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Shania Twain

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Romans policiers

Terra Nullius

" UN TWIN PEAKS A LA FRANCAISE, UNE ECRITURE DROIT AU BUT COMME J'AIME " Olivier Norek, à propos de Douve Depuis Douve, ça ne va pas fort du côté d'Hugo Boloren. Sans la petite bille qui fait " ding " pour lui dévoiler une piste, il erre dans le commissariat, limite neurasthénique, au grand dam de Lulu la nouvelle stagiaire. Même ses carrés de chocolat échouent à le remettre d'aplomb. Bref, il est temps de changer d'air. Ca tombe bien : le commissaire Grosset a obtenu pour la mère d'Hugo un rendez-vous dans la clinique lilloise d'un grand spécialiste de la maladie d'Alzheimer. Alors en voiture pour Lille ! Et tiens, coïncidence : la veille du départ, Boloren entend à la radio qu'un enfant d'une dizaine d'années, Jimcaale, vient de se faire agresser dans la plus grande décharge publique de France, coincée à la frontière franco-belge et jouxtant un étonnant bidonville. L'instinct d'Hugo lui murmure d'aller jeter un oeil et Grosset, quoiqu'à contrecoeur, le met en contact avec le duo d'inspecteurs lillois : Desreumaux, qui porte des costumes trop grands pour se donner l'air moins jeune, et Lasselin, surnommé " le Messie " parce que, lorsqu'il interroge les suspects, " il fait parler les muets et redonne la vue aux aveugles. " Et les suspects, ce n'est pas ce qui manque dans cette " terra nullius " (un territoire sans maître) dont la Belgique et la France se renvoient la responsabilité : Manie, cheffe autoproclamée de ce camp, Narong Vacarme son chambellan, la Vieille Sara, le Hippie sage, Hafsa et Pran, Maman Jeanne et Papa Germain... tous liés au camp et à la décharge, tous liés à Jimcaale et au mystérieux trésor qu'il prétendait avoir trouvé quelques jours avant sa mort. Sans parler d'un étrange " trimoin ", ainsi baptisé parce que trois fois témoin dans trois affaires de meurtres sans aucun lien, ni du très médiatique cuisinier vedette de " Toque Toc ", l'émission culinaire la plus regardée de France... Bref, " le problème dans cette affaire, ce n'est pas le nombre de pièces dans le puzzle, c'est le nombre de puzzles ". Avec l'aide de sa bille qui revient enfin mettre de l'ordre dans son cerveau, Hugo Boloren va découvrir peu à peu les liens invisibles, révéler les mystères et secrets qu'on cherche à lui cacher, jusqu'à la résolution effroyable de l'affaire criminelle la plus sordide de sa carrière.

03/2022

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Théâtre

L'échafaudage ; Un accord parfait ; L'accident de Bertrand ; Derrière la porte ; Le meilleur est encore possible

L'échafaudage de Ella Balaert : Après une grande tempête, cinq femmes et cinq hommes se retrouvent, sans savoir comment, sur une grande structure métallique. Il n'y a plus rien autour d'eux. Alors ça y est, on est après ? demande l'un d'eux. Chacun à sa manière, ils rêvaient tous de changer de monde, mais comment traverser la catastrophe ? Vont-ils résister à la tentation nihiliste ? Peu à peu, ils s'installent et organisent leur vie commune. De nouvelles règles de vie sociale sont à inventer, un nouvel équilibre à créer. Mais bientôt l'un des nouveaux habitants de l'échafaudage découvre, sur le sol, un boulon. La structure serait-elle en train de perdre ses pièces ? Un accord parfait de Joel Contival : / Le grand homme de théâtre Charles Prisner, auteur et metteur scène mondialement connu et récompensé moult fois pour ses pièces, coupe les ponts avec sa vie privée et professionnelle. Il décide de séjourner pour un temps indéfini dans un modeste hôtel au bord du Lac Léman. Il veut faire le point sur sa vie et achever sa dernière oeuvre, après, il arrête tout. Le destin en décidera autrement. / L'accident de Bertrand de Emilie Leconte : Bertrand se retrouve subitement immobilisé au sol, sans raison particulière et pour un temps indéterminé. Cet étrange phénomène va alors éveiller la curiosité de certains : parents, voisins, médecin de famille, amie d'enfance, psychologue, journaliste ou famille éloignée. Face à cet événement, chacun réagira à sa manière... / Derrière la porte de Alberto Lombardo : Cette courte pièce se veut une suite contemporaine de la pièce d'Alfred de Musset Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. La pièce romantique conte la déclaration d'amour d'un Comte à une Marquise. En dépit de l'allergie, du rejet et même du dégoût qu'éprouve la Marquise à entendre ces sempiternelles discours qui sont pour elle, vains, rebattus et mensongers, le Comte arrive à ses fins et décroche le mariage. On retrouve nos deux personnages au retour de leur lune de miel, mais transportés à notre époque. / Le meilleur est encore possible de Marie-Françoise El Houini Rovati : Fatima est marocaine : après trente ans de travail en France, elle vit une retraite paisible dans sa magnifique villa de la banlieue chic de Casablanca. Elle a décidé d'y inviter ses anciens patrons, retraités eux aussi depuis peu. C'est Fadwa, sa nièce, qui les accueille, et décrit avec enthousiasme son projet, pourtant banal : suivre son mari au paradis France et y travailler... Mais Fadwa remettra son projet d'immigration en question lorsqu'elle comprendra qu'il est loin de susciter l'enthousiasme de ses interlocuteurs français. Un nouveau projet lui vient, soufflé par l'ancienne patronne de Fatima, aussi vague et suspect aux yeux de son entourage. Peut-on trouver la solution susceptible d'éradiquer la misère ?

10/2017

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Littérature française

Deux étrangers

Après sept ans de rupture avec son père, Elise pensait avoir conjuré les influences délétères de l’empire du tyran domestique qui régna sans partage sur son enfance et son adolescence. Mais sa réapparition la cueille dans un moment de vulnérabilité absolue, alors que la petite tribu qu’elle s’était amoureusement constituée dans un élan de rébellion et d’affirmation acharnée de sa différence, un homme en tous points contraire à la figure paternelle et deux garçons pleins de vie, vacille, menacée d’effondrement. Par sa faute, sa très atavique faute. Aurait-elle aussi instantanément répondu à l’appel, à la convocation, d’un simple coup de fil (“Maman, il y a quelqu’un pour toi au téléphone” lui dit son fils qui ne connaît pas son grand-père en lui passant le téléphone) si Simon n’était pas en train de la quitter ? Là n’est qu’une des questions qui assaillent Elise en rafale tandis qu’au volant de la vieille et poussive R5 vert-bouteille-intérieur-vert-absinthe de sa mère, elle prend la route de Marrakech sur fond de compilation vintage des années 1980 et de flashs infos commentant un Printemps arabe qui doucement déjà dégénère. Improbable et dérisoire épopée que ce road trip presque in utero qui flirte avec la bande d’arrêt d’urgence, aux vertus magiques plus ou moins consciemment espérées : ce voyage saura-t-il abolir la distance qui sépare Elise de son père qui, à coups d’humiliations collatérales et de vilains souvenirs, de “petites” trahisons et de déceptions profondes, sont devenus Deux étrangers ? Elise trouvera-t-elle dans ce trajet le chemin entre la petite fille blessée et l’adulte qu’elle ne sait pas encore être face à son père ; la générosité de rendre à cet homme les prérogatives de sa propre enfance anéantie par l’Histoire et quelques balles perdues ; le courage et la clairvoyance qu’il faut pour, au mépris de sa propre douleur, faire le pas de côté pour voir enfin l’autre au-delà de ses défections. Et que faire de l’ironique concomitance de l’actualité brûlante et faussement étrangère ? Qu’apprendre de la redécouverte des origines quand tout jusqu’à l’étymologie des mots semble concorder pour affirmer la toute-puissance du destin et l’indéniable, l’intégrale, la viscérale transmission de l’héritage ? Portrait d’une famille prise dans les glaces de souffrances jamais apprivoisées, trop longtemps tues, Deux étrangers est le roman d’une séparation (entre l’enfant et l’adulte qui cohabitent tant bien que mal en chacun de nous) et de retrouvailles impossibles et néanmoins essentielles (entre une fille et son père, mais aussi entre deux générations séparées par le couperet de l’Histoire). Un voyage dans le temps au rythme indomptable, tout en syncopes et ellipses, des souvenirs et des émotions, éclairé par un humour ravageur, une lucidité sans appel et un inextinguible désir de justice.

01/2013

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Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 2

Au sommaire de cette édition figurent toutes les nouvelles connues à ce jour, dans l'ordre de leur rédaction ou de leur première publication. Ce corpus est complété par l'unique roman de Zweig publié de son vivant, Impatience du cour - célèbre en France sous le titre La Pitié dangereuse - et par ses deux romans inachevés, Ivresse de la métamorphose et Clarissa, qui révèlent un Zweig s'essayant à une écriture nouvelle, plus soucieux des facteurs sociaux et des conséquences morales de la Grande Guerre. À ces fictions s'ajoutent deux ouvrages de nature également narrative, sinon fictionnelle : d'une part les miniatures historiques réunies (en plusieurs étapes) sous le titre Sternstunden der Menschheit, Grandes heures de l'humanité ; de l'autre, Le Monde d'hier, témoignage personnel sur la première moitié du XXe siècle, somme autobiographique qui se présente comme la nécrologie d'une Europe disparue ou en train de disparaître, celle qui fut le cadre de l'existence de Zweig et d'une bonne part de ses fictions. La popularité planétaire de l'ouvre de Zweig doit sans doute beaucoup au regard d'anthropologue étonné et curieux que porte l'écrivain sur ce «monde d'hier». Les événements de sa vie personnelle coïncident avec les dates charnières d'un siècle tristement mémorable ; il a vingt ans ou presque en 1900, il assiste en témoin à la Première Guerre mondiale, ses livres sont jetés sur les bûchers dès 1933, on lui interdit de publier en Allemagne puis en Autriche, et il partage, sans la déportation ni l'extermination, mais dans l'exil, l'existence persécutée des juifs d'Europe. Son ouvre projette sur ce monde stupéfiant de nouveauté l'effarement de l'enfant d'un univers disparu. Il reste jusqu'à la fin le citoyen nostalgique de l'Empire austro-hongrois : bien élevé, affable, attentif aux formes, écrivant tout d'une plume appliquée, gardant vivante dans la plupart de ses nouvelles la mémoire d'un monde magnifié par la catastrophe de celui qui l'a brutalement aboli et supplanté. Ses lecteurs le devinent sensible, attentif, mélancolique et passionné, capable de fantaisie et d'aventures, mystérieusement intelligent, secret, parfois même inquiétant. Il apparaît comme par essence rétif aux révolutions, il résiste aux ruptures, aux dépassements, à la négativité - mais il les perçoit et donne à percevoir dans ses livres. Il eut trop de succès pour n'être pas critiqué. Son excès de notoriété s'accompagne parfois d'un déni de grandeur. Il n'est pas facile d'être le contemporain de Rilke, Kafka, Musil, Schnitzler, Joseph Roth, Hermann Broch. Mais, quelque jugement que l'on porte sur elle, son ouvre de fiction ne fut jamais un simple divertissement. Plus qu'ailleurs s'y révèle son être libéré du regard d'autrui, ambigu, contradictoire, authentique. Qui ne verrait en Zweig qu'un auteur à succès passerait à côté d'un phénomène unique, auquel cette édition voudrait.

