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Kosaburo, 1945

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Historique

Malgré-nous. L'histoire des incorporés de force d'Alsace-Moselle 1942-1945

La BD retrace l'histoire de ces femmes et de ces hommes, en commençant par l'endoctrinement dès l'occupation des trois départements par les nazis, les jeunesses hitlériennes, les convocations pour visites médicales, l'incorporation proprement dite, l'envoi sur les différents fronts mais principalement sur ceux de l'Est en URSS, la mort au front, l'internement dans les camps, la libération et le retour au pays natal

11/2022

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Histoire de France

Entre Stalag et Kommando. Témoignage du peintre André Vergnes, juin 1940-juin 1945

André Marie Vergnes est étudiant aux Beaux Arts de Paris lorsque s'engage la guerre contre l'Allemagne. Envoyé sur la ligne Maginot, il y est fait prisonnier fin juin 1940. Il se retrouve d'abord en Bavière, dans le Stalag XIII A de Nuremberg. De là, il est envoyé au Kommando 1995 de Thanstein où il reste trois ans avant de revenir à Nuremberg comme " Intendance " dans l'hôpital militaire de la ville. André Vergnes est finalement libéré cinq ans après son arrestation. Il a alors vingt-sept ans. De ce long exil, l'artiste a ramené des carnets de croquis pris sur le vif durant la guerre ou pendant sa détention, des feuillets volants, des dessins tracés au crayon, au fusain, à l'encre, des aquarelles, des gouaches ou encore des lavis. C'est par hasard, au cours du rangement de son atelier, resté en l'état depuis son décès en 1967, que Wladislaw Panarin, son gendre, les découvre dans un carton. S'y trouvent aussi cinq minuscules agendas dans lesquels sont annotés les événements majeurs qu'il a vécus pendant sa détention. Jamais il n'avait montré le contenu de ce carton à qui que ce soit, pas même à ses enfants ! Wladislaw Panarin a souhaité les réunir dans un ouvrage et vous livre ici le témoignage exceptionnel, au quotidien, d'un de ces " KG " (Kriegsgefangener) détenu en Bavière et ballotté entre Stalag et Kommando...

04/2017

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Histoire de France

A la barre de l'Indochine. Histoire de mon Gouvernement Général (1940-1945)

Alors que lAmiral Jean Decoux était la cible dun procès "dépuration" qui se conclurait par un non-lieu , le Roi du Cambodge, Norodom Sihanouk, lui écrivit le 20 juin 1946 : "... je dirai avec quelle abnégation vous avez, en Indochine, servi les intérêts supérieurs de la France et avec quelle noblesse de coeur vous avez assuré, pendant quatre ans, la protection des peuples indochinois contre lennemi. Je suis certain que justice vous sera rendue et que la France vous considèrera comme un des meilleurs parmi ses fils" . Ainsi va lHistoire. Selon ses aléas, le héros devient bien vite le "traître" aux yeux dune opinion désinformée par des intérêts qui la dépassent ou, à tout le moins, est-il "effacé" dune mémoire qui dérange. LAmiral Decoux, malheureusement, na pas échappé à cette règle. A la barre de lIndochine le récit de son gouvernorat était introuvable depuis de nombreuses années. Et pourtant... quel témoignage exceptionnel ! Dune écriture élégante et avec un soin extrême des détails, lAmiral nous explique comment il tint le "navire Indochine" hors de leau au milieu de la tempête de la Seconde Guerre mondiale. Il nous décrit lenchaînement des évènements et les défis qui samoncellent, auxquels il doit faire face avec pour unique objectif laccomplissement de sa mission : maintenir lIndochine dans le giron français. Mais la portée de son action va bien au-delà. Lénergie de Jean Decoux était aussi tendue pour construire les fondations profondes dun avenir commun librement décidé entre la France, les royaumes du Laos et du Cambodge, et le "Vietnam" . LAmiral Decoux fut ainsi le premier haut responsable français à employer le mot Vietnam pour ce quon nommait encore le Tonkin, lAnnam et la Cochinchine. Le coup de force nippon du 9 mars 1945 et ses funestes conséquences fracasseront lespoir de lAmiral dune indépendance pacifique de ces pays en association avec la France. Toujours est-il quA la barre de lIndochine pose clairement les bases de ce que pourraient encore être demain ces rapports fraternels et privilégiés avec des peuples qui nous sont si proches à tant dégards. Si nous voulions bien un jour assumer aussi les bienfaits de notre histoire coloniale... En ce sens, A la barre de lIndochine nest pas seulement un extraordinaire document historique. Il est aussi un livre terriblement actuel. Présentation d'Eric Miné. Préface de Jacques Decoux. Le 25 juin 1940, lAmiral Jean Decoux est nommé gouverneur général de lIndochine française. Pendant près de cinq années, il insuffle à la "Perle de lEmpire" un développement sans précédent de ses infrastructures, de son tissu agricole et industriel, de son enseignement et de sa culture ainsi que la participation considérable et enthousiaste dune nouvelle élite indochinoise et vietnamienne en particulier. Prisonnier des Japonais après leur coup de force du 9 mars 1945, lAmiral est ensuite emmené en France, pour y être traduit devant la Haute Cour de justice. Les diverses accusations portées contre lui ayant toutes été reconnues comme sans objet, il bénéficie dun non-lieu en 1949. Il séteint à Paris le 20 octobre 1963. Avec un livret photos de 16 pages.

