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BD tout public

Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge sous l'Occupation

S'il existe de nombreux ouvrages consacrés à l'étude de la bande dessinée, aucun ne s'est intéressé jusqu'à présent au cas spécifique du 9e art en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale. Pourtant cette période présente de nombreux aspects passionnants et révèle un véritable "âge d'or", né de l'éclosion de formidables talents nationaux, appelés notamment à remplacer les séries importées des Etats-Unis et stoppées par la guerre. Les quelque 270 entrées de ce Dictionnaire présentent non seulement des auteurs - scénaristes et dessinateurs -, des oeuvres, des personnages, des éditeurs, des genres, mais également le difficile contexte politique, culturel et social de l'époque qui donne sa couleur à l'ensemble. On y croise aussi bien Hergé que M Antoine, J-M Charlier, F Dineur, J Doisy, J Dratz, A Fromenteau, F Funcken, Ch Gilbert, B Heuvelmans, E P Jacobs, Jijé, J Laudy, J Van Melkebeke, J Meuwissen, Mitacq, M Moniquet, A Peclers, Rob-Vel, Sirius, Tenas, M Tillieux ou W Vandersteen - et bien d'autres encore ! On y retrouve également, avec nostalgie, des séries et personnages comme Akkor, le roi de la planète ; Les Aventures de Benjamin ; Blondin et Cirage ; Bob ou l'enfant du rail ; Boulou et l'aventure ; Brick Bradford ; Christophe Colomb ; Le Crabe aux pinces d or ; Don Bosco ; L'Epervier bleu ; L'Etoile mystérieuse ; Gordon l'Intrépide ; Les Aventures de Jacquy et Marcou ; Marc, Hercule moderne ; Le Navire fantôme ; Niki Lapin ; Les Aventures de Poil-Poil, chien de réfugiés ; Quick et Flupke ; Le Rayon U ; Le Secret de la Licorne ; Sindbad le marin ; Sur la planète rouge ; Tatène et Tchantchès ; Tintin ; Tif et Tondu ; Le Trésor de Rackham le Rouge ; Trinet et Trinette dans l'Himalaya ; Jean Valhardi... Un intérêt tout particulier a aussi été accordé aux supports (journaux et magazines) et aux éditeurs : Aventures illustrées-Bimbo ; La Bonne Presse ; Bravo ! ; Casterman ; Collection Tommy ; Dupuis ; Feu Sacré ; Gordinne ; Le Journal de Spirou ; Nine ; La Nation belge ; Petits Belges ; De Rakker ; Le Soir ; Terre et Nation ou encore Wrill. Truffé d'anecdotes et richement illustré (plus de 240 vignettes), cet ouvrage rend hommage à une période et à des auteurs majeurs du 9e art.

04/2013

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Récits de voyage

Par amour du vagabondage... Voyages dans les Alpes en 1872 et 1875

" Le sol était en terre battue; une petite fenêtre devait y laisser pénétrer pendant le jour juste assez de clarté, pour être plongé dans ce demi obscur qui règne dans nos chambres à l'approche du soir entre chien et loup. Un feu que nourrissaient de grosses bûches, flambait sous un immense chaudron où cuisait du lait. Des baquets de différentes grandeurs gisaient aux alentours; quelques hardes pendaient par-ci par-là; divers ustensiles se trouvaient accrochés aux poutres transversales de l'édifice, qui formaient plafond mais laissaient voir le toit. L'ensemble de l'intérieur était d'un noir de fumée qui eut été trop prononcé à Rembrandt lui-même. A droite de l'entrée, une échelle menait au fenil, à ces couchettes tant vantées d'Adrien ; nous y entendions par moments des bruissements, ce qui nous fit supposer occupée une partie de ces bienheureuses couches. Au-dessous de ce grenier à foin se trouvait l'étable, séparée de la pièce commune par une cloison en bois hermétiquement close. " " Les jeunes gars de quinze à vingt-cinq ans, formaient la haie devant les maisons qui précédaient l'église et forçaient les jeunes filles pénétrant dans cette dernière à passer sous leur fourches caudines. La belle moitié baissait pudiquement la tête, comme il convient à des cœurs timorés en présence du sexe fort; certaines souriaient, d'autres rougissaient à la vue de leur "schatzr'I", selon le degré prononcé de leur amour. Nous apercevions des gamins à peine sortis de l'enfance qui crachaient et fumoyaient comme des vieux, desquels ils singeaient les gestes, les manières et le langage. " Les femmes étaient en majeure partie vêtues de blanc, chez quelques-unes une mantille multicolore recouvrait les épaules. Certains des Croates avaient endossé la casaque crasseuse en peau de mouton, que les plus frileux portaient la laine en dedans, mais la plupart cependant la laissaient à l'extérieur. Cet accoutrement étrange, taillé sur un patron uniforme, était celui qui me frappait le plus, parmi ces différents costumes; il imprime à celui qui s'en revêt un caractère primitif et mi-sauvage. Tous, hommes et femmes, étaient chaussés d'opankos et coiffés du béret rouge orné de broderies noires ou dorées. "

06/2006

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Mer

Sur la route des pôles. Un tour du monde en famille à bord de Fleur Australe

Fleur Australe est née d'un rêve : aller découvrir la fleur la plus australe, cachée au coeur du continent Antarctique, entre mousse et lichen. Pour accomplir ce rêve, il a fallu imaginer et construire un bateau qui soit à la fois solide pour affronter les glaces et résister aux tempêtes et confortable pour nous accueillir avec nos quatre enfants et notre chien. Notre petite tribu a embarqué un matin de février 2009 à La Rochelle pour un long voyage qui nous a menés du pôle Nord au pôle Sud. Nous avons traversé l'océan Atlantique, emprunté le passage du Nord-Ouest, parcouru l'océan Pacifique des Marquises à la Nouvelle-Zélande et rejoint le continent Antarctique à travers les icebergs et les tempêtes. Tels des oiseaux migrateurs, nous avons sillonné la terre d'un pôle à l'autre. Nous avons croisé les ours polaires dans le Grand Nord, les baleines grises dans le détroit de Béring, les requins dans les lagons de Polynésie, les grands albatros dans les mers du Sud. Du 75° Nord au 40° Sud, nous sommes allés dans les endroits les plus inaccessibles de la terre, bataillant avec la banquise, surfant sur la houle du Pacifique, plongeant dans les lagons de la Polynésie, slalomant entre les icebergs de l'Antarctique. Nos yeux se sont émerveillés devant les lumières polaires, nous avons goûté aux douceurs des tropiques avant d'affronter les terribles tempêtes des quarantièmes rugissants. Nos sens se sont ouverts devant toutes ces beautés. Nous avons voulu que ce voyage soit l'occasion de raconter notre planète aujourd'hui. Comment se comporte-t-elle face au réchauffement climatique ? Comment les océans absorbent-ils les déchets ? Comment les coraux résistent-ils à la pollution et à l'augmentation de la température de l'eau ? Nous sommes allés à la rencontre des associations, des collectivités, des scientifiques qui oeuvrent pour la sauvegarde de la biodiversité et des espèces en voie de disparition. C'est toute cette richesse que nous a offerte la terre et que nous devons protéger, que nous voulons vous faire partager à travers ces belles images.

09/2012

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Sports

Rodgeur forever

La carrière du meilleur tennisman de l'histoire à travers le regard de son plus grand fan : monsieur Tout-le-monde. 12 h 57 : Et le coup droit de Nadal sort ! Un rugissant "ALLEEEEEEEEEEEEZZZ ! " fait alors vaciller les murs de la maison. Trois jeux partout. Tout est relancé dans ce cinquième set. Oui, mon gars, tout est de nouveau possible dans cet Open d'Australie 2017 ! 12h58 : Vite, une nouvelle cigarette pour me calmer et l'intégrale de T'choup à l'étage pour éviter que ma fille répète : "Dis papa, c'est bientôt fini ? ", toutes les cinq minutes. Ne reste alors plus dans le salon que ma femme et mon fils. Le chien a preféré déserter le canapé, conscient que le moindre jappement, durent cette fin de match, pourrait lui coûter sa gamelle du midi. 12 h59 : Jeu blanc supersonique du Maestro. Blanc comme reteint de l'Espagnol. 4-3. Il faut enfoncer le clou, Rodgeur ! 13 h 03 : 0-40 et trois balles de break, Monsieur ! Deux fautes directes et une double-faute de l'Espagnol donnent l'occasion au Suisse Kiffant de breaks : une nouvelle fois ! Je suis comme un fou, debout devant le téléviseur prêt à exulter ! 13h 05 : Les trois balles sont effacées par le "Vamos sur pattes". Purée, il y a une tension de malade et le gars te sauve ça, tranquille, comme s'il allait chercher son pain à la boulangerie... C'est pas humain... Mon fils : "Tu sais, Papa, en même temps, Rafa mène 23-11 dans ses matchs contre Federer dont 3-0 à l'Open d'Australie et 6-2 dans leurs finales de Grand Chelem. Ce qui se passe est complètement logique. Nadal est meilleur et... — Quelle aisance, fiston, avec les chiffres ! Dommage que tu nous ne la fasses jamais partager sur tes bulletins de notes ! " 13 h 07 : Point monstrueux de Rodgeur ! On a changé carrément de galaxie ! Allô la terre, ici Houston ! Un rallye martien de 26 frappes conclu par un coup droit de mutant ! Le point du match, du tournoi, de l'année, de la décennie, du siècle à coup sûr ! Avantage Federer. Allez, il nous le faut ce break, Rodgeur, là, maintenant, TOUT DE SUITE !

