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Jérôme Hoarau, Clément Bergon

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Criminalité

Xavier mon frère, présumé innocent

La contre-enquête exclusive de la soeur de Xavier Dupont de Ligonnès 21 avril 2011 : cinq corps sont découverts sous la terrasse d'un pavillon nantais. Ils sont rapidement identifiés comme étant ceux de la mère et des quatre enfants de la famille Dupont de Ligonnès. Seul manque le père, Xavier, disparu sans laisser de traces et bientôt considéré par la police comme le principal suspect. Pour Christine, la soeur cadette de Xavier, comme pour son mari Bertram, ces crimes sont inconcevables. Quelques jours plus tôt, ils ont reçu de Xavier une missive datée du 8 avril, décrivant une réalité bien différente. Alors qu'un déferlement médiatique s'abat sur leur famille, ils décident de se constituer partie civile et accèdent ainsi au dossier de l'instruction. Tandis que l'enquête progresse, la France se passionne pour cette affaire qui défie toute logique : nulle trace de scène de crime, aucune empreinte ni ADN sur les emballages des corps, aucun élément prouvant formellement la culpabilité de Xavier. Au vu de ces éléments, Christine en appelle à la présomption d'innocence, mais elle n'est pas entendue, d'autant que des rumeurs sur une prétendue secte familiale discréditent sa parole. Pourtant, à mesure que Bertram et elle prennent connaissance du dossier, leur conviction se renforce : la chronologie "officielle" est tout simplement impossible. Incohérences, détails troublants, approximations, faits écartés de l'enquête, incinération précipitée, mais aussi informations erronées véhiculées par les médias... Comment se faire une idée juste des événements et de leur contexte ? Que peut-on réellement en conclure ? Christine et Bertram entreprennent dans ce livre de recenser les zones d'ombre d'une affaire jusqu'alors jamais élucidée. Une quête de vérité honnête, rigoureuse et intime, qui nous offre un éclairage inédit, bouleversant toutes nos certitudes, sur l'affaire criminelle la plus médiatisée de ces dernières décennies. A propos des auteurs : Christine Dupont de Ligonnès est la soeur de Xavier Dupont de Ligonnès. Elle est mariée à Bertram de Verdun. En retrait des médias suite au drame familial de 2011, ils livrent ici pour la première fois le déroulé et les conclusions complètes de leur incroyable contre-enquête.

03/2024

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Guerre d'Algérie

Alger : le livre blanc du 26 mars 1962

Le 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger, une unité de l'armée française ouvre le feu sur des manifestants civils favorables à l'Algérie française, faisant 46 morts, immédiatement dans la rue et 3 rapidement par la suite, et environ 200 blessés dont plusieurs meurent dans les jours suivants. Le sang qui fait réfléchir ou frémir a coulé dans les rues. Ce Livre Blanc sur les tragiques événements d'Alger du 26 mars 1962 le rappelle objectivement et désespérément. Il relate les événements qui se déroulèrent à Alger et comprend uniquement les déclarations des témoins de ces événements : déclarations faites sur l'honneur, signées, établies par des personnalités connues ou obscures, qui toutes ont en commun d'avoir été témoin oculaire du drame. Leurs contributions sont sincères et authentiques. Ce Livre Blanc ne les interprète ni ne les commente. Il ne tire pas de conclusion. A plus forte raison n'en impose aucune. C'est au lecteur de juger, éléments en main. Bon nombre de ces témoins sont amis ou parents des victimes de ce drame. Certaines en ont été eux-mêmes victimes et gardent dans leur chair la marque de la véracité de ce qu'ils ont signé. Les auteurs appartiennent aux catégories sociales les plus diverses : leurs noms attestent une grande variété d'origine. Ce Livre Blanc a donc pleine valeur documentaire, offrant un faisceau de preuves incon­testables, présentées à l'état brut, sans nul accommo­dement. Les premiers éditeurs se sont bornés à classer ces témoignages, à en dresser un bilan cohérent, à les répartir suivant une progression qui traduit naturellement les origines du drame, sa genèse, son déroulement, enfin les traits dominants des protagonistes. Ce dossier n'est lui-même qu'un élément d'une plus vaste affaire - le drame algérien -, dont il contribuera à éclairer certains aspects. Il s'agit d'avantage d'instruire que de condamner. Les faits condamnent plus sûrement que les hommes. Le 26 mars 1962, une page a été écrite. Cette page, le peuple doit la lire tout entière. Le présent ouvrage empêchera peut-être qu'elle ne soit tournée trop hâtivement.

05/2023

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Bâtiments et travaux publics

Travaux pratiques de couverture du bâtiment - Maquettes à découper et à assembler. Volume 2

Ce recueil de travaux pratiques a été expressément conçu et réalisé pour assimiler, par la pratique, les notions théoriques de couverture du bâtiment. Placé en situation de chantier, chacun pourra librement préparer - en maquette - les ouvrages d'atelier. Contenant tout ce qu'il faut pour s'exercer, ce matériel d'apprentissage est utilisable aussi bien en cours et en formation que chez soi, ainsi que dans tous les cas de figure où l'on se trouve éloigné de l'enseignant, du formateur ou du chantier. Imprimées en couleurs sur une carte semi-rigide, les planches de quatre maquettes complètes de toitures types en ardoise, en tuiles et en zinc sont accompagnées de toutes les consignes professionnelles de construction pour réaliser, comme sur le chantier et par soi-même, des maquettes évolutives dont les divers éléments seront découpés et collés. L'ouvrage se compose de deux parties distinctes. La première contient notamment,, et pour chacun des quatre chantiers - le détail des "missions" du couvreur, c'est-à-dire le travail qu'il devra réaliser. La seconde est constituée des éléments de maquette représentant les matériaux à découper et à assembler. En référence à La couverture du bâtiment, ces travaux pratiques sont associés à deux chaînes YouTube exclusives dont les vidéos (plus d'une centaine de tutoriels librement accessibles) renvoient page pour page au manuel et au recueil de TP (éric mullard -You Tube & mickaël nouveau-Y Tube) On y retrouvera les auteurs qui, en compagnie d'autres enseignants et de leurs élèves, exécutent pas à pas les tâches dont les livres contiennent les schémas et les explications. Ce recueil de travaux pratiques est destiné aux futurs professionnels, en priorité les candidats au CAP couvreur. Les élèves préparant le BAC PRO AE, EEC, IPB y trouveront les bases de la couverture du bâtiment. Il permettra aux artisans de réaliser les applications courantes dans te respect des DTU et aux particuliers de les suivre car on y trouve, illustrés pas à pas : la position des clous, la prise de cotes, le traçage d'un élément, l'ordre de pliage, etc.

08/2021

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Fantasy

La Fille de Diké Tome 1 : Une maison de feu

On dit que le Chaos, quand il veut un enfant, pousse une femme à engendrer le jour de Diké. Et sa fille après elle, et ainsi de suite pendant six générations... Et lorsque naîtra la septième, naîtra alors la vraie fille du Chaos. Et celle-ci sera bleue comme la nuit, et celle-ci sera pleine de la force du ciel, et celle-ci mettra la terre en colère. Sous le soleil de Monos, une petite planète volcanique, s'étale un gigantesque marais parsemé d'îles et d'atolls. Polis, l'île centrale, abrite le couple sacré et les familles des Descendants. Leurs pouvoirs ancestraux maintiennent l'Equilibre et tiennent le Chaos à distance durant les 49 ans de la Ronde. Mais lors de la cinquantième année, l'ombre de la planète Mavros se répand et vient le temps de la guerre. Une guerre qui semble encore lointaine à la naissance de Aïone. Et pourtant, à peine parue, l'extraordinaire enfant à la peau bleu profond et aux cheveux de feu semble être à l'origine d'une cascade de bouleversements. Au même instant, le volcan de l'île se réveille. A son contact, ses frères Gê et Aether sont profondément transformés : ils se mettent à voir l'avenir, à sentir le poids de l'air, le mana couvrant leur île, à commander au vent ou à voir l'infini... Commence alors un cycle de calamités à l'ampleur surnaturelle - séismes, tempêtes meurtrières, sécheresse, coulées de lave - et tous s'interrogent : la petite fille à la couleur de nuit, qui grandit à une vitesse phénoménale, est-elle un élément d'Equilibre ou de Chaos ? Le couple sacré et les mages de guerre de l'île centrale accepteront-ils son existence ? Aïone, Gê et Aether, aux dons enviables, seront-ils enlevés à leur village ? Qui aura le pouvoir calmer le Maëlstrom au coeur du volcan ? Des réponses pourraient-elles être trouvées dans les archives du village ? Et si Aïone n'avait pas été la première extraordinaire enfant à naître ? Une trilogie de Fantasy adulte par l'autrice de 14-14, et de nombreux autres romans, chez Bragelonne et chez d'autres éditeurs.

