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Ouvrages généraux et thématiqu

De la grêle et du tonnerre. Histoire médiévale des imaginaires paysans

Pourquoi la grêle tombe-t-elle ici et pas ailleurs ? Qu'a-t-on fait au ciel pour que gronde le tonnerre ? Démunis face aux aléas de la nature, les paysans d'autrefois n'en ont pas moins toujours cherché à comprendre les causes des événements climatiques extrêmes. Au point de leur attribuer un sens moral ou symbolique que l'Eglise, et d'une manière générale tous ceux qui se croient détenteurs d'un savoir légitime, ont rejeté comme superstition. C'est le cas de l'archevêque de Lyon Agobard qui, dans les années 810, rédige un petit traité intitulé Sur la grêle et le tonnerre. Il y évoque ces "tempestaires", ou "escamoteurs" qui prétendent éloigner les intempéries en jetant des sorts. Tel est le point de départ d'une passionnante enquête qui porte sur la longue durée des imaginaires paysans, mais aussi sur l'histoire politique et intellectuelle de leurs pratiques sociales, ainsi que sur leurs stratégies pour maîtriser la nature. Les oubliés de l'histoire, ceux qui n'ont guère droit de cité dans les sources écrites que produisent les élites, y retrouvent non seulement leur dignité, mais aussi leur capacité d'agir. Car ces croyances sont fondées sur des rationalités pratiques dont ce livre entreprend l'archéologie sensible, à la recherche des "arrière-pays" du monde paysan.

03/2024

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Ouvrages généraux

Les empires sous la terre. Histoire écologique et raciale de la sécularisation

On appelle généralement " sécularisation " le phénomène qui aurait vu les sociétés occidentales sortir du règne de l'hétéronomie et entrer dans l'ère de l'histoire et de l'autonomie. Dès lors les humains, guidés par la Raison, auraient construit un monde libéré des croyances et des superstitions. C'est une tout autre histoire que raconte ce livre, une histoire dans laquelle la proclamation d'un monde sans Dieu est le fruit d'une " impérialité " hantant l'Europe et ses colonies depuis l'échec de la réunification de l'Empire chrétien par Charles Quint - un monde impérial qui s'annonce, dès la fin du XVIIIe siècle, comme le seul ayant dépassé les religions et ainsi capable de les réconcilier. Mais cette affirmation n'est possible qu'au prix de la racialisation de l'islam et de sa réduction à un universalisme concurrent, insécularisable et irrémédiablement " fanatique ", ouvrant ainsi la voie à l'expansion européenne vers l'Afrique et l'Asie. Outre la dimension raciale de la sécularisation, ce livre en met au jour une seconde, écologique celle-là. En l'absence d'un Royaume de l'au-delà, la Terre devient le seul monde " sacré ", et l'exploitation de ses sols et sous-sols la source unique de la légitimité de l'Empire. Aiguisée par les rivalités interimpériales (entre la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne), la ruée sur les biens terrestres s'est peu à peu muée en destruction de l'écosystème global. Ainsi pouvons-nous faire remonter la crise climatique à ce surgissement impérial-séculier et qualifier l'ère qu'il a ouverte de " Sécularocène ". C'est la critique du Ciel qui a bouleversé la Terre.

05/2021

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XVIIe siècle

La sorcière de Sealsea

" Un roman percutant qui met en lumière les difficultés des femmes au xviie siècle. " Daily Mirror Angleterre, 1648. Une époque périlleuse pour toute femme indépendante... A la veille du solstice d'été, l'Angleterre est déchirée par une guerre civile entre Charles 1er et le parlement insurgé. Cette lutte fait rage partout dans le royaume, et trouble même l'île de Sealsea, où vit Alinor. Descendant d'une famille de guérisseuses, la jeune femme est tous les jours confrontée à la pauvreté et aux superstitions. Un soir de pleine lune, elle rencontre James Summer, un noble catholique, qui a pour mission de sauver le roi. Très vite, tous deux tombent amoureux. Mais l'ambition et la détermination de la jeune femme la distinguent un peu trop de ses voisins. C'est l'ère de la chasse aux sorcières et Alinor, une femme sans mari, qui connaît les plantes et qui s'extirpe soudain de la misère grâce à James, s'attire la jalousie de ses rivaux et éveille l'effroi du village. Tout l'accuse... " Un récit sur la condition des femmes au xviie siècle... Les lecteurs vont se régaler. " Daily Express " Philippa Gregory raconte avec brio et ne déçoit jamais. Ce roman est le portrait captivant et très fort d'une femme qui se bat pour survivre dans un monde hostile. " The Times " L'autrice travaille les mots avec aisance et naturel. Sa connaissance des moeurs de l'époque est épatante, l'intrigue est vraisemblable et la documentation est, comme toujours, d'un très grand sérieux. " Daily Mail " Saisissant et envoûtant ! Philippa Gregory au sommet de son art. " woman&home

09/2021

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Littérature étrangère

Les îles enchantées. Suivi de L'archipel des Galapagos

Et le voyageur étranger qui explore l'archipel ne manquera pas de tomber, dans d'autres îles aussi, sur des habitations isolées du même genre, abandonnées depuis longtemps aux tortues et aux lézards. Il est probablement peu d'endroits sur terre qui abritent de nos jours autant d'êtres solitaires. La raison en est que ces îles sont situées dans une mer lointaine et que les vaisseaux qui de temps à autre y font escale sont le plus souvent des baleiniers ou bien des navires qui sillonnent interminablement mers et océans et sur lesquels les hommes incontrôlés se croient dispensés dans une large mesure de respecter les lois humaines dont ils ont perdu jusqu'au souvenir. D'origine volcanique, situé sur l'Equateur dans l'océan Pacifique, l'archipel des Galápagos lance un appel impérieux aux aventuriers qu'ils soient pirates, boucaniers, baleiniers ou hommes de lettres et de sciences. Herman Melville, en 1853, s'inspire de récits de voyage pour agrémenter la description de ces «vingt-cinq tas de cendre». Dans les terres hostiles qui véhiculent de nombreuses superstitions et légendes, il voit un espace envoûtant. Les dix esquisses qui composent le récit nous emmènent sur le pont, entre chasses aux tortues et destins échoués, au gré des courants. Cet ouvrage établit un parallèle inédit entre une nouvelle traduction des Iles enchantées et le chapitre XVII du Voyage d'un naturaliste autour du monde de Charles Darwin qui voit naître sa théorie sur l'évolution en 1842. Le couplage des deux oeuvres s'impose : Melville pastiche Darwin ; l'observation du naturaliste est prolongée dans les nouvelles par un tableau saisissant de la dégénérescence de l'espèce humaine.

