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Jarvin, Ottami

Extraits

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Curtis Mayfield - L'ame de l'Amerique noire

Le premier ouvrage en langue française consacré au monument de la soul music qu'est Curtis Mayfield autant pour ses compositions que pour son engagement pour les droits civiques Révélé au sein de The Impressions, trio phare des sixties, Curtis Mayfield s'est rapidement imposé comme un monument de la soul music. Lorsque sa philanthropie et sa conscience politique rencontrèrent la tension liée aux mouvement pour les droits civiques, Mayfield devint l'un des principaux architectes d'une soul militante dont l'influence est aisément identifiable chez le Marvin Gaye de What's Going on. Mais l'engagement de Curtis Mayfield ne saurait se résumer à son engagement citoyen. Guitariste extraordinaire, auteur et compositeur surdoué, il fournira un répertoire irréprochable à son premier groupe. "Gypsy Woman", "People Get Ready", "It's Alright" ou "Keep On Pushin" ne constituent qu'une poignée d'exemples extraits d'un catalogue vertigineux. Par la suite, le musicien évoluera vers une carrière solo considérée aujourd'hui comme l'une des plus riches dans l'histoire de la musique afro-américaine. De l'inoublialbe "Move On Up" à "There's No Place Like America Today", en passant par le légendaire "Super Fly", l'oeuvre de l'artiste est jalonnée de merveilles immortelles. Jerry Butler, Aretha Franklin, The Staple Singers et des dizaines d'autres ne s'y tromperont pas. Ils en commun d'avoir profité des services de ce discret génie lors de leur carrière. Paul Weller, Stevie Wonder, Bob Marley, Steve WInwood ou Lambchop font également partie des très nombreux artistes ayant salué à juste titre l'apport décisif de Mayfield sur la musique populaire. Ce livre est le premier en langue française, à retracer l'épopée de l'homme au falsetto déchirant.

10/2023

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Calendriers et agendas

Almanach Notre Temps. Edition 2020

Notre Temps, le 1er mensuel français s'associe à France Bleu, la 1ère radio généraliste de proximité pour un ALMANACH 2020 riche en surprises et en divertissements. Un contenu très riche organisé au fil des saisons : - Jardinage, marché et recettes de saison : tout au long de cette année, vous découvrirez de délicieuses recettes à confectionner pour profiter des plaisirs de nos saisons. Vous apprendrez à discerner le secret des plantes et découvrirez nos astuces pour entretenir votre jardin. Quels produits sélectionner au marché cet hiver ? Et au printemps ? Retrouvez tous nos conseils pour une alimentation saine et respectueuse du rythme de la nature. - Culture : au fil des mois, vous retrouverez de l'humour avec les mots d'enfants et les histoires tendres et souriantes du dessinateur Gabs. Vous aimez les savoir-faire traditionnels et cette mosaïque de métiers qui composent le "Made in France" ? Nous vous racontons le parcours de ces entreprises qui sont devenus des symboles de réussite à la française ! Vous avez envie de redécouvrir notre patrimoine ? Nous avons déniché pour vous des sites et des monuments peu ou pas connus ; enfin, les pages chanson vous feront fredonner vos refrains préférés. Tous les éléments sont réunis afin d'enrichir votre culture générale ! - Des conseils pour rester en forme ET en beauté : chaque mois, préservez et améliorez votre forme à l'aide de nombreux conseils et astuces. Vous trouverez des solutions pour soulager vos maux quotidiens tels que les nausées, troubles digestifs ou problèmes articulaires. Vous apprendrez également à utiliser des méthodes et soins naturels... Transition vers les cheveux gris, ongles cassants, peau sèche ? Découvrez LE petit truc qui fait la différence ! - Et plus de 500 jeux pour doper sa mémoire et entretenir ses neurones !

09/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le blob sans jamais oser le demander

Un jour aux Etats-Unis une dame trouve dans son jardin une énorme masse jaune de la texture d'une éponge. Les policiers sont appelés et, paniqués, lui tirent dessus, sans aucun effet, les pompiers le brûlent mais, le lendemain, la chose a doublé de taille. C'est un blob. Evidemment, cela a donné lieu à un film d'épouvante : " Beware of the Blob " avec Steve Mac Queen. A-delà de l'anecdote, le blob semble immortel. Coupé en morceaux, il cicatrise en deux minutes. Ses seuls ennemis sont la lumière et la sécheresse. Mais il peut " hiberner", en attendant des jours meilleurs. Le blob – ou physarum polycephalum – n'a pas de neurones, mais est capable d'apprendre et de résoudre des problèmes complexes comme les labyrinthes. Il est même doté d'une personnalité. En effet, Les souches se comportent différemment selon leur pays d'origine : L'Américain est plutôt agressif, l'Australien plus pacifique, le Japonais a une tendance à la procrastination...Il est dépourvu de membres mais il bouge, certes lentement. En conditions de laboratoire, il se nourrit de flocons d'avoine et de flans. Bien que dépourvu de cerveau et d'estomac, il parvient à maintenir un apport optimal de nutriments essentiels à sa survie et à sa croissance. C'est un hasard qui l'a mis sur le chemin d'Audrey Dussutour spécialiste des fourmis. Depuis la jeune chercheuse toulousaine s'y consacre. Le blob révèle d'étonnantes capacités et les scientifiques vont de découvertes en découvertes. Chacune d'elle ouvre une fenêtre sur notre propre espèce : mystère de nos origines, solutions pour améliorer notre longévité, pistes pour le traitement du cancer, nouvelle façon d'appréhender l'apprentissage...Nous n'avons pas fini d'entendre parler du blob !

04/2017

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Décoration

La splendeur des Brunhoff

Des Brunhoff, l'histoire a surtout retenu deux noms : celui de Jean, le génial créateur de Babar dans les années 1930, et celui de son fils, Laurent, qui fera du roi des éléphants un des plus célèbres personnages de la littérature enfantine. Si Jean se tenait hors du tumulte du monde, il en allait tout autrement pour les autres membres d'une famille qui a marqué son temps. Son frère Michel et son beau-frère Lucien Vogel furent à la pointe dans la presse, l'édition, la mode, la photographie ou encore l'art moderne. Ces éditeurs de génie ont créé les premières revues de mode au croisement de tous les arts : La Gazette du bon ton, Le Jardin des modes, Vogue - dont Cosette, l'épouse de Lucien, sera la première rédactrice en chef - mais aussi Vu, le mythique magazine de photoreportage, le premier à publier des photographies de camps de concentration. Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso, Lee Miller, Salvador Dalí, Robert Capa, Jean Cocteau et tant d'autres ont tous participé, à un moment de leur carrière, à ces revues. Innovants dans les arts, les Brunhoff furent aux avant-postes de la lutte contre le fascisme durant toute la tragédie européenne, à l'image de Marie-Claude Vogel, future Vaillant-Couturier, héroïne bouleversante de la Résistance. De la Belle Epoque jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la famille de Babar a traversé les tempêtes avec le panache des grands explorateurs de notre temps. Pour écrire la saga inouïe de cette famille de talent, Yseult Williams a eu accès à des archives familiales inédites et s'est entretenue notamment avec Marion de Brunhoff, la fille de Michel, avec Mathieu, le fils de Jean, et avec Thomas Ginsburger, le fils de Marie-Claude Vaillant-Couturier.

