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Aventure

Far Cry. Les Larmes d'Esperanza

Pour Juan Cortez, la guérilla est un métier. La mort, un hobby. Ils sont nombreux, les humains rongés par les addictions. Certains ne vivent que de sensations extrêmes, d'autres ne peuvent se passer de substances euphorisantes. Juan Cortez, lui, est accro à la guérilla. Depuis des années, il voyage de pays en guerre en zones de conflit, mettant son expérience et sa formation au service du plus offrant. Cette fois-ci, le destin l'a mené jusqu'au Santa Costa, un pays d'Amérique du Sud qui lui rappelle curieusement Yara, sa terre natale. Car ici, comme sur l'île d'Anton Castillo, la découverte récente d'une ressource rare, un minerai appelé " Tantale " , a bouleversé l'économie d'une petite nation auparavant ignorée. Trois camps se font maintenant face : la junte militaire récemment établie au pouvoir par Di Stefano, le parti bourgeois mené par la fille de l'ancien dirigeant assassiné et un groupe révolutionnaire, défenseurs des droits ouvriers et des populations d'indigènes. Ce sont ces derniers, guidés par leur leader Max Purillo, qui ont fait appel aux talents de Juan. Et pour lui, c'est du pain béni : une guérilla naissante, une période trouble sur le plan politique et surtout : de l'argent. Beaucoup d'argent. Pour soulever le pays, on lui demande de frapper un grand coup en assassinant le général Di Stefano. Mais bien entendu, rien ne va se passer comme prévu... Préquel aux événements de Far Cry 6, ce one-shot boosté aux amphétamines introduit l'un des personnages centraux du nouvel opus du jeu vidéo star d'Ubisoft : Juan Cortez. Quatre-vingts pages qui revisitent l'univers cinématographique et l'exotisme de cette licence de fantaisie contemporaine pour un récit d'action sauvage peuplé de personnages sombres et fascinants.

12/2021

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Penser l'écologie

Propos N° 1 : Une république vivante, une république du vivant

Au moment où s'ébauchent les grandes redéfinitions et recompositions politiques et où se prépare la bataille décisive de l'élection présidentielle, la revue PROPOS pour une République écologique est une contribution collective à la recherche d'horizons et de repères nouveaux, en lien avec les mutations du monde. Advenu par crises successives, l'Anthropocène signe l'obsolescence du modèle de développement occidental et invite à la réinvention de la gauche et de l'écologie politique comme des institutions. Inspirés par les principes porteurs d'émancipation humaine qui ont fondé nos systèmes politiques, sociaux et démocratiques, ces textes cherchent à éclairer la nouvelle relation de solidarité que l'humain doit établir avec son milieu pour garantir la pérennité d'une planète vivable, et donc sa survie, au travers de ce que serait une République écologique. Les expertes, universitaires, élues éminentes qui ont participé au premier cycle de séminaires (Esther Benbassa, Rachid Benzine, Nathalie Blanc, Valérie Cabanes, Amélie Canonne, Damien Deville, Guillaume Gontard, Violaine Huston, Caroline Izambert, Rémi Lefebvre, Claire Lejeune, Philippe Meirieu) et à la réflexion parlent d'une révolution d'un genre nouveau qui a déjà commencé et s'interrogent sur les conditions incertaines de son débouché. Ce recueil invite à revisiter les valeurs d'universalité, de liberté, égalité, fraternité, citoyenneté, de bien public ou d'intérêt général et à remettre dans le débat public les concepts de nation, de propriété, de citoyenneté, de santé, d'éducation ou de territoires à l'aune du respect du vivant. Ce premier numéro traite prioritairement des questions de société, les suivants seront le fruit de nouveaux cycles de séminaires, où le régalien (institutions, justice, éducation, sécurité, fiscalité, défense) et l'économie seront au coeur des débats.

01/2022

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Sociologie

Burundi, une vie à la sauvette. Savoir porter sa croix

A travers Burundi : une vie à la sauvette, Véronique et Edouard touchent du doigt les terribles réalités de l'Histoire du Burundi. Le calvaire enduré par les personnages, choisis comme protagonistes dans le livre, est aussi celui des milliers de Burundais. Beaucoup de victimes restent encore dans l'oubli et par ce livre, les auteurs veulent leur rendre leur humanité bafouée. S'il est vrai que la colonisation a contribué à la fracture identitaire et sociale de la société burundaise, il est d'autant vrai que la société burundaise était loin d'être un paradis avant l'arrivée du colonisateur. De plus, continuer à jeter le tort au colonisateur après plus de 50 ans d'indépendance, est une façon pour les Burundais de cacher leurs propres responsabilités dans les malheurs qui se sont abattus sur eux. Les erreurs du passé doivent servir de leçon pour bâtir une nation forte et prospère au lieu qu'elles continuent à emprisonner la conscience de tout un peuple. Comment parler de ses blessures et de ses souffrances sans blesser ou faire souffrir les autres ? Comment rendre l'humanité aux milliers de victimes qui ont été animalisées par les bourreaux sans susciter la rancoeur et sans être taxé de provocateur ou d'extrémiste ? La symbolique de la croix permet d'établir une certaine relation entre les souffrances endurées pendant les différentes crises au Burundi et la responsabilité d'élever un enfant surtout dans un contexte de guerre et d'exil permanent. La métaphore de la croix peut aussi être retrouvée à travers la longue agonie du Président Ndadaye après avoir été livré par son Chef d'Etat-major aux soldats enragés : voilà l'homme que vous cherchez, qui rappelle l'Ecce homo de Pilate. Le livre se termine sur des propositions pour prévenir d'autres conflits armés au Burundi.

02/2014

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Sociologie

L'immigration est une chance. Entre la peur et la raison

Voilà bientôt trois décennies que la " question " des migrations occupe le devant de la scène de nos sociétés. Cela commence à faire beaucoup. Et elle est de plus en plus enveloppée dans des discours ouvertement racistes et xénophobes. Il est urgent de changer notre regard. Qu'on le veuille ou non, l'immigration va encore se poursuivre. Elle viendra de toutes parts. Ou bien on la perçoit comme une menace, et alors c'est la politique de l'obsession anti-immigrés qui prévaut, ou bien on la prend comme un défi, et alors elle appelle à une lutte sans concessions contre toutes les démagogies qui taraudent le lien social, chez nous, aujourd'hui. Il faut le dire clairement : l'immigration est nécessaire car elle est un moyen de puissance économique, sociale et culturelle, pour la France comme pour l'Europe. Et il faut avoir le courage de réaffirmer que notre avenir, c'est celui d'une nation humainement métissée et culturellement unie autour des valeurs républicaines de solidarité, de liberté et de respect de la dignité des citoyens. C'est ce que ce livre démontre. Et ce pourquoi il plaide. Sami Naïr s'appuie autant sur les études les plus récentes que sur sa propre expérience - il a été le premier délégué interministériel au Codéveloppement et aux Migrations internationales (1998-1999) - pour décrire ces grands courants migratoires non seulement en France mais aussi ailleurs dans le monde. Son analyse est portée par la ferme conviction que ces mouvements de populations sont positifs pour les nations qui les accueillent comme pour les pays d'origine qui peuvent en tirer avantage. Car le codéveloppement est la solution la plus efficace et la plus réaliste pour faire de l'immigration une forme nouvelle de coopération entre les pays riches et les pays pauvres.

