Recherche

Neige Sinno

Extraits

ActuaLitté

Pédagogie

Eduquer aujourd'hui pour relever les défis de demain

Ce livre aborde une question fondamentale pour le futur, à savoir comment instiller plus d'humanité dans ce monde de plus en plus technologique. L'auteur part du constat que le monde actuel évolue à une vitesse vertigineuse sur les plans technologiques, éthiques, politiques, etc. Pourtant, au lieu de favoriser le développement des personnes et une plus grande intégration entre les peuples, le processus toujours plus accentué de globalisation semble, au contraire, accélérer les compétitions néolibérales qui affaiblissent les plus pauvres et aggravent les conflits de toutes sortes. Depuis la Renaissance, la modernité s'est construite autour de l'espérance dans un avenir meilleur. Cette espérance a pris le visage du progrès scientifique culturel et éducatif censé faire disparaître la médiocratie. Pourtant, l'idée de progrès cède petit à petit le pas au déclin et l'avenir ne fait plus rêver : frustrations et désenchantements, catastrophe environnementale, retour de la barbarie génocidaire, l'intolérance et l'obscurantisme religieux. Cet ouvrage vient réaffirmer avec conviction que la révolution technologique doit demeurer au service de l'humain. Sinon, on court le risque que l'homo sapiens devienne un cyborg mi-homme, mi-automate. La grave crise de Covid-I9 survenue en février 2020 vient brutalement rappeler à l'humanité sa vulnérabilité et la nécessité pour chaque personne de demeurer humble. Un monde meilleur peut émerger de cette crise de l'humanité ; il faut pour cela éduquer à devenir plus humain.

02/2021

ActuaLitté

Littérature française

C'est encore moi qui vous écris. (1968-2008)

Monsieur le Président, J'ai l'honneur de solliciter, devant la prochaine Commission, une bourse de création. Le moment est venu pour moi, je crois, de tenter de définir ce projet par écrit, pour mon rattachement social, peut-être, à nouveau, par le Centre National du Livre. Je viens de trouver une définition, à propos des Essais de Montaigne, qui serait parfaite : " Livre déroutant qui n'appartient à aucun genre, sinon celui qu'il crée. " Comme Montaigne " C'est moi-mesure que je peins... Je suis à moi-mesme la matière de mon livre ". Il s'agit d'une sorte de " coupe en transversale " d'un écrivain (fille de, publiée à dix-neuf' ans), dans sa réalité de tous les jours, sur une distance de quarante années (...), tous éléments, présentés dans l'ordre chronologique, qui entre eux s'articulent pour former un tout comme un dragon chinois, de sorte (lue, sous les yeux du lecteur profane, dans une progression dramatique naturelle - celle de l'existence -- s'écrit en direct, sur le vif, en temps réel, la vie d'un auteur qui n'a jamais vécu que de droits d'auteur et d'amour. Je forme ici le voeu qu'en dépit de ma candidature, puisse demeurer secret jusqu'à sa publication le principe de cet ouvrage, monstrueux monument élevé à mon énigme, à l'énigme de qui auront été mes protagonistes, mais aussi traversée littéraire de l'époque (... ).

02/2010

ActuaLitté

Cinéma

Tout Just. Souvenirs

" Le plus innocent d'entre nous, du moins en apparence, était ce jeune homme frêle, séduisant, rieur, qui semblait curieux de tout et de tout le monde, qui se présenta à nous en énonçant très fort, avec un faux accent américain, ce prénom venu d'ailleurs : "Just", qu'il prononçait, et c'est ce qui me faisait sourire, "Djust". Ses mémoires, que le lecteur va découvrir, témoignent de cette curiosité et de cette fraîcheur d'esprit qui n'appartiennent qu'à Jaeckin. C'est un incroyable chemin à travers les années 60, 70 et plus, puisque, c'est la chance des gens d'images (photographe ou metteur en scène), Jaeckin a rencontré et observé une humanité créatrice et diverse, allant de Polanski à Jane Fonda, du couple Lazareff aux producteurs de Hollywood, se déplaçant, à la vitesse qui était la sienne, de la photo au cinéma, de la peinture à la sculpture, sans jamais perdre le petit recul nécessaire afin de ne pas être dupe de ce qu'il faisait, ce qu'il était. Ainsi l'épisode du film Emmanuelle, ses aventures en Thaïlande lors du tournage, sa fausse carrière américaine, toutes les leçons qu'on peut tirer d'une expérience à laquelle rien ne l'avait préparé, sinon sa grande disponibilité, son sens de l'image, son goût du risque, son talent multiple, constituent autant de moments savoureux, contés avec simplicité, modestie, humour et sens de la précarité de toutes choses. "

01/2006

ActuaLitté

Littérature française

La navigation des Molénais dans l'autre monde

Joseph Cuillandre est né et a grandi sur l'île Molène. Forgé par les croyances qu'il a connues enfant, il reprend dans La Navigation des Molénais dans l'autre monde les souvenirs d'une cérémonie à laquelle il a assisté. En breton, elle s'appelle le " broella ", elle a lieu lorsqu'un marin disparaît en mer. Joseph Cuillandre évoque le " sort des noyés " dans l'imaginaire îlien. Joseph Cuillandre est né et a grandi sur l'île Molène. Forgé par les croyances qu'il a connues enfant, il reprend dans La Navigation des Molénais dans l'autre monde les souvenirs d'une cérémonie à laquelle il a assisté. En breton, elle s'appelle le " broella ", elle a lieu lorsqu'un marin disparaît en mer. Joseph Cuillandre évoque le " sort des noyés " dans l'imaginaire îlien. " Le broella , un fois célébrée suivant le rite traditionnel, l'âme du marin disparu qui errant en peine, peut enfin entrer dans son repos. Alors, mais alors seulement, elle fait la grande navigation dans l'autre monde. Sur cette navigation merveilleuse des marins après leur mort, j'ai entendu faire bien des récits dans mon jeune âge, à Molènes même, qui est mon île natale. La légende qui a enchanté mon enfance est toujours vivante en moi, du moins dans ses traits essentiels [... ] Pour le marin, l'autre monde a autant de certitude, sinon plus de réalité que ce monde-ci. "

