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Lucie Guchet

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Littérature étrangère

La vie dans la tombe

La "vie dans la tombe" est, dans la liturgie orthodoxe, l'hymne du Vendredi saint, déploration funèbre dans l'attente de la Résurrection. Pour Stratis Myrivilis, c'est l'enfer des tranchées durant la Grande Guerre. Publié à Mytilène en 1924 et remanié par l'auteur jusqu'en 1956, La Vie dans la tombe a été traduit dans une dizaine de pays, dont la France (1933) mais dans une édition amputée ne rendant pas compte de cette oeuvre majeure, une des plus célèbres de la littérature grecque moderne. Le livre se présente comme le journal intime d'un jeune Grec de Mytilène (Lesbos), Antonis Cotsoulas, engagé volontaire sur le front d'Orient. Il retrace ses épreuves et son évolution intérieure, de l'élan juvénile initial à la désillusion d'un patriotisme lucide teinté d'antimilitarisme. Si l'auteur, pour ménager sa liberté d'expression, recourt aux artifices de la fiction, il n'emploie jamais le mot "roman". Son livre est avant tout un témoignage d'un réalisme extrême sur la vie quotidienne dans les tranchées. On y croise tous les desservants de cet "abattoir international en folie" (Céline), gradés arrogants ou humbles héros, déserteurs ou victimes résignées. Ce monde d'en-bas a pour contrepoint rêvé le paradis perdu de Mytilène, avec sa lumière, les parfums de sa flore, ses couleurs et ses rivages. Au service de son oeuvre, Myrivilis forge une langue neuve, un "démotique" proche de la langue orale, ponctué de régionalismes expressifs, de créations verbales pures qui, par son sens du rythme, s'élève à la hauteur d'une prose d'art. Cet irrécusable document est aussi un manifeste littéraire.

03/2016

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Littérature française

La mer en cendres

L'image saisissante formulée dans " Les fleurs du mal " par Charles Baudelaire : " L'oasis où je rêve et la gourde où je hume à longs traits le vin du souvenir" évoque pour l'auteure l'Algérie insouciante de sa jeunesse avant d'affronter les heures sombres d'une guerre barbare ayant abouti à un rapatriement forcé pour les uns et pour les autres à une liberté pleine d'écueils. Son constat amer, mais lucide, qui n'exclut pas l'humour " la politesse du désespoir ", retrace l'évolution d'une société " d'hommes malheureux " qui se sont armés pour partir à la conquête du bonheur avec la ferme volonté de balayer dans le sang tout obstacle à cette quête du " bonheur promis " ! L'enthousiasme des foules dupées retombera, tandis que les expatriés au bord d'un abîme de futur et d'angoisse devront se battre pour se reconstruire une vie aussi heureuse que possible en France, de Nice à Dunkerque. Pourtant des liens fraternels unissaient Arabes et Kabyles avec les Européens d'Algérie, ainsi qu'en témoignent l'Armée d'Afrique et les Harkis. De même, dans cette histoire de volupté, de sang et de mort, vécue par l'auteure dans son pays natal, les personnages se sont aimés depuis l'enfance dans leur Algérie matricielle mais la vie les a séparés, les couples ont été déchirés ... les frères ennemis n'en sont-ils pas moins frères ? Aux dernières pages du récit, le témoin de ces déchirures rêve d'un avenir de pardon et de réconciliation, Comme le temps érode les choses les plus dures.

03/2017

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Littérature française

Quand la vie s'en va

Emilia Masson, archéologue, spécialiste des mythes et rites fondateurs de nos civilisations européennes, nous entraîne dans un voyage aussi scientifique qu'initiatique aux côtés de sa fille Ariane et de son long cheminement de la vallée des merveilles à la vallée d'un enfer. Et quand la vie s'en va, ce sont bien des vies qui risquent la dérive. Elle le fait comme une mère et comme une scientifique. Le récit est cru, mais l'émotion maîtrisée, toujours présente. Emilia Masson a l'oeil exercé de celle qui sait trouver le signe dans l'amas de pierres. Un regard lucide sur le mari de sa fille qui permet d'appréhender le lien entre les drames de la vie, la naissance puis l'extension par à-coups avec espoirs et désespoirs médicaux et moraux, de la terrible maladie. Elle passe au crible les attitudes, les comportements, les lâchetés insoupçonnées et les dévouements inattendus. Elle nous fait découvrir un univers médical, celui de l'Institut Curie avec, au coeur de l'excellence, ses anges et ses trolls. Il y a dans ce livre du témoignage, du reportage et de la spiritualité. Un hommage à une fille trop déçue par un homme pour penser pouvoir être aimée comme pourtant elle l'était. Un hommage matérialisé au bout du chemin par une tombe à la pureté antique. Un livre unique sur un sujet presque encore tabou autour d'une figure lumineuse... Quand la vie s'en va, on prend alors conscience de toute sa valeur... avant que le fil d'Ariane ne soit définitivement coupé par le cancer, cette Atropos, cette norne d'aujourd'hui au visage hideux.

02/2017

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Sciences historiques

L'Alsace-Lorraine et le territoire de Belfort dans la grande guerre

Au cours de la première guerre mondiale, la frontière de l'est de la France, selon le tracé issu du traité de Francfort de 1871, fut le théâtre de grandes batailles comme l'Hartmannswillerkopf et le Linge. Des dizaines de milliers de soldats perdirent la vie pour le contrôle des crêtes vosgiennes, surtout dans les armées françaises, pour la reconquête de l'Alsace et de la Moselle. Il reste de leur sacrifice des témoignages particulièrement poignants. Peut-être plus qu'ailleurs en France, le premier conflit mondial ne peut se résumer à des actions militaires. Ici, le front côtoie intimement l'arrière. Les populations alsaciennes et mosellanes vivent la guerre intensément. Bombardements, réquisitions, déplacements forcés et même internement dans des camps sont leur sort quotidien. Dès la reconquête des vallées de la Doller et de la Thur se pose la question du devenir de l'Alsace et de la Moselle quand les hostilités auront cessé. Comment réintégrer ces départements dans la nation française en prenant en considération un demi-siècle de présence allemande ? Le sort de la ville de Belfort et de la centaine de communes qui furent détachées du Haut-Rhin et laissées à la France en 1871 est aussi en suspens : retour dans le giron du Haut-Rhin ou création d'un nouveau département ? Autant de thèmes et de questions abordés dans cet ouvrage magnifiquement illustré. Docteur en histoire et enseignant à Belfort, Francis Péroz a écrit une dizaine d'ouvrages consacrés au territoire de Belfort et à la Franche-Comté. Sa biographie de Ludovic-Oscar Frossard, fondateur du Parti communiste français, a obtenu le prix Lucien Febvre décerné par la région de Franche-Comté.

