Recherche

Virginie Hilssone-Lévy

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Discours de réception à l'Académie francaise et réponse de Jean-Christophe Rufin

"Mesdames et Messieurs de l'Académie, Quand on a le privilège d'être reçu au sein d'une famille comme la vôtre, on n'arrive pas les mains vides. Et si on est l'invité levantin que je suis, on arrive même les bras chargés. Par gratitude envers la France comme envers le Liban, j'apporterai avec moi tout ce que mes deux patries m'ont donné : mes origines, mes langues, mon accent, mes convictions, mes doutes, et plus que tout peut-être mes rêves d'harmonie, de progrès et de coexistence. Ces rêves sont aujourd'hui malmenés. Un mur s'élève en Méditerranée entre les univers culturels dont je me réclame. Ce mur, je n'ai pas l'intention de l'enjamber pour passer d'une rive à l'autre. Ce mur de la détestation entre Européens et Africains, entre Occident et Islam, entre Juifs et Arabes, mon ambition est de le saper, et de contribuer à le démolir. Telle a toujours été ma raison de vivre, ma raison d'écrire, et je la poursuivrai au sein de votre Compagnie. Sous l'ombre protectrice de nos aînés. Sous le regard lucide de Claude Lévi-Strauss". Ce volume reprend le discours de réception à l'Académie française d'Amin Maalouf, prononcé le 14 juin 2012, suivi de la réponse de Monsieur Jean-Christophe Rufin. Comme le veut la tradition, ces deux textes sont suivis du discours de remise de l'épée, prononcé par Jean d'Ormesson.

10/2014

ActuaLitté

Poésie

Normandie, été 76

Envoyé par ses parents au Manoir d'Argouges, demeure nimbée de légendes où résident son oncle et sa tante, le jeune Laurent découvre les splendeurs du littoral normand, perce le secret du folklore épique qui entoure la bâtisse, et lève le voile sur le mystère de la lignée Van den Maaben. Quarante-cinq ans plus tard, installé au Japon, il retrace sous son nom de plume Seegan Mabesoone le voyage initiatique de cet été 76, de sa première rencontre avec l'art, la liberté, la vie. L'écrivain nostalgique ressuscite avec poésie et humour la voix joyeuse de l'enfant qu'il fut. Celui-ci répond au poète exilé à l'autre bout de la Terre, dérouté par une maladie nouvelle, qui tente de trouver dans les énigmes du passé les clés du présent. "Je voudrais te parler. Te raconter une histoire. Pour que tu saches que tout va bien ici. [... ] Tu comprendras pourquoi quand tu auras entendu la fin de cette histoire, l'histoire d'un été très joyeux, plein de découvertes, l'été de mes huit ans. [... ] Voilà, je voudrais te raconter un "secret de famille" comme on dit en ce bas monde". Tori wa shinu Made onaji uta Haru no kure Chaque oiseau répète Le même chant jusqu'à sa mort Crépuscule de printemps Une fugue polyphonique, hors du temps, à la croisée des genres littéraires, où s'entremêlent récit en français, dialogues en patois normand et haïkus en japonais.

10/2021

ActuaLitté

Poésie

Un dédale de ciels

Le premier livre de poésie de Benoît Reiss qu'on connaît pour ses proses subtiles et limpides. Et tout de suite un ton nous prend : " Certaines fois / je baisse les yeux / découvre un dédale de ciels distincts assez nombreux / instants évadés à l'intérieur de l'instant / [...] alors je sais que je suis un terrier peuplé d'existences. " C'est un livre étrange, on ne peut plus intime, nécessaire. " Un terrier d'existences ". Un homme se souvient, par-delà l'oubli. Entre profondément dans la chair de sa chair pour y retrouver les visages. Les uns après les autres se relèvent grands-parents et ancêtres, dans les scènes les plus insignifiantes de la vie, dans ces détails infimes où ils sont tout entiers. " Ma grand-mère / adossée au silence / lave son linge de corps / accroupie dans la cour talons aux fesses / elle a calé le baquet contre les pavés / plonge les mains dans l'eau savonneuse / frotte les tissus // elle lève la tête contre la nuit d'été ". Pas d'explications, pas de pathos, tout est montré seulement. L'errance, l'usine, le camp, la misère. " Le travail de mon aïeul consiste à couper les ongles des morts / à l'aide de tout petits ciseaux / qu'il tient serrés dans la poche de sa veste/ [...] les ongles des morts continuent de pousser / ils fouissent la terre sans relâche /[...] existences aveugles / souterraines " Ce livre est dédié par Benoît Reiss " aux Justes qui ont sauvé mes grands-parents ".

06/2022

ActuaLitté

Ethnologie et anthropologie

Daniel Fabre, l'arpenteur des écarts. Actes du colloque de Toulouse, février 2017

Directeur d'études à l'EHESS, Daniel Fabre (1947-2016) est une figure marquante de l'anthropologie française. Fondateur, avec le préhistorien Jean Guilaine, du Centre d'anthropologie des sociétés rurales, il a structuré la recherche et l'enseignement de l'anthropologie à Toulouse par les nombreux séminaires qu'il y a donné jusqu'à la fin des années 1990. Les textes ici réunis rappellent et prolongent sous forme d'hommage les différents chantiers qu'il avait ouverts dans la première partie de sa carrière et qui ont largement marqué et distingué la manière "toulousaine" de faire de l'anthropologie. Manière "ancrée" dans le monde occitan en premier lieu, puisque Fabre s'est inscrit dans le sillage des anthropologies autochtones qui visaient à combattre le colonialisme intellectuel intérieur et à mieux préciser les caractéristiques des communautés du Sud. Ce fut la porte d'entrée pour le développement d'une anthropologie de l'Europe qui fut marquée du double sceau de l'anthropologie historique d'une part et de l'anthropologie du symbolique d'autre part, adaptant à la matière européenne les démarches éprouvées ailleurs par Claude Lévi-Strauss. C'est à partir de ces cadres généraux que Daniel Fabre élabora d'importantes questions de recherche qui ne cessèrent dès lors de l'animer : le problème des passages à l'âge d'homme dans les sociétés européennes, les enjeux de l'écriture comme acte social et symbolique, et les contours d'une anthropologie de et avec la littérature.