05/2015

ActuaLitté

Grammaire

Le sens sous tension. Psychomécanique et sémantique grammaticale

Le présent ouvrage réunit et prolonge plusieurs des publications de l'auteur des dernières années, organisées autour de la psychomécanique du langage et de la description sémantique de quelques morphèmes grammaticaux dotés d'une très forte polysémie. Empiriquement parlant, l'ambition qui guide les travaux de sémantique grammaticale est double : d'une part, préférer autant qu'il est possible la description des valeurs discursives fondée sur une approche paraphrastique du sens à une description fondée sur une approche métalinguistique des emplois ; d'autre part, dépasser lesdites valeurs discursives en visant à l'identification d'un signifié unitaire capable d'en rendre compte. La psychomécanique a paru être le support théorique qui permettait de tendre vers cet objectif. Par sa puissance d'abstraction (qui permet l'intégration de la diversité des faits observés à un mécanisme fédérateur), par son souci, sinon constant du moins fréquent, de ne pas délier sémantique et morphologie, par sa prétention à articuler synchronie et diachronie, si l'on veut bien considérer que l'histoire d'une langue n'est pas seulement développement de celle-ci mais qu'elle en est dévoilement, lieu privilégié de son auto-compréhension. L'ouvrage ne se borne pas à rappeler les concepts essentiels de la théorie : structure contrastive et inversive de la pensée, ordination bi-tensive qui en résulte ; schématisation par le tenseur binaire ; temps opératif. Il les expose, les discute et éventuellement les reformule.

11/2022

ActuaLitté

Histoire des sciences

Louis Pasteur. Un aventurier de la science

"Le 28 septembre 1895, à seize heures quarante, Louis Pasteur s'e teint, entouré des siens. Dans sa main crispe e, il tient celle de Marie, la femme aimante qui a toujours cru en lui, soutenu ses projets". De lui, le grand public connaît finalement assez peu de choses, sinon qu'il a découvert le vaccin contre la rage. Cette biographie, écrite à partir de documents inédits, amène le lecteur à pénétrer dans l'intimité d'un homme énigmatique au caractère atypique dont la vie fut en permanence perturbée par les drames d'un destin implacable. Il eut à surmonter successivement le décès de ses proches, notamment la perte de trois de ses filles, avant d'être lui-même frappé d'une hémiplégie qui le priva, à l'âge de quarante-six ans, de l'usage de son bras et de sa jambe gauche. Ces pages émouvantes rendent aussi hommage à Marie, l'épouse, sans l'affection de laquelle il n'aurait jamais pu mener à bien ses recherches et faire face à ses rivaux : ses découvertes révolutionnaires furent souvent combattues par les autorités scientifiques. André Besson, historien et écrivain plusieurs fois récompensé (prix Emile Zola pour Le village englouti, prix Louis-Pergaud pour La louve du Val d'amour, prix des écrivains de langue française pour Une fille de la forêt), est l'auteur de nombreux ouvrages traduits en plusieurs langues, adaptés au cinéma et à la télévision.

11/2022

ActuaLitté

Traditions orientales et occid

Comprendre les sociétés secrètes et la mystique juive

Cet ouvrage retrace une aventure intellectuelle particulière, assez spéciale, surtout originale, qui trouve une issue inattendue, voire spectaculaire. Jamais je n'aurais imaginé obtenir un tel résultat ! Tout commence lorsque mon père se remarie et me reprend à l'âge de huit ans (jusqu'à présent, je vivais chez mes grands-parents). Je me retrouve d'abord à llkirch. Puis, un an plus tard, à Strasbourg, où tout le monde parle l'alsacien. Milieu très différent, manque de repères. Assez déboussolé... Marginalisé, je passe mon temps libre à l'Orangerie en rêvant... Un jour, j'entends une drôle d'histoire qui canalise mon attention. Impossible d'en parler, d'évoquer le sujet. Je ne sais que penser. Sinon à un dérèglement de l'esprit. Un jour qu'une grippe me retient au lit, je lis un conte pour enfants lorsqu'une idée me vient à l'esprit. Je me dis "Si mon histoire possède un sens, si je ne déraisonne pas, alors je devrais trouver une clé qui pourrait se cacher dans ce mot..." Ce n'est pas l'objet, cette supposée clé qui m'interpelle, mais les émotions violentes qu'elle suscite. Les années passent... Un jour, alors que je cherche seul, dans mon coin, je tombe sur un livre d'alchimie où je découvre avec surprise qu'on évoque cette clé, ma clé, en termes voilés. J'ouvre un livre de franc-maçonnerie. Même phénomène. Ainsi débute cette aventure...