04/2013

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Montagne

Lucien Briet. Voyageur photographe

De 1889 à 1911, Lucien Briet photographie la montagne et ses habitants autour de Gèdre et de Gavarnie, ainsi que le Haut Aragon et ses canyons, versant espagnol. Il participe à l'essor de l'aventure photographique dans les Pyrénées Centrales. Si les Aragonais ont très vite compris le rôle majeur que Lucien Briet avait eu dans la naissance du Parc national d'Ordesa, il aura fallu plusieurs décennies pour que les Pyrénéens du nord redécouvrent son immense travail. Et pourtant, le regard que Lucien Briet porte sur les Pyrénées n'en finit pas de nous étonner et de nous révéler une beauté parfois trop quotidienne pour être appréciée à sa juste valeur. Ce que nous montre Lucien Briet, ce sont des paysages extraordinaires et leurs habitants, une société qui, avant la première guerre mondiale, vit une forme d'apogée d'une histoire commencée des siècles plus tôt. C'est une histoire de bergers, d'artisans et de villageois qui inventent, en s'adaptant aux contraintes montagnardes et en mettant en valeur un relief, un territoire très attachant. Ce territoire est fait de sommets, de cols, de travail, d'échanges et de mythes... L'oeuvre de Lucien Briet, débutée à la fin du 19 siècle, est aussi un témoignage fondamental de l'évolution des paysages. Les marques des changements climatiques que nous sommes en train de vivre y sont par exemple, parfaitement lisibles avec la fonte des glaciers. La société agro-sylvo-pastorale que Lucien Briet découvre au tournant du siècle a connu de profondes mutations. Son travail nous donne la mesure de ce que le 20e siècle a apporté de changements dans un paysage que nous pensons immuable mais qui reste extrêmement fragile. Le Parc national des Pyrénées oeuvre avec passion depuis plus de cinquante ans à la protection des sites et des paysages de la partie centrale des Pyrénées. Ces missions en faveur des patrimoines ne se concentrent pas uniquement sur la faune, la flore et les milieux. Pour bien comprendre un lieu, une approche paysagère et culturelle est aussi fondamentale. C'est elle qui ancre l'action, dans la réalité du terrain. L'engagement essentiel du Parc national aux côtés du Musée pyrénéen de Lourdes et de l'association Montagnes Cultures Avenir de Gèdre est la preuve tangible de la nécessité de ces partenariats pour une action au service du territoire. Parce qu'il a su révéler aux Pyrénéens la beauté et la fragilité des milieux qu'ils habitent et travaillent, parce qu'il nous permet de mesurer aujourd'hui l'évolution des milieux et la fragilité de la vie montagnarde, parce qu'il a permis de fédérer des initiatives locales en un projet partenarial au service des patrimoines, il était juste que le Parc national des Pyrénées concoure à ce projet de valorisation de l'oeuvre de Lucien Briet.

06/2019

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Policiers

Terminus Belz

Il s'appelle Marko Voronine. Il est en danger. La mafia le poursuit. Il croit trouver refuge sur Belz, une petite île bretonne au large de Lorient coupée de tout sauf du vent. Mais quand le jeune Ukrainien débarque du ferry, l'accueil est plutôt rude. Le métier du grand large en a pris un coup, l'embauche est rare sur les chalutiers et les marins rechignent à céder la place à un étranger. Et puis de curieuses histoires agitent en secret ce port de carte postale que les locaux appellent « l'île des fous ». Les hommes d'ici redoutent par-dessus tout les signes de l'Ankou, l'ange de la mort, et pour Marko, les vieilles légendes peuvent se montrer aussi redoutablesque les flingues de quelques tueurs roumains. Tricotant avec brio un huis clos inquiétant et une course-poursuite haletante, Emmanuel Grand mène son thriller d'est en ouest à un train d'enfer. Paroles de libraires« Quand un clandestin ukrainien tentant d'échapper à la mafia roumaine débarque sur une petite île bretonne coupée du monde, le vent peut bien continuer de rugir et le marin craindre l'Ankou, le lecteur, lui, retient son souffle ! » Coiffard, Nantes« Très iodé et furieusement rythmé. » Le Jardin des lettres, Craponne« Le maître du polar breton est né. » Mots en marge, La Garenne-Colombes« Un roman policier-fantastique et aussi très humain. » Le Passage, Alençon« Un roman noir fascinant où mafia roumaine et légendes bretonnes se télescopent avec brio. Formidablement mené et original, à ne pas manquer ! » Les mots et les choses, Boulogne-Billancourt« Un roman palpitant à l'intrigue rythmée par les vents marins. » Le Failler, Rennes« Fouetté par les vents bretons, confronté à des marins bourrus, on ne peut pas lâcher ce polar à l'intrigue mâtinée de légendes. Embarquez pour Belz ! » Vivement dimanche, Lyon« Des plus sombres légendes bretonnes au meilleur du thriller contemporain, Terminus Belz est le trait d'union improbable mais pourtant réussi entre Anatole Le Braz et DOA ! » L'Odyssée, Saint-Malo« Un polar parfaitement maîtrisé, mélange vif et détonant de mafia et de légendes bretonnes, d'histoire d'amour et de pêcheurs dans la tourmente : un régal. » Le Divan, Paris« Une efficacité redoutable pour installer une ambiance noire, trouble, contemporaine. » Espace culturel Leclerc, Bretagne« Emmanuel Grand a très bien su mélanger l'action, l'imaginaire, le suspense et la beauté des îles bretonnes. » Gibert Jeune, Paris« Quand les légendes s'invitent au bal des tueurs, c'est toute l'île qui danse une gigue mortelle. Un roman qui vous harponne ! » Saint-Christophe, Lesneven« Un premier roman absolument remarquable à ne surtout pas manquer. » Cultura, Plaisir« Les personnages sont très bien brossés (notamment le libraire alcoolique !) et l'intrigue est très prenante. » Le Forum du livre, Rennes« Un polar aussi vivifiant qu'une tempête bretonne ! » La Manouvre, Paris

01/2014

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Littérature française

Chère brigande. Lettre à Marion du Faouët

La silhouette libre et rebelle de Marion du Faouët, « Robin des bois » bretonne qui, dans les premières années du XVIIIe siècle, prenait aux riches pour redistribuer aux pauvres, n'a cessé d'accompagner Michèle Lesbre, traversant comme un feu follet certains de ses précédents livres (notamment Le Canapé rouge, voir citation infra). Parce qu'une femme aux cheveux roux prénommée Marion, qui avait élu domicile dans une boutique désaffectée en bas de chez elle, a soudain disparu après quelques mois de vie miséreuse, les traits de l'autre Marion, la « chère brigande », se superposent à ceux de la SDF parisienne, sorte de contrepoint au désarroi de n'avoir pu lui porter secours. Michèle Lesbre, comme pour conjurer le désenchantement et la pesanteur du monde d'aujourd'hui, décide de partir sur les traces de la Bretonne. Si la longue lettre qu'elle lui adresse va donner chair et corps à la voleuse au grand coeur, elle sera également pour l'écrivain l'occasion d'un texte très personnel – le « je » narrateur, cette fois, est bien celui de l'auteur –, où ses propres désirs, ses utopies et ses révoltes se confondent avec ceux de Marion. Dans le train qui conduit Michèle Lesbre à Quimper, les souvenirs de la vie de Marion reviennent par bribes, qui tendent un miroir à la jeune femme qu'elle a été et dont la conscience politique s'est éveillée avec les tragédies de l'histoire : à dix-huit ans, alors qu'elle découvrait la cruauté des hommes lors des premières manifestations contre la guerre d'Algérie, Marion, elle, créait sa bande de brigands. Avec ses comparses recrutés parmi ses proches, elle allait écumer les bois, redresser les torts, forcer les riches fermiers à partager leur blé avec ceux qui, dans une Bretagne exsangue, n'avaient rien. Le Faouët, les monts d'Arrée, Quimper : tous ces lieux où Marion a grandi et que Michèle Lesbre arpente, évoquent chez la narratrice la fougue et la générosité de son indomptable héroïne. Et même s'il lui arrivait d'administrer quelques coups de bâton, la « chère brigande » se contentait de frotter à l'ortie les réfractaires. La vraie violence, celle des soldats qui ravageaient la campagne, violaient les femmes, pillaient les paysans, a fini par s'exercer contre elle et ses complices, vite jetés en prison, torturés, puis exécutés. Michèle Lesbre, dans ce texte lumineux – qui nous parle aussi d'elle, de nous, du monde dans lequel nous vivons – nous donne à entendre le rire d'une gamine formée à l'école de la vie, d'une grande amoureuse et d'une femme insoumise que l'injustice a mise en marche. Sa belle lettre s'achève ainsi : « Dors tranquille, chère brigande, tu m'as sauvée pendant quelques jours de notre démocratie malade, des grands voleurs qui, eux, ne sont presque jamais punis parce qu'ils sont puissants, de ce monde en péril. Tu n'étais pas un ange, mais les anges n'existent pas. »

02/2017

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 25. 5 mangas

Ce pack manga contient : Love GO GO ! (192 pages - Volume : One Shot) : Rui, étudiant à l'université, est secrètement amoureux de son voisin et ami d'enfance, Takuya, un peu plus jeune que lui. Un jour, il surprend ce dernier à demi-nu en train de se changer, et ne peut s'empêcher de s'imaginer ce qu'il ressentirait s'il le prenait dans ses bras. Alors que Rui, envahi de désirs, s'adonne à des plaisirs solitaires dans sa chambre, c'est au tour de Takuya de le surprendre totalement par hasard ! Naive Wolf et Lamb (176 pages - Volume : One Shot) : Hayasaka-senpai, délinquant d'après les rumeurs, embarque un jour chez lui le petit agneau Kusakabe-kun. Pourtant, au lieu de le dévorer, il lui demande de l'aider dans ses études... Kusakabe-kun se rend alors compte que les rumeurs sont fausses et trouve que son Senpai est plutôt gentil... C'est alors que celui-ci lui saute dessus...! Mais pourquoi ses caresses sont-elles si agréables...? ! Physical Lesson (175 pages - Volume : One Shot) : Izutsu, qui essaye en vain d'avoir du succès auprès des filles, aimerait avoir une relation amoureuse avant de quitter le lycée. Son voisin de table, l'innocent Tanaka, écoute pourtant ses conseils en drague avec attention. Mais un jour, Izutsu découvre que Tanaka est en fait très populaire et qu'il dégage de fabuleuses phéromones ! Que doit-il faire devant ce garçon si classe dont l'aura fonctionne sur lui aussi ? ! Tale of love awkward with words (160 pages - Volume : One Shot) : Naoki Takuma, 26 ans, écrivain de romans d'amour. Un soir, en pleine dépression depuis que son ex (un homme marié) l'a quitté dix jours plus tôt, il fait la rencontre de Kanae, un jeune homme timide qui éprouve énormément de difficultés à communiquer. L'ayant pris à tort pour un étudiant, et persuadé qu'il doit passer un entretien d'embauche le lendemain matin, il décide de venir à son secours et lui prête un costume. Quelle n'est pas sa surprise de découvrir le lendemain qu'il s'agit en fait d'un jeune créateur qu'il est censé interviewer ! La passionnante histoire d'amour d'un écrivain au coeur brisé et d'un sculpteur maladroit avec les mots ! La Table des douceurs (177 pages - Volume : One Shot) : Tsuyoshi est orphelin et a été recueilli par son oncle, Minoru. Chez lui, c'est la maison du bonheur : un appartement qu'il partage avec son compagnon, Shun, et son meilleur ami, Yûki. Ensemble, ils vivent au-dessus du petit restaurant qu'ils gèrent eux-mêmes. Tsuyoshi y découvre la douceur de l'éducation prodiguée par Yûki, le pâtissier, qui exhale une douce odeur de gâteau. Mais que se passera-t-il pour Yûki et Tsuyoshi lorsque la senteur sucrée se transformera en parfum de danger ? ! Découvrez le style doux-amer de Nica Kitabeppu à travers ce recueil d'histoires courtes publiées dans le magazine de prépublication japonais Gush.