08/2015

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Ethnologie

Retour aux sources

Pourquoi dit-on en France que chanter faux fait pleuvoir ou que les filles qui ont leurs règles ne doivent pas se baigner ? On peut répondre dédaigneusement qu'il s'agit là de superstitions surannées, dont on ignore l'origine et qui n'ont, en tout cas, aucun rapport entre elles. Or ce livre traite d'un système de pensée élaboré par une société d'Afrique de l'Ouest, les Samo, l'interroge de l'intérieur et met en évidence des similitudes, non pas tant dans les faits à proprement parler que dans les raisonnements tenus. Cet ensemble conceptuel a une grammaire : l'idée d'une osmose par " sympathie " entre le cosmos, le corps biologique et les actes sociaux, par attraction ou répulsion entre eux d'éléments (personnes, objets, actions, événements...) dotés de qualités semblables ou différentes. Nous en comprenons le fonctionnement, que ce livre dévoile, ne serait-ce que parce qu'il recourt à des composantes qui nous sont familières - tels les quatre éléments fondamentaux de la terre, du feu, de l'air et de l'eau -, qu'il rencontre des besoins que nous partageons et qu'il se fonde sur une exigence commune de l'humanité : donner un sens à des faits inexplicables qui ont été ou sont encore, pour ceux qui l'ont élaboré comme pour nous, des " butoirs pour la pensée ". Nous en tirons des lumières sur notre propre fonctionnement mental car, comme l'écrivait Georges Bataille, saisi par la " modernité " des représentations picturales de la préhistoire, il nous faut, devant l'évidence, postuler " une cohérence relative des mouvements de l'esprit humain ".

10/2010

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Policiers

La Neuvième Pierre

Londres, 1864. Sarah O'Reilly, une jeune orpheline, s'est déguisée en garçon afin de pouvoir travailler au London Mer-Cary, le journal de Septimus Harding. Elle y fait la rencontre de Lily Korechnya. La riche veuve, qui tient une colonne con-sacrée aux "femmes exceptionnelles", prend vite Sarah sous son aile. Lily a été engagée par lady Cynthia Herbert, dont l'époux est mort en Inde, pour l'aider à dresser le catalogue de sa magnifique collection de bijoux. Son attention est attirée par neuf grosses pierres que le maharajah de Bénarès a confiées à lady Herbert afin qu'elle les fasse réunir en un navaratna, un talisman sacré, travail qui ne peut être réalisé qu'à Londres. Elle remarque en particulier un diamant rouge sang flamboyant qui semble exercer une troublante influence sur ceux qui le touchent. C'est alors que surviennent deux horribles meurtres. Un officier des douanes, sur les docks, puis un bijoutier de Hatton Garden, chacun ayant été en contact avec la pierre, sont retrouvés étranglés d'une étrange façon. Holy Joe, un simple d'esprit, est accusé des deux crimes, mais ni Lily ni Sarah ne croient à sa culpabilité. La piste des pierres disparues va emmener Sarah en Inde, au coeur de la caste des étrangleurs, dévouée au culte de Kâlî, la déesse de la destruction et de la mort... Des quartiers pauvres des bords de la Tamise aux palais disparus de Bénarès, de l'Angleterre victorienne à l'Inde sacrée, Kylie Eitrpatrick a écrit un roman plein de mystère et d'aventure qui mêle habilement meurtres, mythes, superstitions et philosophies orientales.

06/2010

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Récits de voyage

Périple en pays arabe. Voyage d'un aventurier juif au Maroc de 1787 à 1790

Samuel Romanelli (1775-1817), homme de lettres et aventurier juif italien, se rend au Maroc dans le dernier quart du XVIIIe siècle. Ayant perdu son sauf-conduit, il y est retenu pendant quatre ans (1787-1790) et met à profit son séjour forcé pour rédiger un journal en hébreu sur ses péripéties rocambolesques. Fin observateur, il décrit la société marocaine juive et arabe à travers le regard critique d'un Européen très imprégné de la littérature des Lumières. Unique en son genre, son récit est une source inestimable d'informations historiques, sociales et ethnographiques sur le Maroc en cette fin de siècle. Il décrit les fêtes religieuses et familiales ainsi que les coutumes propres au judaïsme local, en livrant ses impressions sur la valeur artistique des danses et de la musique des autochtones. Il brosse un portrait des Juifs marocains, leurs attitudes, leurs superstitions, leur pratique des sciences occultes, leur façon de prier et d'étudier et de prononcer l'hébreu. Il dépeint aussi leurs rapports avec l'environnement et la précarité de leur situation en tant que dhimmis au sein de la société musulmane. Celle-ci retient également son attention et il consacre aux mosquées, au culte musulman et à la vénération des saints, des descriptions détaillées. Par son style et son contenu le Périple en pays arabe est une oeuvre majeure qui connut de nombreuses éditions au cours du XIXe siècle et fut traduit en anglais et en italien au XXe. La présente traduction, copieusement annotée et précédée d'une introduction socio-historique par Paul Fenton, est la première version intégrale en français.

08/2019

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Inde

Histoire de la civilisation indienne. Tome 2, L'hindouisme : Polythéisme et monothéisme

Prenant ses racines dans la religion védique au deuxième millénaire avant notre ère, l'hindouisme est plus vivant que jamais alors que tant de civilisations ont disparu et que la vieille Europe chrétienne est en proie au doute. Cette vitalité résulte du conservatisme de l'Inde, qui sacralise le patrimoine des siècles et fait un devoir à chacun de préserver l'héritage des anciens. La force de l'hindouisme est également d'être plus qu'une religion : c'est une organisation sociale, dont la caste est le pilier, c'est un art de vivre qui imprègne tous les moments de l'existence. Cette religion dépourvue d'Eglises, de pontifes et de dogmes, puise également sa vigueur dans sa diversité et dans son ouverture aux apports étrangers dont elle s'enrichit après les avoir " sanskritisés ". L'hindouisme se présente à l'oeil extérieur comme un polythéisme exubérant avec ses millions de divinités, ses rites déconcertants, sa mythologie foisonnante et souvent extravagante, ses multiples fêtes colorées et joyeuses et ses pèlerinages grandioses qui attirent des millions de fidèles enthousiastes. C'est avant tout une orthopraxie, une religion du rite bien exécuté et de la parole juste dont la répétition quotidienne assure le maintien de l'ordre social et cosmique et assure de renaître dans une caste supérieure. L'hindouisme est philosophique, métaphysique, théologique, mais il est aussi une mythologie foisonnante, une piété enthousiaste, une fête permanente et un fatras de superstitions. Reposant sur des concepts d'une haute élévation, l'hindouisme est une religion populaire, ce que cet ouvrage met en lumière à travers des textes, des anecdotes et de nombreuses illustrations.

