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Natale

Extraits

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Religion

Kaddish pour la France ?

On peut mourir en France parce qu'on est juif. Après les prémices de l'assassinat d'Ilan Halimi, le massacre de l'école Ozar Hatorah à Toulouse marque le début d'une longue période d'inquiétude dans laquelle est projetée la jeunesse juive française. A tel point qu'une large partie de celle-ci est amenée à choisir l'exil volontaire. Que des juifs aient à quitter leur pays natal n'est pas une nouveauté au regard des siècles d'Histoire. Ils furent le plus souvent chassés pour un ailleurs improbable. Cette fois, cette hémorragie d'une partie des forces vives de la nation ne se fait pas sous la contrainte de l'autorité en place, mais en réaction à de nouvelles formes d'antisémitisme : les négationnistes 2.0 ont pour idoles Robert Faurisson, Alain Soral ou Dieudonné, les porteurs de kippa sont menacés d'une attaque à la machette, les élèves des écoles juives saluent chaque matin les militaires lourdement armés qui doivent assurer leur protection, et le vendredi, les traditionnels courses de Shabbat se font dans la crainte diffuse de vivre un nouvel Hyper-Cacher. Ce sentiment d'insécurité est si puissant chez certains jeunes qu'il leur est devenu impossible d'envisager un avenir ici. Les craintes de cette jeunesse ne sont toujours apaisées et les départs se font chaque année par milliers. Un intense dialogue épistolaire entre un père et sa fille. Leurs lettres de doute et de colère se font l'écho de témoignages recueillis et d'interrogations angoissées que l'on retrouve dans de nombreuses familles juives françaises.

03/2018

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Généralités médicales

Le fleuve de ma mémoire. Itinéraire d'un médecin d'Afrique

Dans cet ouvrage d'une grande richesse, Emmanuel Eben-Moussi convoque tant le passé que le présent à travers souvenirs et anecdotes, émotions mais aussi inquiétudes, pour ensuite questionner la complexité des réalités sociétales plurielles quand il eut à retrouver son pays natal, le Cameroun, après de longues années passées à l'étranger. Il est interpelé, de retour en Afrique, par les divers univers auxquels il a été confronté. L'auteur tente alors de décrypter les problématiques de la formation des acteurs de terrain au regard des défis inventoriés, analyse les leçons apprises et propose de revisiter certaines de nos approches de formation et éducation médicales. Il se réapproprie les nouvelles dimensions des batailles du développement qu'il faut gagner en ce début de IIIe millénaire, en s'appuyant en particulier sur les liens ténus entre la santé et l'éducation, le social et le culturel, la pauvreté et le développement, le politique et l'humanitaire, l'éthique et l'économie. Afrique subsaharienne (anglophone, francophone, lusophone), Moyen-Orient, Asie, Europe sont parmi les itinéraires de vie décrits ici qui se veulent aussi des plages de réflexion marquées, çà et là, par l'observation attentive de certaines gouvernances en panne, ou les questionnements induits par un monde sous diverses tensions, et toujours largement inégalitaire. Un monde de fragmentation politique, idéologique ou sociale. Un monde fait d'identités multiples, de souverainetés revendiquées, de territoires parfois gagnés par l'instabilité. Un environnement volontiers marqué par de grandes incertitudes, du fait sans doute de graves préoccupations des peuples et de profondes mutations des mentalités. C'est dans ce contexte que l'Afrique cherche à construire son chemin d'espoir.

11/2017

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BD tout public

Mode O'Day

Longtemps considérée par les fans de Robert Crumb comme une oeuvre mineure dans sa pléthorique bibliographie, Mode O'Day vaut mieux que sa réputation et mérite largement d'être redécouverte. Avec ce personnage créé au milieu des années 1980 dans les pages du magazine Weirdo - dont il assure la direction éditoriale avec sa femme Aline Kominsky entre 1981 et 1993 - Crumb dresse un portrait au vitriol de l'Amérique de Reagan et de ses chimères, qui n'était que la préfiguration de notre monde actuel, dans lequel les hordes de Donald Trump sont l'aboutissement logique d'un système qui a vu l'homme, prédateur de ses semblables, se transformer en assassin de son propre environnement. Archétype de la femme dopée à la confiance et aux promesses de l'ultra-libéralisme, Mode O'Day est prête à tout pour se faire une place dans le petit monde branché de Los Angeles. Accompagnée de Doggo, un chien désabusé qui a fait de la " lose " une philosophie, et de Porpy, un marsouin condamné à la solitude par sa passion de l'informatique, elle multiplie les tentatives pour accéder à cette célébrité sans laquelle la vie ne vaut pas d'être vécue. Dernier bras d'honneur adressé par Crumb à son pays natal -qu'il quittera peu après pour venir vivre dans une France à ses yeux moins brutale- Mode O'Day conserve toute son acidité et sa virulence. Le volume est complété d'histoires antérieures -dont les très rares strips de Roberta Smith- qui permettent de vérifier que Crumb, contempteur impitoyable de ses semblables, ne s'est jamais trompé sur le destin qui les attendait.

09/2018

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Poésie

Boquet des champs. Oeuvres dialectales en patois mosellan. Tome 1, Poésie. Edition bilingue français-patois mosellan

Padoux, village vosgien situé entre Epinal et Rambervillers, est le pays natal d'un personnage illustre, mais presque totalement méconnu : le Colonel Villemin. Cet enfant du pays, né en 1869, peu avant le désastre qui va entraîner l'amputation de la Lorraine, est profondément marqué par cette blessure, comme beaucoup d'Alsaciens et de Lorrains de l'époque. Il va faire une carrière militaire et s'illustrera pendant la guerre de 1914-1918, la Revanche tant attendue. Mais le Colonel Villemin n'est pas qu'un brillant soldat. C'est aussi un homme de lettres remarquable, particulièrement attentif à sa petite patrie, qu'il va minutieusement décrire dans la plus grande partie de son oeuvre, et il le fera dans la langue de son pays, d'abord en prose, dans des "fiauves" qu'il publiera dans la presse locale (1927-1931), puis dans un long poème en vingt-cinq récits, comprenant plus de 1300 vers, daté de 1936, objet de ce premier volume. Il passe ainsi en revue tous les aspects de la vie rurale de Padoux : d'abord sa maison, l'église, l'école, les lieux qu'il fréquente, puis la vie villageoise à travers les saisons et les travaux des champs, avant d'aborder la vie sociale et religieuse en évoquant les couarails, la veillée et ses rites, le baptême, le mariage, l'enterrement, les conscrits et le marché de Rambervillers. Il termine par une évocation discrète et une condamnation de la guerre, suivie des vertus indispensables à l'homme pour se comporter dignement. Une oeuvre exceptionnelle par son ampleur et sa valeur linguistique, ethnologique et historique, dont ce volume donne un premier aperçu.