07/2021

ActuaLitté

CD K7 Littérature

Non officiel

Vous êtes fan de John le Carré et du Bureau des légendes ? Réjouissez-vous ! 1979. Berlin-Ouest. Helen Abell Shoat est engagée par la CIA pour s'occuper des résidences sécurisées destinées aux agents en mission. Une nuit, alors qu'elle se trouve dans l'une de ces " planques ", elle est témoin d'une scène troublante, impliquant un agent de haut rang. 2014. Paisibles retraités, Helen et son mari sont assassinés dans leur ferme du Maryland. Leur fils, mentalement déficient, est suspecté du meurtre. Anna, leur fille, convaincue de son innocence, engage alors un détective pour faire toute la lumière sur cette affaire. Avec lui, elle va découvrir les activités passées de sa mère. Et apprendre à ses dépens qu'il y a de dangereux fantômes qu'il n'est jamais bon de réveiller. Dan Fesperman fait une nouvelle fois preuve de son talent prodigieux d'écrivain en s'inspirant ici de faits réels, découverts dans les archives de la CIA. Evoquant la vie des femmes et leur rôle très particulier au sein du service de renseignements le plus puissant de la planète, il lève le voile sur une incroyable histoire qu'il restitue avec une tension constante et une puissance romanesque rare. " L'un des grands romans d'espionnage de notre époque. " Lee Child " Dan Fesperman illustre parfaitement toute la profondeur qu'un roman d'espionnage est capable de porter lorsqu'il est dans de bonnes mains. " The New York Times

ActuaLitté

Sociologie

Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l'identité

Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux Etats-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d'une identité stable. Ce livre désormais classique pour les recherches sur le genre, aussi bien que les études gaies et lesbiennes, est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d'une contre-culture, mais bousculer l'hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s'agit pas d'inversion, mais de subversion. Judith Butler localise les failles qui manifestent à la marge le dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle soumet à la question les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d'inventer de nouvelles formations du sujet. La philosophe relit Michel Foucault, Sigmund Freud, Jacques Lacan et Claude Lévi-Strauss, mais aussi Simone de Beauvoir, Luce Irigaray, Julia Kristeva et Monique Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité - nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies.

11/2006

ActuaLitté

Policiers

Cacophonie

"Je ne suis pas choqué, certes le spectacle est déplaisant (un corps sans tête disloqué) mais c'est propre. A côté du tronc se trouvent les bras et les jambes qui n'ont pas été arrachés mais découpés avec méthode, idem pour les mains détachées des bras. Du bel ouvrage, le fruit du travail de quelqu'un qui sait. Je remarque une bague en diamant sur un doigt, cet indice exclut le crime crapuleux, le vol n'est pas le mobile du meurtre. Il règne un silence de mort, je lève les yeux et réalise que je suis seul. Mes hommes sont à environ trente mètres de moi, ils forment un cercle, je m'approche d'eux et c'est là que je la vois : une tête. La tête supposée former un ensemble cohérent avec le reste. Une tête de vieille qui repose sur une nappe fleurie, le crâne est en partie scalpé et ouvert apparemment au niveau du cervelet selon mes maigres connaissances en anatomie humaine." Personnes âgées évaporées et mitonnées pour oeuvre policière saignante qui brouille les codes du genre. Avec son entrecroisement de voix intérieures qui enferre le lecteur et se joue de lui, Nathalie David fait preuve d'une belle maîtrise de l'art du rebondissement et de la manipulation. Elle signe ici une polyphonie noire et étourdissante qui nous emmène sur les traces d'un ogre épicurien tout droit sorti de nos cauchemars de grands enfants pas sages.

05/2014

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

L'Interne Tome 3 : Troisième année

Le voile se lève enfin sur le passé de Dean et de James... Alors qu'une épidémie redoutable s'abat sur les urgences de l'hôpital et oblige Julia et Dean à travailler ensemble, ce dernier replonge dans les souvenirs de son sombre passé... et dévoile le vrai visage de James. Manipulations, chantages, violences, menaces... Qui est vraiment James ? D'où lui vient tout ce pouvoir, cette richesse et ces contacts ? Le moment est-il venu de tout révéler à Julia ? Dans ce troisième tome, découvrez le sombre passé de vos personnages favoris. Mystères, suspense, amours perdus et intensité sont au rendez-vous ! CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE A propos du tome 1 : "L'écriture est fluide , les scènes médicales sont très bien décrites , les scènes de sexes sont subtiles ce qui change d'autres romances, ce que j'ai beaucoup aimé". - Cindy R. sur Babelio. "Si vous aimez les histoires d'amour avec des hauts et des bas... foncez foncez foncez ! Vous allez le dévorer autant que moi en très peu de temps". - Di Anna sur Booknode A PROPOS DE L'AUTEURE Agée de 22 ans, Emily Chain écrit depuis toujours et dans des styles assez diversifiés : des récits fantastiques aux thrillers en passant bien sûr par la romance. Elle s'intéresse à des personnages auxquels les lecteurs peuvent s'identifier facilement, comme Julia. Elle est l'auteure aussi de la trilogie Aux délices d'Amsterdam, une romance de Noël.

