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Histoire internationale

Une telle monstruosité. Journal d'un médecin polonais, 1939-1947

Médecin et directeur d’hôpital dans une petite ville à l’est de la Pologne en 1939, Zygmunt Klukowski rapporte au jour le jour ce qu’il a vu du génocide des Juifs perpétré sous ses yeux, au vu et au su de tous. Il dit comment, de l’automne 1939 à l’hiver 1942, les Juifs furent discriminés, expropriés, humiliés, battus, puis déportés vers un centre de mise à mort quand ils n’étaient pas assassinés sur-le-champ. Au fil des lignes s’étire ce long martyre protéiforme perpétré par l’occupant allemand et ses complices, commis dans l’indifférence, voire applaudi sinon encouragé par une partie de la population chrétienne. Mais Klukowski témoigne aussi de la féroce répression allemande contre les Polonais non juifs, du pillage de leurs biens, du vol de leurs jeunes enfants envoyés dans le Reich pour y être « aryanisés », de la déportation des adultes pour le travail forcé, du massacre de leurs élites enfin. Ce notable respecté, ce quinquagénaire établi, loin de rester spectateur de l’assassinat ou de la déportation de ses amis, entre en contact dès le début de la guerre avec les réseaux de l’Armée de l’Intérieur qui nourrissent les maquis. En 1944-1945, un envahisseur remplaçant l’autre, il assiste, impuissant et désespéré, à l’occupation du pays par les Soviétiques.   Ce journal est un acte de résistance et une œuvre historique de première force. « J’étais possédé par la passion d’écrire des notes qui me permettraient plus tard (je le pensais déjà) de reconstruire l’histoire inouïe de la région de Zamosc et de la Pologne » écrit Klukowski. Le récit se concentre sur la période de la guerre et sur la participation de Zygmunt Klukowski au procès de Nuremberg en 1947.  Ce texte exceptionnel, publié à la fin des années 50 en polonais puis en anglais au début des années 90, est pour la première fois édité en français.

12/2011

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ouvrages généraux

Le pont de la victoire. L'Iran dans la Seconde Guerre mondiale

L'histoire injustement méconnue de l'Iran durant la Seconde Guerre mondiale. Une leçon d'histoire et d'actualité. Ce livre prenant s'ouvre sur une rencontre, dans la nuit du 25 août 1941, entre l'ambassadeur d'Iran à Moscou et Molotov, au cours de laquelle le ministre des Affaires étrangères soviétique informe le diplomate iranien que l'URSS et la Grande-Bretagne s'apprêtent à envahir son pays. La raison invoquée est la menace constituée, selon les Alliés, par la présence d'une importante colonie allemande sur leur territoire. En réalité, il apparaît que l'Iran de l'empereur Reza Chah, le fondateur de la dynastie des Pahlavi, est loin d'être un allié des puissances de l'Axe. Cependant, la " neutralité " affichée et revendiquée par le vieux royaume ne l'empêche pas d'être progressivement entraîné dans l'engrenage de la guerre et du jeu des puissances, particulièrement en raison de sa position géopolitique et de ses ressources stratégiques, notamment pétrolières. Le sort du pays se joue au cours de l'opération " Countenance ", qui voit se dérouler l'invasion anglo-soviétique entre août et septembre 1941. Cette guerre conduit à l'abdication et à l'exil de Reza Chah, que les Britanniques décident d'interner sur l'île Maurice tout en le remplaçant par son fils Mohammad Réza qui sera le dernier Shah d'Iran. Dès lors, le pays est utilisé par les Alliés comme couloir stratégique pour apporter de l'aide à l'URSS et devient un théâtre à part entière de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands faisant tout pour soulever les populations tribales. La conférence de Téhéran, au cours de laquelle les " trois grands " - Churchill, Roosevelt et Staline - redessinent l'ordre international, montre l'importance de la région dans les hostilités, une valeur qui se confirmera jusqu'au seuil de la guerre froide. Un récit, riche de sources méconnues ou inédites, qui se lit comme un roman d'espionnage.

02/2023

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Science-fiction

Cauchemars sur le club Diogène (1886-1889)

"Ainsi c'est toi, dit calmement le Russe. Tu as osé pénétrer ici avant même d'être des nôtres ? Tu vas regretter ton audace, Prétendant". L'autre ne bronchait pas, comme une grande marionnette élégante, attendant le bon moment pour se mettre en branle. "Tu crois qu'on va donner la place de Lison à un chapardeur de culotte et de mouchoir ? Il te faudrait bien d'autres preuves, pour mériter le droit d'être le septième membre du club Diogène. Je te le dis, ce ne sera pas toi". L'autre ne répondit rien. Excédé, Fédor reprit : "Je vais donc, sans ton accord, t'attraper, te maîtriser, te ligoter et te refiler à Monsieur, qui pourra te renvoyer à tes limbes. La seule Succession à laquelle tu auras droit, ce sera celle de mes poings sur ta tronche". Le Prétendant, bien que d'une carrure moindre, dominait Fédor d'une quasi tête, mais sa figure demeurait résolument retirée dans les discrétions d'un haut col de manteau et d'un chapeau Lafayette. "Que la lumière soit ! " cria Fédor en lançant son chandelier. Toujours en deuil, le club Diogène n'acceptera qu'à contrecoeur un remplaçant à Lison, et celui-ci devra faire sa place au cours de ces quatorze nouvelles aventures. Le lecteur apprendra, pour son plus grand profit, qu'il ne vaut mieux pas pousser des portes noires ouvrant sur des églises inachevées, ni sauver des matrones tziganes qui vous lisent un avenir dont vous vous seriez bien passés. Dans ce troisième volume, les cadavres sont parfumés, les démons sèment des crottes sur les escaliers et une secte de castrats russes envahit Paris. Vayec, quant à lui, joue à disparaître. Enfin, l'heure est aux fantômes. Nul suaire, nulle spectralité, mais des bagnards d'outre-tombe, une lettre, une île au trésor, et un effarant livre de comptes. C'est le passé du club Diogène qui commence à revenir le hanter, et à le guider dans les dédales du Paris infernal...

