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XXI N° 56, Automne 2021 : Au Mexique, la résistance face à EDF. "Ils volent le vent, soyons tempête"

Au sommaire de ce XXI n° 56 : COUVERTURE – Des Indiens contre les " voleurs de vent ". Envahis par les éoliennes au Mexique, les Zapotèques poursuivent EDF en justice pour retrouver leurs terres. LES SOLDATS DU BLASPHEME. Au Pakistan, prononcer le nom du prophète peut valoir une condamnation à mort. PORTFOLIO – Les cavaliers noirs du Mississipi. Tous les cow-boys n'étaient pas blancs. L'ESCROC QUI VOULAIT SAUVER LE BRESIL. En espionnant les téléphones des puissants, il a découvert un scandale d'Etat. LE CARNET – " Etre enfermé, ça fait péter les plombs ". Les ratés de la justice des mineurs. LE CRASH DU RAPPEUR CASH. Le flamboyant Swagg Man vendait du rêve. Loin du strass pleuvent aujourd'hui des accusations d'arnaque. BANDE DESSINEE – La mythomane du Bataclan. Toujours disponible, Florence M. était à l'écoute des victimes des attentats. RENCONTRE – " Chacun peut résister là où il se trouve ". Entretien avec la philosophe Barbara Stiegler, engagée auprès des Gilets jaunes, qui dénonce le néolibéralisme. VECU – " Je ne veux plus être considéré comme juif ". L'ancien président du parlement israélien ne reconnaît plus son pays.

11/2021

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Littérature française

A pas feutrés

Il faut choisir un pseudo. Elle pense alors à Lydienne, cette variante du jaspe noir. Lydienne commence comme Léa par un L. Elle télécharge une photo qu'un copain minéralogiste a prise dans son atelier. " Tu me fais penser à la chanson de Léo Ferré, avec tes petits seins... " Elle n'a qu'un seul copain, ce jeune homme. Elle pose devant les vitrines du magasin. " Ils vont croire que tu as une sacrée collection ! " Ils rient. Leur connivence est totale. " Tu sais que les hommes ne pensent qu'à ça ", ajoute-t-il. Elle n'a pas fait l'amour depuis deux ans. Elle se promet une chose : aller à chaque rendez-vous parée d'un bijou talisman de Léonie. Elle en affectionne les couleurs chatoyantes, les perles et les strass qui entourent les médaillons, les muses, les tissus japonais, la légèreté, l'éclat. Taffetas, soin, satin rebrodés de rocailles. Elle en possède six. Elle n'ira pas au-delà de six rencontres. Apaisée par cette décision qui lui semble raisonnable, elle avertit la muse amie de son inscription.

05/2012

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Littérature française

Belle de vie

Texte d'autofiction, "cette promenade sinueuse et hâtive dans les chairs d'une jeune femme aux abois", raconte avec fraicheur et naïveté les tribulations d'une adolescente qui a grandi dans le Perche au sein d'un lotissement pavillonnaire. L'essentiel du récit se déroule au coeur d'un chef-lieu de canton rural, où son père est cantonnier, sa mère femme de ménage. L'année de ses quatorze ans, tout bascule : son frère meurt ; elle découvre les strass de la Côte d'Azur. Entre humour et violence, dans un style acéré, la narratrice relate un deuil impossible, la déflagration d'une cellule familiale, mais aussi l'apprentissage sauvage du sexe et de la politique. Malgré les années S.I.S.A, la jeune fille explore des corps à corps de plus en plus tordus affectivement et sexuellement. Elle affronte aussi et tente d'assumer sa condition de prolétaire provinciale en jouant toutes les gammes émotionnelles et charnelles d'une partition que seule l'adolescence autorise. Entre souffrance et curiosité littéraire, parviendra-t-elle à conjurer l'ordalie qui caractérise sa jeunesse ?

02/2019

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Critique littéraire

Mémoire

Tout le monde croit connaître Catherine Clément. Chacun est capable d'évoquer à son sujet sa passion pour l'Inde, ses romans philosophiques, ses années d'enseignement et de journaliste, ses missions aux affaires étrangères qui l'ont menée, avec son compagnon ambassadeur, aussi bien à Vienne et à Delhi qu'à la découverte de l'Afrique, sa fréquentation des sphères de la psychanalyse, mais cet inventaire paraît déjà aussi désordonné qu'incertain, aussi sommaire que réducteur. En vérité, personne ne connaît Catherine Clément. Voilà ce qui apparaît d'emblée à la lecture de ses mémoires. A travers ses rares récits autobiographiques (dont Cherche Midi, Stock, 2000), ses lecteurs ont approché son enfance de petite fille juive française, mais jamais Catherine Clément avant la publication de ce livre n'aura dévoilé tant de secrets, de souvenirs enfouis, de mystères jamais élucidés. De sa complicité fraternelle aux amitiés éternelles, on la découvre jeune enseignante, engagée au parti communiste ou proche de certains politiques, parmi lesquels deux présidents, Jacques Chirac et François Mitterrand. On lira avec une émotion très particulière les portraits qu'elle trace de ses grands maîtres, Jankélévitch, Lacan, Lévi-Strauss ou ceux de personnages tels que Roland Barthes ou Jean-Paul Sartre. Au final, on n'obtiendrait que le parcours hors norme d'une intellectuelle si ce livre de mémoires d'une femme de soixante-dix ans n'était pas avant tout par son écriture, sa liberté, ses incorrections, ses indiscrétions, son humour, sa tendresse et son absence totale de complaisance, la vie même.

