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X Bis. Un juif à l'Ecole polytechnique, mémoires 1939-1945

Extraits

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Religion

1930, une année dans l'histoire du peuple juif

Une croyance erronée circule à propos du judaïsme d’avant la tourmente : les Juifs du monde auraient été à la fois soumis au destin qui allait être le leur, et peu conscients de leur appartenance au judaïsme, soucieux qu’ils auraient été de montrer avant tout leur nationalisme. Il n’en est rien. Pour le démontrer, Simon Epstein a choisi l’année 1930, trois ans avant la prise du pouvoir par Hitler, pour faire un tour d’horizon du judaïsme mondial, pays après pays. Se fondant sur les archives des communautés, sur les journaux publiés en yiddish comme dans les langues des principaux pays, Simon Epstein montre que les Juifs de 1930 conciliaient très clairement leur appartenance au judaïsme et leur citoyenneté. Il montre aussi tous les efforts que les diverses communautés et organes consistoriaux ont entrepris pour aider les Juifs, les prévenir du danger, leur procurer des subsides, etc. Alors pourquoi, en 1939, cette déroute ? Tout simplement parce qu’ils n’avaient pas les moyens de lutter contre l’adversaire qu’était l’Allemagne nazie, dans un contexte où les Occidentaux n’étaient pas le moins du monde disposés à les aider.

11/2011

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Ouvrages généraux

Compiègne. Des ruines à la renaissance 1940-1945

Fortement touchée par les bombardements allemands en mai 1940, encore atteinte en 1944 par les bombardements alliés, Compiègne sortit meurtrie de la Seconde Guerre mondiale. Son centre ancien dévasté, du pont sur l'Oise à la place de l'Hôtel-de-ville en passant par l'axe commercial majeur de la rue Solférino, imposait une importante reconstruction. Compiégnois d'origine, l'architecte en chef et urbaniste Jean Philippot (1901-1988), conçut le nouveau plan de la ville dans un esprit néo-classique inspiré de l'architecture du château de Compiègne, reconstruit par Ange-Jacques Gabriel au XVIIIe siècle. Il fut notamment secondé par André-Louis Guillaume (1906-1982), architecte et photographe, qui prit de nombreux clichés des destructions de la guerre, de la vie difficile des habitants au milieu des ruines puis des étapes de la renaissance de la cité jusqu'à l'achèvement de sa reconstruction en 1955. S'appuyant principalement sur son oeuvre photographique inédite, ce livre présente nt illustre avant tout les grands moments et les images fortes de notre ville, de ses désastres et de sa renaissance au milieu du XXe siècle.

02/2021

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Histoire de France

La France et les Français en 1938-1939

Cet ouvrage dresse le tableau des forces politiques et sociales de la France à la veille de la seconde guerre mondiale. Tableau mouvant et fluide : les partis qui se reclassent sur l'échiquier politique aspirent, sans y parvenir réellement, à de nouveaux regroupements. La dynamique du Front populaire est bien terminée, mais une forte conjonction des centres n'en est pas pour autant réalisée. A l'intérieur des partis, des syndicats, des grandes forces économiques et sociales (patronat, paysannerie), de nouvelles attitudes se précisent, déterminées par la récente expérience du Front populaire qui reste pour tous la référence maîtresse, positive ou négative. Mais un nouveau clivage se jux­tapose aux anciens et affecte tous les groupes : il sépare ceux qui refusent de céder plus longtemps devant les agressions allemandes et ceux qui jugent possibles ou souhaitables de nouvelles concessions. L'étude des grandes célébrations (visite des souverains britanniques, 11 novembre 1938, 14 juillet 1939) permet de saisir la rencontre entre la sensibilité populaire et la volonté politique et de comprendre l'évolution de l'opinion, de la foi en la paix affirmée à l'acceptation résignée d'un conflit inévitable. Solidarité des démocraties, solidarité impériale, solidarité des générations, permanence des valeurs républicaines traditionnelles, résurgence de la force militaire, ces thèmes qui se veulent mobilisateurs sous-tendent des cérémonies classiques, des discours modérés, dans un hexagone protégé par la ligne Maginot.

01/1978

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ouvrages généraux

Nous avons survécu, un enfant juif dans la France occupée, 1940-1944. Wir haben überlebt, ein jüdisches Kind im besetzen Frankreich, 1940-1944

1938. A la tête du IIIe Reich allemand, Hitler annexe l'Autriche. Aussitôt, les juifs y sont persécutés avec la plus grande violence. Fuyant des conditions de vie devenues insupportables, les Nussbaum, une famille aisée de Vienne, arrivent en France dans l'espoir d'embarquer pour la Palestine. C'est là, dans l'attente d'un hypothétique visa, que les rattraperont la guerre et l'invasion nazie. Harry Nussbaum a trois ans en 1939. Cet ouvrage retrace le périple rocambolesque de sa famille cherchant à échapper aux rafles de la Gestapo et de la police française. 1938. Hitler, Machthaber Deutschlands, annektiert Österreich. Sofort werden die Juden mit unheimlicher Gewalt verfolgt. Die Nussbaums, eine wohlhabende Familie aus Wien, fliehen vor unerträglichen Lebens-bedingungen und kommen nach Frankreich, in der Hoffnung später nach Palästina segeln zu können. Dort, in Erwartung eines hypothetischen Visums, werden sie von dem Krieg und die Invasion der Nazis aufgeholt. Harry Nussbaum ist 1939 drei Jahre alt. Dieses Buch zeichnet die abenteuerliche Reise seiner Familie nach, die vor den Razzien der Gestapo und der französischen Polizei fliehen musste. Edition bilingue français-allemand.