10/2018

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Poches Littérature internation

Le héros discret

Après plusieurs romans situés dans les géographies les plus éloignées dans l'espace et dans le temps (le Congo belge, le Tahiti de Gauguin), Mario Vargas Llosa revient au Pérou et fait de son pays natal le décor du Héros discret. Il nous dépeint la situation actuelle d'une société dopée par une croissance économique sans précédent mais qui voit également se développer la corruption, la cupidité et le crime. A Piura, Felícito Yanaqué, patron d'une entreprise de transports, est l'objet de chantage et d'intimidations mafieuses. Aussi frêle de corps qu'énergique de caractère, il saura cependant y faire face, et son opiniâtreté d'homme du peuple qui s'est élevé à la force des bras, fera de lui un héros national. A Lima, Ismael, patron d'une riche compagnie d'assurances, se voit menacé par ses deux fils, qui convoitent sa fortune en souhaitant sa mort. Là encore, l'homme saura répondre à ces menaces, et sera tout aussitôt doté par le romancier d'une aura héroïque. Mais il ne faut pas prendre leur épopée trop au sérieux. Car entre le mélodrame et le vaudeville, Vargas Llosa s'amuse, et nous amuse, avec ces deux histoires qu'il mène avec brio et dont le résultat final est une oeuvre drôle, corrosive et magistralement écrite. Le lecteur y reconnaîtra souvent le ton moqueur de La tante Julia et le scribouillard et de Tours et détours de la vilaine fille. Mais il retrouvera surtout avec plaisir l'univers de don Rigoberto et de Fonchito, du sergent Lituma et du capitaine Silva, tous à nouveau réunis dans ce portrait critique du Pérou contemporain.

05/2017

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Littérature française

La mer en cendres

L'image saisissante formulée dans " Les fleurs du mal " par Charles Baudelaire : " L'oasis où je rêve et la gourde où je hume à longs traits le vin du souvenir" évoque pour l'auteure l'Algérie insouciante de sa jeunesse avant d'affronter les heures sombres d'une guerre barbare ayant abouti à un rapatriement forcé pour les uns et pour les autres à une liberté pleine d'écueils. Son constat amer, mais lucide, qui n'exclut pas l'humour " la politesse du désespoir ", retrace l'évolution d'une société " d'hommes malheureux " qui se sont armés pour partir à la conquête du bonheur avec la ferme volonté de balayer dans le sang tout obstacle à cette quête du " bonheur promis " ! L'enthousiasme des foules dupées retombera, tandis que les expatriés au bord d'un abîme de futur et d'angoisse devront se battre pour se reconstruire une vie aussi heureuse que possible en France, de Nice à Dunkerque. Pourtant des liens fraternels unissaient Arabes et Kabyles avec les Européens d'Algérie, ainsi qu'en témoignent l'Armée d'Afrique et les Harkis. De même, dans cette histoire de volupté, de sang et de mort, vécue par l'auteure dans son pays natal, les personnages se sont aimés depuis l'enfance dans leur Algérie matricielle mais la vie les a séparés, les couples ont été déchirés ... les frères ennemis n'en sont-ils pas moins frères ? Aux dernières pages du récit, le témoin de ces déchirures rêve d'un avenir de pardon et de réconciliation, Comme le temps érode les choses les plus dures.

03/2017

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Opéra

Chaliapine

"Cet homme est l'artiste le plus complet, le plus prodigieux qui se puisse voir de notre temps et, peut-être, de beaucoup d'autres. Sa voix qui gronde et caresse tout à tour, émouvante dans la moindre inflexion, le sens qu'il a de la musique parlée, son art de la diction qui, dans les plus orageux fracas de l'orchestre, lui permet de faire entendre chaque syllabe, chaque soupir, voilà des mérites singuliers. Mais ils ne lui suffisent pas. Il les fait servir, il les soumet au personnage qu'il ne compose point, qu'il vit, qu'il est. En même temps que chanteur, Chaliapine est acteur de génie". Ce sont les lignes que les Parisiens peuvent lire, le 22 février 1931, dans le journal Le Matin, sous la plume du jeune Joseph Kessel, qui venait de voir pour la première fois Chaliapine sur scène, avec la troupe de l'Opéra Russe, au théâtre des Champs Elysées. Sylvie Mamy suit l'immense artiste pas à pas depuis la ville de Kazan, près de laquelle il est né le 1er février 1873, jusqu'à Paris où il meurt le 12 avril 1938. Grâce à son travail sur les archives parisiennes, jamais encore exploitées à ce jour, l'auteur met en lumière la place que Chaliapine a tenu en France et le formidable engouement qu'il a suscité. On y découvre l'homme nostalgique de son pays natal, la Russie, mais aussi en perpétuel mouvement, à la recherche d'un lieu où poser ses valises, que ce soit à La Baule ou au Pays basque. Un musicien en quête de l'interprétation parfaite, jamais satisfait, mais toujours applaudi.

03/2023

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Littérature anglo-saxonne

Et nous nous enfuirons sur des chevaux ardents

"Une grâce et une force que l'on ne trouve que rarement, même chez les écrivains les plus chevronnés". The Los Angeles Times San Diego, 1956. Muriel a quitté son Kansas natal pour la Californie avec l'homme qu'elle vient d'épouser et qu'elle connaît à peine. À l'étroit dans sa vie de jeune mariée, elle trouve au champ de courses une échappatoire qui lui procure un frisson de liberté. Renvoyé de l'armée pour son homosexualité, Julius, son beau-frère, est chargé de repérer les tricheurs dans un casino de Las Vegas, jusqu'au jour où il tombe amoureux de l'un d'eux. Pour lui, il n'hésitera pas à tout quitter et à risquer sa vie. Entre roman noir et chronique de l'Amérique des années 1950, ce premier roman poignant aborde la place du désir et la quête de soi à travers le destin de deux êtres qui refusent de se conformer aux diktats de leur temps. "Shannon Pufahl esquisse la frontière entre le sexe et la morale, de Tijuana à Las Vegas, au milieu des marins en goguette, des hôtels miteux, du bruit et de la poussière des champs de course. Lisez ce livre tout simplement parce que personne n'écrit comme elle  : sa voix est puissante, impressionnante et pure".   Justin Torres, auteur de Vie animale "Entre désir et retenue, ce roman touche à l'universel en nous rappelant le nécessaire risque d'aimer". The Times "Shannon Pufahl fait ce que font tous les grands stylistes : elle s'empare des expériences du monde dans sa globalité pour en faire chanter toutes les singularités". The Boston Globe

