Recherche

Natalie Fricero

Extraits

ActuaLitté

Romans policiers

Macadam graffiti

Après un divorce difficile, le capitaine de police Gérard Durand est de retour dans sa ville natale. S'il redécouvre les lieux de son enfance avec plaisir, toujours équipé de son appareil photo, rien ne se passe comme prévu. La paisible bourgade est devenue une cité dortoir aux quartiers défavorisés dits sensibles avec en prime une grève des éboueurs qui sévit depuis des semaines et le commissariat, comme l'ensemble de la ville, est sous tension. La cohabitation avec sa mère et sa prise de poste à la tête d'une équipe à la PJ locale s'avèrent également compliquées. La première espère que la vie commune ne s'éternisera pas et pousse son fils à plus de sociabilité, les seconds ne comprennent vraiment pas ce capitaine, étourdi, qui travaille en solo et à l'ancienne et semble plus passionné par la photo que par la résolution des enquêtes en cours. Et pourtant, ce ne sont pas les affaires qui manquent ! Un étrange cambriolage chez un présumé pédophile, une jeune fille retrouvée nue, errant sur les voies ferrées désinfectées de la ville et qui se volatilise une fois à l'hôpital, des chiens abattus déposés dans les poubelles d'un quartier pavillonnaire, des attaques et des agressions de pompiers dans la cité, des émeutes à la mairie... et à chaque fois, à proximité, des graffiti de chauve-souris comme autant d'indices semblant vouloir aiguiller la police. Suivant son instinct, Gérard poursuit la piste de Batman, comme a été surnommé le mystérieux graffeur, gagne petit à petit le respect de son équipe et accepte même de sortir avec une collègue de sa mère. Si côté coeur, cette nouvelle relation se solde par un échec, il peut toutefois se réjouir d'avoir résolu ces différentes affaires et d'avoir lever le voile sur l'identité du vengeur masqué... mais quand après la disparition de ce dernier dans la nature et la réapparition de graffs dans la

05/2022

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Michele Ciacciofera : Sans commencement et sans fin

Sans commencement et sans fin est le catalogue accompagnant l'exposition de l'artiste Michele Ciacciofera au Musée d'art contemporain de la Haute-Vienne-Château de Rochechouart en 2021. C'est aussi une "archive de métamorphoses" témoignant d'une oeuvre polymorphe et en constante évolution. Documentant les dix dernières années d'activité de l'artiste italien, l'ouvrage met en lumière sa contribution majeure à la reconstitution (et la revendication) d'un imaginaire transméditerranéen. Son expression visuelle et poétique s'étend à de nombreux domaines tous abordés par Ciacciofera ; qu'il s'agisse de pratiques ou de formes liées à l'artisanat et au théâtre populaire, à l'architecture millénaire, à des concepts mythologiques, à des codes symboliques, voire ésotériques. Des signes distillés sur un chemin multipistes, dérivant entre les ports de Sicile, les montagnes du Rif et les vestiges de Tyr. Au cours de sa vie Michele Ciacciofera a sillonné la terre entière, guidé par le tropisme "des" Sud et cultivant l'esprit du cosmopolitisme. Ses pérégrinations paradoxalement "habitées" sont autant d'occasions de s'immerger dans un écosystème et de laisser son processus de création s'hybrider à son contact. Elles résonnent anachroniquement avec les multiples invasions qui ont façonné la terre natale de l'artiste, celle qui est au carrefour de toutes ses dérives, la Sardaigne : grecque, romaine, arabe, carthaginoise, espagnole... Tous les voyages de Ciacciofera reflètent le rite initiatique permanent des multiples sites archéologiques visités, pierres sondées, alphabets déchiffrés, qui émaillent de leur présence fantomatique les oeuvres de l'artiste. Il crée à la manière d'un archéologue qui ayant examiné une infinité d'objets en toute matérialité, se résout finalement à la recherche de leur aura perdue, plutôt que leur existence purement tangible. Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Musée d'art contemporain de la Haute-Vienne-Château de Rochechouart, du 5 mars au 13 septembre 2021.

09/2021

ActuaLitté

Littérature française

Un goût de sapotille

Un goût de sapotille est un roman qui met en scène La vie quotidienne des salariés dans une entreprise fictive en Guadeloupe. A travers le prisme de la société antillaise, ce récit contemporain interpelle le lecteur sur l'ampleur des bouleversements générés par les technologies de l'information et de La communication dans le monde du travail et plus particulièrement, sur les risques de déshumanisation qui y sont liés, au détriment du bien-être quotidien des personnels. Inès, jeune quadragénaire dynamique, a quitté La Guadeloupe quand elle avait six ans pour vivre en région parisienne avec sa mère. Après le décès de cette dernière et en réponse à un profond besoin d'enracinement, elle saisit l'opportunité d'une mutation dans une grande entreprise guadeloupéenne pour retrouver sa terre natale. Passionnée par La riche culture du pays qu'elle redécouvre, la jeune cadre fait preuve d'un optimisme communicatif dans les nouvelles missions qui lui sont confiées et tisse des liens forts avec ses collègues. Pourtant un après-midi, elle reçoit un SMS menaçant en créole. C'est le début d'une spirale qui va bouleverser sa trajectoire professionnelle et personnelle. Et si son univers ensoleillé s'effondrait ? Au fond, tonnait-on vraiment celles et ceux que l'on côtoie au bureau jour après jour ? Tout au long d'une intrigue finement distillée, La narration saisit des fragments d'existence de plusieurs salariés dans La diversité de leurs situations. Comme dans la vie réelle ils s'expriment sur le vif, au gré des turpitudes de la vie en entreprise et des modalités du management en Guadeloupe. S'appuyant sur sa riche expérience de l'entreprise et de ses modes de communication, l'auteure souligne La singularité de La culture antillaise en milieu professionnel. Elle interpelle le Lecteur sur l'urgence de repenser les voies du bien-être et pourquoi pas, du bonheur au travail.

03/2018

ActuaLitté

Moyen Age

Le Crépuscule et l'Aube

L'auteur de la saga de Kingsbridge, immense succès international, revient avec un nouveau roman palpitant et addictif dont l'intrigue se situe avant celle des Piliers de la Terre, à l'aube d'une nouvelle ère. En l'an 997, à la fin du haut Moyen Age, l'Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l'ouest et de Vikings à l'est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s'opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l'existence d'un Etat de droit, c'est le règne du chaos Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s'entrecroiser. La vie du jeune Edgar, constructeur de bateaux, bascule quand la seule maison dans laquelle il ait jamais vécu est détruite au cours d'un raid viking, le forçant lui et sa famille à s'installer dans un nouveau hameau et repartir de zéro. Ragna, jeune noble normande insoumise, se marie par amour à l'Anglais Wilwulf et le suit de l'autre côté de la Manche. Cependant, les coutumes de la terre natale de son époux sont scandaleusement différentes des siennes. Tandis qu'elle prend conscience que dans son entourage se joue une bataille perpétuelle et violente pour le pouvoir, elle craint que le moindre faux pas n'ait des conséquences désastreuses. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d'érudition qui serait reconnu à travers toute l'Europe. Chacun d'eux à son tour s'opposera au péril de sa vie à l'évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et son pouvoir. Trente ans après la publication des Piliers de la Terre, vendu à plus de 27 millions d'exemplaires dans le monde, Le Crépuscule et l'Aube nous transporte dans une époque historiquement riche dans laquelle se confrontent ambition et rivalité, vie et mort, amour et haine, et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.

