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Andrew Henderson

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Religion

Il est temps de penser à Dieu. Dialogue avec Jürgen Hoeren suivi de Lettre à Jean-Paul II et Dieu est plus grand que l'homme

" De l'homme on a assez parlé, il est temps de penser à Dieu. " En citant en exergue cette phrase d'André Siniawski, le cardinal Lehmann, président de la Conférence épiscopale allemande, n'a pas peur de provoquer. Dans un monde en transformation rapide, il invite à une conversion du regard pour nous fixer des repères. Dans une société de consommation qui ne profite pas à tous, il plaide pour redonner sens au dimanche. Il défend au passage la messe télévisée et les grands rassemblements religieux. Il explique la position nuancée de l'épiscopat allemand dans le dossier qui l'a opposé à Rome sur la question de l'aide aux femmes confrontées à l'avortement. Aucune question brûlante n'est esquivée : bioéthique, homosexualité, mariage et célibat, statut des prêtres et nouveaux ministères, l'épineuse question de l'ordination des femmes, la mission propre de l'Église et son financement, l'appel à innover sur le plan social, travailleurs du STO en Allemagne, facultés de théologie dans l'université, les nouvelles attentes œcuméniques. Cet entretien est complété par deux textes substantiels où le cardinal peut s'exprimer plus à fond : une lettre à Jean-Paul II qu'il a rendue publique et une contribution théologique et pastorale neuve sur la question de Dieu aujourd'hui : " Dieu est plus grand que l'homme. " Ces prises de position sont soigneusement argumentées, sans concession à la facilité : elles jettent une vive lumière sur la pertinence et l'actualité du christianisme aujourd'hui.

04/2002

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Poches Littérature internation

L'Amour de la renarde. Marchands et lettrés de la vieille Chine (Douze contes du XVIIe siècle)

Après les Contes extraordinaires du Pavillon du Loisir, nous sommes en mesure de présenter au public français un autre chef-d'œuvre de la nouvelle chinoise : L'amour de la renarde, œuvre de ce Ling Mong-tch'ou considéré comme l'un des plus prestigieux conteurs. Le premier tome parut en 1628, le second en 1632 ou 1633. De tous les textes qu'on va lire, dans une excellente traduction de M. André Lévy, un seul a été divulgué en quelques langues européennes. Les autres n'ont jamais paru qu'en chinois et en japonais. Au début du XVIIe siècle, les Chinois de la dynastie des Ming (laquelle sera bientôt renversée par les usurpateurs tartares-mandchous, en 1644) s'intéressaient vivement à ce qu'on appelle en chinois les siao-chouo, les "textes de conteurs " d'origine ancienne (XIIe et XIIIe siècle) où l'art oral, populaire, faisait les délices du public de Hangtcheou. Cet art était né, pour une bonne part, de la prédication bouddhiste, et sera le germe de ce qui, par regroupement de la matière romanesque, deviendra bientôt le roman chinois. Par leur introduction, leur langue parlée, l'alternance des vers et de la prose, les contes du genre qu'on va lire constituent un modèle accompli de ce qu'on appelle aussi en chinois les houa-pen. Comme dans les Contes extraordinaires, le merveilleux y est fondu au réel de sorte que poésie et vérité se composent ici et fusionnent ainsi que dans toutes les grandes œuvres.

05/2006

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Pléiades

Les Mille et Une Nuits Tome 1 : Nuits 1 à 327

Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine. Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du Xe siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une ouvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme. Au début du XVIIIe siècle, Antoine Galland découvre le conte de Sindbâd de la Mer. Il apprend qu'il appartient à un ensemble plus vaste et finit par recevoir de Syrie un manuscrit qu'il va traduire à partir de 1704. C'est le texte fondateur de la carrière universelle des Nuits. Le succès est immédiat, considérable, constant. Trois cent et un ans après Galland, Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel proposent une traduction nouvelle, intégrale, appelée à faire date. Elle compte trois volumes.

05/2005

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Pléiades

Les Mille et Une Nuits. Tome 3, Nuits 719 à 1001

Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine. Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du Xe siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une ouvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme. Au début du XVIIIe siècle, Antoine Galland découvre le conte de Sindbâd de la Mer. Il apprend qu'il appartient à un ensemble plus vaste et finit par recevoir de Syrie un manuscrit qu'il va traduire à partir de 1704. C'est le texte fondateur de la carrière universelle des Nuits. Le succès est immédiat, considérable, constant. Trois cent et un ans après Galland, Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel proposent une traduction nouvelle, intégrale, appelée à faire date. Elle compte trois volumes.

10/2006

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Critique littéraire

Correspondance 1919-1961

" Je comprends pourquoi Paulhan ne goûte pas ma peinture. Elle est trop vraie. Il se meut dans un univers abstrait et ne voit rien autour de lui, que des idées. C'est un autre Zénon d'Elée. Pas la peine de lui prouver le mouvement en marchant, il ne vous voit pas marcher." Ces lignes trouvées dans un carnet d'André Lhote donnent le ton des quelque six cents lettres échangées entre le peintre, qui fut le premier critique d'art de La Nouvelle Revue française, et Jean Paulhan, directeur de la prestigieuse revue. Voici quarante ans de conversations intimes entre deux personnalités, au faîte de leur maturité, qui s'interrogent, s'affrontent, mais toujours se comprennent. Entre les deux amis, aucune flagornerie, plutôt de la complicité, ils débattent. Tout en bataillant pour la parution régulière de chroniques artistiques dans La NRF, Lhote trouve en Paulhan un interlocuteur redoutable, grand amateur de peinture. Petit à petit celui-ci, recherchant dans le langage plastique une nouvelle approche du monde des idées, commencera à écrire sur la peinture. Ces discussions, presque ininterrompues, nous offrent un véritable panorama des grands courants de la pensée artistique et des polémiques qui ont marqué le vingtième siècle. La correspondance nous livre tout sur les deux amis : les péripéties de leur vie domestique, leur vision de la politique en ce siècle tourmenté par les guerres et les après-guerres, leurs engouements, leurs querelles, leurs dissentiments, et finalement l'éloignement de deux silhouettes qui partent vers leur destin sans se douter du secret qu'elles ont dévoilé.

