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Gaye Hicyilmaz

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Beaux arts

Le fantôme de l'opéra. Légende et mystères au Palais Garnier

Un beau livre sur les mystères et légendes du Palais Garnier et son célèbre fantôme. Le fantôme de l'Opéra est une légende qui hante l'imaginaire collectif depuis plus d'un siècle et a été le sujet de nombreux films, sans compter les ballets ou les comédies musicales dont la principale tient l'affiche à Londres et à Broadway depuis 1986. Mais sait-on qui se cache derrière cette histoire ? Journaliste et romancier génial, Gaston Leroux est aussi l'auteur du Mystère de la chambre jaune ou du Parfum de la dame en noir. Fasciné par l'extraordinaire bâtiment inventé par Charles Garnier quelques décennies plus tôt, il y trouve l'inépuisable source qui a donné naissance à son Fantôme de l'Opéra. L'édifice regorge d'innovations techniques, relevant presque, pour l'époque, de la magie. La beauté du lieu, son atmosphère et les oeuvres qu'il abrite sont autant de points d'ancrage pour sa création. Après une parution en feuilleton dans Le Gaulois, Leroux publie son roman en 1910. Auteur de nombreux ouvrages sur le Palais Garnier, Gérard Fontaine utilise ce prétexte pour nous entraîner à la découverte du mythe du fantôme et des personnages de Leroux, à travers les couloirs, avec les mystères de l'opéra en filigrane, nous donnant les clés des trucs et astuces de Leroux. Il démêle pour nous le vrai du faux, et instaure un dialogue à trois entre l'architecte talentueux, l'écrivain prolixe et le narrateur. Au fil d'une visite du bâtiment - qui parcourt notamment le bureau des directeurs, la salle, la fameuse loge N° 5 du fantôme, les dessous de l'édifice, jusqu'à la demeure du lac où se tapit le fantôme pour écrire son "Opéra des opéras"... -, l'auteur nous invite à plonger au coeur d'une époque et du Palais Garnier. Une mise en page brillante ressuscite l'art lyrique, la danse et tous les arts à chaque page pour nous faire vibrer, avec le Paris 1900 en arrière-plan. Aujourd'hui encore, ce mythe fascine, comme le prouve l'immense succès de l'escape game créé en 2018 au Palais Garnier.

10/2019

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Histoire internationale

Les Fondements économiques et culturels d'un État fédéral d'Afrique noire. Edition revue et corrigée

Toute l'œuvre de Cheikh Anta Diop milite en faveur de l'unité de l'Afrique Noire ; de cette unité, gage d'indépendance vraie, l'auteur, partisan d'un État fédéral d'Afrique Noire, pose ici les fondements. Dès qu'il est affirmé, le principe de l'unité transforme tous les problèmes auxquels l'Afrique s'affronte. À l'inverse de ce que les compromissions de l'empirisme provoquent, par le geste unitaire une voie de développement est indiquée, claire, dynamique, convaincante. Mais la volonté d'unité appartient au politique ; dans ce livre, Cheikh Anta Diop, fort de son grand savoir des réalités africaines, démontre seulement le bien-fondé et la fécondité de son option. Qu'il nous suffise d'énumérer dans l'ordre des différents niveaux éclairés par le principe et soumis à l'inventaire et à l'analyse objective. Pour les hommes, il n'y a pas d'unité sans mémoire : il s'agit de restaurer la conscience historique africaine. II n'y a pas d'identité nationale et fédérale sans un langage commun : l'unification linguistique est possible. Pire que la balkanisation, la sud-américanisation guette l'Afrique désunie : unité politique et fédéralisme. Cheikh Anta Diop aborde le problème démographique et celui de l'émancipation de la femme africaine. Un des plus stimulants chapitres, en rapport direct avec la crise actuelle de l'énergie et avec la sécheresse qui sévit en ce moment en Afrique tropicale, concerne les sources d'énergie que le continent noir pourrait exploiter abondamment : hydraulique ou hydroélectrique, solaire, atomique, géothermique, etc. L'industrialisation, la conquête et l'organisation du marché intérieur, les moyens de transport s'insèrent dans la même perspective, ainsi que la formation des hommes nécessaires à cette vaste entreprise : formation des cadres techniques, fonds d'investissements, recherche scientifique et réformes universitaires. Ce texte-programme donne à penser sur les immenses ressources de l'Afrique et sur sa puissance potentielle ; écrit il y a une trentaine d'années, il reste toujours aussi actuel par les solutions qu'il propose ; et aussi admirable par la foi dont il témoigne.

01/1990

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Sports

Signalisation et sécurité de l'exploitation ferroviaire. Des compagnies à la SNCF

Après Les aiguilleurs et L'exploitation ferroviaire,voici pour clore la série d'ouvrages sur l'exploitation technique des chemins de fer, le tome 3 concernant la signalisation. Comme la route et ses carrefours, le rail possède sa signalisation et son "code des couleurs " basé sur le rouge, le jaune, le vert, le violet et le blanc. Savez-vous que celui-ci a été définitivement adoptée à la fin de l'année 1936, peu de temps avant la création de la SNCF, et que l'on trouve trace du tout premier signal lumineux sur le réseau du P.O à Paris, dans le tunnel reliant Denfert-Rochereau à la gare de Paris-Luxembourg ? Constituée de drapeaux et de lanternes aux tous débuts du chemin de fer, cette signalisation est ensuite devenue " mécanique " vers 1860 (sous forme d'ailes et de cocardes), puis lumineuse lors de l'invention de Block automatique vers 1920. La mise en service de la première ligne à grande vitesse en 1981 la fera encore évoluer, puisque le Cab Signal (et ses indications en cabine) entrainera la disparition de la signalisation latérale. Généralisée depuis 1974, la signalisation lumineuse – allant du tout petit panneau présentant le seul " carré violet " au grand panneau " en drapeau " pouvant présenter plusieurs indications – assure aujourd'hui la sécurité du trafic sur de très nombreuses lignes classiques. Complétée par des indicateurs de direction, des tableaux indicateurs de vitesse et autres pancartes, elle permet d'assurer efficacement l'espacement des circulations et la protection des 5 000 aiguilles du réseau. Derrière tout ceci, des circuits de voie, des milliers de relais électromagnétiques, beaucoup d'électronique et... des centaines de kilomètres de câbles ! Cependant, au XXIe siècle, ses jours sont comptés. Demain, les nouvelles technologies comme l'ERTMS et même l'intelligence artificielle permettront de l'éliminer définitivement... Heureusement, les cycles technologiques sont longs – même les signaux mécaniques PO ou PLM n'ont pas encore tout à fait disparu du paysage ferroviaire – et il nous sera encore longtemps permis d'admirer le feu rouge et l'oeilleton d'un sémaphore !

11/2019

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Beaux arts

Suivez le guide !! La terre. Avec 1 CD audio

Cette nouvelle collection offre toute une série de parcours-découvertes passionnants autour d'une thématique en proposant de larges ouvertures en direction des différents domaines qui peuvent faire l'objet de son approche. Conformément aux programmes définis par les Instructions Officielles, ce parcours autour des quatre éléments, permet de traiter l'ancrage scientifique, mais aussi toutes les interprétations que la littérature, la mythologie, la symbolique, le cinéma mais surtout les arts et la musique ont pu en donner. Suivez le guide ! L'utilisateur dispose d'un exceptionnel fonds-ressource constitué par une abondante iconographie assortie d'explications et de commentaires pour répondre à la diversité de tous les besoins pédagogiques et de leur niveau d'exploitation. Dans chacun de ces dossiers, les arts (peinture, sculpture, architecture) et la musique tiennent une place prépondérante. La plupart des reproductions (photos, tableaux), ainsi que l'ensemble des extraits musicaux retenus, sont proposés dans le CD accompagnant chaque livre (Livre -CD format 21 x 24 cm, environ 64 pages). Suivez le guide ! La terre Le premier chapitre fait référence aux origines de notre planète, selon la science, d'un côté, selon les mythologies et les croyances, de l'autre. Cette approche permet de bien montrer la diversité des spéculations autour de sa "Création" et comment les peintres ou les musiciens, en particulier, l'ont figurée ou traduite. La diversité des paysages terrestres devient ensuite le prétexte pour aborder l'histoire du paysage en peinture. Le monde souterrain, puis les ressources de la terre nourricière et ses utilisations dans les différents domaines de l'art (sculpture, instruments de musique...) complètent harmonieusement cette proposition richement documentée. Une importante partie de l'ouvrage est consacrée aux perceptions et interprétations que les peintres ou musiciens ont pu faire autour de cet élément. Extraits musicaux commentés : Symphonie du Nouveau Monde (2e et 4emvts, A. Dvorak) - L'adoration de la terre (1er & 2e mvt, Sacre du Printemps, Stravinski - Les Fossiles (Carnaval des animaux, Camille Saint- Saëns) - Go tell on the mountain (negro spiritual), Chant de labours (Afrique) Répertoire à chanter (avec play back) : V comme Vers de terre (CL. Chapgier - S. Folie) - Petit pays (P. Veau/Y. Matrat) - Fooh (A. Bodiang- Valfroy/Moussa Faye & Albert Valfroy) - T comme Terre (CL. Chapgier - S. Folie)