10/2018

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Beaujolais

Almanach du Beaujolais 2023. Préface de Périco Légasse 2023

L'almanach du Beaujolais millésime 2023 est arrivé, et nous vous avons concocté cette année un bel opus avec, comme toujours, le meilleur de notre région ! Au gré de nos rubriques Jardin (en partenariat avec les Serres Caladoises), Calendrier, Beauté, Patrimoine et Randonnées, Portraits, Recettes, Caves et caveaux du Beaujolais et de nos Cartes blanches, la balade au milieu de nos plus beaux paysages promet d'être riche. Nouveauté cette année, l'Almanach vous fait découvrir 4 destinations à moins d'une heure du Beaujolais (Roche de Solutré, cités de Trévoux, Châtillon-sur-Chalaronne et Charlieu), mais ce dernier n'est évidemment pas en reste : Val-de-Saône, Beaujolais viticole, Haut-Beaujolais, Beaujolais Vert et Pierres Dorées regorgent de secrets et de beautés qui sauront une fois de plus vous surprendre. Nouveau également, et outre nos recettes de cuisine, découvrez nos recettes de pains et de cocktails, grâce à nos amis du fournil d'Ouroux et du restaurant Le Morgon. En exclusivité aussi dans cette édition, nous vous dévoilons les origines beaujolaises de la famille Aulas et vous offrons les portraits de Michel, Françoise et Jean-Michel Aulas, ainsi que du chanteur Louis Delort, finaliste il y a peu de The Voice All stars, comme de bien d'autres. Plongez-vous enfin dans notre histoire avec, notamment, un extrait des Affaires criminelles en Beaujolais de David Bessenay, récemment diffusé sur Europe 1 par Christophe Hondelatte, ou encore un article nous rappelant la venue du Général de Gaulle à Villefranche par monsieur le député Alexandre Portier. Cela entre tout autre chose ! Car le Beaujolais n'a pas fini de vous étonner. Préface exceptionnelle de Périco Légasse Sortie officielle le 12 octobre 2022, disponible à la commande dès le 06 octobre 2022 pour une livraison le jour de sa sortie.

10/2022

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Contes et nouvelles

Des racines aux yeux

Une maison "perdue dans les Alpes du Sud", celles de l'enfance, celles de la Mère. Le personnage revient sur cette terre âpre et rude qui raconte le passé, l'histoire fondatrice. Un besoin impérieux, vital. Les images recherchées se succèdent, l'envahissent jusqu'au dégoût, jusqu'au combat... jusqu'à la réconciliation. Sébastien Klotz nous offre un premier texte très fort, à l'écriture serrée. Les arbres du jardin palpitent, la terre vit. On ne s'y perd pas, on retient son souffle et on s'y trouve, comme le personnage du récit. Quand un premier texte retient l'attention de tout le comité de lecture, on se dit qu'on tient là une pépite, et c'est le cas. Sébastien Klotz n'en est pas à son coup d'essai, il écrit régulièrement, depuis longtemps, mais c'est la première fois qu'il propose un de ses textes à l'édition. Une écriture resserrée, pas un mot en trop, pour mener ce récit qu'on ne peut lâcher avant la fin. Sans pathos mais avec pudeur et délicatesse, l'auteur dresse un portrait très émouvant de la mère, personnage central de l'histoire. On traverse une époque qu'on croirait très lointaine, où la vie rurale ne faisait aucun cadeau, surtout si l'on était une femme, de surcroît une femme seule avec un enfant. Cet enfant, c'est lui qui raconte, c'est lui qui revient, adulte, pour affronter ses souvenirs. C'est noir, c'est dur mais c'est aussi généreux et tendre. Sébastien Klotz sait jouer avec la langue et nous proposer des images fortes, évocatrices avec très peu de mots. L'apaisement vient et avec lui la force et le désir de construire autre chose.

03/2021

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Ecrits sur l'art

Les Nymphéas de Claude Monet. Une anthologie critique

" J'ai mis du temps à comprendre mes nymphéas. Je les avais plantés pour le plaisir ; je les cultivais sans songer à les peindre... Et puis, tout d'un coup, j'ai eu la révélation des féeries de mon étang. J'ai pris ma palette... Depuis ce temps, je n'ai guère eu d'autre modèle. ? " Ainsi Claude Monet (1840-1926), le pionnier de l'impressionnisme, explique-t-il l'origine de la plus longue et productive expérimentation picturale de sa carrière : les Nymphéas, qui représentent près de trente années de sa vie, et plus de deux cent cinquante oeuvres. Des premières toiles exposées en 1900 jusqu'à l'installation à l'Orangerie en 1927 de sa "? grande décoration ? ", c'est le regard porté par ses contemporains sur les Nymphéas et les processus créatifs du peintre que nous restitue cette anthologie. Journalistes, écrivains et collectionneurs tentent tous de décrire ces oeuvres inouïes, qui se dégagent peu à peu des règles communes de la représentation, et les confrontent parfois aux limites de leurs capacités descriptives : "? Peut-on même appeler cela des tableaux ?? ", s'interroge l'un d'entre eux. Certains privilégiés sont reçus dans l'atelier du maître, qui leur fait visiter son étourdissant jardin, et recueillent sa parole. Le "? pèlerinage à Giverny ? ", les entretiens accordés par le peintre et sa correspondance personnelle, pleine de doutes sur sa création, complètent et informent la réception par la critique de son grand oeuvre. Grâce à ce regroupement inédit de textes élogieux, critiques, poétiques, déconcertés ou encore violemment réprobateurs, c'est l'aventure au long cours du cycle des Nymphéas, ce renouvellement du paysage opéré par Monet tel un tournant majeur de la peinture moderne, qui est retracée ici. Anthologie établie par Emma Cauvin, Matthieu Léglise et Pierre Wat, historiens de l'art, spécialistes de la peinture des XIXe et XXe siècles.