04/2009

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Beaux arts

Les Celtes

" L'Univers des Forrnes ", collection voulue par André Malraux, est la plus prestigieuse Histoire universelle de l'art. En vingt volumes, cette nouvelle édition présente les grandes civilisations et l'histoire de leurs chefs-d'oeuvre, de la Préhistoire au déclin de la Rome antique. Les Celtes, au temps même de la Grèce et de Rome. ont occupé une grande partie de l'Europe. Au cours du second âge du fer (à partir du Ve siècle av. J.-C.), ils s'installent en Gaule et en Bohême, en Grande-Bretagne et en Irlande, en Italie du nord, dans le Moyen-Danube. Ils traversent les Balkans, pillent la Grèce et fondent, en Asie Mineure, le royaume de Galatie. Dans ces vastes territoires, pendant près d'un millénaire, ils créent et répandent un art abondant et varié qui n'appartient qu'à eux. Leur culture occupe une place majeure dans la formation de l'Occident. Dans l'Europe dite barbare, à l'époque du miracle grec, se produit une sorte de miracle celtique où se reconnaît une certaine famille d'artistes et d'esprits qui ajoute des formes irréelles, inventées, inachevées ou suggérées à celles de la Nature, qui aime éprouver et veut communiquer l'intellectuelle rêverie. Le texte d'origine de Paul-Marie Duval, illustré par une documentation photographique largement en couleur, est introduit par une nouvelle présentation et augmenté d'urne bibliographie mise à jour dues à Christiane Eluère, conservateur en chef au Centre de recherche et de restauration des Musées de France.

10/2009

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Beaux arts

Grèce Hellénistique 330-50 av. J.-C.

"L'Univers des Formes ", collection voulue par André Malraux, est la plus prestigieuse Histoire universelle de l'art. En vingt volumes, cette nouvelle édition présente les grandes civilisations et l'histoire de leurs chefs-d'oeuvre, de la Préhistoire au déclin de la Rome antique. Rompant avec le canon du siècle de Périclès, le monde hellénistique a longtemps été considéré comme une période de décadence, annonçant la mainmise des Romains sur la Méditerranée. Les grandioses découvertes par M. Andronikos en 1977 des tombes royales macédoniennes ont radicalement changé notre point de vue. Là où nous avions des copies romaines, nous nous trouvons désormais face à des originaux du IVe siècle. De même, la multiplication des fouilles au-delà des frontières de la Grèce classique, sur les territoires occupés par les Grecs depuis l'Egypte lagide jusqu'au Penjab, nous montre la grandeur inouïe de l'art et de la civilisation de ces trois derniers siècles av. J.-C. L'architecture, la peinture, la sculpture, l'art du feu - métal, verre, céramique -, tous les domaines sont revisités. Dépassement des frontières, curiosité pour les peuples nouvellement côtoyés au quotidien, dans leurs croyances et dans leurs expressions artistiques : cette acculturation du monde hellénistique allait produire des chefs-d'oeuvre originaux et exceptionnels dans tous les domaines. Le texte d'origine de Jean Charbonneaux, Roland Martin et François Villard, illustré par une documentation photographique largement en couleur, est introduit par une nouvelle présentation et augmenté d'une bibliographie mise à jour dues à Jean-Yves Empereur, directeur de recherche au CNRS.

10/2010

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Musique, danse

CORRESPONDANCE. 1954-1970, présentée et annotée par Rosângela Pereira de Tuguy

C'est toute une époque de la vie musicale française qui revit à travers cette correspondance : celle des années cinquante où une génération de compositeurs en quête de nouvelles références se trouva confrontée aux transformations radicales du langage musical sous l'influence des musiciens de l'Ecole de Vienne. Tel était le cas de Pierre Boulez, alors jeune créateur en pleine recherche, s'essayant également à la direction d'orchestre, désireux de remettre en question les habitudes en cours, tant d'un point de vue esthétique que pratique. Sa rencontre avec André Schaeffiner (1895-1980) va se révéler extrêmement féconde. De trente ans plus âgé que lui, ethnologue de profession, musicien de formation, esthéticien d'une étonnante érudition, ouvert à tous les courants musicaux, celui-ci représentait tout à la fois le savoir et l'ouverture d'esprit dans des domaines alors peu explorés, où il jouait un véritable rôle de précurseur. L'aîné va ainsi remplir la fonction de passeur à l'égard du second, lui faisant découvrir la richesse des musiques non européennes et l'aider à porter un regard neuf sur certaines partitions-phares de la musique du XXe siècle. S'étalant sur quelque vingt années, leurs riches échanges trouvent un large écho à travers cette correspondance très importante pour la connaissance de la gestation de la pensée musicale de Boulez. Abondamment annotée afin qu'elle soit mieux située dans les divers milieux où évoluaient alors les deux correspondants, elle est complétée par les textes de leurs propres articles auxquels leurs textes font souvent référence.