01/2013

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Littérature française

OLYMPE DE CLÈVES Tome 3

Avignon, mai 1727. Bannière, jeune novice chez les jésuites, passionné de théâtre, voit l'actrice Olympe de Clèves par la fenêtre de son couvent. Il en tombe amoureux, s'enfuit et se rend au théâtre, où il se retrouve sur les planches, remplaçant Champmeslé, acteur pieux honteux d'être comédien. Ce dernier vole les habits de Bannière et se fait jésuite à sa place. Bannière est contraint de fuir, ayant rompu son noviciat. Olympe, qui vient de se faire éconduire par son amant, M. de Mailly, s'éprend de Bannière, et ils fuient vers Lyon. Là, Olympe est engagée comme comédienne, et Bannière est tiraillé par deux démons : le jeu et la jalousie. Il vole une bague donnée à Olympe par M. de Mailly et la vend. La beauté et le talent d'Olympe lui attirent l'amour de l'abbé d'Hoirac et la jalousie de la Catalane, actrice dans son nouveau théâtre. Celle-ci, avec l'aide de sa coiffeuse, se fait passer pour Olympe et cède aux avances de M. d'Hoirac, qui est dupe de cette comédie et offre à la Catalane la bague de M. de Mailly, qu'il a achetée. Olympe, blessée de voir la bague au doigt de sa rivale et pensant qu'elle lui a été donnée par Bannière, le quitte, alors même qu'elle l'aime toujours. Au même moment, Bannière est arrêté par les soins d'Hoirac. M. de Mailly revient vers Olympe, avec un ordre de début au théâtre à Paris. Elle accepte, à condition que M. de Mailly libère Bannière de l'emprise des jésuites en l'enrôlant dans son corps de dragons. Bannière en profite pour s'enfuir, récupère la bague qui a été cause de son malheur, et suit Olympe jusqu'à Paris. Là, il est enfermé à Charenton en tant que fou après avoir voulu forcer l'entrée du théâtre où elle débutait.

01/2023

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Littérature française

Albert et l'argent du beurre

Entre un auteur qui bataille pour tenir les rênes de son récit et ses personnages qui veulent prendre le pouvoir, s'installe une lutte sans pitié pour le bon déroulement du roman. Un homme - appelons-le l'auteur - se lance dans l'écriture d'un premier roman. Désargenté mais doué d'un sens très personnel de l'intrigue et de la grammaire, il fait preuve d'une grande abnégation et n'ambitionne pas moins que d'écrire un chef-d'oeuvre, qui sera justement Albert et l'argent du beurre, l'histoire d'un trio enfermé dans une propriété perchée sur les hauteurs de Nice. Il y a là Albert, le serviteur, qui partage son temps entre les courses au village, la cuisson des sardines et le tricotage d'une chaussette géante ; le musculeux et vaniteux Bruce, qui entretient son corps afin de mieux assouvir sa soif de conquêtes féminines et s'entraîne en vue du championnat de mots croisés à genoux ; enfin Sophie, que l'on suppose être sa compagne. Mais l'intrigue piétine et l'ennui s'installe chez ces personnages qui, peu à peu, décident donc de prendre un peu d'indépendance - au grand dam bien sûr de l'auteur. Lequel finit par éliminer Sophie, qui s'acharne à saboter le livre en changeant de prénom de manière intempestive. Entre l'auteur qui bataille pour continuer à tenir les rênes et ses personnages soutenus par quelques protagonistes de passage (la remplaçante de Sophie, une crémière supersonique sosie d'Edouard Philippe, un médecin récent, un avocat médiatique ou encore Claude Lelouch), c'est le début d'une lutte sans pitié pour le bon déroulement du roman.

01/2020

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Notions

Avant l'épistemologie. La quête prémoderne du savoir parfait

L'épistémologie, au sens que le terme a en langue anglaise, qui lui donne pour objet l'étude de la connaissance et de la croyance justifiée, n'a pas toujours été un objet philosophique spécifique. Pour le comprendre, je décris la formation d'une distinction entre la connaissance et la science - un développement qui a ses origines dans la désintégration de la métaphysique scolastique issue d'Aristote. Pour l'histoire de l'épistémologie, le changement crucial s'est produit au début de la modernité quand les grandes figures intellectuelles du XVIIe siècle, en qui nous voyons désormais des scientifiques, ont articulé une conception nouvelle, post-aristotélicienne, de l'idéal épistémique. Ils ont défini un idéal qui renonçait au projet de la compréhension causale fondée sur la saisie des essences et qui le remplaçait par le projet de la précision, caractérisé en termes mathématiques. Si l'épistémologie est maintenant devenue une question fondatrice de la philosophie, c'est que nous avons largement suivi la solution de John Locke, en nous en remettant à la science quand il s'agit de savoir à quoi ressemble le monde et pourquoi il en va ainsi. Ainsi, la tendance philosophique dominante depuis trois siècles, du moins chez les philosophes de langue anglaise, a été de se concentrer sur les sujets qui relevaient autrefois de la logique dans son sens traditionnel large : l'étude de la connaissance, de la langue et des modèles d'inférence. Pourtant, il n'est pas trop tard pour nous demander si la philosophie doit céder le pas aux sciences dans la recherche des explications ultimes qui disent pourquoi le monde est tel qu'il est.

10/2021

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Littérature française

Jonas de la casbah d'Alger

Après une dure journée de travail, Jonas Atlan rangea ses outils de petite menuiserie, jeta un dernier coup d'oeil pour voir si tout était en ordre puis ferma son atelier où il entreposait les matelas à garnir de laine. Jonas était le matelassier-ébéniste de la casbah d'Alger, cumulant ses deux métiers avec un égal bonheur. Tantôt, il remplaçait et aérait la laine, tantôt il changeait la toile, piquait sa grande aiguille recourbée pour réaliser la bordure faite de gros bourrelets, tantôt il recollait le bois d'une chaise, d'une table ou d'un lit. Son travail toujours impeccable lui valait une très belle réputation au sein de la vieille ville, casbah judéo-arabe où il avait ouvert les yeux et qui était fréquentée essentiellement par les descendants des juifs d'Espagne après les inquisitions de 1391 et 1492. Chaque soir, en descendant la rue Marengo, grande zébrure qui séparait la vieille ville en deux parties, Jonas s'arrêtait au café Lévy pour boire une anisette, geste immuable qui lui donnait l'impression de perpétuer son enfance auprès de ses amis de toujours. Il n'était pas un buveur mais avait un besoin viscéral d'être au milieu de ce peuple pauvre mais très attaché à des valeurs communautaires. Il était un maillon de cette chaine invisible qui reliait son quartier à Alger et il ne pouvait imaginer quitter la casbah pour habiter un autre quartier. Il avait usé ses culottes sur les bancs de l'école de la rue du Soudan jusqu'à l'âge de douze ans avant de devenir apprenti-matelassier chez son oncle Messaoud.

