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Alexandra Guerreiro

Extraits

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Critique littéraire

L'Afrique. Tome 2 (Livres VI-IX), Edition bilingue français-latin

Après les chants I à V, publiés en 2006, Pierre Laurens nous donne dans ce tome II les quatre derniers chants (VI-IX) de l'Africa, le chef-d'oeuvre poétique de Pétrarque. Comme dans le tome précédent, l'édition est fondée sur le Laurentianus Acquisti et Doni 441, copie directe de l'autographe, qui, avec les annotations personnelles du poète devient pour la première fois la base d'une édition moderne. Le choix de la traduction rythmée est conforme à l'objectif initial de restaurer l'épopée en tant que grand texte poétique, les notes éclairent sources et allusions et commentent, en suivant l'apparat pas à pas, les repentirs de la rédaction. Un court avertissement met en valeur les beautés (ainsi les fameuses plaintes de Magon à la fin du chant VI) qui scandent la deuxième partie du récit, depuis le rappel d'Hannibal et l'affrontement des deux armées à Zama jusqu'au retour de la flotte romaine et au double couronnement du chef et du poète (Ennius) témoin et chantre de ses actions ; surtout il relève l'importance des discours auxquels est confiée l'interprétation des événements et le sens profond de l'épopée : telle, au chant VIII, la fameuse collatio ducum, où la figure de Scipion, sublimée, est mise loin au-dessus d'Alexandre, le héros célébré par Geoffroy de Chatillon, et plus encore, au chant VII, prélude à l'affrontement décisif entre le Bien et la Mal, la Vertu et la Fraude, la promesse qu'au peuple vainqueur reviendra l'empire du monde, accompagnée de cette révélation stupéfiante que le siège de l'Empire sera le siège du dieu suprême, une fois accompli le mystère de l'Incarnation.

05/2018

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Poésie anthologies

Un thé chez la souris. Trois siècles de poésie russe pour les enfants

Les éditions Circé avaient publié au tout début du millénaire une anthologie de dix auteurs du vingtième siècle s'étant illustrés dans un genre qui n'a cessé de connaître une faveur exceptionnelle en Russie : la poésie spécialement écrite pour les enfants. Le nouveau livre élargit considérablement ce choix afin de donner une vision d'ensemble, un panorama aussi vaste que possible, allant de la fin du dix-huitième siècle, sans omettre le folklore enfantin, jusqu'à l'époque actuelle, soit près de soixante-dix poètes dont la plupart demeurent inconnus en francophonie. La préface et les notices en fin de volume permettent par ailleurs de mieux les situer dans le contexte historique et littéraire du pays. Une place centrale revient aux années 1920 et 1930 et à l'époque du dégel, après la mort de Staline, qui connurent une efflorescence particulière de la poésie enfantine, laquelle servait notamment de refuge à des auteurs qui, tels Daniil Harms, Alexandre Vvédenski, Guenrikh Sapguir ou Oleg Grigoriev, faute de pouvoir publier leurs poèmes pour adultes, trouvaient ici le moyen d'aborder les réalités de l'époque, tant "l'univers enfantin est au coeur même des choses par sa naïveté primordiale" , où l'humour rejoint le jeu décapant du son et du sens. On put voir en outre des poètes déjà réputés - Marina Tsvétaïéva, Ossip Mandelstam, Sergueï Essénine, Véra Inber, Vladimir Maïakovski et d'autres - participer à l'élaboration d'un continent inédit qui avait pour organisateur et architecte remarquable Samuel Marchak. La période postsoviétique, malgré certains aléas et difficultés, semble vouloir donner un nouveau souffle à la poésie pour les enfants, notamment avec un apport accru des voix féminines, présentes tout au long du vingtième siècle.

05/2022

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Cinéma

Les archives Ingmar Bergman

Depuis la sortie du Septième Sceau et des Fraises sauvages, Ingmar Bergman fut l'une des figures de proue du cinéma international. En 60 ans de carrière, il a écrit, produit et réalisé 50 films, dont Persona, Scènes de la vie conjugale ou Fanny et Alexandre, qui révèlent comment on se perçoit et comment on se comporte avec ceux que l'on aime. Avant sa mort, en 2007, Bergman avait accordé aux co-éditeurs TASCHEN et Max Ström un accès illimité à ses archives de la Fondation Bergman, ainsi que l'autorisation de rééditer ses écrits et interviews, dont beaucoup n'avaient jamais été diffusés hors de Suède. L'iconographe Bengt Wanselius, photographe de plateau de Bergman pendant 20 ans, a exploré des archives photographiques dans toute la Suède, découvert des images encore inconnues des films du réalisateur, sélectionné des clichés inédits tirés des archives personnelles de nombreux photographes. Cette réédition remet en avant Les Archives Ingmar Bergman, ouvrage le plus complet jamais paru sur le cinéaste, aujourd'hui épuisé. Pour ce projet déjà récompensé, Paul Duncan, éditeur chez TASCHEN, a rassemblé toute une équipe de spécialistes de Bergman pour collaborer à l'ouvrage. De leurs recherches est né un récit proposant, pour la première fois, une synthèse de l'oeuvre cinématographique de Bergman. La profondeur des écrits de Bergman est telle que la plus grande partie de l'histoire est racontée avec ses propres mots. Cet ouvrage offre également une introduction écrite par Erland Josephson, grand ami de Bergman, dont il fut aussi l'acteur et le collaborateur. Le 24 novembre 2008, les archives Ingmar Bergman et les éditeurs Paul Duncan et Bengt Wanselius se sont vu décerner le prix August 2008 du meilleur essai publié en Suède, récompense littéraire la plus prestigieuse en Suède, attribué par un jury de libraires et de bibliothécaires issus de tout le pays.

06/2018

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Thrillers

Le manoir

"Entrez Gonzo, ah oui, vous vous rappelez, hein, la dernière fois, je vous avais conseillé de ne pas trop vous acharner sur les enquêtes, et même de ne pas impérativement à les résoudre car notre objectif est avant tout de satisfaire l'opinion, qui aime la fable, à nous donc d'écrire des pages nouvelles qui proposent une explication à peu près satisfaisante. Il s'agit en fait d'endormir leur sagacité, et après l'avoir endormie, souffler au-dessus de leurs grandes têtes creuses un récit crédible qui satisfasse également les juges. Vous vous rappelez ? Le "solipsisme convivial", hé hé, la superposition infinie de versions, de prélèvements, de sondes dans le réel, pour mettre à jour son déploiement ondulatoire ? Eh oui Gonzo. Regardez ! " A ce moment, il se tourna vers son électrophone, sortit un disque vinyle de sa pochette, et le posa sur l'électrophone. "Vous écoutez cette jolie musique, hein Gonzo ? " Il prit un air ému, compassé même, puis fit une épouvantable grimace avant de taper du poing sur son bureau. "Eh bien, c'est à vous maintenant de composer une nouvelle sonate, Gonzo ! mais luxueuse celle-là, bien ornée, avec des ostinatos et des trilles ! Après Le Carré parfait, Gonzo est chargé par son supérieur le commissaire Zifrin d'enquêter sur un nouveau meurtre. Dans une vieille famille décadente – et plutôt inquiétante – de la Bretagne bigoudine, une vieille femme, Adeline Delanutte, a été assassinée avec un pied de lampe. Tous les soupçons se portent vers ses deux fils, Alexandre et Alfred. Fidèle à sa méthode d'investigation, Gonzo, vite piégé par le huis clos névrotique du manoir, parviendra-t-il à trouver une issue à cette enquête ?