10/2015

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Littérature française

La Retenue

Le récit déployé dans La Retenue est le fruit d’un long travail de cicatrisation, mené par une femme qui a su trouver la force de briser le silence auquel toute victime d’inceste se trouve confrontée. Une omerta relayée par les membres d’une famille sans repères, et qui à chaque instant menace de détruire les ressources psychiques les plus vitales de l’enfant, de l’adolescente, enfin de la femme.
Avec un courage lucide et une écriture incisive, elle revient sur les agressions sexuelles et viols commis à répétition par son oncle dans le silence assourdissant des adultes. Elle parvient à déconstruire l’étau resserré autour de la victime et s’engage, après avoir suivi une psychanalyse, dans un parcours professionnel orienté vers la protection de l’enfance. Car l’inceste irrigue en secret toute la société, des récits comme celui-ci ouvrent la voie vers une réflexion collective d’une absolue nécessité.

« Lorsque j’ai dit à ma grand-mère ce qui se passait, juste avant mes quatorze ans, une bombe a explosé. Une déflagration définitive, et pourtant je n’ai pas tout raconté, juste ce qui s’était passé durant l’année en cours. Je craignais de lui faire davantage de mal en énonçant la vérité, en lui révélant que le viol se répétait depuis sept années.
Sa réaction, dans le lieu clos de la voiture a été fracassante :
– Tu l’as bien cherché.
En sauvant son cœur de maman qui apprenait le pire sur la conduite de son fils préféré, elle m’a détruite. Pour survivre, j’ai passé quarante ans à donner le change. » C. G.

03/2021

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Littérature anglo-saxonne

Consumée

Strip-teaseuse à Los Angeles, Antonia tente de reprendre le contrôle de sa vie, mais la maladie de sa mère va l'obliger à remonter sur scène, et à prendre tous les risques... Tout juste débarquée de sa campagne, la jeune Antonia devient stripteaseuse à San Francisco. Arrivée là presque par provocation, elle devient vite accro à l'argent facile et au regard des hommes. Mais quand elle tente de reprendre le contrôle de sa vie, sa mère tombe malade. Pour payer les soins. Antonia doit remonter sur scène, voire aller plus loin encore, quitte à risquer la prison... De San Francisco à Los Angeles en passant par La Nouvelle-Orléans. Antonia Crane dépeint les affres de l'industrie du sexe, mais aussi la solidarité qui s'y déploie. Elle y explore les tréfonds du désir humain et appréhende la solitude qui tenaille ses clients autant qu'elle. Porté par un regard tendre et lucide, ce roman autobiographique raconte l'histoire d'une fille prête à tout pour sauver sa mère, et d'une femme bien décidée à construire elle-même sa liberté, pour s'affranchir jusqu'à s'accepter, enfin. " Un récit autobiographique cru et touchant, chargé de rage, d'espoir et d'amour. " L'Obs " Avec une lucidité admirable, Antonia raconte les tiraillements entre ses désirs et ses aspirations. Jamais misérabiliste, avec un style frontal mais jamais racoleur, Consumée est l'histoire d'une femme qui s'acharne à être libre et ne cherche pas à être sauvée. Un livre très sensible, un livre qu'on dévore. " France Bleu Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Michael Belano

02/2023

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Littérature française

L'étoile des arts. L'éveil à l'intuition

N'avez-vous jamais ressenti une émotion particulière à la vue d'un tableau ? Lucia, étudiante en histoire de l'art, est dotée de facultés intuitives qu'elle tente d'apprivoiser, pour entrer en contact avec le fantôme du peintre Vincenzo, dont l'Oeuvre Secrète est présentée au public. Les grands peintres ont souvent été inspirés par les astres, les uns pour exprimer la lumière du Soleil, par la fulgurance d'un rouge orangé, les autres pour peindre la nuit étoilée. Chez Vincenzo, le Soleil avait la Lune pour reflet dans son miroir d'eau. Prisonnier de ses mensonges et de ses non-dits, le Maître erre devant ses toiles, entre deux mondes. La " passeuse d'âmes " va-t-elle trouver le chemin vers l'invisible, pour découvrir l'énigme de la vie passée de l'artiste, dissimulée dans ses tableaux ? Saura-t-elle déchiffrer le carnet retrouvé en même temps que les peintures et les objets personnels de Vincenzo ? Le chemin sera long, pour l'un comme pour l'autre, avant de réaliser, comme l'écrivait Van Gogh à son frère Théo, qu' "il n'y a rien de plus réellement artistique que d'aimer les gens". Avis de l'éditeur : un roman initiatique, dialogue entre une âme en errance et une âme sensible, mais aussi entre deux espaces-temps, entre deux vies. Suivez le guide dans ce musée de l'invisible, vous en sortirez transformé, et vous ne regarderez plus jamais une oeuvre d'art avec le même état d'esprit. Arriverez-vous à percer le secret des dessins au fusain qui mettent en lumière les tableaux du roman ?

01/2017

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Traduction

Traduire, un engagement politique ?

L'évolution du monde modifie sans cesse le rôle de la traduction et la manière dont celle-ci peut et doit être pensée. Aujourd'hui, la traduction ne peut plus être vue uniquement comme un acte de communication, ou comme un acte de langage : elle est un phénomène culturel, dans ses déterminations et ses effets. Elle n'est pas plus dictée par une méthode que dirigée par une philosophie. Elle relève autant de l'histoire, de la société, qu'entièrement du politique. L'acte de traduire est-il motivé par un engagement politique ? Constitue-t-il un engagement politique ? Le traducteur est-il engagé consciemment ? La traduction appelle-t-elle l'engagement politique des autres ? Mais quel engagement politique ? Dans quelles conditions ? Et comment s'engager pour l'avenir de la traduction ? Tant de questions nous amènent à réfléchir sur les réalités plurielles de la traduction, à éviter les réponses simples, voire simplistes. "Collaborateur" ou "résistant", militant ou prudent, indépendant ou collectif, enthousiasmé ou lucide, le positionnement du traducteur reflète des situations complexes et conduit à des choix de traduction multiples. C'est ce que montrent nos treize auteurs travaillant sur des sujets variés allant de l'anthologie littéraire en wolof à la transcription du taiwanais, du texte de Rousseau au théâtre de Miller, de la diplomatie de la IIIe République française à la politique du multilinguisme d'aujourd'hui, de la réquisition de traducteurs jusqu'à la régulation de la profession. Mais cette éblouissante pluralité concourt a la netteté de l'image que la préface de Tiphaine Samoyault met en avant : celle du courage du traducteur.

