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Corinne Morel-Darleux

Extraits

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Développement durable-Ecologie

Demain, seuls au monde ? L'homme sans la biodiversité

A l'heure où l'homme, émerveillé, prend conscience de la diversité quasi infinie du vivant, il s'aperçoit également, peut-être trop tard, qu'il en est l'ennemi mortel et que, paradoxalement, il ne pourra survivre sans elle. La sixième extinction de masse est en cours, mais, cette fois-ci, le principal responsable de cette hécatombe se nomme Homo sapiens. Devenus sédentaires au néolithique, nous avons commencé à modeler la nature suivant nos besoins. En a découlé une prolifération d'espèces nouvelles nées de l'élevage et des pratiques agricoles, et en même temps une destruction de plus en plus intense de l'habitat naturel des espèces sauvages. Tout s'accéléra aux XIXe et XXe siècles, lorsque surgirent la révolution industrielle, la colonisation, la poussée démographique et pour finir la mondialisation, avec leur maux désormais bien connus : surpopulation, pollution, déforestation, réchauffement climatique, au profit d'une économie devenue l'unique chef d'orchestre de notre existence. Mais la mort de la nature, c'est la mort de l'Homme : sans les abeilles, qui pollinisera nos fleurs, prémisse indispensable à la production des céréales, fruits et légumes ? Sans les poissons et les crustacés, où des millions d'hommes trouveront-ils les protéines animales nécessaires à leur survie ? Sans les micro-organismes, qui recyclera nos déchets organiques ? Sans les plantes tropicales et le savoir botanique des peuples forestiers, où trouverons-nous les médicaments pour soigner nos maladies ? Emmanuelle Grundmann, dans cet essai passionnant et passionné, didactique et poétique à la fois, plaide la cause de la biodiversité et nous met en garde: au rythme où nous la détruisons, en 2100 nous serons seuls au monde. Dès lors, c'est notre propre extinction qui sera programmée. Une vieille utopie se muera en cauchemar, sauf si, comprenant enfin la véritable valeur de la biodiversité, nous parvenons à inverser le cours des choses...

03/2010

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Philosophie

Lettres, maximes, sentences

La vie humaine, hideuse à voir, gisait sur la terre, écrasée sous le poids d'une religion qui montrait sa tête du haut des régions célestes, dominant les mortels, l'air horrible, lorsque pour la première fois un Grec, un mortel, osa porter ses yeux contre elle, et le premier contre elle se dresser ; ni ce que l'on disait des dieux, ni la foudre, ni le ciel et son grondement menaçant ne l'arrêtèrent (...). Donc, la force vigoureuse de son esprit triompha, et s'avança loin au-delà des murailles enflammées du monde : il parcourut le tout immense par la pensée et l'esprit, d'où il revint en vainqueur nous enseigner ce qui peut naître, ce qui ne le peut pas, pour quelle raison enfin à toute chose s'attachent un pouvoir limité et une borne profonde. Par sa liberté de pensée et de ton, Epicure (341-270 av. J. C.) a scandalisé de son vivant, et pour des siècles. Ses adversaires dénonçaient son ignorance et sa grossièreté, quand il s'agissait pour lui de rompre avec un mode de savoir cumulatif et d'exercer un regard critique sur toutes les traditions culturelles. La simplicité de sa philosophie, soutenue par une démarche des plus rigoureuses, vise à donner à chacun la possibilité de réaliser le bonheur. C'est cette leçon de sérénité, gagnée sur les souffrances du corps et les troubles de l'âme, que la lecture d'Epicure nous invite aujourd'hui encore à méditer. Les trois lettres intégrales et les deux recueils de sentences, qui subsistent de son œuvre et sont ici réunis dans une traduction nouvelle, donnent une idée précise et complète de sa démarche philosophique.

06/2008

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Critique littéraire

Jean de La Fontaine

Singulier paradoxe : notre grand fabuliste, l'auteur qui a introduit et répandu en France le seul genre moral qui ait eu un succès populaire, a vécu et écrit en marginal. Marié et père d'un enfant, il a laissé sa femme en province pour aller mener joyeuse vie de célibataire à Paris. Né dans une famille aisée avec terres, rentes et charges dans les Eaux et Forêts, il n'a plus rien quand il meurt chez les d'Hervart qui lui assurent le vivre et le couvert. Il a tout perdu dans le vin, le jeu et l'amour vénal. Il aurait voulu être un grand poète. Il écrit pour Foucquet des poésies de circonstance qui le font connaître dans le monde, mais ne lui assurent pas la vraie gloire. Toute sa vie, il restera frustré de n'avoir pas réussi, malgré plusieurs essais, une oeuvre qui l'aurait rendu digne de figurer dans l'Art poétique. Ses Contes, en 1665, lui apportent, à quarante-quatre ans, un foudroyant premier succès. Ils font scandale. Le voilà classé parmi les libertins. Malgré les Fables, le roi a du mal à accepter son élection tardive à l'Académie française. Il doit promettre de se ranger. Il n'écrira plus guère. Il ne se range pas. Il fréquente de grands seigneurs non conformistes. Il reste un esprit libre, un auteur inclassable. La maladie le convertit. Il doit renier ses contes pour recevoir les derniers sacrements. On est tout surpris à sa mort de trouver chez lui des instruments dont il se punissait de ses fautes passées. Nul n'a plus que lui parlé de soi en un siècle où le moi est haïssable. Nul pourtant n'est plus mystérieux. Cette biographie perce son secret sous le masque des fausses confidences.

03/1995

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Psychologie, psychanalyse

L'alcool en questions

L'alcool remonte le moral. Une petite cuite n'a jamais tué personne. Boire un café atténue l'effet de l'alcool. Le binge drinking est un fléau nouveau... De nombreuses idées reçues, certaines fondées, d'autres pas, sont véhiculées à propos de l'alcool et de ses conséquences. L'alcool soulève aussi de multiples questions : L'alcool est-il une drogue ? L'alcool est-il aphrodisiaque ? L'alcoolisme est-il héréditaire ? Combien l'alcool coûte/rapporte-t-il à la société ? Peut on guérir de l'alcoolisme ?... Ce livre a pour but de démont(r)er certaines idées reçues sur l'alcool et d'apporter des réponses aux questions que chacun se pose. Les auteurs ne se bornent pas à répondre par vrai ou faux, ils fournissent les explications, appuyées sur l'état des connaissances scientifiques actuelles, qui permettent d'infirmer ou de confirmer ces idées reçues ou de répondre à ces questions. Ils nuancent le propos lorsque la réponse n'est pas de l'ordre du tout ou rien. Il est indéniable que l'excès d'alcool est nuisible à la santé. Il existe cependant une littérature scientifique démontrant des effets positifs sur la santé de la consommation en quantités modérées de certaines boissons alcoolisées. Ce mélange d'effets positifs et négatifs explique que le public a développé une relation d'amour-haine avec l'alcool. Ainsi, les abstinents complets sont parfois qualifiés de rabat-joie. Les alcooliques chroniques (5 à 10 % des occidentaux, selon les études épidémiologiques ! sont, quant à eux, souvent trop vite jugés. Ce qui est certain c'est que l'alcoolo-dépendance est source de beaucoup de souffrances pour la personne et son entourage. Ces 41 réponses à des questions sur l'alcool visent.

