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Lucy Mushita

Extraits

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Critique Poésie

«Transparence du regard adéquat». Mélanges en l'honneur de Bertrand Marchal

Pour décrire la lecture, et même la lecture de textes poétiques ardus, Mallarmé parlait d'une "transparence du regard adéquat" . Cette transparence, nombreux sont ceux qui l'ont ressentie en entendant Bertrand Marchal lire les textes de Mallarmé. Ses cours, ses éditions et ses essais ont rendu transparent ce qui pouvait paraître hermétique. Cette intelligence des textes, mise au service des étudiants, des chercheurs et de tous les amateurs de littérature, est le don qu'il a fait à ses élèves et à ses lecteurs - une communauté présente dans le monde entier. Ce volume entend le remercier et rendre hommage à son oeuvre d'éditeur et de critique. Le mot de "lecture" est celui que Bertrand Marchal a choisi pour le titre de son premier ouvrage publié, Lecture de Mallarmé, marquant par sa modestie et son honnêteté intellectuelle. Puisse son exemple être suivi par ce recueil d'articles en offrant des lectures respectueuses de la lettre et de l'esprit, des lectures qui, loin de faire valoir le critique, l'effacent au profit des oeuvres. Avec les contributions de : Joseph Acquisto - Sophie Basch - Philippe Beck - Ramla Bédoui - Barbara Bohac - Eric Bordas - Régine Borderie - Michel Brix - Gabrielle Chamarat - Dominique Combe - Antoine Compagnon - Benoît de Cornulier - Michel Deguy - Béatrice Didier - Pascal Durand - Romain Enriquez - Aurélie Foglia - Georges Forestier - Yann Frémy - André Guyaux - Jean-Marc Hovasse - Jean-Nicolas Illouz - Romain Jalabert - Michel Jarrety - Filip Kekus - Juliette Kirscher - Kensuke Kumagai - Patrick Labarthe - Sylvain Ledda - Frank Lestringant - Dominique Millet-Gérard - Yumi Murakami - Michel Murat - Steve Murphy - Florence Naugrette - Roger Pearson - Nathalie Preiss - Eléonore Reverzy - Thierry Roger - Henri Scepi - Andrea Schellino - Thomas Schlesser - Julien Schuh - Evanghélia Stead - Jean-Luc Steinmetz - Jérôme Thélot - Alain Vaillant - Hélène Védrine - Vincent Vivès - Seth Whidden - Fériel Younsi.

01/2023

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Linguistique

Revue générale n° 2021/3. Dossier / Vingt ans après

Avec les contributions de Jean-Baptiste Baronian, Annick Cizel, Bruno Colmant, Marc Danval, Jean-François Delahaut, Guy Delhasse, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Renaud Denuit, Jean De Ruyt, Simon Desplanque, Christopher Gérard, Marion Jacques, Jean Lacroix, Alexandre Lansmans, Philippe Leuckx, Michel Liégeois, Sylvie Lindeperg, Jean-Pol Masson, Christophe Meurée, Kimberly Orinx, Frédéric Saenen, Laetitia Spetschinsky, Tanguy Struye de Swielande, Aymeric Terlinden, Louise Van Brabant, Dorothée Vandamme, Tanguy de Wilde d'Estmael Avec des pages inédites du journal de Philippe Muray Le 11 septembre 2001, toutes les heures locales du globe se sont alignées sur le méridien de New York. La "ville debout" que décrivait jadis Céline devenait le terminus du voyage au bout de la nuit entamé par une poignée de fanatiques obnubilés par la haine. Les tours s'effondrent, la poussière envahit les avenues environnantes, entre l'Hudson et l'Atlantique. Soixante minutes qui ébranlent l'Occident, une onde de choc planétaire. Les images déferlent, ressassées à l'infini, puis c'est la sidération. Les valeurs, boursières et plus encore morales, accusent le coup. La mise à bas du mur de Berlin avait sonné la fin de la Guerre froide ; celle du World Trade Center amorce le tracé d'un nouvel Axe du Bien et du Mal. Notre dossier pose la question : que reste-t-il aujourd'hui du Nine-Eleven, comme on dit là-bas ? Quels ont été ses effets à long terme, dans des domaines tels que la géopolitique, l'économie, les arts, mais aussi sur nos destinées particulières, nos consciences, notre vision de l'existence, notre sens de la civilisation ? Si à l'époque l'expression Ground Zero a pu être la traduction de tabula rasa, elle était peut-être aussi synonyme de "refondation" . Qu'en est-il vingt ans après ?

09/2021

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Acteurs

Jean-Paul Belmondo. Le Magnifique

Ce livre nous raconte l'histoire d'une passion. Celle qui a saisi un jeune homme de 17 ans pour le théâtre et la comédie. L'adversité sera forte, les obstacles seront nombreux, mais en boxeur émérite, Jean-Paul Belmondo les renversera avec la fougue qu'on lui connaît, parfois d'un rageur bras d'honneur. Il quittera le Conservatoire qui ne l'aimait pas où pourtant il aura noué d'indéfectibles amitiés, et se donnera au cinéma qui va l'aimer à la folie. Il arrive devant les caméras alors que le cinéma est frappé de plein fouet par la Nouvelle Vague et Jean-Paul Belmondo éclaboussera de sa présence les films essentiels de Jean-Luc Godard, dont Pierrot le fou. A partir de là, il sera partout, car il est bon en tout. Cinéma d'auteur, série noire, film de cape et d'épée, comédie populaire... Les parents aimaient Jean Gabin, leurs enfants et petits-enfants s'attachent à Belmondo qui les régale en changeant sans cesse de costume, tantôt flic, tantôt voyou, amoureux ténébreux ou Guignolo rigolo. Mais toujours Magnifique. Et le public qui l'adore fera de Bébel l'un des rois du box-office français. Et d'autant plus quand l'affiche de Borsalino réunira les deux plus grands fauves que le cinéma français ait jamais libérés. Gardant une tendresse, malgré tout, pour le théâtre, Belmondo reviendra sur scène dès la fin des années quatre-vingt-dix et là encore, dans la peau de Cyrano, il triomphera. Dans un livre richement illustré de photos parfois inédites, défileront sous la fine plume de Sophie Delassein la vie et la filmographie de cet Animal à nul autre pareil qui par son talent et la force de son indestructible passion aura conquis le coeur d'un pays tout entier.

09/2021

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Actualité politique France

Génération Mélenchon

Il y a dix ans, conscient de l'urgence pressante de tout changer, convaincu par son programme et certain qu'il était le mieux équipé pour le faire appliquer, j'ai choisi de rejoindre Jean-Luc Mélenchon et de me battre à ses côtés. En une poignée d'années, partant de si peu et alors que la politique n'avait rien d'évident dans le milieu dans lequel j'ai évolué, je suis devenu son compagnon de route et moi même-député. Je suis de cette génération Mélenchon qu'il a patiemment construite, assurant la pérennité du combat que nous menons. Cette histoire-là, peu commune, on me demande souvent de la raconter. Probablement pour mieux connaître, vu de l'intérieur, le fonctionnement de cet homme qui ne laisse personne indifférent. Peut-être aussi pour le comprendre autrement qu'au travers de l'image renvoyée par le filtre, souvent déformant, des médias. Possiblement par intérêt pour l'histoire de la transmission entre un combattant aguerri de la politique et un jeune engagé qu'on a vu y débarquer de nulle part. J'ai répondu une fois qu'un jour, sûrement, je prendrai la plume pour en dire davantage sur mon parcours récent et raconter au travers de ce récit le Mélenchon que je connais bien. Mais alors que nous sommes collectivement engagés dans un moment décisif et qu'à cette heure c'est lui qui marche devant nous, j'ai réfléchi : pourquoi attendre plus longtemps pour vous raconter tout cela ? ADRIEN QUATENNENS est député du Nord et coordinateur du mouvement La France Insoumise. Elu à 27 ans en 2017, il est rapidement devenu l'une des principales figures de l'opposition à Emmanuel Macron et un porte-parole médiatique de sa famille politique.