03/2013

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Histoire internationale

Viktor et Klara. Camp de travail en Ukraine dans le Donbass (1945-1946)

Transylvanie, septembre 1944. L'armée allemande se retire. L'armée soviétique arrive et embarque Viktor, Klàra, ainsi que des milliers d'autres habitants de la région, afin de participer à la reconstruction de l'URSS en ruine. Viktor est marié, il a deux enfants. Klàra est mariée, sans enfant. Ils ne se connaissent pas encore, pourtant leurs destins sont liés... Témoignage rare et émouvant, personnel aussi bien qu'historique, il est accablant pour le communisme au temps de Staline. L'auteur y décrit, de manière détaillée, le quotidien dans un camp de travail soviétique, avec une pointe d'humour noir, sans jamais céder à la haine. Au cours de ces deux années de souffrances, 1945 et 1946, en Ukraine, dans le Donbass, ils sont très nombreux à succomber aux maladies, à la faim, au froid, au désespoir. Viktor survit, grâce à l'entraide, à l'amitié de ses compagnons de misère et à l'amour de Klàra. Ce récit, traduit du hongrois en français par sa petite-fille, fut rédigé par Viktor après son retour en 1947, à partir de souvenirs écrits à la dérobée sur des morceaux de papier, pendant sa déportation.

07/2015

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Histoire de France

Les orphelins de la République. Destinées des députés et sénateurs français (1940-1945)

Au cours de la journée dramatique du 10 juillet 1940, députés et sénateurs, réunis au Grand Casino de Vichy, votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Seulement quatre-vingts parlementaires les refusent. Qu'est devenu ce camp du refus ? Mais aussi que se sont devenus tous les autres qui, à une écrasante majorité, ont rendu possible l'institution vichyste ? Grâce à des sources inédites - et principalement les dossiers du Jury d'honneur devant lequel ont comparu une grande partie des parlementaires qui avaient voté oui en 1940 -, l'auteur retrace les itinéraires et montre, contre les idées reçues, que tous les approbateurs de Pétain en 1940 n'ont pas adhéré à la Révolution nationale, pas plus que tous les hommes du refus ne se sont engagés dans la Résistance. Les raisons d'agir sont souvent complexes, parfois ambivalentes. Véritable leçon de méthode historique, cet ouvrage tranche avec les approches manichéennes et une historiographie abstraite, oublieuse des réalités composites, des contraintes existentielles et des motivations contradictoires. Il change en profondeur notre "vision" du 10 juillet 1940 et d'un personnel trop volontiers soupçonné de veulerie.

09/2015

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occupation

Les camps d'internement de Châteaubriant. Choisel et Moisdon-la-Rivière (1940-1945)

Le camp de Choisel à Châteaubriant est un des camps d'internement dont le souvenir est resté le plus vivace dans la mémoire nationale. Il doit sa notoriété à l'exécution par les Allemands en octobre 1941 de vingt-sept otages extraits du camp, dont Guy Môquet, Jean-Pierre Timbaud, Charles Michels. La notoriété des internés politiques a occulté quelque peu les autres catégories, en particulier les nomades, pour qui un premier camp a été ouvert en novembre 1940 à Moisdon-la-Rivière, mais aussi les "indésirables", tous ceux qui ne sont ni nomades, ni politiques : repris de justice, étrangers, trafiquants de marché noir, juifs. Après le transfert à Choisel début mars 1941, les internés politiques, essentiellement communistes et syndicalistes qui entrent à partir d'avril-mai 1941 deviennent rapidement majoritaires, les nomades étant renvoyés à Moisdon-la-Rivière en septembre 1941. Les deux camps restent unis administrativement jusqu'à leur fermeture et le transfert des internés dans d'autres sites en mai 1942, 1600 personnes, hommes, femmes et enfants ayant été internés au total au cours de ces dix-huit mois, avant la réouverture du camp pour quelques mois à la Libération. Si nombre de travaux ont été consacrés aux otages, peu d'études ont traité des camps de Choisel et de Moisdon. C'est l'ambition de cet ouvrage de retracer leur histoire, en toute rigueur, en explorant archives et témoignages en dehors de tout esprit de polémique ou d'idéalisation.

09/2023

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Critique

Cours de poétique. Tome 2, Le langage, la société, l'histoire (1940-1945)

Paul Valéry occupa de 1937 à sa mort en 1945 la chaire de Poétique créée pour lui au Collège de France. Connu jusqu'à présent par de rares témoignages d'auditeurs, cet enseignement a pris dans l'histoire de la critique littéraire la dimension d'un mythe. Sous le nom de poétique, l'écrivain élabore en effet pour la première fois la synthèse du "Système" total de l'acte créateur dont il rêvait depuis sa jeunesse. Son originalité : situer la genèse de l'oeuvre littéraire et artistique non seulement dans l'ordre de la création individuelle, mais également dans un vaste horizon social. Véritable laboratoire de pensée, ce cours expérimental contient en germe une psychologie de la création, une sociologie de l'art et une esthétique de la réception, tout en croisant les interrogations actuelles de la phénoménologie, de la philosophie du langage et des neurosciences. Avec une curiosité sans limites, cet essai d'une anthropologie de la vie de l'esprit se révèle un monument de la pensée du XX ? siècle. Paul Valéry et Gaston Gallimard avaient souhaité publier le cours de poétique. Près de quatre-vingts ans après la mort de l'écrivain, voici son voeu exaucé et sa dernière grande oeuvre dévoilée. Dans ce second tome, couvrant les années d'Occupation et la Libération, la réflexion s'élargit aux "oeuvres collectives de l'esprit" . Comment le langage organise-t-il la vie psychique ? Comment fonde-t-il aussi l'existence sociale ? Tandis que les méditations sur la société et sur l'histoire prennent une importance croissante, Valéry livre, la dernière année, son testament intellectuel sur la responsabilité de l'écrivain et sur l'idéal de la littérature.