05/2015

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Psychologie, psychanalyse

Accompagner un proche en Alzheimer. A tes côtés jusqu'à la fin de tes jours

L'amour, dans ce récit est le contrat moral passé entre deux êtres qui s'aiment depuis toujours et qui se sont promis de s'aider le moment venu, dans leur fin de vie : "Je serai jusqu'à la fin de tes jours à tes côtés". C'est ce contrat qu'a privilégié l'auteur pour lutter et soulager les souffrances endurées au quotidien par son épouse atteinte à 74 ans, de la maladie d'Alzheimer. Ce témoignage nous conduit sur un chemin en terre inconnue que l'on parcourt au jour le jour, depuis les premiers symptômes jusqu'au stade sévère de la maladie, et la mort inéluctable au bout. Pour l'auteur, il n'est pas suffisant que des "aidants" soient à ses côtés mais qu'une personne de son entourage "l'accompagne" dans tous les actes de la vie quotidienne, et surtout l'aime. Une personne qui soit pour elle, "la figure de soins", qu'elle peut reconnaître à tout moment. Une fin de vie éprouvante que ce couple traverse au sein d'une famille semblable à toutes les autres ; famille avec ses joies, ses peines, la maladie, les accrocs de la vie. Ce récit démontre aussi que la fin de vie est aujourd'hui un problème crucial et, comme la patiente le souhaitait, chacun désire qu'elle se déroule dans la dignité. Mais hélas ! Ce n'est pas toujours le cas. L'auteur, veut aussi que ce témoignage, de par son expérience professionnelle et après l'épreuve vécue avec son épouse, au sein d'une unité de soins de longue durée, puisse aider à mieux admettre qu'affronter cette étape ultime de la vie, la mort, en ayant clairement annoncé son souhait, est un droit pour tous intouchable.

09/2015

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Critique littéraire

Corydon citoyen. Essai sur André Gide et l'homosexualité

Il y a un paradoxe Corydon. André Gide estimait qu'il n'avait jamais été plus utile au progrès de l'humanité qu'en écrivant ces dialogues socratiques sur la pédérastie. Mais, à ne considérer que ce texte, se risquerait-on aujourd'hui à accompagner le " contemporain capital " dans un tel jugement ? Et pourtant, qui peut nier l'importance de ce geste trop oublié : publier Corydon ? L'essai de Monique Nemer explore la portée et les enjeux de la prise de parole gidienne sur l'homosexualité, non au seul plan de l'histoire littéraire mais à celui, plus large, de l'histoire des mentalités. Quels en furent le contexte, les motivations et les prolongements, publics et privés... et partant, quelle en fut la radicale singularité ? Avec la publication, en 1924, de Corydon et, en 1926, de Si le grain ne meurt, ses Mémoires, Gide fut bien le premier grand écrivain européen à faire ce qu'il est convenu d'appeler désormais son coming out. Ce que n'ont fait ni Wilde ni Proust, ni Cocteau ni Montherlant. Car Gide, lui, a choisi de dire et de se dire, à la première personne. Et de mettre en jeu sa notoriété et son autorité dans ce qui, plutôt qu'un aveu, était l'énoncé d'un fait qu'il voulait indéniable, au revers de toutes les coalitions assujettissant les homosexuels à une triple obligation de mutisme, d'invisibilité et de négation d'eux-mêmes. Pourquoi a-t-on gardé si peu de mémoire de ce combat intellectuel, moral et finalement politique ? Il faut rendre justice à la cause comme à la constance de celui qui la défend : le " droit de cité " pour l'homosexualité, et de citoyenneté pour l'homosexuel.

10/2006

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Histoire de France

Journal d'un interné. Compiègne, Drancy, Pithiviers 12 décembre 1941 - 23 septembre 1942

Benjamin Schatzman est arrêté le 12 décembre 1941, au cours de la rafle dite des " notables " juifs. Alors âgé de près de soixante-cinq ans, il est interné successivement dans les camps de Compiègne, Drancy et Pithiviers, avant d'être déporté à l'Est via Drancy. " Benjamin Schatzman est un des rares internés à tenter de surmonter cette tragédie par une stratégie double : pour conserver un état de santé acceptable et pour ne pas se laisser aller, il se fixe une hygiène personnelle de vie. Pour transcender la situation et en quelque sorte la maîtriser, il décide, après quelques semaines d'apathie où il n'a pas encore accepté la permanence de la condition dans laquelle il est impliqué, de tenir un journal scrupuleux sur son état physique et moral et sur les événements de ce camp où, jour après jour, les gens s'affaiblissent, s'amaigrissent et souffrent sous la torture de la faim, du froid et du manque de médicaments que nécessitent l'âge et la santé de la plupart des notables arrêtés. Il s'agit d'un texte tout à fait extraordinaire. Le seul de son espèce à rassembler des spécificités à nulles autres comparables un homme d'une haute élévation intellectuelle et morale, un scientifique éclectique, doté d'une grande culture générale qui se voit supplicié et qui décrit minutieusement les étapes de son supplice, ballotté entre le désespoir et l'espoir, tout en contraignant son esprit à réfléchir intensément, à analyser avec lucidité les raisons des persécutions que subissent les internés de Compiègne l'antisémitisme, la désorganisation de l'Europe. Cet immense texte impose le respect pour cet homme, dont nous savons que quelques mois plus tard il trouvera la mort soit dans le convoi à destination d'Auschwitz soit dans une chambre à gaz.

