Recherche

Neige Sinno

Extraits

ActuaLitté

Récits de voyage

Lisbonne, au café du coin. La vie lisboète côté rue

Avant que les réseaux sociaux n'en changent la donne, c'est bien connu, les cafés du coin aimantaient la vie. Au Portugal, à Lisbonne, il semble que l'usage n'ait pas totalement disparu. En bas de chez Ianis, on se retrouve pour refaire sinon le monde dans sa globalité, tout au moins ses aspects qui ont notre faveur : le foot, Teleperformance ou le prix du café, justement, qui grimpe honteusement à soixante-dix centimes. De fait, au café du coin, on apprend la vie lisboète et de résident étranger, on s'élève doucement vers un statut moins contraint : on s'immisce dans le rythme du quotidien au point de se débarrasser des oripeaux de l'ailleurs. Au café du coin, on est entre habitués, anthropologues de comptoir. Accompagné des illustrations au trait de Laura Penez, Ianis Periac signe là, dans une langue drôle et tendre, le récit du voyage lisboète, immobile, au café du coin. Né à Paris en 1984, Ianis Periac est journaliste pour plusieurs médias sportifs ou généralistes. Il s'installe à Lisbonne en 2016, au-dessus d'un café qui lui inspire ce récit immobile, dans le quotidien lisboète. Laura Penez est graphiste et illustratrice. Son approche artistique mêle esquisses et dessins travaillés sur le vif. Elle puise son inspiration dans les couleurs de la ville et les voyages. Elle réside à Lisbonne, où elle a rencontré Ianis, au café du coin.

02/2023

ActuaLitté

Droit fiscal

Impôt sur le revenu. Tout savoir pour optimiser sa déclaration

Alors qu'en France, l'impôt sur le revenu représente la deuxième plus importante rentrée d'argent pour l'Etat – derrière la TVA et devant l'impôt sur les sociétés – et à la veille de la mise en place du prélèvement à la source, cet ouvrage vous apporte toutes les informations indispensables pour mieux comprendre le contenu de votre déclaration de revenus, mais surtout les moyens de l'optimiser. C'est à vous, contribuable, de procéder vous-même à votre déclaration d'impôts, mais c'est aussi à vous de vous informer au mieux sur tous les leviers que l'Etat met à votre disposition afin de l'alléger dans un système de " gagnant-gagnant ". En effet, bien des citoyens ignorent encore qu'il existe un certain nombre de procédés permettant sinon de " gommer " son impôt, du moins d'en réduire le montant en recourant au triptyque suivant : déduction, réduction, crédit d'impôt. Synthétique, ce guide propose des réponses concrètes à l'ensemble des questions que vous vous posez : comment sont calculés nos impôts ? Y a-t-il un avantage réel à se pacser ? Qu'en est-il de la situation d'une famille recomposée ? Faut-il se faire mensualiser ? Comment se passera le prélèvement à la source ? ... Des exercices pratiques de mise en situation vous aident à mieux comprendre le calcul de votre impôt et les leviers mis à votre disposition afin d'optimiser votre déclaration fiscale.

03/2024

ActuaLitté

Histoire internationale

La guerre d'Espagne. L'histoire face à la confusion mémorielle

La guerre d'Espagne, qui divisa si profondément l'opinion publique à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, n'a jamais cessé de hanter la mémoire collective et de nourrir les interprétations les plus diverses. Au lendemain de la dictature franquiste, pendant les mémorables années de la " Transition démocratique ", les historiens purent s'adonner librement aux recherches du domaine de leur connaissance. Un certain consensus émergea lentement sur les principales conclusions à tirer des événements. Mais très vite, l'accord fragile vola en éclats, victime des coups de boutoir de politiciens, de journalistes et de pseudo-historiens inconscients. Voilà déjà plus de dix ans que les controverses violentes sont de retour. La guerre civile espagnole est à nouveau un lieu privilégié d'affrontements partisans et de manipulations idéologiques ; elle est un véritable enjeu culturel pour les hommes politiques de la Péninsule. Paradoxalement, il est redevenu pressant de faire le point de façon sereine, rigoureuse et désintéressée, par-delà les thèses irréconciliables, partielles et réductrices. Le professeur Stanley Payne est de ceux qui se consacrent à rétablir les vérités les plus outrageusement bafouées. Historien prestigieux, reconnu internationalement comme l'un des meilleurs, sinon le plus grand, dans sa spécialité, il répond de manière dépassionnée et systématique aux questions les plus polémiques. Son livre est d'autant plus indispensable que le grand public français n'a jamais disposé jusqu'ici d'un semblable ouvrage de synthèse.

11/2010

ActuaLitté

Théâtre - Essais

La marche dans les arts du spectacle

La question peut paraître incongrue. Pourtant, la marche ne revêt aucune évidence : elle est, à chaque instant, lutte contre la gravité qui nous entraîne vers le sol. Elle est d'autant moins évidente qu'elle est, par-delà sa physique, métaphorique, signalant le repli sur soi, le vagabondage, l'errance ou, au contraire, l'ouverture aux autres. Comment, dès lors, représenter la marche ? Si elle vaut pour tous les arts, cette question prend un sens particulier dans les arts vivants du fait de l'effectivité mène de la marche. Elle est le mouvement zéro des corps qui se déplacent au plateau. A partir de ressources empruntées à l'anthropologie, à l'histoire, à la philosophie ou à la sociologie, il nous a semblé nécessaire de penser les pratiques de la marche des artistes d'aujourd'hui, chez qui la démarche confine souvent à la déroute. Dans les oeuvres étudiées, la marche échappe à toute destination comme à toute signification pour mobiliser non seulement les interprètes mais aussi les spectateurs mus par ce qui se joue non pas face à eux, mais avec eux. Conçus lors de la dernière crise sanitaire, les chapitres de cet ouvrage ont été écrits à un moment où la marche n'allait plus de soi. Sinon impossible, elle était restreinte et contrainte par les pouvoirs publics. Aussi avons-nous pensé ce livre comme une invitation au voyage à travers les représentations de la marche dans les arts vivants contemporains.