10/2013

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Histoire de France

Guerre d'Algérie. L'impossible commémoration

Depuis 1962 et la signature des accords d'Evian, pas une année ne passe sans que la mémoire de la guerre d'Algérie ne revienne dans le débat public, y compris lors des campagnes électorales ou chaque mois de mars, quand des maires refusent de la célébrer. Depuis 1962, pas une inauguration de rue "19 mars, fin de la guerre d'Algérie" ne se passe sans qu'elle ne soit perturbée par des incidents ou que sa dénomination n'en soit changée lors de "contre-inaugurations" . Et les querelles rebondissent jusque dans le domaine éducatif où les élèves de terminale doivent étudier "les mémoires de la guerre d'Algérie" . La mémoire du conflit semble donc hanter la société française comme si, entre histoire et mémoire, rien n'avait été encore tranché. Or, il n'est pas de meilleur indice de cette omniprésence et des enjeux de cette mémoire complexe, loin des simplifications et instrumentalisations dont elle est l'objet, que la question de la commémoration de la fin de la guerre. Dans un pays comme la France, friand de cérémonies publiques et de pédagogie civique par la fête, la question de la commémoration de la fin de la guerre synthétise tous les enjeux mémoriaux, identitaires et historiques de la question algérienne. En replaçant cette "impossible commémoration" dans son contexte national, en étudiant les divers groupes mémoriaux concernés, les nombreux héritages commémoratifs et les pratiques cérémonielles de terrain, Rémi Dalisson montre les stigmates de la guerre, le poids de sa mémoire et son enjeu pour une nation traversée par de multiples interrogations identitaires et un rapport complexe au passé, y compris colonial.

01/2018

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Littérature étrangère

Le Jardin des moines suivi de La Veillée à Benicarlo

Manuel Azafia, Président de la Seconde République espagnole (1936-1939), est mort en 1940, exilé à Montauban. Les deux textes présentés ici sont des jalons de la vie de l'homme de lettres et du politique qu'il fut. Le jardin des moines, traduit par Elvire Diaz, est le premier roman autobiographique de Manuel Azana, publié en 1927, qui n'a cessé d'être réédité en Espagne depuis lors. Ce récit qui retrace l'éducation religieuse reçue par Azana à la fin du XIXè siècle, chez les Augustins de l'Escurial, de facture classique et de registre soutenu, mêle humour, mélancolie et lyrisme, et offre de savoureux portraits et d'intéressantes réflexions sur l'histoire et la société espagnoles. Témoignage de vie et oeuvre littéraire, il est tout à fait singulier dans le parcours du futur homme d'État et - dans l'histoire littéraire espagnole. Le second ouvrage, La veillée à Benicarl6, traduit par Jean-Pierre Amalric, est un dialogue écrit en pleine guerre civile par l'homme qui incarnait la légitimité républicaine tout en ressentant au plus profond de lui-même la tragédie qui se jouait. Les personnages de fiction qu'il met en scène expriment les points de vue et le débat intérieur ressentis par Azana lui-même et par ceux dont il se sentait le plus proche, les Républicains. Ce texte vigoureux, souvent implacable, impose au lecteur un exercice de lucidité dont il ne sort pas indemne. La traduction nouvelle, ici présentée, se propose de le rendre en français dans une langue immédiatement accessible à nos contemporains. Les deux textes sont précédés d'une introduction les replaçant dans leur contexte et accompagnés de notes.

09/2009

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Notions

Figures de l'histoire formes du temps. Hegel, Schelling et l'élaboration d'un concept d'histoire

Au sein de l'idéalisme allemand, Hegel et Schelling furent les premiers à déployer une interrogation sur ce qu'est l'histoire dans toutes les dimensions de la question : d'abord en se focalisant sur l'histoire au sens de ce qui a eu lieu, et non sur l'histoire au sens du récit, puis en replaçant la question de l'histoire au sein d'une interrogation plus générale sur le rapport qu'entretient la temporalité historique aux autres formes de temporalité : la temporalité naturelle (physique ou biologique), la temporalité de la conscience (perçue ou vécue), et ce que l'on pourrait appeler temporalité pure ou temporalité logique. L'analyse comparée de ces textes permet alors d'éclairer sous un jour nouveau l'évolution de la pensée de Schelling, l'articulation du système de Hegel et de mieux comprendre le sens de leurs positions philosophiques. Mais elle fait aussi apparaître dans toute sa richesse l'interrogation sur l'historicité et les problèmes qu'elle soulève : peut-on établir des critères d'historicité, distinguant ce qui est historique et ce qui ne l'est pas ? La nature est-elle historique ? Quelle distinction faut-il faire entre temporalité et historicité? Quel accès avons-nous au temps naturel, et quel statut doit-on lui accorder ? Comment comprendre ce qui différencie la préhistoire de l'histoire ? Y a-t-il différentes manières d'être historique ? L'examen de ces questions permet enfin d'élaborer une compréhension plus fine de la " philosophie de l'histoire " et de voir dans quelle mesure les usages contemporains du terme d'histoire héritent du questionnement idéaliste.

02/2023

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Papauté

La guerre du silence. Pie XII, le nazisme, les juifs

Comment expliquer les silences de Pie XII sur les exactions nazies ? Andrea Riccardi examine la question à partir des archives de son pontificat que le Vatican a rendu accessible en mars 2020. Un livre appelé à devenir un classique. Pie XII, dont le pontificat couvre les années de la Seconde guerre mondiale est une figure controversée. S'il a défendu certaines victimes du nazisme, particulièrement durant les mois dramatiques de l'occupation de Rome, il a aussi été accusé de " silences " bien trop nombreux, au regard notamment des nouvelles qui atteignaient le Vatican concernant les territoires occupés par Hitler, et cela aussi tôt que 1939. Le choix de ne pas se manifester fortement afin d'éviter d'aggraver la situation ne concerne pas seulement la question dramatique de l'extermination des Juifs mais aussi les autres populations qui ont souffert du conflit. Cet ouvrage, qui s'appuie sur un grand nombre de documents pour la première fois accessibles, raconte l'histoire et les raisons de ces silences. Il le fait en replaçant Pie XII dans son époque, un contexte extrêmement complexe, très différent de celui qui allait prévaloir dans la période postconciliaire ; notamment à cause de l'antijudaïsme fortement répandu parmi les Catholiques et dans les cercles du Vatican, qui ne doit pas être oublié. Ce qui en ressort, c'est un pape conscient et soucieux de ses propres silences, mais en difficulté. Et si, à la lumière des faits, il est difficile d'accuser ou d'absoudre les choix de Pie XII, ce qui est certains c'est que de n'avoir pas ouvert plus tôt les archives n'a pas amélioré l'image de l'Eglise.

