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Droit

QUI EST LE JUGE ? Pour en finir avec le tribunal de l'Histoire

Un mal hante l'époque : la manie compulsive de juger. Tout le monde semble vouloir juger tout le monde, comme si cette escalade judiciaire était de nature à pallier l'obscurcissement de la politique et l'affaissement du civisme. Pourtant, qu'il s'agisse des grands procès pour crime contre l'humanité ou de l'expérience des tribunaux pénaux internationaux, le jugement sonne faux. Sa justice manque de justesse. Des événements récents à fort retentissement médiatique permettent de prendre la mesure du problème. L'affaire Pinochet : à quelles conditions l'humanité peut-elle devenir source de droit et comment juger les dictateurs ? Les procès pour crime contre l'humanité : quel usage en faire, quand sa définition évolue tant ? Le procès Papon : comment, cinquante ans après, démêler les faits, distinguer les responsabilités individuelles de celles de l'Etat ? La table ronde des historiens organisée par le journal Libération pour soumettre à l'examen les accusations de Gérard Chauvy contre Lucie et Raymond Aubrac : peut-on éviter que l'expertise historique dégénère en instruction ? Ce malaise n'est pas seulement celui du droit, il est tout autant celui de l'histoire : plutôt que d'accepter la fragile incertitude du jugement humain, la tentation reste forte en effet d'en appeler à de vieux fétiches majuscules, l'Histoire ou l'Humanité, de glisser du jugement historique toujours en appel au tribunal définitif de l'Histoire. Contre cette tentation, je me suis efforcé tout au long de ce livre de définir les conditions politiques d'un juste exercice du jugement en matière historique, où mémoire, deuil et oubli contribuent chacun à sa façon à l'institution d'une société consciente et responsable. D. B.

03/1999

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Histoire internationale

Impressions de Chine. L'Europe et l'englobement du monde (XVIe-XVIIe siècle)

L'arrivée des missionnaires européens en Chine dans la seconde moitié du XVIe siècle est un jalon essentiel de la "première mondialisation", cet élargissement de l'horizon européen à l'échelle du monde. C'est aussi à ce moment-là que la Chine s'installe dans l'imaginaire et les savoirs occidentaux. Avec Impressions de Chine, Antonella Romano livre une étude passionnante et inédite sur la façon dont les sciences européennes se sont confrontées aux savoirs chinois à l'heure où s'impose un "nouvel ordre du monde". Passionnante, parce que l'auteur suit dans leurs pérégrinations les protagonistes de cette rencontre entre deux mondes au fil de leurs pérégrinations en Asie et en Europe, décryptant attentivement leurs écrits. Inédite, parce qu'elle renouvelle l'analyse dans le cadre d'une histoire globale, qui éclaire l'interdépendance nouvelle entre les quatre parties du monde alors à l'oeuvre sous l'impulsion de projets impériaux concurrents (Espagne, Portugal, papauté). Le livre d'Antonella Romano est donc un tour de force en ceci qu'il revisite entièrement un thème essentiel de l'historiographie, la "rencontre" entre l'Europe et la Chine au début de l'époque moderne, grâce à un travail méticuleux et une connaissance approfondie des sources savantes et religieuses. Directrice d'études à l'EHESS, Antonella Romano dirige le Centre Alexandre Koyré pour l'histoire des sciences et des techniques. Elle est spécialiste d'histoire des mathématiques et des savoirs jésuites. Elle a notamment publié La contre-réforme mathématique. Constitution et diffusion d'une culture mathématique jésuite à la Renaissance (1540-1640) (Rome, Ecole française de Rome, 1999) et Rome et la science moderne entre Renaissance et Lumières (Rome, Ecole française de Rome, 2008).

09/2016

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Autres langues

Brève histoire du roman chinois

Luxun (Lu Hsün, 1881-1936), par son talent d'écrivain autant que par son inflexible rigueur morale, domine de sa stature considérable toute la littérature chinoise de la première moitié du XXe siècle. Elaboré à partir de cours professés dans les années vingt à l'université de Pékin, voici le premier, et magistral, essai sur l'histoire de la littérature de fiction en Chine : genre des plus vastes, dont le développement et les ramifications sont étudiés ici depuis les anciens mythes et légendes, en passant par les historiettes fantastiques des Six Dynasties, les nouvelles et contes en prose classique des Tang, jusqu'aux récits, histoires et contes en langue vulgaire des époques Song et Yuan et aux grands romans des Ming et des Qing. Ecrit en langue classique, cet ouvrage, que son auteur considérait avec une mélancolique humilité comme un simple jalon pour de futurs chercheurs, devint rapidement un classique auquel tous les spécialistes continuent à se référer. Cela tient sans doute au fait qu'il fut pensé et rédigé de l'intérieur par un écrivain aussi perspicace qu'exigeant, par un pionnier, qui consacra des années de sa vie à étudier ou à traduire les œuvres d'autrui, et qui fut lui-même grand découvreur et " repêcheur d'épaves " de la littérature des siècles passés. Aussi Luxun, servi par une culture et une mémoire confondantes, n'eut-il qu'à suivre son instinct et son goût, et son livre est-il une passionnante mise en perspective des richesses vivantes, vers ou proses, classiques ou populaires, d'un patrimoine immense ! Indispensable aux étudiants, ce livre, dont l'attrait est encore accru par des extraits abondants et variés de différentes époques, est traduit pour la première fois en français.

10/1993

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Littérature étrangère

Eat the Document

Au début des années 1970, Mary Whittaker et Bobby Desoto, un couple de jeunes militants en lutte contre la guerre du Vietnam, se voient contraints de prendre la fuite après une action qui a mal tourné. L'un et l'autre doivent alors se forger une nouvelle identité et emprunter des chemins destinés à ne plus se croiser. Presque trente ans plus tard, sous le dernier des multiples noms qu'il lui a fallu endosser au cours de sa longue cavale, Mary vit dans une banlieue avec son fils de quinze ans, Jason. Fasciné par la culture musicale des sixties et des seventies, l'adolescent qui ignore tout du passé de sa mère se trouve précisément à l'âge où l'on veut en savoir davantage... Dans un quartier éloigné de la ville, Nash, un libraire anarchiste, tente sans grand succès d'insuffler à la jeune génération altermondialiste les principes de base d'une idéologie révolutionnaire digne de ce nom, tandis que Henry, son ami et associé, qui, bien qu'également quinquagénaire, n'a renoncé ni à la consommation effrénée de bière ni au rite du `"joint", a choisi de consacrer la vie qui lui reste à des croisades nocturnes aussi périlleuses que désespérées contre les panneaux publicitaires des temps nouveaux afin d'oublier le cauchemar récurrent d'une guerre qu'il n'a pas faite mais dont le hideux fantôme, hantant ses nuits, s'emploie à finir de le mettre en pièces... Convoquant les images et la bande-son qui accompagnent deux époques que séparent leurs options en matière d'action politique mais que relie une forme de combat, Dana Spiotta écrit le roman symphonique d'une culture américaine passée en trente ans d'un idéalisme fervent au cynisme le plus affiché, brossant ainsi un subtil et puissant tableau du déclin de tous les radicalismes.

02/2010

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Sciences politiques

Vers l’autonomie. Pour une évolution institutionnelle de la Corse

La question de l'autonomie taraude la Corse depuis plus d'un siècle. Il n'est pas de période politique qui n'ait soulevé la question à sa façon... Les arguments partisans n'ont jamais manqué et ont conduit, au fil d'une histoire mouvementée que chacun connaît, aux modifications institutionnelles successives qui font la Corse d'aujourd'hui (bidépartementalisation, premier statut Defferre et statut Joxe notamment). Depuis 2017, le nationalisme est devenu majoritaire dans l'île suite à une succession de victoires électorales qui conduisent à nouveau la classe politique tout entière à reconsidérer ce "vieux" débat de l'autonomie : est-il justifié ? de quoi parle-t-on ? qu'y mettre ? jusqu'où aller ? ... La question posée dans le présent ouvrage est plus simple et plus précise : est-elle seulement possible juridiquement parlant ? L'auteure, professeure de droit constitutionnel à Toulouse, fut chargée en 2021 d'éclairer à ce propos la collectivité de Corse – à la demande de son président de l'exécutif – sur le sujet et de proposer éventuellement des pistes réalistes de concrétisation. Le rapport de mission rendu en décembre de la même année met en perspective trois axes principaux de réflexion : tout d'abord, l'amélioration du fonctionnement des institutions existantes, déjà largement décentralisées ; ensuite, la question de la pertinence du sujet face au droit constitutionnel français (réformisme constitutionnel, jurisprudence et analyse comparative avec les autres îles de Méditerranée) ; enfin, le recueil des avis de différentes personnalités politiques insulaires (tous bords confondus) et d'ailleurs. Il constitue en cela un élément fondamental du débat démocratique en cours et prend place d'ores et déjà comme un jalon important de l'histoire institutionnelle de l'île. C'est la raison pour laquelle le Rapport Wanda Mastor est porté aujourd'hui à la connaissance du public le plus large, sous la forme d'un ouvrage de référence.