05/2021

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Romance sexy

Lark Cove Tome 2 : Les murmures du passé

Willa Doon a toujours été très timide, et cela ne l'avait jamais gênée. Du moins, jusqu'à ce qu'elle rencontre Jackson Page, nouveau venu en ville. C'est le seul homme dont elle aimerait attirer l'attention... et le seul incapable ne serait-ce que de retenir son prénom. Année après année, Willa n'observe que lui, le regardant multiplier les conquêtes dans son bar et lutter contre ses démons à grand renfort de sexe et d'alcool. Mais un soir, il apparaît à sa porte et semble avoir réalisé que la jeune fille qu'il avait toujours considérée comme faisant partie du paysage de Lark Cove est devenue une femme - et une très belle femme. Sauf qu'il a oublié que ce n'est pas la première fois qu'il lui rend visite : quelque temps plus tôt, ils ont déjà passé une nuit ensemble. Une nuit qui est sortie de sa mémoire à cause de l'alcool. Une nuit qui a brisé le coeur de la jeune femme trop timide, et qui a envoyé un homme brisé sur le chemin de leur rédemption à tous les deux. #Petiteville #Seconde chance #Feelgood --- "J'ai adoré Les murmures du passé. Sérieusement, Devney Perry est devenue l'une de mes autrices de romance contemporaine préférées. Ses personnages, ses intrigues et ses décors vous font sortir de votre confortable fauteuil de lecture pour vous emmener dans le jardin d'un autre". - Stacey - Goodreads "Chaque fois que je termine une nouvelle histoire de Devney Perry, j'ai l'impression de l'aimer encore plus que la précédente (si c'est possible) et Les murmures du passé n'a en aucun cas fait exception à cette règle. - Megan - Steamy Reads Blog

05/2023

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Romans policiers

A la source

Après plusieurs années passées au sein de la direction centrale de la police judiciaire, le commandant divisionnaire Floréal Sassone intègre le commissariat de Bobigny. Il aspire à revenir là où il a grandi, dans cette ville de Seine-Saint-Denis qu'il ne reconnaît plus. Il compte s'installer pour de bon avec Sabine, une jeune capitaine de vingt ans sa cadette. Cultiver son jardin dans son pavillon de banlieue parisienne, prendre des vacances sur la côte atlantique et présenter sa fille à sa nouvelle femme. Voici le projet du reste de sa vie. Mais en ce mois de juillet 2018, dans l'euphorie du sacre mondial de l'équipe de France de football et d'un été sans attentat, un dossier banal, impliquant un voyou devenu son indic, va l'entraîner dans une affaire d'Etat. Doutant de sa hiérarchie, Floréal n'a pas d'autres choix que de faire confiance à son "tonton" imprévisible, calculateur et fuyant. Selim, son nouvel informateur, symbole d'une génération montante de caïds sans foi ni loi, tient d'une main ferme certains des quartiers de Bobigny, avec deux de ses amis. Et s'il y a une chose qu'il déteste au plus haut point, ce sont bien "les condés" . Pourtant, persuadé que la justice le soupçonne de meurtre, il rompt le serment passé dans son enfance avec ses complices : ne jamais collaborer avec la police, quoi qu'il en coûte. Voilà Selim relégué au stade de vulgaire balance, de renégat de la voyoucratie, pris dans l'engrenage infernal du mensonge et poussé à s'allier avec l'ennemi. Entre faux-semblants, trahisons et duplicités, Floréal et Selim vont devoir s'apprivoiser et remonter à la source du mal, pour enfin découvrir qui les manipule.

07/2022

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Monographies

Luz Severino

Monographie de plus de 100 oeuvres de Luz Severino. Luz Severino est née à Sabana del Mar dans la partie est de la République dominicaine. Elle vit et travaille en Martinique depuis 2000. Entre 1979 et 1985, elle poursuit ses études à l'école nationale des Beaux-Arts de Saint-Domingue. En 1986, elle est diplômée en génie civil de l'université autonome de Saint-Domingue. Elle étudie la gravure à la Ligue des étudiants en arts de New York de 1986 à 1987. Elle a réalisé principalement des peintures, des dessins, des gravures et cinq installations de grand format. La première intitulée Salir del hoyo (Sortir du trou) a été exposée en 2008 au musée d'Art moderne de Saint-Domingue. La seconde installation fut présentée dans une exposition à la Fondation Clément, Avançons tous ensembles, en 2011 ; une troisième, Derrière le voile en 2012, que l'on trouve dans le jardin des sculptures de cette même Fondation ; une quatrième exposée à Saint-Domingue en 2011 et une cinquième installation que nous découvrons en octobre 2019, dans l'exposition Dentro del bosque à la Fondation Clément. Luz Severino a participé à de nombreuses expositions individuelles, expositions collectives et biennales depuis 1985, tout d'abord dans son pays d'origine, puis aux Caraïbes, en Amérique latine, aux Etats-Unis et en Europe. Luz Severino a été durant les années 1990 et 1991, professeure d'expression plastique à l'université autonome de Saint-Domingue ; professeure de gravure de 1995 à 1998 à l'école Altos de Chavon de La Romana en République dominicaine et a organisé le premier symposium de sculpture en 1993 à Saint-Domingue. Dans les Antilles françaises, elle a eu en charge plusieurs ateliers de fabrication de papier à la main et en feuille de banane à Basse-Pointe (1997) et Fort-de-France (2000), en Martinique.

04/2023

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 1, 1949-1960

Très tôt. Paul Morand et Jacques Chardonne ont compris qu'ils écrivaient ensemble leur grand oeuvre. Dès 1957, ils rêvaient à la postérité offerte par cette correspondance. A travers leur amitié, deux univers et deux caractères s'affrontent : le cosmopolitisme face au microcosme, la vitesse flamboyante face à la concision lumineuse. Si leur style se change parfois en arme lourde et néfaste, le plus souvent les lames sont fines et étincelantes. Morand a la tenue noble du cavalier au sabre, dans une armure ciselée de mots qui brillent de mille feux. En bon Charentais, Chardonne excelle dans la botte de Jarnac et ses phrases courtes de moraliste font souvent mouche, le sage Chardonne, chirurgien du coeur, reste immobile dans son jardin de La Frette, tandis que l'ardent Morand ne s'arrête jamais, décapoté, de Vevey à Tanger en passant par le Portugal. Après les années noires de la guerre, c'est un bain de jouvence. Les Hussards naissent armés, comme Athéna, de ce couple improbable. Sous leur plume s'anime toute une génération de jeunes écrivains : Nimier, Frank, Blondin, Sagan, Laurent, Déon, Nourissier, tandis que Cocteau, Mauriac ou Malraux paradent. Morand et Chardonne, qui ne renient rien de leurs engagements, se tiennent en embuscade. Deux fois Morand échoue à l'Académie française, malgré les stratégies de Chardonne. Aux lectures au long cours - Chateaubriand, Proust, ou le Journal des Goncourt - se mêlent les commentaires des événements de Suez et de Budapest, de la guerre d'Algérie ou de la politique de celui qu'ils surnomment "Gaulle". La date de l'an 2000, à laquelle leur correspondance pourrait être divulguée, revient souvent comme l'horizon de l'immortalité. Si l'on parle encore d'eux au XXe siècle, pour Morand, la partie est gagnée : "Nos lettres pourraient être publiées, en l'an 2000, sous le titre Après nous le déluge, non ?"