04/2023

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De Gaulle

Découvrir, comprendre De Gaulle. Les idées de demain

L'héritage du Général peut-il encore être une source d'inspiration, plusieurs décennies après le décès de l'homme du 18 juin ? On ne peut comprendre de Gaulle sans prendre la mesure de sa solitude et de son dénuement, au moment où il refuse, un certain jour de juin 1940, la voie du désespoir et de l'abandon.... "Bref, tout limité et solitaire que je fusse, et justement parce que je l'étais, il me fallait gagner les sommets et n'en descendre jamais plus". De Gaulle est devenu ainsi, par le concours des événements, la référence moderne de notre Histoire. Habité par le sentiment de la grandeur de la France mais lucide, et sans concession, sur les manquements des français, guidé par la raison tout autant qu'inspiré par une foi inébranlable dans une France, "meurtrie de guerres et de révolutions" mais "redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau", conscient de sa singulière destinée, mais indifférent aux honneurs, De Gaulle continue donc à nous fasciner. Portés par son exemple, il nous incombe aujourd'hui, comme demain, de ne jamais oublier que "la seule querelle qui vaille est celle de l'homme", c'est à dire que le refus de l'inacceptable est au centre de notre modeste mais irremplaçable condition humaine. Alain Kerhervé et Gérard Quéré apportent dans cet ouvrage un regard original et approfondi sur la vie et l'oeuvre de Charles de Gaulle en replaçant celles-ci dans une continuité historique indispensable pour comprendre notre époque, analyser nos abandons et entrevoir ce qui pourrait permettre, demain, le redressement de notre pays.

02/2024

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Romance sexy

Bad for me Tome 2

Attention : ce livre est une romance sombre qui n'entre pas dans les codes de la romance classique : romance y rime avec violence, et certaines scènes peuvent surprendre les lectrices non averties. Il faut accepter la fin d'une histoire pour pouvoir en écrire une nouvelle. Celle de Julian et Amanda est-elle réellement terminée ? Un seul homme peut changer votre existence à tout jamais. Celui que j'aimais a choisi de disparaître, m'abandonnant, me laissant refaire ma vie dans laquelle il n'avait plus sa place. Cependant, quand je réussis enfin à me reconstruire, le destin me joue un mauvais tour en le replaçant sur mon chemin. Julian revient, plus sombre que jamais, hanté par ses propres démons qui le gouvernent totalement. Face à moi, ne se trouve plus un étudiant à l'avenir incertain, mais un homme dangereux, aux mains tachées de sang. Les années ont passé, et j'ai changé, moi aussi. La fuite n'est plus une option. J'ai décidé de lutter contre cet embrasement qui lèche ma peau, de l'affronter malgré nos corps qui brûleront éternellement l'un pour l'autre. Je veux découvrir tous les secrets qui l'entourent, quitte à m'aventurer sur un terrain aussi dangereux que glissant. Me frayer un chemin parmi les mensonges et les trahisons des gens que j'aime n'est plus une option, mais une nécessité. Mon ancien amour me tend les bras. Cette passion malsaine m'appelle à nouveau. Julian va-t-il me guider jusqu'à ses ténèbres ? Est-ce le prix à payer pour le sauver ? Nous sauver ?

06/2024

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Histoire et Philosophiesophie

La société robotisée. Enjeux éthiques et politiques

Mobiles, interactifs, capables de communiquer, les robots peuvent-ils pour autant "penser" ou prendre des décisions à la place des humains ? Faut-il les considérer comme des agents moraux ayant une "autonomie" ou leur donner un statut juridique particulier ? Qui est alors responsable de leurs actions - le concepteur informaticien, le fabricant industriel, l'usager consommateur ? Pour quelles finalités tous ces robots sont-ils conçus ? Depuis peu, le public a découvert comment des robots pouvaient remplacer l'être humain dans un nombre croissant d'activités économiques, sociales et politiques. Les robots-drones sont utilisés dans les conflits armés ou encore dans des contextes non armés pour la surveillance ou l'assassinat ciblé. Des robots aux formes androïdes ont fait leur apparition dans le domaine de la santé et du bien-être. Dans les hôpitaux, des robots opèrent sous la direction du chirurgien, d'autres robots aux formes animales deviennent des "compagnons" pour les personnes âgées. Dans des écoles, des robots sont utilisés par des enseignants pour l'apprentissage des langues ou des matières scientifiques. Dans des maisons, des robots de service aspirent la poussière des tapis tandis que des jouets-robots s'occupent des enfants. Dans le domaine de l'agriculture, des robots traient les vaches et nettoient l'étable. Dans les usines, les robots accélèrent la productivité et l'efficacité de la production industrielle. Tous ces robots qui remplacent les êtres humains dans des tâches devenues "robotisables" font-ils de notre société "une société robotisée" ? Tant par la réflexion théorique qu'à l'aide d'exemples précis, cet ouvrage multidisciplinaire examine comment les robots modifient la qualité de nos relations humaines, en quoi ils transforment certaines valeurs fondamentales comme la liberté et l'égalité, ou encore de quelle façon ils entraînent des changements sociaux et culturels, par exemple dans nos relations aux animaux ou à l'environnement.

01/2020

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Humour

Dictionnaire de la bêtise. Suivi du Livre des bizarres

Pourquoi cette nouvelle édition du Dictionnaire de la bêtise et du Livre des bizarres ?Parce que la bêtise ne s'arrête jamais et que des idiots se révèlent chaque jour, comme les génies - mais pas dans les mêmes proportions. Il faut en outre un certain temps pour les détecter, les regarder agir, les classer. Dans les précédentes éditions, il n'y avait ainsi aucun article concernant Sartre, Beauvoir, Aragon ou Claudel : rien sur les étrangetés ou absurdités réjouissantes qu'ils ont eux-mêmes proférées ni sur celles énoncées à leur propos. Le Dictionnaire de le bêtise complété est un véritable sottisier, mais son ambition est bien plus grande. On y trouvera des textes simplement amusants, mais aussi et surtout des affirmations péremptoires, parfois odieuses, trahissant haine du modernisme, racisme, antisémitisme, xénophobie... Cette bêtise-là, dimension éternelle de l'esprit humain, a ce mérite de révéler, peut-être mieux que les textes dits "intelligents", ce que sont les mentalités d'une époque. Corollaire du Dictionnaire de la bêtise, Le Livre des bizarres rappelle que nombre de grands esprits ont d'abord souvent passé pour des farfelus : Socrate et son démon, Rousseau vêtu en Arménien, Einstein lui-même, qui essayait parfois de vivre sans chaussettes... Là aussi, il fallait nourrir, mettre à jour, étendre aux maîtres du monde les plus récents : le président Jimmy Carter qui remplaçait nuitamment dans les couloirs de la Maison-Blanche les portraits de ses prédécesseurs par le sien, tel dictateur du Turkménistan qui interdisait à son peuple d'être malade et qui avait supprimé la tuberculose par décret... Sans parler des dirigeants iraniens qui obligent les championnes de ping-pong à porter le tchador dans les compétitions internationales, et de beaucoup de bizarreries fondamentalistes dans nos propres religions occidentales. Le sujet n'est pas clos !