01/2009

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Philosophie

Alexandre Kojève. La philosophie, l'Etat, la fin de l'Histoire

Pour l'essentiel, Alexandre Kojève (1902-1968) reste une figure fascinante et méconnue de l'histoire philosophique de ce siècle. Que savait-on, en effet, de son destin aventureux ? Que savait-on de ce Russe d'origine, neveu du peintre Wassily Kandinsky, qui devint à l'École pratique des hautes études un illustre professeur dont Bataille, Queneau, Aron, Lacan ou Léo Strauss suivaient admirativement les cours ? Quel fut, enfin, le vrai visage de ce sage hégélien qui, croyant venu " l'État final ", choisit de se métamorphoser en haut fonctionnaire avant de mourir, à Bruxelles, pendant une réunion du Marché commun ? C'est donc pour ressusciter le destin et la légende de cet homme d'exception que Dominique Auffret lui a consacré cette biographie. On y retrouve, bien sûr, l'écho d'une œuvre éparse et inachevée, mais on y entend aussi la rumeur violente d'une époque que Kojève voulut penser et vivre, à travers quelques questions : qu'en est-il vraiment de cette " fin de l'Histoire " dont certains analystes invoquent aujourd'hui l'actualité % A partir de quand un philosophe peut-il se prendre pour le confident de la Providence ? A-t-il le droit, sans faillir à sa mission, de devenir le conseiller des princes ? C'est en rassemblant documents et témoignages inédits, en recueillant les souvenirs de ceux qui connurent Kojève à Moscou, à Berlin ou à Paris, en confrontant son ouvre aux interprétations diverses qu'elle suscita, que Dominique Auffret a pu mener son enquête - et apporter ainsi une contribution décisive à la chronique intellectuelle de notre temps.

03/2002

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Biographies

René Girard

René Girard aurait eu cent ans, le 25 décembre 2023. Théoricien génial de la littérature et des mythes, sa carrière s'est déroulée entre la France et les Etats-Unis, qu'il a rejoints en 1947, après l'effondrement de son pays et la tragédie de la Seconde Guerre mondiale. Figure majeure de la pensée du xxe siècle, il a laissé une oeuvre considérable. Mais la vie de ce penseur unique restait à écrire. Cet essai biographique suit le parcours et les textes d'un écrivain qui voulut dégager la vérité de la littérature et la violence des institutions humaines. Mettant au jour ces deux refus d'entendre que sont le " désir mimétique " , d'un côté, le " mécanisme du bouc émissaire " , de l'autre, il a fait résonner autrement la parole qui parle dans la Bible et dans les Evangiles. Mais Girard a aussi été le passeur injustement oublié des ténors de la pensée française, qu'il a fait connaître aux Etats-Unis : Roland Barthes, Jacques Derrida, Michel Foucault, Lucien Goldmann, Jacques Lacan ou Jean-Pierre Vernant, sans oublier ces figures fondamentales qu'ont été pour lui Claude Lévi-Strauss et Jean-Paul Sartre. C'est ce pont entre deux rives que l'on restaure ici. Fruit de dix ans de recherches, avec René Girard lui-même dont l'auteur était proche, avec sa famille, ses amis, grâce à de nombreux témoins, des textes inédits et une correspondance abondante dont il fallut faire l'inventaire, cette biographie intellectuelle se lit comme le roman d'un siècle de bruit et de fureur.

09/2023

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Musique, danse

L'expressionnisme et la musique

Parmi les bouleversements qui ont marqué le début du XXe siècle dans les domaines de l'art comme de la pensée, celui apporté par l'expressionnisme se distingue plus particulièrement par sa violence émotionnelle et son inspiration visionnaire. Circonscrit presque exclusivement à l'Allemagne et à l'Autriche, ce mouvement, porteur d'angoisse, traduit plus que tout autre, en cette époque troublée par le premier conflit mondial, l'état d'esprit d'une génération gagnée par un pessimisme extrême en même temps qu'en révolte à l'égard des valeurs établies et soucieuse de rompre avec les modes d'expression du passé. Célébré essentiellement dans ses manifestations picturales, poétiques, théâtrales ou cinématographiques, l'expressionnisme est abordé dans ce livre, pour la première fois en France dans sa dimension musicale. A la suite de Mahler et de Richard Strauss qui jouent en ce domaine le rôle de précurseurs, Schoenberg, Berg, Webern, ainsi que le jeune Hindemith et indirectement Bartok portent à son apogée ce courant esthétique en une suite de chefs-d'œuvre largement commentés dans cet ouvrage. Cerné non point comme un simple fragment d'histoire de la musique, l'expressionnisme musical est ici appréhendé dans ses nombreuses interactions avec les autres arts, et accorde une place toute particulière à la rencontre entre Schoenberg et Kandinsky si riche de conséquences pour tout l'art du XXe siècle. Cette étude tente de replacer les musiciens au sein de milieux qui, comme ceux de Vienne, Berlin, Munich ou Franfort, ont été des centres exceptionnellement importants et caractéristiques de ce fascinant bouillonnement intellectuel et artistique.

10/1995

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Sociologie

Histoire du structuralisme. Tome 2, le chant du cygne 1967 à nos jours

La grande période structuraliste, qui prend son essor après la Seconde Guerre mondiale, fut celle des maîtres penseurs. Elle a instauré une vision du monde, un nouveau regard posé sur une modernité désenchantée en privilégiant à la fois le caractère inconscient des phénomènes manifestes et le signe aux dépens du sens. De Claude Lévi-Strauss et Roman Jakobson à Michel Foucault, de Louis Althusser et Georges Dumézil à Roland Barthes, en passant par Jacques Lacan ou Jacques Derrida, François Dosse en retrace ici, en historien des idées, les enjeux théoriques, institutionnels et existentiels. Il distingue deux grandes périodes : celle de la montée vers cet apogée que fut l'année 1966, objet du premier tome, et celle du déclin, à partir de 1967, objet de ce second volume. Mais cette histoire n'est pas celle d'idées désincarnées. Elle est l'histoire de toute une génération intellectuelle, dont l'auteur a recueilli les témoignages en interrogeant plus d'une centaine d'acteurs des diverses disciplines des sciences humaines. Ce parcours, restitué de manière très vivante, permet de suivre les cheminements intellectuels des grandes figures de l'époque, et de leurs nombreux disciples. Il offre ainsi au lecteur un très utile guide intellectuel pour se repérer dans l'extraordinaire foisonnement pluridisciplinaire de ces années-là. Surtout, la vision d'ensemble qu'il propose donne les clés indispensables pour comprendre, au-delà de l'échec du programme structuraliste, le rôle que continuent à jouer ces travaux dans le processus de recomposition des sciences humaines et sociales toujours en cours depuis lors.