05/2023

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Sciences historiques

Nos cousins d'Auvergne

Vous les avez reconnus bien sûr, leurs visages sont familiers : Jean Ferrat, Claire Chazal, Robert Sabatier, Patrick Poivre d'Arvor et le buste d'Alexandre Vialatte sur la place de la gare àAmbert. Ils sont entourés du nom de quelques-uns de nos plus célèbres comédiens, artistes, cinéastes, écrivains ou éditeurs.Vous connaissez les racines auvergnates de certains d'entre eux ou de leurs parents nés dans la région Auvergne ; pour d'autres, ce sera une découverte. Ils viennent de Thiers ou d' Ambert, de Riom-ès-Montagnes ou de Vichy, de Pionsat, Saugues ou Issoire et bien d'autres lieux. Ils plongent leurs racines parmi les paysans, les marchands et les artisans des Combrailles, des monts du Forez ou du Livradois, de la vallée de l'Allier ou de la Dore, de la plaine de la Limagne, des Montagnes d'Auvergne ou du Cantal. Ils sont tous nos cousins, vos cousins proches ou éloignés. Leurs patronymes et ceux de leurs ancêtres sont les vôtres. Leurs parents ou grands-parents ont dû souvent migrer, quitter les lieux où avaient toujours vécu leurs familles. Grâce aux efforts de deux ou trois générations, grâce à l'école et aussi à leur talent personnel, ces fils ou petit-fils de paysans sont entrés dans des écoles prestigieuses, ont atteint la notoriété. On les retrouve à l'Académie française ou couronnés au Festival de Cannes. Leur nom honore la culture française. L'histoire de leur famille, de leur ascension sociale, c'est notre histoire à tous. Alors, venez les découvrir ou les redécouvrir, venez plonger dans leurs racines, rechercher quelques liens avec les vôtres. Une manière originale de découvrir l'Auvergne et ses talents.

12/2014

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Linguistique

Revue générale n° 2021/3. Dossier / Vingt ans après

Avec les contributions de Jean-Baptiste Baronian, Annick Cizel, Bruno Colmant, Marc Danval, Jean-François Delahaut, Guy Delhasse, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Renaud Denuit, Jean De Ruyt, Simon Desplanque, Christopher Gérard, Marion Jacques, Jean Lacroix, Alexandre Lansmans, Philippe Leuckx, Michel Liégeois, Sylvie Lindeperg, Jean-Pol Masson, Christophe Meurée, Kimberly Orinx, Frédéric Saenen, Laetitia Spetschinsky, Tanguy Struye de Swielande, Aymeric Terlinden, Louise Van Brabant, Dorothée Vandamme, Tanguy de Wilde d'Estmael Avec des pages inédites du journal de Philippe Muray Le 11 septembre 2001, toutes les heures locales du globe se sont alignées sur le méridien de New York. La "ville debout" que décrivait jadis Céline devenait le terminus du voyage au bout de la nuit entamé par une poignée de fanatiques obnubilés par la haine. Les tours s'effondrent, la poussière envahit les avenues environnantes, entre l'Hudson et l'Atlantique. Soixante minutes qui ébranlent l'Occident, une onde de choc planétaire. Les images déferlent, ressassées à l'infini, puis c'est la sidération. Les valeurs, boursières et plus encore morales, accusent le coup. La mise à bas du mur de Berlin avait sonné la fin de la Guerre froide ; celle du World Trade Center amorce le tracé d'un nouvel Axe du Bien et du Mal. Notre dossier pose la question : que reste-t-il aujourd'hui du Nine-Eleven, comme on dit là-bas ? Quels ont été ses effets à long terme, dans des domaines tels que la géopolitique, l'économie, les arts, mais aussi sur nos destinées particulières, nos consciences, notre vision de l'existence, notre sens de la civilisation ? Si à l'époque l'expression Ground Zero a pu être la traduction de tabula rasa, elle était peut-être aussi synonyme de "refondation" . Qu'en est-il vingt ans après ?

09/2021

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Beaujolais

Almanach du Beaujolais 2023. Préface de Périco Légasse 2023

L'almanach du Beaujolais millésime 2023 est arrivé, et nous vous avons concocté cette année un bel opus avec, comme toujours, le meilleur de notre région ! Au gré de nos rubriques Jardin (en partenariat avec les Serres Caladoises), Calendrier, Beauté, Patrimoine et Randonnées, Portraits, Recettes, Caves et caveaux du Beaujolais et de nos Cartes blanches, la balade au milieu de nos plus beaux paysages promet d'être riche. Nouveauté cette année, l'Almanach vous fait découvrir 4 destinations à moins d'une heure du Beaujolais (Roche de Solutré, cités de Trévoux, Châtillon-sur-Chalaronne et Charlieu), mais ce dernier n'est évidemment pas en reste : Val-de-Saône, Beaujolais viticole, Haut-Beaujolais, Beaujolais Vert et Pierres Dorées regorgent de secrets et de beautés qui sauront une fois de plus vous surprendre. Nouveau également, et outre nos recettes de cuisine, découvrez nos recettes de pains et de cocktails, grâce à nos amis du fournil d'Ouroux et du restaurant Le Morgon. En exclusivité aussi dans cette édition, nous vous dévoilons les origines beaujolaises de la famille Aulas et vous offrons les portraits de Michel, Françoise et Jean-Michel Aulas, ainsi que du chanteur Louis Delort, finaliste il y a peu de The Voice All stars, comme de bien d'autres. Plongez-vous enfin dans notre histoire avec, notamment, un extrait des Affaires criminelles en Beaujolais de David Bessenay, récemment diffusé sur Europe 1 par Christophe Hondelatte, ou encore un article nous rappelant la venue du Général de Gaulle à Villefranche par monsieur le député Alexandre Portier. Cela entre tout autre chose ! Car le Beaujolais n'a pas fini de vous étonner. Préface exceptionnelle de Périco Légasse Sortie officielle le 12 octobre 2022, disponible à la commande dès le 06 octobre 2022 pour une livraison le jour de sa sortie.

