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Victor Modeste

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Biographies

Histoire de Napoléon Ier

"extrait : En 1784, Bonaparte passa à l'Ecole militaire de Paris. A peine arrivé à l'Ecole militaire de Paris, le jeune Napoléon donna des preuves de son esprit organisateur. Il s'aperçut que cet établissement était plus propre, par le luxe et la recherche qui présidaient aux mesures intérieures, à fournir aux rois des courtisans qu'à donner à la France de braves et utiles officiers. Dès lors, et quoique à peine âgé de quinze ans et deux mois, il rédigea un mémoire qu'il adressa à ses supérieurs, pour leur démontrer jusqu'à quel point le plan de cet établissement était vicieux. Dans cet écrit il s'élevait contre l'éducation donnée à l'Ecole, affirmant que les élèves du roi, tous pauvres gentils hommes, n'y pouvaient puiser, au lieu des qualités du coeur, que l'amour de la gloriole, ou plutôt des sentiments de suffisance et de vanité tels, que, en regagnant leurs pénates, loin de partager avec plaisir la modique aisance de leur famille, ils rougiraient peut-être des auteurs de leurs jours et dédaigneraient leur modeste manoir. Le caractère de Bonaparte lui fit autant d'ennemis à l'école de Paris qu'à celle de Brienne ; en 1785 on se trouva heureux de l'éloigner de cet établissement en lui donnant une sous-lieutenance vacante dans le régiment d'artillerie de la Fère. Il reçut sa commission avec une joie indicible. En 1787, Bonaparte obtint le grade de lieutenant : il fut alors incorporé au régiment d'artillerie de Grenoble, et séjourna pendant plusieurs années à Valence. . ".

11/2022

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Ecrits sur l'art

À la rencontre. Carnets et notes sur des artistes, 2003-2020

Les notes de carnets ?? Ce sont des impressions, plus ou moins fugaces, reçues au fil des jours. Recueillies sous la forme d'une suite ordonnée mais non datée, elles composent, dans un registre plus modeste, plus instantané que les poèmes, des traces d'une vie passagère, traces qui ont l'avantage de concrétiser, voire de clarifier celle-ci. Un exemple clé? : en acquérant, il y a une vingtaine d'années, une petite maison avec jardin dans la campagne du haut Quercy, peu à peu j'ai renouvelé, positivement comme on le verra dans cet ouvrage, les premiers contacts, remontant à l'enfance, qu'en Limousin j'avais eus avec les réalités naturelles. Je ne cherche, en écrivant, qu'à être présent au passage qu'est toute vie. Dans mon désir de donner sens au passage, la peinture à laquelle je suis attentif tient beaucoup de place. Me sont d'une grande aide certains peintres, hommes et femmes, que j'affectionne de longue date tout particulièrement. Pourquoi ?? Parce que leurs oeuvres respectifs, quoique sur un mode parfois très différent, traduisent un lien intense avec le temps fini de notre passage. Quel renfort ils m'apportent ? ! Voici, selon leur ordre d'apparition dans A la rencontre, Carnets 2003-2020, le nom de ces peintres et le titre des essais qu'ils m'ont inspirés ? : "? Lucy Vines ? : l'attrait et l'effroi ? " ; "? Farhad Ostovani face aux iris ? "? ; "? L'accueillante (Anne-Marie Jaccottet)? "? ; "? La pierre et le fruit ? : Mantegna ? "? ; "? Yves Lévêque, les métamorphoses ? "? ; "? Palézieux, l'accordé? ". [A. L. ]

01/2023

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Littérature française

La coupe. .

Le roman "La Coupe" se déroule dans la France rurale du 19e siècle et met en scène les conflits sociaux et idéologiques de l'époque. L'intrigue tourne autour de François le Champi, un jeune homme d'origine modeste, et de la belle et noble Madeleine Blanchet, surnommée "La Coupe" en raison de sa grande beauté. François est un jeune orphelin élevé par une famille paysanne, mais il est rejeté par la communauté en raison de sa naissance illégitime. Cependant, sa vie prend un tournant lorsque Madeleine, qui est promise à un riche seigneur, se lie d'amitié avec lui. Une relation naît entre François et Madeleine, malgré les obstacles sociaux et les préjugés de la société. L'intrigue explore les thèmes de l'amour, de la différence de classe, de la justice sociale et de la résistance aux normes de la société. François incarne l'idée que l'amour peut transcender les barrières sociales et qu'il est possible de lutter pour l'égalité et la justice. Le roman est également marqué par le contraste entre la beauté et la pureté de Madeleine, symbolisée par "La Coupe", et la rudesse de la vie rurale. George Sand décrit avec minutie la campagne française, créant ainsi un cadre réaliste pour l'histoire. "La Coupe" est une oeuvre qui illustre la lutte pour l'amour et l'égalité dans une société hiérarchisée. C'est un roman poignant qui met en lumière les inégalités sociales et les aspirations à un monde plus juste.

09/2023

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Sports

Foot et moi la paix

Jacques Glassmann. Pour tous ceux qui s'intéressent au football et même pour les autres, ce nom est indissociablement lié à l'affaire V.A.-O.M. Car Jacques est tout simplement l'homme qui a dénoncé la corruption. Son refus de toucher un pot-de-vin pour ménager les joueurs marseillais disputant une finale de Ligue des champions quelques jours plus tard, déclencha, au printemps de 1993, une tempête judiciaire et médiatique qui ébranla le " foot business " jusqu'à ses fondations. Dans cette tourmente où se succédèrent coups bas, défausses, intox et chantages en tous genres, Jacques Glassmann parvint toujours à garder la tête haute. Stoïque et courtois sous l'injure et la calomnie, il ne varia jamais dans ses dépositions. Le secret de cette sérénité, Jacques Glassmann nous le livre aujourd'hui, dix ans après les faits. Il a toujours gardé pour le foot l'amour pur et exigeant qu'il lui vouait quand, tout jeune joueur amateur dans son Alsace natale, il foula la pelouse d'un vrai terrain de foot pour la première fois. Et le jour où l'on a voulu briser ce rêve de gosse, il a dit non, au nom de sa passion pour le foot, au nom du respect dû aux supporters et au nom des principes, tout simplement. Foot et moi la paix est le récit émouvant d'un homme modeste et passionné qui a osé résister à la logique infernale de la corruption et qui est sorti de cette épreuve sans illusions, mais aussi sans amertume ni comptes à régler.