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Histoire régionale

Le dernier Cap-Hornier. Odyssée d'un marin entre deux siècles

Yves Menguy (1877-1965) est un nom qui mérite sa place dans notre imaginaire collectif. Il est en effet l'un des rares marins à la voile à avoir passé le cap Horn une vingtaine de fois, dans un sens comme dans l'autre ! As de la manoeuvre, il a acquis une solide réputation liée au fait que jamais, durant sa longue carrière, il n'a perdu un homme au cours d'un voyage. Il a toujours ramené son équipage à bon port, ce qui lui a valu le surnom de "Capitaine La Chance" . Sous la plume de Loïc Josse nous découvrons la vie romanesque de ce marin d'exception : de ses premiers contacts avec des bâtiments de pêche, dans son Saint-Servan natal, jusqu'à son statut de notable local à sa retraite de la marchande, en passant bien sûr par ses nombreuses expéditions. Le livre, assorti d'illustrations originales et de documents d'archives, brosse le portrait d'un homme remarquable, profondément soucieux de son prochain et brillant technicien de la marine à voile. C'est toute une tradition, une façon d'appréhender le monde en une époque révolue qui revit ici dans le sillage d'Yves Menguy, tour à tour explorateur, remorqueur, maire de de Saint-Servan. Loïc Josse, en fin connaisseur de la mer, déroule le fil de sa riche existence et s'interroge sur la postérité du dernier "albatros" - surnom des officiers ayant commandé au cap Horn. Cruauté du destin, Yves Menguy dut aussi remorquer les derniers navires cap-horniers jusqu'à leur cimetière marin, près de Nantes. Il est une figure incontournable de l'histoire de la marine française, enfin redécouvert.

04/2023

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Poésie

Oeuvres Poétiques. Tome 1, Voir est vivre - Poèmes et petites proses (1985-2021)

Suffira-t-il avec la poésie d'inventer une langue nouvelle qui dira les hommes égaux ? L'enchaînement des poésies et des petites proses de ce premier volume est un parcours dans la langue du poète, une manière de marcher à ses côtés, à travers les pays du monde. Ce premier volume des Ouvres Poétiques de Joël Vernet contient des textes inédits et une édition révisée des ouvrages suivants parus entre 1985 et 2009 qui inaugurent sa langue de poète au rythme et à la musique singuliers découverts par le grand public dans ses Carnets du lent chemin en 2019 : - J'ai épuisé la ville, Laurent Debut, 1985 ; - Rendu au jour, collection Le Portefaix, Poésie-Rencontres, 1991 ; - A demeurer ainsi au bord d'un soir, accompagné de six gravures originales de Marie Alloy, Editions du Palimpseste, 1991 ; - Cri de pierre, Jean-Marc Scanreigh, 1997, réédité aux Editions La Part des Anges, 2003 et La Part commune, 2008 ; - Fatigue éblouissante, avec des dessins de Jean-Gilles Badaire, Les Editions du frau, 2019 ; - La mort est en feu, La Peur et son éclat et L'enfance est mon pays natal, avec des peintures de Jean-Gilles Badaire, Cadex, 1995 ; - Quand la mer roule vers le soleil, accompagné de six photographies de Julie Ganzin et d'une partition de Xu Yi, Editions de l'eau, 1998 ; - Gao sans retour, Librairie française de Venise, 2004 ; - A qui appartient le soleil ? , accompagné de dessins et de gravures d'Anne Petrequin, Les Petits classiques du Grand pirate, 2005 ; - Voir est vivre, avec un frontispice de Jean-Gilles Badaire, collection Carnet des sept collines, Jean-Pierre Huguet, 2009.

03/2023

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Policiers

L'Héritage de Guillemette Gâtinel

Le conseil municipal de la paisible commune de Rocbelle doit examiner une affaire peu habituelle : le testament d’une ancienne concitoyenne, Guillemette Gâtinel, depuis longtemps exilée aux Etats-Unis où elle a fait fortune. Elle se propose de léguer ses biens à son village natal, mais à une condition : que la municipalité s’engage à rouvrir le dossier de la mort d’un des habitants, un certain Sylvain, classé il y a plus de trente ans.Antonin Merlot, journaliste local, est chargé de l’enquête par le maire. Son vieil ami Alvaro Carmora, policier à la retraite, le seconde – de manière moins officielle mais tout aussi efficace. Rapidement, il se révèle que la mort de Sylvain, attribuée à sa conduite en état d’ivresse, est liée à plusieurs personnalités du village.Les morts violentes vont se succéder et l’Histoire refait surface avec elles. La guerre d’Algérie n’est pas loin, la Révolution des œillets non plus, et les deux enquêteurs se voient confrontés à des problèmes politiques qu’ils espéraient définitivement loin d’eux.Avec ce roman rural à la tonalité parfois picaresque, Joseph Bialot signe une histoire pleine de rebondissements. L’humour et l’imagination de l’auteur ne retirent rien à la gravité des thèmes abordés. Les destins individuels sont liés entre eux par la violence du passé et le rôle que chacun aura joué à des moments clés de la grande Histoire. Sombre sans être pessimiste, L’Héritage de Guillemette Gâtinel poursuit l’exploration du XXe siècle et de la condition humaine entreprise par Bialot depuis ses débuts d’écrivain.

05/2011

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Romance sexy

Coincée avec mon boss !

Mon patron est le diable incarné, il est aussi diablement sexy... Je n'arrive pas à croire que j'ai tiré au sort le nom de mon patron pour la loterie de Noël de l'entreprise... C'est le diable incarné. Cet insupportable connard arrogant ne nous laisse jamais prendre de congés pour les fêtes de fin d'année, et il s'attend sincèrement à ce qu'on soit reconnaissants de la généreuse alternative qu'il nous impose : le séminaire de Noël. Il s'agit d'un séjour obligatoire tous frais payés de deux semaines, dont la destination ne nous est révélée qu'au dernier moment... et durant lequel nous sommes censés travailler entre douze et quinze heures par jour. Du coup, je ne fais pas le moindre effort pour son cadeau. Je recycle celui que ma soeur m'a offert, y ajoute un bon Amazon de cinq dollars et le donne à mon patron. Ce n'est que lorsque je reçois un texto de ma soeur que je prends la mesure de mon erreur. Georgia : Alors le vibromasseur que je t'ai offert ? Comme marqué sur la carte, j'espère vraiment que le visage de ton patron sera une source d'inspiration : -) Comme si cela ne suffisait pas, le "séjour de luxe" aura lieu dans mon village natal - un endroit que j'évite à tout prix depuis des années. Dans l'hôtel qui appartient à ma grand-mère... Si l'Univers parvient à me sortir de ce pétrin, je jure de ne plus jamais recycler mes cadeaux de Noël... #Sexy #OfficeRomance #PatronSexy #Noël #SecretSanta #EnnemiesToLovers