01/2023

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Décoration

Mobi Boom. L'explosion du design en France 1945-1975, avec 1 DVD

La prospérité démographique, économique et culturelle qui a marqué les Trente Glorieuses s'est accompagnée de mutations sociales considérables. De 1945 à 1975, la société française passe de la reconstruction à un accès généralisé à la consommation et aux loisirs. Les innovations techniques et le développement de l'industrie soutiennent un optimisme basé sur la recherche du bien-être, qui se manifeste tout particulièrement dans les habitations et dans le mobilier. Le mobilier de l'après-guerre, fonctionnel, adapté aux petites surfaces, susceptible d'être produit en série, obéit à partir du milieu des années 1960 à une vision hédoniste, voire impertinente, qui consacre le règne des lignes fluides et souples, joue sur la couleur ou la transparence, et s'incarne dans des meubles multifonctions et modulables. Pierre Guariche, Marcel Gascoin, Marc Held, Joseph-André Motte, Olivier Mourgue, Pierre Paulin, Charlotte Perriand, Jean Prouvé, Alain Richard ou encore Roger Talion en sont les principaux acteurs. Cet ouvrage explique comment, en se démocratisant, le mobilier moderne a fait son entrée dans les intérieurs français. Son approche large -histoire culturelle, esthétique, technique, économique- en fait un livre incontournable pour en comprendre les enjeux. Il contient en outre un dictionnaire biographique de plus de cent créateurs et éditeurs, ainsi qu'un DVD incluant seize interviews de créateurs, d'éditeurs et de diffuseurs de mobilier de cette époque charnière.

09/2010

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Histoire de France

Je vous promets de revenir. 1940 - 1945, le dernier combat de Léon blum

Septembre 1940: Léon Blum est arrêté sur ordre de Pétain. Se sachant menacé, il aurait pu fuir, mais il refuse de se soustraire au procès qui l'attend. Pendant seize mois, haï et calomnié, il va être traîné de prison en prison. Pourtant, le vieux leader résiste. Il se bat, il prépare sa défense, il reconstruit son parti dans la clandestinité... et finalement réussit le tour de force de retourner l'opinion publique en sa faveur. Où puise-t-il sa combativité ? Et comment survit-il à l'emprisonnement en Allemagne qui va suivre son procès? On a évoqué son optimisme, son humanisme... Mais cela ne suffit pas. Léon Blum a un secret: une femme, Jeanne Reichenbach. Au terme d'une longue enquête, s'appuyant notamment sur une correspondance inédite, Dominique Missika révèle le rôle joué par Jeanne Reichenbach, et raconte une histoire d'amour méconnue entre deux êtres exceptionnels.

04/2009

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Sociologie

Etrangers à la carte. L'admnistration de l'immigration en France (1945-1975)

Les lois sur l'immigration se succèdent en France, et pourtant, il est rarement question des conditions dans lesquelles elles sont appliquées. Or leurs objectifs - affichés ou non - et leurs effets ne se mesurent pas devant les députés, mais dans les bureaux de l'administration. De 1945 à 1975, plusieurs millions d'étrangers sont ainsi venus travailler en France. Pourquoi certains ont-ils été autorisés à s'installer quand d'autres ont dû repartir ? Dans quelles conditions les uns ont-ils réussi à devenir français alors que les autres sont restés étrangers ? Les règles sont-elles les mêmes pour tous ou relèvent-elles d'un régime " à la carte " qui ne dit pas son nom ? Au-delà des principes établis par le droit, ce livre nous plonge au cœur des pratiques de ceux qui, au nom de l'Etat, sont chargés d'octroyer cartes de séjour, cartes de travail, et naturalisations. En se fondant sur des entretiens avec d'anciens agents de préfecture et l'étude exhaustive de 1600 dossiers individuels d'étrangers, cet ouvrage nous fait comprendre pour la première fois, loin des fantasmes et des discours obligés, comment se prennent les décisions au quotidien. Il dévoile des différences de traitement d'un cas à l'autre, d'une nationalité à l'autre. Au fil des pages, on découvre l'écart qui sépare l'action visible des pouvoirs publics et la pratique discrète de chaque fonctionnaire.

