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Ita Duclair, Renaud Ehrengardt

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Monographies

Un art subjectif ou la face cachée du monde. La collection d'art moderne de l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue

Le catalogue de référence d'une collection importante, mais peu connue d'art français de la seconde moitié du XXe siècle, léguée au Centre des monuments nationaux et déployée dans les espaces récemment restaurés et réaménagés de l'abbaye cistercienne de Beaulieu-en-Rouergue (Tarn-et-Garonne). Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le couple Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi s'intéresse à l'avant-garde artistique, qui tente de se réorganiser après le traumatisme. A la fois cosmopolite et parisienne, cette nouvelle génération d'artistes réunit les Français Jean Fautrier, Jean Dubuffet, Pierre Soulages, Alfred Manessier, Frédéric Benrath, Fred Deux et Roger Bissière, le Belge Frédéric Benrath, la Russe Ida Karskaya, les Allemands Wols et Hans Hartung, les Hongrois Victor Vasarely et Simon Hantaï, le Tchèque Jaroslav Serpan, la Portugaise Maria Helena Vieira da Silva et l'Italien Gianni Bertini, parmi tant d'autres. Comme dans le monde des valeurs et des idées, il était alors devenu nécessaire de tout déconstruire. Empruntant majoritairement la voie de l'abstraction, ces artistes rompent donc avec les principes esthétiques issus de la tradition. Cette radicalité esthétique est identifiée et défendue en France dès l'origine du mouvement par une poignée de connaisseurs, de marchands d'art, de collectionneurs, d'écrivains et de critiques, dont le couple de collectionneur fait partie. Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi font l'acquisition, en 1960, d'une abbaye cistercienne en ruine à Beaulieu-en-Rouergue (Tarn-et-Garonne) qu'ils restaurent et où ils créent un centre d'art contemporain dédié à la valorisation des artistes qu'ils aiment et défendent. Ces deux collectionneurs ayant légué ce site au Centre des monuments nationaux, ce dernier vient de le restaurer afin de déployer cette exceptionnelle collection au sein des anciens espaces monastiques.

07/2022

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Histoire de France

De l'établissement des Français dans la Régence d'Alger. Edition de 1839 augmentée de pièces provenant des éditions antérieures et des archives d'Outre-Mer

Pierre Genty de Bussy fut non seulement le témoin des premiers temps de la colonisation de l'Algérie par la France, mais il en fut également acteur et narrateur. Second intendant civil de l'Algérie, il y séjourne de juin 1832 à septembre 1834, durant cette période décisive qui déboucha sur la pérennisation de la présence française. Partisan du maintien de la France en Algérie, il est également favorable à l'extension des zones d'influence française. En revanche il est farouchement hostile à l'immigration sans contrôle des Européens. Cette attitude lui vaudra l'hostilité déclarée des diverses sociétés et associations qui, tant en France qu'à Alger, militent pour la mise en coupe réglée du territoire. Les militaires qui se considèrent comme les détenteurs naturels du pouvoir ne lui sont guère plus favorables. Genty de Bussy est conscient du désordre administratif qui règne alors à Alger. Durant les deux années de son séjour, il s'efforce, avec le peu de moyens humains et financiers dont il dispose, de mettre sur pied un début de structure administrative ce qui lui vaudra des critiques acerbes de la part des libéraux qui ne verront dans son action que contraintes et charges financières insoutenables. Genty de Bussy est présent en Algérie lors de la venue de la "Commission d'Afrique" . C'est cette venue qui donne naissance au présent ouvrage. Il procède en effet d'un volumineux rapport qu'il rédigea à l'attention des membres de la Commission. Tous les aspects de la colonisation y sont exposés ; le discours est étayé par de multiples documents qui à l'époque étaient inaccessibles à tout autre que lui. L'ouvrage se présente comme une photographie panoramique qui reflète l'Algérie, la Régence d'Alger, selon une perspective économique et politique. C'est l'indispensable complément aux Annales Algériennes de Pellissier de Reynaud qui écrivit sensiblement à la même époque ; ces deux hommes qui partageaient des visions fort proches de l'Algérie, se détestèrent. L'une des originalités de Genty de Bussy réside dans sa perception de la religion musulmane et du droit algérien ; à rebours du courant orientaliste il considère le Coran comme une oeuvre intelligente et digne d'intérêt et regrettera de n'avoir pu mener à bien son projet d'enquête systématique sur le droit ayant réellement cours à Alger au début des années 1830. En ce sens il fut un précurseur de Hanoteau qui réalisa, pour les coutumes kabyles, le rêve de Genty quarante ans plus tard.

11/2020

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Régionalisme

Là. Le choix d'une vie : souvenirs d'engagements

Il y a des livres nécessaires, et ce ne sont pas les plus nombreux. Celui que vous tenez dans les mains est de ceux-là. Il porte plus haut et plus loin la parole, malgré l'humilité de son auteure. Un livre qui témoigne, avec conviction et modestie, d'un remarquable parcours humain, personnel et, en même temps, tourné vers les autres. Mireille Debard aura été de toutes les luttes de son époque, de tous les combats pour une vie meilleure. Elle n'a jamais renoncé. Son existence est un roman écrit avec style et élégance, une autre façon de lire le monde. Mireille Debard s'est toujours méfiée des opinions toutes faites. La sienne, elle se l'est forgée, au fil des ans, à la fois avec prudence et détermination. Ses engagements, les nombreuses causes défendues, chez elle tout est cohérent. Et elle a su faire de la non-violence une manière d'être, mieux, un art de vivre. Quand j'ai découvert les pages qui vont suivre, j'ai immédiatement été convaincu de leur incroyable nécessité et de leur immense portée. La vie entière de Mireille Debard est un exemple à suivre pour les générations d'aujourd'hui. Sa foi en l'humanité est inséparable de ses actes militants. Le mot est lâché. Militant, militante. Militantisme. Pour certains, l'expression est devenue démodée. Ce sont, sans aucun doute, les mêmes qui nous annoncent la chute des temps et la fin de l'Histoire. Mais, pour Mireille Debard, la voie reste droite, malgré les embûches du chemin et les barrières mentales. L'altérité, ou la reconnaissance de l'autre dans sa différence, est au coeur de cet ouvrage né, je le confirme, d'une impérieuse nécessité. La quête de soi et la quête de l'autre sont un seul et même voyage. Un voyage en terre humaine, une simple affaire de goût, de coeur et d'esprit. Dans la nuit de l'homme, une fois la planète assombrie par les ténèbres, il y a toujours une lueur d'espoir qui subsiste. Il y a ceux qui recherchent le mal, et qui le trouvent. Il y a ceux qui, par bonheur, produisent le bien. Mireille Debard est de ces derniers. Elle a passé la majeure partie de son existence à rallumer des étoiles et à faire briller dans le ciel la flamme de l'espérance. Son livre est un abri pour les trop longs hivers. Son livre est une main offerte au monde d'après. Mireille Debard est notre amie. Thierry Renard

10/2020

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Art contemporain

Une seconde d'éternité

Nouveau musée parmi le réseau de lieux et d'initiatives développés depuis 2006 par François Pinault, la Bourse de Commerce - Pinault Collection propose un point de vue sur les oeuvres contemporaines que le collectionneur rassemble depuis plus de cinquante ans, à travers un programme d'expositions et d'événements. Le regard du collectionneur La collection, un ensemble exceptionnel de plus de 10 ? 000 oeuvres de près de 350 artistes, est constituée de peintures, de sculptures, de vidéos, de photographies, d'oeuvres sonores, d'installations et de performances. Les artistes dont François Pinault collectionne les oeuvres sont issus de tous les pays et représentent toutes les générations. Ils explorent tous les territoires de la création et témoignent de l'attention toute particulière portée par le collectionneur aux courant émergents. Cet ensemble, dédié à l'art des années 1960 à nos jours, offre un regard sur l'art de notre temps, le regard d'un passionné, un regard subjectif, qui contribue à saisir notre époque. Un parcours sans cesse renouvelé, une collection en mouvement La collection est présentée à travers un programme dynamique d'accrochages temporaires régulièrement renouvelés ? : expositions thématiques à partir des oeuvres de la collection, expositions consacrées à des artistes présents dans la collection, mais aussi cartes blanches, projets spécifiques et commandes. La Bourse de Commerce - Pinault Collection offre dix espaces d'exposition dont le Studio, consacré aux oeuvres sonores, vidéo, et aux formes plus libres, des espaces de médiation, mais aussi un auditorium accueillant conférences, rencontres, projections, concerts et événements. Ouverte à tous les publics et à toutes les disciplines artistiques, aux oeuvres qui font déjà l'histoire de l'art contemporain comme aux artistes les plus émergents, la Bourse de Commerce - Pinault Collection accueille les connaisseurs comme les découvreurs et les curieux. Elle leur propose de s'ouvrir à l'art et à l'histoire de l'art contemporain, quel que soit leur niveau de relation à la création ou leur expérience, quelles que soient leur expertise et leur compréhension des oeuvres. Cycle "? Une seconde d'éternité? " La mise en lumière des affinités créatives, d'hommage ou d'influence plus ou moins explicité, est au coeur du projet de la Collection Pinault. Ces relations souvent confidentielles sont des clés structurelles décisives pour comprendre le travail des artistes L'exposition inaugurale "? Ouverture ? " avait déjà souligné ces affinités spirituelles et artistiques en exposant Peter Doig et son ancien étudiant Florian Krewer, Lili Reynaud Dewar et l'une de ses inspiratrices Martha Wilson, Luc Tuymans et Kerry James Marshall, ou encore le portrait en cire de Rudolf Stingel réalisé par Urs Fischer.

