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BD tout public

Uderzo se raconte

Uderzo se raconte et c'est la première fois. Il raconte sa vie, son œuvre, mais à sa façon, tendre et humoristique, avec un sens du récit et un don d'observation qui surprendront ses millions de lecteurs. Ses origines italiennes, l'arrivée de ses parents en France à la fin du premier quart du siècle dernier, ses premiers pas à Clichy-sous-Bois en banlieue parisienne, sa rencontre avec Ada, le grand amour de son existence qui deviendra sa femme, et puis, bien sûr et surtout, ses débuts et ses succès dans le métier du crayon : Albert Uderzo est certainement l'un des dessinateurs vivants le plus connu dans le monde. René Goscinny devient son frère de cœur et son éternel complice : ensemble, ils vont créer et imaginer les aventures d'Astérix. Inconsolable après la disparition de son partenaire-écrivain, Albert Uderzo réussit avec force et talent à inventer et à dessiner plusieurs albums, c'est la création des Editions Albert-René, ces deux prénoms inséparables qui marquent à jamais la bande dessinée. Sous la plume alerte d'Uderzo, on suivra la naissance du magazine Pilote, la sortie et la création des premiers dessins animés au cinéma tirés des albums d'Astérix et Obélix. On s'étonnera de croiser autant de chefs d'Etat que de grands de ce monde. A croire que personne n'aura mieux incarné l'esprit français, sinon gaulois du cher Astérix, le plus petit des grands héros de légende.

01/2008

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Littérature française

Petites collections de paysages

Nous roulons depuis des heures. La route n'en finit pas d'arriver nulle part. La chaussée est de plus en plus dégradée, le monde moderne est derrière nous, les poteaux télégraphiques ont disparu. Le paysage est fait de bandes horizontales superposées ayant chacune son grain et sa couleur. Un sol où domine le végétal, une herbe dont les nuances varient du vert acidulé au vert amande. Un horizon de steppe d'où émergent des collines isolées. Décor changeant... Ce matin, cet archipel flottait sur un coussin de brume. Le temps, pour moi, de prendre quelques photos, et la vapeur s'est dissipée... Ici et là, le minéral reprend l'avantage, la pelouse cède la place à de vastes étendues caillouteuses que le soleil réchauffe au fil de la journée. L'air grésille. On ne sait trop d'où a surgi cette nappe scintillante qui vient d'apparaître. Un lac salé aux rives blanchies, ou peut-être un mirage? En fait, l'un et l'autre parfaitement accordés, deux strates fines comme des lames, l'une argentée, l'autre bleutée. Au-dessus, le ciel est ourlé de quelques cumulus. Inatteignable, le mirage se dissout comme la brume du matin. Les lignes sont épurées, le relief est usé, comme adouci. Un paysage serein, sans lignes brisées, sans fioritures, presque abstrait. Rien ne bouge, sinon les nuages et leur ombre glissant sur le terrain... "

04/2009

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Littérature française

Lettre d'excuse

Geneviève Mancini vivait dans l'ombre et l'amour de son mari. Un soir, chez des amis, elle a ouvert la bouche pour commencer à parler en son nom ; et voici qu'elle ne peut plus s'arrêter... Ils ont bu, ils ont fumé, ils ont hurlé, le dîner s'est terminé à l'aube dans les aveux et la stupeur. Pour gagner le pardon de ses amis et de son mari, pour retrouver leur estime en se faisant peut-être mieux comprendre, la jeune femme, sacrifiant aux règles élémentaires de la politesse, tente d'écrire une " lettre d'excuse ". Mais il ne suffit pas de crier " aimez-moi " pour être aimé... Prenant pour point de départ une de ces crises comme en vivent tous les couples, Raphaële Billetdoux conduit sa nouvelle héroïne à une étonnante exploration des domaines de l'art, de l'amour, de l'amitié. Roman coléreux, tendu : nous sommes à la fois dans le quotidien et dans la tragédie. Et nous restons dans l'épouvante du mal que nous pouvons faire à ceux-là que nous disons aimer. Lettre d'excuse est, pour certains lecteurs de Raphaële Billetdoux, un livre - culte. Raphaële Billetdoux est l'auteur, entre autres, de Prends garde à la douceur des choses (prix Interallié 1976) Mes nuits sont plus belles que vos jours (prix Renaudot 1985) ; et, sous le nom de Marie Billetdoux, de Un peu de désir, sinon je meurs (2006) C'est fou, une fille... (2007).

08/2007

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Critique littéraire

Gabriel Garcia Marquez. Une vie

Gerald Martin, aux dires de García Márquez, son biographe "officiel", nous livre ici un magnifique portrait de l'écrivain colombien, prix Nobel de littérature en 1982, qui incarne à la fois le réalisme magique et l'engagement révolutionnaire. Ses romans et nouvelles mêlent avec brio les grands tableaux de l'histoire sud-américaine, à la fable, au folklore et aux mythes populaires. Son oeuvre exceptionnelle dénonce les inégalités sociales et les inextricables compromissions morales, fruits de luttes acharnées de pouvoir ou d'intérêt et principales causes du malheur des plus faibles, acculés à un destin tragique. Ce sont toutefois les aspects moins connus de l'incroyable destin de l'écrivain que cette biographie met en lumière : la difficulté de concilier la célébrité et la qualité littéraire, la politique et l'écriture, le pouvoir, la solitude et l'amour ; le contraste entre ses origines caribéennes et l'autoritarisme sinistre de Bogota ; et son abandon conscient mais néanmoins pénible de Macondo, du réalisme magique et de Cent ans de solitude, après qu'ils lui ont apporté la gloire et une fortune inespérée. Fruit de dix-sept années de constance et d'obstination, cette biographie s'appuie non seulement sur la connaissance exceptionnelle que Gerald Martin a su acquérir de García Márquez et de son entourage, mais aussi sur une diversité de sources qu'il sera extrêmement difficile pour tout autre biographe, sinon impossible, de réunir à nouveau.