10/2012

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Histoire internationale

Histoire de l'Unesco. Les trente premières années : 1945-1974

L'Unesco, Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture, institution culturelle internationale dont le siège est, depuis sa création en 1945, installé à Paris, est, paradoxalement, mal connue en France. Son nom évoque souvent la protection du patrimoine, mais peu de gens connaissent réellement ses domaines d'action, son histoire et son fonctionnement. Pour la première fois, cet ouvrage propose un panorama complet et détaillé de l'histoire de l'Unesco sur ses trente premières années. Fruit d'une recherche de longue haleine, ce travail se fonde sur l'analyse rigoureuse d'archives inédites provenant des fonds de l'Unesco, de l'ONU, et de plusieurs Etats membres, ainsi que sur des témoignages et des entretiens réalisés par l'auteur avec de nombreux anciens fonctionnaires et collaborateurs de l'Unesco, tel Claude Lévi Strauss. Ce livre, écrit dans un style clair, met au jour les grandes évolutions conceptuelles qui ont caractérisé l'Unesco et s'attache à en identifier les acteurs. Loin des présentations officielles marquées souvent par la langue de bois, il analyse les difficultés qu'a connues l'organisation et évalue les résultats de ses actions. En outre, à l'occasion de ce parcours à travers l'histoire mondiale, le lecteur revisitera l'histoire des relations internationales des années 1940 aux années 1970, des débuts de la guerre froide à l'acquisition des indépendances et à l'émergence du Tiers-Monde, et croisera des personnages marquants comme Julian Huxley, Nasser, René Maheu ou Amadou Hampâté Bâ.

10/2010

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Philosophie

Mémoire

Tout le monde croit connaître Catherine Clément. Chacun est capable d'évoquer à son sujet sa passion pour l'Inde, ses romans philosophiques, ses années d'enseignement et de journalisme, ses missions aux Affaires étrangères qui l'ont menée, avec son compagnon ambassadeur, aussi bien à Vienne et à Delhi qu'à la découverte de l'Afrique, sa fréquentation des sphères de la psychanalyse, mais cet inventaire paraît déjà aussi désordonné qu'incertain, aussi sommaire que réducteur. En vérité, personne ne connaît Catherine Clément. Voilà ce qui apparaît d'emblée à la lecture de ses mémoires. À travers ses rares récits autobiographiques. ses lecteurs ont approché son enfance de petite fille juive française, mais jamais Catherine Clément avant la publication de ce livre n'avait dévoilé tant de secrets, de souvenirs enfouis, de mystères jamais élucidés. De sa complicité fraternelle aux amitiés éternelles, on la découvre jeune enseignante, engagée au parti communiste ou proche de certains politiques, parmi lesquels cieux présidents., Jacques Chirac et François Mitterrand. On lira avec une émotion très particulière les portraits qu'elle trace de ses grands maîtres, Jankélévitch, Lacan, Lévi-Strauss ou ceux de personnages tels que Roland Barthes ou Jean-Paul Sartre. Au final, on n'obtiendrait que le parcours hors norme d'une intellectuelle si ce livre de mémoires d'une femme de soixante-dix ans n'était pas avant tout par son écriture, sa liberté, ses incorrections, ses indiscrétions, son humour, sa tendresse et son absence totale de complaisance, la vie même.

10/2010

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Droit

LA VOIE CHEYENNE. Conflit et jurisprudence dans la science primitive du droit

A la jonction de l'ethnographie et de la théorie du droit, La voie Cheyenne, publiée en 1941 et saluée alors aussi bien par Bronislaw Malinowski que par Roscoe Pound, est devenue un ouvrage triplement classique. Classique de l'ethnologie, tout d'abord, il offre une collection rigoureuse de récits issus de la tradition orale Cheyenne et, au-delà des aspects juridiques du propos, nous approche des derniers feux d'une civilisation amérindienne victime de la voie sanglante des traités bafoués. C'est ensuite un classique de la pensée juridique américaine : parce que Llewellyn en a marqué l'histoire de son empreinte en incarnant le mouvement réaliste, et parce que son Cheyenne Way y représente une sorte de fruit inégalé du mariage entre la grande théorie et la plus sourcilleuse factualité. Enfin, c'est, pour l'anthropologie du droit, un texte fondateur, au programme des quelque cent départements universitaires qui aux États-Unis en dispensent l'enseignement. La publication de La voie Cheyenne fut saluée par Claude Lévi-Strauss en 1942 comme " un événement remarquable pour les sciences sociales " par sa double tentative de " repenser les problèmes du droit à la lumière de l'expérience Cheyenne " et " de donner toute la mesure de la contribution Cheyenne au patrimoine juridique de l'humanité ". C'est un grand et beau livre, une somptueuse analyse des aspects juridiques de la vie en société, une réflexion dont la puissance demeure inaltérée sur ce dont le droit est fait et sur ce à quoi il sert. Louis Assier-Andrieu

06/1999

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Critique littéraire

Dictionnaire de Don Juan

Que serait la vie sans séduction ? Aussi la figure de Don juan n'a-t-elle cessé d'inspirer écrivains, artistes et musiciens. Depuis El Burlador de Sevilla (L'Abuseur de Séville), publié en 1630 dans une collection de comédies attribuées à Tirso de Molina, quelque trois mille œuvres mettent en scène le séducteur par excellence. Jeune ou vieux, beau ou seulement intéressant de visage, marié ou non, père de nombreux enfants ou désespérément stérile, cynique ou hypocrite, gentilhomme ou moderne PDG, rebelle à l'amour ou sentimental - Don juan peut prendre tous les visages, y compris celui d'une femme. Ce Dictionnaire dresse le catalogue de toutes ces réincarnations. On y trouve bien entendu les Don Juan canoniques de Molière, Mozart, Byron, Pouchkine, Shaw, Kierkegaard, Max Frisch, Strauss ou Montherlant. Mais les auteurs moins connus ne sont pas négligés pour autant. Anna de Noailles s'est intéressée à Don Juan, tout comme Suarès ou Roger Vailland. Des articles de synthèse retracent la carrière de Don juan dans tel ou tel pays, la Bohême ou la Scandinavie, par exemple. Font également l'objet d'articles les compagnons de Don Juan, ses comparses, ses victimes : Anna, Elvire, Ottavio. Le mythe de Don Juan enfin est associé à certains thèmes : l'amour, l'argent, l'inconstance, la trahison, le destin, la mort, la paternité, la vieillesse. Plus de 100 collaborateurs ont ainsi rédigé 300 notices consacrées à des écrivains, des musiciens, des peintres, des personnages, des lieux, des thèmes. Les renvois permettent de suivre toutes les métamorphoses de Don juan. ROBERT KOPP