08/2020

ActuaLitté

Sports

La grande histoire des cheminots. Au temps de la vapeur

En ce XIXe siècle naissant une armée d'hommes se lève au nom d'un idéal industriel : le train à vapeur. Ils étaient 30 000 en 1851, une vingtaine d'années seulement après l'ouverture des premières lignes françaises ; ils étaient 140 000 à la fin du second Empire, 300 000 à la Belle Epoque, lors de l'âge d'or du chemin de fer, pour culminer à 500 000 au début des années 1920. Décrits comme une caste, une grande famille, une corporation, une aristocratie ouvrière, les cheminots savent qu'ils participent aux travaux du siècle et ont conscience qu'ils appartiennent à un monde à part. L'histoire de ces hommes qui, à l'origine, cheminent de chantier en chantier, commence en toute logique par la construction d'une voie ferrée. Terrassiers, bûcherons, tailleurs de pierres et charpentiers sont les premiers à oeuvrer pour la mise en place du chemin de fer. Ce monde à part est parfaitement organisé, affichant ses règles et ses différences par rapport aux civils. Cette fabuleuse épopée des hommes et des femmes qui ont posé les rails, construit les engins et entretenu le réseau est racontée par la plume précise et documentée de Clive Lamming, le plus grand historien du monde ferroviaire à ce jour. Agrémentée de plus de 300 documents d'époque cette somme encyclopédique est une mine d'informations et d'anecdotes sur les hommes de la Bête Humaine.

10/2019

ActuaLitté

Romans de terroir

La rebouteuse de Champvieille

Décembre 1816. Jean Charzol revient à La Chaise-Dieu, son bourg natal, où il acquiert la maison de Largnac et son domaine forestier. Les loups ? Ils ont toujours infesté la région. Vingt-trois ans dans les armées de la République puis de l'Empire ont transformé ce gamin illettré en capitaine de chasseur. Un vétéran solide et réservé, apte à affronter les ombres dé" la nuit ! Il ignore les rumeurs... Car des bruits courent. On dit que les bois seraient maudits. Que des fauves et des esprits y feraient régner la terreur. Des paysans se pendent. Des fermes brûlent... Et on l'accuse de pactiser avec le diable. La rebouteuse de Champvieille, que d'aucuns disent sorcière, n'avait-elle pas prédit ces calamités? A moins que Jean Charzol n'ait réveillé de tout autres démons... Quand le diable s'invite au village... La jeune femme s'approcha et leva des yeux implorante vers Jean. Celui-ci sauta de son siège et la serra spontanément dans ses bras. Elle tremblait. Les Ombres, dit-elle. Les Ombres sont revenues. Fais attention à toi, Jean, fais attention ! Alice, toi et moi... Après! Quand il n'y aura plus d'Ombres... Elle se dégagea doucement et, fila sous les sapins. Il voulut la suivre. Babines retroussées, son molosse s'interposa, grogna. Comprenant qu'il obéissait à Alice, il s'arrêta, contemplant le couvert où elle avait disparu.

10/2012

ActuaLitté

BD tout public

Le Donjon de Naheulbeuk Tome 10 : Quatrième Saison. Partie 1

Le jour se lève sur la Terre de Fangh et il faut se rendre à l'évidence : c'est fini, on n'entendra plus parler des statuettes de Gladeulfeurha, de la Couette de l'Oubli ni de Gontran Théogal, le sorcier véreux. C'est peut-être grâce aux compétences du Ranger, à la hache de jet d'occasion du Nain, aux flèches de l'Elfe ou aux sortilèges étonnants de la Magicienne ? Ou c'est peut-être un coup de chance ? Quoi qu'il en soit, la compagnie au nom incertain a décidé S'arrêter les frais : les baroudeurs veulent rentrer chez eux, car l'aventure ça n'est finalement pas aussi marrant que les descriptions des brochures. On s'ennuie, c'est salissant, ça pue, c'est l'arnaque, on doit faire du camping, il pleut et les gens n'écoutent jamais le chef' du groupe. Mais que va devenir l'Elfe ? Et que peut-on faire de Gluby ? Et comment sortir vivant des collines D'Altrouille sans se faire piétiner par les géants ? Autant de problèmes au réveil, ça peut donner la migraine au guerrier le plus endurci, et ça pourrait bien emmener nos aventuriers bien loin de leur destination première... Ce tome présente le premier volet de l'adaptation eu BD du roman "L'Orbe de Xaraz" (prix Merlin 2010), Saison 4 du Donjon de Naheulbeuk, série en 4 tomes.

03/2012

ActuaLitté

Sciences politiques

Comment peut-on être Français ? Ecrits 1971-2011 sur l'immigration, le racisme et l'identité nationale

Si de nombreux universitaires et politologues ont souhaité la réunion en un seul volume des articles et des interventions de Jean Daniel sur le populisme xénophobe dans sa forme lepéniste, c'est parce que l'un des premiers il eut l'intuition anticipatrice de ce qui se déroule aujourd'hui en France et dans tous les pays européens. A savoir l'émergence d'un phénomène de rejet irréductible au racisme exterminateur des nazis, ou à l'hostilité traditionnelle de l'extrême droite française aux étrangers. Il s'agit d'une réaction instinctive à ce qui apparaît comme une menace pour l'identité nationale. En fidèle disciple de Lévi-Strauss, Jean Daniel estime que toute irruption massive et homogène d'une population dans une société provoque des allergies d'auto-défense et des crispations de protection. Le lepénisme est dangereux, non pas tant parce qu'il exprime une barbarie ancienne, que parce qu'il exploite et exaspère les craintes d'une population qui se croit agressée. Jean Daniel avec une obstination inlassable demande que l'on ne se trompe pas dans le choix des armes pour combattre cette forme d'extrémisme qu'il faut d'abord comprendre. Il démontre qu'il faut tenir compte du fleuve des allergies normales pour en détourner le courant. Si nos sociétés sont condamnées au multiculturalisme, elles doivent se préparer à le rendre conciliable avec l'attachement à une identité française qu'il convient de re-définir et ré-enraciner avec force.