03/2022

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Histoire de l'architecture

Palais et maisons du Caire III

Ce troisième volume présente le manzil Zaynab Hatun, le maq'ad Qayt-Bay, le Qa'a azbak al-Yusufi, le maq'ad al-Guri, le qa'a et sabil al-Fasi, le manzil al-Kiridliya et le manzil Amna Bint Salim, bayt al-Mulla, manzil al-Suhaymi, manzil Mustafa Ga'far al-Kabir, le palais al-Musafirhana, le manzil 'Ali Efendi Labib. Sur les 600 palais et maisons recensés par les savants de l'Expédition d'Egypte en 1800, il en subsistait 29 en 1970, inscrits à l'Inventaire des monuments historiques. Si certains de ces palais ont été remarquablement restaurés, comme celui de l'émir ? az ou la maison Harawî, d'autres ont continué à se dégrader et certains sont aujourd'hui disparus. Les plans et photographies qui en subsistent ont acquis de ce fait une valeur inestimable. L'Ifao a décidé de rééditer progressivement cet ouvrage pionnier, publié entre 1970 et 1983. Très vite épuisé, Palais et Maisons du Caire, oeuvre d'un spécialiste des métiers et des arts du Maghreb et du Moyen-Orient et d'un architecte engagé dans la restauration de certains de ces bâtiments, a constitué un jalon dans la conscience patrimoniale qui a émergé dans les années 1990 autour du Caire islamique. Les plans, relevés architecturaux et photographies qui composent l'ouvrage permettront au lecteur de redécouvrir les quartiers, rues, cours, pièces, passages et toits des derniers plus beaux palais et demeures bourgeoises du Caire mamelouk et ottoman. Ce troisième volume présente le manzil Zaynab Hatun, le maq'ad Qayt-Bay, le Qa'a azbak al-Yusufi, le maq'ad al-Guri, le qa'a et sabil al-Fasi, le manzil al-Kiridliya et le manzil Amna Bint Salim, bayt al-Mulla, manzil al-Suhaymi, manzil Mustafa Ga'far al-Kabir, le palais al-Musafirhana, le manzil 'Ali Efendi Labib.

10/2022

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Manga guides et revues

AnimeLand N° 234, avril-juin 2021 : Jujutsu Kaisen et la révolution de l'anime

Au sommaire de ce numéro DOSSIER 30 ANS d'ANIMATION JAPONAISE EN FRANCE La France, l'autre pays des anime et du manga Les dates majeures L'anime en France : 10 oeuvres clés Le boom Jujutsu Kaisen Des exceptions françaises ? La perpétuelle adaptation des médias spécialisés Entretien croisé : Jean-François Dufour, Thomas Sirdey - Japan Expo Bilan du marché manga Entretien Yvan West Laurence, premier rédacteur en chef d'AnimeLand Et si les bébés zappeurs avaient provoqué la chute de Ségolène Royal ? Entretien Carlo Levy, Dybex No Border, the French Studio sans limite Entretien Cédric Littardi, entrepreneur défricheur passionné Le webtoon s'ouvre à la japanime 30 ans de japanime... Et demain ? CA FERAIT UN BON ANIME ! My Broken Mariko La Guerre des Mondes The Ride-On King Dracula Le Dévoreur de souvenirs Dans les pas de Nietzsche Une brève histoire du Robo-Sapiens L'Atelier des sorciers 20th Century Boys Des Assassins ON A VU Batman : Soul of the Dragon Star Trek : Lower Decks Noblesse Heaven's Design Team Mushoku Tensei : Jobless Reincarnation SK8 The Infinity Wonder-Egg Priority L' Attaque des Titans : Saison Finale So I'm a spider, so what ? Beastars saison 2 Millenium Actress Raya et le dernier dragon ET AUSSI Entretiens Toshio Suzuki, producteur de Ghibli et Gor Miyazaki, réalisateur d'Aya et la sorcière Focus Retour sur Dragon Quest : La Quête de Daï et Les mille facettes de Magelis Fermez les yeux My Hero Academia Heroes Rising Séance Studio Bones, la croissance continue Jeu vidéo Hitman 3 L'animation dans la pub Dagoma Figurede Pro Claire Paoletti, scénariste et productrice Pourquoi ? Faut-il reconsidérer le rapport 2D/3D pour un animateur ? Trouvaille Libres ! Hommage Séparation des Daft Punk Humeur Les Jeux de Maux

04/2021

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Développement personnel

50 exercices pour terrasser ses ennemis

Ce livre est-il fait pour vous ? Parmi les propositions ci-dessous, cochez celles qui vous correspondent. - Votre voisin qui ressemble à Rocky Balboa écoute de la techno à 4 h du matin. - Cela vous arrangerait bien d'avoir un Dédé le Trancheur dans vos relations. - Kevin du marketing se sert dans votre bureau comme dans son frigo. - Votre banquier en plus de nuire gravement à votre compte en banque perturbe votre santé. - "Si vis pacem para bellum", c'est une formule homéopathique non ? - Quand on voit les parents d'Achille-Jason, on ne s'étonne pas qu'il ait volé tous les devoirs de votre fils. - Votre boss a offert LA promo de votre carrière à ce crétin de Jean-Claude pour éviter que vous ne lui fassiez de l'ombre. - Au cours de salsa, Samantha (95 bonnet D) gigote outrageusement devant votre partenaire de vie et de danse. - C'est la 3e fois que le garagiste ricane ouvertement en vous tendant sa facture. - Votre belle-mère est une sorte de Cruella. Avec plus de fourrures. Aucune réponse : vous n'avez aucun ennemi, il faut croire que vous êtes la prochaine mère Teresa. 1 à 5 réponses : la violence c'est salissant, on vous le concède. Mais ce n'est pas une raison pour laisser les malotrus pavoiser. Avec un peu de préparation et quelques techniques simples, éradiquez le nuisible. 6 à 10 réponses : "Qui veut la paix, prépare la guerre" dit la maxime n°5. Hé non, tendre la joue gauche n'est pas le meilleur moyen d'obtenir la tranquillité. Voici 50 exercices qui vous assureront la victoire sur les malintentionnés, escrocs et autres indésirables du quotidien.

10/2012

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Histoire de France

Le putsch des généraux. De Gaulle contre l'armée 1958-1961

Au début de 1946, le général de Gaulle quitte le pouvoir et entame une traversée du désert qui durera douze ans. Mais une partie de ses compagnons ne se résignent pas et vont se servir des frustrations de l'armée pour revenir aux commandes politiques. Très politisés, quelques-uns vont comploter en permanence contre la IVe République. Diverses conjurations et tentatives de putsch, détournées par les gaullistes à leur profit, finissent par aboutir au retour du Général en 1958. Mais comment le nouveau pouvoir pourra-t-il gérer cette entité prompte à la désobéissance et l'insérer dans le grand dessein gaullien d'une armée nouvelle moderne et apolitique ? Une fraction des leaders gaullistes monte une manipulation pour pousser les plus enragés des militaires à tenter, en avril 1961, un putsch en Algérie, tout en inventant à destination des métropolitains un projet imaginaire de débarquement de parachutistes. Il s'agit de dramatiser une situation en réalité entièrement sous contrôle, de jeter dans la rue des millions de " gaullistes " d'occasion et de promulguer, pour la seule fois de lave République, l'article 16 de la Constitution qui donne les pleins pouvoirs au chef de l'État. (Lors de sa dernière interview avant son décès, Maurice Papon, alors préfet de police, se félicitait auprès de l'auteur d'avoir fait défiler les communistes en faveur du chef de l'État !) Cinquante ans après, les multiples révélations de ce livre proviennent des nombreux témoignages de témoins et d'acteurs du putsch, recueillis entre 1991 et 2006. Elles s'appuient également sur des documents inédits issus des archives, en particulier de Michel Debré, Premier ministre à l'époque, et du Parti communiste, acteur incontournable des dramatiques semaines d'avril 1961.

03/2011

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Actualité médiatique internati

QatarGate

Au coeur du plus gros scandale politico-financier européen 9 décembre 2022. Alors que la Coupe du monde de football bat son plein, un scandale d'envergure éclate au grand jour : le Parlement européen est-il gangrené par la corruption ? Au départ, l'enquête se focalise sur un agent de renseignement marocain surnommé " Jason Bourne " mais très vite, il apparaît que le Qatar est lui aussi à la manoeuvre. Le choc est gigantesque : un Etat du golfe Persique cherche à influencer les décisions européennes et déploie tous les moyens pour y parvenir. Des parlementaires de différents bords politiques et diverses nationalités, à tous les niveaux de l'institution européenne, sont impliqués dans cette affaire rocambolesque : valises de billets qui circulent, arrestations surprises, voyages tous frais payés par des Etats tiers... Deux journalistes, Louis Colart et Joël Matriche, divulguent les dessous de ce " QatarGate " dans une enquête exclusive s'appuyant sur plus de 5 000 pages du dossier d'instruction, des dizaines d'écoutes pour certaines jamais dévoilées auparavant et plusieurs rapports des services secrets belges. Dans un récit palpitant émaillé de révélations inédites, ils montrent les rouages de cette organisation clandestine en plein coeur de l'Europe, ce trafic d'influence majeur qui fait vaciller notre démocratie. A propos des auteurs Louis Colart est journaliste au Soir depuis 2015. Spécialisé dans les enquêtes d'investigation police et justice, il a participé à plusieurs grandes enquêtes collaboratives (Abou Dhabi secrets, Congo Hold-up...). Joël Matriche est journaliste au Soir, il est également membre du pôle Enquêtes. C'est dans ce cadre qu'il a notamment participé aux enquêtes transnationales sur les Panama Papers (ICIJ), les Football Leaks, le projet Pegasus, etc.