05/2006

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Sciences historiques

La foule criminelle. Politique et criminalité dans l'Europe du tournant du XIXe siècle

Foule criminelle... L'image comme les mots frappent l'esprit. Une puissance d'évocation à la mesure des angoisses suscitées au XIXe siècle par l'émeute populaire, la manifestation, la grève générale. En France, cette image prend corps et sens grâce au livre d'un jeune criminaliste italien, Scipio Sighele (1868-1913) : La Foule criminelle. Jusqu'ici fiction d'écrivain (Goncourt, Maupassant) ou fantasme d'historien (Taine, Michelet), la foule devient simultanément objet sociologique et acteur politique. Dans la lignée des travaux de son maître Lombroso, Sighele illustre le caractère violent, barbare et atavique de la foule. La littérature de Zola, la pédagogie de Durkheim ou d'Alain et jusqu'au mouvement des intellectuels s'inspirent de cette découverte. Il faut civiliser la foule, devenir sa force guide au nom du Progrès. A l'opposé de celle du réactionnaire Gustave Le Bon, une psychologie des foules de gauche - restée jusqu'ici méconnue - émerge ainsi au tournant du XIXe siècle. Cependant, la crise de la fin de siècle et ses corollaires - banqueroute de la science, spectre de la dégénérescence - renversent l'image négative de la foule. Savants élitistes, darwinistes sociaux et précurseurs de la psychanalyse tirent d'autres leçons des théories sighéliennes : la foule est l'élite de demain ; sa violence est synonyme de jeunesse, de modernité, de capacité à rénover une société décadente. Bientôt les socialistes, à l'image de Sorel ou de Ferri, feront l'éloge de la " Sainte Canaille " et les nationalistes, Maurras et Corradini, loueront les vertus guerrières du peuple. Ils conflueront bientôt dans la synthèse fasciste, dont la criminologie positiviste permet l'émergence. La politique moderne s'apprête à ériger la foule criminelle en protagoniste historique.

09/2007

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Esotérisme

La vigne et le vin, sacrés symboles

Un amateur faisant tournoyer un grand cru dans son verre à pied vous dira peut-être que ce vin a "du corps". Ce dont on ne peut douter, c'est qu'il ait de l'esprit. De fait, la partie du volume d'un alcool qui s'évapore pendant son vieillissement en fût est appelée "la part de l'ange". A défaut d'être un spiritueux, le vin est bel et bien spirituel. Dans cet ouvrage érudit, Jean-François Blondel s'intéresse au symbolisme associé à la treille et son jus, ainsi qu'à son évolution à travers les millénaires et les civilisations. Les mythologies et légendes méditerranéennes, les religions abrahamiques, les sociétés à mystères (telles que le Compagnonnage et la Franc-maçonnerie), mais aussi la culture populaire, ont toutes enrichi ce message symbolique pour lui donner une dimension universelle. Ainsi trouve-t-on dans ce divin breuvage la matière même d'allégories propices aux questionnements métaphysiques de l'humanité. Le vin est une boisson complexe et ambiguë. Alors qu'il était célébré depuis la nuit des temps pour ses innombrables vertus thérapeutiques et glorifié pour son ivresse qui rapprochait le simple mortel du sacré, la modernité fait de lui le compagnon d'infortune de la classe ouvrière et ses excès font l'objet d'une lutte de santé publique. Regorgeant d'anecdotes insolites qui satisferont les chercheurs de vérité comme la curiosité du grand public, le travail de Jean-François Blondel nous interroge sur le devenir de cet inestimable héritage. Le goût du vin se mariant si bien avec l'amour des mots, l'ouvrage fait également la part belle à l'analyse du langage, tant ce dernier recèle les marques d'un imaginaire collectif aux origines mystérieuses. Dans le même esprit, un recueil de proverbes, dictons, citations célèbres et un choix de chansons à boire sont consignés en annexe.

02/2020

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Philosophie

Le pervertissement totalitaire. La banalité du mal selon Hannah Arendt

Depuis le cinquantenaire du procès Eichmann, nombreuses sont les publications qui réaniment la polémique de 1963. On suppose, par exemple, qu'Arendt, trompée par l'apparence qu'Eichmann a voulu donner de lui, même pour se défendre, aurait dressé le portrait d'un terne bureaucrate se contentant d'obéir aux ordres. Cet ouvrage se propose d'examiner ce genre d'arguments ainsi que les faux débats que ces publications ont réouverts autour de la notion de banalité du mal, constamment banalisée tant par ses détracteurs que par ceux qui pensent la reprendre à leur compte. L'expression oxymorique de "banalité du mal" n'indique pas une banalisation du mal que fut le génocide des Juifs par les nazis, mais sa neutralisation par le banal, cette déréalisation du mal, par ses auteurs, se révélant une dimension constitutive de sa monstruosité criminelle. Pour en saisir l'enjeu et le caractère sans précédent, il est nécessaire d'en contextualiser l'efficacité meurtrière par rapport à ce que nous appelons le pervertissement totalitaire. Fondé sur un dispositif de perversion de la dimension même de la loi au sens politique, juridique et moral du terme, le totalitarisme pervertit l'aspiration éthique elle-même et produit cet autre oxymore qu'est la spontanéité organisée, faisant apparaître des criminels sans culpabilité, dont le dés-intéressement idéologique, qui leur tient lieu d'intimité, s'exprime comme jusqu'au-boutisme meurtrier, ces criminels revendiquant, pour s'en glorifier, leur criminalité extrême comme un sublime devoir. Telle est la force de la réflexion d'Arendt : ne renonçant pas au postulat de la liberté humaine et à l'exigence adressée à chacun de répondre de ses paroles et de ses actes, c'est toujours la question de la nature et des conditions de la responsabilité qu'elle veut élaborer jusque dans les situations où celle-ci semble disparaître.

02/2017

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Littérature française

Mère et Fils

Aveugle depuis dix ans, la mère est âgée, fatiguée, elle dit qu'elle va mourir. Peu à peu elle tombe vraiment malade, très malade, il n'y a plus d'espoir. C'est l'agonie. Elle meurt. Puis elle est morte. Le narrateur est le fils, un homme entre deux âges, veuf, qui a une liaison avec "la femme illégitime". Il y a aussi la soeur, les cousins, le fils du narrateur. Il faut très peu de choses à l'auteur pour que ce récit dépouillé prenne une vraie consistance romanesque dans l'imagination du lecteur. Tout un arrière-fond se devine : la province et sa vie étroite et monotone, le passé d'une famille, le caractère des protagonistes et leurs rapports. C'est un récit "exemplaire", en ce sens qu'on y peut lire une méditation sur la mort des proches en général, avec tout le bouleversement émotionnel et moral que l'événement provoque. Mais c'est une méditation narrative et concrète qui met en jeu des êtres précis, rendus présents avec leurs sentiments et réactions propres dans le chagrin comme dans la rancune, les regrets, les égoïsmes, calculs ou culpabilités. Bien qu'ils ne portent pas de noms, la mère, le fils, la soeur, etc. , ne sont nullement des allégories, mais des personnages auxquels on croit. Dépourvue de tout effet, l'écriture possède une sûreté de touche qui laisse filtrer tour à tour la tendresse, l'amertume, la cruauté, l'ironie, en donnant à l'ensemble un ton uni et personnel. Sans renoncer à son goût de l'épure, l'auteur l'a enrichi d'un coefficient de vérité humaine et romanesque qui fait peut-être de Mère et fils son chef-d'oeuvre.