04/2022

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Littérature française

Les racines secondaires

Le récit de deux hommes, un oncle et son neveu, dont les existences se superposent dans une magnifique quête de soi. Une plongée dans les heures sombres de la communauté homosexuelle montréalaise entre résilience et soif d'absolu. Quand Philippe rend visite à son père atteint d'Alzheimer, celui-ci le nomme par erreur Maurice. Maurice, l'oncle oublié, effacé par la famille parce que homosexuel. Philippe décide alors de remonter la piste de cette existence méconnue. L'histoire de Maurice est celle d'une émancipation. A dix-sept ans, en 1975, il quitte ses parents et son village natal pour découvrir Montréal. Les premiers pas sont balbutiants, mais très vite il trouve refuge dans les bars gais de la ville et l'inébranlable solidarité d'hommes qui ne rêvent que d'aimer librement. Malgré la répression que connaît la communauté homosexuelle de l'époque, les descentes de police, les nuits au poste, la violence, la peur, Maurice va se constituer une seconde famille, avec Pierre le bienveillant et Diane l'excentrique, et se nourrir de la frénésie de la ville jusqu'à saturation. Il la quittera alors pour l'Alaska et ses grandeurs. Page après page, Philippe découvre le destin de son oncle, qu'il raconte à son père et se raconte lui-même. Au chevet du vieil homme, Philippe dit deux vies qui se superposent, deux êtres en quête d'eux-mêmes, dans un bouleversant dialogue intergénérationnel. Portrait croisé à la sensibilité désarmante, Nos racines secondaires donne à lire l'histoire sombre d'une communauté opprimée et un lumineux récit sur la mémoire et la transmission.

02/2024

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Littérature française

Un génial imposteur

J'eus envie de traverser la mer pour prendre part au grand chambardement, la guerre que j'appelais de mes voeux depuis toujours, comme bien des fils de cette terre brimée. Tout ce que j'avais vécu, depuis ce lointain jour sur le bateau de Gien, dans la baie d'Alger, m'apparut soudain comme le passage obligé, l'épreuve avant la grande épreuve. J'étais un élu parmi les vivants ! Je ne pouvais pas exiger plus. J'étais prêt à me vêtir de mort, j'ignorais que j'allais enfiler la tunique de l'infamie. La vie de Shar est un roman. Après avoir fui précipitamment l'Algérie, son pays natal, il a parcouru le monde, de l'Europe à l'Amérique latine, en passant par l'Asie, se mettant au service d'organisations mercenaires et changeant de camp au gré des événements. En 1954, il revient en Algérie : d'abord à la tête d'une troupe de maquisards sanguinaires, il passe ensuite à l'ennemi (côté français), participe un temps à l'OAS, mais retourne une nouvelle fois sa veste, s'engageant pour l'indépendance de l'Algérie. Au terme d'une ascension aussi fulgurante qu'immorale, il obtiendra des responsabilités au sein du nouveau gouvernement. Mais le vent de l'Histoire peut encore tourner... Comment s'arranger avec l'histoire et se faire passer pour un héros ? Dans ce roman plein de rebondissements, Kebir M Ammi décrit ce que l'âme humaine a de moins noble. Ou l'incroyable destin d'un personnage flamboyant, cynique et sans scrupules qui prospère sur les trahisons, les intimidations et les crimes.

01/2014

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Romans historiques

Les Aventures de Boro, Reporter Photographe Tome 9 : Boro, Est-Ouest

Depuis les événements de 1956 en Hongrie, où il fut témoin de la mise au pas de son pays natal par les chars soviétiques, Blèmia Borowicz, reporter-photographe, traîne son précieux Leica, sa canne et un coeur endeuillé. Au début de 1960, une vieille connaissance l'attire jusqu'en Argentine : seul Boro pourra photographier à son insu et ainsi identifier un certain M. Klement, haut dignitaire nazi en fuite... De retour à Paris, où l'épaule toujours l'équipe de l'agence Alpha-Press, Boro devra déjouer la surveillance des services secrets français et bientôt celle de la Stasi pour venir en aide à son jeune protégé Hongrois, Jolan, épris d'une séduisante pianiste est-allemande... Dans le fracas d'un monde où la guerre froide bat son plein, d'un bus de Buenos Aires aux avenues de Berlin-Est la nuit de la construction du Mur, sans oublier les réunions clandestines des soutiens au FLN dans le secret d'un appartement parisien, Boro se débat, comme toujours, pour photographier l'Histoire de ceux qui résistent pour la liberté. Avec Guerres froides, Dan Franck rappelle sur le devant de la scène le héros des Aventures de Boro, reporter-photographe, la série à succès née de sa collaboration avec Jean Vautrin. Seul à la plume désormais, il nous fait revivre aux côtés de son héros les heures les plus glaçantes de la guerre froide, porté par la force vivifiante de la grande tradition du roman d'aventures. Déjà parus : La Dame de Berlin - Le Temps des Cerises - Les Noces de Guernica -- Mademoiselle Chat - Boro s'en va-t-en guerre- Cher Boro - La Fête à Boro - La Dame de Jérusale

04/2022

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Sciences politiques

Moi, Jean-Luc M.