04/2005

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Histoire de France

Les orphelins de la République. Destinées des députés et sénateurs français (1940-1945)

Au cours de la journée dramatique du 10 juillet 1940, députés et sénateurs, réunis au Grand Casino de Vichy, votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Seulement quatre-vingts parlementaires les refusent. Qu'est devenu ce camp du refus ? Mais aussi que sont devenus tous les autres qui, à une écrasante majorité, ont rendu possible l'institution vichyste ? Grâce à des sources inédites - et principalement les dossiers du Jury d'honneur devant lequel a comparu une grande partie des parlementaires qui avaient voté oui en 1940 -, l'auteur retrace les itinéraires et montre, contre les idées reçues, que tous les approbateurs de Pétain en 1940 n'ont pas adhéré à la Révolution nationale, pas plus que tous les hommes du refus ne se sont engagés dans la Résistance. Les raisons d'agir sont souvent complexes, parfois ambivalentes. Véritable leçon de méthode historique, cet ouvrage tranche avec les approches manichéennes et une historiographie abstraite, oublieuse des réalités composites, des contraintes existentielles et des motivations contradictoires. Il change en profondeur notre " vision " du 10 juillet 1940 et d'un personnel politique trop volontiers soupçonné de veulerie.

03/2001

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Sports

Free French. Journal d'Antoine de Liancourt, pilote de chasse français, 1940-1945

Ce roman historique relate avec une densité étonnante la trajectoire d'un pilote de chasse français, durant la seconde guerre mondiale : Antoine de Liancourt. Evadé de France en 1940, puis combattant au sein de la Royal Air Force jusqu'en 1945, il est de ceux qui refusèrent la défaite humiliante au prix de tous les sacrifices. Partagez avec lui cinq années de guerre dans les ciels de France, d'Angleterre, de Hollande et d'Allemagne. Revivez avec lui les duels à mort contre la Luftwaffe, les orages et la brume, les deuils et les victoires, son parachutage au-dessus de la Manche, mais aussi sa peur, sa nostalgie de la France et ses interrogations vis-à-vis des pilotes allemands dont il se sent étrangement proche. Au fil des pages se dévoile un personnage hors du commun, insoumis, enthousiaste et combatif, aux rencontres étonnantes avec de Gaulle, et des écrivains qui ont marqué le siècle.

11/2015

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Histoire de France

Comment sont-ils devenus résistants ? Une nouvelle histoire de la résistance (1940-1945)

Depuis plus de 30 ans, le grand historien britannique Robert Gildea étudie l'histoire de la Résistance en France. Ce livre présente sous un jour nouveau toutes les formes de lutte contre l'occupant des plus célèbres jusqu'aux oubliées par la mémoire officielle. Le livre est le fruit de plusieurs dizaines d'années de recherches et d'enquêtes conduites en France. Chaque chapitre présente un groupe typique de résistants, illustré par des témoignages, à un moment de l'Occupation. C'est la force de l'histoire orale pratiquée par un grand expert : les anecdotes enrichissent l'analyse et illustrent la synthèse. On voit sous un autre oeil l'Occupation, qui a souffert de non-dits et d'une réécriture politique : le général de Gaulle, les communistes, les lobbys de victimes.

04/2017

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Romans historiques

Deux familles dans le piège nazi. En France et en Allemagne (1935-1945)

Dans le contexte de 1935-1945 et des désastres de la guerre, une amitié se crée entre une famille française et une famille allemande. Au fil des tragédies qu'elles ont traversées, des liens souvent intimes se défont, d'autres se tissent, mais rien ne parviendra à rompre l'amitié entre ces deux familles.

02/2017

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Histoire de France

U-boote ! La Rochelle. Les sous-marins allemands à la Pallice (1941-1945)

A partir de novembre 1941, des sous-marins allemands arrivent à La Pallice après avoir terminé leur mission de combat. Leurs équipages sont logés dans la ville de La Rochelle, point d'appui de la 3e Flottille de U-Boote, alors que leur bâtiment est entretenu dans la base sous-marine. Durant le premier semestre 1942, ces sous-mariniers obtiennent de nombreux succès en s'attaquant aux navires alliés devant les côtes américaines. Ils patrouillent ensuite à l'ouest de l'Afrique mais n'empêchent pas les Alliés d'y mener leur débarquement le 8 novembre. Début 1943, les sous-marins qui partent de La Pallice participent aux plus grosses attaques de meutes contre les convois alliés traversant l'Atlantique Nord. En mai 1943, au plus fort de la bataille, cette base accueille jusqu'à 19 U-Boote simultanément. Mais ce mois marque aussi le tournant de la Bataille de l'Atlantique, avec 41 sous-marins allemands coulés, tant par la marine que par l'aviation alliée. Ce secteur est momentanément abandonné, le temps que les U-Boote reçoivent de nouveaux canons antiaériens et un détecteur capable de les avertir si un avion s'approche. En attendant, les sous-marins quittant La Rochelle sont envoyés patrouiller face aux côtes africaines, dans les Caraïbes ou face à la Guyane ; d'autres vont mouiller des mines devant les côtes américaines ou sont préparés pour rejoindre la Méditerranée. A partir de septembre 1943, dotés d'un nouveau détecteur de radar et surtout de torpilles acoustiques destinées à éliminer les destroyers escortant les convois, les U-Boote tentent de reprendre la lutte dans l'Atlantique Nord. Mais les Alliés, toujours en avance tant du point de vue technologique que numérique, restent les plus forts. Au printemps 1944, les sous-marins de La Pallice sont équipés du schnorchel et envoyés vers Brest. Le 6 juin, ils partent vers la Normandie pour essayer de contrer l'immense ?otte de débarquement alliée. En août 1944, La Pallice retrouve une forte activité.