01/2012

ActuaLitté

Littérature française

Tibet : le pays sacrifié

(L'ouvrage s'ouvre sur un avant-propos de Sa Sainteté le dalaï-lama.) Présentation de l'ouvrage : Le 7 octobre 1950, l'Armée populaire de libération franchit le Yangtsé et anéantit les défenses tibétaines. A Lhassa, le gouvernement minimise l'invasion dans l'espoir de négocier avec la Chine de Mao, puis fait appel à l'ONU. Soutenu par un seul pays - le Salvador - sa demande d'inscrire la "question tibétaine" aux débats du Conseil de sécurité est ajournée. Voici la réédition de l'ouvrage de référence sur le destin politique du Tibet qui manquait au public francophone. L'auteur ne se contente pas de retracer les grandes étapes de l'histoire du Toit du monde et de montrer comment, depuis le Ve siècle jusqu'à l'occupation par la Chine communiste, le Tibet a toujours su préserver un équilibre entre ses puissants voisins. Il lève le voile sur les véritables raisons de la chute du Tibet. Les chapitres sur le rôle du Premier ministre indien, Nehru, et sur les atermoiements des pays occidentaux sont particulièrement éclairants. Grâce à ses recherches dans des archives indiennes, russes et américaines récemment ouvertes aux chercheurs, à ses nombreuses relations dans le monde diplomatique et militaire indien, grâce aussi à ses contacts tibétains - en particulier une longue amitié avec le dalaï-lama -, Claude Arpi nous livre la face cachée d'un drame toujours tragiquement d'actualité.

02/2012

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le village de l'Allemand. Ou Le journal des frères Schiller

Les narrateurs sont deux frères nés de mère algérienne et de père allemand. Ils ont été élevés par un vieil oncle immigré dans une cité de la banlieue parisienne, tandis que leurs parents restaient dans leur village d'Aïn Deb, près de Sétif. En 1994, le GIA massacre une partie de la population du bourg. Pour les deux fils, le deuil va se doubler d'une douleur bien plus atroce : la révélation de ce que fut leur père, cet Allemand qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid... Basé sur une histoire authentique, le roman propose une réflexion véhémente et profonde, nourrie par la pensée de Primo Levi. Il relie trois épisodes à la fois dissemblables et proches : la Shoah, vue à travers le regard d'un jeune Arabe qui découvre avec horreur la réalité de l'extermination de masse ; la sale guerre des années 1990 en Algérie ; la situation des banlieues françaises, et en particulier la vie des Algériens qui s'y trouvent depuis deux générations dans un abandon croissant de la République. A ce train, dit un personnage, parce que nos parents sont trop pieux et nos gamins trop naïfs, la cité sera bientôt une république islamique parfaitement constituée. Vous devrez alors lui faire la guerre si vous voulez seulement la contenir dans ses frontières actuelles. Sur un sujet aussi délicat, Sansal parvient à faire entendre une voix d'une sincérité bouleversante.

09/2009

ActuaLitté

Littérature française

France 80

Samedi 26 mai 1984. Rezé-lès-Nantes. Claire Berthelot. treize ans, se lève, enfile ses chaussons. retape le canapé-lit en velours marron, ramasse les emballages des Raider laissés çà et là. ramène à la cuisine un cendrier marocain à demi plein. en revient mie lavette rose à la main. essuie un par un les carreaux de la table du salon, y dépose délicatement le Télé 7 jours avec Jacques Martin en couverture. À Patina de Majorque. Patrick Cheneau. vingt-sept ans. est nu dans le lit de 140 de sa chambre d'hôtel, le drap et la fine couverture de laine verte roulés à ses pieds. Dans ses moments de lucidité, il fait basculer son grand corps fébrile vers la droite et glisser son bras poilu à gourmette le long du lit à la recherche de la bouteille de Contres. Patrick Cheneau n'emmènera jamais Claire danser au Louxor dans sa Fuego bleue : Claire Berthelot n'invitera jamais Patrick à la boum du collige salle 215. Claire et Patrick ne se connaissent pas. Ça ne les empêchera pas de tomber amoureux de Nadine, de passer en seconde G, de devenir VRP. de se décolorer en blonde, de coucher avec ses clientes. de passer l'aspirateur, d'être bourré au gin-fizz. de se faire tripoter par John. de jouer au Trivial Pursuit, d'écouter Like a virgin dans un walkman flambant neuf. France 80 est le premier rouan de Gaëlle Bantegnie.