04/2014

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Littérature française

Le Revenant

Le destin met la main sur Marc à Barcelone, le tourne dans la direction des enfers et pousse un bon coup. Marc, docile, suit le mouvement jusqu'à Lyon, sa ville natale. Le piège (infernal) s'est mis en place. La mort lui ravit des êtres chers. Et voilà qu'on veut à toute force lui arracher un secret dont il ne connaît pas un traître mot. Et il a beau se débarrasser des revolvers que le destin lui fourre entre les mains, d'autres les remplacent aussitôt. De sorte que malgré qu'il en ait les cadavres se mettent à fleurir le long de sa route. (Il arrive qu'il prenne le temps de les enterrer, à minuit, avec l'aide de son ami Miguel.) Lui-même meurt plusieurs fois, ou peu s'en faut. A Nice, il s'accroche à Mado, le temps d'une halte amoureuse. (Reconnaissons qu'il s'accroche bien : à l'aube, note-t-il du fond de sa détresse, le lit clapotait comme un gué franchi au grand galop par un troupeau d'éléphants). Après Nice, l'Italie, terre de ses ancêtres. Long, long voyage de retour. Sera-ce un retour simple, commence-t-on sérieusement à se demander. Car le destin se réjouit : croyant s'éloigner des mâchoires du piège prêtes à se refermer dans un claquement de tonnerre, Marc se précipite dedans, il fonce vers la Sicile ! D'ailleurs il est toujours le premier là où il ne devrait pas être. Et c'est un as du volant. Même avec une voiture loqueteuse, il ne craint personne (sauf, précise-t-il honnêtement, un conducteur de Porshe ancien pilote de course portant d'urgence un médicament à sa mère mourante, là il faudrait voir.) Etrange engrenage. Si étrange et terrible que finalement c'est le lecteur qui n'en revient pas.

03/2006

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Littérature française (poches)

Miss Harriet. [nouvelles

Miss Harriett, dont le prénom coiffe ce recueil de 1884, est une anglaise sèche, exaltée, amoureuse en secret d'un peintre, héroïne tragique sous la plume de Maupassant, tout comme la mère Sauvage, dont le fils a été envoyé au front, et qui se voit contrainte d'héberger dans sa chaumière quatre soldats prussiens. Après le Second Empire et l'écrasement de la Commune est née une petite bourgeoisie avare, qui limite ses rêves "au gueuleton et au jupon". Maupassant traduit le désespoir né de cette soudaine finitude du monde, où l'ambition se borne à l'espoir d'avancer d'un cran dans la hiérarchie bureaucratique, à l'impatience de l'ouverture d'un testament (L'Héritage), à l'attente du retour d'un parent fortuné (Mon oncle Jules). Un habitué de brasserie, meurtri à jamais par un souvenir d'enfance, vide chaque jour verre sur verre (Garçon, un bock ! ). Les parties de canotage remplacent les expéditions sur les mers lointaines, et l'amour, parfois seulement rêvé, se partage entre mariage et adultère (Regret). Des plaintes semblent monter des berges de la Seine dont une embarcation mystérieuse suit le cours (L'Ane) ; un bout de ficelle, ramassé innocemment dans la boue, mettra en émoi tout un village (La Ficelle). Une âme noire sommeille parfois chez le serviteur le plus fidèle (Denis) tandis qu'un prêtre, ayant porté un enfant au-dessus des fonts baptismaux, se voit saisi d'une étrange émotion (Le Baptême). Et, comme en un monde intermédiaire, les wagons de chemin de fer se muent en chars antiques, où pulsions érotiques et sentiments maternels se confondent (L'Idylle, Le Voyage), dans l'antre utérin d'un tunnel.

06/1978

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Sciences historiques

La Charente-Maritime dans la Grande Guerre 1914-1918

En août 1914, le département de la Charente-Maritime – appelée alors Charente-Inférieure – paraît bien éloigné de la ligne de front. Et pourtant, dès les premiers mois, il s'avère tout proche du théâtre des opérations, car la guerre ne se joue pas que dans les tranchées ; elle se joue aussi sur mer. La Charente-Maritime, avec son littoral et ses ports (Rochefort, La Rochelle-La Pallice), ainsi que son arrière-pays agricole et industriel, tient un rôle stratégique de premier plan. Pendant plus de quatre ans, elle participe à l'approvisionnement des troupes en vivres, en munitions, en matériel militaire. Elle prend part à la guerre maritime. Ses ports servent de plate-formes de débarquement pour des vagues ininterrompues de combattants et de victimes : réfugiés, blessés, prisonniers, soldats en transit – Français mais aussi étrangers de toute l'Europe, d'Afrique, d'Extrême-Orient et d'Amérique. Ils contribuent également à l'approvisionnement du territoire français en matières premières, en produits manufacturés et en denrées alimentaires. Mais ce sont aussi les communes de l'intérieur qui sont affectées en accueillant sinistrés des zones de conflit, militaires en convalescence ou prisonniers de guerre assignés à des tâches d'intérêt collectif. La société traditionnelle est bouleversée par la durée et la violence du conflit, les réquisitions, les privations, la présence massive d'étrangers, l'absence des mobilisés que remplacent épouses, prisonniers et travailleurs étrangers. L'économie est orientée vers l'effort de guerre : la production agricole est destinée aux combattants ; les usines sont reconverties pour la livraison d'équipements militaires, les hôtels transformés en hôpitaux. Dès 1917, le département accueille des bases américaines qui contribuent à sécuriser le littoral face aux sous-marins allemands... et à faire connaître le jazz en France.

12/2018

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Beaux arts

Zervos et Cahiers d'art

" Cahiers d'art " désigne une revue (1926-1960), une maison d'édition (1923-1970), une galerie (1934-1970), fondées par un universitaire grec, Christian Zervos (1889-1970), et installées au 14, rue du Dragon, à Paris, près de Saint-Germain-des-Prés. Lors de sa création, en 1926, Cahiers d'art est un modèle quasi unique : luxueuse revue d'art contemporain abondamment illustrée de photographies, quel que soit le sujet traité (peinture, sculpture, architecture, cinéma), où les poètes, Tzara, Eluard, Char, Ponge, remplacent avantageusement les critiques d'art. Les débuts (1926-1933) coïncident avec la découverte du Bauhaus, de Klee, de Kandinsky, avec l'assimilation des arts primitifs et de l'archéologie des Cyclades. Après les années de crise (1934-1936) et jusqu'à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, la revue se replie sur la publication des valeurs parisiennes : Picasso et Matisse, Braque et Léger, Ernst, Arp et Giacometti... En 1932 paraît le premier tome du catalogue de l'oeuvre peint et dessiné de Picasso ; le deuxième est préparé en deux volumes pendant l'occupation. À la Libération, l'offset, puis le tout couleur bouleversent l'édition d'art. Après 1950, Zervos se concentre sur l'archéologie protohistorique du bassin oriental de la Méditerranée et sacrifie tableaux et sculptures pour publier d'énormes recueils de planches en noir et blanc. À sa mort, en 1970, il lègue des oeuvres d'art à la ville de Vézelay, où s'est ouvert en 2006 un musée qui porte son nom. Les dons d'archives photographiques et administratives de la revue faits par Yves de Fontbrune, propriétaire du fonds commercial de Cahiers d'art, au Centre Pompidou ont permis la création d'un Fonds Cahiers d'art que la Bibliothèque Kandinsky met à la disposition des chercheurs.