06/2023

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GED, traitement de l'informati

Microsoft 365 et la gestion des connaissances. Tirer parti des outils pour stocker, organiser et partager les connaissances

A l'ère de la transformation digitale, une nouvelle approche de la gestion des connaissances se dessine, matérialisée par un environnement où la technologie facilite et enrichit le partage de l'information, favorise la collaboration, et soutient l'apprentissage et le développement des compétences. Cet environnement est une digital workplace, une proposition incarnée par Microsoft à travers sa plateforme Microsoft 365. Mais si la technologie peut faciliter la gestion des connaissances, elle ne peut pas la remplacer, et une plateforme comme Microsoft 365 n'atteint son plein potentiel que lorsqu'elle est intégrée à une stratégie de gestion des connaissances soigneusement élaborée. Cette stratégie doit non seulement prendre en compte les connaissances, l'organisation nécessaire pour les gérer au mieux, mais aussi la gouvernance pour piloter et accompagner l'ensemble. Ce livre a pour objectif de présenter cette nouvelle approche digitale de la gestion des connaissances. Il s'adresse à l'ensemble des professionnels intéressés par ce sujet et susceptibles d'être impliqués dans un projet de mise en oeuvre : directeur des systèmes d'information, maître d'ouvrage, chef de projet, consultant, utilisateur... ainsi qu'aux étudiants (Master, écoles d'ingénieurs et de commerce...). Il s'agit dans un premier temps de cerner précisément la notion de connaissances en tant que ressources de l'entreprise et de voir comment une organisation peut en tirer parti avant d'étudier les bonnes pratiques pour bien gérer ces connaissances avec Microsoft 365 et ses différents outils. Le livre aborde ensuite la question de la capture des connaissances, avant de détailler comment les organiser pour en faciliter l'accès. Les lecteurs apprendront également comment rechercher efficacement des connaissances et comment utiliser différents outils de Microsoft 365 pour partager ces connaissances. La collaboration est présentée comme un élément clé de la gestion des connaissances, avec une discussion sur la manière de l'encourager et sur les divers outils de collaboration disponibles dans Microsoft 365. Enfin, le livre se conclut avec un examen des moyens permettant de mesurer l'efficacité de la gestion des connaissances et des indicateurs de performance clés à suivre.

02/2024

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Préparation au CRFPA

Cours de droit social. Tout le programme en 80 fiches et en schémas, Edition 2022

La Collection CRFPA est conçue pour faciliter l'acquisition des connaissances nécessaires à la réussite de l'examen d'entrée en Centre de formation professionnelle des avocats. Cet ouvrage se compose de 80 fiches, infographies et tableaux. Chaque fiche comprend trois rubriques correspondant à trois niveaux d'approfondissement différents : L'essentiel : résumé du cours en quelques lignes. Les connaissances : synthèse et rappel des connaissances indispensables (textes, jurisprudence, points clés). Pour aller plus loin : repères bibliographiques pour approfondir des points de cours. Elaborés avec le concours de psychologues, enrichis d'infographies originales et de tableaux, les ouvrages de la collection CRFPA s'appuient sur le Legal design pour stimuler la mémorisation du lecteur. Le programme de l'épreuve de droit social est défini par l'arrêté du 17 octobre 2016 fixant le programme et les modalités de l'examen d'accès au centre régional de formation professionnelle des avocats : I. Droits du travail ; II. Droit de la protection sociale ; III. Droit social international et européen. Le présent ouvrage de droit social couvre l'intégralité du programme de l'examen d'accès au CRFPA. Résolument concret, il s'adresse aux étudiants de L2 ou L3, aux candidats au CRFPA ou à l'ENM, ainsi qu'aux praticiens soucieux de mettre à jour leurs connaissances en droit social.

07/2021

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Critique littéraire

De l'art et du goût, jadis et naguère

Si variées que soient apparemment ces excursions érudites, toutes reflètent les curiosités intellectuelles constantes du grand écrivain d'art d'Oxford, depuis son étude classique du mécénat dans l'Italie des XVII ? et XVIII ? , à savoir les avatars et les péripéties de ce que l'on appelle le goût. Toutes illustrent l'habileté de Francis Haskell à saisir des problèmes complexes et souvent fuyants par une approche toute empirique, narrative ou parfois biographique, et ses détours inattendus. Pour qui s'intéresse aux entours de la création artistique et aux mutations de la sensibilité esthétique, le XIX ? siècle français représente un champ d'investigations inépuisable. On en trouvera ici la preuve à travers une série d'essais, qu'il s'agisse de thèmes généraux, comme la fabrication du passé ou la représentation des maîtres anciens dans la peinture académique, aujourd'hui reconsidérée ; la rupture entre le public et l'art dit moderne ; ou encore l'application aux oeuvres artistiques de jugements et de métaphores d'ordre politique ("avant-garde" , "anarchiste" ou "réactionnaire") ; qu'il s'agisse de thèmes particuliers, comme le clown triste de Gérôme à Picasso ou le Londres romantique de Gustave Doré, qui plongent dans un univers inexploré de références picturales et de projections mythologiques. Un autre axe est celui des collectionneurs et mécènes dont le goût, personnel ou commandé, est toujours profondément révélateur. On en trouvera ici une bonne série, plus ou moins excentriques et maniaques : le "baron" d'Hancarville, aventurier et grand connaisseur surdoué du XVIII ? siècle ; Sommariva, au début du XIX ? siècle, intrigant milanais passionné d'art français ; Morris Moore, marchand et pamphlétaire obsédé du néo-classique anglais ; Khalil-Bey, richissime Turc qui sut constituer sous le Second Empire la plus belle collection de peintures à sujets orientaux ; Benjamin Altman, type du milliardaire américain du début du siècle. Deux essais indépendants précèdent l'ensemble, "L'apothéose de Newton" et "Gibbon et l'histoire de l'art" . Ils introduisent, l'un, à l'étude très nouvelle du "grand homme" à travers sa représentation, l'autre à l'usage que, dans l'interprétation du passé, les historiens font des témoignages qu'apportent les arts visuels. Le tout s'achève sur un portrait de Benedict Nicolson, longtemps directeur du Burlington Magazine, mort en 1978, qui révélera au lecteur français, à travers un milieu et une revue, un historien d'art aussi typiquement britannique que l'auteur dont il fut l'ami.

10/1989

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Littérature étrangère

Le Dernier combat de Mèmed le Mince

Depuis 1955, date à laquelle les lecteurs turcs découvrirent les premières aventures d'un jeune justicier, Mèmed le Mince est devenu, avec les années, un héros légendaire, pour se transformer souvent en une créature de chair et de sang. Une anecdote résume la place prise par ce personnage de roman dans la mémoire collective de son pays : «Mèmed, ce n'est pas toi, déclara un jeune berger, l'oeil méfiant, à Yachar Kemal. Mèmed, je le connais bien, va ! Je le rencontre si souvent dans la montagne !» Dans ce dernier tome, Mèmed tente une fois de plus de découvrir la paix et le bonheur. Il s'éloigne des montagnes où il a vécu en hors-la-loi et décide de mener une vie nouvelle au bord de la Méditerranée, dans un gros bourg entouré de plantations d'orangers et de citronniers : le paradis. La vieille Huru et Seyrane, qui attend un enfant, viennent l'y rejoindre. Mais autour de lui, il n'est question que des combats que Mèmed le Mince et Ferhat hodja continuent à mener au loin, dans les montagnes, avec l'aide de centaines de jeunes paysans armés, qui se font tous appeler Mèmed. Et puis au bord de cette mer si belle, sous ce ciel clément, sur cette terre si riche, si douce, les journaliers sont aussi opprimés que les paysans sans terre de la région du Taurus. Mèmed se reproche la vie trop facile qu'il mène. Le mystérieux inconnu qui surgit sans cesse sur son chemin, est-ce un ami, un ennemi, ou tout simplement l'ancien Mèmed le Mince, celui qui ne rêvait que de justice ? Il ne connaît plus la paix. Et quand est assassiné son ami l'instituteur, qui se battait seul contre les grands propriétaires, Mèmed, repris dans l'impitoyable engrenage qui a fait de lui un redresseur de torts, abat l'agha qui a ordonné ce meurtre, et retourne à ses montagnes, où il rejoint ses compagnons de lutte. Jusqu'au dernier combat, jusqu'au jour où il disparaîtra. Et les gens diront : «On n'entendit jamais plus parler de Mèmed le Mince, jamai on ne retrouva ses traces...» Nous retrouvons ici le souffle puissant, le lyrisme éblouissant de Yachar Kemal. Et bien des personnages de sa grande saga : Ferhat hodja, Bayramoglou, l'ancien brigand au grand cour, Ali le Boiteux, Petite-Mère Sultane, accusée de sorcellerie, et dont la mort sera impitoyablement vengée... L'alezan ensorcelé hante toujours le Taurus, avec ses majestueuses forêt et ses pics, où «tout n'est plus que roche dénudée», comme l'écrivait Vinci dans ses Carnets. Et aussi la mer, dont la description par le grand écrivain devient un fragment d'épopée.

03/1989

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BD tout public

Invisibles

"INVISIBLES" est une exposition organisée par le collectif CAFE CREED. Elle regroupe trente-cinq affiches pour trente-quatre films que vous ne verrez vraisemblablement jamais. Pourquoi ? Parce que leurs auteurs ont été forcés, à un moment donné, de renoncer à les tourner, ce qui est à déplorer, attendu que certains auraient pu s'avérer de vrais chefs d'oeuvres (Napoléon, de Stanley Kubrick, Confusion, de Jacques Tati, Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock, etc.), et les autres de vraies curiosités (Skaterella, de Jacques Demy, Who killed Bambi ? de Russ Meyer, etc.). Ces affiches sont l'oeuvre de trente-quatre auteurs illustrateurs, tous membres du collectif CAFE CREED, qui ont eu à coeur de rendre hommage à ces films et de rendre par la même l'invisible pour partie visible. Des reproductions de ces affiches seront disponibles à la vente ainsi qu'un catalogue dans lequel sont narrés par le menu les aléas et autres difficultés qui ont condamné ces films à demeurer à jamais inachevés. Catalogue : Les trente-cinq affiches de l'exposition sont regroupées dans un catalogue (format 20x30 cm, 80 pages quadri, dos carré collé, couverture souple avec rabats) où sont narrées par le menu les aléas qui ont conduit à l'abandon des films. Prix public : 13 ? ISBN : 9-782844930538 Liste des 34 auteurs exposés : Anne Simon - Laurent Bourlaud - Lilidoll - Cléo Germain - Alexandre Clérisse - Baron Humide - Patrice Cablat - Natacha Sicaud - Tib-Gordon - Amandine Ciosi - Marine Blandin - Ahuura Supply - Vincent Estienne - Gaëlle Duhazé - Thibault Balahy - Vincent Lozachmeur - Mélanie Allag - Romain Sein - Lucie Albon - Nicolas Gazeau - Clément Baloup - Mathilde Domecq - Antoine Perrot - Valentine & Vittorio Principe - Tony Neveux - Christophe Bataillon - Tandapants - Vallie Desnouël - Angèle V - Lorenzo Chiavini - Benjamin Lecoq - Philippe Lecoq - Benoît Preteseille - Elsa Fanton d'Andon Liste des films inachevés représentés : Vingt mille lieues sous les mers, de Federico Fellini La révolte des machines, de Romain Rolland et Frans Masereel La maison Brûlée, de Georges Bataille Life of Christ, d'Orson Welles Confusion, de Jacques Tati Dune, d'Alejandro Jodorowsky The silent flute, de Roman Polanski Hollywood's retired, de Billy Wilder Le seigneur des anneaux, de John Boorman King Kong vs Frankenstein, de Willis O'Brien The amazing adventures of Kavalier & Clay, de Stephen Daldry Le bec de gaz, de Jean Cocteau The quest, de Jean-Claude Van Damme Il fantasma del Bolchoï, de Dario Argento Ronnie Rocket, de David Lynch Concentrate, d'Andreï Tarkovski Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock Flash Gordon, d'Alain Resnais Le deuxième soufflé (version 64), de Jean-Pierre Melville Red cars, de David Cronenberg The double, de Roman Polanski Who killed Bambi ? de Russ Meyer Porno teo kolossal, de Pier Palo Pasolini Les derniers professionnels, de Fernando Di Leo Pompéi, de Roman Polanski Sois belle et tais-toi, de Fernand Crommelynck Signe parti