"Qui suis-je ? Un homme de déchirures, arraché encore enfant à son Maroc natal, jeté dans la fournaise idéologique, bousculé par la lutte des classes, enfiévré par le rêve révolutionnaire, embrasé par la conquête politique, subjugué par François Mitterrand, trahi, brocardé, méprisé, marginalisé par le Parti socialiste. Qui suis-je ? Un insoumis, le bruit et la fureur, l'espoir d'un peuple qui veut renverser le système et y parviendra. Quoi qu'il en coûte". Septembre 2026. A 20h, ce dimanche-là, Jean-Luc Mélenchon doit annoncer s'il est ou non candidat à la présidentielle 2027. Une quatrième et ultime tentative. Réfugié dans sa maison de campagne du Gâtinais, comme sur une scène, il raconte, il se raconte. Sa vie, ses combats, ses blessures. Sa jeunesse. Mitterrand, adulé. Le Parti socialiste, abandonné. Les élites, détestées. Mais aussi la France, le peuple, les idéaux, le désir de révolution, les mots, la justice, la violence. Moi, Jean-Luc M. , c'est l'épopée d'un homme à travers cinquante ans de luttes. C'est l'ascension d'un tribun que n'effraie plus aucune surenchère : haï, adoré, mais un homme comme on en voit peu. C'est aussi la transformation politique d'un militant qui se radicalise. Le gladiateur va disputer son dernier combat... "Depuis trente ans, j'ai vu Jean-Luc Mélenchon changer de stature, mais aussi de valeurs, je l'ai vu grandir et se perdre, prôner puis pourfendre le socialisme gestionnaire, adorer puis trahir la République laïque. Je l'ai vu passer de la générosité à la férocité, de l'humanisme au fanatisme, du charisme au clanisme... " C. B

04/2024

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Musique, danse

Cinq Préludes. partition pour piano

J'ai composé ces préludes à l'intention de mon ami Charles Lavaud, qui joue Mompou avec une rare et émouvante connivence. Il ne s'agit nullement d'un ajout - variante ou repentir - à mes Vingt-quatre Préludes parus chez Durand (1993). Les vingt-quatre, comme l'avoue d'emblée leur nombre, consacré depuis Bach, se voulaient un hommage recommencé à la déesse Tonalité, dont je n'ai jamais abandonné les autels, quoi qu'on pense des aromates que j'y brûle. Ces cinq nouveaux préludes seraient plutôt l'écho de mon propre attachement à Federico Mompou, à sa musique où je me reconnais comme dans un terroir natal, ou mieux une famille. Avec celle de Milhaud, elle a nourri la mienne, et le premier venu le sent d'emblée. Milhaud m'a conforté dans l'idée qu'une harmonie est encore plus tonale, et colorée, si elle mêle adroitement les tons, alors que l'atonal est gris comme la cendre et ennuyeux comme le désert ; et Mompou dans ces deux autres certitudes : rien ne chante plus vrai, plus juste, qu'une chanson enfantine, et rien ne cause aux sens une alerte plus vive que la brièveté (je n'ai pas dit : la simplicité). Ce petit cycle doit être pris dans son ensemble, et dans l'ordre indiqué. C'est par allusion à l'un des Préludes de Mompou que j'ai mis, entre parenthèses, un titre à l'un des miens ; c'est à un de ses Charmes que j'emprunte cette indication troublante, "lent, en apparence" , qui me semble aujourd'hui la clé de bien des musiques - et des êtres - que j'aime. Guy Sacre

04/2015

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Histoire de France

Le sillon des Français en Algérie

En 1954, Jean-Louis Bardois a 10 ans. Il ne fêtera pas ses 18 ans dans son pays natal... L'école Volta d'Alger, les louveteaux, les scouts, le temps des chagrins terribles : "Dien Bien Phu est tombé", Orléansville dévastée par le tremblement de terre, les meurtres de la Toussaint 1954, puis Bône à l'été 1955 avec ses voitures calcinées lors de sauvages embuscades, suivies des bombes meurtrières dans Alger (cette ville si belle qu'il est inimaginable de penser devoir la quitter un jour), le lycée EF Gautier, l'Agelca (association des élèves et lycées et collèges), dirigée par Jacques Rozeau, son journal Le Bahut, vendu avec enthousiasme aux belles heures de l'espérance de mai 1958 : drames, violences, parjures, exils deviennent les repères de l'adolescence... Et après ? Après, ce sont cinquante ans de silence d'un peuple banni du souvenir, victime muée en coupable, enseveli sous le sarcophage d'une Histoire-fable, inventée par de très provisoires vainqueurs... Alors, ce livre se veut une des clefs du sarcophage : de l'Antiquité à la Régence turque, de la Conquête française qui allait délimiter le territoire devenu Algérie jusqu'aux différentes étapes de la présence de la France, l'aménagement du pays et ses gouvernances, la société de l'Algérie au seuil de la rébellion, les épisodes conflictuels qui aboutissent à la sécession, les acteurs de la politique française de l'époque, leurs interventions et leurs discours replacés, enfin, dans leur contexte et leur chronologie... Le regard de l'auteur, aussi scrupuleux qu'accessible, est comme un sommaire, un classeur pour situer dans le temps le chemin parcouru par les Français d'Algérie et l'abondante littérature rapportant ces épisodes.

11/2013

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Littérature française

Deux enfances à la campagne. Une enfance en Touraine et dans le pays berrichon, Une enfance dans le Perche sarthois

Années trente à quarante, en Touraine : une enfant d'ouvrier dans un quotidien difficile qui va s'assombrir un peu plus dans la tourmente de la guerre. Par la force des choses, à vingt-trois ans, Annie Massé deviendra chef de famille. Elle ne peut compter que sur elle-même pour affronter toutes les corvées de la maison. Malgré tout, la solidarité des voisins existe bel et bien... Le souvenir d'une réunion de famille, d'une odeur de pomme qui mûrit, d'un bouquet de lilas qui embaume la pièce suffit à son bonheur. Années cinquante, le Perche sarthois, un enfant de paysan dans un monde en pleine mutation. La campagne s'industrialisait, le paysan devenait tributaire des banques, des subventions de la politique agricole commune. Le citadin se moquait, jalousait ces culs-terreux qui vivaient au grand air et bénéficiaient d'aides à tout-va. Cela ne facilitait pas les relations quand on était coincé sur la terre et qu'on enviait les camarades de la ville vivant dans le confort. Ils deviendront néanmoins des défenseurs de la nature. Quarante ans plus tard, Daniel Esnault se souvient. Il relate la fierté du sang paysan qui coule dans ses veines et aussi, parfois, la honte de son milieu d'origine qui le repliait alors sur lui-même. Daniel Esnault est un amoureux du terroir. Il a déjà écrit la mémoire de la ferme où il est né, La promesse dans la cabane, et la vie des ouvriers de la fonderie de son village natal, Goules noires et paysans. Ce dernier ouvrage a obtenu le prix littéraire 2008 des Ecrivains-ruraux. Défenseur de la sauvegarde du patrimoine des Anciens, sollicité pour mettre en valeur une mémoire familiale, il fait un récit vrai montrant le courage d'un enfant dans la tourmente de la Deuxième Guerre mondiale.