04/2024

ActuaLitté

Essais biographiques

Patrick Procktor. Le secret de David Hockney

" Patrick Procktor avait-il seulement existé ? N'était-il pas plutôt un pseudonyme de David Hockney, une construction ? [... ] Les ressemblances entre certaines oeuvres des deux artistes étaient si extraordinaires, au niveau de l'inspiration, de la mise en scène du modèle, de la technique, des matériaux employés comme du choix des couleurs, que s'ouvrait sous nos pieds un possible mystère tel que l'histoire de la peinture sait parfois en engendrer. " Patrick Procktor fut l'ami inséparable, le complice, le rival (sinon l'égal) de David Hockney. Dans le Swinging London des années 1960, ceux qu'on surnommait les " jumeaux dandys du monde de l'art " semblaient tous deux promis à une brillante carrière. Mais lorsque Hockney s'envola pour la Californie, où il s'appliqua à fixer en peinture sa vision pop et ensoleillée du rêve américain, Procktor, lui, préféra cultiver une fragilité, un classicisme à contre-courant de toutes les modes... Hockney devint la star de l'art contemporain, " le peintre vivant le plus cher du monde ", tandis que Procktor disparut en 2003, alcoolique, fauché et quasiment oublié. Pourtant, à leurs débuts, les deux hommes et leurs oeuvres avaient été si proches qu'une question ne pouvait manquer de se poser : " De Procktor ou de Hockney, qui avait été le précurseur de l'autre ? " " Un merveilleux aquarelliste des sentiments, un portraitiste tendre et cruel [... ], loser magnifique, comète des sixties et des seventies, balayé par le vent du destin. " - Le Monde

04/2022

ActuaLitté

Photographes

Sous les remparts de Jérusalem

Démonisés, différents, expatriés ou enfermés dans des pans de terre meurtrie, les Palestiniens sont apparus au regard des Occidentaux dans le tumulte des évènements, dans un contexte de lutte, de résistance active, sinon de véritable guerre. Ce mouvement frénétique et effrayant, en revanche, se calme dans les photographies de Tano d'Amico. Elles cueillent l'existence quotidienne de ces hommes, de ces femmes et ces enfants. Tandis que gronde l'Histoire avec sa violence, ses menaces et ses dangers, les moments de vie saisis par les clichés de Tano nous apparaissent comme suspendus dans l'instant d'un soupir, et ceci néanmoins pour toujours. Alors que ces hommes, de ces femmes et ces enfants sont peut-être morts aujourd'hui. Accompagnées de poésies des plus grands auteurs palestiniens, les photos proposées dans ce livre nous racontent le quotidien, la beauté et la douleur d'un peuple. Une douleur qui est restée trop longtemps ignorée, atrocement accrue chaque jour à présent. Tano D'Amico (1942) est photographe, journaliste et reporter. Depuis les années 1960, il a documenté les manifestations de rue en Italie, et réalisé des reportages sur les prisons, les asiles, le peuple rom, les migrants. En 2017, il expose La lotta delle donne, illustrant les combats des femmes italiennes, des années 1970 à nos jours. Les Editions Mimésis ont inauguré la publication, pour la première fois en France, de son oeuvre majeure, avec Miséricorde, trahison, beauté, vérité (2021).

04/2024

ActuaLitté

Littérature française

L'île verte

Le narrateur, venu se réfugier pour écrire sur l’Ile Verte, la plus grande île de l’estuaire de la Gironde, y découvre une villa en ruine. Celle-ci a abrité le singulier et tragique destin d’Etienne Ruiz, notable bordelais et balzacien issu d’une lignée de taxidermistes ayant fait fortune dans le Port de la Lune. Invité dans une « tonne « de chasse sur l’île, Etienne découvre dans leur milieu naturel ces oiseaux sauvages qu’il ne connaît que par les livres et son atelier de naturalisation. Fasciné, envoûté, il va quitter le bel immeuble de la rue Saint-Rémi pour s’installer au milieu des vases, des roseaux et des tempêtes de l’Ile Verte et se livrer aux « héros véritables de ce livre [qui] ne sont ni Etienne, ni Andrée Ruiz, ni le riche Bernard, ni la pauvre Isabelle morte, mais les oiseaux... «. Dans ce projet insensé, il va entraîner sa famille et son employé, perdre la raison, engloutir sa fortune et préparer le drame final. Un roman magnifique et magique qui est tout à la fois une étonnante évocation du Bordeaux du XIXe siècle, une plongée dans le monde sauvage et méconnu des îles de l’estuaire et le récit d’une initiation presque mystique. Comme l’écrit Alain Ferrari dans sa préface : «Comment définir L’Ile Verte, sinon comme une quête d’un au-delà du visible poursuivie sur un sol où tout (presque tout) est exact ?».

02/2019

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Lupercales

La légende de nos deux bas-ventres, la légende de nos anus, la légende de nos sens, la légende de nos oreilles et de nos bouches et de nos langues et de nos mains et de nos doigts, la légende de Cyprin et Sperme, la légende de nos épidermes et poils, la légende de nos position, la légende de nos rires et cris et hurlements et brames, la légende du rut et du coït, la légende de nos onanismes échangés, la légende de la fente et de la queue, la légende de Luperca Paillardin et de Lupercus Couillardin, la légende de nos matinales et vespérales et nocturnales, la légende de Volupté, la légende de nos désirs et de nos jouira : la légende des sexes. Le texte des Lupercales se réapproprie le mythe et le transforme en conte érotique joyeux, où, se fouettant les sens, deux entités mi-divines mi-humaines, Luperca et Lupercus, hantant la légendaire forêt de Brocéliande, élaborent leur propre légende d'un amour courtois érotique. Aucune frontière ne sépare le mythe, le conte et la légende. Célébrer le corps érotique sur le ton de la joie et de l'enthousiasme, à contre-poil de la tendance actuelle à le mélancoliser, sinon à l'assombrir voire à le couvrir d'un vocabulaire grossier, ordurier ou outrancièrement cru ; célébrer le corps joyeux et la langue du désir et le désir de la langue fut la ligne de conduite de l'écriture de ce texte.

02/2019

ActuaLitté

Lieux étranges et spirituels

L'énigme. Des "souterrains du temps" aux hyper-machines

Il a existé, dans le passé, des civilisations extrêmement brillantes dont le niveau des technologies était aussi élevé, sinon plus élevé dans certains cas, que nos technologies modernes. Il n'y a pas, depuis l'aube des civilisations, d'évolution continue et linéaire du plus rudimentaire vers le plus sophistiqué, et nos machines modernes ne sont pas le summum de ce qui a été fait sur cette planète en matière de technologie et de machine. L'un des plus grands mystères de la ville de Lyon concerne ce qu'on désigne aujourd'hui sous le nom - peu élégant il faut le dire - d' "Arêtes de Poisson" . Ces fameuses Arêtes de Poisson forment un ensemble de souterrains qui ont une disposition très particulière. La géométrie, les nombres, et leur capacité vibratoire, semblent avoir une grande importance dans la structuration si particulière des "arêtes" qui forment, vue d'en haut, une sorte de grande "antenne râteau" dirigée vers le ciel et l'espace. J'ai voulu situer mon étude sur les Arêtes de Poisson dans un contexte plus large, celui des "hyper-machines" , pour tenter de donner un sens à ce mystère archéologique. La conclusion à laquelle je suis parvenu est que toutes les connaissances accumulées sur les Arêtes de Poisson tendent à montrer qu'elles sont le produit d'une science et d'une technologie très élaborées qui ne sont peut-être pas d'origine humaine, ou proviendraient d'une humanité très évoluée antérieure à l'humanité actuelle.