01/2012

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Contes et nouvelles

Le Novelliste #07. Après la fin

Imaginer, anticiper, se représenter ce qu'il peut bien y avoir après est un des ressorts fondamentaux de l'être humain, dont l'appétit de découverte se nourrit autant de curiosité que d'imagination. Mais comment envisager l'après de ce qui, a priori, est une fin ? Les réponses n'ont jamais manqué en littérature, qu'il s'agisse d'explorer l'au-delà de la vie, des sociétés, ou des relations humaines. C'est autour de quelques-unes de ces représentations, sans prétendre épuiser le sujet, que s'est élaboré ce septième numéro du Novelliste. Au sommaire : Après la fin, blabla liminaire de Leo Dhayer Horizon, nouvelle de Didier Lesaffre, illustrée par Jacek Malczewski J'étais là avant le soleil, nouvelle de Philippe Cousin, illustrée par l'auteur L'Oil, nouvelle d'Yves Letort, illustrée par Céline Brun-Picard L'Ile, nouvelle de Nina Allan, traduite par Bernard Sigaud, illustrée par TheHardLab Inventaire après déménagement, Portfolio, texte de Fay Ballard traduit par Bernard Sigaud, illustré par une série de dessins de l'autrice Historiettes de Philippe Cousin, Claude Ecken, Thomas Geha, Frédéric Holic, Yves Letort Les salauds ont toujours tort, nouvelle de C. M. Deiana, illustrée par Charles Frederick William Mielatz Portrait d'un inconnu, nouvelle d'Anne Richter, illustrée par Albrecht Dürer Jeremiah, nouvelle de Jessica Amanda Salmonson, traduite par Leo Dhayer, illustrée par une toile d'un artiste anonyme La Madone aux sept glaives, nouvelle de Vernon Lee, traduite par Eugene Lee-Hamilton, illustrée par Alejandro Carnicero Un ex-voto dans le goût espagnol, article de Sophie Geoffroy Mes exuvies, Parenthèse, nouvelle de Louise Pleth Funérailles secondaires, nouvelle de Didier Pemerle, illustrée par Andrea Mantegna A corps et à cris, nouvelle de Joel Lane, traduite par Jean-Daniel Brèque, illustrée par Léo Kennel Le mausolée de tous les arts, nouvelle de Pascal Malosse, illustrée par Fritz von Uhde L'au-delà, nouvelle d'E. F. Benson, traduite par H. Frichet, illustrée par Howard Giles L'au-delà, y croire... ou pas, article d'H. G. Wells, traduit par Pierre-Paul Durastanti, illustré par Georges Roux Faut-il réveiller les endormis ? nouvelle de Jean-Baptiste Cabaud, illustrée par Jacques Gautier d'Agoty Stairway 2, nouvelle d'Alex Nikolavitch, illustrée par Léo Kennel Les passagers, nouvelle de Laurent Pheulpin, illustrée par une photo d'époque Morituri, nouvelle de Philippe Caza, illustrée par l'auteur Coloniser le cosmos, article d'Iwan Rhys Morus, traduit par Clément Martin, illustré par des documents d'époque Voyage en d'autres mondes (4/4), roman à suivre de John Jacob Astor, traduit par Marie Dronsart, illustré par Dan Beard Comme une image : Légende fugace du roi des rats, trois nouvelles courtes de Léo Kennel, Noé Gaillard te Sandrine Scardigli, sur un dessin ancien Clap de fin : Interiors (Skull) (1944), dessin de Pavel Tchelitchew

11/2023

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Beaux arts

Le vent se lève

Consacrée aux relations que l'humanité entretient avec la Terre, cette nouvelle exposition de la collection du MAC VAL rassemble des oeuvres qui traduisent la richesse et les paradoxes de ces liens, composés d'émerveillement, d'amour, de critique scientifique et sociétale, d'espoir et d'aveuglement, d'inspiration et de rêverie... Une histoire de l'art récente et jeune, en réaction aux états du monde par des artistes qui ne peuvent regarder ailleurs, un choix que nous sommes heureuses de défendre. Si ce recueil d'oeuvres illustre plusieurs facettes d'une histoire façonnée par les hommes et dont ils portent la responsabilité, il a pour fil rouge le sujet de la marche et replace l'humain au centre du paysage terrestre, arpenteur de sa vie et acteur de son devenir. Les oeuvres "parlent" ici de la terre et de la complexité de l'action humaine, étrange et ambivalente, autoritaire et désinvolte, nourricière et destructrice, poétique et économique. Alors que chacun sait qu'une autre façon de pratiquer la Terre est nécessaire, la jeune génération reste presque seule à se soulever en faveur d'un ordre nouveau ! Partout apparaissent ces mouvements de contestation et de progrès, pacifiques ou plus violents, insubordonnés à la réalité économique, aux objectifs de croissance, à tout ce que nous savons avec certitude participer à la destruction du vivant, dont nous sommes partie prenante, consciente et meurtrière. Et le musée, quel est son rôle, quel peut être son avenir dans la société ? Il doit se réinventer, remettre en perspective ses missions de conservation, de production, d'accumulation, se penser moins comme un conservatoire que comme un laboratoire, un lieu à parcourir et, surtout, à vivre pour y échanger et questionner avec le public un présent vers lequel les artistes nous conduisent. Pour nous accompagner, nous avons sollicité des auteur. e. s et des artistes pour leur engagement, leur partage d'expériences positives, singulières et combatives, afin d'élargir cet ouvrage à des regards extérieurs, à d'autres voix. Exposition au MAC VAL à partir du 7 mars 2020. Avec les oeuvres de Boris Achour, Dove Allouche, Pierre Ardouvin, Bianca Argimon, Hicham Berrada, Michel Blazy, Christian Boltanski, Véronique Boudier, Charlotte Charbonnel, Ali Cherri, Clément Cogitore, Emile Compard, Franck David, Julien Discrit, David Douard, Jean Dubuffet, Anne-Charlotte Finel, Nicolas Floc'h, Charles Fréger, José Gamarra, Lola Gonzàlez, Dominique Gonzalez-Foerster, Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, Ange Leccia, Benoît Maire, Pierre Malphettes, Didier Marcel, Angelika Markul, Jean-Charles Masséra, Philippe Mayaux, Bernard Moninot, Roman Moriceau, Jean-Luc Moulène, Tania Mouraud, Jean-Christophe Norman, Gina Pane, Laurent Pernot, Laure Prouvost, Enrique Ramirez, Paul Rebeyrolle, Evariste Richer, Loup Sarion, Bruno Serralongue, Tal-Coat, Stéphane Thidet, Thu Van Tran, Jean Tinguely, Gérard Traquandi, Tatiana Trouvé, Morgane Tschiember, Agnès Varda, Marion Verboom, Virginie Yassef...

06/2020

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Littérature française

Ronde de nuit. Essai avec personnages

Cultivés, ironiques, éloquents, les personnages de Michel Rio mènent une ronde de six éblouissantes conversations qui sont autant de manières d'interroger le monde tel qu'il va. A l'origine de la première d'entre elles, la rencontre de hasard, sur un quai de Seine, entre un journaliste et un clochard. Pierrot Nassoulie - le journaliste - reconnaît, sous les traits dévastés du clochard, l'ancien numéro deux de la plus grosse banque d'affaires de la planète. Un an avant la crise mondiale, celui-ci avait eu le tort, lors d'une conférence, de dénoncer l'emballement du système financier : démenti de la banque, licenciement puis déchéance de son dirigeant. La conversation qui s'ensuit, exemples à l'appui, est un réquisitoire rigoureux et parfaitement documenté contre le cynisme de la petite poignée de ceux à qui profite la dérégulation générale de l'économie. Laissant l'ex-dirigeant mondial avec la promesse de lui fournir régulièrement de l'excellente vodka, Nassoulie s'en va interviewer Monica de Velde, héritière d'une considérable collection de peinture flamande dont la totalité est exposée dans son hôtel particulier. Monica est également galeriste et députée européenne. Tout fascine chez cette femme belle, intelligente et généreuse, et notamment son projet d'une Europe idéale : "un phare politico-écologique", dont les élus seraient, "sur le chemin de retour vers un pouvoir perdu, un véritable contre-pouvoir face aux puissances financières et à leurs valets institutionnels comme la troïka". Le journaliste congédié, elle poursuivra la conversation avec le romancier Jérôme Avalon, dans un cadre plus intime cette fois. Avalon y donne libre cours à la verve ravageuse - et désopilante - avec laquelle il s'attaque au paysage éditorial : prix littéraires, nouvelle critique et industrie romanesque en prennent pour leur grade. C'est sur la vie éternelle, le catéchisme et la théologie que vont rouler, dans le chapitre suivant, les spéculations échangées entre Avalon et un cardinal mathématicien, particulièrement inspiré par les joints nombreux que lui roule, avec une libéralité non dénuée de calcul, son interlocuteur. Le même cardinal, Michel Rio le met en scène alors qu'il prononce l'oraison funèbre d'un autre cardinal, américain celui-ci, "trouvé mort peu avant dans l'alcôve et les bras parfumés d'une professionnelle". Sa charge virulente contre l'American way of life semble porter, en tout cas sur sa cible principale, un sénateur républicain que l'on retrouvera, repenti, partageant avec le chef d'entreprise clochardisé "a swig of vodka". Impeccablement orchestrée, cette "course de relais avec passages de témoins de notre temps et du temps général" - telle que la définit Michel Rio - n'est pas seulement réjouissante par son intelligence crépitante, son humour froid et la somme des savoirs qu'elle synthétise. Avec une apparente désinvolture, elle remet tout naturellement la littérature au centre du discours intellectuel. Ronde de nuit est exemplaire de la manière d'un écrivain qui, au fil d'une oeuvre majeure, a toujours conjugué savoir et imaginaire, aventures de la pensée et péripéties du corps, rêve et logique. Son "essai avec personnages" est un formidable pari sur l'audace et la curiosité de son lecteur.