08/2010

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Tout Ubu

" J'ai voulu que, le rideau levé, la scène fût devant le public comme ce miroir de contes de Mme Leprince de Beaumont, où le vicieux se voit avec des cornes de taureau et un corps de dragon selon l'exagération de ses vices ; et il n'est pas étonnant que le public ait été stupéfait à la vue de son double ignoble, qui ne lui avait pas encore été entièrement présenté ; fait, comme l'a dit excellemment M. Catulle Mendès, de l'éternelle imbécillité humaine, de l'éternelle luxure, de l'éternelle goinfrerie, de la bassesse de l'instinct érigée en tyrannie ; des pudeurs, des vertus, du patriotisme et de l'idéal des gens qui ont bien dîné. Vraiment, il n'y a pas de quoi attendre une pièce drôle, et les masques expliquent que le comique doit en être tout au plus le comique macabre d'un clown anglais ou d'une danse des morts ". Alfred Jarry n'a pas inventé le Père Ubu. Il n'a fait que le découvrir. Le Père Ubu est de toutes les époques. Tantôt il nomme consul son cheval, tantôt il donne la victoire à l'ennemi en faisant combattre ses soldats contre eux-mêmes, tantôt il fait badigeonner en rouge, couleur des condamnés à mort, une montagne qui l'offense... On ne sait jamais avec cet homme si on est à Guignol ou aux drames de Shakespeare".

07/1974

ActuaLitté

Sciences politiques

Au fil des jours. 1992-2002, chroniques

" Comme beaucoup, j'ai longtemps veillé, la terrible nuit du 11 septembre 2001. On n'observe pas souvent, dans une vie humaine, la lumière dure et blanche de l'apocalypse. Levé à l'aube dans un Paris bizarrement tranquille, j'ai revu les images mille fois répétées des tours qui s'effondrent. J'ai songé aux faubourgs poussiéreux de Karachi. J'ai médité la haine de la Qaïda contre notre temps. J'ai pensé qu'il fallait se tourner vers notre histoire récente, et j'ai entrepris de relire mes 500 et quelques éditoriaux de Courrier international. J'ai confronté avec les faits mes hypothèses d'alors. J'ai revu les années Clinton, Eltsine, Kohl, Mandela, Deng Xiaoping. J'ai voyagé, depuis la Yougoslavie déchirée jusqu'à Hong Kong, depuis le Chili jusqu'au Cachemire. J'ai rencontré des hommes d'État, des petits princes, des mafieux, des dictateurs. J'ai puisé dans ces années quelques signes - parfois des évidences. Aujourd'hui, alors que Dieu seul sait le destin de notre monde, j'ai décidé de rassembler cette masse de faits et d'hypothèses. Placé devant les pages que j'ai écrites, j'ai tenté de choisir les plus fortes. J'aimerais permettre, à tous ceux qui cherchent, comme moi, de se construire une boussole artisanale, avec les moyens du bord, afin de reprendre, peut-être sur des eaux plus tranquilles, notre infini périple à travers l'espace et le temps. " A. A.

04/2003

ActuaLitté

Sociologie

... même pas mâle ! La révolution clandestine

Il était une fois la révolution. Drôle de révolution. Sans arme, sans mort et sans violence. Sans nom, sans reconnaissance et sans célébrations. Pas de jour férié, pas de monuments, pas de plaques aux coins des rues... Pourtant, à la manière des continents qui se déplacent sans mouvement perceptible jusqu'à changer la face du monde, cette révolution bouleverse la société, impose une nouvelle réalité. Les limites entre espaces public et privé explosent. Les femmes ont massivement investi le monde du travail, la sphère publique. Que se passe-t-il à la maison ? Quand les femmes changent de place, tout le monde change de place. Mais qui s'interroge sur les ajustements qui s'imposent ? De quelle manière la politique répond-elle à ces nouvelles données ? Cette révolution est contrainte à la clandestinité. Au silence. Et ce silence a un prix. La société craque de partout. Le vieux patriarcat lève toutes sortes de troupes sauvages et pathétiques. Combat l'esprit par la censure de la parole féministe et féminine. Et contrôle les corps par la distillation quotidienne des codes pornographiques dans l'intimité de chacune. Défendre les principes et les valeurs de nos démocraties, c'est sortir cette révolution de la clandestinité. Dénoncer une citoyenneté à deux vitesses selon les sexes. Imposer la question des femmes comme un enjeu politique essentiel. Hommes et femmes ensemble, côte à côté, doivent construire un avenir différent, un monde plus juste, plus libre. Mixité ou barbarie, c'est la seule alternative.

02/2008

ActuaLitté

Sociologie

Logique de la création. Sur l'Université, la vie intellectuelle et les conditions de l'innovation

Quels sont les conditions, les moments et les lieux qui favorisent l’innovation intellectuelle?Pour répondre à ces questions essentielles, Geoffroy de Lagasnerie retraverse l’histoire des idées et des institutions au cours des années 1950-1980. Il réinterprète les œuvres et les trajectoires de Foucault, Bourdieu, Deleuze, Derrida, mais aussi Sartre et Lévi-Strauss, et discute les grandes théories qui ont cherché à comprendre les mécanismes de la création artistique, littéraire ou scientifique. Il montre ainsi comment l’invention surgit presque toujours en dehors de l’Université ou dans ses marges, au terme de démarches qui s’attachent à brouiller les frontières disciplinaires, à déjouer les normes et les pratiques académiques. Penser, c’est nécessairement s’affranchir de l’image de la recherche que l’Université tend à imposer.À l’heure où un consensus s’installe pour défendre le champ académique contre tout ce qui menacerait son autonomie, Geoffroy de Lagasnerie s’inquiète de l’uniformisation de la vie intellectuelle qu’entraîne ce repli sur soi. À rebours d’une telle tendance, il appelle à élaborer une nouvelle politique des savoirs ouverte à la pluralité, aux hérésies, et donc à l’arrivée de l’inédit.Geoffroy de Lagasnerie est sociologue. Il est chargé de cours à l’université Paris I – Panthéon Sorbonne. Il est l’auteur de L’Empire de l’Université. Sur Bourdieu, les intellectuels et le journalisme (Amsterdam, 2007).