ActuaLitté

Monographies

Henri Montassier. Peintre en Armagnac

Henri Montassier (1880-1946) quitte sa Bourgogne natale à 21 ans pour Paris, selon les voeux de son père notaire, pour y faire son droit. Mais le jeune homme, artiste dans l'âme, talentueux dessinateur, a un tout autre désir, vivre de sa passion. Il devient l'élève de Luc-Olivier Merson, vit intensément dans le tourbillon de Montmartre parmi ses amis peintres et artistes, Dorgelès, Poulbot, Mac Orlan, Drouart et tant d'autres. En 1907 sa première toile est retenue pour le Salon des artistes français et en 1912 il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Reitlinger. Dès lors Henri Montassier enchaîne les expositions. Il connaît rapidement les honneurs et la célébrité. Sa peinture de facture "classique" se vend bien. L'état de ses poumons le rendant inapte à l'armée, il participe à sa façon à l'effort de guerre, illustrant les revues lues au front et des affiches de propagande. En 1918, il épouse Céline, l'amour de sa vie. Mais les cieux s'embrument à la fin des années trente. Bientôt c'est l'exode, la fin des jours heureux, la fin de sa vie d'artiste parisien reconnu. Il se replie en famille dans sa maison du Gers, à Artigau, un hameau en plein Armagnac. Car Céline est d'origine juive. Montassier est convaincu que le Maréchal sauvera la France et protégera les juifs. Pendant ce temps, les jeunes gens de sa belle-famille s'enrôlent dans la France Libre et de la Résistance intérieure... Dès 1942 les illusions de cet homme fatigué et reclus vont commencer à fondre. A partir d'une analyse rigoureuse de la presse de l'époque, de témoignages familiaux et du journal écrit par l'artiste à Artigau, Patrick Laharrague nous fait entrer dans l'intimité d'Henri Montassier, ses doutes et ses tourments. Il nous révèle la part de l'homme face à la création et à l'histoire.

07/2022

ActuaLitté

Littérature française

Dormiande. La malédiction de l'ombre

Et si nos sens devenaient des pouvoirs à part entière en fonction des planètes vers lesquelles nous voyageons ? Quelles seraient vos réactions si vous appreniez du jour au lendemain qu'un système solaire, parallèle au nôtre et invisible à nos yeux, existait ? Envisagez-vous la possibilité qu'un Arbre, prodigieux et grandiose, puisse être la source en énergie de ces sphères et qu'il en soit la mémoire vive ? Telle est l'histoire de Versali, de l'Arbre aux merveilles et d'Elina. Elina, solitaire et fascinée par l'Arbre aux merveilles depuis son enfance, quitte sa planète natale Vestigium, pour commencer officiellement la deuxième étape du Cholecte, mis en place à Dormiande, il y a une centaine d'années. L'objectif de cette sélection ? Mettre à l'épreuve des candidats. Un seul sera l'élu, le Horsi. Grâce à son statut, il aura le privilège unique de connaître le secret de l'Arbre aux merveilles et de le protéger. Et cette dernière mission sera de taille, car l'Ombre, après la perte de celle qu'il aime, a lancé une malédiction dans le but de détruire l'Arbre aux merveilles. Donc d'anéantir Versali. Elina réussira-t-elle à la combattre, acceptera-t-elle son destin et d'être celle qu'elle est réellement ? C'est autour de thèmes universels tels que l'amour, la fraternité, la destinée et la quête d'identité qu'une question lancinante se tisse au fur et à mesure des pages : celle du choix. Une jeune femme peut-elle décider de mettre sa vie en jeu pour sauver un Arbre ? Pour déjouer la mort ou par amour, renonceriez-vous à vos valeurs ? Des merveilles peuvent-elles naître de l'Ombre ? Quoi qu'il en soit, le compte à rebours est lancé : Versali mourra ou vivra. Et peut-être qu'Elina aura finalement les mêmes réponses que vous...

11/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les collines d'eucalyptus

Les collines d'eucalyptus. Derrière les barreaux de sa prison, Thanh contemple les derniers lambeaux de brume sur la paroi rocheuse qui lui tient désormais lieu d'horizon. Il a été condamné aux travaux forcés. Parce que ce jeune homme sans histoire, excellent élève et fils modèle, a découvert très tôt son homosexualité et qu'il lui a paru insurmontable de l'avouer à ses parents, son destin a basculé. Comment il est tombé sous la coupe d'un mauvais garçon avec qui il a fui sa ville natale et comment il s'est retrouvé piégé, c'est le fatal et poignant engrenage que Duong Thu Huong met en scène. Thanh est désespérément seul pour cette descente dans les cercles de son enfer intime. Il ne peut confier à personne les affres de sa relation avec son compagnon qui, en parfait manipulateur, joue de l'attirance physique qu'il exerce pour vivre à ses crochets. Honteux de sa faiblesse et de sa lâcheté, Thanh se garde bien de demander conseil à Tiên Lai, l'homme mûr en qui il a pourtant le sentiment d'avoir rencontré un alter ego. A Dalat, où ils végètent comme ramasseurs de balles sur des cours de tennis, Thanh n'a pas la force d'éconduire son mauvais génie. Il s'enfuit en vain à Saigon, croyant trouver refuge dans l'anonymat de la métropole. Si l'issue de cette sombre liaison est bien fatale, Duong Thu Huong écrit pourtant un roman de la rédemption. Son jeune héros, dont les tribulations lui donnent la matière d'une vertigineuse plongée dans le Vietnam de la fin des années 80, ne finira pas au bagne. Les Collines d'eucalyptus est une somptueuse variation sur le thème du retour de l'enfant prodigue, un roman éclairé par la compassion et l'intelligence humaine qu'un écrivain au sommet de son talent témoigne à ses personnages.

01/2014

ActuaLitté

Policiers

La Descente de Pégase

Dave Robicheaux se trouve confronté à l’une des situations les plus douloureuses et dangereuses de sa carrière. Une jeune femme énigmatique débarque un jour à New Iberia, en Louisiane, sa ville natale. C’est la fille unique de Dallas Klein, ami de Dave assassiné sous ses yeux vingt ans auparavant lors du casse d’une banque en Floride. Une tragédie qu’il n’a jamais pu oublier.La jeune femme, Trish Klein, joue dans les casinos avec des billets de cent dollars marqués à l’encre rouge. Qui est-elle exactement ? Une fille bien qui a mal tourné ? L’enfant d’une victime qui cherche à venger son père ? Ou une beauté aux mœurs légères qui utilise son pouvoir de séduction pour briser le cœur de Clete Purcel dont les réactions imprévisibles inquiètent son vieil ami Robicheaux ?Et quels sont les liens entre le suicide apparent d’une autre jeune fille « bien » appelée Yvonne Darbonne, brillante étudiante qui aurait participé à une orgie avant sa mort, et la découverte d’un mystérieux cadavre dans un fossé ?Débordé par une succession de meurtres dont les dossiers s’empilent sur son bureau, Dave cherche à comprendre quel rôle y joue un mafieux installé à proximité de la ville.Une fois encore, James Lee Burke tient son lecteur en haleine de bout en bout : en explorant la psyché de ses personnages, il finit par mettre au jour leurs secrets, leurs frustrations, leurs haines et leurs poignantes contradictions. Comme les autres, ce roman baigne dans une atmosphère richement colorée, choquante lors de moments de violence soudaine, mais aussi pleine de mystère et de poésie.Depuis l’adaptation cinématographique de Dans la brume électrique avec les morts confédérés avec l’inoubliable Tommy Lee Jones, la réputation de James Lee Burke a encore grandi, et il compte des milliers d’inconditionnels aux Etats-Unis comme en France.