05/2019

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Littérature française

Des hauts et des bas

Dans ce recueil, l'auteur propose vingt-sept nouvelles qui évoquent des travers souvent peu reluisants de l'âme humaine. Il suffit qu'un ressort casse et tout bascule. Outre des nouvelles qui parlent de jalousie, de colère, de difficultés financières, on y découvre aussi des histoires douces-amères qui évoquent le deuil, la déception, l'ennui. "Tristement excellent ! Trois vies en une !", a noté le comité de lecture à propos d'une de ces nouvelles. Enfant timide, épouse trompée, collègue sans-gêne, couple fusionnel, chien complice, chat négligé, benjamin complexé, veuve rencontrant l'amour, femme curieuse, commerçant sympathique, cuisinier exigeant ou encore vieillard désorienté. Ils font partie de ceux que l'on rencontre chaque jour et que l'on ne remarque plus. Ils vivent des émotions fortes, passent de la confiance à la suspicion ou de l'abattement à l'espoir. Parfois leurs rêves se concrétisent. Parfois leurs projets échouent, mais ils persévèrent malgré les embûches. Quelquefois, il leur arrive aussi de capituler. Des nouvelles sans rapport entre elles si ce n'est qu'elles offrent toutes un cocktail de comportements humains. Comme toujours, l'écriture est soignée, sensible, délicate. Les descriptions sont imagées. Les phrases sont courtes. Le rythme est soutenu, Le lecteur est parfois entraîné aux confins du fantastique et du merveilleux. "Très subtil et quelle originalité ! Et ce mélange de personnes et de styles réunis par hasard autour d'une même passion qui les conduit à l'extrême et pour cause ! Quelle chute !", a écrit Noëlle Fargier au sujet de "La folie de Marguerite". "Quel texte savoureux qui m'a vraiment réjouie. Une jolie vengeance bien amenée et on peut le comprendre : trop c'est trop à la fin. Tout en douceur, sans violence ni agressivité mais une glissante manière de "remettre quelqu'un à sa place". "Vengeance est un plat qui se mange froid"...Ici, c'est vraiment le cas et la chute nous ramène à la relativité de toutes choses ici-bas. En plus, c'est très imagé, c'est comme si la scène se déroulait sous nos yeux amusés. Bravissimo.", a écrit quant à elle Rolande Quivron à propos du "Parfum de Claudette".

09/2018

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Contes et nouvelles

L'hélice du temps et les lettres à Perséphone

L'agriculteur Garébaldi est un cas social dans son petit village de Dordogne. L'énergumène ne fait rien comme les autres. Il ne fréquente ni les chasseurs, ni le club de foot. Il n'est pas marié et, comble de l'étrange, il construit des petits temples dédiés aux planètes dans son jardin. Garébaldi dérange ! Il dérange d'autant plus que ses terres agricoles intéressent au plus au point le maire et ses associés. Alors, quand une des filles du village leur apprend que Garébaldi se prendrait pour le chien de la Déesse Venus, ils décident de le faire "?interner?" en psychiatrie afin de pouvoir récupérer ses terres incognito et réaliser leur projet de spéculation immobilière. Et Garébaldi est bien en réalité un homme "?dissocié?" mais pas vraiment comme le sont les fous et les schizophrènes. C'est plutôt qu'en lui-même il a laissé de la place pour l'étrange, pour l'abstrait, pour l'incompréhensible ou l'incommensurable. Comme il aime le dire à qui veut bien l'entendre, les vrais païens ont toujours le cul coincé entre deux chaises. L'authentique polythéisme n'est pas un culte, une religion, ni même une philosophie. C'est une foutue putain de négociation où la charité, toujours scrupuleusement ordonnée, commence nécessairement par soi-même. Incompris, raillés, brutalisés, marginalisés, ces "ancêtres" du commerce équitable propagent pourtant une bonne nouvelle. Le génie polythéiste n'a jamais disparu. Il est toujours là, dans nos villes, nos villages et nos institutions, mais invisible, déguisé et masqué. Revivons et redécouvrons ce génie dans cette petite saga où ce premier roman plante seulement le décor. Un décor indispensable où la folie ordinaire est malheureusement notre seule possibilité d'accès à la transcendance. Redécouvrons ce qui ne peut pas mourir et n'a pas besoin de ressusciter par magie religieuse ou délire scientifique. Découvrons une autre mythologie, incarnée et contemporaine où ni Venus ni Mercure ne sont les "petits" de Jupiter. Une mythologie où la peur, l'amour, la tristesse et la colère ne sauraient se soumettre au pouvoir d'un mental totalitaire.

03/2021

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Thrillers

Comme des espions de Dieu

Portée par un riche philanthrope anglais d'origine grecque et sise à Fontainebleau, SOAL, grande école de leadership, a tissé un réseau de partenariats prestigieux, dont Normale Sup. Son but est la formation secrète d'influenceurs infiltrés dans le monde des élites globales, en recrutant un noyau dur de surdoués formés, intellectuellement et physiquement, à l'entrisme, mais aussi à l'action directe. Son objectif est le bien commun et de déstabiliser le monde de Davos et des globalistes avec leurs propres armes : l'intelligence en action. Le lecteur arrive au moment où le professeur en stratégie George Simmel est en pleine opération de recrutement à Normale Sup. Simmel est un "mentor" : il choisit et forme, dans l'urgence, un groupe de quatre jeunes gens : un normalien matheux et rugbyman, un séduisant MBA norvégien qui paie de sa personne, un étudiant d'Oxford rameur et mystique et, hors série, le jeune motard Samuel, "chien perdu sans collier" . Ils vont devenir, avec lui, "le poing fermé et la main tendue" d'une cellule d'intervention. Les manÅuvres calculées du recrutement par Simmel entraînent le lecteur du club des journalistes à Hong Kong au réseau israélien en Argentine, des cercles aristocratiques londoniens à un Schloss autrichien, des Pyrénées au Paris du canal Saint-Martin. Rien n'est fortuit. Au passage, le lecteur en apprend pas mal sur la formation des agents, les méthodes du renseignement, les réseaux du temps de l'URSS, mais aussi sur l'univers à rébus de l'espiocratie anglaise et sur l'ambiance acrimonieuse à la française. Le ressort profond qui actionne cette double intrigue est révélé peu à peu et c'est seulement dans les dernières pages que la vérité se fait jour : il repose sur le serment de fidélité noué en 1931 entre trois élèves en prépa à Louis-le-Grand, le père du fondateur de SOAL, un élève étranger de Boston et un jeune Français issu de la ruralité. Mais n'en disons pas plusâ- Clement Scholivé est franco-britannique. Il habite à Londres. Comme des espions de Dieu est son premier roman.

03/2023

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Romans, témoignages & Co

Show devant

Mikey est un entrepreneur-né, petit-fils d'un self made man, qu'il voudrait tant rendre fier. Mais gérer ses affaires depuis le garage de la maison familiale, qui sert aussi de buanderie, n'est pas chose facile... Surtout quand on doit faire ses devoirs pour le collège, ignorer une petite-soeur extrêmement pénible et faire face à un crush ! Après la destruction par une tempête de sa première entreprise (une boutique de bonbons en carton) et la faillite de sa deuxième affaire (une école pour apprendre à jouer au croquet), Mikey est à la recherche d'une idée à succès et rentable. Aussi, lorsque Julian, un garçon de son collège, se présente dans le bureau/garage de Mikey car il recherche un agent artistique pour promouvoir son numéro d'ado drag queen, Mikey n'hésite pas un instant : il lui fait de suite signer un contrat. Avec un tel client dans son carnet d'adresses, Mikey entrevoit immédiatement le potentiel de cette activité et se lance à la recherche de talents émergents en organisant un casting au collège. Il recrute Stuart, un garçon en fauteuil roulant qui a des talents d'imitation de super-héros ; Charvi, qui interprète les rêves ; Sadie, une fillette dont le chien aveugle à trois pattes, nommé Fifi, fait des tours ; et Brad, un as des blagues et des vannes. Mikey est bien décidé de faire de cette entreprise un succès. Et il met toute son énergie pour ce faire. Mais il se heurte à des difficultés au collège : d'une part, rien n'est prévu pour les entrepreneurs comme lui au collège pour lui permettre de mener ses affaires pendant les heures de cours ; d'autre part, les brutes du collège ne cessent d'ennuyer Mikey et ses protégés, sous prétexte que ce sont "des monstres" ; et enfin, Mikey, qui n'a dit qu'à ses parents, sa soeur Lyla et à ses deux meilleurs amis, Trey et Dinesh, qu'il pense être gay, est totalement bouleversé par l'arrivée d'un nouvel élève, Colton, qui aide Julian pour sa chorégraphie de drag queen...