10/2016

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Histoire de France

Scandale à la cour de Lunnéville. L'affaire Alliot (1751-1762)

Le 16 février 1751, à Lunéville, Marie-Louise Alliot fille de l'intendant de Stanislas, épouse en grande pompe un jeune conseiller à la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, Charles-François-Xavier Henry de Pont. Les entourent, dans la Robe, la Finance et l'Épée, leurs parents, leurs alliés. Pourtant le jour de la célébration, la mariée est en pleurs, sans mouvement et sans vie. Le soir de la cérémonie, portée au lit de force, elle jette des cris perçants à la vue de la couche apprêtée. Le mariage cette nuit-là, faut-il le préciser, n'est pas consommé ; il ne le sera pas davantage dans les mois, ni les années qui suivent. L'affaire Alliot commence... Dix ans plus tard le procès en nullité de mariage intenté par le chevalier de Pont et sa femme, qui n'ont l'un pour l'autre qu'une aversion profonde, devient un fait divers qui défraye, en Lorraine, la chronique mondaine. Entre temps la fille du conseiller aulique n'est-elle pas devenue la maîtresse officielle de Ferdinand-Jérôme de Beauvau, fils du prince de Craon et frère de la favorite en titre, la marquise de Boufflers ? Procès retentissant aux rebondissements les plus extravagants, l'affaire Alliot, pendant plus de deux ans, va mettre en branle le tribunal de l'official à Toul, la Cour souveraine de Lorraine, le Châtelet et le Parlement de Paris. Connu à travers les sources judiciaires et mémoires d'avocats, ce procès permet de pénétrer le monde clos des grandes familles, livre les stratégies des lignages et surtout révèle un père très absolu dans sa famille, sacrifiant sans pitié la liberté de ses enfants aux intérêts supérieurs du lignage. François-Antoine Mot, l'intendant du palais, serviteur probe, intègre et laborieux, est aussi un père très excessif, autoritaire et rigide à l'excès ; Marie-Louise en éprouvera toutes les rigueurs et son jeune frère, déporté à la Désirade, en épuisera toutes les cruautés. Parfaite illustration des abus criants du pouvoir paternel -le triomphe de l'absolutisme s'est accompagné du renforcement des pouvoirs des pères sur leur progéniture- il est déjà, en ce milieu XVIIIe siècle, un modèle archaïque ; dès la seconde moitié du siècle, le débat se nourrit des idées des Lumières ; les aspirations individuelles commencent à l'emporter sur les impératifs familiaux ; philosophes et magistrats dénoncent l'arbitraire qu'il soit royal ou familial. Traditionnellement la sphère familiale est identifiée au privé, mais cellule de base de toute société, elle est une institution trop sérieuse pour être laissée à l'anarchie des comportements individuels. Aussi l'Etat, l'Eglise, comme le révèle l'affaire, ont-ils volontiers prêté main forte au chef de famille, fut-il comme Alliot un père intraitable, parfaite illustration de la tyrannie paternelle. A ce titre, le fait divers est bien un fait d'histoire qui dévoile le fonctionnement d'une société, ses systèmes de valeurs, ses représentations et révèle, au-delà du cas particulier des deux héros involontaires de cette scandaleuse affaire, bien des traits collectifs d'une société en mutation.

07/2008

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Grossesse et maternité

La peur au ventre

"En quinze ans d'exposition médiatique, je vous ai peu habitués à vous parler de ma vie perso. Pourtant, vous avez peut-être l'impression de me connaître... Après tout, je m'invite chez vous à l'heure du déjeuner ou du souper pour vous parler des nouvelles du monde. D'une certaine manière, je fais "partie la famille. C'est le paradoxe de n'importe quelle figure médiatique : à la fois familière et lointaine. Si j'ai décidé aujourd'hui de dévoiler un pan de mon jardin secret, c'est pour apporter un témoignage qui, je l'espère, pourra être utile à de nombreuses femmes dont les rêves de maternité ne se déroulent pas tout à fait comme prévu... Il y a quatre ans, je me suis retrouvée à hanter les couloirs d'un service de néonatalogie. La peur au ventre. Pendant plus de deux mois, ma vie est restée suspendue à un berceau, confinée dans les quelques dizaines de mètres carrés séparant la salle des infirmières pédiatriques du "local des parents" , cet entre-deux un peu triste où les thermos de café, berlingots de lait et spéculoos emballés à la pièce, tentaient vainement de nous donner l'illusion que "tout était normal" . J'ai découvert de façon brutale un monde dont on parle peu. J'ai eu envie de partager avec vous cette traversée en apnée, si particulière, à la fois profondément¬¬ intime, personnelle, mais aussi universelle par les flots d'émotions qu'elle provoque. Je veux en parler parce que je pense que cette expérience peut inciter celles qui ont un désir d'enfant, celles qui vivent une grossesse "difficile" , à s'écouter - vraiment ! -, à se faire confiance et à ralentir le rythme pour conduire leur bébé à bon port. J'en suis la preuve vivante : parfois, on peut faire mentir les pronostics ! Je souhaite aussi pointer le projecteur sur celles et ceux qui se battent dans l'ombre, qui accomplissent des miracles, chaque jour, pour sauver des enfants nés trop tôt. Et pour soutenir des parents traumatisés qui ont du mal à se réjouir. J'ai eu la chance d'être épaulée par des équipes médicales exceptionnelles qui se sont battues à nos côtés, de bout en bout. Dans ce combat commun, nous n'avons d'autre choix que de leur faire confiance : la vie de notre enfant est entre leurs mains. Dans ce contexte particulier, les émotions sont décuplées, chaque progrès est célébré comme une victoire et certaines minutes d'attente semblent durer des heures. Dans ces éternités, nous tentions de refroidir nos cerveaux en ébullition, de respirer calmement, de nous accrocher à chaque espoir pour ne pas sombrer. Il y a eu, malgré tout, des "craquages" , des torrents versés, des découragements fugaces. Mais nous avons gardé ce cap : rester solides, debout, envers et contre tout. Si j'ai la force de vous en parler aujourd'hui, c'est parce que cette bataille nous l'avons remportée. Lou, Jérôme et moi, mais aussi toutes celles et ceux qui nous ont accompagnés.

10/2023

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Sciences historiques

L'esprit des sourds. Volume 1, Les signes de l'Antiquité aux premières institutions : le choc des représentations

Cette édition papier, en couleur, du premier volume couvrant l’histoire des signes de l’Antiquité au début du 19e siècle. Le langage est indissociable de l’humanité et la langue des signes est indissociable des sourds. Ce livre conte comment ils surmontèrent les représentations qui s’opposèrent à leur reconnaissance, forgeant leur liberté et leur culture silencieuse. Selon une statistique d’origine inconnue, mais reprise par tous les auteurs, 95% des sourds naissent dans des familles qui entendent. Ainsi, en majorité, les sourds remplacent l’absence d’ancêtres sourds par une histoire à laquelle ils sont très attachés. Sa principale origine remonte à Ferdinand Berthier (1803-1886) qui redécouvre l’abbé de l’Epée et en fait une légende sourde, un mythe fondateur qui ne sera plus oublié jusqu’à nos jours. Il faudra attendre le vingtième siècle pour que soit redécouverte la géniale intuition d’Auguste Bébian (1789-1839) qui, avant même l’invention de la linguistique, découvre la possibilité d’écrire les signes. Longtemps, les signes n’ont pas eu de forme écrite et n’ont guère laissé de traces. Il faudra la vulgarisation de la vidéo pour conserver des témoignages dont les futurs historiens feront leur miel. C’est pourquoi la principale trace de l’histoire des sourds est celle de leur éducabilité et de leur instruction, mais elle ne s’y limite pas. Parcourir l’histoire des sourds, c’est croiser et recroiser bien d’autres histoires : celles des idées, de la philosophie, de l’éducation, de la médecine, des sciences sanitaires et sociales, des techniques, de la politique, de la presse… L’histoire des sourds c’est aussi, et d’abord, l’histoire de la gestualité, des signes et leur lente reconnaissance. D’après sa thèse en Linguistique soutenue en 1999, à l’université René Descartes, Paris V, Yves Bernard nous invite à le suivre sur les chemins qu’il ouvre à travers l’immense forêt des autres histoires. Non pas un parcours chronologique, mais des tracés thématiques qui, souvent, se rencontrent et nous conduisent à travers l’Antiquité, les débuts de l’éducation en Espagne, en Angleterre et en France, le siècle des Lumières, la Révolution française, les méthodes en Europe et aux États-Unis, les destinées sociales et les utopies… jusqu’aux thématiques silencieuses du XIXe siècle. Le langage est indissociable de l’humanité et la langue des signes est indissociable des sourds. Il importe peu que la langue soit parlée, sifflée ou signée. Ce livre retrace l’histoire de la gestualité et des signes, la lente progression vers l’éducation et la citoyenneté qui ont formé, au fil du temps, l’esprit des sourds. Ce tome 1 (livre papier) couvre l’histoire silencieuse de l’Antiquité aux premiers temps des grandes institutions de sourds-muets, jusqu’en 1829, situant les cadres des futurs combats identitaires des sourds. Les conceptions des grands philosophes y sont abordées : Socrate et Platon, saint Jérôme et saint Augustin, Montaigne, Locke, Descartes, Condillac, Rousseau, Diderot, etc... (le DVD comporte le livre intégral.)