07/2021

ActuaLitté

Sociologie

COMMENT PEUT ON ETRE FRANCAIS ? 90 ouvriers turcs racontent

Ce livre présente les résultats d'une enquête sur la France et les Français, menée récemment par Roger Estabelet et deux sociologues turcs, §. Genis et E. Adas : 90 ouvriers turcs de retour au pays parlent de la France où ils ont vécu et travaillé. Les Turcs, à la différence des immigrés maghrébins ou africains, ne viennent pas en France dans l'intention de s'y intégrer, leur objectif est au contraire de revenir le plus vite possible au pays. Aussi, le regard qu'ils posent sur le pays d'accueil et ses habitants s'apparente-t-il à celui que l'ethnographe porte sur l'Autre de la société dont il n'attend rien, sinon la révélation de ce qu'elle est. En choisissant de donner largement la parole à ces anonymes - une parole riche et spontanée - Roger Establet livre ici un travail passionnant et plein d'enseignements pour tous ceux que la question de l'immigration préoccupe. Car si le bilan n'est pas toujours à notre avantage, le jugement que ces travailleurs portent sur la façon dont nous nous conduisons vis-à-vis d'eux est dénué de ressentiment, et ces Turcs savent tout aussi bien apprécier la qualité de notre système de Sécurité sociale, de nos hôpitaux publics, de nos écoles, qu'ils sont sensibles à la méfiance dont ils sont l'objet de la part de leurs voisins de palier français.

10/1997

ActuaLitté

Musique, danse

On ne vit qu'une heure. Une virée avec Jacques Brel

De Brel, on sait tout, ça ronronne au salon. Brel mérite mieux. Il mérite d'être bousculé comme lui-même défonçait la scène ; sinon, à quoi bon une nouvelle pièce à son Olympia ? Pour David Dufresne, Brel est tout à la fois un père de substitution, une icône, le chanteur qui braille et qui transpire, comédien de seconde zone, penseur hors pair, et surtout l'âme sœur qui aide à lever ses cent kilos, quand la vie se joue de drame en drame. Ses mots sont devenus devise pour la vie : " On fait ce qu'on peut mais il y a la manière. " On ne vit qu'une heure est un livre avec Brel, autant qu'une biographie de Brel, une invitation à aller voir, comme l'artiste le professait. L'auteur nous embarque à Vesoul et sa fameuse valse musette, dans la France des camions pizza, des usines oubliées et des centres-villes qui se recroquevillent dès 6 heures du soir. Que reste-t-il de l'âme du Grand Jacques ? De ses obsessions (la fraternité, l'amour, la soif de vivre et la mort) ? Ouvriers, sans le sous, bourgeois et commerçants, David Dufresne brosse le portrait d'une France profonde, joyeuse et brisée. A la Brel. Un récit sensible et tonitruant, lézardé de chansons, d'entretiens rares du chanteur et de rencontres truculentes, où le passage de Brel à Vesoul se fait plongée policière.

09/2018

ActuaLitté

Romans policiers

Drôle de Musique. Les enquêtes du Capitaine Bouveuil

Après une année chargée pour appréhender les voleurs, criminels et trafiquants de tous genres, le commissaire Charles Bouveuil et son équipe préparent les vacances d'été. Il reste encore dix jours à accomplir à la PJ. L'objectif est de profiter de ce temps pour organiser le bureau et classer des dossiers en attente. Dans une localité voisine de Lyon, on veut aussi fêter cette période de détente. Une soirée années 60 est organisée sur la place du village. Un orchestre réputé de la région a été choisi pour assurer l'animation. En cette fin de journée agréable du mois de juillet, Charles et son second André décident d'y assister. La nuit tombe, les projecteurs sont allumés et les premiers accords de "Johnny be good" de "Chuck Berry" lancent les festivités. L'atmosphère se met rapidement en place. Tous les standards de l'époque sont prévus pour le plus grand bonheur de tous. Le guitariste solo enchaîne et lance le "riff" de "satisfaction" des "Rolling stones". Le seul problème est qu'il n'ira pas jusqu'au bout du morceau, il vient de s'écrouler sur scène mortellement touché par une balle de gros calibre. Le commissaire local Jean Chazot est chargé de l'enquête. Il demande à Charles, un ami de longue date, et à André de lui donner un coup de main. Il va falloir rapidement trouver le coupable, sinon les vacances risquent d'être compromises. En avant la musique ...

09/2021

ActuaLitté

Correspondance

Lettres à Pierre Benoit

Dès les années 1920, Paul Morand a compté pour ami Pierre Benoit, l'illustre auteur de L'Atlantide. De nombreux points communs les rapprochent : le goût du voyage, la passion de l'aventure, une conception de l'art littéraire romanesque où domine la figure féminine. A partir des années 1930, le rapprochement se marque davantage : Paul Morand songe à entrer à l'Académie française, où l'influence de Pierre Benoit est grande. Puis, après la longue interruption de la guerre et de l'après-guerre, les lettres reprennent et s'intensifient dans les années 1950, quand Paul Morand est pris par une idée fixe : être admis dans l'illustre compagnie pour retrouver son prestige perdu après ses années passées à travailler pour le régime de Vichy. On le voit manoeuvrer pour atteindre son but qui se solde par un échec retentissant en 1958 avec le retour au pouvoir de son plus ferme ennemi, Charles de Gaulle. Contre toute attente, la fin du livre découvre un autre Paul Morand, sensible à la maladie de l'épouse de son ami et prenant part à son deuil ... Comme l'écrit Gabriel Jardin, cet ensemble inédit, fresque tragi-comique de la vie littéraire de l'après-guerre, est l'occasion, au gré des lettres de Paul Morand, de découvrir la "preuve d'une amitié qui dévoile un peu plus la part sensible d'un homme qui, il est vrai, n'aimait pas se livrer sinon indirectement par ses livres".