03/2015

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Psychogérontologie

Vieillir solidaires

Des petites structures à taille humaine où chacun est partie prenante de l'organisation du quotidien, voilà l'option ! Ce livre de Marie de Hennezel et Tristan Robet prend la suite du best-seller L'aventure de vieillir de la psychologue et auteure paru chez Robert Laffont en 2022. En approfondissant l'une des préoccupations majeures des plus de 65 ans : rester une génération responsable et consciente, décidée à assumer son âge non pas comme un désastre mais comme une aventure. Or si cette génération ne veut pas peser sur ses enfants, elle ne veut pas non plus se laisser infantiliser si elle devient plus fragile, et à plus forte raison se laisser " placer " dans une institution. Pas question de se retrouver condamné à vieillir dans un cadre de vie qui ne correspond en rien à ce que l'on souhaite ! L'actualité récente - avec le scandale des Ehpad et la peur de la maltraitance - la conduit donc à réfléchir à d'autres formes d'habitats. Et l'idée de vieillir chez soi, mais avec des amis ou des personnes partageant les mêmes convictions, l'envie de former des communautés de personnes vieillissantes qui s'entraident fait son chemin. Des petites structures à taille humaine où chacun est partie prenante de l'organisation du quotidien, voilà l'option. Ainsi, alors que l'on constate un effritement de la solidarité inter-générationnelle - parce que les enfants vivent loin, avec des vies parfois difficiles - est en train d'émerger la notion de solidarité intra-générationnelle ! Ce livre raconte cette révolution et la rencontre de Marie de Hennezel avec le co-fondateur du Béguinage Solidaire, Tristan Robet. Convaincue par la philosophie de ce type de structures, qui va bien au-delà d'un projet immobilier pour les personnes vieilles, l'auteur de La mort intime et Croire aux forces de l'esprit offre à cet homme aux valeurs humanistes l'opportunité de raconter son projet de vie solidaire. Un projet auquel les premiers intéressés, les vieux, sont invités à participer en amont pendant plusieurs mois, avant même d'y emménager. Elle raconte sa propre découverte du " terrain ", sa rencontre avec les futurs habitants de Valognes et d'Arles, qui lui ont expliqué ce qu'ils voulaient partager : établir entre eux un contrat de non-abandon, se promettre un soutien moral commun et réciproque, vivre ensemble avec générosité, désintéressement et confiance... tout autant que marcher, jardiner, méditer, cuisiner, bricoler de concert. Autant de lignes de conduite qui renforcent et renforceront, chez chacun, des sentiments d'appartenance, de sécurité et continueront à donner du sens à l'existence. Le premier Béguinage Solidaire a ouvert en février 2023. D'autres chantiers sont engagés. Et d'ores et déjà, les demandes des collectivités affluent parce que " vieillir solidaire " fait partie de l'aventure. Et parce que la réponse au vieillissement va bien au-delà des questions de logement adapté ou d'habitat.

09/2023

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Humour

Les cahiers d'Esther Tome 7 : Histoires de mes 16 ans

Pouviez-vous imaginer Esther bravant l'interdiction de ses parents pour aller en soirée ? Libre dans les rues de Paris à l'heure du déjeuner ? Dans ce nouvel album des Cahiers d'Esther, on découvre une nouvelle Esther : la lycéenne ! Dans ce nouvel album, on découvre une nouvelle Esther : la lycéenne ! Pouviez-vous imaginer Esther bravant l'interdiction de ses parents pour aller en soirée ? Libre dans les rues de Paris à l'heure du déjeuner ? Hé oui, Esther est en seconde. Les cours sont souvent en demi jauge, COVID oblige. Les garçons sont de plus en plus intrigants, certains " fument de la drogue " et d'autres même sont " dealers ", c'est à dire qu'ils en revendent. . . Mais ils sont toujours très cons, ça c'est sûr. Esther se pose de plus en plus de questions. Pourquoi les garçons sont-ils autant fascinés par l'attitude criminelle? Pourquoi les insultes dégradantes sont féminines? Pourquoi y a-t-il des racailles même dans les petits patelins bretons? Qui s'occupe du problème majeur que représentent les garçons pour les filles, en fait? Et puis un jour, le vaccin contre le Covid finit par arriver, mais est-il bien sûr? Ses copines en doutent. . . Et si tout cela n'était qu'un grand complot? Comment savoir ce qui est vrai ou pas? Esther doit choisir ses " spécialités " pour la première. Il faut penser à son orientation, à son futur métier. Mais euh, on est vraiment obligé de travailler plus tard en fait? Et pourquoi il faut se décider maintenant? Esther grandit, elle va traverser la France seule en train, et c'est toute une odyssée, un chemin initiatique qui s'ouvre à elle, une métaphore de la vie adulte qui l'attend. Ou alors, peut-être que c'est juste une grosse galère? C'est ça avoir 16 ans ! LA SÉRIE La série Les Cahiers d'Esther a été initiée par Riad Sattouf en 2015 avec une idée un peu folle : se faire le porte-voix d'une jeune fille d'aujourd'hui pour assister, année après année, à ses transformations, et montrer l'évolution de notre société à travers ses yeux. Chaque semaine, la jeune fille anonyme qui se cache derrière Esther se confie à Riad Sattouf. Elle lui raconte son quotidien, ses états d'âme, sa vision du monde. Riad Sattouf les met ensuite en mots et en images pour composer une planche de bande dessinée, prépubliée dans L'Obs. Les planches correspondantes à une année scolaire sont réunies en albums. Histoires d'enfants pas forcément pour les enfants, témoignage sur notre époque. Le lecteur embarque pour un voyage quelque peu agité : suivre, pendant neuf ans, les métamorphoses d'une enfant en adulte. La série Les Cahiers d'Esther est adaptée par Riad Sattouf en dessin animé. Les trois premières saisons ont été diffusées sur Canal+ et sont disponibles sur YouTube. Prix Max und Moritz 2018, Prix de bande dessinée le plus ancien et le plus prestigieux du monde germanophone

06/2022

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Littérature érotique et sentim

Frissons nocturnes Tome 2 : Coquineries littéraires

Une offre inattendue et une nouvelle rencontre vont bouleverser la vie de Marine... Marine est dévastée. Après deux ans de relation, de partages intimes et de découvertes mutuelles, Adam lui a annoncé sans crier gare qu'il désirait tout arrêter. La jeune amoureuse des mots tombe des nues et sombre dans une profonde dépression. Quelques mois plus tard, une occasion inespérée se présente à elle : on lui propose de prêter sa voix pour des livres audio érotiques ! Lors d'une séance de lecture, elle partage le micro avec un acteur professionnel, qui la trouble profondément... Qui est-il ? Pourquoi la fait-il tant chavirer ? Pourrait-il l'aider à reprendre goût à la vie ? Dans cette suite des Frissons Nocturnes, suivez la reconstruction de Marine, découvrez des textes érotiques mais aussi poétiques, visitez des lieux inédits de Namur, de Bruxelles et de Paris et frissonnez de plaisir dans les moments sensuels... EXTRAIT Marine était dans le Thalys, en route vers la capitale française. C'était devenu habituel à présent : elle sautait dans le train à Bruxelles-Midi tôt le matin et arrivait à Paris vers 10 h. Elle prenait un métro et pénétrait dans les studios de VOA moins d'une heure plus tard. Sa voix charmante avait plu à la Musardine et elle était régulièrement appelée à enregistrer l'un ou l'autre texte ou extrait de texte qui était ensuite mis sur Audible. Ca avait commencé par des petits bouts d'histoires pour lancer le projet, juste de la pub. Mais à présent, c'était des nouvelles extraites de la série des Osez 20 histoires de... , de sexe à l'hôtel, d'infidélité, de punitions sexuelles... Il y avait un tas de petits recueils dans la collection et si tous devaient être enregistrés, même si ce n'était qu'à raison de deux ou trois par bouquin, ses aller-retour à Paris n'étaient pas près de s'arrêter. Ce jour-là, l'exercice serait un peu différent. On la faisait lire avec un comédien, un vrai. On lui avait dit que cela ajouterait une dimension sexuelle et même si elle était un peu anxieuse, elle se faisait confiance. Le truc, c'était qu'elle se retrouverait face à un professionnel et qu'elle n'avait certainement pas son niveau... CE QU'EN DIT LA CRITIQUE A propos du tome 1 : "C'est un récit très érotique avec un langage parfois cru mais qui ne m'a pas dérangé. L'écriture de l'auteure est très belle, simple et fluide. " - Infinity Books A PROPOS DE L'AUTEUR Bleue est une artiste qui s'exprime en chansons depuis longtemps et qui n'a pris la plume que très récemment. Elle a un amour immodéré pour les mots, et elle considère que, lorsqu'ils sont lus à haute voix, cela leur donne une profondeur supplémentaire.

03/2020

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Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 1

Au sommaire de cette édition figurent toutes les nouvelles connues à ce jour, dans l'ordre de leur rédaction ou de leur première publication. Ce corpus est complété par l'unique roman de Zweig publié de son vivant, Impatience du cour - célèbre en France sous le titre La Pitié dangereuse - et par ses deux romans inachevés, Ivresse de la métamorphose et Clarissa, qui révèlent un Zweig s'essayant à une écriture nouvelle, plus soucieux des facteurs sociaux et des conséquences morales de la Grande Guerre. À ces fictions s'ajoutent deux ouvrages de nature également narrative, sinon fictionnelle : d'une part les miniatures historiques réunies (en plusieurs étapes) sous le titre Sternstunden der Menschheit, Grandes heures de l'humanité ; de l'autre, Le Monde d'hier, témoignage personnel sur la première moitié du XXe siècle, somme autobiographique qui se présente comme la nécrologie d'une Europe disparue ou en train de disparaître, celle qui fut le cadre de l'existence de Zweig et d'une bonne part de ses fictions. La popularité planétaire de l'ouvre de Zweig doit sans doute beaucoup au regard d'anthropologue étonné et curieux que porte l'écrivain sur ce «monde d'hier». Les événements de sa vie personnelle coïncident avec les dates charnières d'un siècle tristement mémorable ; il a vingt ans ou presque en 1900, il assiste en témoin à la Première Guerre mondiale, ses livres sont jetés sur les bûchers dès 1933, on lui interdit de publier en Allemagne puis en Autriche, et il partage, sans la déportation ni l'extermination, mais dans l'exil, l'existence persécutée des juifs d'Europe. Son ouvre projette sur ce monde stupéfiant de nouveauté l'effarement de l'enfant d'un univers disparu. Il reste jusqu'à la fin le citoyen nostalgique de l'Empire austro-hongrois : bien élevé, affable, attentif aux formes, écrivant tout d'une plume appliquée, gardant vivante dans la plupart de ses nouvelles la mémoire d'un monde magnifié par la catastrophe de celui qui l'a brutalement aboli et supplanté. Ses lecteurs le devinent sensible, attentif, mélancolique et passionné, capable de fantaisie et d'aventures, mystérieusement intelligent, secret, parfois même inquiétant. Il apparaît comme par essence rétif aux révolutions, il résiste aux ruptures, aux dépassements, à la négativité - mais il les perçoit et donne à percevoir dans ses livres. Il eut trop de succès pour n'être pas critiqué. Son excès de notoriété s'accompagne parfois d'un déni de grandeur. Il n'est pas facile d'être le contemporain de Rilke, Kafka, Musil, Schnitzler, Joseph Roth, Hermann Broch. Mais, quelque jugement que l'on porte sur elle, son ouvre de fiction ne fut jamais un simple divertissement. Plus qu'ailleurs s'y révèle son être libéré du regard d'autrui, ambigu, contradictoire, authentique. Qui ne verrait en Zweig qu'un auteur à succès passerait à côté d'un phénomène unique, auquel cette édition voudrait.