01/2024

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Sociologie

Nous et les autres. Des préjugés au racisme

Première grande exposition temporaire du musée de l'Homme qui a rouvert en octobre 2015, Nous et les autres : des discriminations au racisme (mars 2017-janvier 2018) s'inscrit dans la continuité des fondements et des engagements de l'institution, musée-laboratoire militant pour la prise en compte de la diversité et l'absence de hiérarchie entre les êtres humains. Avec ce sujet, le musée de l'Homme prend part aux débats d'actualité en abordant de front la question de l'identité, ses marqueurs, ses mythes, ses replis comme ses revendications. Nous et les autres vise à éclairer scientifiquement le processus d'exclusion et de haine de l'autre. L'exposition montre le mécanisme général de catégorisation sociale et son insertion dans une vision inégalitaire. Evoluant dans un monde aux multiples visages, nous tendons à ordonner les êtres à partir de critères de différenciation comme le sexe, la couleur de peau, la religion, le statut social. Si cette classification n'induit pas nécessairement de hiérarchisation, elle infère une assignation identitaire, le plus souvent génératrice de stéréotypes, de préjugés voire de discriminations. La ségrégation aux Etats-Unis, l'obsession de la pureté raciale du nazisme, l'opposition entre Hutu et Tutsi au Rwanda, l'assimilation forcée des Aïnus au Japon, le sort des Pygmées en Afrique centrale : autant d'exemples historiques appartenant à des contextes socio-politiques d'expansion coloniale ou de nationalisme, plus ou moins lointains et révolus, convoqués et développés pour illustrer ces mécanismes de racialisation des identités collectives qu'Etats, élites intellectuelles, médias et sociétés civiles contribuent à légitimer, institutionnaliser et diffuser. Après l'analyse scientifique et le décryptage historique, parole est donnée à des hommes et des femmes, citoyens français de culture française, perçus comme arabes, noirs ou asiatiques. Leurs récits personnels, qui manifestent la complexité de cette expérience intime et sociale d'être regardés comme non-blancs et d'avoir à penser sa "couleur", permettent la rencontre avec des êtres aussi singuliers que représentatifs de la société, mettant à mal l'opposition entre nous et les autres. Au-delà de l'étude critique et de l'expérience sensible, vient le temps de la réflexion collective. Comment les pouvoirs publics réagissent-ils face aux discriminations ? Quelles différences entre des politiques nommées "multiculturalistes" ou "universalistes" ? Quelles conclusions tirer des expériences de "discrimination positive" ? Pour aborder ce sujet sensible et les enjeux de société qu'il représente, cet ouvrage réunit des contributions de chercheurs issus de tous les champs disciplinaires pertinents (anthropologie, démographie, génétique, histoire, philosophie, sociologie, etc.), enrichies d'une iconographie et d'une infographie inédites rendant compte des résultats de recherche les plus actualisés.

04/2017

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Thèmes photo

Nos vies partagées

C'est avec un Lubitel, moyen format bon marché, léger, rétro et sympathique que Patrick Taberna travaille dans le style assumé de la photo de vacances. Une habitude du voyage léger et hors des sentiers battus, prise avec Sylvie dès leur vie d'étudiants, s'est prolongée après la naissance des enfants, embarqués dans des périples ouverts à l'imprévu, peu préparés, sinon par la lecture des écrivains voyageurs comme Nicolas Bouvier vers Ceylan puis la Suisse une destination proche, familiale et tranquille, mais très inspirante, à l'égal d'un autre pays de montagne : le Pays Basque et le village familial de Musculdy. La naissance des enfants, Clément et Héloïse, a considérablement élargi la perspective et le sujet de ses voyages photographiques de Patrick. Ils se sont enrichis avec la découverte sensorielle du monde, le règne éphémère des jouets, l'apparition du temps, les mains qui caressent les fleurs et la terre. Ensuite l'adolescence, juste évoquée, comme un couperet, tandis que Patrick et Sylvie s'avancent vers la "fleur de l'âge" . C'est ainsi le déroulement de ces vies partagées qui se lit peu à peu dans la suite des photographies accumulées au fil des ans. Une suite musicale, poétique plus que documentaire, même si les images portent cette évidence de l'instant vécu qui est la magie de la photographie. Didier Brousse Patrick Taberna né en 1964 à St Jean de Luz, vit et travaille à Paris. Représenté par la Galerie Camera Obscura, son travail est régulièrement exposé en France et à l'étranger, notamment au Japon. Ses photographies ont été publiées dans plusieurs ouvrages dont A contretemps, Du Portugal, frôlement, puis Au fil des jours et Le goût des mandarines en 2012. Il participe également à de nombreux festivals comme la Biennale de la photographie à Moscou ou à Pozna et dernièrement au Festival du Regard à Cergy-Pontoise. Il est mention Fnac en 2000, lauréat Fnac Paris en 2001 et lauréat 2004 de la fondation HSBC pour la photographie. Didier Brousse est le directeur de la galerie Camera Obscura depuis 1993 située dans le 14e arrondissement de Paris, l'une des galeries d'art les plus en vue dans la capitale. Albin de la Simone, né en 1970 est auteur-compositeur-interprète ainsi que musicien et dessinateur nommé deux fois aux Victoires de la musique. Une exposition Nos vies partagées se tiendra à Paris, à la galerie Camera Obscura en novembre 2022.

11/2022

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Sociologie politique

Tumultes N° 56, mai 2021 : Maurice Merleau-Ponty. La politique au coeur de l'oeuvre et des mondes

Issu d'une journée d'étude organisée par Marc Crépon, Emmanuel de Saint-Aubert et Jérôme Melançon, ce numéro interroge l'oeuvre du philosophe pour en retrouver le sens tant historique que contemporain en faisant retour sur des moments parfois négligés de l'oeuvre de Merleau-Ponty : ses écrits, à la fin de la guerre, sur la relation entre la morale et la politique ; ses références marxistes spécifiques dans la seconde moitié des années 1940 ; la signification politique contemporaine de la Note sur Machiavel ; la critique faite des Aventures de la dialectique ; enfin, sa position politique précise à la fin des années 1950, c'est-à-dire l'idée toujours pertinente d'un nouveau socialisme et d'un nouveau libéralisme. Les contributions réunies dans une première partie procèdent à une relecture de certains textes politiques de Merleau-Ponty afin d'en faire ressortir de nouveaux motifs. C'est ainsi que Cl. Dodeman présente les leçons et le réalisme anti-moraliste que le philosophe tire de la guerre et de l'occupation allemande, qu'A Feron montre comment sa relation de plus en plus critique au marxisme inclut néanmoins un retour à l'idée de dialectique qui prendra un nouveau sens, tandis que D. Belot voit dans Les aventures de la dialectique l'occasion pour Merleau-Ponty d'une redéfinition de son intention philosophique face aux nombreuses lectures critiques qui en ont été faites. J. Melançon exhibe pour sa part le travail politique effectué par le philosophe dans l'accompagnement critique des milieux mendésistes au moment où il s'agira de commencer à imaginer un régime au-delà du socialisme et du libéralisme. Une seconde partie s'inspire de la phénoménologie merleau-pontienne pour interpréter des situations contemporaines. Les luttes de femmes contre le développement hydroélectrique en Turquie (Ö. Yaka), celles des paysans qui se réapproprient des terres au Brésil (D. Furukawa Marques), ou encore les suites d'un conflit armé interne au Pérou (K. I. Mansilla Torres) gagnent ainsi une nouvelle intelligibilité et présentent la violence et le conflit à travers des récits personnels. Enfin, de nouvelles interprétations des thèmes de l'intersubjectivité et de la chair permettent une réévaluation et une réélaboration des idées politiques en Afrique (A. B. Lendja Ngnemzué) et au Japon (S. Matsuba). Ce numéro se veut donc avant tout une contribution à la philosophie politique contemporaine, qui puise à l'oeuvre de Merleau-Ponty pour faire sens du monde et d'une pluralité de rapports au monde.