10/2022

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Sculpture

Henri Désiré Gauquié. Catalogue raisonné de l’oeuvre sculpté

Henri Désiré Gauquié. Catalogue raisonné de l'oeuvre sculpté. Henri Gauquié naît à Flers-lez-Lille en 1858. Très jeune, alors qu'il habite Valenciennes , il est remarqué pour ses dons de modelage et de sculpteur sur bois, et rentre aux Académies de la ville où il suit l'enseignement du sculpteur René Fache de 1872 à 1878. De 1878 à 1888, il étudie à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Jules Cavelier. L'exposition universelle de 1900 est une aubaine pour le jeune sculpteur, qui se voit sollicité pour plusieurs oeuvres : ses rondes de petits Amours, sur les candélabres historiés du pont Alexandre III à Paris, sont connues de tous les touristes qui visitent la capitale, et de tous les amoureux qui, ignorant la valeur de ces bronze anciens, n'hésitent pas à y accrocher des cadenas... Henri Gauquié, dont les figures en marbre ou en bronze sont inspirées des sculptures italiennes ou françaises des 16e, 17e et 18e siècles, se revendique "sculpteur décorateur" , et offre un oeuvre sculpté riche et varié, prisé, qui plus est, des collectionneurs. Ce catalogue présente 159 oeuvres sans compter les études préparatoires ou différentes versions reprises par le sculpteur lui-même ou rééditées après sa mort. Henri Gauquié est un modeleur de talent. On lui connaît peu de dessins, mais il interprète avec bonheur les dessins proposés par les architectes avec lesquels il travaille tout au long de sa carrière et en particulier l'architecte Henri Guillaume (Paris, 1868-Paris, 1929). Ses oeuvres monumentales étudiées dans le catalogue sont situées dans de nombreuses régions de France. La région des Hauts-de-France en conserve le plus grand nombre avec dix-neuf monuments réalisés, tels L'Abreuvoir, Monument à la 58e division britannique à Chipilly, dans la Somme, et son Monument au maréchal de Villars à Denain.

07/2023

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Généralités

Conduire la guerre. Entretiens sur l'art opératif

Une réflexion à deux voix sur la guerre et la stratégie comme la France n'en a pas connue depuis longtemps. Pourquoi, tout au long des siècles, les généraux ont-ils remporté tant de victoires qui n'amenaient pas la fin du conflit ? Pourquoi le sang versé servait-il si peu les objectifs assignés par le pouvoir à ses armées ? Pourquoi, pour prendre un exemple entre mille, les meilleures armées du monde ont-elles été réduites, entre 1914 et 1918, à un face-à-face aussi désespérant que stérile dans la boue des tranchées ? Conduire la guerre livre les clés de cette impasse et montre qu'un grand penseur soviétique oublié, Alexandre Svetchine, a montré la voie pour en sortir. Jean Lopez amène Benoist Bihan à exposer sa pensée sur ce digne héritier de Clausewitz, sa vie, sa pensée et son oeuvre, réflexion mûrie depuis quinze ans et nourrie d'une formidable érudition. Chemin faisant, les deux complices nous offrent une promenade à travers vingt-cinq siècles de conflits. Ils revisitent les batailles dites décisives et l'action de ceux qu'on a présentés comme de grands capitaines. L'ouvrage ne se contente pas d'être historique et critique. En décortiquant l'oeuvre de Svetchine, il expose la solution - l'art opératif - pour que les combats deviennent pleinement utiles à la stratégie et s'harmonisent avec la tactique. Original dans son approche, puissant par ses arguments, plaisant à lire de par sa forme dialoguée, cet ouvrage est totalement original et devrait marquer la pensée militaire d'une pierre blanche. L'objectif ? Rien moins que le renouvellement de la pensée stratégique, un domaine apprécié du grand public mais qu'il fallait dépoussiérer et mettre à la portée de tous en trouvant le bon équilibre entre théorie et Histoire.

01/2023

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Compositeurs

Que la musique commence !

Grand compositeur, mélodiste inspiré et chef d'orchestre devenu "culte", Vladimir Cosma est l'auteur des musiques des plus grands succès du cinéma français. Reconnu et recompensé dans le monde entier, il se livre pour la première fois sur son incroyable et unique carrière. Grand compositeur, mélodiste inspiré et chef d'orchestre devenu " culte ", Vladimir Cosma évoque sa vie à travers les anecdotes inédites des plus grands succès du cinéma français : Le Grand Blond avec une chaussure noire, La Boum, Les Aventures de Rabbi Jacob, Diva, L'As des as, La Chèvre, Le Père Noël est une ordure, La Gloire de mon père, L'Aile ou la Cuisse, le Dîner de cons, Un éléphant ça trompe énormément... Des " partitions en images " selon son expression, qui continuent leur vie grâce aux concerts symphoniques qu'il dirige dans le monde entier. Après avoir passé son enfance et son adolescence en Roumanie, Vladimir Cosma arrive en France à 22 ans, au début des années 1960, avec pour seules " armes " son violon et de gros cahiers de partitions remplis de notes, de rythmes et de mélodies. Par un heureux concours de circonstances, le jeune compositeur fait la connaissance d'Yves Robert, qui lui confie sa première musique de film pour Alexandre le Bienheureux. Cette rencontre marque, non seulement le début d'une amitié indéfectible, mais aussi celui d'une carrière exceptionnelle. Soixante ans plus tard, le nom de Vladimir Cosma est associé aux plus grands réalisateurs : Gérard Oury, Francis Veber, Claude Zidi, Claude Pinoteau, Jean-Jacques Beineix, Jean-Pierre Mocky, Ettore Scola, Yves Boisset, Edouard Molinaro... D'une plume directe et passionnée, Vladimir Cosma se livre pour la première fois sur son incroyable destin de créateur dont le credo est simple : " La bonne musique de films, c'est la bonne musique tout court. Elle se doit d'être à la fois populaire et savante. "

10/2022

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Géographie

Cosmographie universelle selon les navigateurs tant anciens que modernes

Véritable joyau de la cartographie de la Renaissance, la Cosmographie universelle de Guillaume Le Testu a été dessinée et peinte en 1556 pour l'amiral de France Gaspard de Coligny. Son auteur, pilote royal au Havre, prit part à l'expédition de Villegagnon au Brésil et fut le compagnon d'aventures du fameux corsaire Francis Drake. Riche de cinquante-six cartes enluminées, la Cosmographie universelle décrit la totalité du monde connu, en ajoutant aux terres nouvellement découvertes, comme les Amériques ou l'Extrême-Orient, des territoires représentés "par imagination". Telle l'hypothétique Terre Australe, déployée en douze cartes, et reliant Java à la Terre de Feu. En ces lointains parages résident bêtes fabuleuses et peuples monstrueux, licornes et griffons faisant bon ménage avec les pygmées. les géants, les amazones et les cyclopes. Cette oeuvre totale et foisonnante, jusqu'à présent inédite, conjugue à la cosmographie mathématique héritée de Ptolémée l'héritage des merveilles venues du Moyen Age et la cartographie nautique des cartes-portulans. Les conquêtes d'Alexandre le Grand en Asie s'y prolongent dans les voyages de Marco Polo et les plus récentes navigations des Portugais. Les voyages de Jacques Cartier y inscrivent leur trace dans une Amérique tout juste sortie des limbes. Un ample essai introductif replace l'atlas de Le Testu dans le contexte historique des grandes découvertes et de la lutte pour l'empire des mers. C'est l'occasion pour Frank Lestringant, professeur à la Sorbonne et le meilleur spécialiste aujourd'hui de la littérature géographique du XVIe siècle, d'éclairer les enjeux tout à la fois scientifiques, politiques et esthétiques d'une oeuvre entre toutes fascinante par son alliance intime d'archaïsme et de nouveauté, de rusticité apparente et de raffinement, représentative, dans sa magnificence et sa complexité. de la culture de la Renaissance à son apogée.

