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Jarvin, Ottami

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Sociologie

Dire les guerres. Performance & Création

Ce livre s'adresse à ceux qui s'intéressent aux manières inventées par les hommes pour dire et penser les guerres, et qui ne jugent ni suffisantes, ni satisfaisantes, les catégories usées de l'indicible, de l'inexprimable, de l'irreprésentable, qui concourent à bloquer l'exercice de la pensée critique. Des chercheurs en Sciences humaines se prêtent ici à l'exercice consistant à examiner le fait de "dire les guerres" dans ses dimensions de performance et de performativité. Relevant de diverses disciplines - philosophie, psychanalyse, études théâtrales, Performance Studies, recherches sur l'Inde ancienne -, ils ont pour point commun d'avoir la littérature et le théâtre en partage. Leur regard critique se porte sur ce qui s'effectue par les actes de dire, d'écrire, de former des concepts, de créer des manières d'exprimer l'expérience extrême de la guerre et de résister aux dévastations psychiques et sociales qu'elles entraînent. Certains d'entre eux furent proches de Nicole Loraux, dédicataire de ce livre. Les travaux de cette helléniste et anthropologue de la Cité grecque témoignent en effet d'une attention très vive portée à l'efficacité des mots pour dire ou nier les guerres, et à celle des écrivains pour inventer des manières de lutter contre l'oubli. Table des matières Prologue / Martin Mégevand, Avant-propos. Performance, performativité et création Première partie : Guerre, création, performativité Charles Malamoud, La nuit du cauchemar Jean-Michel Rey, Le terme de la guerre Patrice Loraux, Polemos / Logos. ? Sur l'oeuvre de Nicole Loraux Françoise Davoine, La Trilogie de Pat Barker, une performance cérémonielle Jacqueline Rousseau Dujardin, Paroles et musiques pendant la guerre de 14-18 Seconde partie : Guerre, théâtre, performance Eric Eigenmann, La guerre comme matériau de performance : Par-dessus bord de Michel Vinaver Josette Féral, Violence et allégorie dans la performance : la guerre sous observation Eliane Beaufils, Battre la guerre avec ses propres armes ? La guerre performative de Jelinek, Schlingensief et des Superamas Chloé Déchery, "The Living Protect The Dead" . Rejouer / exhumer / re-montrer l'Histoire : la pratique du performance re-enactment Marvin Carlson, Le phénomène des "War re-enactments" dans la modernité : un aperçu historique Martin Mégevand, Epilogue. Nés de la guerre. / Hommage à Nicole Loraux Index des noms et des thèmes majeurs 192 pages | 230 x 265 mm | illustrations couleurs broché à rabats | gaufrage | ouvrage imprimé à petit nombre par la maison bortolazzi à vérone | isbn 978-2-86742-282-9 prix public : 32 euros

09/2019

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Généralités médicales

La faculté de médecine de Montpellier

A la suite de Salerne, aux XIIIe et XIVe siècles, l'Université médicale de Montpellier, la plus ancienne de France, a diffusé, par ses écrits le savoir médical grec et arabe et celui de ses Maîtres, souvent médecins de rois ou de papes. A la Renaissance et à l'Epoque Classique, fréquentée par de nombreux étudiants venus de toute l'Europe, elle a particulièrement contribué à l'essor de l'anatomie et de la botanique. Pour l'étude de cette dernière, les montpelliérains ont crée le premier Jardin botanique français. A la fin du XVIIIe siècle, l'Université montpelliéraine a donné naissance à une doctrine médicale originale, le Vitalisme, à laquelle elle restera fidèle une partie du XIXe siècle. Pendant la période révolutionnaire, l'Ecole de santé de Montpellier a été novatrice dans l'organisation des études médicales, en particulier en milieu hospitalier. A la même période, grâce à ses appuis politiques, elle aménage les prestigieux locaux de l'évêché et s'enrichit d'une bibliothèque ancienne et d'un Conservatoire d'anatomie. Elle complète bientôt son capital artistique d'une belle collection de dessins et de gravures. Le rayonnement de la Faculté de médecine, en Europe d'abord, puis à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, en Afrique et en Asie, se traduit par un nombre important d'étudiants étrangers. Dans la seconde moitié du XXe siècle, la durée et la complexité des études imposent une constante augmentation du nombre d'enseignants qui sont désormais strictement rattachés à des Centres Hospitaliers et Universitaires (CHU). La Faculté de médecine de Montpellier, devenue l'Unité de Formation et de Recherche (UFR) Montpellier-Nîmes partage ses étudiants entre les CHU de ces deux villes. A Montpellier, comme à Nîmes, on assiste à une délocalisation progressive des lieux d'enseignement vers la périphérie de la ville et les hôpitaux. Le projet d'une nouvelle Faculté devrait donner naissance à une structure originale où l'apprentissage des gestes techniques, indispensables aux futurs médecins, sera accompagné d'une formation à une médecine plus personnalisée, c'est-à-dire plus humaine. Le présent ouvrage est une oeuvre collective. Tous les auteurs de ce livre ont travaillé ou travaillent à l'UFR de Médecine Montpellier-Nîmes. Ils vous promeneront à travers son histoire et ses richesses patrimoniales.

01/2015

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 24 : L'appel du Sud

Encore sous le coup de son accident de moto et de sa condamnation à quinze jours de prison avec sursis, Louis pense que le moment est venu : Nadine et lui doivent quitter Saint-Valat, son temps de chien, ses mornes horizons et ses pipelettes. Il s'est décidé à aller prospecter la Côte d'Azur, et plus particulièrement la région de Grasse, moins chère que le bord de mer. Mais il faut ménager Hélène et Germaine, leurs mères respectives, et leur laisser croire qu'ils partent pour quelques jours de repos (fin du tome 23). Au chef-lieu, départ au petit matin, le car, puis le train. Cannes, et enfin l'autobus pour Grasse. S'enquérir d'abord d'une chambre : un petit hôtel près de la Place aux Aires fera l'affaire, puis d'une agence immobilière : ce sera Courrin, boulevard du Jeu de Ballon. Une première maison, lépreuse, dans la direction de Nice, la seule dans leurs moyens. Le spécialiste conseille le Var, plus accessible que les Alpes-Maritimes. Une vingtaine de kilomètres vers Draguignan, une bifurcation à droite, et une route qui escalade un versant abrupt, débouchant sur une vaste place ombragée de platanes : Saint-Martin. Au-delà, après un tournant, un autre village apparaît, enroulé autour de son château-fort : Esclarmont. On s'arrête. La maison, un peu plus haut, est visible de la route et semble engageante. L'agent, soucieux de prévenir le propriétaire, laisse ses clients et prend le raidillon. Mais il redescend presque aussitôt : un mot sur la porte indique qu'il sera absent pour la journée. Retourner à Grasse et revenir après déjeuner avec la clé ? Oui, mais eux vont rester sur place ; seuls, ils pourront explorer à leur aise. A leur tour d'emprunter le sentier. Un petit jardin non clôturé, une vue imprenable sur l'Estérel... ils rêvent déjà. Ils font le tour de la bâtisse, et là, patatras ! une autre vue imprenable, sur le cimetière. Ils n'ont plus qu'à rentrer par l'autobus, et en attendant, se trouver un restaurant pour déjeuner en amoureux. Sur la route, ils rattrapent un grand paysan à casquette, chaussé de sabots : "Bonjour, monsieur, vous ne connaîtriez pas quelque chose à vendre, par ici ? - Une maison, non. Mais si c'était pour un terrain. . ".

03/2021

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Poésie

Antidictionnaire des couleurs

La poésie tout autant que la peinture est pour Pierre Mabille une théorie des couleurs. Mais une théorie foisonnante, mouvante, pleine de bleus. On avance dans ce livre entre images et mots - mais les uns sont les autres et vice versa - avec "la lenteur vivante de ces glissements" colorés, avec un art du décalage, de la variation, comme une douleur qui se déplace. Mabille traverse les petits tableaux du quotidien, fait miroiter les détails, les reflets, les objets communs. Autant de poèmes nécessaires comme des bulles fragiles, comme une buée de souvenirs, juste un souffle, une exhalaison. Brefs moments, brefs "poems" happés, au passage : attrapés au vol. Textes qui viennent toucher le monde par les couleurs, à la façon des aveugles qui touchent le visage de l'autre pour le reconnaître, en petites touches, et sans avoir l'air d'y toucher. On glisse dans cette "étendue fatiguée de lumières perdues" : c'est vintage, sentimental, désaturé, ça sonne pop désabusée. Il y a la tonalité de ceux qui savent que le monde ne sera jamais gagné, l'affection des losers à la Brautigan, le petit pas de côté, la pirouette, l'ironie légère et un peu triste des gars perdus dans une époque et des vêtements trop grands. Ceux qui fantasment sur Robert Mitchum mais n'ont pas grand-chose sinon des vieilles photographies, un peu de distance, des orages et des périphériques. Et puis l'oubli, beaucoup d'oubli, beaucoup de nuits. Cet Antidictionnaire des couleurs est une collection d'instantanés poétiques qui se succèdent dans un dégradé de couleurs nostalgiques et joueuses, frondeuses et graves, entre le remord, la tendresse et la joie. Chaque couleur porte mille définitions, mille variations du monde, dans leur porosité, leur contagion, leurs contradictions. Glisser d'un jour à l'autre de sa vie est une alchimie, un mélange permanent, une recherche hasardeuse de solution d'équilibre, mais tout coule en permanence dans un flux de mosaïque. Tout au long de ce mélange d'images et de mots kaléidoscopiques, vous croiserez des joueurs de basket, des mouettes sur écran géant, des formulaires administratifs, des groupes de heavy metal, des chats dans le jardin, des femmes endormies, des stations service, des nuages très rapides et d'autres super lents, des touristes anglaises, des tableaux de Claude Monet... et que l'on puisse extraire des pigments bleus des tournesols à drapeau, vous le saviez ?