10/2009

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Sciences politiques

L'Occident malade de l'Occident

L'Occident se vit aujourd'hui comme une citadelle assiégée. Miné de l'intérieur par une crise systémique, donc durable, voyant son leadership de plus en plus contesté, il se sent assailli par une multitude d'"ennemis " extérieurs. Vu à travers le prisme occidentalo-centriste, le monde se résume à un éternel affrontement entre " eux " - les Chinois, les Russes, les Arabo-musulmans... - et " nous ". Singulière réécriture du passé, singulière lecture du présent. L'élite oublie que l'Occident ne représente qu'une partie de l'humanité et que d'autres puissances, anciennes ou nouvelles, sont en droit de revendiquer une place sur l'échiquier mondial. Elle omet de rappeler que la domination occidentale n'a pas toujours existé. Elle ignore les échanges perpétuels entre civilisations, entre cultures, entre peuples, qui ont bâti les fondements d'une humaine civilisation dont personne ne peut revendiquer le monopole. A travers un vaste panorama des événements internationaux de ces dernières années - de la crise géorgienne d'août 2008 à l'élection de Barack Obama, en passant par le retour de la France dans le giron de l'OTAN -, Martine Bulard et Jack Dion prennent à contrepied le discours dominant. Au lieu de s'arc-bouter sur des mythes qui ont disparu avec le xxe siècle, il est temps, selon eux, de prendre acte de la nouvelle donne planétaire et de définir un nouvel universalisme. Car de quoi l'Occident est-il malade, sinon de lui-même ?

10/2009

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Actualité et médias

La République, ses valeurs, son école. Corpus historique, philosophique et juridique

On croyait la chose acquise : la République est, selon sa propre étymologie, le bien commun. Or, l'actualité récente prouve que la notion, pourtant invoquée sur tous les airs, a perdu jusqu'à son évidence. La République, ce sont trois grandes valeurs : l'universalité des droits, c'est-à-dire l'assurance que les hommes ne tirent leurs droits d'aucune appartenance ou qualité particulière, mais de leur simple qualité d'être humain ; la devise constitutive liberté, égalité, fraternité - valeurs auxquelles nul ne saurait déroger ; la laïcité, qui proclame la liberté de conscience et permet la liberté religieuse. Où, sinon à l'école - lieu d'éveil libre et critique de la conscience citoyenne -, transmettre les valeurs de la République ? Cette anthologie de textes juridiques, politiques, philosophiques, constitue un corpus républicain pour les enseignants, les parents, les particuliers. Il incarne notamment les quatre objets de l'enseignement moral et civique : la sensibilité (soi et les autres avec les principes, les valeurs et les symboles de la citoyenneté française et de la citoyenneté européenne), le droit et la règle (des principes pour vivre avec les autres, avec les différentes déclarations des droits de l'homme), le jugement (penser par soi-même et avec les autres, avec les principes de la laïcité et la traduction des principes d'un Etat démocratique dans les institutions de la République) et l'engagement (agir individuellement et collectivement, avec l'exercice de la citoyenneté dans une démocratie).

12/2015

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Psychologie, psychanalyse

Les Petites Hontes

« Je rougis, tu rougis, nous rougissons. Pourquoi ? Parce que tous nous vivons, un jour, des instants de vulnérabilité et de solitude durant lesquels nous nous sentons nus, transparents dans le regard des autres. De la simple gêne au vrai handicap — comme la peur de parler en public —, cette absence de maîtrise peut rendre le quotidien difficile. Savez-vous, ainsi, que certains prennent des médicaments toute leur vie ou se font opérer pour éliminer ce désagrément ? Or qu'est-ce qui nous fait le plus rougir, sinon les petites hontes qui, en famille, dans la cour de l'école, au restaurant ou au volant... nous font monter le fard aux joues ? Ces « petites hontes », comme vous, je les connais et subis. Du morceau de salade coincé entre les dents à la gaffe monumentale perpétrée devant une assistance médusée en passant par le flagrant délit de mensonge devant un proche, j'ai moi-même expérimenté les embarras mal vécus qu'on se garde de raconter par peur de paraître ridicule alors qu'ils polluent nos souvenirs, perturbent nos comportements et affectent notre santé. Eh bien, ces « petites hontes » personnelles — comme celles que l'on m'a rapportées —, j'ai choisi ici de les ausculter et évoquer au grand jour. Pour soulager chacun. Pour en sourire aussi, tant le rire libère. Mon objectif ? Vous inciter, une fois n'est pas coutume, à rougir... de plaisir. Et désacraliser nos peurs pour mieux nous aider à vivre. »

04/2009

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Littérature française

Buffon

"Pur ornement de nos bibliothèques, Buffon n'en sort que de loin en loin, juste le temps de nous remettre sous les yeux le pangolin ou la pie-grièche de ces gravures sur acier du début du siècle dernier, qui gardent dans leur grisaille la couleur des jours d'ennui de notre enfance. Derrière ce Buffon des vieilles images ou des "morceaux choisis", il en est un autre dont Lamarck, Cuvier et Darwin répondent. Mais on n'y va pas voir ; on s'en remet à eux. De telles cautions dispensent de sonder une renommée. On n'éprouve pas davantage le besoin de vérifier le bien-fondé de celle de Buffon écrivain, en qui Chateaubriand, Hugo et Balzac, parmi d'autres, voient un maître du style qu'on doit admirer, sinon imiter. II se peut que cette dualité du personnage ou plutôt son ambiguïté, car, en lui, le savant et l'homme de lettres se confondent, l'ait rendu moins accessible que s'il ne représentait qu'une de ces deux activités de l'esprit. Pourtant, dans cette démarche intellectuelle qui allie la sensibilité, l'amour du beau et la connaissance, c'est tout le XVIII ? siècle qui se définit. Buffon est le personnage le plus momifié de l'histoire de la science et de la littérature française ; honoré, presque sacré, mais hermétiquement enfermé dans sa gloire, il tient pour nous, tout entier, dans son nom. J'ai voulu lui rendre sa présence". Pierre Gascar.