05/2022

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CD K7 Littérature

La femme qui a tué les poissons et autres contes

Après avoir publié en 2004 "La vie intime de Laura suivi du Mystère du lapin pensant", les éditions des femmes-Antoinette Fouque présentent une nouvelle édition de ces deux contes réunis en un volume, auquel viennent s'ajouter deux nouveaux titres : une nouvelle traduction de "La femme qui a tué les poissons" (Ramsay, 1990 et Seuil, 1997) et un conte inédit en français et publié pour la première fois, "Comme si c'était vrai". Ce recueil de quatre contes est illustré par l'artiste graveuse de talent Julia Chausson. Rappelant les légendes traditionnelles et les contes initiatiques, Clarice Lispector mêle le monde de l'enfance aux destins d'animaux. Ces derniers se voient pris dans un tourbillon d'évènements aussi anodins que mystérieux, inspirés de la vie quotidienne. Ainsi, le titre éponyme de ce recueil revient sur la mort de deux poissons rouges que son fils Paulo lui avait demandé de garder en son absence. Dans "Comme si c'était vrai", on croise le chien Ulysse au regard humain, fidèle compagnon de Clarice Lispector, qu'elle ne remplaça jamais après sa mort. C'est avec un mélange exquis d'humour et de simplicité, de douce ironie et d'amour maternel, que C. Lispector déploie l'appréhension sensible et émotionnelle du monde, la recherche du sens ou le renoncement à le trouver. La maternité et l'enfance sont au centre de son oeuvre : chez cette autrice incomparable, nulle opposition entre son rôle de mère et son travail d'écrivain. En témoigne son fils cadet, Paulo Gurgel Valente, qui se souvient de sa mère "avec une machine à écrire sur les genoux, tapant avec application au milieu de la pièce principale de la maison, au milieu des bruits des enfants [... ]" . "Parce qu'au début et au milieu je vais vous raconter des histoires sur les animaux que j'ai eus, pour vous montrer que je ne pourrais pas avoir tué les poissons autrement que sans le faire exprès. J'ai bon espoir qu'à la fin de ce livre vous me connaissiez mieux et que vous m'accordiez le pardon que je demande pour la mort de deux "tyrougets" - c'est comme ça qu'on les appelait à la maison, "tyrougets"" . C. L

12/2021

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Elevages domestiques

L'Homme et l'Animal. L'invention de nouveaux liens

Le regard de scientifiques sur l'extraordinaire relation entre l'homme et l'animal entre fascination, peur et exploitation. Chiens, chats, chevaux, vaches, cochons... A quand remonte la domestication ? Quelle place occupent les animaux sauvages ou méconnus ? Comment expliquer la menace d'extinction qui plane sur certaines espèces ? Quels sont ces animaux sentinelles susceptibles d'anticiper l'émergence de nouvelles maladies infectieuses ? L'humanité a toujours entretenu une relation complexe avec l'animal. C'est ce lien, qui s'est intensifié lors de la révolution Néolithique par la domestication de certaines espèces et qui n'a cessé d'évoluer au fil des époques et des cultures, que la science cherche aujourd'hui à explorer. L'agriculture et l'élevage ont en effet constitué la première mise à distance entre le sauvage et le domestique. Avec la mécanisation et les élevages intensifs, les animaux sont devenus des machines vivantes à la fois optimisées et contrôlées en raison de problèmes sanitaires. Quant aux animaux sauvages, leurs espaces se sont réduits, et ils ont été de plus en plus surveillés par l'homme pour leur conservation ou pour leurs impacts réels ou supposés sur la santé et le bien-être humains. L'espèce humaine s'inspire de l'animal depuis les origines mais elle a souvent entre tenu un rapport de supériorité avec lui. Comment aujourd'hui repenser cette rela tion trop souvent conçue comme utilitariste ? Peut-être en s'interrogeant sur la place de l'humain comme " vivant parmi les vivants ". Cette nouvelle approche passe par la reconnaissance du juste apport de l'animal dans de nombreux domaines. Elle permet de mesurer combien humains et animaux ont évolué de concert en s'appor tant savoirs et connaissances. Aujourd'hui, la crise sanitaire nous interroge sur les mécanismes de l'émergence de nouveaux agents infectieux issus de la faune sauvage, mais aussi plus généralement sur les rapports entre les animaux et les humains. Un lien qu'il nous appartient de décrypter pour inventer une relation plus équilibrée, permettant de dessiner les contours d'un nouveau pacte avec l'animal. Un ouvrage collectif sous la direction de Martine Hossaert-McKey, Frédéric Keck et Serge Morand Institut écologie et environnement INEE/CNRS Rose-Marie Arbogast, Fabienne Aujard, Silvia Bagni, Eric Baratay, Nicolas Baron, Philippe Billet, Clotilde Boitard, Thomas Cucchi, Colin Fontaine, Philippe Grandcolas, Martine Hossaert-McKey, Christian Jeunesse, Sabrina Krief, Olivier Le Bot, Jane Lecomte, Virginie Maris, Serge Morand, Ludovic Orlando, Marie Pelé, Violette Pouillard, Emmanuelle Pouydebat, Emmanuel Porte, Charles Stépanoff, Cédric Sueur, Stéphanie Thiébault, Claire Vial, Jean-Denis Vigne Dans la même collection : Biodiversité(s). Nouveaux regards sur le vivant ; Mondes polaires. Hommes et biodiversités, des défis pour la science ; Ecologie chimique. Le langage de la nature ; Mondes marins. Voyage insolite au coeur des océans ; Ecologie tropicale. De l'ombre à la lumière ; Empreinte du vivant. L'ADN de l'environnement ; Ecologie de la santé. Pour une nouvelle lecture de nos maux ; Mangrove. Une forêt dans la mer ; Pré-histoires. La conquête des territoires ; Abeilles. Une histoire intime avec l'humanité.

11/2021

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Littérature étrangère

L'homme-tigre

Quand, à la fin du premier chapitre de ce roman impeccablement construit, les autorités interrogent le jeune Margio, de toute évidence coupable du meurtre d'Anwar Sadat, sur les raisons pour lesquelles il a sauvagement assassiné ce notable, il répond : "Ce n'est pas moi, il y a un tigre dans mon corps." Ce tigre, "blanc comme un cygne, cruel comme un chien féroce", lui vient de son grand-père. Margio sait bien que l'animal n'est pas réellement un être vivant. Et si, à diverses occasions, il l'a senti pénétrer dans son corps, il a toujours tenté de le réfréner. Personnage à part entière de ce drame qui plonge ses racines dans les croyances animistes, le tigre ne jaillira qu'au moment où le jeune homme ne pourra plus contenir la colère qu'il réprime. Pour élucider les raisons du meurtre, Eka Kurniawan revient alors sur le passé de Margio et celui de sa famille. Rien en effet dans la vie de l'inoffensif Anwar Sadat ne laissait présager une fin aussi violente : peintre amateur, il vivait aux crochets de sa riche épouse, avec qui il avait eu trois filles, et employait ses heures d'oisiveté à jouer aux échecs, regarder des matches de football et courir les femmes. Avant que le père de Margio ne se décide à gagner sa vie en ville comme coiffeur et ne trouve pour sa petite famille une "vraie maison", les premières années se déroulent paisiblement au coeur de la campagne indonésienne, où Margio, sa petite soeur et ses parents habitent un hangar de stockage de noix de coco. Leur installation dans la "maison", "guère plus jolie qu'une étable hantée", marque pour Nuraeni, la mère de Margio, le début de la désillusion. Et, pour Margio, celui de la révolte. Au fil des années et de la mésentente entre ses parents, la colère va croître en lui, envahissant tout, comme les plantes que Nuraeni sème et cultive sur leur misérable lopin de terre. Leur foyer devient une jungle étouffante, à laquelle cette femme, encore jeune et belle, essaye d'échapper en allant effectuer des travaux domestiques chez d'autres. Notamment dans la demeure d'Anwar Sadat... Dès lors se nouent les fils de la tragédie qui va irrémédiablement lier la destinée des deux familles, et provoquer le surgissement du tigre blanc.

09/2015

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Poésie

Seul en son bois, dressé noir. Suivi de A travers nous qui s'ébroue et de Et du temps jusqu'aux épaules

La ruine lente, les craquements, les pourritures. Ce qu'elles abritent de vent et d'eau croupie, parfois de lumière aussi. Le temps oeuvre et dilapide, mine lentement. L'âge déconcerte aussi les arbres. Ils vivent, croissent, puis soudain penchent, lentement s'écroulent, démantelés de l'intérieur, fissurés par les années, ou bien tranchés, abattus franc, dans la hâte des scies, des haches. Peu de formes du vivant, si l'on y songe, incarnent aussi éloquemment les âges successifs de la vie : jeunes pousses, adolescents graciles, sujets de pleine maturité, ancêtres chenus. Ce sont ces derniers surtout qui habitent ce recueil de Mary-Laure Zoss. On parlerait ici imprudemment de métaphore, ou plutôt légèrement. On ne sait plus trop comment circule ici la voix, ni l'image, dans quel sens. Ce serait plutôt comme un même murmure entremêlé, celui des vieux fûts qui dialoguent encore avec le ciel, de la vie en nous plus ou moins accordée à ses destins - une heure, un lieu -, du verbe qui croît ou s'exténue. Forêt de la langue, "clairières en soi" issues de coupes claires où s'élèvera la sève, la nouvelle, vastes houppiers aperçus dans le lointain, minces ramures effleurant la phrase, copeaux, sciure de nos présences à même la terre qui nous est échue. savoir ainsi, sans rompre le fil, être à même de s'aliter dans sa propre dépouille, accompagner d'un seul tenant la mue ; n'ayant rien à envier à ceux-là qui se prêtent sans gémir à la chute ; retraits sous leur émiettement - seuls visibles désormais, les passereaux travaillant à fouir les résidus ligneux, fatiguant la terre et le faisceau pourrissant des nervures ; quelle voix pour tirer de l'oubli - brusquement leur ombre par de mauvais chemins déversée, enchevêtrée aux cloisons d'herbe, aux haies d'orties - ce qu'ils déploient d'une durée où reprendre haleine ; quelle voix pour s'essayer à plus lente prosodie Mary-Laure Zoss a publié son premier recueil en 2007 Le noir du ciel aux éditions Empreintes, couronné par le Prix de poésie C. F. Ramuz. Suivent, entre autres, Entre chien et loup jetés puis Où va se terrer la lumière, et Une sylabe, battant de bois, chez Cheyne. Aux éditions Fario elle a publié, avec des oeuvres de Jean-Gilles Badaire : ceux-là qu'on maudit, en 2016.