09/2021

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Le choc des légitimités

Ce livre constitue le troisième volet d'un projet de rédaction amorcé avec la publication, en 2007, de La raison du plus fort : plaidoyer pour le fédéralisme multinational (Prix Josep Maria Vilaseca i Marcet) et approfondi avec la parution, en 2011, de L'âge des incertitudes : essais sur le fédéralisme et la diversité nationale (finaliste au Prix Donald-Smiley), tous deux traduits en plusieurs langues. Inspiré par les travaux traitant des Premiers Peuples et des nations minoritaires en contexte démocratique, Le choc des légitimités jette un regard nouveau sur les rapports entre majorités et minorités, tout en explorant les avancées théoriques tant en études fédérales que sur les nationalismes contemporains. La décennie 2020-2030 pourrait bien être propice à l'avènement d'un fédéralisme multinational à l'échelle internationale. Devant l'inconfort grandissant des grandes puissances et des organisations internationales face à la création de nouveaux Etats, le fédéralisme multinational est à présent une voie qu'il importe d'explorer. En contrepartie de la loyauté des nations minoritaires à l'endroit de l'Etat souverain, le fédéralisme multinational leur permet de renouer avec — sinon de restaurer — leur souveraineté originelle, tout en tenant compte des besoins de coordination, de concertation et de cohabitation avec les partenaires politiques au sein des ensembles fédéraux ou en voie de fédéralisation. Il est crucial aujourd'hui d'évaluer les conflits de revendications sur la base de la notion même de la légitimité plutôt que sur celle beaucoup trop étroite de la légalité.

06/2021

ActuaLitté

Histoire des mentalités

Ainsi se meuvent les vampires. Essai sur la variation du sens

Qu'est-ce qu'un vampire ? Alors qu'on imagine volontiers un Dracula se nourrissant du sang des vivants, le sociologue Arnaud Esquerre donne à voir un tout autre visage, beaucoup plus complexe, de ces êtres entre la mort et la vie. On apprend ainsi qu'ils ont un lieu et une date de naissance : en Europe, au XVIII e siècle. Ils commencent alors à peupler les discours, qu'on soutienne ou nie leur existence. Au fil du temps, les vampires vont désigner aussi bien une variété de chauve-souris qu'un personnage à succès de la littérature (de Lord Byron à Bram Stoker) ; une catégorie médicale cherchant à rendre compte des cas de nécrophilie ; ou, pour Karl Marx, les capitalistes ; ou encore les protagonistes d'un film comique comme dans Le Bal des vampires. Nous sommes ainsi mis sur la trace des vampires, les suivant dans des sources aussi diverses qu'inattendues, des archives médicales à la série True Blood, en passant par les écrits de naturalistes. Cette enquête décrit la destinée d'un mot inven[1]té et utilisé sinon pour résoudre, du moins pour affronter, une contradiction commune à tous les êtres humains : comment vit-on avec le fait de mourir ? Arnaud Esquerre est sociologue, et directeur de recherche au CNRS. Il a récemment publié Interdire de voir (Fayard, 2019) et, avec Luc Boltanski, Qu'est-ce que l'actualité politique ? (Gallimard, 2022).

10/2022

ActuaLitté

Soufisme

Le soufisme en 101 définitions

Ce recueil résume en 101 définitions par ses principaux représentant ce qu'est le soufisme : il en découle qu'il y a autant d'approches que de voies sinon de maîtres, toutes s'harmonisant pour dégager une vision d'ensemble. Elles soulignent le rôle d'approfondissement de la Loi sacrée (Sharî'a) qu'a pu jouer le soufisme au sein de l'islam en mettant à jour la signification intérieure et ses fondements religieux. Le lecteur trouvera ici aussi bien une introduction aisée et non systématique qu'une occasion d'interrogations personnelles (certaines définitions sont énigmatiques et leur sens variera selon le degré de compréhension de chacun). Il permettra de mieux comprendre que soufisme et islam ne diffèrent finalement pas fondamentalement mais au contraire sont indissociables et de mieux cerner ce en quoi consiste la spiritualité selon le soufisme et l'islam et comment elle se met en pratique à travers tous les actes de la vie humaine, y compris à travers un ensemble de règles qui fondent le savoir-vivre islamique. L'ensemble constitue un texte de lecture aisée accessible à quiconque souhaite comprendre ce que sont le soufisme et l'islam. La présente anthologie est de plus le fait de R. A. Nicholson un des grands spécialistes du soufisme qu'il a contribué à faire connaître dans le monde. Elle est complétée par Redouane qui a traduit de l'arabe les textes réunis ici.

05/2023

ActuaLitté

Travail social

Vieillir dans une société connectée. Quels enjeux pour le vivre ensemble ?

Les technologies numériques ont investi nos espaces quotidiens et bien évidemment celui des personnes âgées, des retraités : déclarations numériques à effectuer, utilisation d'un ordinateur, d'un téléphone portable, utilisation d'un parcmètre numérique au mode d'emploi complexe et ésotérique, disparition des guichets de banque remplacés par des machines, etc. Nous sommes à un tournant de cette révolution et nous devons prendre garde à ne laisser personne sur le bord de la route. En effet, Covid et numérisation aveugle aidant, les temps sont durs pour les échanges sociaux sous toutes leurs formes. Le confinement, les mesures de distanciation, la vie en groupe limitée au petit nombre, la persistance d'un virus plus tenace qu'on l'estimait au début de la pandémie rendent aujourd'hui la vie sociale difficile sinon angoissante et nous appellent à réduire nos interactions avec les autres. Le monde de la gérontologie dans ses pratiques n'échappe pas, bien évidemment, à ce tsunami. Les rassemblements conviviaux ou voulus comme tels, entre amis, en famille, entre collègues, etc., sont désormais réduits à leur plus simple expression. Pourtant, dans ce paysage iconoclaste et réduit aux seules limites de nos intérieurs intimes, l'intérêt pour les rencontres, les échanges sociaux s'est trouvé décuplé, comme une revanche sur l'impossible et surtout inattendue privation d'espaces de liberté. C'est principalement cette altération des existences humaines des plus fragiles qui se trouve au coeur des préoccupations des auteurs de ce livre.