06/2019

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Ouvrages généraux

Comme un Allemand en France. Lettres inédites 1940-1945, Edition revue et augmentée

A l'été 1941, les forces d'occupation allemande en France comptent quatre-vingt mille soldats. En juin 1944, à la veille du débarquement, ils sont près d'un million sur le sol français, hommes et femmes, venus de tous les milieux. Cinq années durant, ces Allemands écrivent à leur famille, se confient à leur journal intime, croquent leur quotidien dans des carnets, photographient les paysages. Avec le temps, leurs sentiments évoluent. Les lettres des premiers mois se veulent rassurantes, et même fanfaronnes ; puis le doute s'installe. Certains soldats ont une foi absolue en Hitler. D'autres, tel le jeune Heinrich Böll, futur prix Nobel de littérature, sont gagnés par l'empathie et tissent des liens avec les Français.

03/2022

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Critique littéraire

Les derniers jours de Drieu la Rochelle (6 août 1944-15 mars 1945)

Entre ses deux tentatives de suicide et son suicide final, 15 mars 1945), Pierre Drieu la Rochelle, l'écrivain fasciste, le directeur de la NRF sous l'Occupation, est en convalescence, protégé et caché par ses amis (des résistants, sa première épouse juive) près de Paris et à Paris (cinq cachettes) pour éviter l'arrestation et l'épuration. Etrange parenthèse forcée pour cet homme complexe qui ne sait plus où il en est. Le basculement de la Grande Histoire, en lui, se confond avec sa propre tragédie. De ces huit mois, Aude Terray reconstruit, jour par jour, le récit minutieux et fascinant. Au passage, bien entendu, elle reconstitue la vie de cet écrivain qui fut l'intime d'Aragon et de Malraux et qui, au final, se trompera de combat. L'historienne, ici, recompose son cheminement intellectuel, sa solitude. L'auteur de " Gilles " et de " Rêveuse bourgeoisie " s'est réfugié dans une forêt, il cueille des pommes, coupe du bois, pense à ses maîtresses enfuies ou mortes : il ne sait plus qui il est. Personne, à ce jour, n'avait éclairé aussi bien la psychologie du Drieu des " Derniers jours ". Description de l'enferment mental et physique de Drieu au cours de cette retraite forcée. Description de ses rêveries, de ses insomnies, de ses longues promenades ; on le suit, tandis qu'il rédige " Récit Secret " et se documente sur Van Gogh et Judas. Défilent, dans sa tête, les visages de ses amours et de ceux qui ont compté dans sa vie ? Quels ont été leurs choix ? Que reste-t-il des engagements des années 1930 ? Drieu est face à son erreur, face au néant qui l'attend. Et il ne s'épargne pas. Doit-il fuir à Sigmaringen avec Céline et Pétain ? S'exiler en Suisse ou en Espagne ? Ou en finir dignement ?De cette tragédie, Aude Terray brosse un récit terrible et bouleversant. Son " héros " n'a aucune circonstance atténuante. Et, pourtant, son lent cheminement vers la mort ne laissera personne indifférent.

01/2016

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Cinéma

Welcome in Vienna. Scénario de la trilogie d'Axel Corti

Issu d'une famille juive, Georg Stefan Troller est né à Vienne en 1921. Après le lycée, il commence une formation de relieur/brocheur avant de devoir fuir la tyrannie nazie. En 1938, il émigre vers les Etats-Unis en passant par la France et l'Afrique du Nord. De 1941 à 1943, il travaille chez un relieur à New York avant d'incorporer l'armée américaine. Dans les derniers mois de la guerre, il est basé en Europe dans une division chargée d'interroger les prisonniers de guerre. Son régiment stationne à Munich jusqu'en 1946. Quelques années après avoir terminé son engagement militaire, Troller étudie la littérature anglaise à l'Université de Californie pour ?nalement retourner brièvement à Vienne, puis à Paris en 1949 où il s'établit. Il y vit toujours. En 1951, il commence à travailler en tant que journaliste. Tout au long de sa carrière d'écrivain et de journaliste, Troller écrit pour différentes émissions de radio et de télévision diffusées en Allemagne de l'Ouest, notamment l'émission de radio « Pariser Journal » qu'il produit pendant 10 ans, et des programmes pour la ZDF. Troller travaille avec le réalisateur Axel Corti sur Dieu ne croit plus en nous (1982), Santa Fe (1985) et Welcome in Vienna (1986) qui forment la trilogie Wohin und zurück. Ces ?lms, écrits par Troller et réalisés par Corti, s'inspirent librement de la vie de Troller de 1938 à 1946.

01/2014

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Travail social

Un maréchal contre une pintade - La pénurie en France durant la Seconde Guerre Mondiale. Lettres de 1942, 1943 et 1944

Ce volume regroupe des courriers personnels inédits des années 40 qui font état de la pénurie en France durant la Seconde Guerre Mondiale. Des commentaires suivent les courriers.

04/2023

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Théâtre

Radio Works – 1946-48

L'édition bilingue (français / anglais) de deux scripts radiophoniques d'Artaud : Pour en finir avec le jugement de dieu (1947-1948) et Aliénation et Magie noire (1946). Egalement inclus, des extraits de correspondances datant de cette période.