03/2023

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Histoire de France

De Gaulle, Roosevelt et l'Indochine de 1940 a 1945

Par quels exercices d'équilibristes l'Indochine française est-elle parvenue, de 1940 à 1945, à préserver ses populations des atrocités que subirent les Indes néerlandaises, la Malaisie ou la Birmanie ? Comment est-elle arrivée à survivre en autarcie presque complète ? Sait-on qu'un conflit avec la Thaïlande fut marqué par la seule victoire navale française des deux guerres ? Pendant toute cette période, non seulement l'Indochine ne reçut aucun soutien des Américains, mais le président Roosevelt, animé par un farouche esprit anticolonialiste, aida Thaïlandais et Japonais jusqu'à Pearl Harbor, puis le Viêt-minh. Les bombardements américains sur l'Indochine firent de très nombreuses victimes et entraînèrent, durant l'hiver 1944, une famine qui provoqua la mort d'un million de Tonkinois. Les illusions gaulliennes provoquèrent le coup de force japonais du 9 mars 1945 et ses crimes de guerre. Le sectarisme de certains gaullistes explique qu'administrateurs et militaires français qui avaient résisté aux Japonais pendant cinq années fussent restés internés par les Nippons vaincus, permettant au Viêt-minh de s'emparer du vide. Cinq longues années trop méconnues de l'histoire de pays et de populations que tous les Français, qui y ont vécu, ont aimé.

05/2010

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Sciences historiques

La Bretagne de l'Occupation à la Libération (1940-1945)

Soixante dix ans après la libération de la France, il est possible de faire une synthèse historique des «Années noires» et du processus de la Libération de la Bretagne, une région qui a été au coeur de la guerre depuis la débâcle et l’occupation allemande de juin 1940 jusqu’à la libération à l’été 1944 et l’achèvement de guerre à l’Ouest en mai 1945. Avec ses ports de guerre, la construction des bases sous-marines puis du Mur de l’Atlantique, la Bretagne a occupé une position stratégique tant pour les Allemands que pour les Britanniques. Dans un contexte de plus en plus difficile (pénuries, bombardements, répression), le livre évalue le poids et les réalités quotidiennes de l’Occupation ainsi que les réactions de l’opinion publique vis-à-vis de l’occupant mais aussi du régime de Vichy qui veut profiter de la défaite pour imposer la Révolution nationale. Il précise ce qu’a été l’engagement des collaborationnistes notamment du mouvement breton. Il analyse les formes et les rythmes de la naissance et du développement de la Résistance de 1940 à 1944, aussi bien le combat des Français libres que celui des résistants de l’intérieur. L’accent est mis sur la préparation de la libération et les phases de son déroulement de juin à août-septembre 1944 et sur le rôle des FFI bretons en appui aux armées américaines. La transition des pouvoirs, l’épuration, le renouveau de la démocratie républicaine, le lourd bilan d’une guerre qui se prolonge dans la région avec les poches de l’Atlantique et les débuts de la reconstruction sont présentés dans cette période de la Libération qui marque durablement la mémoire souvent douloureuse de la Seconde Guerre mondiale. En outre, cette synthèse s’appuie sur une riche iconographie de plus de 200 documents (photographies, affiches, cartes, tableaux) qui illustre tous les aspects de la vie en Bretagne de l’Occupation à la Libération.

10/2014

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Littérature française

Visages cachés

Unique roman de l'artiste catalan né en 1904 et mort en 1989, cette saga, écrite en français en 1943, s'empare du destin d'une poignée d'aristocrates de 1934 à 1945. (...)

02/2004

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Histoire de France

Vu du Quai. Mémoires 1945-1983

C'est une carrière brillante, variée, féconde que celle d'Henri Froment-Meurice. Attaché au commandement français en Allemagne au sortir de la guerre, élève de la deuxième promotion de l'ENA, diplomate par vocation, nommé tantôt à l'administration centrale, tantôt aux postes à l'étranger les plus prestigieux (Moscou, Bonn...), il a été un témoin privilégié de l'émergence du monde surgi des bouleversements de la Seconde Guerre (Japon, Algérie, Indochine, Egypte...), de la guerre froide et des épisodes de dégel et de tension qui l'ont ponctuée comme des prémisses de l'écroulement de l'URSS. Il a été proche d'hommes d'Etat comme Jean Monnet, René Pleven, Raymond Barre et a eu pour interlocuteurs Gromyko ou Helmut Schmidt. Riches d'une attention constante portée aux destinées de la France et du monde, d'une ferme conviction dasn la nécessité d'une Europe unie et puissante, en pleine confiance avec l'Allemagne, d'une inlassable curiosité pour les façons de vivre des peuples et d'innombrables anecdotes révélatrices d'un climat ou du comportement des protagonistes, ses Mémoires constituent un passionnant document d'histoire, très révélateur du sens de l'Etat, de la finesse d'observation et de l'esprit de décision qui animent les grands diplomates. Henri Froment-Meurice, ambassadeur de France, a publié deux ouvrages : Une puissance nommée Europe (1984) et Une éducation politique (1987).