11/2021

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Cinéma

La cinéphilie. Invention d'un regard, histoire d'une culture, 1944-1968

La cinéphilie fut une passion française, dévorante et exigeante. Voir des films par centaines, seul ou en bande, mais aussi en discuter, écrire, rencontrer les réalisateurs, fonder des revues, animer des ciné-clubs, se réunir, se combattre : c'est ainsi qu'à Paris, entre la Libération et 1968, les grands cinéastes du XXe siècle connurent la gloire. La cinéphilie a en effet, pour une bonne part, " fabriqué " Alfred Hitchcock, Howard Hawks, Roberto Rossellini, Jean Renoir et autres cinéastes, les plaçant au rang d'auteurs et d'intellectuels qui, à l'instar d'Aragon, de Picasso ou de John Cage, ont fait la culture du XXe siècle. Mais qui étaient ces cinéphiles ? Antoine de Baecque trace ici les portraits de ces jeunes " mordus du cinéma " devenus critiques, cinéastes eux-mêmes, écrivains et journalistes : André Bazin, Eric Rohmer, Henri Langlois, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Serge Daney, notamment. Il saisit ces grandes figures dans leur vie, leurs passions et leurs combats, au-delà même du cinéma et de son histoire : ces cinéphiles, influencés par le surréalisme, l'existentialisme, la littérature, le structuralisme, posent en effet un regard différent sur les idées, les arts et les grands débats des années cinquante et soixante. Fondé sur le dépouillement d'archives privées, de trésors cinématographiques (les fonds Truffaut, Bazin, Sadoul, Langlois), et de revues fondatrices (L'Ecran français, les Cahiers du cinéma, Positif, Les Lettres françaises), cet essai reconstitue l'épaisseur des contextes intellectuels et politiques, et propose, à travers une douzaine de portraits de cinéphiles, de groupes, de revues et d'auteurs, la première synthèse sur la cinéphilie française en son âge d'or. Une manière d'ouvrir et d'illustrer, et avec quel brio, une autre histoire culturelle de notre temps.

02/2003

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Poésie

Après, depuis

Après, depuis est un livre de deuil. Cette chose tout à fait commune, ce thème en soi banal se voient traités ici sur un mode particulier, qui fait basculer le ton forcément subjectif de l'expérience unique vers un cadre plus général, non pas impersonnel mais susceptible d'être investi par n'importe quel lecteur. En six étapes, de la chambre vide à la maison à vendre, chacune d'elles rédigées et composées dans un style et un rythme différents, ce livre fait le tour de ce qui reste et de ce qui change après la mort d'un être aimé. Le ton du livre rappelle par moments les grands textes lyriques de John Ashbery, mais aussi la fantaisie des listes telle qu'on la trouve chez Borges ou Sei Sh ? nagon. L'essentiel pourtant est le souci de lisibilité, puis la tentative de dépasser le vécu purement individuel. Après, depuis est une élégie dont la grande ambition est d'offrir un écho, certes décalé mais parfaitement reconnaissable, de la vie de ses lecteurs. Auteur francophone de langue maternelle néerlandaise, Jan Baetens est l'auteur de quelque vingt recueils de poésie, dont SLAM, poèmes sur le basketball, Cent ans de bande dessinée (en vers et en poèmes), Vivre sa vie, une novellisation en vers du film de Jean-Luc Godard ou Ici, mais plus maintenant. Les styles et thèmes de ces livres varient considérablement, mais leur point de départ est toujours le même : la vie quotidienne, refaite et repensée par la littérature. Il est également l'auteur de nombreuses études sur les rapports entre textes et images, dont récemment Le roman-photo (en collaboration avec Clémentine Mélois, éd. du Lombard) et Adaptation et bande dessinée (Les Impressions Nouvelles). Aux éditions JBE, il vient de publier le "? remix ? " d'une collection privée de ciné-romans-photos, Une fille comme toi.

06/2021

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Histoire internationale

Les mythes de la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale semble aujourd'hui bien connue. Et pourtant. Les idées reçues sur ce conflit d'airain abondent. Desservant la cause de la connaissance, elles montrent surtout que la propagande de l'Axe comme celle des Alliés a durablement imprimé sa marque, bien au-delà de l'année 1945. Ce volume vise donc à rétablir quelques vérités en revenant, au crible de vingt-trois entrées, sur les grands mythes de cette guerre qui, tenus pour vérités d'Evangile, n'en restent pas moins erronés. Ainsi, combien de Français persistent à croire que la défaite aux jours sombres de 1940 était inscrite dans les astres ? Que Pearl Harbor a signé une écrasante victoire de l'Empire nippon sur les Etats-Unis ou que Hitler n'a fait que devancer une attaque de Staline ? Que les soldats américains ne savaient pas se battre ou que les hommes de la Waffen-SS étaient des combattants d'élite ? Que le débarquement de Provence a été inutile ? Que les armes miracles allemandes auraient pu tout changer ou que Yalta vit le partage du monde entre Churchill, Roosevelt et Staline ? A ces questions essentielles, les meilleurs spécialistes apportent des réponses étonnantes au fil de chapitres courts et enlevés. Ce livre sans équivalent espère ainsi contribuer à porter un nouveau regard sur ce moment décisif dans l'histoire du monde. Souvent inattendues, parfois surprenantes, ses révélations sont toujours passionnantes. Dirigé par Jean Lopez, fondateur et directeur de la rédaction de Guerres & Histoire, et Olivier Wieviorka, membre de l'Institut universitaire de France et professeur à l'ENS-Cachan.   Contributeurs : Sébastien Albertelli, Vincent Arbarétier, Nicolas Aubin, Benoist Bihan, Bruno Birolli, François-Emmanuel Brézet, Patrick Facon, Daniel Feldmann, Pierre Grumberg, Hubert Heyriès, François Kersaudy, Julie Le Gac, Jean-Luc Leleu, Cédric Mas, Claire Miot, Jean-François Muracciole, Georges-Henri Soutou, Pierre-François Souyri, Maurice Vaïsse, Fabrice Virgili.