11/2021

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Histoire internationale

LES RELATIONS ECONOMIQUES FRANCO-ALLEMANDES DE 1945 A 1955. De l'occupation à la coopération

Si démembrer et contrôler l'Allemagne constituent officiellement les piliers de la politique allemande de la France, esquissée à Alger en 1943 et poursuivie dès la fin de la seconde guerre mondiale, que de chemin parcouru en l'espace de dix ans ! Après l'échec relatif des projets français concernant le désarmement économique de l'Allemagne, entre 1945 et 1947, tant dans la zone d'occupation que dans les négociations avec les Alliés, certains dirigeants tentent d'imposer une nouvelle politique. Or, au même moment, grâce à l'aide américaine et à la réforme monétaire dans les trois zones occidentales de l'Allemagne, des rapports économiques normaux peuvent à nouveau s'établir entre les deux pays encourageant ainsi la reprise des contacts entre industriels et commerçants. En mai 1950, un nouvel élan est donné par le plan Schuman : les premiers pas vers la coopération franco-allemande sont faits et les échanges commerciaux connaissent un essor remarquable. Il faut toutefois attendre la fin de l'année 1955 et le règlement de "l'épineuse" question sarroise pour que les relations économiques bilatérales entre la France et la RFA se concrétisent enfin. Les années 1945-1955, période de reconstruction des économies française et allemande encore marquée par les problèmes de l'approvisionnement en charbon et du développement de la production d'acier, s'inscrivent en fait dans la tendance séculaire qui pousse ces deux économies l'une vers l'autre malgré les aléas de la politique, malgré deux guerres mondiales.

09/1998

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Histoire de France

Pierre Laval

En octobre 1945, s'ouvre devant la Haute Cour de justice le procès de Pierre Laval, chef du gouvernement dans les années de l'Occupation. D'aucuns voient en lui le traître absolu, d'autres le tiennent seulement pour le mauvais génie de Pétain. Ce procès est aussi celui de l'un des grands chefs politiques de la Troisième République, à de nombreuses reprises président du Conseil et ministre. Sorti du socialisme, fils de ses œuvres, comblé par la réussite matérielle et riche d'amitiés et de relations en tous milieux, Pierre Laval, cible des caricaturistes et des chroniqueurs, n'avait dès les années trente laissé personne indifférent, dans l'admiration comme dans la détestation. Pacifiste, conciliateur voire combinard, accroché au pouvoir, interlocuteur de Hoover, de Mussolini, de Staline, de Hitler, il avait pu se croire l'un des arbitres du destin de l'Europe. Mais, en 1935, il porte la responsabilité de la crise économique comme en 1940 celle de la mort de la République et en 1944 de la collaboration, de ses abaissements et de ses horreurs. De tout temps isolé, impopulaire, il sera jusqu'au bout convaincu d'avoir eu raison contre tous. Cette biographie, qui réinsère les années 1940-1945 dans le cours d'une destinée paradoxale, s'appuie sur des sources publiques et privées - notamment celles du procès et de son instruction -, sur des témoignages, sur les notes personnelles de Pierre Laval ainsi que sur plusieurs journaux inédits.

11/1995

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Critique littéraire

Esquisse d'une grammaire descriptive de la langue française. Tome 5 et 6

La premire confrence du jeudi a t consacre une tude approfondie, commence la fin de l'anne prcdente (1945-1946), des moyens smiologiques appartenant la conjugaison franaise. Antrieurement, l'tude avait eu pour objet le systme psychique du verbe franais. On a montr cette anne qu'en face de ce systme psychique, il s'est constitu empiriquement un systme smiologique capable d'en signifier dans l'immdiat tous les postes et tous les mcanismes. Il a t expliqu, et prouv, que le systme psychique obit, pour ce qui est de sa construction, une loi qui est celle de la plus grande cohrence, tandis que le systme smiologique relve, lui, d'une loi bien plus souple et d'une autre nature : celle de la suffisante expression du psychisme institu. Tout lui convient qui satisfait cette dernire condition. (G. Guillaume : Annuaire de l'cole Pratique des Hautes tudes, 1947-1948)

03/1997

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Histoire de France

Pérégrinations d'un enfant juif de 1939 à 1945

Les années passent... les témoins de la Shoah disparaissent... Toute leur enfance, mes trois filles m'ont écouté raconter comment j'avais eu la chance de survivre durant l'Occupation et sous le régime de Vichy, quand ma vie et celle des miens étaient en péril uniquement parce que nous étions juifs. En 2005, j'ai voulu transmettre ce récit à mes huit petits-enfants, à qui j'ai dédié ces Mémoires, pour leur montrer comment j'ai dû, entre 7 et 12 ans, acquérir la maturité suffisante pour affronter le danger, de la traversée clandestine de la ligne de démarcation en 1941 à celle de la frontière suisse en 1944, tout en changeant plusieurs fois de domicile, d'école, de milieu, et en restant constamment sur le qui-vive, à la campagne comme en ville. Ma survie, je la dois bien sûr à mes parents, et particulièrement à mon père, qui sentait le danger et trouvait l'échappatoire. Lui-même se sauva du pire par trois fois, dont lors de la rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon, le 9 février 1943. Au-delà de ces souvenirs, j'ai aussi voulu raconter mes origines et fait traduire le début des Mémoires que mon grand-père paternel a écrites en yiddish alors qu'il était caché en famille dans un village du Lot-et-Garonne, de 1942 à 1944. Les photos de 1945 à 2020 illustrent ma résilience après la guerre et l'élargissement de ma famille jusqu'aux deux arrière-petits-fils : Virgile-Lejb, prénom de mon père, et Noah. Autant de victoires sur les menées exterminatrices nazies. Albert Lamantowicz, décembre 2020

