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John Beckett

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Critique littéraire

La comtesse Tolstoï

Se marier avec un génie et partager près d'un demi-siècle avec lui n'est pas un destin facile. C'est pourtant celui qu'a choisi Sophie (dite Sonia) Andreïevna Bers (1844-1919) à l'âge de dix-huit ans : en 1862, elle épouse Léon Tolstoï, de seize ans son aîné.De cette union naissent treize enfants dont neuf survivront. Dans la propriété d'Iasnaïa Poliana, à deux cents kilomètres au sud de Moscou, Sonia assure leur éducation, gère le domaine agricole, relit et recopie les manuscrits de Léon. Elle l'entoure de sa tendresse quand il écrit Guerre et Paix dans les années 1860, mais elle se fait plus distante dans les années 1870 quand il rédige Anna Karénine et que la mésentente s'installe dans le couple. C'est que l'homme qui aimait les plaisirs traverse une grave crise existentielle.« Là où tu es, l'air est empoisonné », dit-il à sa femme. Celle-ci songe à le quitter mais demeure à ses côtés sur l'injonction de ses enfants. Finalement, c'est Léon octogénaire qui fuit le domicile conjugal à l'automne 1910 pour aller mourir d'une pneumonie dans une petite gare. Sonia lui survivra neuf ans et confiera à la fin de sa vie : « Je souffre tellement d'avoir mal vécu avec lui ! »Outre un très remarqué Noureev (2003), Bertrand Meyer-Stabley est l’auteur chez Payot de plusieurs biographies : Juan Carlos et Sophie (2004), James Dean (2005) et Elton John (2007).

02/2012

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Littérature étrangère

Un père pour mes rêves

Fruit d'une brève liaison, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre une jeune femme maorie, dont le mari est parti sur le front, et un Gi de passage, Mark, que chacun surnomme "Yank" (le Yankee), doit apprendre à endurer le mépris dont la communauté de Waiwera, petit paradis thermal néo-zélandais, accable sa mère depuis le retour au pays de son mari Henry, archétype du guerrier maori. Maltraité par son beau-père avant d'être condamné à vivre avec sa mère en marge de la société, Yank survit, loin du quotidien des familles maories ravagées par l'alcoolisme et la violence, grâce à la présence de quelques figures aimantes et au fantasme salvateur qu'il entretient d'un père fortuné et rayonnant aux allures de John Wayne ou d'Elvis Presley, son idole. Son vrai père, Jess Hines, s'étant, contre toute attente, enfin manifesté, Yank apprend, à sa grande déception, que la réalité est tout autre. Devenu musicien professionnel, Yank, alors âgé de vingt ans, entreprend le voyage au bout duquel il va enfin rencontrer son père et prendre conscience du sort terrible que l'Amérique du Ku Klux Klan réserve à Jess Hines et à ses semblables. Porté par une écriture puissante et volontiers subversive, ce roman de deux peuples, Maoris et Noirs américains, résonne des intonations de Martin Luther King et des protest songs de Bob Dylan, mais aussi des cris de tous les damnés de la terre auxquels il rend un hommage bouleversant d'humanité.

05/2010

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Littérature érotique et sentim

Lord Lyllian. Messes noires. Suivi de Jacques d'Adelswärd-Fersen et la figure d'Héliogabale

"Le succès de Jacques d'Adelswärd-Fersen (1880-1923) ne se dément pas. Les éditions originales ou anciennes de ses livres se vendent aujourd'hui à des prix remarquables. Je lui ai consacré en 1991 un dossier, enrichi en 1993, qui permet de comprendre dans quel contexte polémique son oeuvre s'est développée. On doit à Mirande Lucien d'avoir donné une image assez exacte d'Akademos, revue que Fersen a fondée en 1909 et soutenue toute l'année et qui peut à juste titre être considérée comme la première revue homosexuelle. Jean-Claude Féray a attiré notre attention sur son oeuvre littéraire aux éditions Quintes-feuilles. Alors qu'il vient de publier Jeunesse (1907), je suis heureux d'avoir enfin pu mettre la dernière main à cette réédition de Lord Lyllian (1905). Lord Lyllian est un roman à clefs où se rencontrent les sommités homosexuelles de la fin du XIXe : Oscar Wilde, Lord Alfred Douglas, John Gray, Jean Lorrain, Joséphin Péladan, Achille Essebac, Robert de Montesquiou, Friedrich Krupp - et Fersen lui-même - ainsi que leurs égéries les actrices Ellen Terry et Sarah Bernhard. Les amateurs de ces personnages devenus de véritables icônes se réjouiront de la manière dont Adelswärd-Fersen les met en scène avec des dialogues très camp que Wilde n'aurait pas reniés et dans des poses mélodramatiques à souhait. J'espère que, comme moi, vous tomberez amoureux de Lord Lyllian, dans une nouvelle édition portée par d'éminents spécialistes respectivement de la littérature homosexuelle et de la littérature décadente, Jean-Claude Féray et Jean de Palacio", Patrick Cardon.

01/2011

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Littérature étrangère

Pink Floyd en rouge. Roman en 30 confessions, 53 témoignages, 27 lamentations dont 11 outre-mondaies, 6 interrogations, 3 exhortations, 15 rapports, une révélation et une contemplation