05/2022

ActuaLitté

Histoire de France

L'homme et ses jardins ou Les métamorphoses du Paradis terrestre

Dans cet ouvrage, Jacques Benoist-Méchin a voulu transmettre sa passion des jardins. II y cherche moins une retraite que l'étanchement d'une soif secrète, moins un repos qu'un éveil. A l'écart des autres passions de sa vie, il y poursuit l'image du bonheur. Car l'amour des jardins, dit-il, ne doit pas être confondu avec l'amour de la nature ou des sites. C'est un amour chargé d'une vérité humaine plus profonde, où le ravissement n'est qu'un signe. La paix de ces espaces ombragés a l'intensité d'un poème, la beauté d'une oeuvre d'art. Mais, pour l'auteur, toutes les civilisations n'ont pas atteint une égale perfection en matière de jardins. Seuls les Chinois, les Japonais, les Perses, les Arabes, les Toscans et les Français, qui se sont efforcés d'exprimer leur propre génie dans ce domaine, nous paraîtront toujours, "sinon plus civilisés que les autres, du moins plus conscients de ce que leur civilisation a eu de meilleur". A travers les siècles et même les millénaires, d'un continent à l'autre, ]acques Benoist-Méchin nous invite à une promenade heureuse au long de jardins ornés d'arbres, de fleurs, de jets d'eau et de statues. Mais cette promenade n'est pas sans but : à l'homme conscient d'être mortel, elle propose des visions, des métamorphoses et la lointaine sérénité du Paradis perdu.

07/1998

ActuaLitté

Affirmation de soi

No bra. Ce que ma poitrine dit de moi

"Il paraît qu'elle en dit long sur moi, ma poitrine. Il paraît qu'il vaut mieux en avoir une grosse, pour plaire aux garçons. Il paraît qu'on s'en fiche, qu'elle plaise ou non aux femmes. Il paraît qu'elle doit être grosse, mais pas trop, sinon c'est vulgaire. Il paraît que si on m'insulte, c'est ma faute parce qu'on la voyait trop". Pour des questions de confort, de plus en plus de femmes deviennent adeptes du No Bra. Pour Gala Avanzi, s'émanciper de son soutien-gorge est aussi un acte militant. C'est une arme pour dénoncer le sexisme ordinaire, la culture du viol et les injonctions à la beauté, souvent contradictoires, subies par les femmes, mais aussi l'hypersexualisation de la poitrine, trop petite, trop grosse, trop décolletée, trop rembourrée, trop découverte, trop cachée, etc. Et si pratiquer le No Bra permettait de se libérer du contrôle exercé sur le corps des femmes ? De défier ses complexes et de se réapproprier son corps en combattant l'idée reçue que des seins parfaits, ronds et rebondis existent ? Et si c'était bien plus que le simple fait de ne pas porter de soutien-gorge ? A la lumière de sa propre expérience, d'études scientifiques et sociologiques et de l'histoire, Gala Avanzi donne des clés pour se défaire des diktats et avancer vers un peu plus de liberté.

09/2021

ActuaLitté

Tourisme étranger

Sahara. Le royaume des dunes et des rêves

Le Sahara est un livre jamais écrit ; il est parfois murmuré par des doigts tremblants sur une feuille de papier arrachée parle vent de la vie ; quelquefois, c'est aussi une trappe pour le poète enfermé dans des phrases longues et inachevées. Souvent, le chercheur d'absolu écrit en remplissant le ciel de petites étoiles en papier... mais quelquefois il s'égare et tombe dans le puits de l'oubli. Le Sahara ne s'habite pas, il se vit. Il ne se regarde pas, il se voit. Chaque jour, tout est remis en cause. Les peintres l'ont bien compris, car ils n'arrivent jamais au bout de leur toile. Le vent chasse les nuages, pousse les dunes, change la rouleur du temps. Tout n'est qu'exode sur le rebord poudreux de la vie. En parcourant cet ouvrage, laissez-vous emporter par les paysages surprenants du Hoggar en Algérie ou les cathédrales de sable du Sud libyen où tous les mystères du monde semblent se concentrer. Ecoutez le chant des vents dans le désert du Ténéré qui vous emmène dans un espace hors du commun où l'éternité s'écoule goutte à goutte dans le sablier du temps. Allez plus loin que vos rêves et laissez-vous troubler par ces images inédites et irréelles du désert blanc en Egypte, l'un des plus fascinants du Sahara, qui offre, au regard ébahi, des formes et des couleurs d'une variété infinie. Le sable est si fin qu'il ressemble à du talc Marcher dans cette neige, vierge de toute empreinte, nous invite à un retour à l'essentiel. Celui de la simplicité. Et si, là seulement, isolé de tout, sans repères, vous serez seul face au silence de vos pas. Dans cette nudité, vous n'aurez rien à prouver, vous serez devenu votre propre référence. Tel un grain de sable enchaîné au fil de l'éternité, explorez les paysages les plus incroyables de notre planète.

09/2019

ActuaLitté

Non classé

Un homme si grand dans l'entrée du jour

J'écris afin de toucher de la plume l'essentiel, ce que le monde énervé ou la mort prématurée nous fait manquer. Surtout pour retenir un peu les âmes belles d'ici. Voici donc un enfant qui recherche celle de son père, afin de bien grandir. C'est un chemin entre innocence et douleurs, quand la réalité de l'absence parfois ne saute pas au visage. Ma douleur à moi n'est pas arrivée à l'heure. Elle avait déjà loupé l'annonce du décès, même les obsèques. Elle a pris son temps pour grimper jusqu'à mon coeur, beaucoup de temps, beaucoup d'années. Mon Papa est mort très tôt, un siècle avant l'éclosion de ma conscience. C'est comme ça, les véritables héros sont fragiles du coeur, ils aiment trop, ça leur fatigue les valves. J'avais huit ans et une demi-tonne d'insouciance. Après, il m'a fallu chercher, deviner, inventer : son visage, son regard, sa voix, dont il me restait si peu. Et chercher ce qui construit un homme. De mes trop rares années avec lui, et des quelques récits qui me furent offerts sur sa vie, il me reste quand même un joli fil : être un Homme, c'est être libre à tout prix. Je me suis emparé assez vite de cette formidable utopie qui amuse les enfants et encombre les adultes. Mais que la barre est haute ! Comment être digne d'un homme six fois évadé de la guerre et des camps allemands, lui qui a toujours su remonter du pire des découragements ? Au-delà de ce défi, je ne peux m'empêcher de relier son histoire à celle des évadés de l'Afrique et de l'Asie qui aujourd'hui tentent le vaste pari de la Méditerranée, et viennent frapper à notre porte, à ma porte, comme mon Papa tout perclus de faim et de neige fit le pari de frapper à la porte d'une ferme hollandaise, en janvier 1944, en se demandant qui ouvrirait.