06/2022

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Poésie

La Forge n°1

Des revues meurent, des revues naissent la forge, revue nouvelle, une de plus... Une revue de poésie, qui plus est, cette "chose" prétendument étrange et incompréhensible, légère et futile. Y a-t-il trop de revues ? Jamais assez ! Et qu'importe si le lectorat s'étiole - il en fut toujours ainsi de la plainte quant au délaissement de la poésie... C'est l'une des lamentations des poètes et des éditeurs de poésie. Parions qu'il restera un dernier carré de lucides, avides de cette futilité essentielle ; de réfractaires résistants qui ne se rendront pas aux impératifs des écrans, de l'information et du divertissement - fût-il littéraire. la forge n'est en rien, dans ses intentions, la suite de la revue NUNC car, à la différence de celle-là, elle sera exclusivement consacrée à la poésie. Sa motivation première consiste à ne pas obéir à une logique de chapelles qui, quand elles ne s'ignorent, le plus souvent se méprisent. Toutes, nous semble-t-il, méritent notre attention, quand même nous ne serions sensibles qu'à telle ou telle d'entre elles. Toutes sont des lieux d'exploration du langage et de renouvellement de la façon de dire le monde et notre présence fugace ; des lieux de défense, des "ZAD" de la langue contre les détournements qu'elle subit à des fins idéologiques - simplifications / distorsions de la réalité - ou économiques - réduction du langage à des slogans publicitaires, au strict nécessaire de la relation commerciale. Ces détournements n'ont d'autre objectif que l'aplatissement de la pensée, l'anéantissement de la réflexion, l'asservissement au divertissement et à la consommation. En somme : l'abrutissement de l'individu et, de facto, la destruction de sa dimension citoyenne afin de le contenir dans un état végétatif répondant aux ordres publicitaires, identitaires, ludiques. REGINALD GAILLARD Liminaire D'AILLEURS FAUSTO URRU . SEBASTIEN MINAUX . ELISA BIAGINI . ROLAND LADRIERE . CAROLYN FORCHE THIERRY GILLYBOUF . RON RASH . GAËLLE FONLUPT . ANNE SEXTON . SABINE HUYNH DIANE SEUSS . AUDOMARO HIDALGO . GAËTANE MULLER VASSEUR . ROHAN CHHETRI . ERIC AUZOUX LUUK GRUWEZ . DANIEL CUNIN & D'ICI OLIVIER BARBARANT . EMMANUEL LAUGIER . REGINE FOLOPPE . FRANCOIS BORDES PALOMA HERMINE HIDALGO . COLINE HEZARD . ISABELLE ALENTOUR . ADELINE BALDACCHINO SOPHIE GRENAUD . JEAN ADRIAN . DOMINIQUE SAMPIERO . ROLAND LADRIERE . TOM BURON THIERRY ROMAGNE . CAROLINE GIRAUD . ORIANE TAÏEB . DAVID LESPIAU . NOUR CADOUR BLANDINE BESCOND . ANANDA BRIZZI . CHANTAL RINGUET . ANNA JOUY . DELPHINE CONSTANT L'INTIME DU POEME Mireille Havet Voix oubliées MIRON KIROPOL LA FORGE DU POETE CHRISTIAN VIGUIE . JEAN-CLAUDE PINSON . JACQUES VINCENT DAVID LESPIAU . ADELINE BALDACCHINO CAHIER CRITIQUE accompagné d'encres de Julien Spianti

10/2023

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Livres 0-3 ans

Au jardin zoologique

Une image grand format, tel un paravent, 100 x 55 cm, imprimée sur un papier d'art, qui se plie en 3 parties comme un accordéon + un dépliant (8 x 96 cm) contenant quelques détails extraits commentés de l'image pour jouer à les retrouver ! Quand vous passerez la grille d'entrée, gardée par le grand gorille du jardin zoologique d'Audrey Calleja, vous ne verrez ni cages, ni gardiens, ni soigneurs, ni visiteurs mais simplement des animaux venus des quatre coins de la planète. Chaque animal dispose d'un espace correspondant à ses besoins. Une forêt de bambous pour les pandas, un coin de prairie pour les félins, un marécage pour les grenouilles, une mare boueuse pour l'hippopotame, un point d'eau pour les crocodiles, de grands arbres pour les singes ... Tout est aménagé aussi pour que les visiteurs puissent faire une promenade agréable dans les allées du parc en observant les animaux sans les déranger. Dans ce zoo un peu fou, se côtoient de vrais animaux, des espèces disparues et même des animaux imaginaires. Amitiés et cohabitations improbables sont également de la partie. Vous découvrirez des manchots faisant du toboggan sur le cou de la girafe, une crevette géante tentant de suivre des tortues, une pieuvre ayant fabriqué un bateau en papier pour que son ami le bernard-l'ermite puisse suivre les méduses et la baleine. Mais aussi, un paon sur un mur qui toise les dodos, un tout petit escargot qui tente de s'infiltrer dans l'espace des dinosaures et de la murène. Un manchot perché sur un igloo fait office de surveillant, tandis que le lapin se cache dans la forêt fleurie afin que le renard blanc ne le repère pas. Caméléon, biche et zèbre font connaissance. Le singe fait le malin au faîte d'un arbre, le fourmilier nettoie toutes les fourmis, les écureuils volants ou polatouches et les grenouilles boxeuses s'entraînent, les okapis déguisés tentent de passer inaperçus, le gorille suit la leçon de lecture des macaques... Vous verrez aussi des perroquets, des chauves-souris, un éléphant, un rhinocéros, une hyène, un tigre, un léopard, un marcassin, des gorilles, des crocodiles, de gros têtards, des flamants roses, des perruches... Bien sûr, vous découvrirez également certains animaux qui n'existent plus tels que les dodos, les dinosaures, le mammouth et même le ptérodactyle qui se trouve uniquement dans ce zoo ou dans celui de notre imaginaire. www. lamaisonestencarton. com/? ig=675&id=128

10/2013

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Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 2

