Recherche

Antoine Turck

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

LE " TRAITE SUR LA TOLERANCE " DE VOLTAIRE. Un champion des lumières contre le fanatisme

" La tolérance est le premier article de mon catéchisme, et je mourrais content si je voyais la persécution et le fanatisme décrédités ". Toute sa vie, Voltaire sera fidèle à cette profession de foi et son inlassable combat pour imposer la tolérance est, à n'en pas douter, l'enjeu le plus élevé de sa croisade contre l'Infâme. L'obscurantisme et les superstitions mènent inévitablement à la barbarie. Si le patriarche de Ferney était pris de fièvre le jour anniversaire de la Saint-Barthélemy, l'injuste supplice imposé au protestant Jean Calas après une parodie de procès ne pouvait le laisser indifférent. Il consacre toute son énergie, tout son talent à la réhabilitation du défunt et de sa famille, et compose le " Traité sur la tolérance ", à l'occasion de la mort de Jean Calas. Publié en 1763, l'ouvrage transcende le cas particulier du martyr de Toulouse pour atteindre à l'universalité : " Il ne faut pas un grand art, une éloquence bien recherchée, pour prouver que des chrétiens doivent se tolérer les uns les autres. Je vais plus loin je vous dis qu'il faut regarder tous les hommes comme nos frères. Oui ! Mon frère le Turc ? Mon frère le Chinois ? Le Juif ? Le Siamois ? Oui sans doute ; ne sommes-nous pas tous enfants du même père, et créatures du même Dieu ? ". La question, hélas, reste d'actualité à l'aube du XXIe siècle et l'émouvante prière à Dieu de la fin du " Traité sur la tolérance " rencontre les préoccupations de la Ligue des droits de l'homme.

11/1999

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le peintre et la voyageuse

Rêvé, fantasmé ou imaginé, l'Orient interroge les mœurs européennes, et le harem centralise l'ensemble de ces divagations. Peuplés d'odalisques lascivement alanguies, les harems sont représentés par les artistes comme des lieux de permissions et de perdition, à l'instar de L'Odalisque à l'esclave de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans Le Peintre et la voyageuse, Ingres, tourmenté et angoissé, fuit Paris et s'isole à la campagne. Il retrouve la confiance et l'envie de créer grâce à la compagnie de Lady Montaigu, voyageuse indépendante et libérée, célèbre dans toute l'Europe pour ses carnets d'Orient. Mais Le Peintre et la voyageuse n'est pas le roman d'une histoire d'amour traditionnelle et conventionnelle entre la voyageuse et le peintre, qui ont vécu à un siècle d'écart l'un de l'autre. Si l'amour, l'amitié et les confidences jalonnent leur relation, la rencontre imaginaire entre ces deux personnages charismatiques se caractérise par des échanges passionnées et passionnants. Dans leurs joutes verbales, ce sont deux façons de considérer l'ordre du monde, l'Orient et la place de la femme dans la société qui s'opposent. Des alcôves de l'opéra à la présentation du tableau Le bain turc au Tout-Paris, Patricia Almarcegui nous transporte dans une valse des vanités où tournoient Arthur Rimbaud, Monsieur Bertin, Théophile Gautier et Eugène Delacroix. En maître de l'uchronie, Patricia Almarcegui compose un roman brillant et savoureux sur la création et la place de l'art dans la société.

09/2016

ActuaLitté

Littérature étrangère

La chute de Constantia

La chute de Constantia. Quand le facteur, par une belle journée ensoleillée d'octobre 2005, remet à Constantia une grande enveloppe blanche, il ne se doute pas de l'émotion qu'elle va susciter chez sa destinataire. Constantia, bien que grecque, vit depuis toujours à Istanbul, qu'elle n'a pas quittée malgré les pogroms organisés en 1955 pour chasser de la Ville la plupart de ses compatriotes. Elle aurait bien préféré que sa fille unique, Anna, partie étudier à Athènes, épouse un Romiote (un Grec de la Ville – Constantinople, comme la désignent encore les habitants de la communauté) plutôt qu'un Grec de Grèce. Au moins s'est-elle mariée à un garçon de Khios, île dont était originaire la propre grand-mère de Constantia. Son gendre, Yannis, dans la très longue lettre qu'elle parcourt après avoir décacheté l'enveloppe, la plonge pourtant dans la stupeur : il serait... turc ! A peine a-t-elle lu ces mots qu'elle tombe en syncope et est immédiatement secourue par sa voisine du dessous, alertée par le bruit de la chute. C'est avec Vanguelia qu'elle va trouver le courage de lire dans sa totalité la confession de Yannis. Alternant, dans le huis clos de leur nuit agitée, extraits de la lettre et commentaires acides ou consternés des deux vieilles dames, Makridakis livre un formidable portrait de cette minorité grecque arc-boutée sur ses particularismes. Comme dans une comédie d'Aristophane, tout finira bien... mais, jusqu'au bout, il maintiendra le lecteur en haleine.

04/2015

ActuaLitté

Littérature turque

Les chats trépassent en ce jardin

Ecrits sur une période s'étendant de 1968 à 1977, ces contes du grand maître moderne de la littérature turque abordent tous à leur manière, prenant leurs aises avec nos réalités quotidiennes, le thème de la peur. Celle qui nous retient, celle qui nous attire, celle qui nous plonge dans la confusion, celle qui... Une peur souvent intimement liée à l'amour. Car quelque part aux alentours de cette peur, il y a toujours l'autre, des binômes où l'on ne sait pas toujours très bien qui est la proie, qui le prédateur. Certains contes sont légers, d'autres graves. Beaucoup font l'objet d'expérimentations stylistiques, narratives, sans jamais se départir d'un humour ludique... Et tous ces contes sont liés, comme on lie la sauce d'un bon plat, par un récit cadre racontant la séduction éminemment dangereuse, autour d'une mortelle partie d'échecs grandeur nature, d'un écrivain par son double ; ou serait-ce le contraire ? Né à Istanbul en 1930, mort à Ankara en 1995, Bilge Karasu a étudié la philosophie à l'Université d'Istanbul, travaillé pour la radio et enseigné à l'Université d'Ankara. Il a été distingué par plusieurs prix littéraires tout au long de sa carrière, notamment pour sa traduction en turc de The Man Who Died de D. H. Lawrence, pour les nouvelles d'Au soir d'une longue journée (Empreinte, 2020) et pour son roman La Nuit (Empreinte, 2021). Autre titre chez Kontr : La mort était en Troie, 2019.