04/2020

ActuaLitté

Littérature française

Sympathie pour le Diable

""Don't shoot. Don't waste your bullets. I am immortal" était la devise inscrite sur la voiture, qui était le prolongement de son être, de Paul Marchand à Sarajevo, pendant le siège de la ville. D'autres sources prétendent que Paul avait plutôt écrit : Morituri te salutant. Ceux qui vont mourir te saluent. C'est le sujet de Sympathie pour le Diable, qui fuse comme des balles dans la nuit : comment un grand reporter outrepasse son rôle, tombe amoureux et sauve des vies malgré lui, dans un Sarajevo de neige et de sang, de larmes et d'espoir. On ne revient pas entier de pareil voyage, et la balle qui traversa la main de Paul fracassa aussi sa conscience. Je n'ai donc pas été surpris d'apprendre un 20 juin 2009 son suicide, alors que nous nous étions parlé quelques jours auparavant. Paul Marchand est une légende, une étoile filante, un styliste suicidaire, un Hemingway fréquentable, qu'il faut absolument découvrir et lire. En 1997, je tombe sur un texte de cet inconnu, Sympathie pour le diable, publié au Québec puis par Florent Massot. C'est une rhapsodie de vie et de mort, l'un de ces livres de guerre qui, avec ceux de Norman Mailer et de Malaparte, devraient figurer au rang de classique. Peu d'écrivains me restent en mémoire comme l'indomptable Paul, inventeur de sa vie de Beyrouth-Ouest sur la ligne verte, à Sarajevo qu'il franchissait à tombeau ouvert, humant les morgues, aidant les uns et les autres, refusant d'accepter l'inacceptable quotidien. A sa mort, il laissa une femme à la beauté nordique et une petite fille, Asta. Il laissa aussi ce livre que Guillaume de Fontenay a adapté au cinéma dans une fougue aussi partageuse et irréductible que celle de Paul, le fumeur de toscans. Souvenez-vous : cette boucherie de Sarajevo, au coeur de l'Europe, c'était hier. So Long, Paul". Manuel Carcassonne

11/2019

ActuaLitté

Humour

Game of Trolls. Une parodie

Fraîcheur is coming... ... comme on dit à Winterfrais, royaume du Nord dirigé par Ned Stroke, un brave homme à la tête d'une famille recomposée et épuisante. Il faut dire que dans un monde où les saisons durent des années, on ne voit pas approcher avec sérénité les vacances d'hiver de la zone B. Pour couronner le tout, l'armée de cadavres qui grogne, qui sent fort et qui va déferler sur le Sud suscite bien des questions : sont-ce des retraités en partance pour leur résidence secondaire ? Ou, comme le pense Jean Neige, une déferlante de Mexicains avides de franchir le Mur ? Mais surtout : comment diable le gobelet d'une célèbre marque de café a-t-il débarqué au milieu de tout ça ? Cette parodie d'une série qu'on ne présente plus plonge le lecteur dans un monde où on boit beaucoup trop et où on ne réfléchit pas assez. Une alternative réconfortante à la saison 8. Tu trouves pas ça bizarre ? interrogea Victor à voix haute. De ? Derrière lui, sa soeur Danny Tapurien sirotait son café Starbucks® en ajustant ses Ray-Ban® pour mieux voir l'écran de son iPhone®. Victor leva un sourcil inquisiteur dans sa direction. Quoi ? insista Danny. C'est le placement de produits que tu trouves bizarre ? T'inquiète, personne va rien remarquer. Tiens, tu veux des M&M's® ? Hmmmm... non. Non, Danny, ce que je voulais dire, c'est que c'est quand même bizarre. Le continent à l'ouest se nomme Ouestecoste, et celui à l'est, Estecoste. C'est quand même pas bien inspiré. Tu sais très bien que toute la géographie de notre monde a été établie il y a bien longtemps par le célèbre géographe monsieur de La Palice. Et puis, qu'est-ce que tu voudrais ? Qu'on vive sur un gros continent en plein milieu de la carte, qu'on aurait bêtement appelé "Terre du Milieu" ? Non, c'est vrai que ce serait con. T'as raison, Danny.

11/2019

ActuaLitté

Littérature française

Partir de zéro. Journal d'un rescapé

" Un comble ! Je décide de commencer mon journal sans connaître la date du jour. Zoé me dit que c'est le 29 février, l'année 2020 étant "bissextile". Selon le vieux, qui ne cesse de la contredire, ce serait le 1er mars. Allons-y pour le 29. [...] Miracle ! Il tombe quelques flocons de neige. Ça n'était plus arrivé ici depuis des années. [...] J'écris à la cuisine. Zoé est venue m'observer. Elle me regarde écrire ce journal, toute surprise que j'aie suivi son conseil. II me tiendra compagnie quand je les quitterai définitivement. Elle a fait une grimace de sanglot en y pensant. J'ai l'impression depuis quelque temps qu'elle veut me confier quelque chose, puis y renonce. Elle est à la fois triste et enjouée. C'est comme si elle avait un grand projet, une sorte d'espoir qui lui fait reprendre goût à la vie. Je ne pense pas qu'elle veuille partir avec moi, mais elle partira, sans doute. Je sens ça, elle ne tient plus en place. Ce journal doit se limiter à l'essentiel, à ce qui me tient le plus à coeur, ce que j'aimerais confier à zoé ". C'est ainsi que commence Partir de Zéro, un conte imaginaire fondé sur un réel qui ne l'est pas, et qui nous prend par la main et le coeur pour dire des choses justes, nécessaires et subversives. Que faire devant l'explosion des inégalités sociales et les atteintes bientôt irréversibles à la biosphère ? Pour peindre le possible et le souhaitable, François Iselin a choisi la forme de la fable, une fable qui naît après la grande " Catastrophe " et montre comment l'humanité, enfin réconciliée avec elle-même et la nature, pourra reprendre sa route vers une " sobriété heureuse ". Partir de Zéro est un livre bourré de poésie et de tendresse, porteur d'une révolte aussi profonde que douce, écrit pour les femmes et les hommes du temps présent afin que monte une insurrection des consciences.

10/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

A la mesure de l'univers. Chronique familiale

"Et maintenant, il est trop tard, répond Ari, pétri de remords. Anna esquisse un sourire, elle lui caresse à nouveau la main et lui dit, quelle sottise, il n'est jamais trop tard tant qu'on est en vie. Aussi longtemps que quelqu'un est vivant." A la mesure de l'univers est la suite du roman D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Ari rentre en Islande après avoir reçu une lettre de son père lui annonçant son décès imminent. Le jour se lève sur Keflavik, l'endroit le plus noir de l'île, à l'extrémité d'une lande à la végétation éparse et battue par les vents. Ici, la neige recouvre tout mais, partout, les souvenirs affleurent. Ari retrouve des connaissances qu'il n'a pas vues depuis des années. Ses conversations et ses rencontres le conduisent à s'interroger et finalement à accepter son passé : les deuils, les lâchetés, les trahisons, afin de retrouver celui qu'il était, et qui s'était perdu "au milieu du chemin de la vie". Comme dans la première partie de son diptyque, Jon Kalman Stefansson entremêle les époques, les histoires individuelles et les lieux : le Norofjörour, dans les fjords de l'Est, où évoluent Margrét et Oddur, les amants magnifiques, et Keflavik, ce village de pêcheurs interdits d'océan, très marqué par la présence de la base militaire américaine. Dans une langue à la fois simple et lyrique, nourrie de poésie et de chansons de variétés, agissant comme autant de madeleines de Proust, l'auteur nous parle de mort, d'amour, de lâcheté et de courage. Mais ce récit délivre aussi un message d'espoir : même si le temps affadit les plus beaux moments, ces derniers restent vivants au coeur de l'homme, car le langage a le pouvoir de les rendre éternels. L'amour est le ciment et la douleur du monde.