04/1986

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Psychologie, psychanalyse

Les pervers narcissiques. Récits et témoignages

A partir de sa pratique clinique, des témoignages de ses patients, victimes et pervers narcissiques, Christine Calonne décrit la perversion narcissique selon un modèle bio-psycho-social. Elle retrace l'histoire de ce concept. Elle démontre la transmission transgénérationnelle de la perversion narcissique, trouble de la personnalité qui prend naissance dans un climat familial de type sectaire. L'emprise s'y manifeste par l'interdit d'autonomie, la réduction de l'autre à l'état d'objet, des techniques de persuasion coercitive, un lavage de cerveau, un harcèlement moral au quotidien, des violences permanentes et diffuses. L'auteure fait le lien entre le profil du pervers narcissique et celui du gourou de secte ou du mafieux : séducteur et parfait en public, mais prédateur humain en privé. Elle définit le déni du stress post-traumatique vécu dans son enfance, le syndrome de Stockholm, et comment ce déni le pousse à répéter les violences subies dans son passé. De même, elle montre que le stress post-traumatique de la victime la relie à son bourreau dans une relation d'addiction relationnelle, de nature psychologique et biologique. Elle dresse le profil de la victime. La prédation du pervers narcissique entraîne ce stress post-traumatique et le syndrome de Stockholm également chez ses enfants, sur ses proies dans le milieu familial, professionnel, amical. Elle en décrit les conséquences pour les victimes et l'entourage. Elle propose des pistes de traitement et de reconstruction pour les pervers narcissiques et les victimes (traitement pluridisciplinaire) incluant les techniques psychocorporelles, en parallèle à une approche verbale empathique et non jugeante. Elle envisage comment la société patriarcale, dominée actuellement par l'économie, est le terreau de la perversion narcissique. Elle propose des pistes de prévention et des solutions pour évoluer vers une culture de l'empathie, plus respectueuse de l'humain et de la vie.

02/2019

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Sciences historiques

Epigraphie médiévale

Les inscriptions ont pour fonction de porter à la connaissance du public le plus large et pour la plus longue durée diverses informations. Cette fonction de "publicité" assure à l'épigraphie une place particulière parmi les sources historiques. S'impose d'abord une approche technique. Il faut tenir compte de la nature du support, de l'emplacement et de la disposition des textes, de l'écriture, de la langue, de ceux qui ont commandé ou inscrit le texte, du recours qu'ils ont eu aux emprunts, aux formulaires, aux actes de la pratique diplomatique. Mais la tâche principale de l'épigraphiste reste la mise en oeuvre des inscriptions comme apport à l'Histoire. A travers les textes on peut isoler divers éléments de la culture de leurs auteurs : la connaissance de l'Antiquité, le recours très fréquent à la Bible, directement ou à partir de la liturgie, source essentielle pour l'époque. Le monde des saints est omniprésent, qu'il s'agisse de saints modèles, de saints protecteurs ou de saints fondateurs. Les inscriptions sont aussi un moyen privilégié pour comprendre les programmes iconographiques et pénétrer la pensée de leurs auteurs. Elles nous éclairent encore sur la théologie de l'époque et parfois comportent un enseignement moral à la manière d'une prédication. Enfin il faut rappeler le domaine où les inscriptions sont les plus nombreuses, celui des épitaphes. Le présent ouvrage est le fruit de trente ans de recherches. Il se veut un instrument pour étudier cette source et en tirer toutes les informations qu'elle porte. Il est complété par une soixantaine d'illustrations et le commentaire de plus d'une centaine de textes. Robert Favreau, archiviste-paléographe, est directeur honoraire du Centre d'études supérieures de civilisation médiévale (Université de Poitiers).

10/1997

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Histoire de France

HISTOIRE DE CHARLES VII. 1, 1407-1445

Composée de cinq livres, l'Histoire de Charles VII a été écrite par Thomas Basin après la mort du roi, pendant le règne de son fils Louis XI, certainement dans les années 1471-1472. Il ne s'agit ici ni d'une histoire officielle, ni d'un recueil de note annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Thomas Basin a connu de près Charles VII, il a vécu par lui et par les siens nombre d'années de l'occupation anglaise, il a eu en main toutes les pièces du procès de Jeanne d'Arc et les a étudiées de très près. Il a pris, comme évêque de Lisieux, une part personnelle importante au recouvrement de la Normandie et, sur ce qu'il n'a pas vu lui-même, il a pu se documenter plus facilement et plus sûrement que beaucoup d'autres, si bien que les chapitres sur l'occupation anglaise en Normandie et sur la vie du menu peuple à cette époque sont parmi les plus vivants et les plus dignes de foi. Cependant, d'autres chapitres relèvent davantage d'un mélange de souvenirs personnels, de renseignements de première main, d'utilisation plus ou moins libre de chroniques et de documents d'archives, de relations écrites et de correspondances personnelles. Ecrivant loin de France, Basin était mal placé pour contrôler et compléter la qualité inégale de sa documentation. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1994

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Histoire de France

HISTOIRE DE CHARLES VII. 2, 1445-1450

Composée de cinq livres, l'Histoire de Charles VII a été écrite par Thomas Basin après la mort du roi, pendant le règne de son fils Louis XI, certainement dans les années 1471-1472. Il ne s'agit ici ni d'une histoire officielle, ni d'un recueil de note annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Thomas Basin a connu de près Charles VII, il a vécu par lui et par les siens nombre d'années de l'occupation anglaise, il a eu en main toutes les pièces du procès de Jeanne d'Arc et les a étudiées de très près. Il a pris, comme évêque de Lisieux, une part personnelle importante au recouvrement de la Normandie et, sur ce qu'il n'a pas vu lui-même, il a pu se documenter plus facilement et plus sûrement que beaucoup d'autres, si bien que les chapitres sur l'occupation anglaise en Normandie et sur la vie du menu peuple à cette époque sont parmi les plus vivants et les plus dignes de foi. Cependant, d'autres chapitres relèvent davantage d'un mélange de souvenirs personnels, de renseignements de première main, d'utilisation plus ou moins libre de chroniques et de documents d'archives, de relations écrites et de correspondances personnelles. Ecrivant loin de France, Basin était mal placé pour contrôler et compléter la qualité inégale de sa documentation. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1994