03/1998

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Histoire de France

L'antisémitisme de bureau

Préfécture de Police de Paris, 3e étage. Sous la férule d'André Tulard, chef du "service juif", une centaine de fonctionnaires est chargée d'appliquer la réglementation antisémite. Les cadres intermédiaires organisent le recensement des juifs. Les agents d'accueil du bureau 91 examinent les cas "douteux" et reçoivent les délcarations tardives. Des auxiliaires fabriquent le "fichier juif" ; d'autres s'occupent du classement des fiches puis de la préparation des rafles. Au même moment, les mille agents du commissariat général aux Questions juives, organisme politico-administratif créé à la demande des autorités allemandes, mettent en œuvre les multiples mesures d'interdictions professionnelles et gèrent la spoliation des biens.Qui sont ces fonctionnaires et ces agents d'Etat improvisés ? Comment se représentent-ils leur travail ? Quels effets ont, sur les victimes, ces logiques professionnelles, intérêts de service, stratégies de carrière ?A partir de sources inédites — dossiers de personnel, archives de l'épuration, fonds privés et entretiens individuels avec d'anciens fonctionnaires de Vichy —, Laurent Joly signe la première étude comparée de ces deux institutions publiques qui ont joué, sous l'Occupation, un rôle majeur dans la politique de persécution antisémite.Alternant portraits de bureaucrates et approches quantitatives, cette enquête éclaire d'une lumière originale le fonctionnement de l'Etat et de ses dérives en situation exceptionnelle. Dans le contexte d'occupation et de dictature pétainiste, la porosité entre administrations traditionnelles et organismes nouveaux de la Révolution nationale apparaît ainsi plus importante qu'on ne le pensait, favorisée qu'elle est par l'extrême politisation de l'activité bureaucratique.

04/2011

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Histoire de France

Les inséparables. Simone Veil et ses soeurs

Elles sont trois soeurs : Madeleine, Denise et Simone Jacob, rescapées des camps de la mort. Madeleine, dite Milou, et Simone déportées avec leur mère Yvonne parce que juives à Auschwitz et à Bergen-Belsen ; Denise, à Ravensbrück. Rapatriées en mai 1945, Milou et Simone apprennent à Denise, déjà rentrée, que leur mère est morte d'épuisement. De leur père, André, et de leur frère Jean, elles espèrent des nouvelles. Déportés en Lituanie, ils ne reviendront jamais. Pour les soeurs Jacob, le retour est tragique. A la Libération, on fête les résistants, mais qui a envie d'écouter le récit des survivants ? Milou et Simone ne rencontrent qu'indifférence, incompréhension et gêne, alors elles se taisent. Mais, peu à peu, la vie reprend ses droits jusqu'à ce qu'en 1952 Milou meurt dans un accident de voiture. Denise et Simone restent les deux seules survivantes d'une famille décimée. Plus que jamais inséparables. Dans ce récit poignant, Dominique Missika éclaire la jeunesse des filles Jacob, toutes trois si belles et si vaillantes, et raconte ce qui a souvent été tu : la difficulté de certains déportés à trouver une place dans la France de l'après-guerre. A partir de ses souvenirs personnels et d'archives inédites, l'auteure, qui a été proche de Simone Veil devenue une icône républicaine, et de Denise Vernay, combattante inlassable de la mémoire de la Résistance et de la déportation, dévoile ici un pan intime et méconnu de l'histoire de ces soeurs admirables.

10/2018

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Beaux arts

Dictionnaire du cubisme

En 1928, André Breton, dans Le Surréalisme et la peinture, dénonçait les "pauvres témoignages de quelques scribes" qui s'acharnaient, selon lui, à réduire l'aventure cubiste aux "proportions d'un simple fait divers ou d'un phénomène artistique local". Près d'un siècle après, si cette aventure a trouvé toute sa place dans l'histoire de l'art, il manquait encore une vision d'ensemble permettant de traiter, sans tabou et en toute liberté, les multiples aspects du continent cubiste. Une équipe internationale mêlant grands experts et jeunes chercheurs, issus de l'université ou des musées, apporte un regard neuf sur ce phénomène surgi avec force au début du XXe siècle. Dans le panorama complet et détaillé du monde cubiste qu'offre ce livre figurent les domaines attendus : étapes stylistiques marquantes, noms et oeuvres phares du mouvement. Mais l'ouvrage va plus loin. Longtemps résumé à la création de quatre artistes pionniers - Pablo Picasso, Georges Braque, Fernand Léger et Juan Gris -, le cubisme est ici réévalué à la lumière de ses relations avec les autres formes artistiques : littérature, musique, danse, théâtre, représentées notamment par Apollinaire, les Ballets russes de Diaghilev, Cocteau. Ce dictionnaire explore également ses liens avec les sciences humaines, les arts populaires, la philosophie ou l'occultisme. L'ensemble témoigne de la grandeur et de l'actualité de ce mouvement d'art total qui n'a rien perdu de sa vitalité. Une épopée poétique dont l'esprit fut ainsi résumé par Picasso : "Faire des tableaux était moins important que de découvrir sans cesse des choses."

09/2018

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Histoire et Philosophiesophie

La bioéthique ou le juste milieu. Une quête de sens à l'usage du nihilisme technicien

La justification de ce qu'on appelle, depuis le début des années 1970, la bioéthique, réside dans l'inquiétude diffuse devant l'accélération des progrès techno-scientifiques qui, notamment dans le domaine biomédical, paraissent menacer l'humanité de l'homme. Les pouvoirs accrus nés des avancées du savoir biologique mettent en évidence la fragilité et la vulnérabilité de ce qui est humain, mais tout autant de ce qui relève du vivant en général. D'où le sentiment que la position de limites est d'une extrême urgence. La peur a conduit à la conscience d'une responsabilité nouvelle des hommes vis-à-vis de leur nature comme de la nature, c'est-à-dire de la biodiversité. Dans cet essai, Pierre-André Taguieff montre que la bioéthique illustre la quête contemporaine du consensus par la délibération et le compromis, en tant que mode de résolution des conflits. C'est pourquoi elle se présente idéalement comme un discours du juste milieu, à égale distance des thèses jugées extrémistes, issues soit de l'intransigeantisme religieux, soit du scientisme technophile. Mais peut-on trouver un compromis acceptable entre des positions incompatibles, sinon par des opérations rhétoriques plus ou moins réussies ? La bioéthique ne se confond pas avec l'éthique médicale. Elle doit être repensée comme éthique de la vie ou du vivant, et rejoindre ainsi le souci écologique. Loin de se réduire à une morale humaine, trop humaine, elle est vouée à s'accomplir dans une perception inséparablement éthique et esthétique de la nature.