01/2007

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Histoire internationale

La fanfare du négus. Les Arméniens en Ethiopie (XIXe-XXe siècles)

Combien de fois ai-je entendu dire que "les Arméniens étaient les plus proches des Éthiopiens". Que, contrairement à la plupart des Blancs en Éthiopie, ils n'étaient pas considérés comme des "étrangers ? A partir de l'exemple de la minuscule communauté arménienne et du non moins minuscule épisode de la création d'une fanfare de 40 orphelins rescapés du génocide de 1915, Boris Adjemian met en lumière le silencieux ouvrage d'un enracinement paradoxal, qui place les individus à mi-chemin du national et de l'étranger. En 1924, 40 enfants rescapés du génocide de 1915 sont recrutés par le ras Tâfâri, alors prince héritier et régent de l'Empire d'Ethiopie, pour former la fanfare officielle et c'est le chef d'orchestre de cette fanfare qui compose le premier hymne officiel du nouvel Etat. En focalisant sa recherche sur "la fanfare du négus", Adjemian nous fait comprendre le rôle surprenant joué par ces immigrants étrangers dans l'invention de l'hymne national éthiopien et la place exceptionnelle qu'occupe dans les récits de vie qu'il a recueillis, le thème des Arméniens "amis des Rois". Comment les traces de la présence arménienne continuent-elles à modeler le présent éthiopien ? Que nous dit l'histoire d'une poignée d'immigrants et de leurs descendants sur la construction sociale de l'étranger et du national dans une société africaine qui n'a pas connu la colonisation ? Voici une originale et passionnante porte d'entrée pour explorer à la fois l'histoire de l'Ethiopie et de la construction de l'Etat national contemporain, réfléchir sur le concept de diaspora, les rapports entre mémoire collective et individuelle. Au-delà du cas des Arméniens d'Ethiopie, il nous invite à repenser la question de l'intégration des étrangers dans l'État-nation.

11/2013

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Religion

Joseph (GN 37-50) : La vie, mode d'emploi

La longue histoire du patriarche Joseph, qui occupe près du tiers du premier livre de la Bible (Gn 372 50), se présente comme un véritable laboratoire d’humanité. Joseph nous montre en résumé ce que peut être un fils d’Adam, car il est confronté à toutes les grandes réalités dont parle la Genèse depuis le commencement : En amenant ses frères et son père en terre étrangère, l’Egypte, il offre un aboutissement de ce «syndrome d’exil» loin de la terre, promise et jamais donnée, dont souffre Israël. En connaissant des rapports très tumultueux avec sa fratrie, il donne une illustration originale, sans langue de bois, de ce que peut signifier «être frère». En devenant vizir de Pharaon, il montre comment un homme ou une femme vivant avec Dieu peut s’insérer dans la nation où il vit, sans perdre son âme. En se trouvant sans cesse en prise avec les éléments naturels, fécondité et famine, il situe l’aventure spirituelle dans un cadre écologique et politique. C’est en accomplissant ses tâches profanes en terre païenne, qu’il peut relire son parcours comme un chemin avec Dieu, malgré ou plutôt à travers des circonstances a priori peu porteuses. Ainsi, l’histoire de Joseph, jusque dans la notion «inachevée» de réconciliation avec ses frères, sert de lieu d’expérimentation étonnamment moderne pour l’être-homme au 21e siècle : le patriarche est le prototype du fils d’Adam, capable de prendre des décisions et de réagir aux événements de manière inédite et personnelle. Surtout que les Evangiles ne cessent de se référer à lui pour dessiner le visage du Fils d’Adam et Fils «perdu et retrouvé» par excellence qu’est Jésus-Christ.

09/2014

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Théâtre

L'Histoire derrière le rideau. Ecritures scéniques du Risorgimento

Comment l'Histoire s'écrit-elle derrière les rideaux de scène ? Quels processus créatifs les auteurs mettent-ils en oeuvre pour lui donner voix et corps dans le présent singulier, réel et fictif à la fois, de la représentation théâtrale ? De tout temps, les "poètes" dramatiques ont cherché à problématiser l'histoire sur les scènes, mais rarement avec autant d'intensité qu'au XIXe siècle, alors que dans l'Europe entière se pose la question des nationalités. L'Italie en construction n'échappe pas à ce questionnement. Dès la fin du XVIIIe siècle, la scène théâtrale italienne devient le lieu privilégié où s'invente l'idée de la patrie unie, et où se fabrique une histoire du Risorgimento. S'y affirme d'abord la volonté de trouver dans les grands événements de l'Histoire passée de la péninsule les fondements d'une idée commune de la "nation". S'y construit également, au fil des luttes armées et des interventions politiques menant à l'Unité, à travers l'émergence de formes spectaculaires non académiques et la mise en question des grands "mythes" risorgimentali, une historiographie particulière où se mêlent célébration, témoignage, mémoire et interprétation. La commémoration du Bicentenaire de l'Unité en 2011 a été l'occasion de revenir sur ce pan méconnu de l'histoire du théâtre italien que certains appellent scena risorgimentale. A la lumière des débats historiographiques suscités par cette commémoration, les contributions réunies dans ce volume envisagent les diverses modalités d'écriture dramatique et scénique qui ont accompagné la formation de l'Unité italienne tout au long des XIXe et XXe siècles, et celles qui, aujourd'hui encore, quand les identités nationales sont partout questionnées, continuent d'explorer la mémoire de l'un des moments les plus complexes de l'histoire de la Péninsule.

10/2013

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Histoire internationale

1914-1918 : les juifs dans la tourmente à travers la carte postale

Au début de la Grande Guerre, la nation devient une valeur supérieure aux classes sociales comme aux religions. Partout, le curé, le pasteur, le rabbin et l’iman des colonies bénissent ensemble les troupes mobilisées. Tant et si bien que la guerre va opposer les juifs des deux camps. Patriotes en chacun des pays belligérants, ils n’expriment pas de pensée propre sur la guerre. Ils ne se distinguent que dans les pays où ils subissent des persécutions. Néanmoins, l’antisémitisme que les unions sacrées avaient relégué au second plan revient rapidement tandis qu’en Russie, et surtout en Ukraine, la guerre civile qui annonce la révolution d’Octobre 1917 s’accompagne de pogroms. En Allemagne et dans la petite Autriche réduite à elle-même, la défaite et les convulsions qui en découlent préparent directement le nazisme. Le Parlement allemand réuni à Weimar proclame la République et celui de Vienne fait le même choix. Dans les deux nations germaniques, les juifs placent leurs espoirs en ces nouveaux régimes fondés sur la démocratie. Ils accèdent à des responsabilités politiques. Il s’en trouve, aussi, à la tête des mouvements révolutionnaires qui tentent d’établir une jonction entre la révolution russe, la révolution allemande et les insurrections qui éclatent dans l’Empire austro-hongrois. Les conséquences seront tragiques. Radicalisés par la défaite, des officiers et sous officiers forment des Corps Francs. Ils enlèvent et assassinent Rosa Luxemburg à Berlin et se chargent à Munich de liquider Kurt Eisner, président d’une éphémère République des Soviets de Bavière. Ces Corps Francs, tolérés par les dirigeants sociaux démocrates et libéraux de la République de Weimar préfigurent l’avenir. On y trouve le capitaine Rhöm, fondateur du parti nazi, Rudolf Hess, Reinard Heydrich et Martin Borman.