On le sait, Syd « Diamant fou », après une expérience psychédélique dont il ne se remettra jamais, est écarté du groupe par ses propres compagnons et s'enferme dans sa cave en compagnie de ses guitares et de toute la musique qu'il a dans la tête. Cette même musique qui continue de faire le tour du monde des années durant, grâce aux concerts et aux albums de « son » groupe : comme si le talent visionnaire de Barrett avait continué, à travers d'insondables voies oniriques, à influencer la création des autres Pink Floyd. Pour explorer les mystères et les secrets de l'affaire Barrett, mais aussi l'histoire de Pink Floyd à la recherche de tout ce qui pourrait fournir une explication au sort du guitariste, Mari compose un roman comme un véritable opéra rock : un « roman en 30 confessions, 53 témoignages, 27 lamentations dont 11 outre-mondaines, 6 interrogations, 3 exhortations, 15 rapports, une révélation et une contemplation ». C'est une vaste instruction judiciaire imaginaire dans laquelle une incroyable kyrielle de personnages vrais ou vraisemblables sont invités à donner leur version quant à la naissance et au destin de Pink Floyd : les membres du groupe et les personnages des chansons (Arnold Layne ou le gnome de The Piper at the gates of dawn), les parents et amis de Syd Barrett, des mythes du rock comme David Bowie ou Brian Jones, des cinéastes qui ont utilisé leur musique comme Antonioni, ou à qui ils l'ont refusée comme Kubrick, le fils de John Lennon…

05/2011

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Littérature française

Des petits coins de Paradis. Pour mémoire (s)

C'est au cimetière du Père-Lachaise, un jour qu'il s'y trouvait pour accompagner son ami Serge dans son dernier voyage, que Jacques Weber a vécu ces heures lentes, lourdes. Elles auraient dû l'accabler, l'anéantir. Elles ont renforcé son goût de vivre, son insatiable appétit des autres. Au fond de lui-même, il a réagi à la manière tonique d'un Léo Ferré : " Tu meurs, moi pas ! " Un autre jour, deux années plus tard, Jacques Weber a éprouvé l'envie irrésistible de donner une deuxième vie à Serge, en jetant tout sur le papier : leur rencontre imprévisible et extravagante, leurs amis, leurs amours, leurs chagrins, leurs joies. En racontant Serge, Jacques se raconte aussi, un peu, pas trop, juste pour qu'on comprenne bien de quoi s'est nourrie leur vie d'artistes, leur existence d'humains : d'émotions et de découvertes, de coups de coeur et de partages, de coups de gueule sans retenue et de silences pudiques. En faisant revivre Serge, Jacques met aussi en lumière, pour " quelques secondes d'éternité ", Marie, Nathalie, John, Luc, Sandrine et d'autres, tous siens, tous leurs. Si des noms connus surgissent (Pierre Brasseur, Michel Simon, Simone Signoret...), c'est qu'ils ont leur place affectueuse et irremplaçable dans la vie de Serge et de Jacques, simplement, sans plus. Des petits coins de paradis est un récit émouvant et magnifiquement écrit. Une sorte d'Ulysse au pays des merveilles. Une déclaration d'amour passionnée à la vie.

10/2009

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Littérature française

Madame Seyerling

Antoine Dessangles a posé son stylo : c'est fini, il n'écrira plus. Mais personne ne le sait. Surtout pas sa femme et son éditeur auxquels il continue de jouer, non sans une certaine allégresse, la comédie du romancier. Pour l'écrivain repenti, seuls comptent désormais les héros de la vraie vie : la jeune fille amoureuse, le boxeur de Valenciennes, l'hôtesse de l'air, le plagiste de Biarritz. Antoine les repère, les suit, entre en clandestinité pour observer ce qu'ils deviennent après la rupture, après le combat, après que l'avion s'est posé et que la plage s'est vidée en glissant dans l'arrière-saison. C'est ce qu'il appelle collectionner les après. Jusqu'au jour où il part pour New York afin de s'offrir ce qu'il croit devoir être le chef-d'œuvre de sa collection, le plus poignant de tous les après : la douleur de madame Seyerling, une Noire dont la fille a été condamnée pour meurtre et exécutée. Dans un New York encore inviolé, Antoine pénètre comme par effraction dans la vie de cette mère d'une force et d'une fragilité mystérieuses. Une vie qui cache un étonnant secret dont la découverte va faire passer l'écrivain voyeur du rôle de témoin intrigué à celui d'acteur bouleversé. Après Abraham de Brooklyn et John l'Enfer, Didier Decoin retourne à New York pour traquer la vérité de nos existences. Mais les tragédies de l'Histoire sont, elles aussi, du voyage.

01/2002

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Histoire internationale

Marie Stuart. La femme et le mythe

Peu de personnages historiques font l'unanimité, c'est entendu, mais la reine d'Ecosse est assurément de ceux qui posent le plus de problèmes à l'historien. Princesse catholique élevée à la Cour de France — elle fut ensuite l'épouse de l'éphémère François II -, elle fut amenée à occuper le trône de ses ancêtres dans un climat d'hostilité quasi général. Comment allait-elle manoeuvrer entre les calvinistes de John Knox et les lords catholiques, entre l'intrigante cousine d'Angleterre, Elisabeth, et les puissances papistes du continent avec lesquelles elle gardait des liens ? A-t-elle été prise dans un engrenage où l'ont poussée ses ennemis ou bien a-t-elle délibérément — mais alors avec la plus insigne des maladresses — mis tout, y compris sa vertu et sa réputation, au service de la raison d'Etat et de son fanatisme religieux ? A-t-elle oui ou non été complice de l'assassinat de son deuxième mari, a-t-elle comploté la mort d'Elisabeth ? Meurtrière et adultère ou victime d'une machination, femme ambitieuse et avide ou tête légère et impulsive, bourreau ou martyre ? Les deux thèses ont, aujourd'hui encore, leurs partisans acharnés, et la femme s'efface souvent devant le mythe... Sa destinée ne s'interrompt pas avec sa mort tragique. Elle se poursuit par sa carrière posthume, inspirant depuis quatre siècles historiens, romanciers, dramaturges, poètes, musiciens, peintres. "En ma fin est mon commencement", dit-elle un jour. Elle ne se doutait guère combien cette phrase était prophétique...