09/2015

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Littérature française

La Nuit dernière au XVe siècle

Comment vivre une histoire d'amour avec une jeune femme du XVe siècle, quand on est contrôleur des impôts à Châteauroux en 2008 ? C'est tout le problème de Jean-Luc Talbot, qui était un homme normal, rangé et rationnel... jusqu'à la nuit dernière, où tout a basculé. Est-il rattrapé par une passion vécue au Moyen Age, ou victime du complot diabolique d'un contribuable ? Ballotté de manipulations dangereuses en bonheurs fous, il se demande s'il est en train de perdre la raison, ou de trouver un sens à son existence. Si la réincarnation existe, quel est son but ? Faut-il revenir sur les pas d'un autre, pour découvrir enfin qui l'on est ? Peut-on modifier le passé ? Peut-on réussir deux vies à la fois ? Renouant avec ses thèmes majeurs, Didier van Cauwelaert nous entraîne dans un roman hallucinant où, à travers la drôlerie irrésistible des situations, la gravité de l'enjeu et le pouvoir des rêves, il suggère des réponses vertigineuses aux questions qui nous hantent. "Didier van Cauwelaert a le chic pour camper des personnages excentriques à force d'être ordinaires... Son nouveau roman est une comédie sentimentale rocambolesque, pleine de verve, d'ingéniosité, de personnages croqués dans le vif de l'époque. Une fable burlesque et fantastique non dénuée de sagesse". Le Figaro. "Rien n'est impossible à Didier van Cauwelaert, qui ne manque ni de ressource ni d'imagination... On rit, on s'amuse, on est troublé... ce roman touffu et tout fou prouve, une fois de plus, qu'on ne s'ennuie jamais avec Cauwelaert". Le Point. "D'une intrigue fiscale, Didier van Cauwelaert a fait une comédie complètement timbrée". Lire.

01/2008

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Littérature française

TRIAGES Revue n°33 (2021)

Sommaire : CA QUI NOURRIT DEMAIN Stéphane Hirschi - La Cantilène : Eulalie d'hier et d'aijourd'hui DES ECRITURES QUI FONT SIGNE Henri Bihan - Intimités côtières Mona Céhache - Le fleuve d'or - Mademoiselle Fille Eric Jaumier - Nos espaces Sophie Grenaud - Temps contre temps Jacques Lallié - Le trésor des caryatides Jean-Jacques Marimbert - Un cheval fou galope Camille Pouyet - Le temps des routes Maxime Sacchetto - La partie d'échecs Aurélien Sorgues - Curiosités et autres babioles Maud Thiria - Sans visage DES MOTS QUI DONNENT LA MAIN Le temps, la lecture & l'écriture par Alexis Pelletier Jean-Paul Michel - Vielle et nouvelle forge... Laure Gauthier - Ecrire : un contretemps du monde Pascal Lefranc - Le temps d'aimer et le temps d'écrire James Sacré - J'écrivais un poème : j'ai pas vu le temps passer Jean-Luc Steinmetz - Col tempo Marlène Tissot - Un peu de lenteur dans un monde d'urgence Alexis Pelletier - Où ça mène Christian Doumet - Razzias Serge Ritman - Le poème (virgule) le temps Clara Regy - Petits, j'arpentais le temps en centimètres CE QU'ON VOIT NOUS PARLE AUSSI Carmelo Zagari - Alexis Pelletier - Fondamentalement peintre QUELQU'UN PASSE ET NOUS EMMENE Angèle Vannier, l'aveugle en son miroir par Pascal Boulanger Nicole Laurent-Catrice - L'image de la femme chez Angèle Vannier Bruno Giffard - La nuit ardente d'Angèle Vannier Myrdhin - Entre l'eau la femme et la lune Guy Allix - La passion de l'amour François Rannou - La voix devient page Annabelle François - Au présent des passions LES LANGUES DU METIER . MATERIAUX POUR DIRE Jean-Claude Caër - Correcteur au JO ECHOS ET REGARDS Yannick Mercoyrol - Supermarcherie de l'art James Sacré - Le chemin obscur du monde paysan 5 Alexis Pelletier - Un slam de Mlash Serge Martin - La Commune, c'est maintenant contre toute attente

10/2021

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Divers

Simenon, l'Ostrogoth

Le 24 mars 1923, Régine Renchon et Georges Simenon sont déclarés mari et femme, d'abord par le curé de l'église Sainte-Véronique puis par l'échevin communiste de la bonne ville de Liège. Ces deux fringants jeunes gens ? elle peintre déjà exposée, lui journaliste en herbe et aspirant romancier ? ne vont pas s'attarder dans leur Belgique natale. Les voici à Paris où, dans l'effervescence des très swing Années folles, ils se livrent corps et âme à l'esprit du temps et à la conquête de la gloire. Tandis que Régine se déploie sur tous les fronts, celui de son art comme celui du soutien à la carrière de son époux, Georges devient en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire une véritable "machine à écrire", produisant à la chaîne des petits romans populaires pour financer la grande vie et les fêtes étincelantes qui attirent, dans leur appartement de la place des Vosges, le Tout-Paris bambocheur de l'époque. Prendront-ils le chemin de Zelda et Scott Fitzgerald, celui de la déchéance mentale, morale et artistique, ou, au contraire, parviendront-ils à transcender ces expériences pour bâtir leurs oeuvres respectives ? Et à la fin, lequel des deux artistes sacrifiera ses ambitions à l'autre ? Avec la bénédiction et la participation de John Simenon, le fils de Georges, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental évoquent ce couple fabuleux et le chemin semé d'embûches qui amena Simenon à faire naître son fameux Maigret. Jacques Loustal, qui illustre depuis des années les oeuvres du maître, déploie toute sa palette pour ce portrait d'un Paris en fête, terrain de jeu d'un duo amoureux, habité par la joie de vivre et la fureur de créer.

10/2023

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Football

Le Soulier d'Or. 70 ans d'anecdotes et d'émotions sportives

Le septantième Soulier d'Or sera remis en janvier 2024. Comme chaque année, ce trophée enflamme le milieu du football belge dès l'automne. Des journalistes avancent leurs favoris, des lauréats potentiels ne parviennent plus à cacher leur impatience et leur nervosité. Qui s'imposera dans cette édition particulière, historique ? Septante ans, cela vaut bien un livre qui retrace dans le détail l'évolution du concours. C'était, à l'origine, un référendum plutôt discret. C'est aujourd'hui un événement incontournable. Tout a commencé en 1954, à l'initiative d'un journaliste du quotidien flamand Het Laatste Nieuws. Année après année, le Soulier d'Or a pris du galon. Au point de devenir une organisation sans égale dans notre football. Tous les lauréats ont marqué l'histoire de ce sport en Belgique. Les soixante-neuf premières éditions ont livré cinquante-six vainqueurs différents. Tous des hommes qui ont leur propre histoire. On a vu émerger des techniciens d'exception, des monstres physiques, des footballeurs supérieurement intelligents. Il n'existe pas une recette unique pour écrire son nom au palmarès du Soulier d'Or. Mais tous les vainqueurs ont un point commun : ils ont réussi à nous faire vibrer. La grande histoire du référendum ne se résume pas à ces joueurs qui sont repartis avec la fameuse godasse. Le Soulier d'Or, c'est aussi une succession de déceptions, de lauréats potentiels qui ont quitté la cérémonie avec un profond sentiment d'injustice. Jef Mermans, Juan Lozano et Luc Nilis, pour ne prendre que trois exemples frappants, ne s'y sont jamais imposés. Cet ouvrage collector, c'est aussi une plongée dans les coulisses de l'organisation, une liste interminable d'anecdotes à peine imaginables. Vous pensiez peut-être tout savoir sur la récompense individuelle la plus prisée du foot belge...