06/2022

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Littérature étrangère

Rabere ou comment mourir de rage ?

Au coeur de la forêt équatoriale, Balobé est une ville d'ordinaire paisible et gaie. Mais tout bascule le jour où une mystérieuse maladie s'y installe, instaurant une véritable psychose. Les spécialistes soupçonnent la rage, encore faudrait-il qu'ils le démontrent. Ainsi, ils vont tout au long du roman, explorer jusqu'au plus petit indice capable d'étayer leurs affirmations afin que soit mise en place une stratégie de défense proportionnelle à la menace. Ngapreya est un père de famille tranquille. Parieur invétéré, il partage son temps entre sa porcherie et le kiosque du "Pari sportif" installé au Quartier A. Un jour, alors qu'il ramasse des déchets alimentaires pour ses porcs dans un bac à ordures, il est mordu par un chien. Il soigne ses plaies jusqu'à guérison. Mais hélas, il meurt quelques semaines plus tard en laissant un ticket gagnant de quinze millions. A un jet de pierres de là, le médecin est appelé en urgence au chevet de Benji qui fait une forte fièvre. Le garçonnet de quatre ans s'en remet rapidement et retrouve le chemin de l'école. Mais pas pour longtemps, puisqu'il va chuter de nouveau. Et cette fois-là, les choses vont s'accélérer et l'enfant va décéder après d'atroces souffrances, sous les regards impuissants de sa famille et du médecin qui s'interrogent sur cette mystérieuse maladie. De quoi est donc mort le fils du premier adjoint au Maire de Balobé ? La question est au menu de toutes les conversations. Dans sa quête de vérité sur le décès de son enfant, le magistrat municipal va bénéficier du précieux concours de la pédiatre Dr Agnès Lipenda et de son fiancé vétérinaire, Dr Alan. Pour résoudre cette énigme, les deux médecins vont associer connaissances scientifiques, esprit de synthèse, intuition et simple bon sens. Ils vont plonger au coeur du brouillard si épais qui enveloppe le système de santé d'une part, et la gestion de la population canine d'autre part afin de mettre à nu les mauvaises pratiques qui y ont cours. Né à Yaoundé, Serge Alain CIEWE CIAKE est titulaire d'un doctorat en médecine vétéri-naire. Il a écrit et mis en scène plusieurs say¬nètes de sensibilisa¬tion sur les zoonoses. Il est actuellement en service au Ministère de l'Elevage, des Pê¬ches et des Industries Animales au Came¬roun.

09/2012

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Littérature étrangère

Famille modèle

"Deux jours après que sa voiture - une Chrysler LeBaron avec sièges en cuir et options haut de gamme - eut disparu de l'allée du garage, Warren Ziller longeait discrètement les demeures cossues de ses voisins, s'appliquant à boiter au même rythme que son chien". Après La Musique des autres, recueil de nouvelles inventives et déroutantes, Eric Puchner réussit un premier roman saisissant de drôlerie et d'intelligence. Sur le ton de la tragicomédie, il raconte la chute de la famille Ziller, et plus particulièrement du père, Warren, qui a délaissé le bonheur paisible du Wisconsin pour la Californie du rêve américain. Mais rien ne se passe comme prévu et Warren ne peut avouer à sa femme et à ses trois enfants qu'il a investi toutes leurs économies dans un projet immobilier qui vient de tourner au désastre... Un mensonge qui ne sera pas sans conséquences. Au coeur de ce fiasco, entre hilarité et désespoir, Puchner fait preuve d'une parfaite maîtrise du récit. Caustique et brillant, Famille modèle nous offre un portrait original et émouvant de la condition humaine. La presse française "Puchner oscille entre drame et comédie. On pense à John Updike ou à Tom Perrotta... Il laisse entrer dans son talentueux premier roman une certaine étrangeté à la fois bienvenue et prometteuse". Alexandre Fillon, Livres Hebdo "Enfouie sous des strates d'humour grinçant, la sensibilité d'un auteur aux sentiments humains". Clara Georges, Le Monde des livres La presse américaine "Lire Famille Modèle, c'est assister fasciné à la chute et au démantèlement d'une famille ordinaire, grâce à une écriture saisissante et à l'accumulation de scènes mémorables". The San Francisco Chronicle "Un premier roman déchirant. Avec une attention méticuleuse, Puchner trouve une certaine beauté dans cette solitude qui sépare les membres d'une même famille". Publishers Weekly "Ce qui impressionne le plus, c'est cette capacité que possède Eric Puchner à rendre crédibles tous ses personnages, même quand il passe de l'un à l'autre". ELLE "C'est l'idée même de la famille qui se dévoile dans ce roman au style élégant et maitrisé". The Los Angeles Times "Eric Puchner est un écrivain extraordinairement talentueux. C'est un maitre de l'ambiance et du ton". The Boston Globe "La conclusion s'impose : Eric Puchner possède un talent colossal". McSweeney's

08/2011

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Policiers

L'aiguille dans la botte de foin

« Perro » (le Chien) Lascano est un commissaire intègre, une position plutôt difficile à tenir dans un pays comme l’Argentine des années 70, dirigé par une dictature militaire. C’est aussi un homme perturbé et taciturne depuis la mort de sa femme Marisa. Un matin, Lascano est envoyé sur une scène de meurtre où deux corps sans vie ont été signalés. Une fois sur les lieux, il trouve en fait trois cadavres mais pour lui, le troisième n’a aucun lien avec les deux autres car il ne porte pas la trace des méthodes d’«exécution » propres aux militaires.Amancio Pérez Lastra est né avec une cuiller en argent dans la bouche, mais maintenant il est aux abois. Submergé par les dettes, il cherche le meilleur moyen de s’en sortir. Quelqu’un va lui donner un coup de pouce : c’est Giribaldi, major dans l’armée. Ce dernier dirige l’un des escadrons de la mort qui abandonnent les corps non identifiables de tous les « subversifs » tombés dans leurs filets. Giribaldi est un individu dangereux et aigri. Incarnation de la violence aveugle des militaires, il va tenter par tous les moyens d’empêcher Lascano de faire la lumière sur l’affaire du troisième corps…Ernesto Mallo nous plonge dans une période sombre de l’Argentine de la fin des années 70, où les disparus hantaient les esprits et où la justice se résumait à cette phrase : « Protéger le bien, c’est protéger les biens ». Il nous livre une vision sans concession de la violence politique, de la police, de l’armée et des jeunes qui se sont réfugiés dans la clandestinité. De nombreux détails concernant la topographie, l’ambiance et la cuisine propres au Buenos Aires de ces années donnent de l’authenticité à ce roman qui se lit aussi comme un passionnant document. Quant à l’écriture vive et rythmée, elle confère un ton tranchant au récit, ponctué au détour des pages par de discrètes oasis de poésie.L’Aiguille dans la botte de foin est le premier volume d’une série. Son auteur est dramaturge, traducteur et homme de radio. Il a été récompensé par le prix Memorial Silverio de la célèbre Semana Negra de Gijon, le festival du roman noir organisé par Paco Ignacio Taibo II.

09/2009

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BD tout public

Lucarne

Dans ce recueil de 5 histoires, certaines précédemment publiées dans la revue éponyme de Breakdown Press, Joe Kessler dépeint un monde riche en quêtes, en sensations, en surprises. Les couleurs, franches voire flamboyantes, épaulent la narration d'un point de vue subjectif : l'environnement apparaît et disparaît en fonction de ce que vivent les personnages. Les odeurs, la peur, le plaisir, l'urgence sont représentées comme autant d'explosions chromatiques. Windowpane, soit "carreau de fenêtre" ou "lucarne" en français, mêle le récit de l'auteur et la perception de ses protagonistes. Lucarne, c'est aussi la vision depuis une case de bande dessinée. Une narration innovante et envoutante, qui mérite plusieurs lectures, pour dépasser l'émerveillement esthétique qu'il suscite la première fois. Lauréat en 2017 du prix Audience Award à l'East London Comics & Arts Festival, Joe Kessler vit et travaille en Grande Bretagne. Dans un paysage rural, un chien erre au gré des odeurs qu'il croise. Il finit par rencontrer, enfin, sur le bord d'une fenêtre, l'objet comestible et inanimé qu'il cherchait : une tourte. En visite chez sa tante, une petite fille et son cousin partent explorer la propriété voisine. A travers la fenêtre, ils assistent à une projection d'images de guerre et de violence. De retour au calme, dans la solitude de la nuit, ces images la hante et elle prend peur pour ses parents. Spontanément, elle prend la route pour les rejoindre. Constatant le mauvais état de sa porte d'entrée, un homme rend visite à son propriétaire. Il se trouve alors pris dans un tourbillon de magie, qui l'emmènera jusqu'à un rivage lointain où se trouve, comme dans tout bon conte de fées, une jeune fille prisonnière d'une tour. Un marin complexé et la riche et solitaire propriétaire de la compagnie maritime pour laquelle il travaille vivent une aventure érotique intense avant qu'il ne reparte en mer, paré de cadeaux étranges. Un fugitif, aidé par des amis, est mis à l'abri puis trahi par ses hébergeurs. Traqué, il est finalement recueilli par une artiste qui vit dans une maison isolée. Ils tombent amoureux mais sont rattrapés par ceux qu'il fuit. Par une ultime création, elle parvient à sauver leur union.