05/2010

ActuaLitté

Actualité et médias

La chasse au Sarko

"Cet homme est fou". "Voyou de la République". "Est-il vraiment si nul ?" "Il abaisse la France". "Une tache sur notre drapeau". Tels sont quelques-uns des propos que l'on entend en boucle dans le monde politico-médiatique depuis qu'un certain Nicolas Sarkozy a été élu président de la République. L'acharnement en politique n'est pas nouveau. Force est pourtant d'admettre que l'on n'a depuis longtemps jamais vu et entendu tant de haine concentrée sur un seul homme. Sarko, ce pelé, ce galeux d'où nous viendraient tous les maux. Ne l'a-t-on pas comparé, à gauche, à Hitler ou à Bernard Madoff ? Et à droite, à un Français qui ne serait pas de souche ? En fait, si Sarkozy suscite autant de réactions aussi allergiques et épidermiques, c'est qu'il n'a cessé de tenter, parfois avec maladresse et désordre, de réveiller une France endormie depuis près de quarante ans par des gouvernements de gauche et de droite qui n'avaient qu'un seul souci : toujours céder aux mécontents. Sarkozy sera le dernier monarque républicain. Il délégitime définitivement la fonction. Il rompt avec l'hypocrisie institutionnalisée. Désormais, pour nous autres citoyens, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore : "Ni Dieu, ni César, ni tribun" . Sarkozy, inconsciemment ou non, a nommé les maux et nettoyé "au karcher" les mythes d'une France qui ne sait plus depuis longtemps où sont ses repères, ses valeurs et son identité. D'où sa mise à mort. Ce livre se veut feuille de température de la France et de l'Europe, avec Sarko pour thermomètre. Chacun sait : quand on a de la fièvre, on accuse d'abord celui-ci. André Bercoff, journaliste et écrivain, a vu le jour à Beyrouth. Il revient dans sa ville natale, les souvenirs et le réel l'assaillent. Le Liban paisible connaît une nouvelle fois la guerre.

04/2011

ActuaLitté

Littérature française

Retour parmi les hommes

En 1916, à la mort d’Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l’Etoile, héros d’ En l’absence des hommes, s’est enfui. En Italie, d’abord, puis au Moyen Orient, en Egypte, au Soudan, en Abyssinie sur les traces de Rimbaud, en Syrie, au Liban ; errance de vagabond inconsolable, miséreux et rêveur ; puis c’est la traversée de l’Atlantique dans un bateau d’émigrants, l’Amérique, le New-York des années vingt. Après quelques années de dérive à traîner son deuil à travers le monde, Vincent retourne en France en 1923 ; c’est un peu comme s’il acceptait enfin la mort d’Arthur. Quand il retrouve sa ville natale, il ne reconnaît rien et peine à trouver sa place dans ce Paris des années folles. Son mentor, l’écrivain Marcel Proust, est mort lui aussi. Mais le hasard va le mettre en présence de Raymond Radiguet qui vient de publier Le diable au corps. C’est un très jeune homme, talentueux, brillant, charismatique qui séduit profondément Vincent. L’attrait est réciproque bien que Radiguet soit hétérosexuel. Avec cette énergie et cette joie de vivre qui est la sienne, l’écrivain en vogue, protégé de Cocteau, entraîne son nouvel ami dans les milieux intellectuels parisiens et les folles nuits de Montparnasse. Mais il existe une face sombre de Radiguet. Une fêlure chez ce garçon de vingt ans qui malgré sa gloire éclatante et brutale semble pressentir le sort tragique qui le guette et cette fièvre typhoïde qui va le tuer en décembre 1923. Déambulation hypnotique à travers le monde, qui convoque les fantômes de Kafka, Rimbaud, Nizan ou Dos Passos, voyage solitaire où le héros se perd et se dissout plus qu’il ne se reconstruit, où le déracinement demeure même une fois retrouvées ses racines, ce très beau livre à la fois grave et lumineux, est un chant d’amour déchirant à la gloire des êtres aimés à jamais disparus, un livre sur la douleur vécue comme exil intérieur.

01/2011

ActuaLitté

Généralités médicales

Jacques Parisot (1882-1967). Un créateur de l'action sanitaire et sociale

Ce livre présente l'ouvre de l'un des créateurs de l'action sanitaire et sociale moderne. le doyen Jacques Parisot né en 1882 à Nancy et décédé en 196' dans sa ville natale. Professeur de médecine sociale, Jacques Parisot eut le souci de prendre en compte l'arrière-plan social des maladies afin de mieux asseoir une politique de soins efficace et surtout une médecine préventive d'envergure. Il créa dès 1920 l'Office d'Hygiène Sociale (OHS) de Meurthe-et-Moselle, qui préfigurait les directions départementales d'action sanitaire et sociale installées dans tous les départements français après 19-t5. L'OHS mena une lutte efficace contre la tuberculose, la syphilis, la mortalité infantile et plusieurs autres fléaux. Les infirmières visiteuses de l'OHS accomplirent dans la Meurthe-et-Moselle de l'entre-deux-guerres le travail des assistantes sociales d'après 1945. Par ailleurs, la Meurthe-et-Moselle fut à partir de 1930 un département novateur en matière d'assurances sociales. Après 1945 et à la suite de réalisations pionnières en Meurthe-et-Moselle, Jacques Parisot, déjà père de la médecine préventive, introduisit en France la réadaptation, la kinésithérapie, l'ergothérapie, la gériatrie. Il participa à la naissance de l'océanographie et de nombreux organismes de recherche, tels l'INSERM ou l'INRS. Tout en faisant de son département un département pilote sur le plan sanitaire et social, Jacques Parisot occupa de hautes responsabilités nationales et internationales par lesquelles il put donner à ses idées novatrices un rayonnement et des applications très larges. Conseiller de plusieurs ministères durant une quarantaine d'années, il fut aussi président du comité d'hygiène de la SDN à la fin des années trente et l'un des cofondateurs de l'Organisation Mondiale de la Santé dont il présida à maintes reprises les travaux. S'il n'exerça pas la responsabilité politique, ses interventions eurent des effets sur les choix de certains gouvernements.