02/2013

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Littérature française

Ecrire la vie

Ce volume est organisé en miroir : à la place du traditionnel " Vie et oeuvre " ou de la Préface, il s'ouvre sur des séquences de photos organisées chronologiquement. Le commentaire de ces photos est composé d'extraits du Journal secret inédit d'Annie Ernaux (elle en a interdit la publication de son vivant). Les photos sont toutes des photos personnelles des proches, des lieux. Photos sans ambition esthétique, mais qui rendent parfaitement compte du projet immense de ce Quarto : Ecrire la vie. Cette première écriture, celle de l'instant devenu souvenir, n'a rien de spontané. L'état des photos en témoigne. Elles ont souffert, la surface a perdu son aspect lisse, elles ont reçu quelques coups malgré tout le soin dont on sent qu'elles ont été entourées. Elles sont précieuses malgré leur modestie, et l'émotion nous étreint, sans que l'on sache pourquoi, à les regarder ainsi rassemblées. Sans doute parce que l'on pressent ce qu'elles cachent derrière ce qu'elles disent. Elles sont la mémoire vive des drames qui constituent la trame de l'écriture des textes, mais sans l'action. Elles en sont plutôt le décor, les acteurs figurent paisiblement, le café épicerie est là en arrière-fond, la Normandie, Yvetot, les promenades du dimanche, le quai de la gare, un décor et des gens si banals ! Les onze ouvrages sélectionnés pour ce volume, précédemment parus dans la " collection blanche ", répondent à ce premier corpus dans un autre registre : le drame assumé, sinon exorcisé. " Ecrire la vie " prend alors un autre sens : sans l'écriture qui livre le chemin d'une vie libre, il n'y aurait que souffrance, remords, accablement et refoulement. La passion de l'écriture se confond avec la passion de la vie, après l'avoir engendrée. Vivre et écrire ne font plus qu'un. Rien n'est banal, rien n'est dérisoire. A ces onze titres s'ajoutent dix textes brefs : tous sont de courts récits, des observations, des réflexions sur l'écriture ou la lecture (à l'exception d'une fiction, " Hôtel Casanova ").

10/2011

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Histoire de France

Comète. Le réseau derrière la ligne DD

Grâce à plus d'une décennie de recherches en Belgique aux archives de la Défense, du Centre d'Etudes et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines et de divers musées ou encore aux Archives Nationales américaines et britanniques (NARA), Philippe Le Blanc nous propose une monographie détaillée, mais aussi démystifiée du plus célèbre réseau d'évasion de la Seconde Guerre mondiale, le réseau Comète, qui acheminait des aviateurs alliés tombés en territoire occupé vers Gibraltar et le Royaume-Uni. Des réfractaires, des résistants, des agents secrets et des rapports d'espionnage suivaient la même filière d'exfiltration. Ce réseau comprenait un peu plus de deux mille cinq cents agents belges et quatre cents agents français. Au-delà des quelques acteurs de la Ligne - célèbres guides et autres passeurs glorifiés par les autorités dès la fin de la guerre, le présent ouvrage met en évidence le mérite de milliers d'anonymes, moins connus, qui ont bravé autant de dangers et ont payé le même prix du sang, en insufflant la vie au réseau tout entier. Pièces à l'appui, l'auteur rétablit une vérité plus complète sur l'importance réelle de l'action de certains et nous montre comment Comète était infiltrée par les services secrets de l'occupant dès ses premiers pas. En 1947, Andrée De Jongh clôturait son rapport d'activités en ces termes : (L'exposé ci-dessus) «ne se flatte pas d'être complet. Mais nous espérons, du moins, qu'il pourra constituer une sorte de cadre, dans lequel pourront venir s'insérer les rapports des autres survivants de cette histoire.» Plus de soixante-cinq ans plus tard, sous la plume de Philippe Le Blanc, ce cadre se remplit enfin singulièrement et l'historiographie traditionnelle s'efface au profit d'un inventaire plus complet, jusqu'au début 1943, de l'histoire de cette ligne et du réseau global sur lequel elle s'appuyait. L'histoire de Comète ne s'arrête toutefois pas en février 1943, à l'arrestation d'Andrée De Jongh. D'autres vont prendre la relève et développer encore le réseau, amplifier son action. Ce deuxième acte est encore à investiguer et à écrire.

05/2015

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Littérature française

Une Pointe Noire

Jeanne est une femme d'aujourd'hui, qui pressent déjà que vieillir n'est pas une bonne option. Mariée à un diplomate français, elle parcourt le monde et les postes, au contact de la diplomatie, un petit monde fermé qui vit de ses codes et s'appréhende avec doigté. Les rencontres et les vies étrangères amènent leur lot d'aventures dans des décors toujours renouvelés, tantôt réjouissants, tantôt destabilisants ou effrayants. A travers cette série de romans riches d'émotions, Jeanne nous propose des aventures ayant pour toile de fond le monde de la diplomatie, ses difficultés, ses aberrations aussi, en Tanzanie, en Thaïlande, à New-York, à Rome et à Pointe-Noire au Congo. Des mondes traversés mais avant tout la vie d'une femme comme une autre qui se construit, mûrit pour ne pas dire vieillit, s'adapte ou trébuche, avec l'humour pour refuge. Le Congo c'est loin, c'est moche, violent parfois, une terre dure à vivre pour ceux qui sont de là ou y atterrissent. C'est comme cela que Jeanne le voit en y arrivant. Elle est l'épouse du consul général de France à Pointe-Noire et, pour la première fois, elle doit tenir une résidence consulaire, recevoir, représenter, faire avancer ce paquebot qui ne demande qu'à couler, une vieille maison décrépie qui donne le change sous le soleil. Elle enseigne aussi au lycée français où elle rencontre Emilie, une adolescente métisse et en souffrance qui n'aime que la musique et ignore encore son talent. Les destins des deux femmes se mêlent, révélés ou entravés par un troisième personnage, la ville autour, qui retient ou enferme et met des bâtons dans les roues, contrastée, dure et dangereuse la nuit, brillante et gaie le jour. Pourtant, de cette terre difficile, sans cesse la vie, l'émotion et la beauté émergent, crèvent la rocaille pour l'emporter là où on ne les attendait pas, révélant de véritables pépites. Une Pointe Noire emmène sans aucun doute le lecteur dans un bout du monde oublié, une Afrique essentielle dont le coeur bat pourtant quelque part en chacun de nous

