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Fortune carrée

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Littérature étrangère

Manhattan People

Un premier roman nerveux et ambitieux qui dépeint avec authenticité un Manhattan qui désenchante sa jeunesse. Comme la majorité des New-yorkais, Joseph Guiteau n'est pas né à Manhattan. Dans son cas, il a quitté le Midwest quinze ans auparavant pour devenir acteur à New York. Malgré son physique de jeune premier, il n'a cependant jamais véritablement percé. Quand on le rencontre, Joseph est à l'aube de ses trente-trois ans, et se trouve rongé par un secret inavouable : tous les hommes de sa famille ont subi une mort soudaine à l'âge de trente-trois ans. Alors que son angoisse face à ce compte à rebours s'amplifie, tout autour de lui semble lui jouer des tours. Sa petite amie grecque, Delphine Kousavos, lui fait comprendre qu'il serait temps de se marier pour qu'elle puisse enfin obtenir une green card et quitter le poste minable qu'elle occupe au zoo du Bronx ; son meilleur ami William, comédien raté et fraîchement divorcé, se met à le soupçonner de décrocher des rôles derrière son dos et menace de fuir à Los Angeles ; et une veuve fortunée se met à le traquer pour qu'il joue le rôle de son mari, grand ingénieur assassiné dans des circonstances mystérieuses. Mortalité, exode, déracinement, ambition, tels sont les principaux thèmes abordés ici. Egalement habité par la réflexion sur l'identité des New-yorkais et leur élan de survie après les attentats du 11 septembre, Manhattan People dévoile avec force l'atmosphère angoissante propre à Manhattan, la difficulté d'y survivre lorsqu'on se revendique artiste, et surtout d'y rester lorsque la réussite n'est pas de mise.

01/2016

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Littérature française

Autoportrait à la valise

Une jeune femme très visiblement enceinte est arrêtée en Birmanie au moment de décoller pour la France. Motif : le certificat médical qui l'autorise à voyager n'est pas au nom de son passeport. L'un est à son nom de jeune fille, l'autre à son nom marital. Voilà ce qu'il en coûte aux femmes indépendantes : la future mère va devoir appeler son mari à l'aide. Sauf qu'il l'a conjurée de renoncer à ce voyage en Birmanie parfaitement déraisonnable dans son état, et qu'il la croit à Hambourg. Contrainte d'attendre la décision d'ubuesques autorités birmanes, entourée de faux balayeurs qui sont de vrais espions et de vraies grands-mères aux allures de sorcières, la jeune femme s'interroge : pourquoi, depuis l'enfance, a-t-elle l'obsession du départ chevillée au corps. Toute sa vie défile à travers ce prisme, du remplissage maniaque du coffre de la voiture avant la transhumance estivale jusqu'aux bonnes et moins bonnes fortunes des voyages professionnels acceptés avec avidité. Elle attend, elle doute, inquiète de cette vie nomade quand elle sera mère, coupable mais convaincue qu'elle repartira. Et dans les pas de Jankélevitch, elle nous embarque dans la psyché rêveuse des grands voyageurs. Celui qui "imagine à l'avance ce retour plus doux que le miel, et s'ingénie en flânant sur la route, à faire durer le plaisir. Car c'est le plaisir de rentrer qui l'avait fait partir - le plaisir de rentrer et d'anticiper sur le plaisir du retour, et de raconter ensuite son voyage".

04/2016

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Faits de société

Le ghetto

Un avertissement m'a été donné : " Personne, ici, n'a envie que vous écriviez un livre sur nous ! Je sais très bien ce que vous allez dire : la ville des riches. Mais ça va mal finir ! Vous savez ce qu'il se passe quand les pauvres réalisent combien les riches sont riches ? Eh bien, ils font la révolution ! " Ici, c'est Marnes-la-Coquette. Le simple nom de cette petite commune évoque presque à lui seul toute la singularité de l'endroit : voici un lieu aussi charmant que protégé. Vivre là, c'est avoir le sentiment d'être à 500 kilomètres de Paris, alors même que moins de 10 kilomètres séparent ce village de la tour Eiffel. Le temps, ainsi que l'urbanisation galopante des banlieues franciliennes, n'ont étrangement pas eu prise sur ce petit territoire. Raconter Marnes-la-Coquette, c'est donc évidemment parler d'argent puisque cette commune, d'après la direction générale des impôts, est la plus riche de France. C'est aussi évoquer les célébrités venues vivre là, de Maurice Chevalier à Johnny Hallyday, de Jean Marais à Jacques Séguéla. C'est dépeindre deux France. Celle d'hier, la villageoise, bénie par les Trente Glorieuses qui rendaient la vie de Marnes-la-Coquette facile et joyeuse. Et celle d'aujourd'hui, où des élites globalisées, fraîchement installées, ferment leurs maisons à double tour et abandonnent toute allégeance à un territoire. Marnes-la-Coquette est un petit morceau de France, celui dont on parle peu : cet îlot de l'archipel français où les plus fortunés ont choisi de faire sécession.

04/2021

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Régionalisme

LE MARIAGE EN SAVOIE. 2ème édition

LE MARIAGE APPARAIT particulièrement fécond aux yeux de l'historien. N'est-il pas le test social qui permet d'aborder plusieurs sujets fondamentaux pour l'histoire des sociétés et des mentalités ? Certes, le mariage est d'abord une aventure personnelle, dont hélas l'historien ne peut savoir grand'chose (les intéressés non plus, parfois). Mais au-delà des sentiments et des aventures humaines, l'union de deux êtres imbriqués dans un ensemble complexe de classes sociales et de circonstances historiques donne forcément le reflet des unes et des autres. "Dis-moi qui tu épouses, je te dirai qui tu es" - "Dis-moi comment tu épouses, je te dirai ce que tu penses". Le mariage ouvre donc de bons chemins pour pénétrer dans l'intimité des différentes classes sociales et découvrir le secret de leurs relations entre elles. Le mariage est aussi un sacrement, dont le contenu et la pratique révèlent certains aspects de la vie religieuse au fil des temps. Cependant, à côté du prêtre se trouve l'homme de loi qui codifie l'union de deux fortunes, permettant ainsi les ascensions sociales, même si la richesse des uns résulte de l'appauvrissement des autres. Le mariage est enfin une fête, d'autant plus intéressante que théoriquement l'occasion ne se renouvelle pas. Ici encore, la célébration des agapes nuptiales et des rites de fécondité révèle des richesses insoupçonnées de "folklore" et de traditions. Les Savoyards vont prendre plaisir à les redécouvrir, à l'heure où notre société actuelle en pleine crise culturelle est en train d'en perdre le souvenir et la pratique.

05/1993

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Littérature anglo-saxonne

Le dernier jardin d'Angleterre

L'incroyable épopée des femmes de Highbury House 2021. Jeune paysagiste passionnée, Emma Lovett aime redonner vie à des jardins oubliés. Un jour, se présente à elle l'occasion de toute une vie : restaurer les jardins du célèbre domaine de Highbury House, conçu en 1907 par son idole, grand nom de l'architecture paysagiste, Venetia Smith. Mais, alors qu'Emma plonge dans le passé des jardins, elle découvre des secrets depuis longtemps enfouis. 1907. Artiste talentueuse, Venetia Smith s'est taillée une place en tant qu'architecte paysagiste auprès des industriels, avocats et banquiers dont les fortunes s'exhibent et rivalisent dans de somptueuses maisons de campagne. Lorsqu'elle est embauchée pour concevoir les jardins de Highbury House, elle est déterminée à s'illustrer, mais les jardins - et les gens qu'elle rencontre - promettent de changer sa vie pour toujours. 1944. Lorsque Beth Pedley emménage comme fille de ferme à la périphérie du village de Highbury, elle espère avoir enfin trouvé un foyer. La cuisinière de Highbury House en revanche, Stella Adderton, ne rêve que de quitter le domaine pour poursuivre ses propres rêves. Diana Symonds, veuve et maîtresse des lieux, tente quant à elle de trouver ses marques dans un quotidien bouleversé et une maison réquisitionnée pour les soldats blessés. Alors que la guerre qui fait rage menace les précieux jardins de Highbury House, le destin de ces trois femmes se retrouve lié par un secret qui survivra au temps. Dans ce grand roman qui évoque L'enfant du Lac de Kate Morton, Julia Kelly explore les connexions inattendues qui traversent le temps et les lieux singuliers qui unissent les gens pour toujours.