04/2024

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Sciences politiques

La loi de fer de l'oligarchie. Pourquoi le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple est un leurre

Fin connaisseur de la pensée politique européenne, Dalmacio Negro Pavón nous convie à un parcours à travers l'histoire de la politique occidentale et nous livre la clé pour comprendre l'hostilité et la crainte de l'establishment européen devant la montée des mouvements populistes et des rébellions populaires du type "gilets jaunes". A la lumière de l'histoire politique, que démontre-t-il ? Tout d'abord qu'il n'y a pas de communauté politique sans hiérarchie, pas de hiérarchie sans organisation, pas d'organisation sociale qui ne se concrétise sans la direction d'un petit nombre. Le pouvoir retombe toujours entre les mains de la minorité dirigeante, et cela indépendamment de la forme politique. C'est ce que l'on appelle la "Loi de fer de l'oligarchie". Ensuite, il démystifie la démocratie en tant que succédané ou superstition née des religions de la politique. Les démocraties tendent toujours à se convertir en oligarchies et plus la démocratie s'organise, plus elle tend à décliner et plus les possibilités de manipulation des masses grandissent. La démocratie est une méthode, elle ne saurait être une fin, un idéal absolu, un impératif moral. Enfin, quand l'organisation ultime de la démocratie est devenue si complexe qu'elle ne sert plus qu'à éluder les responsabilités et à écraser l'opposition au nom du peuple, Pavón met en garde contre le retour de "l'incontrôlable". Une leçon pour les temps présents.

10/2019

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Littérature française

La route du lilas

"Selon une ancienne superstition, la jeune femme curieuse de savoir si la nouvelle année lui apportera un mari doit se mettre à la recherche d'une branche de lilas qu'elle coupera le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbara. Cette branche doit être placée dans un verre d'eau et gardée dans la demeure. Si des feuilles apparaissent avant Noël, la jeune femme se mariera dans la nouvelle année. Si le lilas fleurit, il y aura mariage. Nul n'est cependant capable de prédire comment il se terminera, si le meilleur saura faire oublier le pire ni si le pire des cas est préférable au célibat. A celle qui n'aurait jamais dû dire toujours, le parfum envoûtant du lilas aura servi d'avertissement." Trois femmes traversent l'Amérique en camping-car, au rythme de la floraison du lilas. Chaque soir, elles se racontent des histoires, les leurs ou celles d'autres femmes qui ont en commun d'avoir dû se battre pour vivre leur vie, loin de toute forme de tutelle ou de codes sociaux. Pia, Shelly et Laura se révèlent leurs secrets, leur passé et leur humanité au long d'une fascinante suite d'histoires d'amour où se mêlent les aventures personnelles et la grande Histoire. Combinant l'essence du mythe, du suspense et du grand roman universel, La route du lilas est l'un de ces rares textes qui donnent un autre parfum à la vie.

05/2019

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Sciences historiques

Histoire des maisons hantées. France, Grande-Bretagne, Etats-Unis (1780-1940)

Une façade délabrée, des volets qui craquent, peut-être même une silhouette floue à la fenêtre... la maison hantée appartient bel et bien à notre imaginaire commun. Goût pour le bizarre, plaisir de se faire gentiment peur, vague croyance ou curiosité pour les revenants et l'au-delà, si les maisons hantées nous semblent aujourd'hui une superstition frappée d'archaïsme, il n'en était pas de même au siècle, où elles furent un temps au coeur de débats passionnés et savants. Maisons du diable, maisons habitées par des âmes errantes pullulent alors en France, au Royaume-Uni et aux. Etats-Unis. Autant de phénomènes sur lesquels l'Eglse, d'abord, porte un diagnostic de possession et d'exorcisme, tandis que les scientifiques traitent des problèmes psychiques liés à la hantise. C'est aussi l'âge d'or des chasseurs de fantômes et autres spirites qui proposent à leurs contemporains, que la mort et la spiritualité inquiètent, d'entrer en contact avec les esprits. Lieu repoussoir à l'opposé du home sweet home, la maison hantée inspire : cinéma, littérature, peinture, nombreux sont les artistes qui s'en sont emparées. Stéphanie Sauget livre un essai brillant sur un sujet neuf, en marge de la grande histoire, mais véritable objet d'histoire culturelle, à travers lequel sont abordés d'une manière différente les enjeux d'un long siècle, notamment la déchristianisation, la modernisation ou la montée des idéologies.

04/2011

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Philosophie

La dispute du fatalisme en France 1730-1760

La dispute du fatalisme en France, fruit d'une recherche de doctorat, reconstruit historiquement la dispute sur le fatalisme engendrée par la publication de l'Essay on Man d'Alexander Pope en France entre 1730 et 1760. Traduit pour la première fois en 1736, ce poème fut à l'origine d'un vaste et passionnant débat philosophique et religieux impliquant le milieu de l'apologétique française et de célèbres représentants de la culture anglophile en France (Silhouette, Du Resnel, Serré de Rieux). Refusé par les défenseurs de la foi chrétienne, jansénistes et catholiques, accueilli par les Philosophes (Voltaire, Rousseau, mais aussi Morelly, Robinet) comme le champion de la religion naturelle traduite en vers, Pope sut catalyser, autour de son portrait de poète, philosophe et visionnaire, les anxiétés et les espoirs d'une génération intellectuelle à la recherche d'une religion délivrée de tout ritualisme et de la superstition. De plus, son poème engendra des débats acharnés au sujet de nombre de thèmes, tels la liberté humaine face au déterminisme cosmique, le sens du mal dans un monde gouverné par une harmonie omniprésente, la condition de l'homme suspendu entre le tout et le néant, dans la nécessité immuable de la chaîne des êtres. Optimisme-pessimisme, liberté-nécessité, mal particulier-bien universel sont les binômes qui reviennent comme des fils rouges d'une dispute qui à presque trois siècles de distance ne cesse d'interroger les consciences.