05/1999

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Musique, danse

Hugo Wolf

Au regard de la brièveté de sa vie, l'œuvre de Wolf s'impose paradoxalement par son abondance et la profondeur de l'empreinte qu'il laisse dans le genre auquel il s'est consacré quasi exclusivement ; le lied. Héritier de la tradition où se sont illustrés Schubert et Schumann, il porte ce genre à un apogée où la musique exalte, magnifie et transcende le texte des poètes choisis (Mörike, Goethe, Eichendorff...). Toute sa vie active eut pour cadre Vienne, capitale alors puissante d'un empire dont les craquements se font sentir aussi bien dans le domaine politique (les revendications nationales feront éclater les frontières) qu'à l'intérieur des individus (c'est l'époque où Breuer - que Wolf côtoya - et Freud dévoilent les profondeurs de l'inconscient). Contemporain de Richard Strauss et de Gustav, Mahler, Hugo Wolf n'a pas exercé de fonction institutionnelle qui lui assure une notoriété semblable à la leur. Il ne s'inscrivit pas moins dans le mouvement musical et intellectuel viennois, appartenant aux cercles wagnériens et ferraillant d'une plume militante dans la presse. La maladie mentale consécutive à la syphilis lui fit passer les cinq dernières années de sa vie dans un asile, où il mourut. Relatant les épisodes de sa vie et parcourant pas à pas, en commentant chaque lied, la totalité de son œuvre, Stéphane Goldet met en évidence l'unicité d'un compositeur qui, en un jaillissement éruptif de seulement quelques années, a donné à la grande poésie allemande son accomplissement musical le plus abouti.

11/2003

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Philosophie

Agenda de la pensée contemporaine N° 11, Automne 2008

Non pas revue à proprement parler, mais libelle, " petit livre " - petit livre parmi les livres -, l'Agenda est là, sur la table des libraires, pour rendre compte des principaux livres de pensée récemment parus, voire à paraître, et pointer aussi vers quelques oeuvres négligées : pour stimuler à la fois, l'une par l'autre, la lecture et la réflexion et contribuer à un débat moins paresseux. Il est là notamment pour faire apparaître la reconfiguration en cours de champs du savoir et de la pensée. Par-delà les analyses et les comptes rendus des livres qui viennent de paraître, il publie désormais également, plus en amont, des textes en chantier, avant même leur mise au point définitive et leur publication ; ainsi que des prises de position à la fois théoriques et politiques procédant d'oeuvres en cours et donnant voix à l'engagement intellectuel aujourd'hui. (F. J.) " Lévi-Strauss avait bien saisi le trait distinctif de l'anthropologie lorsqu'il disait que c'était plutôt un mode de connaissance qu'une connaissance portant sur un sujet particulier ". (Philippe Descola) " Vernant intervenait pour résumer ce qu'il avait entendu, l'éclairer d'une mystérieuse clarté, un peu magique, irrésistible, dont il avait le talent, et qu'il dispensait modestement, si bien qu'on se disait alors : " Oui, c'est exactement ça". " (Pierre Pachet) " Les univers incomplets ont toujours eu ma préférence. Soit que les achever se présente comme une tâche, soit que leurs lacunes réservent une place pour moi ". (Tiphaine Samoyault)

09/2008

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Critique littéraire

Le grand camouflage. Ecrits de dissidence (1941-1945)

Ce petit volume, sous la direction de Daniel Maximin, comprend les sept articles écrits par Suzanne Césaire pour Tropiques, la revue littéraire la plus importante des Antilles : quatorze numéros publiés à Fort-de-France, entre 1941 et 1945, bravant la censure à l'époque de la Résistance, appelée là-bas la "Dissidence". Sept textes, sur les thèmes de la poésie, du surréalisme, des Antilles et des racines africaines, qui manifestent avec force l'entrée des cultures antillaises dans la modernité politique et littéraire, la rupture brutale et ironique avec le carcan des traditions doudouistes des écrits coloniaux, et l'ouverture à tous les vents artistiques des Amériques, d'Europe et d'Afrique. En 1941, André Breton, en route vers New York, fait une escale d'un mois en Martinique, où il se lie d'amitié avec Aimé et Suzanne Césaire. La seconde partie de ce recueil se fait l'écho de ces rencontres (auxquelles participent également Lévi-Strauss, Pierre Mabille, André Masson, Wifredo Lam, Jacqueline Lamba, l'épouse peintre de Breton), fructueuses et marquantes pour chacun : on y trouvera un texte-hommage d'André Breton à Suzanne, des extraits de Martinique, charmeuse de serpents d'André Breton qui dialogue avec André Masson, un texte de René Ménil. Enfin, figurent quelques poèmes d'Aimé Césaire inspirés par Suzanne, et un texte, écrit pour ce recueil, de leur fille Ina Césaire, écrivain et ethnologue, évoquant avec émotion la figure de sa mère. L'ensemble est présenté et mis en perspective par Daniel Maximin.

09/2015

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Ethnologie

L'unité de l'homme et autres essais

Avec des textes souvent cités, où l'auteur s'essaie à l'analyse structurale de matériaux bibliques : "La Genèse comme mythe", "La légitimité de Salomon" ; avec d'autres sur la communication non verbale, sur les "Injures et catégories d'animaux", sur la guerre, sur "Cheveux, poile, magie" où il s'attache à distinguer symboles publics et privés, où il prend aussi ses distances avec la psychanalyse sur "Les Vierges-mères", sur "Frazer et Malinowski" : voilà un recueil qui apporte la preuve d'une ombrageuse liberté d'esprit, et qui fait mieux connaître en France le maître de Cambridge, l'une des grandes figures de la vie intellectuelle britannique. Malgré une "adhésion nuancée" aux thèses structuralistes, l'auteur s'y montre volontiers empiriste. Il veut voir autre chose que "symbole et signification" dans la façon dont les "primitifs" conçoivent le monde : car ce monde, ils le modifient aussi. Reste que l'anthropologie ne saurait être une "science naturelle", et que Leach repousse les explications matérialistes sommaires (sociobiologie, déficience alimentaire selon Harris, etc.). Il observe que l'homme n'a cessé de concevoir comme limitée l'unité de son espèce, d'opposer "nous" aux "autres", "nous" aux "monstres". Mais il affirme que la culture humaine est sans frontières, mémo si elle est diverse et contrastée. Nous l'observons comme un kaléidoscope de modèles "transformationnels" dont aucun ne peut être considéré en lui-même. Aussi ne distingue-t-il pas — à la différence de Lévi-Strauss, par exemple — entre le "sauvage" et le "domestiqué".