10/1983

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Religion

Crise de Dieu ou crise de l'homme

La question qui se pose ici, m'a été suggérée, par l'attitude de certains jeunes de notre temps à l'égard de la vie religieuse. Mais, en fait, je m'adresse tout autant, sinon plus, à leurs pasteurs, à leurs parents, à leurs copains, bref, à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont plus ou moins contribué à orienter leurs systèmes d'être-penser-agir. Ne sépare-t-on pas trop, d'ailleurs, de nos jours, les générations ? Et n'arrive-t-il pas qu'on en complique inutilement les relations lorsqu'au lieu d'en souligner l'immense capital commun on n'en retient, en les exagérant, que les différences ou les particularités d'occasion ? Les constantes de la nature humaine ne gouvernent pas moins nos conduites que les variables de la conjoncture ou les fantaisies de la culture. Michel MENU On a trouvé mille raisons plus ou moins vérifiables à nos tiédeurs religieuses contemporaines. La plupart d'ordre sociologique ou culturel. Il en est que l'on a rarement évoquées et qui semblent mériter pourtant une extrême attention. Ce livre d'un psychologue, qui n'a jamais perdu le contact avec les jeunes, en traite avec un humour noir, un peu rude peut-être, mais dont la pertinence ne manquera pas d'éclairer les jeunes qui n'ont pas peur de se regarder en face.

01/1980

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Religion

Vers l'unité chrétienne. James Drumond et Bossuet, leur correspondance

Pourquoi cette étude sur James Drummond, personnage discuté en son pays d'Angleterre, et presque inconnu en France ? C'est que le lord chancelier d'Ecosse du temps des derniers Stuarts, à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, a joué, sur la scène politique, un rôle considérable, qu'il s'est montré, sinon un héros et un martyr, du moins un chevalier loyal et fidèle à son prince jusque dans les plus dures épreuves ; c'est que les circonstances et les suites de sa conversion de l'anglicanisme au catholicisme font revivre l'histoire douloureuse des guerres civiles engendrées Outre-Manche par le schisme et l'intolérance ; c'est que, enfin, ses relations et sa correspondance avec notre Bossuet constituent un nouveau témoignage de la charité que pratiqua le savant évêque de Meaux, dans ses rapports avec les protestants et dans ses tentatives de réunion, et des fruits de conversion que ses savants ouvrages de controverse portèrent jusqu'au-delà des frontières du royaume de France. Si le sujet ne présente qu'un intérêt rétrospectif, en ce XXe siècle où la Grande-Bretagne donne au monde l'exemple de la stabilité politique et de la concorde civique, par contre, il ne manque pas d'actualité, à notre époque d'oecuménisme où les diverses confessions chrétiennes éprouvent, en Grande-Bretagne comme dans l'univers, la nostalgie de l'unité romaine.

01/1963

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Sciences historiques

Souvenirs d'Alsace-Lorraine (1870-1923)

Fils du chancelier qui dirigea les destinées de l'Allemagne de 1894 à 1900, le prince Alexandre de Hohenlohe-Schillingsfürst (1862-1924) fut un témoin privilégié et avisé du destin du Reichsland Elsass-Lothringen, cette terre d'Empire fruit de la conquête de 1870. Son indépendance de vue et son aplomb se retrouvent dans les pages qu'il consacre à l'Alsace-Lorraine dans ses propres Souvenirs. Des souvenirs où l'ancien député et fonctionnaire impérial ne fait mystère ni de sa francophilie (ami de la France "tant que faire se peut"), ni de son aversion pour le conservatisme prussien. On ne lira qu'avec plus d'intérêt ces pages grosses de nostalgie, desquelles émerge le regret d'une soudure "germano-alsacienne-lorraine" en bonne voie, sinon achevée, au seuil de la Première Guerre mondiale. Tant d'efforts de part et d'autre, réduits à néant par la folie guerrière d'une poignée, nous dit-il. A aucun moment, il ne masque les erreurs de l'administration impériale. Il n'en conteste pas moins l'image réductrice du fonctionnaire allemand colonialiste. Son témoignage avait-il une chance d'être entendu ? Dès avant 1914, il s'était prononcé en faveur de la constitution du Reichsland Elsass-Lothringen en Etat neutre autonome assortie d'un référendum d'autodétermination. La France victorieuse de 1918 priva les Alsaciens-Lorrains du droit de disposer d'eux-mêmes.