05/2003

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Actualité politique internatio

Notre force est infinie

Dix ans après une première publication en 2012, la réédition de Notre force est infinie est l'occasion de redécouvrir le parcours de Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix en 2011 pour s'être opposée courageusement à la guerre civile au Liberia. Chronique poignante de l'émancipation d'une femme, récit d'un engagement passionné, portrait d'une Afrique où renaît l'espoir, la réédition d'un livre majeur, bouleversant, passionnant, par la lauréate du prix Nobel de la paix. Leymah Gbowee est une toute jeune fille quand, en 1989, le dictateur Charles Taylor prend le pouvoir au Liberia, marquant le début d'une lutte tribale qui met le pays à feu et à sang. Rien ne disposait Leymah Gbowee, issue d'une famille modeste, mère célibataire de quatre enfants à vingt-cinq ans, sans diplôme, à devenir l'une des plus importantes militantes pour les droits des femmes et pour la paix. Et pourtant, à force de courage, elle fonde le Women of Liberia Mass Action for Peace, une coalition de chrétiennes et de musulmanes inédite dans le pays, et organise un spectaculaire mouvement de résistance à l'oppression qui changera à jamais la face du Liberia. Notre force est infinie est le récit sans fard d'une vie hors du commun, celle d'une femme qui décide de se révolter contre la violence meurtrière des hommes. C'est surtout le rappel, indispensable aujourd'hui, qu'il ne faut jamais cesser de croire en notre puissance politique et collective.

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Carrière et réussite

Tout vouloir, tout avoir. Assume la boss qui est en toi !

Aujourd'hui encore, la société n'incite pas les filles et les femmes à vanter leurs réussites, à se moquer de l'échec, à oser tout tenter, à viser haut. Inégalités salariales, stéréotypes, charges domestique et mentale... pour beaucoup de femmes, oser vouloir être soi-même, dans sa carrière et ses ambitions, c'est entamer l'ascension d'une montagne plus qu'escarpée, et cela, en étant mal équipée. Ainsi, chaque année, des milliers de femmes se retrouvent à des postes bien en-dessous de leurs capacités et loin de leurs aspirations, quand elles ne quittent pas complètement le monde du travail. La crise de la Covid-19 a d'ailleurs accéléré le mouvement et augmenté la jauge de frustration, particulièrement chez les nouvelles diplômées. Partager avec les autres femmes les clés d'un monde du travail encore trop masculin et les armes pour faire briller leur plein potentiel, c'est la mission que s'est donnée Sarah Zitouni. Originaire d'un milieu très modeste, elle a défié toutes les statistiques en réussissant de brillantes études et en devenant ingénieure motoriste, un métier traditionnellement masculin. Trouver sa voie, négocier son salaire, propulser sa carrière, gérer son argent, nourrir des affirmations et mantras positifs pour déconditionner la peur de l'échec, mais aussi faire coïncider ses aspirations et ses engagements avec ses compétences : résolument empouvoirant, sororal et engagé, Tout vouloir, tout avoir : deviens la boss qui sommeille en toi ! donne aux lectrices toutes les clés pour oser et se réaliser !

09/2021

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Essais biographiques

Gen Paul. Un peintre maudit parmi les siens

Issu d'une famille très modeste, Eugène Paul, dit Gen Paul (1895-1975), est l'un des trois grands peintres expressionnistes du XXe siècle avec Georges Rouault et Chaïm Soutine. Mais si Rouault exprime un mysticisme révoltéface à une société en déchéance, si Soutine exprime le profond mal-être d'un homme en souffrance, le vibrant Gen Paul, lui, se tourne vers la vie, vers l'avenir, vers l'épanouissement de soi, quand bien même la malédiction ne l'épargne pas : la perte d'une jambe en 1915, la pauvreté, la drogue, l'alcool, les amours inachevées…Ami de Maurice Utrillo, de Francis Carco, de Marcel Aymé, de Louis-Ferdinand Céline, tous montmartrois comme lui aux beaux jours de la bohème, Gen Paul était destiné à devenir boucher ou tapissier. Sa vocation d'artiste peintre l'a conduit sur les sentiers de la reconnaissance internationale puisque des collectionneurs suisses et américains, notamment, ont acquis nombre de ses uvres et que l'armateur grec Onassis l'a lui-même sollicité. Mais que l'on ne s'y trompe pas : un créateur ne saurait aliéner sa liberté pour de l'argent. Le succès n'a modifié ni le caractère, ni le comportement de Gen Paul, dont on découvrira la véritable personnalité en lisant, à la fin de cette biographie, la transcription de la "Radioscopie" animée par Jacques Chancelen janvier 1971. Le présent ouvrage est une réédition, revue et corrigée, du livre paru en 2007 sous l'égide de La Table Ronde.

11/2022

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Littérature française

Contes des sages et facétieux Djeha et Nasreddine Hodja

Ce nouveau volume des "Contes des sages" met en scène un personnage que l'on retrouve dans la tradition orale de tout l'Orient musulman et qui porte, suivant les pays, le nom de Djeha ou de Nasreddine Hodja. L'ouvrage le suit pas à pas et nous conte les mille et une aventures de ce sage-fou aux semelles trouées, entre ruse et débrouillardise. De Grenade à Samarcande, de Bassora à Cheik Saïd, d'El Djezaïr à Kandahar, d'Istanbul à Ouadane en Mauritanie, en passant par la Kabylie, tous le connaissent. C'est le propre de Djeha de rassembler dans un même rire Arabes du Yémen, du Rif, de l'Iraq, du Liban, de Mauritanie, du Mzab. Il prend le nom de Nasreddine Hodja en Turquie ou en Perse, de Goha en Egypte, de Giufa en Sicile, de Grossu Minutu en Corse, de Goa en Espagne, de Effendi en Chine, de Ch'ha chez les juifs d'Afrique du Nord. Sous des dehors parfois niais, Djeha se montre suprêmement habile. Il mystifie ses semblables ou les berne pour vivre à leurs dépens. Fertile en expédients, il est capable par son esprit d'à-propos de se tirer des situations les plus délicates. Petit paysan, modeste, marchand ou simplement journalier, il possède parfois un lopin de terre et promène son âne. Presque sage, du moins homme avisé, Nasreddin se fait parfois philosophe. Et au travers de ces contes arabo-turco-persans de "sagesse facétieuse", il convie le lecteur à un plaisant voyage, dans un islam à la liberté frondeuse.