01/2010

ActuaLitté

Critique littéraire

Paulhan Arland. Correspondance 1936-1945

1936-1945 : le sas du siècle. Guerre d'Espagne, Front populaire, menace fasciste, Seconde Guerre mondiale, Résistance, collaboration, Libération, épuration. Les périls se concrétisant de jour en jour, il était intéressant d'observer comment deux hommes, qu'unit une très solide et complexe amitié, vont se comporter dans ce passage à tabac de toutes les valeurs, de toutes leurs valeurs. Marcel Arland ne s'était-il pas déjà penché, à vingt-trois ans, sur " un nouveau mai du siècle ", en posant la question de la mort de Dieu et du rôle de l'écrivain ? Et Jean Paulhan n'avait-il pas publié Le Guerrier appliqué avec pour bande annonce : " L'Origine des guerres " ? Ces quelque trois cents lettres éclairent l'intérieur du sas, tantôt d'une lumière crue, le plus souvent dans une sorte de clair-obscur qu'imposent successivement la précipitation des événements, la chape de l'Occupation et le jeu serré avec le C.N.E. Autre intérêt de cette correspondance : la vie quasi quotidienne de la revue de référence des années trente, La Nouvelle Revue Française. On ne compte plus les lettres où l'on discute sommaire, où l'on mesure l'apport de nouveaux écrivains comme Sartre ou Gary, où l'on pratique Malraux, Gide, Chardonne, Mauriac, Fernandez ou Drieu La Rochelle. Cette lecture croisée nous fait en outre assister à l'élaboration d'œuvres aussi essentielles que Les Fleurs de Tarbes et Terre natale. Le commerce entre les deux hommes est si délié que les divergences de goût - réelles - s'expriment aussi librement que leurs accords, dans une sorte de détente que seule autorise une confiance d'au-delà des mots. Enfin, on suivra de près la chronique privée des familles et des proches. Des lieux - nombreux - d'où elles s'élaborent, les lettres offrent de multiples croquis sur le vif, acerbes ou émus. Concision, fermeté, humour, on a affaire sans conteste à deux maîtres du fragment, lesquels nous livrent ici " l'un des plus beaux monuments épistolaires de l'époque contemporaine " (Jeannine Kohn-Etiemble).

03/2000

ActuaLitté

Littérature étrangère

Requiem pour une révolution. Le grand roman de la Révolution russe

Alors qu'il avait immigré, adolescent, à New York pour fuir les pogroms de, sa Russie natale, Alexander Til retourne àPetrograd à la veille de la révolution d'Octobre. Il s'engage dans le mouvement bolchevik, dans l'espoir de transformer la Russie en une société libre et égalitaire. Commence alors un périple mouvementé, qui le voit prendre part à chaque séquence de la grande révolution : idéaliste enflammé, il devient bientôt le témoin, horrifié des atrocités perpétrées au nom de la cause, qui plongent le. peuple russe dans des abîmes de souffrance. Entouré de Lili Ioussoupova, la sublime princesse rouge soeur de l'assassin de Raspoutine -, dont il tombe fou amoureux malgré lui, d'Atticus Tuohy, un mercenaire russo-irlandais au coeur noir; et de Ronzha, poète visionnaire qui a pressenti les purges staliniennes, il avancera pendant plus de trente-cinq ans aux côtés, tour à tour, de Trotski, Lénine et Staline, croyant en eux, doutant d'eux et enfin s'y opposant, toujours s'efforçant de trouver un sens à là marche terrifiante des événements, jusqu'à ce que l'horreur de la réalité. ait définitivement raison de ses roues. Avec sa maîtrise et son brio habituels, Robert Littell associe étroitement l'histoire et la fiction, imaginant un dénouement audacieux pour aider la Russie à sortir de l'enfer dans lequel l'ont plongée la folie de ses dirigeants et les dérives de l'idéologie. Tout au long de cette fresque portée par un souffle d'une rare puissance, initialement parue en 1989, Littell dessine le grand roman de la Révolution russe, comme il donnera, quinze ans plus tard, La Compagnie, son grand roman de la CIA. Et se repèrent déjà ici les traces d'une inspiration qui conduira à son roman consacré au poète Mandelstam, L'Hirondelle avant l'orage, qui mettra en lumière le rôle vital que l'art peut jouer dans la lutte contre le pouvoir.

03/2014

ActuaLitté

Suspense

Polar vert - saison 2, Tome 01. La malédiction de l'ours

À la suite du démantèlement du trafic de civelles, Klervi a dû fuir sa côte atlantique natale. En attendant son procès, elle vit dans un camping dans les Pyrénées, sous la protection de Marceau, l'un des deux gendarmes qui chapeautaient son travail d'espionne. Elle s'y fait appeler Claire et, conformément à ce que lui a conseillé le juge, elle réalise un service volontaire dans une association de défense de l'environnement. Marceau, quant à lui, investigue sur le meurtre d'un ours, revendiqué par un mystérieux groupe qui tente de faire pression sur les autorités. Car, dans ce coin de France, sévit un combat acharné  : celui des anti-ours contre les pro-ours. En effet, la réintégration de l'ours n'est pas du goût de tout le monde, notamment des éleveurs, des chasseurs, mais aussi des trafiquants qui voient ainsi la forêt leur échapper. . . C'est d'ailleurs lors d'une sortie en forêt que "Claire", accompagnée de ses deux nouveaux amis, Bulle et Peyo, assiste à une scène qu'elle n'aurait pas dû voir  : des individus cagoulés piègent un ourson, l'endorment et le kidnappent ; ils tuent sa mère, abandonnant là le cadavre après lui avoir prélevé quelques organes. Qui sont ces gens ? Quel est le sens de cet assassinat ? "Le Bureau des légendes version écologique", selon France Info Polar vert, c'est la première série de polars écologiques, saluée unanimement par la critique  : "Télérama", "Phosphore", "Lire", "Ouest France", "Sud-Ouest", "La Dépêche du Midi", la revue "Sang-Froid", France Info, France 3. . . Une fiction documentée et inspirée de faits bien réels. Une deuxième saison qui aborde l'épineux problème de la réinsertion de ours dans les Pyrénées La réintégration de l'ours dans les Pyrénées agite l'actualité et crée des débats passionnés, tout aussi fascinants que cet animal. Le roman réussit à présenter les points de vue des différents acteurs du débat, sans lourdeur, exposant ainsi la complexité de celui-ci et permettant au lecteur de se faire son propre avis.

10/2022

ActuaLitté

Théâtre

Arthur de Bretagne. Drame en cinq actes et en prose avec un chant

Ecrit par Claude Bernard quand il avait dix-neuf ans, Arthur de Bretagne était devenu introuvable et méritait d'être réédité. Son romantisme contraste avec l'idée qu'on se fait ordinairement du savant et de sa méthode expérimentale. Arthur, jeune duc de Bretagne, est pris entre les ambitions de Philippe Auguste et celles de son oncle Jean sans Terre, qui finit par l'assassiner. De cette tragédie, Claude Bernard a fait un drame en cinq actes qu'il a rendu plus sombre encore en y ajoutant une intrigue sentimentale de son cru. Spécialiste des Frontières du littéraire (sujet de sa thèse d'Etat), Martine Courtois, qui possède des attaches en Beaujolais, a notamment étudié l'oeuvre de deux "écrivains-médecins", Victor Segalen et Elie Faure. Tout concourait donc à ce qu'elle se penche sur les écrits et la vocation contrariée du grand homme de Saint-Julien-sous-Montmelas. Des recherches de longue haleine, entreprises dans de multiples centres d'archives, lui permettent de nous raconter l'histoire mouvementée de cette pièce, depuis sa composition dans le grenier d'une pharmacie de Vaise, jusqu'à sa publication posthume... Avant son interdiction sur plainte de Madame veuve Bernard. C'est l'occasion pour elle de renouveler considérablement les connaissances que nous avons de la jeunesse de Claude Bernard dans sa région natale : ses études, ses occupations, ses amitiés ; avant d'aborder ses débuts difficiles à Paris, où il finit par abandonner la littérature pour la médecine. Martine Courtois pose également quelques questions judicieuses : Claude Bernard a-t-il complètement renié la littérature, comme on l'a couramment admis ? Qu'est-ce qui a tant fasciné les écrivains de sa génération dans les recherches du physiologiste ? Ne peut-on voir dans Arthur de Bretagne les prémices de l'oeuvre scientifique où l'invention, le sentiment, le drame, l'aventure auront encore leur place ?