10/1998

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Histoire internationale

Ethiopie à la une. Journaux et publicirés 1865-1935

De 1865 à 1935, l'Ethiopie fait la une de l'actualité dans la presse française. Ses empereurs surgis de la nuit des temps, son farouche irrédentisme face aux appétits coloniaux des nations européennes, ses élans paradoxaux vers la modernité et l'enjeu diplomatique qu'elle représente dans l'antagonisme franco-britannique peuplent les colonnes des quotidiens et des hebdomadaires. Théodoros, Ménélik, Hailé Sélassié, la bataille d'Adoua, l'incident de Fachoda, autant de noms exotiques qui pénètrent les foyers français et marquent les esprits jusqu'à devenir des figures familières pour les lecteurs d'avant la radio et la télévision. Au moment où l'Ethiopie (on disait alors plus volontiers l'Abyssinie) accède aux honneurs médiatiques, le paysage industriel et commercial français est en profonde mutation. La production de masse inonde rapidement le marché. La grande distribution impose les premiers grands magasins. C'est le début de l'ère de la réclame. Il faut absolument accrocher le consommateur, graver le nom des marques dans sa mémoire à coup d'images publicitaires. La découverte du procédé chromolithographique et la récente notoriété de l'Ethiopie sont une aubaine pour les pionniers du message publicitaire. Les visages des dirigeants éthiopiens et de leurs familiers, les scènes de la vie quotidienne, les faits d'armes de l'armée du roi des rois envahissent les albums où chacun range les belles images colorées offertes pour l'achat de chocolats, de biscuits ou de tant d'autres produits désormais indispensables. Ce livre redonne la parole aux journaux et aux publicités de l'époque, afin de rappeler aux lecteurs d'aujourd'hui à quel point l'Ethiopie fut familière à leurs prédécesseurs.

04/2010

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Sciences historiques

Les contre-torpilleurs de type Aigle

Série phare de l'entre-deux-guerre, les contre-torpilleurs à " quatre tuyaux " ont marqué le début de la Seconde guerre mondiale. Parmi eux, les Aigle, Vautour, Albatros et Gerfaut, entrés en service en 1932, sont décrits pour la première fois dans cet ouvrage. Ils participèrent aux opérations de 1939 et 1940 et trois d'entre eux disparurent lors du sabordage de la flotte, le 27 décembre 1942 à Toulon. Seul absent, l'Albatros, gravement avarié le 8 novembre précédent à Casablanca, sera remis en état après la guerre et servira à l'école de canonnage de 1947 à 1956. Cartes, schémas et de nombreuses photos d'époque illustrent ce livre qui complète les trois ouvrages déjà parus chez Marines Editions et consacrés à la série précédente, les type Guépard, et à la suivante, les Vauquelin.

02/2012

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Histoire des idées politiques

L'antisémitisme politique en Angleterre (1905-1933)

"Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? II y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s'ouvrir ! " Emile Zola, Lettre à la jeunesse, 14 décembre 1897. Cette phrase de Zola, écrite à l'aube du XXe siècle, pourrait s'appliquer en tout point à l'Angleterre. Elle exprime sa surprise de voir une partie de la société, jeune, ouverte et prête à embrasser un nouveau siècle, être antisémite. Cette incongruité se retrouve outre-Manche à la même époque. L'Angleterre, mue par ses idées libérales, sa démocratie, jouissant d'une ouverture d'esprit vis-à-vis de ses minorités, de sa liberté religieuse et de conscience, n'échappa pas à ce phénomène au coeur de son monde politique. L'antisémitisme ne semble pas être une composante idéologique au sein de cette terre qui, à la demande d'Oliver Cromwell, fit revenir les Juifs sépharades. Néanmoins, si l'on y regarde de plus près, à l'époque où Zola écrit ces mots, force est de constater que l'étude des propos cachés sous des termes génériques révèle une tout autre réalité. C'est l'objet de ce livre.

07/2021

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Histoire internationale

A la frontière. La question des "mariages mixtes" durant la persécution antijuive en Italie et en Europe (1935-1945)

Pour les fascistes, le problème des " mariages mixtes " (entre juif et " aryen ") et de leur descendance, a été - dès les premières lois raciales et jusqu'à la fin de la guerre - particulièrement épineux car il leur imposait de distinguer nettement le non-juif du juif afin d'en déduire qui méritait ou non de vivre. Au delà de l'intérêt historique qu'il présente, cet aspect peu connu des idéologies racistes met bien en évidence le caractère délirant de celles-ci. Cela ressort en premier lieu des textes législatifs de divers états européens, ici analysés en détail, mais aussi des innombrables conférences, débats, échanges de lettres au sein des administrations qui se sont évertuées à résoudre cette insoluble question. La correspondance diplomatique révèle aussi le manque de fermeté des positions du Vatican par rapport aux projets de lois raciales, en Italie et en France, et l'heureuse surprise que cela constitua pour les fascistes. Outre la folie des lois, c'est aussi l'arbitraire de leur application - en Italie, en Allemagne et dans les pays occupés - qui est traitée avec une sobre rigueur. Des exemples bien choisis montrent l'extrême diversité du sort réservé aux victimes, grâce à des documents souvent inédits, toujours émouvants. Les lettres des prisonniers à leurs proches mettent en lumière leur dignité dans l'épreuve, tandis que la correspondance officielle dévoile l'acharnement méthodique des administrations, le zèle dans le crime des subalternes, la veulerie de beaucoup et le courage de quelques-uns. C'est dans la mémoire du sort tragique de leur propre mère, morte en déportation, que les auteurs ont puisé la force de cette vaste enquête menée de l'Italie à la France et à l'Allemagne, jusqu'aux rivages de la Baltique.

