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Thomas Chastain

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Ethnologie

Itinéraire d'un passeur de mondes. Une aventure ethnologique

Philippe Laburthe-Tolra a traversé une époque charnière de l'Afrique, celle des Indépendances, en vivant durant une dizaine d'années au coeur des sociétés, successivement au Dahomey (devenu Bénin) et au Cameroun. Expérience qu'il a poursuivie plus tard lors d'un séjour de quatre ans en Haute-Volta, assistant à la Révolution menée par Thomas Sankara qui allait rebaptiser son pays Burkina Faso et, accessoirement, participant comme ouvrier à la construction du chemin de fer burkinabè ! Parallèlement, Philippe Laburthe-Tolra s'est consacré à une étude approfondie de la société Béti établie autour de Yaoundé, la capitale camerounaise, et à la résolution de l'énigme de la conversion des Béti au catholicisme. En habitant dans les villages, en mangeant et en dormant chez les gens, en participant à des initiations, il a recueilli des savoirs et des expériences vécues de première main. Ses cinq années à l'Université de Rennes et plusieurs stages d'anthropologie en Bretagne lui ont offert d'intéressants points de comparaison relatifs au bouleversement des mondes traditionnels et aux processus de diffusion, de transmission et de recomposition. Dans ces entretiens, Philippe Laburthe-Tolra évoque son enfance, sa jeunesse, et les circonstances fortuites qui l'ont conduit à devenir ethnologue. On y découvre aussi un esprit libre, portant un regard éclairant sur les mutations des sociétés contemporaines. L'ethnologue nous révèle l'existence de mondes simultanés, plis et poches du présent et du passé, où se côtoient et se mélangent monde moderne et monde traditionnel. Il nous montre comment on passe de l'un à l'autre selon les besoins du moment.

01/2014

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Critique littéraire

Mes passions de toujours. Van Gogh, Proust, Woolf, etc.

C'est une autobiographie des plus intimes que forme cet ensemble de préfaces, critiques littéraires, conférences de Viviane Forrester. Pour elle, tout livre est une personne, toute œuvre en est une. Toute création est une créature. Sa voix musicale, étrangement convaincante, souvent pleine d'humour, mène irrésistiblement à la lecture, à la relecture. Celles des ouvrages si divers qui font dire à la langue ce qu'elle est faite pour taire et qui nous conduisent à découvrir ainsi nos propres et plus secrets secrets... Comme dans un perpétuel et fascinant roman, nous découvrons une kyrielle d'êtres, qui vont de Thomas Bernhard à la Bovary, de Hamlet à Jocaste, de Freud à Gauguin, de Joyce à Caliban, d'Emilie Dickinson au baron de Charlus ; des voix périlleuses du Christ, d'Antonin Artaud, Beckett ou Pasolini à celle de Virginia Woolf découverte sous toutes ses facettes, de Proust analysé au plus profond, de manière tout à fait inédite. Van Gogh y est défendu avec une verve des plus ironiques. Nous découvrons Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Julien Green, Jean Rhys à travers leur amitié avec l'auteur : intimité, rires et confidences souvent liés aux arcanes de la création. On découvre ici la pulpe, les affres et l'euphorie de la pensée, l'énergie qui conduit souvent du drame d'un auteur à la joie même tragique de l'œuvre. Viviane Forrester ouvre à la pensée des espaces nouveaux. Pour elle, à travers et malgré la langue, avec des auteurs si divers, mais voué au même regard et à la même attente, il s'agit de récuser l'impossible.

03/2006

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Histoire du droit

Les droits du genre humain : la liberté en France et en Angleterre (1159-1793)

Des deux côtés de la Manche, la France et l'Angleterre ont été pendant six siècles les créateurs d'une certaine idée de la liberté personnelle et politique. Jean de Salisbury, né en Angleterre, ami de Thomas Becket et évêque de Chartres, publie en 1159 son Policraticus, ouvrage de réflexion politique qui est l'un des premiers livres imprimés ; en 1576, Jean Bodin publie les Six Livres de la République qui ont une grande influence sur John Locke ; Montesquieu prolonge la pensée de Locke dans l'Esp ·it des lois en 1748 ; Sir William Btackstone, qui publie de 1765 à 1769 ses Comrnentaries on the laws of England, était un grand lecteitr de Montesquieu. De Jean Bodin à Locke, de Locke à Montesquieu, de Montesquieu à Blacks/one, quelle chaîne de réflexion sur la liberté des deux côtés de ta Manche ! (...) Le livre de Michael Tugendhat et Elizabeth de Montlaur Martin montre "l'influence réelle qu'eurent le droit anglais en France et te droit français en Angleterre pendant plus de six siècles" . Celte large réflexion sur ta liberté dans les deux pays entre 1159 et 1793 permet de mieux comprendre tes ressorts de cette féconde interaction. li donne accès, dans un volume dont les dimensions restent mesurées, à des clefs qui ouvrent des portes qu'il est aussi utile qu'agréable de franchir avec eux : et les donnent à voir l'importance des tiens entre nos deux pays, leur rôle dans la construction de l'idéal européen de liberté, les promesses qui, au-delà des incertitudes du moment, en résultent pour l'avenir. Bernard Stirn

10/2021

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Préparation au CRFPA

Grand oral du CRFPA. Libertés et droits fondamentaux, Edition 2021

Dans une perspective de culture générale juridique, cet ouvrage traite, dans toute leur ampleur et leur diversité, des libertés et droits fondamentaux de la personne, prise en tant que telle mais aussi comme justiciable, citoyen ou acteur économique et social. 40 thèmes pour aborder les points essentiels, les débats fondamentaux et les questions d'actualité. Discussions générales et exemples précis, outils indispensables à la maîtrise de l'épreuve. Exemples de questions susceptibles d'être posées le jour de l'épreuve, qui sont autant de pistes de réflexion. O Un style clair et accessible, présence d'encadrés en exergue de chaque article mettant en évidence les éléments les plus fondamentaux et actuels de l'étude. Cette 27e édition, oeuvre de spécialistes reconnus, s'adresse également aux candidats aux concours administratifs de catégorie A, notamment au concours d'entrée à l'ENM, et plus généralement à ceux qui veulent comprendre ce qui s'impose aujourd'hui comme le coeur du droit au XXIe siècle. Christophe Albiges, Elie Alfandari, Jeremy Antippas, Bernard Beignier, Florence Benoit-Rohmer, Alexandra Bensamoun, Romain Boffa, Rémy Cabrillac, Lise Casaux-Labrunée, Dany Cohen, Xavier Dupré de Boulois, Dominique Fenouillet, Didier Ferrier, Nicolas Ferrier, Natalie Fricero, Léna Gannagé, Jean-Eric Gicquel, Catherine Ginestet, Jean-Louis Halpérin, Anne d'Hauteville, Hervé Henrion, Christine Hugon, Jean Paul Jacqué, Mélanie Jaoul, Paul Lagarde, Annie Laboley, Yves Lequette, Rémy Libchaber, Pascal Lokiec, Fabien Marchadier, Jean-Pierre Marguénaud, Marie-Laure Mathieu, Mustapha Mekki, Philippe Pédrot, Xavier Philippe, Florian Poulet, Didier Rebut, Jacques Robert, Dominique Rousseau, Olivier Salati, Philippe Ségur, René Sève, Marie-Christine Sordino, Yves Strickler, François Terré, Emmanuel Terrier, Didier Thomas, Raymonde Vatinet, Pierre-Yves Vekindt, Patrick Wachsmann.