11/2014

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Esotérisme

La destinée de la France. Essai sur une astrologie des civilisations

Les pays se déterminent par leur géographie et les nations par leur histoire. A travers une déambulation singulière dans l'histoire de France à la recherche des consciences lumineuses qui ont jalonné son évolution, se dégagent les grands moments fondateurs et une direction : la destinée de la France. Sont explorés, jusque dans les racines symboliques, les événements qui la fondèrent progressivement comme nation, avec l'aide des grands éclaireurs de l'histoire et de la conscience. Grâce à la symbolique et à la loi des cycles que révèle l'astrologie, se dévoilent les étapes d'évolution depuis la préhistoire avec des périodes fulgurantes et courtes d'avancée, comme lors de la Révolution, des plateaux d'apparente stagnation qui favorisent l'incubation, comme à la Renaissance, et des périodes de régression qui permettent l'intégration. Nous vivons actuellement un palier analogique à celui de la Renaissance, mais d'une portée bien plus considérable puisque débute l'ère du Verseau. Les Lumières, à travers des esprits avancés, éveillent la France à son véritable rôle d'éclaireur des Nations qui se manifeste dans la Révolution et s'exprime à travers la Déclaration des droits de l'homme. Malgré des régressions monarchiques, les Républiques successives et les Grandes Guerres parachèvent un destin résolument européen, à travers les convulsions d'une ère des Poissons finissante, avec ses sombres périodes de recul et de renoncement, mais aussi ses glorieuses résistances, pour s'éveiller enfin aux promesses d'universalité de l'ère du Verseau débutante. De Gaulle et de grandes figures portent haut et loin la flamme de la liberté. Alors que l'humanité s'égare dans la tempête économique, de nouvelles valeurs de civilisation, plus humaines et intégratrices de toutes les formes de vie, sont ardemment attendues pour guider le vaisseau vers le port. Qui les incarnera ?

10/2013

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Histoire internationale

Mémoires du président des Comores. Quelques vérités qui ne sauraient mourir

La présente autobiographie posthume de Saïd Mohamed Djohar apporte, quelque part, des réponses pertinentes à de nombreuses interrogations sur l'Histoire contemporaine des îles Comores. Son auteur porte un regard singulier, parfois acerbe, sur la période coloniale et notre époque, ainsi que sur les élites politiques et civiles de son pays. Au travers de ses pittoresques et poignants souvenirs d'adolescent, d'étudiant, d'instituteur, de père de famille, de fervent croyant, d'homme politique et d'homme d'Etat, l'ancien président de la Républiques des Comores (1990-1996) éclaire d'un jour nouveau un certain nombre d'événements historiques majeurs qui ont secoué cet Archipel aux Sultans batailleurs qui a été, à un moment donné, pris en otage par l'ancien mercenaire Bob Denard. Ces Mémoires offrent au lecteur un fabuleux voyage à travers le temps, accompagné d'un indicible sentiment d'intercepter un dialogue intime à haute voix de l'auteur avec lui-même, et dans lequel il convie par surprise et humilité, la jeunesse, la classe politique, son peuple, son pays et ses partenaires historiques, à y puiser des réflexions utiles pour lutter contre les grands périls, les extrémismes qui guettent le monde aujourd'hui, et pour construire la nation comorienne unie, libre et prospère qui a habité ses rêves les plus obsédants. Celles et ceux qui l'ont bien connu pourraient presque entendre sa superbe voix barytonnée au détour de ses phrases imagées, de son humour, et de son lexique de l'époque qui a gardé toute sa saveur. Saïd Mohamed Djohar nous a quittés le 23 février 2006 dans la ville de Mitsamiouli, en léguant à la postérité un pan entier et inédit de notre Histoire. Peu de temps avant sa mort, le président Djohar avait confié ses manuscrits à M Saïd-Abasse Dahalani, pour une relecture approfondie et pour en assurer la publication.

12/2012

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Histoire internationale

L'assemblée constituante. Dans le mouvement nationaliste algérien

L'Assemblée Constituante est le mot d'ordre central du nationalisme algérien. Dès 1927, l'Étoile Nord-Africane, portée par le prolétariat algérien émigré en France adoptait un programme qui préconisait l'élection au suffrage universel par tous les habitants de l'Algérie (Musulmans, Européens et Juifs) d'une Assemblée constituante pour fonder une nation algérienne démocratique. En prenant appui sur les couches exploitées et opprimées du peuple algérien, la Constituante aurait chargé son gouvernement de réaliser tout le programme démocratique, à savoir l'abrogation du régime colonial, la laïcité de l'État, la réforme agraire, l'émancipation de la femme, l'indépendance des syndicats, le développement des forces productives et la satisfaction des besoins économiques, sociaux et politiques des couches populaires. Avec ce programme, l'Etoile n'a pas inscrit son combat en continuité avec les insurrections d'Abdel Kader ou de Moqrani, mais dans celui des nationalités en Europe. C'est ainsi que l'Etoile a participé à toutes les luttes de la classe ouvrière pour la défense des libertés, contre le colonialisme, l'exploitation capitaliste et le fascisme. Le PPA qui lui succède, fait plébisciter la Constituante au Congrès des AML en mars 1945 et c'est sur cette position que s'effectue la scission de MTLD entre centralistes et messalistes. Pendant la Révolution, le FLN l'emporte sur le MNA qui défendait avec la Constituante une solution démocratique au problème algérien et il édifiera un État fondé sur le parti unique avec l'islam comme religion d'État. Cinquante après, la démonstration est faite que le pouvoir en place n'a réalisé, malgré les revenus de la rente pétrolière, aucun point du programme nationaliste. La Constituante reste donc d'une actualité brûlante.

