droit, ni l'Histoire, ni la Mémoire. La Cour d'assises innocente Maurice Papon des faits de complicité d'assassinat retenus contre lui par l'instruction et l'arrêté de renvoi ; elle juge l'accusé coupable de complicité d'arrestation et de séquestration, ce qui est peu s'il s'est agi de juger Vichy et son administration ; elle introduit en France la gradation des peines en matière de crime contre l'humanité ; elle esquive, enfin, le grand débat juridique visant à définir ce crime suprême soit comme un crime de droit commun à évaluer selon les intentions présidant à chaque acte, soit comme un " crime de bureau ", s'insérant dans un processus génocidaire plus vaste, où la responsabilité se mesure à l'aune non plus seulement de l'acte de l'individu mais du rôle qu'il assume dans une chaîne criminelle de responsabilité. Le délitement du procès Papon, au fil des audiences, Eric Conan, l'un des rares journalistes à avoir assisté à toutes les audiences, nous le donne à lire dans ce Journal. Il note les propos de chacun, restitue l'atmosphère, tendue, pathétique ou cocasse, livre les moments et les discours clés. Le lecteur de ce document de référence découvre bientôt comment un procès, longtemps jugé improbable, se révéla progressivement un procès impossible.

05/1998

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Religion

Noosphère

La Revue Noosphère a pour ambition de caractériser la période d'accélération de la mondialisation que nous vivons. Pourquoi ? En premier lieu, car l'irruption fulgurante du "numérique" bouleverse tous les systèmes d'organisation humaine existants. Des relations sociales via les réseaux sociaux à la production industrielle et les prestations de services, il n'y a pas un secteur qui ne soit pas impacté par ce phénomène. La conséquence en est le foisonnement d'activités de toute nature, la création sans discontinuité de nouveaux modes d'organisation des activités humaines et le déploiement d'applications multiples secouant les systèmes existants. En second lieu, parce que la circulation de l'information conjuguée avec la facilité des transports, à l'aide des containers, fluidifie les flux de marchandises et les flux financiers. La conséquence immédiate est l'explosion de circulation des flux humains, autrement dit les migrations. Ces trois flux se renforcent mutuellement et conduisent à une intrication planétaire et une densité de population jamais atteintes jusqu'à ce jour. Ce "serrage" planétaire, ipso facto, fait apparaître de manière aigüe les différences économiques, sociales, culturelles et religieuses. En conséquence, les causes de conflits et donc les risques de guerre s'amplifient. La dialogie "conflit-coopération" devient le creuset de l'évolution tâtonnante et caractérise les phénomènes géopolitiques que nous connaissons de la "socialisation de compression" . Il s'agit pour Noosphère de mettre en perspective les événements scientifiques, sociologiques, économiques, sociaux, culturels, que nous vivons pour comprendre le sens de la trajectoire sur laquelle nous nous trouvons et les conséquences géopolitiques qui en résultent. Cette trajectoire d'évolution n'est pas et ne sera jamais un long fleuve tranquille. En chacun de nous, en effet, les forces de désunion sont en effet à l'oeuvre en résistance aux forces d'union. L'intrication actuelle des hommes et de leurs activités conduit à un principe écologique. Nous constituons aujourd'hui plus qu'un seul macro-éco-système planétaire. Le Pape François ne dit pas autre chose dans son encyclique Laudato Si. L'effet prédateur est ainsi suicidaire pour tous. Il n'y a donc qu'une voie possible, comme le dit Pierre Teilhard de Chardin par une formule fulgurante dont il a le génie "En haut et en Avant vers un Centre commun" .

04/2018

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Histoire de France

Correspondance d'avant-guerre et de guerre

Martyr de la Résistance, "modèle d'abnégation patriotique", a écrit de Gaulle, un être de lumière pour ceux qui l'ont connue, mais absente des recueils d'hommages aux héroïnes cataloguées avant qu'Amiens et Neuilly ne la redécouvrent et qu'Israël ne l'élève au rang des Justes parmi les nations. Née en août 1913, fille d'un cordonnier de Neuilly, brillante élève de l'école publique, reçue en 1937 à l'Ecole Normale Supérieure de Sèvres, agrégée des lettres, professeur aux lycées du Havre, d'Etretat, Victor Duruy à Paris et à partir de 1942 au lycée d'Amiens, elle est arrêtée le 13 février 1944, transférée à Paris, soumise au supplice de la baignoire et meurt étranglée, victime de ses bourreaux ou suicidée pour ne pas risquer de parler. Agent de liaison occasionnelle dès 1941, elle avait participé au mouvement Libération Nord, assuré un refuge à des amis juifs proscrits, enfin apporté son aide aux aviateurs alliés rescapés qui conduisait ceux-ci, en suivant la filière Shelburne, du Nord et de la Somme jusqu'à leur point d'embarquement clandestin pour l'Angleterre, à quelques brasses de Saint-Brieuc. C'est tardivement, qu'ont été connues les lettres qu'elle adressait aux siens. Elles sont un témoignage de lucidité patriotique ainsi qu'une représentation pleine de retenue et parfois d'humour d'un pays sous l'occupation ennemie. Elles tranchent par la finesse d'observation et les bonheurs d'écriture sur le tout venant de la littérature épistolaire de guerre. Elles seront une révélation pour le lecteur. Quelques phrases en donnent le ton : " 1erjuillet 1940. Le désastre n'a pas fait de moi une chiffe, mais un roc". "26 août. L'occupation ici n'est pas seulement symbolique, elle est tyrannique, obsédante. Il y en a partout, dans les rues, les magasins, les usines, les appartements, les villas... On les traîne avec soi, ils vous courbent les épaules, la nuque"... "4 janvier 1944. On s'attend à des événements très proches, surtout qu'on sait les Russes à la frontière polonaise"... L'événement très proche fut son arrestation. Une de ses anciennes élèves raconte que, se sachant sur le point d'être arrêtée, elle aurait, avant de sortir du lycée, pris par la main dans la cour plusieurs jeunes filles et les aurait entraînées dans une ronde en chantant : "Ce n'est qu'un au revoir, mes soeurs, ce n'est"...