03/2023

ActuaLitté

Essais

Les écrans turcophones

L'audiovisuel turcophone fait preuve depuis quelques années d'un certain dynamisme et connaît un succès important au niveau national, régional et international avec plus de 200 millions de spectateurs. Le cinéma turc des années 2000-2020 est l'un des rares cinémas qui fait plus d'entrées que le cinéma américain au niveau national. En analysant ce tournant d'une industrialisation des images et son régime audiovisuel en Turquie après les années 2000, tant dans le cinéma de fiction qu'à la télévision ou dans les nouveaux médias, l'ouvrage se propose de montrer les spécificités de cette production tant en Turquie qu'en diaspora comme dans les principales aires turcophones d'Asie centrale et du Caucase. Cette industrie nouvelle des images se déploie à la fois dans son rapport à l'histoire et aux minorités comme dans ses relations à des questions tabous. Cette production filmique est aujourd'hui très diversifiée de la propagande audiovisuelle aux documentaires alternatifs, du cinéma des femmes aux séries ottomanes. Mais quelles sont les limites de ces écrans devenus dominants ? Il s'agit d'aborder ici sous un angle critique et dans une approche pluridisciplinaire, la vitalité de cette industrie des images et ses limites lorsqu'elle fait écran à certaines questions pour prétendre réécrire l'histoire. Dans un contexte de globalisation au Proche-Orient, il s'agit de montrer la qualité esthétique d'un cinéma turcophone et pluriel, sa circulation toujours plus partagée aujourd'hui entre un cinéma d'auteur et un cinéma commercial, redevable d'une histoire et d'une véritable tradition filmique.

06/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Jusqu'à Raqqa. Avec les Kurdes contre Daech

André Hébert est le pseudonyme d'un jeune Français parti combattre durant quinze mois l'Etat islamique aux côtés des Kurdes de Syrie. Dans Jusqu'à Raqqa, lieu de la dernière bataille menée avec ses camarades du YPG, "les Unités de Défense du Peuple" , dans la capitale des djihadistes, il livre le premier témoignage, essentiel, sur ce conflit. A la lecture de ce journal de guerre, on plonge dans la vie quotidienne, âpre, de ceux qui mènent la lutte contre Daech et dans la férocité des combats qui les opposent. Mais Jusqu'à Raqqa est aussi un manifeste politique. Celui de ce militant internationaliste qui choisit en 2015 de risquer sa vie pour ses idées : "Je m'exprime en tant qu'activiste révolutionnaire, internationaliste, marxiste, soutenant la cause kurde". Ils sont 700 volontaires venus du monde entier - dont une trentaine de Français - à vouloir reproduire au Kurdistan syrien le combat des Brigades internationales en Espagne et c'est aussi à eux qu'André Hébert veut rendre hommage. Une poignée de soldats au milieu d'une armée composée de Kurdes, d'Arabes, de Kurdes yézidis et de Turcs. Beaucoup meurent dans une guerre où les voitures piégées, les kamikazes, les mines artisanales font autant de ravages que les armes classiques. Après avoir été brièvement emprisonné à Erbil, au Kurdistan irakien, ce sont les policiers de la DGSI qui le cueillent à son domicile parisien alors qu'il va repartir en Syrie participer à l'hallali contre Daech. Déterminé, André Hébert poursuit en justice l'Etat français et parvient à rejoindre une deuxième fois la zone des combats. Jusqu'à Raqqa. Dans ses ruines, il participe aux derniers et furieux affrontements contre des djihadistes qui n'ont plus rien à perdre et vont faire payer chèrement leur défaite.

03/2019

ActuaLitté

Beaux arts

Il court, il court le Bauhaus

Mon premier est un gratte-ciel. Mon deuxième est un grand ensemble. Mon troisième est une banque, ou une école, ou un bureau de poste. Mon tout se trouve à New York, Sarcelles, Rotterdam et la Défense. C'est... le style international, à qui nous devons ces cubes de béton, ces façades en verre fumé et ces intérieurs beige-noir-blanc cassé à quoi semble se réduire l'architecture moderne. Comment en est-on arrivé là ? Pour Tom Wolfe, tout commence en Allemagne, au lendemain de la Première Guerre mondiale, avec le Bauhaus, qui regroupe les jeunes Turcs de la nouvelle architecture sous la direction de Walter Gropius. Leur devise :anéantir l'architecture bourgeoise. Marxistes, ils rêvent de balayer les décombres de la vieille Europe décadente, baroque et néo-classique, pour y édifier un monde rigoureux et abstrait, célébrant les noces de l'Art et de la Technologie. Chassés par la montée du nazisme, ils se réfugient aux États-Unis. Et c'est alors que se produit le miracle : subjuguée, la classe dirigeante américaine confia à un groupe de théoriciens le soin de définir son art officiel. Entre-temps, Le Corbusier en France et le groupe de Stijl en Hollande occupaient le terrain, propageant des idées analogues qui, formant un nouvel académisme, devaient inspirer le travail de trois générations d'architectes, d'un bout à l'autre de la planète. Oui, il court, il court le Bauhaus. Et nul ne sait où s'arrêtera l'invasion de ce style international, abstrait et incolore. Parce que la beauté est inséparable d'un certain art de vivre, Tom Wolfe s'attaque avec une férocité tonique à cette nouvelle scolastique, dénonçant ses dévots, ses clercs et ses dieux.

09/2012

ActuaLitté

Histoire de France

Henri II

La vie d'Henri II mêle dans un tourbillon de passion et d'aventures la vengeance, la gloire et l'amour. Humilié par Charles Quint dans les prisons d'Espagne, Henri, devenu roi, prend sa revanche. De l'Ecosse au Brésil ses marins écument les mers. Ses généraux, Montmorency, Guise, Brissac mènent des campagnes victorieuses de l'Italie aux frontières des Pays-Bas. Allié des papes, des princes luthériens et des Turcs, il gagne à la France les Trois-Evêchés lorrains, Boulogne et Calais. Ronsard et la Pléiade célèbrent ses triomphes qui donnent lieu à de superbes fêtes. De merveilleux palais surgissent, construits et décorés par les plus grands, Lescot, de Lorme, Goujon. Le roi réforme les finances, la justice et l'administration : il fonde les institutions de la France moderne. Ces trophées sont autant de gages amoureux qu'Henri dépose aux pieds de sa dame, Diane de Poitiers. Dans l'ombre, la reine Catherine de Médicis attend son heure. Peuplée de femmes galantes et de favoris ambitieux, la cour de France ressemble à l'Olympe antique. Cependant l'agitation monte dans le pays. Révolte fiscale et opposition religieuse sont réprimées dans le sang. L'Espagne tente un assaut final. Comme dans une tragédie, le sort du pays se joue dans une bataille et celui du roi dans un tournoi. Historien érudit et conteur de talent, Ivan CLOULAS, conservateur en chef aux Archives nationales, révèle dans ce livre un règne méconnu dont l'importance a été considérable. Comme dans ses ouvrages précédents, Catherine de Médicis et Laurent le Magnifique, il fait une large place aux hommes et aux femmes de ce temps. Leurs témoignages multiples permettent d'esquisser le visage d'Henri II en même temps que celui de la France profonde.