01/2019

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Littérature française

Pension alimentaire

"Comment est-ce que tu peux divorcer ? dit mon père au moment de l'addition. Nous avions déjeuné dans cette brasserie à l'angle de la rue du Bac et de la rue de Varenne où ils servaient un tartare au paprika assez unique". "Un exercice de style réussi sur le divorce". L'Expansion. "Art désinvolte de croquer les horreurs de la vie, dérision élégante... . une façon bien à lui de saisir son époque, les tics du milieu parisien". Gérard Pussey, Elle. "Neuhoff traite avec drôlerie des glissements de terrain, des chutes d'arbres dans la géographie sentimentale et sociale d'aujourd'hui". Bernard Pivot, de l'académie Goncourt, JDD. "Neuhoff sait raconter dix ans de vie en deux lignes... Du Claude Sautet bousculé par le Cassavetes de Husbands. Très drôle et très triste, très violent et très tendre. Comme nos vies... Une comédie de moeurs de grande classe". Christian Authier, Le Figaro. "Un superbe roman. Un peu à la façon d'une longue nouvelle de Fitzgerald". Gilles Martin-Chauffier, Paris-Match. "Une chronique des jours malheureux, où chaque phrase est un enchantement. Quel écrivain ! " Patrick Besson, Marianne. "D'une redoutable férocité, d'une beauté crue... Un grand livre sur les bons sentiments qui conduisent aux mauvais". Anthony Palou, Le Figaro Magazine. "Panache, ironie, une douloureuse pudeur qui file la chair de poule... Le récit d'un homme à l'élégance rare. Un bouquin sublime". Nicolas Rey, VSD. "La plupart des pouffements de Neuhoff sont des sanglots réprimés. Au lecteur de les débusquer derrière ses sarcasmes et son petit rire sec à la Léautaud". Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur. "Une lucidité qui fait mal, un livre qui observe les blessures du divorce avec le regard de l'homme qui n'en demeure pas moins un père". Valérie Gans McGarry, Madame Figaro. "Alerte, cruelle, lucide et drôle... la chronique douce-amère d'un amour sur le déclin puis d'une séparation inéluctable... Une bonne dose d'autodérision et un sens de la formule irrésistible". Delphine Peras, Lire. "Il faut se méfier de Neuhoff, comme il faut se méfier de Blondin ou de Giraudoux. Ce sont des écrivains mezza voce, de la litote, du dépouillement... Il fait de la pudeur un style. Au lieu de dramatiser, il gomme. Au lieu de s'appesantir, il glisse... Art de l'ellipse, du dépouillement, de la rapidité : la classe, quoi ! " Jacques-Pierre Amette, Le Point. "Ce roman est ce que les Anglais appellent une comédie de manières. Quand on dit comédie, c'est par politesse. Une tristesse passe sur ce livre vif et rapide. A lire d'office". Charles Dantzig, Bibliobs. fr "Tout en finesse, Neuhoff navigue dans un univers qu'un Truffaut n'aurait pas renié. A écrire ironiquement des sentiments dévastés, il pourrait devenir un produit de luxe français : l'élégance fait livre". Benoît Delmas, Témoignage chrétien. "Le titre -Pension alimentaire- est à lui seul un programme, qu'Eric Neuhoff exécute avec sa maîtrise habituelle. Dans un style sobre et incisif". Marie-Claire. "Un cinglant roman de désamour, des pages d'une sobriété poignante. Comme si Neuhoff n'avait feint de s'emporter que pour mieux cacher ses larmes". Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.

08/2007

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Humour

Thérapie de groupe Tome 2 : Ce qui se conçoit bien

Le premier tome de "Thérapie de Groupe", "L'Etoile qui danse" (1), mettait en scène un auteur de bande dessinée en plein désarroi à la recherche de l'inspiration. Dans le second tome de cette trilogie, "Ce qui se conçoit bien" (2), l'auteur, toujours en panne, poursuit sa quête de l'idée du siècle afin de redevenir l'auteur à succès qu'il était. Après ses échecs répétés il est désormais hébergé par la Clinique des Petits Oiseaux Joyeux (" Clinique Psychiatrique pour fous, gros et demi-gros. "). Il y expérimente la vie en communauté et va donc participer, ou non, aux animations proposées : sport (" De vous à moi, c'est pas pour critiquer, mais on ne fait pas une équipe de foot potable avec des sociopathes. "), atelier de dessin, rencontre avec le psychiatre (" J'aime bien les psychiatres, ce sont les seuls à écouter sérieusement les fous... ", distribution de médicaments ("la drogue y est gratuite et en plus - et je n'ai jamais vu ça ailleurs - il y a toujours quelqu'un pour s'assurer qu'on prenne bien toute notre drogue. C'est bien simple, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas plus de monde".). En décrivant un Manu Larcenet en manque d'idées, l'auteur ouvre des dizaines de pistes qu'il explore avant de les refermer et démontre paradoxalement une imagination débordante. Il continue d'explorer l'histoire de l'Art, fréquente Jérôme Bosch et Brueghel l'Ancien, convoque Boileau et Nietzche à un débat télévisé, dialogue avec Baudelaire et réinvente le western. Le séjour à la clinique porte ses fruits et l'auteur, pas forcément guéri mais apaisé, retrouve sa famille. Une happy end provisoire en quelque sorte : " Aux Petits Oiseaux Joyeux, si on met de côté quelques suicidaires, en général tout se finit bien . " Un album dense d'une originalité absolues. C'est riche, débridé, foisonnant, intelligent, drôle, décalé et désespéré. Mais l'auteur est aussi un artiste et, en revisitant les grands maîtres, il démontre une incroyable virtuosité graphique. Manu Larcenet, le dessinateur, peut tout dessiner, jongler avec les couleurs, le noir ou le sépia, adopter tous les styles ; c'est un créateur torturé et complet. Les lecteurs familiers de l'auteur ont évidemment déjà lu le premier tome de cette série hors-norme. Pour ceux qui sont en première année de Larcenet, il est recommandé de le découvrir en commençant par lire le sensationnel "Combat Ordinaire", son premier très grand succès. (1) " Il faut du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse ". (Frédéric Nietzche) "Le problème avec le chaos en soi, c'est que c'est pas marrant tous les jours. " (Thérapie de Groupe tome 1) (2) " Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément. " (Nicolas Boileau) "Je découvre que, si je veux trouver les mots pour dire mon chaos, il faudrait que je le conçoive bien. Or par définition si je le concevais bien ce ne serait plus du chaos... " (Thérapie de Groupe, tome 2)

01/2021

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Histoire ancienne

Phénomène pressignien. La diffusion des poignards et autres silex taillés du Grand-Pressigny en Europe occidentale au Néolithique

Le concept de "phénomène pressignien" renvoie à l'énorme production de très longues lames de silex débitées sur les grands ateliers de la région du Grand-Pressigny, dans le sud de la Touraine, mais aussi à la vaste diffusion de ces lames géantes sous forme de poignards en Europe occidentale, pendant plus de 5 siècles, entre 3000 et 2450 av. J.-C. Cette production remarquable des derniers siècles du Néolithique constitue l'une des ultimes productions lithiques spécialisées, au moment où se développe ailleurs en Europe et dans le Sud de la France la métallurgie du cuivre. A partir des années 1990, ce phénomène a fait l'objet de plusieurs travaux universitaires. Grâce à une meilleure caractérisation pétrographique du silex très particulier du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny, ces travaux ont attesté la présence de poignards, couteaux à moissonner, mais aussi d'éclats, dans l'Est de la France, en Suisse occidentale, dans le Massif armoricain et le Nord-Ouest de l'Europe. Ces études se sont poursuivies sur l'ensemble de notre territoire et au-delà dans le cadre d'un Projet Collectif de Recherche relayé par une Prospection thématique programmée. Désormais, avec une base de données couvrant l'Europe occidentale, l'extension de cette diffusion est bien établie. On peut ainsi mesurer son rayonnement géographique, qui atteint les rives de la Weser dans le nord de l'Allemagne, à 900 km de distance, mais ne franchit ni les Alpes ni les Pyrénées et on perçoit l'apogée de la production des ateliers pressigniens vers 2600 av. J.-C. De plus, une étude techno-typologique des produits exportés a permis d'établir une évolution chronologique du débitage de lames de plus en plus longues, et de leur aménagement en différents types de "poignards". Ainsi, on a pu ici commencer à apprécier l'ampleur de cette diffusion et sa diversification selon les régions et périodes, et y détecter différents mécanismes de diffusion. Les produits pressigniens, essentiellement des poignards, sont des biens valorisés dont la valeur d'affichage est incontestable, même si une grande partie d'entre eux ont été utilisés - surtout comme outils à moissonner - et ravivés ou même recyclés en grattoirs ou briquets jusqu'à leur cassure et/ou rejet. En milieu sépulcral, ils accompagnent certains inhumés seulement, sans doute de rang social élevé au sein de cette société de la fin du Néolithique, dont la hiérarchisation s'affirme, avec le développement de "signes virils, voire guerriers", comme les pointes de flèche et les poignards eux-même. Si la direction scientifique de l'ouvrage ne fut pas un "long fleuve tranquille", la passion partagée par tous les chercheurs en facilita sa réalisation. Ce travail attendu par les néolithiciens et plus largement par la communauté des archéologues ne présenterait pas cette unité de fond et de forme sans la politique éditoriale de l'Association des Publications Chauvinoises (APC), particulièrement grâce aux compétences de Sylvie Clément-Gillet