01/2015

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Sciences politiques

Nouvelles du ghetto. Combattre le fascisme à Londres (1925-1939)

Fils d'immigrants juifs venus d'Europe de l'Est, Joe Jacobs est né en 1913 dans le quartier juif de White Chapel, au coeur de l'East End de Londres. Il connaît une enfance difficile et miséreuse ? : son père meurt un an après sa naissance et la famille est constamment à court d'argent. A l'âge de 12 ans, Joe perd un oeil et sa soeur aînée décède de la tuberculose dans des conditions sordides. Joe plonge dans l'action politique en 1925 ? : il a 12 ans. Il décrit ce qu'il ressent comme la première dose d'un toxicomane ? : "? J'étais exalté... très certainement quelque chose était entré dans mon système sanguin.? " En 1926, il est "? profondément affecté? " par la grève générale où il voit la police montée attaquer la foule à coups de bâton. C'est au sein du Parti communiste que Joe va gagner ses galons. Il décrit de manière vivante l'immense variété d'activités et d'organisations dans lesquelles le Parti communiste était impliqué. La façon dont il parle de son parti est révélatrice de l'époque. Ainsi, si Joe fait plusieurs fois références à Trotsky et aux oppositionnels, il avoue avoir refusé de les lire à l'époque et avoir accepté l'idée qu'ils étaient des traîtres. Joe nous propose également une chronique de la résistance de la classe ouvrière de Grande-Bretagne au fascisme autochtone, un phénomène fort peu connu en France. Il nous fait ainsi revivre la "? bataille de Cable Street ? ", au cours de laquelle plusieurs dizaines milliers de Londonien·nes se sont mobilisé·es pour empêcher les fascistes de Sir Oswald Mosley de manifester dans les rues du quartier juif. (Un événement évoqué par Ken Follet dans son roman Le Siècle.) Le lien de Joe avec le Parti communiste de Grande-Bretagne allait bientôt être rompu. Un peu plus d'un an après cette mobilisation, Joe allait être exclu. Il réintègrera le parti après la guerre avant d'en être rapidement à nouveau expulsé. Le récit s'arrête avec la mort prématurée de Joe. Janet Simon, la fille de Joe Jacobs, qui a permis la publication de l'édition anglaise, ajoutera deux chapitres à partir des notes, documents et correspondances laissés par son père.

09/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

La France contre elle-même. De la démarcation de 1940 aux fractures d'aujourd'hui

Démarcation : le terme n'est plus guère utilisé. Fractures et archipel sont les mots à la mode. Démarcation, pourtant résonne d'une autre force : il rappelle aux Français qu'à partir du 22 juin 1940, une ligne du même nom sépara le pays en deux. Les quatre années qui suivirent, sous le régime du Maréchal Pétain, furent marquées par l'abime de la collaboration avec l'occupant nazi et par l'héroïsme de la résistance. Elles furent celles du pire et du meilleur. Côte à côte. Ces contradictions, autour de cette ligne imposée par l'occupant nazi, furent la matrice de la France mythifiée de l'après 1945. Une France à l'unité et l'ambition retrouvées, qui se remit à croire dans la singularité de son destin. Malgré ses affrontements et ses blessures. L'auteur est parti, pour enquêter sur ces démarcations françaises, sur les traces de cette balafre qui traversait à l'époque un pays oublié, éloigné de Paris et coupé du littoral Atlantique. Colonne vertébrale de la France de Vichy, la "ligne" partait des contreforts de l'Ain et du Jura. Elle coupait le pays du nord au sud à travers la Saône et Loire, l'Allier, le Cher, suivant le cours des rivières et des routes, ou traversant champs et forêts alors hérissés de barbelés. Ses points de passage étaient Nantua, Dôle, Moulins, Vierzon... . Puis à partir de la Touraine, elle obliquait plein sud, à travers les Charentes, le Bordelais, les Landes, jusqu'au Béarn, au Pays Basque et à la frontière espagnole. Que découvre l'auteur, quatre-vingts ans plus tard ? Une France rongée par des antagonismes instrumentalisés. Une France en quête d'un avenir positif que ses élites torpillent, renvoyant sans cesse les Français vers leurs divisions. Une France qui fourmille d'initiatives locales, mais ligotée par des règles que les français subissent et ne comprennent plus. Une France où la fraternité qui existait jadis, de part et d'autre de la ligne de démarcation et dans le fracas des combats, a fait place aux égoïsmes nourris par les nouveaux modes de consommation. Une France qui refuse de se voir telle qu'elle est, parce que son actuelle diversité religieuse, ethnique et culturelle, lui a été imposée sans pouvoir en débattre. Une France empêchée. Parce qu'elle est aujourd'hui en guerre... contre elle-même.