06/2021

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Relaxation

Mon cahier 2024. Cultivez votre esprit cocooning ! Edition 2024

L'agenda made by Mon cahier, 100 % cocooning girl. Un journal sur 1 an, pour faire son petit nid à la maison et pour écouter ses besoins, ses envies ! Qui ne rêve pas de se chouchouter all the day and every day ! De la bonne tasse de thé fumante au bain chaud, se cocooner est le mot d'ordre de 2024 ! Avec cet agenda, on fait le plein d'idées et de rituels pour se chouchouter toute l'année à coup de self-love, de confiance en soi et de créativité. L'idée ? Prendre soin de soi ! Un parcours de développement personnel sur un an, guidé par le plaisir d'être ! Au programme... Les principes du cocooning : L'état d'esprit du cocooning : prendre du temps pour soi et son entourage, prendre soin de soi, cultiver les plaisirs simples, créer un environnement douillet pour être bien chez soi... Le cocooning au rythme des saisons : parce qu'il y a un temps pour tout ! De l'hibernation aux summer vibes (automne slow, l'hiver pour faire le plein et se régénérer, le printemps pour éclore, l'été pour s'épanouir/fleurir...) L'art du cocooning en dans le monde : Lagom (Suède), Ho'oponopono (Hawaï) hygge (Danemark), Cosagach (Ecosse), Niksen (Pays-Bas), Ikigai (Japon)... Le how to use : comment bien mettre en place ses routines détente au quotidien, comment utiliser cet agenda. Un agenda semainier sur 1 an : 1 semaine = 1 double page Chaque semaine : La good mood de la semaine, pour créer son nid douillet, pour se reposer et se recentrer, pour s'offrir du plaisir... simplement ! 1 DIY pour réchauffer son intérieur et créer une atmosphère apaisante chez soi (macramé pour les plantes d'intérieur, tricot, bougie parfumée...) 1 rituel chouchou pour prendre du temps, seule ou entre amis (soins body & mind, plaisirs simples...) 1 rituel bien-être pour être au calme, en toutes circonstances (exercices de relaxation, ancrage, méditation, déconnexion, aromathérapie, phytothérapie...) Des trackers pour kiffer les vibes de la semaine ! (Gratitude, joie, self-love) 1 espace de notes, comme un journal, pour écrire ses pensées tout au long de ce parcou. Chaque mois : 1 vision board pour s'inspirer des vibes du mois (déco, chill, DIY, slow...) 1 mood tracker pour faire le suivi de ses émotions et développer de plus en plus de confiance en soi 1 bilan du mois, pour tenir le journal de son bien-être, avec la to-do des projets à venir !

10/2023

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Cinéma

Mémoires d'un fils à papa

Le nom de Marcel Ophüls sera à jamais associé au film Le Chagrin et la Pitié, incontournable dans l'histoire de la prise de conscience d'un passé français ambivalent, coincé qu'il fut pendant l'occupation allemande entre collaboration massive et faits de résistance sporadique. Son auteur, aujourd'hui âgé de quatre-vingt-cinq ans, a décidé d'écrire ses Mémoires, une épopée intime sur laquelle souffle la grande Histoire : né à Francfort en 1927, il quitte avec sa famille l'Allemagne nazie en 1933. Le Juif allemand devient français à Paris. La guerre éclate et c'est le second exil. Pendant les années 40, à Hollywood, Marcel devient américain et fait la guerre comme GI au Japon. La plupart de ses documentaires historiques seront aussi une manière de revenir sur ses pas, à l'image du Chagrin et la Pitié où le récit de l'exode fait par Mendès France croise ses propres souvenirs quand, dans la décapotable de son père, il quitte Paris vers le sud de la France. Aujourd'hui, il raconte son histoire, avec une malice et une franchise sans égal, avouant que son immense carrière de documentariste lui fut pour ainsi dire contrainte. Le fils de Max Ophüls, élevé dans la vénération du « grand cinéma », du « vrai cinéma », celui de Capra, de Lubitsch, d'Hitchcock, ou celui de son père bien sûr, ne devient documentariste qu'au terme d'une incursion avortée sur le terrain de la fiction. Son premier long-métrage, Peau de banane, comédie du remariage "à l'américaine", avec Jean-Paul Belmondo et Jeanne Moreau, est un succès public mais le suivant, Feu à volonté, film de série avec Eddie Constantine, est un ratage qui signe son arrêt définitif dans ce domaine. Heureusement peut-être pour les amateurs de documentaires, puisqu'il multiplie les chefs-d'oeuvre du genre. Marcel Ophüls a obtenu un Oscar pour Hôtel Terminus (1989), son film consacré à la vie du criminel de guerre Klaus Barbie. Les Mémoires d'un fils à papa, où l'on croise en guest star Louis Jouvet et Bertolt Brecht, François Truffaut, Marlene Dietrich et Mendès France, François Mitterrand et Simone Weil, est un roman léger et mélancolique, hanté par la figure d'un père dans l'ombre duquel il a fallu trouver sa voie : « Mon problème, c'est que je suis le fils d'un génie. ».   L'ouvrage est enrichi de photographies inédites de la vie de Marcel Ophüls.

01/2014

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Sciences politiques

L'énigme Roosevelt, faux naïf et vrai machaivel

Le 32e Président des Etats-unis d'Amérique, Franklin Delano Roosevelt, " FDR " ne fut pas ce démocrate de légende, ce sauveur de l'économie des USA grâce au New Deal, ni l'ange de la paix, contraint malgré lui à voler de façon désintéressée au secours de démocraties submergées par le " démon nazi " et le " militarisme japonais ", pas plus qu'il ne fut un homme trop confiant et de ce fait honteusement trompé par Staline. Déçu par la reprise de la crise économique en 1937, il veut lancer les USA à l'assaut des marchés de tous les continents. Chef d'une nation pacifiste et isolationniste, il construit le plus gros complexe militaro-industriel de son époque, à la fois pour résorber un chômage massif qu'il a été incapable de traiter autrement, mais aussi pour transformer les USA en gendarme du monde " libéral ", un monde qui sera dominé par l'industrie et le négoce des USA, surveillé par les forces armées et les services de renseignements des USA, un monde dont il veut unir les peuples et les rendre heureux par le don de l'american way of live, superbe machine à standardiser la consommation et l'opinion publique dans tous les continents. Voulant conquérir le marché chinois, il s'arrange pour amener les gouvernants du Japon à se lancer dans une guerre suicidaire. S'il pousse les " démocrates " à la guerre en Europe, en 1938-1939, c'est à la fois pour se débarrasser de la concurrence industrielle et commerciale fort puissante du IIIe Reich, mais aussi pour obliger les peuples européens, ruinés par une nouvelle guerre fratricide, à se débarrasser de leurs colonies et protectorats, offrant ainsi de nouveaux marchés, libérés de tout protectionnisme colonial, à l'industrie et au négoce des USA. La décolonisation offre aussi la possibilité d'implanter les industries grosses consommatrices de personnel dans des pays à populations peu exigeantes en matière de salaire et de protection sociale. En plus d'être le prophète de la mondialisation de la vie politique et (sous)-culturelle, FDR est le premier théoricien de " l'économie globale ". Dans son plan, l'Armée Rouge de Staline joue un rôle majeur. Elle doit terrifier les Etats européens que l'ogre soviétique n'a pas occupés en 1944-1945, et les forcer à concentrer leurs forces armées sur le territoire national, ce qui les oblige à libérer ces peuples exotiques dont FDR veut faire des clients de son Amérique, à la fois maître et modèle d'un nouveau monde à créer. La mort prématurée de FDR a simplement retardé d'un demi-siècle la réalisation de ce plan.

06/2011

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Cinéma

Recherches sur Chris Marker

Chris Marker : le corps de l'ombre, l'œil du monde et la distance de la parole. Clichés pour l'amour des listes : Chris Marker le cinéaste-photographe-vidéaste-écrivain-critique-artiste multimédia. Chris Marker et ses figures : l'homme sans visage, le voyageur, l'engagé, l'épistolier, le philosophe, le créateur, le témoin, l'inventeur, l'artisan technologue. Chris Marker et ses lieux : le Japon, la Sibérie, Cuba, Pékin, Mexico, la Guinée-Bissau, la Corée, Okinawa, Paris, Bruxelles, Berlin, San Francisco, les zoos, les musées, les souterrains, les cinémathèques. Chris Marker et son bestiaire : l'homme aux chats, aux chouettes, aux éléphants, aux girafes, aux ours. Chris Marker, la mémoire, l'utopie, l'ironie, le secret, l'intelligence, la révolution, la culture, le paradoxe, l'histoire, le labyrinthe, le jeu. Chris Marker, la voix off et le commentaire, l'ici et l'ailleurs, le texte et l'image, le passé et le futur, la photo et le cinéma, l'installation vidéo et l'internet, la gravure et le CD-rom. SLON et ISKRA. La Petite Planète et la Zone. Le film d'animation, la science-fiction, le récit de voyage. Giraudoux, Michaux, Medvedkine, Godard, Tarkovski, Resnais, Kurosawa, Vertigo, Ledoux et le reste. Tout le reste, qu'on pourrait nommer, seulement nommer, qui ferait autant de pseudo-catégories, qui jouerait à la liste en un vertige d'inventaire ouvert à tous les glissements (sources de plaisirs, comme on sait). A la manière de Shônagon : " Shônagon avait la manie des listes : liste des "choses élégantes", des "choses désolantes" ou encore des "choses qu'il ne vaut pas la peine de faire". Elle eut un jour l'idée d'écrire la liste des "choses qui font battre le cœur". Ce n'est pas un mauvais critère, je m'en aperçois quand je filme. " Assurément Chris Marker est un être de passage et de métamorphoses, esprit subtil, mobile et diffracté, il est toujours ailleurs que là où l'on croit pouvoir l'approcher. On est toujours loin de lui. Mais en même temps, où qu'on soit, on le rencontre toujours, on le croise, on le retrouve, par la grâce de ce qui est autant une nécessité (naturelle ou intérieure) qu'un hasard (inobjectif). Il est nulle part et partout, insaisissable et toujours présent, comme un ange gardien ou tutélaire. Indispensable Marker, jusque dans son invisibilité. Ce numéro de Théorème rassemble une sélection de travaux de recherches effectués depuis quelques années dans le cadre de l'UFR Cinéma et Audiovisuel de l'Université Paris III.