10/2022

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Droit

Joker des puissants. Le grand roman de la Cour pénale internationale

" Tu le prends, et tu t'en vas ! " lâche le diplomate américain. Ce 23 mars 2013, le patron des missions délicates de la Cour prend livraison du fugitif. Il n'a pas une seconde pour lui lire le mandat d'arrêt. Les Américains sont pressés. Surtout, ne pas montrer qu'ils coopèrent avec la Cour. Surtout, ne pas être là lorsque Bosco Ntaganda comprendra que le deal n'est pas à la hauteur de la promesse... Le magistrat belge a juste le temps de passer les menottes aux poignets de Terminator - charmant sobriquet du milicien - de s'engouffrer dans un véhicule blindé et de foncer vers l'aéroport de Kigali. Les Rwandais n'ont fourni ni escorte ni visa à l'envoyé de la Cour et rejettent officiellement tout lien avec l'affaire. Sur le tarmac, un jet privé les attend pour un aller simple vers La Haye à 113 000 euros. Une reddition à grands frais après sept années de cavale. A 8 000 kilomètres de la mine d'or de Kilo-Moto dans l'est congolais, Bosco Ntaganda partage désormais l'ordinaire d'une poignée de politiciens, d'un ex-enfant soldat, et du président déchu, Laurent Gbagbo. Comme lui, les chefs d'Etat kényans, libyens et soudanais ont été ciblés par la CPI, mais ont connu d'autres fortunes. Au terme d'une âpre bataille, Uhuru Kenyatta a été auréolé d'un non-lieu, Mouammar Kadhafi a choisi de mourir à Syrte plutôt que moisir à Scheveningen, et Omar el-Bachir continue de mener à la trique sa guerre au Darfour sous l'oeil des satellites-espions de la star hollywoodienne George Clooney. Le héros de Nespresso y traque en live des preuves de crimes contre l'humanité. Elaborée entre la fin de la guerre froide et les attentats du 11-Septembre, la Cour pénale internationale fut la promesse d'un futur libéré de l'impunité, se rêvant en Thémis au chevet d'après-guerres et suspendant son glaive sur le crâne des bourreaux... La voici transformée en arme diplomatique à l'usage des puissants, apposant leur label sur le bien et le mal.

01/2016

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Littérature française

Azucena ou Les fourmis zinzines

Azucena, mince et brune quinqua aux chaussures rouges, semble être chez elle dans le Train bleu reliant Nice et Paris. Elle y dort, y fait des rencontres, s'y protège des menaces parfois lourdes, y agit, aussi, réalisant des missions secrètes. C'est qu'à Nice, elle est au coeur de plusieurs groupes constitués en réseaux informels, amitiés, résistances. Avec les Paranos, elle distribue dans un stand près de la gare, légumes et graines bio aux abonné. e. s, comme s'il s'agissait de contrebande ou de produits illicites. Avec Luna, elle exfiltre des chiens ayant fui leurs maîtres autoritaires ou violents pour commencer une nouvelle vie. Tout autour d'elle gravite une foule hétéroclite un rien fantasque de doux rêveurs qui ne renonceraient pour rien au monde à la mise en pratique de leurs idéaux : Gouel, le marin irlandais, chanteur des rues, Alex, le poète et "prince des poubelles", Manu, Monique, Nadette, un cheminot syndicaliste, Siranouche ou encore la Chienne noire, son amie... Quelques-uns sont, tout comme elle, un peu cabossés, mais trouvent dans les liens qui les unissent des raisons d'espérer. Parce que l'espoir n'est pas une option. Tous, comme autant de fourmis invisibles et obstinées creusant des tunnels pour faire déraper, sans violence, notre vieux monde, oeuvrent ainsi par l'exemple plutôt que par le discours, à en créer un nouveau, plus libre et lumineux, plus solidaire et plus juste. "Au premier regard, on ne voyait pas, usées à force de passages, les frontières de cette ville de l'exil et du tourisme, ni les chemins empruntés par les Italiens, les Russes et les Anglais, suivis par les Arméniens, les Arabes, les Juifs, les peuples des Balkans et de l'Afrique". P. S. "Nice, comme les autres villes, ne fait pas entendre sa voix tant qu'on ne s'est pas blotti contre sa poitrine pour pleurer au moins une fois, tant qu'on ne s'est pas couché dans ses bras. Par bonheur, les Zinzins avaient été nombreux à l'entendre : Gouel le Chanteur des rues, Alex le Prince des poubelles, Manu la fondatrice des Paranos et Azucena la Zinzine aux chaussures rouges, celle qui vient de se présenter comme "Bleue" . P. S.

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Actualité médiatique internati

Tout peut exploser. Enquête sur les risques et les impacts industriels

Savez-vous combien d'accidents industriels subit la France chaque année ? Plus de 68 000. Environ 187 par jour. Vous n'en avez jamais entendu parler ? C'est normal ! La plupart du temps, ils suscitent juste un entrefilet dans la presse régionale. Seuls les accidents les plus meurtriers font la une. AZF nous a ainsi douloureusement marqués il y a vingt ans. Trente et une personnes ont perdu la vie parce qu'une centaine de tonnes de nitrate d'ammonium avait explosé. Ce même matériau a provoqué plus de 200 morts à Beyrouth en 2020. Pourtant, des ports comme Marseille ou Saint-Malo continuent à en stocker jusqu'à 60 000 tonnes. Vous l'ignoriez ? Savez-vous seulement que des milliers de trains remplis de cette même matière dangereuse transitent, chaque matin, par la gare de triage de Drancy, en Seine-Saint-Denis ? A deux pas du RER B que 400 000 Franciliens empruntent quotidiennement ? Vous tremblez ? Vous pouvez. Et s'il n'y avait que ça. Imaginez, demain, la rupture du barrage de Vouglans dans le Jura. Plausible, vu l'état de vétusté de ces infrastructures. La vague que la rupture provoquerait pourrait atteindre la centrale nucléaire du Bugey dans l'Ain, entraînant potentiellement la libération d'un nuage radioactif à 30 kilomètres de Lyon. Cinq millions de personnes seraient menacées dans un rayon de 100 kilomètres. Que font nos dirigeants pour nous protéger de ces risques et de tant d'autres présentés dans ce livre ? Trop peu. En dix ans, 10 000 contrôles sur des sites dangereux ont été supprimés ; les budgets des pompiers, amputés. Quant aux industriels, pour faire des économies sordides ils remplacent des salariés par des intérimaires ou des sous-traitants : 92 % de ce personnel travaillant sur des sites à risques d'incendie n'ont pas été formés à l'utilisation d'un extincteur. Autant vous dire que... tout peut exploser. Paul Poulain travaille dans un bureau d'études spécialisé en sécurité incendie et dans la maîtrise des risques industriels. Depuis huit ans, il sillonne la France et le monde pour étudier les installations dangereuses. Il est également enseignant, formateur et conférencier indépendant.

09/2021

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Industrie et techniques

L'homme et le grain. Une histoire céréalière des civilisations

Un panorama mondial qui envisage les céréales et pseudocéréales dans leur rapport à la sédentarisation de l'humanité, à l'évolution des différentes civilisations depuis le Néolithique, et à l'avenir de nos relations avec toutes les formes du vivant. · Une étude concrète et abondamment illustrée des différentes espèces de céréales et de leurs usages · Une source de réflexions sur les réponses que les céréales peuvent apporter aux défis alimentaires, environnementaux et spirituels des générations de demain · Une mise en perspective de la portée symbolique et religieuse des céréales à travers les époques et les civilisations · Un compte-rendu complet des échanges biologiques et technologiques qui se sont succédé jusqu'aux enjeux actuels de la mondialisation · Une approche transdisciplinaire, qui combine l'expérience de terrain et les connaissances complémentaires d'Alain Bonjean, généticien des plantes, et Benoît Vermander, enseignant en sciences sociales et religieuses. Cet ouvrage retrace la longue histoire des interactions entre l'Homme et les céréales. Depuis les premières tentatives de domestication jusqu'aux applications agronomiques les plus contemporaines de la génomique, depuis les gestes de partage qui scandent le quotidien jusqu'aux rituels agraires les plus élaborés, Alain Bonjean et Benoît Vermander dévoilent la diversité des espèces productrices de grain et celle des sociétés qui s'organisent autour de leur culture. La domestication des orges, exemplaire du travail poursuivi entre la nature et l'humanité ; la naissance des blés dans le croissant fertile, leur introduction en Europe puis dans le monde entier ; la précoce mise en valeur des millets et l'exubérance du répertoire mythique qui les accompagne ; les transferts et les drames qui ont marqué l'échange colombien, depuis l'introduction du maïs en Europe jusqu'à celle de techniques culturales africaines en Amérique du Nord ; le répertoire élaboré des riz asiatiques et des rituels associés ; la diversité maintenue des céréales africaines, celle des espèces andines trop longtemps négligées, gage d'espoir pour l'humanité... Telles sont quelques-unes des étapes de ce livre, qui ouvre des perspectives inédites sur les rapports entre l'homme et le végétal et sur les crises qui marquent aujourd'hui pareille relation.