10/2012

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Histoire internationale

Azerbaïdjan, au carrefour de l'Eurasie. Le destin tumultueux d'une nation face aux rivalités des grandes puissances

L'Azerbaïdjan moderne est né en 1991, au terme d'une lutte nationale en faveur du rétablissement de son indépendance initiée bien avant l'effondrement de l'Union soviétique. Il est le successeur de la République démocratique d'Azerbaïdjan, un Etat-nation traduisant l'expression du sentiment national et la volonté du peuple de prendre en main son propre destin. Cependant, cette première indépendance nationale, acquise en 1918, dans un contexte international marqué par une lutte entre les grandes puissances, a duré jusqu'à l'intervention de l'armée rouge en 1920. L'Azerbaïdjan a une situation géographique particulière, au carrefour de l'Eurasie et sur la célèbre route de la soie reliant l'Europe à l'Asie. Il représentait un intérêt tant commercial que stratégique, suscitant la convoitise des grands Etats impériaux. Pendant plus de 2 000 ans, il a souvent été envahi et occupé par les conquérants, d'Alexandre le Grand à la Russie, sans jamais perdre pour autant ses valeurs culturelles et identitaires. Son histoire est particulièrement riche en événements et témoigne à la fois de sa tradition étatique ancienne, de la richesse de ses villes, de la violence des invasions impériales, des guerres internes et de l'importance de ses réserves de gaz et de pétrole. Aujourd'hui, ce pays laïc, confronté à une guerre avec l'Arménie, est au coeur des enjeux de la région qui concernent aussi bien la stratégie internationale des grandes puissances que les considérations géoéconomiques de l'exportation du pétrole et du gaz vers l'Europe. Il a su mettre en place une politique étrangère multivectorielle, améliorer la stabilité politique et relancer la croissance économique nationale. L'Azerbaïdjan est fermement engagé sur la voie de l'intégration européenne.

12/2013

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Histoire internationale

Le roman de la Perestroïka. A la cour des tsars rouges

"Il fut l'un des premiers à rompre avec les habitudes de la caste diplomatique pour s'engager dans la démarche de la perestroïka. Depuis 1985, on se souvient de son visage à la télévision associé au vent de changement. Quand Gorbatchev fit marche arrière, Fédorovski n'hésita pas à quitter la "carrière". Je l'ai vu à l'oeuvre, lorsqu'il fut porte-parole du mouvement des réformes démocratiques dans les jours fatidiques de la résistance au putsch communiste de Moscou en aout 1991" . C'est ainsi qu'Alexandre Yakovlev, idéologue de la perestroïka, présentait Vladimir Fédorovski dans Le Figaro en avril 1996. Vladimir Fédorovski a consigné au fil du temps les témoignages uniques des protagonistes de cette époque. Gorbatchev, son épouse Raïssa, Jean-Paul II, Jacques Chirac ou encore Vladimir Poutine se succèdent devant le lecteur qui entre dans leur intimité. L'auteur a non seulement recueilli de nombreuses confidences mais il a mené pendant des années une minutieuse enquête, bousculant les idées reçues, mettant en lumière les années cruciales d'une des plus grandes ruptures de l'Histoire. Ce changement historique aurait pu, comme d'autres révolutions récentes, se terminer bien autrement, dans la guerre civile ou dans une Apocalypse mondiale. Mais la sortie du communisme fut assurée "en douceur" : la perestroïka mettait ainsi tout le monde devant le fait accompli. Et ce faisant, par petites touches, elle put faire jaillir, au coeur du communisme... la liberté ! Diplomate pendant les grands bouleversements à l'Est, Vladimir Fédorovski fut le témoin privilégié de ces événements majeurs du XXe siècle. Auteur de plusieurs best-sellers internationaux, il est aujourd'hui l'écrivain d'origine russe le plus édité en France. Il dirige aux Editions du Rocher la collection emblématique "les romans des lieux et des destins magiques".

08/2013

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Littérature française

J'existe à peine

Alexandre Sénéchal est un forain, admirateur de Fregoli. Jusqu'à un tragique accident au cours d'une représentation, il recréait, avec sa troupe, des faits divers, sanglants et frappants de préférence, pour la plus grande satisfaction du public. Lâché par tous après le drame, il se réfugie dans son Nord natal, où il est attendu par Julius, le curé qui l'a pris sous son aile lorsqu'il était un môme maltraité par ses parents adoptifs – aujourd'hui décédés. De retour sur les lieux de son enfance, il est rattrapé par son passé. Julius lui annonce qu'il lui révélera l'identité de sa mère une fois montés les deux spectacles promis – notamment celui retraçant la visite d'Elizabeth II dans l'usine de Lainière sur le point de fermer. Il rencontre à cette occasion la belle Marion, héritière de la filature. Alex tombe immédiatement sous le charme, mais sait l'union impossible. Il se console avec Léonore, elle aussi, amochée par la vie. Pour l'aider à faire le deuil de son père, Alex décide de mettre en scène l'événement déclencheur du drame - un vol de liquidités dans le tramway. Ils découvrent montant leur production que l'accident était en réalité un complot… Parallèlement, Alex se décide enfin à rendre visite à sa mère, sans se douter des terribles révélations sur son adoption qui vont s'en suivre.   Affranchi des entraves du passé, Alex arrivera-t-il enfin à vivre sa propre vie et ne plus se cacher derrière les nombreux masques qu'il a jusqu'alors arborés ?   Michel Quint avec ses mots drus et drôles joue des niveaux de langues et des patois. Il laisse planer le danger sur son texte et fait surgir des histoires riches des couleurs et des saveurs du nord.

09/2014

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Histoire de France

Les guerres de religion, un conflit franco-français (1559-1598)

Malgré le succès d'oeuvres de fiction comme La Reine Margot d'Alexandre Dumas ou La Princesse de Montpensier de Madame de La Fayette et leur adaptation cinématographique par Patrice Chéreau et Bertrand Tavernier, les guerres de Religion françaises du XVIe siècle restent mal connues du grand public. On n'en retient tout au plus que quelques personnages ou événements emblématiques : une Catherine de Médicis à l'esprit retors associée au massacre de la Saint-Barthélemy, un Henri IV parvenu à la réconciliation des Français grâce à la promulgation de l'édit de Nantes. Ce conflit franco-français, qui a vu les contemporains s'entredéchirer jusqu'au sang parce qu'ils ne partageaient plus la même foi ni la même conception de l'Etat, demeure prisonnier de sa légende noire. Dans le meilleur des cas, il est perçu comme extrêmement complexe voire incompréhensible. Cet ouvrage se propose de combattre ces idées reçues en offrant une synthèse aussi claire et complète que possible des résultats récents de la recherche historique sur cet épisode à la fois dramatique et décisif de notre histoire. Car c'est à cette époque longtemps réputée obscurantiste et barbare que se sont posées des questions d'une grande modernité comme celles du pluralisme religieux, des rapports entre l'Eglise et l'Etat et de l'équilibre des pouvoirs politiques. Il s'agira donc non seulement de retracer les faits mais surtout de mettre au jour le mécanisme spécifique de cette guerre civile, en isolant ses origines, ses différentes étapes, ses enjeux, ses protagonistes avec leurs motivations et leurs moyens d'action et, enfin, en soulignant son impact dans tous les domaines, à court et à long terme.