02/2012

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Histoire de France

Chefferie coloniale et égalitarisme diola. Les difficultés de la politique indigène de la France en Basse-Casamance (Sénégal), 1828-1923

Chefferie coloniale et égalitarisme diola : cet intitulé résume à lui seul l'antagonisme entre le système colonial français et une société africaine réfractaire à toute forme d'autorité imposée et permanente. S'appuyant sur une étude minutieuse du milieu et une reconstruction de l'histoire précoloniale, l'auteur met en lumière la singularité d'une organisation diola fondée sur le respect des devoirs et interdits dictés par la religion ancestrale, le pouvoir collégial des anciens et une solidarité clanique. Enfermé dans son ethnocentrisme et ses préjugés racistes, le conquérant français jugera les peuples forestiers de Casamance comme des "sauvages" se complaisant dans l'anarchie. A la recherche de chefs dans un monde sans chef, les autorités coloniales seront amenées à conclure des traités fictifs avec de simples villageois ou des rois-prêtres diola sans trône. Puis viendra le recours aux intermédiaires étrangers : guerriers wolof ou peul, colporteurs ou marabouts manding promus "chefs de province". Par leurs exactions, ceux-ci pousseront les populations à la révolte, compromettant la "pacification" française. Les "féticheurs" diola, désignés comme les meneurs des résistances paysannes à l'emprise administrative, deviendront la cible d'une impitoyable répression. Il faudra attendre la démilitarisation de la Basse-Casamance, après la Première Guerre mondiale, pour que soit institué un commandement indigène, reposant sur un découpage territorial en cantons épousant le morcellement des pays diola et sur la nomination de chefs autochtones. Bien qu'éloignée dans le temps, cette expérience coloniale n'en demeure pas moins riche en enseignements et offre, aujourd'hui encore, matière à réflexion : obstacle majeur à l'implantation d'une chefferie administrative, le fort particularisme diola semble tout autant entraver l'intégration de la Casamance à la nation sénégalaise contemporaine, comme en atteste la crise identitaire et politique qui sévit dans cette région depuis trois décennies.

01/2013

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Histoire internationale

Politique de défense et sécurité nationale du Cameroun

Dans cet ouvrage, l'auteur retrace la sociogenèse du dispositif de défense et de sécurité du Cameroun. Il décrit le contexte géopolitique et international, de l'avènement du Cameroun à la souveraineté internationale. Il repère les racines historiques et politiques des forces de défense et de sécurité du Cameroun. L'auteur rappelle également les fondamentaux d'une véritable politique de défense et de sécurité dans une démocratie, à savoir la primauté du politique sur le militaire et l'indispensable soumission de l'autorité militaire au pouvoir politique, le contrôle parlementaire effectif des activités de défense et de sécurité, l'élaboration rigoureuse et le vote parlementaire régulier de la loi de programmation militaire, le formatage d'une armée républicaine, entre autres exigences. En effet, l'auteur met en dialogue et à contribution, simultanément, son expérience de chercheur enseignant des problématiques de défense et de sécurité et ses postures d'homme politique. Il s'agit d'instituer un dialogue fécond entre les stratèges et les stratégistes, les militaires et les civils, l'armée et la nation. Par ailleurs, l'auteur passe en revue, par une approche biographique brève, différentes personnalités et leurs trajectoires humaines et professionnelles au travers de l'exercice de leurs fonctions respectives, soit dans le dispositif de défense, soit dans le dispositif de sécurité. En cela, cet ouvrage est d'un grand apport pour ces repères humains, institutionnels, historiques et politiques. Cette étude présente avec clarté les différentes structures de l'armée, de la gendarmerie et de la police camerounaises face aux défis constants d'un pays, d'une région et d'un continent en plein essor de modernisation nécessaire. Cet ouvrage suscitera à coup sûr un débat salutaire pour la grande muette qui a besoin de véritables patriotes démocrates, disciplinés et jaloux de la liberté et de la souveraineté nationale.

02/2012

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Sociologie

Afrique, la voie du cannibalisme culturel. A la recherche de la source commune identitaire de l'Afrique

L'Histoire, pour ne pas être simplement événementielle, doit avoir une longueur et une largeur longues et larges à la fois, c'est-à-dire, durée et spatialité. Or, durée et spatialité, la romanité, source commune identitaire de l'Europe, les avait suffisamment eues. L'Europe d'aujourd'hui s'alimente de sa romanité depuis la période républicaine et impériale. Et quelle est la source commune identitaire de l'Afrique identifiable au classicisme européen ? L'absence de groupes ethniques en France, malgré ses nombreux parlers régionaux, par exemple, est la conséquence de la durée et de la spatialité de l'histoire commune de ce pays. Et si "l'Afrique n'a pas d'histoire" visait de tels exemples ? Et, étant donné l'impossibilité qu'Homère et Virgile ne comportent des brins d'éléments venus des Barbares, le classicisme, source commune identitaire de l'Europe, ne peut nullement signifier le propre de l'Europe. Mais l'élite universitaire européenne a compris tout cela et proclame dignement l'inexistence du propre de l'Europe, qui ne peut être que l'appropriation de ce qui lui est étranger, et l'inexistence du non-européen également, le monde entier étant infecté de phénomènes venus d'Europe. D'où la secondarité culturelle qui invite au cannibalisme culturel. Aucune civilisation n'ayant une origine absolue, toute culture se nourrissant de celles qui l'ont précédée et toute civilisation étant également du sclérosé, qui est la fin ultime de toute culture, la disparition de l'une contient en germe la naissance de l'autre. L'Afrique a donc intérêt à être un continent contenant, comme l'Europe. Et l'échec de l'auto-déterminisme linguistique de l'Inde montre à l'Afrique qu'une langue internationale étrangère, fût-elle celle du colonisateur, peut bien faire l'affaire d'une nation en matière d'unité et de cohésion nationales.

01/2012

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Histoire de France

Henri IV à Saint-Denis. De l'abjuration à la profanation

Il fut et demeure le souverain le plus aimé des Français. Quatre cents ans après son assassinat, il ne cesse de fasciner, tant sa vie, son oeuvre et sa légende paraissent exceptionnelles. La périlleuse conquête du pouvoir, la mort dramatique et le destin posthume d’Henri IV (1589-1610) sont liés à un espace singulier : Saint-Denis, le lieu de mémoire de la monarchie, là où reposent quatre lignées de souverains (Mérovingiens, Capétiens, Valois, puis Bourbons). « Je suis le Roy, qui demande d’estre reçu au giron de l’Église apostolique et romaine » . Tout commence le 25 août 1593 par l’abjuration d’un pénitent qui sollicite sa réintégration au sein de l’Église catholique. Et parvient, grâce à ce « saut périlleux » , à pacifier un royaume déchiré depuis trente ans par la guerre civile et religieuse et à mettre un terme aux fureurs des « guerriers de Dieu ». Le 13 mai 1610, Saint-Denis est le lieu du sacre et du couronnement de Marie de Médicis, la veille du geste fatal de Ravaillac. Les funérailles grandioses d’Henri IV, quelques semaines plus tard, nous permettent de restituer et de comprendre le cérémonial complexe et méconnu qui accompagne le corps du souverain, « les deux corps du roi », lors de ce moment de grande fragilité que constitue, pour une monarchie, la disparition de celui qui l’incarne. Près de deux siècles après, dans la France effervescente de l’an II de la République, en 1793, la « ci-devant abbaye de Saint-Denis » est le théâtre d’une mise à mort des morts : figures de cire, tombeaux et corps des rois, dont celui d’Henri IV. Ces quatre séquences fortes nous invitent à un extraordinaire voyage dans la réalité mais aussi au coeur de l’imaginaire de la « nation France ».