Dans ce deuxième volume du "Livre d'or de la Haute-Loire", l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er novembre 1914 et le 28 février 1915. Il a également fait appel aux familles pour qu'elles lui communiquent la biographie de leurs chers disparus. Second d'une famille de huit enfants, François-Marius Véron garda les troupeaux dès l'âge de huit ans pour aider ses parents. Le 5 août 1914, il partit contre l'envahisseur avec ses camarades et pays, Jacques Savoie et Alphonse Rivet, jusqu'à Sarrebourg. Le premier succomba à ses blessures le 21 août. Le second, harassé de fatigue au cours de la retraite, risquait d'être pris par les Allemands. François Véron, refusant de le laisser, le chargea sur ses épaules et le mit à l'abri des balles. Lorsqu'un shrapnell lui fractura le crâne, il fut d'abord laissé pour mort, puis, revenu à lui, il rejoignit une ambulance. Il subit trois trépanations, mais, malgré sa forte constitution, il perdit la vue et l'ouïe, et souffrit le martyre avant de décéder. Ses parents avaient pourtant cru à sa guérison quand ils vinrent lui rendre visite sur son lit d'hôpital. Ceux d'Emile Viala, sans nouvelles pendant plus d'un mois, vivaient dans l'angoisse lorsqu'ils apprirent la disparition de leur fils. Le brigadier Frédéric Vigouroux, parti au combat "plein de courage et de confiance", puis blessé à la tête par l'explosion d'un obus alors qu'il était au galop, mourut 42 heures plus tard dans les bras de son oncle, maréchal des logis. Les qualités du sous-lieutenant Reynaud le prédisposaient à un brillant avenir. Sorti de l'école de Saint-Maixent le 1er août 1914, il fut appelé au début de la guerre au 54e bataillon de chasseurs de réserve et partit courageusement à la frontière allemande. Il se distingua dans les Vosges par la prise d'une section de mitrailleuses ennemies et la reprise d'un village mais il paya de sa vie son dernier acte d'héroïsme qui lui valut une citation à l'ordre de l'armée. L'occupation immédiate du village d'Hénin-sur-Cojeul, qu'il avait défendu sans répit durant trois jours, ne permit pas de recueillir son corps. Il fut enseveli par les mains de l'ennemi sur le solde l'Artois, théâtre des exploits de ce valeureux officier dont les nombreuses lettres dénotent un amour très ardent pour son métier et pour sa patrie.

09/2014

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Littérature française

La vie comme un livre. Mémoires d'un éditeur engagé

Un document passionnant sur l'édition et la vie intellectuelle des quarante dernières années Enfant de Mai 68, Olivier Bétourné entre aux Editions du Seuil en 1977 alors que la maison, toujours dirigée par ses fondateurs, vit la fin des temps héroïques : si l'ombre de Jean Cayrol plane encore sur le comité littéraire, d'autres personnalités, comme Philippe Sollers ou Denis Roche, s'imposent peu à peu rue Jacob tandis que François Wahl érige, à l'écart du comité, un monument unique dédié aux sciences humaines. Mais c'est auprès de Jacques Julliard, éditeur d'essais politiques, que le jeune homme, entré comme simple lecteur, apprend le métier. En 1984, à trente-trois ans, Olivier Bétourné devient le numéro 2 de la maison. A la suite du changement de direction, il quitte en 1992 la rue Jacob pour rejoindre Claude Durand chez Fayard. La réussite du tandem est spectaculaire avant de se briser, huit ans plus tard, sur la retentissante affaire Renaud Camus. Accueilli en 2006 chez Albin Michel comme directeur général, Bétourné y poursuit son travail d'éditeur tout en s'attachant à percer le secret d'une maison réputée pour son exceptionnel savoir-faire commercial. Il revient finalement au Seuil en 2009, invité par son nouveau propriétaire à prendre la barre d'un paquebot à la dérive, défi qu'il relève en quelques années, parvenant - grâce à l'embauche d'éditeurs de talent, aux succès commerciaux et au retour de la maison dans la course aux prix littéraires - à redonner son éclat à sa maison, celle de ses débuts, la seule où il se soit toujours senti chez lui. Voici le parcours intime et professionnel d'un homme pleinement engagé dans son temps et dans son métier. Le récit s'ouvre sur une évocation très personnelle de ses années de formation au sein d'une famille libre et peu banale. S'ensuit la chronique, rapportée sur le mode épique, de la traversée par gros temps de l'édition française de ces quarante dernières années, le narrateur multipliant anecdotes et portraits nourris par l'abondante documentation qu'il a constituée lui-même : lettres, notes, procès-verbaux de réunions, mémos en tous genres, etc. Ce livre fera date pour la façon si personnelle qu'a son auteur d'inviter le lecteur à pénétrer dans les coulisses d'un monde hanté par le secret, à comprendre l'enjeu des joutes intellectuelles du temps et à revivre les crises auxquelles il a lui-même été confronté. S'attardant à saisir la personnalité des éditeurs qu'il a côtoyés (Paul Flamand, Michel Chodkiewicz, Jérôme Lindon, François Maspero, Claude Cherki, Claude Durand, Francis Esménard, Richard Ducousset, Hervé de la Martinière...), des figures fondatrices de sa maison de coeur (Jacques Julliard, Jean Lacouture, Philippe Sollers, Denis Roche, François Wahl...), des écrivains devenus ses amis (de Julien Green à Viviane Forrester et François Bon), des grandes figures intellectuelles dont il aura été l'éditeur (de Pierre Bourdieu à Jacques Derrida en passant par Alain Touraine et Elisabeth Roudinesco), Olivier Bétourné prend un plaisir manifeste à mettre son expérience en scène, échecs et insuffisances compris. Comme une invitation à poursuivre aujourd'hui le combat au nom d'une certaine idée de l'édition et de la culture.

09/2020

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Histoires à écouter

9 histoires pour mes 9 ans. Avec 1 CD audio MP3

9 histoires pour rêver et frissonner et un CD pour chanter, danser et faire la fête !

03/2023

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Science-fiction

Trains de cauchemar. Anthologie d'épouvante et d'insolite ferroviaires

Etre assis dans un train qui fonce à travers la nuit constitue une expérience poétique à laquelle les individus les moins romanesques et les moins imaginatifs ne peuvent rester insensibles. Et il suffit parfois de peu de chose pour que cette poésie se teinte d'inquiétude, et même, en certaines circonstances, tourne au malaise ou à l'angoisse. Car dès son apparition, le chemin de fer suscita l'inquiétude.
Avec les premiers accidents et les premières catastrophes, cette inquiétude se changea en appréhension et en peur. Aux déraillements, collisions, écrasements s'ajoutèrent bientôt les vols, assassinats, viols et autres agressions commis dans l'univers clos des wagons. Les faits divers sanglants se multiplièrent à la "une" des journaux et hantèrent l'imagination des voyageurs, donnant naissance à une angoisse particulière, propre au chemin de fer.
Cette matière ne pouvait manquer d'inspirer les auteurs : Guy de Maupassant, Marcel Schwob, Jean Lorrain, Maurice Level et Paul Hervieu sont ainsi au sommaire de cette anthologie de 26 textes, aux côtés de ces "petits maîtres" injustement oubliés de la littérature fantastique que sont notamment Rémy Saint-Maurice, Michel Jules Verne ou Alfred de Sauvenière. Des témoignages authentiques des premières catastrophes de l'histoire ferroviaire viennent compléter ce volume.
Une anthologie à lire la nuit... En train, de préférence ! Table des matières : "Introduction" , Philippe Gontier, p. 9. Trains de terreur et de mort Le Train 17 (extrait), Jules Claretie, p. 33. "Le Tunnel" , Maurice Rollinat, p. 55. "Notes d'un voyageur" (extrait), Guy de Maupassant, p. 57. "La Peur" (extrait), Guy de Maupassant, p. 59. "Le Chemin de fer à crans" , Paul Hervieu, p. 63. La Bête humaine (extraits), Emile Zola, p.
79. "La Main gantée" , Jean Lorrain, p. 107. "L'Un d'eux" , Jean Lorrain, p. 116. "L'Express 13" , Rémy Saint-Maurice, p. 123. "Un drame dans la nuit" , Paul-Hubert, p. 135. "Un train emballé" , Georges Rouvray, p. 147. "Le Rapide de 10 h. 50" , Maurice Level, p. 155. "Un arrêt dans la nuit" , Pierre Vernon, p. 163. "Le Rapide de 7 h. 20" , Pierre Vernou, p. 169. "Le Crime de la rue Pergolèse" , Maurice Level, p.
178. Trains de l'au-delà "L'Inexpliqué" , Alfred de Sauvenière, p. 189. "Le Train 081" , Marcel Schwob, p. 199. "L'Homme voilé" , Marcel Schwob, p. 205. "Le Rail sanglant" , Maurice Renard, p. 213. Trains de l'avenir "Un express de l'avenir" , Michel Jules Verne, p. 223. "L'"Express-Times"" , Louis Mullem, p. 231. "Le Tunnel de Gibraltar" , Jean Jaubert, p. 239. Documents "Catastrophe du chemin de fer de Versailles (rive gauche)" , Hippolyte de Chavannes de La Giraudière, p.
263. "Dangers que courent les voyageurs en chemin de fer" , Anonyme, p. 273. "Les Agressions en cours de route" , Pierre Giffard, p. 285. "Le premier passager mort sur les rails" , Philippe Gindre, p. 297.