11/2020

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Romance et érotique LGBT

Le grand méchant Loup Tome 2 :  Un loup en approche 

Lorsque son père est accusé de meurtre, Cooper se lance dans une enquête aussi effrénée que secrète pour l'innocenter, épaulé par son coéquipier Park. Mais la relation entre les deux agents se complexifie et, pour sauver Park de l'assassin qui court, Cooper sera peut-être obligé de le laisser partir... Retourner dans sa ville natale fait remonter de mauvais souvenirs, alors c'est quelque chose que l'agent Cooper Dayton du Bureau of Special Investigations évite de faire. Quand, poussé par la culpabilité, il se décide à y aller, il emmène Oliver Park, son nouveau partenaire loup-garou très sexy, dans l'espoir que ce voyage les aidera à clarifier leur statut de couple... ou non. Lorsque le fin nez métamorphe de Park révèle la présence d'un cadavre dans le jardin et que le père de Cooper devient le principal suspect, Cooper comprend qu'ils devront se débrouiller seuls. Le fait que sa famille soit impliquée signifie qu'ils ne peuvent pas enquêter officiellement. Ils devront faire bande à part et résoudre discrètement le mystère au risque de voir le père de Cooper incarcéré. Les pistes sont peut-être froides, mais la relation de Park et Cooper se réchauffe au fur et à mesure que l'enquête avance. Et pourtant, si Cooper ne parvient pas à comprendre ce qui se passe entre eux hors de la chambre à coucher, il pourrait perdre quelqu'un qu'il... eh bien, il n'arrive pas vraiment à décrire ce qu'il ressent pour Park. Mais il est sûr d'une chose : il n'est pas prêt à lui dire au revoir. Cependant, avec le vrai tueur qui se rapproche de plus en plus... il n'aura peut-être plus le choix. #MM #Paranormal #Enquête #LoupGarou #Mystère "Ce livre a fait son entrée en trombe comme une bande de motards durs à cuire, m'a prise à la gorge et m'a entraînée jusqu'à la dernière page. J'ai tout simplement adoré l'écriture - elle est remplie d'intelligence, d'esprit et de personnages authentiques". - Eli Easton, autrice "J'ai été totalement impliquée du début à la fin, j'ai voulu le relire dès que je l'ai terminé, et j'ai commencé à tapoter des doigts en attendant impatiemment le livre 2 ! " - Ariana (Goodreads)

01/2023

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Art contemporain

Palais de Tokyo Magazine N° 33 : Réclamer la Terre. Edition bilingue français-anglais

Les relations des êtres humains à leurs environnements sont au coeur des préoccupations intellectuelles contemporaines parmi les plus stimulantes, en ce qu'elles remettent en cause le socle idéologique qui a fondé nos manières de faire et de penser. C'est à une fusion d'enjeux essentiels que nous engage l'actualité écologique : politiques, économiques, scientifiques, moraux, sociétaux ; et bien sûr, esthétiques. Cette saison d'expositions au Palais de Tokyo, "Réclamer la terre" (du 15 avril au 4 septembre 2022), se fait l'écho de toutes ces questions et convoque les liens entre le corps et la terre, la disparition de certaines espèces animales et végétales, la transmission de récits et de savoirs minorisés, mais aussi les esprits, les énergies biologiques, l'agriculture, le jardinage. Renouant volontiers avec le spirituel, l'émotionnel et les affects, les propositions des artistes présentées à cette occasion et dans ce numéro du magazine PALAIS poétisent des enjeux parfois graves et résonnent d'une énergie positive, vivante. Au sommaire de ce numéro : un ensemble consacré aux artistes de l'exposition "Réclamer la terre" avec un texte introductif de Daria de Beauvais et les contributions spéciales de Abbas Akhavan (avec un texte de Marina Roy), Huma Bhabha, D Harding, Kate Newby, Daniela Ortiz, Yhonnie Scarce, des entretiens avec asinnajaq (par Candice Hopkins), Sebastián Calfuqueo (par Léuli Eshraghi), Solange Pessoa (par Liz Munsell), Tabita Rezaire et Yussef Agbo-Ola (par Daria de Beauvais), Thu-Van Tran (par Daria de Beauvais) et Judy Watson (par Hetti Perkins) ainsi que les textes de Mylène Ferrand sur Megan Cope et de Katrina Lewis, Natasha Lewis et Elizabeth A. Povinelli à propos du Karrabing Film Collective ; des essais d'Emanuele Coccia, Arturo Escobar, Léuli Eshraghi, Béatrice Josse, Ariel Salleh, ainsi qu'une conversation entre Barbara Glowczewski et Elizabeth A. Povinelli. Et aussi : une contribution textuelle et visuelle d'Hélène Bertin et César Chevalier, des essais de Pip Wallis sur l'oeuvre de Mimosa Echard, de Patrick Chamoiseau sur le travail de Laura Henno, d'Adélaïde Blanc sur le Jardin aux habitant·e·s de Robert Milin, des poèmes de Jeanine Leane en lien avec l'exposition de Jonathan Jones, ainsi que des interviews d'Aïcha Snoussi (par Cédric Fauq) et d'Etel Adnan et Hala Wardé (par Yves Michaud) à propos du projet A Roof for Silence.

04/2022

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Romans policiers

Le Soldat blanchi. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

Le Soldat blanchi ou Le Soldat blafard2 (The Adventure of the Blanched Soldier en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois le 16 octobre 1926 dans l'hebdomadaire américain Liberty, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Archives de Sherlock Holmes (The Case-Book of Sherlock Holmes). Cette nouvelle a la particularité d'être narrée par Sherlock Holmes lui-même, et non par le docteur Watson. La Crinière du lion (1926) est la seule autre aventure de Sherlock Holmes narrée par le détective lui-même. Résumé Mystère initial En janvier 1903, James M. Dodd vient au 221B Baker Street pour s'entretenir avec Sherlock Holmes d'une étrange affaire. Dodd a servi dans la cavalerie impériale en Afrique du Sud lors de la Guerre des Boers terminée peu de temps auparavant. Là-bas, il s'est lié d'amitié avec Godfrey Emsworth, un camarade lui-même fils du colonel Emsworth, redouté pour son caractère tyrannique. En 1902, James Dodd a appris via deux missives d'hôpitaux que son camarade Godfrey Emsworth avait été gravement blessé aux environs de Pretoria. Après la guerre, Dodd souhaite revoir son camarade blessé mais ses lettres restent sans réponse. Dodd entre alors en contact avec la famille Ensworth pour avoir des nouvelles de Godfrey. Le colonel Ensworth lui répond avec irritation que son fils est parti faire le tour du monde et est absent pour une longue période. Dodd, soupçonnant un mensonge, décide d'enquêter dans la propriété de la famille Ensworth, et parvient à être invité à Tuxbury Old Hall pour y passer une nuit. Dans la soirée, il apprend par le majordome que Godfrey est toujours vivant mais connait un sort dramatique. L'émotion de Dodd s'accroît lorsqu'il aperçoit au-dehors par la fenêtre son ancien camarade dont le teint est étrangement pâle. Godfrey fuit alors dans le jardin, Dodd tente de le rattraper sans réussite, mais parvient devant un bâtiment annexe de la propriété des Ensworth : il découvre le lendemain que Godfrey est enfermé dans ce bâtiment sous la surveillance d'un autre homme nommé M. Kent. Surpris par le colonel dans ses investigations, Dodd est sommé de prendre le premier train pour Londres. Son souhait d'éclairer l'affaire le pousse à entrer en contact avec Sherlock Holmes.

01/2023

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Architecture

E 1027. Renaissance d'une maison en bord de mer

Maison moderniste par excellence, la villa E-1027, située à Roquebrune-Cap-Martin, est construite entre 1926 et 1929. Ce livre revient sur l'histoire de ce lieu hors du temps à Roquebrune-Cap-Martin en la replaçant dans le contexte plus large de l'histoire de l'architecture moderne. A l'occasion de la réouverture au public de la maison, entièrement restaurée au plus près de son état de 1929, ce livre raconte son histoire replacée dans le contexte de l'architecture moderne. Il donne la parole à des témoins, habitants des lieux, proches d'Eileen Gray ; ceux-là mêmes qui ont oeuvré à la renaissance de la villa et à l'élaboration de l'ouvrage, livrant les secrets d'une restauration exemplaire. Un reportage récent du talentueux Manuel Bougot nous fait visiter le site dans ses moindres détails. Tous spécialistes de l'architecture moderne, d'Eileen Gray et de Le Corbusier, les auteurs font entrer le lecteur au coeur de cette aventure. La villa E-1027 Maison moderniste par excellence, la villa E-1027, située à Roquebrune-Cap-Martin, est construite entre 1926 et 1929 par l'artiste et architecte d'intérieur Eileen Gray, pour et en collaboration avec son ami l'architecte Jean Badovici. Tout y est conçu dans les moindres détails, depuis la maison, les meubles, les matériaux, jusqu'à l'aménagement du jardin dominant la Méditerranée. Après la mort de Badovici en 1956, la maison connaît des propriétaires qui opèrent des transformations souvent malencontreuses. Des meubles sont vendus ou disparaissent. La villa est également squattée, puis abandonnée. En 1999, le Conservatoire du Littoral acquiert la maison et son terrain et, en 2000, E-1027 accède au rang de monument historique. E-1027 est indissociable du restaurant-buvette " L'Etoile de mer ", du Cabanon et des Unités de camping de Le Corbusier, implantés à quelques encablures. Ainsi, afin de sauvegarder l'ensemble du site, Robert Rebutato, fils du créateur de " L'Etoile de mer " crée une association de sauvegarde. En 2006, une première restauration a été engagée par Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments historiques. En 2014, l'association Cap Moderne, créée par Magda et Robert Rebutato et Michael Likierman a pris en charge la gestion et la valorisation du site désormais géré par le CMN.