09/1980

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Actualité et médias

Paris Marrakech

Marrakech, le XXIe arrondissement de Paris ? Ou "Le Paris du Sahara", comme le disait Churchill qui venait poser son chevalet de peintre amateur dans les jardins de la Mamounia, le plus célèbre des hôtels de luxe du Maroc. C'est toujours vrai. De Nicolas Sarkozy à Dominique Strauss-Kahn, de Bernard Henri-Lévy à Jean-René Fourtou, le président du conseil de surveillance de Vivendi, les hommes politiques, de droite comme de gauche, les intellectuels de tous bords, les patrons du CAC 40, sans parler des vedettes du showbiz, se retrouvent à Marrakech. Ils y sont chez eux. Et c'est là, dans un riad de la médina, au bord de la piscine d'un palace, ou dans une villa au coeur de la palmeraie, que se nouent des pactes politiques et des alliances industrielles. En arrière-plan se dessine aussi une Marrakech qui, sur fond de misère, offre des plaisirs sexuels interdits en Europe. L'attentat du café l'Argana qui, au printemps 2011, a coûté la vie de 17 personnes, dont 8 Français, a déjà fait vaciller l'engouement des Français pour Marrakech. L'entrée en force des islamistes au gouvernement va-t-elle définitivement détourner les touristes du royaume ? Et l'éventuelle arrivée en France de la gauche au pouvoir sonnera-t-elle le glas des relations franco- marocaines ? Impunité des puissants, bienveillance douteuse et magouilles : dans une enquête fouillée, menée sur place et côté français, les auteurs dévoilent les relations extravagantes et quasi incestueuses qui unissent la France et le Maroc.

01/2012

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Ethnologie et anthropologie

L'anthropologie

Un livre de référence sur la discipline anthropologique. L'anthropologie sous un jour moderne. Née institutionnellement avec les empires coloniaux et l'avènement des nationalismes, l'anthropologie n'a eu de cesse de se chercher : sur quel fil tirer pour comprendre la diversité des moeurs, des sociétés et des cultures humaines ? Sur celui de l'histoire naturelle, celui des sciences physiques, des sciences de l'esprit, des sciences politiques ou économiques ? Alimentées par les ethnographes, les idées de l'anthropologie ont acquis leur autonomie en isolant des objets favorables à leur déploiement comme bases de comparaison entre les cultures et les sociétés, et bien souvent, entre les Autres et Nous. Si aujourd'hui ces objets se renouvellent, c'est que le tableau de l'altérité politique et culturelle du monde a changé depuis la seconde moitié du xxe siècle. C'est pourquoi il nous a semblé important de faire le point sur cette discipline finalement mal connue, mais pourtant si fondamentale. Sont abordés les grands courants (le fonctionnalisme, le structuralisme, mais aussi l'écologie culturelle et la psychologie évolutionniste...) et les objets classiques (la parenté, les arts, la langue...) de l'anthropologie, incarnés par des chercheurs tels que Marcel Mauss, Claude Lévi-Strauss, Alfred Radcliffe-Brown, Margaret Mead, Françoise Héritier, Philippe Descola... mais aussi son actualité qui en fait le grand atout de cet ouvrage. Sont ainsi traités les nouveaux sujets de prédilection de l'anthropologie ancrée dans notre présent : le tourisme, l'activité scientifique, les rites politiques et mémoriels, ou bien encore des sujets brûlants comme l'intelligence artificielle et les migrations.

05/2022

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Histoire des idées politiques

L'ère de l'affirmation. Répondre au défi de la désoccidentalisation

L'Europe est entraînée dans la guerre du fait de ses valeurs. Or la grande leçon de cette guerre c'est que l'Europe se préparent à vivre dans un monde multipolaire dans lequel elle ne sera pas un pôle, mais tout au mieux le bras " idéaliste " du réalisme américain. Sur la scène internationale, il est un constat implacable : l'Occident n'est plus le référent ultime, le modèle à imiter. Si cette désoccidentalisation apparaît, à bien des égards, déconcertante, c'est qu'à l'inverse du monde non occidental, sûr de son identité et de ses intérêts, nous autres Européens ne connaissons plus les raisons qui ont fait notre force dans l'histoire et appréhendons la diversité du monde comme le signe d'une vaste remise en cause de nos principes universels. Or, dans un monde désoccidentalisé, multipolaire, l'urgence n'est pas à l'uniformisation mais à l'introspection. Elle est, pour les nations européennes, de penser à neuf et avec humilité les conditions de la cohabitation, de s'affirmer pour former ensemble leur propre pôle. Un apprentissage qui passera par un réarmement moral et intellectuel, une confrontation argumentée avec le modèle chinois et les " valeurs nationales " revendiquées par l'ancien tiers-monde. Un essai détonnant, croisant les références historiques Nord-Sud, mêlant l'analyse des plus influents géostratèges américains aux grands penseurs de l'impossible occidentalisation du monde, tels Montesquieu, Aron et Lévi-Strauss. Et si la désoccidentalisation du monde était, plus que le nom de nos illusions perdues, une chance pour l'Occident et notamment pour l'Europe ?