02/2011

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Philosophie

Kant et le problème de la métaphysique

Kant et le problème de la métaphysique n'est pas une excursion de Heidegger hors de ses propres recherches. Ce n'est pas un livre d'histoire au sens positiviste. Heidegger s'attache consciemment à un kantisme possible devant lequel Kant lui-même aurait reculé après la première édition de la Critique de la raison pure. Il s'agit donc d'une lecture de Kant par Heidegger, d'une reprise ou " répétition " qui dépasse autant qu'elle conserve. Démarche qui n'est présomptueuse qu'en apparence. On peut la justifier même sur le terrain de la pure histoire. Car c'est ainsi que chacun lit. L'historien " objectif ", qui veut s'en tenir aux textes et au sens manifeste, métamorphose et peut-être détruit les philosophies en les privant de leur mouvement intérieur vers le vrai. Une philosophie peut bien devenir, en s'enfonçant dans le passé, grimoire, empreinte, textes : écrire l'histoire de cette philosophie sera toujours en recommencer l'entreprise. Il n'y a d'histoire de la philosophie que pour un philosophe. La confrontation avec Kant montre que Heidegger cherchait à fixer non seulement la situation de l'homme souffrant, mais aussi bien celle de l'homme connaissant et ouvert à une vérité. Il ne peut plus être question d'anthropologie au sens ordinaire du mot quand l'homme précisément est défini par une relation qui n'a d'analogue ni dans le monde, ni dans la vie, ni dans le " psychisme " : comme révélateur de l'être, ou même comme le lieu métaphysique où l'être se manifeste à lui-même. On voit ici sans équivoque que l'incarnation et l'historicité ne remplacent pas la vérité, mais la réalisent.

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Paris - Ile-de-France

Paris année folles. 100 photos de légende

PARIS ANNEES FOLLES 100 PHOTOS DE LEGENDE La parenthèse euphorique des Années folles s'ouvre en 1919 alors que les canons de la Grande Guerre ont à peine cessé de tonner ; elle se ferme dans le fracas du krach boursier de 1929. Dans cet intervalle, Paris s'enflamme et les déferlantes du jazz et du charleston bousculent tout sur leur passage. On rit chez Maxim's, à La Rotonde, à La Coupole, au Boeuf sur le toit... Joséphine Baker triomphe seins nus dans la " Revue Nègre " tandis qu'à peine plus habillés les corps s'agitent au Jockey ou au Magic City, s'exposent au soleil en bord de Seine. Sur les quais, les automobiles remplacent les chevaux. Les plus grands photographes de l'époque - Lartigue, Kertész, Branger, Boyer, Savitry, Atget, Harlingue - donnent à voir cette modernité à travers des clichés saisissants de vie. Paris est une fête ! The cannons of the Great War had barely ceased fire when the Roaring Twenties began in 1919. The Stock Market Crash in 1929 hailed the end of this euphoric chapter when Jazz and the Charleston dance craze took Paris by storm. Great fun was had at Maxim's, La Rotonde, La Coupole, Le Boeuf sur le Toit. A bare-breasted Joséphine Baker performed on stage in the "Revue Nègre' while over at Le Jockey or Magic City, a little less scantily clad dancers shimmied the night away, people sunbathed on the banks of the Seine and automobiles replaced horse-drawn carriages. Such modernity was documented by the era's top photographers -Lartigue, Kertész, Branger, Boyer, Savitry, Atget, Harlingue- who present us with images that are so full of life. It's plain to see Paris really was a Moveable Feast !

02/2023

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Histoire de France

L'odyssée d'un résistant

Par sa naissance en Alsace et sa connaissance de la langue allemande, Georges Loinger a été sensibilisé très tôt au danger de la montée du nazisme. Prisonnier de guerre, il s'évade par amour pour son épouse, Flore. De retour en France, il intègre le Réseau Bourgogne, puis participe à la création d'une Résistance issue de la communauté juive. Joseph Weill contacte Georges et lui donne un rôle important au sein de l'OSE, d'abord en tant qu'éducateur physique et ensuite dans l'organisation du transfert clandestin des enfants vers des lieux sûrs. Informé du contenu du " télégramme Riegner " concernant la destruction des Juifs d'Europe, il se consacre alors essentiellement au sauvetage des enfants, créant à Annemasse une filière de passage en Suisse. La guerre finie, il participe à l'aventure sioniste en organisant les départs clandestins de Juifs rescapés de la Shoah vers Israël, entre autres l'Exodus, qui médiatise le problème des survivants des " Camps de la Mort ". Sa vie professionnelle est la suite de son engagement : directeur de la compagnie de navigation du tout jeune Etat d'Israël, il organise les croisières-pèlerinage vers la Terre Sainte. Il a aussi participé à la création de la fraternité d'Abraham, qui oeuvre au rapprochement des religions monothéistes : le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam. Sa retraite est très active et il s'est donné pour mission de faire reconnaître le rôle de la Résistance juive et des différents réseaux - sauvetage et lutte armée - dans la Résistance Nationale. Ce livre, le quatrième de Georges Loinger, écrit l'année de ses 103 ans, résume les trois précédents et les complète en apportant un éclairage nouveau en replaçant les événements dans leur contexte historique.

01/2014

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Histoire de France

Histoire du Moyen Age. Mille ans de splendeurs et misères

Pourquoi une nouvelle histoire du Moyen Age ? D'abord, parce que plus nous nous éloignons de cette période, plus elle intrigue et même fascine, car nous sentons confusément que là se trouvent les racines de nos aspirations et de nos drames actuels, des obscurantismes religieux aussi bien que des hautes spiritualités, de la violence aveugle comme de la quête de sens, de la peur du futur comme du rêve d'un retour à la nature. Ensuite, parce que l'image actuelle du monde médiéval est trop souvent falsifiée : évacué des programmes scolaires, réduit en miettes anecdotiques par les médias, transformé en légende noire ou dorée, le Moyen Age a perdu toute cohérence dans la mémoire collective. Pour le comprendre, donc pour nous comprendre, il faut restituer les faits, les noms, les dates dans leur enchaînement logique et chronologique. Telle est l'ambition de cet ouvrage. Enfin, parce qu'aujourd'hui plus que jamais il est nécessaire d'élargir notre vue en replaçant "notre" Moyen Age européen dans le contexte de ses relations avec ses voisins. L'histoire médiévale occidentale est indissociable de celle du Proche-Orient, à la fois ennemi et Terre promise : du Ve au Xe siècle, c'est l'âge des grandes illusions, pendant lequel l'Orient byzantin puis musulman domine un Occident encore barbare ; du XIe au XIIIe siècle, l'Occident chrétien manifeste son dynamisme et atteint son âge de raison, en accord avec une foi plus éclairée, avant de connaître des fléaux apocalyptiques aux XIVe et XVe siècles, dans un âge de transition vers un monde moderne dont l'optimisme humaniste fait aujourd'hui naufrage. Au-delà de nos avancées technologiques, sans cesse nous en revenons ainsi aux questions fondamentales posées par l'homme médiéval.