05/2021

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Littérature française

Une lumière très lointaine

L'adolescent Ismaël, nouveau venu à la ville, y travaille tout d'abord comme plongeur dans un bar. Ingénu, inquiet devant le monde et son propre destin, dont il pressent l'absurdité, il va faire son apprentissage de la vie de façon simple et terrible. Aucune aventure spectaculaire ne viendra atténuer, en la magnifiant, la cruauté de cette quête attentive du réel à laquelle l'adolescent se livre. Dans le «conventillo», sorte de H L M misérable, où il se laisse d'abord entraîner pour y passer un réveillon de Noël, et où il finit par élire domicile, partageant la vie de l'humanité sans espoir qui s'y entasse, s'attachant à l'un puis à l'autre, de personnage en personnage, il s'affirme et prend peur, se découvre et se perd : il apprend. Marta - visage d'enfant, jambes rendues énormes par l'éléphantiasis, qui l'initie à l'amour ; la Flaca, folle, cultivée, passionnée d'opéra - et que des voyous, abusant d'elle, finiront par faire coucher avec son fils idiot ; l'étudiant Thomas et la prostituée Teresa ; le sectaire Téodoro, le sadique Peralta : aucun de ces personnages, pourtant décrits dans leurs moidres détails, n'est pour l'auteur une fin en soi. Ils ne sont que des moyens de la narration. Ainsi en est-il chez Pavese, que l'ouvre de Moyano, dans un registre plus fantastique, où le mystère et l'étrange sont toujours présents derrière la banalité, évoque souvent. Cette inspiration, extrêmement rare dans la littérature latino-américaine, marquait déjà les deux recueils de nouvelles publiés par Moyano, dont Une lumière très lointaine est le premier roman.

03/1969

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Poches Littérature internation

Deux parfaits inconnus

Odetta, Romaine d'âge mûr qui, ancienne libraire, loue une partie de son appartement du quartier San Lorenzo à des étudiants, se livre, dans cette première fiction de Michele Tortorici, à deux longues conversations : d'abord avec un électricien venu réparer une panne à son domicile entre midi et deux puis avec un nouveau locataire, arrivant ce même après-midi d'un dimanche d'hiver. Dialogues ? Pas vraiment car elle est seule à parler : une loghorrée où elle passe du coq à l'âne et dont elle renoue les fils avec une parfaite maestria. Monologues ? Pas vraiment non plus : ses phrases laissent constamment deviner les réponses de ses interlocuteurs ainsi que leurs gestes ou mimiques. Sûre d'elle, ne redoutant ni sujet grivois ni confession intime, l'intarissable logeuse est dotée d'une vaste culture embrassant les moindres répliques de Totò, le football, la linguistique, l'oeuvre de Dante - qu'elle peut citer de tête et commenter -, la philosophie, l'économie, bien sûr la politique, etc. Un savoureux pêle-mêle de cocasseries, réflexions fines, jugements à l'emporte-pièce et, surprenantes pour les deux " parfaits inconnus " qu'elle a en face d'elle à tour de rôle, confidences sur sa vie privée - celles-ci livrant à la fin un étonnant secret. Texte d'un allant continuel, tout d'humour et d'écoute et qui parfois n'est pas sans rappeler Au but, l'une des grandes pièces de Thomas Bernhard, Deux parfaits inconnus met en scène, littéralement, ce personnage remarquablement vivant et complexe qu'est Odetta et, par sa virtuosité narrative, sait faire du lecteur un autre interlocuteur - le troisième, comme caché mais non le moindre.

11/2014

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Histoire internationale

Raynal, un regard vers l'Amérique

Depuis 1492 l'Europe n'en finit pas de découvrir l'Amérique et de s'interroger sur la nature et le bien-fondé des relations qu'elle entretient avec le Nouveau Monde. Mais c'est en France, dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, alors qu'outre-Atlantique le mouvement des Insurgents se transforme en guerre d'Indépendance, que l'Amérique occupe avec le plus de force le paysage intellectuel. Objet d'interrogations philosophi-ques, économiques, politiques, prétexte d'une réflexion fondamentalement critique, elle ne laisse indifférent aucun des penseurs de la dernière génération des Lumières. Dans ce concert Guillaume-Thomas Raynal (1713-1796), qui donne en 1770 la première édition de son Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, eut un rôle décisif. Son oeuvre est à la fois encyclopédique et critique, et l'une des premières à appréhender le phénomène de la mondialisation. L'entreprise de Raynal et de ses collaborateurs relève d'un effort de démocratisation du savoir, et nourrit une réflexion qui élabore comme autant d'impératifs les concepts de liberté individuelle, d'abolition de l'esclavage, de libre circulation des marchandises et des idées, d'égalité entre les hommes ou d'autodétermination politique. Cet ouvrage réunit, autour de la présentation de documents exceptionnels (archives, manuscrits, récits de voyages, journaux, oeuvres polémiques, documents iconographiques, du XVIe au début du XIXe siècle), les contributions d'une quinzaine de spécialistes. Il s'attache à cerner la singularité du regard des Lumières sur l'Amérique, regard plongé dans l'actualité du moment - la guerre d'Indépendance - mais aussi annonciateur des profondes transformations politiques et sociales de la Révolution française.

06/2013

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Littérature française (poches)

Les Folles Années Tome 1 : Les héritiers

1919. Comme le reste du monde, Québec émerge de la grippe espagnole et du ralentissement économique dû à la fin de la guerre. De celle-ci, Mathieu est revenu profondément transformé. Sa famille s'inquiète pour lui, et sa fiancée, Françoise, sur l'avenir de leur relation. Marie continue à diriger de main de maître les destinées de sa boutique, mais devra faire un choix important concernant sa relation avec Paul Dubuc. Quant à Thalie, son combat contre la grippe espagnole n'a fait que la conforter dans ses aspirations. Du côté de l'autre famille Picard, dont Édouard est dorénavant le chef, elle cherche encore à se remettre de la disparition de Thomas, qui laisse un vide énorme. Sa veuve Élisabeth prend une décision qui en surprendra plus d'un dans son entourage et plie bagages, abandonnant Édouard dans un tête-à-tête inconfortable avec sa jeune épouse. Mariés depuis à peine deux ans et nouveaux parents, ils voient, impuissants, se creuser entre eux un fossé chaque jour plus grand. Par ailleurs, Édouard prend de plus en plus sa place aux commandes de l'entreprise que lui a léguée son père et suit ses traces comme organisateur politique. Mais finira-t-il un jour par mûrir ? Enfin, Eugénie, quant à elle, voit se poursuivre un cauchemar qu'elle a contribué à créer de toutes pièces en épousant un homme qu'elle n'aimait pas. Épouse abstinente, mère indifférente, elle voit Fernand élever sa domestique Jeanne au titre de maîtresse et cultive dorénavant une seule obsession : les empêcher de savourer un bonheur auquel elle est elle-même inapte.