04/2017

ActuaLitté

Poésie

Lieu l'autre

Il y a le(s) lieu(x), refuge et seuil au-delà de soi, se tenir "ici" , et franchir, parcourir, marcher, fouler : col, chemin, versant ; le paysage : ciel, arbres, lande, neige, pierres ou roche ; le sédiment. Le dehors. Le presque, l'imperceptible, l'aléatoire et le transitoire, l'évanescent. Les animaux, devenus quasi mythologiques, bisons, vieux troupeau, grand mammifère, "chevaux éventrés de la nuit" , avec lesquels l'homme partage "une souffrance fraternelle" , "pattes et mains" , "figures griffures" . Il y a l'homme, et le monde qu'il habite : sanatorium, hôpital psychiatrique, station balnéaire, un lampadaire la nuit, ou ces "villes effroyables et fascinantes" dont il s'agirait de se retirer. Et son corps, dans ce dehors, un "corps absent" , à la "semence calcinée" ("le bruit de vide / d'où ça vient dans les hommes" ? ), et pourtant tout entier dans les sens, la chair, la peau, les lèvres. Les "enfants graves" encore, "les petits tas de l'enfance" , des anges qui "craquent sous les pieds" . Le premier poème, "et refuge" , commence par le mot "terre" , isolé, comme on l'annonce d'un bateau à l'approche des côtes. Et elle "se tient possible" mais "mâchoire" aussi bien. C'est qu'il faut faire "des alliances difficiles avec le réel" , "cherche[r] une solitude exacte / de passer à l'autre versant / d'étranger en montagne" , "chacun descend[ant] dans l'automne // cette manière // de quelque part / juste avant la falaise" . C'est qu' "il y a du jeu entre le sol et chacun de nos pas" et "le chemin [est] terrible d'écrire" , il faut "trouer la langue" pour tenter d'approcher en mots "les pierres intraduisibles" , pour "recueillir nos états d'ombre" afin d'être pleinement au monde. Et formuler l'hypothèse d' "entrer une pierre dans le vent" : "décomposer la détresse bâtir / une demeure" où l'on peut "décou[vrir] encore un visage" , "au quotidien de toi" - de réunir "la semence les pommes. le poids / de quelle terre" bien qu' "on entend[e] toujours. le monde et l'arme à feu".

06/2022

ActuaLitté

Montagne

Une histoire de l'aiguille du Midi et des téléphériques

La petite et la grande histoire de l'invention, puis de la construction épique du téléphérique qui deviendra le plus célèbre du monde. Sa silhouette élancée, reconnaissable entre toutes les aiguilles de Chamonix, et la proximité du mont-Blanc ont toujours attiré sur elle regards et convoitises. L'aiguille du Midi a ainsi été gravie dès 1818, mais en 1905 a germé l'idée folle de permettre à tous d'en atteindre la cime, sans pour autant être alpiniste. Il faut dire que de là-haut, à 3 842 mètres, on est subjugué par le spectacle des géants de roc, de neige et de glace qui, en France, en Italie et en Suisse, érigent la splendeur des Alpes. L'élaboration, puis la réalisation d'un " chemin de fer aérien " à destination du toit de l'Europe ont donné lieu à une véritable épopée. Ses épisodes dramatiques ou glorieux ont abouti à la mise en service, en 1955, du téléphérique alors le plus haut et le plus long du monde, et resté le plus célèbre. L'histoire de l'aiguille du Midi est une aventure humaine, économique et technique dont les rebondissements sont racontés et illustrés par Pierre-Louis Roy, le meilleur spécialiste du sujet, grâce à une documentation et une iconographie enrichies continuellement, et en s'appuyant sur le témoignage direct des protagonistes de la saga toujours en vie. Cent ans après le premier " téléférique ", l'aventure continue à l'aiguille du Midi. Elle accueille chaque année un demi-million de visiteurs : skieurs, alpinistes, adeptes du vol en wingsuit ou du speed riding, et touristes émerveillés. Certains viennent chercher au sommet le frisson désormais accessible à tous grâce à la cabine vitrée du " Pas dans le vide " ouvrant sous leurs pieds 1000 mètres de vertige. Aux différents paliers de l'aiguille du Midi, de formidables expositions abordent l'histoire de l'alpinisme et la construction du téléphérique. Une découverte à poursuivre dans ce livre.

09/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Souvenirs rêvés de Tao'an

Voici un livre extraordinaire : celui d'un grand lettré et esthète chinois qui connut tous les luxes, tous les plaisirs et tous les raffinements de la vie des privilégiés, et qui perdit tout lors de la chute de la dynastie Ming, au milieu du XVIIe siècle. Loin d'en être affecté, il s'inventa une nouvelle existence et en élabora derechef la savoureuse quintessence en recréant par la magie de l'acte d'écrire ce qui avait été autrefois sa vie. Le résultat est un ensemble d'évocations uniques, qui sont autant de joyaux qu'il s'agisse de passionnés de fleurs faisant une guerre quotidienne et maniaque aux insectes ; des caprices d'un amateur d'opéra s'adonnant en pleine nuit à sa lubie ; de fantaisies fort dispendieuses comme la compagnie des courtisanes de haute volée, l'élevage des oiseaux rares, les promenades sur les bateaux de plaisir du lac de l'Ouest ; de la débauche somptuaire de lanternes ouvragées ou de feux d'artifice ; qu'il s'agisse de la bibliothèque de l'auteur, cernée de fleurs et de convoitises ; des réunions d'une amicale de joueurs de cithare ; d'offrandes ahurissantes de fruits hors de saison ou de mets hors d'imagination ; du choix de l'eau requise pour le thé ; de recettes secrètes pour menus de gourmets ; de l'accommodement des crabes ; de collections d'encriers inestimables ; de folles et ruineuses constructions de maisons ou de retraites en montagne ; des vicissitudes d'un maître graveur dont les œuvres sont hors de prix, mais qui persiste à vivre dans la misère ; d'un étrange mulet baptisé Esprit-de-neige..., la liste serait longue de ces bonheurs menus et immenses, superflus et irremplaçables, gratuits et sans prix. On trouvera tout cela et bien davantage - un art de vivre aussi riche et subtil qu'un brocart - dans les pages intenses et exquises de ces Souvenirs rêvés de Tao'an.