03/2009

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Roman d'amour, roman sentiment

Le royaume des Karedes

L'enfant du prince, Sandra Marton Alors qu'elle séjourne sur l'île d'Aristos, Maria succombe à un désir intense pour un inconnu. Un moment qu'elle regrette amèrement lorsqu'elle comprend que son amant est le prince Alexandros, qui ne voit en elle qu'une aventure. Et bientôt, elle apprend qu'elle est enceinte... Le play-boy du désert, Sharon Kendrick Quand le cheikh Kaliq Al'Farisi s'invite dans la modeste demeure de son père, Eleni est stupéfaite. Que fait ici cet homme puissant chez un simple éleveur de chevaux ? Quand elle comprend qu'il vient leur prendre Nabat, le plus bel étalon des écuries, sa peine est immense... et se mue en panique, lorsqu'il exige qu'elle vienne au palais pour s'occuper de Nabat ! La maîtresse secrète, Marion Lennox Jamais Holly n'aurait pensé revoir le prince Andreas, avec lequel elle a vécu une idylle passionnée à dix-sept ans. Andreas l'avait brutalement quittée pour diriger l'île et se marier. Mais aujourd'hui, la presse menace de dévoiler leur liaison, et de révéler qu'un enfant est né de cette union. Andreas exige qu'Holly quitte l'Australie... et l'épouse ! La fiancée insoumise, Kate Hewitt Kalila sait qu'elle doit épouser Zakir, roi de Calista. Désespérée, elle accepte malgré tout de suivre Aarif, le frère du roi, venu l'escorter. Aux côtés de cet homme au charme irrésistible, Kalila comprend qu'elle ne désirera jamais Zakir comme elle le désire, lui. Elle décide donc de fuir en plein désert...

03/2022

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Littérature française

Carnets buissonniers

Ces Carnets ne sont pas un livre qu'on lit mais un livre où l'on se promène. Pour le paysage ? Non, mais pour les gens que l'on y croise, lors des consultations d'un médecin de famille qui partage ses petits émerveillements clandestins. Que resterait-il de ces moments fugitifs si l'écriture ne venait pas les sauver de l'engloutissement dans la cohue des jours ? Heureusement, le médecin se fait écrivain, il note, il consigne, il préserve. Ce qui aurait pu n'être qu'anecdotes devient pépites, et à les lire, comment ne pas être ému par la beauté des relations mystérieuses et fragiles qui se nouent dans ces moments où le praticien et le patient sont simplement deux personnes qui se parlent et s'écoutent. C'est un livre précieux que ces Carnets buissonniers. Un hommage à la vie. Tous ces textes sont traversés par la même petite musique modeste et entêtante, ici en mineur, là en majeur. Ce n'est pas une symphonie, rien de grandiose ici, mais de courtes sonates, variations douces- avec une pointe d'amertume parfois, une pincée de sel - sur la brièveté et la fugacité des choses de la vie. L'humain n'en sort ni grand ni fort, mais fragile et attendrissant. Et la petite magie du coeur qui bat est là, tendue sur le fil des rencontres. Francis Dannemark Médecin généraliste, Carl Vanwelde partage ses réflexions issues de ses rencontres avec amour, humour et humanité. Des billets à piocher et à savourer au gré de vos envies.

10/2021

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BD tout public

Alice

Tous connaissent Alice, ne serait-ce que par l'intermédiaire des adaptations pour le cinéma, dont la plus réputée est le dessin animé de Walt Disney. Alice a tellement été interprétée par des illustrateurs, écrivains, artistes et metteurs en scène, sans parler des innombrables déviations du texte original, qu'on peut légitimement se demander pourquoi publier encore une autre Alice. Ceux qui suivent ma série "Ce" auront remarqué l'importance du livre de Lewis Carroll dans sa cosmogonie. Ce qui en dit long sur l'impact qu'Alice a eu sur l'édifice de mes lectures. Ce petit roman a été l'un de mes premiers contacts avec le surréalisme dans sa fonction de jeter le discrédit sur la réalité. Le personnage Alice ne pouvait pas être un garçon: c'est le côté droit du cerveau qui est aux commandes. Alice ne réagit pas aux situations qui se présentent à elle en disant bêtement "ce n'est pas logique, donc ce n'est pas vrai", comme ferait n'importe quel vulgaire Tom ou Dick. Elle a un pouvoir d'adaptation étonnant, elle est capable de laisser ses certitudes (si tant est qu'elle en a) en arrière, afin de pouvoir poursuivre son bonheur, le jardin merveilleux. Jardin qui n'est sans doute autre que notre Paradis Perdu. Ce bon sens nous fait trop souvent défaut pour que je ne tombe pas dans la tentation de le rappeler avec ce très modeste hommage à Lewis Carroll et son Pays des Merveilles.