01/2012

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 19 : Une retraite campagnarde

Louis, qui a mené deux caravanes pour Tourisme et Travail (TT), en Auvergne et en Ecosse (tome 18), en conduit une troisième dans l'Allemagne occupée de l'été 1947. Au groupe des garçons dont il a la charge, aidé par Ulrich, un instituteur alsacien germanophone, s'est adjoint le groupe des adultes, mené par Revaut. Ce dernier, fort d'être un ami du patron, prétend tout régenter, et tente de s'approprier Christiane, une grande et belle brune. Mais la préférence de celle-ci ira à Louis. Avantage qui, hélas ! ne lui servira de rien : au moment crucial, et à sa confusion extrême, il subira la panne de sa vie. Sur le rapport revanchard de Revaut, cette aventure allemande signera la fin de sa collaboration avec TT. De retour à Paris, il doit se battre avec Hélène, qui pousse Nadine dans les bras de son ancien soupirant, juste divorcé. Selon elle, sa fille n'a pas d'avenir avec Louis : il n'a pas de situation et ne quittera jamais Henriette ; elle est riche, il en dépend, et il a eu d'elle un fils. Louis balaie ces arguties, leur amour est sacré, et seul Dieu pourra le défaire. Il en est sûr, ses écrits le feront riche et célèbre, ce jour viendra, et alors, fini les difficultés financières. Hélène se laisse convaincre, l'alerte est passée. A Garches, Louis rencontre Arsène, le nouveau mari d'Hélène, et Alice, sa soeur, employée à Paris. Celle-ci a une maison au Gau, un hameau perdu de l'Yonne où son ours de frère vivait jusqu'alors. Elle la propose à Nadine qui, après le trop bref épisode de l'Occupation (tome 15), brûle de reprendre une vie commune avec Louis. Celui-ci expliquera à Henriette que l'endroit sera la thébaïde idéale pour écrire le grand roman libertin qu'il a mis en chantier : Parlez, désirs silencieux...

10/2019

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Littérature étrangère

La dernière page

1943, Thessalonique. Les Allemands regroupent les Juifs grecs dans le ghetto, organisant des rafles et les premiers convois vers les camps en Allemagne. Léon, qui travaille dans la librairie française de Thessalonique, s'enfuit avec sa famille en Albanie sous de fausses identités. A la fin de la guerre, devenu fervent communiste, il renie ses origines grecques et juives. Son fils Isa, le "crypto-juif", suit les traces de son père comme bibliothécaire, mais se trouve bientôt pris dans l'engrenage de la surveillance et des suspicions du régime. 2011, Tirana. Melsi, journaliste et écrivain albanais vivant en Grèce depuis 20 ans, est rappelé d'urgence car son père vient de mourir. Un père avec qui il a pris ses distances depuis la mort de sa mère et dont il ne sait plus grand-chose, sauf que son décès a eu lieu à Shanghai. Mais que faisait-il en Chine ? Pendant les vingt-deux jours nécessaires au rapatriement du corps, il s'attache à surmonter les tracasseries administratives dont l'Albanie ale secret et à passer au peigne fin l'appartement de son père, où les objets lui semblent des fantômes muets. La découverte d'un cahier marron va pourtant lui dispenser quelques indices sur ce que fut la vie de ce père, dans ce quartier populaire de Tirana où lui-même a passé son enfance, sans se poser de questions ni jamais en poser à ses parents sur leur passé. La Dernière Page est un roman d'une grande lucidité où l'auteur de Petit journal de bord des frontières illustre à travers des personnages tout en nuances la détermination parfois bouleversante des hommes à se construire une identité au-delà des frontières et des bannissements, notamment grâce à l'amour des livres et des langues. Car "une langue n'appartient à personne", écrivait Gazmend Kapllani dans Je m'appelle Europe.

06/2019

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Histoire internationale

Il était une fois... les révolutions arabes

"On retrouve la révolution au centre même de l'histoire et de l'imaginaire propres au monde arabe, comme composante de la pensée et comme vecteur de l'action. Elle s'est construite dans un rapport à l'autre, extérieur, fait d'emprunts, de fascination parfois, et de rejet aussi. De par sa localisation, de par son histoire et sa situation de carrefour culturel, l'espace arabe a été un lieu privilégié d'élaboration d'une pensée révolutionnaire, d'effervescence des idées contestataires. On ne s'étonnera pas que, dans un contexte de mondialisation, il devienne un espace privilégié de production révolutionnaire et que le "Printemps arabe' ait ainsi très vite gagné ce statut de laboratoire d'idées et de formes de mobilisation renouvelée." Extrait de l'introduction de Bertrand Badie. Ont contribué à cet ouvrage : Farah Kamel Abdel Hadi, Tarek Moustafa Abdel-Salam, Mayada Adil, Kaouther Adimi, Lama Ali, Zahra Ali, Tammam al Omar, Mehdi Annassi, Iasmin Omar Ata, Christophe Ayad, Bertrand Badie, Benjamin Barthe, Nazim Baya, Akram Belkaïd, Radia Belkhayat, Mounia Bennani-Chraïbi, Myriam Benraad, Sonia Bensalem, Raja Ben Slama, Karim Emile Bitar, Mehdi Boubekeur, Ichraq Bouzidi, Marwan Chahine, Tracy Chahwan, Leyla Dakhli, Zakya Daoud, Delou, Brecht de Smet, Yasmine Diaz, Pauline Donizeau, Tarek El-Ariss, Alaa El Aswany, Moaz Elemam, Salma El-Naqqash, Khaled Fahmy, Mona Fawaz, Jean-Pierre Filiu, Ganzeer, Dalia Ghanem, Kinda Ghannoum, Salah Guemriche, Noha Habaieb, Patrick Haimzadeh, Halim, Narmeen Hamadeh, Sarah B. Harnafi, Ali Hassan, Sulafa Hijazi, Coline Houssais, Incrusted, Intibint, Joseph Kai, Lena Kassicieh, Mazen Kerbaj, Bahgat Korany, Abir Kréfa, Stéphane Lacroix, Ibticem Larbi, Pierre-Jean Luizard, Ziad Majed, Zarifi Haidar Marín, Hind Meddeb, Meen One, Sabrina Mervin, Merieme Mesfioui, Rania Muhareb, Mostafa M Najem, Aude Nasr, Nime, Mohamed Omran, Marc Pellas, Victor Salama, Sara Saroufim, Enas Satir, Alexandra Schwartzbrod, Isabela Serhan, Rima Sghaier, Leïla Shahid, Bahia Shehab, Leïla Slimani, Laila Soliman, ST4 The project, Hamid Sulaiman, Anna Sylvestre-Treiner, Abdellah Taïa, Fawwaz Traboulsi, Willis from Tunis, Sana Yazigi, Ali Mohamed Zaid, Salim Zerrouki.

01/2021

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Histoire internationale

Amirouche. Une vie, deux morts, un testament, une histoire algérienne

Depuis l'indépendance, Amirouche subit les mêmes accusations que celles dont l'accabla l'armée française. Il fut décrit, au mieux, comme un chef de guerre sans foi ni loi, au pire, comme un maquisard violent et sanguinaire, cultivant une détestation primaire contre les intellectuels, attributs qu'il tiendrait de prétendus penchants islamistes. Comme pour justifier ces anathèmes, Boumediene fit déterrer clandestinement ses ossements et ceux de son compagnon Haoues et ordonna de les séquestrer à jamais. Comment une telle forfaiture a-t-elle été possible ? Pourquoi les élites l'ont-elles tue ou, pire, légitimée ? Amirouche, une vie, deux morts, un testament invite à méditer sur un pouvoir qui a acclimaté le citoyen à l'horreur avant de l'engager dans le sens interdit de l'Histoire. Saïd Sadi est un politique qui a toujours refusé de succomber à la facilité et aux thèses faussement consensuelles. Pour lui, Amirouche, la légende vivante chantée par nos mères, ne pouvait pas, c'est un euphémisme, être le monstre que présentaient les services de Boussouf et de Boumediene. Une recherche menée durant des dizaines d'années révèle Amirouche comme un stratège militaire, rigoureux mais altruiste, ferme mais sage, privé de grandes études mais sacralisant le savoir. Doté d'une vraie culture politique, cet autodidacte d'exception avait un sens élevé de l'Etat. Ainsi dépeint, Amirouche retrouve enfin dans l'écrit le statut que lui a toujours réservé la littérature orale ; ce qui n'ira pas sans quelques grincements de dents. Le colonel de la wilaya III se rendait à Tunis pour désamorcer la menace que faisaient peser sur la nation l'armée des frontières et le MALG quand il fut stoppé le 28 mars 1959 à Bou-Sâada par une armada déployée en renfort par le général Massu quelques jours auparavant. Sans concession ni rancoeur, cet ouvrage, riche en témoignages et documents de première main, est précieux : en interrogeant la mémoire, il parle à l'avenir.