04/2006

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ouvrages généraux

Russie en guerre t2. De Stalingrad à Berlin 1943-1945

Le second tome de La Russie en guerre s'ouvre sur les premières lueurs de la victoire. Après la bataille de Stalingrad s'engage une fantastique campagne militaire qui conduira les troupes soviétiques jusqu'à la victoire fi nale à Berlin. Apre triomphe, toutefois : les pertes humaines sur les champs de bataille sont terribles, les Léningradois ont enduré un long blocus et, à Maidanek, c'est l'atrocité du génocide qui est découvert. Autant de souffrances qui constituent l'expérience de guerre vécue par toute une nation, militaires et civils confondus.

10/2022

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Histoire internationale

Seul contre Hitler

Hjalmar Schacht (22 janvier 1877-3 juin 1970) passe une partie de sa jeunesse avec son père aux Etats-Unis. En 1903, il entre à la Dresdner Bank, dont il sera l'administrateur de 1908 à 1915. Au cours de la Ire Guerre mondiale, il a l'occasion de s'initier au maniement des finances d'un Etat, en qualité d'administrateur financier du "gouvernement général de Bruxelles" , en Belgique occupée par l'armée allemande. Conseiller de la Monnaie en 1923, il surveille l'émission du Rentenmark, qui permet de surmonter la crise et l'inflation. Président de la Reichsbank de 1924 à 1929, il contribue à l'élaboration du plan Dawes et réussit à enrayer l'inflation galopante et à stabiliser les finances de la République de Weimar. En contrepartie, il obtient pour son pays une réduction considérable des dettes de guerre. Après sa démission en 1930, provoquée par le plan Young, il se rapproche du mouvement national-socialiste et met Hitler en relation avec les mi­lieux de banque et d'affaires. Ce sont eux qui financent le Parti qui leur promet la "? paix sociale ? " par disparition de toute revendication. Schacht est considéré comme l'auteur du spectaculaire redressement de l'Allemagne hitlérienne. Lorsque Hitler prend le pouvoir le 30 janvier 1933, il demande à Schacht de reprendre la direction de la Reichsbank, puis, en 1934, il le nomme ministre de l'Economie. Schacht rétablit la balance commerciale par le blocage en Allemagne des capitaux étrangers, puis l'équilibre des importations et des exportations grâce au développement des industries de synthèse. Il va enfin stimuler l'industrie par l'émis­sion de bons à court terme. En désaccord avec Hitler et Goering, il quitte son poste de ministre en 1937 et abandonne la Reichsbank deux ans plus tard. Mais il demeure ministre sans portefeuille jusqu'en janvier 1943. Plus ou moins lié avec certains conjurés opposés à Hitler, il est interné dans un camp de concentration en juin 1944. Libéré par les Américains, il est cependant traduit devant le tribunal militaire international de Nuremberg. Il est l'un des trois acquittés du procès de Nuremberg en octobre 1946. Il n'a cessé de susciter tout au long du XXe siècle d'impor­tan­tes polémiques.

03/2016

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Sociologie

Etrangers à la carte. L'admnistration de l'immigration en France (1945-1975)

Les lois sur l'immigration se succèdent en France, et pourtant, il est rarement question des conditions dans lesquelles elles sont appliquées. Or leurs objectifs - affichés ou non - et leurs effets ne se mesurent pas devant les députés, mais dans les bureaux de l'administration. De 1945 à 1975, plusieurs millions d'étrangers sont ainsi venus travailler en France. Pourquoi certains ont-ils été autorisés à s'installer quand d'autres ont dû repartir ? Dans quelles conditions les uns ont-ils réussi à devenir français alors que les autres sont restés étrangers ? Les règles sont-elles les mêmes pour tous ou relèvent-elles d'un régime " à la carte " qui ne dit pas son nom ? Au-delà des principes établis par le droit, ce livre nous plonge au cœur des pratiques de ceux qui, au nom de l'Etat, sont chargés d'octroyer cartes de séjour, cartes de travail, et naturalisations. En se fondant sur des entretiens avec d'anciens agents de préfecture et l'étude exhaustive de 1600 dossiers individuels d'étrangers, cet ouvrage nous fait comprendre pour la première fois, loin des fantasmes et des discours obligés, comment se prennent les décisions au quotidien. Il dévoile des différences de traitement d'un cas à l'autre, d'une nationalité à l'autre. Au fil des pages, on découvre l'écart qui sépare l'action visible des pouvoirs publics et la pratique discrète de chaque fonctionnaire.

04/2005

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Histoire de France

Pierre Laval : de l'armistice au poteau

Personnage complexe, Pierre Laval est l'objet de juge­ments con­tra­dictoires qui s'expliquent par sa politique de collaboration, ses mé­thodes de négociation et par certains défis à l'opinion. Né le 28 juin 1883 à Chateldon, licencié d'his­toire naturelle et de droit, il s'inscrit au barreau de Paris. Socialiste, maire d'Auber­vil­liers, député en 1914, réélu en 1924, il devient sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Con­seil et aux Affaires étrangères en 1925, puis ministre de la Justice l'année suivante. Elu sénateur en 1927, il est ministre du Travail en 1930, pré­sident du Conseil en 1931, tout en cumulant d'abord les fonc­­tions de ministre de l'In­té­rieur, puis celles des Affaires Etran­gères. Plusieurs fois minis­tre jusqu'à la guerre, il est l'un des artisans du vote qui donne les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et entre dans le gouvernement de celui-ci comme vice-président. Le 13 décembre 1940, il est arrêté par la police spéciale du Ma­ré­­chal pour incompatibilités personnelles et crainte de le voir mener une politique ultra collaboration­niste... Il est libéré sur l'intervention de ses amis et sous la pression de l'ambas­sa­deur allemand Otto Abetz. Il devient chef du gouvernement en avril 1942 et le restera jus­qu'en août 1944, étant le successeur désigné par le maré­chal Pétain au cas où ce dernier serait empê­ché d'exercer les fonc­tions de chef de l'Etat... Il part d'abord en Alle­magne, puis en Espa­gne pour finir par se rendre aux autorités alliées en Autriche le 30 juillet 1945. En octobre 1945, il est condamné à mort et tente de se suicider. Sauvé de jus­tesse, il est traîné, moribond, devant un peloton d'exé­cu­tion pour être fusillé. Le livre de Michel Letan est une série d'instantanés sur le Prési­dent du Conseil du gouvernement de l'Etat français. L'auteur, dans un texte objectif, décrit sa difficile tâche, entre les ultras de la Collaboration et les fidèles du Maréchal... La plupart des faits rapportés se situent entre 1940 et avril 1945.