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Critique littéraire

Agapè. De l'amour dans le patrimoine littéraire

Pour appréhender l'Amour vrai dans la littérature, il faut revenir à une dichotomie qui permettra de préciser sa définition et qui se traduit par l'opposition entre Agapè et Eros. Agapè, entité divine et antinomique à la force du désir et à l'appétit de l'objet convoité par Eros, se développe, au cours de l'histoire a des textes, dans les multiples formes de recherche et d'expression de l'Amour vrai. Au cours des siècles, le fondement de cet amour reste inamovible, mais doit se répandre, à punir de l'être aimant, entre les prochains, sur l'humanité. L'être désintéressé peut posséder et garder ses vertus. Cet ouvrage raconte l'humain qui, habité par un amour hors du commun, réinvente à chaque instant son amour (de Medjnoun et Léda à Julien Sorel ou Lucien Leuwen). La difficile tension entre deux principes de l'amour, qui les oppose également dans leur formulation et représentation littéraires, se résout par l'écriture et la transcription physique (Stendhal, Aragon, Pascal Quignard, Khaïr-Eddine) d'une conception extatique de l'amour, comme violentant les inclinations innées, comme ignorant les distances naturelles (Louise Colet, Karen Blixen, Vctoria Camps, Irène Némirovsky, Marguerite Yourcenar, Assis Djebar, Anna Gavalda, Suzanne Lilar, Annie Ernaux, Rachida Yacoubi, Catherine Millet). L'expression de (Amour vrai, à travers ses déclinaisons dans les aeuvres humaines, s'harmoniserait donc dans les rapports de la nature a de la grâce. Il s'agit de passa hors de soi par l'amour mais aussi par l'intelligence. Brûler du désir de communiquer et d'écrire, voilà ce que l'amour jaillissant laisse en héritage au patrimoine littéraire mondial. Le livre d'un amoureux nous intéressera toujours par son énergie et par la forme a k lieu du dire de l'amour.

03/2019

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Histoire de France

Histoire de Louis Xi. Tome III

L'Histoire de Louis XI rédigée par Thomas Basin a suivi de près l'Histoire de Charles VII. Formée de sept livres, elle a probablement été composée entre 1473 et 1477. De même que son Histoire de Charles VII, son témoignage n'est ni une histoire officielle, ni un recueil de notes annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Basin est un historien "engagé" : ses jugements sont chargés d'idées préconçues en faveur de la maison de Bourgogne, dans les domaines de laquelle il a longuement trouvé asile, et d'autre part, de passion personnelle contre Louis XI, qui semble avoir nourri des sentiments hostiles à son égard et à l'égard de sa famille - il dresse en effet un portrait particulièrement incisif, voire cruel, du fils de Charles VII. Enfin, si pendant les premières années du règne de Louis XI, jusqu'en 1469, Basin a pu voir se dérouler sous ses yeux beaucoup d'épisodes qu'il raconte et auxquels il a parfois pris une part personnelle, il n'a pu en revanche de 1469 à 1483 se renseigner autrement qu'en consultant des documents écrits ou en utilisant des sources orales, sauf pour les événements qui se sont passés dans les possessions bourguignonnes, et spécialement à Utrecht. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1972

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Histoire de France

Histoire de Louis XI. Tome II

L'Histoire de Louis XI rédigée par Thomas Basin a suivi de près l'Histoire de Charles VII. Formée de sept livres, elle a probablement été composée entre 1473 et 1477. De même que son Histoire de Charles VII, son témoignage n'est ni une histoire officielle, ni un recueil de notes annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Basin est un historien "engagé" : ses jugements sont chargés d'idées préconçues en faveur de la maison de Bourgogne, dans les domaines de laquelle il a longuement trouvé asile, et d'autre part, de passion personnelle contre Louis XI, qui semble avoir nourri des sentiments hostiles à son égard et à l'égard de sa famille - il dresse en effet un portrait particulièrement incisif, voire cruel, du fils de Charles VII. Enfin, si pendant les premières années du règne de Louis XI, jusqu'en 1469, Basin a pu voir se dérouler sous ses yeux beaucoup d'épisodes qu'il raconte et auxquels il a parfois pris une part personnelle, il n'a pu en revanche de 1469 à 1483 se renseigner autrement qu'en consultant des documents écrits ou en utilisant des sources orales, sauf pour les événements qui se sont passés dans les possessions bourguignonnes, et spécialement à Utrecht. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1965

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Histoire de France

Histoire de Louis XI. Tome I

L'Histoire de Louis XI rédigée par Thomas Basin a suivi de près l'Histoire de Charles VII. Formée de sept livres, elle a probablement été composée entre 1473 et 1477. De même que son Histoire de Charles VII, son témoignage n'est ni une histoire officielle, ni un recueil de notes annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Basin est un historien "engagé" : ses jugements sont chargés d'idées préconçues en faveur de la maison de Bourgogne, dans les domaines de laquelle il a longuement trouvé asile, et d'autre part, de passion personnelle contre Louis XI, qui semble avoir nourri des sentiments hostiles à son égard et à l'égard de sa famille - il dresse en effet un portrait particulièrement incisif, voire cruel, du fils de Charles VII. Enfin, si pendant les premières années du règne de Louis XI, jusqu'en 1469, Basin a pu voir se dérouler sous ses yeux beaucoup d'épisodes qu'il raconte et auxquels il a parfois pris une part personnelle, il n'a pu en revanche de 1469 à 1483 se renseigner autrement qu'en consultant des documents écrits ou en utilisant des sources orales, sauf pour les événements qui se sont passés dans les possessions bourguignonnes, et spécialement à Utrecht. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1963