11/2013

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Littérature étrangère

Les aventures d'Elizabeth à Rügen

L'île de Rügen, en mer Baltique, au large de la Poméranie : falaises de craie, forêts de hêtres et de pins, étangs et lacs, stations balnéaires sans prétention. C'est là qu'Elizabeth quittant mari et enfants, a décidé de passer quelques jours en compagnie de sa fidèle femme chambre, Gertrud, avec sa victoria, son cocher, ses peignoirs et son carton à chapeaux. Mais sa solitude est bien troublée par la rencontre est bien vite troublée par la rencontre de l'insupportable épouse d'un évêque anglais - toutefois accompagnée de son fils "charmant de sa personne" - mais aussi d'une cousine depuis longtemps perdue de vue, dont la vie conjugale est fort troublée. Décidément les îles ne sont pas toujours des havres de calme propices à la solitude. Ainsi ce livre qui avait pour ambition d'être un petit guide de voyage, devient vite un récit plein de rebondissements qui témoignent du sens de l'ironie ainsi que de l'humour tendre et lucide qui sont la marque d'Elizabeth von Arnim. Cousine de la romancière Katherine Mansfield, Elizabeth von Arnim (1866-1941), est née Mary "May" Annette Beauchamp en Australie. Elle reçoit une éducation européenne avant d'entamer un grand tour à travers l'Europe, au cours duquel elle rencontre le comte Henning August von Arnim-Schlagenthin, un aristocrate prussien, cousin du poète romantique Achim von Arnim. Après quelques années passées à Berlin, elle découvre le domaine familial de Nassenheide et décide de s'y installer. En 1898, elle publie anonymement son premier ouvrage, Elizabeth et son jardin allemand, véritable événement littéraire de la fin du siècle. À la mort de son époux, elle s'installe en Suisse et entretient pendant un temps une liaison tapageuse avec l'écrivain H. G. Wells avant un remariage malheureux avec Lord John Russel.

04/2014

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Animaux, nature

La compagnie des bêtes. Les animaux de la montagne vie publique & vie privée

Nous vivons dans la compagnie des bêtes. Elles habitent nos montagnes, nos maisons, nos champs, nos forêts. Elles peuplent le silence de nos méditations, hantent notre imaginaire, nourrissent le territoire de nos rêves. Les animaux sont le miroir de nos vies. Et si nous les observons (trop), si nous les aimons, les chérissons (trop, et surtout mal), nous les haïssons (plus souvent qu'à leur tour). Ils nous regardent, eux aussi, nous observent (encore plus) et, sans doute, nous jugent. Et pas seulement le loup dont on dit qu'il nous est impossible de soutenir le regard. Et qui a croisé les yeux ronds éberlués du hibou grand-duc, posté dans le creux de l'arbre de son jardin ne l'oubliera jamais ! Mêmement l'écureuil, à la curiosité insatiable lorsqu'il observe nos ébats amoureux dans les feuillages d'été. Les yeux de la mouche sont infinis et ceux du lynx exorbitants. L'ours, nous dit La Fontaine, louche sur notre amitié et la promiscuité des tiques nous insupporte ! Un supplice ! Encore le pigeon qui guette sur le rebord de ma fenêtre et surveille à l'instant, où j'écris cette quatrième de couverture, les mots couchés par ma plume d'oie m'importune, me fige, m'empêche ! J'arrête là... Nous avons voulu, par cet ouvrage, vous ouvrir les portes d'un monde fabuleux et vous faim accéder à une dimension supérieure de la Vérité : narrer la vie extraordinaire des bêtes : vie publique et vie privée. Science et sensibilité. Connaissance, quoi. Oui ! L'animal nous fascine par sa grâce et sa beauté. Sa poésie, son mystère ici révélé : l'animal est vrai parce qu'il est beau ! Que ce livre vous accompagne dans la découverte émerveillée de Dame Nature. Oui ! Qu'il devienne votre ami, votre livre de compagnie.

06/2019

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Littérature française

Un étang sous la glace

A l'occasion d'un banal rendez-vous chez le dentiste, Agnès, une femme âgée, se trouve dans un quartier neuf de sa ville où elle est certaine de n'être jamais venue. Pourtant, quelques indices la troublent, de vagues réminiscences. jusqu'au moment où elle voit, encastrée au milieu des immeubles récents, une vieille maison à la façade jaune. C'est alors comme un voile qui se déchire. Cette maison, elle la connaît : elle jouxtait autrefois la propriété de son grand-oncle située là où s'élève aujourd'hui un immeuble bleu et blanc. Agnès reste dans sa voiture, qu'elle a garée de l'autre côté de la rue. Le décor qu'elle a sous les yeux s'efface peu à peu. A sa place, elle voit la villa, le jardin, l'étang, tout ce qui n'existe plus. Elle se souvient des dix jours qu'elle a passés là, il y a très longtemps. Dix jours qui ont pesé lourd, mais qu'elle a essayé d'oublier en les enfermant dans une gangue de glace. Elle a vécu avec le secret des deux drames qui ont eu lieu près de l'étang. 1933. Elle était une adolescente de treize ans sentimentale et ignorante, mais en même temps, sans le savoir, sensuelle et provocante. Attentive aussi à la souffrance de son arrière-grand-mère que la famille avait décidé de placer dans une maison pour personnes âgées. La découverte brutale de la sexualité et la compassion qu'elle éprouvait pour la vieille femme s'étaient trouvées liées de manière inattendue et tragique. Le roman, qui a recours à un je de fiction, raconte la descente d'Agnès jusqu'aux racines de sa mémoire. Derrière l'immeuble bleu et blanc, il n'y a plus d'étang, mais une trace suffit pour abolir le temps.

04/2003

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Littérature française

Un soir de téléthon

« ... les danseuses froufroutantes descendirent joyeusement vers la salle. Elles oscillaient leur corps de liane au rythme syncopé de la musique. La meneuse de revue apparut, scintillante, au centre de ce bouquet multicolore. Jaillissant de ce jardin enchanteur, une apparition bien réelle se posa juste devant la table des mousquetaires. Longue et brune, la jeune femme consuma de son regard de braise les bretteurs du dimanche. Sa bouche bien dessinée s'arrondissait comme un fruit mûr à cueillir sans attendre, et son corps flexible ondulait tel un serpent prêt à se projeter sur sa proie. La musique orientale distillée en mineure transportait les spectateurs dans un palais princier ottoman. La danseuse s'approcha encore plus près. Le Président se leva, s'inclina poliment comme s'il voulait la délivrer du sérail. Elle lui répondit par un clin d'œil engageant. Conquis par la beauté de cette apparition, André était sous le charme de la séductrice. Lui, le héros du jour allait-il perdre ce combat de nuit ? » S'inspirant d'une pratique interdite : le duel à l'épée, le cinquième roman de Bernard Marché rompt avec les précédents ouvrages de cape et d'épée, spécialités du maître d'escrime. Tel un romancier moderne, l'auteur fait évoluer les personnages de cette saga à travers les événements historiques de la deuxième moitié du vingtième siècle. Des années trente à nos jours, les acteurs principaux de cette péripétie récente sont ainsi confrontés à des conflits humains ou à des épreuves sentimentales à travers plusieurs continents. Que ce soit lors d'un duel, le débarquement en Normandie ou la chasse aux anciens nazis, l'adrénaline distillée par la plume du narrateur projette le héros en première ligne face au danger. Un régal pour les lecteurs de tous âges.