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Philosophie

Éloge de la folie. Adages. Colloques...

Contemporain de Christophe Colomb, correspondant et parfois conseiller de l'empereur d'Allemagne, Charles Quint, des rois de France et d'Angleterre, François Ier et Henri VIII, du pape Léon X, ami de Holbein et de Dürer - qui tous deux ont fait son portrait -, confident de Thomas More et adversaire de Luther, Érasme (1469-1536) est à l'aube des temps modernes le penseur, l'érudit et le polémiste le plus important et le plus célèbre à travers l'Europe. Jamais il n'a été plus actuel que dans cette fin du XXe siècle. Hostile à tous les fanatismes, faisant la guerre à la guerre, réfléchissant mieux aux problèmes de l'éducation que nos spécialistes de la pédagogie, dénonçant le nationalisme comme une menace pour l'humanité, proposant de régler nos différends par contrat, sinon par consensus, Érasme est bien notre contemporain. Ses valeurs : tolérance et cosmopolitisme. " Pour ceux qui se consacrent aux lettres, écrit-il, il est de peu d'importance d'appartenir à un pays ou à un autre. " Ce volume contient l'Éloge de la Folie dans une traduction inédite, les Adages, les Colloques ainsi qu'un choix important de lettres qui montrent la vie de ce grand humaniste au quotidien, ses relations d'amitié, ses haines, ses voyages. Un Dictionnaire d'Érasme et de l'humanisme renseigne sur sa vie, ses idées, son époque, ses contemporains. La présente édition a été établie par Claude Blum, professeur à l'université de Bâle et à la Sorbonne, en collaboration avec Jean-Claude Margolin, André Godin et Daniel Ménager dont les travaux sur Érasme et son temps font autorité. ROBERT KOPP

02/2000

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Philosophie

Le mal. Homme coupable, homme souffrant

Qu'est-ce que le mal ? Question sans objet, déclare Nietzsche en tentant d'établir la pensée " par-delà bien et mal ". Et pourtant : de Platon à Hegel, d'Aristote à Augustin et à saint Thomas, de Proclus à Kierkegaard en passant par Bayle, Leibniz, Kant ou Schelling - sans oublier, plus près de nous, Nabert, Jonas, Ricoeur ou Arendt -, rares sont les penseurs qui ne l'ont pas prise au sérieux. Ce livre montre comment elle a été élaborée par une tradition théologique et philosophique vieille de près de trois mille ans, puis reprise et transformée par l'expérience individuelle et par les grands cataclysmes de notre siècle. Il se compose de deux parties correspondant aux deux formes principales du mal humain : la faute et la souffrance. L'une cherche les causes et les raisons de la volonté mauvaise ; l'autre décrit l'impasse vitale où prennent source la révolte et le sentiment de l'injustifiable. Chacune part de l'examen d'une situation spéculative qui fait ensuite l'objet d'une critique fondée à la fois sur une lecture attentive des grands textes et sur la confrontation avec les faits. Cette critique entraîne la contestation du privilège traditionnel du mal moral et le recentrement de la réflexion sur le mal physique, c'est-à-dire sur la souffrance. Elle montre en outre que le mal est moins ce sur quoi l'on glose, que ce contre quoi l'on lutte. La philosophie en quête d'une réponse à la question que celui-ci nous pose devra donc s'ouvrir à ce qui n'est pas elle : la création, l'action, la parole, la foi.

05/2000

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Romans historiques

Gilles de Raiz ou La confession imaginaire

Gilles de Raiz, retenu par la honte au Premier Ciel, attend d'un humain, pour poursuivre son ascension vers le Père, un signe de fraternité, qu'il le reconnaisse, l'accepte en tant qu'homme au-delà de l'absolution de l'Eglise et du pardon divin. Or, Dieu observe Gilles, et Gilles ne parvient pas à détacher son regard de la noire pupille de Dieu. A travers sa confession se joue bien sûr le drame de la lumière et des ténèbres. Du côté de la lumière : l'amour du Fils, l'image de Jeanne la Pucelle et celle de l'ami Beaumanoir. Du côté des ténèbres : la pensée intrigante et pervertie, derrière laquelle on devine Satan, aisément reconnaissable sous le masque des mages dont s'est entouré Gilles, mais redoutable quand il prend figure des Justes de l'Histoire. Gilles lui-même, tiraillé entre le bien et le mal, se divise en deux émanations antagonistes : Angelo, son " âme épargnée ", et le monstrueux frère intime, le Gilles possédé, poussé par le démon au vice et au crime horrible sur d'innombrables enfants. Auprès de lui se tient Thomas l'enlumineur, son maître droit et fort. Le parcours de la vie de Gilles, guerrier, mystique, extravagant en tout, cousu d'or et ruiné tour à tour, alchimiste et dévot, se présente entre Dieu et Satan comme une succession de joutes pour le combat suprême, qui se déroule simultanément entre Gilles et son interlocuteur, car Gilles n'a qu'un but : réduire ce raisonneur pour convertir sa pensée en amour. Ce livre publié initialement aux éditions du Seuil est le premier roman de Martine Le Coz.

04/2002

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Histoire internationale

Les îles britanniques au XVIe siècle. L'âge des grandes mutations ?

Depuis Shakespeare, la littérature et l'historiographie, sous l'influence de protestants fanatiques et d'idéologues whigs, ont construit l'image mythique d'un XVIe siècle glorieux et triomphant, dominé par Henri VIII et Élisabeth. Un siècle qui contraste avec la caricature de Marie Tudor et de Jacques Ier, l'une parce qu'elle était catholique, l'autre parce qu'il s'était heurté aux puritains et au Parlement. Ces mythes ne résistent pas aux recherches récentes menées par les historiens anglais et qui portent sur ce "grand siècle" des vues neuves, souvent dispersées et parfois contradictoires. Les grandes mutations attribuées à l'époque élisabéthaine sont pour la plupart postérieures d'un siècle. Si la réforme religieuse a vite rallié l'aristocratie, la masse de la population a difficilement suivi les changements de confession à chaque succession royale. En dépit des imprécations de Thomas More, les campagnes se sont peu modifiées et la grande période des clôtures a commencé plus tard. Le régime politique n'a guère évolué malgré le renouvellement de l'aristocratie. Enfin, bien que sa population ait presque doublé et que son économie ait cessé d'accumuler des retards par rapport au continent, l'Angleterre n'a, à la fin du XVIe siècle, ni la puissance de l'Espagne, ni celle de la France et de l'Empire, ni même la richesse des Provinces-Unies. Dans les îles britanniques où les continuités estompent les transformations, l'éclat du théâtre de Shakespeare ou les "fabuleuses maisons de campagne" bâties par Robert Smythson ne doivent pas faire illusion : le génie peut naître partout.