06/2013

ActuaLitté

Littérature française

Le rire de Laura

Laura a fui Paris pour Strasbourg, sa ville natale, mais c'est dans un hôtel qu'elle se réfugie avec Martin, son fils, qui a failli mourir, un suicide manqué ? Pendant trois jours, Laura, dans un tête-à-tête de plus en plus tendu avec Martin, essaie de le comprendre, de se comprendre, de comprendre. Quatre destins se révèlent à nous, étroitement imbriqués dans un même conflit ; jusqu'où l'amour fou, l'utopie, l'exigence humaine, peuvent-ils aller sans devenir refus de la vie ? Destin de Laura, si absorbée par son amour exclusif pour Théo, son mari, qu'elle n'a pas vu grandir et changer ses enfants... Destin de Théo, brillant chirurgien et séducteur comblé, à la fois rebuté et hanté par le goût d'absolu de Laura... De Martin qui, après son baccalauréat, a quitté le domicile familial et s'est installé chez son professeur, Marc-André. Destin enfin de ce dernier, un utopiste qui, à travers des engagements politiques, a toujours poursuivi le même rêve, et qui a encouragé Martin à s'installer dans sa vieille baraque du XVIe arrondissement avec d'autres jeunes gens pour y créer une communauté. Mais le rêve suivra d'autres voies, Martin se révélera un meneur d'hommes, un "manager" impitoyable qui sèmera inconsciemment le malheur autour de lui : la jeune Ophélie et Marc-André en seront les victimes. A Strasbourg, trois jours durant, Laura, face à un Martin tantôt buté, tantôt complice, dévide l'écheveau de ces destins, tandis qu'à Paris Théo découvre, à la faveur d'un drame, qu'il n'a jamais cessé d'être attiré, tel un aimant, par Laura. Laura qui apprend enfin, au cours de sa dernière nuit à Strasbourg, à prendre son parti de l'ambiguïté de la vie, dans un rire libérateur, un rire qui est une acceptation en même temps qu'un déchirement, un rire tragique et exultant comme le cri qui précède une naissance.

12/1985

ActuaLitté

Histoire de la population

l’émigration basque et béarnaise en Amérique. Histoires familiales en construction

L'Argentine a été la destination de dizaines de milliers de Pyrénéens dont les historiens retrouvent des traces grâce aux registres des agents d'émigration installés au Pays Basque ou en Béarn. Arrivés à bon port, les immigrés ont consacré de longues heures à décrire aux familles restées en Europe, la nouvelle vie dans la Pampa. Les lettres rédigées sur de modestes bouts de papier, ont été gardées comme des trésors pendant des décennies. Les feuillets jaunis transcrits du village d'Ordiarp ou du bourg de Lucq sont ainsi des exemples des correspondances oubliées dans les greniers que les chercheurs décryptent. Comme le montrent la dizaine d'auteurs du livre dirigé par Isabelle Tauzin-Castellanos et Benat Cuburu-Ithorotz, les réseaux informels, les liens de parenté et de cousinage ont favorisé les départs qui concernaient aussi bien des professionnels aguerris comme les travailleurs des métiers du cuir, que des jeunes femmes en quête d'une liberté, loin de la ferme ancestrale. Pour celles qui ont à peine fréquenté les bancs de l'école, "L'amerique" est promesse d'indépendance au nord comme au sud du continent. Le Nouveau Monde a inspiré d'autres fois la mélancolie des poètes de la diaspora basque chantres d'une terre natale bienheureuse, où la pauvreté était compensée par la solidarité. Aujourd'hui, les associations de descendants d'émigrés se sont développées en Béarn, au Pays basque ou dans les autres territoires comme la Corse, les Alpes, l'Aveyron ou l'Alsace, avec une forte émigration au XIXe siècle. Ces groupements bénévoles, consacrés à la généalogie, ont acquis une solide expérience et apportent de précieux conseils pour tisser les liens et entreprendre ensuite le grand voyage dont rêvent les descendants des deux côtés de l'Atlantique. Les auteurs de L'émigration basque et béarnaise en Amérique : histoires familiales en construction, espèrent que la lecture des différents chapitres de ce livre aidera à franchir le pas pour retrouver les lointains cousins et recomposer la mosaïque des histoires familiales transatlantiques

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

L'erreur

Un homme accède à la trentaine dans des conditions insolites et qui vont bouleverser sa vie. Revenant dans sa ville natale, il y apprend qu'elle est chaque année le théâtre d'événements précis : régulièrement l'état civil y enregistre deux suicides. Cette ville est Blida, en Algérie, celle-là même que Gide appelait "petite fleur du Sahel" et que le héros ne semble pas voir avec les mêmes yeux que ceux de l'auteur des Nourritures. Deux suicides, donc, sont attendus ; mais lorsque Georges Caran arrive à Blida, le premier est déjà survenu ; l'attente du second va faire naître - ou précipiter - cette rupture que chaque homme consomme quand il lui faut prendre son parti de n'être plus jeune. Cependant ici les conditions sont particulières et la rupture est à leur mesure. Comme le délai de cette attente est fixé - les deux suicides ont toujours lieu entre février et août - Georges Caran n'a plus que deux mois pour savoir qui sera le second. Pendant cette période, il se pensera doué d'une lucidité singulière qui l'écartera de ses amis, le conduira à l'échec en amour et le mènera à la poursuite désespérée d'une vie qu'il croit inséparable de l'inconscience, de l'injustice et de la violence. Ceci n'est pas le récit d'un cas, mais d'une situation. Le héros ne diffère du reste des hommes qu'en peu de choses. Né sous un ciel où la vie passe pour être plus précipitée, peut-être a-t-il plus que d'autres le don de jouir des petites choses. Une joie l'habite, qui se développe, physiologique, indépendamment de ses idées et même de ses sentiments. Cette joie ne l'a pas quitté tandis qu'il partageait avec ses contemporains les malheurs de l'époque : la guerre, l'injustice sociale, la persécution de ses amis ; elle va l'abandonner sous la contrainte d'un événement digne du siècle des statistiques. C'est seulement l'événement qui fera peu à peu du héros un cas.