04/2016

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Sciences politiques

A la prochaine. De Mai 68 aux Gilets jaunes

Que peut-il bien y avoir de commun entre Mai 68 et le mouvement des Gilets jaunes ? Cinquante ans après, l'"événement" parle encore, et les objectifs portés par les mouvements de contestation trouvent un écho avec les Gilets jaunes ? : les salaires, la reconnaissance sociale, la démocratie. La recherche d'une démocratie active, réelle et à tous les échelons de la société trace un fil entre les deux moments. Ce livre propose de retisser une analyse replaçant le mouvement des Gilets jaunes dans la longue chaîne de mouvements populaires porteurs d'aspirations démocratiques radicales qui se sont manifestés à l'échelle internationale depuis les années 1960. De longue date, la protestation sociale est porteuse des préoccupations écologiques, de la demande de transformation radicale du travail, d'une volonté d'organisation démocratique et collective des entreprises et des services publics, ainsi que d'une démocratie sous le contrôle direct du plus grand nombre pour développer ce qui peut et doit être commun. Ce que disent les mouvements populaires et les contestations radicales compose une sorte de projet, un espoir autant qu'un programme qui reste à écrire ? : Mai 68 est un arbre de la liberté comme le furent ceux plantés en 1793 en France. Pour renouer ce fil, l'auteur étudie avec précision ce qui s'est passé, dans les entreprises, les services, les villes et les universités, ce qu'ont fait les divers partis et organisations afin de tenter d'élucider pourquoi il s'agissait alors d'une "révolution sans révolution". Un livre qui permet de comprendre comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle qui appelle à reconstruire un espoir en confrontant ces réflexions aux questions posées par les Gilets jaunes.

12/2019

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XVIIIe siècle

Ruth Wolff, pirate. Entre chiens et loups

Ruth Wolff, pirate est un roman qui amène un éclairage nouveau sur l'histoire de la piraterie, en y replaçant la mer et l'homme à leur juste place, dans cette équation où l'exotisme et le divertissement ont souvent pris part sur toute recherche de vérité. L'action se déroule au début du XVIII° siècle, à une époque où l'économie est basée sur l'esclavage et le transport maritime. Avec la paix récemment signée entre les nations, c'est un pan entier de la population qui se voit de nouveau lésé : les marins. Des opportunités à saisir, mêlées à un profond sentiment d'injustice, rassemblent ainsi une communauté de renégats, d'esclaves en cavale, d'anciens corsaires et de pauvres hères arrachés à leur terre natale. Ensemble, ils s'arrogent le droit de pouvoir eux aussi profiter des plaisirs que la vie accorde aux mieux lotis. Cette communauté hétéroclite n'opère ni pour le bien ni pour le mal. La mer devient leur seule terre d'asile. Ce sont des hommes, des femmes parfois, des marins. Mais aux yeux de la loi et du reste du monde, ils sont pirates. Ennemis de l'humanité. A travers le prisme de Ruth, enfant des rues mal famées de Londres, le lecteur découvrira la rude mentalité de ces hommes, à l'image de leur quotidien difficile. Dans sa quête d'identité, Ruth apprendra à être une femme après avoir été un homme. Loin des images romanesques, voire chevaleresques, que la littérature a de tout temps peint de la piraterie, ce roman essaie de décrire avec véracité l'histoire de ces hommes, de deviner ce que les archives ne racontent pas : leurs motivations et leurs caractères, avec l'ambivalence qui caractérise la nature humaine.

02/2021

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Ouvrages généraux

Esclavage, religions et politique en Haïti

Marquée par une instabilité politique permanente et une catastrophe naturelle sans précédent (le séisme du 12 janvier 2010), la société haïtienne vit dans un chaos sans fin. Dans ces 14 courts textes, Laënnec Hurbon, l'un des plus grands penseurs haïtiens actuels, tente de comprendre les raisons profondes de cette situation, en la replaçant dans le temps long et dans le contexte plus large de la Caraïbe et de l'Amérique latine. Laënnec Hurbon aborde d'abord la question fondamentale de l'esclavage : les traces laissées par cette expérience sur la société haïtienne sont vivaces, malgré une volonté d'oubli exprimée dès l'instauration de l'indépendance en 1804. L'auteur analyse notamment les rapports entre esclavage, femmes et religions. Les religions jouent en effet un rôle majeur en Haïti : elles furent un outil d'émancipation pendant la période esclavagiste ; elles sont considérées aujourd'hui comme un moyen de répondre à une quête éperdue de sens et prennent une place accrue dans l'espace public, pentecôtistes, adventistes et témoins de Jéhovah en tête. Avancée de l'influence américaine qui met à mal le vaudou, cette attraction traduit aussi un besoin de reconnaissance de la frange la plus laissée-pour-compte de la société à laquelle le politique n'offre aucune perspective, gangrené qu'il est par la corruption. Laënnec Hurbon rappelle à ce titre que depuis deux siècles, Haïti ne parvient pas à instaurer un système politique démocratique qui garantisse égalité entre citoyens et souveraineté nationale. Mais pour construire l'autonomie individuelle comme la souveraineté collective, il faut pouvoir se libérer des séquelles de l'assujettissement et du ressentiment afin de penser un monde à soi, se libérer aussi d'une oligarchie qui mêle pouvoirs politique et économique.