10/1995

ActuaLitté

Histoire de la peinture

Lettres à Tolstoï et à sa famille

Cela commence, en octobre 1880, comme une scène de roman : la visite du grand homme à l'atelier du jeune peintre, qui dès lors nouera avec son aîné les liens d'une amitié qui durera près de trente ans. C'est ainsi qu'Ilia Répine, destiné à devenir l'artiste russe le plus célèbre du XIXe siècle, fit la connaissance de Léon Tolstoï, qu'il fut admis dans le cercle de sa famille et fit de fréquents séjours dans le fameux domaine d'Iasnaïa Poliana : il y puisera, au fil de ses souvenirs, la matière de merveilleux croquis de la vie russe où Tolstoï se révèle dans toute son énergie et sa sensibilité - travail aux champs, cavalcades en forêt, courses en traîneau dans un paysage de neige... C'est ainsi, également, qu'il fit la connaissance de la jeune Tatiana et qu'il entretint avec elle une correspondance où l'on peut suivre tous les méandres d'une inclination amoureuse qui ne dit pas son nom, un marivaudage nourri de confidences où défile la bonne société de l'époque, mécènes, artistes, politiques : Répine s'y livre totalement, dans son caractère mouvant, enthousiaste, séducteur, à l'image de l'oeuvre prolifique qu'il nous a laissé, relevant aussi bien de la peinture d'histoire que des scènes de genre, des portraits officiels que des représentations intimistes, excellant toujours dans une variété de styles stupéfiante, à laquelle ces lettres constituent une excellente introduction. Un témoignage de premier ordre, pour la première fois traduit en français, tant sur la vie du grand écrivain que sur le travail du peintre, que l'on voit peu à peu s'émanciper de cette figure tutélaire, et affirmer, face au rigorisme chrétien de son mentor, un amour "païen" de la vie et de l'art. Laure Troubetzkoy, ancienne élève de l'ENS Sèvres, est agrégée de russe et professeure émérite à Sorbonne Université. Elle a notamment traduit Boris Pasternak (Fragments de prose des années 1920, Gallimard, 1990) et Vladimir Nabokov (Lettres à Véra, Fayard, 2017).

09/2021

ActuaLitté

Animaux sauvages

Camouflages. 100 animaux maîtres du déguisement

Un superbe jeu de cache-cache. Des exemples photographiques frappants de des créatures difficiles à repérer, curieuses et camouflées qui émerveilleront et surprendront. Sujet opportun de la survie, particulièrement pertinent et d'actualité avec la crise climatique, les espèces en danger. Ecrit par un expert zoologiste très respecté. Découvrez les créatures les mieux cachées de la nature ! Le camouflage est essentiel pour survivre dans la nature. A la fois mécanisme de défense intégré et tactique d'attaque astucieuse, cet avantage biologique aide les animaux à se cacher des prédateurs dangereux et à attraper des proies sans méfiance. Il est utilisé de nombreuses manières différentes, principalement pour masquer son identité, ses mouvements ou son emplacement, et change au fil du temps à mesure que les animaux évoluent et s'adaptent à la vie. Cette superbe sélection révèle 100 créatures camouflées du monde entier, associées aux commentaires fascinants de l'auteur professeur de zoologie Steve Parker qui décrit les mécanismes et les ruses utilisées par chacun de ces animaux pour se protéger, se nourrir. Chaque animal est décrit avec à l'appui des photos saisissantes, présentant une richesse de couleurs et de camouflages ingénieux. En voici quelques exemples : - La girafe est le plus grand mammifère du monde mais reste difficile à détecter parmi les arbres grâce à ses taches. Elles l'aident également à réguler leur température. - La pieuvre peut changer son opacité, sa couleur et son motif en réponse aux menaces. - L'insecte-feuille a développé une forme et une couleur étonnamment similaires aux feuilles qu'il mange. - Le renard de l'arctique change sa couleur de fourrure en blanc en hiver, se fondant parfaitement dans la neige - mais le changement climatique perturbe cette adaptation séculaire. - La tortue utilise la couleur et le motif pour se camoufler sur le sable, les rochers et le fond de l'océan afin d'échapper à ses prédateurs.

11/2021

ActuaLitté

Policiers

Les aventures de Sherlock Holmes Tome 1 : Une étude en rouge ; Le signe des quatre ; Les aventures de Sherlock Holmes ; Les mémoires de Sherlock Holmes ; Le retour de Sherlock Holmes

Au numéro 221 de Baker Street, le docteur Watson, ancien officier de l'armée des Indes, partage un appartement avec Sherlock Holmes. Tantôt celui-ci fume l'opium ou rêve après une piqûre de morphine, tantôt il explore les gazettes du matin ; tantôt il neige à flocons épais, tantôt le brouillard envahit lentement la rue, mais on sait qu'un cab va s'arrêter, qu'un pas pressé va retentir sur les pavés, que la porte de l'appartement va s'ouvrir pour livrer passage à un inconnu, bouleversé par l'angoisse. Une nouvelle aventure va commencer dans ce domaine propre à Conan Doyle : la magie du rationnel. Parmi les héros de l'histoire littéraire, Sherlock Holmes a sa place auprès d'Ulysse et de Don Quichotte. Apparemment héros de la raison, Conan Doyle l'enfanta en effet à la fin d'un siècle positiviste où la science semblait s'être révélée capable de résoudre tous les problèmes cosmiques et humains. Sherlock Holmes est plutôt physicien et chimiste que mathématicien ou psychologue. Alors que Dupin, le détective d'Edgar Poe, raisonne intuitivement en se mettant à la place de l'autre, que Rouletabille, le détective de Gaston Leroux, cherche abstraitement " le bon bout de la raison ", Sherlock Holmes déduit le passé d'un inconnu à une certaine usure de sa canne, du boîtier de sa montre, de ses semelles ou de son haut-de-forme, et le passage clandestin d'un coupable ou d'une victime, aussitôt identifié, à des cendres de cigarette ou au déplacement d'une pendule. Mais Sherlock Holmes n'est pas que robot génial, car Conan Doyle est un romancier. Le mystère initial, l'émotion qu'il inspire, le démenti qu'il semble souvent porter à la raison, l'angoisse qui en résulte, la menace qui subsiste multipliée par les péripéties, tout conspire à produire une électricité poétique qui persiste lorsque, à la fin, la lumière plus banale de la raison triomphante vient remettre le monde en ordre. (Jacques Laurent)