03/2022

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Beaux arts

Contre-déclin. Monet et Spengler dans les jardins de l'histoire

Dans Le Déclin de l'Occident, Oswald Spengler voyait en Monet aussi les derniers feux du monde occidental et son livre sombre commencé en 1914 deviendra un best-seller influent dans toute l'Europe après 1918 jusqu'en 1945, pour finalement sombrer dans l'oubli ou presque. Dans sa morphologie historique où l'humanité n'avait pas plus de but que le papillon ou l'orchidée, il annonçait la fin inéluctable de toute la culture occidentale qui avait épuisé son cycle de vie. Or, au moment où Spengler renonçait à devenir le romancier qu'il avait toujours rêvé d'être pour désigner la catastrophe, et alors que l'Europe allait s'abolir dans la boue des tranchées de la Grande Guerre, Monet, l'ancêtre, à moitié mourant, reprenait l'idée de ses nymphéas en élargissant à l'infini le champ de son rêve d'un tout sans fin dans son laboratoire de Giverny. De son jardin artificiel où se mélangeait savamment la double inspiration de l'Occident et de l'Extrême-Orient, il fit ses derniers chefs-d'oeuvre. Installés à l'Orangerie des Tuileries en 1927 et visités aujourd'hui par les amateurs du monde entier, ils sont désormais présentés comme un " monument à la paix " alors que le peintre les avait offerts à la France par l'entremise de Clemenceau comme un monument à la victoire de 1918. Entre-temps, l'Europe avait purgé sa violence dans ses orages d'acier, hantée plus que jamais par le déclin, cette figure imaginée depuis si longtemps par les hommes à partir du moment où le temps fut compté, l'histoire engagée. L'enquête doit être menée pour savoir pourquoi ces grandes peintures de Monet aujourd'hui magnifiées furent à ce point boudées et incomprises dans toute l'entre-deux-guerres et jusqu'à la Libération, où l'on décida tout à coup qu'elles étaient parmi les sources d'inspiration majeure de la peinture abstraite depuis Kandinsky et jusqu'aux grands artistes américains de la seconde partie du XXe siècle, incarnant mieux que toute autre une oeuvre de paix. A travers cette enquête, l'histoire de l'art de la première partie du siècle est revisitée de fond en comble en relation avec le mouvement des passions politiques, des sciences, des techniques et finalement de conceptions du monde irréconciliables.

10/2012

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Romans policiers

Le «Gloria-Scott». Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

Le Gloria Scott (The Adventure of the Gloria Scott en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois dans la revue britannique Strand Magazine en avril 1893, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Mémoires de Sherlock Holmes (The Memoirs of Sherlock Holmes). Résumé Par un soir d'hiver, alors que Holmes et Watson se trouvent au 221B Baker Street, Sherlock Holmes décide de narrer à son ami sa toute première enquête, alors qu'il était encore étudiant à l'université. Holmes explique ainsi qu'à cette époque, il était devenu camarade avec un dénommé Victor Trevor, qui l'avait par la suite invité à passer un mois de vacances chez son père, dans le Norfolk. Alors que le séjour avait parfaitement débuté, la quiétude de la demeure s'était rapidement troublée par la venue inattendue d'un homme du nom d'Hudson, une vieille connaissance du père de Victor Trevor. Sans que Victor Trevor ni Holmes ne sachent pourquoi, le vieil homme avait alors rapidement adopté une attitude des plus étranges, de toute évidence très troublé par l'arrivée de cet inconnu... Date fictive La date à laquelle s'est déroulée cette toute première aventure du détective n'est pas donnée telle quelle dans la nouvelle, et ne peut pas être calculée facilement. Les seules dates fixes indiquées sont le moment où le Gloria Scott quitte le port de Falmouth, le 8 octobre 1855, et le moment où il est détruit, le 6 novembre 1855. C'est à cette seconde date que Trevor rencontre Hudson. Or, lorsque Hudson arrive dans le jardin de Trevor au cours de l'aventure, il s'exclame envers son ancien ami "la dernière fois que je vous ai vu remonte à trente ans, si ce n'est plus" . Ainsi, l'aventure se déroulerait vers 1885, cependant cela ne correspond pas à la période où Sherlock Holmes était encore étudiant. L'évaluation du temps de Hudson est donc erronée. Cette erreur d'estimation est confirmée à la fin de la nouvelle, Trevor expliquant dans sa lettre de confession que "plus de vingt années" se sont écoulées entre son sauvetage en mer fin 1855 et l'arrivée de Hudson. On peut ainsi replacer l'aventure aux alentours de 1875, ou quelques années plus tard.

01/2023

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Récits de voyage

Une enquête aux pays du Levant

Le récit du voyage de Maurice Barrès, effectué en mai-juin 1914, ne sera mis en vente que le 28 novembre 1923, quelques jours avant sa mort, le 4 décembre. Paradoxalement, L'Enquête aux Pays du Levant ne sera jamais rééditée. Non seulement, fut ainsi mis de côté un fragment essentiel de l'œuvre de Barrès, mais surtout hélas fut ainsi négligé un texte majeur de la littérature orientaliste française. Il convient donc aujourd'hui de chercher à connaître un livre qui permet de découvrir l'Orient de Barrès, non pas celui que devait lui révéler sa feuille de route officielle, l'inspection des " congrégations " catholiques françaises, nombreuses à cette époque, mais l'Orient spirituel, mystique, que depuis son enfance, comme il l'avoue lui-même, il cherchait à atteindre (" j'ai toujours eu le désir des choses persanes " confiait-il à son journal en 1907, ajoutant ces propos qui résonnent étrangement en notre temps. " Pendant des années, je n'ai pu lire le nom de Kerbela ou celui des Alides sans être ému d'amour. [...] Il me faudrait leur théologie et surtout leur mystique "). Cet Orient-là ne se laisse pas facilement approcher. Il ne se livre qu'au terme d'une aventure que Barrès eut le mérite d'entreprendre et qui constitue l'armature de son récit. En effet, en se rendant dans les châteaux forts des Ismaéliens et à Konya auprès du dernier maître de l'Ordre des Derviches de Jallal-Ud-Din Rûmî, Barrès accomplit ce qu'aucun pèlerin d'Orient n'avait fait avant lui, ce qu'aucun ne fera après lui bien sûr. Il réussit ainsi à saisir, puis à transcrire les éléments de doctrines spirituelles d'origine multiple (paganisme antique, islam turco-iranien) qui lui furent révélés (par le voyage d'une part, par la lecture de travaux érudits d'autre part) et dont la connaissance constitue toujours la clé d'accès à la pensée islamique d'Orient. En la matière, l'on peut distinguer en Barrès la figure d'un pionnier. Dédaignant tous les clichés de l'orientalisme romantique, et rompant avec la tradition romanesque qu'il venait pourtant d'illustrer (Un Jardin sur l'Oronte, 1922), il montre que la connaissance de l'Orient spirituel s'impose comme une donnée de la connaissance de soi.

01/2005

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Europe centrale et orientale

Journal de Ponary 1941-1943. Un témoignage oculaire unique sur la destruction des Juifs de Lituanie

"Pour les Allemands, 300 Juifs représentent 300 ennemis de l'humanité. Pour les Lituaniens, 300 paires de chaussures et de pantalons" . Chronique de la Shoah à l'Est de l'Europe, rédigée en temps réel par un témoin oculaire, et pour la première fois accessible au public français, Le Journal de Ponary, constitue un document unique et "sans aucun équivalent dans les annales des témoignages sur les grands massacres par fusillades" , selon l'ex-président de Yad Vashem, Y. Arad. Dès l'arrivée des Nazis, en 1941, en Lituanie, Kazimierz Sakowicz, un journaliste polonais catholique qui venait d'emménager, en pleine nature, dans le cadre idyllique de Ponary, près de Vilnius (Wilno), se retrouve aux premières loges d'une gigantesque tuerie. De sa véranda ou caché derrière la lucarne de son grenier, il consigne scrupuleusement - jour après jour et au péril de sa vie -, les atrocités qu'il observe sous ses yeux : l'acheminement des victimes, leur déshabillage, les tortures, les charniers mal recouverts, la sophistication progressive du mode opératoire des tueurs, tous de jeunes volontaires lituaniens " âgés de 17 à 23 ans" ... L'autre intérêt majeur de ce Journal est de montrer pour la toute première fois le sordide quotidien d'un site de mise à mort, entre rapines et beuveries, et le rôle crucial des collaborateurs locaux. Celui des " tireurs " , mais aussi des riverains, que l'on ne saurait sans malhonnêteté qualifier de " témoins " . Et qui, dès les premières semaines, se livrent à un " ignoble trafic d'affaires juives " . Une noire industrie dont on découvre ici - dans la foulée des travaux de l'historien J. Tomas Gross, l'auteur des Voisins (Fayard, 2002) -, l'invraisemblable ampleur. Entre 1941 et 1944, ce sont 70 000 Juifs, hommes, femmes et enfants, qui, à Ponary, furent massacrés aux bords de sept immenses fosses, ainsi que 20 000 Polonais et 10 000 prisonniers soviétiques. Sakowicz dissimulait les feuillets de son journal dans des bouteilles de limonade qu'il enterrait au fur et à mesure dans son jardin. Il a été tué dans des circonstances troublantes juste avant la Libération. Exhumé après-guerre puis sciemment dispersé par le régime communiste dans différentes archives, la reconstitution de ce journal, miraculeusement sauvé, fut une odyssée en soi. Texte présenté, annoté et traduit du polonais par Alexandra Laignel-Lavastine