10/1987

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Histoire internationale

Histoire de l'Angleterre

Des premiers établissements humains au Néolitique jusqu'à l'arrivée de John Major à Downing Street, des grandes invasions jusqu'aux migrations contemporaines, de la conquête progressive de l'ensemble de la Grande-Bretagne et de la constitution du Royaume-Uni jusqu'à l'édification du plus grand empire colonial que l'Histoire ait connu, de la révolution politique du XVIIe siècle à la formidable mutation économique du XVIIIe siècle, de la résistance à Napoléon jusqu'à la victoire de 1945, de l'invention du sport à la domination de sa langue, de l'Habeas corpus au Welfare State, l'Angleterre a largement contribué à façonner le monde. Il est assez vain d'expliquer, comme on l'a beaucoup fait, par la géographie, la puissance et la prospérité qui furent celles de l'Angleterre : tous les royaumes insulaires n'ont pas connu sa fortune maritime, et le charbon est l'une des sources d'énergie les plus répandues qui soient. D'ailleurs, son aventure au grand large n'a guère duré que deux siècles tandis que sa participation à l'histoire de l'Europe s'ouvre avec le débarquement de César. L'histoire politique, la chronique des règnes et des guerres ne rendent pas davantage compte de cette surprenante destinée. Seule une mise en perspective, sur le temps long, d'un faisceau de phénomènes variés - sociaux, culturels, religieux, économiques... (sans pourtant négliger l'événement et l'action des hommes) - permet de proposer aux Français quelques clés et de les initier à une histoire inextricablement liée à la leur.

01/1993

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Littérature étrangère

Théâtre, roman, mémoires

Le centième anniversaire de la naissance de Tennessee Williams (1911-1983) est l'occasion de redécouvrir l'une des grandes voix de la littérature mondiale. Auteur d'une oeuvre abondante, Williams a connu la gloire tant sur scène qu'au cinéma. Ses textes ont été adaptés par les plus grands réalisateurs - Elia Kazan, qui a aussi monté quatre de ses pièces à Broadway, Joseph Mankiewicz, John Huston - avec les plus grandes stars hollywoodiennes - d'Elizabeth Taylor et Katharine Hephurn à Paul Newman et Marlon Brando, dont la carrière fut lancée par le Tramway. Traduit dans notre langue dès 1947, joué par Arletty, Jeanne Moreau, adapté par Jean Cocteau et par Françoise Sagan, Tennessee Williams a été très tôt reconnu par la France où, aujourd'hui, la collection "Bouquins" lui rend hommage avec ce volume exceptionnel. Pour la première fois sont réunis sous la même couverture à la fois des pièces, mais aussi un de ses romans, "Une femme nommée Moïse", ainsi que ses "Mémoires". Pierre Laville a intégralement retraduit "La Ménagerie de verre", "Un tramway nommé Désir", "Une chatte sur un toit brûlant" et "La Nuit de l'iguane". On peut aussi grâce à lui découvrir une pièce inédite, Les Carnets de Trigorine, écrite en 1981, soit deux ans avant la mort de Williams, à New York. Ce volume témoigne plus que jamais de la modernité de son oeuvre, faite d'une extrême sensualité et de passions amoureuses poussées à leur paroxysme, sur fond de solitude souvent désespérée.

02/2011

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Grande-Bretagne Tome 2, Angleterre nord et Ecosse, Irlande

Ce volume est le troisième des Demeures de l'esprit, le deuxième (et le dernier) de ceux qui sont consacrés aux Iles britanniques : après le Sud et le Centre de l'Angleterre ; plus le Pays de Galles, c'est cette fois le Nord de l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande que nous parcourons en compagnie de Renaud Camus, auteur et photographe. Le dramatis personae n'a rien à envier à celui du livre frère puisqu'il va des sœurs Brontë à Joyce, de Laurence Sterne à Yeats, de Sir Walter Scott à George Bernard Shaw en passant par Synge, Carlyle ou Barrie, le père assez ambigu de Peter Pan. William Wordsworth n'a pas moins de trois maisons aujourd'hui ouvertes au public tandis que Robert Burns, le poète national de l'Ecosse, en a quatre ! Mais les écrivains ne sont pas seuls représentés, non plus que les figures illustres : occasions de savoureuses découvertes, peut-être, voici en leurs demeures le gentleman architect Sir Thomas Robinson ou le photographe Edward Chambré Hardman, le peintre écossais Edward Atkinson Hornel ou son confrère anglais d'Irlande Derek Hill, les inventeurs Samuel Crompton ou George Stephenson, le publiciste Hugh Miller ou bien le voyageur John Muir, précurseur de l'écologie. Du jardin de Beatrix Potter on passe en quelques pages à la chambre natale de David Livingstone. Le pari est que les portes ouvrent sur les œuvres, les fenêtres sur les destins, les paysages sur les phrases, sur les images, les convictions, les idées.

06/2009

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Romans historiques

Morts pour la France. Précédé de Hommage au dernier poilu

On ne peut oublier la Grande Guerre, mère barbare du XXe siècle. De 1914 à 1918, plus d'un million de jeunes hommes sont morts pour la France. Et le dernier poilu, l'ultime survivant des combats, Lazare Ponticelli, vient de disparaître. Mais comment vécurent vraiment les contemporains de ce grand massacre européen ? Max Gallo, qui a prononcé aux Invalides l'éloge funèbre de Lazare Ponticelli, le raconte dans Morts pour la France, ce roman dont la chair est l'histoire. Toute l'histoire telle qu'elle s'incarne dans les destins croisés des hommes et des femmes qu'entraînent les passions extrêmes que suscite la guerre. Dans cette ample évocation, Max Gallo suit pas à pas le journaliste américain John Christopher Finlay, correspondant du Washington Times. Il rencontre sur la Marne, dans les tranchées, à Verdun, les poilus aux visages marqués par la souffrance, l'héroïsme, le patriotisme, la révolte. Il fréquente les salons parisiens, les " maisons de rendez-vous " où se côtoient les " filles ", les hommes politiques, les " embusqués ", les profiteurs. Là-bas l'on meurt, ici l'on danse, on intrigue et parfois on espionne. Et partout l'on espère que cette guerre sera la " der des der " alors qu'elle porte déjà dans ses entrailles la Deuxième Guerre mondiale. Vingt ans à peine séparent l'armistice de 1918 des accords de Munich. Avec Morts pour la France, Max Gallo a écrit le roman de la Grande Guerre des hommes et des femmes qui ont fait le XXe siècle.