04/2021

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Ouvrages généraux

Walter Benjamin. Histoire d'une amitié

Gershom Scholem et Walter Benjamin, deux Juifs berlinois appartenant à la même génération, refusent d'emblée le mensonge et le confort. Scholem quitte dès 1923 Berlin pour Jérusalem. Il y édifiera une oeuvre magistrale. A ses certitudes s'opposent les hésitations de Benjamin, la dispersion de ses écrits, la précarité de ses entreprises universitaires et littéraires, son balancement entre les séductions du marxisme et un sentiment très vif de son appartenance au judaïsme. Il envisagera même de s'installer en Palestine. Témoin lucide, Scholem évoque les phases et les lieux de cette amitié : le Berlin de la guerre et de l'après-guerre, la Suisse, le Paris de 1927 et de 1938. Lettres à l'appui, il apporte des précisions sur l'attitude de Benjamin envers le sionisme et le communisme, sur ses relations avec d'autres figures des lettres allemandes de son temps : Brecht, Buber, Ernst Bloch, Hannah Arendt, Adorno, Horkheimer et l'Ecole de Francfort. Il retrace la formation de la pensée de Benjamin, sa conception du rôle du critique littéraire, ses goûts artistiques, sa position ambiguë devant le marxisme. Il constate son double refus ; ni Moscou, ni Jérusalem, puis le caractère tragique de son exil : pour Benjamin, chassé d'Allemagne par le nazisme en 1933, Paris, "capitale du XXe siècle" , siège d'une littérature dont il est le critique et le traducteur (Baudelaire, Proust), sera un lieu de solitude et d'angoisse avant le suicide d'octobre 1940 à la frontière espagnole. Au moment où l'oeuvre de Walter Benjamin est l'objet d'une attention croissante, cet essai de Gershom Scholem est une contribution essentielle à sa compréhension.

10/2022

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Lycée parascolaire

Paris est une fête. Résumé complet et analyse détaillée de l'oeuvre

Décryptez Paris est une fête d'Ernest Hemingway, le symbole de la vie parisienne, réimprimé à plus de 20.000 exemplaires après les attentats de 2015.Que faut-il retenir de Paris est une fête, cette déclaration d'amour à la ville de Paris ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette ouvre dans une fiche de lecture complète et détaillée.Vous trouverez notamment dans cette fiche :. Un résumé complet. Une présentation des personnages principaux tels qu'Ernest Hemingway et Hadley Richardson. Une analyse des spécificités de l'ouvre : Genèse et chronologie des vignettes, écriture fictionnelle, mais sans faux-semblants, le contexte de l'écriture, la "génération perdue", la célébration d'une ville, un nouveau succès après les attentats de ParisUne analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l'ouvre.LE MOT DE L'EDITEUR : " Dans cette analyse de Paris est une fête (2015), avec Lucile Lhoste, nous fournissons des pistes pour décoder cette déclaration d'amour à la ville de Paris. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l'ouvre et d'aller au-delà des clichés. " Laure DelacroixA propos de la collection LePetitLitteraire.fr : Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire.fr est considéré comme une référence en matière d'analyse d'ouvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles aux formats papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers toute la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes ouvres littéraires. LePetitLittéraire.fr est reconnu d'intérêt pédagogique par le ministère de l'Education. Plus d'informations sur lePetitLittéraire.fr

12/2015

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Sciences historiques

L'Orient-Express véhicule des fantasmes

Cette étude originale porte sur la construction idéologique de la modernité sous l'angle ferroviaire, elle montre comment la création et le développement de l'Orient-Express a bouleversé notre façon de voir le monde à la fin du XIXe siècle, l'aiguillant vers des représentations qui sont encore en partie les nôtres aujourd'hui. En franchissant les frontières, le train a rapproché l'Orient des Français. L'Orient-Express, singulière entreprise moderne trans-européenne, permit les premiers contacts entre Occident et Orient et encouragea, certes pour une minorité de nantis, sinon la connaissance du continent et de ses habitants, du moins sa première perception et la constitution des premiers lieux communs. En outre, cette entreprise industrielle titanesque exacerba les clivages de classes, à travers une presse populiste qui ne manqua pas de stigmatiser le luxe, le lucre et l'oisiveté d'une bourgeoisie corrompue, dont l'Orient-Express aurait été l'outil des turpitudes. Et l'intérêt, essentiel, de cet ouvrage, est de montrer comment, autour de ce train, se forgent alors les représentations de la bonne société sur les femmes. A l'époque, en effet, s'amorce en Occident un mouvement d'émancipation, certes encore timide en France, qui permet à certaines femmes de se libérer du carcan du mariage, du père et de l'Eglise ; l'Orient-Express est perçu comme un instrument de cette libération, et celles qui voyagent seules comme des dévergondées. En contrepoint de l'image d'une Lilith occidentale, réellement mais encore partiellement débarrassée des hommes, se forge un autre fantasme, celui d'une femme orientale soumise, voilée, prête à réaliser tous les désirs masculins.

10/2013

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De Gaulle

Découvrir, comprendre De Gaulle. Les idées de demain

L'héritage du Général peut-il encore être une source d'inspiration, plusieurs décennies après le décès de l'homme du 18 juin ? On ne peut comprendre de Gaulle sans prendre la mesure de sa solitude et de son dénuement, au moment où il refuse, un certain jour de juin 1940, la voie du désespoir et de l'abandon.... "Bref, tout limité et solitaire que je fusse, et justement parce que je l'étais, il me fallait gagner les sommets et n'en descendre jamais plus". De Gaulle est devenu ainsi, par le concours des événements, la référence moderne de notre Histoire. Habité par le sentiment de la grandeur de la France mais lucide, et sans concession, sur les manquements des français, guidé par la raison tout autant qu'inspiré par une foi inébranlable dans une France, "meurtrie de guerres et de révolutions" mais "redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau", conscient de sa singulière destinée, mais indifférent aux honneurs, De Gaulle continue donc à nous fasciner. Portés par son exemple, il nous incombe aujourd'hui, comme demain, de ne jamais oublier que "la seule querelle qui vaille est celle de l'homme", c'est à dire que le refus de l'inacceptable est au centre de notre modeste mais irremplaçable condition humaine. Alain Kerhervé et Gérard Quéré apportent dans cet ouvrage un regard original et approfondi sur la vie et l'oeuvre de Charles de Gaulle en replaçant celles-ci dans une continuité historique indispensable pour comprendre notre époque, analyser nos abandons et entrevoir ce qui pourrait permettre, demain, le redressement de notre pays.