10/2023

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Stylistique

Une certaine gêne à l'égard du style

C'est le style, pense-t-on, qui assure l'unité d'une oeuvre. Et l'on imagine aussi que les écrivains travaillent avec une idée plus ou moins claire de la façon dont leurs textes doivent être rédigés, si bien qu'il s'agirait simplement pour eux de faire coïncider leur idéal et leur prose. Or, les choses sont plus compliquées... Quand on y regarde de près, les pratiques rédactionnelles des écrivains vont à hue et à dia et peinent à trouver leur pleine cohérence. On en connaît quelques exemples célèbres : avec bien des premiers lecteurs de Céline, le jeune Claude Lévi-Strauss s'est demandé si c'était vraiment la même personne qui avait rédigé toutes les phrases de Voyage au bout de la nuit. Quant aux premières lectures importantes de L'Etranger, toutes se sont étonnées d'une évidente contradiction stylistique dans le roman d'Albert Camus. Le présent ouvrage se propose dès lors d'interroger les formes stylistiques à partir de leurs tensions et les discours sur le style à partir de leurs failles. Prenant ses premiers appuis sur une dizaine de cas en apparence fort singuliers (Bernanos, Camus, Duras, Ramuz, Sartre, Simenon, Valéry...), il suggère un principe de lecture et esquisse une typologie des contradictions. Mais il avance aussi deux idées : la première veut que toute la prose du XXe siècle ait connu une certaine gêne à l'égard du style ; la seconde veut que la tension stylistique soit finalement le mode d'existence naturel des oeuvres littéraires.

04/2024

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Judaïsme

S'habiller du nom de Dieu. L'événement de la Révélation

Comment dit-on Dieu dans le judaïsme ? Si Moïse lui-même ne connait pas le nom de Dieu, comment pourrait-on prétendre le connaitre ? L'auteure propose ici une méditation philosophique en suivant les chemins que prennent dans les textes juifs l'irreprésentable et l'imprononçable. Comment dit-on Dieu dans le judaïsme ? Comment l'appelle-t-on ? La question, pour autant qu'elle soit au coeur de la tradition juive, ne va pas de soi, car Dieu précisément ne se laisse pas circonscrire dans la plénitude du plérome divin. La Torah, comme le Talmud, prend soin d'affecter à l'infini de Dieu des désignations qui certes renvoie à un aspect, voire à des attributs spécifiques, mais l'écriture s'arrête là où il faudrait sans doute figurer l'infigurable et l'incommensurable. Autrement dit, Dieu n'habite pas les noms que les écritures semblent lui attribuer. Dans la tradition biblique et talmudique, il n'existe pas de mot qui désigne Dieu, du moins, le nom n'est pas identifié à une signification. Alors, si Moïse ne connait pas le nom de Dieu, comment pourrait-on prétendre le connaitre ? De Schelling, Moses Mendelssohn, Hermann Cohen, Franz Rosenzweig, Leo Strauss, Gershom Scholem, Marin Buber, Walter Benjamin, à Emmanuel Levinas, Paul Ricoeur, Stéphane Mosès sans parler des textes de la tradition, l'auteure fait résonner la manière dont le langage s'habille de noms qui témoignent de la manifestation, ou de la trace, d'un Dieu " transcendant jusqu'à l'absence ".

04/2024

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Policiers

Discount

Robby croit encore à l'amour. Il n'a vu Leïla qu'à la télé, mais il est persuadé que la perdante de Star et Strass n'attend que lui. Alors quand elle est de passage à l'hypermarché du coin pour une "standing promotion", il décide de prendre sa vie - et celle de Leïla - en main. Dany, elle, ne croit plus à l'amour. Elle s'ennuie dans sa liaison avec le directeur de l'hyper et s'angoisse à l'idée de retrouver Tattoo, tout juste sorti après dix-huit mois de prison. Pourtant ce type est censé être celui qu'elle aime... sauf que ce ringard a une seule idée en tète : braquer une banque. Mais le braquage dérape et Tattoo n'a qu'une solution, se réfugier dans l'hypermarché juste avant la fermeture. Leïla fait partie des otages. Robby est prêt à tout pour la sauver et le huis clos vire au carnage. Discount est une comédie noire féroce et déjantée. Denis Bretin et Laurent Bonzon mettent à sac les rayons de ce grand magasin, eldorado de pacotille pour âmes à la dérive.

03/2010

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Pédagogie

Mettre l'expérience en mots. Les savoirs narratifs

Depuis les années 1990, une démarche dite "clinique-dialogique" (Jean Piaget - Edgar Morin) est apparue et s'est développée en Sciences de l'éducation, notamment à l'université de Nantes. Au fil des enseignements, recherches et travaux de thèse, et malgré leur marginalité, ces orientations se sont avérées productrices de savoirs à partir de la mise en mots de l'expérience. Contribuant à constituer ce que Roland Gori appelle "savoirs narratifs", elles ont peu à peu montré leur intérêt dans différents domaines, allant des situations ordinaires d'apprentissage tout au long de la vie, aux parcours événementiels accidentes voire traumatiques. Après avoir posé la problématique générale, nous évoquerons ici cinq grandes lignées des chantiers, tant internationaux (Brésil, Pologne, Maroc, Angleterre) qu'interdisciplinaires (de la scolarité à la formation tout au long de la vie ; en santé ; en situations extrêmes ; jusqu'au bout de la vie ; mémoire et transmission), croisant leurs avancées aux réflexions et travaux de spécialistes du domaine. Cet ouvrage s'adresse ainsi à tout chercheur en Sciences humaines, comme à tout professionnel des "métiers de l'humain" (Mireille Cifali), soucieux de qualité réflexive et de qualité de vie. Avec les contributions de : Roland Gori et Carole Baeza, Manuela Braud, Hervé Breton, Loïc Chalmel, Corinne Chaput-Le Bars, Henrique De Castro, Zineb El Manssouri, Nadine Esnault, Patricia Ferreira Karla, Caroline Gallé-Gaudin, Nathalie Garric, Emilie Ghyssens-Marandas, Luciane Goldberg, François Goupy, Bruno Hubert, Martine Janner-Raimondi, Miguel Jean, Raphaëlle Lavenant, Christian Leray, Charlie Mansfield, Mohammed Melyani, Grégory Munoz, Frédéric Pugnière-Saavedra, Michel Rival, Jean-Yves Robin, Sonia Rodriguez, Aneta Slowik, Yann Strauss, Sueleide Suassuna, Emmanuel Sylvestre, Leônia Teixeira, Sandra Vasconcelos, Simon Zingaretti.