11/2021

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Régionalisme

Albertville autrefois. Les années 20, Edition simplifiée

" Albertville, cité neuve aux toits clairs a pour elle le charme d'un visage ouvert et jeune. Ses rues rectilignes se coupant à angles droit, disent nettement qu'elle n'a rien à cacher et que sa cordialité n'est point feinte. Ses magasins élégants, qui vont se modernisant chaque jour, ne laissent guère de place à l'échoppe, descendue jadis de Conflans-la-Morte, vers un plus riant séjour. Et la gaie chanson d'eau vive courant le long des trottoirs, confirme cette impression, que tout ici doit être aimable. Et que d'agréables promenades y sollicitent le flâneur dès les portes de la ville. Albertville n'est pas qu'un pays charmant dans un cadre délicieux. Pour assuré que soit son avenir touristique, elle n'y borne pas ses ambitions. Car sa situation privilégiée, au débouché de quatre importantes et riches vallées a fait d'elle, à tous égards, un centre. Ses manifestations économiques de tout ordre : agricoles, commerciales, industrielles, jouissent d'un succès croissant. La terre y est fertile, le commerce vivant, la petite industrie prospère et multiple. Et ses possibilités d'extension, dans une large vallée, sont grandes. De nouvelles rues d'ailleurs, tracées d'hier, prennent corps peu à peu. Albertville subit les événements plus qu'elle ne les force ; et c'est beaucoup déjà, que de toute son activité et de toute son initiative, elle réussisse à y faire face. C'était hier, la construction d'un nouvel Hôtel des Postes, d'un établissement de Bains-douches, d'un bâtiment scolaire, d'un Hôpital moderne et vaste. C'est aujourd'hui celle d'Habitations populaires, d'une salle des fêtes, l'aménagement de squares et de jardins nouveaux... Ce seront sans doute demain de nouvelles usines venant chercher la force électrique dont, à proximité, elle est riche. L'avenir d'Albertville donc, n'est pas que dans le tourisme. Mais encore faut-il le redire, quelque soit son destin, l'offrande d'un accueil courtois, dans l'écrin de ses horizons, demeurera son Violon d'Ingres. " Albert Alex. Le Nouvelliste de Lyon. 14 juillet 1929.

04/1987

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Thèmes photo

Et bientôt l'obscurité

Un photographe illuminé et un écrivain "polarisé" ne peuvent faire que des étincelles dans la ville de Rennes ! La situation, ouverte sur la mer et tendue vers d'autres horizons, imprime l'identité bretonne et ses territoires, elle relie ses paysages et ses habitants à la manière d'un port d'attache, mi-terre, mi-mer, ancrage réconfortant en même temps que matière à utopies. C'est ici, depuis cet "espace tangible" que s'est imaginé Territoire rêvé Bretagne, un programme triennal de résidences, qui offre à six artistes - trois photographes et trois écrivains - d'explorer librement la géographie des lieux traversés pour créer une oeuvre poétique reliant le visible et l'invisible se concluant par un livre. Rennes est la troisième ville après Saint-Malo en 2019 et Chartres de Bretagne en 2020, à accueillir ce programme avec les photographies de Guillaume Zuili et la nouvelle de Pascal Dessaint. Il s'agit d'une déambulation dans une ville fantôme entre rêves et réalité, prétexte à divaguer et à inventer de nouvelles images mentales et photographiques. Guillaume Zuili est représenté par l'agence Vu et la galerie Clémentine de la Ferronnière. Il questionne les notions d'empreinte et de signe, interroge la nature même du médium photographique, en mêlant les techniques et en portant une attention particulière aux tirages. Il révèle entre plein soleil, néons nocturnes et l'abstraction du grain, les impressions et les atours d'un univers fantasmé qui n'existe déjà plus. Pascal Dessaint est un écrivain français, une voix essentielle dans le paysage du polar ayant su imposer une approche toute personnelle du roman noir, en délaissant les rebondissements et intrigues policières. Son texte courant dans le livre s'apparente à un roman-photo. "C'était près de la gare, d'où on n'arrivait ni repartait plus. Il voulait profiter de la pluie et marchait dans les flaques. Une enseigne aurait pu le faire sourire : Rennes sous la Pluie. Il n'en tombait jamais plus tant désormais. Et c'était bon à entendre, cette musique de l'eau, qui éclabousse, qui cingle, qui martèle. Il dansait maintenant, dans d'autres flaques, et il pensait : le pied dans la pluie laissera toujours une trace invisible". .

05/2023

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Télévision, radio

Télé Start. 40 ans d'émissions TV sur les jeux vidéo

Télé Start : 40 ans d'émissions TV sur les jeux vidéo en France ! Sorti en octobre 2020 aux éditions OMAKE BOOKS, le livre Presse Start racontait l'histoire de 40 ans de magazines de jeux vidéo en France. C'est désormais au tour des émissions de télévision sur les jeux vidéo d'être passées au crible... Avec Télé Start, découvrez l'histoire de 40 ans d'émissions TV consacrées aux jeux vidéo ! Des précurseurs (Superdéfi, Microludic, Pixifoly...) aux plus populaires (Hugo Délire, Micro Kid's, Télévisator 2, Cyberflash, La Planète de Donkey Kong, Le Journal des jeux vidéo...), toutes ces émissions ont marqué l'enfance des fans de jeux vidéo ! - Le premier ouvrage entièrement dédié à l'histoire des émissions télévisées françaises sur les jeux vidéo ! - Le livre analyse également les chaînes de TV entièrement dédiées aux jeux vidéo (C : , Game One, No Life...), ainsi que les publicités et dessins animés de l'époque explorant ce thème. - L'ouvrage se veut très complet en mettant aussi en avant d'autres émissions originales, parfois plus confidentielles, issues de pays francophones (Luxembourg, Monaco... .) - Pour cet ouvrage, l'auteur a retrouvé animateurs, producteurs, réalisateurs et comédiens qui ont participé à ces émissions. Près de 25 témoins parfois de renom (Georges Beller, Jean-Michel Blottière, Alain Le Diberder, Fred Moulin, Marcus, Cyril Drevet, Karen Cheryl...) racontent donc en exclusivité pour Télé Start, dix, vingt ou trente ans après, les coulisses de la création de ces émissions souvent très innovantes. - Tous les acteurs de l'époque livrent donc leurs souvenirs de ces émissions, parfois sans concession, souvent avec beaucoup d'humour et surtout à travers un tas d'anecdotes folles. Vous apprendrez par exemple : - Comment le journaliste Jean-Michel Blottière a réussi à imposer le premier magazine TV consacré aux jeux vidéo, Micro Kid's ? - Comment est née Cléo, la ravissante créature virtuelle qui captivait les téléspectateurs de Canal + ? - Comment Nintendo a-t-il lâché les droits de Donkey Kong à un producteur français ? - Comment Medialab a-t-il révolutionné le petit écran avec ces personnages en images de synthèse, animés en temps réel ?

09/2022

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Prière et spiritualité

L’humilité, ni vue ni connue

L'humilité est tendance. La voici devenue élément de langageA parmi d'autres, tels qu'ils sont choisis, codifiés, recommandés par des communicateurs avertis. D'humilité, vous entendez parler tous les joursA : les puissants s'en délectent, elle est une autorisation de visibilité, un droit de parole, l'adoucissant de la notoriété et un gage de confiance mutuelle. Comme si elle était de nature à "A faire passer la piluleA ".
Elle sert dans les négociations difficiles, utile aux directions qui se heurtent aux oppositions syndicales, elle précède les concertations socialesA , elle accompagne les luttes politique et les campagnes électorales, brandies par les plus fanfarons et les plus fiers candidats, décidés à tout pour être élus. Qui se hausse pour que sa tête dépasse ne manquera pas le marchepied de l'humilité. On pourrait multiplier les exemples.
Mais personne n'est dupe, et l'on est accablé de voir la diaphane humilité enrôlée au service des cyniquesA , le rire qui accueille ces propos est désabusé. C'est le rire triste de la désillusion. Ce peut devenir et cela devient, de fait, une colère juste. Le mot d'humilité est usé et trompeur. Dévalorisé, annexé par la langue de bois. Il est vrai que la langue de bois est comme une deuxième nature pour ceux qui, à tout bout de champ, hissent comme une bannière la pudique et discrète humilité.
Mais alors, comment la trouver sans l'aide des mots, sans l'appui des imagesA ? Que chacun essaie de tendre l'oreilleA : sous les rumeurs de sa vie, pleine peut-être, trop pleine souvent, qu'il retrouve le murmure de sa mémoire. Qu'à la source de son expérience personnelle, il écoute encore⦠Peut-être (sans douteA ! ) dans le bruissement des souvenirs, dans la dureté du présent, en entendra-t-il quelque écho.
Mais alors, comment la trouver sans l'aide des mots, sans l'appui des imagesA ? Que chacun essaie de tendre l'oreilleA : sous les rumeurs de sa vie, pleine peut-être, trop pleine souvent, qu'il retrouve le murmure de sa mémoire. Qu'à la source de son expérience personnelle, il écoute encore⦠Peut-être (sans douteA ! ) dans le bruissement des souvenirs, dans la dureté du présent, en entendra-t-il quelque écho.