05/2008

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Littérature française

Une vie n'est pas suffisante pour apprendre à aimer

Lùcia est professeure de samba, sa passion, à Los Angeles où elle vit avec John Joseph, son époux. Lors d'un voyage à Paris, Lùcia découvre que son mari la trompe : sa vie bascule. Venue dans la capitale romantique pour revoir sa famille d'adoption, Lùcia va petit à petit reconstituer le puzzle de ses origines. Née dans une favela à Rio de Janeiro, l'héroïne découvre le terrible secret qui entoure sa conception. En quête de réponses, elle croise le chemin d'Alexandre, violoniste virtuose qui enchaîne les concerts à travers l'Europe. Lùcia le suit, emportée par le lyrisme des partitions classiques mais aussi par l'affection grandissante entre elle et le concertiste. Sensible et attentionné, Alexandre devient le confident idéal et le dépositaire du secret de Lùcia... Le roman de Marie-Christine d'Welles invite au voyage, entre Rio de Janeiro et ses favelas, et Paris, Saint-Germain-des-Prés et les Deux Magots. Même si ses certitudes s'effondrent au début du roman, Lùcia ne se laisse pas abattre et choisit de suivre son coeur, toujours au rythme de la musique, samba ou classique. Marie-Christine d'Welles, romancière hors pair, nous fait également découvrir les oeuvres des musiciens célèbres : Bach, Mozart et Beethoven, mais dont les vies sont souvent méconnues. De leurs écrits intimes, l'auteure a su tirer des enseignements universels sur l'amour et les relations humaines. Une vie n'est pas suffisante pour apprendre à aimer est un roman riche de mélanges et de métissages, à lire absolument !

07/2020

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Sciences politiques

La liberté avant le libéralisme

"J'ai tenté d'esquisser l'essor et le déclin, au sein de la théorie politique anglophone, de ce que j'ai appelé une conception néo-romaine de la liberté civile. La théorie néo-romaine se fait jour au cours de la Révolution anglaise du XVIIe siècle. Plus tard, elle sert à attaquer l'oligarchie qui règne en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle, et, par la suite, à défendre la révolution montée par les Américains contre la Couronne britannique. Au cours du XIXe siècle, cependant, la théorie néo-romaine s'évanouit progressivement. Certains de ses éléments survivent dans les Six Points des Chartistes, dans la description par John Stuart Mill de la sujétion des femmes et dans d'autres plaidoyers en faveur des subordonnés et des opprimés. Mais le triomphe idéologique du libéralisme laisse la théorie néo-romaine largement discréditée. C'est alors que la conception rivale de la liberté présente dans le libéralisme classique commence à jouer dans la philosophie anglophone le rôle de premier plan qu'elle n'a jamais abandonné depuis. L'ambition de cet essai est de remettre en cause cette hégémonie libérale en tentant de retourner dans un univers intellectuel que nous avons perdu. Je m'efforce de situer la théorie néo-romaine dans le contexte intellectuel et politique où elle fut d'abord formulée, afin d'examiner la structure et les présupposés de la théorie elle-même, nous offrant ainsi les moyens de repenser, si nous le voulons, les droits qu'elle peut revendiquer sur nos allégeances intellectuelles. " Q. S.

04/2016

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Religion

Hymnes spéculatifs du Véda

La terre et ses rivières, le souffle et la parole, le temps et la mort, Agni et Soma (le feu et la liqueur du sacrifice), l'irruption dans le corps des facultés sensibles, l'émerveillement de l'homme devant sa propre pensée, tels sont quelques uns des sujets qui passent dans les poèmes védiques. Ces hymnes spéculatifs accompagnaient les sacrifices et soutenaient la prière. La puissance et la simplicité de ces images, la gravité des sujets auront-elles un peu de cette vertu magicienne qu'on reconnaissait aux hymnes de l'Atharvaveda ? Nous aideront-elles à nous guérir du monostique, et du poème éclaté ? Espérons. Avec non moins d'émerveillement que les auteurs de ces textes, voyons en tout cas les idées spéculatives tenter de se dégager des spéculations magiciennes, sans toujours y parvenir ; cela se passait voilà trente ou quarante siècles. Le poète alors se voulait "faiseur d'éloges" et comptait bien, déjà, participer à maintenir l'ordre de son monde. Peu différent du Claudel des Grandes Odes et du Saint-John Perse des Eloges (si deux voix aujourd'hui retiennent un peu ou beaucoup de l'inflexion védique, ce sont les leurs). Mais qui jamais a chanté, qui jamais chantera mieux que cet homme védique les beautés de la terre ? Mieux que Yami et Yama en leur dialogue amoureux, qui jamais dira l'inquiétude des deux premiers adolescents, frère et soeur, chargés de perpétuer l'espèce tout en condamnant la future notion d'inceste ? Et ces grenouilles, qui sont un peu des brâhmanes, ébauchent-elles, ou non, le sourire du sceptique ?

10/1985

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Pléiades

Esquisses de Boz. Martin Chuzzlewit

Comme le note Sylvère Monod dans sa préface, "ce volume est bien le lieu privilégié pour se livrer à l'observation et surtout à la dégustation de ce phénomène littéraire exceptionnel qu'est l'humour de Charles Dickens" . Les deux oeuvres présentées ici, qui appartiennent à la première phase de la carrière de l'écrivain, témoignent en effet de ce qui est probablement la caractéristique la plus puissante et la plus distincte de son art. Avec les Esquisses de Boz, Dickens donne sa toute première oeuvre, qu'il appelle "un ballon d'essai" dont le but n'est que "d'offrir de petits tableaux de la vie et des moeurs telles qu'elles sont réellement" . Aujourd'hui encore le charme demeure de ces carnets de croquis dont John Forster parlait comme d' "un livre qui aurait résisté à l'épreuve du temps même s'il n'y en avait pas eu d'autres" . Notons qu'une partie des récits contenus dans ce recueil était jusqu'à ce jour inédite en français. Dans Martin Chuzzlewit, roman paru en 1844, l'humour s'épanouit ; entre l'exubérance comique de quelques passages et la délicatesse souriante de certaines scènes, une gamme pleinement représentative de l'art de Dickens s'offre au lecteurs. Martin Chuzzlewit est une oeuvre éloignée de tout souci de perfection formelle, c'est par son foisonnement et son extraordinaire vitalité qu'elle plaît. L'annotation de l'un et l'autre livre retrace l'histoire des textes et éclaire les allusions et références qui abondent dans les oeuvres de Dickens.