03/2022

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Critique littéraire

Claude Cahun. L'Exotisme intérieur

François Leperlier retrace l'étonnant parcours de Lucy Schwob, nièce de l'écrivain Marcel Schwob, née à Nantes en 1894, et connue sous le pseudonyme de Claude Cahun qu'elle adopta en 1917. Après la Première Guerre mondiale, installée à Paris, dans le quartier de Montparnasse, avec son amie intime, Suzanne Malherbe, elle se lie avec Adrienne Monnier, Sylvia Beach et Chana Orloff. Poète, essayiste et photographe, elle collabore à plusieurs revues et journaux. Elle publie des proses poétiques et des nouvelles d'inspiration symboliste qui remettent en question l'image de la femme. En 1930, elle manifeste son androgynie, son ambivalence et sa " manie de l'exception " dans l'essai autobiographique illustré de photomontages, Aveux non avenus. Elle développe une méditation particulièrement audacieuse sur le narcissisme, la mise en scène de soi, le dépassement et la métamorphose des genres (féminin/masculin ; homosexualité/hétérosexualité). Au milieu des années vingt, elle se lie étroitement avec Henri Michaux, puis avec Robert Desnos et René Crevel. Elle participe à l'aventure du Théâtre ésotérique (Georgette Leblanc, Nadia), et à celle du théâtre du Plateau (Pierre Albert-Birot). En 1932, elle adhère à l'Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires et rencontre André Breton. Elle s'associe au mouvement surréaliste dont elle soutiendra les grandes orientations, notamment dans un essai polémique : Les Paris sont ouverts. En 1935, elle participe à la fondation de Contre-Attaque, aux côtés de Bataille, Klossowski, Breton et Péret. Elle s'éloigne de l'attitude " oppositionnelle " trotskiste, pour s'orienter vers des positions libertaires qui renouent avec l'individualisme rebelle de sa jeunesse. Durant la guerre, à Jersey - où elle s'est installée en 1938 -, elle va mener des actions de résistance contre l'occupation nazie. Arrêtée et condamnée à mort, elle échappe de peu à l'exécution. Elle laissera inachevée son autobiographie, Confidences au miroir, avant de s'éteindre en 1954. Révélée dans les années 1980, l'œuvre photographique de Claude Cahun, qui privilégie la mise en scène (travestissement, jeu de masques, théâtre d'objets), fut d'emblée reconnue comme l'une des plus singulières et des plus inventives de l'entre-deux-guerres. Elle anticipe largement sur les recherches contemporaines. La nouvelle édition de ce livre, remanié et abondamment enrichi, se présente à la fois comme une biographie d'une femme subversive et une monographie de son œuvre littéraire et photographique.

05/2006

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Transferts thermiques

Transferts thermiques. Conduction - Convection - Rayonnement - Echangeurs de chaleur. Méthodes analytiques avec 49 problèmes d'application résolus

Destiné aux futurs professionnels de l'industrie et de la construction, ce manuel illustre l'ensemble des connaissances théoriques par des cas d'étude issus de l'enseignement délivré à l'INSA de Strasbourg. Les problèmes résolus : Résistance thermique d'un mur en briques pleines ; Paroi composite ; Sur-isolation d'un ballon d'eau chaude sanitaire ; Durcissement d'un massif en béton ; Plancher chauffant : parquet ou carrelage ? ; Pont thermique dans un double vitrage ; Dégivrage de la lunette arrière d'une automobile ; Evaluation d'un pont thermique dû à des poutres de structure en béton ; Chute des températures dans un conduit de fumées ; Chauffe-eau thermodynamique ; Echange entre l'ambiance et un corps humain ; Limiter la condensation sur le plafond d'une patinoire ; Ailette longue : solution analytique en deux dimensions (nombre de Biot) ; Trempe d'une barre d'acier ; Traitement thermique d'un cylindre de cuivre ; Soutirage d'eau chaude sanitaire Accumulation/restitution de chaleur dans un poêle à bois ; Constante de temps d'une maison ; Mise hors gel d'une alimentation en eau potable d'une habitation Chauffage à accumulation ; Intermittence de chauffage ; Etude analytique de la réponse en température d'un petit pavillon à un échelon de flux de chauffage Comportement d'un matériau en cas d'incendie ; Réchauffement d'un mur en brique ; Panne de refroidissement Mesure de température ; Conduit de climatisation ; Vitrage ; Porte d'entrée vitrée et fermeture de volet ; Comparaison triple vitrage et double vitrage avec survitrage Facteur solaire d'un vitrage ; Tubage d'un conduit de fumées ; Perte de chaleur par le carneau et rendement d'une chaudière au bois ; Modélisation d'un panneau électrique chauffant ; Modélisation d'un radiateur à eau chaude ; Etudes de différents types d'échangeur eau—air pouvant assurer le chauffage d'un petit atelier Vitrage pariéto-dynamique Etude du tirage dans un conduit de fumées ; Refroidissement gratuit (? ) Echangeur à ailettes ; Stockage d'eau chaude pour essai de chaudières ; Ventilo-convecteur Echangeur à contre-courant dans une ventilation double flux ; Ventilation double flux avec récupération Récupérateur de chaleur d'eau de douche Etude d'une installation de conditionnement de vin ; Etude d'une installation de stérilisation de lait ; Etude d'un récupérateur de chaleur sur les fumées Annexes : Propriétés thermophysiques de quelques matériaux solides ; Propriétés thermophysiques de l'air ; Propriétés thermophysiques de l'eau ; Conversion des unités anglo-saxonnes ; Biblographie.

04/2021

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Pédagogie

Monsieur le proviseur

Au lycée Turgot, à Paris, Christophe Barrand est Monsieur le proviseur. Patron de lycée " autrement " , il habite trente marches au-dessus de son bureau et passe ses semaines comme ses week-ends au rythme d'un grand établissement scolaire. Avec une pratique du management apprise dans les rangs de syndicats étudiants et une résistance farouche aux blocages administratifs, cet ancien mauvais élève a développé une approche bien à lui : mettre les élèves devant un miroir pour qu'ils y regardent leur part d'excellence, tout en leur répétant que les notes ne sont que l'écume de leur véritable valeur. Voilà la base d'un contrat de confiance essentiel à ses yeux pour la réussite des jeunes. Adoré par les uns, exaspérant les autres, il a vu son lycée devenir en quatre ans le plus demandé de Paris en classe de seconde. Véritable hussard noir de la République, cet ancien étudiant dilettante aime à rappeler son expérience comme aide-monteur chauffagiste et son passé d'instituteur. Il a pratiqué les établissements les plus difficiles avant d'arriver à Turgot pour y prouver que mixité sociale, qualité d'enseignement et résultats pouvaient cohabiter. Quand un bug informatique assigne à son lycée 83% d'élèves boursiers, son équipe les amène trois ans plus tard à des résultats au bac exceptionnels, prouvant que composer des classes d'élèves de toutes origines profite à tous, y compris aux plus favorisés. Fort de cette expérience, il prône l'autonomie réelle des établissements et leur agilité organisationnelle. De la cuisine des grands lycées qui siphonnent les meilleurs élèves aux parents d'élèves "bobios" qui débarquent dans son bureau pour tenter de forcer une orientation, Monsieur le proviseur ne cache rien de ce qui se trame derrière les murs des lycées parisiens. Aux avant-postes de la société, il raconte les élèves angoissés par la performance attendue, leurs questionnements à l'âge complexe de l'adolescence, partage ses échanges salés avec le rectorat ou avec les meneurs des blocus lycéens, s'inquiète devant l'obsession des notes avec ParcourSup, et se réjouit de la liberté d'expérimenter que le confinement a offert aux enseignants. Un document exceptionnel sur le lycée et un outil de réflexion précieux pour les parents et tous ceux que l'éducation préoccupe.