07/2007

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Critique littéraire

La condition critique. Articles (1945-1998)

De Faux Pas (1943) à Une Voix venue d'ailleurs (2002). Maurice Blanchot, de son vivant, a recueilli la plupart de ses articles critiques dans ses livres. Il en laissa pourtant certains de côté. Ce sont ces textes que nous avons entrepris de publier. Une première série a donné le volume des Chroniques littéraires du Journal des débats, 1941-1944. Le lecteur trouvera ici la suite : l'ensemble des articles de critique littéraire que publia Blanchot de 1945 à sa mort sans les reprendre dans ses livres. Nous y avons ajouté les textes publiés dans certains courts volumes aujourd'hui indisponibles. Figurent également quelques prières d'insérer signées par Blanchot lors de la publication de ses propres fictions. Voici donc rassemblées des chroniques de presse, des chroniques de revue ou des pièces de circonstance, réponses aux enquêtes, hommages aux disparus. Ou encore ces lettres, qui se firent de plus en plus fréquentes au fil du temps : les adressant aux comités de direction de revues ou aux responsables d'ouvrages collectifs, Blanchot y invoque l'impossibilité où il se trouve de répondre à la demande d'une contribution, mais cette manière d'excuse devient un texte à part entière. Ces miscellanées permettent de découvrir un autre Blanchot. Elles échappent parfois aux motifs dominants de sa pensée. Elles permettent aussi d'en suivre les réélaborations successives. Levinas, Bataille, Mascolo, Derrida, la critique, la Bible, la politique sont là. Sartre, Malraux, Thomas Mann, Beckett, Michaux, Merleau-Ponty, l'affaire Dreyfus aussi. Mais il arrive à ces textes de porter sur des auteurs et des sujets inattendus : Cyrano de Bergerac, Fourier, Adamov, Gracq, Lowry, Caillois, le merveilleux, les prix littéraires, la science-fiction...

09/2010

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Histoire et Philosophiesophie

L'atome dans l'histoire de la pensée humaine

L'hypothèse, née en Grèce antique, que les mondes en nombre illimité et résidant dans un vide illimité sont formés à partir d'un nombre illimité d'atomes incréés et indestructibles, soumis aux lois rigoureusement mécanistes du hasard et de la nécessité, sans intervention divine ni finalité aucune, a été à l'origine d'une des plus fantastiques aventures intellectuelles de l'humanité, aventure qui a passionné pendant vingt-cinq siècles les savants, les penseurs, les théologiens les plus éminents. Conception essentiellement philosophique, elle fut jusqu'au XIXe siècle l'enjeu d'un duel abstrait, pour ou contre les atomes, d'une ampleur et souvent aussi d'une véhémence exceptionnelles. Les découvertes scientifiques du XXe siècle, qui ont apporté les preuves irréfutables de la composition atomique de l'univers, non seulement n'ont pas mis fin au débat philosophique, mais lui ont imprimé, au contraire, une impulsion nouvelle. En effet, l'"atome scientifique" soulève, en particulier dans l'optique de la mécanique quantique, autant, sinon plus, de questions fondamentales sur la nature et la perceptibilité de la "réalité" que n'en suscitaient les interrogations de l'Antiquité. Dans ce livre d'histoire des sciences, l'auteur retrace brillamment, et avec un réel souci pédagogique, les épisodes majeurs de cette joute intellectuelle plus que bimillénaire, qui a compté parmi ses acteurs principaux Leucippe, Démocrite, Epicure, Lucrèce, Aristote, Platon, Zénon, Plotin, saint Augustin, Thomas dAquin, Maïmonide, AI Ascari, Averroès, Bruno, Galilée, Gassendi, Descartes, More, Boyle, Locke, Newton, Leibniz, Boscovitch, Berkeley, Maupertuis, Diderot, Kant, Hegel, Schopenhauer, Comte, Mach, Nietzsche, Dumas, Berthelot, Oswald, Duhem, Planck, Bohr, Einstein, Schrôdinger, de Broglie, Pauli, Heisenberg et beaucoup d'autres.

04/1995

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Gestion

Innovation, 50 success stories. Ruptures, héritages et coups de génie

LinkedIn, Carrerbuilder, Monster, Google, Wikipedia, Pages jaunes, Paypal, M-Pesa, Square, Airbnb, Booking, Amazon, Ebay, Alibaba, Blablacar, Drivy, Uber, Twitter, Yahoo, Periscope, Criteo. Voici des exemples d'innovations mythiques dans le domaine des services. L'innovation est sans frontière et passe souvent d'un secteur de service à un autre. Ce livre rassemble 50 success stories classées par domaine d'activité : la finance, l'emploi, l'information, le tourisme, la distribution, la communication, le transport, l'économie collaborative. Chacune est présentée dans son contexte historique, "de l'Antiquité au Web". Ce livre, attractif et accessible, y compris pour des non spécialistes des technologies, dévoile de nombreux exemples de ruptures avec un focus particulier sur l'ère du Web, et ses start-up qui prennent le lead sur de grands groupes. Chaque chapitre présente les acteurs emblématiques qui ont porté ces innovations, dans une rubrique "Serial Entrepreneurs" qui décrit le parcours des inventeurs. Par exemple pour le secteur du tourisme et des voyages : Charles Estienne, Théodore de Mayerne, Thomas Cook, Jay Walker, Rich Borton, Brian Chesky. Le livre est aussi illustré d'interviews de grands innovateurs, comme Brent Hoberman (Lastminute), Muhammad Yunus (Grameen Bank, Prix nobel de la Paix), Paul Foster (Indeed), Nicolas Le Douarec (CityzenCar), Marion Carrette (Ouicar), Vincent Cerf (pionnier de l'Internet). Une lecture agréable et enrichissante, pour comprendre les évolutions de l'offre de services au cours de l'Histoire et mieux maîtriser les bouleversements de nos modes de vie. Chaque entreprise, quelle que soit sa taille et son champ d'activité peut s'en inspirer pour créer un esprit de rupture et de nouveaux axes de croissance.