05/2007

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Droit

L'illusion populiste. Essai sur les démagogies de l'âge démocratique

Le populisme n'est ni une idéologie politique ni un type de régime. C'est un style politique, fondé sur le recours systématique à l'appel au peuple. C'est parce qu'il est une forme vide, remplie à sa manière par chaque leader, que le populisme peut être mis au service d'objectifs antidémocratiques non moins que d'une volonté de démocratisation. Telle est son ambiguïté : il oscille entre une orientation autoritaire et antidémocratique, illustrée naguère par le fascisme italien ou les populismes nationalistes latino-américains, et une orientation hyperdémocratique. Le populisme se reconnaît en outre à l'indétermination et au syncrétisme de ses orientations. Au rejet de la classe politique nationale il ajoute des ingrédients idéologiquement variables, à base de libéralisme économique et de nationalisme ethnique, de libre-échangisme et de protectionnisme, de xénophobie anti-immigrés et de défense " chauvine " de l'Etat-providence, de rejet des élites et de peurs identitaires. Le leader populiste fait un usage particulier, exclusif et systématique du principe de la souveraineté du peuple, à l'exercice duquel il réduit la vie démocratique ; pour défendre sa propre cause, il fait ostensiblement sienne la cause du peuple ; il est aussi ce tribun, guide et sauveur du peuple, qui se présente comme un homme providentiel et faiseur de miracles - ou d'avenirs radieux. L'extension planétaire des mobilisations populistes, à dominante protestataire ou identitaire, est un signe à déchiffrer et invite à un effort de définition auquel se livre Pierre-André Taguieff, à l'issue d'une enquête approfondie.

03/2007

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Poches Littérature internation

Notes de chevet

Dans une traduction extrêmement élégante d'André Beaujard, nous présentons au lecteur français un des plus beaux livres de la littérature japonaise, les Notes de chevet de Sei Shônagon. Composées dans les premières années du XIe siècle, au moment de la plus haute splendeur de la civilisation de Heian, au moment où Kyôto s'appelait Heiankyô, c'est-à-dire " Capitale de la Paix ", par une dame d'honneur, Sei Shônagon, attachée à la princesse Sadako, laquelle, mourut en l'an 1000, les Notes de chevet appartiennent au genre sôshi, c'est-à-dire " écrits intimes ". Avec Les heures oisives de Urabe Kenkô et les Notes de ma cabane de moine de Kamo no Chômei, les Notes de chevet de Sei Shônagon proposent, sous forme de tableaux, de portraits, d'historiettes, de récits, une illustration du Japon sous les Fujiwara. Avec l'auteur du Roman de Genji, Noble Dame Murasaki, Sei Shônagon est une des plus illustres parmi les grands écrivains féminins du Japon. Si l'auteur du Roman de Genji est constamment comparé, dans son pays, à la fleur du prunier, immaculée, blanche, un peu froide, Sei Shônagon est égalée à la fleur rose, plus émouvante, du cerisier. Ceux qui liront, nombreux nous l'espérons pour eux, les Notes de chevet sont assurés de découvrir un des plus beaux livres jamais écrits en langue japonaise, et qu'une introduction et des notes leur permettront de goûter dans le plus intime détail, y compris tous les jeux subtils sur les mots.

05/2012

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Beaux arts

Surréalisme

Né après la Première Guerre mondiale, mouvement tout d'abord littéraire, le Surréalisme dérive directement du Dadaïsme, opposé aux conventions sociales et morales de la bourgeoisie. Influencés par les conceptions freudienne et jungienne de l'inconscient, les artistes s'attachent à exprimer tout ce qui est du ressort du rêve, du pulsionnel, de l'instinct, du désir, et prônent la révolte et la liberté. Puis le surréalisme gagne rapidement les arts plastiques, la photographie et le cinéma. Leurs moyens d'expression sont l'écriture automatique, les « cadavres exquis », les jeux verbaux, les associations, le dessin spontané, le frottage et le collage ou encore le décalage entre le titre de l'œuvre et son contenu, la juxtaposition d'images ou d'objets incongrus. André Breton, dans son premier Manifeste du Surréalisme, définit ce mouvement comme un « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée… » Ce volume de la collection Le Génie de l'art nous entraîne dans le monde de l'imaginaire et de l'irrationnel, sur les pas, de Max Ernst, Man Ray, Hans Arp, Giorgio de Chirico, Magritte, Miro, Salvador Dali pour les plus connus et dont l'influence se ressent encore dans certaines œuvres contemporaines. Le Génie de l'art offre une série d'encyclopédies visuelles claires, concises et abondamment illustrées, complétées par une chronologie et un glossaire. Une visite guidée des grandes civilisations et des mouvements artistiques les plus marquants de notre histoire.