12/2020

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Beaux arts

Correspondance 1917-1944

C'est en 1941 que l'amitié entre Fénéon (1861-1944) et Paulhan (1884-1968) - qui se connaissaient depuis 1917 est approfondie. Fénéon était silencieux depuis le milieu des années 20 (et très malade), Paulhan était réduit au silence par l'Occupant qui lui avait retiré la direction de la NRf. En cette même année 1941, le premier avait procédé à la vente de sa fameuse collection de tableaux, le second avait publié son grand-oeuvre, Les Fleums de Tarbes. Dès février 1942, Paulhan désira rédiger un essai sur la critique, dont Fénéon serait le centre : ''F. F. ou le Critique" sera publié en novembre 1943 dans Confluences, puis en 1945 chez Gallimard. Il voulut ensuite rassembler les écrits de Fénéon bien au-delà de ses "Nouvelles en trois lignes" à la une du Matin en 1906 : en 1918, paraîtra chez Gallimard un fort recueil des textes critique et littéraires de Fénéon, introduits par ces mots de Paulhan : "Nous n'avons peut-être eu en cent ans qu'un critique, et c'est Félix Fénéon. / Cela fait une étrange gloire, hors des enquêtes et des anthologies, hors des académies et des journaux, hors de la vie, comme on dit, littéraire. Cela fait une gloire mystérieuse qu'il faudrait serrer de plus près, qu'il faudrait comprendre." Pour tenter d'élucider cette énigme "l'interrogant docteur" posa nombre de questions à Fénéon et lui rendit souvent visite dans la maison de santé de la Vallée-aux-Loups, où il était installé avec sa femme Fanny. Fénéon finit par se prendre au jeu et donner - quoique de manière décalée, modeste, cryptée - toujours plus de précisions...

10/2019

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Résistance

"Catherine". Catherine Varlin-Winter, résistante, militante, journaliste (1925-2004)

Née de parents juifs russophones arrivés en France au début des années 1920, Judith Haït-Hin a quinze ans lorsqu'en juin 1940 elle fuit la capitale devant l'avance allemande. Dès 1941, à Montpellier où sa famille s'est réfugiée, elle intègre un groupe de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée). Fuyant l'entrée des Allemands en zone Sud, elle se retrouve, en novembre 1942, à Grenoble, en zone d'occupation italienne. C'est là qu'elle s'engage dans les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée). En 1943, elle gagne Toulouse et devient Commissaire aux effectifs de la " 35e Brigade ". En 1944, elle est en Meuse, membre de l'état-major départemental des FTP, chargée d'organiser les nombreux étrangers qui séjournent dans les forêts du département. A la Libération, elle accompagne quelque temps le " Bataillon de la Meuse " qui sera intégré à la Colonne Fabien, puis à la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny. De retour à Paris, elle écrit pour diverses publications liées au PCF, avant de devenir journaliste à L'Humanité. A ce titre, elle est notamment envoyée en 1948 en Palestine et rend compte de la création de l'Etat d'Israël. En 1953, c'est elle qui sera, au sein du journal, la principale animatrice de la campagne de protestation contre la condamnation à mort des époux Rosenberg. Ebranlée par les révélations du 20e Congrès du Parti communiste de l'URSS, puis par l'intervention soviétique à Budapest, elle quitte le PCF. Tentée un moment par la littérature, elle écrit et publie des poèmes, mais c'est vers le cinéma qu'elle se tourne finalement et devient productrice. Elle accompagnera des réalisateurs parmi les plus prestigieux, Joris Ivens, Chris Marker, Alain Resnais et bien d'autres.

06/2022

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Histoire de France

Le PCF à l'épreuve de la guerre, 1940-1943. De la guerre impérialiste à la lutte armée

La politique du Parti communiste français pendant la Deuxième Guerre mondiale demeure un sujet de controverses, notamment sur la période qui va de la défaite de juin 1940 à l'entrée en guerre de l'Union soviétique le 22 juin 1941. A partir de sources et de publications diverses, l'auteur examine ce que fut pendant cette période charnière l'activité de la direction clandestine de ce parti, en relation avec les directives de l'Internationale communiste, qui sera dissoute en 1943. Plusieurs grandes questions sont abordées. La première est celle de l'attitude du Parti communiste face au général de Gaulle et à la résistance gaulliste de juin 1940 à juin 1941, attitude étroitement liée à une orientation stratégique résultant de l'analyse de la guerre comme exclusivement inter-impérialiste. L'auteur se penche ensuite sur le contenu des appels communistes de l'été 1940, en relation avec les textes, publiés pour la première fois dans leur intégralité, émis à Bordeaux par Charles Tillon, futur dirigeant des Francs tireurs et partisans (FTP). L'ouvrage s'attache également à retracer l'évolution des directives et des publications officielles du Parti communiste et rend compte de leur place dans la naissance de la résistance communiste. Il aborde enfin la question de l'action directe contre l'occupant après l'entrée en guerre de l'URSS, du mode de direction des FTP et des modifications de leur tactique militaire en 1942 et 1943, en prenant l'exemple de Paris et de la région parisienne. Autant de mises au point qui ne manqueront pas de provoquer la discussion!