10/2012

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Critique littéraire

Les Hasards de l'alphabet

Les Hasard de l'alphabet entrent dans notre collection Essais et Critiques aprs trois ouvrages du mme auteur, savoir un essai sur ses rencontres littraires puis deux volumes respectivement intituls Le Cahier d'Alceste et Les Dits d'Alceste. ces deux derniers le prsent livre aurait pu sans doute se joindre, tel un troisime volet de tryptique. La varit des observations s'y prtait, en effet, comme celle des discussions d'ides, des apprciations d'ordre moral, des commentaires de lectures, des souvenirs de vie, des vocations d'tres actuels ou disparus. Mais ici l'amertume s'est, sinon efface, du moins estompe dans les remous du fond ; en outre, les moules de la forme, tout en conservant la commode disposition alphabtique des chapitres successifs, se sont rgulirement largis : plus d'apophtegmes, plus de traits acrs parsemant certaines pages de leurs quelques lignes isoles. Aussi Alceste a-t-il ferm les feuillets de son cahier et endigu le flot de ses dits pour laisser place ces Hasards un peu diffremment conus. Reste envisager le rsultat de ce nouvel ensemble. L, toutefois, c'est au lecteur de prendre la parole et de juger si, depuis l'appareillage de la trire athnienne sur la mer universelle jusqu'au dsespoir sublime de Villequier, les hasards d'un alphabet priv en apparence de fantaisie ont su atteindre le but que l'essayiste s'tait fix : un baudissement de l'esprit ml par endroits aux mystres de l'motion.

10/1981

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Musique, danse

Gangsta rap. Dr. Dre, Snoop Dogg, 2Pac et les autres

Quoi de commun entre les différents visages successifs de la musique de Los Angeles, du cool west coast de Gerry Mulligan et Stan Getz au punk-pop des Go-go's, de la surf music de Jan & Dean au funk vocoderisé de Zapp & Roger, du hippie-chic en acrylique de Sonny & Cher au glam-hard idiot de Motley Crüe, sinon cette étonnante faculté à susciter chez leurs auditeurs, chacun à leur manière, la même irrépressible envie de palmiers, de décapotables et de jolies filles en bikini ? Et pourtant, à la fin des années quatre-vingt, c'est une tout autre musique qu'ont fait entendre quelques jeunes gens issus des quartiers les plus défavorisés de L.A., une musique qui a révolutionné l'industrie du disque et choqué le monde, une musique dont le nom seul suffit à dire la puissance négative : le gangsta rap. Ce livre raconte comment les stars du gangsta rap de Los Angeles - Ice-T, Eazy-E, Ice Cube, Dr. Dre, Snoop Dogg et 2Pac - ont tout à coup fait surgir la réalité brutale des ghettos noirs américains au coeur même des hit-parades internationaux ; comment leurs chansons vulgaires et violentes furent aussi visionnaires et enivrantes ; et comment, à leur manière, ils ont réinventé à l'ère du crack et de la guerre des gangs cette utopie hédoniste et ensoleillée que l'on appelle depuis plus d'un siècle le Rêve Californien.

04/2018

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Littérature française

A la frontière

Suivez le guide. Je vous invite à parcourir les contrées américaines. Oh, ce n'est pas un voyage classique. Nous allons sortir des sentiers battus, explorer les bas-fonds, aborder des sujets épineux. L'Amérique veut nous montrer des sites majeurs, reflet de sa réussite. Votre guide, lui, aborde tous les thèmes. Je vous présente d'autres paysages. Des lieux de crime. Des scènes où des attentats ont été commis. Ne vous méprenez pas. Vous ne risquez rien. Vous êtes prévenus. Si vous vouliez contempler les chutes du Niagara, ou le Grand Canyon, il faut changer de file. Mon collègue propose ce style de circuit, moins aventureux. Vous êtes restés ? C'est que vous avez bon goût. Enfin, vous avez le goût du risque, j'entends. Je vous souhaite d'échapper aux cinglés dont le cerveau est lessivé par les drogues, aux machos qui ont reçu une éducation ultra-nationaliste, aux prédateurs qui ne sont pas tous des bêtes, et même aux esprits vengeurs. Cette société corrompue par nos déviances et notre volonté de maîtriser le monde, c'est évidemment la nôtre. Celle de demain, si nous ne réagissons pas maintenant. Alors ouvrez les yeux. Tenez à distance les alligators, ne prenez personne en auto-stop, ne laissez pas vos enfants chercher dans les substances illicites un paradis artificiel. Défendez vos valeurs, et non vos intérêts. Sinon les spectres de vos ancêtres reviendront vous hanter. Rassurez-vous. J'ai de l'humour. On va se marrer.

07/2018

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Science-fiction

Pellucidar Tome 2 : L'empire de David Innes

Paru initialement en 1915, L'Empire de David Innes est le deuxième tome d'un autre Cycle, celui de Pellucidar qui comprend six volumes. Une première publication en français date de 1938 (2e volume de la série), il faut sinon attendre la fin des années 1960 pour en voir les premières traductions en français. Dans ce cycle, la Terre est une sphère creuse dans laquelle se trouve le continent de Pellucidar. Ce sont le prospecteur David Innes et son compagnon, l'inventeur Abner Perry, qui découvre par hasard ce continent intérieur. David Innes revient sur Pellucidar avec les armes modernes qu'il a ramenés de la surface de la Terre afin d'aider les tribus de ce continent à se libérer du joug des Mahars. Malheureusement, il est capturé par les Sagoths et emmené chez les Mahars qui se souviennent des ennuis qu'il leur a causé lors de son précédent passage. Ils le jettent en pâture à un tigre à dents de sabre. Une fille est dans l'arène avec lui. Il s'agit de Diane la Magnifique, sa fiancée... Nombre de péripéties seront nécessaires pour la sauver. Mais, entre-temps, les hommes préhistoriques ont appris à se servir des armes à feu et parviennent à refouler les Mahars dans les montagnes. David Innes fonde alors une fédération des peuples coalisés de Pellucidar sur laquelle il régnera en tant qu'empereur avec sa nouvelle femme Diane. De nouvelles et incroyables aventures au centre de la Terre !