05/2010

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Histoire de France

La ténébreuse affaire dreyfus. Tome 1, Anticatholicisme et antijudaïsme

L'affaire Dreyfus n'a pas surgi au hasard, à la jonction des XIXe et XXe siècles, dans la société française bouleversée par trois quarts de siècle d'une révolution industrielle menée de façon inhumaine au plan social. Depuis 1830, la France est dominée par une nouvelle trinité, celle des financiers, des entrepreneurs et des grands négociants. On ne peut rien comprendre à la déchirure d'une partie de l'opinion publique, provoquée par cette affaire, si l'on fait abstraction du contexte économique et social ou de la guerre déclenchée contre l'Eglise catholique, la religion de la très grande majorité des Français de l'époque, par des politiciens, davantage voués au service de la nouvelle trinité dominante qu'à celui de la nation. L'antijudaïsme (mal dénommé " antisémitisme ") n'est que l'une des composantes, très médiatisée il est vrai, de la guerre opposant les vrais maîtres du régime aux réformateurs de tous bords et à l'Eglise qui, sous la houlette d'un très grand pape, Léon XIII, se détache progressivement des vaincus de 1830, l'aristocratie terrienne et la bourgeoisie de robe, et repousse le " libéralisme économique " tel qu'il est pratiqué. L'affaire Dreyfus survient, non pas dans un " monde en mutation " (la transformation économique irréversible est achevée depuis plusieurs décennies), mais dans une société instable où s'affrontent durement les dévots de trois cultes irréductibles. On a tenté de décrire cette guerre, où tous les coups même les plus bas paraissent bons, opposant les révolutionnaires répartis en de multiples chapelles rivales, l'Eglise catholique elle-même fort désunie et les adorateurs du Progrès et de la Richesse, élevés au rang de nouvelles divinités de la République.

03/2011

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Droit

Quelles chances de survie pour l'Etat post-conflit ?

Kosovo, Croatie, Bosnie, Cambodge, Rwanda, la liste des pays qui se sont autodétruits en stigmatisant les germes de la guerre civile s'allonge vertigineusement depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Si le concept est clair, la terminologie de guerre civile est inadaptée car elle ne couvre aucun idéal propre. Elle peut être tour à tour insurrection, terrorisme, résistance, révolution... Son seul dénominateur commun réside dans le meurtre et les souffrances de populations entières : une négation de l'Altérité indispensable au vouloir vivre collectif. Aujourd'hui, les différents acteurs du développement se bornent à superposer sur les ruines de ces Etats " suicidés " des principes de gouvernance dont les bénéficiaires doivent faire l'apprentissage. Malgré un déploiement de moyens financiers et humains considérables, la plupart des conflits internes connaissent des résurgences préoccupantes dont les dommages collatéraux sont de nature à inquiéter les Etats voisins. Ces derniers seraient donc en droit de douter de l'efficacité des stratégies choisies par les sphères décisionnelles internationales. Il s'agira, dès lors, de passer en revue l'éventail des prestations fournies, et, considérant les obstacles pratiques rencontrés sur le terrain, confronter la théorie aux réalités, en tirer des conclusions et suggérer des réorientations. En l'occurrence, il sera démontré que la reconstruction de l'État par les coopérants est vaine si la reconstitution de la nation est négligée, ce dernier défi étant celui des bénéficiaires de l'aide. Enfin, il faudra estimer si la réconciliation est possible et, dans la négative, quelles sont les alternatives juridiques à une situation conflictuelle inextricable. Cette analyse ouvre la brèche à tous ceux qui souhaitent se procurer les outils nécessaires pour comprendre ce qui semble incompréhensible, et se forger une opinion éclairée, documentée, sur l'espoir qui survit malgré tout dans chaque tragédie humaine.

10/2010

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Ethnologie

Les castes en Inde aujourd'hui

Par bien des aspects, l'Inde de ce début du XXIe siècle est devenue une nation moderne : depuis son indépendance, elle a connu un régime politique fondé sur la démocratie parlementaire et son économie s'est libéralisée, cependant que ses habitants s'ouvraient largement aux idéologies nouvelles. On aurait pu croire que cette irrémédiable modernisation du pays, de sa religion et de ses valeurs allait éliminer la caste, souvent présentée comme une institution archaïque, figée dans une tradition religieuse hostile au changement, à l'égalité et à l'individu. L'observation de la société indienne contemporaine révèle qu'il n'en est rien. La caste n'est pas une institution qui englue la société dans un immobilisme rétrograde. C'est, à l'inverse, sa capacité d'adaptation qui frappe l'observateur. Son poids continue de peser dans la vie sociale de l'Inde, non pas comme une survivance, mais bien comme un des lieux où se joue la modernité. Désormais, la société des castes ne repose plus sur la hiérarchie qui a pu la caractériser autrefois : au lieu d'être interdépendantes, les castes sont devenues concurrentes. Elles rivalisent pour profiter des bienfaits de la modernité et se muent en des sortes de blocs ethniques qui composent ce qu'ailleurs on appelle une " société multiculturelle ". Le présent ouvrage tente de faire le bilan de cette évolution au sein de la société indienne aujourd'hui. Au-delà de toute polémique, ce livre se veut un outil sociologique pour mieux comprendre l'Inde et ses transformations récentes. Il n'aborde pas la caste à travers les seuls textes anciens, mais bien à partir de la réalité quotidienne afin de faire la synthèse d'une vaste littérature historique, sociologique et ethnologique. Il est rédigé dans un style qui le rend accessible à un large public.

06/2004

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Histoire de France

Histoire de la France. Tome 2, L'Etat et les pouvoirs

Il y a bien des manières de raconter l'histoire d'un pays. Celle de la France a longtemps pris la forme d'un récit. Des origines aux temps contemporains, le roman de la nation traçait une continuité essentielle ; il était le garant d'une identité collective en même temps que d'une communauté de destins. Ainsi s'est peu à peu imposé un discours d'évidence qui, avec les siècles, est devenu inséparable de l'affirmation nationale. Ce récit n'est plus reçu aujourd'hui. Le rapport que les Français entretiennent avec leur passé, avec leur avenir aussi, a changé. La rapidité, l'ampleur des évolutions auxquelles nous avons été confrontés, les incertitudes qu'elles entretiennent parmi nous font à nouveau de la France une énigme. Plus que jamais, nous demandons au passé les raisons de notre présent, mais notre attente est moins assurée et les réponses difficiles à déchiffrer. Le miroir s'est obscurci. D'où la forme originale de cette Histoire de la France, qui rompt avec les habitudes du genre. Quatre volumes en proposent une approche thématique. Chacun d'eux traite d'un ensemble de singularités françaises qui marquent lourdement encore le paysage contemporain : l'organisation d'un espace propre, les rapports singuliers qui existent entre l'Etat et la société, le rôle des conflits dans le façonnement de l'unité française, les formes de la culture enfin. Ces histoires particulières s'inscrivent dans des durées très différentes. Elles se croisent et, parfois, se contredisent. Toutes ensemble, elles donnent à voir la complexité d'une genèse. Loin d'accepter comme une évidence les caractères originaux de notre expérience nationale, les auteurs ont choisi de les traiter comme autant de problèmes à reconnaître et à résoudre. Ils ont l'ambition, ce faisant, d'offrir au lecteur une France à comprendre et à aimer autrement.