04/2024

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Revues

XXI N° 59, été 2022 : Himalaya, la révolution des sommets

Sujet de couverture - Nims Purja, la révolution himalayenne / François Carrel Nims Dai, de son vrai nom Nirmal Purja, est depuis 2019 le détenteur du record de vitesse de l'ascension des 14 sommets de plus de 8000 mètres de la planète, qu'il a effectué en six mois et six jours. En 2020, avec les mêmes méthodes logistiques lourdes et toujours avec un groupe d'alpinistes exclusivement Népalais, il s'est adjugé un autre mythe convoité : la première ascension hivernale du K2 au Pakistan, dernier 8000 jamais gravi en hiver. "14 Peaks : nothing is impossible" , le documentaire sur Nims Dai diffusé mondialement par Netflix en décembre dernier a fait sensation et la version française de son best-seller Beyond Possible parait ce printemps en France. Derrière les performances physiques, logistiques et médiatiques de cet ancien Gurkha de l'armée britannique se dévoile un tournant dans l'histoire de l'himalayisme. D'abord, c'est une sorte de décolonisation que ce Népalais réalise, en se réappropriant la mythologie de ces très hautes montagnes. Les Occidentaux y ont tenu le premier rôle depuis un siècle, tandis que les Népalais étaient cantonné au rang de simples porteurs d'altitude, malgré leur rôle essentiel. Aujourd'hui les Népalais, derrière Nims Dai, retrouvent leur fierté en revendiquant le leadership. Au delà de la sphère sportive, c'est bien de business dont il s'agit : les Népalais assurent désormais eux-même une part de plus en plus importante du très lucratif marché des expéditions commerciales sur l'Everest. Nims Dai, qui a lui même créé son agence anglo-népalaise haut de gamme, entend régner sur le marché, et vise en parallèle celui des 7 Summits, les points culminants des sept continents. Ces acteurs Népalais, Sherpas pour la plupart, reprennent et amplifient cependant les travers de la course à la très haute altitude inventée par les Occidentaux : suréquipement et surfréquentation des voies classiques des sommets les plus connus, dont Everest, généralisation de l'usage de l'hélicoptère pour les approches, utilisation de plus en plus massive et précoce de l'oxygène supplémentaire, médiatisation et marketing débridés. Ce reportage sera à la fois le portrait d'un athlète et d'une personnalité exceptionnelle, le récit d'un tournant dans la longue histoire de l'himalayisme, dont Nims Daï est la figure emblématique, et la description de ses dérives qui mènent chaque année toujours plus de touristes d'altitude fortunés au sommet de l'Everest, malgré la perte de toute dimension de performance sportive de cette ascension et prix de drames humains, certains déjà survenus, et de ceux à venir, redoutés. Dans ce contexte, gravir les plus hauts sommets du monde a-t-il encore un sens ? Le silence des mots / Gaël Faye, Michaël Stzanke Victimes de viol pendant le génocide des Tutsis en 1994, en pleine opération Turquoise dirigée par la France, ces Rwandaises se sont confiées à l'écrivain Gaël Faye, qui vit aujourd'hui à Kigali. Le business des otages sahéliens / Anthony Fouchard Ils seraient entre 300 et 400 otages aux mains des groupes djihadistes qui tentent de contrôler l'immense espace sahélien. Des otages dont on ne parle jamais, car ce sont des hommes ordinaires, maliens, burkinabés ou nigériens dont les groupes islamistes négocient la libération contre quelques milliers d'euros. Cette criminalité est devenue l'un des principaux moyens de financement des djihadistes. A Madagascar, la vérité reste sur sa faim / Emre Sari Tout le monde semble d'accord : la famine dans le Sud de l'île est due au réchauffement climatique. Cela arrange bien le Président qui se trouve déresponsabilisé et invite les médias français tous frais payés pour lui tresser des louanges. Mais en fait, les raisons sont multiples : l'insécurité, les bandits qui pillent les ressources, et surtout, des décennies d'incurie gouvernementale. Alors, pourquoi l'ONU et les ONG s'en tiennent-elles à la version officielle ? Contre-enquête sur une famine. Poids-lourds anti-mafia / Angelo Mastrandrea En Italie, quand les entreprises appartenant à la mafia leur sont confisquées par la justice, elles font souvent faillite. Sauf à Catane, en Sicile, où une poignée de salariés ont réussi à racheter leur société de transport et à la faire revivre, malgré des tonnes d'embûches. BD - L'île, le millionnaire et les écolos / Bruno Lus et Vincent Sorel Depuis qu'il a racheté l'île de Berder, dans le golfe du Morbihan, un millionnaire fait la loi. Michel Giboire, patron de l'immobilier, entend la transformer en complexe hôtelier. Des retraités bretons l'ont fait plier. Vécu- Charly et le Prince / Haydée Sabéran Charly travaillait pour une conciergerie de luxe au service d'un membre de la famille royale saoudienne à Paris. Comme le génie de la lampe, il exauçait tous les voeux du prince. Il a mis en route une Xbox le matin de Noël pour 500 euros de pourboire. Déniché un tigre, un faucon, une table de gynécologue, de la cocaïne. Réalisé des films pornos en streaming. Mais jusqu'où accepter un caprice ? Quand il s'est agi de trouver une prostituée mineure, il a dit stop. Grand entretien Le cinéaste Marco Bellochio par l'écrivain Olivier Guez.

07/2022

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Littérature française

La biographie

Harry et Zadel souhaitent la meilleure destinée pour leur enfant à venir, un fils, à n’en pas douter. Comme nombre de concitoyens, ils font appel à un biographe pour consigner dans un ouvrage de belle facture la vie de leur progéniture. Mais leurs moyens sont modestes et ils ne peuvent s’offrir que les services d’un biographe de piètre qualité, sorte d’écrivaillon contrarié. La biographie de Simon en sera bâclée. Et inachevée. Au sortir du pensionnat et de quatre années d’études, le jeune Simon s’ouvre à la vie. Sa ville d’origine est en pleine effervescence. Une atmosphère de liesse accompagne une fin de règne, celle du mémorialiste qui veille à l’ordre moral et régit les existences individuelles. Le monde dans lequel vit Simon est régi par les mots : comme si ce qui n’est pas écrit n’existe pas. Et vice versa. Voilà qui est commode pour récrire l’histoire. Depuis longtemps Simon a le sentiment que son avenir est tracé. Qu’il a peu de prise sur sa réalité. Eternel bon élève même lorsqu’il se comporte comme un cancre : il le vit comme une malédiction. Or, soudain, la page blanche le gifle avec violence. Simon découvre un exemplaire de sa biographie inachevée. Il lui revient soudain d’inventer la suite. D’imaginer. Libre, il est libre de vivre selon son bon vouloir. La révélation est vertigineuse et le champ des possibles infini. Autour de lui virevolte Irène, sulfureuse voisine qui tente de faire corriger sa biographie à elle, car on l’a affligée d’une nymphomanie embarrassante. L’imprimeur Grivel fait fortune sur le dos des autres. Et au fond d’un cloître humide, dans une chapelle abandonnée, Ferdinand, autodidacte, est un affranchi en somme. Avec la douce Sarah, ils se sont libérés du joug des existences prédéterminées. Peut-être pourront-ils aider Simon à écrire la suite de son histoire ? Dans un roman célinien foisonnant et bariolé, Didier Desbrugères se prend au jeu et va au bout du fantasme de la liberté, remuant jusqu’aux pires tréfonds de la nature humaine.