01/2011

ActuaLitté

Histoire internationale

Pour la peau de Kadhafi. Guerres, secrets, mensonges : l'autre histoire (1969-2011)

En quarante-deux ans de règne, Kadhafi a résisté à une vingtaine de tentatives d'assassinat et de coups d'Etat. Des snipers aux bombes téléguidées, des opérations commandos aux bombardements aériens, tout a été tenté. Sur fond de guerres non déclarées, de secrets inavouables et de mensonges diplomatiques, la longue traque pour la peau de Kadhafi a pourtant fait naître l'opposition libyenne, aujourd'hui au pouvoir. La lutte contre le "fou du désert" n'a cependant empêché ni les négociations parallèles, ni les ventes d'armes, ni les contrats juteux. Comment la France a-t-elle réalisé avec la Libye la grande vente de Mirage F-5 en 1970 avant de chercher à se débarrasser de celui qui venait chatouiller les intérêts de la Françafrique ? Qui veut occulter la vérité sur le vol Alitalia, pulvérisé par un missile égaré en 1980, dans l'un des épisodes cachés de la guerre contre la Libye ? Quelles tractations ont conduit à la libération des infirmières bulgares ? Quel rôle a joué le Qatar dans la chute de Kadhafi ? Comment en est-on arrivé à la révolution du 17 février 2011, et qui sont les nouveaux maîtres de Tripoli ? S'appuyant sur des documents inédits et des témoignages exclusifs des acteurs des services de renseignement et des leaders de l'opposition libyenne, notamment du Front national du Salut et du Groupe islamique combattant, cette enquête implacable lève enfin le voile sur l'autre histoire de la Libye.

10/2013

ActuaLitté

Sciences historiques

Quand le Nord devenait français (1635-1713)

Le 26 juin 1658, Louis XIV entre dans Dunkerque, la première grande ville de Flandre conquise par ses armées. Vingt ans plus tard, bien d'autres villes des Pays-Bas espagnols passent sous la domination française, pour quelques années ou jusqu'à nos jours : Avesnes, Douai, Lille, Tournai, Courtrai, Charleroi, puis Valenciennes, Cambrai, Ath, Ypres et Maubeuge. Pendant trois quarts de siècle, le plat pays est ravagé par la guerre. " Délivre-nous, Seigneur, de la peste, de la guerre et de la faim. " Telle va être la prière lancinante de plusieurs générations de paysans, d'ouvriers et de bourgeois du Nord. Le sud de la Flandre et du Hainaut, le Cambrésis deviennent français dans un climat d'hostilité générale. Le roi de France est alors " l'ennemi français ". Il lève de lourds impôts et envoie des intendants tout puissants dans les provinces. Il est l'allié des ennemis de la religion, les Turcs et les protestants. Certains disent même qu'il est athée et libertin. En somme, il est le contraire du roi d'Espagne. Par ailleurs, les villes tiennent à conserver leurs privilèges qu'elles appellent des " libertés ". Pour toutes ces raisons, on reste fort attaché à l'Espagne d'autant que le débouché naturel des Pays-Bas est Anvers, porte du gigantesque Empire espagnol. Alors, il faudra beaucoup de temps, de patience et d'habilité de la part du pouvoir français pour conquérir les cœurs, après avoir forcé les murailles des villes.

06/2008

ActuaLitté

Tourisme étranger

Lisbonne. L'appel du large... Edition bilingue français-portugais

"J'aime Lisbonne, le vieux-Lisbonne, celui de l'Alfama, du Chiado, de la Baixa ou du Bairro Alto. J'aime ses immeubles décrépis, ses ruelles, ses venelles, ses impasses, ses escaliers, ses places, ses belvédères qui nous amènent à la contemplation du Tage... J'aime ses petites boutiques où dans une demie pénombre, l'épicier d'un autre âge, le crayon à l'oreille, vous accueille avec son sourire et vous propose ses dernières trouvailles. J'aime cette lumière particulière de Lisbonne, ce mélange de Méditerranée et d'Atlantique... Et puis au détour d'une venelle, des cris, des gens qui protestent qui s'invectivent s'interpellent... des vieux dans la rue à l'ombre des façades et des bougainvilliers, des chiens qui errent comme moi et parsèment la chaussée d'excréments. On se penche aux miradors, surplombant la ville et le Tage, comme au bastingage d'un paquebot amarré à l'Europe, hésitant entre attente et appareillage... Lisbonne qui monte et qui descend, Lisbonne qui part et qui ne part pas. On lève aussi la tête... des draps et des serviettes aux fenêtres, des arbres de travers sur des terrasses de guingois, les poulies des cordes à linge grinçant au vent et dans ce labyrinthe d'ombres et de lumières, les rails de la ligne 28, de ce tramway crissant et bringuebalant qui vous mène droit au terminus de nulle part... " Bernard Cornu

10/2019

ActuaLitté

Romans historiques

Les berges du marais

« Laetitia regardait toujours cet homme, si bien qu'en exécutant à son tour sa courte génuflexion, elle leva les yeux pour ne pas arrêter de fixer l'inconnu. Celui-ci fronça quelque peu les sourcils, mais son visage demeura froid et imperturbable, les yeux aussi méprisants que tout à l'heure. Laetitia se surprit à détester cet homme sans le connaître : il avait violé son intimité et détaillait les personnes avec un air supérieur et méprisant. Mais malgré tout cela, elle le haïssait surtout car elle ne pouvait détacher ses yeux de son visage : il exerçait sur elle une véritable fascination. » À seize ans, Laetitia quitte les siens en Angoumois pour rejoindre Paris où une tante inconnue prendra en charge la suite de son éducation. La capitale : son effervescence, ses mystères, sa violence aussi et les hommes rencontrés, qu'ils s'avèrent amis, soupirants ou individus plus insaisissables... et les femmes qui investissent la scène politique... De quoi révéler le tempérament de Laetitia qui réclame très rapidement son indépendance et sa liberté de penser... et le contexte s'y prête, car Paris fait alors sa Révolution. Traversant les couches de la société française de l'époque, jalonné de luttes, de tempêtes, de bouleversements, peuplé par les figures fortes de la Révolution, Les Berges du marais esquisse encore et surtout le portrait d'une jeune femme de tête et de cœur, assoiffée d'absolu et passionnée, à la trajectoire périlleuse et hors du commun.