01/1997

ActuaLitté

Régionalisme

Industries en héritage. Auvergne-Rhone-Alpes

Encore en activité, en attente d'une réaffectation ou déjà reconvertis, les sites emblématiques de la région Auvergne-Rhône-Alpes présentés dans cet ouvrage racontent la richesse et la diversité de l'histoire industrielle locale. Datant du XVIIIe siècle aux années 1990, ils sont autant d'invitations à traverser le temps et d'héritages pour les générations futures, à préserver ou à faire vivre sous d'autres formes. Les visages de ce patrimoine sont d'abord multiples par les activités qu'ils ont autrefois incarnées (mines, passementerie, soierie, décolletage, armurerie, tannerie, énergie...). Ils permettent ensuite d'apprécier au fil des siècles la continuité ou la réversibilité de certaines industries régionales, comme la cartoucherie de Bourg-lés-Valence, le puits Couriot, la fonderie de Vénissieux, Renault-Truck, les Soieries Bonnet, les usines et cités Michelin... et ce malgré les mutations économiques et technologiques, indiquant ainsi des formes de résilience territoriale. Cet héritage matériel, qui possède ses propres qualités graphiques, soulignées par la photographie, peut aussi servir de point d'appui aux architectes ou paysagistes contemporains (Michel Corajoud, Patrick Bouchain, Reichen et Robert, Philippe Prost...) lorsqu'ils sont invités à réinventer ces lieux, à faire dialoguer les images du passé et la projection symbolique d'un avenir. Si certaines traces laissées par les activités passées sont vouées à l'effacement, les dispositifs de protection au titre des Monuments historiques et les démarches de reconversion leur donnent une autre vie. Retracer la généalogie de ces lieux permet donc de dresser une histoire, toujours en mouvement, de l'industrialisation régionale, entre disparition, permanence et renaissance. Cette histoire, ferment d'une identité et d'une mémoire collectives, invite à une réflexion sur le devenir de ces espaces et sur la relation que nous entretenons avec cet héritage pluriel.

09/2019

ActuaLitté

Histoire de France

1916. L'enfer

Début 1916, Joffre planifie une offensive générale des Alliés, simultanément sur la Somme, le front russe, les Balkans et l'Italie. Mais les Allemands attaquent les premiers, à Verdun, le 21 février : 1,5 million d'obus s'abattent en une seule journée sur 12 kilomètres de front français ! Une puissance de feu jamais vue jusque-là. Le début de l'enfer... Sur la scène internationale, 1916 est marquée par la révolte arabe contre les Turcs, menée par Lawrence d'Arabie ; la Russie qui jette ses dernières forces dans la bataille avec l'offensive Broussilov et qui se désagrège de l'intérieur : la question n'est plus de savoir s'il va y avoir une révolution, mais quand elle aura lieu et sous quelle forme ; ou encore l'épuisement de l'Allemagne qui, asphyxiée par le blocus britannique, lance la guerre sous-marine à outrance. 1916, enfin, c'est aussi et surtout une vie politique française particulièrement tendue : le mouvement pacifiste s'organise, les socialistes se divisent, l'Union sacrée se meurt, la Chambre et le Sénat se réunissent en comité secret pour se débarrasser de Joffre et d'Aristide Briand, etc. Avec le talent narratif qu'on lui connaît, Jean-Yves Le Naour nous fait entrer dans les coulisses du conflit, alternant les points de vue du pouvoir et du peuple, et même ceux des Anglais et des Allemands grâce au dépouillement des archives diplomatiques. Il fait ainsi tomber nombre de préjugés et d'idées reçues, dont le mythe de Pétain-vainqueur de Verdun : sa mise en avant a en fait répondu à un plan politique cherchant à diminuer Joffre ! Un récit vivant, poignant, qui mêle avec brio faits, sentiments et réalités de la guerre.

10/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Poilus de la Côte d'Or dans la Grande Guerre (Les)

L'histoire des Poilus côte-d'oriens dans la Grande Guerre prend dans cet ouvrage une dimension nationale. En effet, dans chaque département français, il y eut des hommes partant à la guerre, des blessés, des morts, des héros anonymes et des familles trop souvent endeuillées. A l'arrière, les anciens, les femmes et les enfants travaillaient dur tout en vivant dans l'angoissante et insupportable attente du retour d'un fils, d'un mari ou d'un père. Le retour au pays, au foyer, ce retour tant espéré n'eut jamais lieu pour 11 000 soldats côte-d'oriens ! Ces Poilus, dépendant de la 1re armée, vécurent les combats dans les Vosges et en Alsace à la mi-août 1914. Dès lors, ils furent sur tous les champs de bataille : en septembre 1914 sur la Meuse et la Marne, en 1915 à Notre-Dame-de-Lorette puis dans l'offensive de Champagne, en 1916 à Verdun et sur la Somme, en 1917, pour certains d'entre eux, au Chemin des Dames. D'autres combattirent avec l'armée d'Orient contre l'armée turco-bulgare sur les terres arides de Salonique et d'Albanie ; pendant que d'autres encore allaient soutenir les alliés italiens. L'année 1918 vit les dernières offensives allemandes, puis la reconquête aux côtés des alliés américains et anglais jusqu'à l'Armistice. Gilles Vauclair et Didier Callabre résument l'épopée de ces soldats, rendant hommage à tous ces hommes qui se sont battus pour la France. Les faits historiques prennent corps à travers les témoignages des Poilus et une iconographie inédite. Gilles Vauclair et Didier Callabre, spécialistes de la première guerre mondiale et des recherches archivistiques, sont les auteurs de plusieurs ouvrages et articles ayant pour centre d'intérêt la Grande Guerre, et présentent aussi des communications sur ce thème.