12/2004

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Esotérisme

Parcours initiatique au R.A.P.M.M. Tome 1, L'apprenti

La Franc-maçonnerie propose un voyage initiatique pour améliorer le monde et s'améliorer soi-même. Les étapes de ce voyage sont des escales spiralaires : chacun y revient sans cesse, mais différemment, au fil de son travail intérieur et de son engagement dans le réel, en ses "Degrés et Qualités". Le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm invite le cherchant à trois aventures parallèles : Un certain adogmatisme, compagnon de la Raison, qui invite à la redécouverte de notre Liberté ; Une certaine spiritualité, mot entendu dans son sens le plus large, où la vie de l'esprit fonde notre Egalité ; Un certain ésotérisme ou hermétisme, regard décalé et amoureux sur le Réel, aux racines, peut-être, de notre Fraternité. Chacune de ces trois voies, pratiquée séparément, a ses propres écueils : L'adogmatisme peut conduire à un relativisme désespérant ; La spiritualité peut dégénérer en intégrisme ; L'ésotérisme peut s'abîmer dans la superstition la plus abrutissante. Une des originalités de la Franc-maçonnerie est de réunir et de réconcilier ces mots que notre monde oppose. Dans ce premier tome, Jean-Baptiste Bellivier revisite le parcours initiatique maçonnique avec les Arcanes tendus par le Premier Degré de nos Rites. Il s'adresse ainsi à tous les Apprentis Francs-maçons. Il est composé de vingt-et-une lettres qui peuvent être lues dans n'importe quel ordre. Il est illustré par un jeu de Tarot original qui permet d'entrer dans le Symbolisme.

07/2018

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Littérature française

F. pour Fantomisation

Que faisait Yves Adrien dans les années 70 ou 80, 80 ou 90, lorsque, par extraordinaire, il n'écrivait pas ? Dormait-il du proverbial sommeil osirien ? Méditait-il de nouveaux assauts théoriques sur le monde, lui, le portier de nuit du Punk et le chantre du Novô ? Ou s'employait-il, encore et toujours, à parfaire l'art délicat, mais dangereux, du Dédoublement ? De quoi étaient faites ces incessantes éclipses et réclusions, retraites et disparitions, absences et dormitions, résidences et relégations qui devaient, bien vite, occuper trente années d'une vie confisquée ? A ces questions - légitimes -, la réponse, d'une simplicité biblique, est telle : délaissant scènes et modes, redites et romances, rixes et réverbérations, Yves Adrien, lorsqu'il n'écrivait pas, allait, toutes rumeurs tues et tous tumultes éteints, s'abattre en son sanctuaire de V., et écrivait. Une ou deux saisons - une ou deux années ? une ou deux décennies ? - passeraient ; de Portraits cannibales en Adrianisme, d'Odyssette en Religion, d'Apogée en Abattage, naîtrait cette fresque étrange, mosaïque de romans fantômes mariant dandysme hémophile et stances d'après-médias, spleen opiacé et superstition chiffrale, cosmogonie sadienne et rédemption sidérale : jetant un pont étoilé entre le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre et les missions mythiques de la NASA, Yves Adrien, en son sanctuaire de V., écrivait. " De la vie et de la mort, n'espérer que le Ciel, station avancée de l'expansion, théâtre de la Fantomisation. "

04/2004

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Ethnologie

Les voleurs de sexe. Anthropologie d'une rumeur africaine

C'est en mars 2001 au Gabon que Julien Bonhomme entend pour la première fois parler des « voleurs de sexe ». Des individus sont accusés d'avoir fait disparaître les organes génitaux d'inconnus dans la rue, à l'occasion d'une banale poignée de mains. Les incidents se multiplient et plusieurs voleurs présumés sont lynchés. Il ne s'agit pas d'un cas isolé : les vols de sexe ont déjà touché à différentes reprises une vingtaine de pays d'Afrique subsaharienne depuis les années 1970. Comment rendre compte d'un tel phénomène, inédit par son ampleur spatiale et temporelle, sans tomber dans le cliché d'une Afrique perçue sous l'angle de l'altérité exotique ? Critiquant la conception péjorative qui surdétermine le regard savant sur les rumeurs, l'auteur de ce livre n'envisage pas le vol de sexe en termes de pathologie ou de superstition, mais s'attache à mettre au jour les facteurs qui expliquent le succès culturel de cette rumeur singulière sur une si vaste échelle. Il articule vue d'ensemble et vue de détail afin de rendre compte tant de la diffusion internationale de la rumeur que des situations d'interaction au sein desquelles surviennent les accusations. Plutôt qu'une anecdote prêtant à rire, le vol de sexe ne serait-il pas une affaire exemplaire permettant de comprendre l'Afrique urbaine contemporaine, les formes de sociabilité et les modes de communication qu'elle suppose ?

10/2009

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Littérature française

Saison de porcs

Premier volume de la "trilogie des polars vaudou". à la fois conte, fable et enquête policière, "Saison de porcs" nous transporte de sensations en sensations et nous fait revisiter sous le couvert d'une banale histoire d'adoption les arcs-en-ciel du réalisme merveilleux. Un torride été à Port-au-Prince : un policier, l'inspecteur Dieuswalwe Azémar, se prépare difficilement au départ de sa fille Mireya qu'il a confiée aux bons soins de l'Eglise du Sang des Apôtres. Tout bascule quand il découvre le pot aux roses, les intentions sinistres et mafieuses de ladite église. Il mènera alors une lutte sans merci pour briser le contrat d'adoption et récupérer sa fille. Empêtré dans un milieu policier immoral, l'inspecteur Azémar se bat seul contre la corruption et se réfugie dans une consommation effrénée d'alcool. La transformation de son adjoint Colin en porc lui fait comprendre qu'il vit une véritable saison d'enfer. Malgré lui, il fera l'expérience douloureuse de la prophétie qui veut que "... presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon". "Saison de porcs" est une plongée dans le monde loufoque et tragique de la magie, de la superstition et de la politicaillerie haïtienne. Ce roman révèle les raisons du malheur haïtien et le grand talent du romancier Gary Victor.