08/2019

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Philosophie

La saga des intellectuels français. Tome 1, A l'épreuve de l'histoire (1944-1968)

Nul n'était aussi bien armé que François Dosse pour relever le défi : une histoire panoramique et systématique de l'aventure historique et créatrice des intellectuels français, de la Libération au bicentenaire de la Révolution et à la chute du mur de Berlin. Son Histoire du structuralisme en deux volumes, son attention à la marche des idées, ses nombreuses biographies (de Michel de Certeau, Paul Ricoeur, Pierre Nora, Cornelius Castoriadis) lui ont donné, depuis vingt ou trente ans, une connaissance assez intime de la vie intellectuelle de la seconde moitié du XXe siècle pour lui permettre de couronner son oeuvre par une tentative de cette envergure. Le premier volume, 1944-1968, couvre les années Sartre et Beauvoir et leurs contestations, les rapports contrastés avec le communisme, le choc de 1956, la guerre d'Algérie, les débuts du tiers-mondisme, l'irruption du moment gaullien et sa contestation : un temps dominé par l'épreuve de l'histoire, l'influence du communisme et la progressive désillusion qui a suivi. Le second volume, 1968-1989, va de l'utopie gauchiste, de Soljenitsyne et du combat contre le totalitarisme, à la "nouvelle philosophie", l'avènement d'une conscience écologique, la désorientation des années 80 : un temps marqué par la crise de l'avenir et qui voit s'installer l'hégémonie des sciences humaines. Ce ne sont là que quelques-uns des points de repère de cette saga, qui embrasse une des périodes les plus effervescentes et créatrices de l'intelligentsia française, de Sartre à Lévi-Strauss, de Foucault à Lacan. Le sujet a déjà suscité une énorme bibliographie, mais une fresque de pareille ampleur est appelée à faire date.

09/2018

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Philosophie

La saga des intellectuels français. Tome 2, L'avenir en miettes (1968-1989)

Nul n'était aussi bien armé que François Dosse pour relever le défi : une histoire panoramique et systématique de l'aventure historique et créatrice des intellectuels français, de la Libération au bicentenaire de la Révolution et à la chute du mur de Berlin. Son Histoire du structuralisme en deux volumes, son attention à la marche des idées, ses nombreuses biographies (de Michel de Certeau, Paul Ricoeur, Pierre Nora, Cornelius Castoriadis) lui ont donné, depuis vingt ou trente ans, une connaissance assez intime de la vie intellectuelle de la seconde moitié du XXe siècle pour lui permettre de couronner son oeuvre par une tentative de cette envergure. Le premier volume, 1944-1968, couvre les années Sartre et Beauvoir et leurs contestations, les rapports contrastés avec le communisme, le choc de 1956, la guerre d'Algérie, les débuts du tiers-mondisme, l'irruption du moment gaullien et sa contestation : un temps dominé par l'épreuve de l'histoire, l'influence du communisme et la progressive désillusion qui a suivi. Le second volume, 1968-1989, va de l'utopie gauchiste, de Soljenitsyne et du combat contre le totalitarisme, à la "nouvelle philosophie", l'avènement d'une conscience écologique, la désorientation des années 80 : un temps marqué par la crise de l'avenir et qui voit s'installer l'hégémonie des sciences humaines. Ce ne sont là que quelques-uns des points de repère de cette saga, qui embrasse une des périodes les plus effervescentes et créatrices de l'intelligentsia française, de Sartre à Lévi-Strauss, de Foucault à Lacan. Le sujet a déjà suscité une énorme bibliographie, mais une fresque de pareille ampleur est appelée à faire date.

09/2018

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Philosophie

Enfance obscure

Dans le droit fil de Naissances et de La petite Chartreuse, Pierre Péju poursuit une méditation sur l’enfance au fil de laquelle se dégage la notion d’« Enfantin », qui permet de comprendre comment les impressions de nos premiers jours hantent notre vie adulte, non pas comme des souvenirs mais comme des blocs perceptifs, des clartés et des ombres. Ces impressions originelles sont la clef de notre singularité, de notre style, et de ce que Bergson appelait « la courbure de notre âme ». Accueillir l’Enfantin n’a rien de nostalgique. C’est au contraire une incitation à prendre des initiatives, à créer, ou à trouver une écriture restituant la saveur des premières fois. Alternance de récits intimes et de lectures d’écrivains (Nabokov, Sarraute, Leiris, Kafka) ou de penseurs (Bachelard, Sartre, Walter Benjamin, Lévi-Strauss, Deleuze), Enfance Obscure reprend quelques questions profondes que la modernité a soulevé, en « découvrant » et en valorisant l’enfance. Quels liens notre imaginaire tisse-t-il entre les enfants et les morts ? D’où vient la familiarité de l’enfant avec l’animal ou le monstrueux ? Qu’est-ce que la haine des enfants ? Pourquoi faut-il des grandes personnes ? Comment la philosophie a-t-elle considéré l’enfance ? Quelle part d’enfance est nécessaire à toute création artistique ? Revenir à l’enfant que nous fûmes donne accès à toute l’enfance, nous permet de retrouver l’enfant étranger, ou l’enfant anonyme, que nous avons été aussi et d’en accepter l’énigme définitive. Car toutes les enfances communiquent : des passages secrets relient les plus lointaines aux plus actuelles.