10/2021

ActuaLitté

Notions

Les mortels et les mourants. Petite philosophie de la fin de vie

Dans la tradition philosophique, sagesse et savoir-mourir sont comme l'envers et l'endroit d'une même médaille. Au risque d'occulter la réalité âpre, les affres et les tourments, sinon l'horreur bien réelle de la toute fin de la vie. Avec l'émergence de la fin de vie comme période de la vie à part entière, la philosophie est aujourd'hui appelée à se pencher sur ceux qui meurent plutôt que sur la mort en général, sur la fin plutôt que sur la finitude, sur la situation particulière des mourants plutôt que sur la condition universelle de mortel. C'est le but de cet ouvrage que de tenter de répondre à cet appel, venu des soins palliatifs et de l'encadrement de la fin de vie, pour construire, tout à la fois dans la confrontation avec les philosophes et à travers les récits de mourants bien réels, une réflexion à égale distance de la représentation philosophique de la mort et de la psychologisation des derniers instants de la vie. Avec en point d'orgue une mise en question de la norme de la "mort apaisée" . Yves Cusset, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, est à la fois philosophe et comédien. Il a écrit de nombreux spectacles et ouvrages d'humour philosophique, en même temps que des essais de philosophie politique, en particulier autour de la question de l'accueil. Son dernier livre est paru chez Flammarion : Réussir sa vie du premier coup.

09/2021

ActuaLitté

Droit

Penser la loi

Nos démocraties font des lois en abondance. Mais à force de légiférer, la raison d'être des lois a fini par nous échapper : souvent, elles répondent à nos attentes immédiates plutôt que de se mettre au service du bien commun. Pourquoi cette inadéquation des lois à l'esprit des lois ? Il faut remonter aux grands penseurs de la politique moderne, Montesquieu ou Rousseau, pour le comprendre. Ils ont placé la loi au coeur de l'action politique : se gouverner soi-même c'est avant tout légiférer. Mais ils n'ont pas livré le mode d'emploi de cet acte fondamental. D'autres ont tenté, avec plus ou moins de succès, d'armer la loi d'un discours de la méthode. Ce livre reconstitue l'histoire de cette ambition prométhéenne : penser le travail du législateur à la fois comme oeuvre de la raison et comme activité empirique. Il revisite la loi des temps anciens et sa métamorphose, à l'épreuve de notre modernité politique, en une multiplicité de législations : autrefois le Prince faisait loi, aujourd'hui chaque législation nouvelle s'incorpore dans tout un système. Nous ne pouvons nier notre dette envers les fondateurs d'une science de la législation, écrit Denis Baranger. Il reste que notre usage de la loi doit autant sinon plus aux praticiens du droit - magistrats, avocats, jurisconsultes - qui sont les porteurs d'un savoir bâti au fil d'une expérience indéfiniment remise sur le métier.

01/2018

ActuaLitté

Littérature française

Ombre

Perpétuel questionnement, remise en question, angoisse, anxiété, peur de l'inconnu, illusion de l'existence... Tant de sentiments qui ne s'extériorisent pas toujours, mais qui peuvent rester enfouis en chacun de nous, telle une "Ombre" qui plane sur notre esprit, perturbant souvent notre lucidité, parfois difficile à apprivoiser. Ces sentiments, souvent inexplicables, peuvent trouver leurs origines dans des événements passés, lointains. Ils sont alors plus ou moins prononcés en fonction de la sensibilité de chaque individu et de son schème. Mais ils sont toujours là, quotidiennement, constituant parfois un frein à notre épanouissement, empêchant de prendre des risques, et nous laissent nous contenter d'une zone de complaisance, de confort factice. Etre dans sa zone de confort n'a apparemment rien de foncièrement négatif, mais en réalité, cela ne favorise pas le progrès humain. L'étape primordiale vers un semblant de guérison est de reconnaître, d'accepter et d'embrasser ses doutes et insécurités, et se dire que c'est humain après tout. Sinon, ils pourraient s'installer sournoisement dans notre subconscient avec le risque de perturber définitivement notre être. Cette ombre fait et fera toujours partie de notre vie, de notre personnalité. Bien gérer cette zone d'ombre peut nous être bénéfique. Plusieurs solutions sont possibles pour cela, chacun selon sa sensibilité. L'auteur de cet ouvrage, lui, a choisi l'écriture pour décrire au quotidien sa zone d'ombre, pour exprimer ses sentiments, découvrant ainsi un moyen d'éclaircir son esprit.

09/2021

ActuaLitté

XIXe siècle

Delacroix et le duel romantique

En partenariat avec le musée Delacroix, l'exposition du musée Girodet à Montargis présente une partie du corpus artistique réuni autour du poème du " Giaour " de Lord Byron à l'occasion de l'exposition " Un duel romantique, le Giaour de Lord Byron par Delacroix " (Paris, musée Delacroix, 19 mai - 23 août 2021), en conjuguant le propos avec le coeur de ses collections. La Révolte du Caire d'Anne-Louis Girodet (1810), distinguée par Stendhal pour être belle dans le détail et désastreuse dans son effet d'ensemble offre des fragments de bataille, des récits isolés dans la suite d'une grande épopée, quelques lignes dans une page d'histoire qui furent l'objet de copies et attirèrent l'attention de la jeune génération romantique. La représentation d'une anecdote au sein de la grande Histoire, d'individus au sein d'une mêlée, un focus sur des détails font glisser la représentation de la violence guerrière généralisée d'une nation vers un duel intime et personnel. A ce titre, l'inspiration que tire Eugène Delacroix de la poésie de Lord Byron est exemplaire, sinon essentielle. Ses illustrations du Giaour sont emblématiques du duel décliné dans toute ces formes qui devient métaphore de l'opposition entre le familier et l'inconnu et souligne l'affrontement entre des convictions, la raison et la passion, l'attrait et la répulsion, jusqu'à glisser à l'image de la lutte intérieure.