10/2011

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BD tout public

Moi, fou

Angel Molinos, docteur en psychologie et écrivain raté, basé à Vitoria comme le héros de Moi, assassin, travaille pour l'Observatoire des Troubles Mentaux (OTRAMENT), centre de recherche affilié aux Laboratoires Pfizin de Houston, qui suit l'évolution des maladies mentales et teste de nouvelles molécules sur des cobayes humains. Sa mission est d'identifier de nouveaux profils "pathologisables" afin d'aider Pfizin à élargir sa pharmacopée. Les nuits d'Angel sont hantées de cauchemars. De retour dans son village natal, que des rumeurs d'homosexualité l'ont forcé à quitter à l'âge 16 ans, il retrouve son père atteint d'Alzheimer et renoue avec l'homme, devenu moine, qui l'a initié à l'homoérotisme. Il comprend que son métier est lié à ce trauma : il crée des catégories d' "anormalité mentale" pour se venger de l'étiquette homosexuelle qui a bouleversé sa vie. Rentré à Vitoria, il décide de rallier la cause d'un collègue qui prétend dénoncer les pratiques d'OTRAMENT. Mais le lanceur d'alerte a disparu, et Angel trouve devant sa porte la main coupée de ce dernier. Ses employeurs auraient-ils décidé de se débarrasser de lui ? L'inventeur de fausses folies serait-il en train de devenir fou ? Cette histoire de Big Pharma découpant nos vies et nos psychés pour optimiser ses profits pourrait se dérouler partout, mais ses tonalités politiques ajoutent un volet au portrait sans fard de l'Espagne contemporaine qu'Altarriba trace de livre en livre. Et la mystérieuse ville basque de Vitoria, au centre de sa "Trilogie du Moi" , devient pour lui ce que Dublin fut pour Joyce ou Providence pour Lovecraft, le lieu mythique d'où sourdent toutes les peurs, toutes les hantises qui habitent ses héros.

10/2018

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Policiers

Sème la mort. Une enquête de Mathieu Gange

A la suite de l'épisode douloureux de L'Abbaye Blanche, le lieutenant Gange s'est séparé de sa femme. Pour conserver la garde alternée de leur fille, il a quitté son Jura natal pour s'installer à Etampes. Mais cette ancienne ville royale du sud de l'Essonne symbolise l'échec de son couple, et il a du mal à s'y investir. Dans son nouveau commissariat, on le surnomme "l'autiste des montagnes". Un quadruple meurtre secoue alors la ville. Arrêté avec un couteau à la main et du sang sur ses vêtements, un ado de 14 ans se mure dans le silence avant d'être interné en hôpital psychiatrique. Gange, aux affaires courantes, reste en retrait. En arrêtant un jeune qui sème le trouble dans les rues, il croise la route de sa mère, femme de pouvoir séduisante, prête à tout pour protéger son fils. Une femme d'influence que personne, à Etampes, n'ose vraiment contredire... Survient alors un cinquième crime sauvage. Dans une ville qu'il apprend à aimer peu à peu, autour d'une enquête mêlant agriculture bio, pouvoir des puissants, mais aussi l'éducation des enfants, Gange se retrouve sur les traces d'un dangereux psychopathe. Sans se douter un instant qu'il met les siens en danger... Avec Sème la mort, Laurent Malot situe son intrigue dans le grenier céréalier de la France, en pleine Beauce, pour interroger nos aspirations et nos résistances au changement, à travers le prisme des lobbies surpuissants de l'agriculture conventionnelle. Semer la mort ou semer la vie... c'est une façon de penser le monde et de préparer l'avenir de nos enfants. Un polar résolument noir, ancré dans le réel et son époque, où l'on retrouve l'humour féroce et l'intégrité de Gange, le flic de L'Abbaye blanche…

11/2017

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Littérature française

Souvenirs. Tome 2, Raisons de famille

Dans ce lâcher de souvenirs, Jacques Perret bat la campagne sans plus de méthode que pour ses Grands chevaux et dadas. Il paraît s'abandonner au caprice d'une mémoire qui va s'ébrouer dans l'espace et le temps au mépris de leur continuité raisonnable. Sans doute n'a-t-il pas prémédité ce genre d'itinéraire mais il ne rend pas les rênes autant qu'il en a l'air. Le récit commence au 1er août 1914 et l'auteur y reviendra maintes fois en tenue de galopin dans la maison de vacances où la famille a constitué son haut lieu sous l'autorité d'un tendre aïeul. Il se terminera au cimetière militaire où gît le grand frère, tué sur la Somme en 1916. Quoique intermittent c'est le personnage le plus important : une vie brève et bienfaisante, une belle mort et désastreuse. Entre-temps, et quel que soit le sujet évoqué, le septuagénaire et l'enfant se passeront et repasseront la parole pour illustrer maintes scènes et figures dans l'histoire d'une parentèle vivante ou défunte, voire légendaire. On ne saurait exiger, bien sûr, d'un tel récit la gaieté de bout en bout : mais les lecteurs de Jacques Perret le reconnaîtront au moins ici et là dans l'exercice de ses divertissements favoris, petits jeux de parenthèses, facéties de plume, bravades, malices, fougues et jubilations. En fin de compte il nous laisse un témoignage de gentillesse et de gratitude pour son milieu natal : une bourgeoisie fidèle à ses défauts, invétérée dans ses vertus, et se croyant, avec ça, libérale. Ce n'est donc, avouons-le, pas le moment de la renier. Ainsi bardé de raisons de famille, l'auteur consolide à plaisir sa réputation de gentilhomme d'Ancien Régime et voltigeur sentimental.

09/2015

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Littérature française

Les souvenirs du vieux Slovène. En Russie avec la Grande Armée - Institut Napoléon N° 5

Entre décembre 1809 et septembre 1813, une population slave nombreuse (environ un million et demi d'individus) - slovènes, croates et serbes -, mélangée à des Italiens et des Allemands, vécue sous la loi française dans le cadre des Provinces Illyriennes napoléoniennes. Peu connues du lecteur français, les Provinces représentent un moment important de l'histoire de ces peuples. Malgré sa brièveté, la domination française devait laisser des traces durables tant dans les institutions que dans les esprits. Placé dans ce contexte historique exceptionnel, le récit d'Andrej Pajk, jeune garçon de vingt ans, fils de paysans slovènes, déroule son décor sur les vastes routes de Lombardie, d'Allemagne, de toutes les provinces - fort nombreuses - qu'il énumère à la fin de sa relation. D'abord Feldwebel dans la Landwehr autrichienne en 1809, il est fait prisonnier par les Français, enrôlé au printemps 1811 dans le premier régiment d'Illyrie avec le grade de sergent et participe à la campagne de Russie, où il subit la terrible défaite, fin 1812. A nouveau prisonnier, des Cosaques cette fois, il ne regagne son village natal que trois ans plus tard, en 1815, après un long séjour forcé en Lituanie. Ce sont donc des faits historiques amplement connus qui forment le décor où prend place l'extraordinaire aventure de cet homme qui, puisant dans une sagesse populaire solidement arrimée à son être, nous donne à voir bien des détails à propos d'une réalité dont on croyait ne plus avoir grand chose à apprendre. Le quotidien d'Andrej Pajk se manifeste dans des circonstances les plus inattendues où seuls le courage de chaque instant et une lucidité sans relâche lui permettent de survivre. Sa relation s'étoffe et acquiert les dimensions d'une véritable leçon de vie.