09/2011

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Notions

Initiation à la philosophie

Cette initiation a la philosophie s'adresse a tous ceux qui ressentent comme un manque la disparition de la culture philosophique classique. Elle est destinée, bien sûr, aux lycéens et aux étudiants, mais elle a aussi vocation à nourrir la réflexion des lecteurs curieux d'un savoir dont l'approche est malaisée et la vulgarisation impossible. Cet ouvrage ne prétend pas remplacer un enseignement philosophique original : il propose des informations claires et méthodiques sur les fondements de la philosophie, son histoire et ses principaux concepts. Elles permettront au lecteur de trouver, sinon des réponses aux grands problèmes épistémologiques, logiques, moraux ou métaphysiques, du moins le moyen de les mieux cerner et comprendre. La première partie de ce livre présente la philosophie occidentale classique, depuis sa naissance, en Grèce, avec les présocratiques (Vie siècle avant J-C), jusqu'au XXe siècle, en passant par Socrate, Platon, Aristote, les stoïciens, les épicuriens, la philosophie médiévale, Descartes, Spinoza, Leibniz, les empiristes anglais, Kant, Schopenhauer, Hegel, Nietzsche, etc. La seconde partie aborde les problèmes fondamentaux et les concepts les plus généraux de la philosophie : l'être, le connaître, l'agir, qui sont à la base de la philosophie de la connaissance, de la métaphysique, de la morale, de l'esthétique et de la vie. Ces problèmes sont posés en termes contemporains, dans le cadre des grandes divisions classiques, et par référence aux systèmes de pensée qui ont marqué le XXe siècle : ceux de Husserl, Heidegger, Russell, Wittgenstein, Bachelard, Sartre, Lévi-Strauss. La philosophie, dit Platon, "est un beau risque à courir" ; ce livre à la modeste ambition de conduire le lecteur au bord de ce risque.

09/2022

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Correspondance

Des messages portés par les nuages. Lettres à des amis

"Je n'aime pas beaucoup les lettres, ni en recevoir ni en envoyer. Sauf de toi et à toi - et quelques autres. C'est ce qu'on doit appeler l'amitié", confiait-il à Michel Déon. Tout en prenant un malin plaisir à se déclarer réticent à ce genre d'exercice, Jean d'Ormesson déploie dans l'art épistolaire autant de brio et de virtuosité que de talents de stratège et de séducteur. Il laisse libre cours, dans cette version la moins " autorisée " de son autobiographie, à son franc-parler, sa malice, son goût de l'ironie et de la facétie. C'est tout l'arrière-plan de son parcours dans le siècle que l'on voit se dessiner au fil de ces échanges multiples, sous l'effet révélateur des relations qui ont le plus compté dans son existence. Le meilleur de sa correspondance, en dehors de ses grandes amitiés littéraires, gravite autour de quelques figures clés. De Raymond Aron ou Roger Caillois à Claude Lévi-Strauss, tous ont agi sur Jean d'Ormesson comme autant de maîtres et d'inspirateurs dans sa réflexion intellectuelle et philosophique et l'évolution de son oeuvre. "Les amitiés qui commencent par les livres sont peut-être les plus fortes", écrivait-il à José Cabanis. Cet ensemble de "messages portés par les nuages", selon la formule de Jean-Marie Rouart, en offre une vivante et savoureuse illustration. C'est le même amour fou de la littérature qui explique l'amitié paradoxale de Jean d'Ormesson avec des auteurs aussi distincts de lui que Michel Déon ou François Nourissier. A travers eux on découvre ici son autoportrait le plus inattendu. Jean-Luc Barré.

03/2021

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Littérature française

Le Pas aveugle. Une femme, l'amour, la psychanalyse

Elle est écartelée entre deux villes, Paris et Bruxelles. Et entre deux hommes, son mari et son amant, qui vivent l'un dans la capitale belge et l'autre dans la capitale française. La jeune femme ne cesse de faire des allers et retours entre ces deux villes, ces deux amours, incapable aussi bien de supporter cette situation que d'y mettre un terme. L'histoire se passe au début des années 60, alors que s'amorce la libération des mœurs qui culminera à la fin de la décennie et pendant que la guerre d'Algérie se dirige péniblement vers son terme. Alors aussi que l'effervescence intellectuelle bat son plein, en particulier dans le Paris de Claude Lévi-Strauss, Louis Althusser, Jacques Lacan et leurs disciples, que croisent, au hasard des rencontres, des amitiés et des réunions de travail, l'héroïne du livre et ses proches. Un récit intime qui a pour cadre le monde intellectuel d'une époque fort bien reconstituée ? Pas seulement. Le Pas aveugle relate - et c'est une première - ce qui s'est dit séance après séance, quasiment au mot près, pendant toute la cure psychanalytique de l'auteur avec un praticien alors fort connu sur la place de Paris. Ce qui se disait côté divan comme côté fauteuil au cours de ces séances était noté en effet quasiment " en temps réel " par la patiente, au cours de ses voyages Paris-Bruxelles. Ayant retrouvé il y a peu ces textes profondément enfouis depuis un demi-siècle, Marie-Claire Grafé a décidé de les publier. Ce qui nous vaut ce document exceptionnel qui témoigne de l'intérieur et sans tabou d'une analyse.

02/2008

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Sociologie

Mieux qu'Aristote et Hegel, l'atome et la cellule. Plus à même de nous faire comprendre notre société actuelle

Darwin et Wallace sont allés au coeur de la nature sauvage afin d'en découvrir les mystères. Lévi-Strauss et Malinowski se sont immergés dans des communautés humaines primitives afin de les décrire et comprendre leurs comportements. Seule la confrontation avec le réel est en mesure de nous apporter une indépendance d'esprit qui vient compléter l'approche spéculative et universitaire. Cette fois, sans héroïsme ni esprit d'aventure, notre auteur, simple praticien vétérinaire, nous fait part de son expérience acquise lors de sa confrontation avec l'animal de la ville et des champs, et de son propriétaire rural ou citadin. Pendant quatre décennies, il a pu observer, non pas uniquement comment les espèces animales évoluent, mais aussi comment l'animal est devenu humain et comment la cité a émergé du monde rural. Il découvre non seulement que la sélection naturelle n'est pas l'unique processus créatif du monde vivant, mais aussi qu'elles sont fort nombreuses. L'une d'entre elles est particulièrement remarquable : la sélection civilisationnelle n'est plus à proprement parler naturelle puisqu'avec elle, le mot succède au gène et le code génétique est remplacé par un code civil écrit, cette fois, par l'homme pour les siens. Au fil du temps, des processus créatifs et évolutifs nouveaux s'ajoutent aux anciens et viennent enrichir progressivement le monde environnant au point que son achèvement présent est devenu indéchiffrable. Mais à commencer par le bas, là où la nature est la plus simple, et en allant pas à pas, du primordial nu et singulier, au plus récent tout entremêlé, tout s'éclaire sous un jour inédit.

10/2023