06/2012

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Religion

Elisabeth de Russie, moniale, martyre et sainte

Le destin de la princesse allemande Elisabeth de Hesse-Darmstadt (1864-1918) est exceptionnel et son mariage en 1884 avec le grand-duc Serge Alexandrovitch Romanov, frère du tsar Alexandre III, en est un des tournants. Eduquée à porter secours aux malades et aux affligés, c'est tout naturellement qu'elle oeuvre à soulager les souffrances du peuple russe et qu'elle s'en fait aimer. En même temps, son cheminement spirituel l'amène à renoncer au protestantisme pour adopter la religion orthodoxe. Elle devient ainsi un peu plus russe de jour en jour. Après l'assassinat de son mari en 1905, elle se retire du monde pour se consacrer à Dieu et aux plus démunis. En 1909, elle fonde à Moscou une communauté d'entraide : la Demeure de miséricorde Marthe-et-Marie. Arrêtée par les bolcheviks, elle est sauvagement exécutée en juillet 1918, en même temps que plusieurs membres de la famille impériale. Reconnue comme " nouvelle martyre russe " par l'Eglise orthodoxe, elle est invoquée sous le nom de sainte Elisabeth de Russie. A la chute du communisme, la Demeure de miséricorde a ouvert à nouveau ses portes aux défavorisés. De nos jours, des fraternités placées sous son patronage naissent au sein des paroisses et pousuivent l'oeuvre de leur fondatrice. Cet ouvrage offre un choix de lettres de la grande-duchesse à son neveu et beau-frère le tsar Nicolas II, divers témoignages de ses contemporains et les statuts de la Demeure de miséricorde. L'introduction résume l'itinéraire de cette femme d'exception peu connue dans la chrétienté occidentale, même si sa statue orne, depuis 1998, avec celles d'autres martyrs chrétiens du XXe siècle, l'une des façades de l'abbaye de Westminster.

06/2010

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Littérature française

Consuelo suivi de La comtesse de Rudolstadt

Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt, ces deux romans, qui en réalité n'en font qu'un, forment une fresque unique dans l'œuvre de George Sand (1804-1876). Roman historique, roman noir, roman d'initiation, roman d'amour : jamais l'auteur ne s'est autant abandonnée à sa verve, convoquant, pour servir de décor aux aventures de son héroïne, toute l'Europe des Lumières qui est aussi celle des Illuminés. Consuelo, petite bohémienne douée d'une voix splendide, est engagée à l'Opéra de Venise, en même temps que son fiancé Anzoleto. Mais après des débuts triomphants, trahie dans son amour, elle se retire en Bohême, où elle est accueillie comme répétitrice de chant au château des Géants. Cette vie calme est bientôt troublée par sa rencontre avec Albert de Rudolstadt, qui, atteint d'un mal étrange, revit l'histoire tourmentée de ses ancêtres hussites. Consuelo s'attache à le guérir, mais Albert tombe amoureux d'elle et veut l'épouser. Nouvelle fuite, à Vienne cette fois, en compagnie du jeune Haydn, puis à Berlin, où elle rencontre Voltaire à la cour de Frédéric II. Après les fastes d'une vie brillante, elle connaîtra la prison, puis la séquestration par la secte des Invisibles et l'initiation aux rites maçonniques. Au terme de ces extravagantes péripéties, Consuelo retrouvera Albert et renouera avec sa passion de la musique. Ce roman foisonnant justifie mieux que tout autre le jugement d'Alexandre Dumas sur l'auteur : " Génie hermaphrodite, qui réunit la vigueur de l'homme à la grâce de la femme ; qui, pareille au sphinx antique, vivante et mystérieuse énigme, s'accroupit aux extrêmes limites de l'art avec un visage de femme, des griffes de lion, des ailes d'aigle. " Robert KOPP

03/2004

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Histoire internationale

Histoire de l'Iran et des Iraniens. Des origines à nos jours

Les études iraniennes n'ont pas la place qu'elles méritent et notre connaissance du monde iranien est superficielle. On dirait qu'un grand voile le recouvre qui ne laisse transparaître que quelques phares : Suse, Persépolis, Samarkand, Herat, Ispahan, Chiraz, des miniatures, des poèmes... Il devrait briller de tous ses feux, il devrait être éclatant comme son ciel d'un bleu inégalable, comme ses longs déserts de sable doré, ses montagnes dénudées, comme sa théologie de la lumière, comme ses dômes recouverts de faïences d'azur, comme ses roses d'Ispahan, comme ses poètes " d'inimitable simplicité ". Il se dissimule à nos yeux, dans la nébuleuse de l'islam où il affirme une forte personnalité. Et pourtant l'histoire de l'Iran intéresse de près l'histoire universelle. Sa connaissance est indispensable à tout historien, à tout honnête homme. Qui pourrait lire la Bible en ignorant la déportation à Babylone et l'édit libérateur de Cyrus, " l'oint de Iahvé ", dit le Deutéro-Isaïe ? Comment pourrait-on étudier la Grèce en négligeant les guerres Médiques, Hérodote, né sujet iranien, Alexandre et sa conquête du monde ? Qui resterait indifférent devant la venue des Mages, des prêtres-rois iraniens, au berceau du Christ ? Qui oserait oublier l'importance capitale pour l'Empire romain de sa longue lutte contre les Parthes et les Sassanides ? Avec quel regard visiterait on les Indes si l'on ne savait pas que l'islam indien dépend, en partie au moins, de l'islam iranien ? Et l'amour courtois de notre beau Moyen Âge n'est-il pas né dans ce pays cathare qui transmet un ultime écho des vallées de la Mésopotamie ? On pourrait multiplier à l'infini de semblables questions.

03/2006

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Critique littéraire

Madame de Krudener 1764-1824. Romantisme et Sainte-Alliance

Héritière du siècle des " lumières ", et surtout de Jean-Jacques Rousseau, Julie de Vietinghoff, baronne de Krüdener, aborda le seuil du XIXe siècle avec une sensibilité toute romantique. Sa passion des lettres et son amour pour la France l'incitèrent à écrire en notre langue des " Pensées et Maximes " (1802) et un roman, " Valérie " (1803), qui se situe entre " René " et " Corinne ". Elle fut l'amie de Bernardin de Saint-Pierre, Mme de Staël, Chateaubriand, Benjamin Constant et Ducis. Outre Rhin, elle rencontra Jean-Paul Richter, Achim von Arnim, Schenkendorf et Zacharias Werner. Le contact avec les Frères moraves et le spectacle de la boucherie d'Eylau firent d'elle une militante du " Réveil " religieux dès 1807. Elle eut alors une influence spirituelle sur la reine de Prusse, la reine Hortense, la princesse Stéphanie et l'impératrice de Russie. Au moment des Cent-Jours, elle demanda au tsar Alexandre, son souverain, d'assumer le rôle d'" Elu de Dieu " et, comme tel, de prendre la direction d'une nouvelle Eglise chrétienne régénérée et lavée des atrocités de la Révolution et de l'Empire. Elle le convainquit de la nécessité d'appliquer les préceptes chrétiens à la politique, et l'incita à former une " Sainte-Alliance ", qu'elle baptisa elle-même de ce nom (1815). La partie industrielle de la Suisse était alors victime des méfaits du blocus continental. Mme de Krüdener s'y rendit pour soulager la misère de tant d'affamés. Cette pieuse mission fut dénoncée par Metternich comme dangereuse, et Julie de Krüdener fut reconduite de police en police jusqu'en Russie. Lors du soulèvement de la Grèce, elle prêcha à Saint-Pétersbourg la croisade contre les Turcs, mais le tsar s'opposa à ses vues et l'exila. Elle alla mourir en Crimée dans une petite colonie chrétienne qui venait d'y être fondée.