11/1986

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Religion

La Foi, le dogme et les chrétiens. Réflexion pour le temps présent

Avery DULLES, jésuite américain, fils de John Foster Dulles, professeur de théologie aux Etats-Unis, est bien connu pour ses écrits sur l'Église de notre temps. C'est à tous les hommes de bonne volonté que le Père Dulles, éminent théologien, destine cette étude sur le rôle de la foi, de l'autorité et du dogme dans un monde en pleine mutation. Face aux changements radicaux et souvent troublants, tant à l'intérieur qu'en dehors de l'Eglise, Avery Dulles constate que beaucoup de chrétiens sont handicapés par leur manque de sens de l'histoire. Persuadés que l'enseignement et les institutions de l'Eglise n'ont pas changé depuis les origines du christianisme, ils ont tendance à considérer le passé comme sacré et tout ce qui est nouveau comme profane ; à n'avoir d'autre choix qu'entre un conformisme servile et la révolte ouverte. Le Père Dulles refuse une telle attitude en soulignant le fait que les bouleversements dans la société en général ont toujours provoqué dans l'Eglise des bouleversements d'une intensité similaire. Dans cette perspective, il aborde un grand nombre de sujets tels que La foi et la logique de la découverte, L'autorité et la diversité dans la communauté chrétienne, Le Magistère contemporain, La permanence de la prophétie, L'irréformabilité du dogme, développant sa ferme conviction que les changements auxquels nous assistons sont, non seulement souhaitables, mais nécessaires pour donner à l'Eglise le rôle qu'elle doit tenir. Un ouvrage profond, serein qui apportera apaisement aux uns et encouragement aux autres.

01/1975

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Musique, danse

David Bowie. Une étrange fascination

Monstre sacré du rock, personnage fascinant, parfois inquiétant, David Bowie excelle depuis près de cinquante ans à brouiller les pistes. Artiste complet, à la fois mime et acteur, businessman (il a créé une banque et son nom est coté en bourse !), grand amateur d'art (il possède d'ailleurs une galerie), Bowie est un et multiple. L'auteur lève le voile sur les mystères de David Bowie et de son oeuvre tout en retraçant le portrait d'une époque. Il a choisi d'interroger le personnage à travers sa musique, depuis son premier single en 1967 jusqu'au dernier album, en passant parZiggy Stardust et les frasques glam. Disque après disque, pas à pas, le lecteur pénètre l'univers de l'artiste, ses influences (Warhol et Dylan pour Hunky Dory, Lennon pour Fame), ses parts d'ombre (fascination troublante pour l'ordre nazi, qui ira même jusqu'à lui faire dire dans la presse qu'Hitler est une rock star), ses dérives (alcools et psychotropes en tout genre), ses ambiguïtés (notamment sexuelles). Au détour des pages se croisent Mick Jagger, Iggy Pop, Andy Warhol, John Lennon, Bob Dylan, Lou Reed mais aussi Gilles Deleuze, Brion Gysin et ses comparses de la Beat Generation, ou encore Brian Eno. Le succès mondial de l'exposition David Bowie Is (Londres, 2013 ; Paris, 2015...) place une nouvelle fois l'artiste sous le feu des projecteurs. Ponctué de témoignages de première main, ce livre d'une richesse incroyable s'impose comme la biographie définitive de Bowie, «The last ever pop icon».

02/2015

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Cinéma

Nous resterons, pour vivre et mourir, avec les loups-garous. Confession théorique

Le lecteur tient entre ses mains un écrit-garou entremêlant la théorie du cinéma et l'analyse des films avec la part vécue qui se rejoue alors, indéfiniment, dans un autre plan de l'expérience, mais aussi avec des réflexions, des aphorismes sur les images, l'homme, l'animal... Le penseur des images n'écrit jamais qu'à partir de l'enfant qu'il a été, parfois du jeune homme. Nous ne sommes rien d'autres que les penseurs des êtres que nous fumes. Des affects dont nous nous sommes absentés. Nous sommes les théoriciens de la quantité de trahison que nous avons été capables de nous infliger. Ce livre raccorde une théorie du cinéma, un chemin d'écriture sur le cinéma, à une enfance et à un amour perdus, tous deux placés sous le signe des loups et de la mélancolie. La plupart de ces raccords sont brutaux. Ils dessinent moins une iconographie que, de Darwin à Ovide, en passant par la théologie, la littérature ou la philosophie, une ichnographie des métamorphoses, des corps doubles : des doublures et des duplicités. Les loups-garous m'ont accompagné, sous une forme ou une autre, toute ma vie. J'en propose ici une manière de récit intime, illicite, à travers leurs images dans de nombreux films : de George Waggner à John Landis ou Michael Mann, en passant par Terence Fisher, Eugène Green, Jacques Tourneur, Alain Resnais, Philippe Grandrieux, Apichatpong Weerasethakul, Eric Rohmer, Cecil B. DeMille, Wes Craven — et bien d'autres.

04/2019

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Philosophie

Correspondance philosophique

De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels. Dans les année 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner, et l'architecte Pat Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami. Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'"années perdues" (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C K Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus., et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité. A ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.