10/2014

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Religion

Bibliothèque du pèlerin

" Marcher et donner du sens à nos pas, voilà ce que nous aimons. Après trois pèlerinages à pied vers Compostelle, Jérusalem et Rome, nous rassemblons ici quelques fleurs cueillies au bord du chemin et au fond de notre bibliothèque. Un pèlerin, même solitaire, ne marche jamais seul. Nous avons toujours le sentiment de prendre part à une aventure collective. Sur la route ou dans les lignes, nous nous savons rejoints, non par des fantômes, mais par une compagnie, des frères aînés. Ces pèlerins nous précèdent par monts et par mots. " Mathilde et Edouard Cortès Mathilde et Edouard Cortès présentent ici une cinquantaine de textes sur le pèlerinage, anciens et contemporains, qui les ont portés dans leur marche ou dans leur foi. Parmi les auteurs : Paule Amblard, Geneviève Duboscq, Gaële de La Brosse, Ignace de Loyola, Bernard Ollivier, Pétrarque, Jean-Christophe Rufin, Alix de Saint-André, Léon Tolstoï, Henri Vincenot... Et une nouvelle inédite d'Edouard Cortès. Ecrivain-voyageur, Edouard a traversé le Caucase à pied, roulé de Paris à Kaboul et de Paris à Saïgon en 2CV. Il partage sa vie entre les voyages, l'écriture et la réalisation de films. Après des études d'histoire et de relations internationales, Mathilde s'engage dans l'action humanitaire. En 2007, leur voyage de noces les mène à pied de Paris à Jérusalem. Trois enfants plus tard, ils repartent en famille vers Rome. Ils ont publié Un chemin de promesses (XO, 2008), En chemin vers Rome (XO, 2013) et L'Esprit du chemin. Compostelle, Rome, Jérusalem (Arthaud, 2014).

10/2015

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Beaux arts

Histoire de l'architecture

Jean-Charles Moreux fut l'un des architectes et créateurs les plus remarquables du milieu du XXe siècle. Alors qu'on a redécouvert, et " réhabilité " (au prix parfois de surenchères extrêmes), Gilbert Poillerat, André Arbus ou Diego Giacometti, Moreux reste encore dans l'ombre ; situation qui ne devrait durer. C'est qu'il fut à la fois architecte, décorateur, créateur de meubles et d'objets, amateur éclairé, botaniste et paysagiste de premier ordre, passionné d'ornithologie et astronome averti. En chacun de ces domaines, il fit preuve de la même précision, du même souci du détail, de la même maîtrise technique et, pourrait-on dire, du même tact, du même savoir profond de la matière et de l'objet. Ce sont toutes ces qualités que l'on retrouve dans cette histoire portative de l'architecture. Couvrant en quelques pages les pays, cultures et régions les plus éloignées, traitant du XVIIIe siècle de Blondel et de Ledoux comme de l'architecture maya ou des constructions régionales françaises, Moreux le fait toujours de manière synthétique et lumineuse, en s'attachant à dégager de lieu en lieu, d'édifice en édifice, la contrainte technique, le motif de telle ou telle solution, le pourquoi de tel ou tel choix de construction. Usant du lexique le plus précis possible, s'appuyant sur une série de croquis exécutés par Moreux lui-même, cette histoire " universelle " de l'architecture est en même temps l'une des plus personnelles et des plus originales qui soit. Une note de présentation, de Patrick Mauriès, retrace le parcours biographique et critique de Moreux.

11/1999

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Littérature française

Frère honorat

Raymond Guétard, le narrateur, est âgé de vingt ans. Né à Rodez dans une famille sans religion, il est mal dans sa peau, supérieurement lucide et revenu de tout avant même d'avoir vraiment vécu. A seize ans, il connaît Françoise, la bibliothécaire municipale qui en a vingt-trois. Si la complicité de leurs intelligences est totale, l'amour entre eux se révèle être un échec. Il n'y a pas d'amour humain, assure Raymond, désormais soulevé par un élan vers la foi qui va le conduire au monastère bénédictin de Combelle dans l'Aveyron. Il entrera dans les ordres sous le nom de frère Honorat. Cependant son "mal-être" l'envahit progressivement de dégoût, en dépit de son amitié profonde pour frère André qui le suit de très près. Soumis à l'épreuve d'un terrible déchirement, le jeune homme quitte Combelle après avoir tenté d'y mettre le feu. Il retourne chez ses parents à Rodez. Entre-temps, Françoise, qu'il aurait pu aimer, est devenue l'amie intime de sa mère auprès de laquelle elle s'est installée. La pudeur de la réflexion, la rigueur de son analyse font de ce livre une sorte de bréviaire que troublent le désir de trouver Dieu et le désespoir de manquer le rendez-vous du sacré. Il émeut en profondeur. Il met en alerte la conscience des lecteurs, quels qu'ils soient. La sobre beauté de son écriture et l'extraordinaire volonté de mettre au jour la vérité en sont les atouts premiers.

10/1986

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Poésie

Je est un juif, roman

"Voilà qui est très rare, cette force d'évidence, ces mots si simples qui sortent d'une si longue nuit, ce tempo intime sans effet aucun, sans autre écho que celui qui traîne de naissance et à vie aux basques du destin. Etre qui, être quoi, et moins que rien, et plus que tout, ce Juif qui se cherche ? Comment devenir ce qui est imposé et donné hors de soi, malgré soi ? Impossible de jouer avec ce Je là qui n'est pas un double ni un hétéronyme mais un legs arraché aux exils, aux exodes, aux pogroms par les mains d'une mère. Charles Dobzynski n'a pas à décliner une identité vraie ou fausse, il est par les lieux et les errances, par les convois et les commotions de l'Histoire toujours à se déprendre d'une partie prenante, toujours à casser les dogmes, à soigner son humour, à se défier de Dieu. Avec ce livre d'une tenue qui tient du miracle, il se révèle témoin majuscule du siècle des utopies sanglantes, irréductible et juste voix de cette poésie vécue qui engage l'être tout entier sans renoncer jamais à son pouvoir d'effraction. Depuis les Feuillets d'Hypnos ou La Rose de personne, Je est un Juif est une oeuvre décisive comme il y en a peu dans le champ de la conscience et de la parole salvatrice, surtout par temps de mise aux normes et d'amnésie programmée. En fait, et tout uniment, Je est un Juif est un chef-d'oeuvre", André Velter.