10/2021

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Acteurs

Michael Douglas. Un acteur au travail

Cela fait maintenant plus de quarante ans que Michael Douglas est un acteur de premier plan. Et pourtant, la partie n'était pas jouée d'avance, loin de là. L'ombre portée de son père, Kirk Douglas, figure légendaire d'Hollywood, star internationale, demeurait extrêmement présente. Mais le jeune Michael a su s'en dégager pour suivre son propre parcours. Héros d'une série télévisée populaire (Les Rues de San Francisco, où il partageait l'écran avec Karl Malden)), puis producteur inspiré du multi-oscarisé Vol au-dessus d'un nid de coucou de Milos Forman, il accède à la notoriété avec des comédies à succès (A la poursuite du Diamant Vert, Le Diamant du Nil). Mais ce sont deux films sortis en 1987 (Liaison Fatale, Wall Street) qui vont faire de lui un acteur incontournable de productions importantes. Avec Black Rain de Ridley Scott, Basic Instinct de Paul Verhoeven, ou encore The Game de David Fincher, Michael Douglas va dominer le box-office, imposant parfois l'image d'un homme de pouvoir aux pieds d'argile (Chute Libre, Harcèlement, Meurtre Parfait), et s'accaparant bien souvent des rôles audacieux et risqués (Traffic, Ma vie avec Liberace, La Méthode Kominsky). Malgré le succès, en dépit des honneurs et des nombreux prix, au-delà des Oscars, Michael Douglas a fait de cette passion transmise par son père un métier qu'il ne cesse d'explorer en artisan doué et valeureux. Dominique Legrand, romancier et déjà auteur de plusieurs ouvrages consacrés à des réalisateurs, parmi lesquels Brian De Palma, David Fincher et Roman Polanski, revisite la carrière riche et profondément originale de cet acteur accompli. Un coup de projecteur et une analyse pertinente sur une des carrières d'acteur parmi les plus stimulantes et captivantes, portée par le travail et la recherche de l'excellence, où le jeu permet de transformer la vie en spectacle. Le portrait d'un comédien inventif aux rôles forts et multiples, toujours un peu en marge, parfois à la limite du politiquement correct, mais au charisme indubitable et au pouvoir de séduction irrésistible.

03/2023

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Marques et modèles automobiles

Les meilleures sportives d'échappement

40 ans de sportives analysées et décortiquées Pendant plusieurs décennies - et jusqu'à l'avènement d'Internet - le titre de Sportive de l'année décerné par le magazine Echappement fut un Graal pour de nombreux constructeurs automobiles et le gage de figurer en haut des statistiques d'immatriculations pour les modèles populaires. Pourquoi ? Parce qu'Echappement a couronné des modèles aussi diamétralement opposés dans leur philosophie ou leur prix que la petite Peugeot 205 Rallye et la Dodge Viper SRT 10 ; le Spider Renault et la Ford Focus RS, la Porsche 911 GT3 et la Toyota Yaris GR... Le principe de l'élection n'a pas changé depuis sa création et consiste toujours en une présélection minutieuse (jusqu'à 40 modèles à départager) avant de voir s'élancer les lauréates au départ de Paris pour une boucle avoisinant 1000 km alternant autoroutes, nationales et départementales. Au programme, deux haltes obligatoires, un passage sur piste et sur une spéciale de rallye afin d'être évaluées par la crème des pilotes tricolores : Jean-Claude Andruet, Didier Auriol, François Delecour, Sébastien Loeb... La gagnante est élue au suffrage " universel " et la sportive accumulant le plus de points est couronnée. Mais au final, peu importe le prix, la puissance, le prestige de la marque ou du modèle, le seul critère qui fait office de juge de paix depuis la création du magazine en 1968 demeure le sacro-saint plaisir de conduite. Ainsi, Porsche a attendu jusqu'en 2009 avant de voir son icône 911 être sacrée pour la première fois... Et Maranello a toujours boycotté l'événement. Redécouvrez dans cet ouvrage les quarante éditions de l'élection de la " Sportive de l'année " réalisées entre 1982 et 2021 par le magazine Echappement, avec une analyse en profondeur des performances des 40 lauréates ainsi qu'un portrait-robot de la Sportive Idéale. Auteurs : Ancien pilote, journaliste freelance et moniteur de pilotage, Loïc Depailler collabore régulièrement et depuis plusieurs années avec le magazine Echappement. Fort de son expérience et de ses connaissances, il propose dans cet ouvrage un palmarès détaillé et érudit des meilleures sportives du grand magazine des populaires.

10/2023

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Couple, famille

Homosexuel. Contre le mariage pour tous

J'ai toujours fait le choix de vivre en couple et pourtant je suis contre le mariage de personnes de même sexe, non pas pour des raisons d'union entre deux personnes qui s'aiment mais pour la question fondamentale de l'enfant et de son droit à avoir un père et une mère et ses grands-parents comme tous les autres enfants. Nombreux sont en réalité les homosexuels qui n'ont aucune envie de se marier. Alors, pour qui fait-on cette loi ? Pour les homosexuels ou pour les quelques centaines de gays qui vivent dans le Marais ? Il y a 25 ans, j'en ai aujourd'hui 50, j'ai envisagé d'avoir un enfant afin de pouvoir lui transmettre un patrimoine, un statut social... bref, je voulais avoir un enfant pour des mauvaises raisons. Certes, je lui aurais apporté tout l'amour qu'il était en droit d'attendre. Se posait alors une question celle de la filiation. Quels auraient été les repères de cet enfant, son non-rapport à la mère ? Dans le cas d'un couple homosexuel masculin, la mère deviendrait-elle uniquement une machine à distribuer des enfants contre un gros chèque ou une carte gold ? Et puis je pense à d'autres enfants. Ceux que la génitrice a eus en tant que mère à part entière. Comment va-t-elle expliquer aux demi-frères et demi-soeurs de l'enfant à naître que maman a fait un bébé uniquement pour le vendre ? Quels vont être les traumatismes de ces enfants-là qui, durant 9 mois, auront vu le ventre de leur mère s'arrondir de jour en jour et qui ne connaîtront jamais leur frère ou leur soeur ? Liberté, égalité, fraternité oui ! Liberté pour l'enfant de ne pas être exclu dans les petites villes, les campagnes... Egalité pour l'enfant de grandir avec un père et une mère. Fraternité pour l'enfant d'avoir des frères et des soeurs sans de nombreux beaux-papas... Non à l'enfant objet ! Ce livre est la voix de tous ceux qui n'ont pas été écoutés tout au long du débat sur le "mariage pour tous" et ses conséquences sur notre avenir commun. L'espoir qu'ils soient enfin entendus..