11/2015

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Critique littéraire

Lettres croisées 1858-1887

Deux grands artistes, l'un peintre, l'autre écrivain. Deux amis de toujours et pour toujours. Leur amitié a débuté en 1853 ou 1854, au lycée d'Aix, et résistera longtemps à l'éloignement. Entre Cézanne et Zola, ce ne fut pas seulement une forte complicité de jeunesse, de proximité géographique ou de milieu, mais un même choix de sujets, de communautés d'artistes, de refus des académismes et des conventions, une même compréhension de l'époque. Leur correspondance, publiée jusqu'ici séparément, n'avait jamais été rassemblée ni confrontée. Pourtant, ces cent quinze lettres - malgré les pertes et les années manquantes - témoignent de leur dialogue entre 1858 et 1887  :  leur sens véritable ne réside pas seulement dans leurs allusions aux événements de la vie privée ou de la vie sociale de chacun, mais dans leur existence même, et dans les autres échanges qu'elles présupposent, dont la trace s'est perdue. Si John Rewald, le premier éditeur de la correspondance de Zola en 1937, a pu affirmer jusqu'ici que les deux hommes s'étaient brouillés à la suite de la publication de L'Oeuvre - pour le critique, le personnage de Lantier et son échec représentaient Cézanne et le sien -, une nouvelle lettre retrouvée en 2013, postérieure à celle de la "rupture", vient remettre en question toutes les thèses établies. C'est sous ce nouvel éclairage rendu possible par la recherche littéraire qu'Henri Mitterand nous guide à travers l'oeuvre picturale et l'oeuvre romanesque des deux artistes.

09/2016

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Histoire internationale

Les révoltes de l'Amistad. Une odyssée atlantique, 1839-1842

Le 28 juin 1839, l'Amistad faisait voile depuis La Havane avec à son bord une cargaison d'esclaves. Au cours de cette nuit sans lune, les captifs africains se soulevèrent, tuèrent le capitaine et prirent le contrôle du navire. Alors qu'ils essayaient d'atteindre un port sûr, leur navire fut arrêté par la Marine des Etats-Unis et les rebelles furent incarcérés dans une prison du Connecticut. Leur bataille juridique pour recouvrer la liberté remonta jusqu'à la Cour Suprême, où leur cas fut défendu par l'ancien président des Etats-Unis, John Quincy Adams. Le jugement fit date. Les insurgés furent libérés et purent rentrer en Afrique. Si cette rébellion est l'un des épisodes les plus connus de l'histoire de l'esclavage américain, elle est avant tout célébrée comme le triomphe du système légal américain et comme la victoire des abolitionnistes. En racontant cette aventure du point de vue des rebelles eux-mêmes, Marcus Rediker leur redonne une voix et un destin. Il retrace les trajectoires qui jetèrent dans les chaînes de l'esclavage ces hommes capturés en Sierra Leone, en pays mendé. La plupart d'entre eux parlaient plus d'une langue ; plusieurs étaient des guerriers ; beaucoup étaient membre d'une société secrète, le Poro. Tous disposaient de ressources et étaient capables de nouer de solides relations au-delà de leur cercle familial. C'étaient déjà des hommes habitués à l'action collective. Leur histoire nous est ici contée pour la première fois.

09/2015

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Sociologie

Bi the Way. Guide pour une bisexualité heureuse

"Un ouvrage accessible, captivant, qui regorge d'informations éclairées... Si vous avez remarqué que vous étiez attiré·e par plus d'un genre et souhaitez savoir quel langage utiliser, comment gérer votre différence, faire des rencontres, trouver une communauté et du soutien, ce livre est fait pour vous". Meg-John Barker, auteur·e de Vous n'êtes pas binaire et Unique en mon genre. Que vous soyez ouvertement bisexuel·le, que vous vous posiez encore des questions ou que vous souhaitiez simplement en savoir plus sur la bisexualité, Bi The Way sera le compagnon idéal pour comprendre cette orientation LGBT + ! Au-delà des témoignages personnels de militant·e·s bisexuel·le·s, ce livre inclut des conseils pratiques au quotidien et des recommandations sur des sujets allant des rencontres à la sexualité, en passant par la biphobie, l'invisibilité des personnes bisexuelles, le coming out, l'activisme ou encore l'identité de genre. Il démystifie par ailleurs une communauté qui est souvent éclipsée ou ignorée et brosse un portrait juste et documenté de la bisexualité aujourd'hui. Lois Shearing vit à Londres où iel exerce en tant qu'auteur·e, journaliste freelance et activiste bisexuel·le. Iel est à l'origine du réseau Bi Survivors et de la campagne #DoBetterBiUs qui se fixe pour objectif de lutter contre la biphobie. Ses écrits sur la bisexualité ont été publiés par le quotidien britannique The Independent, les magazines DIVA et The Advocate, le site Gay Star News, le magazine numérique INTO et le site Web Openly.

04/2023

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Histoire de l'art

Oser sa voix. La galerie Roger Bellemare (1971-2021)

Célébrant ses cinquante années d'existence, la Galerie Roger Bellemare a connu plusieurs incarnations. Avant de prendre pignon sur rue à Montréal dans les locaux qu'elle occupe au Belgo, rue Saint-Catherine, depuis l'an 2000, elle fut appartement, atelier d'artiste, espace itinérant ; états qui décrivent la situation souvent précaire d'un artiste-collectionneur voulant promouvoir l'art contemporain à Montréal. Le but - jamais démenti - de Roger Bellemare en créant à la fin des années 1960 un premier lieu de vente à Québec est de partager ses coups de coeur et ses intérêts avec le public. Le choix des oeuvres présentées a ainsi toujours reposé sur l'émotion qu'elles éveillent chez lui. Visiter la Galerie Roger Bellemare, c'est faire la connaissance d'artistes devenus des amis. Leurs oeuvres y sont accrochées de manière à susciter un dialogue entre elles comme avec le visiteur. En retraçant l'histoire de cette galerie, ce livre abondamment illustré rappelle l'aventure d'un espace qui a fidèlement exposé des artistes qui ont marqué l'histoire de l'art au Québec. Aux personnalités comme Betty Goodwin et John Heward se sont jointes d'autres figures, dont celles de Michael Merrill, Jacques Marchand, Jocelyne Alloucherie, Marcel Marois, Stéphane La Rue, Martha Townsend, Maclean, Lyne Lapointe, Romany Eveleigh, Mathieu Gaudet, Rober Racine, Jérôme Bouchard et d'autres encore. L'ouvrage entremêle les paroles du galeriste et celles de l'auteur. Il explore des termes qui définissent l'art de cette galerie : musique, contemplation, amitié, communion et poésie.