10/2017

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Beaux arts

L'atelier du cosmographe ou L'image du monde à la Renaissance

Cette étude retrace la genèse de l'oeuvre d'André Thevet (1516-1592), pèlerin de Jérusalem et voyageur au Brésil, géographe des derniers Valois. Princes et navigateurs président à une révolution cosmographique qui s'opère au tournant du XVIe siècle et qui, changeant le regard sur le monde, transforme le monde lui-même. La cosmographie est un projet culturel. Quelques idées forces traversent une somme documentaire rassemblée au fil d'une vie de savant : primauté de l'expérience sur les autorités, souveraineté d'un regard ubiquiste enveloppant instantanément le globe terraqué, préférence accordée parmi les sources aux écrits techniques et "populaires" des pilotes et des marins définissent moins une méthode que la résistance opposée par un homme nouveau à la culture humaniste des doctes dont l'âge classique va consacrer le triomphe. En privilégiant une terre à découvrir, le Brésil, ce livre dessine à travers le monde des amazones, des cannibales et des monarques, un espace qui est à la fois mémoire légendaire et théâtre d'action politique. Inventaire de l'inconnu, une carte offre les ignorances d'un temps où les trésors de l'Humanité sont repris par les héritiers. Une civilisation s'évalue à ses cartes : elles montrent sa perception de l'Autre ainsi que l'image qu'elle se fait d'elle-même. A l'égal de Dieu, le géographe crée un univers. Frank Lestringant, professeur de littérature française de la Renaissance à l'Université de Lille III, est aujourd'hui l'un des meilleurs connaisseurs de l'Humanisme et de l'imaginaire des grandes découvertes.

03/1991

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1929-1932

Le volume I de la Correspondance de René Daumal (1915-1928) couvre la première partie de sa vie. Humoristiques ou sérieuses, les lettres éclairent les deux événements qui ont marqué sa jeunesse : le Simplisme et le Grand Jeu, le seul mouvement qui osa tenir tête à André Breton.1929-1932, années déterminantes pour René Daumal et riches d'événements : triomphe et naufrage du Grand Jeu, querelles avec les surréalistes, nouvelles amitiés et la voie, cherchée longtemps, enfin trouvée. Une lecture superficielle des lettres de jeunesse a pu prêter à confusion, celles des années trente la rend désormais impossible. Le second volume s'achève avec son départ pour New York. Une partie de sa vie est terminée. Il a vingt-quatre ans. Enfin, le dernier volume couvre les années les plus riches de sa vie. Multiples sont les centres d'intérêt de cette correspondance : son dialogue avec l'Inde ; la poursuite de sa recherche intérieure ; enfin un témoignage impartial et percutant de l'époque, avec la description de la grande crise américaine, l'avènement du nazisme, celui du Front populaire ; puis la guerre. Daumal nous offre quelquechose de plus profond encore : comment faire face à la maladie, à la destruction de son propre moi. Tuberculeux depuis une dizaine d'années, en 1939, à l'âge de trente et un ans, il a été condamné par la médecine qui ne voit aucune issue. Document irremplaçable par leur force, l'esprit d'adaptation, «ouvre dans l'oeuvre», les lettres de René Daumal, constituent peut-être l'une des plus belles correspondances de ce siècle.

12/1993

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Histoire de France

De Gaulle en son siècle Tome 7 : De Gaulle et la culture

A l'occasion du centenaire de la naissance du général de Gaulle, en novembre 1990, l'institut Charles de Gaulle a organisé, au siège de l'Unesco, des " journées internationales " d'une exceptionnelle ampleur sur le thème De Gaulle en son siècle. Plus d'un millier de participants venus de soixante pays ont étudié, durant six jours, cinq cents textes se présentant sous forme d'analyses ou de témoignages. Ainsi universitaires, hommes de gouvernement, militaires, économistes, sociologues, scientifiques, industriels, écrivains, journalistes ont confronté dans la diversité de leur formation, de leur âge et de leur culture leurs analyses sur la portée actuelle de la pensée et de l'action de Charles de Gaulle. Consacré à la culture, ce volume s'ouvre sur la politique menée dans ce domaine en France - en particulier avec la création du ministère des Affaires culturelles et l'action d'André Malraux - et en direction de l'étranger. On y trouvera également des témoignages sur les rapports du Général de Gaulle avec les écrivains et les artistes de son temps. Un second volet est consacré à la langue française. On y étudie le style du général de Gaulle et l'usage privilégié qu'il fit du verbe. On examine aussi l'attention qui fut portée à la francophonie et aux communautés de langue française à travers le monde. Enfin, pour conclure ce riche ensemble, un large échange de vues, auquel ont participé des personnalités de l'audiovisuel, s'attache à mesurer ce qu'il en est des ambitions gaulliennes pour la radio et la télévision.

01/1993

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Histoire internationale

Le Yémen. De l'arabie heureuse à la guerre

Le Yémen a longtemps fasciné bien des voyageurs, parfois illustres, d'Ibn Battuta à Arthur Rimbaud et André Malraux. Il apparaît comme l'incarnation d'une authenticité tant arabe que musulmane. Toutefois, bien que pris dans les soubresauts de l'histoire mondiale (colonisation, guerre froide et terrorisme) et occupant une place stratégique à la croisée des continents, il reste mal connu et perçu comme marginal et passif. Patrie d'origine de la famille Ben Laden, lieu où l'attentat contre Charlie Hebdo a été commandité, le Yémen a émergé en tant que menace à la sécurité internationale dans le contexte de la guerre mondiale contre le terrorisme et a vu son image se détériorer. L'offensive armée saoudienne lancée en mars 2015 en a fait une victime directe de la lutte entre puissances régionales. L'ambition de cet ouvrage est de dépasser ces perceptions catastrophistes et cette lecture purement sécuritaire pour s'intéresser aux modes d'intégration du Yémen dans les relations internationales. Il s'agit, à partir de figures et d'interactions spécifiques (du diplomate au terroriste en passant par le migrant et l'artiste), d'analyser la place qu'occupent cet Etat et cette société dans les enjeux contemporains. Car le Yémen, loin d'être une marge, se trouve au coeur de processus fondamentaux qui ont trait aux flux transnationaux, aux mécanismes de domination et aux résistances qu'ils engendrent. Mieux le comprendre, c'est aussi mieux appréhender un Moyen-Orient et un monde en crise.