10/1988

ActuaLitté

Littérature française

La vie privée d'oubli

Gisèle Pineau interroge la possibilité de vivre avec les ombres des ancêtres. Le roman vibrant de générations marquées par l'histoire commune de l'esclavage. Margy et Yaëlle vivent en Guadeloupe depuis toujours. Pour ces amies-soeurs, tout se partage depuis l'école maternelle, les premières fois avec des garçons, les épreuves du bac ratées, les danses et sorties la nuit, les rêves d'une vie d'artiste, la violence des hommes et la foi en leur rédemption. Quand, à la demande de son petit ami Benja, Margy avale une trentaine de boulettes de cocaïne et réussit sans heurt à débarquer en France, elle se dit que c'est de l'argent facile, que c'est l'espoir d'une vie meilleure. Alors pourquoi ne pas enrôler son amie dans le business ? Yaëlle y voit une échappatoire, loin de Gwada et de son passé. Mais en plein vol vers Paris, elle est prise de convulsions : les capsules se rompent, une par une, répandant la cargaison dans son corps. D'autres femmes avant elle ont rejoint Paris, il y a Annette, sa tante, qui a fui très tôt dans l'espoir d'enterrer un secret honteux. Joycy, une jeune Nigériane, échappée des réseaux de prostitution, qui aspire à une seconde chance. Et Maya, étudiante métisse qui cherche à connaître les origines de son père, inconnu au bataillon. Et si le lien entre toutes ces femmes était leur ancêtre commune Agontimé, arrachée par l'esclavage à sa terre natale africaine ? Agontimé, dont la voix, comme venue d'outre-tombe, résonne dans l'esprit de Yaëlle, quand elle est plongée dans le coma qui lui permettra de survivre à l'overdose. Roman magistral où se tissent les vies de femmes et d'hommes reliés par un héritage invisible de douleur, La vie privée d'oubli analyse les conséquences des traumatismes des générations précédentes sur les suivantes. En explorant les places de la mémoire intime et collective dans le déroulé de nos vies, Gisèle Pineau interroge : comment panser les plaies d'un autre âge ?

01/2024

ActuaLitté

Littérature étrangère

La toison d'or

Pourquoi Jason, petit-fils d'Eole, le Dieu du vent, a-t-il quitté, avec trente compagnons, sa Grèce natale pour aller au fond de la mer Noire voler la Toison d'or ? Que représentait la Toison d'or ? Et pourquoi Médée, princesse de Tauride, a-t-elle accepté de trahir ses voeux de prêtresse et tous les siens pour lui livrer la Toison ? Celui qui raconte cette histoire, de mille ans plus ancienne que l'histoire d'Hélène et de la guerre de Troie, est un poète anglais aussi subtil que le vieil Ulysse. Il vit depuis si longtemps au coeur des mythes grecs qu'il communique au lecteur sa flamme et sa foi. C'est pour l'amour de la Blanche Déesse, mère de toutes choses, que Jason accomplit, avec ses Argonautes, ce long périple, qui est sans doute le premier voyage vers l'Orient dont les hommes d'Occident aient gardé le souvenir confus. Récifs, tempêtes, escales dans les calmes golfes ou dans les eaux ennemies, fuites et batailles, ruses et triomphes, l'immense aventure se détaille en cent épisodes dont chacun révèle un fragment d'univers. Ce mythe du passé a pour caution la réalité du présent, car on peut suivre le périple de Jason sur une carte, et calculer la juste position des étoiles qui ont guidé les navigateurs de la légende. Dans le ciel d'aujourd'hui, entre le Centaure, qui fut le maître de Jason, et le Grand Chien, jadis consacré à la Blanche Déesse, la Constellation des Argonautes a vu apparaître une étoile nouvelle, signe de victoire et de miséricorde : les ombres du berger et des chiens ne viendront plus, des profondeurs de l'Enfer, boire le sang des victimes que Jason sacrifie... Embarquez-vous donc avec les Argonautes. la quête de la Toison d'or, ici neuve et brûlante, est la plus ancienne, la plus mystérieuse aventure de l'Humanité.

09/2010

ActuaLitté

Diététiques

Mieux vaut prévenir. Les bons conseils d'un médecin de famille pour échapper aux maladies

" La nutrition c'est compliqué mais avec Dr Food tout devient incroyablement simple. " Marina A. , patiente du Dr Goncalves " Vous pensez manger sainement ? Lisez absolument ce livre. Vous allez être surpris. " Dr Anthony Fardet, chercheur en alimentation préventive Ce que tout médecin devrait dire à ses patients Pour beaucoup de personnes, " le docteur c'est quand on est malade ". Et si on inversait les choses ? Et si, au lieu de soigner, le médecin de famille travaillait chaque jour pour que ses patients restent en bonne santé ? C'est la mission que s'est assignée le Dr Goncalves, alias Dr Food, dans sa Normandie natale. Et ses patients lui disent merci ! L'alimentation et le fait de bouger régulièrement, on le sait, sont les deux leviers les plus puissants pour s'assurer une longue vie en bonne santé. Mais comment les actionner ? Impossible de modifier son mode de vie du jour au lendemain, il faut prendre le temps d'assimiler les changements un à un. La première étape consiste à comprendre ce que l'on mange car nos aliments ont tellement évolué ces dernières années qu'il est devenu très difficile de se repérer. Avec son franc-parler, sans jargon, Dr Food vous donne toutes les clés d'une alimentation saine et équilibrée, et vous explique comment introduire davantage de mouvement dans votre quotidien. Il propose ensuite un programme permettant de mettre tout cela en application pas à pas. Vous saurez, entre autres : - Pourquoi il est plus important de manger mieux que de manger moins - Pourquoi il faut éviter à tout prix les aliments ultra-transformés et comment les repérer - Quels sont les pains qui ne font pas grossir - Qu'on peut consommer un peu de beurre et de crème mais jamais allégés ! - Comment réduire naturellement sa consommation de sucre et de sel - S'il faut préférer l'eau en bouteille à celle du robinet

03/2023

ActuaLitté

Fantasy

La Voie de l'Ascendance Tome 2 : Le Seuil de la Maison des Morts

Après leurs déconvenues de Li Heng, Danseur et Wu échouent sur une petite île insignifiante du nom de Malaz, véritable repaire de pirates. Immédiatement, bien sûr, ils projettent de s'en emparer. A cette fin, ils s'allient à un petit groupe de Napiens qui ont fui une guerre civile faisant rage sur leur île natale. Mais ces projets se voient rapidement entravés quand Wu développe une étrange et dangereuse fascination pour une ancienne et mystérieuse structure de l'île... Le chaos ébranlant la région s'empare rapidement des plans métaphysiques alors que Tayschrenn, un jeune prêtre de D'rek, commence à prendre conscience de la corruption qui s'est installée au coeur-même du culte du dieu de la décomposition et du déclin. A Li Heng, Dassem, Glaive de Goule proclamé, se retrouve accusé d'être responsable d'une épidémie de peste, ce qui le mène à reconsidérer sa foi. Alors que la guerre couve entre Malaz et l'île voisine de Nap, mettant en lumière les pouvoirs de la mystérieuse Loquevoile, les nouveaux alliés de Wu doutent de ses choix et s'inquiètent des entités puissantes qui s'intéressent de plus en plus près au petit mage dal-honien. Danseur se retrouve alors face à une question délicate : devrait-il renoncer à ce partenariat ? Après tout, qui serait assez dérangé pour vouloir pénétrer un mystère des Anciens connu sous le nom de "Maison des Morts" ? _________________________ Poursuivant le récit de la folle ascension du duo le plus baroque de la fantasy épique, Ian Cameron Esslemont nous plonge au coeur de Malaz, petite île appelée à devenir l'épicentre de l'empire tentaculaire au coeur du Livre des Martyrs de Steven Erikson. Il en profite pour introduire quelques-uns des personnages clefs de la décalogie malazéenne, que le lecteur découvrira avec plaisir quelques années avant leur apparition dans Les Jardins de la Lune...