10/2019

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Histoire de l'art

A History of Arcadia in Art and Literature: Volume II. Later Renaissance, Baroque and Neoclassicism

Longtemps attendu et extrêmement bien accueilli, A History of Arcadia de Paul Holberton constitue l'examen approfondi et minutieux d'un grand nombre de textes originaux de poésie pastorale classique des époques moderne et contemporaine, de littérature et de théâtre en grec ancien, en latin, en italien, en français, en espagnol, en portugais, en néerlandais, en allemand et en anglais et d'un large éventail d'images prenant fin juste avant 1800. L'ouvrage analyse le développement de la pastorale comme moyen de représentation du bonheur humain sur Terre à travers la cour réciproque entre un garçon et une fille, et leurs sentiments auxquels la pastorale de l'époque donne voix. This tremendous book is an iconographic study of Renaissance and Baroque pastoral and related subject matter, with an important chapter on the 18th century, both in the visual arts, where pastoral is very poorly understood, and in words and performance, about which many false preconceptions prevail. The study begins with Virgil's use of Theocritus and an analysis of what basis Virgil provided for Renaissance pastoral and what, by contrast, stemmed from the medieval pastourelle. Pastoral developed notably in the Venetian High Renaissance. Its texts incorporated Petrarchist and Neoplatonic ideas of love, of which this book charts the development and evolution with unprecedented precision, considering also the female nude in art. There is a novel and polemical discussion of the development of landscape subjects in art, from Giorgione to Claude. The contributions of the most influential or representative authors - Petrarch, Sannazaro, Montemayor, Tasso, Guarino, Lope de Vega, Cervantes, Honoré d'Urfé, Cornelis de Hooft, Shakespeare and lastly Salomon Gessner - are considered beside many interesting more minor ones - Arsocchi, Bernardim Ribeiro, Clément Marot, Cieco d'Adria, John Fletcher, Fontenelle - and the verses of madrigals. There is a chapter on 'Being Rural' - what we can say about the reality of life in the country in the early modern period. There is a chapter on 'Et in Arcadia Ego' that introduces new evidence for the dating of Poussin's famous work by reference to a neglected work by Sébastien Bourdon in Yale ; another on a pastoral composition by Rubens that has not been considered as such. There is an important and bold discussion of self-projection ('metachronic' representation) by monarchs and courtiers across Europe in the 17th century, both within pastoral and without, which illuminates profound differences between Protestant and Catholic culture. Coming from the study of earlier periods, the author is able to throw new light on the Rococo - figures such as John Gay, Watteau, Gessner and Gainsborough - and to explain the termination of pastoral writing and art with the embrace of modernity in form and means of expression. All texts are given in the original language and all translated into English, while the visuals are beautifully reproduced : the book is also an anthology.

01/2022

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Histoire de l'art

A History of Arcadia in Art and Literature: Volume I. Earlier Renaissance

Longtemps attendu et extrêmement bien accueilli, A History of Arcadia de Paul Holberton constitue l'examen approfondi et minutieux d'un grand nombre de textes originaux de poésie pastorale classique des époques moderne et contemporaine, de littérature et de théâtre en grec ancien, en latin, en italien, en français, en espagnol, en portugais, en néerlandais, en allemand et en anglais et d'un large éventail d'images prenant fin juste avant 1800. L'ouvrage analyse le développement de la pastorale comme moyen de représentation du bonheur humain sur Terre à travers la cour réciproque entre un garçon et une fille, et leurs sentiments auxquels la pastorale de l'époque donne voix. This tremendous book is an iconographic study of Renaissance and Baroque pastoral andrelated subject matter, with an important chapter on the 18th century, both in the visual arts, where pastoral is very poorly understood, and in words and performance, about which many false preconceptions prevail. The study begins with Virgil's use of Theocritus and an analysis of what basis Virgil provided for Renaissance pastoral and what, by contrast, stemmed from the medieval pastourelle. Pastoral developed notably in the Venetian High Renaissance. Its texts incorporated Petrarchist and Neoplatonic ideas of love, of which this book charts the development and evolution with unprecedented precision, considering also the female nude in art. There is a novel and polemical discussion of the development of landscape subjects in art, from Giorgione to Claude. The contributions of the most influential or representative authors - Petrarch, Sannazaro, Montemayor, Tasso, Guarino, Lope de Vega, Cervantes, Honoré d'Urfé, Cornelis de Hooft, Shakespeare and lastly Salomon Gessner - are considered beside many interesting more minor ones - Arsocchi, Bernardim Ribeiro, Clément Marot, Cieco d'Adria, John Fletcher, Fontenelle - and the verses of madrigals. There is a chapter on 'Being Rural' - what we can say about the reality of life in the country in the early modern period. There is a chapter on 'Et in Arcadia Ego' that introduces new evidence for the dating of Poussin's famous work by reference to a neglected work by Sébastien Bourdon in Yale ; another on a pastoral composition by Rubens that has not been considered as such. There is an important and bold discussion of self-projection ('metachronic' representation) by monarchs and courtiers across Europe in the 17th century, both within pastoral and without, which illuminates profound differences between Protestant and Catholic culture. Coming from the study of earlier periods, the author is able to throw new light on the Rococo - figures such as John Gay, Watteau, Gessner and Gainsborough - and to explain the termination of pastoral writing and art with the embrace of modernity in form and means of expression. All texts are given in the original language and all translated into English, while the visuals are beautifully reproduced : the book is also an anthology.

01/2022

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ouvrages généraux

TF 677 - Journal de prison. Suivi de Ombres en centrale, roman inachevé et inédit

Préface, mis en forme et commentaire de Francis Bergeron Né en 1885, issu d'un milieu modeste, Henri Béraud (1885-1958) va connaître, par son seul talent, un début de notoriété à partir de 1903, notoriété locale, d'abord, puis nationale, après la guerre, en tant que reporter. Le succès va venir grâce au prix Goncourt qui le distingue, en 1922. Ce succès ne fera que s'amplifier dans les années d'avant-guerre et pendant la guerre, par ses talents de polémiste, qui s'exercent en "une" de l'hebdomadaire Gringoire, ceci jusqu'à l'invasion de la Zone Libre qui, mettant un terme à l'autonomie, certes relative, de Vichy, conduisit son éditeur et ami, Horace de Carbuccia, et beaucoup de ses proches du monde intellectuel et littéraire, à évoluer dans leur vision géopolitique. Béraud, lui, continue à proclamer sa fidélité à l'Etat français, et ne met pas en sourdine son anglophobie, une hostilité qui datait de sa jeunesse, le souvenir des incidents de Fachoda, la rivalité franco-britannique en Afrique, et réaffirmée après un reportage qui l'avait conduit en Irlande, pendant la grande répression des nationalistes catholiques par le gouvernement britannique. Les colonnes de Gringoire lui sont désormais fermées. Béraud tempête, et publie une diatribe contre cette censure exercée à son encontre : Les raisons d'un silence. Lors de la libération de Paris, Béraud ne s'enfuit pas ni ne se cache. Il habite avenue Niel à Paris. Le 23 août, alors qu'il dîne avec un ami, Jean Herbert, le futur directeur du "Théâtre des deux ânes" , il est arrêté par des hommes se revendiquant de la Résistance, emprisonné et jugé parmi les premiers intellectuels présumés collaborateurs. Le procès va se dérouler en deux jours, la première journée étant consacrée, pour l'essentiel, aux articles de Béraud publiés pendant le Front populaire, et à sa responsabilité supposée dans le suicide du ministre socialiste Roger Salengro. Un témoin, l'amiral Muselier, et des jurés, réclament sa mort, en cours d'audience, ce qui n'est pas banal. Il sera en effet condamné à mort. La sentence sidère tous les autres détenus politiques de l'Epuration, en attente de jugement. Si Béraud, qui n'avait eu aucun contact avec l'armée et les autorités d'occupation, dont le crime supposé était d'avoir continué à écrire ce qu'il écrivait avant-guerre, qui ne cachait pas sa germanophobie, et plus globalement sa xénophobie, est condamné à mort, quel sort attend donc les vrais collaborateurs ? Pendant 15 jours, Béraud va porter les chaînes du condamné à mort, avant que Charles De Gaulle le gracie, sur intervention de François Mauriac. Interné à Poissy, puis au bagne de l'île de Ré, il sera libéré en 1950, et passera les dernières années de sa vie à Saint-Clément des Baleines, aux "Trois bicoques" , tout au nord de cette île qu'il avait contribué à mettre à la mode.