03/2011

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Histoire internationale

Gaston Barras. Un destin à Crans-Montana et dans le monde

"J'ai hérité du sens commercial de mon grand-père maternel, Ignace-Louis Rey, et surtout de celui de ma mère Josette et de l'entêtement des Barras, de mon père Victorin et de mon grand-père François-Siméon Barras, mais pas seulement..." raconte Gaston Barras qui ajoute : "Ca, c'est l'héritage qui m'a permis de devenir Gaston Barras." Ce livre propose au lecteur de découvrir le destin d'un homme hors du commun, à la fois profondément enraciné dans son Valais natal et dont le rayonnement international est remarquable. Grâce à sa curiosité, à son énergie et surtout à son sens des relations il deviendra l'une des personnalités clés de Crans-Montana au moment où la réputation du Haut-Plateau valaisan est à son zénith. Un parcours exceptionnel marqué par une enfance paysanne, le goût d'apprendre et l'intelligence de savoir tirer profit du développement touristique de Crans-Montana. Il aura une seule ligne de conduite : réaliser des événements et des affaires qui profitent à tous. Il rencontrera des mentors prestigieux et tissera des liens privilégiés avec les grands de ce monde, familles royales, hommes politiques, banquiers, industriels, acteurs et artistes. Il sera aussi un président rassembleur de la commune de Chermignon pendant vingt ans. En Suisse et en Europe, le nom de Gaston Barras est avant tout associé au golf, un jeu qui lui a valu en 2000 le titre de promoteur du sport suisse et qui constitue véritablement le fil conducteur de son existence : caddie enfant, excellent joueur jeune homme, président du Golf-Club Crans-sur-Sierre puis de l'Association suisse de golf et infatigable défenseur de l'European Masters. Anecdotes et souvenirs personnels ponctuent le récit d'une vie qui se lit à la fois comme un roman et un éclairage de l'histoire du Valais contemporain.

12/2019

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Religion

Elhadj Mahmoudou Bâ Fondateur d'Al-Falah. Marabout et combattant contre l'ignorance et l'analphabétisme

Elhadj Mahmoudou Bâ, né en 1908, parti faire le pèlerinage à La Mecque à pied en 1924, après une longue formation religieuse, revint chez lui en Mauritanie dans son village natal de Djeol. Là, il enseigne et interdit la mendicité à ses élèves ; une première dans l'histoire de l'école coranique traditionnelle. Une décision qui permit à ses talibés d'échapper à ce moyen d'enrichissement, exploité à fond par certains marabouts enseignants d'Afrique noire. Comme Abdoul Gadir Kane, premier Almamy de Fouta, et Elhadj Oumar Tall à qui est attribuée la paternité de la voie Tijâne en Afrique de l'Ouest, il a construit écoles et mosquées, islamisé des groupes humains et contribué à l'expansion de l'islam. Mais comme personne avant lui, il a combattu l'ignorance, l'analphabétisme, l'esclavage et toute forme de discrimination raciale, purifié l'islam, et banni les connaissances occultes. Courageux inégalable, Elhadj Mahmoudou Bâ a pu relever d'innombrables défis, face à l'alliance colon/religieux corrompus, qui voyaient sa réforme d'un mauvais oeil, puisque qu'elle portait atteinte à leurs intérêts ; le colon voulait protéger son empire colonial, et le religieux le sien. Mais le militant pour les droits de l'homme s'y opposa. Il s'employait activement à éradiquer l'ignorance par l'enseignement moderne, universaliste, qui éveille, réveille, émancipe, conscientise et donc libère les gens de toute forme d'exploitation, alors que c'est justement par cette ignorance qui en endort, égare et assujettit, que le colon et le religieux voulaient arriver à leur fin. D'où le bras de fer permanent entre les deux antagonistes. En dépit des obstacles plantés sur son chemin, Mahmoudou Bâ réussit à libérer les populations ouest africaines de cette double colonisation rendue possible par l'ignorance qui fut son cheval de bataille.

03/2020

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Littérature française

La Méditerranée traverse mon coeur

" Pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient. " Née en 1936 à Hussein-Dey, commune voisine d'Alger, Annie a grandi dans une famille pied-noir catholique dont les aïeux se sont installés au Maghreb dès sa conquête. Mais les évènements troublés de cette année contraignent son père à accepter un poste de comptable dans une société minière. La famille doit alors rejoindre une exploitation isolée dans le Constantinois. Annie va y passer les dix premières années de sa vie " coupée du monde ". C'est à leur retour à Hussein-Dey qu'elle découvre progressivement l'étendue de ses liens familiaux, l'importance de l'ancrage de sa famille dans cette commune et la complexité des rapports sociaux. Au moment de son entrée dans la vie active, elle assiste à la fin de la période de colonisation. Tournée vers l'avenir, elle choisit de devenir éducatrice dans les quartiers populaires d'Alger et prend la décision de rester dans son pays natal. Après l'indépendance de l'Algérie, Annie Robin s'investit dans un projet d'éducation populaire pour les jeunes filles. Déçue face à l'évolution négative du pays et privée de ressources, elle repart en France en 1967. Quelques années plus tard, elle participe à la création du premier Centre médicopsycho-pédagogique. Après un nouveau retour en France et à la fin de la décennie noire des années 1990, elle se voit confier le poste de maîtresse de maison du Centre diocésain Les Glycines d'Alger, responsabilité qu'elle assumera jusqu'en 2008. Aujourd'hui en France, elle est bénévole au Secours catholique et a notamment participé en 2016 à l'accueil des migrants dans la région de Pau après le démantèlement de " la jungle " de Calais.