06/2010

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Histoire de France

Sur le sentier de la guerre. Les Indiens d'Amérique dans la guerre 1939-1945

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des milliers d’Indiens d’Amérique du Nord ont participé à la croisade pour la défense de la liberté et de la démocratie sur tous les théâtres d’opération : de la Normandie, au Pacifique en passant par l’Afrique du Nord et l’Italie, les soldats en provenance des tribus amérindiennes ont fait preuve comme par le passé, d’un patriotisme et d’un courage rarement égalé par leurs compatriotes blancs. Aucune minorité n’a aussi grandement contribué et été aussi largement influencée par le second conflit mondial. 44 000 Amérindiens sur une population de 400 000 ont ainsi servi sous les drapeaux de l’armée américaine. 5 ont reçu la Médaille d’honneur du Congrès. De nombreux autres soldats d’origine indienne, tels Gregory « Pappy » Boyington, le fameux commandant des « Têtes Brûlées » et Ira Hayes l’un des Marines ayant hissé le drapeau américain sur le Mont Suribashi à Iwo Jima, ont également connu la gloire. Contrairement à une idée largement répandue, les Indiens ayant combattu dans les rangs des Alliés n’étaient pas tous des Navajos spécialisés dans les transmissions et utilisant leurs langues comme code secret sur le théâtre du Pacifique. Les Apaches, Sioux, Cheyennes, Comanches, Choktaws, Meskwakis, Cherokees et autres Iroquois, etc. autant de tribus mythiques qui ont envoyé des guerriers combattre pour la défense de leur terre et de leur peuple. Les tribus ont également largement contribué à l’effort de guerre sur le front intérieur. En s’appuyant sur de nombreuses photos, cartes et témoignages, l’auteur présente, pour la première fois dans un ouvrage publié en France, la contribution décisive mais souvent méconnue des Indiens d’Amérique du Nord à l’effort de guerre américain et canadien pendant la Seconde Guerre mondiale et rend ainsi hommage aux soldats des Premières Nations américaines et canadiennes qui ont sacrifié leur jeunesse pour leurs pays.

03/2012

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Littérature française

Si loin, si proche. La quête du père dans "le premier homme" d'Albert Camus

Il y a soixante ans, l'académie suédoise décernait le Nobel de littérature à Albert Camus, l'auteur, entre autres, de L'étranger, de La Peste et de La Chute. Le discours qu'il prononce à Stockholm, le 10 décembre 1957, au moment de recevoir son prix, il le dédie à un homme que personne ne connaît : Louis Germain. L'écrivain tenait à associer publiquement son instituteur du primaire à cette reconnaissance internationale, car Camus, orphelin de la Grande Guerre - son père est tombé au champ d'honneur, il n'avait pas un an - trouva en Louis Germain une véritable figure paternelle. L'instituteur ira jusqu'à plaider la cause de l'enfant auprès de sa grand-mère pour que Camus accède au collège. En 1957, cela fait plus de dix ans que Camus est à son tour devenu père et le fantôme de Lucien, son propre père, revient le hanter. Si, jusque-là, le père n'a pas trouvé plus de place dans son oeuvre que dans sa vie, il veut désormais lui en faire une. Bien avant de partir se recueillir sur la tombe de ce père inconnu, il prend des notes. Elles s'accumulent, certaines prennent même la forme de chapitre, mais le résultat ne le satisfait pas et la mort ne lui laissera pas le temps d'achever Le Premier homme dont ses héritiers autoriseront la publication en 1994. Si loin, si proche a été rédigé dans le cadre d'un mémoire de maîtrise (équivalent de l'actuel Master I) juste après la parution du Premier homme. Cela a permis à Virginie Lupo de travailler de manière totalement "libre" , aucun document n'ayant encore été publié sur ce texte. Depuis, plusieurs études ont vu le jour, mais nous avons choisi de faire paraître ce travail sans l'actualiser des recherches actuelles, afin d'en livrer la réflexion pure, totalement personnelle.

05/2017

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Histoire internationale

Histoire secrète de l'Algérie indépendante. L'Etat-DRS

En cette période de "révolutions" arabes et au moment du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, ce pays continue d'être contrôlé par des services secrets omniprésents qui suscitent fantasmes et interrogations. Cette enquête raconte pour la première fois l'histoire tumultueuse de la Sécurité militaire algérienne, (devenue en 1990 le Département du renseignement et de la sécurité DRS), en mettant à nu certaines de ses pratiques liens entretenus un temps par les services algériens avec des organisations terroristes (l'ETA) et avec des milieux du grand banditisme (le gang des Lyonnais), assassinats d'opposants (Khider, Krim, etc.), implication dans l'élimination du président Mohamed Boudiaf le 29 juin 1992, dans la mort des moines de Tibhirine, etc. Tout en rappelant les crimes des Islamistes, l'auteur apporte, sans manichéisme, un regard nouveau sur la guerre civile ayant ensanglanté l'Algérie durant les années 1990. Ce livre permet également de découvrir les dessous de la guerre que se livrent l'Algérie et le Maroc à propos du Sahara occidental, les détails sur l'assassinat, en 1987 àParis , d'André Ali Mecili, un avocat franco-algérien. Il revient sur la personnalité et le rôle des différents patrons dé rviêe e Abdelhafid Boussouf, leur fondateur, à Mohamed Mediène aliasToufik, qui les dirige depuis 1990. Riche en révélations et témoignages inédits, cet ouvrage relate l'histoire des cinquante années d'une Algérie indépendante sous l'emprise d'une police politique aussi opaque qu'omniprésente, qualifiée par beaucoup d'Algériens de "premier parti politique du pays". Résultat de plusieurs entretiens avec des responsables civils ou militaires, de rencontres avec d'anciens officiers des "services", cette enquête décrit le rôle joué par le renseignement militaire dans l'histoire du Mouvement national algérien, et sur son utilisation par les hauts gradés comme instrument de pouvoir d'un régime autocratique qui a beaucoup de mal à s'ouvrir à la démocratie.

01/2012

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Littérature étrangère

Un bon garçon

Irlande du Nord, fin des années 80, en plein conflit entre catholiques et protestants à Ardoyne, quartier difficile de Belfast. Mickey, le narrateur, vit sa dernière journée à l'école primaire avant les vacances d'été. Bon élève, il se réjouit d'avoir été admis dans une Grammar school - collège " d'élite " -, et d'échapper ainsi à ses condisciples actuels. Mais, lors d'un surréaliste rendez- vous chez le directeur, il apprend que son père a dépensé l'argent censé payer sa scolarité. Ce sera donc St. Gabriel, le collège de base fréquenté par son grand frère et tous les gamins du coin. Le petit chien offert par ses parents ne suffit évidemment pas à faire oublier le goût âpre de ces vacances qui commencent, et Mickey décompte avec angoisse le nombre de semaines le séparant de la rentrée. Rêveur, il passe son temps à inventer des histoires et à imaginer ce que serait sa vie en Amérique. Il adore sa mère et sa petite soeur, mais redoute son père alcoolique et sa brute de grand frère qui, comme tous les garçons du quartier, n'aime rien tant que le tourmenter. Parce que, tous s'accordent à le dire, Mickey est " différent " : enfant doué et sensible pour la plupart des adultes, " petit pédé " qui joue avec les filles pour les autres... L'IRA, les bombes, les émeutes, les affrontements avec l'armée britanniques : Mickey évolue au milieu de ce climat troublé avec son innocence et ses rêves de gamin. Son chien est tué par une bombe, un soldat meurt devant ses yeux... Les " Troubles " viennent frapper à sa porte et Mickey réalise que pour protéger sa mère et sa soeur il va lui falloir franchir quelques lignes. Avec beaucoup de sensibilité, de tendresse et d'humour, Paul McVeigh réussit à nous faire partager le point de vue du petit Mickey. Et là est la grande force de ce roman : donner à nos yeux d'adultes ce regard d'enfant.