06/2022

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Beaux arts

Thomas Lanfranchi. Edition bilingue français-anglais

Thomas Lanfranchi est l'un de ces artistes rares dont on guette avec un intérêt toujours renouvelé la moindre manifestation. Avec la même opiniâtreté qu'y mettrait un savant, il mène depuis des années une même recherche, en marge des grands circuits spectaculaires, quelque part aux confins - et au point instable, sinon même improbable où ils se croisent - de la sculpture, de la performance et du dessin. Partons de la première : Thomas Lanfranchi réalise de grandes formes géométriques. Nul marbre ici cependant, ni rien qui s'en approche. Il prend au rebours les fantasmes de pérennité, de solidité, de masse qui hantent encore souvent la sculpture. Ces formes, en effet, il les fabrique à partir de sacs plastiques, aux couleurs que lui propose l'industrie. Le geste du sculpteur, chez lui, n'est plus que dans la découpe et que dans l'assemblage, à l'aide d'un ruban adhésif, de cette pauvre et fragile membrane. Il appelle pour qu'elle se réalise l'apport d'un élément autre : le vent. Il faut que cela gonfle et s'envole. Et c'est toujours une aventure de voir ses formes s'élever et se découper sur le paysage, à peine retenues à terre par quelques fils. Parfois cela tient - fût-ce pour ce temps par définition court que dure l'évènement -, parfois cela craque d'emblée. L'artiste a beau déployer de patients calculs pour réaliser ses pièces, elles doivent toujours faire face, en situation, aux aléas des forces naturelles. En même temps qu'elle s'encanaille ainsi avec la performance, la sculpture, réduite à cette membrane, engage aussi chez Thomas Lanfranchi un rapport essentiel au dessin : pour déployer qu'il soit dans l'espace et quand bien même il est de plastique, c'est bien un trait, en effet, qui fait pièces. Et c'est par là que ce premier aspect de l'oeuvre - la sculpture pour le redire vite et employer ce qu'on vient de voir n'être qu'une facilité de langage - en rejoint un second : une pratique plus classique du dessin. Plus classique, au double sens où elle se fait sur le papier et où elle accompagne, celle-là, l'artiste tous les jours. Y défilent des animaux, des personnages, découpés - point de hasard - dans les mêmes sacs plastiques, que reprend et complète le crayon.

01/2021

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Littérature française

Les laids

La littérature est-elle un art visuel ? La peinture a-t-elle pour vocation de raconter quelque chose ? La plume qui sert à dessiner peut-elle également produire du texte, du récit, et vice-versa ? Ce sont ces questionnements qui, bien que non complètement formulés, sont à l’oeuvre dans mon travail de plasticien, dans ce roman, mais aussi dans chacune de mes peintures. Les portraits qui ont donné naissance à cette fiction sont des suspensions dans mon activité d’atelier, des pauses, rares et irrégulières, au long d’une dizaine d’années. Le dessin à la plume ne m’est plus aussi familier qu’il le fût un temps. Il y a trente ans, c’était mon mode d’expression principal, puis la peinture et la gravure se sont imposées à sa place, comme naturellement. Le texte, surtout la forme poétique, a lui aussi été mis de côté, en attente, à l’affût, toujours intime, privé (de quoi ?). Ces personnages se sont multipliés avec pour point commun leur laideur apparente, critère que je m’étais imposé, en question : l’imperfection comme idéal esthétique. Leur nombre ayant atteint approximativement celui de mes années, un rouage, jusque-là inédit, s’est enclenché, l’envie de raconter avec des mots en lieu et place d’images, de raconter qui ils sont et pourquoi ils sont apparus, de les raconter avant tout à moi-même, mais avec l’objectif conscient de les rendre accessibles à un public plus large, plus réceptif à un univers comme le leur lorsque celui-ci est figuré dans l’esprit du lecteur plutôt que dévoilé aux yeux du spectateur. Peu à peu, les voix, les descriptions des lieux, m’ont fourni le matériel pour poursuivre jusqu’au dénouement, accrochant au passage toute sorte de sentiments, de bribes de rêves, de mini-récits, de souvenirs, de pans d’Histoire. De leurs combinaisons, plus ou moins hasardeuses, naissait une cohérence qui en suggérait d’autres, un peu comme lors de la réalisation d’un toile dans laquelle chaque élément, chaque forme ne serait pas là sans la présence de toutes les autres qui l’appellent et l’entourent. Le réel n’est-il pas fait d’accidents, d’incertitudes, qui finissent par se répondre et s’éclairer les uns les autres ?

10/2013

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Droit

L'hommage en droit public

Cet ouvrage est consacré à la question de " L'hommage ", phénomène culturel et social a priori étranger au vocabulaire juridique difficilement saisissable au sein de la matière juridique, mais dont il est pourtant possible d'observer certaines manifestations en droit public. Afin d'étudier cet objet a priori non juridique, l'adoption d'une perspective interdisciplinaire permet de jeter les bases d'une réflexion globale portant sur la manière dont le droit public envisage l'hommage et, réciproquement, dont l'hommage se déploie en droit public. Une première approche en trois temps, sous l'angle de la philosophie, de la philosophie du droit et du droit public, a tout d'abord permis d'identifier l'hommage en tant qu'objet d'étude susceptible de faire l'objet d'une analyse juridique. Dans un second temps, l'hommage a été étudié sous l'angle de ses diverses implications en droit public, en partant des multiples significations que lui attribue le langage courant. Historiquement, l'hommage renvoie, dans le système féodal, au rapport contractuel unissant le seigneur à son vassal : prêter hommage signifie alors " devenir l'homme de ". Cette approche historique permet ainsi de questionner l'actualité de cette forme d'hommage dans les rapports de droit public, particulièrement en droit constitutionnel. En outre, l'hommage renvoie à la dimension rituelle dont la société contemporaine est empreinte, et qu'un dialogue croisé entre un psychologue clinicien et des juristes publicistes permet d'analyser : "rendre hommage à" signifie saluer, célébrer, honorer. Il s'agit alors d'appréhender les manières dont le droit public fournit un cadre à l'expression de ce phénomène social. Cette question couvre un large champ thématique, allant de la réglementation des commémorations au choix des lieux de l'hommage (noms de rues, monuments...). De plus, l'hommage est également présent dans notre culture juridique. Le droit a en effet pour habitude de célébrer les auteurs, les grandes décisions, les textes fondamentaux... Cet élément de tradition, qui s'exprime aussi bien en droit positif (par exemple, à travers la jurisprudence) qu'en doctrine (les mélanges et colloques en l'hommage à...), se déploie dans l'ensemble des branches du droit, justifiant une approche comparatiste interne entre droit public et droit privé. Enfin, une discussion critique et interdisciplinaire a été menée autour de ce qui apparaît comme l'une des manifestations contemporaines de l'idée d'hommage : la thématique de la mémoire.

09/2019

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Informatique

Développer un site web en PHP, MySQL et JavaScript, jQuery, CSS3 et HTML5. 5e édition

Créez des sites web interactifs et axés sur les données grâce à la puissante combinaison de technologies en source libre et de normes du Web, même si vous n'avez que des connaissances de base en HTML. Dans la dernière mise à jour de ce guide pratique, vous aborderez la programmation web dynamique avec les dernières versions des technologies fondamentales actuelles : PHP, MySQL, JavaScript, CSS, HTML5 et les inestimables bibliothèques jQuery et jQuery mobile. Les concepteurs de sites web apprendront à conjuguer ces technologies et à choisir des pratiques de programmation web utiles et sécurisées, notamment à optimiser les sites web pour les appareils mobiles. A la fin du livre, vous assemblerez le tout pour mettre en place un site de réseau social entièrement fonctionnel, adapté aux navigateurs de bureau comme à ceux des appareils mobiles. Explorez MySQL, de la structure d'une base de données aux requêtes complexes. Tirez parti de l'extension MySQLi, l'interface éprouvée de PHP à MySQL. Créez des pages web dynamiques en PHP qui s'adaptent toutes seules à l'utilisateur qui les consulte. Gérez les cookies et les sessions, puis mettez en place un très haut degré de sécurité. Maitrisez le langage JavaScript et simplifiez-vous la vie avec les bibliothèques jQuery et jQuery mobile. Exploitez les communications asynchrones (Ajax) pour communiquer en arrière-plan entre navigateur et serveur. Offrez du style à vos pages web en maitrisant les caractéristiques offertes par CSS2 et CSS3. Mettez en oeuvre les fonctionnalités de HTML5, avec la géolocalisation, l'audio, la vidéo et l'élément canvas. Adaptez la fonte de vos sites web pour en faire de véritables applications web mobiles. En filigrane, apprenez à gérer correctement les données privées de vos utilisateurs, dans la légalité. Pratique Cours et 240 exercices avec solutions Ouvrage de référence Réalisation d'un site de réseau social "J'avais déjà l'édition précédente de ce livre et je pensais utile de me mettre à niveau avec les technologies de dernier cri. Je n'ai pas été déçu : très complet, pratique et efficace." - Pierre "Cet excellent ouvrage pour débutants introduit plusieurs langages d'une importance capitale pour le développeur web. De lecture aisée, au rythme soutenu, riche en informations, ce livre ne tarde pas à vous entrainer dans la création de sites web dynamiques, jusqu'à développer un site élémentaire de réseau social." - Albert Wiersch - Développeur de CSE HTML Validator

01/2019

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Animaux, nature

Souvenirs d’un coureur de berges. Tome 2

Son cursus professionnel l'a rendu titulaire entre autres des Médailles d'Argent et de Bronze de la Jeunesse et des Sports, de la Médaille d'or avec Palme d'Or du Courage et de la Médaille du Sauvetage en Mer. La pratique de la Plongée (Sportive et Professionnelle), de la Pêche sousmarine ainsi que du Sauvetage en Mer durant près de trente ans lui ont donné l'occasion de voir et d'approcher les poissons dans leur élément, et de comprendre un peu leurs modes de vie. Le fait de ressentir les flux de l'eau sur son corps lui a permis de mieux en appréhender et d'en "saisir" tous les mouvements, toutes les variations. C'est cela qui aujourd'hui fait sa force en pêche car il en devine et comprend tous les courants. Des rivières et des Gaves Pyrénéens aux rivières Bretonnes et Picardes en passant par tous les cours d'eau à saumons et à truites de mer de France et d'ailleurs, des rivages de la Manche et de l'Atlantique à la Méditerranée en passant par la mer du Nord, des rivages enchanteurs du Pacifique-Sud aux îles et aux côtes africaines, il a parcouru des milliers de kilomètres en gardant toujours un oeil sur et sous l'eau. Dans les petits "récits" de ce nouvel opus sur ses souvenirs, sans pour cela être trop technique, il nous livre au travers des lignes outre ses souvenirs, des astuces et quelques notions de matériel et de montages. Son témoignage nous interpelle, il nous invite à regarder en arrière pour comprendre ce qu'était la pêche à une époque encore très proche, et puis surtout de prendre en compte dans sa globalité et de tout faire pour protéger la Nature. Surtout si nous voulons léguer à nos enfants une Terre aussi belle que celle que nous autres avons eu la joie de connaître. Il a compris il y a bien longtemps que ce n'est pas une technique qui fait la sportivité ; mais c'est seulement l'état d'esprit de celui qui la pratique et qu'il ne faut pas discriminer une méthode ; seulement on ne peut que regretter la façon dont certains pêcheurs en usent, car c'est cela qui est préjudiciable pour tous.