04/2013

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Sports

L'Année du Rugby 2016

En cette année particulière, le Top 14 s'offrit un champ d'honneur unique, le majestueux Camp Non de Barcelone. Et le Racing 93 v arracha un bouclier de Brennus qui sortait tout autant de l'ordinaire, grâce à une force de caractère incroyable, montrée en finale comme sur l'ensemble d'une phase éliminatoire attaquée à bout de forces, mais surmontée avec courage, talent et, il faut bien l'admettre, ce brin de chance qui sourit aux audacieux. Les Franciliens firent reverdir leur légende, en jachère depuis le titre des joyeux drilles du "Showbizz", en 1990, et firent fructifier l'investissement de leur président jacks Lorenzetti, patient bâtisseur pendant une décennie d'un club qui . s'était longtemps contenté de survivre. Les Ciel et Blanc firent perdre quelques couleurs aux Rouge et Noir de Toulon, leurs victimes en Catalogne. En leur subtilisant d'abord une star, Dan Carter, l'incomparable All Black, capital dans l'aventure et à la hauteur de son statut de meilleur joueur du monde. En les privant ensuite d'un titre, pour la première fois depuis 2012, an moment même où leur entraîneur et mentor, Bernard Laporte, décidait de s'éloigner du rectangle vert pour viser les sphères fédérales. Comme pour mieux laisser prospérer le Racing ? Pas sûr. Car Montpellier, solide, prouva que la greffe sud-africaine pouvait prendre sur les pelouses du Top 14, pendant que la culture de Clermont restait bien vivace. Toujours plus touffu, le championnat de France ne laissa certes pas Agen ou Oyonnax prendre racine, mais les belles plantes, avec Toulouse, Castres ou Bordeaux, y abondèrent. Promettant une rude concurrence pour le futur. Surtout, à l'échelon supérieur, le Racing trouva un maître : les Saracens, rois d'Europe, qui le matèrent en finale. Le rugby anglais attendait ce rayon de soleil depuis 2007. Et ce titre continental pour un club confirma que ce qui avait pris des allures de terre brûlée après la catastrophe de la Coupe du monde 301 était, un an plus tard, en train de faire éclore un phénomène. Car, pendant l'hiver, avec presque les mêmes hommes - qui, l'année précédente, avaient été la risée de leur pays, mais avec un entraîneur différent, Eddie joues, le XV de la Rose s'épanouit pour décrocher un Grand Cheleui lors d'un dernier duel contre la France. Dure leçon lors d'un Tournoi en deux temps pour les Bleus, d'abord portés par l'espoir d'une floraison express, puis rappelés à la dure réalité d'une cinquième place : le chantier de Guy Novés, sur la friche héritée de Philippe Saint-André, réclamerait du temps. Longtemps guide malin d'une incomparable pépinière de talents, le Toulousain découvrit donc l'ampleur de la tâche qui l'attendait. Même si l'étrange tournée estivale en Argentine, sans les représentants des quatre demi-finalistes, sema in extremis quelques graines d'espoir. Tucumàn s'annonçait hostile. Et si, finalement, le XV de France y avait entrevu nue génération fertile ?

08/2016

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Sciences politiques

Crise et avenir de la démocratie

" Ce qui, pour les pouvoirs publics, est désormais primordial, c'est leur efficacité et leur continuité. Nous vivons en un temps où des forces gigantesques sont en train de transformer le monde. Sous peine de devenir un peuple périmé et dédaigné, il nous faut, dans les domaines scientifique, économique, social, évoluer rapidement. [...] Il y a là des faits qui dominent notre existence nationale et doivent, par conséquent, commander nos institutions. La nécessité de rénover l'agriculture et l'industrie, de procurer les moyens de vivre, de travailler, de s'instruire, de se loger, à notre population rajeunie, d'associer les travailleurs à la marche des entreprises, nous pousse à être, dans les affaires publiques, dynamiques et expéditifs ", expliquait le général de Gaulle le 4 septembre 1958 pour justifier et fonder le passage à une cinquième République. C'était il y a soixante ans, et on ne saurait mieux décrire la situation d'aujourd'hui, mot pour mot, à la réserve près que la population " rajeunie " d'alors a beaucoup vieilli. Elle voit cette exigence " d'efficacité et de continuité " s'illustrer de nos jours dans des régimes comme celui de la Chine, aux antipodes de l'évolution qu'a connue notre République. A force de se vouer à toutes sortes d'ayant-droits, privilégiant l'égalité et la fraternité, celle-ci a perdu des degrés de liberté. Pire, s'étant ainsi soumise au " jamais assez ", elle passe (injustement) pour inefficace. Comment " être dans les affaires publiques, dynamiques et expéditifs" sans rien changer au " modèle français " est devenu un problème insoluble, causant durant trente ans l'essai décevant et discontinu de toutes les formules politiques envisageables, jusqu'à devoir finalement opter entre celles qu'on n'envisageait pas, et choisir enfin l'audace. Tout se passe comme si les démocraties étaient prises à contre-pied dans le monde présent : par l'évolution technologique qui dépouille l'autorité de tout magistère au profit des individus, par les forces qui orientent le monde, et sur lesquelles le suffrage n'a guère prise. Au regard de cette mutation globale, les fautes et carences qui expliqueraient la crise de la démocratie dans tel ou tel pays sont secondaires. Elle est le symptôme d'une transformation d'ensemble qui met partout en cause les formes et principes de la gouvernance. Ayant cependant à l'esprit que " le reniement de l'idéal démocratique de dignité, d'égalité et de respect de la personne humaine " serait nécessairement une nouvelle fois ta matrice d'une régression dramatique de l'humanité, la Fondation Prospective et Innovation et la Revue Futuribles concourent par le présent livre à frayer les chemins d'un avenir pour la démocratie. " C'est en un temps où il lui fallait se réformer ou se briser que notre peuple, pour la première fois, recourut à la République ", observait de Gaulle le 4 septembre 1958. Ce souvenir fécondait ce jour-là la création de la Ve République. Il reste germinal en 2018.

02/2018

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Littérature étrangère

Une fille facile

"Quand tu prononces un mot comme celui-ci, tu ne peux plus faire marche arrière. Fais comme s'il ne s'était rien passé. C'est plus simple comme ça. Plus simple pour toi". Emma a dix-huit ans, c'est la plus jolie fille du lycée. En plus d'être belle, elle est pleine d'espoir en l'avenir. Cette nuit-là, il y a une fête, et tous les regards sont braqués sur elle. Le lendemain matin, ses parents la retrouvent inanimée devant la maison. Elle ne se souvient de rien. Tous les autres sont au courant. Les photographies prises au cours de la soirée circulent sur les réseaux sociaux, dévoilant en détail ce qu'Emma a subi. Les réactions haineuses ne se font pas attendre ; les gens refusent parfois de voir ce qu'ils ont sous les yeux. La vie d'Emma est brisée ? Certains diront qu'elle l'a bien cherché. " Un roman essentiel, à mettre entre toutes les mains. " The Guardian" Un livre foudroyant, éclairant et incontournable sur la culture du viol. " Elle " Courageux et incroyablement bien mené. " Irish Times" Aussi fascinant qu'essentiel. " New York Times Extrait : "- Emma. (Elle se racle la gorge et reprend plus fermement.) Emma. J'ai surpris deux élèves de troisième en train de regarder des photos indécentes sur Facebook. Les os de mon squelette se déplacent, se resserrent comme une cage autour de mon coeur, en exprimant tout l'air que j'ai dans les poumons. - Est-ce que vous voyez de quoi je parle ? poursuit-elle. Tous les murs s'effondrent. Tombent en miettes. (Chair rose. Jambes écartées de force.) Mon corps ne m'appartient plus. Ils ont gravé leur nom partout dessus. Emma la Salope. - Oui. Ce mot est comme une limace sur ma langue, épais et baveux. - Est-ce que vous comprenez pourquoi je m'inquiète ? J'ignore pourquoi elle ne se contente pas de m'annoncer que je suis virée, que je devrai aller dans l'une de ces boîtes privées en ville pour passer mon diplôme, et que je ne pourrai sans doute pas rester là-bas non plus, parce qu'il y aura quelqu'un qui a une amie d'amie de Ballinatoom, et elle enverra le lien vers la page, cette page, avec toutes ces photos et tous ces commentaires, toujours plus nombreux à chaque seconde qui s'écoule. C'est comme un incendie de forêt, hors de contrôle, qui m'embrase sur son passage. Ne les lis pas. Ne les lis pas. (Certaines personnes méritent qu'on leur pisse dessus.) Dans le nouveau lycée, il y aura les mêmes chuuut quand j'entrerai dans une pièce, les mêmes rangées d'yeux rivés sur moi, les mêmes silences qui se creuseront quand je passerai devant une table, les mêmes éclats de rire quand je partirai. Cette pensée me donne envie de m'allonger, m'endormir et ne plus jamais me réveiller".

05/2018

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Littérature française

Continents

Le peuple des magiciens est attaqué par les hommes, les animaux et les éléments réunis... L'histoire se passe au temps des mythes et des légendes. Quatre peuples vivent chacun sur leur continent sans jamais se mélanger. On y trouve les hommes, les magiciens, les animaux et les éléments. Sur chaque terre, un roi gouverne les habitants. Un objet de pouvoir est attribué aux souverains. Angor voulut mettre fin à ses jours. Une avalanche le stoppa dans sa démarche et il découvrit par hasard le puissant et légendaire grimoire de la vie. Son sentiment de désespoir se transforma en haine contre les quatre peuples. Le livre magique lui procura un immense pouvoir mais seul il ne pourrait pas faire de grandes choses. Il choisit alors de former une armée en décidant de corrompre les hommes dans le but de devenir l'unique maiître des continents. Dix ans plus tard... Alors que le jeune magicien Aljéran est en train de chasser, il entend des cris provenant de son village. Il découvre que ses semblables sont attaqués par les hommes, les animaux et les éléments réunis... Plongez dans le premier volet d'une saga fantasy passionnante et découvrez le monde au temps des mythes et des légendes !EXTRAIT- Bon.Vous êtes prêts ? demande Tévic. - A-t-on le choix ? demande Snooky. Vas-y aide nous. Tévic entre dans l'eau. Il se concentre et arrive à former une grosse bulle d'eau. - Allez-y les amis, entrez à l'intérieur. Snooky et Zica ont très peur et n'osent pas s'y aventurer. - Dépêchez-vous, je ne tiendrai pas longtemps comme ça. - Tu es sûr que ta bulle tiendra ? demande Snooky. - Je vais faire le maximum pour qu'elle reste intacte le plus longtemps possible. - Bon, beh c'est parti. dit le singe peu rassuré. Les deux amis entrent dans la bulle. Tévic les emmène sous l'eau. Il arrive à faire déplacer ses amis sans trop de difficultés. Le courant bouscule la bulle dans tous les sens. Tévic fait de son mieux pour la stabiliser. Snooky et Zica sont chahutés de gauche à droite mais ils tiennent bon. - Je dois tenir encore un peu, nous y sommes presque. - Vas-y, tu peux le faire, continue comme ça !!! Il ne reste que quelques mètres avant de sortir de l'eau quand la fusion de Tévic cesse brutalement. La fusion avec un élément de l'eau est très difficile et de courte durée. Le jeune magicien reprend son apparence normale. Il est entraîné par le courant. A PROPOS DE L'AUTEURAuteur gardois, Alexandre Benavente s'est inspiré de sa grande culture cinématographique pour écrire ce roman. Il a trouvé son inspiration dans des grands classiques tels que Harry Potter, Le seigneur des anneaux, Le Hobbit... Mais Continents reste une oeuvre unique, tout droit inspirée de sa propre imagination...