10/2012

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Philosophie

Bréviaire de la bêtise

On a beaucoup écrit sur la bêtise, mais le bilan reste assez modeste. En dépit de quelques tentatives, qu'il faut d'ailleurs porter au crédit d'écrivains (Jean Paul, Flaubert, Bloy, Musil, Barthes), la bêtise n'a pas bénéficié d'une investigation systématique et sa définition reste confuse. La philosophie, dont la fonction selon Nietzsche serait de "nuire à la bêtise" , a oublié sa mission, et c'est à réparer cet oubli que s'emploie Alain Roger. On s'est fourvoyé quand on a voulu voir dans la bêtise une chute dans l'animalité ou l'irrationalité. L'auteur montre au contraire qu'elle s'autorise des lois de la raison, et même s'en réclame avec fatuité : "La bêtise n'est pas une carence ni une déficience : si elle pêche, c'est par excès". Ce qu'il nomme la raison suffisante, dont la forme la plus spectaculaire est la bêtise identitaire, qui s'exprime par prédilection dans la tautologie : "Un sou est un sou". Face aux carences de la philosophie, l'abondance des références littéraires donne à penser que la bêtise est en son propre l'affaire des écrivains : "On pourrait même se demander s'ils ne l'ont pas inventée". Ce Bréviaire se fait dès lors "bestiaire" et expose les principales figures de la bêtise à travers la comédie, chez Molière, Labiche, Feydeau, et le roman, de Balzac à Proust en passant par Flaubert, dont l'oeuvre peut être considérée comme une anthropologie de la bêtise. Ecce Homais.

02/2008

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Languedoc-Roussillon

Un homme du Conflent Alain Taurinyà Un home del Conflent. français / catalan

Alain Taurinya (1914-2004) est une personnalité qui a marqué de son empreinte les vallées conflentoises, aux confins de la plaine du Roussillon. Instituteur, militant syndicaliste, historien, poète, il fut maire de Baillestavy de 1971 à 1989. Mais si son nom résonne encore familièrement pour certains, il reste inconnu des jeunes générations. Ce texte, qu'il a écrit sur la fin de sa vie, est la mémoire de ce petit territoire du Conflent qu'il a bien connu et parcouru, la mémoire d'un autre temps qui commence au lendemain du premier conflit mondial et qui s'achève à l'aube du second. En décrivant son enfance à Vinça, ses études à Prades et Perpignan ainsi que ses débuts d'instituteur à Sansa, Feilluns et Baillestavy, Alain Taurinya évoque pour nous les anciens, leur vie modeste, leur quotidien fait de durs labeurs mais aussi de riches solidarités. Parcourant inlassablement les montagnes alentour, il y rencontre des bergers, des piègeurs, des bûcherons, des charbonniers. La montagne sera l'une de ses grandes passions. Ce livre est une édition bilingue français-catalan car le grand regret d'Alain Taurinya aura été de ne pas avoir su écrire dans sa langue maternelle. Pupille de la nation, conditionné très jeune par des enseignants français qu'il admirait, il n'avait pas pu franchir le pas pour écrire en catalan. Aujourd'hui nous lui rendons hommage en publiant son texte avec une version en langue catalane, en catalan du Conflent qu'il aimait tant.

11/2021

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Littérature française

Rire de vivre

Myriam, juive, d'origine allemande, vit à Paris avec ses parents et son frère Jacques. Sa mère n'a jamais ressenti de fibre maternelle vis-à-vis d'elle. Cette dernière en souffrira toute sa vie et elle se posera toutes sortes de questions. Pourquoi sa mère la déteste-t-elle autant ? Serait-ce dû au fait qu'elle partageait sa chambre étant jeune avec sa grand-mère Oma, modèle de distance et de froideur ? Un modèle que Rose reproduit et accentue avec Myriam. Une descente aux enfers qui nous entraîne dans les méandres de la pire des maltraitances, celle qui débute dès l'enfance. Pour sortir de cette spirale mortifère, elle se réfugie de temps en temps, en Allemagne chez ses grands-parents. Une échappatoire, comme le seront également ses sorties chez les scouts, chez des amis ou plus tard dans ses études ou dans son travail. A dix-huit ans, sa mère la répudie. Pour sortir de cette spirale, Myriam trouvera refuge dans une modeste chambre de bonne. La jeune femme se marie en 1983 avec Pierre dont elle divorcera quelques années plus tard. La seule réussite de ce mariage sera leur fils Hugo. La souffrance physique et psychologique qu'elle endure la transforme. Elle se forge une volonté hors du commun, affronte plutôt que de subir, avance, se rebelle, mais Rose ne veut rien savoir ni comprendre... La mort de son père, Maurice n'arrange rien. Son allié de toujours, là-haut, Pépé suit avec attention le parcours de sa petite fille. Le dénouement est proche.

11/2021

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Science-fiction

Les secrets de la batisse

La bâtisse, jouxtant un ancien centre de recherches et d'expériences militaires et un camp de nomades, ou vivent en permanence des campeurs, des laissés pour compte et désargentés. Elle comprend des salles de conférences sur des thèmes divers, une salle transformée épisodiquement en dancing pour les jeunes de la région et, curieusement, une salle louée à une église satanique où se déroulaient des messes noires. Aux dires des villageois, depuis sa construction, d'étranges événements se produisent, semant ainsi une peur bleue parmi les villageois. Des enlèvements de campeurs, des chiens capturés, des mères enceintes et leur nouveau-né qui disparaissent, des humanoïdes qui déambulent dans le village pour ne citer que l'essentiel. Pour eux, les activités de la bâtisse ne sont que des leurres, il y aurait d'autres activités secrètes à l'intérieur, mais quoi ? Que se passe-t-il réellement à l'intérieur de cette bâtisse ? Où conduit la modeste entrée de la bâtisse qui mènerait probablement à une autre structure plus grande ? Les enquêtes en cours parviendront-elles à élucider le mystère de la bâtisse soupçonnée d'être un centre de recherches et d'expériences scientifiques, où l'on façonne l'esprit et le corps de l'être humain sans la moindre éthique ? Malgré la psychose, la vie des villageois continue, des amours se nouent et se séparent, des rivalités, des entre-aides aussi. Parmi eux, Ronald le malade bipolaire qui avait commis trois infidélités en moins de vingt-quatre heures et sa fiancée Tracy succombera-t-elle aux avances d'un nouveau prétendant.