07/2014

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Sports

Gino le Juste. Bartali, une autre histoire de l'Italie

Surnommé Gino le Pieux pour sa foi chrétienne souvent démonstrative, Gino Bartali (1914-2000) est une icône du sport cycliste. Les tourments de l'Histoire ont posé une douloureuse parenthèse dans une longue carrière couronnée entre autres par 2 Tours de France (1938, 1948) et 3 Tours d'Italie (1936, 1937, 1946) et marquée par sa rivalité avec Fausto Coppi. Privé de compétitions pendant la Deuxième Guerre mondiale dans une Italie divisée et occupée, le campionissimo se mua en messager clandestin. Sous couvert de sorties d'entraînement, le Florentin parcourait des distances considérables pour acheminer dans les tubes et la selle de son vélo des faux papiers destinés à sauver des Juifs menacés. Extrêmement discret sur ses activités de résistant au sein du réseau Delasem, Bartali sauva près de 800 Juifs. Avant guerre, l'Italie mussolinienne avait tenté d'instrumentaliser - notamment sur le Tour de France - le talent du jeune Bartali. Connu pour son appartenance à l'Action catholique et son opposition au régime fasciste, Bartali, entré dans l'ordre du Carmel en 1936, refusa toujours de porter la chemise noire. En prenant son départ d'Israël en 2018, le 101e Giro d'Italia salue à sa manière l'action et la mémoire de celui qui -reconnu comme "Juste parmi les nations" en 2013- a gagné un autre surnom : "Gino le Juste ".

04/2018

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Histoire internationale

1937-1947 : la guerre-monde. Tome 1

Une cinquantaine d'historiens, philosophes et spécialistes des sciences politiques, de génération et nationalité variées restituent la "guerre-monde" avec une triple ambition : montrer que la guerre s'est étendue au monde entier, notamment à l'Afrique et à l'Asie ; que ce processus de mondialisation a modifié les catégories et les représentations de l'espace et du temps ; qu'elle fut enfin, on le découvre toujours plus, un monde en soi : les évidences du temps de paix n'avaient plus cours ; les mots changeaient de sens, contaminés par les propagandes ; la division sexuée du travail fut bouleversée ; des technologies civiles ou des produits chimiques furent suscités par les industries de la mort donnée ; des dominations coloniales furent ébranlées à jamais ; sans oublier les expériences ordinaires ou esthétiques : vivre la nuit, écouter de la musique pour ne pas entendre les bombes ni les paroles de l'occupant, raviver des vieux chants qui de ce seul fait devenaient patriotiques, pour ne rien dire de la récitation d'un poème appris à l'école et qui devenait, dans un baraquement, la sublime prière de ceux qui accompagnaient les mourants. Oui, la guerre fut un monde, préparée bien avant les événements européens de l'invasion nazie de la Pologne le 1er septembre 1939, enclenchée dès 1931 en Mandchourie, en 1935 en Ethiopie, et surtout, plus massivement, en Chine à partir de 1937. La sortie de guerre se prolonge au-delà de son terme officiel, le 2 septembre 1945, jusqu'aux traités de paix de février 1947 conclus avec quelques-uns seulement des vaincus - car alors s'impose l'évidence de la guerre froide entre les deux nouveaux géants, les Etats-Unis et l'URSS.

04/2015

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Histoire internationale

Hiéroglyphes

Après avoir évoqué, dans La Corde raide, son adolescence dans une Vienne encore heureuse, la Palestine des premiers kibboutz, la bohème journalistique du Berlin des années 20, Arthur Koestler fait revivre dans ce volume l'euphorie de son adhésion au communisme (1931 il adhère au Parti communiste allemand), quand les lendemains chantaient en URSS (voyage en URSS de 1932-1933) ; et que, comme l'annonçait Trotsky "le citoyen moyen de la société sans classe" qui s'édifiait à l'Est allait "s'élever au niveau d'un Aristote, d'un Goethe, d'un Marx". Notre édition rassemble en un seul volume Hiéroglyphes I et Hiéroglyphes II. Ce livre autobiographique narrant sa relation personnelle au communisme demeure aussi une étude documentée de l'Europe qui précède la Seconde Guerre mondiale puisque A Koestler voyage en Hongrie, en Autriche, en Allemagne, en Espagne, en France et en Angleterre. L'auteur rapporte les expériences qui ont marqué sa vie notamment lorsqu'il fut accusé d'espionnage au profit d'une puissance étrangère pendant la guerre civile espagnole et emprisonné dans les geôles franquistes ou encore sa détention au camp de Vernet par les autorités françaises (1939). Juif hongrois né à Budapest en 1905, Arthur Koestler fait ses études à Vienne, puis devient journaliste en Palestine. Revenu en Europe, il adhère au Parti communiste allemand, trouvant là une réponse à la menace nazie. Egalement séduit par l'utopie soviétique, il part un an en URSS, puis participe à la guerre civile espagnole. A partir de 1938, ayant rompu avec le Parti communiste, il combattra sans relâche le régime stalinien, notamment à travers son roman majeur, Le Zéro et l'Infini. A partir de 1940, il vit en Angleterre, où il se suicidera avec sa femme en mars 1983. Son ouvre de romancier, philosophe, historien et essayiste lui vaut une renommée mondiale.