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Littérature française

Le bon coupable

Un beau dimanche d’été. Un village désert à l’heure de la messe. Une fillette de dix ans en chemin pour rejoindre son père à son atelier. Un homme en état d’ébriété qui traverse le village au volant de sa jeep avant de finir sa course dans un étang, à quelques encablures de là. Un second véhicule, une Jaguar rutilante, qui emprunte à vive allure le même trajet. Le choc, un accident sans témoin. Une fillette de dix ans tuée sur le coup. Un coupable tout désigné. Un suspect potentiel – au-dessus de tout soupçon. Volage et noceur, Carlo Mazure est un marchand de bestiaux qui mène une vie de patachon assez misérable. L’exact opposé de Régis Lagerman, procureur de son état et, à ce titre, incarnation supposée de l’intégrité et de la droiture. Deux hommes et deux destins que tout oppose : l’un, la soixantaine débonnaire et philosophe, qui sait que sa vie est derrière lui ; l’autre, jeune et brillant fonctionnaire, promis à un bel avenir et que les scrupules n’étouffent pas au moment d’éviter les obstacles, de quelque nature soient-ils, qui se dressent sur sa route. Qu’adviendrait-il si leurs routes venaient à se croiser ? Délits de fuite porte le sceau inimitable de ces contes philosophiques aussi légers que profonds dont Armel Job s’est fait une spécialité. Le récit – scandé par un dilemme moral : un représentant de la loi peut-il se dérober à la justice ? – obéit à une mécanique précise et implacable. Inspiré par la parabole évangélique du pharisien et du publicain (Luc 18, 9-14), qui invite en substance à ne pas juger selon les apparences, Délits de fuite scrute le cœur et sonde les reins des hommes avec une rare intelligence.

02/2013

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Religion

Un Dieu qui parle ! Comment Dieu se révèle-t-il à l'homme ?

A chaque page de la Bible, on peut lire : "Dieu dit à Abraham", "Dieu dit à Moïse", "Oracle du Seigneur", comme si Dieu conversait familièrement avec l'homme. Habitués à ces expressions, nous ne percevons plus ce qu'elles peuvent avoir d'insolite. Or elles soulèvent bien des questions. Car Dieu, personne ne le voit ! Dieu n'a pas de bouche ! Comment peut-il parler à l'homme ? Les auteurs de la Bible prétendent-ils qu'Abraham, Moïse ou les prophètes ont entendu le son de sa voix, au coeur du Buisson ardent, sur la montagne, dans l'orage ou la brise légère ? Ces hommes ont-ils écrit sous la dictée de Dieu ? L'homme d'aujourd'hui a plutôt l'impression que Dieu n'est pas très bavard. Ne sommes-nous pas face à une supercherie ou à une simple illusion de l'homme qui, dans sa solitude d'être mortel, s'invente un partenaire imaginaire en faisant lui-même les questions et les réponses ? Que n'a-t-on pas fait "dire" à Dieu depuis des millénaires, y compris d'encourager les hommes à faire la guerre et à exterminer ses ennemis, pour sa plus grande gloire ! Alors comment Dieu parle-t-il à l'homme ? Comment communique-t-il avec lui ? Comment la transcendance divine, l'Infini, peut-il rencontrer la finitude de l'homme ? En quel langage parle-t-il ? Comment Dieu nous parle-t-il encore aujourd'hui ? Toute la question de la Révélation et du fondement même du judéo-christianisme est ainsi posée. Et notre manière d'y répondre commande en partie notre manière de lire les Ecritures (fondamentalisme. littéralisme), notre manière de concevoir Dieu (providentialisme, interventionnisme), et celle de comprendre comment Dieu nous parle encore. C'est avec pertinence et pédagogie que Michel Hubaut répond à ces questions.

09/2010

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Esotérisme

Spagyria. Santé et équilibre pour l'esprit, l'âme et le corps

Dans l'état actuel de pollution avancée qu'est notre jardin de vie, les processus vitaux sont ralentis et conduisent au déséquilibre organique et structurel, et de là, les processus morbides prennent le relais et nous tuent à petit feu. Avant de pouvoir rééquilibrer notre jardin terrestre, il faut commencer par rétablir une harmonie minimale intérieure d'ordre philosophique, moral, spirituel. On ne peut séparer la santé du corps de celle de l'esprit. Maîtriser sa santé ne peut se faire sans tenir compte des aspects cachés de la vie. Les mystères de l'existence, les opérations intimes que recèlent les choses qui nous entourent et nous pénètrent, les rapports entre l'âme, l'esprit et le corps, entre le feu et l'eau, entre le ciel et la terre, tout cela en fait est la manifestation apparente et extérieure de notre esprit immortel en évolution. Tous les aspects sociaux, religieux et politiques sont des soubresauts extérieurs en liaison avec nos propres soubresauts intérieurs. C'est pourquoi un certain ordre des choses est nécessaire à l'intérieur de soi avant de prétendre à un ordre extérieur harmonieux et pourvu d'amour. A l'opposé des chemins spirituels qui désirent la lumière de l'esprit, cet ouvrage nous montre que l'esprit n'est rien si la Ténèbre n'a pas été reconnue et intégrée dans la conscience. Ce n'est que dans le balancier Lumière-Ténèbre que ces "deux menteurs" font place au mouvement du Feu originel d'avant les chutes luciférienne et adamique. L'auteur nous conduit à des réflexions pour le moins étranges et déroutantes, notamment dans le cas de la Trisomie 21 par rapport à l'état spirituel suprême recherché par l'homme "normal". Un chapitre original sur les chiffres clôt ce travail.

07/1994

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Littérature française

Délires oniriques d’un Misogyne - Rêve ou réalité ?

Je suis mort ! Banal, car si nous comptions ceux qui sont morts depuis l'origine de l'homme, les possibilités qu'ils se révèlent plus nombreux que les vivants, demeurent importants, n'est-ce pas ? Enfin, oublions ! Je vous propose que nous les comptabilisions ! Vous vous souvenez du film " "American Beauty" , lorsqu'au début du récit, Lester Burnham survole son quartier. Voilà, je lui ressemble, mais je survole la planète, parfois, je reprends mon souffle, si j'ose m'exprimer ainsi, et je pose un pied, sur les plus hautes les montagnes, le Mont-Blanc, l'Himalaya, avec une préférence pour le mont Kilimandjaro. De mon vivant, j'ai prétendu réaliser ce que mes proches étaient incapables d'accomplir, maintenant, j'aperçois la vie avec plus de recul. Je vous laisse juges, tiens ! Je m'appelle Ricardo Dipatalo, pardon, je m'appelais Ricardo Dipatalo, un nom qui amusait mes camarades à l'école. Dix pâtes à l'eau ! Trop facile ! Je suis né en Argentine d'où, à l'âge de cinq ans, j'ai immigré vers la France. Mes parents espéraient une vie meilleure. Ils ont sacrifié le bonheur et la liberté de la pampa pour les houillères françaises, mon père comme mineur et ma mère comme femme de ménage à la direction centrale des Charbonnages. Je me garde de critiquer leurs choix, car, ils existent de nombreux parents qui, pour l'illusion du mieux, ont sacrifié leur bien-être naturel. Depuis que j'habite le royaume des morts, jouer le donneur de leçons de moral me semble facile, mais les évidences s'imposent. Par exemple, vous pouvez croiser ceux qui leurs vies entières désireront paraître ce qu'ils négligent de devenir. Vous avez arrêté de me lire ?