11/2021

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Littérature française

Cuisine de maman. Mouton d'Aïd

" C'est la voix d'une prêtresse kabyle qui déclame des valeurs à préserver comme la prunelle de ses yeux. Cette matriarche ne baisse pas les bras face à l'adversité et poursuit son labeur en faisant feu de tout bois. Elle écrit, elle peint, elle cuisine, elle jardine, elle dissèque les corps et les âmes pour en extirper le mal. Elle est la fille de son père, l'épouse de tel, petite soeur de ses frères, mère de sa progéniture, elle est la sentinelle qui veille, qui surveille pour tirer la sonnette d'alarme si le partage des parts n'est pas équitable. Elle vous nourrit, vous soigne, vous aime et vous protège contre tout danger potentiel. Ne soyez pas surpris de découvrir que son quartier général pourrait bien être sa cuisine ou son jardin. Elle mijotera des petits plats épicés pour vous servir, vous séduire à la fois. Vous ne visiterez ses jardins paradisiaques que si elle vous estime à la hauteur de ce prestige donc tenez vous bien à table ! Cette divine Athéna travaille à l'insu de tous en tragédienne grecque féroce pour vous garder, pour vous guider ! C'est cette mère berbère investie de la noble mission d'accepter ses nombreux enfants si différents parfois et les rassembler pour cet empire rêvé que devraient être toutes les familles du monde. Elle est cette révolutionnaire imbattable qui marche inlassablement dans sa tête avec le sourire. Ce généreux sourire, prélude de paix, de bonne santé, d'amour et de prospérité n'en doutez pas ! Elle songe et nous dit encore : " Elle fut bien gourmande ma mère berbère, Dehvia Nait Cheikh cuisinait dans de grandes marmites ou chaudrons pour tout le monde. Elle se souvient que jadis chez son ancêtre Jedi Azzouz Bahmil étaient préparés quotidiennement de grands plats de couscous en offrande expiatoire pour les plus démunis et pèlerins de passage. Il y a encore ce plan de travail en bois des femmes qui s'essuyaient les mains enduites d'huile d'olive et de beurre dont elles arrosaient le couscous avant de le servir. Ce plan de travail a perduré jusqu'à ce jour dans le mausolée et a gardé son lustre brillant bien des siècles après. Inlassablement, la mère berbère dodelinant de la tête contait la saga qui n'en finissait pas devant cette petite fille innocente qui se nourrissait de ces nourritures célestes que sont les mots magiques transmis de génération en génération par la tradition orale. Est venu enfin ce moment de les écrire afin qu'ils ne tombent pas sous le sceau de l'oubli ... " Bon appétit !

09/2019

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Religion

Les perles des cantiques. Poèmes chantés andalous, Edition bilingue français-arabe

Auteur de plusieurs centaines d'ouvrages, Ibn 'Arabî (1165-1240), né en Espagne, reste plus connu pour sa prose que pour sa poésie. Pourtant à l'image d'un ciel orné d'étoiles, toute son oeuvre en est parsemée. Ses écrits jouissent d'un engouement qui ne s'est jamais amoindri depuis huit siècles, grâce à leur profondeur et leur subtilité mais aussi et surtout grâce à l'amour qui domine l'ensemble de son oeuvre. Cette profondeur et cet amour, si précieux et si chers à notre maître andalou, c'est à travers sa poésie qu'il l'exprime le mieux. "La raison qui m'a amené à proférer de la poésie est que j'ai vu en songe un ange qui m'apportait un morceau de lumière blanche. On eut dit un morceau de lumière du soleil (...) Je sus alors que ma parole atteindrait l'Orient et l'Occident. Lorsque je revins à moi, je déclamais des vers qui ne procédaient d'aucune réflexion, ni d'aucune intellection. Depuis lors, cette inspiration n'a jamais cessé." A travers ce témoignage, Ibn 'Arabî nous rappelle que la poésie a ceci de magique qu'elle peut être le reflet d'une inspiration divine. Elle permet alors, à celui qui s'en imprègne de saisir l'indicible. Ces poèmes andalous chantés dévoilent un jardin secret de celui que l'on surnomme encore aujourd'hui, Al-Shaykh al-Akbar, "le plus grand des maîtres". Nul ne pourrait nous reprocher de les avoir librement renommés "Les Perles des Cantiques". Ils révèlent un aspect extrêmement original et méconnu de sa poésie, elle-même confidentielle au regard de son oeuvre doctrinale considérable. Au sein d'un corpus riche d'environ deux mille poèmes, composés dans le plus pur classicisme arabe, ces chants andalous interpellent à la fois par leur présence et leur rareté. Vingt-neuf joyaux raffinés qui nous convient à un voyage lumineux et émouvant. Nous pouvons alors pénétrer le mystère d'une expérience mystique profondément intime, à travers des images d'une surprenante beauté, dans une langue d'une virtuosité inégalée. Expression originale toujours vivante aujourd'hui de l'âme musulmane et andalouse, ces chants mettent également en lumière les racines spirituelles du Maître dans sa terre natale. Cette édition bilingue réunit pour la première fois ces poèmes en un recueil offrant le texte arabe intégral entièrement vocalisé, une traduction française inédite accompagnée de commentaires et notes. Elle contribuera assurément à enrichir le legs du grand mystique et métaphysicien andalou, qui fut aussi un immense poète.

10/2018

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Montagne

L'Alpe N° 79 : Paysages. Le monde à sa fenêtre

Loin d'être des terrains vierges, les paysages alpins portent partout la main de l'homme. Ici travaillés, là défigurés, ailleurs protégés. Quel rapport à la nature les Alpins ont-ils entretenu au fil de l'histoire ? A quoi ressembleront les Alpes de demain ? Au sommaire du dossier : - Selon l'historien Christophe Girot, deux grands archétypes principalement ont modelé jusqu'ici nos conceptions du paysage : la clairière et le jardin clos. Est-ce que ce sera aussi le cas demain ? Notre perception du paysage change, hier plus esthétique et sentimentale, elle est aujourd'hui plus scientifique et écologique. Christophe Girot s'est intéressé à la façon dont on a reconstitué un tertre dans le Tessin à partir des tonnes de matériau excavées lors de la construction du tunnel du Gothard. Comment reconstituer un paysage ? Comment faire " naturel " ? - Paysage ® Paysages, saison 2 ! Une opération culturelle de grande ampleur proposée par l'association Laboratoire et le département de l'Isère, qui croisent le regard d'une trentaine d'artistes, d'architectes, d'urbanistes, de paysagistes sur les paysages d'hiver, qu'ils soient intérieurs ou extérieurs, naturels ou urbains, sonores ou lumineux. Qu'est-ce qui fait aujourd'hui " paysage " ? Expositions, installations, spectacles vivants, conférences : pendant trois mois, le département se transformera en un véritable laboratoire. - Les Alpes de Jean de Beins. Ce grand bâtisseur du Dauphiné est l'un des pères de la cartographie moderne. Au début du XVIIe siècle, il a dressé des cartes du Dauphiné et de ses confins, qui déploient toutes sortes de paysages et qui ont une valeur autant historique qu'esthétique. - Autour de la Suisse en 80 cartes : belles feuilles tirées d'un ouvrage du journaliste et libraire britannique Diccon Bewes. Il retrace l'histoire de la Suisse et la perception de son territoire à travers des cartes, depuis la première datée de 1480 la représentant comme une île montagneuse au milieu d'un globe étoilé à des créations graphiques contemporaines en passant par des projets utopiques, restés sans lendemain. - Les rétro-paysages de Jean-Louis Roux. L'auteur s'est amusé à photographier les montagnes dans ces miroirs posés en bord de route pour aider les automobilistes. Un regard comme on les aime : étonnant, voire cocasse ! - Portfolio : Bérengère Desmettre. Tout à la fois artiste, écrivain, modèle et muse, elle nous dévoile un carnet de mots et d'images sensibles sur le monde alpin. Et aussi : - Il y a cinquante ans les J. O. se tenaient à Grenoble, et André Malraux inaugurait le Musée dauphinois dans ses nouveaux locaux. Retour sur ce double anniversaire.

11/2017

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BD tout public

Le retour à la terre Tome 1 : La vraie vie. Edition spéciale

Ah, la campagne, les petites fleurs, les bébêtes qui montent qui montent, et tout et tout... Quel citadin n'a rêvé d'aller s'y ressourcer ? Manu Larcenet a chopé le virus l'an dernier. A lui et à Mariette, sa compagne, le gazouillis des oiseaux, le doux bruit des ruisseaux et tout et tout ! Quand, comme Manu, on a passé sa vie en banlieue parisienne, ça change. Toujours timide, Manu était à cent années-lumière d'imaginer que le récit de sa nouvelle vie pouvait intéresser le moindre lecteur. Et puis, il est difficile de s'occuper d'un châtaignier de 45 mètres déposé dans son jardin par des voisins sympas tout en s'observant par la fenêtre ! Heureusement, parmi les amis venus découvrir le nouveau monde de l'auteur des Cosmonautes du Futur, se trouvait Ferri, l'homme qui raconte les folles aventures d'Aimé Lacapelle, le détective paysan qui trace son sillon dans Fluide Glacial. C'est Ferri qui s'est collé au récit des avatars de nos deux citadins depuis leur arrivée aux Ravenelles, 89 habitants (dont une jolie boulangère). Mais tout n'est pas rose quand on se met au vert ! Quel citadin exilé, n'a pas ressenti sur le coup de 18h le manque lancinant du bruit du Périf ? L'eau-de-vie de M. Henri le proprio peut consoler, mais on sent parfois le besoin d'un réconfort moral. Problème, allez dénicher un psy aux Ravenelles (89 hab.) ! Il serait plus facile d'y trouver un ancien maire ruiné par le fisc et installé, à poil et barbu, dans un arbre centenaire. C'est dire ! D'autant que certains effets secondaires sont redoutables. Manu, guitariste et chanteur punk plutôt urbain (avec des accents hardcore assez prononcés), concocte désormais des ritournelles que ne renieraient pas Francis Cabrel. C'est ça aussi, vivre aux Ravenelles (89 h.) ! Tête des Groggies, l'ancien groupe rock du Manu de Juvisy, lorsqu'ils déboulent en visite ! Ca sera l'occasion de découvrir que M. Henri se débrouille comme un chef à l'accordéon. Dès qu'il comprendra qu'il doit jouer en mi majeur et non en sol, ça promet des boeufs campagnards du feu de Dieu ! Pas chiens, Larcenet et Ferri traitent ce retour à la terre par histoires courtes d'une demi-page. 90 (bonnes) idées en 45 planches ! Ca rend généreux la vie au grand air ! Sitôt l'album refermé, on rêve d'une suite. Peut-être Manu nous présentera-t-il alors la boulangère des Ravenelles (89 h.) !