02/2024

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Rock

Taxi-Girl. 1978-1981

Taxi-Girl 1978-1981 est le livre définitif sur la genèse d'un groupe de musique. Le plus littéraire sans aucun doute. Le destin de Mirwais, Daniel Darc, Laurent Sinclair et des deux autres membres se réalise le 27 novembre 1978, lorsqu'ils jouent pour la première fois au " Club ", dans les sous-sols de l'Olympia, endroit étrange qui ressemblait parfois à un mauvais rêve. Mirwais revient sur les quatre premières années d'existence de la mythique formation parisienne. " Nous étions le meilleur groupe du monde ", affirme-t-il. Et il est vrai que le rock français ne reverra jamais un tel alliage d'élégance et de rage, un mélange artistique aussi audacieux. Taxi-Girl revendiquait l'influence de Kraftwerk, des Stooges, du Velvet Underground ou des Doors. Le groupe officia en première partie de légendes comme les Talking Heads, Siouxsie and the Banshees, XTC, The Stranglers, Père Ubu... De nombreux artistes, qu'il s'agisse de Fred Chichin des Rita Mitsouko, d'Indochine, d'Etienne Daho ou de David Guetta, auront croisé la route de cet " objet artistique situationniste " que fut Taxi-Girl. Aucun ne sera resté indifférent à leur musique et à leur attitude. Mirwais relate ici, avec une écriture lucide, le chaos invraisemblable d'un groupe qui transcenda l'époque dans laquelle il s'inscrivait. Il suffit de regarder attentivement la photo de couverture de ce livre pour comprendre en quoi Taxi-Girl fut arrogant, fier et déterminant. Ils ne cherchaient pas à plaire. Et ils se foutaient de tout. " Ce livre furieux et littéraire [... ] c'est un uppercut, [Mirwais] écrit incroyablement bien " Léa Salamé, France Inter

03/2024

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Littérature française

Occupation. Romans et biographies

Les romans et biographies de Piene Assouline liés à la période de l'Occupation représentent une part essentielle de son oeuvre. L'auteur s'est intéressé tout particulièrement au rôle des éminences grises qui ont agi dans les coulisses du pouvoir vichyste, tel le fascinant Jean Jardin. Dans son essai sur L'Epuration des intellectuels comme dans le récit de son amitié paradoxale avec le "collabo" Lucien Combelle, il évoque la situation des écrivains, éditeurs et patrons de presse compromis avec l'occupant. Il pose en filigrane la question, restée sensible, de la responsabilité morale et politique des créateurs et des hommes de pensée à des moments aussi cruciaux. Cette dramaturgie trouble et tragique est au coeur des obsessions du romancier. Dans La Cliente, un biographe enquêtant sur la vie d'un écrivain découvre par hasard des milliers de lettres de dénonciation, dont l'une concerne l'un de ses propres amis et sa famille qui a été déportée. Lutetia entraîne le lecteur dans le dédale vertigineux du Paris occupé à travers un de ses hôtels mythiques. On retrouve ce théâtre d'ombres dans Sigmaringen, petite ville d'Allemagne où le maréchal Pétain et ses derniers fidèles bénéficièrent d'un ultime refuge en septembre 1944. Dans sa préface inédite, où il dévoile la genèse de ses textes, Piene Assouline éclaire toutes les ambiguïtés de cette histoire collective : une "zone grise semée de doutes et de compromis", écrit-il, où "le mal subi côtoie le mal commis". En montrant toute sa complexité, ce volume permet d'approcher de plus près la vérité d'une époque.

08/2018

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Cerveau et psychologie

Pourquoi nous rêvons. La révolution des neurosciences au service de notre santé

Pourquoi et comment rêvons-nous ? Qu'est-ce que nos rêves cherchent à nous dire ? Si le rêve est l'une des fonctions les plus mal comprises du cerveau, de récentes études scientifiques révèlent qu'il a joué un rôle primordial, au fil des millénaires, dans la survie de l'espèce humaine. Fruit d'une transformation extraordinaire qui se produit chaque nuit dans notre cerveau, le rêve renforce en effet notre capacité à réguler nos émotions, nous permet d'assimiler les événements et de stocker les souvenirs, améliore la créativité et favorise l'apprentissage. Les cauchemars peuvent même prédire des maladies à venir plusieurs années avant l'apparition des autres symptômes. Grâce aux dernières découvertes des neurosciences, Rahul Jandial, neurochirurgien, nous livre les clés de cette fonction vitale pour en exploiter tout le potentiel et améliorer radicalement notre vie. Vous découvrirez ainsi comment : - Déclencher et utiliser le rêve lucide pour travailler des compétences réelles. - Réécrire les cauchemars pour en atténuer l'impact. - Déceler dans les rêves des signes avant-coureurs de Parkinson et d'Alzheimer. - Exploiter le pouvoir créatif du rêve Une plongée fascinante au coeur d'un phénomène encore mystérieux : le rêve. . Rahul Jandial est neurochirurgien et chercheur en neurosciences. Il doit sa réputation aux opérations complexes qu'il pratique, et à ses recherches révolutionnaires au Jandial Lab de Los Angeles. Au travers de son organisation à but non lucratif International Neurosurgical Children's Association (INCA), il enseigne et pratique la neurochirurgie dans le monde entier. Sa rubrique dans Vice et ses apparitions dans les journaux télévisés américains, l'ont fait connaître du grand public.

04/2024

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Littérature française

Des garçons d'avenir

En 1915, à 22 ans, Raymond Bonnefous part à la guerre. Avec légèreté, il semble partager le sentiment de nombreux camarades : le conflit ne constitue « qu’un empêchement, un regrettable incident, un caillou qui se glisse à l’intérieur de votre chaussure et dont on se débarrasse facilement ». Etudiant en médecine, il va pourtant vivre près de quatre ans à proximité de l’enfer des tranchées, dans des postes de secours où défile l’effarant cortège de blessés et de mutilés. Avec les autres médecins (dont ses amis Morin et Declercq), souvent au péril de leur propre vie, ils vont tenter de soulager la souffrance qui afflue vers eux. Mais aussi de l’oublier… Car ces « garçons d’avenir » ont envie de vivre, d’employer leurs moments de liberté à faire du cheval, du tennis, à s’amuser à Paris, à rentrer chez eux en permission, à participer aux fêtes, à aimer aussi… Leur engagement au coeur du plus terrible des conflits ne les empêche pas de rechercher les plaisirs et l’amour avec une force juvénile, une forme d’aveuglement aussi qui leur donne à penser que rien ne les arrêtera… On s’attache à Raymond et à ses amis, on suit la singulière relation qui les unit à la fraîche et lucide Zouzou : derniers instants d’insouciance d’une génération qui essaie de prolonger un monde en train de disparaître. De cet univers d’hommes et de passion, de ce quotidien d’horreur surgissent des êtres capables de trouver néanmoins une forme de bonheur. Paradoxe qui fait de ce texte magistralement écrit, solidement documenté, un des plus beaux romans consacrés à la Grande Guerre.