05/2002

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Littérature étrangère

Esquisses d'exil. Tome 2, Le grain tombé entre les meules, 1979-1994

Après le Chêne et le veau (Seuil, 1976) et le tome 1 du Grain tombé entre les meules (Fayard, 1998), voici le troisième volume de l'autobiographie littéraire de Soljénitsyne. Il commence avec l'installation du prix Nobel et de sa famille dans sa propriété située au cœur du Vermont (USA). Cet asile au fond des bois n'empêche pas les attaques d'atteindre l'écrivain. Il s'explique à l'occasion d'un splendide portrait d'Andrei Sakharov, qui se termine par ce constat : " Ce qui nous a séparés, c'est la Russie. " Si, un jour d'hiver, il est épargné par une bande de loups qui traversent sa propriété, il ne l'est ni par les médias, ni par la " cohorte des cafards " : ceux qui ont trahi sa confiance en Occident, éditeurs pirates, pseudo dissidents jaloux de sa gloire, " experts " qui le desservent à dessein. Ce volume est aussi l'occasion de rapporter divers voyages, dont une grande tournée au japon et à Taiwan, puis en Angleterre où il rencontre Mrs Thatcher, le prince Charles et lady Diana, mais on perçoit chez lui l'importance de rentrer en soi-même et de se concentrer sur son œuvre. C'est ce qu'il explique à Bernard Pivot dans une émission retentissante, tournée dans le Vermont au début des années 80. Cependant la calomnie ne désarme pas, qui requiert ripostes et correctifs. Voici bel et bien notre " grain " infracassable pris entre deux meules : les États-Unis où on l'accuse de chauvinisme grand-russe et d'antisémitisme, et Moscou où on l'accuse d'être un agent de la CIA pour avoir créé le Fonds social d'aide aux familles avec les droits d'auteur de l'Archipel du Goulag. L'accession au pouvoir de Gorbatchev fait pourtant souffler une brise tiède. Avec l'arrivée de Boris Eltsine au Kremlin, l'heure du retour vient à sonner. Soljénitsyne choisit de rentrer par la Sibérie, comme s'il n'était pas question de rebrousser chemin, mais de poursuivre sa route d'est en ouest, jusqu'à retrouver son point de départ au cœur de la mère-patrie. Très vivant, très violent dans la polémique, bourré d'anecdotes, de portraits, ce volume contient aussi des pages précieuses sur la conception et l'élaboration de l'œuvre de l'auteur de la Roue rouge. Il constitue une pièce majeure pour les historiens de la littérature russe et pour tous ceux qu'ont passionnés les tribulations de celui qui restera comme le grand témoin du XXe siècle.

03/2005

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Généralités

Le noir et le brun

Une histoire-monde illustrée dans la filiation du best-seller " 1917 ". En 2016, Jean-Christophe Buisson a publié un " 1917, l'année qui a changé le monde " qui a fait date tant cet album innovant conjuguait un récit global -au moyen d'une chronologie commentée très écrite- avec une illustration riche et rare, ponctuée d'une vingtaine de portraits de personnalités culturelles, politiques et historiques de premier plan souvent négligées par la postérité. L'ouvrage a rencontré un grand succès public (10 000 lecteurs) et a été unanimement salué par la critique. Six ans après, c'est d'un autre centenaire qu'il s'agit avec le centième anniversaire de l'arrivée au public de Mussollini via la marche sur Rome, ouvrant l'ère fasciste, amplifiée dix ans plus tard par l'avènement d'Hitler avant de plonger le monde dans l'enfer de la guerre mondiale et connaître une fin tragique, scellée pour la postérité par le procès de Nuremberg. Plongeant leurs racines dans le traumatisme de la Première Guerre mondiale, fascisme et nazisme -même si ils divergeaient sur de nombreux points- convergeaient dans leur haine des démocraties occidentales et la volonté d'ériger un Etat total et totalitaire, absolutiste et conquérant, concurrent de celui du frère ennemi communiste. Une des grandes richesses de ce livre, qui en compte beaucoup, est de montrer le caractère mondial de l'attraction qu'ils ont pu susciter non seulement en Europe mais dans le monde entier via l'instauration d'Etats-croupions et de partis-frères sans oublier le troisième pilier de " l'Axe ", soit le Japon systématiquement occulté. Plus largement, l'historiographie traite chacun de ces régimes à part tout en se limitant à la dimension politique puis militaire de leur histoire à partir de la Seconde Guerre Mondiale qui débute pourtant, mais qui s'en souvient, avec l'invasion de la Mandchourie par l'Empire du Soleil-Levant en 1931. Fidèle à son habitude, Jean-Christophe Buisson englobe tout, accordant une large place à l'histoire culturelle, sociale, scientifique et sportive sans négliger naturellement l'histoire politique, diplomatique et militaire. Mais il hiérarchise à la perfection afin de conserver à son texte le caractère d'un grand récit. En résulte un récit édifiant, enlevé, novateur par son procédé même qui rapproche par la chronologie des événements que l'on néglige d'associer. Une vingtaine de portraits, enlevés, relèvent l'ensemble, magistralement mis en image par une centaine d'illustrations privilégiant des représentations méconnues et oubliées. Un livre-événement promis au rang de futur classique.

09/2022

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Sciences politiques

La guerre occulte

Emmanuel Malynski a passé trente années de son existence à observer sur place, à travers le monde, l'évolution du mouvement révolutionnaire moderne et il a mis au service de cette observation une intelligence d'une lucidité presque visionnaire. Né et élevé en Pologne russe à une époque où l'organisation sociale était encore presque féodale, il a vu la naissance et le développement du capitalisme industriel qui a abouti au bolchevisme. Pratiquement il a ainsi vécu plusieurs siècles d'histoire, car cette évolution a débuté chez nous à la Renaissance pour n'acquérir son plein épanouissement qu'après la révolution française. Il a vu sur place l'effondrement du tsarisme et il a assisté en témoin au triomphe du bolchevisme. Redevenu Polonais à la suite de la reconstitution de la Pologne il a vu l'application des réformes agraires qui ont suivi la grande guerre. Homme de sport, escrimeur réputé, pilote d'avion de la première heure, parlant et écrivant plusieurs langues avec une égale perfection, doué d'une culture prodigieuse et universelle, il n'est pour ainsi dire pas un coin du monde qu'il n'ait visité et étudié. Des Indes au Japon, il a parcouru l'Asie millénaire avant quelle ne fût complètement bouleversée par le contact de l'Occident. Il a observé sur place en Amérique les étapes du capitalisme et de l'industrialisme triomphant. Il a connu tous les principaux Ghettos d'Europe orientale, il a vu ceux de New York et il est allé en Palestine observer le sionisme à l'oeuvre. Il a regardé toutes choses avec l'objectivité d'un penseur qui observe "Sub Specie Aeternitatis" et ses conclusions sont parmi les plus profondes qui aient été formulées sur la crise du Monde Moderne. Des années à l'avance il a prévu et annoncé tout ce qui se réalise aujourd'hui, tellement en avance sur la pensée contemporaine qu'il est alors resté incompris. Un des tout premiers, avant même les célèbres études de Max Weber et de Werner Sombart, il a saisi l'essence profondément judaïque du Capitalisme moderne et démontré les affinités qui l'unissent au Bolchevisme. Un des tout premiers il a su voir l'appui involontaire que certains nationalismes suraigus apportaient à la subversion internationale. Un des premiers il a pénétré l'essence métaphysique du mouvement révolutionnaire, montrant qu'il s'agissait d'une guerre religieuse, du choc séculaire et international de deux conceptions antagonistes du monde.

