Recherche

Rax Rinnekangas

Extraits

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Ecrits sur l'Asie

1922. Peu après son retour d'Union soviétique, Albert Londres, bien décidé à rester "journaliste au long cours", embarque pour le Japon. Pour le grand public de l'entre-deux-guerres l'Orient est "compliqué", mais l'Extrême-Orient, presque inconnu. A Tokyo dans la cité "née de l'union d'un typhon et d'un tremblement de terre", le reporter de L'Excelsior et du Petit journal capte la fascinante étrangeté du pays du Mikado, et se lie d'amitié avec Claudel, alors ambassadeur de France au Soleil-Levant. Puis en 1925, c'est le départ pour "la Chine en folie" : en rendre compte, c'est dépeindre son effervescence, son bouillonnement, son chaos : les villes de l'empire du Milieu sont comme des théâtres d'ombres où s'affrontent seigneurs de guerre et mercenaires, nationalistes et communistes, bandits et trafiquants d'opium. En Inde, le Raj britannique est lui aussi en proie à l'instabilité ; la revendication monte. Hostile aux Anglais, Albert Londres y suit attentivement les futures voix de l'indépendance, Nehru, Gandhi, Rabintranath Tagore. Loin du bruit et de la fureur du nord, la péninsule indochinoise semble elle baigner dans une torpeur coloniale trompeuse. Car à Saigon bruisse déjà la rumeur de l'agitation naissante : quelques décennies plus tard, Albert Londres y aura ses successeurs, des milliers de journalistes et écrivains venus couvrir la guerre du Vietnam. Son regard, d'une modernité déconcertante, nous donne dans ces écrits un éclairage unique sur l'Asie du début du XXe siècle. Né en 1884, Albert Londres a débuté sa carrière de journaliste en 1906 au quotidien Le Matin. Plus tard, il écrira pour Le Petit journal et L'Excelsior. Ses reportages en URSS, en Amérique du Sud et en Asie ont fait de lui un véritable symbole de la profession de reporter. Créé en 1932 peu après la disparition de Londres dans le naufrage du paquebot Georges-Philippar, le prix qui porte son nom récompense chaque année les "meilleurs reporters francophones".

07/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Une "Action poétique". De 1950 à aujourd'hui, l'anthologie, précédée d'une présentation historique

Emanation, à l'origine, d'un groupe fondé à Marseille en 1950, Action Poétique est sans contexte l'une des deux ou trois revues incontournables, pour qui cherche à comprendre l'évolution de la poésie contemporaine. La réflexion qui s'y développe depuis près d'un demi-siècle, les œuvres qui sont nées dans sa mouvance directe ou indirecte, la personnalité enfin de ses principaux responsables, regroupés à partir de 1958 autour d'Henri Deluy - Jacques Roubaud, Paul Louis Rossi, Franck Venaille, Lionel Ray, Emmanuel Hocquard, Liliane Giraudon, Olivier Cadiot, pour ne citer qu'eux - ont en effet infléchi en profondeur les formes, les pratiques et la conception même de l'écriture poétique, dans notre pays. Pascal boulanger propose en ouverture le récit détaillé de cette longue aventure collective, en la replaçant dans son contexte historique et culturel. Cette partie introductive (première synthèse jamais tentée sur le sujet) représente un apport important à l'histoire littéraire récente, éclairant au passage nombre d'enjeux ignorés ou mal perçus de la création contemporaine. Mais ce livre se présente avant tout comme une anthologie du vaste champ poétique couvert par la revue, durant sa longue existence. On y trouvera en effet les textes les plus significatifs publiés par Action Poétique, de son n°1 (1958) à n°150 (1998). Ce parcours anthologique met nécessairement l'accent sur le cercle de ses animateurs, tout en accordant une large place aux nombreux poètes accueillis par la revue, au fil des années, dans la diversité des styles et des générations. Il illustre également l'étonnant travail de traduction et de relecture du passé poétique qui constitue l'un de ses apports majeurs - des sonnets baroques au renga japonais, du grand chant des troubadours à celui des chamans indiens, des objectivistes américains aux futuristes russes... Plus de 150 auteurs - français et étrangers - sont ainsi regroupés dans ce volume, dessinant la carte mentale d'un nouveau continent poétique, à l'aube du prochain millénaire.