12/2017

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Musique, danse

Les Échos du silence. partition pour soprano ou ténor solo

Il faut envisager cette oeuvre comme la scène d'un opéra où le protagoniste se parlerait à lui-même, devant son reflet dans un miroir. Ce peut être son propre prénom qu'il scande tout au long de l'oeuvre car son double l'inter­pelle. A défaut, je suggère Ludka pour une femme et Ludwig pour un homme. Cette courte oeuvre, de caractère très intérieur, joue sur les divers niveaux de lecture du texte de Sylvie Germain qui peut être interprété selon les quatre sens de l'écriture ? : littéral, allégorique, moral et anagogique. Ce dernier sens est particulièrement souligné par la musique. De nombreuses ressources expressives de la voix sont ici sollicitées ? : mélodique, parlé-chanté, parlé (déclamé, scandé...), détimbré, souffle... Une mezzo peut interpréter l'oeuvre en la transposant plus grave. Les crotales devront l'être aussi. L'argument Une femme (ou un homme) se tourne vers la fenêtre du compartiment du train dans lequel elle (il) effectue un voyage sans espoir de retour. Elle (il) croise dans la vitre le regard de son propre reflet. Ce regard est à la fois le sien et celui d'une femme (ou d'un homme) lui ressemblant étrangement, aperçu(e) quelques instants auparavant lors d'un arrêt dans une petite gare. Dans ce regard, comme dans celui de l'inconnu(e), la même gravité un peu douloureuse, une égale expression d'attente, de patience. Elle (il) ne sait pas s'il s'agit d'elle (lui) ou de l'autre. Elle (il) ne se reconnaît pas dans la flagrance de sa propre image. Elle (il) avance la main vers la vitre et effleure du bout des doigts les lèvres closes de son reflet. Alors la bouche s'entrouvre et se met à lui parler d'une voix assourdie et ténue.

08/2018

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Droit

Le nazisme, l'apartheid et le droit. Quand l'injustice se fait loi

Quel est le point commun entre un Juif allemand au temps du nazisme et un Noir sud-africain durant l'apartheid ? Dès leur conception, l'un et l'autre sont marqués pour la vie et le jour de leur naissance coïncide avec celui de leur condamnation. Le Juif parce qu'il n'est pas "aryen" et le Noir parce qu'il n'est pas Blanc. Telle est la loi de l'Etat raciste ! Cette discrimination raciale était le fruit d'un travail minutieux auquel se consacraient avec enthousiasme des milliers de juristes. Rien n'était laissé au hasard et les juges n'étaient pas les moins empressés à sévir contre les victimes de cette ségrégation. En Allemagne, un tribunal a jugé "qu'un Juif s'apprêtant à avoir des rapports avec une femme allemande ne peut se contenter des allégations de celle-ci sur sa prétendue ascendance juive. Il doit s'employer à obtenir des preuves écrites et satisfaisantes de son statut". En Afrique du Sud, un juge devant lequel comparaissait une femme venant du Transkei qui séjournait illégalement au Cap et qui plaidait qu'elle allait mourir de faim dans ce bantoustan misérable, lui rétorqua : "Vous mourrez de faim au Cap. Vous pouvez aussi bien le faire chez vous !" Alors que le virus du racisme continue à distiller son poison un peu partout dans le monde, ce récit documentaire relate deux expériences historiques d'Etat raciste, en s'attachant plus particulièrement au rôle des juristes. Appliqué sans réflexion critique, par conformisme ou simple routine, le positivisme juridique recèle un piège qui peut se révéler mortel pour ses victimes auxquelles est refusé ce qu'on nomme justement le secours de la loi. Se souvenir des errements du passé peut aider les faiseurs de lois et ceux qui les appliquent à déjouer ce traquenard.

05/2016

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Littérature étrangère

Les chemins de retour

"Les histoires de fiction surgissent toujours d'un lieu donné. Inventer, c'est fouiller dans ce qui existe, l'exhumer et construire d'une autre manière ce que l'on a trouvé. Le croisement de la réalité et de la fiction. Elles sont presque toujours une seule et même chose. Elles sont soeurs jumelles dans les pages d'un roman. [...] Mes romans naissent à partir d'un territoire moral qui est le lieu où je suis né, la maison où je continue de vivre tant d'années après, les personnages qui, avant d'être des êtres de fiction, ont été et sont mes amis de toute la vie." Les lieux comme un leitmotiv, au fil de chacun des romans d'Alfons Cervera Comme l'évoque le titre, Les Chemins de retour, Alfons Cervera revient sur les lieux qui sont à la fois contexte, inspiration et personnages de son oeuvre. On les retrouve régulièrement au fil de son travail. Rapprochant réalité (les vrais lieux, les lieux référentiels) et fiction (tels qu'ils apparaissent dans l'univers romanesque), comparant le passé (les lieux tels qu'ils étaient) et le présent (ce qu'il en reste), confrontant "vérité" et souvenirs, c'est à nouveau une exploration de la mémoire, ses distorsions, ses pièges que mène Alfons Cervera. Une réflexion à voix haute sur l'envers du décor dans la littérature Les photos prises par l'auteur lui-même attestent de cet univers réel ; cadrées par son oeil, elles sont déjà une reconstruction de la réalité. Elles ont en elles cette imprécision qui fait reconnaître sans vraiment reconnaître. Ce livre sur les lieux si importants pour l'écrivain est comme une mise en abîme. Ce n'est pourtant pas un ouvrage technique, mais plutôt une réflexion philosophique.