10/2010

ActuaLitté

Histoire de France

LIBERER JERUSALEM. La première croisade 1095-1107

C'est l'histoire d'une seule croisade, la première, déclenchée par la prédication d'Urbain II à Clermont en novembre 1095, qui allait lancer les foules et les barons vers la Terre sainte. Une expédition totalement différente de celles qui suivirent. C'était la croisade de conquête et de libération, alors que les croisades postérieures seront de défense et de conservation. Ce fut une aventure absolue, hasardée, un formidable élan désordonné, souvent inconscient, qui déborda largement les calculs du pape. Jacques Heers raconte d'une part l'événement fondateur, la mobilisation et le rassemblement des croisés (quatre armées " régionales " au lieu de l'armée unique prévue par le pape), l'enthousiasme des foules entraînées par une autre prédiction, celle des ermites, des vagabonds porteurs de rêves messianiques, des imposteurs de pélerins voués au désastre. Il met l'accent d'autre part - et c'est l'un des grands intérêts de ce livre -, sur les arrières plans sociaux, mentaux et spirituels, sur le climat d'une entreprise tellement inédite et déraisonnable. Puis Jacques Heers décrit les longues marches à travers l'Europe centrale et les déserts d'Anatolie, les querelles byzantines devant Constantinople, les sièges interminables, la découverte de l'Orient. La croisade désordonnée, pathétique, des " pauvres gens " n'aura qu'un temps. Fourvoyée par des meneurs incapables ou indignes, ils se feront massacrer par les Turcs en octobre 1096. La vraie croisade, la croisade victorieuse, c'est celle des quatres années accompagnées de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, démunis, sans vivres ni armes. Elles n'atteignirent la Ville sainte que le 7 juin 1099, après plus de trois années d'épreuves, de disette, de combats, de conflits internes que seule la menace turque ou égyptienne parvenait à calmer momentanément.

08/1995

ActuaLitté

Autres collections (9 à 12 ans

Aventures de Baron de Münchausen

Le Baron de Münchhausen naît le le 11 mai 1720 à Bodenwerder dans le Weserbergland. Son véritable nom est Karl Friedrich Hieronymus Freiherr von Münchhausen. Il fut dans sa jeunesse le page du Duc de Brunswick-Lüneberg. Il suit son maître en 1740 pour devenir mercenaire de l'armée russe. Il combat pendant dix ans dans l'armée de Catherine II de Russie contre les Turcs de l'Empire Ottoman, en Crimée. Il est nommé en 1750 capitaine de cavalerie avant de quitter l'armée russe. Lors de son retour en Allemagne, il confie à l'écrivain Rudolphe Erich Raspe ses extraordinaires aventures. Il se fixe ensuite à Hanovre. Le baron était surnommé le baron de Crac (baron du mensonge) : il aurait voyagé sur la lune sur un boulet de canon, il aurait également dansé avec Vénus. Il pâtit énormément d'une réputation de menteur et de fou due à son récit. Il décède le 22 février 1797 de la fièvre typhoïde, ruiné. L'écrivain allemand Rudolf Erich Raspe, recueille, ordonne et publie ces récits en 1785 (du vivant du baron de Münchhausen), en anglais, sous le titre Baron Münchhausen's Narrative of his marvellous Travels and Campaigns in Russia. Un an plus tard, en 1786, les aventures sont traduites en allemand par Gottfried August Bürger, professeur à l'université de Göttingen. Plus qu'une traduction, il remanie les histoires et fournit une version plus poétique et satirique que le livre de Raspe. Le livre sera traduit de l'allemand en français par Théophile Gautier fils avec des illustrations de Gustave Doré. Cette traduction est très agréable, bien qu'amputée de certains passages jugés trop "politiquement incorrects" pour ses contemporains.

07/2022

ActuaLitté

Littérature française

Aventures de Baron de Münchausen

Le Baron de Münchhausen naît le le 11 mai 1720 à Bodenwerder dans le Weserbergland. Son véritable nom est Karl Friedrich Hieronymus Freiherr von Münchhausen. Il fut dans sa jeunesse le page du Duc de Brunswick-Lüneberg. Il suit son maître en 1740 pour devenir mercenaire de l'armée russe. Il combat pendant dix ans dans l'armée de Catherine II de Russie contre les Turcs de l'Empire Ottoman, en Crimée. Il est nommé en 1750 capitaine de cavalerie avant de quitter l'armée russe. Lors de son retour en Allemagne, il confie à l'écrivain Rudolphe Erich Raspe ses extraordinaires aventures. Il se fixe ensuite à Hanovre. Le baron était surnommé le baron de Crac (baron du mensonge) : il aurait voyagé sur la lune sur un boulet de canon, il aurait également dansé avec Vénus. Il pâtit énormément d'une réputation de menteur et de fou due à son récit. Il décède le 22 février 1797 de la fièvre typhoïde, ruiné. L'écrivain allemand Rudolf Erich Raspe, recueille, ordonne et publie ces récits en 1785 (du vivant du baron de Münchhausen), en anglais, sous le titre Baron Münchhausen's Narrative of his marvellous Travels and Campaigns in Russia. Un an plus tard, en 1786, les aventures sont traduites en allemand par Gottfried August Bürger, professeur à l'université de Göttingen. Plus qu'une traduction, il remanie les histoires et fournit une version plus poétique et satirique que le livre de Raspe. Le livre sera traduit de l'allemand en français par Théophile Gautier fils avec des illustrations de Gustave Doré. Cette traduction est très agréable, bien qu'amputée de certains passages jugés trop "politiquement incorrects" pour ses contemporains.

10/2022

ActuaLitté

Romans historiques

Le Vanetsi. Une enfance arménienne

Réédition en un seul volume de la célèbre saga de Victor Gardon parue entre 1959 et 1970, Le Vanetsi nous emmène sur les pas de Vahram, jeune garçon arménien qui vit à Van au début du XXe siècle avec sa famille et surtout sa grand-mère, personnage irrésistible, chef de famille qui soigne, conseille, écoute. Dans cette chronique villageoise, vibrante, chatoyante, Vahram chante l'apprentissage de la vie par un enchaînement de tableaux, de tranches d'existence, sa découverte de l'amour, de la mort, de l'injustice et de la cruauté. L'Arménie, alors sous domination turque, va connaître une succession de bouleversements et de troubles terribles. Après l'accession au pouvoir du parti des Jeunes-Turcs qui détrône le sultan et l'espoir qu'elle suscite chez les Arméniens, la guerre de 1914 éclate. Les massacres commencent et c'est l'arrachement à la maison ancestrale et le début de l'exode pour toute la famille de Vahram. De Van à Igdir et d'lgdir à Tiflis, elle va errer dans un pays en ruine, semé de charniers, éventré par les pillages, la torture et les incendies. Au début de la révolution russe, en 1917, la famille, devant l'avancée turque et sans espoir de retour dans sa ville natale, décide de quitter la Géorgie et prend une nouvelle fois la route. Elle n'est donc pas ordinaire, l'enfance de Vahram, lui qui nous raconte ce qu'il voit, ce qu'il vit, sans donner aux drames des couleurs outrées et sans se départir du ton de l'enfance qui mêle peur, émoi et merveilleux. C'est cette poésie qui fait la force de ce texte, lui donne une dimension de véritable leçon d'humanité, un appel à la conscience des hommes.