09/2005

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Critique littéraire

Théâtre de la cruauté et récits sanglants. En France (XVIe-XVIIe siècle)

C'est ainsi : nous prenons parfois plaisir à voir et à lire les horreurs du monde. L'actuel succès des films gore témoigne de ce penchant mais la représentation du sang et de la cruauté n'a rien de nouveau. Au tournant des XVIe et XVIIe siècles, la France est en charpie : le terrible bain de sang des guerres de Religion a marqué les esprits et le calme relatif du règne d'Henri IV n'empêche pas la mémoire des violences passées. De nouveaux auteurs, s'adressant à de nouveaux publics, ont ainsi, en France, la liberté d'inventer d'étonnantes formes littéraires. Alexandre Hardy, le plus prolifique des auteurs dramatiques du XVIIe siècle, et de nombreux dramaturges normands mettent le crime en honneur et la rime à l'horreur sur les échafauds de théâtre : ici, on ne se cache pas hors scène pour tuer. François de Belleforest, François de Rosset, Jean-Pierre Camus publient des recueils d'" histoires tragiques " qui deviennent, et pour longtemps, de véritables best-sellers, catalogues de récits de viols, de meurtres, de nez coupés, d'yeux crevés, de cœurs mangés et de toutes sortes de catastrophes. Cette littérature qui n'a pas froid aux yeux pose aussi des questions essentielles : qu'est-ce que l'acte d'un régicide ? qui est cet Autre qu'on assassine ? Ce volume, Décaméron sanglant de romans à sensations et de pièces à frissons, réunit plus de cent " histoires tragiques " et une dizaine de tragédies particulièrement saisissantes. Elles bouleversent l'idée que l'on peut avoir du XVIIe siècle et font ressurgir une partie de notre histoire littéraire longtemps niée, aussi moderne que le théâtre de Shakespeare ou que les récits sadiens. Leurs héros, s'ils ne sont pas des saints, n'en incarnent pas moins, à leur manière, une légende non plus " dorée " mais " écarlate ".

05/2006

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Histoire internationale

Impressions de Chine. L'Europe et l'englobement du monde (XVIe-XVIIe siècle)

L'arrivée des missionnaires européens en Chine dans la seconde moitié du XVIe siècle est un jalon essentiel de la "première mondialisation", cet élargissement de l'horizon européen à l'échelle du monde. C'est aussi à ce moment-là que la Chine s'installe dans l'imaginaire et les savoirs occidentaux. Avec Impressions de Chine, Antonella Romano livre une étude passionnante et inédite sur la façon dont les sciences européennes se sont confrontées aux savoirs chinois à l'heure où s'impose un "nouvel ordre du monde". Passionnante, parce que l'auteur suit dans leurs pérégrinations les protagonistes de cette rencontre entre deux mondes au fil de leurs pérégrinations en Asie et en Europe, décryptant attentivement leurs écrits. Inédite, parce qu'elle renouvelle l'analyse dans le cadre d'une histoire globale, qui éclaire l'interdépendance nouvelle entre les quatre parties du monde alors à l'oeuvre sous l'impulsion de projets impériaux concurrents (Espagne, Portugal, papauté). Le livre d'Antonella Romano est donc un tour de force en ceci qu'il revisite entièrement un thème essentiel de l'historiographie, la "rencontre" entre l'Europe et la Chine au début de l'époque moderne, grâce à un travail méticuleux et une connaissance approfondie des sources savantes et religieuses. Directrice d'études à l'EHESS, Antonella Romano dirige le Centre Alexandre Koyré pour l'histoire des sciences et des techniques. Elle est spécialiste d'histoire des mathématiques et des savoirs jésuites. Elle a notamment publié La contre-réforme mathématique. Constitution et diffusion d'une culture mathématique jésuite à la Renaissance (1540-1640) (Rome, Ecole française de Rome, 1999) et Rome et la science moderne entre Renaissance et Lumières (Rome, Ecole française de Rome, 2008).

09/2016

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Critique littéraire

Nous est un autre. Enquête sur les duos d'écrivains

Saviez-vous que les plus célèbres romans d'Alexandre Dumas ont d'abord été écrits par Auguste Maquet ? Que le marxisme est une invention de Friedrich Engels ? Que le capitaine Nemo est un hommage à Jules Hetzel, l'éditeur sans qui les Voyages extraordinaires n'auraient jamais existé ? Qu'Erckmann-Chatrian est la signature de deux hommes, mais d'un seul écrivain ? Que Willy a détruit les brouillons des premiers Claudine et que l'on ne connaîtra donc jamais sa part dans les romans de jeunesse de Colette ? Qu'André Breton aimait distinguer ligne à ligne, dans Les Champs magnétiques, les phrases de Philippe Soupault et les siennes ? Que le " troisième homme " surgi de la rencontre d'Adolfo Bioy Casares et de Jorge Luis Borges est l'écrivain le plus singulier de la littérature argentine ? Que plus Hergé s'est entouré de collaborateurs, plus la création des albums de Tintin s'est ralentie ? Et que Paul Pavlowitch, qui assuma le rôle d'Emile Ajar à la demande de Romain Gary, fut bien autre chose qu'un prête-nom ? Frappés par le tabou qui pèse sur l'écriture en collaboration, Michel Lafon et Benoît Peeters ont mené la première enquête approfondie sur cette pratique trop longtemps occultée. Ce livre raconte, comme autant de romans, les histoires vraies de duos éphémères ou durables, affichés ou clandestins, raisonnables ou passionnels. Il parle d'argent et d'amitié, de conflits et de fusion, du bonheur d'inventer ensemble et de l'amertume des séparations. Ecrit lui-même à quatre mains, cet ouvrage propose aussi une défense et illustration d'une pratique riche en enseignements sur les mécanismes de la création - et, plus largement, sur les relations entre les hommes.