10/2013

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Histoire internationale

Une femme à Berlin. Journal 20 avril-22 juin 1945

La jeune Berlinoise qui a rédigé ce journal, du 20 avril 1945 - les Soviétiques sont aux portes - jusqu'au 22 juin, a voulu rester anonyme, lors de la première publication du livre en 1954, et après. À la lecture de son témoignage, on comprend pourquoi. Sur un ton d'objectivité presque froide, ou alors sarcastique, toujours précis, parfois poignant, parfois comique, c'est la vie quotidienne dans un immeuble quasi en ruine, habité par des femmes de tout âge, des hommes qui se cachent : vie misérable, dans la peur, le froid, la saleté et la faim, scandée par les bombardements d'abord, sous une occupation brutale ensuite. S'ajoutent alors les viols, la honte, la banalisation de l'effroi. C'est la véracité sans fard et sans phrases qui fait la valeur de ce récit terrible, c'est aussi la lucidité du regard porté sur un Berlin tétanisé par la défaite. Et la plume de l'auteur anonyme rend admirablement ce mélange de dignité, de cynisme et d'humour qui lui a permis, sans doute, de survivre.

01/2008

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Critique littéraire

D'une berge à l'autre. Pour mémoire, 1943-1953

L'époque qui suivit la fin de l'occupation allemande fut celle d'un formidable espoir. Pour Michel Ragon, du fait de son origine populaire et des travaux manuels qu'il continuera longtemps d'exercer, ces années I 943- I 953 ne ressemblent guère à celles de ses contemporains. Alors que tous les intellectuels étaient liés au tout-puissant Parti communiste, il va devenir le compagnon de route des anarchistes dont il retraduira l'histoire, quarante ans plus tard, dans La Mémoire des vaincus. Mais son intuitive curiosité le mènera à sauter d'une berge à l'autre, des milieux populaires aux milieux intellectuels, de la littérature prolétarienne à la peinture abstraite d'avant-garde. Michel Ragon nous livre là une autobiographie intellectuelle, avec d'étonnants personnages, le plus souvent méconnus ou oubliés, décrits avec cette fidélité et cette vitalité qui ont fait le succès de L'Accent de ma mère. Si bien que nous lisons ce livre comme le roman d'une passionnante décennie.

08/1997

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Ouvrages généraux

Frédéric Lowenbach. Un Français, agent secret du MI6 de 1940 à 1945

Ce livre est le récit authentique d'un résistant français qui, après avoir rejoint dès juin 1940 les Services du Renseignement britannique, est revenu en France organiser des filières d'exfiltrations pour les ressortissants européens et américains présents sur le territoire français qui devaient rejoindre le monde libre afin de continuer le combat et préparer la venue libératrice des alliés. Tout au long de ce récit, on suit Frédéric Lowenbach lors de son stage commando, lors de ses périples en pays occupés, lors de ses nombreux retours à Londres où il aura l'occasion de rencontrer le Général de Gaulle et jusqu'à la mise en place dans le sud-ouest de la France de son réseau d'évasion principal dénommé Edouard III. Ce livre est un récit d'aventures vécues où, derrière les apparences, apparaît une notion particulière, où la chance, l'intuition, la providence et le hasard jouent un rôle important. Chercher à comprendre les choses cachées de la vie ont modifié en profondeur l'homme qu'il est devenu ultérieurement.

04/2021

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Sports

Air France (1933-1944). Un turbulent décollage

Au printemps 1933, le ministre de l'Air, Pierre Cot, obligé de faire des coupes sombres dans son budget, contraint les compagnies Air Orient, Air Union, la Compagnie Internationale de Navigation Aérienne (CIDNA) et la Société Générale de Transport Aérien (Lignes Farman) de fusionner. Cette concentration donne naissance à Air France. La mythique compagnie Aéropostale est absorbée par le nouveau groupe au cours de l'été. La tâche qui attend Air France est immense. Si l'héritage historique est glorieux, les pionniers de l'aviation marchande française ont multiplié les exploits pour créer un réseau aérien mondial, l'héritage matériel est préoccupant. De nombreux avions sont d'un type dépassé. Air France, pour son essor, doit renouveler rapidement sa flotte. Au fil des mois, les aléas vont se multiplier pour contrarier les projets de la compagnie : durcissement des conditions de certification des avions, nationalisation des usines de construction aéronautique, priorité à l'aviation militaire. Air France surmonte un à un ces obstacles. Le cap des 100 000 passagers transportés en une année est franchi en 1938. En 1939, ses avions atterrissent aux quatre coins de la planète : Buenos Aires, Santiago du Chili, Dakar, Hanoï, Hong Kong… Le déclenchement du second conflit mondial ruine tous ces efforts. La rapide défaite des armées françaises suspend pour quelques semaines toute activité aérienne en France au mois de juin 1940. Après quelques semaines, les Allemands autorisent la reprise des liaisons aériennes entre la zone libre et les colonies françaises d'Afrique du Nord et d'Afrique Occidentale. Air France est chargée d'exploiter ce réseau réduit. Au Levant, la résistance s'organise à l'automne 1941. Les avions des lignes aériennes militaires, baptisées Air France Libre par le général de Gaulle, sillonnent l'Afrique pour le compte des Forces Françaises Libres. Le débarquement allié en Afrique du Nord au mois de novembre 1942, suivi de l'envahissement de la zone libre par les troupes d'occupation interrompt le trafic d'Air France. Air France est écartelée de part et d'autre de la Méditerranée. En Afrique du Nord et de l'Ouest, ses services se mettent rapidement au service de la France Libre. En métropole, ses avions sont réquisitionnés et ses ateliers contraints de travailler pour les Allemands. Malgré ces conditions difficiles, Air France survit. Dans les jours qui suivent la libération du territoire métropolitain, ses personnels rétablissent les premières lignes postales. Ces liaisons sont le socle sur lequel va se bâtir la nouvelle Air France nationalisée. Ce livre sera préfacé par le Directeur Général d'Air France