03/2010

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Jardinage

Terrasses. Un art de vivre en plein ciel

Cultiver son jardin dans le ciel de Paris ? Se baigner dans sa piscine en terrasse au cœur de la ville ? Dîner dans l'ombre des camélias à un battement d'ailes de Saint-Germain-des-Prés ? Ce rêve est pour certains une réalité quotidienne. Ces jardins cachés, ces salons de verdure, on les devine de la rue en apercevant sur le toit d'un immeuble le feuillage d'un érable ou l'éclatante floraison d'un rosier soustrait à sa campagne. Alexandra d'Arnoux et Bruno de Laubadère nous offrent le privilège d'entrer à leur suite dans ces appartements que prolongent de surprenantes coursives fleuries de glycines ou qui s'ouvrent par un escalier dérobé sur le vaste espace d'un toit transformé en potager. Souvent confiées à des paysagistes de renom, ces terrasses parmi les plus belles témoignent aussi d'une vraie capacité de métamorphose, qu'elles soient conçues selon l'esprit d'une déambulation à l'italienne ou offertes au génie d'un grand créateur. Sur de superbes photographies de Deidi von Schaewen, c'est un visage inconnu de la capitale qu'il nous est donné d'admirer. Les unes ressemblent à des ateliers d'artistes à ciel ouvert, les autres réservent de vastes espaces propices à la méditation, toutes offrent des points de vue étonnants sur la capitale. Chacun a pu découvrir un Paris différent lors des spectaculaires visites e la Tour Eiffel, de l'Arche de la Défense du Centre Pompidou, rien qui puisse cependant se comparer aux escales poétiques qu'offrent ces secrètes terrasses où la ville se met autrement en scène. Elles appartiennent à des personnalités connues telles que Christian Duc, Andrée Putman, Jean-Pierre Raynaud, Yves de la Tour d'Auvergne ou Maurice Rheims, elles sont confiées à des paysagistes renommés : Alain-Charles, Robert Bazelaire, Louis Benech, Pascal Cribier, Camille Muller, Russel Page, Olivia Putman, Alain Richert, Christiane Rivault, elles illustrent chacune à sa manière la fantaisie et l'ingéniosité qui permettent de hisser au sommet d'un toit l'arbre dont on disputera les fruits aux oiseaux, ou d'installer dans un coin d'ombre une jungle paisible où rien ne trouble le repos. Alexandra d'Arnoux et Bruno de Laubadère nous avaient ouvert dans un précédent livre les jardins secrets de Paris. Avec Deidi von Schaewen, ils nous convient ici à un véritable voyage dans l'étonnant monde suspendu des terrasses, les unes jouant les ponts de navires, les autres abritant une cabane dans leur nacelle, toutes protégeant jalousement leurs charmes.

05/2005

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Littérature française

Alice de Rothschild. Une hivernante passionnée sur la French Riviera

L'auteur s'est intéressé à la baronne Alice de Rothschild qui, à la fin du XIXe siècle, a créé sur les hauteurs de Grasse l'un des plus beaux jardins méditerranéens de la Côte d'Azur. De 1888 à 1922, la villa Victoria va recevoir le gratin de l'aristocratie européenne à commencer par la reine Victoria qui séjournera en mars-avril 1891 au Grand Hôtel de Grasse, l'impératrice Elisabeth d'Autriche, le prince de Galles, futur roi Edouard VII etc. A la mort de la baronne Alice, le domaine connut bien des vicissitudes entre l'avidité des spéculateurs, la cupidité d'hommes politiques corrompus, la redoutable crise de 1929 et le régime de Vichy. Mais l'esprit de la créatrice continuait de veiller sur les destinées du domaine. Qui est cette baronne au nom prestigieux ? D'où vient-elle ? Pourquoi s'attache-t-elle au pays grassois alors qu'à la même époque, les têtes couronnées, l'aristocratie et la grande bourgeoisie européenne se pressent sur la French Riviera ? Pourquoi une dame Rothschild se prend-elle d'affection pour la cité des fleurs et des parfums au point d'y séjourner près de six mois par an pendant près de trente-cinq ans ? Quels liens subtils la poussent à créer son jardin botanique de 140 hectares dans l'arrière-pays, loin du littoral ? Autant de questions sur lesquelles l'auteur s'est penché pendant près de trois ans en consultant un grand nombre d'archives sur internet bien sûr, mais aussi et surtout, les archives privées à l'étranger des Windsor Archives, des Rothschild Archives, du National Trust de Waddesdon, et de l'Institut für Stadtgeschichte Frankfurt et, en France, les archives départementales des Alpes-Maritimes (CADAM) ainsi que les archives communales de Cannes et de Grasse. Un de ses petits neveux, Edmond de Rothschild, a écrit un jour avec humour : "un Rothschild qui n'est pas juif, pas philanthrope, pas banquier, pas travailleur et qui ne mène pas un certain train de vie n'est pas un Rothschild". Par tous ses traits de caractère, Alice de Rothschild peut témoigner de son appartenance à part entière à la prestigieuse dynastie. Ancien directeur de banque, l'auteur a fait une carrière internationale qui l'a mené successivement en France, en Allemagne, en Suisse, au Grand-Duché du Luxembourg et, en dernier lieu, en Principauté de Monaco où il a été décoré de l'ordre de Saint-Charles. Il partage aujourd'hui son temps entre Monaco et le beau quartier Rothschild de Grasse qui, aujourd'hui encore, porte l'empreinte de sa géniale créatrice.

06/2014

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Littérature française

Méandres

Le parcours des fleuves et les pas des oiseaux Un fleuve sortait de l’Eden et arrosait le jardin, tel pourrait être le fil biblique, en Genèse 2, 10, depuis le début de ces Méandres où notre esprit, à nous lecteurs et lectrices de cette ouvre étrange et fabuleuse, se laisse porter le long des fleuves, vers les rivages de l’Europe, depuis la Méditerranée et jusque par-delà l’Atlantique. La narratrice qui se laisse nommer Estrella par un ami, amour de jeunesse rencontré à Rome puis sur les côtes de la Mer Egée, raconte ses voyages imaginaires et réels, mais aussi réels que les rêves peuvent l’être, puisque nous savons de tradition biblique que les rêves sont un-soixantième de la prophétie. Mais nous ne sommes pas sortis des rayonnages d’une jolie librairie à Paris où l’auteure exerça son art du récit. Elle tenait une petite librairie à Paris, Anaphore, me dit-elle. Ignorant la signification de ce mot, je l’avais interrogée, puis j’oubliai ses explications. Ce soir, très studieusement, je viens vers le dictionnaire Wikipedia où je lis qu’Anaphore est une forme rhétorique, une figure de style, qui rythme la phrase, souligne un mot, une obsession, provoque un effet musical, communique plus d’énergie au discours ou renforce une affirmation. Et je voyais alors l’identité ou les résonances entre Méandres et cette jolie librairie au nom étrange qu’un dictionnaire avait éclairé, un moment, pour moi qui fus bibliothécaire et parfois ignorante. Mais qui est-elle la narratrice, Estrella, au milieu de ses voyages, entourée d’une cour d’hommes imaginaires épris d’elle et jaloux de son indépendance ? Celle qui écrit : «rien n’eut plus d’importance je retrouvai le bonheur de mon écriture», et aussi : «ma sensibilité me permit toujours de jouir avec un rien» ? Je savais qu’elle avait été libraire, qu’elle avait une réelle culture littéraire et artistique, qu’elle aimait la musique, qu’elle avait été mariée et qu’elle avait deux enfants et des petits enfants pour qui elle vouait une tendresse absolue. Toutes ces choses-là avaient été racontées dans un livre intime et savant, qu’elle, Esther Lévy Barugel avait publié récemment : De Buenos Aires à Paris, Témoignage d’une famille séfarade (B O D, 2015). Elle est née en 1926 à Buenos Aires dans une ancienne famille judéo-espagnole. Elle eut quatre frères, se maria à Buenos Aires et eut deux enfants, l’un en Argentine et l’autre à Paris. En 1953 elle s’installe en France.