03/2010

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Science-fiction

Le Cycle de Mars Tome 2 : Les dieux de Mars

Les Dieux de Mars (titre original : The Gods of Mars) est le deuxième roman de la série, après Une princesse de Mars. Il est initialement publié en feuilleton en 1913, puis en livre en 1918. La première traduction française date de 1937. L'histoire du capitaine John Carter, ancien officier sudiste qui i se retrouve mystérieusement propulsé sur la planète Barsoom - nom local de la planète Mars - est désormais connue. Après un long exil de 10 ans sur Terre, John Carter revient enfin sur sa planète d'adoption. Par malchance il se retrouve aux confins de la rivière Iss. Il y découvre les hordes d'hommes-plantes et de singes blancs et les cruels Therns (à l'origine de la superstition attachées aux sources de la rivière Iss, monde souterrain d'où nul Martien vivant ne revient jamais), auxquels il parvient à fausser compagnie. Lors d'une attaque des pirates noirs d'Issus, John Carter découvre que ce peuple s'en prend régulièrement aux Therns pour les réduire en esclavage au profit d'Issus, leur propre déesse...A la suite d'une foule d'événements, Carter parvient à s'échapper, avec son fils Carthoris, des griffes des pirates. Rentré à Helium, il y apprend que sa bien-aimée Dejah Thoris a été justement enlevée par les pirates noirs d'Issus... Il faut donc repartir en quête ! Et ce n'est qu'un très léger aperçu des démentielles aventures et rebondissements qui attendent John Carter sur Barsoom...

07/2015

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Lettres classiques

Un billet de loterie. (Le numéro 9672)

"Un billet de loterie (Le numéro 9672)" est une nouvelle de Jules Verne, parue en 1886. Cette histoire met en scène un billet de loterie, portant le numéro 9672, qui passe entre plusieurs mains et provoque diverses réactions chez ceux qui le détiennent. L'histoire commence lorsque le billet de loterie est acheté par un certain M. Tabaret, un petit fonctionnaire, pour la somme de cinq francs. Convaincu qu'il va remporter le gros lot, Tabaret imagine déjà la vie luxueuse qu'il mènera une fois riche. Cependant, ses espoirs sont rapidement anéantis lorsqu'il découvre que son billet est perdant. Le billet de loterie change ensuite de propriétaire à plusieurs reprises, apportant tantôt bonheur et tantôt malheur à ceux qui le possèdent. Certains tentent leur chance en le jouant à nouveau, tandis que d'autres le considèrent comme une malédiction et cherchent à s'en débarrasser au plus vite. Au fil de ses péripéties, le billet de loterie devient le symbole des illusions de la chance et de la futilité des rêves de richesse facile. Verne explore ainsi les thèmes de la superstition, de l'avidité et de la nature imprévisible du destin. "Un billet de loterie (Le numéro 9672)" offre une réflexion sur la condition humaine et sur la manière dont les individus réagissent face à l'incertitude de l'avenir. Avec son intrigue captivante et ses personnages pittoresques, cette nouvelle de Jules Verne reste une lecture divertissante et pleine de suspense.

04/2024

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Littérature étrangère

Le désert du néon

Dans ce recueil de vingt-quatre nouvelles, Nelson Algren évoque avec brio le monde tour à tour pathétique ou effrayant, mais toujours fascinant, des bas quartiers de Chicago. Les gangsters, les criminels ou les méchants que peint Algren ne sont ni vraiment bons, ni vraiment tout à fait mauvais, mais ce sont des victimes des circonstances ou de leurs illusions. Roman Orlov a pris très jeune l'habitude de passer ses nuits dehors, parce qu'il n'y avait pas assez de lits à la maison. Mary, la petite orpheline, est si malheureuse qu'elle s'imagine la mort comme un pays paisible où l'attendent toutes les joies qu'elle n'a pas connues sur cette terre. Gino n'est lui-même qu'au volant des voitures qu'il vole. Le jeune States Kaszuba, élevé dans une institution charitable, se jure bien de mettre à profit les quelques années de répit qui le séparent de sa majorité pour apprendre à devenir un criminel modèle. Mais peut-être la ville même de Chicago, que Nelson Algren connaît si bien, est-elle l'héroïne véritable de ces nouvelles. En tout cas, c'est d'elle que procèdent tous les personnages et c'est elle qui les fait vivre. De Chicago, l'auteur nous présente les aspects familiers, sordides ou inquiétants mais aussi fantastiques. En effet, quand il évoque la féerie tragique de la ville, avec ses fumées, son vacarme incessant et le jour artificiel des enseignes de néon, Nelson Algren donne toute sa mesure. Le Désert du néon, c'est un désert où l'homme n'est jamais plus seul que lorsqu'il se trouve au milieu de ses semblables et où seuls ses regrets et ses superstitions lui prêtent un semblant de réalité.

05/1969

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Histoire internationale

Le modèle des colonisateurs du monde. Diffusionnisme géographique et histoire eurocentrique

Lorsque nombre d'historiens européens racontent l'histoire du monde, ils ont toujours tendance à donner à l'Europe le beau role : c'est ici que sont nés l'individualité, la démocratie, la liberté, le capitalisme, et c'est ici, et nulle part ailleurs, qu'ont prospéré des sciences en continuel progrès. Certains attribuent cette supériorité à son climat tempéré, à son comportement sexuel modéré, à sa famille nucléaire, à sa religion chrétienne ou à sa mentalité rationnelle. Les "autres", Chinois, Indiens ou Africains, seraient moins bien lotis : climat défavorable, sexualité débridée, emprise de la collectivité, "despotisme oriental", poids des superstitions, mentalité traditionnelle où domine le sens pratique. Et tant les manuels scolaires que les disciplines académiques ont leur part de responsabilité dans le récit de cette distribution inégale. Histoire, géographie, mais aussi anthropologie, démographie, économie, philosophie, psychologie et sociologie sont ainsi mises au banc des accusées. De nombreux intellectuels, comme Lévy-Bruhl, Piaget ou Jung, mais surtout Max Weber, dont l'influence est aujourd'hui si grande, n'ont cessé d'alimenter les préjugés et, ce faisant, ont contribué à l'effort colonial en le justifiant théoriquement. Or, s'il peut bien exister des différences de trajectoire entre les sociétés, elles ne ressortissent ni aux techniques, ni à la cognition, ni à la culture et encore moins à la civilisation, mais relèvent de part en part de l'histoire et de la politique coloniale et remontent, pour l'essentiel, à 1492, date à partir de laquelle les métaux précieux venus d'Amérique déferlèrent sur l'Europe. Blaut relit l'histoire du monde à l'aune de cet événement en instruisant méticuleusement chacun de ces dossiers. Ce faisant, il nous fait enfin comprendre les causes véritables de l'essor européen, en mettant à distance le narcissisme culturel avec lequel nous sommes d'ordinaire si prompts à envisager l'histoire du monde. .