04/2020

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Cinéma

Une vie pour le cinéma

"Il n'y a de grandes oeuvres d'art qu'à l'ombre d'un grand rêve." Jean-Jacques Annaud avait fixé le sien dès l'âge de neuf ans, quand, un peu crânement, il annonçait à sa mère qu'il serait cinéaste ou rien. Objectif atteint. Des films comme La Guerre du feu, L'Ours, Le Nom de la rose, L'Amant, Sept ans au Tibet, Stalingrad, Deux frères, Le Dernier Loup, ont fait rêver des dizaines de millions de spectateurs. Ces projets ont conduit Jean-Jacques Annaud, voyageur infatigable, en Afrique noire, au Maghreb, au Canada, au Vietnam, sur les sommets de la Cordillère des Andes ou encore dans l'immensité des steppes mongoles. Avec sa caméra, il a su célébrer la nature, révéler la poésie sauvage du monde animal, capter le génie des plus grands - de Patrick Dewaere à Sean Connery, de Jude Law à Brad Pitt, de Jean Carmet à José Garcia, en passant par Ed Harris, Rachel Weisz et, dernièrement, Patrick Dempsey. Une vie pour le cinéma revient, à la première personne, sur ce parcours étonnant. On y découvre un gamin rêveur issu d'un milieu modeste, un bourreau de travail, un cinéaste inclassable, un homme d'audace et de passion qui, quels que soient les obstacles, ne s'est jamais perdu de vue. Au travers d'une quantité de personnages et d'anecdotes, il dévoile aussi les exigences, les secrets et les folies de la fabrique du cinéma. En se racontant, Jean-Jacques Annaud écrit un chapitre de l'histoire du septième art.

10/2018

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Chanson française

Légende N° 5, juin 2021 : Georges Brassens

On a tous dans le coeur notre Brassens. On le reprend de préférence avec les copains d'abord, un Brassens éternel comme s'il n'avait jamais casse ? sa pipe, avec ses moustaches et son sourire en coin, ses chansons qu'il fait sortir de sa guitare, "par hasard, sur l'pont des Arts" ou sur les bancs publics peuple ? s d'amoureux. Comme on a le vin gai ou triste, on a le Brassens tendre ou me ? lancolique, joyeux ou belliqueux, selon qu'il chante Margot ou le vieux Le ? on, les pandores ou les monte-en-l'air, qu'il sonne les cloches au bedeau, au jeune comme au vieux con, ou embouche les trompettes de la renomme ? e. Qu'il ce ? le`bre Saturne, le ciel d'orage ou le regard enfui des passantes, les marchandes d'oignons ou une "jolie vache de ? guise ? e en fleur" . Comme vous le de ? couvrirez dans ces pages, il y a mille manières de faire le tour du monument Brassens. On y trouve rigueur et fantaisie, labeur et poe ? sie, acharne ? le labeur, le ? ge`re la poe ? sie. Pas e ? tonnant que, quarante ans apre`s sa mort, ses chansons coulent encore en nous comme l'eau de la claire fontaine. Traduit et interpre ? te ? dans le monde entier, lui qui n'aimait gue`re passer les frontie`res, fide`le en amitie ? comme a` Bobino, voici une le ? gende forte comme un roc, ge ? ne ? reuse et modeste. Increvable Brassens.

06/2021

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Sports

Fox India Yankee

FOX INDIA YANKEE Autorisé au décollage ! Par Loïc Carlier Cet ouvrage est une autobiographie écrite par un pilote qui a dédié sa vie à l'aéronautique pendant plus d'un demi siècle, de 1950 à 2006. Loic Carlier a participé à la renaissance de l'Aviation Civile légère, dès la fin de la dernière guerre. Il a participé à de nombreuses compétitions nationales et internationales, ce qui lui a permis de suivre l'évolution du matériel français aussi bien que des pilotes, qu'ils soient privés ou professionnels. Dans ce recueil de souvenirs, l'auteur surtout voulu transmettre le plaisir et les émotions intenses qu'il a ressenti out au long de ces années. L'auteur : Issu d'une famille modeste, orphelin de père à cinq ans, Loïc Carlier a eu la chance d'être élevé par une mère exigeante qui a veillé à sa formation. Pharmacie comme boursier, longues années de piano, Loïc Carlier avait également une propension à l'évasion et au rêve qui l'ont conduit à se passionner dès l'enfance pour le ciel et l'aviation, soit cinquante-six années de licences dont l'IFR, et un parcours très varié dans la discipline : président d'un important aéro-club de l'Ouest parisien, organisateur de manifestations aériennes, engagé dans l'humanitaire, etc. jusqu'à la sage décision d'arrêter de voler en tant que pilote en 2006, décision qu'il dit " n'avoir jamais regrettée ". Médaille de la Jeunesse et des Sports (1976), Diplôme Paul Tissandier (F.A.I.)1981, Médaille de l'Aéronautique 2011).

05/2018

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Policiers

Le lecteur de cadavres

Inspiré d'un personnage réel, Le lecteur de cadavres nous plonge dans la Chine Impériale du XIIIe siècle et nous relate l'extraordinaire histoire de Ci Song, un jeune d'origine modeste, sur lequel, le destin semble s'acharner. Après la mort de ses parents, l'incendie de sa maison et l'arrestation de son frère, il est contraint de fuir son village avec sa petite soeur malade. Tels deux fugitifs, ils parcourent cette Chine ancestrale : un long et périlleux voyage qui les conduit à Lin'an, la capitale de l'Empire où il sera l'un des fossoyeurs des "Champs de la mort". Son habileté à examiner les corps pour expliquer les causes d'un décès lui permet d'étudier, à la prestigieuse Académie Ming, la profession de lecteur de cadavres. Grâce à ses qualités inégalables, son formidable talent et son flair surprenant, il devient bientôt l'élève le plus brillant de l'école. L'écho de ses exploits arrive aux oreilles de l'empereur, qui le convoquera pour enquêter sur une série d'assassinats qui menace la paix impériale. S'il réussit, il gagnera l'estime de l'Empereur et entrera au sein du Conseil du Châtiment, s'il échoue c'est la mort. C'est ainsi que Ci Song devint le premier médecin légiste de tous les temps. Roman d'amour, d'histoire, d'aventures et d'apprentissage, envoûtant et palpitant, il nous fait vivre dans le Moyen Age chinois grâce à sa reconstruction parfaitement documentée comprenant entre autres les techniques médicales pratiquées à l'époque.