11/2015

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Histoire et Philosophiesophie

La Vénus hottentote entre Barnum et Muséum

Originaire du cap de Bonne-Espérance, la Vénus hottentote, de son vrai nom Sarah Baartman, fut présentée au public comme "le plus merveilleux phénomène de la nature" dès son arrivée à Londres en 1810. Affublée d'un fessier hors de proportion (stéatopygie), elle fut ainsi chosifiée comme "monstre" de son vivant. A partir de septembre 1814, elle défraya la chronique parisienne avant de mourir dans les derniers jours l'année suivante. Son corps, entièrement moulé puis disséqué au Jardin des plantes, allait un temps rejoindre les collections d'anatomie comparée du Muséum national d'Histoire naturelle. Prise pour type de race "sauvage", la Vénus hottentote n'en perdit pas tout prestige. Ses représentations s'avérant toujours contemporaines de ses usages scientifiques et sociaux, elle parut indistinctement un sujet d'enquête toujours révisable au crible des connaissances et la victime idéale, sollicitée, d'un exorcisme de masse. Au centenaire de sa mort, elle restait une célébrité. Dans le périmètre du Muséum, elle passa des galeries d'anatomie à celles d'anthropologie avant que son moulage, devenu sculpture ethnographique, en vint à exemplifier dans les vitrines du Musée de l'Homme la survivance des "Vénus" stéatopyges de la lointaine préhistoire. Les différents chapitres de ce livre offrent des clés de lecture des imaginaires collectifs, tant savants que populaires, sans nier les zones d'ombre qui entourent la biographie de Sarah Baartman. Ils mettent en évidence les "métamorphoses" complexes de la Vénus hottentote au fil de ses appropriations naturalistes, morales et juridiques, depuis les premiers témoignages des professeurs du Muséum qui l'examinèrent en mars 1815 (Georges Cuvier, Henri de Blainville) jusqu'aux débats du Sénat qui préludèrent à la restitution puis à la cérémonie nationale d'inhumation de ses restes, en août 2002, en présence du président d'Afrique du Sud Thabo Mbeki.

06/2013

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Beaux arts

Super Constellation. L'influence de l'aéronautique sur les arts et la culture

Le Super Constellation, un appareil mythique. Premier avion de ligne qui traverse l'Atlantique sans escale de New York à Paris : 7000 mètres d'altitude de croisière, cabine pressurisée et climatisée. Constellation. C'est sous ce nom évocateur d'étoiles et de lignes imaginaires que Christoph Asendorf place sa recherche : astres au firmament ou lignes aériennes, c'est bien dans le ciel qu'il tresse un formidable réseau d'influences et de relations réciproques dans les arts plastiques, l'architecture, la sociologie, la sphère militaire et la philosophie... L'histoire de l'aéronautique, tout au long du siècle dernier, a fait naître de nouvelles manières de concevoir et de percevoir l'espace, aujourd'hui devenues familières. Le ciel est un espace de transformation, c'est aussi désormais le lieu d'où l'on regarde. Car l'aéronautique a radicalement changé la façon de voir le monde. La vue d'en haut allait produire des effets incalculables sur les arts et la culture : Kasimir Malevitch l'emploie comme métaphore du rapport suprématiste à l'espace ; Robert Delaunay avec Tour Eiffel et Jardin du Champ de Mars l'utilise comme un vecteur d'abstraction ; László Moholy-Nagy en fait le programme d'un nouvel humanisme dans son Bauhaus-Buch de 1929 et Le Corbusier, sous l'effet de cette "nouvelle vision", invente de nouveaux types de planification urbaine. Dans un mouvement de balancier continu, l'auteur parcourt les différentes évolutions techniques du siècle, convoquant les deux Guerres mondiales, pour révéler à quel point l'accélération des déplacements et la vitesse des communications liées au développement de l'aéronautique nous obligent toujours davantage à comprendre le territoire comme un "espace-temps". Une riche iconographie, véritable fil conducteur, accompagne son cheminement.?

05/2013

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Théâtre

La Petite Maison

"Hugues, Jo, Gilles et Walter aiment bien la petite maison de leur ami Ralph, mais un jour Ralph sans prévenir vend la petite maison. Alors quand Hugues, Jo, Gilles et Walter sonnent de nouveau à la grille de la maison de leur ami Ralph, Brutus aboie et Lili ouvre la porte. Lili dit qu'elle vient d'acheter la petite maison de Ralph. Lili a mis des poissons dans le bassin mais les hérons viennent manger les poissons, confie Lili à son amie Rosette. Hugues, Jo, Gilles et Walter ne sont jamais loin de la petite maison de Lili. Ils y croisent Rosette et puis Luce et sa chienne Berthe qui grogne dès que Brutus aboie, et puis Jeanne qui ouvre la porte quand Lili n'est pas là, et puis Karl, qui semble avoir investi les lieux. Hugues, Jo, Gilles et Walter aiment tellement cette petite maison, ils y tournent sans arrêt autour de cette petite maison, à moins que ce ne soit autour de Lili, ou de Luce, ou de Rosette, ou de Jeanne, et Brutus continue à aboyer et Berthe à grogner dès qu'on sonne et les hérons à manger les poissons du bassin et Lili à racheter des poissons et Rosette à guetter les hérons." Noëlle Renaude poursuit ici sa recherche d'un mouvement perpétuel du théâtre en opérant cette fois un retour à la situation dramatique, dessinée le plus simplement du monde dans ces espaces ouverts les uns sur les autres que sont la maison, ses pièces et son jardin, ses perspectives changeantes et ses contours, ses abords et ses lointains, le temps qui passe se chargeant, lui, d'en perturber les volumes, et par voie de conséquence les histoires qui avaient bien l'intention d'y naître.