10/2021

ActuaLitté

Critique

Façons de lire, manières d'être

La lecture est l'une de ces conduites par lesquelles, quotidiennement, nous donnons un aspect, une saveur et même un style à notre existence. "J'allais rejoindre la vie, la folie dans les livres. [... ] La jeune fille s'éprenait de l'explorateur qui lui avait sauvé la vie, tout finissait par un mariage. De ces magazines et de ces livres j'ai tiré ma fantasmagorie la plus intime. ". . Lorsque le jeune Sartre se rêve en héros après avoir lu les aventures de Pardaillan, il ne fait rien d'exceptionnel, sinon répéter ce que nous faisons tous quand nous lisons, puissamment attirés vers des possibilités d'être et des promesses d'existence que donne la littérature. C'est dans la vie ordinaire que les oeuvres se tiennent, qu'elles déposent leurs traces et exercent leur force. Il n'y a pas d'un côté la littérature, et de l'autre la vie ; il y a au contraire, dans la vie elle-même, des formes, des élans, des images et des styles qui circulent entre les sujets et les oeuvres, qui les exposent, les animent, les affectent. Car les formes littéraires se proposent dans la lecture comme de véritables formes de vie, engageant des conduites, des démarches, des puissances de façonnement et des valeurs existentielles. Dans l'expérience ordinaire de la littérature, chacun se réapproprie son rapport à soi-même, à son langage, à ses possibles et puise dans la force du style une esthétique.

06/2022

ActuaLitté

XXe siècle

L'île des enfants perdus

Au printemps 1947, Marcel Carné et Jacques Prévert ont tourné un film à Belle-ile-en-Mer, La Fleur de l'âge. Celui-ci s'inspirait de la mutinerie survenue en 1934 dans le bagne d'enfants érigé non loin du Palais, le principal port de l'île. Il y était question d'amours impossibles entre un mutin en cavale (Serge Reggiani) et une riche estivante (Arletty), entre une jeune îlienne (Anouk Aimée) et un innocent mis en cage... De cette nouvelle collaboration, la huitième, le public attendait un chef-d'oeuvre du même tonneau que Le Quai des brumes ou Les Enfants du paradis. Et, en effet, de l'avis unanime de ceux qui en avaient visionné les premières séquences, cette cuvée promettait un sommet. Mais le chantier resta en suspens, interrompu par les vents contraires. Et du film inachevé, pas une séquence ne subsiste, ni même un rush. Rien donc, sinon quelques photographies de plateau. Malchance ? Torpillage ? La malédiction susciterait pas mal de rumeurs et autant de fausses pistes... Le narrateur part à la recherche des bobines disparues, stimulé par de maigres indices et le témoignage de rares survivants. Son enquête fournit un fil conducteur à l'évocation du cinéma français de l'âge d'or, depuis les années fébriles de l'immédiat avant-guerre, jusqu'à celles plus troubles encore de l'épuration ; une fresque oui, mais pitoyable et glorieuse, étincelante et pourtant entachée de zones d'ombre...

09/2019

ActuaLitté

Fantasy

u Shaeiden Tome 3 : Le cercle d'Octoriön

Les Fulsas sont de plus en plus fortes. Seul, perdu dans les hauteurs ténébreuses, enneigées et glaciales des Monts de la Mort balayés par des vents tout puissants, Matt les sent. Il sait qu'elles l'accompagneront jusqu'à son dernier souffle. Mais le jeune Gardien de la Flamme leur survit toujours. Il a miraculeusement été sauvé du sort funeste que lui avaient réservé ces bêtes qu'il ne peut que garder en lui et qui répandent partout dans son corps une brutalité et une noirceur sans nom. Il sait qu'il n'a qu'un seul choix : leur résister. Coûte que coûte. Mais comment y parvenir lorsque Matt et ses amis se retrouvent de nouveau lancés sur la voie du combat ? Comment endiguer leur influence si haineuse et si néfaste quand les dangers, les drames et les déchirures ne cessent de surgir sur leur chemin ? Comment ne pas perdre espoir alors qu'Holnbar, les Gardiens du Clan Noir et la Vestha ravagent Juwei toute entière de leur écrasant pouvoir ? Comment ne pas céder aux peines et aux douleurs, à la colère et à la haine, qui ne font que devenir de plus en plus présentes et lourdes dans le coeur du Siano ? Pourtant, l'amour et l'amitié sont là, et chacun sait que pour tenir, survivre et guérir des pires blessures, la solidarité et l'unité sont les seuls remèdes. Soyons unis, la paix sera.

11/2021

ActuaLitté

Mathématiques

Le modèle euclidien en analyse des données

Ce livre constitue une introduction aux méthodes de l'Analyse des Données. Il ne s'agit pas d'une présentation exhaustive des méthodes en usage actuellement, mais plutôt d'une présentation cohérente des méthodes factorielles " de base ", explicitant le modèle sur lequel est fondé l'édifice (le modèle d'espace euclidien), et les mécanismes par lesquels se construisent les méthodes. Le destinataire de cet ouvrage est un utilisateur des méthodes de l'analyse des données. Pas un utilisateur passif, considérant une méthode d'analyse comme une boîte noire dans laquelle il introduit ses " données ", et dont il est assuré que le simple fait d'appuyer sur la touche " RUN " de l'ordinateur va automatiquement lui fournir des " résultats ". Mais plutôt un utilisateur curieux sinon de comprendre tous les détails du mécanisme, du moins d'en suivre le fil directeur. Notre livre l'aidera alors à choisir une méthode à bon escient, à interpréter les résultats d'une analyse, à faire un choix raisonné d'un enchaînement de méthodes, voire à créer la méthode exactement adaptée au cas analysé. Le lecteur de cet ouvrage est supposé avoir au départ une bonne connaissance de l'Algèbre Linéaire : en principe le bagage de tout étudiant ayant accompli un cursus scientifique de 2 ans après le baccalauréat (par exemple : 1er cycle des universités scientifiques, quelle que soit la spécialisation). D'autre part, une bonne habitude du raisonnement mathématique est souhaitée.