06/2018

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Sciences politiques

Europe, l'atout à défendre

Qui ne connaît la fameuse réplique de César à Escartefigue lors de la partie de cartes marseillaise du film de Korda et Pagnol, Marius (1931, Acte III, scène 1), où il le presse de jouer son atout, de "se fendre" comme on dirait en escrime : "Tu me fends le coeur" ? On y songe en pensant à l'Europe, atout incomparable pour l'humanité comme pour les Européens, mais dont la situation, de quelque manière qu'on la prenne, fend le coeur. Non que les Européens soient vraiment à plaindre, comparativement à d'autres. Mais, comparativement aussi ils éprouvent un sentiment de déclin relatif : la Chine, les USA, les BRICS, l'Islam, l'Afrique occupent désormais une place croissante et comme en surplomb d'eux, qui les voyaient depuis si longtemps comme en contrebas. Eminente comme elle est toujours, l'Europe pourrait pourtant faire face à ces nouvelles configurations, et pourquoi pas en dominer plus que d'autres le cours. Cependant, elle s'égare et s'abime dans des doutes sur elle-même, dont le referendum anglais du 23 juin 2016 a donné toute la mesure. L'atout est galvaudé, souvent par ceux-là mêmes à qui il donnait une bonne main. A travers un cycle d'entretiens ayant comporté une mission à Bruxelles, des rencontres avec plusieurs ambassadeurs à Paris, un séminaire de bilan, la Fondation Prospective et Innovation s'est attachée en 2018 à examiner ce paradoxe européen d'un certain délitement interne à l'heure où le besoin d'Europe s'affirme de toutes parts dans le monde - n'est-elle pas la charnière articulant l'Eurasie qui se dessine à l'Eurafrique qui s'esquisse ? Le présent ouvrage en rend compte. L'idée directrice qui s'en dégage est que l'axe du débat doit se déplacer de l'intérieur et du passé vers le dehors et l'avenir. L'affaire n'est plus tant de disserter entre Européens sur la meilleure manière de l'être, et de cultiver à cet effet l'acquis des décennies passées, que de discerner en quoi, dans le monde tel qu'il est, être Européen est une chance, une ressource, un devoir aussi envers l'avenir. "Nous vivons en un temps où des forces gigantesques sont en train de transformer le monde" disait déjà le général de Gaulle le 4 septembre 1958 pour en conclure que "Il y a là des faits qui dominent notre existence nationale et doivent, par conséquent, commander nos institutions". Mutatis mutandis, soixante ans plus tard, la formule s'applique parfaitement à l'Union Européenne de demain. Celle-ci reste un atout majeur pour le monde. Un atout à défendre par les Européens unis. L'imperfection n'est pas une tare, pourvu que l'union l'emporte indéfectiblement sur les discordances. Comme le dit encore le César de Pagnol (Marius, III, 2) "Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n'est plus la peine de jouer aux cartes", pensée plus profonde qu'il n'y paraît.

12/2018

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Littérature française

Rhett

Un jour ou l'autre, puis, un jour après l'autre, un auteur, son héroïne et ses personnages vivent ensemble. Dorment ensemble, se réveillent ensemble puis dans des pages poussiéreuses finissent ensemble pour l'éternité, au fond d'un grenier... Qui des uns ou des autres apprend la vie ?? Qui des uns ou des autres n'arrivent pas à exprimer les sentiments ?? Qui anéantira l'autre qui ne peut y répondre ?? L'auteur Bess bien que protégée par l'amour fou de son mari Rhett, ira au bout de son roman comme au bout de ce combat qu'elle livre sans merci à Flora, surnommée "la tempête ? ". Sous les doigts de Bess, la tendresse, la jalousie, la vanité, la folie, la mort... , la vie, trop effleurées se vengent... Derrière la porte qu'il a volontairement claquée un peu plus fort que d'habitude, Rhett entend Bess frapper à nouveau sur son clavier avec acharnement et hardiesse car une quelconque défaillance de sa part déclencherait maintenant un déraillement du train, un dérèglement de ce roman en route. Flora... Ah... Oui ! C'est joli, ça, Flora ! Elle aurait pu aussi s'appeler "Epi de blé" , car elle aime ondoyer au gré du vent. Mais elle espère son souffle comme un comédien sans mémoire. Puis, soudain, un sentiment bizarre, entre l'effroi et une solide obstination à rester bien blottie, s'empare d'elle. La parcourt, puis, peu à peu, l'enveloppe d'un voile invisible prétendu protéger délibérément sa pudeur comme si elle allait être mise à mal. Plus que cela, la prémunit d'une sorte de carapace. Ainsi baptisée, cuirassée, Flora va quitter un lieu dans lequel elle ne redoute rien, pour un autre sûrement redoutable... Jusque-là, quelque part, impalpable, elle va prendre corps. Frêle et sauvage, elle se sent curieusement, tout de suite, gonflée de hardiesse et de courage. Bess est là tout près d'elle. Elle l'entend respirer. Ses yeux brillants la transpercent. Ses mains très longues aux ongles affûtés ondulent devant elle comme des tentacules et l'effarouchent. Au bout de celles-ci ses doigts s'agitent en petites pressions décidées et rythmées sur le clavier. Les mots, les phrases qu'ils expulsent sur l'écran de Bess donnent naissance à ses personnages. D'abord un peu floue aux lignes incertaines puis de plus en plus nette, une femme jaillit comme une sirène hors de la mer. Bess, éclaboussée, mouillée, est ravie de son accouchement. Flora est née, elle est maintenant la créature de Bess. Son évolution n'appartient qu'à Bess. Sa mutation se fera sous les doigts de Bess qui va veiller de près à ce que celle qui va incarner l'héroïne de son ouvrage, contribue à faire, de cette évolution, un succès de plus, au titre prometteur qui porte son prénom "Une tempête nommée Flora" .

05/2017

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Cinéma

Héros N° 1, Avril-juin 2019 : The Avengers. Le poing sur l'univers Marvel !

"Nous n'avons pas besoin de martyrs pour le moment. Nous avons besoin de héros. Un héros mourrait pour son pays, mais il préférerait vivre pour lui". Ces quelques mots prononcés par un fictif président Bartlett anéanti, comme les Etats-Unis et le monde entier, au lendemain des attaques du 11 septembre 2001 (cet épisode "Isaac and Ishmael" de The West Wing ayant été diffusé le 3 octobre de la même année) laissaient préfigurer le retour en force d'une culture underground, volontiers reléguée au rang de passe-temps préféré des enfants quand ils ne jouent pas aux jeux vidéo. Jusqu'à présent, à l'exception de Superman de Richard Donner (1978) et de Batman de Tim Burton (1989), les comics peinaient à sortir des cases narrant leurs aventures explosives. Mais les X-Men de Bryan Singer créent une première surprise en 2000, avec un sujet "étonnamment" mature à propos du fichage des identités. Vient ensuite le carton planétaire de Spider-Man de Sam Raimi (2002) dont on se souvient qu'une bande-annonce avec les Twin Towers avait dû être retirée des salles obscures. Le grand public tombe sous le charme de ce Peter Parker candide et amoureux, mais "responsable" quand la situation l'exige. Peter est-ce même gamin, tapi quelque part en nous, adultes désillusionnés et (cor)rompus. Puis, trois ans plus tard, le Batman Begins de Christopher Nolan finit d'enterrer le préjugé avançant que les comics ne sont rien d'autre qu'une sous-culture pour enfants et ados en quête de soi. Mais la révolution démarre littéralement en 2008 avec l'avènement du Marvel Cinematic Universe. Iron Man, Hulk, Thor et Captain America, héros improbables - les stars de la Maison des Idées ayant été (un peu honteusement) cédées à la 20th Century Fox ou à Sony Pictures -, bouleverseront en une petite décennie l'histoire du cinéma. Plus forts que Star Wars et Harry Potter réunis, les Avengers sont devenus les dieux tout puissants d'Hollywood, répondant à cette prière cruellement poignante et sincère : nous avions besoin de héros. Et ils sont là, prêts à défendre la veuve et l'orphelin, à offrir la liberté aux opprimés et à nous sauver de toutes les menaces grondant à l'extérieur comme à l'intérieur. Nous souhaitions, dans ces pages, leur rendre hommage. A ces Avengers, déjà. Car, que ce soit par leurs comic books ou leurs films, ces super-héros imparfaits et égocentriques ne se révèlent jamais plus puissants et même invincibles que quand ils unissent leurs forces pour affronter ensemble le mal. La leçon qu'ils nous donnent ? Il ne tient qu'à nous de dépasser nos fantasmes d'héroïsme pour faire front, main dans la main, avec les autres, quel que soit le champ de bataille, écologique, géopolitique, social ou économique. Assemble !

04/2019

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Littérature étrangère

Swamplandia

"Quand on n'est qu'au commencement de la fin, on peut très bien se croire déjà au milieu. Quand j'étais petite, je ne voyais pas ces nuances. C'est seulement après la déchéance de Swamplandia que le temps s'est mis à avoir comme un début, un milieu et une fin. En bref, je peux résumer toute l'histoire d'un seul mot : chute". Swamplandia a longtemps été le parc d'attractions le plus célèbre de toute la Floride, et sa star, Hilola Bigtree, dompteuse d'alligators de classe internationale, cuisinière exécrable et mère de trois enfants, n'y était pas pour rien. Mais à sa mort, l'entreprise sombre dans le chaos. Seule sa fille Ava, treize ans, semble en mesure de sauver les Bigtree du naufrage et de la menace du Monde de l'Obscur, leur redoutable concurrent... Sélectionné par le New York Times comme l'un des cinq meilleurs romans américains de l'année 2011, Swamplandia plonge le lecteur dans l'univers luxuriant et magique de Karen Russell, dont l'écriture inventive n'est pas la moindre des qualités. La presse "Richesse de la langue, exubérance des personnages... Une merveille ! Des écrivains de la trempe de Miss Russell, il s'en trouve un sur un million. ". . The New York Times "Une histoire excentrique, merveilleusement extravagante. Un auteur brillant, doté d'une étonnante imagination". The Times "Un vrai tour de force". Elle U. S. "D'une originalité stupéfiante". The Boston Globe "Magnifique, sombre et drôle". Rolling Stone "Chant d'amour au paradis et à l'innocence perdue, ce premier roman d'une incroyable richesse est une révélation". Library Journal "Karen Russell s'impose déjà comme une voix singulière et forte de la jeune littérature américaine". Livres Hebdo "Vaste succès public et critique aux Etats-Unis, Swamplandia est un puzzle surprenant aux multiples facettes... L'apparition d'une nouvelle voix dans le concert de la littérature américaine, une voix envoûtante où la sensibilité s'épice de vénéneux... La voix d'une auteure à suivre. Magnétique". Page "Un vrai grand huit d'émotions subtiles. Epatant". Elle (Belgique) "Une merveille de fantaisie, d'immersion dans l'enfance, de divagation poétique". Les Inrockuptibles "D'une grâce infinie". Be "Un roman délirant et fantaisiste, joli capharnaüm insensé voyant Mark Twain lorgner vers John Kennedy Toole. Une féérie azimutée très recommandable". Le Figaro Magazine "Un roman palpitant, brûlé jusqu'à l'os par le malheur et la lumière de la Floride". Biba "Un miracle de fantaisie, d'immersion dans l'enfance et de délire poétique". Les Inrockuptibles "La sensation US du moment (finaliste du prix Pulitzer). A lire fissa en attendant la future adaptation par HBO". Technikart "Une belle surprise". L'Optimum "Un imaginaire luxuriant à la Lewis Carroll, une sensibilité et une profondeur rares et un style ultra-inventif... Si ce roman foisonne d'idées et de suspense, Karen Russell éblouit aussi par son écriture imagée. Une petite merveille, un joyau. On adore ! " Le Parisien "Fantaisiste et poétique, une sublime dérive adolescente". Grazia "Bienvenue dans le monde décati de Swamplandia. Bienvenue dans la prose luxuriante de Karen Russell ! " Libération "Un premier roman qui a enchanté l'Amérique... Une fulgurante "failure story" , le récit vertigineux d'un mauvais rêve américain... Une conteuse sans doute un peu sorcière". Les Echos "Roman initiatique rude et sincère, conte exotique et réaliste, Swamplandia est un monde à lui tout seul". Elle "Amusant et mélancolique (effrayant à l'occasion), Swamplandia touche le lecteur grâce à la singularité de son univers et la poésie de sa langue particulièrement inventive". Lire "Le lecteur est projeté dans ce parc d'attractions comme dans une sorte de galerie des mystères et parfois des horreurs. Amateurs de réalisme s'abstenir. Mais les amoureux de Lewis Carroll sont priés d'aller voir. Ceux de Stephen King aussi... Comme Flannery O'Connor et Carson McCullers, Karen Russell a élagué, concentré, pour que son lecteur ne soit jamais détourné de la folle histoire des Bigtree. Et c'est une réussite". Le Monde des livres "Baroque et aussi foisonnant qu'une mangrove". 20 Minutes "Ce premier roman est une pépite. A croquer".