03/2019

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Autres langues

Du loup et de la biche. Edition bilingue français-occitan

A peine arrivé en Limousin, Luc de Goustine est de plain pied avec la culture du pays. Tout simplement car il a d'apanage - dins sa biaça dirait-on ici, des trois éléments de la pensée traditionnelle : le symbole, le mythe et le rituel qui le perpétue en le réactualisant, le goût et l'intelligence. Ce texte en est la preuve éclatante qui explique sa parfaite réussite. L'auteur en dit qu'il l'a marié à ce pays. Et comme on se doute que, pour lui, le mariage, certes contrat, est avant tout sacrement, on voit jusqu'où ça nous mène... Cette histoire, née d'un couteau trouvé dans l'ancienne forge acquise et investie, qui pourrait n'être qu'un fait divers (c'en est un), il va, de par tous les registres qu'il a à sa disposition, la porter à incandescence, à l'exemplarité de la légende, fût-elle présente la sortir de l'Histoire, la soustraire à ce qui au pire eût pu être de l'ordre de la sociologie, au mieux de l'ordre de l'ethnographie et, Dieu en soit loué, ne se soucier jamais de cette psychologie qui est une des plaies de la littérature française. Ne lui manque que la langue du pays, dont il est curieux non pas usager ; il va falloir se forger un français apte à rendre tout ça. Du texte, quelques ingrédients, comme ça, pour mettre l'eau à la bouche. Le forgeron (métier à la fois au centre de la communauté et en ses marges les plus incertaines), l'âne, le petit chien blanc, lo leberon, les croix de paille, la bête à sept têtes, le sacrifice des cheveux, lo baptejadis, lo brutladis... J'oubliais ! le loup, la biche. Je n'ai rien dit. Ca pourrait s'appeler La fable de la biche et du loup, non pas fable à la façon d'Esope ou du bon La Fontaine. Ca pourrait s'appeler Du loup à la biche, comme en un cheminement d'initiation, de révélation, de rédemption. J'en ai assez dit. Quant à la version occitane qu'en donne Joan-Peire Lacomba et qui nous le fait éditer, elle était là, à portée, comme évidente, tellement chez elle avec un tel sujet, une telle écriture. Soit dit sans lui en retirer le mérite, car il fallait qu'il nous en offrît la même qualité. Que ceux qui le peuvent comparent...

12/2015

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 24 : L'appel du Sud

Encore sous le coup de son accident de moto et de sa condamnation à quinze jours de prison avec sursis, Louis pense que le moment est venu : Nadine et lui doivent quitter Saint-Valat, son temps de chien, ses mornes horizons et ses pipelettes. Il s'est décidé à aller prospecter la Côte d'Azur, et plus particulièrement la région de Grasse, moins chère que le bord de mer. Mais il faut ménager Hélène et Germaine, leurs mères respectives, et leur laisser croire qu'ils partent pour quelques jours de repos (fin du tome 23). Au chef-lieu, départ au petit matin, le car, puis le train. Cannes, et enfin l'autobus pour Grasse. S'enquérir d'abord d'une chambre : un petit hôtel près de la Place aux Aires fera l'affaire, puis d'une agence immobilière : ce sera Courrin, boulevard du Jeu de Ballon. Une première maison, lépreuse, dans la direction de Nice, la seule dans leurs moyens. Le spécialiste conseille le Var, plus accessible que les Alpes-Maritimes. Une vingtaine de kilomètres vers Draguignan, une bifurcation à droite, et une route qui escalade un versant abrupt, débouchant sur une vaste place ombragée de platanes : Saint-Martin. Au-delà, après un tournant, un autre village apparaît, enroulé autour de son château-fort : Esclarmont. On s'arrête. La maison, un peu plus haut, est visible de la route et semble engageante. L'agent, soucieux de prévenir le propriétaire, laisse ses clients et prend le raidillon. Mais il redescend presque aussitôt : un mot sur la porte indique qu'il sera absent pour la journée. Retourner à Grasse et revenir après déjeuner avec la clé ? Oui, mais eux vont rester sur place ; seuls, ils pourront explorer à leur aise. A leur tour d'emprunter le sentier. Un petit jardin non clôturé, une vue imprenable sur l'Estérel... ils rêvent déjà. Ils font le tour de la bâtisse, et là, patatras ! une autre vue imprenable, sur le cimetière. Ils n'ont plus qu'à rentrer par l'autobus, et en attendant, se trouver un restaurant pour déjeuner en amoureux. Sur la route, ils rattrapent un grand paysan à casquette, chaussé de sabots : "Bonjour, monsieur, vous ne connaîtriez pas quelque chose à vendre, par ici ? - Une maison, non. Mais si c'était pour un terrain. . ".

03/2021

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Littérature française

Lieux

Ce [... ] livre est parti d'une idée assez monstrueuse, mais, je pense, assez exaltante. J'ai choisi, à Paris, douze lieux, des rues, des places, des carrefours, liés à des souvenirs, à des événements ou à des moments importants de mon existence. Chaque mois, je décris deux de ces lieux ; une première fois, sur place (dans un café ou dans la rue même) je décris "ce que je vois" de la manière la plus neutre possible, j'énumère les magasins, quelques détails d'architecture, quelques micro-événements (une voiture de pompiers qui passe, une dame qui attache son chien avant d'entrer dans une charcuterie, un déménagement, des affiches, des gens, etc.) ; une deuxième fois, n'importe où (chez moi, au café, au bureau) je décris le lieu de mémoire, j'évoque les souvenirs qui lui sont liés, les gens que j'y ai connus, etc. Chaque texte [... ] est, une fois terminé, enfermé dans une enveloppe que je cachette à la cire. Au bout d'un an, j'aurai décrit chacun de mes lieux deux fois, une fois sur le mode du souvenir, une fois sur place en description réelle. Je recommence ainsi pendant douze ans [... ]. J'ai commencé en janvier 1969 ; j'aurai fini en décembre 1980 ! j'ouvrirai alors les 288 enveloppes cachetées [... ]. Je n'ai pas une idée très claire du résultat final, mais je pense qu'on y verra tout à la fois le vieillissement des lieux, le vieillissement de mon écriture, le vieillissement de mes souvenirs : le temps retrouvé se confond avec le temps perdu ; le temps s'accroche à ce projet, en constitue la structure et la contrainte ; le livre n'est plus restitution d'un temps passé, mais mesure du temps qui s'écoule ; le temps de l'écriture, qui était jusqu'à présent un temps pour rien, un temps mort, que l'on feignait d'ignorer ou que l'on ne restituait qu'arbitrairement (L'Emploi du temps), qui restait toujours à côté du livre (même chez Proust), deviendra ici l'axe essentiel. Je n'ai pas encore de titre pour ce projet ; ce pourrait être Loci Soli (ou Soli Loci) ou, plus simplement, Lieux. Georges Perec Extrait de "Lettre à Maurice Nadeau" du 7 juillet 1969, dans Je suis né, Seuil, "La Librairie du XXe siècle" , 1990.

04/2022

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Littérature étrangère

La Havane, 1957

En cette année 1957, la fête tropicale bat son plein. George Raft en personne, l'une des plus grandes vedettes de Hollywood, est attendu à La Havane pour l'inauguration d'un nouveau casino, le premier d'une série de luxueux établissements de jeu associés à un ensemble d'hôtels qui devraient progressivement ouvrir leurs portes dans l'île. On compte y accueillir des touristes du monde entier et leur offrir chaque nuit, outre les sensations de la roulette et du black-jack, une revue digne du Sans Souci ou du célèbre Tropicana, les meilleurs cabarets de la ville. Mais, côté coulisses, tout n'est pas encore réglé. Voilà pourquoi, lorsqu'on découvre le cadavre d'un hippopotame abattu dans les environs du parc zoologique de La Havane, soudain les langues se délient et le bruit court que ce fait divers n'est pas sans rapport avec la guerre implacable que se livrent les parrains de la mafia américaine pour le contrôle des hôtels à Cuba. On dit même que le dictateur Batista y est impliqué et qu'il soutient activement l'un des clans new-yorkais. Las d'interviewer des starlettes cubaines, le journaliste Joaquin Porrata pense que le moment est venu de changer de rubrique et de journal, et il décide de mener l'enquête. Mais un hippopotame criblé de balles n'est pas un chien écrasé. Trop entier, inexpérimenté, Joaquin n'imagine pas qu'à la recherche d'une vérité qui n'est pas bonne à dire il va devoir voyager jusqu'au bout de la nuit havanaise. Car la solution de l'énigme se trouve peut-être au cœur de cette ville mythique en proie à mille rumeurs, ignorant encore, en cette année 1957, qu'elle vit les derniers mois d'un carnaval qui semblait éternel. Embarqué à son tour sur les pas de Joaquin, captivé de bout en bout, grâce à l'écriture efficace et intelligente de Mayra Montero, ici au sommet de sa virtuosité narrative, le lecteur saisit au plus près les enjeux et les émotions de cette fin de fête. Comme dans un tableau du Tropicana, guérilleros et gangsters, militaires et bourreaux, starlettes et grandes stars, tous sortent pour la dernière fois sur scène et chantent ensemble le Son de Almendra, l'inoubliable mélodie d'une apocalypse tropicale.