10/1989

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Religion

Economie biblique. Réalité socio-économique depuis les temps bibliques jusqu'à nos jours

Ce livre montre la fidélité de Dieu dans ses promesses et la prise en compte du social dans l'Economie. Il démontre la place des Activités Economiques depuis des millénaires, dans le développement des Nations et du Christianisme. La première partie du livre instruit le lecteur sur l'Economie Biblique depuis la Mésopotamie, l'Egypte jusqu'à la création de l'Etat d'Israël. Elle présente les Activités Economiques des Cités/Etats, de l'Egypte et de la vie d'Abraham, son Alliance avec Dieu, sa richesse, les promesses faites à sa postérité accomplie en Joseph, l'esclave devenu Vice-roi en Egypte et qui y régna avec toute la famille d'Israël. Les Israélites furent ensuite esclaves durant 430 ans et sortirent de l'Egypte avec de grandes richesses selon les promesses de l'Eternel sous la conduite de Moïse. Leur désobéissance à l'Eternel eut pour conséquence leur déportation et dispersion à travers le monde. Ce livre montre la fidélité de l'Eternel dans l'accomplissement de ses promesses. Les juifs sont rentrés à Canaan et ont fondé la Nation d'Israël, un Etat très puissant et stratégique au plan mondial, où coulent le lait et le miel. Dans la seconde partie, l'auteur met l'accent sur les Activités Economiques, la Solidarité et la Foi en l'Eternel, comme outils d'expansion de l'Evangile depuis l'Eglise primitive devenue Religion d'Etat jusqu'à sa séparation de l'Etat. Le livre expose également les stratégies de gestion et de management de l'Economie et des Eglises ainsi que les NTIC devenues incontournables dans toute gestion économique, sociale et religieuse. L'Entrepreneuriat féminin et de la jeunesse rendra l'Eglise riche et forte avec des Dirigeants capables d'impacter la gestion des Nations. Les Théories encouragent une Economie moderne à visage humain.

01/2021

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Sports

Pierre de Coubertin

" Si je regarde en arrière, écrit Coubertin dans ses Mémoires, je constate que d'un bout à l'autre de ma vie d'homme, j'ai fait le métier d'éclaireur. " Eclaireur : voilà bien le mot juste pour désigner une action publique menée en lisière des rouages traditionnels. Dans la grande effervescence qui agit les élites françaises sur les moyens de régénérer la nation après la défaite de 1870, il choisit en liaison avec les plus hautes instances du pays (et en dépit de leurs réticences), dé définir et de mettre en œuvre un modèle efficace de formation morale, intellectuelle et physique. Essayiste, journaliste conférencier, historien, il mène pour ce faire, en France et à l'étranger, des enquêtes pénétrantes sur les divers systèmes d'éducation et nous dans l'ensemble du personnel politique français comme avec les gouvernants et chefs d'Etat étrangers de solides amitiés qui lui permettront d'avoir une large vision des problèmes du monde. A la France - qu'il entend " rebronzer " - il propose un programme éducatif fondé sur l'initiative, l'esprit d'entreprise, l'harmonie sociale, l'hygiène, la santé par le sport, et plusieurs de ces idées trouveront à terme une traduction concrète. Entre les peuples il s'efforce d'établir des liens de compréhension et de coopération pour combattre les excès d'un nationalisme dont il perçoit les dangers : les Jeux olympiques, recréés en 1896 à son initiative sur le modèle de ceux de la Grèce antique, en sont un moyen privilégié. Aucun débat de son temps n'aura laissé indifférent cet idéaliste allergique à toute utopie, ce visionnaire bâtisseur : les Jeux olympiques, la plus spectaculaire de ses réalisations, ne sont-ils pas aujourd'hui, en dépit de tout, la seule occasion qu'ont tous les hommes de la planète de communier dans une même ferveur ?

05/1988

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Histoire internationale

A la recherche du Liban perdu

A Beyrouth, au début des années 70, Nahida Nakad faisait partie d'une bande de copains joyeuse et insouciante dans le quartier de la Galerie Semaan, un magasin de meubles situé à la frontière des quartiers chrétien et musulman. Il y avait là tout l'arc-en-ciel des confessions libanaises : Alex le chrétien maronite, Walid le chiite, Salma la Palestinienne... et Nahida la Druze. A la recherche du Liban perdu est l'histoire entremêlée d'un pays et de ce groupe d'amis qui se désagrège, miné par la résurgence de haines ancestrales et happé en 1975 par la guerre civile, qui fera d'eux des ennemis irréductibles et, pour certains, des tueurs. Nahida Nakad, qui est revenue régulièrement au Liban comme grand reporter pour TF1, raconte un peuple épris de liberté, " désespérément optimiste ", qui rêve de paix mais dont la nation souffre de vices de construction rédhibitoires. Taillé dans le territoire syrien par décision des puissances occidentales au début du XXe siècle, doté d'une constitution qui pérennise les clivages religieux, le Liban est incapable de faire bloc face aux convoitises et aux coups de force de ses puissants voisins. Qu'il était beau, pourtant, le Liban de son enfance ! Nahida Nakad nous raconte les montagnes sauvages de l'arrière-pays, fief des grandes familles féodales druzes et chrétiennes, chez lesquelles on trouve un mélange de traditions millénaires et de liberté des mœurs unique au Proche-Orient. Elle décrit la côte où sévit une folie immobilière alimentée par l'argent de la diaspora libanaise que rien ne décourage. Mais elle dépeint aussi un pays qui vit aujourd'hui encore la peur au ventre, entre bombardements israéliens et assassinats politiques en série de personnalités antisyriennes.