01/2013

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Littérature française

La femme révélée

Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d'emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s'est-elle enfuie au risque de tout perdre ? Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d'enfants et part à la découverte d'un Paris où la grisaille de l'après-guerre s'éclaire d'un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. A travers l'objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l'humanité des humbles et des invisibles. Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d'une passion amoureuse. Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l'exil ? Comment apaiser les terreurs qui l'ont poussée à fuir son pays et les siens ? Et comment, surtout, se pardonner d'être partie ? Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago. Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l'opposition à la guerre du Vietnam et l'assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au coeur de la cité. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices. Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions. Et, peut-être, la possibilité d'apaiser les blessures du passé. Aucun lecteur ne pourra oublier Violet-Eliza, héroïne en route vers la modernité, vibrant à chaque page d'une troublante intensité, habitée par la grâce d'une écriture ample et sensible.

01/2020

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Littérature étrangère

Mouvement sans fin

Vers 1860, dans sa modeste ferme du Canada britannique à peine gagnée sur la forêt, Robert Fraser est obsédé par sa recherche du mouvement perpétuel. Il a lu tous les écrits d'autres chercheurs, il connaît leurs réussites et leurs échecs ; il a fabriqué autour de sa maison de multiples automates que le vent anime ; mais, surtout, il a construit peu à peu une machine des plus compliquées, reliée à une grande roue que fait tourner la rivière. Tous ses essais, tous ses calculs tendent à couper un jour le contact entre la roue et la machine, celle-ci continuant à fonctionner de son propre mouvement. Ces longs travaux nécessitent plus de temps et d'argent que n'en possède un pauvre fermier. Sourd aux reproches de son épouse, aux doutes de ses voisins, il s'obstine pourtant, surtout après avoir trouvé sur ses terres les restes d'un animal préhistorique. Sera-ce la fortune ? La considération que lui porte un érudit de Toronto, passionné par les mêmes théories, lui permet d'exhiber dans les villes le monstre reconstitué. Mais la véritable bénédiction s'offre le jour où des myriades de pigeons s'abattent sur les arbres de sa ferme : famille, voisins, équipes venues de très loin s'emploient à capturer, à plumer, à emballer, à expédier cette viande précieuse, tout cela dans le bruit, la puanteur, une sorte de folie épique et sauvage que le style nous restitue par sa vigueur et sa candeur, sa gaucherie très volontaire et très savante. C'est une vaste fresque de kermesse flamande, des scènes de carnage et de désordre dont les résultats financiers permettront à Fraser de bâtir la maison de ses rêves et de perfectionner interminablement sa machine. Pourra-t-il lui donner un jour cette autonomie qui l'obsède ? Le désastre final laisse sa foi inébranlée. Il traverse, imperturbable, les épisodes burlesques ou pathétiques, les chagrins familiaux, la disparition de son fils repris par la forêt. Une vie entière dominée par une pensée généreuse, quel plus bel accomplissement pour un homme ? Mais, du planétarium que Fraser a construit dans l'espoir de l'associer au succès de sa machine, seule une planète sera retrouvée après la conflagration, et c'est la lune.

10/1985

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Science-fiction

Flashback

Les États-Unis dans deux ou trois décennies. Vers 2035. L’Amérique a beaucoup changé. Le Monde aussi. Nick Bottom, un ancien policier de Denver, à peu près ruiné, et qui vit d’allocations sociales, comme la plupart des Américains, est engagé par le multimilliardaire japonais Hiroshi Nakamura pour reprendre l’enquête sur l’assassinat de son fils Keigo et de la compagne de celui-ci, survenu six ans plus tôt. Nick a enquêté à l’époque sur cette affaire mais depuis la mort de sa femme, Dara, dans un accident de voiture, il a quitté la police parce qu’il est devenu accro au flashback, une drogue illégale, réputée avoir été inventée dans un laboratoire israélien. Le flashback permet de revivre des souvenirs parfaits (en ce qui concerne Nick ceux de sa vie avec Dara, qui était policière comme lui). Toute l’Amérique s’adonne au flashback : c’est pour les plus jeunes le moyen de revivre leurs pires turpitudes et pour les plus vieux celui de retourner dans le monde idéal d’autrefois. Car l’Amérique, en faillite financière, politique et morale, s’est désintégrée. Le Nouveau Mexique a été envahi par les hispaniques de la reconquista et la Californie risque de l’être. Plusieurs États ont proclamé leur indépendance. Par ailleurs, la Chine a éclaté en Royaumes Combattants et des troupes américaines mercenaires y mènent comme en Inde des guerres de pacification sans espoir pour le compte du Japon néo-féodal. Israël a été détruit par onze bombes thermonucléaires et les quelques dizaines de milliers de survivants, accueillis par les États-Unis, ont été parqués dans des camps. Et surtout le Califat Global étend son emprise totalitaire sur l’ensemble de la planète… Dans ce contexte Nakamura tire son pouvoir non seulement de son immense fortune mais aussi de son rôle de conseiller plénipotentiaire (parmi d’autres) pour la reconstruction de l’Amérique, qui lui confère une autorité presque illimitée. Mais pourquoi tient-il tant à ce que Nick refasse une enquête qui n’a rien donné six ans plus tôt ?

05/2012

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Critique littéraire

C'était Jacques Doucet

Secret, masqué par son extrême élégance, Jacques Doucet reste une énigme au centre de la Belle Epoque dont il est le couturier (il est le seul à rivaliser avec Worth, son presque voisin de la rue de la Paix) et le confident. Grâce à la fortune que lui assure sa clientèle d'actrices et de femmes, venues des deux côtés de l'Atlantique admirer le raffinement de ses collections (il habille Sarah Bernhardt, Réjane, la Belle Otéro...), cet homme constitue de fabuleuses bibliothèques qu'il offre aux savants. Après avoir réuni des objets d'art du XVIIIe siècle, peintures, dessins, sculptures, ou encore des chefs-d'œuvre d'ébénisterie, il vend cette première collection en 1912 afin d'acquérir, entre autres, des toiles de Cézanne, de Van Gogh, de Picasso ou de Matisse. Son mobilier évolue également - il s'assied dans des fauteuils de Jacob, puis d'Iribe, enfin de Legrain, tandis qu'il s'entoure de conseillers littéraires tels qu'André Suarès et André Breton. Il s'intéresse ainsi aux manuscrits de Stendhal, Verlaine, Rimbaud, puis à ceux d'auteurs contemporains (Apollinaire, Proust, Gide, Claudel, Mauriac...). Il pensionne Reverdy, Max Jacob, Aragon, Desnos en échange de lettres, manuscrits et enquêtes. Les bibliothèques d'art et d'archéologie, puis de littérature française, qu'il forme avant de les offrir à l'Université de Paris, sont des ressources documentaires exceptionnelles, constituant un ensemble considérable de livres, de manuscrits, mais aussi d'estampes, de photographies, de dessins. Il crée la première cinémathèque. Il rajeunit ses visées là où les autres, vieillissant, récapitulent. Il se recommence sans cesse. Cette vertu scandalise. On mesure sa singularité dans la réprobation de ses contemporains. Proche de tout ce qui compte dans les années 1880-1930, sa présence se devine, discrète, efficace, déconcertante. On reste confondu de cette sûreté instinctive, chez un homme sans culture, qui a été notamment un des initiateurs du style Art déco, 1925. François Chapon a mené une enquête difficile sur les pas de ce mécène exceptionnel. Il nous introduit, à sa suite, au cœur d'une des périodes les plus brillantes de notre civilisation.

10/2006

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Musique, danse

Oeuvres. Tome 11, Chansons

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc.) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette œuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quatorze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Comment en vient-on à la chanson quand on est Boris Vian ? Deux routes se sont croisées : celle de l'amateur inspiré de jazz, fécond et précoce, et celle du romancier, qui connaît, vers 1950, des revers de fortune. Dès lors, Vian y consacre avec bonheur et bonne humeur une part importante de son activité artistique et professionnelle, écrivant toujours les textes, parfois la musique. Son rythme de travail effréné et son esprit brillant lui permettent d'exceller dans le texte court et percutant. Ce onzième volume, divisé en deux grandes parties, replace chaque chanson dans son contexte : d'une part 409 créations (dont 5 inédites), d'autre part 88 adaptations. Il y en a bien des faciles, des " mauvaises " selon lui, celles qu'il écrivait à la commande... mais on ne peut s'empêcher d'admirer la diversité de l'ensemble, et d'être profondément marqué par la force et la justesse, la drôlerie ou la gravité, le lyrisme ou la légèreté, voire l'actualité de certaines d'entre elles. Dans la chanson comme ailleurs, Boris Vian a écrit des chefs-d'œuvre qui ont inspiré les plus grands interprètes, de Magali Noël et Henri Salvador à Serge Gainsbourg.