04/2012

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Littérature étrangère

La tombe est dans la cerisaie. Journal du camp de Mikhaïlovka (1942-1943)

Le Journal du peintre Arnold Daghani, La tombe est dans la cerisaie, a été publié en roumain en 1947. Il parait pour la première fois en français dans une traduction de l'allemand et du roumain de Philippe Kellmer — ami d'enfance de Paul Celan —, l'un des rares compagnons de déportation de Daghani ayant survécu. Ce livre constitue un témoignage essentiel de la déportation des Juifs de Bucovine et de Bessarabie en Transnistrie, région d'Ukraine annexée parla Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944. Il s'agit d'un document décisif mettant ajour l'un des aspects de la Shoah aujourd'hui encore largement méconnu. Arnold Daghani y évoque le camp de Mikhailovka entre 1942 et 1943, où ont été assassinés, parmi mille autres victimes juives, les parents de Paul Celan et la poétesse Selma Meerbaum. Il fait partie des multiples lieux de déportation installés le long du Boug, fleuve d'Ukraine dont le territoire était occupé par les Allemands. Le Journal d'Arnold Daghani, qui livre des données factuelles terrifiantes, est écrit sur un ton qui confère au Mal l'aspect d'une banalité absolue aux conséquences quotidiennes implacables. Il se termine parle récit haletant de l'évasion de Daghani et de sa femme, Anisoara.

11/2018

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Histoire de France

Journal (1939-1945)

Maurice Garçon (1889-1967) fut l'un des plus grands avocats de son temps. De 1912 à sa mort, il a consigné presque chaque soir les événements, petits et grands, dont il était le témoin ou l'acteur. Ce premier volume de son journal inédit couvre, parfois heure par heure, la guerre, la défaite, l'Occupation et la Libération. A cinquante ans, l'avocat est alors au sommet de son art. Dans ces chroniques, il révèle aussi des qualités d'observation et un talent d'écriture enviables. Il y a du Albert Londres chez Maurice Garçon. Curieux de tout, il sillonne Paris et la province, furète, recoupe, rédige, avec le mérite constant, et rare, de s'interdire toute réécriture : c'est un premier jet qu'on lit sur le vif. Maréchaliste de la première heure, il fait volte-face à l'armistice et, après le vote des pleins pouvoirs à Pétain, ne cessera plus de fustiger «le Vieux». Fureur patriote, chagrin sans pitié, colère, espoir, désespoir. Honte de la collaboration. Virulence contre les nouvelles lois de Vichy. Son journal déborde. Portraits, anecdotes, détails méconnus foisonnent. Croisées au Palais de justice, les figures du barreau, souvent têtes d'affiche de la politique, deviennent familières. Maurice Garçon connaît tout le monde, est de tous les grands procès, des dossiers criminels aux affaires politiques. Ses plaidoiries érudites ont fait de lui, dès avant guerre, un avocat littéraire, voire mondain, futur académicien. Toute une galerie de personnalités en vue défile dans ses pages, écrivains, peintres, comédiens, éditeurs. Nous voici conviés à une ahurissante traversée des années noires, histoire immédiate haletante.

05/2015

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Critique littéraire

Correspondance (1945-1959)

L'amitié entre Albert Camus et Nicola Chiaromonte (1905-1972) est née "d'un rapport humain des plus beaux et vrais : l'hospitalité". Le jeune Camus, qui vient d'achever la rédaction de ses "trois Absurdes", se lie à l'intellectuel italien exilé lors de son passage à Oran au printemps 1941. Militant antifasciste et anticommuniste, ami d'Alberto Moravia et d'Andrea Caffi, Nicola Chiaromonte s'apprête alors à rejoindre les Etats-Unis pour quelques années. A New York, en lisant le Mythe de Sisyphe et L'Etranger, il se découvre une profonde parenté d'esprit et de préoccupation avec l'écrivain français. C'est après Hiroshima que l'intellectuel italien, ayant lié d'étroites relations avec la gauche anticonformiste américaine en prenant part à la fondation de la revue pacifiste politics, suscite la collaboration intellectuelle de son ami français, désireux de nourrir avec lui un nécessaire "commerce social". Cette complicité amicale échappe, dans l'esprit des deux hommes, à l'autorité de l'Etat et des partis. De cet effort partagé naîtront des communautés de réflexion, en particulier les Groupes de liaison internationale, fragiles "flots de résistance" contre la déferlante des idéologies et la restauration des dictatures. Cette correspondance croisée, réunissant quelque quatre-vingt-dix lettres inédites, restitue l'exigence et la fraternité de ce dialogue vécu sous le mode de l'urgence : "Nous sommes comme des témoins, écrit AlbertCamus, en passe d'être accusés. Mais je ne veux pas vous laisser croire que je manque d'espoir. Il y a certaines choses pour lesquelles je me sens une obstination infinie." Il n'y a pas à distinguer ici entre la recherche de la vérité et la chaleur de l'amitié.

06/2019