12/2022

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Actualité politique France

La fièvre des urnes. 2500 ans de passions électorales

Ceux qui croient qu'une élection se définit par des programmes que l'on compare, puis par des bulletins que l'on additionne, se trompent lourdement. La Fièvre des urnes analyse ce grand événement de nos démocraties en questionnant justement son côté rationnel, et en révélant son aspect passionnel. Orgueil, espoir, indignation, colère... : ce sont les passions qui dirigent les candidats et les électeurs, et presque jamais la raison ! Armé d'un savoir immense et jubilatoire, qui va de l'Antiquité à notre époque, Laurent Pernot réfléchit aux différentes manières qu'ont les femmes et les hommes de faire campagne, de convaincre leurs électeurs, et de l'emporter sur leurs adversaires. On trouvera donc dans ces pages une leçon d'Aristote sur l'utilisation du pathos dans un discours politique ; un manuel de campagne rédigé pour Cicéron ; de drôles de scènes d'élections chez Shakespeare, Balzac et Zola ; une analyse du charisme par le sociologue Max Scheler, ou encore le célèbre (publi)reportage de Norman Mailer sur la victoire de John F. Kennedy à la primaire démocrate, ou l'adresse inaugurale de Simone Veil au Parlement européen. L'actualité la plus récente est bien sûr présente à travers les écrits et les déclarations des présidents Sarkozy, Hollande, Macron et Biden. Enfin, les tribulations de Périclès et de Montaigne illustrent les efforts qu'il faut déployer pour se faire réélire en temps d'épidémie. Un essai riche d'anecdotes et d'analyses, qui bouleverse notre façon de participer à une élection et, donc, notre façon de voter.

03/2022

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Economie (essai)

Citoyen du monde

"Où suis-je chez moi ? " Les foyers d'Amartya Sen sont multiples : Dacca, la capitale du Bangladesh actuel, Santiniketan, la petite ville universitaire où il a été élevé avec ses grands-parents, Calcutta où il s'est initié à l'économie et s'est frotté au militantisme étudiant, mais aussi Trinity College, à Cambridge, où il est arrivé à l'âge de 19 ans. Amartya Sen recrée avec brio l'atmosphère de chacun de ces lieux. Au coeur de sa formation se trouvent l'école de Santiniketan, formidable lieu de libération intellectuelle fondé par le poète et écrivain Rabindranath Tagore (à qui il doit son prénom), et les intenses débats auxquels il participe dans le café de College Street, à Calcutta. A Cambridge, il fréquente les plus grands économistes et philosophes de l'époque, notamment le penseur marxiste Piero Sraffa, qui l'introduit à la pensée de Wittgenstein. Ses mémoires montrent comment ces expériences ont façonné les idées et l'oeuvre d'Amartya Sen sur l'économie, la philosophie, l'identité, les famines, les inégalités de genre, le choix social et la puissance du débat public. Il se nourrit des plus grands penseurs : d'Ashoka, au iiie siècle avant notre ère, à David Hume, Adam Smith, Karl Marx, John Maynard Keynes, Maurice Dobb, Kenneth Arrow et Eric Hobsbawm. Il souligne l'importance de s'ouvrir au monde, de savoir faire preuve de compassion et de compréhension au-delà des époques et des frontières, et de considérer que le monde est notre maison.

09/2022

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Télévision, radio

Emma Peel. Bottes de cuir contre chapeau melon

En 1965, dans l'épisode bien nommé The Town of No Return de la série déjà culte Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers), une certaine EMMA PEEL fait son apparition. Incarnée par une actrice de théâtre remarquée, la sublime Diana Rigg, c'est elle qui impose le fétichisme de ses longues bottes de cuir, balaie d'un regard incendiaire tous les autres personnages de la série, forme un inoubliable et sulfureux duo avec le flegmatique John Steed (Patrick Macnee). Cinquième partenaire de cet agent, la jeune femme intrépide devient instantanément une immense icône de la culture pop des années 60. Sa personnalité flamboyante cristallise à jamais l'esprit de son époque : l'effervescence du swinging London, le kitsch des James Bond, l'exotisme des arts martiaux asiatiques, l'enthousiasme pour la physique quantique, l'insolence de la mode vestimentaire et, bien sûr, la libéralisation sexuelle. Car, faut-il le rappeler, Emma Peel est d'abord un jeu de mots avec "Man appeal" . A travers ses audaces, jamais femme n'a été aussi fatale. Stephen Sarrazin est enseignant, critique, essayiste et curateur d'expositions. Spécialiste du cinéma japonais contemporain et des arts vidéos et électroniques, circulant et travaillant sans relâche entre Londres, Paris et Tokyo, il a collaboré à de nombreux magazines en France et à l'étranger dont Art Press, HK Extrême Orient, Flash Art, et Mondes du cinéma. Il est l'auteur de Réponses du cinéma japonais contemporain (Lettmotif, 2013) et a co-dirigé l'ouvrage Mamoru Oshii, rencontre(s) (Moutons électriques, 2021).

03/2023

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Romans policiers

Crimes, vols et papotages... Le Club de Vieilles Filles enquête :. La vérité est au fond du puits... ou du jardin !!