10/2020

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Sociologie

Les Annales du Sud, No.1

L'horizon de la vérité ou du propre de l'homme est l'idée retenue par Jacques Derrida en 2001, année inaugurale du XXIe siècle, comme hypothèse ou thèse en forme de profession de foi pour repenser à nouveaux frais la question principielle de la liberté académique dans son livre intitulé _L'Université sans condition_. Dans ce texte d'engagement déclaratif, prononcé lors d'une conférence à l'université de Stanford (Californie, USA), le philosophe y proclame sa foi en l'université qui doit être ou redevenir le lieu de résistance critique, l'espace privilégié et légitime de travail et de réélaboration où la liberté académique, inconditionnelle, de questionnement et de proposition est effectivement reconnue. Et plus encore, "le droit de dire publiquement tout ce qu'exigent une recherche, un savoir et une pensée de la vérité". Ecrit au moment de la mondialisation triomphante pour réfléchir sur les rapports entre l'université et le dehors politico-économique de son espace public, le contexte actuel de complexité généralisée provoquée ou accentuée par les conséquences de la pandémie de la covid 19 redonne une signification singulière à ce texte de Derrida sur le besoin d'université. Car avec la covid, un monde s'en va, un autre voit le jour. Tout semble, maintenant, à reconstruire ; et le terrain est propice à des constructions nouvelles, à l'imagination. Donc créativité et imagination, et non suivisme ! Pour interroger la nouveauté du moment - celle de la complexité généralisée - dans la laquelle nous nous trouvons et la mettre dans la perspective historique, l'Université Assane Seck de Ziguinchor propose ses _Annales du Sud_ qui se veulent un cadre et un lieu d'expression qui correspond aux voeux des enseignants-chercheurs, c'est du moins le souhait des initiateurs de ce projet éditorial, pour tenter de saisir l'ampleur de cette révolution silencieuse en cours et de deviner le possible dont elle est porteuse. Cette revue, adossée aux Presses universitaires de Ziguinchor (PUZ), aura à coeur d'être toujours du côté de la vie et du monde en mouvement, des idées émergentes, d'une conception humaniste des sociétés africaines. Car le moment culturel en Afrique est extrêmement fécond, et dans toutes les disciplines. La crise écologique globale connue sous le nom de réchauffement climatique, la place des religions dans la société, la transition vers un modèle économique plus respectueux des humains, de la natu

02/2023

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Biologie animale

La battle du vivant. Un voyage dans la diversité de la nature

La "battle" du vivant est un livre richement illustré qui décortique chacune des facultés des animaux, des végétaux et des bactéries (mouvement, reproduction, perception, alimentation, communication, etc.) en les confrontant. A travers des anecdotes drôles, insolites ou impressionnantes, l'ensemble du vivant y prend la parole pour défendre son mode de vie et ses particularités. S'il prend la forme d'une compétition, ce livre est en réalité une invitation à découvrir la pluralité des formes de vie qui cohabitent sur notre planète, au sein d'écosystèmes dont on sait désormais la fragilité. ReproductionReproduction sexuée : Outsider : Le blob (Physarum polycephalum), myxomycète et ses 720 sexes différentsvs Emiliania huxleyi : une algue unicellulaire capable d'alterner entre un mode de reproduction asexué et un mode de reproduction sexué... selon la présence de virus. "Utiliser le sexe juste pour se reproduire, c'est petit joueur. Nous, on l'utilise pour se protéger des prédateurs ! " Adaptations au milieu Les superpouvoirs de l'association lichénique entre une algue et un champignonLes archées extrémophiles qui dézinguent les records de tous les autres organismes en termes de résistance à la température/salinité/acidité/radioactivité/pression. RespirationRat-taupe nu peut survivre plusieurs minutes sans oxygène. Une voie métabolique différente (fructose plutôt que glucose) est activée pour protéger son cerveau des dommages pendant l'anoxie.VS des bactéries se moquant des organismes conformistes qui ne respirent que de l'oxygène alors qu'elles peuvent respirer du soufre, du fer, de l'azote... PerceptionEcholocalisation des chauves-souris qui "voient" avec le son.vs les éléphants capables de percevoir les vibrations et les infrasons via le sol, par l'intermédiaire de leurs piedsLa squille multicolore voit des couleurs que l'on ne peut pas percevoir : elle possède 12 types différents de photorécepteurs dans les yeux, alors que l'être humain n'en possède que 3 (rouge-vert-bleu). Ses 9 autres récepteurs lui permettent de voir l'ultraviolet et la lumière polarisée.vs la perception de la lumière, des sons, etc... par les plantes. Sommeil La grenouille des bois qui se laisse prendre dans la glace (65% de son corps gèle). Elles peuvent survivre jusqu'à -18°C grâce à l'urée et au glycogène (un super-assemblage de glucose) qui assurent une protection de leurs organes vitaux. vs des graines qui résistent à des dizaines de milliers d'années