10/2013

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 3 : L'odeur de la poudre (1916)

1916. Le front se déplace. Après les Ardennes, la Somme, la Picardie, arrive l’enfer de Verdun. A l’arrière, batailles après batailles, la vie se poursuit, les femmes se sont organisées. Espoir ou désespoir, on célèbre baptêmes et enterrements le même jour. De l’imprévu se manifeste à Saint-Mars. Emilia voyant surgir devant sa porte une femme réfugiée de l’Est qui cherche du travail dans une forge, lui propose celle que Gustave a fermée en partant sur le front. Un peu plus loin, sur la terre de la veuve Marceline, arrive un ouvrier agricole kabyle dont elle tombe amoureuse sous l’oeil réprobateur de son fils revenu mutilé de guerre. Louise, l’institutrice de Mortagne, devient pacifiste depuis que son mari a été fusillé par les Allemands. Découvrant la colombophilie militaire, elle s’y intéresse et dresse des pigeons voyageurs à porter des messages. Parallèlement, Clara qui parvient à maintenir la société de marbrerie familiale accueille et soigne chez elle des blessés de guerre qui, remis sur pied, repartiront sur le front. A Paris, dans les usines, les ouvrières qui tournent les obus se révoltent contre les horaires de travail abusifs et les salaires insuffisants. Les syndicalistes se regroupent, Cécile en tête. A la gare d’Austerlitz, dans son bistrot, Monique est dénoncée pour hébergement illégal de réfugiés du Nord. Quant à Berthe, si elle se hausse dans le milieu de la mode et de la couture, Estelle, par son mariage, se hausse dans la société. En zones occupées, Clarence, journaliste, est portée disparue depuis son reportage censuré par l’armée. Dans sa nouvelle saga « Guerre et femmes », Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter « les femmes » en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives tout en s’appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu’elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l’Histoire et au roman populaire.

04/2012

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1969. Tome 2 (1er juillet - 31 décembre)

Les premiers pas du nouveau président de la République, Georges Pompidou, sont marqués par l'ouverture dans le domaine de la politique européenne avec au premier chef le déblocage de la question de l'adhésion du Royaume-Uni à la CEE. La proposition du président Pompidou de réunir une conférence au sommet à La Haye (1er et 2 décembre 1969) va dans le sens d'un élargissement et d'un approfondissement des Communautés européennes. Elle se solde par un succès et constitue un bilan favorable pour la France qui sort de l'isolement dans lequel elle se trouvait depuis le veto français de 1967. Au chapitre de l'ouverture, on doit noter aussi la reprise des contacts avec les pays d'Afrique du Nord, marquée par les voyages du nouveau ministre des Affaires étrangères, Maurice Schumann, et par les ventes d'armes à la Libye. Du point de vue des relations franco-américaines, on est exactement à mi-chemin entre continuité et changement. En effet, ces relations étaient en voie d'amélioration sensible dans les derniers mois de l'ère gaullienne – avec l'élection de Georges Pompidou, cette amélioration se confirme, au point qu'il est tout de suite question d'une visite du président de la République aux Etats-Unis. En dehors de ces secteurs, la continuité prévaut et on s'en réjouit à Moscou comme dans les pays arabes. Corollairement, les relations avec Israël ne s'améliorent guère : elles subissent même une de ces fortes tensions qui vont les caractériser au cours de la présidence de Georges Pompidou (vedettes de Cherbourg et vente de Mirage à la Libye). Continuité aussi dans les relations avec les pays d'Afrique noire, dont la situation est celle des pays pauvres qui attendent tout de l'aide française, et qui sont souvent secoués par des coups d'Etat ou des troubles intérieurs, en particulier universitaires. Sur le plan général, la diplomatie française relève qu'aux Nations unies, les petites nations ont mis à profit leur supériorité numérique pour faire échec aux superpuissances, que les groupes autrefois cohérents ont tendance à l'émiettement et font place à des regroupements " d'insatisfaits et d'ambitieux ".

01/2012

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Littérature française

Un lac immense et blanc

« Je réinvente ma vie dans le désordre en mélangeant les temps, les lieux, les êtres chers, mais c’est tout de même ma vraie vie. Peut-être que cette journée est un cadeau plutôt qu’un empêchement et un rendez-vous manqué. J’attendais l’Italien, c’est Antoine qui est venu, dans le silence de la ville qui est une autre ville, lointaine et familière à la fois ». Ce court récit est bien dans la manière de Michèle Lesbre : dans la lente dérive d’une journée de neige, les époques, les lieux et les hommes se superposent. De beau matin, la narratrice s’en va attendre sur un quai de gare un homme qu’elle ne connaît pas : elle a envie de nouer une conversation plus intime avec cet étranger qui, le mercredi, dans ce Café lunaire proche du Jardin des Plantes, évoque inlassablement Ferrare. Elle a pris sa journée, mais l’homme n’arrive pas. Dès lors, le temps s’étire, en autant de fondus enchaînés que favorise la blancheur environnante : la ville s’estompe, peu à peu remplacée par des images d’enfance, par d’autres lieux et d’autres villes. Au détour d’une rêverie surgit, figure centrale de ses souvenirs, « le lac immense et blanc », noyé sous la neige de l’Aubrac, où Edith Arnaud vécut ses premières amours et ses premiers combats politiques. Elle n’a jamais revu Antoine, le jeune homme en colère qui, à l’aube des années soixante, voulait changer le monde. Sa silhouette traverse pourtant le récit et bientôt se superpose à celle de l’Italien du delta du Pô, dont les brumes hantent le paysage mental de la narratrice. Mais peu importe le temps qui passe, la perte des illusions et les rendez-vous manqués. Dans le silence et la lumineuse blancheur de cette journée particulière, la solitude de cette femme qui a tant vécu n’a pas le goût des renoncements. Ses dialogues loufoques avec le corbeau freux du Jardin des Plantes sont bien au diapason de la mélancolie joyeuse de son existence. Une fois encore, Michèle Lesbre tend avec une bouleversante justesse le fil d’une vie minuscule à laquelle ses mots donnent tout son sens.

04/2011

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Littérature étrangère

Lettres

Ce tome (1880-1910) recouvre les trente dernières année de la vie de Tolstoï, années de déchirement et de luttes spirituelles qui eurent de profondes répercussions sur son art. Les lettres de cette période peuvent se partager en trois catégories. La correspondance avec la famille est très copieuse, car Tolstoï, supportant mal l'agitation de Moscou où le couple s'est installé pour l'éducation des enfants, fuit le plus souvent qu'il peut à Iasnaïa Poliana, le domaine familial, d'où il exhorte sa progéniture à mener une vie selon son cour. Il trouve ses fils bien dissipés et ses filles ridiculement désireuses de se marier. Avec Sofia, les relations sont de plus en plus difficiles ; Tolstoï, avec une pathétique obstination, tente par lettres interposées d'analyser la situation et d'y porter remède. Il y a les lettres aux confrères écrivains et aux amis de longue date, comme le poète Fet ou le philosophe Strakhov, avec qui Tolstoï s'entretient de littérature, de philosophie ou de morale. Et les amis nouveaux, en particulier Vladimir Tchertkov, aristocrate converti au tolstoïsme, devenu l'intransigeant disciple et le confident du maître, torturé par son impuissance à mettre en accord sa vie et ses convictions. Tolstoï, à mesure que son autorité morale s'accroît, est de plus en plus sollicité. De toutes parts, les lettres affluent, signées aussi bien de Gandhi ou Bernard Shaw que de centaines d'inconnus de toute condition sociale ; et Tolstoï répond inlassablement pour expliquer sa pensée, donner son sentiment sur les grands événements du monde, apporter son soutien aux causes qui éveillent sa sympathie : aide aux victimes de la famine et aux victimes de pogromes, défense des Doukhobor, dissidents religieux du sud de la Russie et objecteurs de conscience. A quatre-vingt-deux ans, Tolstoï prend la décision qu'il avait retardée si longtemps : il s'enfuit de chez lui. Surpris en route par la maladie, il meurt le 7 novembre 1910 dans la maison du chef de gare d'Astapovo. Sa dernière lettre à ses enfants est datée du 1er novembre.