09/2007

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Collection Terre humaine

De la pierre à l'âme. La prescience sauvage

Une immersion au coeur du chamanisme inuit, en suivant le parcours et les combats de Jean Malaurie. De la pierre à l'âme, ce grand livre est l'aboutissement d'une vie de recherches et d'exploration menées par Jean Malaurie dans l'Arctique, tout autour du cercle polaire ; du Groenland, point de départ du périple, jusqu'à la Tchoukotka sibérienne, durant plus de cinquante ans. C'est aussi une oeuvre de mémoire, un retour sur soi, une tentative jamais achevée d'élucidation intérieure, une somme intellectuelle qui plonge dès le début le lecteur dans l'effervescence intellectuelle des années de l'immédiat après-guerre. " Je n'enseigne pas, je raconte " dit Jean Malaurie, dont le propos scientifique ou ethnographique n'est jamais didactique, mais s'inscrit dans une aventure personnelle faite de rencontres, d'épreuves, d'obstacles au travers du récit d'une errance souvent périlleuse au milieu d'un décor grandiose. Jean Malaurie est un conteur donnant à lire, à la manière d'un Jules Verne, les tribulations d'un géographe dans le grand nord. De la pierre à l'âme est un texte d'apprentissage et une quête initiatique menant de l'étude de la pierre à travers le prisme d'une science exacte, la géomorphologie, à l'animisme et au sacré. L'histoire d'un chemin de Damas qui conduit un jeune géographe épris de chiffres et schémas à une conversion du regard au contact des Inuit. Au terme d'une lente et douloureuse chrysalide, le narrateur est " inuitisé " et Jean Malaurie raconte ici les moments exceptionnels de communion avec le cosmos vécus auprès d'un peuple animiste. On ne peut qu'être frappé par l'actualité et le caractère prophétique de ce livre entrepris il y a déjà une décennie et revenant sur une aventure humaine inaugurée il y a soixante-dix ans. Jean Malaurie y dénonce le lien rompu avec le cosmos, la destruction de la faune et des milieux naturels, la réduction de la bio - diversité, l'exploitation productiviste des ressources, l'agonie programmée de ces " sentinelles " que sont les peuples racines. " Dans le regard d'un chien ou d'un oiseau, il y a une telle humanité que l'on est pris par la nostalgie d'un paradis perdu ".

10/2023

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BD tout public

Dans ma maison de papier

La grand-mère, la petite fille et la mort... Basée sur une pièce de théâtre de Philippe Dorin (Dans ma maison de papier, j'ai des poèmes sur le feu, ed. L'Ecole des loisirs), Dans ma maison de papier est un huis-clos à trois personnages qui se joue des contraintes de temps et d'espace. La mort vient rendre visite à une vieille dame, il est temps... Tel Antonius Block dans Le septième sceau d'Ingmar Bergman, la vieille dame (nommée Emma), engage un dialogue avec le funeste visiteur. Est-ce pour retarder l'échéance ou n'est-ce, l'espace d'un instant, que le questionnement métaphysique sur sa vie passée et son sens ? Une petite fille du nom d'Aimée, apparaît, les souvenirs affluent, la curiosité de l'enfant se déploit, les lieux changent... la mort attend. Qu'ont en commun les personnages d'Aimée et Emma ? Leur complicité, à la fois ludique et fusionnelle, teinte d'émotions positives ce face-à-face avec la mort. Pierre Duba est auteur de bandes dessinées et réalisateur de films. Il est né en 1960 à Bradford, en Angleterre. Il a grandi en Alsace. Après quelques années de travail en usine, il entre à l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg en 1981. Il s'oriente ensuite vers l'illustration et la bande dessinée. Son travail reconnu comme l'un des plus original de la bande dessinée contemporaine lui a valu plusieurs prix et distinctions. Pierre Duba fait partie des auteurs qui réinventent la bande dessinée. Son dessin libre, affranchi de toute notion de style, toujours en mouvement, invente pour chaque livre un univers personnel et particulier. Sa recherche sur l'image l'a conduit à la réalisation de films qui prolongent ses livres dans un autre rapport au temps et au monde sonore. De livres en films, que ce soit adaptation littéraire (Quelqu'un va venir de Jon Fosse, Un portrait de Moitié-Claire de Philippe Dorin), fiction (Antoinette, L'Absente), traces de voyages (Kyôto-Béziers, A Kyôto) où réflexion autobiographique (Sans l'ombre d'un doute), il poursuit une recherche artistique exigeante qui rend son ouvre surprenante et inclassable. Philippe Dorin est né en 1956 à Cluny. De 1980 à 1988, il apprend son métier d'auteur de théâtre au Théâtre Jeune Public de Strasbourg. En 1994, il rencontre Sylviane Fortuny. Ensemble, ils fondent la Compagnie Pour Ainsi Dire. Ils créent leur premier spectacle en 1997. Depuis, ils ont créés huit spectacles, dont L'hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains qui obtient en 2008 le Molière du spectacle jeune public. Leurs spectacles tournent largement en France, mais aussi au Québec, en Suisse, en Belgique, en Russie et à La Réunion. Par ailleurs, Philippe Dorin collabore avec d'autres compagnons metteurs en scène, tel que Ismaïl Safwan, Michel Froehly, Thierry Roisin et Christian Gangneron. En 2004/2005, il est auteur engagé au Théâtre de l'Est parisien dirigé par Catherine Anne. En 2006, il est en résidence à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon. En 2009, il est Président du Prix d'écriture théâtral de la Ville de Guérande. La plupart de ses pièces sont éditées à L'école des loisirs - théâtre et Les Solitaires intempestifs.

02/2014

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Non classé

La Porte ou la parenthèse de l’éternité

Silence, espoir, mot bleu ... soleil, voici quelques mots cueillis à l'entrée et à la conclusion de cette anthologie. Il faut les approcher et s'en servir comme des clés, des passages, des poteaux indicateurs de l'oeuvre poétique de Claudine Helft . Il y a dans les lames profondes de sa poésie, les feux de la mélancolie. Question de route, homme, condamné au voyage / vers un mieux sans port où culbute le rien. Il y a aussi des poèmes qui comme des croquis racontent des histoires comme un ange de passage près des fenêtres. Claudine Helft est un poète orpailleur qui au fil de ses milliers de vers écrits depuis l'âge de raison cherche l'or sauvage / du rêve. Je considère son art d'écrire comme un Nerval retrouvé dont le lyrisme est mesuré et compté. Je suis la question sans réponse / où s'archive une phrase échouée /sur l'éternité sans rivage. Cet art met en abîme les différents visages et facettes de l'écriture du poète. Il cherche l'autre. Du côté d'Arthur Rimbaud (Je est un autre), du côté de Gérard de Nerval (Je est autre). Mais c'est toujours Nerval qui me vient à l'esprit en lisant Helft. Car sa poésie est offrande à l'amant au carrefour des infinis, de Dieu aperçu aux confins des mondes... . C'est toujours contre le gris du lavoir que je me heurte/ lors même que l'eau est claire, et contre le vent /que j'avance, quand même le ciel est sans nuage. La quête de l'amour et de l'amant, ce dieu présent distille les parfums d'une haute mélancolie. La signification de cette oeuvre que je médite serait oser l'amour et ne pas mourir. Le poète a le sens des formules. Certains de ces vers ont des allures prophétiques. Les chiens ne contrôleront plus leurs rires perdus /La terre perdra son sexe, la parole sa nuance /L'absolu demeure l'ivresse de l'homme /Bonheur, le geste d'un fou qui tente la foi et éclaire sémaphoriquement les tensions internes du poème. Il y a aux portes des ténèbres la clarté du chant. Claudine Helft est habitée par le doute. Sa poésie se place à ses frontières. Le poème Un chant d'hiver placé au commencement du livre me paraît être celui qui résume toutes les forces telluriques et oniriques de cette anthologie. Il y a dans son écriture concise tous les thèmes chers au poète : la mélancolie, la solitude, la perte de l'amour et sa constante recherche, l'absolu et ses frontières, le divin, les pouvoirs de la rencontre, le feu des images, le dialogue avec le ciel, la lumière des mots, l'espoir questionné, Dieu... Ce chant d'hiver rend un discret hommage à Charles Baudelaire avec ce Sonnet d'horloge déracinant l'espace que fomente le temps. Le poète questionne les mots, les brumes, les cieux et le passage du temps et sa poésie ainsi défait l'éternité. La mort, autre thème intimement mêlé à l'amour et à la vie s'invite en arrière-plan au frémissement du poème. Et cette alliance a toujours ce parfum tenace de fleurs et d'orages. Eurydice demande à Orphée de voir encore plus loin... . (extrait "Avant lire") - Luc Vidal

01/2016

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Archéologie

Klimonas. Un village néolithique pré-céramique ancien à Chypre, Textes en français et anglais