10/2023

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Poésie

L'esprit de pouvoir

Les esprits et les lettres audacieux de certains des nôtres ont pu rigoureusement permettre à pousser les bloqueurs de nos progrès à l'abandon de leur entreprise périlleuse : c'est un mérite de nos écrivains, aidés d'une volonté de personnes dotées d'une idée respectueuse de valeurs humaines. Massivement, de?s le de?but de la deuxième moitié du XXe siècle, l'expression populaire indépendantiste a débouché sur une situation d'appropriation et de possession de ce qui nous revient de droit : le droit d'exercer nos pouvoirs à l'incarnation de nos facultés morales et intellectuelles propres. Cela est un immense progrès historique acquis de tous sacrifices humains et matériels à un tournant péremptoire de la vitesse de course de notre Histoire. Le passé est ruinant et le présent est d'une fluctuation de nos progrès socioéconomiques et politiques, caractérisés par la couardise du personnel politique gouvernant. Ce présent, par l'organisation institutionnelle dynamique, l'éducation, la culture, la politique de coopération et d'intégration, la solidarité régionale… Doit être un incubateur de prospérité de nos nations. L'Afrique a le devoir de pouvoir bâtir son destin et assumer sa responsabilité, laquelle est la sienne propre. Elle doit avoir un esprit, une capacité et une matérialisation personnels, politiques, diplomatiques et intellectuels dans un élan collectif de construction de ses projets ; avoir cet esprit de résistance à la renonciation de celui de subordination politique et de mystification culturelle qu'elle se fait pour les grandes puissances mondiales ! Mis sur la jeunesse et les nouvelles générations, mon regard sur le futur est plutôt porteur d'espoirs ; car créant des conditions par nous-mêmes à nous imposer une discipline spirituelle, morale et idéologique à l'édification d'un modèle organisationnel institutionnel et social à l'image de nos réalités existentielles qu'il va falloir scrupuleusement respecter, nous y parviendrons ! Ousmane Makan M'Mamany Cissé est né le 10 février 1992 à Conakry. Il a fait son école primaire dans son village Moribadou à Kérouané, auprès de sa grand-mère paternelle Makan Camara ; d'où il part à Macenta poursuivre son collège, puis il continue à Conakry, dans la capitale guinéenne pour fréquenter le lycée Roi Hassan II. Après l'obtention de son baccalauréat qui le proclame 56e de la République, il étudie à l'université Kofi Annan de Guinée avant de partir en France où il fait actuellement la faculté des Sciences juridiques et politiques, mention droit.

12/2018

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Matériaux de construction

Ouvrages en béton armé : du dimensionnement au chantier - Tome 1. Tome 1 : Éléments structurels fondamentaux

La construction d'un ouvrage en béton armé, depuis les premières esquisses jusqu'à la réception, résulte du travail concomitant ou consécutif du concepteur, de l'ingénieur et du technicien de bureau d'études puis des techniciens sur chantier, chacun ne connaissant pas forcément ce que fait un autre, ce dernier n'ayant pas non plus les mêmes connaissances techniques que le premier. Ainsi cet ouvrage, en deux tomes, fait la synthèse de la majorité des connaissances théoriques et techniques nécessaires pour la construction en béton, de la définition du rôle de chaque élément à leur mise en oeuvre sur le chantier. La première partie fournit les données et éléments théoriques permettant d'aboutir à la mise en pratique exposée dans la deuxième partie, dont chaque chapitre est consacré à un élément. Elle traite successivement de la matérialisation et de la quantification des efforts sollicitants (évaluation et combinaison des charges, modélisation des contraintes, etc.), du passage de la résistance des matériaux à l'étude du béton armé (flexion, effort tranchant, torsion, poinçonnement, fluage, etc.) et de son analyse structurale (conformité du béton, essais, essai d'adhérence béton-acier, etc.). Dans la deuxième partie, chaque chapitre est consacré à un élément d'ouvrage et est structuré de la même manière, en traitant successivement : - du rôle de l'élément dans une structure ; - des dispositions constructives réglementaires selon les différents types d'armatures ; - des points forts de l'élément dans une structure ; - des points sensibles à surveiller sur site et en conception ainsi que des paramètres importants à prendre en compte ; - d'un exemple de dimensionnement ; - des erreurs commises fréquemment et de leurs conséquences sur l'ouvrage (issues des expériences de terrain de l'auteur). Enfin, chaque chapitre se termine par une synthèse. Chaque élément étudié présente de nombreux schémas explicatifs et des photographies illustrant, avec des cas réels, le passage des plans à la mise en oeuvre sur chantier, en mettant en avant les désordres éventuels dus à de mauvais calculs ou des erreurs de construction. Cet ouvrage est avant tout destiné aux ingénieurs, techniciens, projeteurs de bureau d'études ou aux chargés d'affaires de bureaux de contrôles, aux maîtres d'oeuvre ou maîtres d'ouvrage, qui l'utiliseront comme un aide-mémoire pour dimensionner des éléments ou vérifier un point sensible, etc. Il permet aux étudiants de faire un lien pragmatique entre la théorie à la pratique sur le chantier.

01/2024

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Littérature française

Maquillée. Essai sur le monde et ses fards

Ceci n'est pas un livre sur le maquillage. C'est un voyage inédit, une plongée dans un univers peu connu, fait de paillettes et de gloss, mais dont les règles et les acteurs, les produits et les valeurs, en disent long sur notre société consumériste et numérique. Une enquête sur une industrie qui vaut des milliards de dollars et fait rêver des millions d'individus à travers la planète. Une méditation féministe sur l'un des symboles de ce qu'on dit " la femme " . Une réflexion philosophique sur la beauté, le paraître, l'identité. Un récit personnel où Daphné B. pense en se livrant. Tout part d'elle, en effet, Daphné B. , poète et féministe. Le texte s'ouvre, elle est dans son lit et remplit online son panier Sephora. Elle se demande pourquoi elle dilapide son argent et son temps pour acheter des fards, rouges, poudres. Pourquoi elle se peint le visage ? Pour se cacher ? S'écrire ? Qu'est-ce que le maquillage représente, symboliquement, économiquement, socialement ? Pourquoi le dit-on frivole alors qu'il fait désirer, dépenser ? A mesure qu'elle s'enfonce dans ses recherches Internet et passe d'une fenêtre à une autre (un tutoriel où une influenceuse livre ses secrets de beauté en même temps que ses hontes ; le lancement d'une palette déchainant les passions de milliers de clients ; un reportage sur le Mica, matière première des fards, que des enfants extraient de mines en Inde ; la mise à mort d'une Youtubeuse ; le récit de prisonnières pour qui se maquiller, c'était survivre) elle s'interroge et mêle aux images qu'elle voit ses références - Ovide, Platon, Derrida, Foucault, Anne Carson ou bell hooks - pour penser le maquillage absolument : comme un objet de consommation dont la production détruit la planète et creuse les inégalités. Un paradoxe, artéfact louant la perfection, promu par des êtres se disant authentiques. Le signe d'une soumission aux diktats de la beauté et aux logiques capitalistes. Mais aussi une arme de libération, de résistance, de révolte. Virtuose, Daphné B. nous emporte dans une Odyssée numérique et poétique pour nous parler de nous, nos fards, nos failles, nos manières de briller. La porte d'entrée, c'est le maquillage, mais le monde derrière, c'est le nôtre.