01/2017

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Religion

A l'âge de la lumière. Dialogues avec la pensée des hommes

Il est des paroles rares, où la mémoire, la science, la sagesse accumulées tout au long d'une vie semblent déjà traversées par la lumière qui perce d'au delà du voile de ce monde. Rares, parce que mesurées à l'éternité qui vient, à ce moment où plus rien n'a de poids, sinon l'Amour. Amour pour Dieu, amour pour les hommes, pour tous ceux que l'on a croisés et qui ont laissé leur empreinte sur nous. Directement, ou à travers la lecture de leurs œuvres. Le père Michel-Marie ZANOTTI-SORKINE, après avoir puisé chez différents auteurs une " forêt d'idées ", a offert au père Marie-Dominique PHILIPPE la possibilité de faire se réfléchir la pensée des hommes dans la lumière des trois sagesses, philosophique, théologique et mystique. Des extraits de Camus, Baudelaire, Marie Noël, Gide, Mauriac, Newman, Lacordaire, parmi tant d'autres, en donnant voix à l'expérience humaine dans sa variété, sont ainsi pour le père Philippe l'occasion de dire ce qui demeure en lui l'essentiel au soir de sa vie. En deuxième partie, des versets commentés de l'évangile de saint Jean viennent prolonger la parole des hommes et conduire le lecteur " vers la plus haute clarté ". La quête de la vérité, l'amitié, la contemplation, la prière, le mystère de Dieu, forment la matière de ce livre, œuvre de deux amis et apôtres, fenêtre ouverte sur la Lumière qui vient.

04/2006

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Esthétique

Peinture et philosophie

La philosophie croit tout savoir. Mais elle tombe bouche bée devant la peinture. C'est à son tour d'être enseignée. De Dürer à Rembrandt en passant par Mantegna et autres, cet essai flamboyant montre comment la couleur et la forme vont bien à la pensée, si pauvre et triste sinon sans elles. Superbe. L'image vaudrait-elle moins que le concept ? La peinture, si matérielle, serait-elle inférieure à la philosophie, si abstraite ? Un tableau ne servirait-il au mieux qu'à illustrer une thèse ? Et si c'était en fait tout l'inverse ? Si c'était, à l'opposé, le façonnage de l'idée qui constituait la matière du travail pictural ? Et si, au contraire, c'était le tableau, non pas la thèse, qui contribuait le plus directement à modifier notre perception du monde, notre relation au monde ? Décryptant une dizaine d'oeuvres magistrales qui couvrent du début de la Renaissance à la fin du Baroque, Marc de Launay nous entraîne dans une fantastique redécouverte, inattendue et exaltante, du lien intrinsèque entre la vue et la pensée. Et nous montre, de manière lumineuse, pourquoi et comment l'émotion esthétique n'engage pas simplement le goût, elle intervient dans la discussion philosophique. Faisant de Dürer, Rubens, Rembrandt, nos contemporains d'étude et nos compagnons d'éveil, voici un livre de philosophie pour tous intensément jubilatoire. Une leçon sur l'art de regarder.

03/2021

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Littérature russe

Pages du journal d'un fou

Nicolas Gogol (1809-1852) a vingt-cinq ans lorsqu'il entreprend d'écrire la nouvelle Pages du Journal d'un fou (selon le titre original qu'il lui donna, ici restitué). Cette prose parut pour la première fois un an après sa rédaction, en 1835. Ecrite à la première personne, elle se présente sous la forme de pages, semble-t-il retrouvées, d'un journal intime tenu par un petit fonctionnaire pétersbourgeois de quarante-deux ans dont le nom complet – Aksenti Ivanovitch Poprichtchine – ne nous est révélé qu'à la fin. On y voit, entre drôlerie et réalité des plus tragiques, une éblouissante mise en lumière de l'évolution de la folie (et du sens qu'elle donne au réel), allant du 3 octobre d'une année non spécifiée a une date pour le moins délirante, le narrateur ayant perdu jusqu'à la notion du temps. Gogol est le premier, du moins dans la littérature russe, à avoir ainsi donné vie aux "petites gens", et ouvert la porte à la cohorte des invisibles qui peuplent les villes. Le monde, sans bonté, se refusant au sens que la folie lui donne, apparaît lui-même fou, grotesque, sinon comme chez Kafka, absurde. Dostoïevski, qui lui vouait une grande admiration, aurait dit : "Nous sommes tous sortis du Manteau de Gogol ! " Et avec Andrei Biély, qui lui consacra un ouvrage en 1934, on peut dire qu'il a élevé la prose au rang de la poésie.

04/2021

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Autres collections (6 à 9 ans)

Douveth. Récit d'un petit garçon juif sous l'Occupation

"Nous allons changer de nom. Sinon, ça risque d'être dangereux, et on pourrait se faire arrêter rien qu'à cause de ça. J'ai déjà expliqué tout ça à tes soeurs. Sarah s'appelle maintenant Solange, Tsilla c'est Cécile, et Hannah, c'est Annette. Ta maman, ce n'est plus Rachel, mais Rose. (...) Et moi alors, comment je vais m'appeler ? Seulement David et plus Douveth ? Non, dit papa, ni Douveth ni David. Tu t'appelleras Daniel. C'est un joli nom tu sais, et c'est aussi dans la Bible. Mais celui-là, les goyim le portent aussi. Comme ça, ils ne se rendront pas compte que c'est un nom juif, et la milice et les Allemands non plus. Non, je m'appelle David, et je veux continuer à m'appeler comme ça ! " France, 1940. La famille du petit Douveth part de Metz se réfugier à Clermont-Ferrand. Son père part à la guerre et il revient malade. Après sa mort, Douveth est placé dans une ferme auvergnate, où il doit cacher qu'il est juif. Là, l'enfant découvre un monde nouveau et fascinant : la campagne. Entre les dindons qu'il garde bien maladroitement et le grand-père qui chique et crache par terre, on rit beaucoup. Mais on découvre également toutes les ressources mises en oeuvre par Douveth pour conjurer la tristesse et vivre sa vie d'enfant.