05/2018

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Littérature française

Je vivrai d'amour pour toi

Un émouvant chant d'amour à une mère disparue, une plongée dans l'intimité d'une famille haïtienne en plein conflit Lorsque Evains Wêche, jeune médecin de Port-au-Prince, reçoit la redoutable nouvelle du décès de sa mère, Man Laveau, le choc est terrible : elle, qui n'a pourtant jamais bu ou fumé, aurait succombé des suites d'un cancer des poumons. Pour les proches de cette femme aimée de tous, pleurée par tout un quartier, c'est une vérité impossible à accepter : la famille maternelle accuse de meurtre la famille paternelle, et soudain la vie de l'un des cousins d'Evains, désigné coupable, est mise en danger. Tandis que les langues se délient, des histoires enfouies depuis l'enfance remontent. Evains Wêche détaille sa stupéfiante enquête pour connaître la vérité, tout en rendant un hommage à la " grande dame aux petits gestes ", qui changeait le monde autour d'elle en silence. Arrivera-t-il à retisser les liens entre ses deux familles comme jadis le faisait sa mère ? Chant d'amour émouvant, ce récit raconte les dix jours qui ont suivi le décès de la mère de l'auteur jusqu'à son enterrement. Le lecteur pénètre dans la vie quotidienne de gens ordinaires, rencontre des personnages attachants dans leur sincérité comme les tantes, la servante, et surtout le père, unique amour de Man Laveau. Ce petit livre n'est pas " simple ", comme on dit à Port-au-Prince. Au-delà de sa critique des superstitions qui créent des scissions catastrophiques dans les familles haïtiennes, il nous questionne : comment laisser partir quelqu'un qu'on aime ? Qu'est-ce que mourir quand le disparu vit encore en nous ? Comment enterrer sa source d'inspiration ?

02/2022

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Littérature française

Contes populaires de l'île de Corse

Les longues luttes que l'île eut à soutenir contre ses ennemis n'ont pas permis aux indigènes d'aller en assez grand nombre étudier aux savantes Universités du continent italien. Quoique avides d'instruction, les Corses lui préféraient encore la liberté ; de là l'ignorance relative dans laquelle se conservèrent ou se formèrent les légendes fantastiques, les contes mer-veilleux, les croyances aux fées, aux saints et au diable, qui eurent toujours grand cours parmi ce fier petit peuple. Les hautes montagnes, les gorges profondes et sauvages, les ténébreuses forêts entretinrent aussi une foule de superstitions, profondément enracinées encore aujourd'hui, dans l'esprit de toute une classe de la population. Il n'est presque personne, parmi les gens de la montagne ou de la plaine, qui n'ait à raconter des histoires de fées, de géants, de saints on de diable, qui n'en puisse rapporter une foule ayant trait aux guerres que l'île eut à soutenir contre les envahisseurs, Sarrasins ou génois ; car le souvenir de ces luttes s'est conservé tout à fait vivace dans la mémoire du peuple et est encore soigneuse-ment entretenu dans les longues veillées d'automne et d'hiver. On s'étonnera peut-être de trouver dans ce volume des images et des expressions que l'on n'a point toujours coutume de rencontrer dans ces sortes de récits, cependant ils ont été tous recueillis de la bouche même des paysans, et je me suis attaché, autant qu'il m'a été possible, à reproduire non seulement l'idée, mais la forme et la tournure particulières que leur donnent les conteurs. Cela tient sans doute à la violence des passions, excessives en tout sous cet ardent climat, et à la richesse de l'idiome qui sert à les exprimer... (Extrait de la Préfacede l'édition originale de 1883).

11/2019

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Littérature française

La Déchirure

Ahlam, jeune esthéticienne aux penchants homosexuels, est violée dans un état d'inconscience. Elle tombe enceinte mais elle ne le sait pas. Aucun signe de grossesse ne se remarque sur son corps pendant neuf mois. L'accouchement est à la fois brusque et brutal. Aux souffrances physiques s'ajoutent des questions lancinantes ; une remise en question totale des certitudes les plus inébranlables sur la reproduction et le sexe. La société engluée dans les superstitions fustige "la créature diabolique " et la met en quarantaine. La justice, dépassée par l'ampleur du déni de grossesse, la condamne à une peine de prison pour "relation sexuelle et naissance d'un enfant en dehors de l'institution du mariage ". "L'enfant maudit " est placé dans une crèche, puis adopté par un couple dont le nom demeure secret. Quelque temps plus tard, on annonce à Ahlam en prison qu'il est mort consécutivement au coup qu'il avait reçu sur la tête lors de l'accouchement. Après la levée d'écrou, Ahlam fonde une association pour sensibiliser le public au déni de grossesse, phénomène encore inconnu dans un pays dont la moitié de la population est analphabète. Son initiative, à laquelle prennent part une psychologue et un gynécologue, ne tarde pas à porter ses fruits. Dix-huit années s'écoulent. Ahlam finit par découvrir l'identité de son violeur (la dernière personne au monde à qui elle aurait pensé) et ce qu'il est advenu de son enfant (toujours en vie). Eperdue, elle reconstitue le puzzle de sa triste histoire, et nous révèle dans sa cruelle nudité toute la vérité sur ce qu'elle a enduré. Un parcours chaotique émaillé de drames, de déceptions et de grandes surprises.