01/2020

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Littérature française

J'étais un jeune homme étranger…

En 1984, Ugo Ferraris-Pesci, mon père, alors dans sa soixante-quinzième année, entreprend d'écrire son histoire de jeune immigré italien. Il tient à laisser le témoignage de ce qu'ont été les vicissitudes de sa vie et les combats qu'il lui a fallu mener. Pour survivre d'abord. Car il a traversé deux guerres mondiales, et a été très pauvre, à l'époque où la protection sociale n'existait pas. Il a eu faim, il a eu froid, et il a été humilié. Et puis pour parvenir à se hisser, à force de courage et de persévérance, de sa condition d'enfant de treize ans brusquement arraché à son sol natal, à l'école, et propulsé dans le monde du travail en pays étranger, sans aucune formation, sans même parler français, jusqu'à son statut d'ingénieur, polyglotte et très cultivé, tant d'arts et lettres que de sciences. Il a été aidé par quelques bonnes rencontres, des tuteurs de résilience, comme le dit Boris Cyrulnik, mais surtout par le Conservatoire National des Arts et Métiers, dont il a suivi avec assiduité les cours du soir pendant les années de guerre, parfois dans les pires conditions. Son témoignage montre l'ampleur des progrès accomplis, entre sa jeunesse et celles d'aujourd'hui, tant par le développement des sciences et des techniques que par celui de ce qu'il est convenu d'appeler l'Etat-providence. Mais il met aussi en relief tout ce qui manque encore à notre société, "? restée très inégalitaire ? ", disait-il, pour que chacun de ses enfants, natif ou d'adoption, puisse exprimer, comme il l'a fait lui-même, les talents dont il est porteur.

08/2021

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Provence, Alpes, Côte d'Azur

Un été à Cameline

Suite au décès de sa mère, Naïs tourne le dos à sa vie parisienne pour se réinstaller dans son village natal en Provence. Entre culture de la lavande, amitiés retrouvées, chassés croisés amoureux, la fille prodigue saura-t-elle faire face à ses vieux démons et renouer avec le bonheur ? Naïs a quitté sa Provence et sa lavandicultrice de mère pour s'installer à Paris. Elle a aujourd'hui trente-six ans et sa mère vient de mourir. Fille unique, elle hérite de sa propriété. Naïs plaque tout pour se revenir à Caméline, son village perché entre Ventoux et Lubéron. Son ami d'enfance, Gabriel, murailler de son état, vient également de se réinstaller dans la région. Mais les retrouvailles entre Naïs et Gabriel sont difficiles : le jeune homme, sombre et mutique, refuse de renouer tout contact. Au village, d'obscures rumeurs circulent sur son compte. Mais Naïs tisse de nouvelles amitiés : Emilie, qui gère la boutique d'huiles essentielles et qui attend son premier enfant, Arthur, le vacancier belge qui loue le gîte de la propriété... Elle réapprend le travail de la terre aux côtés de Bénédicte, l'ouvrière agricole de sa mère, la récolte de la lavande, la distillation, la confection de savons... Naïs change complètement de vie. Au fil de l'été, le coeur de Naïs est tiraillé entre les sentiments profonds qu'elle éprouve pour Gabriel, et l'attachement sincère qu'elle ressent pour Arthur. Mais quand elle réalise que c'est de l'amitié, et non de l'amour, qui l'unit à Arthur, et qu'elle ouvre son coeur à Gabriel, celui-ci la repousse. Rongé par un secret, par la honte et la culpabilité, Gabriel quitte le village...

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Littérature française

La garde-robe

Vera vient de mourir. Elle avait fui sa famille quand elle était jeune, et deux nièces sont chargées de vider le dressing de cette tante qu'elles n'ont pas connue. De vêtement en vêtement, de tailleur en écharpe et d'écharpe en robe du soir, chaque pièce de la garde-robe de Vera raconte un épisode de sa vie. Chanteuse de variétés dans les années 1970 ayant connu un grand succès puis l'oubli, elle épouse un riche industriel dont les nièces vont découvrir le secret, un secret que Vera a protégé jusqu'à la mort de son mari. Elle-même transporte la blessure de son enfance sans rien pardonner à son milieu d'origine. L'armure des vêtements se fend parfois : quand un réalisateur l'approche pour les besoins d'un film sur les corons de son village natal, les images reviennent, les sens vibrent, et la peau se fait plus tendre. En reliant les pointillés que forment les habits de Vera, Sébastien Ministru reconstruit la biographie d'une femme qui a traversé les époques, fière, blessée, combative et ne regardant jamais un passé que ses nièces découvrent avec bien des surprises. Elle avait fait de l'élégance un rempart contre la violence du monde. Au fur et à mesure que les siens surgissent de son vestiaire, les faits se redessinent, et se précise l'itinéraire de celle qui avait tout fait pour renoncer à ses origines. Puisque aussi bien elle était "partie sans dire au revoir à son père et à son frère qui, partenaires dans la monstruosité des hommes, lui avaient fait mal sans réussir à la blesser. " Elle a porté sa souffrance comme ses vêtements, avec grâce. Un personnage de femme dans la lignée des grands personnages féminins de Tennessee Williams.

10/2021

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Thaïlande

Thaïlande

Première fois au "pays des hommes libres" ? Ne manquez aucune de ses pépites, des khlongs de Bangkok, la Venise de l'Orient, à Ko Samui en passant par Chiang Mai, la "Rose du Nord" et les villages montagnards du Triangle d'Or, grâce à nos pages "Incontournables" et "Itinéraires". Vous voyagez en famille ? Envie d'explorer palais royaux, grottes sanctuaires et wat dorés ou de partir en trek dans la nature luxuriante ? De contempler les plus beaux spots marins de la planète ou de dorloter vos chakras sur une plage paradisiaque ? Cap sur nos sélections "En voilà des idées" pour un séjour selon vos envies. Et entre les visites ? Consultez nos "Carnets d'adresses" pour sillonner un joyau du patrimoine mondial à vélo (magique au petit matin), vivre la vie de fermier (bio) thaï, vous déplacer en rod daeng (taxi collectif), goûter la cuisine de rue, arpenter un marché flottant, longer en train la rivière Kwai avant de siroter un thé glacé sur un lit de toile suspendu au-dessus de l'eau, vous restaurer dans une maison sur pilotis d'un village de pêcheurs ou au beau milieu d'une plantation, embarquer pour aller voir les lucioles... Envie de séjourner "autrement" ? Suivez les conseils des habitants avec qui vous avez "Rendez-vous" : qu'ils soient cheffe étoilée, responsable d'une ferme perlière, fondateur d'un Coconut Museum oeuvrant pour la préservation des cocoteraies ou véritable "Hero of Asia" militant pour la cause animale, tous ont eu à coeur de partager leurs lieux de prédilection. NOTRE AUTEUR Arkanae Sawangkamol, qui a longtemps travaillé pour l'office de tourisme national, séjourne régulièrement dans son pays natal où il aime avant tout s'éloigner des sentiers battus, dans le centre mais aussi dans le nord...

10/2023