03/2006

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Histoire de France

Solange s'engage dans la Résistance

Solange Dubuisson est née à Mamers, dans la Sarthe, le 9 septembre 1922. Quand la guerre éclate, elle suit ses études à l'Ecole Normale d'institutrices du Mans. Dès 1941, elle intègre un groupe de la Résistance puis devient agent de liaison de l'Organisation Civile et Militaire pour laquelle elle effectue de nombreuses missions dans le Maine, en Bretagne et en Normandie. Contrainte de se cacher après l'arrestation de son chef, elle échappe par deux fois à la Gestapo. Elle n'en continue pas moins ses missions, tout en cachant des réfractaires au STO qui vont ensuite constituer, à Ruillé-sur-Loir, un maquis mis en place avec l'aide de Guy Déliot et Michel Gadois. En compagnie de ses hommes, elle organise des sabotages, recueille des aviateurs anglais, combat les Allemands les armes à la main. Enfin elle participe à la libération de la région de Tours avec le bataillon IV/4 du 65e régiment d'infanterie qu'elle a intégré. Au retour des opérations sur la Loire, elle est nommée chef départe- mental du service social des FFI, et assure l'accueil des déportés et des prisonniers. En avril 1945, elle se marie au gendarme Guy Déliot, puis en 1951 le suit en Nouvelle Calédonie où, faute de poste d'enseignement disponible, elle devient Secrétaire générale de la Chambre d'Agriculture de Nouméa. En 1960, après la mort de son mari, en servi- ce commandé à la Martinique, elle revient en France avec ses trois enfants pour exercer au Mans son métier d'institutrice, jusqu'à sa re- traite en 1978. En 1981, elle se remarie avec Bernard Alexandre. Toujours active, elle est actuellement membre de l'ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité).

09/2015

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Littérature française

Crâne

Crâne tente de raconter de la manière la plus objective possible, l'opération du cerveau subie par Alexandre Nacht - le double autobiographique de l'auteur - pour retirer l'essentiel d'une tumeur qui le menaçait depuis des années. Chirurgie de plusieurs heures et à hauts risques, pratiquée éveillé, le crâne ouvert. Il est essentiel en effet que le patient, conscient, aide le médecin à cartographier son cerveau afin d'y déterminer la position exacte des espaces neurologiques dédiés au langage et au calcul. Une expérience-limite que Declerck décrit, ici, pas à pas. Derniers entretiens avec les médecins, ultimes examens, nuit furieuse et sans sommeil, préparation du corps pour l'opération, gestes des soignants. Puis l'acte chirurgical proprement dit, le corps immobilisé par de multiples ceintures, ce corps ennemi et qui lui semble maintenant étranger, et sa rage de vouloir survivre malgré tout, à travers tout... Le réveil progressif enfin, la lente reprise de possession de soi-même, la découverte d'un visage défiguré, l'étrange retour à une existence qui ne sera jamais plus ni banale, ni évidente. Dans Crâne, Declerck s'observe et observe le monde avec un détachement plus grand que jamais. L'agression du siège même de sa pensée, tout comme l'aphasie, l'alexie, et l'apraxie postopératoires, montrent l'intrinsèque fragilité de la conscience. Declerck, ou plutôt Nacht son héros, sait que s'il a survécu à cette expérience qui a permis de prolonger sa vie, le prix philosophique autant que psychique à payer est maintenant de ne pouvoir échapper, un seul instant, à l'évidence de n'être jamais plus à lui-même que sa propre illusion. Une étrange " oraison à lui-même " écrite par un radical exilé de toute l'évidence de vivre.

03/2016

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Récits de voyage

Promenade à Xian

Anne Philipe est revenue en Chine. C'était la quatrième fois. Elle y avait vécu un an en 1946, avant la Révolution. En 1948, elle avait traversé en caravane le Sin Kiang, jusqu'à l'Inde. En 1957, au moment des "Cent Fleurs", elle y était retournée avec Gérard Philipe. Elle l'a visitée de nouveau, au mois de mai 1980. Cette fois elle a découvert la Chine d'après la Révolution culturelle, d'après Mao, d'après Chou En-lai. Attentive aux êtres, mais aussi aux paysages, aux oeuvres d'art, attachée au présent et sensible au passé, elle a préféré le journal quotidien à toute autre forme de récit. Elle transmet ainsi de la façon la plus immédiate ce qu'elle a vu et entendu. Souvent, elle s'en rendait compte, ses interlocuteurs lui récitaient une leçon. Mais parfois ils parlaient à coeur ouvert. Et, sans cesse, la voyageuse française passait de l'admiration à l'inquiétude. Parmi les mille petits faits qu'Anne Philipe a rapportés et livre à notre imagination : des gens qui font la queue pour acheter Monte-Cristo, d'Alexandre Dumas ; les chauffeurs de taxi qui, entre deux courses, suivent les leçons d'anglais à la radio ; les fouilles et la forêt des stèles, à Xian ; les mauvais garçons de Shangai qui vendent des montres suisses à la sauvette ; le silence des campagnes où il n'y a plus d'oiseaux ; et pas davantage de chats ou de chiens, sauf celui du prince Sihanouk. Enfin, c'est un témoignage infiniment précieux et terrible que ce que racontent à Anne Philipe des amis d'autrefois, des acteurs et écrivains rescapés de la Révolution culturelle. Modeste mais précise, bienveillante mais lucide, Anne Philipe, en fin de compte, nous apprend beaucoup.

09/1980

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Cuisine

Le bouquin de la gastronomie

A travers les textes fondateurs de la gastronomie française, Jean Vitaux nous offre une plongée riche, gourmande et rigoureuse dans notre imaginaire culinaire. On découvrira, au gré de ces pages, comment nos aïeux du XVe siècle dégustaient du bouillon de tétine de truie agrémenté de fromage vieux et de girofle. On se souviendra qu'avant d'être un prophète abscons Nostradamus fut un théoricien du sucré dans son Traité des confitures. On ira saluer Rabelais, dont le nom même a donné un adjectif synonyme de plaisir et d'excès. On appréciera les doux aphorismes d'Alexandre Dumas, pour qui "la truffe embellit tout ce qu'elle touche" et "le vin [est] la partie intellectuelle du repas". On suivra les pas de l'admirable La Reynière, fils de fermier général, neveu de Malesherbes et créateur des premiers guides gastronomiques. On retrouvera bien sûr l'incontournable Brillat-Savarin, qui sut si bien mettre les saveurs en mots dans sa Physiologie du goût. On fera des pas de côté chez Maupassant, Proust, Flaubert, Balzac, Zola, Daudet, qui décrivirent par la fiction les habitudes alimentaires d'un siècle où la cuisine devint bourgeoise et qui vit la naissance de la restauration telle qu'on la pratique encore aujourd'hui. On savourera la prose de Marcel Rouff, de Joseph Delteil ou du merveilleux Jean-François Revel. On verra à quel point les plaisirs de la table n'ont jamais cessé d'être le terrain de querelles opposant anciens et modernes, cellesci culminant au coeur des années 1970 avec ce "Manifeste de la nouvelle cuisine" lancé par Henri Gault et Christian Millau qui mit à bas un siècle de suprématie du gras. Nicolas d'Estienne d'Orves