12/2015

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Paternité

Fils à papa(s). L'histoire incroyable de deux garçons qui voulaient devenir pères

Son enfance, la découverte de son homosexualité, son mariage avec Ghislain et surtout la merveilleuse histoire de sa paternité, Christophe Beaugrand livre un témoignage tout en pudeur, humour, générosité et émotion et se confie pour la première fois sur son fils, dont la venue au monde a bouleversé sa vie et celle de son mari. Des premiers contacts avec une agence de mères porteuses jusqu'à la naissance de Valentin, Christophe Beaugrand raconte, jour après jour, comment une extraordinaire histoire d'amitié s'est nouée avec Whitney, la femme qui a porté leur petit garçon. " L'appel vidéo entre nous trois commence. Une visioconférence assez surréaliste ! D'un côté, Ghislain dans notre maison en t-shirt. De l'autre Whitney et Jacob dans leur jardin à Las Vegas. Et enfin, moi, maquillé comme une voiture volée, sur un plateau clinquant avec de la musique au fond et des projecteurs qui scintillent (sur le tournage de Ninja Warrior). Franchement, j'aurais voulu l'inventer, jamais mon imagination ne serait allée jusque-là. Stressés, tous les deux avec Ghislain, nous sommes suspendus aux lèvres de Whitney. Je crois voir un sourire poindre avant qu'elle n'ouvre la bouche. Jamais sans doute je n'ai été si anxieux. Les yeux qui pétillent et le sourire franc, Whitney nous annonce, sans perdre davantage de temps : " We are pregnant ! " (Nous sommes enceints ! ) J'ai l'impression que mon coeur va bondir hors de ma poitrine ! Ghislain pousse un cri, on voit Madame derrière lui sauter dessus pour participer à cet enthousiasme collectif dont elle ne comprend pas la raison mais qui la met en joie. Au loin, Denis Brogniart me fait signe avec la main. " Alors ? C'est bon ? " Ah mais quelle émotion incroyable ! Toute cette pression. Tous ces mois d'attente. J'embrasse et je remercie Whitney en lui disant que nous nous parlerons plus longtemps demain. J'ai quand même une émission à enregistrer et j'ai une cinquantaine de techniciens et 400 personnes dans le public qui m'attendent. De retour à mon poste avec le plus beau sourire que vous ne m'aurez jamais vu arborer, je crois que je ne me suis jamais autant amusé sur un enregistrement jusqu'au bout de la nuit. Comme sur un petit nuage ! Je sais qu'en ce moment même, à quelques milliers de kilomètres, un petit coeur bat dans un minuscule haricot. Notre fille ou notre fils, nous l'aimons déjà tant. "

10/2021

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Science-fiction

Les chroniques du Girkù Tome 2 : Adam Genisis

Vous vous demandez par quel tortueux chemin un singe est devenu un homme, et où pourrait bien se situer ce fameux ""chaînon manquant"" ? Vous restez perplexe devant les diverses exégèses, officielles ou non, que l´on vous propose concernant l´Ancien Testament ? Alors le 2e volume des ""Chroniques du Gírkù"" vous donnera des réponses bien plus extraordinaires que tout ce que vous avez jamais imaginé ! Anton Parks, est ainsi allé fouiller du côté de Sumer et de l´Egypte voire bien plus loin dans notre passé. Il nous dévoile : o le réel projet des Elohim de la Bible et comment naquirent véritablement, entre autres, l´Homo Sapiens et l´Homo Neanderthalensis , o que l´Eden n´a pas été le paradis qu´on en a fait, notamment pour l´espèce humaine , o la portée exacte de l´Arbre de la Connaissance du jardin des ""dieux"" et de la ""faute"" biblique , o la signification et le rôle de Satan dans la mythologie sumérienne , o le véritable usage de la Grande Pyramide et l´origine du réseau souterrain du plateau de Gizeh , o la signification commune de l´énigmatique Neberu mésopotamien et du Neb-Heru égyptien , o l´explication de biens d´autres mythes, légendes et énigmes que personne, pas même les plus perspicaces, n´avait été en mesure de percer jusqu´à aujourd´hui.C´est avec un plaisir non dissimulé que nous suivons à nouveau notre auteur, qui nous guide d´un pas assuré dans le dédale que l´ignorance a fait de nos origines - avec l´éclatante érudition qui caractérise ceux dont le regard s´est éclairé de l´intérieur. Le travail de réappropriation de notre Histoire qui est accompli ici, émaillé de références qui impressionneront les plus exigeants, est proprement renversant ! ""[...] Il nous est seulement possible d´imaginer comment tout cela s´est passé. C´est pourtant parce que tout cela s´est effectivement produit un jour que nous ne sommes aujourd´hui plus contraints d´affronter notre futur en aveugles, sans même la certitude d´une identité pour assumer notre destin. Nous découvrons ici que notre passé, pour avoir été tragique, n´en est pas moins empreint de noblesse - face aux ennemis les plus impitoyables qui soient, autrefois bien près, et toujours bien près de nos jours, de nous priver de notre héritage comme de notre destinée. Mais rien n´est encore joué.""Extrait de la préface du scientifique Gerry Zeitlin, ""Open SETI Initiative"" www.openseti.org".

05/2020

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Non classé

Et la vie continue

C'est une histoire dont la nature est humaine, alors que ses racines sont profondes dans l'histoire, sa localisation est répandue dans toutes les coins de la terre. Dans tous les esprits, à travers les idées et les pensées ; les actes et les faits, car chaque histoire a une fin. Alors que dans la vie, la fin est le lancement de la continuation de la vie... Ma vie, ta vie, la vôtre, la nôtre, la leur... toute notre vie, c'est le quotidien, la routine, la souffrance, le bonheur, le sacrifice, la déception... les ambitions, les rêves, les souhaits et les aspirations... notre souffrance est grande si cette vie est dépourvue du bonheur, souffre de carence d'amour ; et que malgré le sacrifice quotidien, qui fortifie toutes ambitions et aspirations. La volonté transforme les rêves et les souhaits au-delàs de la réalité. La volonté est le pouvoir de prendre une détermination, c'est la liberté des actes, et avoir la bonne volonté, et La motivation suffisante d'agir. Quand la conscience se repose tranquillement, l'inconscient fait sortir tous les fantasmes les pulsions, les rêves, les souhaits... la réjouissance est totale, la délivrance des contre-indications. C'est voir la réalisation de tous ses voeux et ses souhaits devant vos yeux. Des souhaits en train de s'épanouir, s'élaborer... la réalité dans quelle forme elle apparait, si sous forme du naturel ça ne peut que le réel qui a été exhaussé, ou le surnaturel qui peut être inacceptable, mais contient des leçons à méditer... L'imagination c'est concevoir l'irréel, faire des expériences, donner la liberté à la création et à l'innovation des idées et pensées, et vivre des moments et instants inoubliables. L'imagination qui est l'art de la vie, c'est aussi un pouvoir humain sur la nature, dont la mixture du réalité et rêve, l'étrange et le quotidien... , l'irréel, le surnaturel, et le fantastique peut être le réel, qui se réunirent dans un même contexte et diverses formes. Ce travail est un bouquet de sujet ; un assemblage diversifié et homogènes comme on dit en arabe on cueille de chaque jardin une fleur, de chaque source une goutte et de chaque histoire une leçon. C'est un long voyage qui nous mène au fond de nous-même, à la découverte de l'autre... franchir les obstacles et les seuils, prouver la liberté, le plaisir et ressusciter l'amour...

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Criminalité

Jure sous influence

Sous la forme d'un récit haletant et emblématique de l'emprise des "PME " de la drogue, Carole Sterlé nous dévoile les dessous de l'affaire qui a fait tremblé l'Institution... Tout commence par un " classique " trafic de drogue. Un chargement de 80 kg d'herbe (600 000 €) en provenance d'Espagne disparaît dans la nature. Le convoyeur, " Petit-père ", un homme de 45 ans, père de famille et toxicomane explique aux commanditaires s'être fait braqué son camion par un commando armé. Personne ne le croit. Enlevé, séquestré et torturé pendant 36 h, il est finalement libéré en échange de son silence. Il se terre apeuré dans un cagibi de jardin avant de se volatiliser loin de chez lui et des siens. Quatre mois plus tard il dénonce le réseau qui sévit entre l'Espagne, l'Ile-de-France et la Bretagne, à l'Octris. Les têtes tombent, parmi lesquels des récidivistes condamnés en France ou en Italie qui prennent jusqu'à sept ans ferme. Petit-Père est dispensé de peine et le procès pour sa séquestration doit se tenir aux assises. Après avoir été renvoyé une première fois, faute de jurés (personne ne veut juger des criminels connus dans le département), le procès se tient quelques mois plus tard. La grande mascarade reprend alors de plus belle : des proches des accusés n'hésitent pas à s'asseoir près de la partie civile pour l'intimider ; à peine arrivé à l'audience, un juré demande à être récusé parce qu'il reconnaît des voisins dans la salle et le verdict aboutissant à seulement deux condamnations et trois acquittements fuite avant même la fin du délibéré, alors que les discussions sont toujours en cours. Il y donc eu un contact entre la cour et l'extérieur... Les jurés ont-ils été forcés à voter ces acquittements ? Les trafiquants étaient-ils si puissants qu'ils pouvaient mettre la justice au pas ? Dans les annales judiciaires, on n'avait vu ça que dans le banditisme corse. Dans un document interne (qui sera dévoilé ici pour la première fois dans son intégralité), le président de la cour d'assises dénonce des acquittements infondés et la difficulté de juger les criminels en Seine Saint-Denis. Un récit aussi fascinant qu'inquiétant sur les dessous de la justice, les zones de non-droits que semblent être devenus les territoires, villes, quartiers gangrenés par le trafic de drogue et une Institution judiciaire à leur merci.