03/2017

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Economie

Et le marché devint roi. Essai sur l'éthique du capitalisme

Le marché est-il utile ? Est-il légitime ? Est-il nécessaire ? La question semble particulièrement d'actualité ; en fait, elle n'a cessé d'être posée depuis l'apparition des premiers échanges marchands. Ce livre retrace plus de deux mille ans de discours contradictoires à ce sujet. Posée par Aristote, la question a depuis sans cesse été revisitée : les auteurs Nouveau Testament, Thomas d'Aquin et les philosophes de la Renaissance ont pris part au débat autant que Smith, Marx ou Weber. Les arguments avancés pour ou contre le marché sont en fait peu nombreux. Du côté des critiques du marché, on trouve ainsi l'idée d'un échange marchand vain (idée développée par des philosophes, des bâtisseurs d'utopies et des hommes de foi), vil (selon le regard que les aristocrates portent sur les bourgeois conquérants) et facteur de déséquilibres sociaux. À cela répondent des thèses diamétralement opposées : celles d'un marché honorable, utile et providentiel (qu'il soit le résultat de la volonté divine ou bien des lois sécularisées du marché). À travers l'alternance et les combinaisons multiples de ces discours se dessine l'histoire du capitalisme : on voit ainsi que l'existence du marché n'est jamais allée de soi ; qu'il s'est peu à peu développé dans un environnement qui en limitait les effets, et s'en est progressivement émancipé grâce à l'invention d'un discours relatif à son « éthique » ; et que, du fait de la faillite de contre-pouvoirs, le marché tout-puissant n'a même plus, aujourd'hui, à être légitimé : il est devenu un incontournable, une sorte de fin de l'histoire.

09/2013

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Généralités médicales

Le roman de la vie

La nouvelle tombe sur les téléscripteurs et affole les gouvernements du monde entier. De New York à Paris, de Rome à Rio, la communauté scientifique est en émoi. Une épidémie, inconnue jusqu'alors, se répand à travers la planète, et menace l'équilibre de l'humanité. Chaque jour de nouveaux cas apparaissent : certains hommes ne meurent plus, comme frappés par une maladie de l'immortalité. Les autorités sanitaires des grandes puissances, les consortiums pharmaceutiques, les sociétés de bio-technologie se lancent clans la bataille. En France le professeur Philippe Deyrolle, accompagné par un candide internaute, mène les recherches. Mais il trouve en face de lui, aux Etats-Unis, un adversaire de taille, le professeur Thomas Wilson. Leurs deux équipes vont s'affronter clans une course contre la montre qui les mènera des collines de Toscane au Brésil en passant par les vastes plaines sioux du sud Dakota, et jusqu'à la vérité... Voyage initiatique vers l'infiniment petit autant qu'odyssée dans les sphères de la médecine et de la science, Le Roman de la vie guide le lecteur vers des réponses simples et précises aux questions que nous nous posons tous : qu'est-ce que l'évolution ? Quelle est la vie d'une cellule ? Peut-elle mourir ? A-t-elle une sexualité ? Quel est le rôle des enzymes ? A quoi sert l'ADN ? De quelle étoffe les tissus sont-ils composés ? Quelle est la fonction des gènes ? A travers les champs de la biologie, Le Roman de la vie nous entraîne dans un tourbillon romanesque, instructif et poétique où se dévoile le sens profond de notre vie.

10/1999

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Musique, danse

Jean-Sébastien Bach

De Jean-Sébastien Bach, l'un des plus grands génies qu'a connus le monde occidental, longtemps fut conservée l'image de vieux "cantor" sévère et pompeux, figé par la gloire. C'est un tout autre personnage que nous révèle Roland de Candé : tendre et coléreux, exigeant et généreux, patient et combatif, passionné, sensuel, attaché aux traditions et curieux de l'avenir. Bien que sans vanité, il se sait pleinement maître de son art. On le voit tirant l'épée contre un étudiant d'Arnstadt, prolongeant plusieurs mois un congé de quatre semaines pour aller entendre Buxtehude à Lübeck. Il est emprisonné à Weimar, fêté à Dresde, humilié à Leipzig, reçu comme un souverain par Frédéric II. Opéré de la cataracte par un célèbre chirurgien anglais, il meurt à 65 ans, le 28 juillet 1750. Neuf de ses vingt enfants lui survivent. Plusieurs sont des musiciens renommés. Aujourd'hui encore, sur la dalle qui recouvre ses restes au milieu de la nef de Saint-Thomas de Leipzig, des fleurs sont souvent déposées par des mains anonymes. " S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu ", a écrit Cioran. En tout cas, l'œuvre de Bach forme la clef de voûte de notre histoire musicale. Considérable et contrastée, elle est riche d'autant de pages ressassées que de chefs-d'œuvre ignorés dont Roland de Candé fait une analyse d'une remarquable clarté. Bach y apparaît dans son temps et face à la postérité, admirablement maître d'une technique et d'une inventivité qui sont ici décrites avec rigueur et passion.

04/2000

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Actualité et médias

Tracts de crise. Un virus et des hommes 18 mars/11 mai 2020

Les "Tracts de crise" ont paru en édition numérique durant le confinement, tous liés à la circonstance de la crise épidémique. Leur recueil ne prétend rien résumer ; mais il dit beaucoup sur notre temps, sorti de ses gonds pendant des mois. L'événement a agi comme un "grand révélateur", individuel et collectif, dont ces "Tracts" seront la trace durable. Chacun pourra comprendre que seuls entre quatre murs, nous n'étions pas seuls au monde. C'est une bonne nouvelle, dont il faudra se souvenir. Avec les textes de Régis Debray, Erri De Luca, Cynthia Fleury, Danièle Sallenave, Pierre Bergounioux, Stéphane Velut, François-Henri Désérable, René Frégni, Didier Daeninckx, Arthur Dreyfus, Patrick Kéchichian, Pascal Ory, Michel Crépu, Johann Chapoutot, Pierre Jourde, Vincent Raynaud, Antoine Garapon, Arthur Dénouveaux, Thierry Laget, Claire Fercak, Alain Badiou, Erik Orsenna, Amaury Nauroy, Adèle Van Reeth, Etienne Klein, Anne Sinclair, Alain Borer, Philippe Videlier, Annie Ernaux, Ingrid Astier, Frédéric Boyer, Alexandre Postel, Nancy Huston, Jean-Paul Demoule, Alessandro Baricco, Tsolag Paloyan, David Rochefort, Arundhati Roy, Gilles Paché, Chloé Morin, Marion Muller-Collard, Christian Debry, Patrice Franceschi, Gwenaëlle Aubry, Anne Nivat, Gustave Koenig, Claire Chazal, Thomas Snégaroff, Alya Aglan, Anna Hope, Fabrice Humbert, Edgar Morin, Carole Fives, Pierre Assouline, Daniel Fieschi, Michaël Ferrier, Jean-Yves Chevalier, Catherine Cusset, Bruno Tertrais, Liu Zhenyun, Louisa Hall, Bruno Le Maire, Christophe Rioux, Jacques Drillon, Daniel Cohen, Sylvain Tesson ainsi que d'albert Camus, Guillaume de Machaut et Simone Weil. Traductions de Danièle Valin, Vincent Raynaud, Irène Margit, Marie-Pierre Gracedieu, Jacqueline Cerquiglini-Toulet et Geneviève Imbot-Bichet. Avant-propos d'Alban Cerisier. Les bénéfices de cet ouvrage sont versés intégralement à la Fondation de l'AP-HP pour la Recherche.