11/2017

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Critique littéraire

Correspondance 1950-1983. Précédé de Brassaï et les lumières de la ville

Brassaï est arrivé à Paris en 1924 pour devenir peintre. Mais ce sont ses errances nocturnes avec ses amis artistes qui l'ont métamorphosé en photographe, aidé par les conseils de son compatriote André Kertész, le premier à prendre des photos de nuit. En 1932, il publie l'album Paris de nuit qui lui apporte aussitôt la célébrité, il collabore à la revue surréaliste Le : Minotaure et rencontre Picasso dont il photographie les sculptures au château de Boisgeloup. Roger Grenier a vécu sa jeunesse à Pau, où il a rencontré Gilberte, future épouse de Brassaï. Journaliste à Paris depuis la Libération, il lui trouve un travail grâce auquel elle rencontre le photographe en 1915. Les deux hommes deviennent très liés et leur amitié durera jusqu'à la mort de Brassaï. Comme l'écrit Roger Grenier dans son texte qui évoque leurs trente-trois ans d'amitié : "Venant de Brasso, en Transylvanie, il trouva avec nous une nouvelle famille. Je pense souvent que c'est moi qui l'ai marié, à la mairie du XIVe et à Notre-Dame-des-Champs, et c'est moi qui l'ai enterré, au cimetière Montparnasse. Dans les nombreuses lettres et cartes postales que Brassaï adresse à son ami Roger, défilent voyages et projets du célèbre photographe, qui prépare ses livres sur d'illustres amis tels que Picasso et Henry Miller, termine l'édition du Paris secret des années 30, ou se met à la sculpture. Cette correspondance inédite donne le portrait sans retouches de l'un des plus grands photographes du XXe siècle.

04/2017

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Histoire internationale

Nelson Mandela. L'Etoile du Sud

Après des siècles de domination coloniale hollandaise et anglaise en Afrique australe, le système odieux d'apartheid va prendre la relève de l'oppression des Noirs au début du XXe siècle et plonger l'Afrique du Sud dans une nuit que les Blancs croyaient sans fin. Une situation qu'illustre si bien le titre du roman d'André Brink "Au plus noir de la nuit", publié en 1973. Heureusement, au milieu de cette nuit noire, grâce à un volontarisme inébranlable, une passion messianique et une détermination sans bornes, un soleil s'est levé. Et ce soleil s'appelle Nelson Mandela, que l'auteur assimile ici à une lumière qui a ébloui et continue d'éblouir le monde entier : c'est l'Etoile du Sud. Cet ouvrage rassemble l'essentiel de l'hommage planétaire rendu à Nelson Mandela, à l'annonce de son décès, le 5 décembre 2013, lors des funérailles officielles organisées au stade de Soweto à Johannesburg, le 10 décembre 2013, et au-delà. Il s'agit là d'une fresque de l'histoire de ce grand héros, devenu un véritable mythe de son vivant, qui a l'avantage de confirmer l'immense héritage politique, idéologique, sociétal et éthique de Nelson Mandela comme étant l'un des ingrédients qui alimentent un nouvel humanisme qui se veut structurel : un phénomène et une valeur sur lesquels compte aujourd'hui l'humanité, pour réaliser le rêve d'un monde meilleur. Pour Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, "Nelson Mandela a enrichi l'héritage moral et culturel de toute l'humanité".

02/2016

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Littérature étrangère

Animal machine. La Grecque prodige

Cinq ans après Le Livre de Jon, où elle rendait hommage à un père héroïnomane, la poétesse Eleni Sikelianos revient avec Animale Machine, un texte aussi inclassable qu'inventif mêlant registres de langue et genres littéraires, autobiographie, poésie, pastiches, jeux typographiques, écriture manuscrite et visuels divers, pour retracer le destin chaotique de sa défunte grand-mère, Melena. Jamais gratuite ou purement formelle, la composition kaléidoscopique du récit saisit les multiples facettes de la personnalité hors normes de cette immigrée grecque "dure à cuire" qui fut, dans l'entre-deux-guerres, danseuse burlesque de cabaret aux Etats-Unis sous le nom de "la Fille Léopard", se maria pas moins de cinq fois (notamment avec un truand, un aviateur, un nain et un prêtre noir), et eut trois enfants. Cet anti-portrait qui tire sa sève d'une constellation de souvenirs, d'impressions et d'anecdotes est porté par un geste qui ne va pas sans rappeler celui d'André Breton dans Nadja. Loin du tombeau poétique, cette singulière entreprise littéraire constitue en effet une ode à l'imaginaire où la mélancolie et la fulgurance le disputent à l'humour pour fixer l'identité de l'être aimé - et, au-delà, l'expérience d'une femme immigrée américaine. A l'image d'une grand-mère radicalement marginale, un texte en forme de "scrapbook" où l'aventure de l'écriture mime celle d'une vie au sein d'une Amérique dont le livre d'Eleni Sikelianos raconte "autrement" le rêve. les marges et la violence.