10/2023

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Mer

40 ans à la barre. Les carnets d'un marin journaliste

Depuis quarante ans, il navigue avec les plus grands, participe aux événements maritimes incontournables, s'intéresse aux dernières relèves de phares... Quarante ans d'une passion immodérée pour la mer que Bernard Rubinstein partage avec nous dans ce livre exceptionnel. Bernard Rubinstein aime naviguer. Une passion illustrée dans de nombreux reportages pour lesquels il a embarqué avec les grands noms de la voile : Eric Tabarly bien sûr, avec qui il participe à la première course autour du monde en 1973, mais également Alain Colas, Olivier de Kersauson, Titouan Lamazou, Mike Birch, Loïck Peyron, Philippe Poupon, Armel Le Cléac'h, Jean-Luc Van Den Heede, Pierre Follenfant, Alain Gautier, Michel Desjoyeaux, Franck Cammas... Observateur privilégié d'une plaisance en perpétuelle mutation, il a toujours été présent au départ des plus grandes courses. A Plymouth, pour la mythique Transat en solitaire, à Saint-Malo pour le départ de la Route du Rhum ou encore aux Sables-d'Olonne pour le départ et l'arrivée du Vendée Globe. Mais le marin journaliste n'a pas limité ses reportages au seul monde de la course. Il a aussi connu des tempêtes à bord de l'Abeille-Flandre, vécu huit jours dans le phare de Cordouan, participé aux dernières relèves des phares de la mer d'Iroise, régaté sur la célèbre bisquine de Cancale, navigué à Venise devant la place Saint-Marc. Ce tableau serait incomplet sans évoquer son goût pour le patrimoine maritime, l'occasion d'articles sur la dernière clouterie française ou le dernier des maîtres voiliers de tradition, Jean-Pierre Burgaud. Point de nostalgie ici. Rubi - son surnom dans le monde de la voile - nous embarque dans le sillage de ses souvenirs. Pour mieux transmettre, partager.

09/2019

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Religion

L´amour du Christ nous presse

Les quarante-six contributions de ces mélanges offerts à Mgr Debergé montrent à la fois la diversité des disciplines concernées par sa recherche biblique et la multiplicité des liens amicaux qu'il entretient avec des collègues de différentes catégories : biblistes, enseignants passés et présents de l'Institut Catholique de Toulouse, recteurs des universités et institutions catholiques. Un parcours exégétique bien diversifié constitue la première section de ces Mélanges : le corpus paulinien, cher à Mgr Debergé, les évangélistes Jean et Luc, Jérémie, le thème biblique transversal de la marche ou alliance en chemin. D'autres contributions déploient la fécondité de péricopes ou de versets bibliques spécifiques dans la théologie systématique. La deuxième section réunit des approches plus historiques, dogmatiques et morales. Une troisième section prête attention à la prédication, selon une perspective patristique et historique. Cette dernière dimension se trouve déclinée tout au long de la cinquième section depuis le Moyen Age jusqu'aux débats les plus contemporains sur la laïcité, en passant par l'après-Réforme, l'après-Lumières et l'après-guerre, nommément le conflit israélo-palestinien. Une quatrième section, plus philosophique, couvre les étapes notables de l'histoire des idées, depuis l'Antiquité, le Moyen Age, la modernité et la contemporanéité. Les questions de la sécularisation, de la laïcité et des défis éthiques contemporains sont abordées à la manière critique de la raison philosophique. Une dernière section montre comment l'art rencontre les préoccupations de l'évangélisation, qu'il s'agisse de l'art pictural, cinématographique, ou encore de la littérature. Le rapport entre le christianisme et l'islam, et le droit canonique complètent cette vaste fresque qui traduit bien le propos universitaire : celui d'une universalité constructive et convergente des savoirs multiples.

03/2013

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Critique littéraire

XXe siècle

Benjamin Crémieux n'appartient pas à la génération des fondateurs de La NRF, il la rejoint, sollicité par Rivière, en 1920. Jusqu'à la guerre il est un des critiques majeurs de la revue où il rédige de nombreuses notes mais aussi des articles plus étendus sur les sujets les plus divers. Passionné de théâtre, il est quelque temps en charge de la critique dramatique. Grand passeur de la littérature italienne contemporaine en France, il révèle au public français Pirandello, dont il devient le traducteur attitré, halo Svevo et bien d'autres encore. XXe siècle réunit en 1924 les études critiques essentielles publiées par Crémieux dans La NRF. La première étude, consacrée à Proust, est remarquable par sa compréhension précoce de la structure d'une oeuvre qui n'avait pas encore paru dans sa totalité et de l'esthétique de son auteur. Les autres sont consacrées à des contemporains qui, s'ils ne sont pas tous capitaux au même titre que Proust, n'en sont pas moins remarquables. Pierre Benoit n'a plus la stature que lui conféraient ses prodigieux chiffres de vente, mais ce qu'écrit Crémieux de Luc Durtain ou de Pierre Hamp devrait nous inciter à relire des auteurs méconnus. Ses lectures de Larbaud, Jules Romains, Paulhan... sont fécondes et témoignent de sa méthode humaniste, fondée sur une identification intellectuelle avec l'auteur et sur une maîtrise parfaite de son oeuvre. Pour Crémieux : " Critiquer, c'est juger Mais c'est aussi comprendre, définir, s'identifier. " La récente ouverture des archives n'a pas livré l'ensemble des textes promis pour la deuxième série de XXe siècle, toutefois la présente édition est complétée par les critiques consacrées aux frères Tharaud et à Edmond Jaloux.

11/2010

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Musique, danse

MICHEL BERGER. Quelques mots d'amour

De michel Berger, on garde l'image d'un adolescent fragile, timide et chaleureux. On l'imagine heureux, serein, contemplatif, un professeur Nimbus avec les doigts de Mozart. Tout cela est vrai. Tout cela est faux. Pour la première fois, un livre s'attache à raconter l'histoire personnelle de Michel Berger et l'importance qu'elle a eue sur son oeuvre. Car, par cetains côtés, le destin de l'homme est tragique. Abandonné par son père (l'académicien Jean Hamburger), quitté par son premier amour, frappé par la mort de son frère puis par celle de son ami Ballavoine, il disparaît il y a juste cinq ans, au coeur de l'été 1992, en pleine jeunesse, en pleine gloire. Célèbre à seize ans, star dix ans plus tard, Michel Berger reste le découvreur de Véronique Sanson, le compositeur des plus belles chansons de France Gall, son épouse. Il demeure l'homme de tubes séduisants, comme ce Message personnel adressé à Françoise Hardy, ou somptu- eux, comme Quelques chose de Tennessee qui a renouvelé la carrière de Johnny Hallyday. Sait-on aussi qu'il fut compositeur de musiques de film ? De thèmes pour slogans publicitaires ? (Orangina, c'est lui ! ) Michel Berger était tout cela à la fois : auteur-compositeur-interprète. Mais aussi pygmalion, metteur en scène, homme d'affaires, patron d'éditions musicales et, bien sûr, co-auteur, avec Luc Plamondon, de l'opéra rock du siècle : l'immortel Starmania. Jean-François Brieu, est maître de conférences à l'IUT de journalisme de Bordeaux. Il est aussi l'auteur de nombreux livrets ayant accompagné les intégrales CD de férré, Souchon, Sardou, Berger. Eric Didi, diplômé d'HEC, est producteur indépendant, concepteur et réalisateur d'intégrales CD (Vartan, Montand, Berger et Souchon). Ils ont déjà cosignéJohnny en concert, 35 ans de passion, aux éditions Vade Retro.