11/2001

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Sciences politiques

Aymare 1939-1967. Une collectivité anarchosyndicaliste espagnole dans le Lot

En 1939, nombreux sont les Républicains espagnols à rejoindre la France, fuyant la guerre et le fascisme après la chute de Barcelone. Accueillis dans des camps de fortune à l'hygiène déplorable et aux conditions de vie précaire, ils s'organisent pour survivre. Parmi ces républicains, des anarchosyndicalistes de la 26e division (ex-colonne Durruti) vont être exfiltrés de ces camps pour rejoindre le Lot. Ils vont être accueillis dans la propriété de Maître Berthon, avocat et ancien député de la Seine. Cette propriété, qui porte le nom d'Aymare, située en Haute-Bouriane, est vendue au cours de cette année 1939 au Mouvement libertaire espagnol (MLE) et permet à des familles de s'y installer. Cet épisode est de courte durée car la guerre balaie sur son passage ce havre de paix. Seuls quelques réfugiés y séjournent durant le conflit, permettant au MLE de conserver intact le lieu. En 1948, une poignée d'anarchosyndicalistes du MLE épaulés par la CNT reconstituée de l'exil, décident alors de créer la collectivité libertaire d'Aymare. Cette expérience autogestionnaire, quasiment oubliée des mémoires, va exister jusqu'en 1967. Elle donne naissance à une éphémère radio, édifie un dispensaire très moderne qui accueille des malades et mutilés de la guerre, cultive et entretient une exploitation agricole de 120 ha permettant à 25 personnes d'y vivre toute l'année, organise des rassemblements dignes des plus grands festivals de la période. L'entraide, la solidarité, l'égalité, l'autogestion, la fraternité, la culture sont les mots qui caractérisent le coeur de ce projet. Cet épisode, peu connu de l'histoire de l'exil des républicains espagnols et des anarchosyndicalistes de la CNT en particulier, présente plusieurs intérêts : il révèle la vie de réfugiés durant la Seconde Guerre mondiale, il met fin au mythe du désert autogestionnaire français d'avant la vague des communautés de 68 et met l'accent sur le fait que durant les Trente Glorieuses, il a été possible de vivre autrement de façon solidaire et collective, révolutionnaire et autogestionnaire. C'est cette aventure humaine que tente d'éclairer ce livre.

05/2014

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Littérature étrangère

Les aventures d'Augie March ; Le don de Humboldt

Roman de la dure découverte du monde par un enfant, Les Aventures d'Augie March se déroule d'abord dans les miasmes d'un quartier pauvre de Chicago. Mais pour le jeune Augie, c'est une ville magique où se déploie sa profonde joie de vivre. Son théâtre enfantin, c'est une famille qui se compose d'une mère presque aveugle, d'un frère aîné admiré sans réserve, d'un jeune frère débile mental et de Grandma Lausch, qui veille sur la présence en classe des garçons tout en les envoyant gagner de l'argent. Si Augie commence sa carrière en livrant des fleurs pour les enterrements de gangsters assassinés, il ne vit pas moins en plein mythe : il projette les héros de la grande histoire ; César, Néron, Pierre le Grand, Alcibiade, le roi David ; sur les bootleggers, les parieurs et les trafiquants. Ainsi avance et grandit Augie, qui se laisse bercer par l'existence, charmant, sans projet précis... Roman dont le génie tient au double regard enfant-adulte, Les aventures d'Augie March est un livre joyeux d'hymne à la vie. Le Don de Humboldt met en scène deux écrivains que tout oppose : Von Humboldt Fleisher, poète prodige aux sommets de la gloire littéraire à vingt ans, mort à trente dans la misère, l'alcool et l'oubli. Et son ex meilleur ami, Charlie Citrine, devenu un dramaturge à succès. Mais Citrine est conscient de ses failles : tombé sous la coupe d'un petit gangster, Rinaldo Cantabile, ruiné par un divorce, traqué par le fisc, abandonné par sa maîtresse... Seul peut le sauver un legs imprévu de Humboldt : un synopsis qui devrait devenir un grand film. Ironie de l'histoire, c'est un tout autre scénario, soufflé involontairement par Cantabile, qui permettra à Citrine de recouvrer la fortune et la gloire. Roman picaresque d'une étonnante richesse d'invention, de culture et de réflexion colorée par l'humour, tableau de la vie intellectuelle américaine au XXe siècle, Le Don de Humboldt porte aussi un regard désabusé sur le métier d'écrivain aux Etats-Unis. Le roman, prix Pulitzer 1976, a propulsé Saul Bellow vers les sommets. Nouvelle traduction intégrale de Michel Lederer.

09/2014

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Fantasy

Les cendres du serpent-monde

Une aventure intrigante au coeur d'une jungle mystérieuse, où les dangers ne se trouvent pas là où on le croit... Contrebandier, Erik roule sa bosse sur une île tropicale, colonisée depuis deux siècles par son peuple. Ses petites combines connaissent un revers quand il déplaît au chef de la pègre locale. Il rencontre alors Silas, un historien du continent, qui souhaite étudier le mode de vie des indigènes. A ses yeux, Erik serait un guide parfait : il a passé deux ans dans la jungle parmi les natifs, appelés "natiis". Erik accepte de le mener dans le village où il a vécu, l'occasion pour lui de quitter la ville tout en se remplissant les poches. Mais revenir dans la jungle est toutefois une épreuve pour lui : en plus de lutter contre la pluie, la chaleur, la fatigue, il bataille contre les souvenirs de son frère et de ses amis, morts dans la forêt par sa faute il y a plusieurs années. Commence alors, pour Erik, Silas et son fils, une longue aventure au coeur de la jungle sauvage, à la découverte des natiis, mais aussi d'eux-mêmes... 4ème de couverture : Arrivé sur l'île tropicale de Cahor dans l'espoir de faire fortune, Erik survit tant bien que mal de petites combines. Lorsqu'un historien lui demande de le guider dans la jungle à la rencontre des natiis, le peuple autochtone refoulé loin des côtes depuis que les colons ont envahi l'île, il saute sur l'occasion d'un bon salaire. Mais au milieu des lianes, des souvenirs qu'il pensait enfouis au plus profond de lui-même resurgissent... Alors que le fragile équilibre entre les peuples menace de se briser, Erik découvre que le but de l'expédition n'est pas celui qu'il croyait. Il va devoir faire un choix entre ce que lui dicte le peu d'intégrité qu'il lui reste et l'appât du gain... Un huis clos immersif au coeur d'une jungle dangereuse, qui embarque les personnages au plus profond d'eux-mêmes en les confrontant à leurs secrets les plus sombres.