02/2023

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Ouvrages généraux

Une histoire inquiète. Les historiens et le tournant linguistique

L'histoire est une discipline traditionnellement confiante. Depuis le XIXe siècle au moins, les historiens se sont accordés sur un ensemble de règles et de conventions qui garantissaient tout à la fois la production de connaissances objectives et vérifiables, l'affirmation d'une communauté de métier et l'élaboration d'un récit partagé. Ce sont ces convictions essentielles qu'est venu ébranler le tournant linguistique, qui pose que le langage, loin d'être un medium neutre, participe de la construction du monde dans lequel nous vivons et que nous étudions. Il s'agit d'un moment relativement bref - deux décennies à partir des années 1970 - mais intense, qui, depuis les Etats-Unis, a été à l'origine de fortes turbulences au sein de l'historiographie et, au-delà, dans toute une part des sciences sociales et des humanités. Dans ses versions les plus radicales, il a pu aboutir à une rupture entre les mots et les choses, au déni de tout rapport à la réalité et à la mise en cause de la possibilité même d'une connaissance du passé. Des questions ont été posées, dont certaines restent ouvertes. L'histoire est aujourd'hui moins assurée de ses certitudes qu'elle ne l'était. Elle est sans nul doute plus inquiète. Les auteurs se proposent de reconstruire à travers cet ouvrage la dynamique d'un mouvement, le patchwork théorique qu'il a mobilisé, pour comprendre l'attraction qu'il a exercée, les polémiques et les rejets qu'il a suscités, en replaçant le tournant linguistique dans le cadre plus large du moment postmoderne qui, dans les mêmes années, traduit le sentiment d'un épuisement des valeurs et des formes sociales, politiques, culturelles, associées à la modernité.

10/2022

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Santé, diététique, beauté

La vie tenségritive, une vision ostéopathique. Ostéopathie et maths ; Ostéopathie et société

Elargir son point de vue sur la santé, sur la vie, sur la société, concevoir une ostéopathie véritablement globale, c'est ce que propose Patrick Chêne dans ce recueil d'articles, un résumé de plus de trente-cinq ans passés à apprendre le soin pour les animaux et les hommes, et à l'exercer tous les jours. "Quand on choisit l'ostéopathie, le concept de globalité est infini... et soigner un symptôme revient à soigner un être dans son corps, ses émotions, sa vie, sa société, son époque. Aussi, pour mieux soigner chaque jour, il convient de toujours élargir son point de vue, sa conceptualisation vers d'autres horizons" (Patrick Chêne). Ce livre ne cherche pas à définir une approche ou des techniques définitives, mais à questionner le réel et à susciter la réflexion sur ce qu'est l'ostéopathie au sens large, son identité, sa logique interne, sa place dans la société. Soigner avec ses mains, soigner avec son corps, soigner le flux de la vie et non des symptômes inclut le fait de réfléchir sur soi-même, sur ses propres motivations, sur son environnement et de ne jamais s'écarter des questions fondamentales : Qu'est-ce qu'un corps vivant ? Qu'est-ce que la vie ? Qu'est-ce qu'une maladie ? Pourquoi Soigner ? Les articles réunis dans cet ouvrage abordent des sujets très divers : chant diphonique et ostéopathie, mathématiques et systèmes médicaux, logique inclusive, vitalisme et écologie, etc. En replaçant l'ostéopathie au sein de la globalité environnementale et sociétale, et en relevant ses divergences avec la pensée dominante - notamment médicale -, Patrick Chêne ouvre de nouvelles perspectives pour vivre pleinement la pratique ostéopathique en prenant soin de soi, des autres et de la Terre.

07/2020

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Sciences politiques

Les invariants stratégiques ou pourquoi la stratégie des Etats ne change pas. Regard gaullien sur le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Russie, l'Allemagne et la France

Le monde actuel est pris au filet de l'immédiateté et l'analyse d'un événement relève souvent d'une interprétation immédiate et instinctive. Or, le recul est nécessaire pour interpréter correctement une décision gouvernementale, en la replaçant dans un contexte géopolitique et historique, ce à quoi le général de Gaulle excellait. Un parti-pris d'un Etat, une menace brandie par un Président ou une réaction spontanée d'une population sont le résultat d'une longue histoire qui agit inconsciemment dans l'âme d'un peuple et de ses dirigeants. Cet ouvrage a pour ambition de s'intéresser à ce qui ne change pas dans ces politiques, à ces " invariants stratégiques " qui s'inscrivent dans le temps long et font qu'un pays, une population, des gouvernements successifs poursuivent les mêmes objectifs et défendent les mêmes intérêts, et ce quel que soit le régime ou les partis politiques au pouvoir. Connaître ces invariants, c'est prévoir leurs réactions et anticiper les nôtres. Avec l'aide des réflexions du fondateur de la Ve République dont la majorité s'avère très applicable à la période contemporaine, le parti pris de cet essai est de s'intéresser au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, à la Russie, à l'Allemagne et enfin à la France. En étudiant leur géographie et leur histoire, il est possible de retracer leur parcours, d'identifier leurs invariants, d'expliquer leur positionnement actuel et d'imaginer leurs dispositions futures. Les chefs d'Etat sont de passage sur la scène internationale mais ils agissent avec un fond identitaire qui est celui de leur pays et selon des schémas qui sont propres à leur culture. Parcourons-les ensemble et voyons en quoi les amis intangibles et les ennemis désignés ne sont pas toujours ceux qu'on croit.

07/2020

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Développement durable-Ecologie

Ecologie des villes, écologie des champs

Le " trou " dans la couche d'ozone, l'effet de serre, l'appauvrissement de la biodiversité, la pollution des fleuves et de l'air, la démographie galopante constituent-ils des menaces véritables pour notre avenir ou ne sont-ils que des slogans brandis par les militants écologistes ? Répondant à ces questions en s'en tenant au fil conducteur de la connaissance scientifique, Claude Allègre relance le débat écologique en le replaçant à son véritable niveau, et en en montrant les enjeux scientifiques, mais aussi philosophiques et politiques. " La bataille écologique risque d'être perdue faute d'avoir été livrée ", nous dit-il, soulignant le contexte radicalement nouveau dans lequel elle se déroule. Car l'écologisme est en crise. Des scientifiques prestigieux signent un appel contre les excès des écologistes militants. Des industriels n'hésitent pas à réclamer une pose dans les mesures de protection de l'environnement. Les résultats électoraux des partis écologiques ne sont pas à la hauteur des espérances dont les créditaient les sondages. Il n'en faut pas plus pour que l'écologisme, hier encore sympathique à tout un chacun, marque le pas. Eloigné de tous les débordements du militantisme écologiste, Claude Allègre n'en est que plus ferme dans sa dénonciation : " Oui, l'homme pollue sa planète, oui, le productivisme aveugle menace les générations futures. L'homme doit trouver sa place dans la nature : ni seigneur ni esclave. Après le temps de l'antagonisme doit venir celui de l'harmonie. " Claude Allègre est professeur des Sciences de la Terre à l'université Denis-Diderot (Paris VII) où il est membre de l'Institut universitaire de France. Il est chef de service à l'Institut de Physique du Globe de Paris, lauréat du prix Crafoord 1986 pour ses travaux de géologie isotopique. Il est l'auteur, entre autres, d'Introduction à une Histoire naturelle (Fayard, 1992).

11/1993