06/1997

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Actualité et médias

Quelle histoire ! Carnets secrets 2016-2017

Le 6 mars 2017, en pleine affaire Fillon, alors qu'Alain Juppé vient d'annoncer qu'il renonce à se poser en challenger du candidat de la droite, François Bayrou confie à Michèle Cotta : " Tout ceci n'a aucune logique. Je suis sans explication. On est dans le stupéfiant ! " Cette formule pourrait résumer le mélange de sidération et de curiosité passionnée que n'a cessé d'éprouver la journaliste, comme bon nombre de Français, face aux incroyables péripéties qui ont marqué la dernière élection présidentielle et abouti à la victoire inattendue d'un novice. Au cours de ses nombreux échanges avec les principaux acteurs de cette singulière période, Michèle Cotta éclaire le comportement de ceux qui, à droite comme à gauche, ont assisté impuissants à l'irrésistible ascension d'Emmanuel Macron. Dans ce journal, elle montre un François Hollande empêtré dans son impopularité, comme assommé par la défection des frondeurs socialistes et surtout par la trahison de son ancien collaborateur. Un Manuel Valls choisissant à contretemps de se porter candidat à la place de celui dont il fut le Premier ministre. Un François Fillon se jetant au-delà de toute mesure dans un combat où il perdait chaque jour du terrain. Une Marine Le Pen s'écroulant au moment stratégique du débat de l'entre-deux-tours. Un Jean-Luc Mélenchon dopé par l'effondrement de la social-démocratie en France et s'imaginant prendre à l'Elysée la place de son pire adversaire. A partir des multiples témoignages qu'elle a recueillis sur le vainqueur du 7 mai 2017, Michèle Cotta brosse l'image d'un " tueur souriant ", plus dur et complexe qu'il n'en a l'air. Celle, encore énigmatique, d'un président que personne n'attendait.

10/2017

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Littérature française

Le Bloc-notes Tome 2 : 1963-1970

De 1952 à 1970, pendant près de vingt ans, François Mauriac a régné sur le journalisme politique, à L'Express puis au Figaro, dont il fut l'éditorialiste vedette. Il y a inventé une catégorie particulière, celle de l'écrivain-journaliste. Il connut à travers son Bloc-notes un rayonnement exceptionnel. Son influence sur l'opinion lui valait d'être craint par les pouvoirs en place, de droite comme de gauche, dont il ne cessa de stigmatiser, souvent avec férocité, la corruption, l'impuissance et la médiocrité. Mauriac maniait avec un brio implacable l'art de la polémique et rares sont ceux qui eurent grâce à ses yeux : essentiellement Pierre Mendès France, qu'il défendit avec fougue au moment de son bref passage à la tête du gouvernement, et Charles de Gaulle, auquel il apporta un soutien fervent, notamment durant la guerre d'Algérie et jusqu'à son départ. Malgré son peu d'indulgence, Mauriac s'exprimait en tant que chrétien au nom d'une exigence de justice et de charité. Ce sont ces convictions qui inspirèrent son combat en faveur de la décolonisation et contre toutes les formes d'oppression et de discrimination. Oeuvre d'engagement, son Bloc-notes raconte et traverse deux décennies d'histoire française comme une véritable dramaturgie romanesque. L'écrivain y livre aussi beaucoup de lui-même, de sa foi, de ses goûts littéraires, de son amour de la nature et des paysages qui lui sont restés familiers depuis son enfance. Témoin tour à tour fasciné, amusé, indigné et plus rarement admiratif d'une actualité souvent tragique, il ne s'éloigne jamais de lui-même en parlant des autres, explorateur inlassable des passions humaines. Jean-Luc Barré.

08/2020

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Economie

La grande récession (depuis 2005). Une chronique pour comprendre

Analyste au scalpel de la Grande Récession qui a germé à partir de 2005 en Occident pour se déployer avec force à compter de 2008, Jean-Luc Gréau a très tôt mis en relief, malgré l'aveuglement de la plupart des économistes, la gravité «systémique» de la crise financière de 2007 et 2008, centrée sur le marché de la dette privée américaine. Il a dénoncé le leurre d'un rétablissement définitif de l'Occident après le rebond de 2009 et définit la crise européenne depuis l'hiver 2010 comme ayant sa source non pas dans la défaillance des pays les plus fragiles ou les plus irresponsables, mais dans le credo d'une concurrence illimitée, que nulle autre puissance dans le monde n'a fait sien à ce jour. Il a indiqué comment la France est acculée à une politique de survie, sous la menace d'une double faillite des banques et des États en Europe. Ce faisant, il n'a cessé de mesurer les décalages incessants entre le discours de l'économie institutionnalisée (FMI, OCDE, Commission européenne) et la réalité économique vécue par les peuples et par les entreprises. L'expérience néolibérale n'est pas, comme on le clame souvent, une déréglementation aveugle, mais une organisation nouvelle, ancrée au premier rang sur les banques centrales indépendantes et les agences de notation, qui a libéré les économies de toute réglementation, contraint l'État à un retrait stratégique et organisé la prise en charge des marchés par les institutions de marché. C'est de ce pouvoir, dissimulé dans les infrastructures financières occidentales et d'autant plus difficile à atteindre qu'il se présente comme un fait de la nature, que l'économie mondiale paie l'échec.

11/2012

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Economie

Nous, on peut ! Pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu'il veut face aux marchés, face aux banques, face aux crises, face à la BCE, face au FMI...

On connaît tous la rengaine de l'impuissance : "Dans une économie mondialisée, le gouvernement d'un seul pays ne peut plus faire grand-chose pour contrer le pouvoir de l'argent et des marchés. Ne songez donc pas à faire payer les riches, à mater les spéculateurs ou à présenter la facture des crises aux vrais responsables ! Ce n'est plus possible, et les peuples doivent accepter la régression sociale nécessaire pour payer la crise à la place des banquiers et des rentiers qui l'ont provoquée ! C'est ignoble, mais c'est ainsi : on ne peut pas faire autrement ! " Eh bien, Nous, on peut !, comme l'explique ce bref précis d'économie politique à l'usage du simple citoyen. "Nous", c'est-à-dire l'autre gauche incarnée ici par le secrétaire national à l'économie du Parti de gauche et par le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui préface l'ouvrage. Avec le talent pédagogique qui fait le succès permanent de ses livres d'économie, Jacques Généreux montre que la mondialisation néolibérale n'est pas une fatalité : c'est un processus politique entièrement commandé par des gouvernements nationaux qui font en réalité ce qu'ils veulent. Il explique comment un gouvernement déterminé peut se débarrasser des spéculateurs, reprendre le contrôle de la finance, surmonter la crise de la dette publique, s'affranchir du carcan imposé par les traités européens, sans même sortir de l'Union européenne ou de l'euro. "Donnez-nous une semaine, un mois peut-être, et, en voyant ce que, nous, on peut faire, tous les Européens sauront aussitôt que le seul et unique obstacle à une autre politique... c'est leur gouvernement".