06/2008

ActuaLitté

Critique littéraire

Madame de Krudener 1764-1824. Romantisme et Sainte-Alliance

Héritière du siècle des " lumières ", et surtout de Jean-Jacques Rousseau, Julie de Vietinghoff, baronne de Krüdener, aborda le seuil du XIXe siècle avec une sensibilité toute romantique. Sa passion des lettres et son amour pour la France l'incitèrent à écrire en notre langue des " Pensées et Maximes " (1802) et un roman, " Valérie " (1803), qui se situe entre " René " et " Corinne ". Elle fut l'amie de Bernardin de Saint-Pierre, Mme de Staël, Chateaubriand, Benjamin Constant et Ducis. Outre Rhin, elle rencontra Jean-Paul Richter, Achim von Arnim, Schenkendorf et Zacharias Werner. Le contact avec les Frères moraves et le spectacle de la boucherie d'Eylau firent d'elle une militante du " Réveil " religieux dès 1807. Elle eut alors une influence spirituelle sur la reine de Prusse, la reine Hortense, la princesse Stéphanie et l'impératrice de Russie. Au moment des Cent-Jours, elle demanda au tsar Alexandre, son souverain, d'assumer le rôle d'" Elu de Dieu " et, comme tel, de prendre la direction d'une nouvelle Eglise chrétienne régénérée et lavée des atrocités de la Révolution et de l'Empire. Elle le convainquit de la nécessité d'appliquer les préceptes chrétiens à la politique, et l'incita à former une " Sainte-Alliance ", qu'elle baptisa elle-même de ce nom (1815). La partie industrielle de la Suisse était alors victime des méfaits du blocus continental. Mme de Krüdener s'y rendit pour soulager la misère de tant d'affamés. Cette pieuse mission fut dénoncée par Metternich comme dangereuse, et Julie de Krüdener fut reconduite de police en police jusqu'en Russie. Lors du soulèvement de la Grèce, elle prêcha à Saint-Pétersbourg la croisade contre les Turcs, mais le tsar s'opposa à ses vues et l'exila. Elle alla mourir en Crimée dans une petite colonie chrétienne qui venait d'y être fondée.

09/2005

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire du monde au XVe siècle

Le XVe siècle est le temps de l'invention du monde. De Tamerlan à Magellan, depuis l'Asie centrale jusqu'à la capture de l'Amérique en 1492, s'accomplit une première mondialisation. Mais la geste de Christophe Colomb est tout sauf un événement fortuit : elle est précédée, et surtout rendue possible et pensable, par une dynamique globale et séculaire d'interconnexion des espaces, des temps et des savoirs du monde. Elle ne se laisse en rien circonscrire par ce que l'on appellera plus tard l'occidentalisation du monde : les marchands de l'océan Indien, les marins chinois de l'amiral Zheng He, mais aussi les conquérants turcs ont toute leur part dans cette histoire des devenirs possibles du monde, où rien n'est encore écrit. Ni dictionnaire critique ni somme érudite, Histoire du monde au XV siècle se veut un essai collectif davantage qu'une encyclopédie. Faisant alterner les chapitres de synthèse et les textes au ton plus libre éclairant un événement, un personnage ou une oeuvre, le livre se prête à la lecture au long cours comme au hasard du cabotage. Mais dans tous les cas, il s'agit bien de susciter des étonnements par rapprochement et d'éveiller des curiosités par le déplacement du regard. Si l'accent est naturellement mis sur ce qui circule plutôt que sur ce qui cloisonne, s'inscrivant en cela dans les perspectives nouvelles d'une histoire globale attentive aux connexions des lieux et des temps, cette histoire du monde ne se réduit pas à une chronique de la mondialisation : il s'agit aussi de rendre compte des spécificités et des originalités des territoires du monde, des temps du monde, des écritures du monde, des devenirs du monde - ces quatre dimensions inspirant l'architecture d'ensemble du livre.

11/2009

ActuaLitté

Romans historiques

Aliénor d'Aquitaine Tome 3 : A Jérusalem

1146 à Vezelay, Bernard de Clairvaux prêche la croisade. Les Turcs menacent Jérusalem. Aliénor d'Aquitaine, équipée comme un chevalier sur son destrier telle une Amazone, l'épée au poing, harangue la foule. Elle ira à Jérusalem. Elle en a décidé ainsi. Rien ne saurait l'arrêter. Son mari s'incline. Peut-on laisser une aussi jolie femme seule à Paris ? Un an plus tard, Louis et Aliénor, à la tête de 100000 hommes, quittent Metz pour Jérusalem. Aliénor d'Aquitaine emmène ses dames de compagnie, ses trou­badours, ses atours, ses bijoux, ses robes, sa vaisselle. Croisade ou voyage d'agrément ? Son chevalier servant, Foulques de Fons-Almoy et sa dame de coeur, Marguerite de Saint-Brice, sont du voyage. A Byzance, le basileus dont la duplicité est à la hauteur de sa ma­gnificence, leur offre un séjour inoubliable. Le couple royal est émer­veillé par le luxe inouï que recèle la nouvelle Rome. Aliénor découvre les fastes et l'opulence de l'empire : palais de marbre, églises aux mosaïques rutilantes, eau courante, piscines chauffées, hammams, courses à l'hippodrome, chasses au léopard ... et un basileus qui tente de la séduire. Enfin, c'est la traversée du Bosphore. Six mois d'épreuves acca­blantes les attendent. l'armée allemande, trahie par les Grecs, a été exterminée dans les vallées encaissées du centre de l'Anatolie. Pour éviter un tel désastre, le roi de France décide de longer la côte. Em­buscades, traquenards, trahisons, inondations, disette transforment la Croisade en cauchemar. Etrillés, les Croisés gagnent Antioche où les accueille l'oncle d'Alié­nor, le sémillant Raymond de Poitiers. Les dissensions dans le couple royal se creusent. Raymond et Louis s'opposent. Aliénor soutient son oncle et décide de rester à Antioche. Louis VII doit réagir.