08/2012

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Généalogie

Destins français. Essai d'auto-ethnographie familiale

Martine Segalen se livre à une enquête historique et généalogique de la " saga " de deux familles juives dont elle est issue, venues à la fin du 19e siècle à Paris. Entre démarche personnelle et professionnelle, très documentée, cet exercice de retour en soi est sensible, émouvant et représentatif d'une histoire de beaucoup de familles françaises ou qui le sont devenues. La photo sur le bureau Les albums de famille sont comme des petites machines à remonter le temps. Les photographies en sont les arrêts sur images, les moments figés d'un film muet sautillant et fragile. Jaunies, altérées par les plissures et les mauvais traitements elles disent peu d'elles-mêmes. Entre les photos il y a des blancs, des marges et parfois telle ou telle part écrite succincte, juste un mot, un lieu, un prénom, une date, un bref commentaire. C'est une matière que Martine Segalen (née Appel) connaît bien. Ethnologue connue par ses travaux de sociologie de la famille, sur le mariage, la parenté, la transmission dans les sociétés françaises, traditionnelles et contemporaines, elle se livre ici à un exercice de retour en soi, une sorte d'auto-ethnographie. Elle a pu le faire à partir d'une double dynamique : celle, personnelle, fortement motivée par le désir légitime de retrouver ses origines, d'explorer les archives et les traces de sa propre famille afin de s'assurer de la transmission ; l'autre, professionnelle, en utilisant la " boîte à outils " de son savoir anthropologique qui lui a permis de comprendre les mécanismes de composition familiale tels qu'elle a pu les observer et les analyser dans d'autres groupes sociaux. Cet ouvrage en est le résultat. Pour mener à bien cette enquête, l'ethnologue s'est faite historienne, elle est allée sur le terrain, dans les archives, a fait resurgir ses propres souvenirs. Son exigence méthodologique et cette pratique d'une ethnologie de soi ne cache pas l'émotion qu'elle a senti surgir à la vue des documents, des sites et des photographies qui la concernaient directement. Sagas familiales, exils croisés, destins d'exilés C'est une description historique de la " saga " de deux familles juives dont elle est issue, venues à la fin du xixe siècle jusqu'à Paris, symbole de la liberté de penser ; elles s'y intégrèrent au milieu professionnel des fabricants et commerçants du vêtement (principalement dans la branche de la casquette et de la fourrure). Martine Segalen a exploré minutieusement la trajectoire de ces exilés et enquêté sur le milieu socioprofessionnel judéo-parisien jusque dans les années 1930. Elle décrit les systèmes d'alliances et les stratégies mises en oeuvre au cours de plusieurs générations pour consolider les fruits d'un exode et fait le récit de ces trajectoires sociales ascendantes. Les premiers chapitres retracent le parcours des deux lignées, du côté du père et du côté de la mère. Chacune de ces lignées a connu une forme d'exil différente et d'ailleurs assez semblable aux lignées de la famille de Nathalie Heinich (voir Une histoire de France). Partis de la Pologne et de l'Autriche russe, une branche a rejoint l'autre lignée partie d'Alsace après 1870. Leur ressemblance est moins l'appartenance à un milieu social qu'une communauté religieuse. Dans un autre chapitre elle raconte aussi, de manière encore plus impliquée, cet épisode paroxystique du camp de Drancy où furent internés ses parents (Paul et Ginette Appel) durant deux ans (1942-1944), au moment de sa toute première enfance. Ce fut un moment très difficile où tous les rêves et les efforts des générations précédentes semblaient devoir se briser et s'effacer. Ce chapitre renvoie aussi à l'actualité des recherches historiques sur Drancy. 2022 est une année de commémoration de la terrible rafle du Vél d'Hiv et des exactions contre les juifs qui ont suivi et qui ont fait de la Cité de la Muette à Drancy un épicentre de la déportation vers Auschwitz et Birkenau. Parmi les témoignages réunis par les équipes du Mémoriel de la Shoah, il y a ceux des parents de Martine Segalen et c'est avec une grande lucidité et sans partialité qu'elle relate ces faits. " Ethnologie du chez soi " Cet essai aurait pu avoir pour titre Du train à la Péniche. Martine Appel-Segalen a suivi les traces de son grand-père, Israël Appel, depuis les voies ferrées où roulait le train qui le conduisit à la fin du xixe siècle de Katowice en Pologne jusqu'à Paris. C'est sur la " Péniche ", ce long banc en bois du hall de Sciences Po, qu'elle-même rencontra son futur mari Renaud Segalen, petit-fils de Victor Segalen. Cette période a constitué pour elle un drôle de départ dans la vie : elle est née en 1940. Mais tant d'opiniâtreté a abouti : Martine Appel a intégré Sciences Po, a eu une première vie professionnelle dans les hautes sphères commerciales, est devenue Martine Segalen par son alliance avec Renaud, se liant ainsi à une famille au parcours transnational, elle aussi. Puis elle a connu une trajectoire pleine de bifurcations et d'imprévus. Mère de trois enfants, elle a fait une brillante carrière d'ethnologue, devient une intellectuelle reconnue. Elle est en même temps une grande sportive qui accumule les coupes et les trophées de marathonienne et elle a souvent pris position publiquement pour la place des femmes dans le sport. L'histoire des Segalen et la biographie plus détaillée de Martine mériteraient des développements propres. Mais ce n'est pas le propos de son ouvrage, écrit juste avant sa disparition et auquel elle tenait beaucoup. Voyages, archives, enquêtes lui ont permis de reconstituer et mettre en récit une histoire accidentée et cicatrisée qui est celle de beaucoup de familles françaises ou qui le sont devenues. Le texte, articulé en plusieurs chapitres, est très documenté aussi bien par les récits de l'exil et les photos de famille que par des certificats de nationalité, des contrats de mariage, des demandes de naturalisation, des publicités pour les ateliers de confection, les en-tête d'entreprises. L'ensemble compose un tableau de familles dont les motifs sont les déménagements, les parcours résidentiels et professionnels au sein de la société française à chaque époque et dans les événements de la grande Histoire de France. Le livre nous fait pénétrer dans l'intimité des familles mais avec une très grande retenue, voire une distance critique, que la chercheure en sciences sociales qu'est Martine Segalen applique avec une certaine rigueur. L'ouvrage contribue ainsi à une réflexion déjà ancienne sur la réelle " identité de la France ", au sens de ce qu'est ce pays et ce qui s'y passe aujourd'hui en résonnance avec le destin d'exilés contemporains.

05/2022

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Récits de voyage

Twenty twenty. Petites traversées franco-britanniques

" Pour connaître une ville, pour la comprendre, il faut passer par sa gare routière. " Elise Hugueny-Léger livre le récit de l'entre-deux permanent, entre un pays, la France, et un autre, le Royaume-Uni, entre deux cultures, deux manières de parler, de lire, d'entendre, d'écrire ou encore de rêver, mais aussi entre le monde extérieur et celui des pensées et des souvenirs. " Peut-on vivre dans une bulle et ressentir malgré tout les pulsations du monde, sans la faire éclater ? " Cette question posée par l'auteure de cet ouvrage résume sans doute sa contradiction interne à travers un récit de l'entre-deux permanent, entre un pays, la France, et un autre, le Royaume-Uni, entre deux cultures, mais aussi entre le monde extérieur et celui des pensées et des souvenirs. Sous l'allure d'un petit journal intime ou récit de vie d'une femme de quarante ans, Elise Hugueny-Léger, à la double appartenance et au parcours de vie découpé, Twenty Twenty abrite une réflexion sur le quotidien, celui de l'auteure mais aussi sur le quotidien de millions de Français et de Britanniques du XXIe siècle et de ses crises importantes. Une sociologie des actualités des années 1980 à 2020 se déploie à travers un regard singulier et unique qu'est celui de cette femme partagée entre deux espaces et deux temps, habitant le monde à sa façon, au gré de ses pérégrinations entre la France et le Royaume-Uni, leurs deux manières de parler, de lire, d'entendre, d'écrire ou encore de rêver, en regardant défiler les paysages par la vitre du train. " Le paysage n'est jamais que du temps qu'on parcourt avec les yeux. " La narratrice semble en effet parcourir le monde physiquement, spirituellement, et par la linguistique avant tout : la notion de jeu linguistique est très présente par le passage fréquent de l'auteure d'une langue à une autre. Comment faire entendre en français des phrases, sonorités, tournures britanniques, et à travers elles, une vie sociale, des habitudes, une culture ? Le lecteur est alors interrogé sur le fait d'être " étranger ", de se " sentir étranger " au sens où même installé quelque part on le demeure ; c'est en partie un texte qui parle d'émigration et immigration, de n'être jamais tout à fait chez soi ou chez l'autre. L'auteure forme presque une troisième langue propre à la manière d'appréhender le monde quand on est entre deux pays. Notons que le " stream of consciousness ", visant à " dépeindre les innombrables pensées et sentiments qui traversent l'esprit d'un narrateur " selon Daniel Oliver, raconte précisément ce mode narratif utilisé par l'auteure qui ne cesse de confondre ses pensées ou ses souvenirs dans ses itinérances en un flux de conscience traduit par les mots. " Pour connaître une ville, pour la comprendre, il faut passer par sa gare routière. " Les mots, seule forme permanente de la pensée, survivent au temps et à l'espace. " Words so I don't fall. " L'auteure semble s'y accrocher et y suspendre des voyages et des rencontres, des morceaux de vie bien réels, pourtant toujours ailleurs.

02/2024

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Littérature française

L'héritage humain

Quand on parle d’héritage, quelle définition de ce mot nous vient en premier ? Prendre possession des biens accumulés par un proche, un parent après son décès, ou quelqu’un qui vous désigne comme bénéficiaire par testament. Quand on parle de « l’humain », c’est évoquer une qualité propre à « l’esprit d’humanité » que n’a pas l’animal et qui, contrairement à ce dernier, conscient de lui-même et du monde dans lequel il vit, peut agir et s’organiser étant ainsi « acteur » de sa propre évolution. Un héritage, quand il est humain, n’a plus vraiment de rapport avec les biens matériels : c’est « voyager dans le temps et l’histoire de la pensée humaine », refaire tout le chemin qu’elle a parcouru pendant des siècles pour aboutir à ce qu’elle est aujourd’hui. Il y a enfin dans le choix de ce titre un autre message, celui de devoir réveiller en nous « la mémoire ». Un peuple, un individu qui perd sa mémoire n’a plus d’identité... ne sommes-nous pas en train de la perdre ? « Ce sont les hommes qui font l’histoire », nous a dit Karl Marx. « Ceux qui vivent , ce sont ceux qui luttent », nous a dit Victor Hugo dans « Les châtiments ».Vérités absolues. Comme le précise l’auteur de cet ouvrage ; « ce livre n’est pas vraiment le mien. C’est aussi celui de tous ceux qui, avant moi, bien meilleurs écrivains, journalistes, philosophes ont écrit de nombreuses pages sur l’histoire de l’humanité » . Tel est donc son objectif : réunir dans cet ouvrage les principaux textes fondateurs de l’« esprit humain », où ont été révélés les plus belles réussites collectives de l’histoire, et exposés les points de vue les plus pertinents sur l’évolution nécessaire de la pensée de l’homme qui « doit continuellement se mesurer à tout ce que la société lui fait subir ».Sans les luttes et les interventions de ceux qui ont agi ou se sont exprimés pour faire entendre leur droit, exiger plus de liberté et d’égalité, il n’y aurait jamais eu de progrès social.