07/2011

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Littérature française

Romans, cinéma, théâtre, un parcours 1943-1993

"Ca rend sauvage, l'écriture. On rejoint une sauvagerie d'avant la vie. Et on la reconnaît toujours, c'est celle des forêts, celle ancienne comme le temps. Celle de la peur de tout, distincte et inséparable de la vie même. On est acharné. On ne peut pas écrire sans la force du corps. Il faut être plus fort que soi pour aborder l'écriture, il faut être plus fort que ce qu'on écrit". Duras, 1993.

02/2002

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Histoire de France

La France à l'heure allemande. 1940-1944

Pendant quatre ans, les Français ont vécu sous la domination de l'Allemagne nazie. A cette situation extraordinaire, ils se sont adaptés de différentes façons, quelques-uns en refusant, la majorité en pliant et en subissant, d'autres, assez nombreux, en faisan des accommodements ou en recherchant une entente avec le vainqueur. Voici un ouvrage qui embrasse pour la première fois l'ensemble des réactions de la société française à la présence de l'occupant : le gouvernement de Vichy, les groupements politiques, l'opinion, l'Eglise, les patrons, les banquiers, les éditeurs, les écrivains... On y voit la diversité et l'évolution des comportements, de l'engagement dans la collaboration jusqu'aux formes quotidiennes, affichées ou subreptices, de la cohabitation avec le vainqueur - la recherche de travail ou de commandes, l'apprentissage de l'allemand, les contacts avec l'occupant, la fréquentation des concerts, des conférences, des expositions qu'il organise. Placés dans une situation extraordinaire, les Français ont dû tracer la ligne de l'acceptable et de l'inacceptable, faire le départ du digne et de l'indigne, du bon et du mauvais, en se référant à l'image qu'ils avaient d'eux-mêmes, de leur pays, de ses intérêts, de leurs intérêts. De ce que leur réponse a été hésitante, divisée, sanglante au débouché de l'Occupation, il est resté une déchirure à vif.

12/1995

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Critique littéraire

Carnets inédits 1947, 1950, 1951. Suivi de Pages 1934-1948

Les Carnets figurent au premier plan de l'œuvre thomasienne, ayant nourri non seulement des livres, mais aussi les articles publiés dans La Nouvelle Revue française. Aux poèmes et aux récits s'ajoutent maintenant des pages écrites entre 1934 et 1951, découvertes il y a dix ans dans un grenier d'Asnières au cours d'une recherche entreprise dans le cadre universitaire. Ce sera au lecteur de décider s'il s'agit d'un abandon volontaire de l'auteur ou d'un simple oubli. Ce dossier serait-il, à partir d'une douloureuse expérience personnelle, ni plus ni moins qu'une tentative pour approfondir le mystère du rapport entre l'Homme et la Femme ? Face aux pièges de la condition humaine, on y trouve, tracées, les grandes lignes d'une stratégie de défense. Thomas s'interroge sur les règles du jeu et en arrive aux conclusions suivantes : d'abord que " c'est une erreur de voir dans une femme (ou un homme) un remède -à la solitude : " ; et ensuite que " le seul être dont on doive attendre quelque chose, c'est soi-même [...] On doit seulement souhaiter que les autres donnent l'occasion d'offrir ce qu'on a, soi, ce qu'on crée pour eux ". Ce choix de l'écriture comme sacerdoce assure au personnage de Thomas une réelle singularité. S'il a quitté ce monde il y a plus d'une décennie, sa voix n'en continue pas moins d'exercer une vraie séduction. Ces pages, inédites et poignantes, ne font qu'en confirmer la pertinence. J. L. Édition établie, présentée et annotée par Joanna Leary, docteur et membre associé de l'Université de Monash (Melbourne, Australie,), à qui l'on doit l'important Choix de lettres, 1923-1993 d'Henri Thomas ("Cahiers de la nrf ", 2003).

03/2006

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Résistance

Mémoires intimes de la guerre. Tome 2, Des hommes dans la guerre (Haute-Savoie 1939-1945=

Hommage aux résistants hauts-savoyards "Des hommes dans la guerre" est le deuxième tome des Mémoires intimes de la guerre de 1939-1945 en Haute-Savoie, après "Des femmes dans la guerre" . Michel Germain est parti à la rencontre des Hauts-savoyards pris dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. A travers leur vécu au quotidien, leurs anecdotes, leurs heurs et leurs malheurs, il nous livre une vision concrète de la guerre, dans les familles, dans les foyers, dans l'intimité des hommes qui l'ont vécue. Illustré de nombreux documents et images personnelles, cet ouvrage nous emmène à la rencontre des histoires qui ont fait l'Histoire.