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

Choral

Eté 1936. Une petite ville de la côte algérienne déchirée par une grève de dockers : ceux-ci ont refusé de charger un navire, l'Amaryllis, en fûts de vin. Les viticulteurs se sont mobilisés avec leurs hommes de main et ont tiré dans le tas : un mort, dont la famille, chassée d'Espagne par la guerre civile, était venue récemment s'établir en Algérie. Les événements sont vécus comme une sorte de rite initiatique, d'abord par deux enfants innocents, Charlie et Lancelot, puis par le meurtrier, Gil, qui refuse la souillure du sang, et par sa maîtresse d'une nuit, la folle Mme Lombard. Par Grand-Père également, lequel, pour la première fois, se trouve en désaccord avec ses amis du Parti à propos de la participation des dockers algériens aux obsèques. Le point culminant de ce récit, qui multiplie les personnages hauts en couleur et les péripéties où le tragique frise le bouffon, est la monumentale procession funèbre que la mer, dans le crâne de l'enfant de choeur Charlie, accompagne de ses échos comme d'un chant liturgique, d'un choral dont le titre pourrait être Lève-toi et marche. Ce roman, le plus ouvert, le plus "public" de son auteur, se présente comme un rameau adventice de l'ample fresque sur la guerre d'Algérie inaugurée par Jean-Pierre Millecam avec Sous dix couches de ténèbres et poursuivie jusqu'à Une légion d'anges.

04/1982

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoire nouvelle. Tome 1, Livres I et II, Edition bilingue français-grec ancien

"Lu un ouvrage d'histoire en six livres du comte Zosime, ancien avocat du fisc ; en matière de religion, c'est un impie et souvent, sur de nombreux points, il aboie contre la vraie foi. Il est concis et, dans son style, il est net et pur ; il n'est pas dépourvu d'agrément. Il commence son récit, peut-on dire, à Auguste et il passe rapidement en revue tous les souverains jusqu'à Dioclétien en rapportant uniquement leur avènement et leur succession ; à partir de Dioclétien, il traite plus longuement, en cinq livres, des souverains qui ont régné. Le premier livre, en effet, dénombre les empereurs antérieurs à Dioclétien depuis Auguste. L'auteur achève son sixième livre en traitant l'époque où Alaric fit pour la deuxième fois le siège de Rome et, alors que les Romains étaient aux prises avec la disette, leva le siège, après leur avoir donné Attale comme empereur. Plus tard, il enleva aussi le trône à ce personnage parce qu'il ne semblait pas bien gérer le pouvoir qui lui avait été donné ; il envoya traiter avec l'empereur Honorius, qui séjournait alors à Ravenne. Mais Sarus, un Goth lui aussi, ennemi d'Alaric, et qui avait trois cents hommes sous ses ordres, se joignit à Honorius en promettant son alliance contre Alaric et se dressa contre celui-ci. Son sixième livre se termine là-dessus". Photius, Bibliothèque, codice 98.

01/2000

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Obama et les cellules souches embryonnaires. Nouvel épisode de l'hégémonisme américain dans le dernier ordre biotechnologique mondial

Le lundi 9 mars 2009, le président Barack Obama déclara, à la face du monde, le décret portant suppression de la loi restrictive sur la subvention et l'encouragement des recherches sur les cellules souches embryonnaires par l'Etat fédéral. Cette décision a une double portée. D'une part, dans un contexte d'effervescence des prouesses biotechnologiques, caractérisé par les "rêves post-humains" des "technoprophéties", elle marque un tournant dans la course vers l'hégémonisme. Après la guerre des étoiles, la conquête atomique, la ruée vers le nucléaire et l'uranium, elle sonne l'ère biotechnologique et bactériologique. D'autre part, le décret d'Obama lève le voile sur l'ambition hégémonique démesurée des Etats-Unis pour porter le leadership dans cette aventure. Le présent ouvrage, dans un style révolutionnaire, philosophique, futuriste et herméneutique, sonne la nécessité d'une plus grande concertation moral-éthique et politique, à l'échelle universelle, sur des questions aussi délicates et en rapport avec le devenir humain. De nouveaux espaces de droit et d'éthique s'imposent dorénavant, dépassant ainsi les ambitions régionales égoïstes. L'auteur saisit le décret du président Barack Obama comme un cliché pour élaborer une psychanalyse sans complaisance sur le narcissisme béat des Etats-Unis. Mentalité, jeunesse, pères fondateurs, histoire, discours et administration seront passés, en effet, au peigne fin d'une lecture scientifique et prospective afin de déceler les faiblesses de cette grande nation.