09/2008

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Histoire de France

Histoire de la colonisation française. Tome 1, Le premier empire colonial, des origines à la Restauration

L'ancienne France, qui avait au Moyen Age conquis l'Angleterre, fondé le royaume de Sicile et participé à la création des Etats francs d'Orient, reste sur la réserve quand, aux XVe et XVIe siècles, Portugais et Espagnols se partagent le monde. En dépit de l'absence politique de la nation, des négociants et des marins issus des provinces maritimes sillonnent les eaux du globe, commerçant, pêchant, s'essayant même, en violation du monopole ibérique, à quelques tentatives d'installation. La révolte des Hollandais contre les Espagnols et leur assaut victorieux contre l'Asie portugaise des épices entraînent bientôt Français et Anglais dans la voie des conquêtes durables. Alors que le roi de France demeure en Europe prisonnier des guerres extérieures et civiles, des aventuriers lui offrent un empire colonial : la Nouvelle-France, Terre-Neuve, la Guyane, les Antilles, la Louisiane, les Mascareignes, Pondichéry. Quoique peu peuplé et mal défendu, ce domaine d'outre-mer prend conscience de sa réalité sous Colbert. Pourtant à la fin de son règne, Louis XIV concède un premier démembrement de ses possessions aux Anglais. En 1763, Louis XV ne possède plus que quelques îles et quelques comptoirs. C'est alors que la disparition de l'empire territorial en friche révèle la richesse de l'empire commercial antillais qui permet à la France de dominer les marchés des sucres et des cafés. Mais bientôt, à Saint-Domingue, la Révolution sonne l'heure du soulèvement des esclaves. Napoléon, malgré les moyens qu'il met en œuvre pour anéantir l'Angleterre et s'approprier son empire colonial, échoue. La " seconde guerre de Cent Ans ", commencée sous le Grand Roi, s'achève : la Grande-Bretagne exerce une hégémonie planétaire qu'elle conservera jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale.

12/1991

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Histoire de France

SERVIR L'ETAT FRANCAIS. L'administration en France de 1940 à 1944

" Le maintien de l'ordre public, indispensable à la vie de la nation, doit être assuré par des mains françaises, des bras français, des têtes françaises ", déclarait en janvier 1942, devant la police parisienne réunie pour prêter serment de fidélité au maréchal Pétain, le ministre de l'Intérieur Pucheu. Mais revendiquer ainsi une pleine souveraineté _ grâce à laquelle Vichy entendait construire, sur les ruines de la République, la France autoritaire, corporatiste et xénophobe de la Révolution nationale _ était illusoire, dans un pays occupé aux trois cinquièmes et dont tous les actes étaient contrôlés étroitement par les Allemands. A partir d'une analyse minutieuse des rouages de l'Etat français, Marc Olivier Baruch démontre à quel point la revendication de servir face à l'ennemi dont se firent gloire les hauts fonctionnaires de Vichy revint trop souvent à servir l'ennemi. Pour n'avoir pas su, ou pas voulu, dépasser l'obligation d'obéissance formelle et réfléchir à la portée de ses actes, la plus grande part de la fonction publique française se trouva engagée, parfois à son corps défendant, dans la collaboration avec l'occupant nazi _ jusque dans ses aspects les plus sombres, quand vint le temps de la répression et des rafles. Quelques rares fonctionnaires cependant sauvèrent l'honneur en s'engageant dans une action résistante, parfois au prix de leur vie ; on ne saurait pour autant voir dans la masse, pour l'essentiel attentiste et au mieux résistante de la onzième heure, des serviteurs fidèles de Vichy autre chose qu'une bureaucratie d'abord soucieuse de préserver sa place dans l'Etat. Ancien élève de l'Ecole polytechnique et de l'Ecole nationale d'administration, Marc Olivier Baruch est administrateur civil au ministère de la Culture. Docteur en histoire, il est actuellement chercheur au CNRS (Institut d'histoire du temps présent).

07/1998

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Droit

L'Etat inachevé. La question du droit dans les pays arabes

Le rapport au droit est le grand impensé des sociétés arabo-musulmanes. Non qu’elles ignorent le droit, bien au contraire : ce sont les sociétés les plus juridicisées qui soient. Mais celui qu’elles respectent n’est en rien une instance autonome, séparée et distincte d’autres instances : il n’est perçu qu’à travers la religion, sous la forme de la charia, réceptacle de la foi, de la morale, des moeurs et du droit. L’islam entretient un rapport très particulier au temps qui situe son avenir dans le passé, où un modèle idéal est censé s’être réalisé au cours de la période prophétique. Le dogme d’un Coran incréé exclut toute historicisation : la loi est valable en tout temps et en tout lieu, l’oeuvre des jurisconsultes se bornant à découvrir dans le Texte la norme qu’ils énoncent. Parce que la théologie rationnelle a très tôt été supplantée par un courant anticolonialiste, la raison autonome et législatrice s’est effacée au profit d’une raison instrumentale dédiée à la seule compréhension du Texte. L’idée de nation ne s’est pas non plus acclimatée. Manquent dès lors à l’appel les fondements mêmes de la démocratie, le contrat social et ses corollaires, la liberté adjointe à l’égalité. En se mettant à l’abri des évolutions, les sociétés arabes se sont empêchées de construire l’État de droit et d’instaurer la démocratie. C’est en cela que leur État reste inachevé. Sa construction dépendra en grande partie de leur capacité à clarifier leur rapport à la modernité et à redéfinir le statut de leur passé. Sans doute est-ce là le véritable enjeu des révolutions arabes de 2011.

10/2011

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Histoire de France

Histoire de la révolution française. Tome 1

Pour la nation française, la Révolution est une résurrection. Des profondeurs cachées de l'âme populaire monte un chant glorieux qui abolit une réalité devenue stérile et qui célèbre l'avènement d'une humanité nouvelle. C'est bien ainsi que l'Europe accueillera la parole de la Révolution, comme l'Empire romain, jadis, avait accueilli la parole évangélique: une route jusque-là ignorée s'ouvre, où les siècles futurs trouveront racine. Tel est le paysage où, pendant plus de dix ans, Michelet va s'aventurer, dans une fièvre où l'enchantement et l'angoisse sont constamment mêlés. A travers la Révolution, Michelet s'abandonne à la quête fascinée des passions humaines confrontées à un drame de nature divine, puisque là, l'homme cherche à fonder une histoire antérieurement gouvernée par les dieux. Mais son vrai projet, c'est sa propre résurrection. Comme tout être vivant au cours de son périple terrestre, il est alors en proie à son propre enfer, rongé par le doute, la désespérance et la -mélancolie. Cette image noire de sa propre existence, il va la régénérer en la plongeant dans la lumière. Il en sortira illuminé. Et c'est par là que la lecture de l'Histoire de la Révolution française reste si fondamentale pour tout homme d'aujourd'hui. Car ici est manifesté de manière exemplaire comment, au-delà de nos déchirements ou de nos incertitudes personnelles, une vision amoureuse du passé peut nous aider à retrouver place dans le devenir humain et à restituer ainsi une signification à notre destin individuel si souvent abandonné au hasard. Contre les puissances de mort à l'oeuvre dans notre temps, Michelet a inscrit ici l'histoire dans une polyphonie somptueuse où la Vie éclate avec une bouleversante fécondité.