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

Maison d'âme

En 1935, à soixante-dix ans, W. B. Yeats (1865-1939) est à l'apogée de sa célébrité. Prix Nobel de littérature en 1923, il est considéré comme un véritable monument national dans son Irlande natale et comme l'un des maîtres incontestés de la langue anglaise. Cependant, alors que sa santé se dégrade et qu'il ne lui reste plus que quelques années à vivre, il n'a pas devant lui un lent déclin mais un renouvellement extraordinaire de son génie créateur. C'est cette vieillesse hors du commun qu'évoquent ces Lettres sur la poésie, restées jusqu'ici inédites en français. Elles ont été rassemblées par Dorothy Wellesley (1889-1956), l'amie et correspondante privilégiée de cette période, qui saura accompagner et aider le poète dans le parcours aussi glorieux qu'insolite de ses dernières années. "Mon imagination est entrée en effervescence, lui écrit Yeats dans une des premières lettres de cette correspondance. Si j'écris encore de la poésie cela ne ressemblera à rien de ce que j'ai fait". Les trois ans et demi qui vont suivre, vécus par le poète avec une intensité hors du commun, vont pleinement confirmer cette annonce. Face à la vieillesse qui affaiblit son corps, Yeats entretient sans relâche l'ardeur intellectuelle qui l'habite, ne baisse les bras devant aucun des aspects de son époque qui l'indignent, utilise son immense célébrité pour rester jusqu'au bout un acteur de son temps. "Ma poésie, écrit-il à Dorothy Wellesley, naît tout entière de la fureur ou de la luxure". Seuls trouvent grâce à ses yeux les créateurs qui, comme lui-même, refusent toute forme de passivité, dans leur oeuvre comme dans leur vie. Témoignage de premier plan sur l'intimité d'un grand poète, document précieux sur le processus de la création poétique, ce livre renferme surtout une extraordinaire leçon d'énergie.

04/2018

ActuaLitté

Policiers

Obia

Clifton Vakansie court dans les rues de Saint-Laurent, sa ville natale, sur les rives du Maroni, en Guyane. Il court dans un paysage de tôles et de parpaings, en direction de Cayenne et de son aéroport, dont le séparent des fleuves qu'il faudra franchir à la nage, des barrages de gendarmerie, des pistes tracées à travers la forêt. Il court pour l'avenir de sa petite Djayzie, sa fille qui vient de naître, lui qui est à peine un homme. Il court à travers sa peur et des jeunes de son âge tombent autour de lui. Mais plus tu es déchiré, plus les chiens te déchirent, c'est ce qu'on dit. Et Clifton a beau être sous la protection de l'obia, rendu invincible par la magie des Noirs-Marrons, à sa poursuite il y a le major Marcy, un Créole, un originaire comme on dit, colosse né ici qui sait tout des trafics et des hors-la-loi, homme emporté qui n'a pas volé sa réputation de tête brûlée. Et il y a aussi le capitaine Anato, un Ndjuka comme Clifton, un type étrange, aux yeux jaunes, dont personne pas même lui ne sait d'où il vient vraiment. Clifton l'ignore encore, mais dans sa fuite vers l'est il ne va pas tarder à croiser des fantômes. Ceux de la guerre du Suriname. Des fantômes qui tuent encore. Qui ne cessent pas de tuer. En ranimant les souvenirs de la guerre civile qui provoqua à la fin des années 1980 le passage de milliers de réfugiés sur les rives françaises du Maroni, Colin Niel nous plonge dans une Guyane qui voudrait tout oublier des spectres de cet oppressant passé. Alors qu'au Suriname les gros bonnets de la drogue ont remplacé les Jungle Commando, le destin de trois jeunes hommes va se trouver pris dans le double piège des cartels de la cocaïne et des revenants d'une guérilla perdue.

10/2015

ActuaLitté

Education nationale

Bouses de Mammouth. Témoignages inédits sur bévues de l'Education nationale

Les auteurs : Thomas Andrieu - Franck Antunes - Erell Buhez - Laetitia Cavagni - Inola Dedieu - El Herrero - Laure Enza - Yoann Laurent-Rouault - Angélique Rolland - Nathalie Sambat. L'Education nationale est surnommée "le mammouth" . Une expression qui résonne dans l'inconscient collectif et donne une image immédiate de cet organe d'Etat. Car la longue promenade à dos de mammouth est une obligation pour qui naît en son pays. Contre vents et marées et sur les grèves. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier avec le gouvernement actuel, qui au nom de la pensée unique, tente d'interdire les éducations alternatives. Comme l'école à la maison. Au prétexte du séparatisme qui gangrène notre vieille République fanée, l'herbage de prédilection de l'animal laineux. Pourtant à brouter dans ces verts pâturages, le mammouth semble souffrir d'embarras gastriques et intestinaux. Et l'animal, peu éduqué, s'en cache à peine. Il est nature. Les générations de têtes blondes se succèdent, et il reste là, les pattes coincées dans la glace. Parfaitement immobile. Affreusement constipé. Pourtant, la violence, l'incompétence, la drogue, la peur, le harcèlement, la démission, l'ignorance, le racisme et leurs joyeux camarades dansent autour de lui en brandissant leurs lances. Ils le menacent. Mais le placide animal se contente de les regarder s'agiter, la trompe basse et l'oeil humide, sans réagir. Rares sont ceux qui ont aimé les années qu'ils ont passées à dos de mammouth. Qu'ils soient devenus chasseurs, cueilleurs ou chômeurs. Qu'ils aient réussi à faire des étincelles avec leurs silex ou non. Ce collectif vous fera partager plusieurs points de vue. Celui de deux élèves de lycée, celui de parents d'élèves et celui de personnels en poste au musée d'Histoire naturelle. Puissent ces textes vous inspirer des réflexions et vous faire passer le cap de la nostalgie quand vous pensez "école" , puissent les billes, les copains et la jupe courte d'Isabelle en terminale rester en dehors du sujet. Car le problème, quand on réfléchit sur le mammouth, c'est que notre nostalgie nous empêche, bien souvent, d'être objectifs.

02/2021

ActuaLitté

Littérature française

David Foenkinos. Coffret 3 volumes : Le potentiel érotique de ma femme ; Nos séparations ; La délicatesse

Le potentiel érotique de ma femme : Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d'escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d'oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s'est marié. Alors, il s'est mis à collectionner sa femme ; Nos séparations : Je pense à Iris qui fut importante tout de même, à Émilie aussi, à Céline bien sûr, et puis d'autres prénoms dans d'autres pénombres, mais c'est Alice, toujours Alice qui est là, immuable, avec encore des rires au-dessus de nos têtes, comme si le premier amour était une condamnation à perpétuité. Alice et Fritz s'aiment, et passent leur vie à se séparer. Les raisons : la cyclothymie des mouvements passionnels, les parents et les beaux-parents, le travail et les collègues, les amis d'enfance, deux Polonais comme toujours, les cheveux et les dents, une longue histoire de cravate, la jalousie, et Schopenhauer bien sûr ; La délicatesse : François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… – Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité.