03/2019

ActuaLitté

Romans historiques

Les Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, au temps de la Révolte des Rustauds. Tragique pastorale

La suite attendue des Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, artiste et bourgeois de Bâle. 1521 : les janissaires turcs menacent une chrétienté divisée. De très jeunes gens ambitieux se partagent le monde connu : Soliman, François Ier, Henri VIII et Charles Quint, qui modèlent à eux quatre l'Europe du début du XVIe siècle. Il en est un cinquième dont le rôle est déterminant : un moine allemand, Martin Luther, provoque une remise en cause des croyances, et met en difficulté l'Eglise romaine, où trois papes se succèdent en quatre ans. En s'appuyant sur les Ecritures, il donne de l'espoir aux paysans alsaciens et allemands qui, découvrant que le servage et les corvées excessives ne figurent pas dans l'Evangile, se révoltent. C'est la guerre des Paysans de 1524-1525, également baptisée la "révolte des Rustauds" : sur fond de revendications religieuses, sociales et économiques, le conflit regroupera près de trois cent mille paysans et fera cent mille morts. A Bâle, le jeune Jean Jambecreuse, peintre reconnu, patronné par Erasme et bourgeois considéré (surtout des dames), découvre les joies et les angoisses de la paternité, mais également les aléas de la vie d'artiste, voire de la vie tout court, en ce siècle qui est aussi celui de Rabelais - fait de bruit, de paillardise et de fureur, charnière entre le Moyen Age qui ne veut pas finir et la Renaissance qui se cherche. Le personnage de Jean Jambecreuse est inspiré de celui du peintre Hans Holbein (1497-1543). Les éléments connus de sa biographie sont scrupuleusement respectés, mais, Dieu merci, ils sont lacunaires : pour le reste, on retrouve les joies un peu canailles du fabliau médiéval ou du roman picaresque, quand le langage subissait les mêmes tiraillements et les mêmes métamorphoses que le monde où il s'élaborait.

04/2018

ActuaLitté

Généralités médicales

Médecins et infirmières dans la guerre de Crimée. 1854-1856

La guerre de Crimée, qui dura de mars 1854 à mars 1856, opposa aux armées russes une coalition des Français, Anglais, Turcs, rejoints ultérieurement par les Piémontais. Le prétexte initial était une querelle au sujet des lieux saints de Palestine et la volonté du tsar Nicolas 1er de protéger les sujets ottomans de confession orthodoxe. Il apparut très rapidement que la raison réelle était la volonté d'expansion de l'Empire russe vers les provinces danubiennes, les détroits de l'entrée de la mer Noire, l'accès à la Méditerranée, en profitant de la déliquescence de l'Empire ottoman. Cette guerre, qui fit un demi-million de morts, fut la première guerre moderne par l'ampleur des moyens militaires, l'importance de la logistique et le déploiement d'armes de plus en plus destructrices. Du point de vue médical, le plus grand nombre de victimes fut causé par des épidémies qui causèrent cinq fois plus de morts que les blessures de guerre, touchant généraux comme simples soldats, infirmières comme médecins. De nombreux progrès furent accomplis dans la prise en charge des malades et des blessés, avec la présence d'infirmières sur le front, la création d'une médecine de l'avant, la première utilisation généralisée de l'anesthésie au chloroforme, la prise de conscience de l'importance de l'hygiène, l'organisation des transports vers les hôpitaux de l'arrière et la nécessité d'individualiser le corps de santé de l'intendance. Pour la première fois également, les médias, avec la présence de photographes et de correspondants de guerre, jouèrent un rôle important et permirent d'entreprendre des actions humanitaires, prélude à la création de la Croix-Rouge. Désastre sanitaire, la guerre de Crimée aurait pu être encore plus catastrophique sans le talent et le dévouement des médecins et des infirmières.

11/2016

ActuaLitté

Arménie

Seule la terre viendra à notre secours. Journal d'une déportée du génocide armenien

Oublié pendant des décennies dans un grenier avant de rejoindre les collections de la BnF, le carnet de Serpouhi Hovaghian constitue l'un des rares témoignages connus d'une victime écrit alors même que le génocide arménien se commettait. La présente édition critique du récit qu'il renferme nous plonge dans une des périodes les plus sombres du XXe siècle. " Nous marchions sans but, six heures par jour, sans manger ni boire. Marche, marche sur la route jusqu'à ce que tu en finisses avec ta vie [... ]. " Le 25 octobre 1915, une jeune Arménienne de vingt-deux ans échappée d'un convoi de déportés arrive dans le port de Giresun sur la mer Noire dans des conditions dramatiques. Le génocide orchestré par les Jeunes-Turcs contre les Arméniens de l'Empire ottoman fait rage depuis le mois d'avril. Comme beaucoup de ses compagnes d'infortune, Serpouhi Hovaghian a dû abandonner son fils de quatre ans en cours de route, et demeurera cachée plusieurs années, au prix de fréquents changements de domicile. Au cours de sa longue clandestinité, elle utilise un carnet pour consigner par écrit avec plus ou moins de régularité son expérience et les événements dont elle a vent dans une sorte de journal intime, tenu en arménien, puis en français, avec quelques passages en grec. Dans ce récit fragmentaire, elle relate son périple à travers l'Anatolie, depuis son départ en déportation de Trébizonde où elle vivait avec sa famille en juin 1915, et sa vie recluse à Giresun. Pour comprendre et décrypter ce document fragile, bouleversant, les éditions de la BnF ont fait appel à l'historien Raymond Kévorkian, spécialiste de l'histoire arménienne, qui livre ici une édition critique indispensable.

04/2021

ActuaLitté

Marchés financiers

La presse en angleterre et aux etats unis au xixe siecle. Histoire economie lectorat

" Le journal est fils de l'imprimerie : il est impossible sans elle. Rapidité de publication, périodicité régulière, faculté de se multiplier à l'infini, condensation d'une foule de matières dans un étroit espace, toutes ces conditions, qui sont l'essence même du journal, ne pouvaient être réunies quand l'imprimerie n'existait pas. C'est donc dans les temps modernes, et encore à une date assez récente, qu'il faut placer la naissance des journaux... Depuis que les journaux sont devenus une puissance, on leur a créé toute une généalogie. Le moyen-âge même a paru pour ces parvenus une origine trop récente, et c'est à Rome, en attendant la Grèce, qu'on a placé leur berceau. Au premier jour, quelque érudit, renchérissant sur ses devanciers, retrouvera dans des inscriptions de prétendues traces des journaux de Sparte et d'Athènes. Malgré l'autorité du docteur Johnson, malgré l'autorité plus considérable encore d'un des hommes les plus savants et les plus ingénieux de notre temps, on ne saurait voir des journaux dans les acta diurna de l'ancienne Rome. C'est avec aussi peu de fondement qu'on a fait naître les journaux à Venise : cette opinion repose uniquement sur l'étymologie du mot gazette, qui est incontestablement un mot vénitien. Au temps des guerres contre les Turcs, le gouvernement de Venise, pour satisfaire la légitime curiosité des citoyens, faisait lire sur la place publique un résumé des nouvelles qu'il avait reçues du théâtre de la guerre, et on donnait une petite pièce de monnaie, appelée gazetta, pour assister à cette lecture, ou pour prendre connaissance de ce qui avait été lu. De là, disent les étymologistes, le nom de gazettes appliqué aux feuilles volantes contenant des nouvelles, lorsque ces feuilles furent imprimées et livrées au public. . ".