04/2021

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Critique littéraire

Paroles et écritures de l'exil. Errances, postures, fécondités

Les écritures de l'exil témoignent de la disposition humaine au déplacement (aventure, voyage, nomadisme, bannissement...), mais aussi de la propension inéluctable de l'esprit humain à dire, à raconter, à construire et à se construire dans des récits d'une grande fécondité qui évoquent l'errance, qui partagent la souffrance, qui hurlent l'angoisse, qui clament une identité, qui revendiquent une voix, qui affirment un renouveau. L'exil peut en effet être vécu, et raconté, comme une aventure refondatrice de la vie, voire comme un espace de résistance intellectuelle, de sagesse et d'héroïsme, un moment de renaissance. Si les histoires racontent et dissimulent (comme tout travail de mémoire) la souffrance, elles narrent aussi la victoire sur l'adversité, la capacité à rebâtir une nouvelle identité sur les ruines de celle qui a été érodée sinon éradiquée par les épreuves, mais qu'il est parfois difficile d'admettre. Raconter devient alors une part essentielle d'un processus de réparation et de renaissance, le recouvrement possible d'une identité désagrégée, que celle-ci soit personnelle ou collective, inscrite au sein d'une culture. D'Ovide à Paul Morand, de Casanova aux émigrés de la Révolution française, ce livre nous plonge dans l'exil, source quasi inépuisable de créativité littéraire, jaillissement d'une écriture-remède à la mélancolie Avec les contributions de Catherine Douzou, Marie-Paule De Weerdt-Pilorge, Elisabeth Gavoille, Sophie Rothé, Danièle Sabbah, Jean-Jacques Tatin-Gourier, Cristina Terrile & Monica Zapata.

01/2020

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Revues de psychanalyse

Insistance N° 16 : James Joyce ou la Bible. Le dernier projet de Jacques Lacan

"René Bailly, psychanalyste et ancien gérant de l'Ecole freudienne de Paris, m'a fait part peu de temps avant sa disparition, survenue le 29 novembre 2010, d'une confidence que lui avait faite Jacques Lacan dans les toutes dernières années, c'est-à-dire après le Séminaire Le sinthome, selon laquelle il aurait souhaité consacrer une année entière à une lecture conjointe de la Bible et de Finnegans Wake de James Joyce. Il s'agissait d'un dernier projet, sinon le dernier, qu'il ait entendu Lacan formuler. La question qui se pose, évidemment, est celle de savoir quel aurait été le contenu de ce Séminaire, en sachant toutefois que, selon Bailly, il s'agissait pour Lacan de dire "ce qu'il lui avait fallu taire" dans le Séminaire sur les Noms-du-Père, interrompu en 1963. En ce qui concerne la Bible, il est facile d'imaginer ce dont il pouvait être question, puisque ce livre tourne tout entier autour du Nom imprononçable d'un Dieu qui parle, et de ses prescriptions. Pour Finnegans Wake, en revanche, on discerne moins le fil conducteur, sauf si, bien entendu, on a lu le Séminaire Le sinthome consacré à James Joyce, auquel cas on est en grande partie éclairé". Il s'agirait de la question de la religion qui a été bannie de la psychanalyse qui referait une entrée fracassante dans les propos de Lacan et donc une question actuelle pour ses successeurs et interprètes. " P. Daviot

08/2022

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Rousseau

Sur la religion

" Monseigneur, je suis chrétien, et sincèrement chrétien selon la doctrine de l'Evangile. - J'étais croyant et je l'ai toujours été. " Ces professions de foi tirées de sa Lettre à l'Archevêque de Paris comme de sa Lettre à Franquières ne suffiront pas à épargner à Jean-Jacques Rousseau la suspicion des théologiens protestants aussi bien que des autorités ecclésiastiques catholiques principalement en raison de sa contestation du dogme, de l'utilité de la prière et de sa remise en cause des miracles dans la Profession de foi du Vicaire savoyard comme dans les Lettres de la Montagne. Il n'a pas manqué de se discréditer pour autant aux yeux des philosophes par ses témoignages de sincérité, sinon d'authenticité de sa foi chrétienne. Aussi ses Ecrits sur la religion ne constituent-ils pas un des sujets de prédilection de la volumineuse littérature consacrée à son oeuvre. A contre-courant de la tendance dominante, la présente anthologie se propose de rendre compte des diverses formes d'expression de son sentiment religieux autant que des différentes étapes de sa " réflexion théologique " à l'exemple des principaux volets de son oeuvre : le premier présentant ses prières et opuscules de jeunesse, le second les textes ou extraits de ses principales oeuvres épistolaires, professions de foi et exposés doctrinaux attestant sa foi, le troisième les lettres de conseil et de direction les plus significatives de sa correspondance spirituelle et morale.

05/2021

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Biographies

Quand s'élève une âme libre

Quelques fois, les faisceaux de nos vies sont si infimes que l'on a du mal à les percevoir. D'autres fois, ils sont comme un véritable projecteur balayant toutes les ténèbres. Cette autobiographie colorée et tonique est une invitation à prendre une bonne douche de lumière tout en sondant les profondeurs de notre être. Ce voyage effréné est peuplé de souvenirs épatants, déroulés au fil de vingt-six chapitres allumés un à un et façonnés sous forme d'un abécédaire impressionniste. Vous y traverserez le jardin des plaisirs lumineux naissant de celui des peines obscures. Vous y croiserez des personnes et des choses rayonnantes. Vous vous sentirez bien, bercés par les choix de son auteure qui passe au peigne fin la réalité de sa vie et vous tend le miroir pour appréhender la réalité de la vôtre. Un écheveau sensoriel irrigué de gratitude pour la beauté des êtres et des choses de la vie qui nous ferait presque oublier l'essentiel. Personne ne nous empêche de réécrire le scénario de notre vie à tout moment, sinon nous-même. Sylvie nourrit son histoire de son voeu le plus cher : vous livrer sa catharsis afin de mieux vous embarquer au coeur du bonheur universel ; là où l'adversaire des mauvais jours vole littéralement en éclats ; là où vous avez envie de partager votre bonheur "uni-vers-celles" et ceux qui font toute la beauté du monde.