09/2021

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Sciences politiques

Marges et marginalites au bresil. Espaces, pouvoir et société

Fait de paradoxe, d'instabilité et de mouvements, le Brésil contemporain est difficilement intelligible sur la base de la seule considération de la norme, du droit ou des dimensions formelles de la société brésilienne. Cet ouvrage en propose une approche par ses marges, omniprésentes sur le territoire et dans la société, sous forme matérielle ou imaginaire, et qui mettent en lumière les luttes de pouvoir à l'oeuvre dans les pratiques, les représentations et les discours qui façonnent le monde social. Revendiquant une approche dynamique et interactionniste de marges constamment redéfinies, il aborde les dynamiques de leur production, gouvernement et (re)qualification, ainsi que les pratiques politiques, culturelles ou sportives de résistance à la marginalisation et d'appropriation des marges, qui peuvent alors devenir source de refuge ou d'opportunité. L'ouvrage explore ainsi différentes dimensions (spatiales, socioculturelles, économiques et politiques) des marges au Brésil, à travers l'assemblage des contributions d'auteurs représentant une diversité de perspectives disciplinaires allant de la sociologique à la géographie en passant par les sciences politiques, et s'inscrivant dans une variété d'échelles d'analyse (individuelle, communautaire, urbaine, nationale et internationale). Frédéric Louault est professeur de science politique à l'université libre de Bruxelles, directeur du centre d'étude de la vie politique (Cevipol, ULB) et co-directeur du Centre d'étude des Amériques (AmericaS, ULB). Titulaire d'un doctorat en science politique de l'IEP de Paris, il est vice-président de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes (Opalc, Sciences Po). Margaux De Barros est chercheuse post-doctorante en sciences politiques au centre d'étude de la vie politique (Cevipol, ULB). Elle est titulaire d'un doctorat en Sciences Politique et Sociales de l'ULB et de l'Institut d'Etudes Sociales et Politiques de l'Université d'Etat de Rio de Janeiro (UERJ). Ses recherches portent sur les mouvements sociaux et l'engagement militant au Brésil et en Afrique du Sud. Kevin Kermoal est doctorant - aspirant FNRS en Sciences politiques et Sociales, affilié au CEVIPOL et au centre AmericaS, à l'Université Libre de Bruxelles (ULB), et en Service Social à l'Université pontificale de Rio de Janeiro (Puc-Rio). Ses recherches doctorales portent sur la réhabilitation des marges urbaines à Medellín (Colombie) et à Rio de Janeiro (Brésil), dans le contexte de la néolibéralisation de la gouvernance urbaine.

10/2022

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Science-fiction, heroic fantas

Dans l'univers de Méto : Joe

La résistance s'organise ... Après la Troisième Guerre mondiale, seules quelques zones non contaminées par l'arme nucléaire sont habitables. Dans ce monde dystopique, la politique de l'enfant unique oblige les parents à faire des choix. La famille de Joe a fait le sien, l'adolescent devra partir. En pleine nuit, il est forcé de rejoindre une Maison, ces pensionnats de garçons aux règles strictes d'où on ne revient pas... Des bruits courent au collège. Depuis quelques semaines, des enfants seraient enlevés la nuit par les autorités et expédiés dans les zones grises contaminées. Joe s'inquiète pour sa meilleure amie Sarah, disparue du jour au lendemain... Il est loin de se douter que bientôt, il subira le même sort. Mais le jour où l'on vient le chercher, Les Chiendents interceptent le fourgon qui l'achemine. Ce groupe de jeunes militants en marge de la société de contrôle est composé d'adolescents rebelles qui ont réussi à s'enfuir des Maisons ! Comment ont-ils fait pour s'échapper ? Mystère. Qu'ont-ils subi ? Mieux vaut ne pas le savoir. L'opération de sauvetage est un succès et Joe rejoint le mouvement qui a fait des égouts son refuge. Parfois, il lui arrive de repenser à ses parents et à sa soeur Judy, heureuse élue qui a droit à l'amour maternel. Mais cette vie clandestine est préférable à une vie dans l'une de ces Maisons où l'on fabrique des esclaves, des soldats et des agents. Joe a eu de la chance... Hélas, dans cette traque sans répit, un moment d'inattention peut coûter cher. Combien de temps encore parviendront-ils à résister ? Le dernier volume d'un tout nouveau cycle ! Après l'adaptation en bande dessinée de sa trilogie-culte (oeuvre traduite en 8 langues et récompensée par pas moins de treize prix littéraires) Yves Grevet invente un nouveau cycle totalement inédit pour les éditions Glénat ! Dans l'Univers de Méto nous suivons le parcours de 3 personnages, 3 histoires complètes qui ont beaucoup à nous apprendre sur l'état du Monde et sur ce qui se trame vraiment au sein des différentes Maisons. Ces récits à l'atmosphère inquiétante reprennent habilement les codes de Meto pour aller plus loin dans l'intrigue en nous tenant en haleine.