01/2021

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Gestion de patrimoine

Guide pratique de vos finances personnelles. Impôts, prévoyance, placements, mariage, hypothèque

Ce livre illustré par des cas pratiques vous permettra d'opter pour des choix financiers qui vous correspondent, vous permettant de planifier et d'appréhender le futur sereinement et de devenir " financièrement indépendant ". Ce guide pratique et didactique dont l'objectif est d'aider les lecteurs à trouver " l'indépendance financière " suivra des personnes tout au long de leur existence. Grâce aux exemples exposés, nous y verrons plus clair dans les choix financiers que nous rencontrons tous : épargner, investir tout au long du cycle de vie, analyser les risques financiers encourus à la suite d'une invalidité ou d'un décès, optimiser sa caisse de pension, choisir entre la rente ou le capital à la retraite, déterminer la meilleure stratégie hypothécaire, fixer son régime matrimonial et, si divorce, adopter la meilleure solution. En cas d'héritage choisir la meilleure option : investir le montant hérité, le placer dans des produits financiers, racheter sa caisse de pensions ou s'en constituer une. Lors de successions, il s'agira de faire un choix : le testament, le pacte successoral ou une donation. Finalement, toute décision financière a une conséquence fiscale sur l'impôt sur le revenu, la fortune ou la succession. Ce guide vous conduira vers la meilleure option fiscale. Bref, quelle que soit votre situation ou votre compte en banque, vous serez en mesure de planifier vos objectifs financiers, qu'ils soient de devenir indépendant, d'investir, d'acheter un bien, d'aider les enfants pour leurs études et pour s'installer dans la vie ou encore de prendre une retraite au moment où vous le souhaitez. L'objectif de ce guide est de démystifier les finances personnelles afin de vous fournir des éléments clairs et pédagogiques pour vous aider à mieux gérer votre argent, discuter avec votre banquier ou assureur, comprendre comment choisir les produits financiers et les stratégies nécessaires à l'optimisation de votre patrimoine. Tout comme il n'est pas nécessaire d'être nutritionniste pour perdre du poids, ni ingénieur automobile pour conduire une voiture, nul besoin de tout connaître sur la finance pour devenir " financièrement indépendant " ! Mais il faut comprendre, savoir trier et bien lire les informations financières nécessaires afin de trouver la meilleure solution.

05/2023

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Jackie - La vie et le style de Jacqueline Kennedy Onassis

Belle, cultivée, raffinée, adulée, Jackie Kennedy a sans conteste marqué l'Histoire. Elle fut, et reste, la First Lady la plus iconique que l'Amérique ait jamais connue. C'est sa vie, à l'enseigne de la fortune, la gloire et les deuils, à laquelle rend hommage cette biographie splendidement illustrée, 30 après sa mort. Plus d'une fois comparée à une reine, conquérant le respect des plus grands et le coeur des gens, on y découvre une femme intelligente, déterminée, dotée de charisme et d'un savoir-faire hors pair. Il y eut un avant et un après dans sa vie. Le tournant ? Le 20 janvier 1961 quand elle entra à la Maison Blanche au bras de JFK, avec lequel elle formera le couple le plus glamour d'Amérique. Pourtant, tout n'est pas rose, et le quotidien aux côtés d'un mari volage et à la santé fragile mettra le couple à rude épreuve. Jusqu'au jour où tout précipite à Dallas avec l'assassinat de JFK, et le tailleur rose Chanel ensanglanté de la première dame qui restera à jamais le vêtement le plus légendaire de l'histoire américaine. Dévastée, la reine n'en continuera pas moins d'imprégner le monde de son style impeccable, l'incarnation du look BCBG ponctué de fabuleuses robes haute couture, de rangs de perles, de tailleurs en tweed et de trench. Le tout accompagné d'accessoires qu'elle seule savait porter avec autant de classe. Lunettes oversize, foulards Hermès noués dans les cheveux ou encore des sacs qui apportent l'ultime touche au désormais légendaire " style Jackie ". Une allure et une élégance dont elle ne se départira jamais, y compris sous les traits de Jackie O, quand elle épousera, au grand damne de l'Amérique, Onassis, le magnat grec. Elle devient alors la captivante icône des années 1970, avant de se retirer de la vie publique pour se consacrer à son travail d'éditrice et s'éteindre aux côtés de son dernier compagnon. Un portrait intense et profond, illustré de photographies mythiques, d'une femme dont l'aura mystérieuse n'a cessé de captiver le monde entier.

08/2023

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Lettres classiques

Ellénore. Volume 2

Duc de... , que nous nommerons le duc de Montévreux, s'étant vu contraint de se réfugier en France par suite des troubles de son pays, vint s'établir à Boulogne avec sa femme et ses enfants. Une modique fortune, encore diminuée par les sacrifices que le capitaine Mansley avait faits à son parti lui donnait à peine les moyens de soutenir honorablement sa famille. Un vieux nègre, dévoué aux intérêts de son maître, l'avait suivi dans l'exil, et son zèle infatigable secondait si bien son habileté, qu'il faisait à lui seul le service des quatre domestiques que son maître avait été forcé de renvoyer en Irlande. Après avoir fait le métier de valet de chambre le matin, Zaméo devenait cuisinier, puis à peine avait-il servi le dîner, qu'il conduisait les enfants à la promenade, et revenait ensuite soigner le capitaine Mansley que la goutte retenait sur son canapé. Il était le modèle des serviteurs, et même des amis ; car loin de profiter de la liberté que le capitaine lui avait donnée et des offres avantageuses qui lui avaient été faites par de riches maîtres, il était resté fidèle au sien, en dépit du malheur. Le soir, pour mieux dissimuler les fatigues de sa journée, et distraire les trois petites filles du capitaine de l'impression qu'elles ressentaient en voyant souffrir leur père et pleurer leur mère, il leur chantait des airs créoles, et leur apprenait la danse de son pays. Ellénore, plus jeune que ses soeurs, était la plus adroite à singer les mines du vieux nègre, aussi avait-il pour elle une admiration passionnée qui la lui faisait vanter sans cesse. On ne restait pas cinq minutes avec lui sans lui entendre parler d'Ellénore ; ses traits si fins, ses joues roses, ses beaux cheveux blonds, ses grâces enfantines, ses espiègleries surtout étaient un continuel sujet d'éloges. On ne pouvait les entendre sans éprouver le désir de connaître l'enfant qui les inspirait ; et c'est à cette exaltation singulière qu'on peut attribuer la curiosité, et par suite l'intérêt que la duchesse de Montévreux prit à Ellénore.

02/2023

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Littérature française

Que notre joie demeure

Céline Wachowski est une architecte autodidacte devenue millionnaire, avec une série Netflix dédiée à son travail et des projets internationaux à son actif. Considérée comme une icône de la modernité, elle croit fermement contribuer à embellir le monde grâce à son art. Cependant, son ascension fulgurante s'arrête brusquement lorsqu'elle est accusée de contribuer à la gentrification des quartiers. Critiquée pour ses tactiques et son approche professionnelle, elle est rapidement évincée de sa propre société. Ce revers de fortune l'entraîne dans une période de remise en question profonde, centrée sur la notion de culpabilité.

Ce récit explore ce qui se passe lorsque ceux qui sont au sommet de l'échelle sociale se retrouvent soudainement déstabilisés. Comment l'élite, qui a elle-même établi les règles du jeu, justifie-t-elle ses privilèges lorsque les cartes sont redistribuées ? Céline Wachowski, en pleine introspection, se trouve confrontée à cette question délicate. "Il faut rester attentifs aux rayons noirs qui parviennent du fond des âges et continuent d'obscurcir notre monde trop blanc, trop clair", dit-elle, soulignant son besoin presque vital de défendre l'importance de l'opacité dans un monde qu'elle a contribué à façonner.

L'auteur, Kevin Lambert, est un acteur majeur de la scène artistique québécoise. À 30 ans, il est titulaire d'un doctorat en création littéraire et a été libraire. Il contribue régulièrement aux revues Liberté et Spirale et participe à diverses émissions de Radio-Canada. Son nouveau livre, "Que notre joie demeure", confirme et étend la reconnaissance qu'il a obtenue avec "Querelle", son premier roman publié en 2019, qui a été lauréat du prix Sade et sélectionné pour les prix Wepler et Médicis.

Ce roman ne se contente pas de raconter la chute d'une figure de proue de l'architecture moderne ; il sert également de méditation sur les complexités éthiques et sociales qui entourent la notion de privilège. Il explore les mécanismes de défense que l'élite peut déployer pour justifier sa position, tout en mettant en lumière les failles inhérentes à un système qu'elle a elle-même créé. En somme, il pose des questions cruciales sur la responsabilité et l'éthique dans un monde en constante évolution.