09/2011

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Religion

La cité sans Dieu

Une crise économique et sociale, mais avant tout éthique, s'est abattue sur nous. Ses ravages sont partout. Mais quand des hommes de foi appellent au partage des richesses, au respect des pauvres, à la dignité de toute personne, ils ne sont pas entendus. Les religions, pense-t-on, s'occupent de Dieu et n'ont rien à dire du monde comme il va. Et qu'importe s'il va plutôt mal... Pourquoi cet ostracisme? Jusqu'à quel point une cité peut-elle exister sans Dieu ? Tocqueville, en 1840, se posait déjà la question. Les religions ne sont-elles pas en effet plus nécessaires à l'heure où nos démocraties déboussolées se trouvent affranchies de toute tutelle? Prétendre chasser par la porte les Dieux et les Maîtres n'est-il pas la meilleure manière de se voir imposer, par la fenêtre, d'autres dieux et d'autres maîtres plus pernicieux? Pour faire écho à ce questionnement, Damien Le Guay a interrogé trois personnalités éminentes - Luc Ferry, le cardinal Barbarin et le grand rabbin Bernheim - toutes trois ouvertes aux interrogations spirituelles et conscientes de la profondeur de la crise éthique actuelle. Quelles solutions ont-elles à proposer? Comment aller plus loin dans l'analyse? Quand les forces de dispersion dominent, la puissance agrégative des religions peut-elle être utile? Et si oui, de quelle façon? Au terme de cet échange, l'auteur en appelle vigoureusement à un new deal qui permettrait aux religions de prendre enfin ouvertement part à la conversation commune et aux débats de société. II propose même un "Grenelle du symbolique" pour mieux préserver notre savoir-vivre. Dédaigner les religions n'est-ce pas la meilleure façon de faire le jeu du marché et des fondamentalismes?

11/2010

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Policiers

Alibis N° 59

Le numéro cinquante-neuf de la revue Alibis présente des nouvelles de provenances aussi variées que leur contenu. Le voyage commence au Québec avec « Le Cri des fillettes mortes » de Pierre-Luc Lafrance, texte récipiendaire du Prix Alibis 2016. Comment la chanson Hey Jude des Beatles peut réveiller de sombres souvenirs ? Vous le découvrirez en lisant… et alors, vous aussi entendrez ces terribles cris d'outre-tombe ! La deuxième nouvelle, « Barre bien la porte, mon ange » a voyagé entre plusieurs mains et dans la tête de nombreux auteurs puisqu'il s'agit d'un collectif (Louise Archer, Carmen Belzile, Carole Blanchette, Karine Dupont, Marie Gagné, Jocelyne Pelletier et Marie-Hélène Tremblay) dirigé par Benoît Bouthillette lors des Printemps Meurtriers 2016 de Knowlton. Deux nouvelles nous proviennent du Canada Anglais. La première, « Un seul petit instant » de Rick Mofina, raconte une fin de semaine au chalet d'un homme meurtri par le passé qui tentera tout pour défendre sa famille. Margaret Atwood nous offre la seconde, au titre énigmatique « Matelas de pierre », dans laquelle une croisière tourne au cauchemar. Cette nouvelle a remporté le Prix Arthur-Ellis en 2015. L'invité français du numéro, Yves-Daniel Crouzet, nous invite dans « Ils sont arrivés dans le soleil » pour des vacances à la plage qui ne seront pas de tout repos. Du côté des articles, Morgane Marvier nous fait vivre la cinquième édition des Printemps Meurtriers de Knowlton comme si nous y étions, photos à l'appui. Aussi, Pascale Raud partage avec les lecteurs son entrevue exclusive avec Richard Ste-Marie, auteur de polars maintes fois encensés par la critique. De nombreuses critiques de romans viennent clore ce cinquante-neuvième numéro qui vous fera voyager, sourire aux lèvres et la main sur votre arme de poing, juste au cas où…

01/2017

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Religion

L'évangile du pardon

L'évangile de Luc, le plus long des quatre reconnus par la tradition chrétienne, est aussi l'évangile de la miséricorde, du pardon infini de Dieu envers les pécheurs qui se convertissent, à l'image du bon larron ou de la femme venue verser du parfum sur les pieds de Jésus. Mais s'il affirme la primauté de l'amour par rapport à toute forme de légalisme et de ritualisme, cet évangile fustige en même temps la tiédeur et l'hypocrisie, notamment chez les riches. Par les passages qui lui sont propres, à commencer par la scène de l'annonciation et la parabole du fils prodigue, ce troisième évangile a joué un rôle fondateur pour la théologie et l'iconographie chrétiennes. Cette nouvelle traduction ne vise pas seulement à restituer une somme d'informations, mais à épouser le mouvement du texte original, en prenant au sérieux sa dimension littéraire. Le traducteur n'a pas voulu choisir entre littéralité et inspiration : c'est parla fidélité à l'esprit des phrases grecques qu'il a voulu rejoindre la foi, et s'ouvrir à la fraîcheur de cette bonne nouvelle, loin de toute rigidité dogmatique. Sans verser dans le calque, fausse littéralité, cette version respecte autant que possible les structures de phrases, les temps des verbes, et cherche à éveiller les mêmes images chez le lecteur francophone que chez les premiers destinataires. Une attention particulière a été portée à la vivacité des dialogues, qui rendent les personnages si présents. Né à Paris en 1977, docteur en philosophie antique, Frédéric Gain est professeur en classes préparatoires littéraires. Il a notamment traduit Les Parties des animaux d'Aristote (Le Livre de poche, 2011). 11 entrepris cette traduction pour approfondir sa foi et pour rendre l'évangile accessible à un plus large public.

12/2020

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Histoire internationale

Les exclus en Europe. 1830-1930, [actes du colloque, Paris VIII, 22-24 janvier 1998