03/2016

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Littérature étrangère

Dieu vit à Saint-Pétersbourg

Révélé aux Etats-Unis comme l'un des jeunes espoirs de la littérature, Tom Bissell appartient à cette nouvelle génération d'écrivains américains qui ne connaissent pas de frontières. Du chaos afghan à la mer d'Aral en passant par le Kazakhstan et l'Asie centrale, ses nouvelles nous entraînent hors des sentiers battus et des certitudes rassurantes. On y croise, au fil de paysages dévastés ou désolés, des Occidentaux en mal de repères. Et si l'exil, l'abandon et la guerre constituent la toile de fond de ce livre étonnant, ils reflètent avec une infinie sensibilité le paysage intérieur d'êtres déchirés, en quête de nouveaux horizons. "Il n'y a pas en Amérique, aujourd'hui, de jeune écrivain plus doué et plus passionnant". Dave Eggers. " Tom Bissel n'est pas seulement un écrivain doué, il est également l'observateur mordant d'une nouvelle génération perdue dans un monde complexe et dangereux. " The New York Times. "Dans ce monde à la dérive, sans pitié, Bissell n'épargne rien ni personne. Cet écrivain-là ira loin". Bruno Corty, Le Figaro Littéraire. "Tom Bissell : un mémorialiste à la limite du documentaire et du fantastique, un écrivain des grands espaces doublé d'un psychologue des profondeurs. " Eric Phalippou, La Quinzaine littéraire. "Des textes sombres et forts, aux personnages écorchés qui cassent bien des clichés sur les relations Est-Ouest d'aujourd'hui". Technikart. " On va beaucoup parler, dans les années qui viennent, de Tom Bissell... " Didier Jacob, Le Nouvel Observateur. " D'une plume précise et un rien sadique, avec un réalisme tranchant, Tom Bissell, en plus de nous offrir un grand moment de littérature, pose une question tabou mais essentielle : celle de la légitiité de l'intervention systématique des Etats-Unis dans la marche du monde. " Valérie Gans McGarry, Madame Figaro. " Toutes les nouvelles de Tom Bissell sont bonnes à dire. Et à lire. " Frédérique Brehaut, Le Courrier de l'Ouest.

10/2007

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Littérature étrangère

La Saison du serpent

Lorsque la tragédie vient dévaster sa vie après la mort accidentelle de son mari Joe, Nance fuit sa ville natale du Wisconsin et se crée une nouvelle existence dans l'Ouest. Cette jeune femme est éthologue, une scientifique spécialisée dans les serpents à sonnette. A présent installée à Lewiston, Idaho, dans une maison dominant la Snake River, et mariée à Ned Able, un directeur d'école, Nance se sent enfin en paix. Elle part fréquemment dans la nature sauvage de Hell's Canyon pour y chercher ces reptiles, aimant se confronter aux dangers naturels. En surmontant de tels risques, Nance pense se protéger d'autres malheurs et devenir invincible, croyant qu'on peut surmonter la peur et contrôler les risques en étant préparé, en connaissant son sujet. Un jour qu'elle revient dans leur demeure, Nance ne s'aperçoit pas tout de suite des changements imperceptibles qui s'opèrent en la personne de Ned. C'est à ce moment que sa sœur cadette, Meredith, apparaît en ville pour finalement s'installer. Une autre nature de Ned Able apparaît alors. Il subit des transformations que Nance refuse de reconnaître jusqu'à ce qu'avec l'aide de sa sœur, elle soit amenée à voir ce qui se dissimule sous la peau. Mais rien ne peut laisser présager jusqu'où Ned ira pour contenir ce passé, ni où ses souvenirs effrayants le conduiront lorsqu'il trouvera comment assouvir son obsession. Le climat oppressant qu'organise Claire Davis par son investigation originale dans les ténèbres de l'esprit humain est un coup de force : elle parvient à mettre sur pied un huis clos dans les grands espaces de l'Ouest. Incarcérés dans l'immensité naturelle des montagnes, les personnages sont ballottés entre drame psychologique et thriller. Chaque événement, chaque description d'un élément de la nature ou du détail d'un être, est une chape de plomb à ciel ouvert. L'atmosphère reptilienne de ce roman envoûte les personnages comme le lecteur.

10/2008

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Poésie

L’autre moitié du songe m’appartient

Une découverte saisissante, comme il en arrive rarement. Une jeune femme, morte à vingt ans au matin de Noël il y aura trente ans le 24 décembre 2020, dont les poèmes soudain nous parlent au plus vif, et nous bouleversent par leur sens du tragique et leur rude lumière. Comme en témoignent ces vers qui ne laissent pas indemne : "Cela ira / Je n'ai pas peur du noir / Et puis il n'y a pas de vautours / Dans les étoiles". Alicia Gallienne aura traversé le champ magnétique de la poésie comme l'une de ces sublimes comètes qui, un peu par miracle, illuminent et foudroient. Preuve que la mort n'a pas toujours le dernier mot. Une existence si brève, si intensément et amoureusement vécue, car si tôt menacée, qu'elle aura laissé une empreinte des plus inouïes dans la mémoire de tous ceux et de toutes celles qui l'ont connue. Une insolite jeunesse, partagée entre cette frénésie de vivre et les affres de la maladie. Entre la lecture de Cioran, De l'inconvénient d'être né, et la vie parisienne. De Jonathan Livingston le goéland à Belle du Seigneur, en passant par Si c'est un homme, Le Gai savoir ou encore le Manuscrit trouvé à Saragosse, tout en abusant des Marlboro qui lui piquent les yeux. Par jour de fol anniversaire, c'est une fête au Lido, au Balajo ou chez Castel. Par jour de solitude, ce sont les mots d'Oscar Venceslas de Lubicz-Milosz ou du poète de Sueur de Sang qui la comblent. Quant à ses longues nuits d'insomnies, Alicia Gallienne les voue à l'écriture, passionnément. Pour avoir tant attendu, ce livre paraît peut-être à son heure, puisqu'il fait escorte au Printemps des Poètes 2020, sur un thème qu'Alicia n'aurait pas renié : Le Courage. "L'amour d'Alicia, c'est un fil qu'elle a tissé de ses mots..." écrit son cousin Guillaume Gallienne dans la postface à ce recueil inédit, comme une ardente déclaration d'admiration et de reconnaissance.

02/2020

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Sciences politiques

Paris-Alger. Une histoire passionnelle

L'Algérie est le pays avec lequel notre histoire est la plus imbriquée, de la colonisation (1830) jusqu'à aujourd'hui, en passant par l'indépendance (1962). Environ 10 % de la population française entretient un lien personnel avec ce pays : les Algériens vivant en France, les binationaux et les citoyens français d'origine algérienne ainsi que les pieds-noirs, les harkis et les anciens combattants de la guerre d'Algérie. Les drapeaux algériens qui saluent l'élection de Hollande ou qui flottent sur les matchs de foot, le président algérien qui se fait soigner en France, le statut si particulier des immigrés algériens, les embarras de la classe politique française avec le "système Boutef" sont les conséquences d'un divorce non... Consommé. Aujourd'hui, cette relation est à un tournant : le régime algérien est à bout de souffle. Le président Bouteflika, de plus en plus malade, n'ira pas au terme de son mandat. Son départ probable pourrait rebattre les cartes d'un système avec lequel la France a appris à composer depuis plusieurs décennies. Sur le plan sécuritaire, la France a plus que jamais besoin de l'Algérie pour gagner la guerre contre les djihadistes qui sévissent au Sahel. Sur le plan économique, la France tente de reprendre la place de premier partenaire qu'elle a perdu l'année dernière (au profit de la Chine). Sur le plan politique, François Hollande soigne son image auprès de l'électorat issu de l'immigration, très sensible à la politique menée des deux côtés de la Méditerranée. Mais ces (bonnes) relations coûtent cher et amènent des compromis, voire des compromissions. Si la justice est prompte à traquer les biens mal acquis des dirigeants d'Afrique noire, elle est beaucoup plus timide pour les responsables algériens. Cette enquête journalistique fourmille de révélations : grâce à des notes secrètes, elle révèle le "coût" en France de la guerre d'Algérie et dévoile le patrimoine caché des hommes du pouvoir algérien en France.