10/2020

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Histoire ancienne

Dictionnaire de l'Antiquité. Mythologie, littérature, civilisation

Destiné à tous les amateurs de la Grèce et de Rome, ce Dictionnaire fait revivre les aspects les plus variés, les plus insolites aussi, de la civilisation antique. Biographies, souvent hautes en couleurs, des grands personnages historiques, tel Alexandre, Néron, Vespasien ou Zénobie. Carrière de poètes et de philosophes, d'Euripide à Sapho et à Virgile. Evocation des sites où ces hommes et ces femmes ont vécu et que nous ne cessons de visiter : Athènes, Carthage, Delphes, Rhodes ou Thèbes. Institutions politiques, vie sociale, préoccupations quotidiennes : adultère, agora, agriculture, ambroisie. Figures mythologiques et légendaires : Andromaque, Hélène, Ulysse, Uranus. Œuvres littéraires, philosophiques, scientifiques Astronomiques de Manlius, Dialogues de Platon, Discours de Cicéron, Lettres à Lucilius de Sénèque. En quelques 3 000 articles, c'est toute l'histoire de la Grèce et de Rome qui défile, de l'époque archaïque à l'invasion des barbares, d'Asie Mineure aux îles Britanniques, des grands acteurs aux comparses. Une première version de ce Dictionnaire parut en 1937 ; l'ouvrage connut un tel succès qu'il fut réédité et remis à jour douze fois en cinquante ans. En 1989, il fut entièrement refondu afin de tenir compte des progrès de la recherche accomplis en un demi-siècle. C'est cette nouvelle version, qui en est déjà à sa deuxième édition anglaise, que nous publions aujourd'hui. Tous les textes ont été rédigés par les grands historiens, philosophes et archéologues de l'université d'Oxford, haut lieu traditionnel des études classiques. Un livre où le sérieux de l'information n'étouffe pas l'humour, où l'histoire ne méprise pas l'anecdote, où le récit peut déboucher sur le rêve. Un guide à travers le monde antique, indispensable à tous ceux qui voyagent, ne fût-ce qu'autour de leur chambre.

11/2007

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Littérature française

Julien Green. Journal intégral, 1919-1940

Ouvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, l'évocation de sa vie amoureuse et certains portraits littéraires dans lesquels il livrait une opinion sans fard sur quelques-uns de ses pairs. Jugeant impubliable de son vivant cette "confession qui rétablissait la vérité" et où l'on saurait "tout" de lui, selon sa formule, Julien Green s'est cependant toujours montré favorable à l'idée que cet ensemble soit exhumé le moment venu par ses héritiers, leur laissant le choix d'en décider en fonction des instructions qu'il leur avait laissées. C'est chose faite aujourd'hui, grâce à cette édition conçue à partir des manuscrits originaux par Guillaume Fau, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond. Entre préoccupations métaphysiques et notations relatives à son travail de créateur, le grand romancier catholique, porté par une exaltation incessante de la jeunesse et de la beauté, livre ici, avec une sincérité sans détour et de la façon souvent la plus crue, le récit de ses rencontres et aventures homosexuelles, de ses rapports avec des amants de passage comme avec son compagnon de l'époque, Robert de Saint Jean. Julien Green n'ignorait pas que ces pages restées longtemps confidentielles pourraient surprendre, voire scandaliser, le jour où elles seraient révélées. Mais il tenait les exigences de la chair pour indissociables de celles de l'esprit : une conviction qu'il ne cesse d'illustrer à travers cette magnifique célébration du désir et de la passion. Son "journal complet", comme il le qualifiait, offre ainsi une approche plus authentique de sa vie comme de l'ensemble de son oeuvre.

09/2019

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Littérature étrangère

L'exil éternel. Une traversée du Goulag

Pour le conservateur du musée de l'association Mémorial à Moscou, ce " récit au regard perçant " est l'un des meilleures livres jamais écrits sur le goulag. Pendant plus de trente ans, ces pages saisissantes reposèrent dans un tiroir. Il fallut attendre 1989 pour voir ce récit imprimé par une petite maison d'édition autrichienne, à titre posthume. C'est un chef-d'oeuvre qui sort aujourd'hui de l'oubli. Issue de l'aristocratie autrichienne, Angela Rohr parcourt l'Europe du début du XXe siècle et fréquente les milieux littéraires, scientifiques et politiques : les expressionnistes, les dadaïstes, Freud, Brecht, Rilke... Elle s'essaie à l'écriture, étudie la médecine à Paris, à Berlin et à Vienne, s'initie à la psychanalyse. Avec son mari, elle rejoint l'URSS avec ferveur pour participer à la construction de la "société nouvelle" . Après l'invasion de l'Union soviétique par la Wehrmacht en 1941, ils sont arrêtés parce qu'ils sont autrichiens. Son mari disparaît et Angela est condamnée à cinq ans de Goulag. A l'issue de sa peine, elle est assignée à la relégation définitive, l' "exil éternel" . C'est seulement après la mort de Staline qu'elle peut rentrer à Moscou, en 1957. Elle meurt en 1985, dans la misère, sans savoir que son oeuvre survivra. L'auteure, qui a passé seize années au Goulag, n'explique pas. Elle décrit, dans un style dépouillé, sans artifices ni fioritures, avec une apparente froideur et parfois même quelques pointes d'ironie. C'est d'autant plus bouleversant. Avec son récit au scalpel sur l'humanité broyée par la folie concentrationnaire, Angela Rohr prend place aux côtés des grands témoins du Goulag, Alexandre Soljénitsyne, Evguénia Guinzbourg ou Varlam Chalamov.

02/2019

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Histoire ancienne

Sparte à bonne distance. Réflexions sur le proche et le lointain en Grèce ancienne

Francis Larran étudie le rapport des Lacédémoniens à l'espace, tel qu'il est conçu par les Anciens depuis les débuts de l'époque archaïque jusqu'au IIe siècle après J-C. L'histoire de la représentation de la spatialité est approchée par cinq études de cas qui se nourrissent des réflexions de la microstoria comme du spatial turn. Après avoir relevé, dans les oeuvres d'Homère, Hérodote, Télés, Polybe et Pausanias, des détails singuliers qui ont nourri les débats historiographiques contemporains, Francis Larran les replace dans leur contexte de production, littéraire et historique, et brosse le tableau des périodes charnières scandant l'histoire ancienne de la conception de l'espace. Contre un récit linéaire qui introduit une homogénéité artificielle des sources, bien qu'éparses et variées, cette histoire par bribes vibre au rythme du changement d'échelle. Du proche au lointain, du grand au petit, les ouvertures autant que les fermetures du monde constituent des moments clefs dans l'histoire des recompositions spatiales. Voir le monde s'ouvrir avec les premières "colonisations" archaïques, la conquête d'Alexandre le Grand et l'extension de l'Empire romain invitent à l'aventure dans le lointain autant qu'au frileux repli sur soi. Se sentir cerné par les Barbares au temps des Guerres médiques ou bien imaginer avoir atteint les limites du monde à l'apogée de l'Empire romain incitent à délimiter soigneusement sa place dans le monde et à définir son identité dans la discontinuité spatiale. Au sein des débats qui opposent, à chaque époque, les défenseurs des espaces continus aux partisans des réseaux, Sparte constitue une pierre de touche idéale pour penser les liens à tisser entre le proche et le lointain.

12/2018