08/2023

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Palestine

Figures du Palestinien. Identité des origines, identité de devenir

De la chronique du conflit palestino-israélien, de l'histoire séculaire de chaque camp, des enjeux stratégiques ou des négociations de paix, de l'actualité aussi, il n'est pas question dans ce livre. Voici pourtant un des ouvrages les plus éclairants sur la question, car il livre, grâce à une approche d'anthropologie historique, les clés fondamentales de l'identité palestinienne. Peuple expulsé de sa terre en 1948, les Palestiniens, sans jamais oublier ou négliger leur histoire, se définissaient d'abord par leur géographie si particulière, celle de la Terre sainte. Trois figures retracent leur identité de devenir. Gens de la Terre sainte : du temps de l'Empire ottoman, les Palestiniens, plus encore qu'Arabes occupés, se définissent par le pays où coexistent communautés et religions et dont les paysages sont marqués par les fusions des lieux de culte et de pèlerinage des monothéismes. Arabes de Palestine : du temps du Mandat britannique, lorsque se bâtit le "Foyer" sioniste qui prétend appuyer ses droits sur une antériorité des Juifs sur les Arabes, au point que la "montée" vers la Palestine est un retour et non une venue, les Palestiniens, pris dans la double tourmente des colonialismes britannique et juif, deviennent, malgré résistance et révoltes, graduellement des étrangers sur leur propre terre. L'Absent ou le Palestinien invisible : après l'expulsion de 1948, alors que le nouvel Etat d'Israël gère les biens des expulsés comme "biens des absents" et qu'il efface ou modifie méthodiquement, au fil des années, toponymie et topographie, les Palestiniens, parqués par villages entiers dans les camps de réfugiés, cultivent la mémoire des lieux et nourrissent l'idée du retour. Un rapport à l'histoire, évoluant en pure nostalgie, aurait peut-être permis que les Absents se dissolvent dans les pays arabes voisins, confirmant les voeux longtemps émis à travers le monde : "Les Palestiniens, ça n'existe pas". Mais le rapport à une terre exilée dont on enseigne les paysages originaires aux nouvelles générations explique cette survie, contre les vents de l'histoire et les marées des guerres. Après des siècles de présence chez lui, le peuple palestinien réclame un Etat, puisque la communauté et le droit international ont érigé l'Etat-nation en seule forme possible, pour un peuple, de présence libre et souveraine sur sa terre.

03/2024

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Réalité virtuelle

Métavers. Et s'il avait toujours existé ?

Le cinéaste Jan Kounen et Romuald Leterrier, tous deux grands spécialistes du chamanisme, co-signent ici une réflexion pour une harmonisation entre sciences, technologies et spiritualités. Pourquoi un ouvrage sur le Métavers coécrit par deux fervents défenseurs de la cause écologique, deux amoureux de la protection de la biodiversité, des peuples natifs et de leurs savoirs traditionnels ? Le cinéaste Jan Kounen et Romuald Leterrier, tous les deux grands spécialistes du chamanisme, co-signent ici une réflexion pour une harmonisation entre sciences, technologies et spiritualités. A travers ce livre, ils démontrent les liens entre technologie et nature, loin de toute pensée binaire. Ils se sont intéressés à la façon dont une technologie matérialiste pourrait contribuer à faire advenir un paradigme idéaliste-spirituel donnant une place centrale à la conscience. Au fil de leurs propos, nous verrons combien il est urgent de réinvestir les outils numériques avec de la conscience, de l'éthique, de l'altruisme, de la coopération. Tout au long de cet ouvrage se déploie une analyse des liens entre les technologies informatiques et les univers du chamanisme. Les auteurs nous emmènent dans une vertigineuse exploration allant des jungles de l'Amazonie aux derniers développements de l'IA, aux méandres de l'inconscient collectif et de l'âme du monde, à la rencontre des esprits et des archétypes. Par cette mise en perspective, entre spiritualité et technologie, ils tentent de faire entrevoir un nouveau monde numérique dans lequel la conscience serait centrale. Alors, bien sûr, leur vision du métavers n'est pas celle des GAFA ou du transhumanisme ! Les auteurs sont convaincus qu'il est important de ne pas tourner le dos à la technologie. L'enjeu et la perspective de ce livre sont d'offrir une résistance aux ambitions toujours plus mercantiles d'une certaine minorité dominante. Critiquer la technologie ou lui tourner le dos est une erreur. Nous devons collectivement utiliser les outils du matérialisme pour mettre clairement en évidence ses limites. Notre proposition est de concevoir ce que serait la quintessence de la technologie au service d'un monde plus conscient, dans une société post-matérialiste. C'est dans cet état d'esprit emprunt des savoirs issus des peuples natifs, que se dessine le métavers du futur. Un futur idéal où fusionnent la technologie et les pensées multiples de notre humanité en reliance avec le vivant dans son unité.