03/2012

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Littérature française

Sous la tonnelle

Pour garder vive la mémoire de sa grand-mère tout juste disparue, la narratrice se réfugie dans son boudoir, où se sont entassés au fil des ans lettres, dessins et carnets. Elle y retrouve la fantaisie, la liberté et la générosité de la vieille dame qui, pendant toute la guerre du Liban, a refusé, malgré les objurgations de sa famille, de quitter sa maison et son jardin, situés sur la ligne de démarcation entre Beyrouth Est et Beyrouth Ouest. Veuve à trente-et-un ans, cette encore jeune femme d'origine arménienne avait décidé de consacrer sa vie aux autres, après avoir juré fidélité à son défunt mari. Pour sa petite-fille, en instance de divorce, déchirée entre sa quête de liberté et son besoin d'amour, elle était un point d'ancrage et un modèle inatteignable. Au fil du roman apparaît pourtant, derrière la figure idéalisée, une femme plus complexe et plus mystérieuse aussi. S'arrachant à son isolement, la narratrice finit par rejoindre dans le salon les visiteurs venus présenter leurs condoléances, ceux qu'elle appelle les " corbeaux ". Elle y croise un inconnu, dépité d'être arrivé trop tard pour remettre à l'occupante des lieux l'épais dossier qu'il lui destinait. Pendant une longue conversation sous la tonnelle, la narratrice médusée va découvrir tout un pan caché de l'existence de sa lumineuse grand-mère. Car le visiteur que nul n'attendait n'est autre que le fils d'un homme épris d'absolu et d'archéologie, Youssef, que rencontra la jeune veuve lors d'une croisière en 1947. Construisant son deuxième roman comme une invocation à cette grand-mère disparue, tissant la trame de son intrigue dans celle des déchirements de l'Histoire, Hyam Yared dresse là un très beau portrait de femme, hanté par ses propres obsessions sur la passion, le désir et la violence.

10/2009

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BD tout public

Agence Hardy Tome 6 : Boulevard des crimes

Dissimulée dans le donjon du château de Vincennes, Edith Hardy, qui effectue une mission confidentielle pour les services secrets français, surprend un complot de factieux bien décidés à mettre fin aux jours du général de Gaulle. Celui-ci s'apprête en effet à annoncer « l'autodétermination » de l'Algérie, au grand dam de l'extrême-droite et des pieds-noirs. Le Théâtre du Jardin, qui accueille une pièce où joue la célèbre Thelma Florian, connaît une série d'assassinats. On y dégomme comme à la parade les jeunes premiers qui donnent la réplique à Thelma. Et c'est l'assistant d'Edith, Victor - se flattant d'avoir fait un peu de scène lorsqu'il était au patronage du XIIe arrondissement où se trouve leur agence de détectives - qui va se dévouer pour reprendre le rôle. Suspense sur le Boulevard du Crime et triomphe pour un spectacle, dont chacun se demande chaque soir comment il va tourner... Suspense sur la route de Colombey-les-Deux-Eglises, où Edith qui joue les cocottes pour les besoins de la cause se demande si elle va parvenir à déjouer un attentat aux conséquences incalculables... Le parfum disparu des années cinquante se retrouve dans cette histoire mêlant deux mondes que tout sépare, celui de l'illusion théâtrale et celui de la réalité politique... La collaboration entre Annie Goetzinger et Pierre Christin a commencé avec des oeuvres qui ont fait date dans la bande dessinée comme La Demoiselle de la légion d'honneur ou La Voyageuse de la Petite Ceinture. Elle se poursuit avec la série Agence Hardy, dont chaque nouveau titre fait désormais partie, pour les amateurs, de la grande famille du polar à la française.

10/2009

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Photographie

Diane Arbus, une biographie

Née en 1923, Diane Nemerov aurait pu suivre les rails de la grande bourgeoisie juive new-yorkaise dans laquelle elle a grandi. Mais, très tôt, son tempérament sombre et rebelle s'affirme et la détache du "moule". Elle refuse d'aller à l'université et, au grand dam de ses parents, se marie à dix-huit ans avec Allan Arbus, son premier amour. Ensemble, ils créeront un studio de photo de mode et collaboreront avec tous les grands magazines de mode américains. Cependant la frivolité et les contraintes commerciales de la mode ne siéent pas à Diane. Munie de son Leica, elle commence à exercer son oeil autrement, pendant les longues séances de pose avec les mannequins. Elle attendra pourtant le début des années 60 pour s'écarter encore de la route et aller chercher ses propres visions, au hasard des rues de New York, dans les bas-fonds, là où aucun photographe ne s'était encore jamais aventuré. Ses modèles malmènent les conventions sociales, sexuelles, physiques. Monstres de foire, travestis, nains, géants, jumeaux, les freaks la fascinent parce qu'ils défient les normes et interrogent sans cesse le visible. Exploratrice insatiable, Diane Arbus repousse les limites, cherche, fouille, se heurtant ainsi aux violents rejets d'un public qui n'a encore jamais vu ça. Proche de Richard Avedon, de Marvin Israel et du groupe Condé Nast, sa vie nous entraîne dans le New York bouillonnant des années 60. Photographe décisive et femme fragile, Diane Arbus connaîtra le destin des icônes tragiques de l'Amérique. La biographie de Patricia Bosworth est à ce jour la somme la plus complète et la plus détaillée sur la vie et l'oeuvre de Diane Arbus.

01/2007

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Littérature française

Nous aurons toujours Paris

Quelques mots singuliers entendus enfant dans la conversation ses grands, quelques cartes figurant les monuments d'une cité mythique, un livre qui tombe d'un rebord de table et s'ouvre à la page du 2 mai 1950, une villa blanche qui vous rappelle l'Afrique, et un vieux poste de radio, et revoilà la légende du Rosebud, le souvenir qui imprègne le présent et dont le parfum ne se dissipe jamais, et qui aide, transforme l'avenir en un jardin vivable, comme Bogart trouve la force de quitter Ingrid Bergman en lui disant, pendant que l'avion mouline du brouillard sur la piste, We'll always have Paris. " Et c'est ainsi, dans Casablanca, que les deux amants réussissent à continuer à vivre, à se séparer s'il le faut et à suivre chacun son propre chemin, en se souvenant de leur idylle dans le Paris d'avant l'occupation allemande. En puisant dans cette réserve de lumière. Avec ce livre entièrement dédié à un sentiment, celui du " merveilleux ", à sa naissance et son cours à travers la vie d'un homme - la sienne - l'auteur nous invite à le suivre dans son propre puits de lumière. Nous aurons toujours Paris est conçu sous forme de boucle, et c'est dans le perpétuel aller-retour entre les rêveries de l'enfant, ses projections et leur prolongeaient à l'âge adulte, dans leur décalage, souvent, que se glisse le merveilleux, que se construisent la vie et l'œuvre, avec leurs impasses, fausses pistes, déceptions et surprises. Il n'est donc pas, ou très peu, question de Paris dans ces pages. Mais plutôt de pérégrinations et de rencontres : du Japon à l'Afrique, et de julien Gracq à Ismail Kadaré ou Albert Cossery, quand ce n'est pas l'ombre du toujours énigmatique B. Traven.