08/2011

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Musicologie

Pratiquer / enseigner la musique : voix polyphoniques

Sous la direction de Sabine Chatelain, François Joliat et Pascal Terrien Cet ouvrage réunit huit textes sur la formation et la pratique de l'enseignement de la musique. Il s'adresse aux professionnels de l'enseignement, aux médiateurs culturels, aux musiciens, aux enseignants-chercheurs, aux responsables des programmes et aux étudiants en musique. S'intéressant avant tout à l'enseignement de la musique à l'école et à ses différents partenaires, les contributions d'auteurs venant de Suisse, d'Allemagne, de France et d'Argentine abordent des questions relatives à la formation des enseignants, la collaboration entre les acteurs de la vie culturelle et scolaire et à l'évolution de la profession. Les tensions qui peuvent être ressenties entre l'identité de musicien et d'enseignant sont au coeur de ces questionnements : quels sont les fondements épistémologiques et historiques de cet enseignement ? Comment mobiliser et développer la double identité de musicien et enseignant dans la formation ? Sur quelle base et avec quels objectifs les projets de médiation de la musique peuvent-ils être conçus et réalisés ? Comment favoriser la collaboration entre enseignants et musiciens, entre enseignants généralistes et spécialistes ? En donnant la voix à différents acteurs qui sont impliqués à la fois dans la formation et dans la recherche, nous souhaitons nourrir le débat sur l'identité professionnelle des enseignants de musique qui se construit dans divers contextes de formation et de collaboration. Textes de Céline Bouzenada Sottas, Thade Buchborn, Sabine Chatelain, Pierre-François Coen, Bérangère Dujardin, Roxane Erb, Ana Lucia Frega, Jürg Huber, François Joliat, Laure Kloetzer, Marcelle Moor, Stefanie Stadler Elmer et Pascal Terrien.

06/2022

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Bijouterie, horlogerie

Un art nouveau. Métamorphoses du bijou, 1880-1914

Dès la fin du xixe, la joaillerie devient un vecteur important de l'expérimentation formelle et de l'innovation plastique de son époque, grâce au développement des connaissances en matière de pierre, des techniques de taille et de sertissage. Livres et expositions permettent de mettre en valeur cet art décoratif de premier plan qui accompagne le romantisme dans ses derniers feux avant d'adopter le répertoire Art nouveau naissant. Les paysages de l'âme, les songes et cauchemars du symbolisme imaginés par Lalique, Fouquet ou Carabin, de même que les formes et motifs empruntés à la Renaissance d'Eugène Grasset ou Lucien Gaillard cèdent la place à une faune et une flore issues d'un nouvel imaginaire biologique, aquatique et sous-marin, nourries par la vulgarisation des grandes découvertes scientifiques et de la pensée évolutionniste. Pour mieux représenter la nature, Vever, Lalique, Boucheron, Fouquet ou Nocq introduisent des matériaux nouveaux : corne, plume, éventail plus diversifié de pierres semi-précieuses. L'étude des plantes comme des minéraux et cristaux, notamment grâce aux magnifiques planches élaborées par le biologiste Ernst Haeckel, ouvre également la voie, dès les années 1900, à un nouvel ordre décoratif révélant la structure cristalline des micro-organismes. Cette géométrisation tout en retenue ouvre le champ de l'abstraction et du mouvement Art déco qui s'affirmera dès les années 1910 avant de triompher dans les années 1920. Accompagné d'un glossaire des matériaux et techniques et de notices biographiques des principaux acteurs de l'époque, cet ouvrage permet de comprendre la richesse et l'évolution stylistique du bijou et de le replacer dans l'art de son temps.

06/2023

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Beaux arts

Surréalismus N° 5, été-automne 2018 : Le surréalisme italien

Ce cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.# cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.

06/2018

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Correspondance

Jacques Viard. Lettres d'un jeune homme

Internet a tue? la correspondance. Adresse?es successivement a? sa fiance?e, a? son amie de coeur et a? deux camarades, les lettres de Jacques Viard rassemble?es par son fils te?- moignent d'un genre litte?raire en voie de disparition. Elles traversent plusieurs frontie?res, car Jacques est passe? du cloi?tre au mariage, de Metz a? Marseille, de droite a? gauche. Le roman d'amour et l'inquie?tude sur l'avenir de la civilisation europe?enne al- ternent sans cesse, se relanc?ant l'un l'autre, alimente?s pas les petits faits du quoti- dien, la vie de famille, la vie de colle?ge, l'adaptation d'un Vosgien a? la lumie?re de la brillante Me?diterrane?e. Cela, au fil d'une plume aile?e, sans ornement, obse?de?e par le de?sir de faire socie?te?, d'unir, de participer. On sera d'abord plonge? dans l'atmosphe?re tre?s catholique des colle?ges de je?suites avant et pendant la guerre, mais on en sortira assez vite, car l'esprit critique de Jacques, arme? de l'immense culture d'un agre?ge? de litte?ratures franc?aise, latine et grecque, tourne a? l'he?re?sie pour se rapprocher du marxisme sans s'y bru?ler avant de se stabi- liser sur la tradition du socialisme re?publicain. Jacques a donc parcouru toutes les cases du jeu politique sauf une, l'individualisme et l'esprit bourgeois : voila? l'ennemi. L'intellectualisme universitaire est son autre be?te noire. On de?couvrira un caracte?re, impatient, exigeant, hypersensible, qui voit tout a? travers une loupe, obse?de? par le but pe?dagogique de re?novation, se livrant a? une introspection continue qui fait de la psychologie un autre inte?re?t de ce livre.Internet a tue? la correspondance. Adresse?es successivement a? sa fiance?e, a? son amie de coeur et a? deux camarades, les lettres de Jacques Viard rassemble?es par son fils te?- moignent d'un genre litte?raire en voie de disparition. Elles traversent plusieurs frontie?res, car Jacques est passe? du cloi?tre au mariage, de Metz a? Marseille, de droite a? gauche. Le roman d'amour et l'inquie?tude sur l'avenir de la civilisation europe?enne al- ternent sans cesse, se relanc?ant l'un l'autre, alimente?s pas les petits faits du quoti- dien, la vie de famille, la vie de colle?ge, l'adaptation d'un Vosgien a? la lumie?re de la brillante Me?diterrane?e. Cela, au fil d'une plume aile?e, sans ornement, obse?de?e par le de?sir de faire socie?te?, d'unir, de participer. On sera d'abord plonge? dans l'atmosphe?re tre?s catholique des colle?ges de je?suites avant et pendant la guerre, mais on en sortira assez vite, car l'esprit critique de Jacques, arme? de l'immense culture d'un agre?ge? de litte?ratures franc?aise, latine et grecque, tourne a? l'he?re?sie pour se rapprocher du marxisme sans s'y bru?ler avant de se stabi- liser sur la tradition du socialisme re?publicain. Jacques a donc parcouru toutes les cases du jeu politique sauf une, l'individualisme et l'esprit bourgeois : voila? l'ennemi. L'intellectualisme universitaire est son autre be?te noire. On de?couvrira un caracte?re, impatient, exigeant, hypersensible, qui voit tout a? travers une loupe, obse?de? par le but pe?dagogique de re?novation, se livrant a? une introspection continue qui fait de la psychologie un autre inte?re?t de ce livre.