03/2022

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Littérature française

Les années secrètes de la vie d'un homme

Après la série des Allumettes suédoises, Robert Sabatier nous invite à vivre l'extraordinaire aventure d'un homme de notre temps, Emmanuel Gaspard Oth, dit "Ego". Ce parcours d'une existence est aussi celui de notre planète, d'Europe en Extrême-Orient et autres lieux. Où se trouve la terre promise ? Dans ce village de pêcheurs au sud du Japon où Ego se mêle à la vie locale et découvre l'amour de Hayano la plongeuse ? L'océan Pacifique des typhons au cours d'une odyssée magnifique ? Un îlot perdu où apparaissent les témoins inattendus d'une déjà vieille bataille ? Une demeure somptueuse dans la compagnie de celui qui transformera sa pensée et sa personne, le mystérieux Alexandre J. Bisao, de l'éphèbe Tokujiro, d'une dame de cour ? Aux confins de la folie et de l'opium ? A Hong Kong, en Inde, en Afrique, en France où s'opèrent d'étranges retrouvailles ? Rencontres incessantes, péripéties, passions et blessures sont le lot du narrateur. Et, au coeur de ce récit foisonnant, l'éclair d'une tragédie contemporaine, vision réaliste dont la Passion sera sans cesse vécue, page d'histoire tracée en lettres de feu comme elle ne fut jamais ainsi décrite. Enfin, l'intrusion du plus effroyable mystère : le dédoublement de l'être et son propre rejet. Traversée de signes, unissant à la magnificence des paysages terrestres ou marins le merveilleux intérieur, il s'agit d'une grande oeuvre où les interrogations humaines sont cernées : recherche d'une voie salvatrice, miroir du siècle, cri d'indignation devant les misères du monde, louange de ses beautés, appel à l'union - car le roman se lit à la fois comme le récit d'une aventure concrète et celui d'un dessein où une pensée dynamique trouve son nid. Les Années secrètes de la vie d'un homme, roman longuement mûri de l'errance, de l'histoire, de l'amour et du destin, ce sont les années de tous et de chacun au coeur du XXe siècle au fil d'une écriture conduite à la hauteur du sujet, de l'aquarelle à la fresque, du chant solitaire à l'instrumentation symphonique. C'est l'apparition d'un langage d'une coulée franche, traversé de vibrations bouleversantes, une exploration ligne à ligne, une extraction des minerais et des pierres précieuses que chacun recèle en lui et où le lecteur, nouvel Ulysse, se reconnaîtra, car ce livre, entre vents et marées, c'est celui de l'homme de notre temps.

01/1984

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Sociologie

Sensibilités N° 12 : Race, l'ombre portée

Si les sciences sociales ont montré comment la race est un fait non pas biologique mais social, construit par des logiques d'infériorisation, Sensibilités s'attaque précisément ici aux pratiques et aux expériences incarnées. Variant dans le temps et d'un lieu à l'autre, la race se construit et se déconstruit au plus près des corps et des affects. Les travaux critiques de la race s'efforcent de montrer la différence qui existe entre race et marqueurs corporels racialisés. Ils découplent ainsi la race de la couleur de la peau et plus largement d'autres caractéristiques corporelles, comme les cheveux, les traits du visage ou même la forme du corps, pour montrer comment ce sont les logiques de racialisation à l'oeuvre dans tel ou tel contexte historique, politique et social qui vont donner un sens racialisant à tel ou tel aspect. Ces logiques peuvent aller jusqu'à inventer des différences phénotypiques (le teint censément basané des Suédois dans les colonies britanniques d'Amérique du Nord ; certains traits du visage qui seraient caractéristiques des Coréens et Coréennes au Japon ou encore l'idée d'un type juif inventée par l'antisémitisme). Travailler de manière critique sur la race, c'est donc montrer que la race est un rapport de pouvoir abstrait qui sert à catégoriser et hiérarchiser des groupes humains au nom de leur origine géographique, culturelle ou religieuse, créant ainsi une condition sociale. C'est, de ce fait, montrer également que ce sont les logiques de racialisation qui viennent justement produire concrètement ces catégorisations et hiérarchisations en s'appuyant à chaque fois de manière différente selon les lieux et les époques sur le corps. Les caractéristiques physiques sont alors utilisées comme la manifestation de l'altérité prétendue radicale qui existerait entre groupes infériorisés racialement ou racisés et groupes qui infériorisent racialement. Dit autrement, la race ne préexiste pas aux logiques de racialisation qui s'en réclament ; elle en découle. Ce numéro de Sensibilités met ainsi en évidence le jeu complexe entre race et corps en soulignant leurs articulations mouvantes, variées, labiles et toujours situationnelles, de la Grèce Antique aux fêtes en banlieue, de l'Inde à la Tunisie, en passant par les pieds de danseurs, la fierté d'un penseur, le sang, les gènes et les sens. Ce faisant, analyser la dimension corporelle de la race, loin de la naturaliser, sert bien plutôt à réaffirmer son caractère construit historiquement et socialement - tout en rendant explicite, en nommant et en questionnant les rapports de pouvoir ainsi produits.

01/2024

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Littérature japonaise

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil

Le tout premier roman du maître paru chez Belfond, dans une toute nouvelle édition ! Une oeuvre délicate et précurseuse des thèmes typiquement murakamiens, qui allait marquer le début d'une histoire commune de plus de vingt ans Au Japon, de nos jours. A douze ans, Hajime se lie d'amitié avec sa voisine, Shimamoto-san, qui boite un peu à la suite d'une atteinte de polio. Leur belle amitié est brisée le jour où les parents de Shimamoto-san déménagent. Quelques années après, au lycée, Hajime s'éprend d'Izumi. Lors de cette première relation amoureuse, il fait l'apprentissage de la sexualité, mais c'est dans les bras de la cousine de la jeune fille qu'il connaîtra ses premiers émois sexuels. Izumi, qui ne lui pardonnera pas cette trahison, le quitte, marquée à vie. A la fin de ses études, à l'université de Tokyo, Hajime travaille pendant huit ans comme correcteur chez un éditeur de manuels scolaires puis épouse Yukiko. Son père, un riche homme d'affaires véreux, lui offre la chance de sa vie : ouvrir un club de jazz. Hajime est métamorphosé, tout semble lui réussir. Il a une femme aimante, deux petites filles adorables, un commerce florissant, un métier qui lui plaît... Mais un jour, tout bascule. Accoudé au bar, en train de siroter un cocktail, une femme à la beauté envoûtante engage la conversation avec Hajime : c'est Shimamoto-san. Il lui raconte ses longues années de solitude et d'ennui, son récent bonheur, et sa joie de la retrouver enfin ; elle reste très évasive sur son passé. Dès lors, Hajime, rongé par l'amour, passe ses soirées à attendre les visites de cette femme mystérieuse et fascinante. Au cours d'une de leurs rencontres, Shimamoto-san demande à Hajime de l'accompagner au bord d'un fleuve pour y verser les cendres de son bébé mort à la naissance. A cet instant, Hajime sait que plus rien ne sera comme avant. Fou de désir, il choisit d'abandonner sa femme et ses deux filles contre la promesse d'une vie de passion avec celle qu'il aime depuis l'enfance. Mais après une nuit d'amour intense dans la maison de campagne familiale, Shimamoto-san disparaît. Lorsque Hajime rentre chez lui, brisé, sa femme comprend qu'il en aime une autre, et lui donne le temps de réfléchir. Hajime sait que sa maîtresse ne reviendra pas, et qu'elle avait été sur le point de les tuer tous les deux. Il décide donc de rester avec Yukiko, conscient que le souvenir étrange de Shimamoto-san ne s'estompera jamais...

11/2023

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Littérature asiatique

Une journée dans la vie du romancier Gubo

L'histoire de Park Taewon est l'un des textes coréens les plus célèbres. Park est considéré comme un représentant du modernisme qui se développa dans la Corée coloniale des années 1910-1940. "Une journée du romancier Gubo" (1934) est un court roman expérimental. Park décrit vingt-quatre heures de la vie d'un jeune écrivain dans l'ancienne Séoul. Il le fait dans une série de saynètes dans lesquelles la narration se brouille au fil des errances du héros, aspirant romancier vivant chez sa mère. Mélange des temps, notes de bas de page, flux de conscience fluctuant, le style est résolument moderne, en plus d'offrir un tableau saisissant de la vie de bohème dans le centre de la capitale coréenne des années 1920. Cette traduction illustrée offre de nombreux encadrés explicitant le contexte culturel et des illustrations d'époque pour permettre au lecteur francophone de s'immerger dans ce récit fascinant. Elle, la mère, l'entend sortir de sa chambre, aller jusqu'à l'entrée pour mettre ses souliers, prendre sa canne accrochée au clou et se diriger vers le portail. "Où vas-tu ? " Pas de réponse. Il est déjà devant le portail : il ne l'aura sans doute pas entendu. Ou peut-être sa réponse n'est-elle pas parvenue jusqu'à ses oreilles. C'est l'un ou l'autre, pense-t-elle, et elle hausse cette fois la voix pour se faire entendre jusqu'au dehors : "Ne rentre pas trop tard". Pas plus de réponse. Park Tae-won (ë°íì) est un écrivain coréen né à Séoul le 7 décembre 1909 et mort le 10 juillet 1986 à Pyongyang en Corée du Nord. Il a utilisé plusieurs noms d'emprunts tels que "Mong-bo" et "Gu-bo" . Il intègre l'université Hosei, au Japon, en 1930, mais arrête ses études avant l'obtention du diplôme. Il a fait ses débuts en tant que romancier en 1929 avec la publication de sa nouvelle "La barbe" (Suyeom) dans la revue "Littérature naissante" (Sinsaeng). Il est notamment le grand-père du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho. Auteur de plusieurs récits courts représentatifs du mouvement moderniste, il a écrit des romans célèbres parmi lesquels "Chroniques du Cheonggye" (1936-1937) sera bientôt publié en français à l'Atelier des Cahiers. Le traducteur Simon Kim, docteur spécialisé en littérature coréenne de l'époque coloniale japonaise (1910-1945), enseigne à l'université Korea à Séoul. Il a publié de nombreuses traductions d'ouvrages coréens, parmi lesquels "De morte", de Park Sang-ryung, et "Les Recherches du Professeur K", de Kim Dong-in, à l'Atelier des Cahiers.