En Europe, les années 1830 à 1930, marquées par l'industrialisation, l'urbanisation et la démocratisation, modifièrent considérablement le statut et le sort des individus rejetés de la société. Pauvres et vagabonds, migrants et chômeurs, vieillards et handicapés, mais aussi femmes, criminels, déviants ou marginaux, constituèrent des bataillons d'exclus. L'étude de cette période pose la question de la validité de la notion d'exclusion. Que recouvre ce terme utilisé par la sociologie depuis une vingtaine d'années ? Est-il opératoire pour des historiens qui cherchent à rendre compte de la diversité des trajectoires des rejetés de la société ? Les auteurs de cet ouvrage, chercheurs parmi les meilleurs spécialistes internationaux, nous dévoilent les procédures par lesquelles les sociétés européennes ont relégué des millions d'individus. Cet ouvrage est issu du Colloque international de Paris qui s'est tenu sous l'égide de la Commission européenne, du Comité d'Histoire de la Sécurité sociale et de la MIRE (Mission de Recherche au Ministère du Travail et des Affaires sociales). Les différents chapitres de ce livre regroupent les contributions d'André GUESLIN, de Dominique KALIFA Philippe ARTIÈRES, Henriette ASSÉO, Robert CASTEL, Christophe CHARLE, Evelyne COHEN, Pamela COX, Sophie DELAPORTE, Bernard DELPAL, Bernard DESMARS, Régine DHOQUOIS, Michel DREYFUS, Vincent DUCLERT, Bruno DUMONS, Nicole EDELMAN, Joao FATELA, Julie FETIE, Vinzia FIORINO, Elisabeth GAUDIN, Jacques GIRAULT, Angela GROPPI, Marie-Claire HOOCK-DEMARLE, Olivier IHL, Martine KALUSZYNSKI, Claude LIAUZU, Jean-Noël LUC, Maria MALATESTA, Yannick MAREC, Jean-Clément MARTIN, Catherine MAURER, Gérard NOIRIEL, Didier NOURRISSON, Gilles PÉCOUT, Christine PIETTE, Michel PORRET, Antoine PROST, Pascale QUINCY-LEFEBVRE, Madeleine REBÉRIOUX, Ann-Louise SHAPIRO, Jean-Claude SCHMITT, Étienne THÉVENIN, Christian TOPALOV, Nicolas VEYSSET, Nadine VIVIER, Stuart WOOLF, Jean-Jacques YVOREL.

03/1999

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Littérature française

Le bon coupable

Un beau dimanche d’été. Un village désert à l’heure de la messe. Une fillette de dix ans en chemin pour rejoindre son père à son atelier. Un homme en état d’ébriété qui traverse le village au volant de sa jeep avant de finir sa course dans un étang, à quelques encablures de là. Un second véhicule, une Jaguar rutilante, qui emprunte à vive allure le même trajet. Le choc, un accident sans témoin. Une fillette de dix ans tuée sur le coup. Un coupable tout désigné. Un suspect potentiel – au-dessus de tout soupçon. Volage et noceur, Carlo Mazure est un marchand de bestiaux qui mène une vie de patachon assez misérable. L’exact opposé de Régis Lagerman, procureur de son état et, à ce titre, incarnation supposée de l’intégrité et de la droiture. Deux hommes et deux destins que tout oppose : l’un, la soixantaine débonnaire et philosophe, qui sait que sa vie est derrière lui ; l’autre, jeune et brillant fonctionnaire, promis à un bel avenir et que les scrupules n’étouffent pas au moment d’éviter les obstacles, de quelque nature soient-ils, qui se dressent sur sa route. Qu’adviendrait-il si leurs routes venaient à se croiser ? Délits de fuite porte le sceau inimitable de ces contes philosophiques aussi légers que profonds dont Armel Job s’est fait une spécialité. Le récit – scandé par un dilemme moral : un représentant de la loi peut-il se dérober à la justice ? – obéit à une mécanique précise et implacable. Inspiré par la parabole évangélique du pharisien et du publicain (Luc 18, 9-14), qui invite en substance à ne pas juger selon les apparences, Délits de fuite scrute le cœur et sonde les reins des hommes avec une rare intelligence.

02/2013

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Cinéma

Histoire d'une revue. Tome 1, A l'assaut du cinéma (1951-1959)

Avril 1951. Dans un petit bureau des Champs-Elysées, Jacques Doniol-Valcroze, Lo Duca et Léonide Keigel feuillettent les premiers exemplaires d'une nouvelle revue voulue par André Bazin : les Cahiers du cinéma. La couverture du premier numéro est déjà jaune, et sera longtemps un signe de ralliement des cinéphiles. Mai 1959. Les Quatre Cents Coups triomphent au Festival de Cannes. Derrière François Truffaut, c'est toute une génération de critiques - de Claude Chabrol à Jean-Luc Godard, Jacques Rivette ou Eric Rohmer - qui passe avec armes (un don certain pour la polémique) et bagages (une passion et une vraie intelligence du cinéma) du côté de la mise en scène. On connaît la suite. Entre ces deux dates. L'histoire des Cahiers du cinéma est celle d'une génération enthousiaste et injuste, brillante et provocatrice, conviviale et divisée, qui va donner naissance à la Nouvelle Vague. La figure centrale de ce noyau de moralistes du cinéma est incontestablement André Bazin qui, selon le mot de Truffaut, fut "un homme célèbre par sa bonté". Du côté de Renoir et Rossellini, défendant le cinéma hollywoodien, pourfendant "une certaine tendance du cinéma français", ces jeunes Turcs inventent, au fil des débats et des polémiques, cette "politique des Auteurs" qu'incarnent des réalisateurs alors méprisés ou incompris tels que Hitchcock, Hawks, Lang, Nicholas Ray ou Minnelli, et qui va révolutionner la critique de cinéma dans le monde. Relisant les textes, traquant les personnages, profitant de sources d'archives inédites, Antoine de Baecque raconte les dix premières années d'une revue qui ne pouvait laisser quiconque indifférent. Il offre ainsi le premier récit du "cinéma vu de la critique", d'une critique qui laisse aujourd'hui encore le lecteur haletant, ravi, parfois irrité, ou à bout de souffle.

04/1991

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Monographies et entretiens

Marginalia. Dans le secret des collections de bande dessinée

Au Moyen Age les marginalia sont des dessins ajouteés par les lecteurs ou les copistes en marge des manuscrits. Souvent fascinants, ils entretiennent un dialogue avec les textes qu'ils eéclairent. On peut y voir une des origines de la bande dessineée, un art qui a fleuri au XXe siecle, ou s'unissent dessin et eécriture. Publié à l'occasion de l'exposition Marginalia. Dans le secret des collections de bande dessinée qui se tient du 1er avril au 21 septembre 2021 au Nouveau Musée National de Monaco - Villa Sauber, cet ouvrage rassemble plus de 300 dessins ou planches de 50 créateurs majeurs ayant donné à la bande dessinée les lettres de noblesse dont les plus jeunes artistes ont hérité, et qui s'impose aujourd'hui par sa foisonnante vitalité. On y retrouve notamment les oeuvres de George Herriman, Hal Foster, Charles Monroe Schulz, Albert Uderzo, Moebius, Enki Bilal, Claire Bretécher, Marcel Gotlib ou encore Philippe Druillet. Catalogue de l'exposition, ce livre invite à suivre le fil du rêve de chaque artiste vers l'imaginaire collectif. Les dessins reproduits assurent le passage de témoin entre les générations et le partage de visions fantastiques où chacun, quel que soit son âge, saura trouver matière à de formidables voyages. Structuré en six chapitres thématiques et chronologiques, ce catalogue retrace l'apparition de la bande dessinée et son ascension jusqu'à la neuvième place dans la classification des arts. Des textes inédits signés par des historiens, théoriciens, auteurs, artistes ou encore éditeurs accompagnent les nombreux documents d'archives et illustrations. Ce catalogue de 512 pages rassemble les textes originaux de Marie-Claude Beaud, Jean-Luc Fromental, Thierry Groensteen, Damien MacDonald, Didier Pasamonik, Numa Sadoul et Stéphane Vacquier.

04/2021

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Sciences politiques

A quoi sert la gauche ?