12/1986

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Poésie

Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien. Suivi de l'Amour Absolu

"Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien peut et doit se lire comme un récit de voyage, la relation d'un long périple qui conduit le savant docteur, expulsé de son domicile, non point vers des pays "imaginaires" mais dans les univers bien réels nés de l'imagination des poètes et des peintres du symbolisme ou de plus loin encore. Des livres, des tableaux, que l'huissier a saisis pour gage de loyers impayés, sont évoqués, insaisissables à jamais, peuplant les îles où le docteur aborde, des êtres, étranges, horrifiques ou séduisants ; ainsi l'impécunieux docteur est riche de toutes les merveilles jaillies de l'art et des rêves des hommes et il converse à chaque escale avec les créatures uniques qui ont le pouvoir de traverser les temps et les mondes. Qu'on remonte aux origines homériques ou celtiques du récit de voyage, toute errance est quête, apprentissage et appréhension de la connaissance, laquelle ne compte que si elle est absolue. Mais le docteur Faustroll, c'est son originalité, est un Socrate à l'envers ; il ne cesse d'apprendre, et de nous apprendre, qu'il sait déjà tout. Sa mort même ne lui fait rien découvrir puisque, dès sa naissance, qui lui donne aussitôt soixante-trois ans, il est déjà au-delà et en dehors des catégories et des dimensions communes. L'Amour Absolu raconte l'histoire d'un homme condamné à mort pour avoir tué sa mère après s'être livré avec elle à des relations incestueuses. On constate aussitôt l'absurdité d'un tel "résumé" qui définirait tout aussi bien un roman naturaliste pimenté de situations vaudevillesques et de grivoiserie (ce qui, au demeurant, n'était pas rare dans la littérature fin-de-siècle). L'équation érotique de Jarry n'est pas aussi simple : la femme est à la fois la mère, la maîtresse, la soeur, l'épouse et la Sainte Vierge car le condamné à mort est Dieu et il lui faut vivre, avant que l'aube paraisse, toute sa genèse et sa passion tel Dieu en son Fils" Noël Arnaud, Henri Bordillon.

06/2005

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Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 3, Le temps des éditeurs, Du romantisme à la Belle Epoque (1830-1900)

Le second tiers du XIXè siècle voit s'affirmer une nouvelle économie du livre. La presse mécanique à vapeur, la machine à papier continu, la reliure industrielle permettent une première industrialisation de sa fabrication. Les tirages toutefois restent modestes et l'édition demeure dominée par les genres et les titres de la tradition. La véritable rupture vient après la mi-siècle : les techniques de composition et d'illustration sont à leur tour industrialisées grâce aux linotypes, puis aux monotypes et à la photogravure. Mais, dès la décennie 1850, la production change d'échelle : elle franchit le seuil des 12 000 titres annuels. Car de nouvelles catégories de lecteurs apparaissent. De Guizot à Ferry, l'école (mais pas seulement elle) a alphabétisé les Français : l'enfant, la femme, le peuple, deviennent les figures emblématiques de ces consommateurs d'imprimés. Dans les années 1830, l'édition française invente des objets nouveaux, réduit les formats (ainsi avec les classiques Charpentier en format in-18), emprunte au journal la formule des fascicules largement illustrés, bon marché et lancés à grand renfort de publicité. 1848 marque l'échec du projet romantique et ouvre la voie à d'autres publics, ceux du manuel scolaire, du livre pour la jeunesse, de la littérature de gare, des ouvrages encyclopédiques. Enfin, la crise de surproduction de la fin du siècle opère un tri drastique parmi les éditeurs établis tout en favorisant de nouveaux venus. Concentrant entre ses mains la totalité du processus de production du livre, l'éditeur donne désormais la plus grande part de son temps, non plus au commerce de librairie ou à l'activité d'imprimerie, mais à la lecture des manuscrits, aux rencontres avec les auteurs, à la constitution de son fonds propre. La profession y gagne une légitimité intellectuelle inédite tandis que les plus habiles de ses membres deviennent des propriétaires cossus ou des capitalistes hardis. L'évolution est grosse de risques (d'où les faillites nombreuses qui scandent le siècle) et d'âpres conflits surgissent avec les auteurs qui, de plus en plus, veulent ou doivent vivre de leur plume.

11/1990

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Humour

Chroniques de La Montagne 1962-1971

" Je n'ai jamais le temps de dégorger le vingtième de ce que j'accumule, et plus tard, ce sera trop tard. " Pour répondre à cette urgence, Alexandre Vialatte (1901-1971) a créé un genre littéraire qu'il a poussé à la perfection : la chronique. Depuis sa vingt et unième année et jusqu'à sa mort, il en a composé par centaines, pour La Revue rhénane, Le Crapouillot, L'Intransigeant, Le Moniteur, L'Epoque, La Nouvelle Revue française, La Revue hebdomadaire, Marie-Claire, Le Journal de l'Est, Le Petit Dauphinois et, pendant les dix-huit dernières années de sa vie, pour le grand quotidien auvergnat La Montagne. Ce quotidien lui offre toutes les semaines une demi-colonne ou une colonne entière et lui laisse une totale liberté de parler de ce qu'il veut, à l'exception de la politique. Ainsi, tous les dimanches soir, Vialatte porte sa copie à la gare de Lyon, la dépose au wagon postal du train de vingt-trois heures quinze. En dix-huit ans, ce n'est que deux ou trois fois qu'il a manqué son rendez-vous. Et de quoi parle-t-il semaine après semaine ? De tout, de rien. Tantôt il aborde un roman, tantôt une pièce de théâtre ou un recueil de poèmes, parfois il parle d'une rencontre, évoque un film, se gausse d'une vérité première, approfondit un lieu commun, commente un proverbe. La chronique est l'œuvre d'un promeneur, d'un flâneur, d'un curieux d'un philosophe. " Nous sommes allés cherchant des hommes, comme Diogène, pour leur demander des maximes ou des fenêtres sur l'horizon. " C'est un genre essentiellement poétique, qui peut attraper n'importe quel sujet au vol. Même le plus éphémère se trouvera, par la grâce du style, chargé de sens. " Une chronique, il faudrait la faire pousser comme une herbe dans les fentes d'un mur, dans les pierres de l'emploi du temps. " Vialatte, à sa manière, nous restitue le temps perdu. Il appartient à la famille des Saint-Simon et des Proust.

10/2000

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Romans historiques

La liberté guidait leurs pas Tome 3 : Les mariés de Reims

Juillet 1918. A Paris, le défilé symbolique du 14 Juillet ne peut masquer l'affreuse réalité. L'armée allemande progresse, l'avantage est à l'ennemi. Dans la capitale bombardée, on a peur, les cris des victimes retentissent. Si l'arrivée régulière des renforts américains fait naître l'espoir, l'arrivée non moins régulière des trains de blessés à la gare de l'Est, d'ailleurs interdite aux familles, sape le moral. Dans la nuit du 15 juillet, sur tout le front de l'Est - aux portes de Reims, Châlons, Epernay -, les Allemands attaquent au même moment. C'est la plus grande offensive du conflit que Ludendorff, avec cinquante divisions galvanisées, vient de lancer contre les Alliés. Il veut en finir. Assiégée, Reims est la proie des flammes. Les habitants sont brancardiers, pompiers ; masques à gaz autour du cou, les religieuses courent sans répit soigner des gens qui refusent, malgré les ordres, d'abandonner leur ville aux envahisseurs. Non loin de là, à dix kilomètres du front, dans la petite église de Suippes, Suzanne la postière de Coulommiers, épouse Jacques Millet, son amant sauvé de la mort par l'intrépide caporal Jules Laffère, frère de la jeune femme. La violence des canonnades rythme ce mariage irréel. La poussière tombe, Suzanne se protège tant bien que mal sous une délicate écharpe de soie blanche, elle pense à l'enfant qu'elle va mettre au monde. Et pendant ce temps-là, baïonnette au canon, Corréziens, Bretons, italiens, mais aussi Sénégalais - " la force noire " - se battent au corps à corps contre les Allemands. Le temps de la guerre est de tous les temps comme le temps d'aimer. Et, défaite ou victoire, les enfants morts pour la patrie ne reviennent jamais. Fraternité, courage, passion, telles sont les énergies qui soulèvent l'œuvre de Pierre Miquel, le plus grand conteur de la der des der. Après Les enfants de la patrie et Les poilus d'Orient, Pierre Miquel achève ici son œuvre magistrale sur la Première Guerre mondiale avec une suite romanesque en quatre volumes entièrement consacrée à 1918, l'année décisive.