11/2023

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Art contemporain

Les Deschamps de Raynaud. Edition bilingue français-anglais

J'ai conscience de la particularité de mon témoignage pour ne pas dire l'impudeur face à l'oeuvre de Gérard Deschamps. Ce n'est certes pas mon rôle car artiste moi-même, comment aurais-je l'audace d'exprimer des mots qui auront toujours des conséquences tant pour lui que pour moi-même ? Mais en ai-je le choix ! Certainement pas après avoir ressenti cette illumination au début des années 1960. Jeune artiste à cette époque, j'ai eu tout naturellement besoin de clarifier mes engagements et de faire émerger dans ma tête les artistes qui m'apparaissaient déterminants : Gérard Deschamps faisait partie de ceux-là, comme une évidence, comme une raison suffisante créant une fidélité à son oeuvre jamais remise en question pendant 50 ans. De quoi s'agissait-il dans ma tête ? Une justesse liée à cette époque d'après-guerre dont j'étais un témoin, une liberté jamais démentie, mais surtout une fraîcheur transmise dans ses oeuvres, ce qui était pour moi un petit miracle. Je n'oublierais jamais ce jour au début des années 60 où préparant une exposition personnelle à la galerie Apollinaire à Milan, je fus invité pour des raisons techniques à descendre dans la cave de leurs locaux, cela à l'aide d'une bougie. Au milieu de l'obscurité et d'un fatras inextricable j'entraperçus un vague panneau comportant un châssis recouvert d'un tas de chiffons. Est-ce à travers cette lumière digne d'un Vermeer que m'apparût l'évidence de cette oeuvre ? J'étais en face d'un assemblage de tissus éblouissants que je reconnus instantanément comme une oeuvre majeure qui, d'ailleurs, avait représenté Gérard Deschamps à la Biennale de Paris quelques années auparavant. Après cette évocation lumineuse, l'environnement m'apparut d'une propreté plus que douteuse et j'en ressentis une grande détresse. Immédiatement et inconsciemment, je me portai acquéreur de ce chef-d'oeuvre en péril. Ce fut le début d'une démarche fidèle, jamais démentie et souvent résurgente. Que représente aujourd'hui cette oeuvre apparemment légère et libre ? sans aucun doute une authenticité, une résistance face à un monde marchand dominant l'art. Est-elle en danger, va-t-elle disparaître ou demeurera-t-elle à jamais cette émancipation radieuse que nous offre Gérard Deschamps ?

05/2023

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Littérature française

Les Doublures.. Manuscrits du Souffleur et autres documents

Les Doublures - titre provisoire du roman Le Souffleur ou le Théâtre de société publié chez Jean-Jacques Pauvert en 1960 - est une plongée dans les manuscrits et les archives de Pierre Klossowski, disparu il y a vingt ans, dont l'oeuvre inclassable, écrite et picturale, traverse le XXâe siècle. Comment les personnages du roman se dédoublent au gré de la folie du narrateur, quelles personnalités du monde littéraire et de sa vie privée ont inspiré l'auteur, quels rapports la fiction entretient avec l'histoire et l'actualité (résistance et collaboration, guerres coloniales, coup d'Etat des généraux, prise du pouvoir par de Gaulle, révolution des moeurs...), comment le personnage de Roberte devient maîtresse du jeu et instigatrice d'une utopie néo-A­fouriériste, après avoir été victime d'un époux pervers dans les deux premiers volumes de la trilogie, Roberte ce Soir et La Révocation de l'Edit de Nantes : c'est ce que l'on découvrira en lisant ce volume constitué d'inédits et de textes introuvables, brouillons, lettres, fragments d'entretiens, textes de circonstance, et d'un dossier de presse. Dans les manuscrits, où tous les possibles narratifs sont encore ouverts, on croisera la silhouette fantomatique d'André Gide, déjà reconnaissable dans le prologue du Souffleur, mais aussi les figures de Gilberte Lambrichs, Pierre Leyris, Gabriel Marcel, Jean Paulhan, peut-être Georges Bataille et Jacques Lacan, et surtout Jean Carrive, "proprement le souffleur" , jeune poète surréaliste devenu érudit et traducteur, écrivain sans oeuvre dont l' "âme violente" inspire ces "Nouveaux Mystères de Paris" . "âQui me lisant, qui m'écoutant, pourra jamais me suivre dans le genre de nostalgie que je vais tenter de dépeindreâ? Qui de nous n'a pas connu la joie d'un attachement, n'a pas senti les forces lui revenir dans les pires détresses dès que le visage aimé en se penchant vers lui apportait la sourde promesse de ressources inespérées ? Mais en est-il deux ou trois qui aient connu le souci insensé de faire partager à autrui l'émotion particulière que leur procurait le visage de la compagne élue, et ce souci, comment peut-il devenir à la longue aussi indispensable que la sensation que procure la dilapidation à pleines mains du trésor que l'on possèdeâ? â" (Pierre Klossowski, Projet de préface.)

09/2021

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Littérature française

Comment le dire avec circoncision ?

Il est né Juif, en France, après la guerre. Et il n'a profité que durant huit jours de son prépuce tranché dans le vif. Une douleur dont il ne s'est pas remis. C'est d'abord l'histoire d'un enfant confronté à la religion juive, à la tradition, à l'autorité paternelle et qui rejette tout en bloc. On lui enseigne Yahvé, ses rites et ses préceptes. Il en veut d'autant moins qu'à cinq ans il a rencontré Jésus dans une allée du bois de Vincennes. Le grand combat peut commencer, nourri du poids d'un passé multi millénaire encombrant et d'un passé récent dévastateur. Hitler et la Shoah sont passés par là qui ont marqué sa famille au fer rouge. Il le sent mais ne le sait pas encore. Le silence des anciens est leur armure. Il va se construire et se détruire dans le rejet et dans la recherche spirituelle, entre le roi David et Sainte Thérèse. Contre un père fidèle à ses ancêtres et un autre Père de violence et de vengeance, tellement exclusif, si peu semblable à un Fils doux et généreux dont il se sent plus proche. La Bible est son refuge, son bonheur, mais comment percer le mystère de la foi ? Nicolas peut l'y aider, son ami-frère catholique rencontré à Lourdes. Nicolas son miroir inversé, son filtre, son espérance, sa béquille, son souffre-douleur qui l'assiste avec bienveillance dans son parcours initiatique. Et puis un jour, longtemps après avoir posé les armes. Il se rapproche enfin de son père devenu vieux. A force d'échanges apaisés, de confidences, de révélations, de recherches, il découvre les secrets de son passé, quand il n'était pas encore son paternel mais "Moilleché", Moïse, petit immigré venu du ghetto de Lublin avec ses parents pépé "Laillezère" et mémé "Laillé", ses frères "Schlomo" et "Herschz Wolf". Moïse le rebelle qui a lui-même lutté en son jeune âge contre une autorité paternelle nourrie de religion intense qui voulait lui interdire le football, sa passion et sa planche de salut plus tard. Moïse-Maurice que la guerre a privé de jeunesse et façonné en héros au fil de ses engagements dans la Résistance, puis dans l'armée en Allemagne et en Indochine.

08/2019