03/2016

ActuaLitté

Actualité et médias

La fachosphère. Comment l'extrême droite remporte la bataille d'Internet

De l'annulation du concert du rappeur Black M à Verdun à la défense acharnée de Donald Trump, il ne se passe plus une semaine sans que "la fachosphère" ne fasse, en France, parler d'elle. Depuis quelques années, ce mot s'est répandu dans les médias pour désigner une nébuleuse d'extrême droite omniprésente sur Internet. Mais jamais celle-ci n'avait fait l'objet d'une enquête approfondie. Qui la compose ? Quels sont son influence et ses moyens d'existence ? Comment ses militants voient-ils le monde et diffusent-ils leurs idées ? Pour la première fois, ses principaux acteurs ont accepté de témoigner : des cathos traditionalistes aux identitaires, des cyber-militants FN aux partisans de Soral ou Dieudonné. Fruit d'un travail de deux ans, cet ouvrage passionnant lève le voile sur ce phénomène majeur. Dans quelles conditions se déroulent les rencontres entre l'animateur du site Fdesouche, premier blog français d'extrême droite, et les idoles réactionnaires Alain Finkielkraut et Eric Zemmour ? Comment la plateforme SOS Racailles a-t-elle poussé un jeune à tenter d'assassiner Jacques Chirac ? Comment des néo-nazis en cavale peuvent-ils narguer la justice française depuis Londres ou Tokyo ? Alors que l'extrême droite progresse dans les urnes et les têtes, l'enquête menée par deux journalistes spécialistes répond à cette question : de quelle manière ses partisans remportent-ils la bataille du net ?

09/2016

ActuaLitté

Littérature française

Blanc luz obscurément

Que cherche Guadalupe, jeune écrivaine argentine, dans l'île chilienne de Robinson Crusoé ? Des ombres. Celle, d'abord, de Blanca Luz Brum, peintre et poétesse uruguayenne aujourd'hui méconnue, féministe de la première vague dans le Mexico des années 1930, compagne de David Siqueiros et amie de Frida Kahlo. Son ombre à elle-même, aussi. Apprenant la décision du gouvernement argentin de restaurer la fresque peinte en 1933 par Siqueiros dans un sous-sol, plus tard extraite en blocs de pierre et retombée dans l'oubli, elle se remémore un épisode de ses treize ans : elle était là pour assister à l'extraction. Elle revoit les formes, le regard qui l'avaient fascinée et qui, depuis, vivaient en elle d'une vie secrète. Le corps, les yeux de Blanca Luz. Commence alors une enquête obstinée pour découvrir la vraie personnalité de l'Uruguayenne derrière le rideau de misogynie qui, soupçonne-t-elle, a été tiré sur sa mémoire. Débarquée en « touriste » sur l'île où Blanca Luz s'était retranchée, une inquiétante osmose s'opère entre elle et l'objet de sa quête. Au terme du voyage, marqué par d'étranges expériences sensorielles, des relations ambigües avec le guide Andrés et l'amitié de l'énigmatique Don Tulio, vieux garde forestier qui a connu Blanca Luz, c'est une autre femme qui se lève à l'aube du retour, les ombres rendues aux ombres.

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

A la votre mon colonel

Après une trentaine de romans comme un long voyage, celui-ci est la rentrée en gare, le coeur battant "comme un tambour" de regarder son train s'éloigner transbahutant son passé... Gilbert Pastore ne peut s'empêcher de le quitter des yeux et comme pour le revivre, il en fait une autobiographie, car c'est bien de cela dont il s'agit, à travers le colonel Astier, qui en homme d'honneur consacrera sa vie à l'armée. Interviewé pour un journal, habile stratagème, Gilbert alias Astier doit relater, de son point de vue, les guerres d'Algérie et d'Indochine auxquelles il a pris activement part. Un peu amèrement il déplorera que l'armée et les ordres ne restituant pas toujours les dévotions, les batailles se transforment alors en défaites mais il lui restera fidèle et loyal jusqu'à la fin de sa vie. "Laissant dormir dans les livres les regrets et les pourquoi" il préfère laisser la vie embarquer la sienne sur des rails sur lesquels se croisent, s'entrecroisent, la fatalité, l'amour, le devoir, s'enchevêtrant au respect de soi, des autres, à la foi, l'amitié, conduisant à sa destinée. Une drôle de balade qu'il nous invite à partager car le talent de Gilbert Pastore n'est-il pas de charmer, charmer encore et toujours ? ! Chaque jour le rideau se lève en même temps que le jour...

08/2015

ActuaLitté

Eveil de la foi

Monette et la nuit d'orage. L'enfance de Mère Yvonne-Aimée de Jésus

Ce cinquième tome des aventures de Monette relate un épisode de l'enfance de Mère Yvonne-Aimée de Jésus, fondatrice des Soeurs Augustines Hospitalières de la Miséricorde de Jésus établies à Malestroit. A l'époque où Monette habitait chez ses grands-parents, elle a vécu des aventures qui sont racontées dans Monette et le général, Monette et le tablier bleu, Monette en habit de lumière et Monette, les noisettes et la petite araignée. La petite fille a grandi et voici qu'est arrivé le temps de partir en pension. Monette doit s'habituer à une vie bien différente en compagnie de nombreuses camarades. Une nuit d'été, dans le grand dortoir, toutes les pensionnaires se sont endormies malgré la chaleur étouffante et l'orage qui gronde et approche. Toutes ? Non... Monette, qui ne dort pas encore, voit soudain, à la lueur d'un éclair, une fillette se lever de son lit et quitter sans bruit le dortoir, le regard étrange et fixe... Il n'y a pas un instant à perdre, Monette sent que l'enfant est en danger. Elle se lève à son tour et la suit dans un périple incroyable jusque sur le toit du pensionnat ! Comme les autres aventures de Monette, cet épisode est une histoire vraie dont Monette se souviendra toute sa vie. Il met en lumière son attention envers les autres, son désir de consoler et de secourir avec une douce et discrète charité.

09/2022