08/2023

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Sciences politiques

La patrie, l’Europe et le monde. Eléments pour un débat sur l’identité des Européens

Les livres de cette collection ont été publiés dans un passé récent. Ils nous remettent en mémoire des événements parfois oubliés et offrent des analyses toujours pertinentes aujourd'hui, mais qu'il est nécessaire d'appréhender avec le recul de l'histoire. Ils offrent ainsi un éclairage indispensable pour comprendre l'évolution et la situation des sociétés actuelles. Avec les contributions de : Michel Ajoux, Yves Argoazlain de Benoist, Jacques Delimoges, Georges Feltin-Tracol, Philippe Forget, Christophe Gauer, Miodrag Jankovic, Patrick Keridan, Pierre Le Vigan, Michel Lhomme, Jacques Marlaud, Guy Portal, Bernard Yack En 1990, l'empire soviétique s'écroule. En 2008, l'empire capitaliste américain, dont l'Europe n'est qu'une annexe, vacille sur ses bases. (Nietzsche écrivait : "Seul devrait posséder celui qui a de l'esprit : autrement, la fortune est un danger public" , Opinions et sentences mêlées, § 310). L'apparition d'un nouveau désordre mondial et de nouvelles puissances sur l'échiquier international offre en Europe une nouvelle opportunité au mo­dèle carolin­gien qui, à partir du décisif noyau franco-allemand, pourrait être appelé à rayon­ner jusqu'aux confins de la Sibérie. Certes l'autorité régalienne et guerrière qui émane du personnage de Charlemagne n'est pas à la mode, nihiliste, d'aujourd'hui. Mais l'effondrement des uto­pies, et notam­ment la chute du rêve (capi­taliste) améri­cain dont nous subis­sons les sou­bresauts en ce moment, pourraient nous contraindre, à brève échéan­ce, à repenser nos modèles de société, à nous réinvestir en politi­que, à nous élever jusqu'à la notion d'Empire européen. Nous réaliserons bientôt que nos libertés, notre pratique démocratique, fort malmenées par les groupes de pression trans­nationaux, dépendent en fin de compte d'une telle éléva­tion du point de vue, du retour de ce que Nietzsche appelait la "Grande Politique" . Surmonter le nihilisme de la pseudo-démocratie ac­tuelle ne sera pas détruire la démocratie mais bien au contraire la res­taurer comme forme originelle de l'accord et du jeu entre l'homme et le monde. Mais n'anticipons pas sur ce débat qui aborde toutes ces ques­tions et beaucoup d'autres.

08/2021

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Littérature anglo-saxonne

La coupe d'or

Au début des années 1900, au mois d'août, alors que la chaleur accable Londres, le destin d'un prince italien dépourvu de richesse vient d'être scellé. Son mariage avec Maggie Verver, une riche héritière américaine, aura lieu dans quelques jours. Le prince est satisfait de ses fiançailles et trouve sa fiancée charmante. Naïve, mais absolument charmante, et gentille. Maggie est la fille d'Adam Verver, un riche financier qui parcourt le Vieux Monde à la recherche d'œuvres d'art. Ils ont à présent élu domicile dans la capitale britannique. Charlotte Stant, une Américaine sans fortune qui n'est toujours pas mariée, vient d'arriver à Londres pour assister au mariage de Maggie, son amie. Le prince et Charlotte ont autrefois été amants, mais voyant qu'il n'y avait rien à espérer (autrement dit qu'ils étaient tous deux sans argent), ils ont renoncé l'un à l'autre. Peu après son mariage avec le prince, Maggie persuade son père d'épouser Charlotte. Malgré cette nouvelle union, les anciens amants sortent de plus en plus souvent ensemble dans la société londonienne, délaissés par le père et la fille trop occupés à alimenter leur collection d'art. Maggie finit par avoir des soupçons sur la relation entre son mari et sa belle-mère. C'est alors qu'un jour, elle achète – par hasard – la fameuse coupe d'or. Pris de remords de l'avoir vendue au-delà de sa valeur, le marchand se rend chez elle pour l'informer d'une fêlure dans le cristal. Il aperçoit alors une photographie du prince et de Charlotte et lui raconte qu'ils ont failli acheter la coupe quelque temps plus tôt. Maggie est dès lors convaincue de l'infidélité de son mari. La jeune épouse, douce de caractère, naïve en apparence, va alors se révéler d'un tempérament d'acier et fine diplomate, pour tenter de sauver son mariage et d'éloigner Charlotte. Ce chef-d'œuvre de Henry James sur le mariage et l'adultère explore les relations entre une fille et son père et leurs époux et épouse respectifs.

09/2016

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Littérature anglo-saxonne

Les Jalna Tome 1 : La Naissance de Jalna , Matins à Jalna ; Mary Wakefield ; Jeunesse de Renny

Préfacée par Katherine Pancol, voici le premier volume de l'intégrale de la saga des Witheoak, Jalna qui a fait rêver des millions de lectrices et lecteurs du monde entier. La naissance de Jalna, Matins à Jalna, Mary Wakefield, Jeunesse de Renny Préfacée par Katherine Pancol, Geneviève Brisac, Alexandra Lapierre et Françoise Nyssen voici l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna. Cette fresque familiale canadienne fut l'un des plus grands succès de la littérature nord-américaine, dès la parution en 1927 du premier des seize romans, aussi célèbre que Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. La saga des Whiteoak Tome 1 La naissance de Jalna Dès leur première rencontre, le capitaine Philip Whiteoak et la pétulante Irlandaise Adeline Court tombent amoureux. Leur mariage dépasse en splendeur ce qu'a connu la ville indienne de Jalna. La mort de leur oncle de Québec qui leur laisse une fortune considérable les décide à quitter les Indes. Après un faux départ et maints incidents, leur voilier les conduit à Québec, d'où ils partent s'installer dans les verts espaces de l'Ontario. Matins à Jalna Adeline et Philip Whiteoak ont invité Curtis et Lucy Sinclair à séjourner chez eux pendant la guerre qui vient d'éclater aux Etats-Unis. Les Sinclair sont Sudistes, et l'esclavage n'est pas admis au Canada. Mais Adeline a la fougue des natifs d'Irlande et Philip la célèbre obstination anglaise, si bien qu'ils affronteront la réprobation de leurs voisins sans se troubler. Mary Wakefield Trente ans ont passé, Philip héritier du domaine de Jalna, jeune veuf, va s'y installer avec ses deux enfants. Son frère lui envoie une gouvernante : Mary Wakefield orpheline, inexpérimentée et charmante. La Jeunesse de Renny La famille s'est agrandie. Mary et Philip ont eu quatre fils : Eden, Piers, Finch et Wakefield. Renny, l'aîné de Philip, est un adolescent difficile qui méprise les livres et adore les chevaux. Adeline aime sa nature ardente et voit en lui le futur maître de Jalna. Préface de Katherine Pancol. Auteur notamment de Les yeux jaunes des crocodiles, prix Maison de la Presse en 2006.

05/2021

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Lettres classiques

Ellénore. Volume 1

Duc de... , que nous nommerons le duc de Montévreux, s'étant vu contraint de se réfugier en France par suite des troubles de son pays, vint s'établir à Boulogne avec sa femme et ses enfants. Une modique fortune, encore diminuée par les sacrifices que le capitaine Mansley avait faits à son parti lui donnait à peine les moyens de soutenir honorablement sa famille. Un vieux nègre, dévoué aux intérêts de son maître, l'avait suivi dans l'exil, et son zèle infatigable secondait si bien son habileté, qu'il faisait à lui seul le service des quatre domestiques que son maître avait été forcé de renvoyer en Irlande. Après avoir fait le métier de valet de chambre le matin, Zaméo devenait cuisinier, puis à peine avait-il servi le dîner, qu'il conduisait les enfants à la promenade, et revenait ensuite soigner le capitaine Mansley que la goutte retenait sur son canapé. Il était le modèle des serviteurs, et même des amis ; car loin de profiter de la liberté que le capitaine lui avait donnée et des offres avantageuses qui lui avaient été faites par de riches maîtres, il était resté fidèle au sien, en dépit du malheur. Le soir, pour mieux dissimuler les fatigues de sa journée, et distraire les trois petites filles du capitaine de l'impression qu'elles ressentaient en voyant souffrir leur père et pleurer leur mère, il leur chantait des airs créoles, et leur apprenait la danse de son pays. Ellénore, plus jeune que ses soeurs, était la plus adroite à singer les mines du vieux nègre, aussi avait-il pour elle une admiration passionnée qui la lui faisait vanter sans cesse. On ne restait pas cinq minutes avec lui sans lui entendre parler d'Ellénore ; ses traits si fins, ses joues roses, ses beaux cheveux blonds, ses grâces enfantines, ses espiègleries surtout étaient un continuel sujet d'éloges. On ne pouvait les entendre sans éprouver le désir de connaître l'enfant qui les inspirait ; et c'est à cette exaltation singulière qu'on peut attribuer la curiosité, et par suite l'intérêt que la duchesse de Montévreux prit à Ellénore.