04/2015

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Cinéma

Images, combattants et martyrs. La guerre Iran-Irak vue par le cinéma iranien

Dernier grand conflit « classique » du XXe siècle, la guerre Iran-Irak (1980-1988) évoque pour les observateurs européens une guerre conventionnelle opposant deux États. Mais c'est aussi celle d'une fantasmagorie de l'islam combattant. Dès lors qu'en Iran une nouvelle catégorie de soldats, les volontaires islamistes, revendique sa vocation au martyre, cette guerre convoque un imaginaire de sacrifice porté par des représentations, notamment cinématographiques, où le martyre à la fois renforce et défie les logiques de mobilisation. Pour comprendre les enjeux historiques, politiques et idéologiques de cette guerre, mais aussi comment elle a été menée et vécue au quotidien par les combattants et les citoyens iraniens, Agnès Devictor analyse l'étonnante production de films de guerre tournés en Iran durant le conflit. Si une partie d'entre eux reste très influencée par le cinéma hollywoodien, en dépit de la Révolution de 1979 et de la condamnation de l'Amérique comme « Grand Satan », une autre cherche à élaborer un genre spécifique à l'Iran, en cohérence avec l'idéologie de la jeune République islamique et avec l'imaginaire shi'ite du martyre. Ainsi, des réalisateurs ont recours à de nouveaux codes narratifs et esthétiques pour raconter le conflit en se référant à la mythologie de la Bataille de Karbalâ, affrontant alors un des tabous les plus forts du cinéma de guerre : montrer la mort de ses propres forces combattantes durant un conflit. Et c'est au sein du cinéma documentaire, dans les films réalisés par les équipes de Mortezâ Âvini et suivant une ligne hautement idéologique, que des propositions très singulières ont lieu, porteuses d'une modernité cinématographique inattendue. Partant des films et s'appuyant sur un travail d'entretiens réalisé en Iran pendant près de dix ans avec ceux qui ont tourné, mis en scène ou produit ces films durant la guerre, cet ouvrage dévoile un pan inconnu du cinéma iranien, celui où créateurs d'images, combattants et martyrs partagèrent sur les champs de bataille le destin de l'Iran.

11/2015

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Critique littéraire

La Méduse de la Lune / The Jellifish and the Moon

"La Méduse de la Lune est l'histoire d'une méduse qui, fatiguée des touristes dans ses eaux, décide de partir vivre sur la Lune afin de "flotter tranquille" . Mais les choses ne tournent pas comme prévu ... Tout commence sur une plage, à la vue des baigneurs qui jouent et s'éclaboussent. Près des rochers, des pêcheurs raclent les fonds. Au large, des bateaux de plaisance sillonnent la mer bruyamment, des plongeurs se lancent en horde vers les profondeurs. Mais comment les animaux marins peuvent-ils supporter ce tapage ? De ce questionnement est né l'histoire de La Méduse de la Lune. Une méduse, à la beauté souple et luminescente, appartenant à une espèce présente sur notre planète depuis bien plus longtemps que les humains et qui n'a plus d'autre choix que de quitter son habitat. Où ira-t-elle ? Sur la Lune ! Mais les humains, invasifs sur Terre, voyagent aussi dans l'espace... Ce conte aux multiples facettes tisse une épopée fictionnelle, dans une tradition d'aventure sur fond d'évocation de la conquête spatiale, à celle de la migration, sous-tendue par notre relation aux autres êtres vivants, notre façon d'habiter la planète et, peut-être, d'autres corps célestes tels que la Lune. Le texte de Fabienne Gambrelle est illustré par des dessins d'Anaïs Tondeur et Gabriel Grandry qui ont associé des images iconiques de la conquête spatiale à la douceur et la rêverie de la mer et de Séléné, l'ombre et la lumière. Les images furent, en outre, envoyées sur la Lune par l'artiste Daniela de Paulis par le biais de la technologie EME -Earth-Moon-Earth ou "Moonbounce" -, radiocommunication Terre Lune Terre en français. Les différents niveaux de lecture, tout comme la richesse et la dualité des illustrations originales et "moonbouncées" en font un livre aussi bien pour les enfants (testé et approuvé à partir de 4 ans) qu'un collector pour les adultes".

01/2021

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Sociologie

Enfants et soins en pédiatrie en Afrique de l'Ouest

En Afrique, les enfants sont les usagers les plus nombreux de l'hôpital. Si l'on connaît les pathologies qui les affectent et les traitements dont ils bénéficient, on ne sait pratiquement rien de leurs conceptions de la maladie, de leurs souffrances ressenties, de leurs perceptions des interactions avec les soignants et avec leurs familles et de leurs attitudes et réflexions face à la douleur et à la mort. Articulant des approches d'anthropologie de la santé et de l'enfance, des études des sensibilités et des catégories affectives avec des réflexions cliniques, le travail de recherche du groupe ENSPEDIA (Enfants et Soins en Pédiatrie en Afrique) comprenant autant de chercheurs en sciences sociales que de praticiens de santé (pédiatres, oncologues, hématologues, médecins, infirmièr(e)s) a permis de documenter ces questions dans huit pays d'Afrique de l'Ouest : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo. Cette approche interdisciplinaire démontre combien l'enquête anthropologique, par l'attention qu'elle porte aux acteurs (enfants, soignants, personnes aidantes et familles), met en lumière des interactions thérapeutiques où les jeunes patients apparaissent comme de véritables acteurs de leurs soins. Elle rend légitimes leurs plaintes et leurs inquiétudes, tout en démontrant parallèlement les difficultés et les souffrances des soignants confrontés à des enfants affectés par des pathologies lourdes. Ce livre, le premier à traiter systématiquement des thématiques liant la qualité des soins à l'expérience des acteurs, s'adresse à des étudiants et chercheurs en sciences sociales ainsi qu'à des étudiants et praticiens des sciences médicales et tous ceux préoccupés par ces questions. Ont également contribué à cet ouvrage : Kokou Nouwame Alinon, Marie-Thérèse Arcens Somé, Marodégueba Barma, Abdourahrnane Coulibaly, Aïssa Diarra, Pack Tendu Douti-Gbabgue, Ernest Stéphane Bissono, Yawa Gueguey, Abdoulaye Guindo, Fatoumata Hane, Akiko Ida, Aïssata Kabore Ouedraogo, Hélène Kane, Albert Legrand Fosso, Ilario Rossi, Emmanuel Sambieni N'koué, Régine Sirota, El Hadji Malick Sy Camara, Issa Tamou, Daouda Thamnou Séro, Ali Amadou Tini, Diarra Yé.

07/2019

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Littérature française

L'homme de bois

Remontons à plus de 500 ans. Nous sommes au XVIe siècle, exactement en juin 1503. Binot Paulmier de Gonneville et soixante marins vont appareiller d'Honnefleur à la conquête de l'Atlantique sud sur une frégate de cent tonneaux joliment nommée "L'Espoir" . Le navire se déroute volontairement vers l'ouest pour profiter des vents d'alizés et doubler le cap de Bonne Espérance. Mais une tempête effroyable les fait dériver et leur errance va occasionner des ravages tant sur la santé des hommes que sur l'état du navire. Après des semaines de mer et de misère, ils atteignent enfin une côte inconnue des cartes maritimes. "La terre des perroquets" . Les oiseaux aux folles couleurs ne sont pas les seuls à les accueillir. Ils ont cette chance incroyable de rencontrer un des seuls peuples de la région à n'être pas cannibales. Et mieux encore, le capitaine Gonneville reçoit un accueil si chaleureux des indigènes que Arasco Naô-Iça, chef de la tribu, deviendra son ami et lui con-fiera son fils Essoméricq, à charge pour lui de le ramener dans vingt lunes soit environ une année de notre ère. Mais Capitaine Gonneville ne pourra pas ramener Essoméricq et le pauvre enfant ne reverra jamais les côtes ensoleillées de Santa Catarina du Brésil. A travers les yeux de Jules Marguerie treize ans, mousse à bord de L'Espoir et fils d'un patron pêcheur d'Honnefleur, s'anime à nouveau le Honfleur du moyen âge avec ses ruelles, ses tavernes, ses trésors enfouis dans les souterrains qui s'inclinent vers la mer et tout un peuple de terre et de mer. Vous êtes-vous déjà promené dans Honfleur, les yeux rivés sur les façades des maisons à pans de bois ? Peut-être y verrez-vous ce qu'il resta de la figure de proue du navire de Capitaine Gonneville. Le merveilleux cadeau du peuple Bra'zil : "L'Homme de bois" .