05/1998

ActuaLitté

Critique

Proust et les signes

Le mot "signe" est un des mots les plus fréquents de la Recherche, notamment dans la systématisation finale qui constitue Le Temps retrouvé. La Recherche se présente comme l'exploration des différents mondes de signes, qui s'organisent en cercles et se recoupent en certains points. Car les signes sont spécifiques et constituent la matière de tel ou tel monde. On le voit déjà dans les personnages secondaires : Norpois et le chiffre diplomatique, Saint-Loup et les signes stratégiques, Cottard et les symptômes médicaux. Un homme peut être habile à déchiffrer les signes d'un domaine, mais rester idiot dans tout autre cas : ainsi Cottard, grand clinicien. Bien plus, dans un domaine commun, les mondes se cloisonnent : les signes des Verdurin n'ont pas cours chez les Guermantes, inversement le style de Swann ou les hiéroglyphes de Charlus ne passent pas chez les Verdurin. L'unité de tous les mondes est qu'ils forment des systèmes de signes émis par des personnes, des objets, des matières ; on ne découvre aucune vérité, on n'apprend rien, sinon par déchiffrage et interprétation. L'oeuvre de Proust n'est pas un exercice de mémoire, volontaire ou involontaire, mais, au sens le plus fort du terme, une recherche de la vérité qui se construit par l'apprentissage des signes. Il ne s'agit pas de reconstituer le passé mais de comprendre le réel en distinguant le vrai du faux.

01/2022

ActuaLitté

Littérature française

Loin, les lumières

Dans ce roman comme dans la vie, il n'y a pas de seconds rôles : les dialogues prêtés aux différents personnages, les situations éprouvées par eux, en font une partition aux accents parfois mélancoliques, graves, toujours empreinte d'ironie, et constituée de moments de souffrance, de grâce aussi, dans un univers de désolation moderne, où la bouffonnerie et le risible ne sont pas en reste. Qu'ont donc en commun Marc, un ancien professeur de philosophie devenu, au mitan de sa vie, journaliste free lance ; Pascal, avocat, à l'enfance marquée de manière indélébile par la guerre d'Algérie ; Raphaëlle, ex-figure de mode, écoeurée par l'univers professionnel où elle évoluait ; cet ancien photographe de presse dont l'amie a perdu la vie en reportage de guerre ; cet écrivain italien désabusé ; et tous les autres, sinon un impérieux besoin de respirer un air rare, différent ? Pascal, l'un des héros du livre, évoque, à propos de son existence, un voyage sans fin. C'est précisément à ce voyage qu'est convié le lecteur. En toile de fond : Paris, ville dont l'auteur connaît bien des arcanes et dont il est, aussi, un infatigable arpenteur. Partition, toile impressionniste, aussi. Oeuvrée par touches successives, nuancées, où le regard critique de l'auteur, sans effets de grosse caisse, dépeint les travers d'une époque, la nôtre. Comme il dépeint aussi , sans logorrhée, mais avec une pudeur obligée, les existences de ses personnages qui sont autant d'appels.

01/2014

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Agacement mécanique

"Je n'écris que des aphorismes. Pourquoi : cette forme courte me convient car elle va à l'essentiel et ne s'embarrasse pas de matière inutile. Je demande d'ailleurs toujours au poissonnier de vider les maquereaux et au boucher de couper la tête et les pattes des poulets. De toutes façons, je ne sais pas raconter d'histoires et cela ne m'intéresse pas en tant qu'écrivain, même si je suis également un lecteur de romans ou de nouvelles". Revendiquant un statut très singulier qui le rapproche de commisseur-priseur des lettres qui regarde avec attention chaque objet que la réalité lui soumet, qui le soupèse avant de lui donner une valeur, Olivier Hervy s'amuse avec le quotidien pour le moquer et se moquer de nos travers. Accumulés, ses aphorismes légers forment un carrousel souvent cinglant dont l'auteur ne s'exclue pas. Ces moments qui refusent de faire un système sinon un système nerveux voire énervé, s'égrainent et racontent en creux l'histoire d'un homme de province qui constate, s'étonne, s'indigne, se rebelle contre le prêt-à-penser, le bon-à-consommer. Objets, bêtes, situations, expériences sont évalués, soit qu'il s'agisse de moments vécus transformés en une phrase, soit qu'il s'agisse d'inventions nées d'une rencontre. Batailleur de petits combats, Olivier Hervy règle ses comptes avec l'humanité, celle qui nous préoccupe le plus : nos voisins, nos amis, nos collègues.