Klimonas An Early Pre-Pottery Neolithic Village in Cyprus Un village néolithique pré-céramique ancien à Chypre Klimonas is the oldest Mediterranean island village. Occupied ca. 8 800 cal BC, it postpones by several centuries the Neolithic presence in Cyprus, at that time located more than 80 km offshore. The village extended over more than 5, 500 mC, facing the sea, 2 km from the famous pre-pottery site of Shillourokambos and near rich flint outcrops. Excavations (2009-2016) revealed that it was composed of circular or oval earthen buildings 3-6 m in diameter, notched into the slope, modestly fitted out and organised around a semi-buried 10 m communal building. The construction techniques, the abundance of either knapped or polished stone material, together with ornaments, symbolic objects, and plants and animal remains, as well as the 52 radiometric dates, point to the end of the Levantine Pre-Pottery Neolithic A (PPNA). The presence of a communal building, rebuilt numerous times over the course of several decades, also points to the same conclusion. The villagers gathered seeds and fruits and cultivated wild starch and einkorn, recently imported from the continent. They primarily hunted small endemic wild boar, the only large mammal species attested on the island at that time and, secondarily, birds. They did not eat fish or marine shellfish. Domestic dogs, mice and cats brought from the continent also lived in the village. The remains of this cultivator-hunter community testify to the early extension of the Near Eastern Neolithic and to unsuspected seafaring skills, substantially improving our knowledge of the Neolithic transition in the Mediterranean. Klimonas est le plus ancien village insulaire de Méditerranée. Occupé autour de 8 800 av. n. è. , il recule de plusieurs siècles le début de la présence néolithique à Chypre, à cette époque déjà située à plus de 80 km du continent. Le village s'étendait sur 5 500 mC au moins, face à la mer, à 2 km du célèbre site pré-céramique de Shillourokambos et au contact de riches sources de silex. Les fouilles (2009-2016) ont montré qu'il était composé d'édifices de terre crue (bauge) de 3 à 6 m de diamètre, circulaires ou ovalaires, encochés dans la pente, modestement aménagés, organisés autour d'un bâtiment communautaire semi-enterré de 10 m de diamètre. Les techniques de construction, l'abondant mobilier de pierre taillée, le macro-outillage, les parures et objets symboliques, les restes de plantes et les ossements animaux, tout comme les 52 datations radiométriques renvoient à la fin du Néolithique pré-céramique A levantin (PPNA). La présence d'un bâtiment communautaire, plusieurs fois reconstruit en quelques décennies, le confirme. Les villageois pratiquaient la cueillette et cultivaient l'amidonnier et l'engrain sauvages, récemment importés du continent. Ils chassaient un petit sanglier endémique, seule espèce de grand mammifère attestée sur l'île à cette époque, et, secondairement, des oiseaux. Poissons et coquillages marins n'étaient pas consommés. Des chiens domestiques, des souris et des chats de souche continentale vivaient dans le village. Les vestiges de cette communauté d'agriculteurs-chasseurs témoignent de l'extension précoce du premier Néolithique du Proche-Orient et d'une maîtrise insoupçonnée de la navigation. Il enrichit de manière substantielle nos connaissances sur la transition néolithique en Méditerranée.

07/2023

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Littérature française

Un texte classique lao : Le Syvsvat

Une famille qui s'était établie à Bénarès (BaRanahsi) avait deux fils ; l'aîné s'appelait Sislyv et le cadet, Syvsvat. Le père, qui était avancé en âge, sentait que la mort ne tarderait pas à le frapper, aussi fit-il venir ses deux enfants pour leur dispenser les enseignements nécessaires. Syvsvat était âgé de 13 ans. - Vous remplacerez vos parents à la maison quand ils ne seront plus, dit le père à ses deux enfants. Un batelier originaire de la ville de Campa accosta un jour près de la demeure des deux frères. Syvsvat fit sa connaissance et lui demanda de le suivre lorsqu'il prendrait le chemin du retour. Le batelier accepta et, de plus, fit de Syvsvat son fils adoptif. Durant le voyage, Syvsvat ne pouvait s'empêcher de questionner le batelier sur tout ce qu'il voyait : - Y a-t-il des pierres dans ses chutes ? Des arbres dans cette forêt ? Des hommes dans ce village ? Un prince dans ce pays ? Des moines (bikkhu) dans cette pagode ? Exaspéré de se voir poser tant de question qui lui paraissaient saugrenues, le batelier fit taire Syvsvat non sans penser qu'il était fou... Sommaire Conte n° 1 - Histoire du hochequeue Conte n° 2 - Histoire de l'éléphant Conte n° 3 - Histoire des petits du perroquet Conte n° 4 - L'état de péché Conte n° 5 - Histoire du sot Conte n° 6 - Le roi et l'ascète Conte n° 7 - Les quatre animaux tombés dans le puits Conte complémentaire n° 1 - Le roi et le devin Conte complémentaire n° 2 - Le vieux conseiller et l'astrologue Conte complémentaire n° 3 - Le roi de Bénarès Conte complémentaire n° 4 - Histoire de nan Pisuna Conte complémentaire n° 5 - Histoire du roi kekaïRat Conte complémentaire n° 6 - Histoire du roi de Pen can Conte complémentaire n° 7 - Histoire de l'ascète Conte complémentaire n° 8 - Histoire de l'artisan joaillier Conte complémentaire n° 9 - L'enfant et la mangouste Conte n° 8 - L'épouse du roi bomdat Conte n° 9 - Les conseillers hmak khi2 ka Conte n° 10 - Le pêcheur et le corbeau Conte n° 11 - Le tigre et l'ermite Conte n° 12 - Le singe et le chasseur Conte complémentaire n° 10 - Le singe et le tisserin Conte n° 13 - La vache et son veau Conte n° 14 - Le roi et le yakkha Conte n° 15 - Histoire du bijoutier Conte n° 16 - L'épouse principale et l'épouse de second rang Conte n° 17 - Le pivert et l'éléphant Conte complémentaire n° 11 - Indra et la perruche Conte complémentaire n° 12 - Le garuda et la tortue font un pari Conte complémentaire n° 13 - Le larron qui use d'artifices Conte complémentaire n° 14 - Le tigre et le pivert Conte n° 18 - Histoire du setthi gosahkah Conte n° 19 - La grenouille et le bouvier Conte n° 20 - Ne pas avoir deux secrets à la fois Conte n° 21 - L'intelligence au royaume du ciel Conte n° 22 - Le lièvre réveillé par un fruit de hmak Tum Conte n° 23 - Histoire des quatre sourds Conte n° 24 - Histoire de l'orphelin Conte n° 25 - Le port d'un habit à rayures fait aboyer les chiens Conte n° 26 - Les trois bonheurs

12/1971

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Littérature française

Joyeux animaux de la misère Tome 1

"Une mégalopole intercontinentale et multiclimatique constituée de sept mégapoles dont l'une au moins est en guerre. Vaisseaux spatiaux, drones occupent l'espace céleste. En bas, animaux, monstres, fous de "dieu". En bordure d'un district "chaud" de l'une de ces sept mégapoles, de climat chaud, à proximité de grands ports et de grands chantiers, et dans un reste d'immeuble (rez-de-chaussée, escalier, deux étages), un bordel mené par un maître jeune qui l'a hérité de son père, et qui se pique. Trois putains y traitent un tout-venant de travailleurs - époux souvent trompés, pères prolifiques -, de fugitifs, d'échappés d'asiles, de meurtriers : deux mâles, un "père", son "fils", Rosario, une femelle en chambre à l'étage et qui ne sort jamais - un chien la garde. Les deux mâles sont renforcés, en cas d'affluence, d'un "appoint", époux abandonné avec enfants ; la femelle est le but sexuel mais il faut passer par l'un des mâles, le tarif comprend les deux prises. Vie domestique ordinaire dedans, et au dehors immédiat : toilette, à l'étage, des putains, leur exposition, en bas, à l'entrée contre le mur (la montre), prises disputées, conflit "père"/"fils", saillies de putains à putains d'autres bordels pour renouvellement des cheptels. Aventures extérieures, surtout pour Rosario dont la "mère" survit dans un abattage mi-urbain mi rustique, climat humide, très lointain dans la mégalopole. Il la visite à intervalles réguliers : le trajet d'aller, en camionnette ou fourgon locaux d'abord puis en bahut intercontinental, dure plus d'une journée, de nuit à nuit, la visite, quelques heures à l'aube, où, entre autres, la mère reprise le mowey, court vêtement, toujours redecousu, du "fils". La fiction avance sous forme de comédie, crue et enjouée, de dialogues, de jactances, de "direct" sur l'action en cours. J'ai écrit ce texte, de langue aisée, d'une seule traite et toutes affaires cessantes, comme exercice de détente dans le cours de la rédaction d'une ouvre plus longue, Géhenne, à paraître prochainement : son emportement, son allégresse se ressentent, je l'espère, de cette exclusive heureuse. Le monde qui s'y fait jour n'est ni à désirer ni à rejeter : il existe aussi, en morceaux séparés par la distance, dans l'humanité actuelle; et je ne suis ni le premier ni le dernier à vouloir et savoir tirer connaissance, beauté et bonté de ce qui peut nous paraître le plus sordide, voire le plus révoltant, à nous tels que nous sommes faits". Pierre Guyotat.