05/2012

ActuaLitté

Littérature française

Comme un, Commune. Ou les tribulations de Théo et Madeleine Fischer, du Paris libre de 1871 à Rio

Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l'Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au "Journal officiel de la Commune", Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d'Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre "Oreille-Cassée" et ses sbires - Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment... -, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe... Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et "las des tyrans" , monte à l'assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l'Eglise de l'Etat, rend l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais. Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Elisée Reclus, Emile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d'un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d'être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s'est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu'illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d'Alexandre Dumas. Dumas ! Et si "Comme un, Commune" était avant tout un roman de cape et d'épée ?

11/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Etudier à l'Est. Expériences de diplômés africains

Au moment où ils accèdent à l'indépendance, de nombreux pays d'Afrique subsaharienne et du Maghreb établissent des relations diplomatiques avec Moscou. Certains, comme l'Éthiopie, entretenaient depuis longtemps déjà des liens étroits avec la Russie. Cependant, c'est surtout avec le mouvement de décolonisation que les pays communistes s'ouvrent à l'accueil massif et systématique d'étudiants maghrébins et subsahariens. Les trajectoires de formation de ces diplômés africains partis en URSS ou dans un autre pays de l'ancien bloc de l'Est ont été peu étudiées. En rendre compte, c'est notamment s'intéresser aux expériences diverses et contrastées, d'étudiants formés non pas dans l'ancien pays colonisateur, comme cela était souvent le cas, mais dans un pays tiers qui suscitait chez eux à la fois admiration et méfiance, où ils ont connu pour les uns de fortes désillusions, pour d'autres « les meilleurs moments de leur vie ». C'est aussi étudier les cadres sociaux et politiques de leurs expériences, et prêter attention aux nombreux étudiants, partagés entre deux ou plusieurs mondes, et souvent confrontés aux soubresauts de l'histoire. À l'issue des études, les diplômés étaient immédiatement renvoyés dans leur pays. Mais les devenirs des étudiants et stagiaires africains formés dans les pays de l'ancien bloc socialiste n'ont pas eu la linéarité prévue par cette description formelle. Les parcours professionnels et sociaux, parfois politiques, sont autant le fruit d'arbitrages individuels que de mutations politiques : l'effondrement de l'URSS, mais aussi les changements politiques et économiques dans les pays d'origine. La rédaction de l'ouvrage a été dirigée dans le cadre du programme ÉLITAF par Monique de Saint Martin, Grazia Scarfò Ghellab et Kamal Mellakh. Avec des contributions de Tassé Abye, Charles Zacharie Bowao, Ekaterina Demintseva, Svetlana Dimitrova, Nikolay Dobronravin, Élieth P. Eyebiyi, Mihaï D. Gheorghiu, Constantin Katsakioris, Abel Kouvouama, Natalia Krylova, Lucette Labache, Michèle Leclerc-Olive, Irina Macovei, Sergey Mazov, Manétou Ndiaye, Adrian Netedu, Boubacar Niane, Carmen Olaru, Régine Tchicaya-Oboa, Anna Siim-Moskovitina, Tatiana Smirnova, Patrice Yengo et une préface de Jean-Pierre Dozon.

11/2015

ActuaLitté

Littérature française

La fille de Deauville

Une poignée de femmes et d’hommes radicalisés a décidé de mettre la France à feu et à sang. Pour détruire le capitalisme et les classes dirigeantes qui l’incarnent, elle a opté pour la lutte armée. Braquages, attentats à la bombe, et bientôt assassinats, les terroristes frappent puis disparaissent, dans un souffle âcre de tracts, d’explosifs et de terreur. Leur nom de guerre : Action directe. En ce mitan des années 1980, la police a placardé leurs visages flous sur les murs de France. Commence alors une traque intense et chaotique menée par des équipes aguerries qui suivent leurs traces du bitume lyonnais aux fermes les plus reculées, des HLM de banlieue aux librairies de la gauche radicale. Luigi Pareno, solitaire et douloureux, méthodique et taciturne, y consacre toute son énergie, sa rage et ses obsessions. Une jeune femme à l’air presque sage, toujours vêtue de jeans, occupe particulièrement ses pensées. La police la surnomme « la fille de Deauville » en attendant de mettre un nom sur son visage. Née dans les beaux quartiers, Joëlle Aubron deviendra l’une deux meurtrières d’Action directe. Pareno l’observe à distance, des rues de Paris à la cellule de Fleury Mérogis où elle est un temps incarcérée, d’une planque en Belgique au Loiret enneigé où elle se cache avec ses amis Jean-Marc Rouillan et Nathalie Ménigon. Elle l’intrigue, il la hait autant qu’il s’attache. La fille de Deauville est le roman de la colère et du feu, d’une folie révolutionnaire qui sème des cadavres sur sa route, et des rêves d’absolu. Traqués, reclus, les membres du dernier carré d’Action directe s’aiment, se désirent, se déchirent, comme dans l’attente d’une fin inéluctable. La vie de Luigi Pareno semble suspendue à leur capture : même sa douce Chantal finit par s’écarter de lui, tant la violence emporte tous ceux qui l’approchent. Vanessa Schneider nous propose aujourd’hui le roman de l’impossible révolution, traversé d’espoir et de cris, mais aussi de mélancolie et de douceur. Paysages et silences, lits tièdes ou pavés brûlants, elle nous embarque avec ces femmes et ces hommes qui se croyaient libres.

ActuaLitté

Littérature française

J'ai péché, péché dans le plaisir

Téhéran, 1955. A la suite d'une lecture de ses poèmes, le regard de Forough Farrokhzad (1934-1967), égérie des milieux littéraires iraniens qui n'a que vingt ans, est accroché par celui d'un jeune homme. Elle s'apprête à repousser les avances de Cyrus, ou la Tortue, comme elle le surnomme, et ignore qu'il va bouleverser son existence. Erudit, francophile, Cyrus lui traduit en persan les poèmes de Pierre Louÿs tout en lui racontant la vie du poète et celle de son grand amour, Marie de Régnier. A travers celle de Marie, Forough entrevoit la vie dont elle aurait rêvé. Grâcieuse, intelligente, perverse, la fille du grand poète José-Maria de Heredia est une des reines de la très libre Belle Epoque, tout Paris se l'arrache. Elle collectionne amants et maîtresses, publie sans cesse et s'amuse dans les salons les plus prestigieux. La poétesse iranienne, elle, mariée à 16 ans à un artiste sans fantaisie, est bridée par sa famille, son militaire de père et les moeurs de son pays. Tout le monde s'épie, tout se sait. Mais Forough ne sait qu'être libre et provoque scandale sur scandale au fil de la parution de ses recueils. Elle célèbre la chair, la vie, l'émancipation et ne se renie pas. Toute son existence, Forough cheminera avec l'histoire de Marie de Régnier et de Pierre Louÿs au coeur, au point de venir à Paris avec Cyrus, sur les traces des deux amants et de leur cohorte d'amis, Claude Debussy, Marcel Proust, Léon Blum, Liane de Pougy et Nathalie Clifford-Barney. Sa mort tragique, à 32 ans, mettra un terme à son oeuvre d'une immense intensité, qui en fait sans aucun doute la plus grande poétesse de l'Iran contemporain. Dans ce roman puissant et subtil, au rythme effréné, Abnousse Shalmani met en regard les vies extraordinaires de ces deux écrivaines qui firent toujours le choix de la passion, amoureuse, poétique ou purement sensuelle, au risque de s'en brûler les doigts. Une ode très contemporaine à la liberté artistique et à celles qui ne renoncent jamais, en Occident comme en Orient.

01/2024