02/2023

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Grandes réalisations

Talleyrand en son château de Valençay

" Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand " Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand A l'orée du XVIe siècle, le Val de Loire se couvre de fastueux châteaux Renaissance, fruits d'une émulation entre grands commis de l'Etat. Valençay est élevé dans la lignée de cette fièvre bâtisseuse pour la famille d'Estampes. Le blanc donjon, achevé avec le siècle, en exprime la puissance par sa monumentale modernité et l'originalité de son décor. La Grande Mademoiselle le visitant en 1653 crût " entrer dans une demeure enchantée ". Quand George Sand le décrit comme " l'un des lieux les plus beaux de la terre ", le château a bénéficié de la fortune et de la gloire du prince des diplomates, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. L'ex-évêque d'Autun, alors ministre des Relations extérieures du Consulat l'achète en 1803, commande à ses architectes d'importants travaux d'aménagement, le meuble dans le style Empire, y crée une galerie d'ancêtres et ponctue le parc de nombreuses fabriques ou " folies ". C'est là que dans le contexte de la guerre d'Espagne, Napoléon le compromet vis-à-vis de l'Europe en lui intimant l'ordre de transformer Valençay en prison dorée pour l'héritier de la couronne. Le futur Ferdinand VII y reste de 1808 à 1813, s'y ennuie malgré le charmant théâtre à l'italienne construit pour l'occuper, mais n'en voudra pas à son geôlier puisqu'il lui offrira son portait. Au gré des changements de régimes, le Diable boiteux, qui en a servi neuf, reste attaché à son coin de Berry sur lequel règne la duchesse de Dino, sa nièce et maîtresse, jusqu'à sa mort en 1834. Les façades illustrent la manière dont les architectes mettent en oeuvre les ordres d'architecture Antique depuis la première Renaissance jusqu'au XVIIIe siècle. Les allées du parc, redessinées à l'anglaise conduisent les pas des visiteurs à travers cinquante hectares de paysages variés, aménagés pour la promenade de la cour d'Espagne en exil à Valençay.

05/2023

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Littérature érotique

Les aventures sexuelles de Martine dans les années 60 Tome 2

Du haut de ses dix-neuf ans, mineure, belle, effrontée, elle se permettait tout dans ce quartier Latin des années soixante ; draguer un vieux monsieur fortuné ou se goinfrer coup sur coup d'une "polonaise" puis d'une "pêche melba", le gâteau, bien sûr, qu'elle appelait "un cul", eu égard à sa forme. Impudente mais timide, têtue mais conciliante, tenace mais volage, affétée mais nature, elle n'était pas à un paradoxe prêt ! Quand elle désirait quelque chose, elle mettait tout en oeuvre pour l'obtenir, et tout, c'était tout ! Avant-propos Les différentes nouvelles se déroulent, pour la plupart, dans les années 60 ou début 70. A l'époque, les jeunes filles ne portent pas encore de "collants" qui n'existent pas ; elles portent des bas tenus par des jarretelles ou des "panties" ; c'est le début des bas autofixants. La pilule est interdite jusqu'en 1968 ; elle est dangereuse et provoque beaucoup d'effets secondaires ("Anovlar"). Après 68, elle n'est disponible que sur ordonnance AVEC autorisation des parents pour les mineures. La majorité est à 21 ans. Un instituteur à mi carrière reçoit 1500 francs mensuels. Un paquet de "Gauloises" coûte 1 franc en 1965. Une baguette de 250g vaut 40 centimes de franc. Le téléphone est peu répandu et on communique par télégramme ou par "pneu" en région parisienne ; la lettre est roulée, insérée dans un cylindre et envoyée par un réseau de tubes sous pression (pneumatique) au destinataire. Elle met entre 2 et 3 heures. Au début des années 60 (jusqu'en 1965 ! ), une femme, quel que soit son âge, doit obtenir une autorisation écrite de son mari ou de son père (lev "chef de famille") pour avoir le droit de travailler et ouvrir un compte chèque, postal essentiellement ! Il faut montrer une pièce d'identité pour prendre une chambre d'hôtel ; on y remplit une fiche de police ; un couple doit être marié ; il faut être majeur. Régulièrement, en pleine nuit, il y a une "descente" de police qui vérifie les identités des clients. Heureusement, il existe des médecins progressistes qui transgressent ces interdits, de même chez les hôteliers...

09/2023

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Histoire de France

BIENCOURT Les aventures d'un Picard pionnier en Nouvelle-France

Abandonnée pendant les guerres de religion de la seconde moitié du XVIesiècle, la conquête par la France de l'Amérique septentrionale connut un regain de gloire sous le règne d'Henri IV. En quelques années une Nouvelle-France se développa à partir de deux solides points d'ancrage qui fixèrent définitivement la présence française. L'un en Acadie, avec la création en 1606 du premier établissement français pérenne d'Amérique : Port-Royal. L'autre, au Canada, en 1608 sur les rives du Saint-Laurent : Québec. Dans notre mémoire collective, Québec reste l'oeuvre incontestée de Samuel de Champlain mais on se souvient peu de Port-Royal et encore moins de ses fondateurs : Jean de Poutrincourt et son fils Charles de Biencourt. Ces Picards d'origine prirent le risque d'engager leurs biens et leur vie dans une entreprise incertaine. Comme Sully avait convaincu le roi de ne pas participer financièrement à ces expéditions lointaines, Henri IV se limita à encourager ces aventuriers en leur octroyant, par lettres patentes, des titres honorifiques et des privilèges souvent aléatoires... En contrepartie le souverain exigea d'eux d'emmener des missionnaires jésuites pour assurer la conversion des peuplades indiennes à la religion catholique. Nos intrépides découvreurs projetaient d'installer au-delà une riche colonie agricole organisée sur le modèle féodal et dont ils seraient les seigneurs. Chaque voyage outre-atlantique coûtait cher : la seule fortune personnelle des Biencourt-Poutrincourt n'aurait pas suffi pour réaliser leur rêve. Aussi durent-ils se transformer en hommes d'affaires en s'associant à des marchands dans des compagnies commerciales dont les profits proviendraient du trafic des peaux de castor et de la pêche à la morue. Quant aux candidats à l'exil désireux de se fixer en Acadie, ils ne furent guère nombreux dans les débuts et il fallut aux Picards beaucoup d'abnégation et de persévérance pour réussir à construire leur colonie. Dans un premier essai Jean-Claude Collard s'est attaché à suivre les aventures de Jean de Poutrincourt ; dans ce second ouvrage, il nous invite à partager la courte mais passionnante vie de Charles de Biencourt dont la bravoure ne fait pas mentir le vieil adage latin : "Qualis pater, talis filius" . Avec documents N/B, cartes, photos, illustrations.