10/2020

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Religion

Cultes, mythes et religions

" Il n'y a d'intéressant sur la terre que les religions ", notait Baudelaire dans ses Journaux intimes. Salomon Reinach (1858-1932) fut de son avis, puisqu'il consacra sa vie entière à l'étude des cultes, des mythes, des croyances, des superstitions. De l'Antiquité gréco-latine à la Gaule gallo-romaine, rien n'échappait à sa curiosité. Et si les frères Goncourt avec leurs manies de " bibeloteurs " sont à l'origine du musée Carnavalet, Salomon Reinach est un des promoteurs du musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, le musée qui nous renseigne le mieux sur nos origines lointaines, sur nos sources païennes et sur le début du christianisme en France. Salomon Reinach n'étudie pas seulement la manière dont ont été domestiqués nos animaux, il s'est également intéressé aux coutumes de mariage de nos ancêtres, au totémisme druidique et à Vercingétorix, à la figure d'Orphée et aux vestales romaines, aux cathares et à Gilles de Rais, à Jeanne d'Arc et à l'inquisition. Tous les aspects de la vie religieuse le fascinent. Durant des années, il a donné, à des revues plus ou moins savantes, des études extrêmement précises sur des points qui paraissent de détail mais qui sont révélateurs des grands problèmes fondamentaux. De 1905 à 1923, il a réuni dans cinq gros volumes intitulés Cultes, mythes et religions, des études dont la plupart font toujours autorité. Nous en avons retenu les plus importantes : toutes ont été préfacées par Hervé Duchêne. Pierre Brunel, professeur à la Sorbonne et éminent spécialiste des mythes littéraires, dit dans son avant-propos tout ce que sa réflexion doit aux travaux irremplaçables, mais hélas introuvables, de Salomon Reinach, qui reparaissent ici pour la première fois après trois quarts de siècle d'ombre : une renaissance plus qu'attendue.

09/1997

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Ethnologie

Zombies et frontières à l'ère néolibérale. Le cas de l'Afrique du Sud post-apartheid

En cherchant à décrire les causes et les mécanismes de la violence de la transition néolibérale dans l'Afrique du Sud contemporaine, les Comaroff développent une anthropologie historique de la " culture du capitalisme ". Culture, en effet, plutôt que dogme ou idéologie économique : le néolibéralisme, depuis la fin de l'apartheid, n'inspire pas seulement les économistes ou les dirigeants, il imprègne l'univers symbolique des jeunes sans emploi, des botanistes, des membres des ONG ou des chercheurs en sciences sociales. Les zombies, qui prolifèrent aujourd'hui dans le nord du pays, ne sont à cet égard pas les signes d'un retour aux " traditions " ou, pire, les restes d'une supposée " irrationalité " sud-africaine. Ils incarnent, au sens propre autant que figuré, l'une des réponses régionales aux évidences tacites du néolibéralisme, et notamment à ces idées très répandues selon lesquelles on peut consommer sans produire, s'enrichir sans effort, travailler sans s'inscrire dans un lieu et vendre son corps organe par organe. Les zombies sont les plus flexibles et les moins protestataires des ouvriers ; leur disponibilité représente le comble de la main-d'oeuvre en régime néolibéral. Inscrits dans un imaginaire mondialisé nourri de l'esthétique des films de Romero et des clips de Michael Jackson, ils exemplifient cette promesse d'accumulation presque magique de la richesse qui séduit toujours plus d'habitants de la planète. En ce sens, le cas sud-africain est un révélateur inédit des économies de transition et, de façon plus décisive encore, le miroir grossissant d'une " culture du capitalisme " qui prospère dans le monde entier, avec son lot d'inconséquences et de superstitions. Qu'est-ce que le zombie, sinon la contrepartie clandestine et ténébreuse de l'euromillion ? Et les sociétés du Sud, sinon les laboratoires privilégiés d'analyse de ce que sont déjà, ou en passe de devenir, les pays du Nord ?

05/2010

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Histoire ancienne

Montagnes sacrées, montagnes mythiques

L'Olympe, séjour des dieux de la Grèce antique, le mont Kailasa sur lequel Siva trône en position de yogi, le Kouen-louen, la plus fameuse montagne mythique de Chine, où réside l'empereur céleste : en Occident comme en Orient, les hommes ont peuplé les montagnes de dieux et de démons. Depuis l'aube des temps, mais pour des raisons différentes, ils les ont vénérées. Certains y ont vu le centre du monde, d'autres le lieu de communication entre le Ciel et la Terre. Certains y ont situé le paradis, d'autres les ont imaginées comme des espaces sauvages, cachant monstres et animaux fabuleux. D'autres encore y ont attendu la fin du Déluge, comme Noé qui posa son arche sur le mont Ararat, ou Yama qui édifia un fort sur la plus haute montagne d'Iran pour y abriter un représentant de chaque espèce vivante. Les montagnes sont au cœur des grandes religions monothéistes : c'est sur le Sinaï que Dieu transmet à Moïse les tables de la Loi, c'est sur le Golgotha que le Christ meurt puis ressuscite, c'est sur le Djabal Nur que l'archange Gabriel apparaît à Mahomet et lui demande de prêcher la parole divine. De par le monde, des milliers de pèlerins continuent de gravir rituellement des montagnes sacrées. La montagne a toujours fasciné mais aussi fait peur, et cette ambivalence, que l'on retrouve dans tout ce qui est sacré, a nourri de nombreuses mythologies où l'on découvre de surprenants archétypes. Ce sont les croyances millénaires, les mythes, les traditions folkloriques et les superstitions attachés à la montagne que nous invite à explorer ce livre. On y croisera Mélusine et Siegfried, Gargantua et Blanche-Neige, Diane et Vulcain, mais aussi des héros et des dieux chinois, indiens ou japonais, et bien d'autres personnages familiers.

04/1999

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Romans historiques

N'écoutez pas la sorcière... Tome 1 : Le temps d'éveil

« Certes, elle était noire de crasse, avait la chevelure tout emmêlée et la robe en lambeaux ; les gardes, qui entouraient la carriole, s'amusaient à écarter du bout de leur pique les pans de ce pauvre vêtement, afin qu'on pût apercevoir ce corps souillé par la terre, quand elle s'était débattue pour leur échapper, et par de longs jours d'enfermement sans rien pour s'aiguayer ; mais elle gardait un maintien fier et regardait le ciel d'un œil pur, sans l'ombre de la peur ou de l'angoisse. Les moines marchaient devant, l'un des vicaires portait une croix sur laquelle un Christ de bois semblait implorer le Très-Haut ; les trois autres psalmodiaient des litanies. Suivaient le sieur de Grélevent, sa famille et ses gens ; et puis des paysans venus des autres villages qu'une malsaine curiosité poussait à venir contempler comment on brûlait le corps d'une sorcière pour que son âme, purifiée des emprises du démon, puisse s'envoler au paradis... Bertrand, soudain captivé par la réalité de l'événement, oublia ses rêves et ses angoisses et regarda de tous ses yeux. » S'il a tôt fait de rejoindre les ordres, le jeune Bertrand finira par quitter la théologie pour se destiner à la médecine alors en plein essor, épaulé par Clément, homme sage doublé d'un savant apothicaire. Un allié de poids dans cette France qui vit encore au rythme des superstitions et du fanatisme, de l'inquisition et des bûchers en place publique... Mêlant la chronique historique au récit initiatique, Daniel Tharaud présente ici le premier tome d'une saga ambitieuse nous plongeant dans un monde déchiré entre le passé et l'avenir, pratiques rétrogrades et découvertes scientifiques.