10/2022

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Guerre d'Algérie

Réfugiés et détenus de la guerre d'Algérie. Mémoires photographiques et historiques.. MÉMOIRES PHOTOGRAPHIQUES ET HISTORIQUES.

Les violences de guerre et les opérations de l'armée française visant à empêcher la "propagation" de la révolution algérienne ont déraciné des centaines de milliers, sinon des millions d'Algériens. Dès le déclenchement du conflit en 1954, alors que des indépendantiste réels ou supposés sont arrêtés en grand nombre par la police française, les membres du Conseil du Comité international de la croix Rouge (CICR) débattent de l'opportunité d'intervenir pour contrôler les conditions de leur détention. En 1955, Pierre Mendès France autorise la première mission sur le territoire algérien où les violences de la guerre s'intensifient. Suivront dix autres missions jusqu'à l'indépendance et 464 visites de lieu de détention. Parallèlement, à partir de 1957, des délégués conduisent des opérations de secours matériels aux populations déplacées par des militaires français dans des camps de regroupement et à celles parties se réfugier au Maroc ou en Tunisie. Plus de 600 photographies, prises à la fin de chaque mission par les délégués du CICR, dans ces camps de détention, camps de regroupement et camps de réfugiés, sont rassemblées aux archives de l'institution à Genève L'ouvrage vise à les sortir de l'oubli, les mettre dans leur contexte historique. Un tiers de la population algérienne s'est vue déplacée pendant le conflit, (civils, indépendantistes, harkis, etc.), soit 2 millions de personnes). Une dizaine de témoignages accompagnent ce travail de mémoire photographique et historique.

10/2022

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Constitution

La cour constitutionnelle. Réflexions sur sa composition, ses attributions et son apport au système de répartition des compétences

DROIT BELGE Tout savoir sur la Cour constitutionnelle Après trente-cinq ans d'existence de la Cour, l'auteur a considéré que le moment était venu d'exposer les règles originales qui président à sa composition et qui, à tort selon lui, font l'objet de critiques parfois vives. Il aborde également ses règles de fonctionnement, lesquelles lui ont permis de remplir ses missions dans la sérénité, sinon dans l'harmonie. Il analyse aussi la manière dont elle a donné une définition extensive de ses attributions, ce qui lui a permis, en marge des pouvoirs qui lui étaient consentis par le constituant et législateur spécial, de s'imposer, dans le paysage juridictionnel belge, comme une véritable juridiction constitutionnelle. Une attention toute particulière est portée sur sa jurisprudence en matière de répartition des compétences. A cet égard, l'auteur constate que, sans la Cour, le système mis en oeuvre par le constituant et le législateur spécial n'aurait guère été viable. En effet, sur le plan de la répartition des compétences matérielles, elle a radicalement remis en cause le dogme de l'exclusivité alors qu'elle en a fait une stricte application dans le champ des compétences territoriales. Enfin, l'auteur envisage quelques réformes qu'il conviendrait d'apporter aux pouvoirs de la Cour afin qu'elle puisse totalement assumer son rôle de vestale de la Constitution et de premier rempart de la démocratie.

05/2021

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Littérature bulgare

Adriana

Peuplée d'enfances singulières ou d'adolescents en " mal de mères ", l'œuvre littéraire de Théodora Dimova se poursuit avec une " comédie humaine " d'une profondeur remarquable, abordant cette fois, sans tabou, la vieillesse dans ce qu'elle a d'admirable mais aussi de pitoyable. Adriana est l'éblouissant portrait d'une femme blasée par l'argent, poussée par l'ennui et la solitude jusqu'à la déchéance. Et jusqu'à commettre l'irréparable. Adriana passera le reste de sa vie dans l'attente d'un " sauveur " qui puisse lui offrir sinon la rédemption, du moins un semblant d'harmonie. La flamboyante Ioura, jeune femme qu'elle finit par rencontrer, pourra-t-elle la comprendre ? Les voix et les vies se mêlent, la vieille dame sait se raconter sans complaisance, évoquer ce qu'elle fut, avec ses défauts, ses errances, et la tragédie qui la hante. Entre Adriana et Ioura naissent une admiration et une affection qui rendront plus doux le grand départ de la vieille femme. Ce roman illustre, une fois encore, les obsessions de Théodora Dimova qui remonte aux sources de la violence rongeant la société, et pose une question entêtante : peut-on restaurer, envers et contre tout, ce qui a été brisé ? A l'instar de Mères, Adriana bouscule le lecteur, avec la même force et la même écriture haletante au rythme saccadé, avec sa justesse de ton sans fausse pudeur et son extraordinaire virtuosité littéraire.