01/2023

ActuaLitté

Généralités

La presse au 19è siècle

Le journal est fils de l'imprimerie : il est impossible sans elle. Rapidité de publication, périodicité régulière, faculté de se multiplier à l'infini, condensation d'une foule de matières dans un étroit espace, toutes ces conditions, qui sont l'essence même du journal, ne pouvaient être réunies quand l'imprimerie n'existait pas. C'est donc dans les temps modernes, et encore à une date assez récente, qu'il faut placer la naissance des journaux... Depuis que les journaux sont devenus une puissance, on leur a créé toute une généalogie. Le moyen-âge même a paru pour ces parvenus une origine trop récente, et c'est à Rome, en attendant la Grèce, qu'on a placé leur berceau. Au premier jour, quelque érudit, renchérissant sur ses devanciers, retrouvera dans des inscriptions de prétendues traces des journaux de Sparte et d'Athènes. Malgré l'autorité du docteur Johnson, malgré l'autorité plus considérable encore d'un des hommes les plus savants et les plus ingénieux de notre temps, on ne saurait voir des journaux dans les acta diurna de l'ancienne Rome. C'est avec aussi peu de fondement qu'on a fait naître les journaux à Venise : cette opinion repose uniquement sur l'étymologie du mot gazette, qui est incontestablement un mot vénitien. Au temps des guerres contre les Turcs, le gouvernement de Venise, pour satisfaire la légitime curiosité des citoyens, faisait lire sur la place publique un résumé des nouvelles qu'il avait reçues du théâtre de la guerre, et on donnait une petite pièce de monnaie, appelée gazetta, pour assister à cette lecture, ou pour prendre connaissance de ce qui avait été lu. De là, disent les étymologistes, le nom de gazettes appliqué aux feuilles volantes contenant des nouvelles, lorsque ces feuilles furent imprimées et livrées au public...

06/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

Lisbonne, ville ouverte

Lisbonne, 1940. Après la chute de Paris, la capitale portugaise offre la dernière porte de sortie à une Europe en guerre. Réfugiés politiques de toutes origines, anonymes, intellectuels et artistes tels Man Ray, Julien Green et Hannah Arendt fuient l'Occupation et franchissent les Pyrénées dans l'espoir de trouver une place à bord d'un navire pour New York ou Rio de Janeiro. Face à l'afflux des émigrants, un sentiment d'urgence saisit la ville. Les libraires mettent les oeuvres de Stefan Zweig et de Romain Rolland en vitrine, le marché noir fleurit, les bagages s'entassent sur les quais du Tage. Comment revenir sur cette histoire, faite de milliers de destins individuels, de coïncidences et d'instants tragiques ? Tandis qu'à Belém António Salazar organise une exposition coloniale célébrant la mémoire d'une nation qui a ouvert le siècle des découvertes, Jean Renoir et Antoine de Saint-Exupéry montent ensemble à bord du S.S. Siboney. Jean Giraudoux, lui, passe par Lisbonne à la recherche de son fils parti s'engager à Londres. Que Tadeus Reichstein, le grand-père de l'auteur, inventeur de la synthèse de la vitamine C, ait traversé la ville fin 1940 à l'occasion d'un aller-retour aux Etats-Unis donne à cette évocation un relief particulier : Juif polonais naturalisé suisse, sa correspondance privée jette un éclairage personnel et intime sur l'envers de ces années de guerre.

05/2018

ActuaLitté

Loisirs

Les recettes pompettes. Le jeu

Potache, dégingandé et lunaire, Monsieur Poulpe cocrée le collectif d'humoristes Studio Bagel en 2012. Depuis 2015, il présente "Un doigt dans le Poulpe" dans "L'Emission d'Antoine". Sur YouTube, il reçoit des personnalités du monde artistique dans la cuisine des "Recettes pompettes". Entre la préparation d'un plat improbable, des jeux et des gags sont régulièrement arrosés de shots de vodka. Le résultat ? Une émission chaleureuse qui triomphe, et une impertinence rare ! Inspiré de l'émission du même nom, Les Recettes pompettes : le jeu égaiera vos soirées à coup sûr ! Le but est simple : tirez une carte, réussissez le défi sinon, buvez un shot ! Appel pompette : chacun prend le téléphone de son voisin de droite, choisit un contact et rédige un texto sans l'envoyer. Chacun reprend son téléphone et envoie le message ou boit un shot. Autour du four : Lis ceci à voix haute. 1. J'ai déjà couché avec une personne que je trouvais stupide. 2. J'ai déjà regardé un texto ou répondu au téléphone alors que je faisais l'amour. 3. J'ai déjà été infidèle. Bois un shot pour chaque affirmation qui te concerne. Trivial pour cuite : Pose une des trois questions. 1. Quel est le pire film de tous les temps ? 2. Pour quelle raison je me ferais renvoyer du travail ? 3. Qu'as-tu appris de plus inutile à l'école ? Chacun répond. Celui qui te fait le plus rire choisit un joueur qui boit un shot.

11/2017

ActuaLitté

Sciences politiques

A la vie

Ce livre est la relation d'un parcours - celui de Benny Lévy - à travers la voix de sa femme Léo, un itinéraire où les exigences de la pensée et les gestes quotidiens s'ajustent au plus près, alliant à l'extrême rigueur un généreux amour de la vie.« Dans la lumière sans complaisance des matins de Jérusalem, trois stations?: la maison, la maison de prière, la maison d'étude. Le soir, une fois par semaine, détour par le lieu d'enseignement où un public bariolé, passionné, vient écouter le petit homme en noir. Simplicité des rythmes, transparence des jours, soi rassemblé. À Jérusalem, aucun mystère, pas de recoins obscurs grouillant de projections fantasmatiques. Mais ailleurs?? En d'autres temps??Le chef révolutionnaire sans nom, à l'existence improbable, en tout cas invisible, pouvait-il vraiment du chaos des faits et des discours faire émerger une vision et une visée claires??Il eut des maîtres. Côté philosophie, il se réfère à Sartre, Althusser et Lévinas. Côté sagesse d'Israël, il a été enseigné par un cabaliste ashkénaze, un rav français d'origine marocaine, un Yérouchalmi d'ascendance lituanienne. Enfin, au cour de l'énigme, quel lien entre ce tout jeune Juif arrivé d'Égypte, pathétique et ardent, en quête acharnée d'assimilation, et la fille du faubourg Saint-Antoine, placide, rigolote par parti pris, qui portait encore vivaces les traces des villes juives de Pologne?? Étrange rencontre. Plus étrange encore, la constance malgré les turbulences. »