C’est comme si l’auteur nous disait « réveillez-vous ! vous perdez la mémoire, la connaissance de votre passé est ce qu’il y a de plus fondamental pour comprendre le monde d’aujourd’hui ! ».

Alors ! Face à cette société dystopique de plus en plus pressentie, n’est-il pas encore temps de réagir, de nous faire revisiter cette littérature qui nous avait si profondément enrichi et nourri notre esprit d’humanité : « les origines chrétiennes du communisme » par Gérard Walter, « les bases de la philosophie marxiste » et « la dialectique de la nature » de Friedrich Engels, « l’organisation sociale exemplaire des indiens d’Amérique », « la désobéissance civile » d’Henri-David Thoreau, « une action possible sur l’histoire » de Julian Huxley, « naître à son humanité » de l’ethnologue Henri Laborit, et enfin une « lutte continuelle » de l’immense philosophe Krishnamurti. Autant de thèmes qui pourraient susciter de nombreux débats sur l’avenir de l’humanité, mais qui ne semblent pas être prioritaires sur les bancs des écoles et partout ailleurs, dans les médias officiels.

01/2022

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Critique littéraire

Epigrammes/epigrammata. 1606-1612, Edition bilingue français-latin

Il est difficile d'imaginer aujourd'hui la vogue dont jouirent pendant plusieurs siècles les Epigrammes de John Owen (1564-1622), qui en leur temps firent saluer leur auteur comme le "Martial anglais" , le "second Martial" , "Martial ressuscité" . Plus exclusivement intellectuel que son modèle latin, Owen n'eut jamais sa richesse de dons, ni son puissant réalisme, ni inversement sa grâce et sa tendresse, ni ses raffinements d'artiste. Mais dans le domaine volontairement restreint de la satire morale et dans le cadre étroit du distique, son instrument privilégié, il porte l'épigramme à un point d'achèvement qui ne devait plus être égalé : jamais l'épigramme n'a été aussi proche de la maxime au sens que lui donnera bientôt notre La Rochefoucauld et avec laquelle elle partage le brillant et l'étincelante netteté. Le propos est exclusivement celui d'un moraliste. Observateur fin et spirituel du train du monde, Owen livre son expérience en une multitude de traits caustiques qui fusent dans toutes les directions : égratignant les caractères et les âges, insistant sur les travers de quelques professions et conditions (juristes, médecins, théologiens, courtisans) ; quelques traits acérés contre le sexe faible et les inconvénients du mariage pourraient le faire soupçonner de misogynie si le sujet était original. En tout cela, nulle illusion, mais nulle méchanceté ; pas d'attaque personnelle, seulement les défauts universels de la nature humaine ; quelques remarques sont plus directement inspirées par des sujets d'actualité : loyal sujet anglais à l'époque du complot de la poudre à fusil, Owen décoche quelques pointes à l'adresse de l'église catholique, il intervient malicieusement à propos de la querelle du vide. Une sagesse ironique se dégage, qui fait comprendre aisément l'influence qu'il exerça sur l'âge classique, habitué à privilégier l'analyse morale. . Le premier volume des épigrammes, dédié à Lady Neville, a paru en 1606 ; encouragé par son succès immédiat, Owen publia l'année suivante un second volume, dédié à une Stuart ; les troisième et quatrième volumes parurent en 1612 et 1613 : en tout, dix livres d'épigrammes dont l'édition d'ensemble sera publiée en 1622, l'année même de sa mort. Une editio locupletior et emendatior a été publiée à Paris en 1794 par Antoine Augustin Renouard. Premier à ouvrir notre collection à l'humanisme du Nord, Sylvain Durand nous offre dans ce volume le texte et la première traduction française intégrale de cette oeuvre. Exécutée avec une parfaite exactitude, une aisance et un plaisir évident et même quelque gourmandise, cette traduction nous est offerte dans une prose serrée, quand elle n'accueille pas la coquetterie d'une traduction rythmée. L'édition bilingue est, comme dans tous les volumes de la collection, précédée d'une introduction, cinq grandes parties progressant de la biographie et du contexte historique et culturel à l'oeuvre elle-même, analysée ensuite dans son aspect formel (le travail sur la matière des mots, feu d'artifice et fête étourdissante du langage) et dans les liens qu'elle entretient avec l'actualité et la société de son temps, enfin et plus profondément, avec les options intellectuelles et spirituelles de son auteur.

04/2016

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Littérature française

Amours sur mesure

C'est une chronique de la jeunesse, de la liberté amoureuse et sexuelle. Le héros, dont on suit les aventures au jour le jour, aime à tout va : Lisa depuis des années, Valentin rencontré il y a peu dans un train, et tel autre garçon éphémère dont il ne connaît pas le prénom, peut-être davantage encore. C'est une chance d'aimer ainsi, et quoi que veuille dire aimer, pourquoi s'en priver ? Un seul verbe et une réalité à chaque fois ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Il reconnaît bien sûr les nuances mais embrasse tout d'un même élan : amitié, amour, affection, plan cul, fraternité élective…Il semblerait que les entre-deux lui plaisent assez. Cependant n'est-ce pas un leurre que de voir l'amour partout ? Une défaite maquillée en victoire ? Si aimer possède un charme indéniable, être aimé n'est pas mal non plus. Un homme apparaît dans la vie de Lisa : le héros doit-il s'en inquiéter, être triste ? D'un autre côté, fait-il le bon choix en renonçant à coucher avec Valentin, qui en a peut-être envie lui aussi ? Le héros voudrait être certain de l'amour que lui portent les autres, certain aussi qu'il les aime de la bonne manière. A faire jouer les frontières, à se moquer des figures imposées, il n'est pas toujours sûr de ses émotions. Comment l'être hors des repères ordinaires ? Lorsque les mots ne recouvrent pas la réalité vécue ? Comme on peut s'y attendre, mais c'est sans cesse une épreuve que d'y être confronté, la théorie et la pratique ne s'accordent pas vraiment. De la même manière, la sexualité est au coeur des préoccupations du héros, pas forcément dans ses relations avec ceux qu'il aime le plus, est-elle d'ailleurs le signe de quoi que ce soit ? Il apprend à dissocier, et, à défaut de toujours faire ce qu'il veut, il fait du moins ce qu'il peut. C'est donc l'histoire de ce héros amoureux, qui est également le narrateur, et de ceux qu'il croise. Il sera ainsi question d'une rumeur éveillant crainte ou fantasme, d'un mariage improbable, d'un couple à ses débuts, des rencontres en ligne, de la frustration et du désir. L'écriture va vite. Légère, elle n'appesantit rien ; à l'image du héros qui cultive les non-dits, elle effleure à peine l'émotion, pourtant bel et bien là. Il résulte de ce roman et de la liberté qu'il décrit le paradoxe suivant, à savoir qu'il est facile d'aimer et, tous comptes faits, pas si facile que ça. Ce roman est très actuel, comme on le voit, très " air du temps ". Mais avec un charme, une légèreté, une grâce et une finesse d'écriture qui en font tout autre chose en fait : une réflexion, une méditation sur l'amour d'autant plus grave et profonde qu'elle joue son contraire avec beaucoup d'élégance.

08/2016

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Musique classique

Entrer en musique

Il n'est pas besoin d'être mélomane pour entrer dans le monde de la musique classique. C'est ce que démontre ce livre au travers des six étapes d'un intéressant voyage dans les coulisses de l'art et de l'histoire. Après un prologue consacré aux salles de concerts où l'on découvre notamment la fragilité dont font souvent preuve les solistes, la première étape de ce voyage dépeint le difficile parcours que tout futur musicien est censé devoir effectuer. Durant de longues années d'apprentissage en effet, les élèves des conservatoires affrontent un environnement de plus en plus exigeant, âpre et compétitif, qui amène seulement les meilleurs d'entre eux à se voir reconnaître un talent. La seconde étape est consacrée aux instruments : un peu au violon et beaucoup au piano. L'histoire industrielle des facteurs de pianos est fascinante parce qu'elle suit les péripéties de l'histoire elle-même au cours des XIXe et XXe siècles. D'ailleurs, le piano comporte une mécanique presque aussi compliquée que celle d'un moteur d'automobile mais, bizarrement, elle est toujours faite en bois, et ce, depuis deux cents ans. La troisième étape de ce voyage montre les relations qui existent entre un interprète et un compositeur. Elle décrit les trois composantes de toute interprétation, que l'auteur appelle l'executio, l'explicatio et la recitatio. Plus largement, elle précise pourquoi et comment la "musique d'interprétation" a pris aujourd'hui le pas sur la "musique de composition". La quatrième étape est consacrée au classicisme et à la musique classique. Des périodes baroque et classique proprement dite aux périodes romantique et post-romantique, elle propose au lecteur un bref déplacement dans le temps, où l'on voit progressivement la musique changer de forme et suivre l'évolution des goûts et des mentalités, et où l'on retrouve les initiateurs de ces changements. La cinquième étape permet de comprendre ce qui, au-delà de l'art proprement dit, permet à un artiste de devenir un grand interprète. Pour faire carrière aujourd'hui, il faut apprendre à gérer des relations avec les professionnels de la musique. Et l'on ne saurait "réussir" sans entrer de plain-pied dans le monde numérique, lequel est en train de bouleverser la "musique d'interprétation". Enfin, la sixième étape de ce voyage est consacrée à la musique des cent dernières années. Celle-ci a connu deux périodes très différentes. Les compositeurs ont d'abord cherché à remettre en cause les fondements de la musique traditionnelle en imaginant de nouvelles harmonies. Ensuite, certains d'entre eux ont voulu modifier la nature même de la musique, ce qui les a conduit à procéder à des expérimentations sonores pour le moins controversées. La musique classique continue d'être très vivante aujourd'hui, portée par de nouvelles inspirations en provenance de la Chine, des Etats-Unis et de la Russie. C'est sur quelques considérations prospectives que s'achève ce voyage très documenté au terme duquel le lecteur aura pu appréhender les tenants et aboutissants de la musique, cet éternel "don des dieux".