11/2023

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Critique littéraire

Le Vair Palefroi. Edition bilingue français-ancien français

Huon le Roi accumule au long de son œuvre les signes qui rattachent Le Vair Palefroi au lai et qui sont des embrayeurs du merveilleux. Mais dans ce texte qui ne comporte pas de personnages ni d'animaux merveilleux, ni non plus de châteaux périlleux, ni de chapelle aux cercueils, on assiste à une rationalisation constante et appuyée des événements. De bout en bout, l'auteur explique rationnellement l'aventure. Il témoigne de l'esprit nouveau qui s'épanouit dans le Roman de la Rose de Jean de Meun, et qui, se proposant d'élargir le champ de la causalité naturelle, donne la priorité aux causes secondes pour les choses de la nature. Ce qui fait l'intérêt du Vair Palefroi, c'est non seulement que Huon le Roi écrit un plaidoyer en faveur des jeunes chevaliers aux dépens des vieux seigneurs, mais aussi qu'il prend le contre-pied des évidences courtoises dont il renouvelle les clichés " dans une inversion piquante et savamment ménagée " (Marie-Luce Chênerie) : la prouesse, qui n'enrichit guère, ne suffit pas à conquérir la femme ; la vie aventureuse de Guillaume et son absence permettent à son oncle félon de perpétrer sa trahison ; l'action se dénoue favorablement non pas par la quête et le courage du chevalier, mais par l'errance de la jeune fille désespérée, qui se laisse porter par le vair palefroi, et dont la faiblesse est compensée par l'aide de Dieu, qui prend parti, comme Huon le Roi, pour la jeunesse, l'amour et la générosité.

03/2010

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Techniques photo

Fisheye N° 53, mai 2022 : Enigme

La nouvelle livraison de Fisheye est riche d'aventures, d'histoires et d'images. Vous y découvrirez de drôles de fêtes célébrant les vampires de la nuit new-yorkaise ; un enlèvement terrible au Guatemala ; des natures mortes intrigantes ; les "Reines de Catane" , en Sicile - une plongée entre deux genres - ; ou les nuits oniriques indiennes à la recherche d'un mystérieux serpent. . . 60 pages de portfolios qui ne vous laisseront pas indifférents. Sans oublier les actualités de l'image, de la nouvelle édition du Palais augmenté qui met à l'honneur la création contemporaine en réalité augmentée, en passant par la nouvelle production de Charlotte Abramow qui s'est piquée d'apiculture. Vous pourrez aussi découvrir les deux nouvelles expositions de la Fisheye Gallery : Vierges et toreros, les compositions baroques de Christine Spengler, à Arles ; et un hommage à Notre-Dame associant clichés inédits du siècle dernier et photos d'auteur. Vous ferez connaissance avec Luce Lebart, brillante historienne et commissaire d'exposition, vous découvrirez une nouvelle galerie photo à Ménilmontant tenue par un passionné de 25 ans. Vous pourrez aussi faire un détour par la Bulgarie pour y voir une nouvelle génération, ou encore mettre vos pas dans ceux de Jean-Christophe Béchet qui arpente l'histoire de la street photography dans un livre qui vient de sortir. Enfin, vous pourrez poursuivre vos découvertes avec notre nouveau format web, Focus, à la croisée du podcast et de la vidéo, associant photos et paroles de photographes dans un format de quelques minutes passionnantes !

05/2022

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Littérature française

Rencontres

Rencontres est un roman d'inspiration mettant en scène Tom, un homme dans la mi-trentaine qui a toujours vécu pour sa réussite professionnelle et financière, mais dont le destin prend une tournure tragique lorsqu'il se fait escroquer par ses associés et découvre que sa femme est amoureuse d'un autre. Il s'ensuit une lourde dépression qui culminera dans sa rencontre avec une Voix qui le sort de sa logique habituelle et de sa grande solitude. Mais cette rencontre n'est que la première d'une série de rencontres. Un matin, il décide partir sans destination précise pour s'aérer l'esprit dans la nature. Sur son chemin improvisé, il croisera des gens qui l'aideront petit-à-petit à délaisser son amertume et à poser un regard plus lucide sur la vie. Ils provoqueront chez lui une réflexion sur la nature des rapports humains, les valeurs, les choix, l'amour et le sens de la vie. Tour à tour, le yogi qui le prend en autostop, le professeur qui s'apprête à donner une conférence au centre de santé où il fait halte, Andréa, la nutritionniste qui l'invite à monter avec elle pour poursuivre sa route, Max, l'invétéré citadin devenu fermier, l'"ambassadrice" à la retraite assise à ses côtés dans le car qui le ramène en ville et d'autres personnages accompagneront Tom dans son introspection difficile mais néanmoins salutaire. Ils lui apprendront à réfléchir et l'encourageront à voir la vie autrement. Au bout du compte, toutes ces rencontres l'amèneront à mieux apprécier ses semblables et, surtout à se rapprocher de sa propre humanité. Avec Rencontres, son premier roman, l'auteur poursuit sa quête de sens, en empruntant des chemins où se croisent le scepticisme et le mystérieux.