09/2013

ActuaLitté

Science-fiction

Jadis. Carnets et souvenirs picaresques de la ville infinie

Une ville infinie. Jadis, un monde urbain où se succèdent à perte de vue jardins, ruines et palais à l'architecture fantasque inspirée de la Renaissance... Jadis, la cité aux mille vies où chacun peut défier Dame Fortune, tisseuse du destin, pour gravir la Pyramide des Fanfreluches. En ce jour, Maestro, le célèbre artiste, a convoqué trente plumes des plus affûtées. Son défi : que chacune narre la plus extraordinaire et la plus mouvementée des aventures qu'il lui ait été donné de vivre ! Un jeu littéraire : Charlotte Bousquet, Mathieu Gaborit, Régis Antoine Jaulin et Raphaël Granier de Cassagnac ont choisi un personnage parmi les trente dessinés par Nicolas Fructus. Ensemble, ils ont exploré pour vous Jadis. Pendant un an, ils se sont livrés à un exercice passionnant, poussant loin l'écriture d'un récit à plusieurs mains. Ils ont échangé textes et illustrations, se sont lancé des défis et finalement rencontrés, pour jouer une pièce de théâtre ou se dire la bonne aventure. De ces échanges est née l'histoire que raconte ce livre. Hommage vibrant aux inventions de Léonard de Vinci, aux récits picaresques de Don Quichotte, autant qu'aux mousquetaires d'Alexandre Dumas, Jadis compose une oeuvre de fantasy baroque, un livre-monde foisonnant et magnifiquement illustré, un récit aux personnages inoubliables. Quittez votre monde pour celui de Jadis ! 4 récits haletants et originaux dont une pièce de théâtre ! Plus de 100 illustrations dont les 22 lames du tarot de Dame Fortune !

11/2015

ActuaLitté

Sociologie

Communiquer l'invisible

L'essentiel est invisible pour les yeux, dit le petit Prince. Mais si Antoine de Saint-Exupéry avait tort ? Si dans cette lutte pour la reconnaissance qu'impose la globalisation économique, il était essentiel d'être visible dans l'espace public ? Telle est la question à l'origine de cet ouvrage né d'une réflexion collective, impulsée en 2010, par Tourya Guaaybess. Face à une actualité qui met la visibilité au coeur des débats sociopolitiques, il était temps de revenir sur ce sujet et de l'enrichir de travaux récents. C'est l'objet de cet ouvrage qui vise à comprendre les permanences et les évolutions dans le régime de visibilité médiatique marqué par la présence croissante des dispositifs numériques qui, s'ils complexifient ce régime, ne le modifient pas en profondeur : être visible c'est compter politiquement, être invisible c'est sortir du débat public. L'importance et la centralité de cette notion devrait la placer au coeur des Sciences de l'Information et de la Communication, sciences plurielles qui s'intéressent précisément aux médias, à la médiatisation et à la communication. Plusieurs auteur.e.s et chercheur.e.s relevant de cette discipline ont ainsi décidé de s'interroger sur la notion d'invisibilité à travers des objets variés : le mouvement des gilets jaunes, la communication politique en ligne, le mouvement LGBT, le marketing, le champ journalistique, les sites de rencontres, la recherche en ligne ou les arts numériques.

01/2021

ActuaLitté

Religion

Les chapelets spéciaux

Jocelyne Genton nous présente ces trésors au travers desquels les âmes pieuses pourront intercéder efficacement : Les Chapelets à la Trinité, à Jésus, à l'Esprit Saint : le Trisagion, au Dieu trois fois saint, Chapelet du Sacré Coeur de Jésus, Chapelet de Notre Seigneur Jésus, Chapelet de l'Amour de Jésus de Saint Jean Eudes, Chapelet du Chemin de Croix, Chapelet de l'Enfant Jésus, Chapelet aux sept plaies, Chapelet du Précieux Sang, Chapelet de la Sainte Face, Chapelet du Saint Sacrement, Chapelet du Dieu de l'Impossible, Chapelet au Saint-Esprit, Chapelet des 7 douleurs de Marie, Chapelet de l'Immaculée Conception, Chapelet des larmes de sang, Chapelet pour la paix de Medjugorje ; Les Chapelets à Jésus et Marie : Chapelet des Coeurs unis de Jésus et Marie, Chapelet de l'enfant à naître, Chapelet, universel ou des Missions, Chapelet à Notre Dame du Divin Amour ; Les Chapelets aux anges et aux archanges, Chapelet de saint Gabriel Archange, Chapelet de saint Michel Archange, Chapelet de saint Raphaël Archange, Chapelet des sept archanges, Rosaire de l'ange gardien ; Les Chapelets aux saints, Chapelet de sainte Anne, Chapelet de saint Antoine de Padoue, Chapelet de sainte Brigitte, Chapelet de saint Joseph, Chapelet de saint Jude, Chapelet des sept allégresses, Chapelet de sainte Philomène, Chapelet de sainte Rita, Chapelet de sainte Thérèse ; Les Chapelets pour les âmes du purgatoire, Chapelet des morts, Chapelet pour le clergé défunt.

01/2014

ActuaLitté

Cinéma

Les fantômes du souvenir

"L'amour du cinéma se joue dans l'enfance. Pour moi ce furent les westerns, les péplums ou les films comiques avec Jerry Lewis. Mon premier souvenir de cinéma remonte à La strada, que j'ai vu avec mes parents à l'âge de six ans. Depuis, le cinéma est entré dans ma vie. Il n'en est plus jamais sorti. J'ai grandi avec lui et lui m'a vu grandir. Les années 60 furent politiques, mais surtout celles de l'éveil aux nouvelles vagues. J'ai aimé les films de Godard, Truffaut, Resnais, Bertolucci, Milos Forman, qui m'ouvraient une fenêtre sur le monde. J'ai mûri avec Antoine Doinel, alias Jean-Pierre Léaud, mon alter ego. Les années 70 furent des années de formation en fréquentant la meilleure école : celle des Cahiers du cinéma. Aux côtés de Serge Daney, j'ai appris à "voir un film" et à écrire sur le cinéma. Ainsi j'ai multiplié les rencontres avec des cinéastes, dont je tente de brosser le portrait. François Truffaut, dont le souvenir est intact, plus de trente ans après sa disparition en 1984. Mais aussi Godard, Marco Ferreri, Jean Eustache, Wim Wenders, David Lynch, Scorsese, Clint Eastwood, Maurice Pialat... Les acteurs aussi : Micheline Presle, Alain Delon, Isabelle Huppert, Gérard Depardieu ou Michel Piccoli. C'est ce parcours subjectif avec le cinéma, de l'enfance à l'âge adulte, dont j'ai voulu faire le récit ". Serge Toubiana.

10/2016