09/2014

ActuaLitté

Art japonais

Hiroshige et Keisai. Les soixante-neuf stations du Kisokaïdo

Le début des années 1830 a marqué un tournant décisif dans la carrière d'Utagawa Hiroshige (1797-1858), car après avoir pratiqué le genre très populaire des portraits - femmes, acteurs ou guerriers -, il s'oriente vers le paysage. Il accède alors à une notoriété soudaine avec la série d'estampes Cinquante-trois stations sur la route du Tokaïdo (1833-1834), consacrée à l'axe majeur menant d'Edo, capitale du shogunat, à Kyoto, où résidait l'empereur. Le succès exceptionnel obtenu par cet album conduit les éditions Hoeido à projeter une nouvelle série qui serait consacrée, cette fois, à une autre route reliant les deux villes, le Kisokaïdo. C'est d'abord l'artiste Keisai Eisen (1790-1848), alors au sommet de sa gloire, qui reçoit la commande, mais celui-ci s'interrompt après avoir réalisé vingt-trois estampes. Hiroshige est alors sollicité pour compléter l'album des Soixante-neuf stations du Kisokaïdo, dont quarante-sept planches sont de sa main. Le talent des deux artistes s'y déploie pleinement, dans une homogénéité parfaite : on y retrouve la précision élégante de Eisen, tandis que Hiroshige met au point sa manière lyrique de sublimer les paysages par la pluie, la neige, le brouillard ou la nuit. Si la série décline les beautés de la nature, changeantes selon les saisons mais toujours admirables, elle offre aussi de multiples saynètes pleines de vie : des enfants jouant dans l'eau, un daimyo accompagné de sa suite, des voyageurs traversant une rivière ou la halte bienfaisante dans une auberge... Plus long d'une quarantaine de kilomètres, en grande partie montagneux, peu urbanisé, cet itinéraire était beaucoup moins fréquenté que le Tokaïdo et ne jouissait pas de la même notoriété. C'est probablement ce qui explique le succès modeste qu'a connu cette série, publiée entre 1835 et 1842, et la relative rareté de ces estampes. La réédition aujourd'hui de ces Soixante-neuf stations du Kisokaïdo permet donc de découvrir une oeuvre injustement négligée.

10/2021

ActuaLitté

Sports

Maurice Noguès, le rêve d'Orient

Peu d'hommes réalisent un rêve d'envergure. Le Breton Maurice Noguès, l'un des cent premiers aviateurs brevetés au monde, est de ceux-là. Après avoir été le précurseur du bombardement de nuit pendant la Grande Guerre, durant laquelle il commanda aussi la fameuse escadrille des Cigognes, il devient l'un des pionniers de l'aviation civile, effectuant, dès 1923, les premiers vols réguliers commerciaux nocturnes, au retentissement mondial. Cet homme simple mais volontaire et tenace veut pourtant davantage : créer une ligne aérienne entre Paris et Saigon, une ligne dont le défrichage, escale après escale, l'entraîne dans mille aventures parfois périlleuses où il manque laisser la vie à plusieurs reprises. Quand la mer, la montagne, le désert, le vent de sable ou le soleil, la neige ou un froid intense ne constituent pas de redoutables obstacles, quand la mécanique ne le lâche pas, il se heurte au pire des adversaires : l'homme ! Chaque fois, il triomphe ! Les compagnies aériennes naissantes s'adaptent à son ambition. C'est d'abord la Franco-Roumaine, puis Air Orient, à laquelle il donne ses lettres de noblesse. Mais surtout, après des années d'efforts, parfois de sacrifice, il offre à la France l'une de ses plus belles lignes, appelée à être le fleuron de la future compagnie Air France, dont il sera d'emblée l'un des di-recteurs emblématiques. Là le rejoint Mermoz, héros de l'Aéropostale, qui souhaitait depuis longtemps voler à ses côtés. Là aurait bien voulu le rejoindre un certain Saint Exupéry. Le rêve de Maurice Noguès ne s'arrêtait pas à Saigon. Il devait le mener plus loin encore, au Japon et sans doute au-delà. Mais le 15 janvier 1934, un accident d'avion abat cet homme par trop discret. Pas son rêve ! Il nous fallait retrouver ce héros modeste et faire vivre son épopée : car ici le devoir de mémoire s'impose.

01/2015

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le miroir de Lorrain

"Il faut qu'on soit frères de sang et tout et tout, expliqua Robin. On ne peut pas former de bande sans être frères de sang, mais pour l'instant, si tu préfères, on se contentera d'un serment ou de s'échanger une bricole, parce que je n'ai pas d'épingle sur moi, et qu'il faut faire ça dans les règles de l'art". Robin, sept ans, vit dans une ferme du pays de Galles, non loin de la levée d'Offa. Ses parents, un couple de hippies anglais, sont venus s'essayer à la vie à la campagne. Son imaginaire, nourri par un instituteur féru d'histoire médiévale, est rempli de rois, de dragons, de lieux merveilleux venus tout droit des légendes galloises. Andrew, lui, vit de l'autre côté de la colline. C'est un enfant mutique, sauvage, maltraité par ses parents, agriculteurs pauvres et surtout sans idéaux. Le seul réconfort d'Andrew est de se blottir des heures entières dans des cachettes sales, à caresser le poil humide de ses chiens. Un jour, alors qu'il explore la maison à demi délabrée de ses parents, Andrew découvre un vieux miroir convexe - un miroir de Lorrain - qui déforme les paysages, en donne une image diminuée, circonscrite et fragile, comme l'est sa conscience du monde. Ce trésor, qu'il partage avec Robin, comme pour le supplier de lui venir en aide, scelle leur amitié. Dans une nature balayée sans cesse par la neige, les pluies et les orages, Tom Bullough nous raconte cette amitié brutale, féroce. Il dévoile les pudeurs et les hontes enfantines, mais aussi la lutte quotidienne de deux familles face à l'échec d'une vie rurale fantasmée. Ce roman, tout à la fois chargé de poésie et de réalisme, montre l'impossibilité humaine de voir le monde tel qu'il est et le besoin de se raconter des histoires.

03/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Adieu, miss Julie Logan. Un conte d'hiver

Par un hiver rigoureux, en Ecosse, à la frontière des Highlands et des Lowlands, le pasteur Adam Yestreen, nouveau venu dans la congrégation presbytérienne, décide de tenir un journal intime pour rompre avec la monotonie de cette austère région du glen barré par la neige. Son prédécesseur l'avait pourtant mis en garde contre la présence de spectres, et dans la vallée circulent des légendes sur les "Etrangers", hommes et femmes venus d'ailleurs, présences fantomatiques que les habitants, bernés, prennent pour les leurs. Au moment où commence le journal, des événements étranges frappent la communauté : Joana accouche avec l'aide d'une mystérieuse inconnue ; Christily, la fière servante d'Adam, paraît folle ; quant au révérend, il tombe sous le charme d'une certaine Miss Julie Logan, qui n'est peut-être qu'un être chimérique, une créature des limbes issue de son imaginaire ou de l'inconscient de son pays natal... Vingt-cinq ans après cette période trouble, Adam Yestreen, marié et beaucoup plus expérimenté, feuillette son ancien journal intime, portant un regard empreint de regrets sur sa jeunesse enfuie et sur le jeune homme incrédule qu'il a été. Inédite en France, cette nouvelle de James Matthew Barrie est le dernier de ses textes romanesques publié. S'y égrènent les thèmes emblématiques de l'univers de l'auteur de Peter Pan : l'ambiguïté du rêve, le pouvoir de l'imaginaire, le monde secret et clos de la jeunesse. Un conte d'hiver fantastique, délicatement angoissant, qui a la couleur de la nostalgie chère à l'âme du poète. La seule prête à accueillir ces revenants et ces might have been, comme les échos du royaume perdu d'Ecosse, de ses ballades et autres légendes. Dans une traduction qui sait nous faire goûter au plus haut point l'art de Barrie et l'étoffe de sa langue, on avance en suivant "une ligne de sorcière" dans la blancheur silencieuse de ce Never Never Land, ultime trésor laissé à la postérité.