05/2024

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Récits de voyage

Podróze. Notatnik klimatów

To co zapamietujemy z podrózy to nie geograficzne miejsca pobytu, zabytki czy architektura. Wszystko to sa szczególy, scena, na której odbywa sie podróz. To co zapamietujemy najlepiej to atmosfera ; spotkani ludzie, sytuacje, emocje, które sie pojawily, uczucia, które po nich nastapily. Podróz jest poruszaniem sie w klimatach, w nastrojach. "Niniejsze opowiesci z podrózy po róznych krajach swiata, w przestrzeni, w czasie i w sytuacjach, sa jak mozaika skomponowana ze wspomnien, z refleksji, z odczuc, z zauroczenia. Kazdy wpis prezentuje mozliwosci, które realizuja sie w kontekscie wrazliwosci chwili. Impresja staje sie atmosfera, która sie zakorzenia. Jest to alchemia postrzeganej rzeczywistosci, jej wydzwieku i jej emocjonalnego sladu. Brazylia, Indie, Finlandia, Japonia, Polska, Francja, Anglia, Norwegia i inne kraje sa miejscami scen z zycia i tlem dla wrazen, jakie im towarzysza. Opis wydarzen otwiera przestrzen do spotkania pomiedzy autorem a czytelnikiem, umozliwiajaca zdematerializowany dialog. "Moje teksty zaczely sie pojawiac podczas podrózy do Brazylii na spotkanie z dalsza rodzina mojego meza, odkryta przypadkowo dzieki internetowi. Kontrasty naszego zycia, nasze interakcje, a potem procesu pisania obudzily we mnie wspomnienia z minionych podrózy. Znalazly one swe miejsce na kartkach notatnika i wypelnily obraz zebranych klimatów. " 'Ce dont on se souvient d'un voyage ne sont pas les lieux géographiques, les monuments historiques, les images d'architecture. Tout ceci sont des détails ; la scène sur laquelle le voyage se déroule. Ce dont nous nous souvenons le plus sont les ambiances : les gens rencontrés, les situations, les émotions qui ont surgi, les ressentis qui ont suivis. Le voyage est un voyage à travers les ambiances. ' Ces récits de voyages à travers différents pays, en espace et en situations, sont comme des mosaïques composées par le coup de coeur, la réminiscence, le reflet, l'émotion. Chaque tableau s'ouvre sur des possibles qui se réalisent en fonction de la sensibilité du moment. Le vécu devient une ambiance qui s'enracine. Une alchimie de la réalité perçue, de son rayonnement et de la trace affective qu'elle laisse. Le Brésil, l'Inde, la Finlande, le Japon, la Pologne, l'Angleterre, la Norvège et d'autres pays sont lieux de scènes de vie et de ressentis qui les accompagnent. Les événements relatés, une plage de rencontre s'ouvre entre l'auteur et le lecteur, permettant un échange dématérialisé. "Mes écrits ont commencé à émerger durant un voyage au Brésil à la rencontre de la famille élargie de mon mari, découverte par hasard grâce à internet. Le contraste de nos vies, nos interactions puis le processus d'écriture ont réveillé en moi d'autres voyages passés. Ainsi leurs moments forts ont trouvé une place parmi les ambiances du carnet".

12/2023

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Photographie

Compétence Photo N° 72, septembre-octobre 2019 : Bruit et netteté

Le Numéro 72 de Compétence Photo propose un grand dossier pratique destiné à résoudre les problématiques liées au bruit et à la netteté (24 pages). Elles ont plusieurs points communs qui justifient de les traiter dans le même dossier. Celui-ci pose les bases de ces deux étapes du flux de travail en insistant sur les pièges à éviter, puis il met en pratique les techniques les plus pertinentes pour les Raw comme pour le Jpeg. Un second dossier pratique se consacre à la nouvelle suite logicielle de DxO combinant notamment la Nik Collection 2 et PhotoLab 2 (16 pages). Avec l'acquisition de la Nik Collection et son intégration à PhotoLab, c'est une véritable suite logicielle que propose désormais DxO Labs. Avant d'étudier les fonctions avancées de PhotoLab dans la seconde partie, nous examinons les autres éléments de cet écosystème dans une première partie. Côté prise de vue, Compétence Photo fait la part belle dans ce numéro à la photo de rue (28 pages). C'est un exercice passionnant, mais particulièrement exigeant. Il nécessite notamment une disponibilité de tous les instants et un sens de l'observation aigu. Dans ce dossier, nous avons choisi de décrypter pas moins de 24 situations rencontrées aux quatre coins du monde, de la France au Japon, en passant par les états-Unis et Cuba. Les images ont été rassemblées par destination afin de mettre en évidence les spécificités liées à chaque pays exploré et ainsi vous inspirer davantage. Côté matériel, nous vous avons concocté un guide pratique pour exploiter au mieux les technologies sans fil wifi et Bluetooth qui équipent désormais les boîtiers reflex et hybrides (20 pages). Si ces dispositifs semblent peu utilisés par les photographes, les systèmes embarqués d'aujourd'hui progressent bien et permettent des exploitations intéressantes. Vous laisserez-vous tenter à les expérimenter ? On vous accompagne. Et si vous évoluez en studio, vous serez sans nul doute très intéressé par la réalisation d'Apple Boxes. Dans la rubrique Bricolage, on vous explique comment en concevoir pour un prix défiant toute concurrence. Egalement au sommaire : la rubrique Droit est consacrée au second volet de notre article sur le droit d'auteur sous l'oeil européen. La rubrique Photojournalisme nous emmène en Algérie afin de mieux comprendre la couverture des récents événements. La plupart des images de l'actualité de ces derniers mois ont donc été produites par des photographes algériens, confirmant l'émergence d'une jeune génération de gens d'image. Comment travaillent les photographes qui interviennent sur cet événement ? Quel est leur regard, leur approche ? Comment leurs images sont-elles reçues, sélectionnées et publiées en France ? Enfin, comme dans chaque numéro, la rubrique Livres présente une sélection d'ouvrages à offrir ou à vous offrir.

11/2019

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Littérature française

Le chiffre des soeurs

Le chiffre, ce sont les initiales emmêlées qu’on brodaient autrefois sur les trousseaux de famille. Les soeurs, elles sont au nombre de quatre. Nées dans le premier quart du XXe siècle au sein de la petite bourgeoisie provinciale, elles forment le quatuor de tantes redoutable et fascinant de ce nouveau livre d’Antoine Piazza, qu’on aimerait dire roman, bien qu’il soit nourri exclusivement de ses souvenirs familiaux. Au travers de ces personnages hauts en couleurs, souvent truculents, il balaie un siècle, celui des siens sur plusieurs générations et nous dresse le portrait d’une certaine France. Secrets et scandales familiaux, bons mots d’enfants répétés sur des décennies, anecdotes ressassées et amplifiés… Chaque famille a sa propre mythologie et l’art d’Antoine Piazza est d’en creuser avec minutie chaque épisode et chaque personnage. Les femmes, donc, sont au coeur de cette chronique. Annabelle, la soeur aînée, en est la maîtresse femme : elle tient salon à Maillac, petite ville industrieuse du Sud-Ouest enrichie dans les peaux (Mazamet en réalité), dont nous est racontée la prospérité, puis la chute à l’orée des années 80. La cadette est professeur de piano dans une très sélecte institution catholique parisienne, les dernières, infirmière et religieuse. à elles quatre, elles forment l’axe et le moteur de ces histoires fondatrices où l’héroïsme côtoie souvent la mesquinerie et la trivialité. La force d’Antoine Piazza est dans cet équilibre, décrire un groupe humain au plus juste mais sans jugement, au travers de ses mille contradictions. Ainsi se tissent magistralement petite et grande Histoire, au gré de la geste familiale de ces Français si représentatifs de ce XXe siècle, dont les greniers dissimulent des revues à la gloire de Pétain. Et la chance de l’auteur est sûrement d’avoir eu à disposition un matériau humain d’une richesse incomparable, qu’il transfigure avec maestria en matière romanesque. Tout est vrai, dans Le chiffre des soeurs : la tante infirmière barrant la route avec inconscience à vingt miliciens armés. La religieuse défroquée découvrant l’amour à 70 ans. L’écriture, classique et précise, sert ce regard attentif et acéré, bienveillant mais jamais sentimental. En douze chapitres à la chronologie bousculée comme les spirales de la mémoire, Antoine Piazza nous aspire dans ces scènes à l’ironie mordante, temps retrouvé d’une France disparue. C’est enfin la genèse d’un écrivain qu’il nous fait entendre, dans ce rôle de témoin muet et avide, enfant cherchant à déchiffrer le monde incompréhensible des adultes. Après ses trois précédents livres, Les ronces, La route de Tassiga et Voyage au Japon, il poursuit son oeuvre singulière, nourrie exclusivement de son histoire personnelle.