06/2020

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Beaux arts

Kandinsky, philosophie de l'art abstrait. Peinture, poésie, scénographie

Inventeur de l'art abstrait, Kandinsky (1866-1944) compte parmi les plus grands artistes de notre temps. Sa pensée a inspiré toute la modernité, de Dada au constructivisme en passant par De Stijl, le Bauhaus et même le surréalisme. Il fut l'ami de Jean Arp, de Paul Klee, de Marcel Duchamp et d'André Breton, ainsi que des musiciens Arnold Schönberg et Thomas von Hartmann. Ce livre, désormais classique, éclaire de l'intérieur une oeuvre énigmatique qui défie les analyses usuelles de l'image. Il montre comment s'est opéré chez Kandinsky le "passage à l'abstraction", et ce qu'il doit à la volonté de faire advenir une nouvelle forme de sacré. Peinture, poésie ou théâtre, chaque domaine de production entre en résonance avec l'univers terrestre et cosmique, au-delà de toute représentation directe. L'oeuvre d'art, langage de l'âme, devient aussi le lieu d'un partage et peut-être d'une communion où le spectateur est partie prenante. C'est opposer à l'analyse scientifique une autre démarche de vérité et un autre accès à l'Etre du monde. En lien avec la théorie kandinskienne des formes, des couleurs et de la composition, Philippe Sers étudie les fonctions supérieures que l'artiste attribue à l'image, les rapproche de la culture chinoise et de la tradition non narrative de l'icône. De multiples exemples, en chemin, viennent à l'appui de cette exploration qui ne dissocie jamais la théorie de la pratique. Le lecteur prend ainsi conscience du véritable pouvoir de l'art : nous conduire au-delà de nos limites.

04/2016

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Critique littéraire

Dante. Une poétique de la conversion

Les études sur Dante ont été grandement renouvelées par les chercheurs qui, en Amérique et dans le sillage de Charles Singleton, ont interprété La Divine Comédie. C'est à cette tradition qu'appartient John Freccero, dont le présent livre, rassemblant ses essais parus de 1959 à 1984, est vite devenu un classique. Disposées dans l'ordre du poème, du prologue de l'Enfer à la vision finale du Paradis, ces études sont centrées sur la notion de conversion. La transformation du pèlerin en poète ouvre sur une double perspective, humaine et divine, qui permet à Freccero d'éclaircir de nombreuses énigmes : pourquoi l'un des deux pieds du pèlerin est-il "plus ferme" que l'autre ? Qui sont les "anges neutres" ? Pourquoi Dante a-t-il peur de Méduse en enfer ? Comment donner à voir un paradis immatériel ? La réponse à ces questions nécessite de reconstruire l'univers intellectuel du poète, de Platon et Aristote à saint Thomas d'Aquin, en passant par saint Augustin ou saint Bonaventure. Freccero nous invite à un voyage dans les cosmologies allégoriques de l'Antiquité et du Moyen Age, éclairant ainsi certains enjeux de la relecture du paganisme par le christianisme. Dans ce bouillonnement d'images et de métamorphoses, la poésie atteint un sommet. Traduction de Laurent Cantagrel / Préface d'Efraín Kristal John Freccero est un éminent spécialiste de Dante, Pétrarque et Machiavel. Professeur émérite à l'université de New York, il a enseigné à Yale, Stanford, Cornell et Johns Hopkins. Maintes fois distingué par la ville de Florence et la République italienne, il a également publié de nombreux articles sur le cinéma, la philosophie et la littérature.

04/2019

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Religion

Oeuvres complètes. Volume 16 (1959-1961)

Le présent volume rassemble les écrits des années 1959-1961, à l'exception du livre Le Mal, paru en 1961, qui, ouvrira le volume XVII (1961-1963). Le seul livre de ce volume est Entretiens sur la grâce, chef d'oeuvre à bien des égards. On pourra aussi découvrir trois opuscules. Deux d'entre eux, sur l'Eglise et sur la messe, sont des "petits catéchismes" . Le troisième, L'Eglise et la Bible, traite des rapports de l'Ecriture et de la Tradition dans l'Eglise. On trouvera en outre plusieurs ensembles de textes qui poursuivent dans l'oeuvre du théologien des sillons anciens, essentiels et féconds : le mystère des noms de Dieu, l'histoire des religions, la rencontre des religions et une étude sur "Palamisme et thomisme" , confrontation de la théologie du docteur byzantin et de celle de Thomas d'Aquin. Enfin, c'est la substance de plusieurs traités - notamment celle qui est au coeur des deuxième et troisième tomes de L'Eglise du Verbe incarné - qui se trouve, ici, transmise et méditée. Ces écrits révèlent le prédicateur lumineux qu'était Charles Journet, pour qui le travail de théologien n'était jamais disjoint des préoccupations du pasteur. Prêtre, théologien, cardinal, Charles Journet (1891-1975) laisse une oeuvre intellectuelle considérable. Il avait aussi la capacité d'une merveilleuse tendresse humaine dotée de la douce lumière d'un ami de Dieu. Il participa activement au concile Vatican II. En France, une étroite collaboration l'associe à Jacques et Raîssa Maritain. Il fut aussi très proche, ou le protecteur, d'un très grand nombre d'artistes, poètes, peintres, sculpteurs ou musiciens.

03/2019

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Cinéma

Moyen Age et Renaissance au cinéma. L'Angleterre, partie 1

Cette filmographie analytique réunit un siècle de cinéma, de téléfilms, de séries et de docu-fictions - plus de 225 titres - qui racontent, réarrangent, réinventent huit siècles d'histoire mouvementée des îles britanniques. L'écran fait revivre les razzias sauvages des pirates scandinaves en Northumbrie (inoubliable Kirk Douglas dans "Les Vikings" en 1958, mais aussi Travis Fimmel dans la récente télésérie), la résistance que leur oppose Alfred le Grand (joué par David Hemmings en 1969), la promenade forcée de Lady Godiva nue à travers les rues de Coventry (troublante Maureen O'Hara en 1955), puis, après la conquête normande, surtout l'âge des Plantagenêt angevins, ces rois maudits dont l'empire comprend toutes les terres anglo-normandes et la moitié de l'Hexagone sur le continent. On redécouvre l'assassinat de l'archevêque Thomas Becket sur ordre de son ancien ami Henry II (Richard Burton et Peter O'Toole dans "Becket", 1964), les déchirements familiaux du clan royal dans "Le Lion en hiver" (avec Katharine Hepburn en Aliénor d'Aquitaine, 1968), suivis des effets catastrophiques de l'absence de Richard Coeur de Lion aux Croisades et son enlèvement sur le chemin du retour, qui incite son frère Jean sans Terre à usurper le trône. C'est la toile de fond des exploits du chevalier saxon Ivanhoé (création de Sir Walter Scott, idéalement campé par Robert Taylor en 1952), période troublée sur laquelle se greffe la rébellion des hors-la-loi menés par Robin des Bois, l'archer légendaire terré dans sa forêt de Sherwood - un rôle repris à l'écran par Douglas Fairbanks, Errol Flynn, Sean Connery, Kevin Costner, Russell Crowe et quelques 90 autres acteurs !