03/2014

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Littérature française

Des sommets et des gouffres. Tome 1

Une lutte de tous les jours sur fond de fascisme, intégrisme, voyages, montagne, société de consommation... Des sommets et des gouffres présente, dans un premier temps, la vie de Dimitri dans l'intimité quotidienne de l'Espagne fasciste de Franco, dominée par l'injustice et l'obscurantisme d'une Eglise qui hérite, comme prix de sa collaboration avec les généraux putschistes, le rôle de former la jeunesse dans un pays exsangue, inculte, pauvre et soumis par les armes et la délation. Le garçon, après une enfance minée par la maladie et le manque d'affection de presque toute sa famille, prend confiance dans les jeux de la rue où, en peu de temps, il devient un voyou sans frein ni loi. Grâce à l'incompétence des médecins, il peut fuir l'école pour éviter la violence de son instituteur, un prêtre sadique qui brutalise les enfants de condition modeste. Dès son premier travail, le jeune homme acquiert la confiance nécessaire pour s'épanouir, voler de ses propres ailes et mener sa vie au gré des sentiments et possibilités du moment. Peu d'années après, conscient de se trouver dans une impasse, Dimitri se réfugie dans la religion. Il ne doute point de l'efficacité de la prière et offre sa vie à Dieu : il veut devenir missionnaire et oeuvrer auprès des plus pauvres. Dès l'âge de dix-sept ans, il rédige et distribue ses premiers tracts contre la politique du dictateur Franco. Deux jours avant son entrée au séminaire, il rencontre un groupe de jeunes filles en fleur.

03/2014

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Sciences historiques

Chroniques d'autrefois en Dauphiné

Quel point commun pourrait-il exister entre la nostalgie du vieil ambassadeur dauphinois du roi Louis XII, guettant la lente progression d'un rayon de soleil dans l'obscurité de l'une des chambres de l'Aile des Hôtes du Palais des papes d'Avignon ce lundi 27 juillet 1500 et l'émerveillement d'un modeste notaire protestant chevauchant sa mule sur les chemins ensoleillés du Val de Lans le dimanche 20 avril 1636 ? Quel lien saurait-il pareillement unir les pensées du riche marchand drapier du Pont-en-Royans comptant ses écus en son cabinet le 1er juillet 1607 et celles de l'humble paysan abjurant sa foi réformée dans la chapelle du château de Saint-André-en-Royans le 25 avril 1649 ? Qui oserait encore rapprocher les sentiments de Marguerite née des amours illégitimes de son noble père et ceux de Jeanne assistant au mariage de son frère ? Quelle affinité pourrait-elle enfin s'établir entre le destin de faïence du Bossu peint sur une assiette de La Tronche et le destin de bronze de la Cloche à la Sauge battant de toute la force de ses volées pour éloigner le fléau funeste de la Peste ? C'est en vérité, qu'au-delà de la diversité des personnages, des époques et des lieux, chacune de ces treize aventures puisées au coeur du patrimoine écrit de notre belle province, est bel et bien une histoire vraie. C'est à cet étrange et merveilleux voyage derrière le miroir du Temps, que nous invitent maintenant les "Chroniques d'Autrefois en Dauphiné".

10/2013

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Sciences historiques

Les mystères de l'Aisne

Les mystères de l'Aisne, révélés ou "re-voilés" dans cet ouvrage, hantent encore les forêts de Thiérache comme les plaines de Picardie, quand leurs écharpes oniriques ne vont pas s'effilocher sur les pierres des terroirs voisins de la Champagne ou sur les rangs de peupliers proches de l'Ile-de-France... Suivez donc Jean-Claude George quand il emboîte le pas aux géants qui ont parfois pour oreillers d'énormes pierres, ou lorsqu'il tend l'oreille aux voix hurlant dans les tombeaux ; surprenez-le ne ménageant guère l'eau bénite aux exorcismes des possédées, et ne lui tenez pas rigueur d'avoir préféré, au vase de Soissons trop célèbre et brisé par ailleurs, la modeste vase de l'Aisne ! Excusez, en sa compagnie, l'innocente intempérance de Vinoc, ce saint qui semblait confondre les vignes d'Hugues le Blanc avec celles du Seigneur, et laissez-vous bercer entre Cerfroid et cerf... blanc ! Entre les sept tombeaux de pierre et Fère aux sept tours, qui sait si l'évêque aurait vraiment dû accepter de manger des bécasses en carême à l'invitation de religieuses, peut-être abusées par l'un des sept tours du Malin ? En conteur averti, l'auteur s'est attaché à écumer l'histoire et le légendaire axonais pour n'en conserver que le caractère inhabituel et saisissant, insolite et plaisant, merveilleux et incongru... Qu'il s'agisse d'épouvantables affaires criminelles, de troublants récits du passé ou d'historiettes drolatiques et cocasses, ces Mystères de l'Aisne ne laisseront personne indifférent !