10/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Introspections

Dans ces onze nouvelles, majoritairement situées en ex-Allemagne de l'Est et en Pologne, des individus séparés par leur incapacité à se parler explorent d'autres moyens de communiquer. Ils regardent, ils examinent et ils analysent le monde qui les entoure. Mais c'est avec eux-mêmes qu'en réalité ils dialoguent silencieusement. Alors que la chute du communisme a modifié radicalement l'équilibre auquel ils étaient habitués, les frontières aussi ont bougé au sein même de leur personnalité. Les changements politiques et historiques ont déplacé les structures de l'intime. Des sentiments et des émotions meurent, d'autres naissent, dans un brouillage impalpable des identités. L'effacement et la mort sont omniprésents, les renaissances esquissées rarement abouties. Au seuil de quelque chose qu'ils ne savent définir, les personnages tremblent, à l'image de ce très vieil apiculteur, isolé des autres depuis des années, qui recueille un enfant malade surgi de nulle part. Cet enfant est-il une promesse de renaissance, comme le printemps qui fait une délicate apparition ? Ou, au contraire, comme la neige qui endort encore les abeilles, annonce-t-il la visite de la mort ? L'éclatement des frontières terrestres permet à Eva, polonaise, de partir à la recherche de son mari, qui l'a abandonnée pour les mirages de l'Ouest. Mais cette liberté de déplacements autorise-t-elle réellement la réunion des familles démembrées et des cœurs séparés ou montre-t-elle seulement, avec la cruauté de l'évidence, que la faille existait depuis longtemps au sein de couples que les conditions politiques contraignaient à vivre ensemble ? Et que dit cet enfant, trop petit pour parler, dans son refus hystérique d'un déménagement anodin ? Quelle idée de la dignité hante ce vieil homme quand il redonne à une rue de Berlin le nom d'un résistant communiste que la réunification a relégué aux oubliettes de l'Histoire ?

02/2012

ActuaLitté

Policiers

Sherlock Holmes. Tome 2

Au numéro 221 de Baker Street, le docteur Watson, ancien officier de l'armée des Indes, partage un appartement avec Sherlock Holmes. Tantôt celui-ci fume l'opium ou rêve après une piqûre de morphine, tantôt il explore les gazettes du matin ; tantôt il neige à flocons épais, tantôt le brouillard envahit lentement la rue, mais on sait qu'un cab va s'arrêter, qu'un pas pressé va retentir sur les pavés, que la porte de l'appartement va s'ouvrir pour livrer passage à un inconnu, bouleversé par l'angoisse. Une nouvelle aventure va commencer dans ce domaine propre à Conan Doyle : la magie du rationnel. Parmi les héros de l'histoire littéraire, Sherlock Holmes a sa place auprès d'Ulysse et de Don Quichotte. Apparemment héros de la raison, Conan Doyle l'enfanta en effet à la fin d'un siècle positiviste où la science semblait s'être révélée capable de résoudre tous les problèmes cosmiques et humains. Sherlock Holmes est plutôt physicien et chimiste que mathématicien ou psychologue. Alors que Dupin, le détective d'Edgar Poe, raisonne intuitivement en se mettant à la place de l'autre, que Rouletabille, le détective de Gaston Leroux, cherche abstraitement " le bon bout de la raison ", Sherlock Holmes déduit le passé d'un inconnu à une certaine usure de sa canne, du boîtier de sa montre, de ses semelles ou de son haut-de-forme, et le passage clandestin d'un coupable ou d'une victime, aussitôt identifié, à des cendres de cigarette ou au déplacement d'une pendule. Mais Sherlock Holmes n'est pas que robot génial, car Conan Doyle est un romancier. Le mystère initial, l'émotion qu'il inspire, le démenti qu'il semble souvent porter à la raison, l'angoisse qui en résulte, la menace qui subsiste multipliée par les péripéties, tout conspire à produire une électricité poétique qui persiste lorsque, à la fin, la lumière plus banale de la raison triomphante vient remettre le monde en ordre.

07/1998

ActuaLitté

Religion

Tu es une si merveilleuse créature

La vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Si tu veux t'en sortir, prends la précaution de recueillir la bonne information. au guichet de ton coeur, là où Dieu parle. Reconnais que "tu es quelqu'un d'exceptionnel, d'une valeur inestimable, conçu pour des oeuvres excellentes prédéfinies à l'avance ! Tu n'es pas le fruit d'une combinaison génétique sans lendemain. En vérité, tu es une si merveilleuse créature" . Quelle excellente nouvelle ! Prête bien l'oreille car Dieu ton Créateur veut t'apprendre à te reconnaître comme il t'a engendré. Comment procède Dieu ? Si tu te disposes à l'écouter, un dialogue de Père à fils ou fille s'établit aussitôt. Efforce-toi d'obéir à ses instructions ; mets en pratique ses recommandations. Si tu adhères à sa Parole avec persévérance, Dieu brise l'épouvantable barrière du péché qui l'empêche de te serrer près de son coeur. Ses faveurs attendent ton consentement. Crois seulement ! Si tu prends la peine de comprendre ce que signifie réellement être créé à l'image de Christ, l'empreinte du Dieu invisible, dans le Corps, l'Ame et l'Esprit duquel ton être est forgé avant que le monde soit, les oeillères de la religion humaine tombent. Le doute, le désespoir, la frustration et l'errance meurent progressivement. Les fausses croyances millénaires se taisent définitivement. Cela fait une sacrée différence. Qu'il pleuve, qu'il vante, qu'il neige au dehors, tu sais qu'au au-delà de l'adversité, des épreuves et des afflictions inéluctables, la vie de tous les jours s'ancre dans la paix et la joie du Seigneur. Quand tu réalises que l'homme est le bras choisi de Dieu, dûment mandaté pour exercer sa justice sur la terre par la foi en Jésus-Christ, tu mesures la plénitude de la grâce divine. Dieu t'aime !

09/2014