05/2019

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Sciences historiques

Les femmes de la royal Air Force. Engagées vers la victoire 1918-1945

Dès 1918 en Grande-Bretagne, des femmes occupent, au côté des hommes, une place importante dans la Royal Air Force. De 25 000 en 1919, ces auxiliaires, partenaires de la RAF, passent à 250 000 dans la période 1939-1945 pour contribuer activement à l'effort vital de leur pays afin de sauver l'Europe de la barbarie hitlérienne. Après avoir sacrifié leur jeunesse pour un voyage vers l'inconnu, elles remplacent les hommes dans les états-majors et dans les escadrons britanniques, à travers une grande variété de métiers parfois très masculins, mais sans jamais avoir le droit de piloter les avions pendant les opérations de guerre. Dans l'histoire de l'aviation, il s'agit d'un épisode méconnu, voire oublié, et pourtant capital. Geneviève Moulard revient sur le rôle de la Women's Royal Air Force (WRAF) de 1918, sur celui de la Women's Auxiliary Air Force (WAAF) vingt ans plus tard, dont certains membres seront recrutés comme agents du Special Operations Executive (SOE) et connaîtront un destin tragique, enfin sur celui des pilotes civiles de l'Air Transport Auxiliary (ATA), qui convoyaient les avions aux escadrons de la RAF en première ligne. Le monde de l'aviation, les raids aériens ainsi que les pilotes et les équipages sont décrits à travers les yeux de ces jeunes femmes de vingt ans. Sur les bases aériennes, elles affrontent avec courage et dévouement, malgré une discipline rigoureuse, les dangers et les drames, mais elles vivent aussi d'inévitables romances de guerre et nouent des amitiés indéfectibles. Cet ouvrage est un hommage à toutes celles qui, par leur contribution essentielle, ont soutenu il y a quelques décennies les opérations aériennes à côté des hommes et qui, en partie grâce à leur ténacité, ont permis aux nouvelles générations de devenir enfin leurs égales dans la RAF d'aujourd'hui, c'est-à-dire piloter des avions de combat.

02/2012

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Théologie

Seuls l'amour et la paix construiront le monde et l'humanité. Une lecture de quelques péricopes de l'Evangile

L''Evangile est la source qui nourrit l'humanité. Il donne à l'homme de quoi s'abreuver pour se réaliser pleinement à l'intérieur du monde. On le sait, l'homme est capable de bonnes choses, mais il est aussi capable du mal. Avant d'aller loin dans l'Antiquité pour définir l'homme comme "un loup pour l'homme" , pensons aux deux récentes guerres mondiales dont la banalisation du mal par leurs auteurs a conduit à décimer une partie de notre humanité. Les guerres continuent et sont encore plus violentes. Entre l'Ukraine et la Russie, le torchon brule en ce moment. Le Pape François a eu raison de dire que nous vivons une troisième guerre mondiale plus destructrice que les deux premières, mais elle se dissimule dans le fait qu'elle est plus dispersée partout sur nos différents continents. L'objectif poursuivi par cet ouvrage est de retourner à cet Evangile qui inspire à l'humanité la voie par laquelle, elle ira vers la fraternisation et la paix, et ne se mangera pas. Méthodologiquement, le choix des textes à lire ici se limite aux évangiles souvent écoutés dans les liturgies de nos Eglises. Cette option permet aux lecteurs du livre, dans les milieux pastoraux comme académiques, de pouvoir y trouver leur compte. En fait, ce livre tente de présenter le Christ comme celui qui vient renouveler une humanité qui s'aime et qui croit en la fraternité de ses membres. Il a une vision qui invite au vivre-ensemble dans la paix par l'amour les uns des autres. Cet ouvrage se structure en douze chapitres courts et simples, facilement abordables, pour ressortir cette vérité incontournable. Chaque titre de chapitre porte lui-même une partie de la vérité qu'il veut partager. Ils sont, tous, accompagnés des péricopes de l'Evangile révélateurs de l'intention divine de sauver l'humanité par amour et par l'amour. Les commentaires sont une lecture qui en dévoile toute la densité théologique.

08/2023

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Littérature française

Anna sv rd. Un roman de selma lagerl f

Pendant qu'Anna Svärd, la colporteuse illettrée et nouvelle fiancée du jeune pasteur Karl Artur Ekenstedt, retourne dans son village du nord en Dalécarlie et annonce son prochain mariage avec un "Monsieur" , celuici, sur les conseils de son mauvais ange, Thea Sundler, va créer une scène dans la famille de ses parents, scène au cours de laquelle sa mère fait une attaque. A cette occasion, Karl Artur révèle sa fragilité psychique, fragilité qui ira en s'accentuant. Déshérité, il se marie et vient vivre avec Anna à Korskyrka, où il exerce son ministère de "suffragant" . Thea s'immisce dans la vie du ménage et Anna, handicapée par son manque d'éducation et le sentiment de son infériorité, la contient à grand peine. Alors qu'Anna s'habitue peu à peu à sa nouvelle vie et gagne le respect des villageois, Karl Artur supporte de moins en moins la pauvreté qu'il recherchait et la charge des dix orphelins que le couple a recueillis. Une crise survient après que Thea ait aidé Karl Artur à se débarrasser des enfants qu'Anna avait pris en affection. Anna, enceinte, décide de retourner dans sa famille et Karl Artur résilie sa charge de pasteur pour s'en aller, avec Thea, vivre l'évangile sur les chemins et prêcher dans les foires. Karl Artur et Thea sombrent peu à peu et finissent par être responsables de la mort du baron Adrian Löwensköld et de la fille d'adoption de Charlotte Löwensköld. La malédiction qui exigeait que trois Löwensköld meurent dans la violence s'est accomplie. Recueilli par Charlotte, Karl Artur trouve une rédemption fragile dans les missions d'Afrique. Anna qui a retrouvé les orphelins, revient à Korskyrka et démarre l'exploitation d'une ferme avec les enfants, financée, de mauvais gré, par les Ekenstedt. La vision sociale subtilement critique de Selma Lagerlöf trace un portrait vivant des moeurs du 19ème siècle au Värmland.

01/2023

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Art de vivre

Maîtresse de cérémonies. Cinquante ans d'art de vivre à la française

Vous ne connaissez pas Françoise Dumas ? C'est normal, la discrétion est sa ligne de conduite. Pourtant, ces cinquante dernières années, c'est elle qui a tiré les ficelles des plus belles soirées de France, organisant des réceptions restées dans la mémoire de tous ceux qui y ont participé et que voici racontées pour la première fois. Jeune Parisienne dans les années 1950, Françoise Dumas se retrouve au lycée avec Marie Laforêt et Florence Delay. La voici sous le signe des arts ! Quelques années plus tard, elle apprend son métier, un tout nouveau métier, en entrant dans le cabinet de relations publiques Georges Cravenne, dont on se souvient encore aujourd'hui comme de l'inventeur de la cérémonie des Césars du cinéma. La jeune Françoise nous raconte ses débuts et sa réussite fulgurante, qui se concrétisera par la fondation d'une agence spécialisée dans l'organisation de réceptions connue dans le monde entier. Il ne s'agit pas de célébrité, loin de là, mais d'art de vivre, et d'un art de vivre qui a marqué la sociabilité dans le monde entier : l'art de vivre à la française. Aux côtés de Françoise Dumas qui l'a également appris sous la conduite des dernières grandes maîtresses de maison, comme Marie-Hélène de Rothschild ou Ira de Fürstenberg, nous apprenons les petits et grands secrets de l'art de recevoir, du service de table à la véritable campagne diplomatique qu'est le placement des invités. Toute réception réussie est une bonne dramaturgie. Celle qui se qualifie de " maîtresse de maison par procuration " organise pour les autres des événements, dîners, mariages, cérémonies, aussi merveilleux que discrets. Ayant eu pour clients des familles princières et de grands groupes du luxe, des fondations de " premières dames " et des musées prestigieux, elle nous fait pénétrer dans l'intimité de ceux qui sont devenus ses amis, de la famille de Monaco à la famille Arnault, de Bernadette Chirac à Karl Lagerfeld. Une artiste de la douceur de vivre.

10/2022