09/2013

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Littérature étrangère

Chaos

A la fin du XIXe siècle, à Bakou, dans l'industrieuse et prospère capitale pétrolière du Caucase, mosaïque de peuples (Tatars, Russes, Arméniens, Turcs, Persans, Grecs, Juifs, Européens…) administrée par la Russie après la défaite de la Perse, Markos Alimian, d'origine modeste mais devenu un des plus riches magnats du pétrole de son temps, meurt en laissant un testament extrêmement contraignant. Au lieu de régler les dissensions familiales et d'instaurer un retour à un ordre régi par les lois strictes du traditionnel régime patriarcal arménien, les volontés du défunt ne vont qu'envenimer la situation. L'aîné, un homme tourmenté, idéaliste et progressiste, sur qui repose tous les espoirs du père et toutes les responsabilités, ne pourra pleinement profiter de la fortune familiale que s'il divorce d'avec sa femme russe dont il a deux enfants, pour épouser une arménienne sous la bénédiction de l'église nationale. Ses deux autres fils devront se marier également et renoncer à leur vie de débauche. L'héritage de la fille, réduit à la portion congrue, est contesté par le gendre, un homme d'affaires peu scrupuleux. Dans la veine des grands auteurs réalistes (Balzac, Zola, Flaubert, Hugo…), Chirvanzadé décrit fidèlement la société de Bakou dont il a connu de près la misère des couches populaires et ouvrières. Il est maître dans l'analyse psychologique. Dans ce chaos moral, économique et social qui préfigure le XXe siècle et la Première Guerre, un des fils, le plus débauché, parvient à se transfigurer, grâce à l'amour d'une merveilleuse jeune femme.

05/2013

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Critique littéraire

Papa Hemingway

Un jour du printemps 1948, un modeste reporter est envoyé à Cuba par le magazine Cosmopolitan pour obtenir d'Hemingway un article sur l'avenir de la littérature. Ainsi naît entre "Hotch" et "Papa" une amitié indéfectible qui prendra fin brusquement le 2 juillet 1961, date du suicide de l'écrivain. Ils sillonnent le monde ensemble ou se retrouvent pour pêcher au large de Cuba, chasser en Idaho, toréer à Pampelune, et partout ils parlent. C'est cette conversation de treize ans, truffée d'anecdotes savoureuses, que restitue ici Hotchner : Hemingway s'y remémore son enfance, les scènes du Paris littéraire des années 20, ses premières années d'écrivain, les épisodes réels qui lui ont fourni la matière de ses grands romans, ses aventures féminines... A La Havane, à Venise, à Rome, à Key West, de Paris à la "French Riviera", le lecteur vit ainsi dans l'intimité d'un Hemingway de chair et d'os, frémissant de vie : un colosse que le prix Nobel, le voyeurisme public, une série d'accidents d'avion et une lente descente psychologique aux enfers de la paranoïa font progressivement chanceler jusqu'à la mise à mort finale. Commencé dans l'allégresse de la puissance physique et de la jubilation intellectuelle, le livre peu à peu se leste d'inquiétude et s'achève dans la tragédie. Entre-temps, le lecteur a été pris dans le tourbillon d'une vie de géant passant comme un météore sous notre ciel trop bas pour lui.

05/1999

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Géographie

Géohistoire de la mondialisation. Le temps long du monde, 3e édition

La prise de contrôle de l'Amérique par une poignée d'Européens marque le début de la construction d'un Monde qui s'achève au XXe siècle. Il aurait certainement pu en être autrement. Gengis Khan ou Zheng he initièrent des mondialisations bien différentes. Ces logiques géographiques très anciennes n'ont jamais totalement disparu sous l'aventure européenne et ressurgissent aujourd'hui vigoureusement. Et si le Monde nous paraît si évolutif, c'est bien parce que le récit unique de l'Occident n'était pas sans amnésie. Alors que s'affirme la Chine, qu'un islam se rêve comme une autre mondialisation, que le rôle de l'Europe devient plus modeste, il est nécessaire de situer le Monde contemporain dans le temps long de sa genèse. L'empreinte européenne, qui durera longtemps encore, peut étonner aujourd'hui : pourquoi l'Europe fut-elle à l'origine de notre mondialisation ? De quelles dynamiques multimillénaires fut-elle le prolongement ? Pourquoi n'est-ce seulement qu'au début du XXIe siècle que la Chine, l'Inde et bientôt d'autres sociétés s'affirment à l'échelle du Monde ? La troisième édition de cet ouvrage montre, plus encore que les précédentes, que l'histoire globale est devenue incontournable et qu'elle doit tenir compte, dans la longue durée, de la diversité mondiale, de sa géographie et de l'unité de l'humanité. Les questions "Quand" et "Où", particulièrement quand l'histoire est prise à l'échelle du Monde, deviennent un couple indivisible, celui de la géohistoire.

09/2015

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Sociologie

Mémoires. Tome 2, A contre-courant 1969-2000

1969 : je rentre définitivement de Harvard. Mes travaux inspirent le projet de " Nouvelle Société " défendu par Chaban. Commence alors pour moi une carrière, aussi ingrate qu'exaltante, de réformateur. Mon aventure est d'abord intellectuelle. Contre la sociologie critique dominante, je veux développer une sociologie positive, réaliste, fondée sur l'écoute des gens, afin de les aider à prendre eux-mêmes la responsabilité du changement. Me voici chef de commando à la tête d'un centre de recherches, dirigeant des enquêtes de terrain dans les écoles, les hôpitaux, les entreprises et l'administration. J'ai essuyé quelques échecs, mais j'ai aussi montré qu'on pouvait réussir de vraies réformes à l'Équipement, à Air France, à la SNCF. Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, je parcours le monde pour comprendre ce qui se passe derrière le rideau de fer, en Chine et bien sûr en Amérique, ma patrie d'adoption, qui, des années Johnson à la déroute de Nixon, paraît alors au bord de l'effondrement. Passionnante, mais difficile époque pour qui s'acharne à penser à contre-courant... L'un des plus illustres sociologues français, dont l'œuvre signe l'engagement réformateur (La Société bloquée, L'Acteur et le système, Le Mal américain, État modeste, État moderne, L'Entreprise à l'écoute, La Crise de l'intelligence), livre le second volet de ses Mémoires, un tableau haut en couleurs des trente dernières années mais aussi le récit lucide et sans compromis d'une pensée en actes.