01/2020

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Critique littéraire

Le "Je" des lettres

Je me suis toujours intéressé aux mystères des mouvements et des rebondissements des choses et des êtres ; depuis leur embryon initial jusqu’à la formation d’une classe sociale, d’un groupe animal, d’un être humain normal, d’une phrase banale ou d’un texte original. Dans ces derniers cas, ce sont les mouvements des lettres de l’alphabet qui sont en cause, car la possibilité de leurs combinaisons à l’infini peut engendrer des merveilles comme des racailles. Et il s’agit de tous les alphabets que compte le monde, que ce soit celui du patois ou celui du chinois, c’est le même processus qui mène au même résultat. A ce titre, les deux premières lettres de notre alphabet français en est un exemple patent. La preuve, c’est que chaque fois que le B passe en premier et surclasse sa voisine A pour produire un mot et s’exprimer, il ne fait que babiller, balbutier, bafouiller, bavarder et baragouiner. C’est-à-dire tout, sauf la bonne parole et la bonne communication qui restent, par excellence, le but ultime de chaque alphabet. Et c’est cette raison qui m’a poussé à essayer de toucher de près les autres lettres en piochant au plus profond d’elles pour savoir de quoi elles sont capables tant en bien qu’en mal. Le résultat fut superbe dans la mesure où chaque lettre s’est révélée capable de jouer le sujet, le verbe et le complément tout en restant dans son élément. A vrai dire, il faut être une lettre pour connaître ce qu’est le sentiment de chacune d’elles une fois qu’il leur arrive de déplaire aux règles de l’orthographe et de la grammaire ou au contraire satisfaire un littéraire par une belle allure aussi claire qu’exemplaire. Personnellement, après avoir caressé et essayé de dresser ces lettres, j’ai eu la certitude qu’elles ont leur nature et leur tempérament, leur âme et leur esprit, que certaines s’attirent entre elles, alors que d’autres s’éclipsent et se repoussent volontiers, pour faire place à celles qui poussent en douce et sans appel à la rescousse. Et ce, rien que pour la beauté de la vue et la finesse de l’ouïe. Oui, les lettres ! Et elles le font mieux que les êtres.

12/2021

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Religion

Les lieux de communion. Liturgie et oecuménisme

Le père Cochon s'est consacré, tout au long de sa vie, à la formation des prêtres, des religieux et des religieuses, et des laïcs. Sa vaste compétence académique, il la mit sans compter au service de l'Eglise dans les nombreuses responsabilités qu'il assuma, entre autres comme membre de la Commission théologique internationale au Vatican (1986-1996) et collaborateur dans la rédaction du Catéchisme de l'Eglise catholique. Plusieurs articles du présent volume, repris dans la première partie " Liturgie et Vie selon l'Esprit ", reflètent sa méthode et sa pensée théologique. Il tenait surtout à faire connaître les richesses de la tradition théologique et spirituelle de l'Orient chrétien, patrimoine trop méconnu encore, en Occident et même en Orient. Pendant plus d'un demi-siècle, le père Corbon a partagé les joies et les douleurs non seulement des chrétiens, mais de tous les croyants du Moyen-Orient. A l'époque où les Eglises de la région se trouvaient tributaires de la culture occidentale, il a été parmi les premiers à souligner l'importance du monde arabe comme milieu culturel du christianisme au Moyen-Orient, comme élément aussi de parenté entre toutes les Eglises et communautés ecclésiales de la région, - et surtout comme lieu de service et de témoignage. En même temps, le père Cochon rappelait les Eglises du Moyen-Orient à leur propre identité ecclésiale, enracinée pour beaucoup d'entre elles dans l'antique Patriarcat d'Antioche. Plusieurs de ses articles, regroupés dans la deuxième partie du livre sous le titre " Eglises de l'Orient arabe dans la mouvance œcuménique ", témoignent de ses grandes intuitions en ce domaine. Il y a plus : intimement enraciné dans l'écoute de la Parole et dans la célébration liturgique, le père Corbon saluait et aimait en chaque croyant un frère dans le Christ. Cette conviction de foi, il l'a vécue et approfondie à travers de très nombreux engagements à caractère œcuménique, au point que sa vie et l'histoire de l'œcuménisme au Moyen-Orient resteront à jamais indissociables. L'œcuménisme est comme le cadre qui donne au livre entier son unité, son fil conducteur. Puisse ce recueil contribuer à entretenir le souvenir de la personne et des œuvres du père Corbon, mais aussi la flamme vivante de l'espérance œcuménique qui était le feu de son âme.

08/2009

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Littérature étrangère

Six par quatre

H. E. Bates a commencé à écrire des nouvelles à l'âge de dix-huit ans. Il en a publié plus de vingt volumes. Le choix qui a été fait dans ce recueil a été intitulé Six par quatre parce qu'il contient vingt-quatre textes couvrant une période de vingt-quatre ans environ. Voici comment Henry Miller présente ce recueil : "Qu' il s'agisse de nouvelle ou de roman, H. E. Bates trouve toujours le temps d'effectuer de longues descriptions de la nature. Il s'attarde Ionguement et avec amour sur des choses qui, il y a quelques années, m'auraient irrité. Je veux parler des fleurs, des plantes, des arbres, des oiseaux, de la mer et du ciel, de toutes ces choses que l'écrivain inexpérimenté utilise pour jeter de la poudre aux yeux. Avec H. E. Bates ce défaut est devenu une vertu. Le lecteur se jette sur ces longs passages avec l'avidité d'un homme assoiffé. Il est une autre vertu qui va de pair avec celle que je viens de mentionner, c'est la manière dont l'auteur présente les femmes. Ses héroïnes sont toujours féminines avant tout. C'est-à-dire qu'elles ont tous les caractères de leur sexe : elles ont le charme, la beauté, la séduction des fleurs qu'il connaît si bien. En quelques touches expertes - comme un peintre là encore - il sait nous faire apprécier leur grâce particulière, leur caractère distinctif et l'extrême féminité qu'elles ont en partage. Pas toutes, naturellement, car il sait dépeindre l'autre type de femmes avec une habileté comparable. Et puis, il y a ce thème, qui, à mon avis, reparaît sans cesse : c'est l'obsession de la souffrance. Cet élément est en général associé à un comportement héroïque. Peut·être s'agit-il là de la marque suprême du héros, cette capacité de subir la souffrance. Avec H. E. Bates, nous sentons qu'elle dépasse les limites de l'héroïque ; elle nous transporte dans une autre dimension. La souffrance revêt les aspects de l'espace et du temps, c'est un continu ou une éternisation que l'on finit par ne plus pouvoir révoquer en doute. Il est une autre qualité qui doit le rendre cher à tous les lecteurs, c'est son sens de l'humour, un humour plein, robuste, souvent paillard".

01/1967

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Sciences politiques

Le Maroc, Israël et les Juifs marocains. Culture, politique, diplomatie, business et religion

Le 10A décembre 2020, à l'instigation du président Donald Trump en fin de mandat, Israël et le Royaume du Maroc officialisaient la normalisation de leurs relations diplomatiques. Cette annonce surprise constituait un véritable "coming out" d'une relation longtemps restée secrète ou pour le moins très discrète pendant six décennies. Cet ouvrage raconte les coulisses de cette histoire et analyse les interactions de ces deux Etats avec les Juifs marocains, tant sur le plan culturel ou religieux que diplomatique ou économique. L'auteur insiste notamment sur la singularité de la coexistence judéo-musulmane au Maroc ainsi que sur le rôle des Marocains juifs en Israël qui, après une intégration difficile dans un Etat fondé par des juifs européens, ont fini avec le temps par y trouver une place importante. L'évolution de la cause palestinienne à laquelle une partie de la société marocaine est particulièrement sensible, a aussi été un élément majeur d'une histoire qui a commencé avec l'indépendance du Maroc. Si Mohamed V, David Ben Gourion, Jo Golan, Hassan II, Yitzhak Rabin, Shimon Peres, André Azoulay, Donald Trump, Nasser Bourita, Benjamin Netanyahu et Mohammed VI constituent quelques-unes des figures majeures des relations bilatérales maroco-israéliennes, il y en a d'autres. Cette coopération entre le Maroc et Israël a d'abord concerné les domaines de l'émigration et de la sécurité avant de s'étendre aux affaires et à la diplomatie. Cela fut notamment rendu possible grâce aux intérêts sécuritaires convergents entre le Maroc et Israël identifiés dès la fin des années 1950. Sous Hassan II, dans les années 1970, les deux partenaires travailleront en tandem sur les dossiers du Sahara et israélo-palestinien. Grâce aux bonnes relations qu'il entretenait avec les différentes parties au Proche-Orient, le Maroc pourra ainsi jouer un rôle diplomatique important dans les contacts israélo-égyptiens d'abord (années 1970) puis israélo-palestiniens (années 1980 et 1990). Suite aux Accords d'Oslo de 1993, Marocains et Israéliens établiront officiellement des relations diplomatiques en 1994 en marge du sommet économique de Casablanca avant que la seconde Intifada, en 2000, ne provoque officiellement leur rupture. Ces relations seront renouées et développées de manière accélérée à partir de décembre 2020, dans la foulée des Accords d'Abraham entre Israël et deux Etats du Golfe. C'est cette histoire que cet essai raconte.

11/2022