11/2022

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Edition

L'édition au XIXe titre siècle : acteurs, territoires, spécialités. Histoire et civilisation du livre, vol. XVIII

Sommaire / Contents - L'édition au XIXe siècle : acteurs, territoires, spécialités - J. -D. MELLOT, J. -C. GESLOT, "Editeurs et édition au XIXe siècle : un nouveau souffle historiographique ? " - Recensement et identification des gens du livre - F. BARBIER, "L'éditeur en pays allemands : la Saxe à l'époque moderne (milieu du XVIe - début du XIXe siècle)" ; J. -D. MELLOT, N. AGUIRRE, "Prosopographies d'éditeurs : apports et perspectives d'une entreprise pionnière, le Répertoire d'imprimeurs / libraires (vers 1470 - vers 1830) de la Bibliothèque nationale de France" ; M. -C. BOUJU, "Le Maitron des ouvriers du livre et du papier : enjeux, méthodologie et perspectives" ; F. VALLOTTON, "Cartographier le monde du livre en Suisse : outils, besoins et nouvelles attentes à l'ère numérique" ; W. KIRSOP, "L'Australie et l'Océanie" ; M. M. DEAECTO, "Les gens du livre au Brésil : outils, approches et perspectives de recherche" - Edition et territoires - P. SOREL, "L'édition en Bretagne au XIXe siècle" ; V. ALBERTI, "L'apport des archives privées à la connaissance des éditeurs corses au XIXe siècle" ; G. FEYEL, "De l'édition locale au service de l'édition parisienne. L'imprimerie Durand à Chartres (1822-1914)" ; V. SARRAZIN, "Pourquoi et comment se faire éditeur ? Les Degouy à Saumur, 1797-1830" ; L. GRANJA, "Les Garnier à Paris et à Rio de Janeiro : être éditeur en France ou en Amérique Latine ? " ; A. PEÑAS RUIZ, "Mujer, francesa e independiente en el comercio madrileno de libros del siglo XIX : el caso de Clémentine Denné Schmitz" - Spécialités éditoriales - C. de COURREGES D'AGNOS, "L'édition militaire au travers de deux portraits : les maisons Corréard (Paris) et Verronnais (Metz)" ; F. BERTRAN DE BALANDA (? ), "Robert "Emile" Babeuf et le Nain tricolore. Anamorphoses de l'opposition libérale dans les débuts de la Seconde Restauration" ; A. de BREMOND D'ARS, "Devenir éditeur à Paris sous la Restauration : l'itinéraire d'Eugène Renduel" ; D. LERCH, "L'éditeur lithographique Engelmann à Paris (XIXe et XXe siècles)" ; M. SABLONNIERE, "Pour un recensement des éditeurs de musique en France au XIXe siècle : les "marges" de l'édition musicale" - Etudes d'histoire du livre - J. -B. KRUMENACKER, "Un imprimeur lyonnais inconnu de la fin du XVe siècle : Jean Du Jardin" ; A. LEVY, J. K. FARGE, "Un unicum parisien à Toronto : l'Abbreviatio exponibilium de Gaspar Lax (1521)" , M. -D. LECLERC, "Lire et écrire dans l'almanach : François Domergue lecteur du Messager boiteux de Strasbourg (1847-1878)" ; F. WAQUET, ""Une petite affaire française qui ne reposait pas sur le profit... ". Les Cours de droit, éditeur de polycopiés" ; Y. BITTY, "La bibliothèque religieuse imaginaire de l'israélite français au XIXe siècle" - Livres, travaux et rencontres - Livres reçus 2021-2022.

12/2022

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Histoire des sciences

Science moderne, science globale. Circulation et construction des savoirs entre Asie du Sud et Europe, 1650-1900

Science moderne, science globale remet en question la croyance selon laquelle la science moderne a été créée uniquement en Occident pour être ensuite diffusée ou imposée ailleurs. Science moderne, science globale remet en question la croyance selon laquelle la science moderne a été créée uniquement en Occident pour être ensuite diffusée ou imposée ailleurs. A travers six études de cas présentées chronologiquement sur la construction du savoir à un moment clé de son histoire - en botanique, cartographie, arpentage terrestre, linguistique, formation scientifique et administration coloniale - ce livre démontre l'importance cruciale des rencontres interculturelles dans l'émergence des sciences qui nous entourent aujourd'hui. En s'appuyant sur des travaux en histoire impériale et coloniale et en science studies, cet ouvrage revisite les thèmes qui sont au coeur de ce dernier domaine, comme par exemple la réplication, le calibrage, la traduction ou encore la confiance interpersonnelle, et révèle ainsi leurs natures complexes dans des contextes multiculturels et coloniaux, entre Indiens et Européens. Il suit praticiens, compétences, instruments, ouvrages, idées et pratiques à travers les continents et les cultures, et souligne le rôle primordial de la circulation dans la construction et la reconfiguration des notions et des pratiques scientifiques. S'affranchissant du cadre diffusionniste et de la dualité centre/périphérie implicite dans bien des travaux qui cherchent à replacer la science moderne dans un contexte mondial, il permet de porter un regard nouveau sur la coproduction du global et du local. Science moderne, science globale présente enfin un modèle heuristique pour les spécialistes d'autres zones de contact, périodes et domaines de connaissances, ainsi que pour les études transnationales et mondiales. Cet ouvrage est la traduction française de l'ouvrage Relocating Modern Science : Circulation and the Construction of Knowledge in South Asia and Europe, 1650-1900 (Palgrave, 2007), complété d'une postface qui présente quelques-uns des travaux que l'auteur a menés depuis, dans le prolongement des thèses du livre. Table of Contents Introduction Chapitre premier. Chirurgiens, fakirs, marchands et artisans : Genèse du Jardin de L'Empereur dans l'Inde moderne Chapitre II. Connexions, croisements, circulations : Naissance de la cartographie britannique moderne, 1764-1820 Chapitre III. Sociabilités renouvelées, confiance instituée : William Jones, les intermédiaires indiens et l'élaboration de la pratique législative au Bengale à la fin du XVIIIe siècle Chapitre IV. L'orientalisme britannique au début du XIXe siècle, ou globalisme contre universalisme Chapitre V. Le diffusionnisme revisité : L'institutionnalisation de l'enseignement scientifique moderne dans le Bengale du début du XIXe siècle Chapitre VI. Voyageurs-instruments : L'exploration indo-britannique de l'Asie centrale au XIXe siècle Conclusion : Déplacements Postface Bibliographie Index

03/2022

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Critique littéraire

François Rabelais

François Rabelais (1483 ou 1494 ? - 1553) est l'un des auteurs français qui a fait couler le plus d'encre. Ses écrits, sur lesquels la recherche littéraire la plus avancée ne s'est, aujourd'hui encore, pas toujours mise d'accord, ont déclenché de nombreuses polémiques passionnées, qui ont souvent dépassé les frontières du monde littéraire proprement dit. Des sciences humaines aux sciences de la nature, tous se sentent concernés par cette oeuvre totale. Aux nombreux commentateurs s'ajoutent encore ses admirateurs, imitateurs, continuateurs, adaptateurs à l'usage de la jeunesse, illustrateurs, metteurs en scène. Tout un chacun, dans la société française, se sent capable de prendre la parole, un jour, sur Rabelais. Car plus qu'un homme de lettres, plus qu'un auteur de la Renaissance, l'homme, par son oeuvre, est devenu une sorte de figure portée au rang de mythe français, comme l'atteste le gigantisme de cette bibliographie. Le présent volume passant d'abord en revue les éditions et les traductions, fort nombreuses du XVIe siècle à nos jours, a essayé de rendre compte du foisonnement et de l'hétérogénéité des écrits consacrés à Rabelais, en France comme ailleurs... Une telle entreprise, que la Librairie de Saint-Victor n'aurait pas refusé d'accueillir dans ses rayonnages, aurait sans doute amusé Rabelais lui-même.Guy Demerson est Professeur honoraire de langue et littérature de la Renaissance à l'Université Blaise Pascal (Clermont II). Il a publié notamment, avec la collaboration de Michel Renaud, et, pour les oeuvres latines, de Geneviève Demerson, une édition des Œuvres Complètes de Rabelais. Avec le concours de ses étudiants, il a annexé à cette édition une translation de l'oeuvre en français moderne (Paris, Seuil, 1973, révisée en 1995). Il a consacré à cet auteur un ouvrage d'ensemble (Rabelais, Paris, Fayard, 1992) et une étude sur son esthétique (L'esthétique de Rabelais, Paris, SEDES, 1996). Quelques-uns de ses articles sont recueillis dans Humanisme et Facétie (Orléans, Paradigme, 1994).Myriam Marrache-Gouraud, Agrégée de Lettres Modernes et Docteur ès Lettres en Littérature française de la Renaissance, enseigne à l'Université de Poitiers. Elle a publié une étude remarquée sur Panurge (Hors toute intimidation. Panurge ou la parole singulière, Genève, Droz, 2003), ainsi que de nombreux articles portant sur la fiction rabelaisienne. Elle participe au Dictionnaire des objets merveilleux de la littérature (articles sur Rabelais). Parallèlement, ses recherches ont porté sur l'étude des procédés esthétiques et rhétoriques qui sont à l'oeuvre dans les cabinets de curiosités (articles et co-édition scientifique, avec P. Martin, du Jardin et cabinet poétique de Paul Contant [1609], Presses Universitaires de Rennes, 2004).