Je m'appelle Joséphine et vis à Comfort où il ne se passe jamais rien de bien palpitant : entre ma famille, mon travail de traductrice de romans policiers japonais, une voisine casse-pied qui pourchasse inlassablement un voleur de bouchons et un voisin, tueur de vieilles dames à la retraite, j'avais une vie somme toute normale. Mais tout vole en éclats quand John Christie alias J. J Christie, auteur de polars mondialement connu, décide brusquement de quitter son cottage dans les Cotswolds pour venir faire une séance de dédicaces et de lecture à seulement quelques kilomètres de Comfort. Je ne peux m'empêcher d'éprouver une pointe d'inquiétude, qui grandit lorsqu'il décide de s'installer à deux pas de chez moi pour écrire un roman bien loin de ses polars et qui grandit encore quand le malheureux homme se fait assassiner. Or J. J Christie est toujours vivant puisque J. J Christie... c'est MOI !!! Aïe ! Si je ne veux pas devenir la prochaine victime ou pire, être suspectée de meurtre, je n'ai pas d'autre choix que de me transformer en digne héritière de mes héros de papier !! Ah, j'oubliais... Pour couronner le tout, je suis invitée à rejoindre un club dont le simple nom me donne des boutons ! Sans compter l'arrivée surprise du nouveau commandant de gendarmerie qui avait soudainement disparu le jour même où son cousin m'abandonnait devant la mairie !!! Ne vous ai-je pas dit que je vivais à Comfort où il ne se passait jamais rien de bien palpitant ? !

02/2023

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Romance sexy

Target Love

Love is the best revenge Cinq ans. Cela fait cinq longues années que Violette prépare sa vengeance. Pour enfin faire payer John Hamilton, l'homme qui a gâché sa vie. Son plan est clair : séduire son fils, Dean, un jet-setteur superficiel et coureur, lui soutirer des informations compromettantes sur son père et lui transpercer le coeur de la pointe de son talon aiguille - métaphoriquement parlant, bien sûr... quoique. Mais alors qu'elle parvient à s'approcher de Dean et à attirer son attention elle se rend compte qu'il est loin d'être l'homme futile et impitoyable qu'elle imaginait. Elle en viendrait presque à éprouver une sorte d'attirance. Et, quand Dean prend le pari de la séduire en sept rendez-vous platoniques, elle ne sait plus très bien si elle accepte pour profiter de ces moments afin d'obtenir des informations ou pour profiter de Dean... tout court. " La vengeance a ses raisons que le coeur ignore, et le coeur a ses raisons que la vengeance ignore. Une romance au doux parfum de vengeance. Target Love est une plongée au coeur de la fine fleur des Hamptons. Mais attention : il n'y a pas de rose sans épines... " Serieously A propos de l'autrice Lectrice amatrice de romances, Laura Gardénia a découvert sa passion pour l'écriture il y a un peu plus d'un an et demi et s'est décidée à passer de l'autre côté de la page. Target Love est son premier roman publié chez &H.

11/2022

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Ouvrages généraux

Raison, déraison et religion. Plaidoyer pour une laïcité ouverte

Le retour de la religion auquel nous assistons dans les discussions politiques depuis le début du XXIe siècle fait ressurgir des questions anciennes. La religion est-elle compatible avec un esprit résolument moderne ? Comment devons-nous envisager la cohabitation entre les croyant. e. s, les non-croyant. e. s et les agnostiques au sein de nos sociétés ? Est-il possible d'aménager un espace de dialogue entre les groupes appartenant à différentes religions à l'échelle nationale et internationale ? Michel Seymour s'engage dans une riche investigation philosophique pour réfléchir à la laïcité des institutions des Etats démocratiques occidentaux et aux difficultés que pose le pluralisme des conceptions morales, religieuses et philosophiques. Il examine notre rapport à la religion à partir de trois angles différents : le passage de la tradition à la modernité, l'aménagement d'un espace laïque au sein d'une société nationale et les relations internationales envisagées dans la perspective du droit des peuples, en trouvant inspiration chez les penseurs Charles Taylor, Ludwig Wittgenstein et John Rawls. Même s'il peut sembler périlleux, l'exercice est d'autant plus nécessaire qu'on assiste à une montée du racisme et de l'intolérance un peu partout en Occident ainsi qu'à l'adoption de lois sur la laïcité qui visent en filigrane le port du foulard islamique. Dénouant le fil rouge qui sépare la raison de la déraison, la tolérance de l'intolérance, le respect du mépris, Michel Seymour nous invite à dépasser nos vieux réflexes manichéens afin de permettre une véritable rencontre entre les sociétés libérales et communautariennes.

05/2021

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Divers

Dope Rider. Pour une poignée de délires

Trente ans après une première salve d'aventures (voir l'anthologie En attendant l'Apocalypse), Dope Rider remonte en selle pour une série de récits en une planche. Le cow-boy fétiche de Paul Kirchner est resté le même, ses activités se résumant essentiellement à rouler des joints, fumer des bongs, ou encore courir après ses hallucinations dans des rêveries métaphysiques... Mais de fréquentes déchirures dans la trame de la réalité conduiront Dope Rider à croiser sur sa route aussi bien John Wayne que les Loney Toones, à participer à la mission Appollo 11, ou encore à voyager dans des versions revues et corrigées de la Batmobile et du sous-marin jaune des Beatles. Se jouant de la perspective comme de la langue et des barrières culturelles, ces planches sont pour Paul Kirchner l'occasion d'inventer des paysages oniriques originaux tout en convoquant une multiplicité de références, issues aussi bien de la culture pop récente que de la contre-culture hippie, des cosmogonies amérindiennes que de l'âge d'or des années 1950. Comme si le projet-même était un prétexte pour revisiter le patrimoine mythologique américain, dans toute sa diversité. Quoiqu'il en soit, Dope Rider ne s'amuse (et n'amuse) jamais autant que lorsque qu'il renvoie dos-à-dos des élucubrations new age et la réalité, semblant pointer l'absurdité de toute chose. Dope Rider se moque de tout et reste finalement très humain dans son attachement pragmatique à la satisfaction de son besoin de base : se défoncer.

03/2021