05/2023

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Histoire militaire

Guerres et batailles de l'époque moderne. De Marignan à Yorktown

Trois siècles de conflits et de batailles, de Marignan (1515) à Yorktown (1781) : une histoire globale de la guerre moderne. Marignan, Tenochtitlán, Panipat, Invincible Armada, guerre de Trente Ans, Breitenfeld, Rocroi, Naseby, siège de Vienne, guerre de Succession d'Espagne, Blenheim, Denain, Fontenoy, guerre de Sept Ans, Leuthen, plaines d'Abraham, guerre d'Indépendance américaine, Ouessant, Yorktown... Des noms qui incarnent les nombreux conflits qui agitent les XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles. En trois siècles à peine, la guerre et la bataille changent d'échelle, de forme, d'intensité, d'espaces, d'acteurs, devenant une permanence du monde moderne sur terre et sur mer, sur tous les continents. Elles étaient un art, elles évoluent désormais également en une science qui est l'affaire de " professionnels " : le monde entre dans l'âge de la poudre et du feu, des révolutions scientifiques et techniques, des mutations militaires, des innovations guerrières, tactiques et stratégiques, des transformations politiques, sociales, culturelles. Historien de la guerre et du fait militaire, François Pernot étudie avec minutie près de 35 batailles de l'époque moderne parmi les plus significatives - sur terre et sur mer, batailles de mouvements et opérations de sièges, sur de multiples fronts, menées par de grands capitaines ou d'autres moins connus. Partant, il met en avant autant de façons de faire la guerre et démontre avec brio qu'il n'y eut en réalité aucune réelle césure entre l'histoire militaire aux époques moderne et contemporaine, sinon essentiellement dans l'armement.

02/2024

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Revues de psychanalyse

Cliniques N° 25 : Histoires et récits en clinique institutionnelle

La mise en récit de l'histoire du sujet est consubstantielle des pratiques de soins. Elle lie le sensoriel, le perceptif, l'affect et le langage, elle organise notre rapport au temps en contribuant à recréer le passé. Mettre en récit, en d'autres termes créer une intrigue, sollicite un travail psychique qui forme des liens de causalité cohérents et une trame temporelle repérable, tenant ensemble des morceaux de vie qui demeureraient sinon une juxtaposition événementielle brute sans signification particulière et potentiellement traumatique. La clinique institutionnelle permet presque toujours un moment de reprise et de mise en forme des histoires de vie de chacun. En effet, les problématiques qui conduisent les sujets vers une institution de soin psychique nécessitent un travail de symbolisation, de liaison et d'appropriation subjective : vécus traumatiques, failles narcissiques, impossibilité de contenir les mouvements pulsionnels, du côté de la destructivité comme de la sexualité... L'institution de soin psychique doit alors pouvoir imaginer toutes sortes de dispositifs et de médiations pour s'adapter aux difficultés de chacun et aux résistances inconscientes. Encore faut-il qu'elle soit à même de se relier à sa propre histoire, de se raconter, de transmettre ce qui la fonde et ce qui l'anime. Encore faut-il également qu'elle soit à même d'entendre les mouvements transférentiels et le négatif refoulé, indicible, mais toujours agissant en chaque individu comme au sein du collectif.

06/2023

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Critique

La conquête du vide. Une histoire de l'antiréférence dans la littérature et les sciences humaines 1945-2000

De la rencontre new-yorkaise entre Roman Jakobson et Claude Lévi-Strauss (années 1940) marquant le début de l'aventure structurale jusqu'aux derniers travaux des postmodernes nord-américains (années 1990) en passant par le Nouveau Roman, le textualisme de Philippe Sollers et l'oeuvre de Roland Barthes, la culture occidentale fut soumise à ce qu'il faut bien nommer le diktat de l'antiréférence. L'idée que l'art n'avait rien en commun avec la vie, que la littérature ne parlait que de la littérature, que l'humanisme européen avait vécu et que le réel était une chimère, en tout cas, un concept discutable, cette violente contestation de tous les principes sur lesquels avait reposé jusqu'alors la civilisation du Vieux Continent conduisit in fine à l'affaissement - sinon à la disparition - de l'idéal de la connaissance objective et de la vérité. L'histoire de l'antiréférence, c'est l'histoire de cette mort annoncée. Du rôle que l'art de l'avant-garde et le rêve de la révolution prolétarienne y jouèrent. Du curieux mélange de science et de poésie qui fut son moteur et qui, à la place du vrai et du concret, installa l'opinion et l'indéterminé. L'histoire de l'antiréférence c'est aussi, d'une certaine manière, celle de la haine de soi qui nous a menés là où nous en sommes aujourd'hui.

03/2022

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Histoire de l'art

Henry van de Velde et le Bauhaus. Art, industrie et pédagogie

Quels sont les liens qui unissent le Bauhaus et Henry van de Velde ? Le Bauhaus aurait-il vu le jour sans l'engagement, précurseur, d'Henry van de Velde dans l'enseignement des métiers d'art ? Le peintre, architecte et designer belge Henry van de Velde (1863-1957) fut un des protagonistes majeurs du renouveau des arts de la fin du XIXe siècle et de toute la première moitié du XXe siècle. Il est particulièrement reconnu pour avoir fondé et dirigé l'Institut des arts décoratifs qui s'est ouvert en 1927 à l'Abbaye de La Cambre à Bruxelles et qui continue à exister sous le nom d'Ecole nationale supérieure des arts visuels de La Cambre. En revanche, la filiation entre l'école des métiers d'art que van de Velde mit en place à Weimar dès 1904 et le Bauhaus reste controversée, sinon méconnue. Pourtant, entre 1900 et 1914, van de Velde contribua à assurer à l'Allemagne un véritable succès européen en matière d'architecture et d'arts industriels, avant que le Bauhaus ne prenne le relais en 1919. Et c'était bien à Weimar, dans les murs mêmes de la Kunstgewerbeschule de van de Velde, que l'architecte allemand Walter Gropius inaugura le Bauhaus. Le colloque Henry van de Velde et le Bauhaus. Art, industrie et pédagogie s'inscrivait dans l'organisation plus large des commémorations des 100 ans du Bauhaus.

05/2024