11/2004

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Sciences historiques

L'accordéon de mon père. Une enquête intime

Édouard est mort le 14 juillet 1917 au Chemin des Dames. Il venait d'avoir vingt ans. je ne savais pratiquement rien de lui, sauf qu'il était le frère de mon père. Un impérieux et mystérieux désir m'a décidé un jour à mener une enquête sur ce modeste valet de ferme qui, jusqu'à son départ pour la guerre, ne s'était pas aventuré plus loin que Pouancé, à quelques kilomètres de Saint-Michel-et-Chanveaux, son village natal du Maine-et-Loire. Sans que j'en aie eu d'emblée conscience, Édouard allait me servir de guide pour me conduire jusqu'à mon père à l'égard de qui j'avais une lourde dette. Estimant que la succession des générations de " gueux " avait assez duré, Eugène Péan s'était battu pour que son fils rompe ce terrible enchaînement. Lui aussi avait vécu en forêt sous la hutte de bûcheron de son propre père. Et lors du recensement de 1936, face à son nom, j'ai pu lire le mot - domestique ". Jusqu'à lui, les Péan ont été des - indigènes de la République ", taillables et corvéables à merci, pour qui la citoyenneté était un mot vide de sens. Cette enquête intime menée avec la même rigueur et la même persévérance que j'ai mis naguère à redécouvrir Jean Moulin ou François Mitterrand m'a fait mettre au jour de pesants secrets de famille, mais aussi permis d'entendre, sous les doigts de mon père, comme l'écho de sa voix, les accents de son accordéon...

09/2006

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Littérature française

Adieu roumi

30 juin 1930 – L’Algérie commémore avec faste le Centenaire du Débarquement français à Sidi Ferruch. Dans un modeste immeuble du centre d’Alger, la fête est double : deux familles d’artisans, voisines de palier, célèbrent la venue au monde de leurs premiers fils respectifs, Marc et Mathias, nés à quelques minutes d’intervalle. Jumeaux de cœur, liés par une amitié (presque) sans faille, ces deux là vont suivre les courbes d’un destin parallèle pendant les trente premières années de leur vie qui seront aussi les trente dernières de l’Algérie française. Devenus journalistes à L’écho d’Alger, grand quotidien local, après une adolescence heureuse, consacrée aux études, aux sports, aux copains et aux filles, Marc et Mathias découvrent les fabuleuses beautés de leur terre natale… Au travers des cruels événements de la guerre d’indépendance dont ils assument la relation. De la Toussaint Rouge à l’Exode qui les rejettera loin l’un de l’autre, ils affronteront ensemble les pires épreuves, connaîtront la colère et l’espérance, l’amour et la haine, la bravoure et la trahison avec, sur cette tranche d’Histoire, des regards souvent différents. L’auteur s’est inspiré de sa propre histoire. Les personnages évoqués existent ou ont existé, les plus célèbres étant cités sous leurs noms véritables car les faits auxquels ils sont associés ont réellement eu lieu… Cette « saga » qui n’élude pas les vérités politiques devrait contribuer à une meilleure connaissance du petit monde des « pieds-noirs » (une appellation que l’auteur réfute, lui préférant le terme que les Algériens utilisent : roumi).

12/2010

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Religion

Introduction à la métaphysique de saint Thomas d'Aquin. Edition revue et corrigée

Il existe plusieurs introductions à la métaphysique de saint Thomas d'Aquin. Or, comme on le sait, lui-même n'a jamais écrit d'ouvrage de ce genre, mais comme il n'a pas donné d'indications sur son contenu et sa méthode, il faut l'inventer, rien ne l'interdit ; tenter la chose n'est pas inutile, comme on le verra en lisant l'ouvrage de Joseph Rassam. Le rééditer n'est pas seulement répondre à la demande réitérée de chercheurs d'introuvables, mais surtout présenter un effort remarquable, à notre sens, de synthèse métaphysique, cohérent et de grande facture. Le "thomisme" de Rassam est très ancré dans le texte de l'Aquinate, profondément médité. Ce livre de dimension modeste, au texte ramassé, est "toujours limpide et comme rayonnant de la clarté de l'être qui y transparaît" . L'essentiel de la métaphysique, de la théologie philosophique et de l'anthropologie thomasiennes y est admirablement présenté, résumé et éclairé. Tout y est reconduit à ses sources originelles et à ses premières aperceptions, ce n'est pas le moindre mérite de ce livre admirable. Joseph Rassam (1917-1977) est un philosophe thomiste français du xxe siècle. Entre les philosophies de la subjectivité et de l'intériorité, il dessine les contours de ce qu'on peut appeler un "réalisme spirituel" . Il est l'auteur de trois ouvrages remarquables sur Thomas d'Aquin et d'une thèse sur le silence : Le silence comme introduction à la métaphysique, Artège-Lethielleux, 2017.

10/2019

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Sports

Roger Marche. Une légende ardennaise, un mythe du sport français

" Au bout de cette brève artère, quand s'interrompent les constructions sans grâce, apparaît un quadrilatère herbeux qui couvre à peine plus de quinze cents mètres carrés, bordé par l'omniprésente voie ferrée et dominé par la route qui, enjambant les mils, mène de Charleville à Sedan : le champ Raynal ! Deux buts sont plantés là, attendant les gosses qui, près d'un siècle après Marche et Flamion, viendront mimer d'improbables triomphes. Un peu plus loin, on pénètre dans l'ancien Parc des Sports du Football Club Mohonnais, devenu le stade Roger-Marche. Ses gradins, sa cendrée et sa main courante ne semblent pas avoir beaucoup changé depuis l'entre-deux-guerres. Derrière la petite tribune couverte, on aperçoit ce qu'il reste des installations de l'usine d'Estampage de la Vence, où le jeune Roger tira " brièvement avant d'exercer le métier de footballeur. De retour à Mohon, repartant en direction de Mézières, nous voici au Sports Bar, à l'enseigne fatiguée. Accrochées au mur, non loin d'un carré de clients éteints, quelques photos en noir et blanc rappellent que l'ancien capitaine de l'équipe de France, gloire de la petite ville qui a perdu son nom, régna ici durant de longues années. En face du jadis célèbre bistrot, l'église Saint-Lié, sobre et superbe, où des centaines d'Ardennais vinrent dire adieu à Marche. Au cimetière de la rue Ferroul, sa tombe, forcément modeste. J'y déposerai, quelque jour, une poignée de fleurs des champs ".

04/2019