02/2009

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Littérature française

France, récit d'une enfance

Ce livre trouve son origine dans l'ardente nécessité qu'éprouve la narratrice de dire à sa mère, gravement malade, tout ce qu'elle lui doit. Rien d'évident dans cette enfance française, malgré l'école, les fêtes villageoises, la joie de découvrir - à l'insu de tous - la littérature et l'art. Les cinq premières années en Algérie, les conflits avec un père harki, le racisme ordinaire, le rejet, ont douloureusement marqué la petite fille puis l'adolescente rebelle. Quand les souvenirs affluent, ils disent la peur, la solitude, la violence qui lui a été faite et son désir de fuir. Mais ils disent aussi l'appétit, la curiosité, et l'envie de vivre en société : si la jeune fille a donné des gages, si elle est devenue excellente élève, si elle s'est fait accepter par ses voisins, cultivant avec eux leur jardin et partageant leur histoire, c'est bien grâce à sa mère. Cette femme qui, elle, a refusé l'assimilation, qui ne parle que le berbère et libère les animaux en cage, n'a eu de cesse de transmettre à sa fille la fierté de ses origines : elle n'est pas l'enfant sans passé et sans gloire dont la société française lui renvoie l'image. Elle est riche d'une généalogie et de la possibilité de s'en inventer d'autres : car elle appartient aussi bien à sa famille réelle qu'à celle des héros de la littérature américaine qui l'ont tant marquée et au milieu rural dans lequel elle a grandi. Si Zahia Rahmani se penche aujourd'hui sur son enfance, si elle rend à sa mère un hommage bouleversant de tendresse, son livre est aussi un appel vibrant contre la violence insidieuse, celle que perpétue toute une société à l'égard de ses propres enfants.

08/2006

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Littérature française

Grands cris dans la nuit du couple

"... puisque tout le monde était d'accord pour reconnaître que j'étais libre, pourquoi insister ? Ou plutôt, moi, je savais pertinemment que je ne l'étais pas, et que je ne le serais jamais, quoi que je fasse, qu'ils continueraient à me bouffer, tous, tant qu'ils y étaient..." Maryse se parle, à voix basse. Certains l'envieront, car elle vit dans l'aisance, elle a un mari, des enfants, elle est privilégiée. Et pourtant elle ne sait comment accepter sa vie. Peut-être faudrait-il créer : peindre ou écrire. Ou alors le plaisir ? Elle prend des amants, discrètement, comme Antoine, son mari, a sans doute des maîtresses. Ainsi que tout un chacun, elle a ses petits fantasmes érotiques, son jardin privé. Autour d'elle, cela ne va pas mieux. Sa jeune soeur Suzanne tente de se tuer ; son amie Julia, qui mène sa barque de femme seule, prend un jeune amant, Jean-Jacques, le propre fils de Maryse. Une journaliste, Louise Khane, veut l'entraîner dans une enquête sur la condition féminine. "Travaille", lui dit-on. Mais elle sait que ce n'est pas cela qui changera fondamentalement sa vie. Un instant, elle se réfugie dans la maladie. Elle perd l'usage de ses jambes. C'est l'occasion d'une cure qui guérira son corps de sa paralysie et son esprit de son besoin de mouvement. Désormais Maryse ne pleure plus après une autre vie. Elle préfère être conforme. Du moins elle va essayer. Grands cris dans la nuit du couple est un livre heureux. L'écriture y a la respiration de la vie. Avec malice, humour, gaieté, ces pages retiennent dans leur réseau, dans leur filet, la mouvante mais profonde réalité de la vie.

02/1976

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Littérature française

Nièce

"Deux sous de complément biographique, pas plus, la quatrième de couverture exigible : L'auteur, employé de bureau inscrit au tableau d'avancement des sous-chefs de Service, a dû respecter l'obligation de réserve à laquelle il est statutairement tenu. Il a cependant cru ne pas y manquer en se proposant de raconter, sans autres précisions, la demi-heure qu'auraient pu vivre, à leur sortie du bureau le vingt-quatre juin dernier, certains collègues de sa connaissance. S'autorisant de lectures passées, il a pensé que l'observation d'un fait divers par un fonctionnaire préoccupé par ses états de service, donc fabulateur, et par des amours très au-dessus de sa condition pouvait donner lieu à des perturbations touchant à la composition, au rythme et à la langue d'un récit. - Dauvergne dixit. Dont acte. "A rencontré son sauveur. Stop. Signé : Nole" suffisait pour une nécrologie qui, de toutes les façons, serait réécrite par l'un des Parfaits du Temple. Et pourtant le printemps, le printemps usait sa chanson jusqu'à la rengaine, et l'âme avec. Mille feuilles encocardées s'apprêtaient à accueillir l'été, vitalité en gracieuses retombées, des heures échauffées emperlant images au chapelet des caresses - et l'énorme effarement des blêmes et des blets, tombée de la nuit, des paroles pâles et les pétards mouillés. Et l'intense intrépide bombance - des villes, autour : spectacle sous l'oeil noir, la tragédie toujours remise d'un porteur de lunettes pour de mirobolantes lunes. Malveillances de marbre, orbite creuse, passé le pont un jardin s'organise en allées ; des coupe-gorge suffisamment éclairés pour entretenir la peur. La colère aussi, cet autre refuge. Qu'il suffise de passer le pont". Jean-Pierre Dauphin.

02/1990

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Littérature étrangère

Une Certaine parenté

"J'ai vécu toutes les époques, les belles et les laides, les folles et les raisonnables, deux guerres mondiales... quatre chiens, trois épouses, deux châteaux, une bibliothèque fidèle et quelques amis comme vous", dit Branly au narrateur en l'entraînant vers une table de l'Automobile Club qui surplombe le jardin des Tuileries. Tout au long de cet après-midi de novembre, le vieil aristocrate évoquera l'étrange destin des Heredia. De souche française, ils ont essaimé en Amérique latine, mais une attirance obscure renvoie leurs descendants à une demeure proche d'Enghien, où les feuilles meurent au cour même de l'été. Au fil de son récit, Branly se souviendra - ou rêvera - des pans secrets de sa propre vie, renvoi opaque à d'autres vies, d'autres morts peut-être. Faut-il admettre que nous avons un fantôme à nos côtés, qui se confond avec notre être "comme la mer dans la mer" ? D'abord simple auditeur, l'auteur se trouve pris comme dans une nasse. À mesure que le comte de Branly lui livre les pans d'un récit voué au secret, il comprend qu'il en est l'ultime dépositaire, contraint par là même d'en devenir le narrateur. Une certaine parenté est l'un des romans les plus étranges de Carlos Fuentes. Au travers de dialogues apparemment banals, l'écriture glisse imperceptiblement - diaboliquement - vers sa propre subversion, chaque geste acquiert plusieurs "sens", faisant basculer la raison, la logique, les identités, déformant les rapports du temps et de l'espace. L'homme du monde a érigé la courtoisie au rang de maxime philosophique. Pourtant, sous le masque lisse, la mort rôde parmi le grouillement des fantasmes. L'invisible sous-tend chaque épisode et ronge, larvé, les apparences du quotidien. Pour dire ce fantastique, Carlos Fuentes utilise aussi l'arme visuelle, sensitive : celle de la poésie.