11/2021

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Histoire de France

Mémoires intimes de la guerre. Tome 1, Des femmes dans la guerre (Haute-Savoie 1939-1945)

Que justice soit faite aux résistantes ! "Femmes dans la guerre" met en avant le rôle essentiel que les femmes ont joué pendant toute la période de la seconde guerre mondiale en Haute-Savoie. Ces héroïnes de l'ombre, loin de l'image du maquisard armé, sont souvent invisibles. Elles noyautent les administrations, organisent l'hébergement des clandestins, prennent en charge l'acheminement des informations et le passage des frontières, ravitaillent les maquisards. Nombre d'entre elles entrent en résistance au péril de leur vie, sans oublier toutes celles qui se sont battues avec les affres d'une vie quotidienne faite de rationnement et de terreur. Ce livre, basé sur des témoignages recueillis au fil des quarante dernières années par Michel Germain, leur rend un vibrant hommage.

11/2018

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Sciences historiques

La guerre civile

La guerre est un conflit violent entre polities. Mais qu'est-ce qu'une guerre, et plus précisément une guerre civile ? Tous les conflits violents n'en sont pas, telle une bagarre entre deux bandes criminelles rivales, tandis que d'autres hésitent entre ces deux statuts, tels la faide, la piraterie, et certains millénarismes qui s'apparentent plus ou moins à des faits de guerre. Lorsque le conflit violent oppose, à l'intérieur d'une même politie, plusieurs factions adverses, on parle généralement de guerre civile. Il peut alors s'agir de guerres paysannes, de guerres interdynastiques, de guerres révolutionnaires, ou de guerres civiles en un sens plus précis, quand une politie se partage en deux polities potentielles, ou au contraire lorsqu'un conflit est déclenché en vue d'atteindre l'unification d'une politie éclatée. Ainsi, les guerres qui ont ravagé les Etats-Unis de 1861 à 1865, la Russie en 1919 et 1920, l'Espagne de 1936 à 1939, la Chine de 1945 à 1949, le Liban de 1975 à 1990, et celle qui engloutit présentement la Syrie depuis 2011, sont, à coup sûr, des guerres civiles. Mais pourquoi les qualifier de "civiles" ? Le terrorisme relève-t-il de la criminalité, de la guerre civile ou de la guerre ? Enfin, quelles sont les modalités culturelles, psychiques, politiques, techniques et matérielles par lesquelles une guerre civile commence, est menée et se termine ?

06/2018

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1946. "Y a-t-il quelque chose qui nous importe plus que la vérité ?"

Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan ont 36 ans l'un et l'autre en 1920, quand commence leur correspondance. Fondateur en 1910 de L'Effort libre, Bloch est alors sous contrat avec les éditions de la NRF, où ont paru Lévy en 1912 et ... Et Cie en 1917. De son côté, Jean Paulhan, qui a publié à compte d'auteur en 1917 Le Guerrier appliqué, est le dévoué secrétaire de Jacques Rivière, directeur de La NRF depuis 1919. Leur échange va croissant jusqu'en 1932, année de parution du roman de Bloch, Sybilla, dédié à Paulhan, devenu rédacteur en chef de La NRF. Celui-ci, qui s'était montré "déçu" en 1925 de n'avoir pas retrouvé, dans La Nuit kurde et Sur un cargo, "le sévère, l'incorruptible Jean-Richard Bloch", tente alors de lier avec l'écrivain un complexe dialogue sur le pouvoir des mots : "Là où il y a pouvoir, il n'y a pas mots, et là où il y a mots, il n'y a pas pouvoir." Mais Bloch est requis par ses engagement politiques - participation au premier Congrès des Ecrivains soviétiques (1934), organisation du Congrès des Ecrivains pour la Défense de la Culture (1935), voyage à Madrid (1936) - cependant que Paulhan, conseiller municipal Front populaire à Chatenay-Malabry, orchestre dans les pages de La NRF une vive politisation des débats. Puis Bloch accepte de diriger avec Aragon le quotidien communiste Ce soir, dont le premier numéro sort le 1er mars 1937. Au lendemain du pacte germano-soviétique conclu en 1939 à Moscou, l'"embarras" entre Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan est à son comble, et le sabordage de la revue Europe, que Bloch aurait eu l'intention de "reprendre", achève de distendre leur conversation. Bloch constate alors que "l'Europe, la guerre, les hommes de la politique ont emmêlé leurs fuseaux". Après l'offensive allemande du 10 mai 1940, ces différends paraissent "dépassés" à Jean Paulhan au profit de la seule fraternité d'armes et, bientôt, de l'entrée en Résistance. A la veille du départ de Bloch pour Moscou, Paulhan cherche une dernière fois le dialogue - qui passe toujours à ses yeux par les "questions langagières" - en lui adressant, le 22 février 1941, le début de ses Fleurs de Tarbes. Intellectuels et hommes de revue s'il en fut jamais, Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan, écrivains l'un et l'autre, se sont connus, estimés et liés d'une amitié qui ne pouvait être qu'ombrageuse, en raison de leurs relations respectives à la politique. Leur entente, et la possibilité même de cet échange de lettres, supposait cette différence entre eux, et une façon de pleinement l'assumer.

01/2015