12/2017

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Littérature étrangère

Mount Terminus

Mount Terminus : un promontoire rocheux à la frange du désert Mojave en Californie. A son sommet, une villa bâtie aux temps des conquêtes espagnoles, dont les dédales regorgent de secrets. Délimitant la vaste propriété, d'extraordinaires jardins à la végétation luxuriante. Au-delà : rien. Un désert balayé par les vents qui se jette dans l'Océan Pacifique, dont nulle tempête ne trouble l'horizon infini. C'est là, au tout début du 20ème siècle, que viennent s'installer Jacob Rosenbloom et son fils de neuf ans, Joseph. Jacob, inventeur de génie, a conçu pour Thomas Edison le mécanisme du premier projecteur d'images en mouvement - et le cinéma est né. Mais la fortune ne suffit pas à effacer le passé trouble de Jacob. Forcés de tout quitter, père et fils traversent le pays pour se réfugier à Mount Terminus. Joseph, qu'on appelle Bloom, y grandira dans le retranchement et la contemplation, jusqu'à ce que la modernité balbutiante fasse irruption dans ce paradis isolé, et que se révèlent de lourds secrets de famille. Mount Terminus est une extraordinaire épopée qui mêle le gothique au merveilleux et nous livre une fresque digne des plus grands chefs-d'oeuvres d'Hollywood. Il y est question des liens du sang, de duplicité, de la valeur de l'art, de la folie conquérante et de la grande Histoire, car c'est bien Los Angeles qu'avec Bloom, depuis le sommet de Mount Terminus, nous voyons apparaître au fil des pages - une ville créée de toutes pièces, née d'un désert et de l'ambition démesurée d'un seul homme.

01/2016

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Critique littéraire

L'imaginaire du mot "slave" dans les langues française et allemande, entre dictionnaires et romans

Dans quel lointain Orient, entre mysticisme et parfum de scandale, "l'âme slave" plonge-t-elle ses racines ? A quoi tient "le charme slave", usé "jusqu'au trognon" selon René Crevel, mais source évidente de romanesque, comme le montre son succès au tournant du XXe siècle, de Jules Verne à Thomas Mann ? Et pourquoi les savants français accusent-ils les Allemands d'avoir dégradés le glorieux nom des Slaves, et d'en avoir fait le honteux synonyme d'"esclave"? Entre dictionnaires et romans, l'examen du mot "slave" s'avère exemplaire des enjeux idéologiques et politiques propres au geste de nomination, déterminant dans la construction identitaire de la communauté. L'imaginaire de ce nom sulfureux oscille entre outrance exotique dans le corpus français (Lorrain, Vogüé, Leroux, Delteil, Radiguet, Rolland, Kessel...), et sa réticence, voire refoulement, dans le corpus germanique (Sacher-Masoch, Rilke, Roth, Brod, Mauthner, Broch, Werfel...). Ce voyage dans l'histoire du mot trouve son prolongement dans l'étude des rêveries suscitées par la langue slave, langue "primitive", incomprise et désirable, mais susceptible de devenir l'arme de combat du Slave esclave révolté. Ce "récit du Slave", lié à la consolidation des savoirs linguistique et anthropologique au XIXe siècle, met donc en lumière la violence grandissante dans les rapports entre les "nations" et les "races" en Europe à l'orée du XXe siècle : les représentations de cet inquiétant "Aryen oriental", figure hybride de l'altérité intérieure (croisant en partie l'altérité juive), nous donnent à lire tout un pan de l'histoire des tensions nationalistes qui éclatent lors de la Première Guerre mondiale.

04/2015

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Essais généraux

Climax n°0,5 : Pas de pitié pour les croissants - automne 2022. Le fanzine plus chaud que le climat

Climax est un média trimestriel papier de 132 pages sans pub qui raconte la révolution climatique en cours avec franc-parler, impertinence et humour. Il ne contient aucune courbe anxiogène sur le réchauffement climatique, aucun discours inspirant de sociologue-star, et aucun "top des 10 start-up qui vont nous sauver". Mais au contraire, des tribunes impertinentes, des entretiens qui fâchent, des enquêtes bien trempées, des BD drôles et décalées, des portfolios d'artistes délurés, et même une recette de cuisine, pour parler d'écologie autrement. Le dossier central de ce nouveau numéro s'intitule "Pas de pitié pour les croissants" : il explorera les deuX utopies croisées de la croissance et de la décroissance. Notre pari : permettre à tout le monde de s'approprier les questions écologiques à travers l'humour, le sarcasme et la colère. Pas de pitié pour les croissants ! Que ceux qui trouvent ça dur le sachent : cette cinglante invective est signée "le Club Dorothée" (du nom d'une émission de gags ! ). Si l'on emprunte volontiers leur goût de l'humour et de l'absurde, Climax laissera la pâte feuilletée à Dorothée pour croquer un autre type de croissants : les partisans de la sainte croissance et du PIB. Pour parler, en creux, du sujet qui reste encore en travers de la gorge de certains : la décroissance. AU SOMMAIRE : ⢠Drôme : je décrois donc j'y suis ⢠Entretien 100% pur beurre : Thomas VDB ⢠Interview : l'avion de Bernard ⢠Attention job d'avenir : fermer les boîtes ⢠Anti-rentrée littéraire ⢠Les tricots du climat ⢠Test : Quel décroissant es-tu ? ⢠BD "Vince, le Super-Croissant" ⢠Inventaire des cadeaux de la sécheresse ...