01/2011

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Littérature française

Profanes

Ancien chirurgien du coeur, il y a longtemps qu'Octave Lassalle n'opère plus, qu'il ne sauve plus de vies. A quatre-vingt-dix ans, bien qu'il n'ait encore besoin de personne, Octave anticipe : il se compose une "équipe". Comme avant autour de la table d'opération, mais cette fois-ci, c'est sa propre peau qu'il sauve. C'est sur ses "derniers temps " qu'il veut faire donner la lumière. Après petite annonce et casting en bonne et due forme, comme un ballet, s'organise bientôt autour de lui, dans sa grande et belle et vide demeure, le découpage des journées, chaque tranche confiée à un "accompagnateur" soigneusement choisi. A Marc Mazetti au silencieux passé, le matin pour la toilette et à l'entretien du jardin. Hélène Avèle, qui prend le relais après le déjeuner, lui lira les nouvelles du monde. A elle, artiste peintre, Octave réserve une commande bien précise. Vient ensuite l'heure de préparer le dîner : c'est celle de Yolande Grange, ses pieds sur terre et sa précieuse vigueur. La nuit est confiée à la jeune Béatrice Benoît, impressionnable et gracieuse élève infirmière. Au service d'Octave et de son mystérieux projet, chacun trimbale pourtant ses ombres et ses blessures, et chaque blessure est un écho. Mais en chacun, Octave a "flairé le terreau d'une histoire", et chacun, aussi, va faire une place à l'autre, ouvrant ainsi le champ des possibles, dans une simplicité nue et invincible. Dans l'indépassable absence de Claire, la fille disparue trop jeune, fauchée par un accident, que son père aux doigts d'or ne sut pas sauver ; dans l'effacement du couple qu'Octave forma avec Anna, repartie au Canada trouver un nouveau cadre à sa foi mise en joue par le destin ; dans la progressive invasion de sa vie par d'autres vies, aussi bancales que bientôt indispensables, l'ex-docteur Lassalle va trouver un chemin. A travers l'apprivoisement d'une inextinguible soif, le mot deuil, jamais, ne sera prononcé, dans le geste follement ambitieux d'ouvrir le temps ("il s'agit d'ouvrir le temps, pas d'abolir la mort"), cette improbable communauté tissée d'invisibles liens autour d'une indicible perte acquiert, dans l'être ensemble, l'élan qu'il faut pour continuer. A la seule force des mots, par la justesse du regard, Jeanne Benameur bâtit un édifice à la vie à la mort, un roman qui affirme un engagement farouche. Dans un monde où la complexité perd du terrain au bénéfice du manichéisme, elle investit l'inépuisable et passionnant territoire du doute. Contre une galopante toute-puissance du dogme, Profanes fait le choix déterminé de la seule foi qui vaille : celle de l'homme en l'homme.

01/2013

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Littérature française

Pandora

Pandora, ou l'invitation au rêve, à la musique et au mystère, sur le rideau de la scène du temps perdu... Rouge et or, corridors, coupoles, vertigineuses coulisses et abîmes creusés dans les entrailles mêmes de la terre, voix de femmes qui flottent très loin : pourrait-on imaginer plus fantastique décor à une histoire d'amour et de mort que l'Opéra de Paris entre les deux guerres ? Bien des films, bien des livres nous ont déjà fait découvrir ce superbe labyrinthe d'escaliers sans fin et de caves sans fond. Mais ce que Pierre-Jean Remy a tenté ici, c'est une nouvelle exploration de ce domaine de l'impossible, guidé par la passion de l'opéra et du mystère qui l'anime. D'où ce mélange fou de voix et de couleurs, de meurtres et de musiques. L'histoire ? Celle de "l'opéra maudit" : Pandora. Cari Palladio, son auteur, le réalise dans le Paris des années 30, celui du Boeuf sur le toit et du 6 février. Mais toutes les chanteuses pressenties pour créer le rôle disparaissent tour à tour. Et puis, des ombres rôdent... Une ombre. L'homme en noir ? Le retour du fantôme de l'Opéra cher à Gaston Leroux ? Chaque fois que Cari Palladio s'installe dans son avant-scène, la loge dite du "Président de la République" qui domine la fosse d'orchestre côté jardin, des chuchotements viennent à lui et des odeurs de roses... Tandis qu'une à une - Anna, Maria, Eva... - les femmes qui pourraient être Pandora s'évanouissent dans la nuit du palais Garnier. Simples enlèvements ? meurtres ? Et si c'était toute l'histoire de l'opéra qui était en jeu ? Carl a vécu à Vienne, mais c'est à Florence qu'il a composé son oeuvre. Florence où l'opéra est né à la fin du XVI siècle, mais aussi Florence fasciste de 1934 où Carl emmène chaque fois la femme qu'il aime... Aux dédales de l'Opéra de Paris répondent ceux des palais de Florence et le fabuleux corridor de Vasari qui relie sur le Ponte Vecchio les deux rives de l'Arno. Deux mondes, deux musiques... Quand, après mille angoisses et autant d'appels déchirants, le rideau se lèvera enfin sur la légendaire première de Pandora le 27 décembre 1934 à Paris, quel sera le sort de Clara, la dernière chanteuse qui, sur la scène flamboyante et devant un parterre étincelant, a osé défier le destin ? Carl Palladio, penché à l'avant de sa loge, retient son souffle. Frédéric, le narrateur, qui a peut-être trouvé à Florence la clé du mystère, saute d'un taxi Gare de Lyon. Mais dans la pénombre de l'avant-scène, une silhouette qui a perdu sa voix veille...

05/1980

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Beaux arts

Lavis

C'est un doux monde que dessine Pierre Mabille : si des dessins pouvaient murmurer, ses lavis seraient de ceux-là. Il y a une forme de distance, juste pour glisser le silence entre les choses, sans rien céder de la proximité du regard. Ce sont des paysages familiers, saisis dans la simultanéité du quotidien et du souvenir, avec le léger décalage du temps qui passe, de l'action qui continue au fil du dessin. C'est ce qui donne cette vie si mouvante aux dessins, qui semblent se dérouler sous nos yeux, et superposer plusieurs images par seconde. Le pinceau est vif, le trait imprécis et juste, comme le mouvement du monde, tout semble déborder, être un peu plus près ou déjà un peu plus loin qu'il n'y paraît. Ici et presque ailleurs. Les chats traversent le jardin, les enfants chahutent, jouent, dessinent, des papiers volent, l'eau coule dans la cuisine, on se croise, on se rencontre, on discute au coin de la rue, on oublie de rentrer le linge sous la pluie, on regarde le jour tomber... C'est l'existence au bord du regard, une existence proche, à portée de main, le portrait en creux de journées consacrées à des choses bouleversantes car paisiblement anodines : ouvrir la fenêtre sur la ville, longer une rivière, regarder les feuilles tomber à l'automne, donner un cours de couleur, organiser un pique-nique au parc, faire un tour de barque sur le lac, préparer le repas du soir, se rendre à un vernissage ou au cinéma, discuter tard dans la nuit autour d'un verre avec des amis, et recommencer. Ce livre est le fruit d'une coédition entre la Galerie Jean Fournier, qui expose les peintures de Pierre Mabille depuis 2005, et les Editions Unes, qui publient ses livres de poésie depuis quelques années. Il présente, à l'occasion de l'exposition des Lavis de l'artiste à la Galerie Jean Fournier à Paris entre novembre 2020 et janvier 2021, 50 reproductions de lavis qui forment le catalogue narratif et méditatif d'une série à part dans l'oeuvre de Pierre Mabille, renouant avec les figurations de ses débuts et abandonnant pour un temps la couleur qui est la grande question de son travail, tout en déclinant la présence de sa forme oblongue et innommée si caractéristique qui est le fil qui conduit le regard d'un dessin à l'autre en d'infinies variations. La douceur de l'encre, l'intimité du noir et blanc emplissent ces pages d'une réflexion à pulsation profonde sur la fabrique du temps qui passe et sur la façon, désordonnée, multiple, baroudeuse dont s'organise une vie.

01/2021

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Littérature française

St Ex. Un prince dans sa citadelle

St Ex est né à Lyon dans un milieu aristocratique, construit sur une architecture de valeurs classiques évoquant la marquise de Sévigné, les dentelles, les goûters d'enfants sous les arbres d'un jardin familial vaste comme un parc... Il est mort 44 ans plus tard, encapsulé aux commandes d'un avion de reconnaissance stratosphérique préfigurant l'âge de l'astronautique. Entre son arrivée sur Terre et son départ dans un ciel d'été il a vécu l'aventure des pionniers de l'aviation de ligne au sein de la mythique Aéropostale, habité le désert de la côte atlantique du Sahara dans un environnement évoquant la planète Mars, sillonné le continent sud-américain du Brésil tropical au Cap Horn à bord d'avions de bois et toile. Il a commencé à écrire, est devenu grand reporter témoin de son temps en couvrant la Guerre d'Espagne, captivé le Tout-Paris littéraire avec ses récits récompensés par le Prix Femina et le Prix du Roman de l'Académie Française, récits qui ont traversé l'Atlantique Nord et fasciné des éditeurs new-yorkais qui l'ont propulsé aux côtés de Faulkner, Hemingway, Steinbeck en première division de la littérature américaine lorsque "Wind, Sand and Stars" a été nommé Livre de l'Année aux Etats-Unis. Il a aimé des femmes, nombreuses et toujours exceptionnelles, avec fascination, passion et respect. Il a construit dans son milieu d'aviateurs des fraternités d'une immense pureté, et subi d'invraisemblables jalousies et malveillances. Il a fait la guerre la plus calamiteuse, celle de la défaite de 1940, en pilote potentiellement sacrifié. Puis il a habité New York lorsqu'elle était la plus majestueuses des villes libres de la planète, en pleine guerre. Et comme il était construit sur ces valeurs classiques rassemblées dans le sens de l'honneur, il a voulu, lorsque les évènements l'ont permis, redevenir soldat-aviateur, malgré son âge et un physique délabré par trop d'excés et accidents. Il a comploté pour arriver à ses fins, et abouti sur le baquet d'acier d'une torpille volante ultra-moderne pour l'époque, un avion de guerre désarmé et équipé de cameras de reconnaissance stratégique. Et il en est mort. Il aurait pu rester à New York, vivre luxueusement sur sa célébrité et les royalties de son oeuvre, attendre un très probable Prix Nobel de littérature car lorsqu'on signe "Le Petit Prince", on dépasse de loin l'univers de la seule littérature. Mais il était homme d'honneur et pensait que pour avoir le droit d'écrire et de dire, il faut se mériter ce privilège... Voici donc son histoire, en mots et en illustrations, signés de deux auteurs qui partagent avec St Ex cette fascination respectueuse des aviateurs pour la nature et ses majestueuses vérités.

09/2021