04/2021

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Amériques

Great Escapes North America. The Hotel Book, Edition 2021, Edition français-anglais-allemand

Les Etats-Unis sont l'un des pays les plus diversifiés et les plus fascinants du monde. Des beautés naturelles telles que le littoral du Pacifique, le parc national de Yosemite ou Monument Valley offrent des paysages dignes du septième art (Hollywood trouve les meilleurs décors pratiquement à sa porte). Ceux qui partent découvrir les Etats-Unis loin des métropoles lors d'un road trip classique, sur les traces de la population indigène et des pionniers, dans les montagnes, sur les berges des lacs ou sur les plages, peuvent être sûrs de vivre des moments inoubliables. Les Etats-Unis sont l'un des pays les plus diversifiés et les plus fascinants du monde. Des beautés naturelles telles que le littoral du Pacifique, le parc national de Yosemite ou Monument Valley offrent des paysages dignes du septième art (Hollywood trouve les meilleurs décors pratiquement à sa porte). Ceux qui partent découvrir les Etats-Unis loin des métropoles lors d'un road trip classique, sur les traces de la population indigène et des pionniers, dans les montagnes, sur les berges des lacs ou sur les plages, peuvent être sûrs de vivre des moments inoubliables. Dans Great Escapes USA, Angelika Taschen présente des destinations extraordinaires en s'appuyant sur des photos remarquables, des textes courts et distrayants, des détails utiles tels que les itinéraires à emprunter et les tarifs, et des conseils de lecture et de films. Son voyage commence sur la côte Est, où se trouvent des maisons de campagne idylliques comme Twin Farms dans le Vermont et Troutbeck dans l'Etat de New York, autrefois points de rencontre des intellectuels et des créatifs. Il continue vers le Sud, où des établissements comme The Moorings Village et l'Hôtel Peter & Paul racontent l'histoire de la Floride et de la Louisiane ; quant au Commodore Perry Estate à Austin, au Texas, il s'avère être une beauté du Sud très glamour. L'ancien camp minier Dunton Hot Springs dans le Colorado, où une ville fantôme a été transformée en un complexe hôtelier classique et rustique, se trouve sur la route, tout comme l'utopie urbaine Arcosanti en Arizona, conçue par l'architecte Paolo Soleri dans les années 1970. Le voyage se termine en beauté en Californie, avec des hôtels uniques en leur genre comme le Deetjen's Big Sur Inn, dont les cabanes en bois d'inspiration norvégienne ont accueilli de nombreux écrivains célèbres, des motels décontractés comme The Surfrider Malibu, où tout évoque le "rêve californien" , et des paradis gastronomiques comme le SingleThread, trois étoiles au Michelin, dans le comté de Sonoma. Cet ouvrage abondamment illustré présente aussi bien des hôtels dans la tradition des grands architectes comme Frank Lloyd Wright que des maisons conçues par de jeunes designers contemporains et des bâtiments dans le style caractéristique Mid-Century américain, un ranch équestre, un hébergement glamping et même, pour clore notre inventaire non exhaustif, un établissement de bains hippie ainsi que des caravanes vintage - une diversité à l'image des Etats-Unis !

08/2021

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Littérature française

Irréversible

"Je me suis assis. Je crois que c'est ce qu'on voulait de moi. Une chaise était là. Exprès, évidemment. Une simple chaise, banale, en bois blanc, du genre chaise de cuisine comme on en trouvait jadis, une chaise bon marché. Je me suis assis, et j'ai attendu. Quelqu'un, quelque part, sans doute, me regardait, me surveillait. Je me suis assis, et j'ai attendu. Quelqu'un, quelque part, sans doute, me regardait, me surveillait. Derrière une fenêtre que je ne voyais pas, derrière une glace sans tain, ou par le trou de la serrure, ou par une f Je me suis demandé ce qu'on voulait de moi. Sûrement, il y avait des gestes, des mouvements, des attitudes à adopter. J'avais beau réfléchir, je ne trouvais pas. Je ne savais même pas pourquoi j'étais là, ni comment j'y étais arrivé. Cela se produit fréquemment, comme des absences, des trous. Je suis quelque part, seul ou non, et je sens bien qu'il y a quelque chose à dire, quelque chose à faire, mais quoiâ? Cela se passe tout le temps. Souvent aussi, je me vois comme de l'extérieur, dans une chambre close, ou dans un couloir, un salon, une cuisine, une salle de bain, une salle de classe, dans la rue, sur une plage, et je me dis Mais qu'est-ce que je fais là, et comment j'y suis venuâ? " Qui est cet homme, André, enfermé dans une pièce inconnue ? Pourquoi est-il là, et depuis quand ? Que va-t-il lui arriver ? Quelle est cette étrange fascination qu'il éprouve devant une petite tache sur le mur ? Peu à peu, des éléments de sa vie passée lui reviennent, la sensation d'avoir été à la fois lui-même et quelqu'un d'autre, ou même quelque chose, une plante, un objet... D'avoir été à la fois, ou alternativement, quelque part et dans d'autres univers. Des mots lui reviennent, dont il cherche à pénétrer le sens profond. Et des images terribles, sanglantes... Des gens, hors de la pièce, l'observent et notent. Ils cherchent à comprendre cet homme, qui aurait assassiné sa compagne. Mais pourquoi ? Est-il fou ? Et quelle sorte de folie ? Ou un manipulateur ? Le lecteur se pose avec eux ces questions, jusqu'au coup de théâtre final, qui le fait basculer dans le fantastique. MOTS CLES Roman. Huis clos. Suspense. Crime. Folie. Fantastique. L'AUTEUR Après une enfance africaine, Liliane Schraûwen a fait des études de lettres qui l'ont menée à l'enseignement et, surtout, à l'écriture. Elle a publié une quinzaine de romans et recueils de nouvelles (dont La mer éclatée, finaliste du prix Rossel, La Fenêtre, prix du Parlement, Instants de Femmes, prix Emma Martin), ainsi que des ouvrages historiques et de la poésie. Elle collabore à diverses revues, notamment à Marginales.

02/2023

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 23. 5 mangas

Ce pack manga contient : Le Coeur de la méprise (160 pages - Volume : One Shot) : " Et si tu sortais avec moi ? "Miki se retrouve à sortir avec son voisin de classe, Udô, qui vient de rompre avec sa copine. Mais alors que tout ça n'était censé être qu'un jeu, Miki se sent incroyablement bien à ses côtés.... Et lorsque ses mains le touchent quand ils font l'amour, il ne peut s'empêcher de frissonner de plaisir. Ces tendres caresses, cette délicate chaleur... Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Ca craint, je ne suis plus moi...Est ce que le Dr Bipolaire aime les gros chiens ? (160 pages - Volume : One Shot) : "Docteur, c'est pour vous ! "Chaque jour, Masumi reçoit des roses de la part d'un jeune (et grand) livreur de fleurs, Fumiaki Inukai, qui vient le voir en consultation quotidienne pour des massages. Toutefois, Masumi n'est gentil avec lui que pour masquer son mauvais caractère, et l'attitude d'Inukai l'agace , de plus, il s'est juré, par principe, de ne jamais toucher à un hétéro. Mais Inukai est obstiné, et Masumi ne sait pas comment lui faire comprendre que ses avances sont indésirables...Comment évoluera la relation entre le bon chien fidèle et le docteur au coeur de pierre ? L'indécision de Nagata-Sensei (176 pages - Volume : One Shot) : Un lycéen encore puceau est chez moi, en train de me raconter ses fantasmes sans pouvoir s'arrêter... Quelle situation ! Ca fait maintenant dix ans que j'écris des romans érotiques. J'avais déjà épuisé toutes mes ressources, mais ma rencontre avec un jeune lycéen, nommé Ihara, a tout bouleversé. Son imagination de jeune vierge est plus que débordante ! Grâce à ses fantasmes, j'ai pu écrire un nouveau roman, qui a connu un grand succès. Cependant quelques jours plus tard, alors que j'ai appelé Ihara-kun chez moi pour lui demander ce qu'il voulait en guise de remerciement, il me pousse au sol en me disant " laissez-moi le faire "... ! ? Hein ? Quoi ! ?? Non seulement je suis un homme, mais en plus je suis plus vieux... ! ? A Monopoly Rate (163 pages - Volume : One Shot) : " Ca te dit qu'on s'amuse ensemble...? "Natsu est amoureux d'Isaka depuis que celui-ci l'a aidé à retrouver une de ses lentilles de contact, tombée à terre dans la rue. Isaka lui ayant avoué qu'il aime les personnes à lunettes, Natsu décide alors de troquer ses lentilles contre des lunettes pour attirer son attention. Mais lorsqu'il devient son voisin, dans la résidence universitaire qu'ils occupent, il se rend compte qu'Isaka est du genre Don Juan, et que le chemin pour arriver à le séduire sera long.Pourtant, Isaka apprécie Natsu, et donne même l'impression de ne pas lui être indifférent... La situation n'est peut-être pas si désespérée que ça ? Le jeu continue (192 pages - Volume : One Shot) : " Je protège un monde de 800 mètres de rayon. "C'est ce que m'a dit Kakeru Mitsuboshi, mon nouveau voisin. Mais qu'est-ce qu'il raconte, il se croit dans un jeu vidéo ou quoi ? Même si j'étais sceptique au début, je me suis vite rendu compte que Kakeru protégeait désespérément son petit monde." En réalité, je me sentais seul. "Ses points de vie ont diminué, il s'est réellement retrouvé blessé.Sans le remarquer, j'ai alors commencé à me dire que je voulais le protéger, lui, qui se battait de toutes ses forces.

02/2015

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Littérature française

L'Hydre

La méthode d'investigation du romancier avait pris pour exemple celle de la médecine. Après des années de théories, de déstructuration, l'écrivain continue toujours de questionner le langage, la réalité, l'être humain. Les apports de la psychanalyse pour la compréhension de notre vie mentale et nos déterminismes psychiques ne sauraient être niés, mais elle n'a pas su ou pu tester les idées lumineuses qu'elle avait élaborées. Sa remise en question voit le déclin de son influence au profit du biologiste et des neurosciences. Freud lui-même considérait que ce serait un progrès le jour où l'on pourrait remplacer les termes psychologiques par des termes physiologiques ou chimiques. (" Nous pouvons attendre [de la physiologie et de la chimie] qu'elles donnent l'information la plus surprenante et nous ne pouvons deviner quelles réponses elles nous donneront dans quelques douzaines d'années aux questions que nous avons à leur poser. Elles peuvent être d'une sorte qui fera s'effondrer l'ensemble de notre structure artificielle d'hypothèses. " Sigmund Freud, " Au-delà du principe de plaisir " Mais peut-on localiser l'esprit avec une simple imagerie médicale? Dans cette évolution de la psychanalyse à la biologie, beaucoup s'y emploient, et en ce début du XXIe siècle et les neurosciences sont en train de transformer nos connaissances sur le fonctionnement de notre " esprit " ; mais l'apport de la psychanalyse demeure colossal et les clés qu'elle nous a léguées ne sauront être remplacées par la biologie de l'esprit. Il semble souhaitable que s'établisse une convergence entre toutes ces disciplines, et que se fonde une discipline unifiée sous l'appellation de " neurosciences " qui pourra établir un rapport vérifiable entre ce qui est conscient et ce qui ne l'est pas, permettant la prise de conscience souhaitable. L'histoire racontée dans l'Hydre se situe en dehors d'une expérience humaine ordinaire. Si l'on sait combien la négligence de l'enfant peut avoir de graves conséquences sur son développement ultérieur, surtout si le terrain héréditaire y contribue, le rôle de l'interaction enfant-parent est considérable pour établir un climat de confiance qui permet d'établir de bonnes relations avec soi-même et avec les autres. " La traversée de l'angoisse ", épreuve nécessaire dont on fait l'expérience depuis la naissance (privation, frustration) peut engendrer des conséquences irréversibles pour un individu : une maladie du lien avec les autres souvent perçus comme un danger venant de l'extérieur dont il va falloir se protéger. L'hydre fut en quelque sorte un rempart, contre les tiers, pour entretenir une illusion, celle de " on ne change pas ", celle du " tout sera identique " " celle de l'amour ". Le langage, personnage important de ce roman fut l'instrument qui déjoua la monstruosité de cette fusion pathologique en ce grand corps. Le romancier grâce à sa liberté est peut-être encore le seul à pouvoir donner du sens à notre psychisme dans son ensemble tout en gardant le souci d'une vérité qui n'est jamais absolue mais qui doit toujours être " inventée ". Son rôle, à mon avis, non des moindres, est de marquer la distinction entre ce qui est humain et ce qui ne l'est pas.

10/2014