06/2015

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Littérature française

Jugan

En vacances à Paros, dans les Cyclades, le narrateur rêve à Noirbourg. C'est là que douze ans plus tôt, il a entamé sa carrière d'enseignant, au collège Barbey d'Aurevilly, «en plein Cotentin, au carrefour de trois routes à quatre voies». Là que débarque un beau matin Joël Jugan, ancien leader du groupe d'extrême gauche Action Rouge. Qui s'attable à la terrasse de la Brasserie de Paris et commande une bière Jupiter, comme autrefois. Après une série de braquages et de crimes, dont l'assassinat du PDG des Forges de Noirbourg, le sulfureux Jugan, qui plaisait tant aux filles, avait été arrêté. Il vient de purger une peine de dix-huit ans. En prison, dans les Quartiers de Haute Sécurité, il est «devenu un monstre, au physique comme au moral». L'une de ses anciennes complices, Clotilde Mauduit, militante de gauche et féministe acharnée, a monté une équipe d'aide aux devoirs pour les élèves de la Zone, enfants des HLM et petits Gitans mêlés. Elle a recruté le narrateur, ainsi qu'Assia Rafa, étudiante en comptabilité, dont le père, Samir, gère une supérette dans la Zone. Assia est envoûtée par l'homme au visage ravagé entrevu à la terrasse de la brasserie. Ensorcelée, aussi, peut-être, par la gitane en robe rouge, surprise à voler dans les rayons de la supérette, qui lui a craché au visage d'étranges imprécations. Lorsque Clotilde enrôle Jugan dans l'équipe d'aide aux devoirs, Assia se livre à lui corps et âme. Très vite, il l'entraîne en enfer. Rigueur du récit, tension de l'intrigue, ampleur de l'écriture, Jérôme Leroy amène ici le roman noir à l'incandescence.

09/2015

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Histoire de la population

Etre pauvre

Dans l'Europe d'Ancien Régime la pauvreté est endémique. Elle est tout à la fois un risque conjoncturel (auquel on répond par la culture des terres communes, la pluriactivité de toute une famille mise au travail, les engagements de biens au mont-de-piété contre de microcrédits ou la migration saisonnière de métier), un état structurel (auquel on espère échapper par les déménagements constants, la contrebande et le vagabondage, l'illégalité et la mendicité) et une exclusion (qui conduit à l'abandon des enfants ou à la prostitution). La massivité du phénomène induit de la part des autorités des réponses dont la diversité va de la peur devant ces miséreux, qu'il convient d'enfermer dans des institutions qui les mettraient au travail pour leur redressement moral, à la dénonciation des insupportables inégalités sociales et économiques qui retranchent de l'humanité commune des individus qui ne demandent que leurs droits. En 1777 l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Châlons-sur-Marne met au concours la question des "moyens de détruire la mendicité en rendant les mendiants utiles à l'Etat sans les rendre malheureux". Jamais aucun concours n'a attiré autant de participants : cent vingt-cinq mémoires sont envoyés ; ils constituent la meilleure introduction aux débats d'alors sur la pauvreté et aux questions qui agitent les élites. S'y esquissent nos questions d'aujourd'hui : comment parler des pauvres ? De l'inégalité ? Des dominés de la famille patriarcale ? De la charité, avec sa variante moderne de la philanthropie, et de l'impôt ? De l'accès au marché des plus démunis devenus des défavorisés ? De leur liberté de choix ? De l'appartenance des pauvres à la société des citoyens ? De leur mise en capacité de prendre leur destin en main ? Rarement, en histoire sociale, un siècle passé apporte autant de lumières sur nos défis les plus contemporains.

10/2022

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Littérature française

Un lieu de justice

Le Socle, nom donné au bâtiment principal du Tribunal de justice de Paris, est une sorte de portrait de ce grand édifice aux innombrables composantes, de l'architecture au travail du magistrat, de la rhétorique judiciaire aux propos de cafétéria. Jean-Paul Honoré nous le propose en témoin distancié et rêveur, enclin à l'humour autant qu'à la gravité. Le Socle est le nom donné au bâtiment principal du Tribunal de justice de Paris, tour de verre et de métal conçue par Renzo Piano et inaugurée en 2018 dans le quartier des Batignolles. Cette partie de l'édifice abrite, entre autres, les chambres du tribunal correctionnel. Elle est ouverte au public. Pendant plusieurs mois, en 2019, l'auteur a fréquenté ce bâtiment. Il en propose une description en plusieurs chapitres comportant des textes courts, où sont convoquées toutes les composantes du lieu : de l'implantation géographique à la topographie des salles d'audience, de l'architecture au mobilier, du travail du magistrat à celui de l'agent d'entretien, de la rhétorique judiciaire aux propos de cafétéria, de l'abstraction des symboles au pathétique des situations humaines. Au coeur de ce tableau, on retrouve, comme un fil rouge, l'écho d'un procès historique - celui du harcèlement moral au sein d'une très grande entreprise - mêlé aux propos des salles d'audience où se traite le tout-venant de la délinquance quotidienne. Il s'agit donc d'une sorte de portrait de ce grand édifice, où le rituel judiciaire, les mots qui le portent, l'univers matériel qui l'abrite, sont envisagés indissociablement, dans une perspective qui n'est pas celle du spécialiste de l'architecture ou du droit, mais celle du témoin distancié, méditatif et rêveur, parfois saisi par la poésie des objets, et enclin à l'humour autant qu'à la gravité.

04/2021

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Notions

Immunitas. Protection et négation de la vie

Venue du droit, la notion d'immunité occupe une place centrale en médecine. Tout comme le système immunitaire du corps humain protège l'organisme contre les incursions mortelles de virus, la loi garantit la survie de la communauté dans une situation la mettant en péril. Le droit protège et prolonge la vie. Mais comme le corps individuel, le corps collectif ne peut être immunisé contre le danger qu'en permettant à une certaine quantité de ce qui le menace d'y pénétrer. Pour échapper aux griffes de la mort, la vie est obligée d'incorporer en elle un principe mortel et de créer des anticorps. Le commun ne peut être préservé que s'il intègre en son sein un corps étranger, qui l'expose à un risque permanent. Dans ce livre, qui mêle les lexiques juridique et politique à ceux de la théologie, de l'anthropologie et de la biologie, Roberto Esposito propose une analyse de la biopolitique contemporaine d'une extrême actualité. Aujourd'hui, les processus d'immunisation comme la demande de vaccination - mêlée de crainte - caractérisent tous les aspects de notre existence. Plus les individus et les sociétés se sentent sur le point d'être infectés par des corps étrangers, plus ils se renferment ou sont confinés dans leurs limites protectrices, qu'il s'agisse des murs de nos appartements ou des frontières de nos Etats. A une issue immunitaire et finalement destructrice, peut-on imaginer une alternative fondée sur une nouvelle conception de la communauté ? Roberto Esposito est un philosophe contemporain déjà classique en Italie. De l'ensemble de son oeuvre, Communitas (PUF, 2000), Catégories de l'impolitique (Seuil, 2005) et le recueil d'articles Communauté, immunité, biopolitique (Amsterdam, 2010) ont été traduits en français.

03/2021