03/2014

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Littérature française

Le musée des valeurs sentimentales

Lors d’un souper mondain donné, au bien nommé château Le Luxe, en l’honneur du sculpteur Pierre Weiss, on se presse autour de la table du directeur. Au cours de cette mémorable soirée, la fête va dépasser les bornes de la bienséance. Tout commence par la disparition de l’artiste qui a déserté son propre vernissage, à moins qu’il ne soit venu quand même, mais sous une fausse identité. Ce lâchage impromptu provoque une série d’accidents en chaîne, avant que la nuit ne s’achève en catastrophe générale. Parmi les convives émerge d’abord la compagne de l’artiste, mais ce roman en cinq tableaux fourmille de personnages excentriques : des domestiques déguisés en invités (ou l’inverse), un étrange revenant nommé Joseph qui se prétend propriétaire du Luxe, Sébastien et son chien Clebs qui lui sert de fils adoptif… Il n’y a pas que l’artiste qui a disparu, mais aussi le clou de la soirée, sa sculpture Bild und Porzellan II. Pourtant, le chef-d’oeuvre pèse tout de même plusieurs tonnes… La sculpture a dû rejoindre par erreur l’autre musée du parc, celui des valeurs sentimentales, même s’il est impossible qu’elle y figure puisque qu’il n’accueille aucune oeuvre d’art et, de surcroît, ne se visite pas, au dire de son gardien, Robert, qui n’a donc rien à garder, à part ses secrets. Dans ce roman labyrinthique, les destins d’une quinzaine de personnages se croisent, parfois sans le savoir. Les motifs de l’amour (à partenaires multiples), de la disparition (souvent choisie jamais désespérée) et de l’art (délivré de sa vanité), s’incarnent dans un chassé-croisé rocambolesque, drôle et fantasque. La douce folie des uns, la naïveté forcenée des autres, la réversibilité des valeurs hiérarchiques et les jeux de dédoublement président à cette communauté de héros minuscules pris dans un principe de narration extravagant et facétieux. Car l’auteur a choisi pour ce livre une contrainte poétique de taille : le dernier mot de chaque phrase devient le premier de la suivante. Ce jeu des kyrielles, ou bouts-de-ficelle, comme on dit dans les cours de récréation, s’impose moins comme une contrainte de pure forme que comme une force d’entraînement imaginaire. Dans le sillage d’un Jonathan Swift ou d’un Lewis Carroll, il révèle en Gaëlle Obiégly une conteuse hors pair et invite le lecteur à retomber en enfance, l’enfance de l’art romanesque.

01/2011

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Romans noirs

Ordinaire

Il n'y a pas de gens méchants, il n'y a que des gens malheureux... Hervé est un homme ordinaire. Un voisin banal. Un gentil mari sans histoires. Un retraité de soixante-trois ans qui, pour tuer l'ennui, épie les autres depuis sa fenêtre ou erre dans les rues tranquilles d'Alfortville avec son chien, Billy. Et passe peut-être une tête de temps en temps au Perroquet, le bistrot du coin. L'arrivée de nouveaux habitants dans l'immeuble en brise la douce monotonie. Ils sont jeunes, beaux, riches, avec de magnifiques enfants. Ils sont tout ce qu'Hervé n'est pas. Ils ont tout ce qu'il n'a plus. Si sa femme voit là une opportunité de se faire des amis, lui les déteste immédiatement. " Quand devient-on un monstre ? C'est quoi, un monstre ? " Quand on se pose ce genre de questions, c'est qu'il est déjà trop tard. Un premier roman noir magistral, qui brosse le portrait d'un homme ordinaire et de sa descente aux enfers. A propos de l'autrice Scénariste et réalisatrice au sein du duo "Najar & Perrot" , Audrey Najar développe plusieurs projets artistiques pour le théâtre. Elle est également journaliste. "On est tendu à rompre et l'on ne sera pas déçu. [... ] Audrey Najar sait installer un rythme et laisser monter l'angoisse". Libération "Un roman aussi réaliste que déstabilisant. " Cosmopolitan " Un premier roman coup de poing. " L'Obs " Audrey Najar met sa virtuosité de scénariste au service d'une intrigue aux rebondissements maîtrisés. " Les Echos " Dans cette microsociété que constitue une copropriété, Audrey Najar fait apparaître avec une force narrative singulière des personnages pétrifiés à jamais dans leur histoire, leur solitude, leur incapacité à s'assumer en tant qu'absents du collectif, et la souffrance qui en découle. " Livres Hebdo " Le texte est d'une grande puissance dramatique sans jamais forcer le trait. Les mots sont comptés, l'expression sobre, le regard à distance. Sa force vient de sa précision, celle de l'entomologiste qui observe à la loupe un fait divers ordinaire. Et l'érige en tragédie. " France Inter " Dans Ordinaire, la retraite sent le roussi. " Sud Ouest " Avec une tension croissante et palpable jusqu'à la dernière ligne, une écriture aussi percutante qu'harmonieuse et des personnages complexes et attachants, Audrey Najar signe un premier roman noir original et captivant, sur les blessures encore ouvertes et les frustrations trop longtemps contenues. " S le magazine de Sophie Davant, Héloïse Goy

01/2023

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Récits de voyage

La ballade de blue marine. Dix ans autour du monde en voilier

"La Ballade de Blue Marine" : 10 ans autour du Monde, en voilier. La réalisation d'un rêve de jeunesse. Partis de La Rochelle, en 2000, nous avons, en couple, réalisé ce tour du monde sur un voilier de 16 m. Ce périple s'est terminé en 2010 en Méditerranée. Nous avons fait escale dans 54 pays dont certains aujourd'hui inaccessibles (e. g. Yémen). J'ai voulu emmener le lecteur à bord du voilier, qu'il partage toutes nos aventures, nos découvertes, nos coups de gueule et nos coups de coeur ... comme s'il faisait partie de l'équipage : - Partager l'émotion du départ. - Subir le premier coup de chien (Cap Finisterre). - Franchir l'équateur en buvant du champagne, en pleine nuit, au milieu de la traversée de l'Atlantique. - Frémir dans le pot au noir. - Se baigner dans la folie brésilienne. - Souffrir lors de l'accident du capitaine. - Se prendre pour Lévi-Strauss en découvrant les indiens Waraos. - S'étonner devant l'accueil chaleureux des indien Kuna. - Saluer les travaux gigantesques du canal de Panama. - Se prendre pour Humboldt aux Galápagos. - S'émerveiller en découvrant les îles Marquises. - S'émerveiller encore aux Tuamotu, nager avec les requins et partager la vie quotidienne des habitants des atolls perdus. - Envoyer le spi d'archipel en archipel dans l'immense Pacifique. - Retrouver "presque" la Bretagne en débarquant en Nelle Zélande. - Se prendre pour La Pérouse en scrutant aux jumelles la côte des îles Vanuatu en se demandant s'il y a encore des cannibales... - S'horrifier devant les bouches rouges de Bétel de la population des îles Salomon et des Papous. - Assister au repas des fauves, dans les îles de la Sonde et rencontrer nos "frères" dans l'île de Kalimantan. - Se croire dans la baie d'Along alors que nous sommes en Thaïlande, dans la baie de Phang Nga. - Assister à un spectacle de défoulement très étonnant dans les, si sages, Maldives. - Se rebeller devant les femmes en noir à Oman. - Subir la tension du risque de piratage dans le Golf d'Aden. - Se rebeller encore en retrouvant ces femmes voilées à Aden mais être fasciné par le somptueux Yémen. - Comprendre que la Mer Rouge peut être très blanche (! ) - Se faufiler entre les tankers pour franchir le canal de Suez. - Etre en pleine déconvenue en retrouvant la Mer Méditerranée, sa foule dans les mouillages et ses colères... - Avoir le coeur serré, comme celui du mousse, en abandonnant notre bateau à son destin à Port Saint Louis du Rhône. Embarquez avec nous. !

06/2021

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Beaux arts

Collages. Edition bilingue français-anglais

Comme André Stas me téléphone pour me demander une préface à sa prochaine exposition, je descends à la cave. Dans l'escalier, je songe à un phénomène curieux qui se produit dans mon quartier depuis quelques semaines. À diverses reprises, en sortant promener mon chien, je découvre des souliers abandonnés dans la rue ; parfois la paire, parfois une chaussure seule. Ce ne serait pas extraordinaire s'il n'y avait cette réitération. Jadis, on trouvait surtout des gants (solitaires comme le vice), entre autres dans les cabines téléphoniques. Je ne sais si cette coutume se poursuit. Toujours dans l'escalier, sur l'antépénultième marche, je me félicite d'habiter une rue en pente, ce qui me met à l'abri des inondations, songeant du même coup à la devise que Ponge prête à l'eau : le contraire d'excelsior. Pour les séismes je me sens moins rassuré. Le mieux serait de grimper les escaliers quatre à quatre et de tomber avec la maison, par-dessus, évitant ainsi de me trouver en dessous. (Le trait d'union dans le premier cas et son absence dans l'autre sont déjà significatifs.) À la cave où je ne me rends guère, je suis frappé par une vaste et épaisse tapisserie de toiles d'araignées, constellée de grosses mouches domestiques. Je n'ai pas vérifié si leur disposition évoquait le ciel étoilé, ce qui ne serait pas plus étonnant que le ciel étoilé lui-même. Car si l'on connaît à peu près la date du big bang, on ne sait toujours pas ce qu'il y avait avant - avant, c'est-à-dire quand nos ennuis ont vraiment commencé. Cette floraison de mouches au sous-sol est étrange car les issues sont fermées. Elle s'explique au grenier, où entrées par les fenêtres et survolant l'escalier, les mouches viennent mourir de faim pour n'avoir pu trouver la voie du retour. (Moi - même, enfant, j'avais de la peine à reconnaître l'envers du chemin quand il me fallait revenir sur mes pas, toutes les mai-sons ayant changé inexplicablement de côté.) Je me pose la question d'une sorte d'élevage savant de mouches par les araignées, de manière à constituer une réserve de nourriture dans ce qui est finalement, bien que spacieuse et poussiéreuse à souhait, une prison. C'est à vérifier. N'ayant pas trouvé de préface dans la cave, je remonte. Il va falloir que je l'écrive.

05/2013