01/1982

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Théâtre

Le Saint de Toulouse Père Marie-Antoine. Mystère populaire en trois tableaux, un prologue et un épilogue

" En plein XIXe siècle, le P. Marie-Antoine apparut comme un moine du Moyen Age, un de ces moines à la haute vertu, au verbe puissant qui laissèrent sur le monde troublé un long sillage de lumière. Sa génération resta en arrêt devant cet étrange figure à la fois séduisante et rude, et fut profondément marquée par son passage. Il renouvela les gestes des grands apôtres. " C'est par ces mots que son biographe et contemporain, le P. Ernest-Marie de Beaulieu, commence sa sixième, courte, biographie de son aine, parue en 1946. Une image du missionnaire capucin telle qu'elle était encore véhiculée entre les deux guerres. On comprend mieux l'idée de Raymond Praviel (1875-1944), poète mystique à la fois journaliste et conférencier, comédien et romancier, qui eut son temps de célébrité, d'écrire en 1926 ce mystère, un genre très répandu au Moyen Age et éminemment populaire. Peu joué, sinon à Toulouse au Jardin Royal en mai et juin 1926, il fut publié en 1935 aux Editions Privat. La pièce est bien construite, passant tour à tour de la comédie au drame, d'un apostolat difficile mais encore bon enfant dans la banlieue toulousaine, au tragique des dernières années de la vie du Capucin, depuis l'expropriation et l'exil des religieux en 1903 jusqu'à sa mort en 1907, résistant dans son couvent solitaire et glacé. Au-delà de quelques outrances dues au genre, les situations mises en scène ont existé, les réparties sont souvent reprises mot pour mot. Il était donc intéressant, pour répondre à des interrogations légitimes, de les confronter aux sources historiques en en précisant les références. Tel est l'objet, en fin de volume, de la contribution minutieuse de Jacqueline Baylé.

10/2018

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Littérature française

Monkey's requiem

Nous sommes à Arles, le 18 mars 1888. Nous sommes à Saragosse. Nous sommes à Londres. Nous sommes en novembre 1887, à Paris. Nous sommes en Slovénie, au Maroc. Nous sommes à Valparaiso, nous sommes au nord de la Suède, en 1889, nous sommes à Porto. Nous sommes à Belleville. Nous sommes à Séville, en Irlande, dans les Balkans. Nous sommes en 2007, en 1992, en 1964, en 1940. Nous sommes partout, nous sommes tout le temps, guidés par le décortiqueur de vies qu'est Matthieu Hervé, qui prend la casquette d'un biographe marionnettiste, et fait se croiser au gré des époques et des pays, des hommes et des femmes qui s'aiment, écrivent, peignent, souffrent, fuient, trompent, se trompent, philosophent, font du cinéma, du cirque, voyagent, luttent contre la maladie, découvrent la poésie, l'architecture, l'art, la mélancolie, le tragique, le silence, espèrent, jouent, jouissent et meurent, chacun dans leur petit monde, dans leur petit espace-temps à eux, qui enfin éclosent, émergent, et surprennent comme autant de gigantesques monuments qu'on croiserait au détour d'une ruelle. Et peut-être que tous ceux-là ne forment en fait qu'une seule et même personne, pourquoi pas un jeune homme solitaire assis à la table d'un bar, qui écoute ce qui se passe autour de lui, qui murmure tout bas, et qui construit son petit théâtre personnel : coté cour et côté jardin, ses personnages alignés, entrant en scène chacun leur tour, un peu solennels, attendant que l'autre ait fini de vivre ce qu'il devait vivre ; en face, son public, les lecteurs ; dans la fosse, l'orchestre et son chef, un singe en queue-de-pie ; et puis l'écho du monde comme souffleur.

04/2017

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Littérature étrangère

Traverser l'hiver

Lorsque June débarque dans le motel de Mabel, quelque part sur la côte Atlantique des Etats-Unis, cette dernière saisit immédiatement la fragilité de la situation. June semble trop jeune pour être mère, son compagnon affiche un comportement hostile et, quand il disparaît au bout de quelques jours, laissant June et son bébé Luke sans la moindre ressource, Mabel décide de leur venir en aide. Elle-même est veuve, et toujours en butte à un deuil qui ne veut pas passer. Lorsque l'hiver arrive, elle doit faire appel à son amie Iris, car les bungalows de son motel ne possèdent pas de chauffage. June et Luke sont alors relogés dans un pavillon au fond du jardin d'Iris, à la seule condition de ne pas rompre l'isolement absolu dans lequel vit cette dernière. June ne sait donc presque rien de la mort violente de son mari Matthew, ni de la rupture avec sa fille Claire, devenue photographe, et ne peut pas encore comprendre la décision d'Iris de passer sa vie retirée de la société. Mais elle sera guidée par Duncan, l'avocat et homme de confiance de sa bienfaitrice, et Oldman, un ancien reporter-photo dont le visage a été déchiqueté par un singe, qui se prend d'affection pour elle et son bébé. Quand Claire revient dans sa ville natale, après de longues années d'absence, accompagnée de Sam - une gueule cassée de la guerre de Vietnam - la vie de June prend une nouvelle tournure. Des destins entrecroisés de personnages cabossés, abandonnés, en deuil ou en colère : rares sont les écrivains capables de dire avec autant de délicatesse que Melanie Wallace la solitude des êtres humains malmenés par la vie.

02/2017

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Romans historiques

Raison souveraine

1615. Anne d'Autriche, infante d'Espagne, quitte son pays natal pour lier son destin à celui de Louis XIII. Ses espoirs seront vite anéantis : tenue à l'écart des affaires de l'Etat par son époux et sa belle-mère, tous deux jaloux de leurs prérogatives, elle découvre par ailleurs le peu d'attirance du roi pour le beau sexe. Sa vie devient un enfer. Une entrevue galante, à la nuit tombée, avec le séduisant duc de Buckingham fait scandale dans les cours européennes et déchaîne la fureur d'un souverain humilié. Le cardinal de Richelieu, qui gouverne la France d'une poigne de fer, espionne désormais la reine sans relâche, alors que la duchesse de Chevreuse multiplie les intrigues autour d'elle, provoquant de graves crises qui ébranlent le trône. Parvenir à embrasser les intérêts de la France et se sentir enfin reine, tel sera l'enjeu douloureux d'Anne d'Autriche jusqu'à la naissance de son fils, le futur Roi-Soleil. Du jardin d'Amiens à la conjuration de Chalais, du siège de La Rochelle à la journée des Dupes, Karin Hann met en scène les années tourmentées du règne de Louis XIII, où les ambitions s'affrontent tandis que la famille royale se déchire. Dans ce chaos à la fois intime et politique dominé par les passions, la raison saura-t-elle être souveraine ? Karin Hann, doctorante en lettres, est membre du Grand Prix du roman historique et l'auteur des romans historiques Althéa ou la Colère d'un roi (Robert Laffont, 2010), Les Lys pourpres (2012) et Les Venins de la Cour (2013) aux Editions du Rocher. Elle est aussi membre du jury du prix Marcel Pagnol et auteur de Marcel Pagnol, Un autre regard (2014) aux Editions du Rocher.

03/2015