02/2020

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Histoire internationale

J'ai combattu avec Geronimo

De sa prime jeunesse à presque l'avant-dernière année de sa vie mouvementée, en 1959, ce cousin de Geronimo que fut le centenaire apache chiricahua Jason Betzinez nous relate, du côté indien, ses dernières années de liberté puis de captivité en tant que prisonnier de guerre. Sur un ton allant de la chronique au récit - et parfois même relevant de la confidence familiale et ethnographique - nous suivons Betzinez dans les ultimes combats de Geronimo contre les Mexicains et les Américains, jusqu'aux successives assignations à la réserve de San Carlos et de leurs non moins successives et rocambolesques évasions qui, juste après la reddition de Geronimo en 1886, mèneront tout droit les Chiricahuas dans le train de la déportation en Floride. Betzinez se souvient des grands chefs : l'ombre céleste de Cochise, la puissance guerrière de Victorio ; il se remémore dans le détail les courses dans le désert et les montagnes, les performances de Geronimo, tout comme les coups de folie et de férocité de ce dernier. Enfin, de ces années de captivité jusqu'en 1914, puis de son existence jusqu'à l'âge de 99 ans, il nous conte ce que fut la vie des Chiricahuas, et la sienne comme Apache "intégré" à l'Amérique et lucide sur les temps nouveaux qui faisaient table rase de son passé, des Apaches. Né en 1860 à Canada Alamosa au Nouveau-Mexique, Betzinez a été dès les années 1920 un excellent fermier et un forgeron réputé de l'Oklahoma où, avec quelques autres Chiricahuas, il avait choisi de rester après la libération de la tribu. Jason Betzinez mourra à peine une année après avoir achevé ce récit, le 1er novembre 1960. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Thierry Chevrier

11/2019

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Philosophie

Le temps de l'étoile polaire

Selon le principe du Journal hédoniste, ce volume rassemble une quinzaine de textes conçus comme de réflexions instantanées sur les événements et débats du moment, des lectures ou des spectacles, des amitiés, ou évocations plus intimes liées à l'engagement de philosophe de Michel Onfray comme à sa vie personnelle. Le premier de ces textes, "Penser comme un cheval", est un hommage à Bartabas, chez qui Michel Onfray retrouve le signe de cette sagesse des premiers âges qu'il rattache au panthéisme : la communion de l'homme avec l'animal. Ce lien essentiel qui l'unit à la nature est souligné dans deux autres chroniques sur la lumière et les oiseaux. La pensée politique de Michel Onfray, indissociable de sa réflexion philosophique, s'exprime avec force dans un éloge de Proudhon et de son "anarchie positive", modèle à ses yeux d'une révolution qui peut s'accomplir sans violence. Il reprend cette même idée dans un très beau texte sur Camus, "Célébration de l'Algérie", y rappelant l'aspiration de l'auteur de L'Etranger à une révolution politique qui ne soit pas dogmatique. Michel Onfray prend là le parti de Camus contre Sartre et la "légende sartrienne", inscrivant ce "maître de sagesse" dans la lignée de ceux qui "pensent pour vivre" - Montaigne, Pascal, Diderot, Nietzsche... - et non pour seulement philosopher. Michel Onfray appartient à cette même famille, fidèle aux enseignements de son "vieux maître", Lucien Jerphagnon, dont il salue l'oeuvre et la mémoire dans des page émouvantes. Au "nihilisme contemporain qui consiste à aborder la plupart des problèmes sous l'angle du pire", Michel Onfray oppose l'esprit des Lumières, le meilleur garant pour lui d'une indépendance et d'une vitalité intellectuelles dont il fournit dans ce Journal un exemple éclatant.

10/2019

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Critique littéraire

Chroniques du Caire (1937-1939). Une certaine idée de la critique

Pour avoir abandonné l'écriture fictionnelle en 1948 (malgré de belles réussites dans ses Nouvelles et contes dont Fritz, paru en 1936), Henri Guillemin n'aura jamais, en revanche, cessé d'exercer ses talents de critique, littéraire mais pas que. La période 1937-1939 est à cet égard particulièrement riche avec sa collaboration hebdomadaire à La Bourse égyptienne, quotidien francophone du Caire : "98 chroniques dominicales rendant compte en tout de 109 livres : romans, essais, histoire littéraire, documents..." comme nous le précise Patrick Berthier, éminent spécialiste d'Henri Guillemin, qui a opéré un immense travail de chercheur pour rassembler ces écrits issus des lectures de l'historien alors en poste à l'Université française du Caire où il enseigna de 1936 à 1938. Le résultat est impressionnant et constitue une leçon méthodologique à l'attention des critiques de tout temps. Nous y trouvons déjà le style Guillemin, toujours passionné, parfois enflammé, qui sait aller jusqu'au souffle épique lorsqu'il parle, par exemple, de corrida à propos d'Hemingway. Le jeune historien (il a 34 ans au début de ces chroniques) fait preuve d'une maturité d'analyse sidérante, et, à le relire aujourd'hui, très rarement pris en défaut sur la longueur. C'est à une traversée de quelques décennies de littérature (et au-delà) que nous invite un Patrick Berthier enthousiaste, certes, mais lucide et sans complaisance quand il faut l'être, dans sa présentation des auteurs concernés. La concision, allant à l'essentiel, des brèves biographies en notes de bas de page constitue un véritable dictionnaire (im)pertinent des écrivains de la première moitié du XXe siècle. "Jovial, non ? " se serait exclamé un Henri Guillemin ravi d'être ainsi parfois surpassé par son élève. Un travail d'analyse et de présentation exemplaire pour une oeuvre de critique remarquable.