10/2016

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Psychologie, psychanalyse

Pourquoi croit-on ? Psychologie des croyances

Comment la psychologie cognitive explique les croyances. On oublie souvent que l'humain se distingue des autres espèces animales par sa propension à croire en l'existence d'un monde surnaturel. C'est ainsi que derrière la banalité d'un réel immédiatement accessible, il y aurait un monde proprement spirituel doté de forces qui nous échappent et qui pourtant infléchissent puissamment nos vies. La prise en compte de cette réalité dissimulée serait susceptible de donner un sens à notre existence, de la rendre plus acceptable et plus maîtrisable... Nous sommes là dans l'univers de la croyance. Dans ce livre, Thierry Ripoll, Professeur de psychologie à l'Université d'Aix-Marseille, s'attelle à la passionnante et troublante tâche d'identifier les processus psychologiques et cérébraux qui nous conduisent à croire une multitude de choses (simples superstitions, croyance en l'existence d'énergies non matérielles, pouvoir des rituels et des prières, capacités extrasensorielles, croyances religieuses, théories du complot...). Ces processus, pour la plupart inconscients, n'épargnent personne, pas mêmes ceux qui affichent un scepticisme radical. A des degrés divers, les croyances trouvent toujours un espace pour se développer et conditionnent souvent à notre insu, nos vies, nos décisions, nos choix et notre rapport au monde. S'il ne fait aucun doute que les croyances sont des réponses naturelles aux difficultés inhérentes que tout un chacun rencontre dans sa vie et si elles participent en partie à notre équilibre psychique, elles n'en constituent pas moins de redoutables tremplins à des comportements potentiellement dangereux pour le croyant comme pour la société dans laquelle il vit. En comprendre l'origine est donc essentiel. Dans ce livre instructif et mordant, Thierry Ripoll apporte un éclairage nouveau sur ce sujet épineux et sociétalement crucial.

10/2020

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Revues

Dix-huitième siècle N° 54/2022 : Climat et environnement

A l'heure où les questions du changement climatique et de l'empreinte carbone sont au premier plan de l'actualité, un volume sur les perceptions et interactions environnementales au 18e siècle nous a paru bienvenu. Un dossier pluridisciplinaire, croisant les perspectives des historiens (historiens des sciences, du climat, de l'environnement, et de l'art), des philosophes, et des littéraires s'est imposé. Climat et environnement est l'occasion de resituer l'homme dans son milieu au temps des Lumières, et d'examiner les modalités de son "acclimatement" , sa place certes laïcisée mais non dénuée de fantasmes et de superstitions. Depuis l'histoire du climat fondée par Emmanuel Le Roy Ladurie, le prisme environnemental, éclairant le 18e siècle, a permis à de nombreux champs d'études historiques et littéraires de se transformer. L'accent porté sur les entrelacs entre nature et culture renouvelle l'étude de la littérature, de la peinture de paysage, des transformations agricoles, des catastrophes naturelles, des plantes et des arbres mais aussi l'histoire des jardins, l'histoire politique et celle de la construction des savoirs. GRAND ENTRETIEN Leonardo García Alarcón, la clef de l'émotion. VARIA Dans les Varia, Sophie et ses égarements viennent révéler la philosophie romanesque de Rousseau ; les Belles-Lettres nourrissent Smith ; on débat de l'oisiveté des riches et de celle des pauvres ; mais aussi, âprement, du newtionianisme de Delisle. On pourra également suivre les danseurs italiens en France ; le parcours de Joséphine de Lorraine ; les chemins de pèlerinage gascons. Les Varia vous découvent la clef des Moeurs ; la floraison des genres les plus inattendus dans la querelle des Bouffons ; les effets peut-être invraisemblables de la musique grecque ancienne... Enfin, cette année inaugure une série d'articles de fonds consacrée aux publications scientifiques d'oeuvres complètes. On commence avec Montesquieu, Voltaire, Helvétius, Diderot et l'Encyclopédie, en toute modestie !

06/2022

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Sciences historiques

La vie quotidienne dans le Nord au XIXe siècle. Artois - Flandre - Hainaut - Picardie

La région du Nord connaît, au XIXe siècle, une mutation économique sans précédent, avec ce qu'il est convenu d'appeler la première révolution industrielle. Cependant, on ne peut dire que la vie quotidienne de la majorité des gens soit alors fondamentalement bouleversée. Sans doute la manufacture et la mine rompent-elles avec les rythmes ancestraux mais le travail à domicile reste largement pratiqué et la vie rurale se modifie peu. De plus, les changements économiques n'affectent guère les mentalités. Riche ou misérable, la maison du Nord est toujours le refuge de familles nombreuses et accueillantes. La rue conserve son pittoresque. La civilisation reste éminemment festive. Quant à la vie spirituelle, elle demeure le produit de l'indissociable alliance de la foi chrétienne et de la superstition, du goût de la vie et de la terreur de la mort. Originaire de Roubaix, Pierre Pierrard est professeur honoraire d'histoire à l'Institut catholique de Paris et président de l'Amitié judéo-chrétienne de France. Sa thèse de doctorat, La Vie ouvrière sous le second Empire, devait décider de la double orientation de ses recherches. L'histoire sociale et religieuse de la France, d'abord : il est l'auteur de L'Eglise et les ouvriers en France (deux volumes, 1840-1940 et 1940-1990) et de La Vie quotidienne du prêtre français au XIXe siècle ; l'histoire du Nord ensuite, auquel il a consacré plusieurs ouvrages qui lui ont valu le Grand Prix de la ville de Lille en 1972, et le titre de chevalier de la Légion d'honneur en 1983.

03/1992