Une somme d'analyses et de questions stimulantes sur l'avenir et la place de la gauche en France, à quelques mois de la présidentielle Quarante ans après l'accession de la gauche au pouvoir en France, ce recueil tente de répondre à deux questions : que reste-t-il de la gauche aujourd'hui, et plus directement, la gauche a-t-elle trahi la gauche, comme le demandait notre hebdomadaire en septembre 2014, revenant sur les affrontements de Jaurès et Clemenceau pour éclairer ceux, plus contemporains, des Hollande-Valls face à Mélenchon. L'autre questionnement porte sur ce que peut et/ou doit être la gauche en 2021, quelles sont ses valeurs, ses nouveaux thèmes de prédilection, ses cibles politiques, ses enracinements sociaux, bref, son ou ses identités. La gauche est-elle soluble dans l'écologie, dans la laïcité, dans les classes moyennes... ? La gauche est-elle devenue une borne témoin du passé ou peut-elle se renouveler pour recomposer le paysage politique français et permettre surtout à notre pays de se réinventer, de se réparer sur des bases sociales partagées par le plus grand nombre au moment où la pandémie frappe notre modèle sociétal et économique ? Pour éclairer ce débat qui prend une tournure plus urgente à l'approche de l'élection présidentielle de 2022, ce livre fait appel à des penseurs et des acteurs de la gauche, à des historiens, des sociologues et des observateurs politiques chevronnés de notre vie politique. Edgar Morin, Jean Viard, Michel Winock, Denis Jeambar et Aude Lancelin, mais aussi Christiane Taubira ou Jean-Luc Mélenchon expriment une certaine idée de la gauche, ainsi que les romancières Lola Lafon et Léonor de Récondo. Sans oublier une voix qui porte toujours, celle de Michel Rocard.

03/2022

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Actualité médiatique internati

La peste de la corruption

Le Dr. Judy Mikovits, virologue, diplômée de biologie moléculaire (University of Virginia et George Washington University), se bat depuis des années contre les multinationales pharmaceutiques. Dans ce livre qui est devenu un succès instantané aux Etats-Unis, elle dénonce la collusion des médecins, des laboratoires et des gouvernements qu'elle accuse de tricheries pour mieux vendre leurs vaccins et médicaments le plus cher possible, même lorsqu'ils sont inefficaces. Le monde des grands laboratoires s'est retourné contre Judy Mikovits quand elle a commencé à dénoncer l'usage de tissus d'animaux dans les recherches de médicaments qui finissaient par déclencher des nouvelles vagues de maladies chroniques, comme par exemple l'autisme ou le syndrome de la fatigue chronique. Elle raconte ici toutes les tricheries et corruptions qu'elle a pu observer au cours de ses 35 années de carrière auprès du Dr Ruscetti (l'un des fondateurs du champ rétrovirologie humaine), et ce qu'elle a vu dans les laboratoires privés et publics. Il s'agit d'une chronologie dévastatrice qui est illustrée par exemple par la guerre que les médias et les médecins (payés par les grands laboratoires) livrent au Pr Didier Raoult et à son médicament qui non seulement guérit la très grande majorité des malades du Covid19, mais surtout pour quelques petits euros. Ce qui n'est pas du goût de ces mêmes grands laboratoires pharmaceutiques. A l'heure de la pandémie qui oblige la population mondiale à porter des masques pour un virus venant d'un laboratoire, la lecture de ce livre est vitale, comme le recommande d'ailleurs le Pr Luc Montagnier, car elle permet au lecteur de prendre conscience de ce qui se passe derrière les rideaux de ces grands laboratoires.

03/2021

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Histoire internationale

Cuba : une utopie cauchemardesque. Derrière le mythe, un demi-siècle de tyrannie castriste

Le voyage de François Hollande à La Havane et sa jubilation à parader avec Fidel Castro rappellent la fascination de la gauche française pour la " belle révolution " . Le président a oublié sa tribune de 2003, où il définissait le régime castriste comme un " pouvoir personnel, voire familial " avec " l'arsenal complet d'une dictature " . Le passage du pouvoir de Fidel à Raùl Castro, à partir de 2006, est venu parfaire la tyrannie dynastique. Bien avant Hollande, nombreux sont ceux qui ont chanté le LiderMâximo. Déçus par le communisme à la soviétique, ils trouvent à Cuba une révolution fraternelle, sensuelle et joyeuse. Même si la réalité n'a rien à voir avec cette image, car dès la prise du pouvoir, le nouveau régime fusille à tout va, les prisons se remplissent d'opposants, sans que le processus démocratique annoncé ne voie le jour. Pourtant cinéastes, acteurs, musiciens, sportifs, animateurs télé et quantité de célébrités avaliseront les fables de la révolution cubaine ; de Gérard Philipe à Jean-Paul Sartre, de Jack Lang à Jean-Luc Mélenchon, de Diego Maradona à Laurent Ruquier... Rares sont ceux qui aux charmes tropicaux ont préféré la vérité, qui ont dénoncé les emprisonnements, les jugements iniques, la chasse aux homosexuels, la censure, le rationnement, la misère, qui ont aidé les exilés, qui ont alerté sur les milliers de fugitifs, les balseros, noyés ou mitraillés par les garde-côtes. Aujourd'hui Barack Obama parle de lever l'embargo américain, sans avoir obtenu, en échange, le moindre gain démocratique. La normalisation des relations diplomatiques a eu pour premier effet le retour du glamour et des top-models... Le but visé ne serait-il pas de faire de Cuba une destination touristique privilégiée, un paradis sexuel, en somme, mais toujours communiste ?

10/2015

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Poésie

Ce qui nous restera. Fragments de Tanger et d'ailleurs

Ce qui nous restera est un Cheminement dans les ombres qui nous constituent, dans le mystère et, parfois, dans la grâce. À force d’explorer les rivages du Styx, Philippe Guiguet Bologne parvient ici à retrouver l’âme des choses... Avec Orphée et la mort elle-même, un heureux Icare et un homme à tête de buse au profil de Samuel Beckett, avec El qui déjà hantait de sa divine féminité le précédent Cheminement ; en prenant par la main le sage Hiérophante, si perdu dans nos temps, Djihad le beau pêcheur, Jassim le clown et acrobate triste, Amir qui la nuit se transforme ; en visitant les odalisques d’Henri Matisse pour pieusement les honorer, ou poursuivre une compagnie de mercenaires égarés dans des toiles de Monet et dans d’étranges labyrinthes, puis passer et repasser par les paysages de Palestine, du détroit de Gibraltar, de métropoles européennes et de déserts aux marges du monde, en arpentant le Saint-Sépulcre et la baie de Tanger, ces Fragments et débris sont autant de pépites, des petits trésors, à lire comme des nouvelles ou des contes féériques, reliés par les souffles de la poésie et un fil de Minotaure qui suit, dans leur fuite, Marianne et Ferdinand. Ce qui nous restera est finalement une structure, une geste, un esprit peut-être : on l’aurait aimé en tout cas ; le dernier souffle, comme celui d’Azraël sur la glaise de la Genèse, d’un cinéaste qui après avoir opiniâtrement questionné son monde par son art, lui rendra son âme. Voilà donc, sans doute aussi, un modeste hommage au génie de celui qui a su faire parler l’arrière des images, Jean-Luc Godard, conjugué au temps des obsessions de Philippe Guiguet Bologne.

11/2019