10/2005

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Dictionnaire français

Les Disparus du Littré

"... [Cinoc] avait fait disparaître des centaines et des milliers d'outils, de techniques, de coutumes, de croyances, de dictons, de plats, de jeux, de sobriquets, de poids et mesures ; il avait rayé de la carte des dizaines d'îles, des centaines de villes et de fleuves, des milliers de chefs-lieux de canton ; il avait renvoyé à leur anonymat taxinomique des centaines de sortes de vaches, des espèces d'oiseaux, d'insectes, de serpents, des poissons un peu spéciaux, des variétés de coquillages, des plantes pas tout à fait pareilles, des types particuliers de légumes et de fruits ; il avait fait s'évanouir dans la nuit des temps des cohortes de géographes, de missionnaires, d'entomologistes, de Pères de l'Eglise, d'hommes de lettres, de généraux, de Dieux et de Démons". Georges Perec, La Vie mode d'emploi, ch. LX, Cinoc 1, © Hachette, 1978. "Tous les ans, les éditeurs de dictionnaires fournissent aux journalistes une liste de mots nouveaux. Aucun éditeur ne divulgue jamais la liste complète des mots qui ont été évincés, expulsés, tués, comme on dit dans le jargon des lexicographes. Au fil des ans, des éditions, ces disparus font du nombre. Ceci n'est pas un dictionnaire mais une collection de plus de 25000 mots disparus. Tous figuraient dans le Littré et ne sont plus dans les dictionnaires usuels. Les curieux de la langue pourront mesurer ici l'écart linguistique qui s'est creusé entre le Littré et la dernière édition de leur dictionnaire. Les amoureux des mots, les amateurs de jeux de mots auront plaisir à les lire, à les dire. Tous seront ravis de constater que la langue est riche, vivante : elle bouge encore, dans tous les sens, dans tous ses sens. Elle n'est pas aussi figée que ce que les censeurs veulent nous faire croire". Héloïse Neefs Héloïse Neefs, professeur, lexicographe, traductrice, fait son métier de son intérêt pour la langue et les langues. Elle a conduit des projets de dictionnaires unilingues et bilingues. Les Disparus du Littré poursuivent la logique de ses explorations linguistiques.

03/2008

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Critique littéraire

Récits arthuriens en moyen néerlandais. Le Roman du Chevalier à la manche ; Lancelot et le Cerf au pied blanc, Edition bilingue français-néerlandais

Le Roman du Chevalier à la manche conte l'histoire d'un jeune homme, anonyme, abandonné par sa mère à la naissance, qui part à la recherche de ses parents. Le roman, construit sur le modèle bipartite de Chrétien de Troyes, est défini par deux quêtes: celle de la chevalerie et de l'amour dans la première partie et celle du père conclue par le mariage des parents, dans la deuxième partie. Le récit, inséré dans la version la plus étendue en moyen néerlandais de la trilogie Lancelot - Queste del Saint Graal - Mort le Roi Artu, la Loncelotcompilate, présente un intérêt certain pour le médiévisme européen, car c'est un des quatre romans arthuriens en moyen néerlandais considérés comme "originaux ", leur modèle français n'étant pas attesté à ce jour. Les quêtes et aventures racontées, les motifs évoqués tels l'enfant trouvé, le don d'une manche en gage d'amour, le secours porté à une jeune fille maltraitée, l'envoi d'un chevalier vaincu à la cour, l'abolition de mauvaises coutumes, le tournoi en vue de la conquête de la bien-aimée, le duel judiciaire sont caractéristiques de la "matière de Bretagne" et rappellent l'oeuvre de Chrétien de Troyes et les romans d'aventure postérieurs. Fin connaisseur de la tradition romanesque de Chrétien de Troyes et de ses épigones, l'auteur a tracé, à travers les motifs familiers aux auditeurs d'antan, le chemin de la réussite d'un jeune chevalier incarnant l'idéal chevaleresque et l'éthique amoureuse prisés à son époque. Le récit de Lancelot et le Cerf au pied blanc, inspiré de la deuxième partie du Lai de Tyolet, relate l'exploit accompli par Lancelot: trancher le pied blanc d'un cerf gardé par sept lions en vue de la récompense promise, à savoir le mariage avec une reine, anonyme. C'est le plus bref des sept récits insérés dans la Lancelot ompilatie. La technique narrative des deux récits rappelle celle du roman arthurien en vers, mais aussi celle du roman en prose avec ses annonces et clôtures d'épisodes.

11/2012

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Littérature étrangère

Livre(s) de l'inquiétude. Vicente Guedes ; Baron de Teive ; Bernardo Soares

On connaît en France, sous le titre Livre de l'Intranquillité (Editions Christian Bourgois, première édition en 1988 et 1992, dernière en date en 2011), la belle traduction par Françoise Laye du Livro do Desassossego, de Fernando Pessoa, qui s'appuie sur l'organisation par Richard Zenith des différents fragments qui le composent. Teresa Rita Lopes, professeur des universités émérite à l'Université Nouvelle de Lisbonne, a beaucoup publié sur Pessoa, dont elle est une spécialiste reconnue. En tant que directrice de l'équipe de Zenith, elle a consacré une grande partie de sa vie de chercheuse à l'ensemble des manuscrits de cette oeuvre maîtresse de Fernando Pessoa, et c'est ce travail de longue haleine qui l'a conduite à repenser de fond en comble leur distribution. S'appuyant sur l'examen autant que faire se peut exhaustif des manuscrits du Livro do Desassossego, elle en propose aujourd'hui une version aussi audacieuse que convaincante, lui assignant trois auteurs parfaitement différenciés, se partageant un Livre qui se décline en trois parties nettement définies : Fernando Pessoa déléguant Vicente Guedes pour le représenter, le Baron de Teive, jamais intégré dans le Livro malgré la volonté expresse de Pessoa, et Bernardo Soares. Leurs voix respectives sont ainsi mises en scène dans une impeccable cohérence et complémentarité, qui confère à ce grand texte une étonnante unité dans sa diversité. Teresa Rita Lopes offre ainsi une structure interne qui fait de cet ensemble, selon elle, le " livre de la vie " de Pessoa, du poète auteur de Pauis qu'il fut dans sa jeunesse jusqu'au dernier Soares, qui dit appartenir à la lignée romantique. Elle va plus loin en affirmant que l'on doit assister séparément et sans les confondre aux monologues de ces trois auteurs, en imaginer l'interaction, et étendre ce dialogue à Fernando Pessoa lui-même. Outre l'entrée en scène du Baron de Teive, ce qui implique une trentaine de fragments jamais inclus précédemment, d'autres inédits et déplacements d'attribution figurent dans l'ensemble composé par Teresa Rita Lopes. Le lecteur français redécouvrira ainsi, dans la version aussi révolutionnaire que documentée de Teresa Rita Lopes, un des plus grands textes du XXe siècle.

01/2018

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Sciences historiques

Histoire de la baie des Bourgneuf et de son littoral. Tome 2

A part quelques chercheurs, rares sont ceux de nos concitoyens qui savent quelque chose de l'histoire locale de leur ville ou de leur bourgade. Jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle, les traditions locales se transmettaient d'une génération à l'autre aux causeries des veillées du soir dont c'était l'une des principales distractions. Cela permettait de savoir les événements auxquels nos prédécesseurs avaient été mêlés au cours de leur existence. Dès ma plus tendre enfance, j'aimais à écouter les récits des vieux matelots alors nombreux encore au pays natal, où mes ascendants, marins pour la plupart, étaient fixés depuis des centaines d'années. J'ai pu vérifier l'exactitude des récits de vieillards octogénaires à cette époque. Les vieux documents inexplorés que j'ai consultés m'ont prouvé qu'ils n'avaient exagéré en rien la vie maritime intense des eaux si tranquilles aujourd'hui et presque désertées maintenant de la baie de Bourgneuf. L'étude des combats qui s'y sont livrés, des opérations commerciales qui s'y traitaient, des naufrages qui y eurent lieu, des armements qui l'animèrent, m'a conduit tout naturellement à étudier la vie des habitants de ce littoral constamment transformé au cours des siècles. J'ai voulu essayer de réunir, dans un seul ouvrage, ce qui est essentiel, pour avoir une vue d'ensemble de l'histoire de la Baie, en condensant les travaux des différents auteurs qui ont décrit les origines et les transformations successives des diverses agglomérations qui l'entourent. Si les récits d'un passé mouvementé peuvent rappeler à ceux qui vivent aujourd'hui en ces lieux la ténacité et l'énergie déployées à toutes les époques par les anciens habitants du pays de Retz et des bords de la baie de Bourgneuf, je m'estimerai suffisamment payé de mon labeur... (extrait de l'Introduction, éd. de 1942). Un ouvrage vraiment passionnant, jamais réédité depuis 1942. Cette nouvelle édition, entièrement recomposée, permettra à chacun de retrouver le passé singulier de ces terres du pays de Retz et du Bas-Poitou vendéen.

02/2019