10/1998

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Histoire de France

Histoire de la Révolution française. Tome 2

Pour la nation française, la révolution est une résurrection. Des profondeurs cachées de l'âme populaire monte un chant glorieux qui abolit une réalité devenue stérile et qui célèbre l'avènement d'une humanité nouvelle. C'est bien ainsi que l'Europe accueillera la parole de la Révolution, comme l'Empire romain, jadis, avait accueilli la parole évangélique : une route jusque-là ignorée s'ouvre, où les siècles futurs trouveront racine. Tel est le paysage où, pendant plus de dix ans, Michelet va s'aventurer, dans une fièvre où l'enchantement et l'angoisse sont constamment mêlés. A travers la Révolution, Michelet s'abandonne à la quête fascinée des passions humaines confrontées à un drame de nature divine, puisque là, l'homme cherche à fonder une histoire antérieurement gouvernée par les dieux. Mais son vrai projet, c'est sa propre résurrection. Comme tout être vivant au cours de son périple terrestre, il est alors en proie à son propre enfer, rongé par le doute, la désespérance et la mélancolie. Cette image noire de sa propre existence, il va la régénérer en la plongeant dans la lumière. Il en sortira illuminé. Et c'est par là que la lecture de l'Histoire de la Révolution française reste si fondamentale pour tout homme d'aujourd'hui. Car ici est manifesté de manière exemplaire comment, au-delà de nos déchirements ou de nos incertitudes personnelles, une vision amoureuse du passé peut nous aider à retrouver place dans le devenir humain et à restituer ainsi une signification à notre destin individuel si souvent abandonné au hasard. Contre les puissances de mort à l'œuvre dans notre temps, Michelet a inscrit ici l'histoire dans une polyphonie somptueuse où la Vie éclate avec une bouleversante fécondité.

10/1998

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Romans historiques

Le matamore ébouriffé

Une famille orageuse descendue des Alpes, tonnerre assorti d'éclairs. Le plus illustre d'entre eux, Gabriel Honoré Riqueti, comte de Mirabeau, tête hurlée de la Révolution française à ses débuts. Né un 9 mars 1749 d'un père génial et cruel, Victor Riqueti, l'auteur célèbre de L'Ami des Hommes, et d'une mère, Marie-Geneviève de Vassan, une indolente du Limousin si endormie qu'elle sait à peine qu'elle existe, l'enfant crie son être lyrique par les bois et les forêts d'un pays où il voit le jour tout à fait par hasard, en Gâtinais, pays du miel et des étangs sourds. Élevé par sa nourrice à la forge du village, il y apprend très vite à tutoyer le feu, d'où cette éloquence de tribun du Tiers Etat qui brûlera l'âme. Aurait-il été guillotiné durant la Terreur ? Il meurt de toute façon avant qu'on l'achève, le 2 avril 1791, épuisé semble-t-il par une vie dissolue, de multiples prisons. La Nation en pleurs accompagne en terre son héros, nais deux ans plus tard, suite à une prétendue trahison, disperse férocement ses restes dans une tourbe anonyme. Au printemps 1796, un homme revient sur les premiers pas de Gabriel Honoré au Bignon, son village natal entre Nemours et Montargis, à la recherche de ce que fut Mirabeau enfant, puis jeune homme, se souciant d'apprendre comment son esprit se levait avec le soleil, se couchait avec les ombres. Les témoins existent encore des premières années. Mais comment démêler le vrai du faux ? Enquête cousue de fils blancs, de fils noirs ? On ignore tout de l'enquêteur, qui semble venir d'un autre temps. L'homme interroge, ajoutant son mystère à celui de ses propres questions.

08/2002

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Histoire internationale

Le nouveau dictionnaire de la civilisation indienne. 2 volumes, Edition revue et augmentée

Ouvrage de référence depuis sa première édition en 1987, le Dictionnaire de la civilisation indienne embrasse les principaux thèmes, concepts, événements, figures historiques et culturelles essentiels à la connaissance d'une nation aussi vaste que complexe. Depuis cette date, l'Inde a connu de tels bouleversements que le regard porté sur le pays par le monde extérieur et par ses habitants eux-mêmes a dû se redéfinir. La patrie de Nehru et d'Indira Gandhi a vu l'arrivée au pouvoir des nationalistes hindous du BJP, et les réformes économiques entreprises dans les années 1990 l'ont transformée en profondeur, y compris dans son tissu social et sa façon d'envisager l'avenir. L'Inde a changé. Et l'Inde est restée la même. La révolution numérique, la mondialisation, le déferlement des téléphones portables et des chaînes de télévision privées n'ont pas entamé la force des traditions et l'attachement à une culture qui plonge ses racines dans une histoire plurimillénaire. Réactualisé par Dave Dewnarain, le dictionnaire de Louis Frédéric donne toute leur place à un grand nombre de figures politiques, de peintres, de musiciens, du Nord comme du Sud, dont l'influence et l'aura à l'intérieur du pays sont à la hauteur de l'ignorance dans laquelle les a longtemps tenus le monde occidental. Il témoigne aussi de l'extraordinaire diversité linguistique de l'Inde (des centaines de langues, dont vingt-deux considérées comme "officielles") et de l'existence d'une littérature parfois ancienne qui s'impose plus que jamais dans la création contemporaine. Ainsi le lecteur pourra se faire une idée plus complète de la richesse et du génie de l'un des plus grands peuples du monde.

01/2018

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Droit

Le gouvernement du monde. Une critique politique de la globalisation

Prendre l'avion, envoyer un e-mail : la mondialisation s'inscrit dans nos gestes les plus quotidiens. Pourtant, nous l'envisageons souvent comme une menace qui pèserait sur notre identité, voire notre survie. Dans cet essai incisif, Jean-François Bayart propose une vision radicalement nouvelle de ce phénomène, à rebours des discours néo-libéraux ou altermondialistes : la mondialisation est notre œuvre et l'État-nation en est, en réalité, le produit et non la victime. La globalisation est nôtre car c'est par elle que nous façonnons notre éthique et notre corps, que nous soumettons et que nous sommes subordonnés. Loin d'être synonyme, en tout temps et en tous lieux, d'aliénation culturelle et de délitement social, la mondialisation engendre des solidarités et des réseaux transnationaux qui s'articulent aux Etats-nations sans nécessairement les ébranler. Elle voit l'émergence de nouveaux sujets moraux, de préoccupations éthiques inédites, de styles de vie neufs. La globalisation est aussi affaire de pouvoir, d'accumulation, donc d'inégalités et de violences. Contradictoire, elle intègre le marché international des capitaux et des biens, mais cloisonne, par la coercition, celui de la main-d'œuvre ; elle célèbre la vitesse, exacerbe le sentiment d'urgence, mais se caractérise par la contrainte de l'attente, le report permanent des solutions et le stockage des populations. Embrassant deux siècles d'histoire, comparant les sociétés les plus diverses, analysant des pratiques sociales concrètes, Jean-François Bayart montre que, si la mondialisation est nôtre, son devenir, notre histoire, donc, se décideront sur ces seuils tragiques où s'inventent de nouvelles manières de vivre, de consommer et de lutter. Ce faisant, il renouvelle la sociologie politique et la théorie tant du pouvoir que des relations internationales.

04/2004