06/2019

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Critique littéraire

Littératures N° 82/2020 : Vivre avec le deuil de la Résistance. Relectures de l'après-guerre

A l'heure où la mémoire de la Résistance s'estompe avec les derniers témoins, il est urgent de questionner nos représentations de cette période, qui se sont pour la plupart mises en place dans un après-guerre dont nous gardons une image tronquée. Ce volume, rassemblant historiens et spécialistes de littérature, propose de les réexaminer à la lumière de ce que l'on peut appeler le deuil de la Résistance et des idéaux qu'elle a incarnés, face à un après-guerre qui n'a pas ressemblé à ce dont avaient rêvé les résistants. Loin des commémorations officielles, des oeuvres, la plupart oubliées des histoires littéraires, ont porté ce deuil sous des formes originales, inattendues - où notre sensibilité d'aujourd'hui se reconnaît. L'historienne Anne Simonin propose une étude inédite des refusés des Editions de Minuit sous l'Occupation (François Vernet, Louis Parrot, Lucien Chauvet, Andrée Sikorska...), montrant l'émergence d'une image de la Résistance liée à la notion de dignité. Après la Libération, la difficulté de publier des romans discordants, comme celui de Ludovic Massé, Le Refus, montre à quel point il est compliqué de remettre en cause cette représentation. Pourtant, même l'oeuvre de Vercors évolue sur ce point, après-guerre. Jean-Yves Laurichesse montre le poids inattendu de cette mémoire dans les premiers romans de Claude Simon, comme en témoignent également la résurgence compliquée de l'expérience du maquis chez Louis-René des Forêts, ou sa place dans les recueils de Pierre Emmanuel et André Frénaud. Les littératures de genre, roman policier et science-fiction, alors en pleine expansion, participent de ce mouvement qui traverse toute la littérature de l'époque, entre contre-discours et réécriture symbolique.

01/2021

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Histoire de France

L'affaire Guingouin

On a souvent écrit à propos de Georges Guingouin qu'il a été le "premier maquisard de France". Figure majeure de la Résistance, il a en effet, dès la première heure, donné bien du fil à retordre à l'occupant et au pouvoir de Vichy. Personnage hors normes, communiste lucide qui n'a pas obéi aux diktats de son parti, ce rebelle du 18 juin 1940 a tout de suite envisagé la guérilla alors que le PCF tentait de pactiser avec l'ennemi. Et plus tard, en juin 1944, lorsque la hiérarchie lui intima l'ordre d'attaquer la garnison de Limoges, une fois encore, Georges Guingouin refusa pour éviter à la ville un sort dramatique. À plusieurs reprises et avec un singulier acharnement, le parti communiste tenta de lui faire payer le prix de cette indépendance d'esprit et d'action. Pendant la guerre, on essaya de l'exécuter. Devenu, à la Libération, maire de Limoges, Guingouin demeurait un insoumis et, en 1952, il fut exclu du Parti selon les procédés les plus bas de la tradition stalinienne. Curieusement, on déterra à cette époque une sordide affaire de droit commun, dont on s'efforça de lui faire endosser la responsabilité. On l'emprisonna et, le 23 février 1954, dans une cellule de la prison de Brive, on tenta de l'assassiner et de faire croire à son suicide. Après avoir frôlé la mort en prison et connu l'univers psychiatrique, Georges Guingouin fut totalement innocenté en 1959 par la Chambre des mises en accusation de Lyon. Il restait à élucider ce qui fut bien, dans l'encre et le sang mêlés, "l'affaire Guingouin". Michel Taubmann s'y est appliqué au terme d'une enquête scrupuleuse de sept années. Il livre ainsi ici « la véritable histoire du premier maquisard de France ».

11/2015

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Philosophie

LA PENSEE UNIQUE. Le vrai procès

L'heure de la pensée unique a-t-elle sonné en France ? Pourquoi en effet, tant de nos contemporains se sentent-ils méconnus, méprisés, voire exclus ? Pourquoi sont-ils aussi nombreux à ne plus oser s'exprimer ? Pourquoi ce rejet aussi massif du politiquement correct ? Cette situation est paradoxale. On peut tout dire, tout écrire en France ; on peut débattre de tout, critiquer, contester, interpeller. Jamais sans doute on n'a vu fleurir autant de lieux d'échanges, de tribunes. Mais pour écouter qui, pour parler de quoi ? Un sentiment profond se dégage aujourd'hui de la société : la parole n'est pas vraiment libre, elle est accaparée par quelques voix, l'expression est confisquée par une poignée de maîtres penseurs. Le citoyen, si compétent soit-il, ne peut réellement se faire entendre ni réellement savoir ce qui se passe d'important. A l'évidence, un fossé se creuse chaque jour davantage entre les principaux médias et l'opinion, qui laisse redouter le pire. Comment en est-on arrivé là ? Des esprits libres, des hommes et des femmes de conviction dressent ici un constat lucide dans leur domaine d'activité. Quelle que soit leur famille de pensée, de droite, de gauche ou d'ailleurs, ils expliquent et démontrent le phénomène qui conduit la pensée unique à se substituer au véritable débat démocratique. Ces hommes et ces femmes n'ont pas forcément le même regard sur la pensée unique. Certains même récusent l'expression. Mais tous refusent de se laisser confiner dans un nouveau conformisme qui stérilise l'imagination, fige la pensée et risque d'enfermer l'avenir dans un carcan totalitaire. Leur témoignage est un plaidoyer en faveur du pluralisme dans la société française. Une mission d'urgence.

10/1998

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Sociologie

Jean Rostand. Prophète clairvoyant et fraternel

Une amitié quadragénaire liait Jean Rostand, "le solitaire de Ville-d'Avray", à l'auteur, qui rappelle la personnalité complexe de cet homme exceptionnel et tente de le faire revivre au travers de ses activités protéiformes. Il fut, tour à tour, le biologiste expérimentateur, le biologiste des anticipations, l'informateur de talent qui initie, le vulgarisateur populaire qui a su établir le dialogue avec tous les hommes, l'historien des sciences qui a révélé le profil de la biologie ; il fut aussi le moraliste aux quelque quatre mille maximes et aphorismes savoureusement ironiques, percutants, teintés de tendresse désabusée, l'écrivain remarquable doublé d'un poète sensible, le biologiste et l'agnostique anxieux, le polémiste redoutable, l'accusateur lucide des inégalités sociales, le combattant infatigable en faveur de la paix, le dénonciateur de l'atome militaire ; il fut enfin le tribun à la voix vibrante, à l'éloquence fougueuse, parfois emphatique ou féroce, qui défend les idéaux les plus nobles. Son oeuvre considérable a exercé une profonde influence sur la pensée de plusieurs générations et notamment sur la jeunesse. Les sujets privilégiés de Jean Rostand font l'objet d'une analyse objective ; elle a en outre le mérite d'être complétée par un rapide examen des recherches actuelles qui prolongent les travaux rostandiens et mettent en évidence l'évolution des idées et les pratiques qui en découlent. L'oeuvre de jeunesse, douze livres parus de 1919 à 1931, épuisés pour la plupart, mérite une attention particulière. A. Tétry en présente un exposé détaillé ; il révèle un auteur satirique dénonçant impitoyablement les inégalités sociales et décrivant les vices, les ridicules, les injustices de nos sociétés ; les observations accusatrices éclairent les positions militantes prises par Jean Rostand au soir de sa vie.

02/1983