10/2022

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Sociologie

Revue Française de Sociologie T63-2

Quels sont les effets du schéma de classe d'emploi élaboré lors de la récente rénovation de la nomenclature socioprofessionnelle des enquêtes de la statistique publique en France ? Thomas Amossé, Joanie Cayouette-Remblière et Julien Gros reviennent sur la construction de cette grille et montrent, à partir de plusieurs enquêtes, que ce schéma permet de renouveler la description de la société française. L'action éducative des lycées peut-elle être évaluée correctement alors que la mesure repose depuis ses origines sur une erreur méthodologique ? Fernando Núnez-Regueiro et Pascal Bressoux interrogent les limites de la mesure de la valeur ajoutée des lycées (IVAL) à partir de l'étude de l'action éducative des lycées de l'académie de Grenoble et proposent des stratégies d'estimation alternatives. A partir d'un corpus de plus de 70 entretiens, Cécile Thomé étudie les conditions comme les modalités de la spontanéité sexuelle. Elle montre que même si les pratiques sexuelles des hommes et des femmes se sont rapprochées, les représentations genrées du fonctionnement du désir persistent. Ces représentations naturalisent un désir subalterne du côté des femmes, auquel répondrait un "besoin" sexuel permanent du côté des hommes. Alors que la pandémie de covid-19 a profondément bouleversé les protocoles de recherche en sciences sociales, Rébecca Lévy-Guillain, Alix Sponton et Lucie Wicky examinent les façons dont l'entretien à distance transforme le mode de production des connaissances dans les recherches adoptant une démarche biographique. Cette note méthodologique souligne que l'arbitrage entre distanciel et présentiel doit résulter d'une réflexion qui tienne compte de la question de recherche comme des mécanismes sociaux étudiés.

03/2023

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Archéologie

Gallia N° 79-2, 2022

Les textiles dans les tombes gauloises à dépôt de crémation en vase métallique : usages pratiques, mises en scène et perspectives anthropologiques (seconde moitié du vie s. -ve s. av. J. -C.) Elsa Desplanques ... ... ... ... . 1 L'infanticide féminin en question chez les Gaulois du Midi : l'apport des analyses ADN sur les nouveaux-nés enterrés dans les habitats de l'âge du Fer Bernard Dedet, Henri Duday, Philippe Gruat et Mélanie Pruvost ... 27 Aux origines gauloises de Tours (Indre-et-Loire) : état des connaissances Sandrine Linger-Riquier avec la collaboration d'Emilie Trébuchet ... ... ... ... ... . 47 Le camp F de Lautagne à Valence (Drôme) : l'organisation interne et la vie quotidienne d'un camp militaire romain au milieu du ier s. av. J. -C. Magalie Kielb Zaaraoui, Loïc Buffat, Michel Reddé et Yahya Zaaraoui avec la collaboration de Christine Ronco, Jacques Léopold Brochier, Marie Gagnol, Michel Feugère, Anaïs Roumégous, Jérôme Ros, Christophe Vaschalde et Audrey Renaud ... ... ... ... ... . . 85 Le camp légionnaire romain de Mayence/Mogontiacum (Allemagne) : nouveaux résultats sur l'enceinte et la chronologie Daniel Burger-Völlmecke ... ... ... ... ... . . 115 Villa d'époque romaine et habitat médiéval à Mont-Saint-Jean (Sarthe) : bilan des recherches 2008-2020 Florian Sarreste, Paul-André Besombes, Phaedra Bouvet, Chloé Genies, Etienne Jaffrot, Florian Jedrusiak, Thomas Jubeau, Anthony Ledauphin, Annaïg Le Martret, Christophe Loiseau, Hugo Meunier, Aurore Noël, Sandrine Paradis-Grenouillet et Boris Robin ... ... ... ... . . 135 Pierre et carrières dans la Saintonge antique : identification, usages et diffusion Jacques Gaillard et Egle Conforto ... ... ... ... ... ... . . 171 Un ensemble funéraire de l'Antiquité tardive à dépôt atypique d'âne à Woippy (Moselle) Gaël Brkojewitsch et Olivier Putelat avec la collaboration d'Elise Maire, Sandrine Marquié et Amandine Remigy ... ... ... ... ... ... 189

04/2023

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Histoire des religions

Plénitude du mystère, plénitude du Christ - L'ecclésiologie mystérique de Louis Bouyer

L'ecclésiologie fut une discipline théologique qui a vu son essor au cours du vingtième siècle. Cependant sa riche contribution est loin d'être épuisée. C'est également le cas de celle qu'a offerte Louis Bouyer, un théologien tout aussi inclassable qu'incontournable. Un homme particulier, suscitant des émotions vives : il déplorait que son oeuvre ecclésiologique, L'Eglise de Dieu, n'ait pas fait l'objet de la réception et de réactions qu'elle aurait méritées. Pourtant, l'ecclésiologie de Louis Bouyer constitue une matière intéressante, et cela d'autant plus qu'il lance aux thomistes plusieurs défis qui sont de taille. Sa manière très personnelle de " faire de la théologie " lui permet - avec une liberté d'esprit inédite - d'ouvrir des nouvelles perspectives fécondes. Avec son approche mystérique, où le Mystère devient non pas seulement un sujet théologique, mais le principe théologique, il arrive à présenter et à comprendre l'Eglise d'une façon qui contraste avec celle de saint Thomas. Ce n'est donc pas seulement un échange, où les perspectives différentes se complètent, qu'on peut faire naître entre les deux, mais aussi un véritable " clash " qui éclate parfois. Les propos de Louis Bouyer peuvent aider à déceler les manques ou les insuffi sances dans l'approche thomiste et même y remédier, et en même temps doivent eux-mêmes subir une critique serrée et précise. Ce livre offre donc non seulement une tentative de dialogue, mais aussi une confrontation rigoureuse et pourtant féconde et stimulante entre l'ecclésiologie mystérique de Louis Bouyer et celle qu'on pratique à l'école du Docteur angélique.

02/2023

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Sociologie

Quelle mort pour demain ? Essai d'anthropologie prospective

Les grands anthropologues (E. Morin, L.-V. Thomas) et historiens (P. Ariès, M. Voyelle) ont montré que la mort — entendons ici : les croyances, les représentations, les attitudes et les conduites qui s'y rattachent — peut être considérée comme un véritable "analyseur" du système social dans lequel elle s'inscrit. Dans cette perspective, il est possible de mieux comprendre le développement des nouvelles pratiques funéraires que l'on observe, en France comme dans d'autres pays, depuis les années 1960 (soins de conservation, séjour en "funérarium", crémation, dispersion des cendres) ainsi que l'émergence de nouvelles demandes sociales : soins palliatifs, accompagnement des mourants, revendication pour une mort "douce", droit de mourir dans la dignité, dons d'organes post mortem, nécessité d'une réflexion éthique, etc. ; bref, tout ce qui permet de dire que le système de gestion sociale de la mort (et donc de la vie) est en train de changer... Une prospective des conduites socialisées liées au mourir et à la mort sera ensuite tentée et amènera à esquisser le "Nouvel Age" qui s'annonce avec, comme modèle dominant : la mort "annulée" ou "cybernétisée". Mais, au carrefour des routes pour demain, à l'aube de la révolution " bio a (dominée par l'informatisation du corps humain et l'"humanisation" de l'ordinateur) que va connaître le siècle prochain, les pistes se brouillent. Resurgit alors, avec force, l'interrogation lancinante de l'anthropologie et l'on en vient à penser que notre part d'humanité ne pourra peut-être, finalement, subsister que tant qu'il y aura un être capable de se poser la question : qu'est-ce qui me fait Homme ?

01/1992