06/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Les mots de l'enfermement. Clôtures et silences : Lexique et rhétorique de la douleur du néant

Pour Giorgio Agamben " le camp est l'espace qui s'ouvre quand l'état d'exception commence à devenir la règle " ; les camps quels qu'ils soient suscitent aussi les écritures de l'après. L'après n'est jamais facile, il continue, en quelque sorte, la souffrance intérieure qui est née de l'enfermement. Si le point de départ de ce travail était l'oeuvre mémorielle et littéraire du camp à travers le regard aigu et la conscience lucide de quatre écrivains français (Georges Hyvernaud, Henri Calet, Raymond Guérin et Alexandre Vialatte), soldats prisonniers durant la deuxième guerre mondiale, l'auteur n'a pu contourner l'horreur des autres camps, ceux dont la mémoire officialise, de temps en temps et distraitement, le souvenir. C'est de ces camps que surgit la douleur du néant et cet essai tente de décrire la façon dont le témoignage, à travers la poésie, la force des mots et la rhétorique, devient pure littérature. Dans la dernière partie, l'auteur a cherché à montrer comment les mécanismes de la langue du pouvoir et de l'indifférence peuvent générer, à nouveau, l'enfermement et la douleur. Ces clôtures paraissent différentes mais, ici également, la réduction de l'espace et l'intensité de la souffrance se rejoignent dans la perte de la dignité. Encore une fois, la connaissance et l'écriture, produisant la parole de chacun, peuvent offrir, une voie, sinon d'issue, d'espoir.

01/2012

ActuaLitté

Sociologie

L'intégration-alibi : une guillotine sociale. Réplique pour une Sociéthique

Une réflexion en prise critique sur le système pluriel qui a failli, ce partout au monde. Un Bug social l'on enregistre. A son origine notamment l'homme dit moderne, souvent d'instinct absolu -en son pouvoir purement humain avec seule règle ses caprices-, l'iniquité dans l'option politique, économique, financière et socioreligieuse à l'impact mondial indéniable, migration etc. Dans notre pays, l'intégration dans la perception collective, c'est selon parce que portée par des ressorts psychologiques d'identification presque absolue à soi -un verrou mental-, ce qui travestit la finalité de la conception officielle, le vivre ensemble. Ainsi l'immigration dans son interprétation tendancieuse depuis bientôt un siècle, conduit au parti pris, à l'arbitraire et finit par faire de l'intégration un alibi par là même une guillotine sociale à effets boomerang des plus inattendus... alors même que c'est à la société du pays d'accueil d'intégrer l'idée d'une présence autre, admise institutionnellement. Depuis le temps que l'on est à la constatation / contestation de l'immigration, il est d'une objectivité certaine de passer à la gestion de sa dynamique contributive. La France sinon l'Occident, dans leur rapport à l'Afrique constitue le noeud critique du phénomène de migration ; et l'une et l'autre sont interpellées pour traduire davantage au plan opérationnel l'équité sociétale. Ce qui mène à convoquer une " Réplique pour une Sociéthique ".

06/2009

ActuaLitté

Philosophie

Existence et valeurs. Tome IV, Un développement humain, réflexions éthiques et politiques

Le développement et le sous-développement ne constituent en rien des réalités en soi, des réalités monolithiques et isolables. Au-delà des explications dominantes, communément admises, il convient en effet de relier le sous-développement, comme production historique, à la dialectique double de la puissance technoscientifique et de la domination rendue désormais possible grâce à elle, à l'échelle de la planète. Deux défis s'articulent dès lors : celui de la " déconnexion " de l'Afrique par rapport au modèle dominant de développement, qui reproduit seulement et intensifie la domination et l'exploitation de cette Afrique confinée dans le seul pourvoi en ressources naturelles et dans la consommation mimétique des produits industriels, sans induction d'un développement endogène véritable dans la souveraineté ; et celui, plus global, de la restructuration du modèle libéral en vogue à l'ère de la mondialisation, modèle qui instrumentalise l'humain, au moment même où la production et la consommation destructrices (conséquences de la technodémence !) font courir à la planète, de manière tendancielle et réelle tout à la fois, les pires risques de catastrophe et hypothèquent ainsi lourdement l'avenir. Quelles autres urgences et quelles autres priorités alors, sinon l'arrimage du développement aux préoccupations éthiques, pour réaliser un vrai développement, un " développement humain ", ainsi que l'instauration politique d'une " nouvelle gouvernance mondiale ", de telle sorte que l'arraisonnement des sociétés actuellement dépouillées de toute souveraineté, et leur uniformisation sous la bannière du " libéral ", cessent alors d'être à l'ordre du jour ?

05/2011

ActuaLitté

Philosophie

FRANCOIS DAGOGNET MEDECIN EPISTEMOLOGUE PHILOSOPHE. Une philosophie à l'oeuvre

François Dagognet, en son œuvre foisonnante, pose un problème au bibliothécaire/bibliographe avant d'en poser un, plus grave encore, au philosophe troublé et inquiet devant cette œuvre éclatée : où le classer, dans quelle rubrique du ficher le caser, comment le cataloguer ? En philosophie, en médecine, en géographie, en droit, en histoire des sciences, en histoire de l'art, etc. ? Partout, c'est-à-dire nulle part ou autant ici qu'ailleurs, l'hybride devient insaisissable. Lui qui exalte les classements semble échapper à toute classification et s'ingénie à prendre à contre-pied les attendus, à mettre hors-jeu les conformismes : l'hérétique n'est pas toujours celui qu'on croit. Le mixte ambivalent suscite alors la question quasi policière des gardiens du temple : est-ce bien encore de la philosophie ? Le risque de cette étrangeté migratoire qui traverse les frontières disciplinaires est d'entretenir la menace d'une disqualification ; l'accusation de bricolage alimente la honte d'une traîtrise ; D'autant qu'à cet éclectisme voyageur de bohémien, sinon de nomade, s'ajoutent des attractions sulfureuses pour Lavater, Bertillon, Reich, Duchamp, César ... et une passion compromettante pour des objets curieux et des inventions farfelues. Et comme si cela ne suffisait pas, Dagognet s'ingénie à prendre des positions iconoclastes sur les cimetières, les dons d'organes, les mariages, etc. , ce qui donne à la stature du philosophe une allure d'excentrique radical dans les débats contemporains.

07/1998