01/2012

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Poésie

Poésie spatiale. Une anthologie

Pierre Garnier est un poète, écrivain, critique et traducteur français né le 9 janvier 1928 à Amiens. Il vit aujourd'hui à Saisseval. Après des études en France et en Allemagne au détour de la guerre, il débute en poésie au sein de l'Ecole de Rochefort sous l'oeil de Jean Rousselot. Il entre ensuite aux éditions André Silvaire qui deviendront avec la revue Les Lettres le pivot de la poésie spatiale, mouvement qu'il fonde avec sa femme Ilse Garnier. Quant à Ilse Garnier, elle est une poétesse spatialiste française née en 1927 à Kaiserslautern en Rhénanie-Palatinat en Allemagne. Elle rencontre Pierre Garnier en 1950, qui deviendra son mari. Le spatialisme, terme créé par Pierre Garnier, se rattache à la poésie concrète, mouvement poétique international né dans les années 50, avec des ramifications aux Etats-Unis, en Amérique Latine, en Europe et au Japon. Parmi les poètes qui ouvrirent sur la poésie concrète, on trouve Mallarmé (avec son poème Jamais un coup de dés n'abolira le hasard), Cummings, Pound... Pierre & Ilse Garnier sont importants à un double titre : Poètes, ils ont creusé par leurs recherches formelles l'espace de la poésie spatiale, en ont toujours reculé les limites pour qu'il soit toujours un terrain de réflexions, d'expérimentations et d'émotions ; Ambassadeurs sans répit, ils ont été les premiers à faire connaître, en France, toutes les formes de poésies concrètes qui existaient à travers le monde, en multipliant les contacts et les projets avec des poètes japonais, brésiliens, cubains, uruguayens, américains, autrichiens, suédois, italiens, espagnols, allemands, tchèques, etc., participant ainsi activement de ce qui fut peut-être la plus grande internationale poétique jusqu'à ce jour. De plus, leur activisme fit beaucoup pour la génération des poètes qui suivit : effectivement, des poètes comme Julien Blaine ou Jean-François Bory doivent beaucoup à leur activisme et à leur générosité... cette anthologie se découpe en trois parties : de la page 5 à 67 : un essai d'Isabelle Maunet-Saillet, intitulé "la poésie spatiale : vers Ilse et Pierre garnier". Dans cet essai, l'auteure retrace la naissance et l'histoire de la poésie spatialiste, la resitue dans son contexte littéraire, historique et politique, en dégage les principaux enjeux et nous offre quelques clés de lecture essentielles ; de la page 69 à 247 : la totalité des manifestes et textes théoriques écrits par Ilse et Pierre Garnier de 1962 à 1966 ; de la page 249 à 643 : une anthologie des principaux poèmes d'Ilse et Pierre Garnier, quimet en évidence l'évolution de leur écriture, leur singularité qui fait de cet espace poétique un espace unique, et les liens (intellectuels, poétiques, politiques, affectifs) qui lient les deux poètes.

11/2012

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Poésie

Louange du lieu et autres poèmes (1949-1970)

De Lorine Niedecker (1903-1970) William Carlos Williams disait qu'elle était « l'Emily Dickinson de notre époque ». Il y a en effet des raisons de rapprocher ces deux auteurs, même si les circonstances historiques et sociales les séparent et éloignent la teneur de leurs oeuvres. Mais la vie de Lorine, essentiellement cantonnée dans son Wisconsin natal qui va nourrir tout son travail, la discrétion de sa carrière littéraire et la singularité de sa poésie qui va être tardivement mais puissamment reconnue sont à l'image de ce qui est arrivé à l'oeuvre et à la personne d'Emily Dickinson. Elle fait désormais l'objet d'études et soutiens universitaires, elle est à son tour devenue une figure majeure du paysage poétique américain. Ce livre, le premier en français, a retenu, autour du titre emblématique Louange du Lieu (1968), l'intégralité de sa poésie des 15 dernières années de sa vie ; seule a été écartée une quinzaine de petits poèmes de circonstance dont l'intérêt nous a paru secondaire, ou qui faisaient doublon. Née en 1903, elle a 26 ans quand éclate la grande crise de 29 qui va détruire son premier mariage et emporter toute l'économie familiale. Elle devra souvent accomplir des tâches subalternes pour subvenir à ses besoins. Elle est et restera toujours sensible aux situations d'injustice sociale, en cela proche des luttes démocratiques traditionnellement bien ancrées dans le Wisconsin. Cela correspond également, dans ses premières années de poésie, à une certaine filiation au surréalisme, notamment dans sa veine militante. À cette même époque – les années 30 – elle noue une relation étroite puis longue, épistolaire et complexe avec Louis Zukofsky. Même si elle n'est pas une pure objectiviste, ce lien et cet échange continu jusqu'à la fin de sa vie vont orienter et colorer sa vision et le développement de sa poésie Enfin, et ce n'est pas la moindre marque de sa singularité, sa longue amitié et correspondance avec Cid Corman qui vit au Japon ainsi qu'un attrait stylistique pour les formes brèves vont inscrire au fil des ans son écriture sur une pente souvent « haïkisante ». Ces sources diverses, pas toujours confluentes (surréalisme et objectivisme, politique, histoire et haïku) font toute l'originalité d'une oeuvre par ailleurs dédiée au paysage, à son évolution, à ses effets sur la vie de tous les jours. Ainsi cette écriture noue-t-elle constamment des tensions antinomiques : à la fois lyrique, objective, économique, toujours localisée et souvent d'actualité, elle est une des rares à savoir faire tenir ensemble tant d'élans contraires. Ceux qui aujourd'hui travaillent à sa reconnaissance ont raison de la compter parmi les plus grandes.

11/2012

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Photographie

Daido Moriyama

Daido Moriyama, né à Osaka en 1938, n'est pas seulement un des plus grands artistes japonais contemporains ; son oeuvre photographique, ses écrits, la radicalité de sa démarche font de lui un des chefs de file du renouvellement international du langage photographique à partir des années 1970. A lire quelques-uns des noms ou titres qui jalonnent la carrière de Moriyama, on devine que son parcours artistique échappe aux conventions : Provoke (une revue), Scandalous (une exposition), Hysteric (une publication)... Ces termes ne renvoient pourtant en rien à une oeuvre niaisement sulfureuse ou complaisamment provocatrice, mais résonnent à la manière d'un manifeste postmoderne. Ainsi, à propos de Farewell Photography, livre majeur qu'il publie en 1972, Moriyama précise : "Certains trouveront ce titre sarcastique, mais en réalité il exprime mon animosité et mon discours d'adieu à une photographie trop satisfaite d'elle-même pour mettre en question sa propre signification. Cette photographie-là passe à côté de la réalité." Et la réalité que désigne ici l'artiste n'est pas celle assignée de longue date à la photographie, mais le substrat des violentes mutations que l'histoire du Japon a connues, de l'après-Deuxième Guerre mondiale aux dernières heures du XXe siècle. Graphiste de formation, Moriyama s'initie à la photographie auprès de Eikoh Hosoe, mais décide, dès l'âge de vingt-trois ans, de devenir photographe indépendant et de faire de Tokyo sa ville d'élection. Avec son ami le photographe et critique Takumi Nakahira, il fonde la revue Provoke, foyer de protestation politique et culturelle et laboratoire de recherches et d'expérimentations nouvelles pour la photographie. Exacerbant les pistes et les orientations que certains précurseurs, parmi lesquels William Klein et son célèbre Tokyo dont il reconnaît l'influence, avaient défrichées, Moriyama développe une esthétique dure et crue où la narration et l'illustration n'ont plus cours. Images fortement contrastées, flous, épreuves granuleuses, cadrages "sauvages", la photographie de Moriyama semble traversée par une pulsion vitale extrême qui scelle un refus absolu des normes établies de la prise de vue. Il affirme "prendre ses photographies plus avec le corps qu'avec les yeux" et renonce même parfois à l'obligation de la visée comme dans Hunter, série de paysages prise depuis sa voiture. Car l'oeil de Moriyama est nomade, il dérive au fil de la marche urbaine et saisit sans relâche des apparitions soudaines : visages, animaux, scènes de rue, façades, écrans vides, graffitis, tout fait signe pour composer une poétique abstraite et déroutante. Cette esthétique de l'instantané alliée à une volonté farouche de penser et vivre la photographie comme une expérience intime, une pratique quasi existentielle, ont ouvert des champs nouveaux et suscité une forme de libération de l'acte photographique que de très nombreux artistes savent devoir à Daido Moriyama.

11/2012