07/2012

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Fantasy

L'Age de la folie Tome 2 : Le problème avec la paix

Ancienne reine des affaires à Adua, Savine dan Glokta a tout perdu lors des émeutes de Valbeck. Sa fortune, son flair et sa réputation... Il ne lui reste plus que son ambition et une solide absence de scrupules. Pour un héros de guerre comme Leo dan Brock, la paix est une source d'ennui et de frustration. Mais avant de repartir au combat, il lui faut forger des alliances... et la diplomatie n'est pas son fort. Pendant ce temps, son amie Rikke lutte pour maîtriser son don maudit - avant qu'il finisse par avoir sa peau. Fraîchement couronné, Orso doit avant tout se garder des coups de poignard que lui réservent ses " partisans ". Sans pour autant négliger ses ennemis désireux de libérer le peuple de ses chaînes, les nobles, concentrés sur leurs intérêts privés, ou encore les créanciers qui l'attendent au tournant de la dette. L'ancien temps est mort et ses monarques avec. Les nouveaux découvriront vite que rien n'est éternel. Ni les pactes, ni les allégeances... ni la paix. La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang. " Des batailles violentes et viscérales, une action brutale, un rythme frénétique : Abercrombie accumule les trahisons, les renversements d'alliance et les coups de théâtre. Son meilleur livre à ce jour. " George R. R. Martin " Ces livres sont bons, vraiment très bons. Ils m'ont littéralement happé... un univers parfaitement construit et des personnages fascinants. " Patrick Rothfuss " Le ton morbide, drôle et impitoyable de cette Fantasy sombre et adulte n'est pas sans rappeler celui de Iain Banks. " Lev Grossman, Time Magazine " Abercrombie écrit de la Fantasy comme personne d'autre. " The Guardian " Joe Abercrombie a créé un univers qui tient la comparaison avec ceux de George R. R. Martin en termes de drame, d'intrigues politiques et, bien entendu, d'effusions de sang. " SciFiNow " Abercrombie saupoudre d'humour noir les moments d'action sanglante. Il compose une histoire où la nature humaine profonde, mélange de ténèbres et de lumière, est dépeinte avec une grande finesse. " Publishers Weekly

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Fantasy

L'âge de la folie Tome 2 : Le problème avec la paix

Ancienne reine des affaires à Adua, Savine dan Glokta a tout perdu lors des émeutes de Valbeck. Sa fortune, son flair et sa réputation... Il ne lui reste plus que son ambition et une solide absence de scrupules. Pour un héros de guerre comme Leo dan Brock, la paix est une source d'ennui et de frustration. Mais avant de repartir au combat, il lui faut forger des alliances... et la diplomatie n'est pas son fort. Pendant ce temps, son amie Rikke lutte pour maîtriser son don maudit - avant qu'il finisse par avoir sa peau. Fraîchement couronné, Orso doit avant tout se garder des coups de poignard que lui réservent ses " partisans ". Sans pour autant négliger ses ennemis désireux de libérer le peuple de ses chaînes, les nobles, concentrés sur leurs intérêts privés, ou encore les créanciers qui l'attendent au tournant de la dette. L'ancien temps est mort et ses monarques avec. Les nouveaux découvriront vite que rien n'est éternel. Ni les pactes, ni les allégeances... ni la paix. La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang. " Des batailles violentes et viscérales, une action brutale, un rythme frénétique : Abercrombie accumule les trahisons, les renversements d'alliance et les coups de théâtre. Son meilleur livre à ce jour. " George R. R. Martin " Ces livres sont bons, vraiment très bons. Ils m'ont littéralement happé... un univers parfaitement construit et des personnages fascinants. " Patrick Rothfuss " Le ton morbide, drôle et impitoyable de cette Fantasy sombre et adulte n'est pas sans rappeler celui de Iain Banks. " Lev Grossman, Time Magazine " Abercrombie écrit de la Fantasy comme personne d'autre. " The Guardian " Joe Abercrombie a créé un univers qui tient la comparaison avec ceux de George R. R. Martin en termes de drame, d'intrigues politiques et, bien entendu, d'effusions de sang. " SciFiNow " Abercrombie saupoudre d'humour noir les moments d'action sanglante. Il compose une histoire où la nature humaine profonde, mélange de ténèbres et de lumière, est dépeinte avec une grande finesse. " Publishers Weekly

01/2022

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Littérature étrangère

Scipion

Brillant historien de la Rome antique, couvert d'honneurs universitaires, le professeur Brenner a donné à son fils le nom du Carthaginois Hannibal, condamné par son vainqueur romain, Scipion, à l'exil et au déshonneur. Au contraire de sa soeur, Aníbal n'a jamais été à la hauteur des rêves du professeur. Il a adopté les théories de l'histoire les plus éloignées de celles de son père, puis il a sombré dans l'alcoolisme, a été chassé de l'université où il enseignait et vit en clochard fauché. A la mort de son père il découvre que celui-ci a tout légué à sa soeur et ne lui a laissé que trois cartons au contenu hétéroclite, dont l'examen lui révèle un rébus. Dans cet héritage, au milieu des journaux intimes et des souvenirs de son enfance se trouve le début d'un plan machiavélique qui va pousser Aníbal vers des personnages excentriques et d'anciennes amours jusqu'à une fortune inattendue. A travers les objets et les livres trouvés dans les cartons, Aníbal affronte l'ombre de son père, un archétype de l'aristocrate intellectuel latino-américain : séducteur, lyrique, intelligent, homme public construit sur une certaine idée de la virilité. Personnage à la voix paranoïaque, comique, pleine de ressentiment, Aníbal se laisse aller à ses lamentations, ce qui peu à peu l'éloigne des problèmes de la paternité et lui révèle la duplicité et le jeu des doubles que joue parfois la génétique. Et Aníbal devient malgré lui un double de celui qu'il déteste et se retrouve plus uni à son père qu'il ne l'a jamais été quand il était vivant. L'auteur transforme la colère en empathie et nous donne à penser que ce que nous haïssons le plus est peut-être la vision de ce que nous n'arriverons pas à être. Un roman original et un sens comique, dont la lecture se déploie dans des plans et des rythmes variés, une littérature rare. Un plaisir de lecture absolument délectable. "Un héritage piégé donne naissance à un grand roman qui se déploie entre la vérité maquillée qu'on adore et la vérité sans éclat qui retient les ombres. Deux territoires, un même paysage : éblouissant, vraiment, messieurs les lecteurs."

01/2015

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Histoire de France

Le maréchal de Luxembourg et le commandant des armées sous Louis XIV

François-Henri de Montmorency-Bouteville, maréchal-duc de Luxembourg (1628-1695), connut une longue carrière d'officier général, de la fin de la guerre de Trente Ans à celle de la Ligue d'Augsbourg, et un parcours contrasté, marqué par les inconstances de la faveur et de la fortune des armes. Fils posthume du duelliste Bouteville, exécuté sur ordre de Richelieu, il fit ses premières armes auprès de son parent le prince de Condé, qu'il suivit dans la Fronde et l'alliance espagnole jusqu'à son retour en France après la paix des Pyrénées. Ce dernier lui obtint en 1661 la main de l'héritière de la pairie de Piney-Luxembourg et favorisa son retour au service lors de la guerre de Dévolution (1667-1668). Ayant acquis la protection de Louvois, Luxembourg commanda en Hollande en 1672, puis devint capitaine des gardes du corps avant d'obtenir le bâton de maréchal de France en 1675. Impliqué dans l'affaire des Poisons, qui lui valut une durable réputation de sorcier, il dut attendre la campagne de 1690 pour retrouver la direction de l'armée de Flandre, qu'il commanda jusqu'en 1694. Ses victoires de Fleurus, Leuze, Steinkerque et Neerwinden, bien que peu exploitées, lui valurent une gloire inégalée en son temps et le surnom de Tapissier de Notre-Dame, où étaient suspendus les emblèmes pris à l'ennemi ; elles en firent également l'un des généraux les plus influents à la cour de Louis XIV, qui favorisa l'élévation de sa maison et le renouveau des Montmorency, au grand dam de Saint-Simon. L'étude de la carrière de Luxembourg apporte une contribution de premier plan à l'histoire de la collaboration intéressée entre la grande noblesse et la monarchie absolue, et à celle de la place des généraux dans l'Etat et le gouvernement du royaume. L'analyse de ses campagnes et de son expérience du commandement dévoile l'évolution de la conduite de la guerre et des opérations, au temps de la stratégie de cabinet et du franchissement d'un nouveau seuil dans l'effectif des armées, aussi bien que les transformations progressives des pratiques de la guerre et du combat.

04/2014