01/2017

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Romans historiques

Les moissons perdues

Juillet 1914. Dans une ambiance assombrie par la guerre qui se profile, Julien de Saint quitte Saint-Cyr avec le grade de lieutenant. En attendant son affectation, il rentre à Coulmiers, petit village proche d'Orléans et y retrouve son père, Henri, agriculteur, son grand-père, André et son frère cadet, Louis, souffrant d'un retard mental. Les retrouvailles avec Alexandre, son meilleur ami, ainsi qu'avec Eugénie et Camille, ses amies d'enfance, seront entachées de plusieurs drames qui pousseront Julien à mener une enquête parallèle. Quand la guerre éclate, Julien n'a pas le temps d'épouser Camille. Il est envoyé à Marseille au sein d'un régiment de la Légion Etrangère afin de rejoindre plus tard le front de l'Est. L'horreur des combats, le quotidien dans les tranchées, la mort qui s'invite à chaque instant, rien n'épargnera le jeune homme. Lors d'un assaut il est grièvement blessé et reste sur le champ de bataille. Soigné par les Allemands, il se retrouve sur un domaine agricole en Haute Bavière où il devra se plier aux ordres de la belle Liese et de son frère officier, Friedrich von Baumgartner. Julien de Saint sera la proie d'un destin tragique contre lequel il ne cessera de lutter et ne s'avouera jamais vaincu. Cette magnifique saga nous emporte dans des histoires d'amour, d'héroïsme, de trahison, ainsi qu'au sein d'une sombre enquête. C'est aussi un roman qui célèbre la terre, et l'attachement que lui vouent les hommes qui s'y enracinent.

11/2016

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Théâtre

L'Impromptu d'Arras. Suivi de Un dramaturge au travail

Le 8 juillet 1951, à Arras, au cours des fêtes données en hommage au trouvère médiéval Adam de la Halle, André Reybatz, responsable des festivités et directeur artistique du futur festival dramatique, fait représenter une pièce écrite pour l'occasion par Jean Vauthier : L'Impromptu d'Arras. Ce dramaturge encore inconnu, qui sera le père de Bada et l'un des meilleurs représentants du « Nouveau Théâtre », a choisi de réécrire à sa manière Le jeu d'Adam ou Jeu de la Feuillée du trouvère arrageois. Plus qu'une simple transposition de la pièce médiévale pour le divertissement d'une soirée, l'Impromptu entretient des liens essentiels avec l'œuvre en gestation du dramaturge moderne et, par un effet de retour, offre une interprétation subtile du jeu originel. Cet ouvrage poursuit ainsi deux enjeux. Faire connaître, en la publiant, la pièce de Vauthier inédite à ce jour ; en proposer une lecture qui ne soit pas seulement une comparaison terme à terme avec la pièce médiévale mais qui descelle, sous les transformations et les reprises, les linéaments des thématiques et de la dramaturgie de Vauthier. Deux annexes complètent l'ensemble : la reproduction du texte intégral de la pièce médiévale dans l'édition d'Ernest Langlois et l'analyse d'une mise en scène contemporaine du Jeu de la Feuillée en 2003. Celle-ci permet d'interroger, différemment que l'avait fait Vauthier, le rapport que les hommes du XXe et du XXIe siècle entretiennent avec ce qu'il est convenu d'appeler le « Moyen Age » et ses productions.

03/2015

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Responsabilité civile

Droit de la responsabilité et des contrats. Régimes d'indemnisation, Edition 2023-2024

La référence depuis 40 ans avec l'ensemble du droit de la responsabilité - tant administrative, pénale que civile - et les principaux contrats civils et commerciaux (dont assurances) Référence reconnue en la matière depuis plus de quarante ans, cet ouvrage est le seul présentant, en un volume unique, l'ensemble du droit de la responsabilité civile, d'abord dans ses rapports avec les responsabilités administrative et pénale en définissant notamment des orientations stratégiques entre ces ordres de responsabilité. Résolument concret, cet ouvrage traite chaque question le plus clairement possible et expose des solutions du droit positif qui s'appuient sur d'abondantes positions jurisprudentielles. Egalement doctrinal, il ordonne de façon cohérente, une jurisprudence disparate, apporte une réflexion critique sur certaines positions et propose des solutions nouvelles. Une bibliographie choisie, comprenant les publications les plus récentes, permet d'aller toujours plus loin. Cette 13e édition est non seulement mise à jour mais aussi largement enrichie. De surcroît, ce traité comporte un riche panorama des contrats civils et commerciaux, avec une importance particulière donnée aux actes préparatoires, aux contrats spéciaux et à l'inexécution contractuelle, en particulier aux défaillances professionnelles. L'ouvrage s'adresse en priorité aux praticiens, avocats, magistrats, juristes d'entreprises, et plus largement aux professionnels. Il intéresse également les universitaires, les étudiants de master 2 et les doctorants. Ont contribué à cette 13e édition, outre Philippe le Tourneau, les professeurs Cyril Bloch, André Giudicelli, Christophe Guettier, Jérôme Julien, Didier Krajeski et Matthieu Poumarède. Ouvrage couronné par l'Académie des sciences morales et politiques.

03/2023

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Poésie

Capitale de la douleur ; L'amour la poésie

"Parler aux hommes le langage de tous les hommes et leur parler cependant un langage tout neuf, infiniment précieux et simple pourtant comme le pain de la vie quotidienne, nul poète, avant Eluard, ne l'avait fait si naturellement. Transmuer en une sorte d'or vierge l'aspect des joies et des douleurs communes à tous, pour en faire éclater la splendeur unique, Eluard fut capable de cela plus intensément et plus aisément que nul autre. L'amour la poésie, ce titre (que je trouve follement beau), n'est-ce pas la formule exacte qui en coiffant impérieusement la vie permet de la renouveler ? La plupart des poètes ont célébré l'amour. Combien sont-ils, à la réflexion, qui l'aient porté en eux toujours et qui en aient imprégné leur oeuvre à la manière d'Eluard ? Capitale de la douleur, L'amour la poésie, je vois en ces livres des tableaux de la vie commune telle que par l'amour elle est rendue poétique, c'est-à-dire illuminée. Il n'est personne qui, pour un temps bref au moins, n'ait fait l'expérience de pareille illumination, mais les avares et les prudents ont la règle de rabaisser les yeux au plus vite, tandis que la leçon d'Eluard est de substituer définitivement le monde ainsi transfiguré à l'ancien et de s'en mettre plein la vue et plein les doigts sans avoir peur de se déchirer à ses aigus sommets". André Pieyre de Mandiargues

03/2023