07/1998

ActuaLitté

BD tout public

Le procès. D'après l'oeuvre de Franz Kafka

Comme les deux autres romans de Kafka, Le Château et America, Le Procès ne fut pas publié du vivant de son auteur. Avant de mourir de tuberculose, à l'âge de quarante ans, Kafka avait demandé à son ami le journaliste Max Brod de détruire, après sa mort, toutes ses oeuvres non publiées. Cependant Brod passa outre les dernières volontés de Kafka et prépara le manuscrit du Procès pour publication, mettant de l'ordre dans les liasses des innombrables chapitres, dont certains n'étaient encore qu'à l'état de fragments. La première édition parut en 1925. Toute sa vie, Kafka écrivit de façon sporadique et le plus souvent très intensivement, pendant la nuit. Encouragé par Brod, qu'il avait rencontré à l'université en 1902, il publia plusieurs nouvelles, les plus célèbres étant La Métamorphose (1915) et La Colonie pénitentiaire (1919), qu'il écrivit alors qu'il travaillait sur Le Procès. A la même époque, il écrivit aussi la nouvelle Derrière la loi, qui figure dans Le Procès sous la forme de la parabole racontée par le prêtre. Des éléments de la vie personnelle de Kafka, faite d'une succession de frustrations, d'angoisses et de relations amoureuses contrariées, trouvèrent leur exutoire dans l'expérience cauchemardesque du Procès. "Finalement, la seule chose à faire est d'accepter les choses telles qu'elles sont. Surtout éviter de se faire remarquer. Se taire, même si cela vous répugne. Comprendre que ce grand système légal repose sur une balance extrêmement délicate." Le Procès, réinventé dans ce roman graphique saisissant, est la sombre histoire de Joseph K., arrêté un matin pour des raisons inexpliquées et qui lutte contre un procès ahurissant. K. se trouve plongé dans une succession d'événements déconcertants, dans un climat de violence croissant qui le met au désespoir de prouver son innocence face à des accusations inconnues. Par la peinture très noire d'une bureaucratie autoritaire, qui écrase la vie des citoyens isolés, Le Procès est plus que jamais d'actualité.

11/2009

ActuaLitté

Littérature étrangère

Nouvelles de Corée

Un lapin ! Alerté par un bruissement, l'homme se retourne pour jeter un coup d'oeil du côté du buisson. Il y a là une boule de poils blancs. Ce qu'il a d'abord cru être un chien blanc le regarde fixement de ses yeux rouges. Il n'aurait jamais su qu'il s'agissait d'un lapin s'il n'avait vu ses yeux. Subjugué par leur couleur, il s'accroupit devant l'animal. A force de regarder, il se sent envahi par un profond sentiment de réconfort : il existe donc au monde des êtres aussi fatigués que lui, aussi las, au point d'avoir les yeux tout rouges ! Pas une seconde il ne songe que c'est la nature qui a doté de la sorte certaines espèces. Mais en même temps il ressent un goût amer : l'animal a dû être abandonné dans ce sombre parc, il a dû survivre là plusieurs jours et son pelage blanc est devenu épouvantablement sale. Aucun doute, cet animal n'est pas dans son milieu naturel : il a certainement été abandonné. Fut un moment où l'élevage de lapins faisait fureur parmi les enfants des villes. Aujourd'hui, le temps est venu où les parents se débarrassent subrepticement de ces animaux. S'il n'est pas facile d'expliquer précisément d'où est venue cette vogue de l'élevage des lapins - comme bien des choses en ce monde d'ailleurs -, ce qui est sûr, c'est que les propos d'un éminent professeur de médecine ont joué un rôle déterminant. Cet homme dynamique et en pleine forme physique malgré son âge, expliquait qu'il avait adopté un régime végétarien en s'inspirant du mode d'alimentation d'un lapin qu'il élevait, lequel était de cette espèce particulière qui ne grandit que très peu en prenant de l'âge. A également joué un rôle ce lapin excentrique aux yeux malicieux, intelligent et adorable, héros de dessins animés à succès. Et aussi ce livre illustré, drôle d'un bout à l'autre, contant les aventures de lapins suicidaires ; ces animaux voulaient mourir non pas parce qu'ils étaient fatigués de la vie, mais par jeu, pour tromper l'ennui. Les enfants en avaient ras le bol des chiens et des chats, des poussins qui crevaient pour un oui pour un non, ou des hamsters qui se multipliaient à une vitesse effarante. Les marchands de plein vent devant les écoles, qui naguère vendaient des poussins éclos en couveuse, proposaient désormais dans leurs cartons des lapereaux pas encore sevrés, qu'ils présentaient comme des lapins nains. Pour apaiser les inquiétudes des parents, ils expliquaient que leur élevage n'était pas compliqué, il suffisait de leur donner des croquettes. De plus, un universitaire de renom assurait que nous aurions bien des choses à apprendre d'eux. Ainsi rassurés, des parents ont fini par permettre à leurs rejetons d'élever des lapins à la maison : quelques bambins ont d'abord eu leur lapin, puis les autres enfants du voisinage ont insisté pour avoir le leur eux aussi, et les parents n'ont plus trouvé d'excuse pour refuser. Selon un sondage réalisé par une société distributrice de fourrage alfalfa, le nombre de ménages possédant un lapin comme animal de compagnie s'est trouvé multiplié par huit par rapport aux années précédentes...

10/2014

ActuaLitté

Guides étrangers

New York en quelques jours. 7e édition. Avec 1 Plan détachable

Lonely Planet : un guide tout en couleurs, concis et ultrapratique pour découvrir New York. Central Park, Empire State Building, Brooklyn Bridge, Metropolitan Museum of Art, Guggenheim Museum, statue de la Liberté, Times Square, Museum of Modern Art... tous les sites majeurs décryptés et des clés pour découvrir des lieux insolites ou méconnus. Un découpage de la ville par quartiers avec, pour chacun, un focus sur les sites incontournables, une proposition d'itinéraire et les meilleures adresses pour se restaurer, prendre un verre, sortir, visiter ou faire du shopping. Des suggestions de balades et des itinéraires thématiques : l'East Village nostalgique, les artisans de Soho, les galeries de Chelsea, la culture afro-américaine à Harlem, la vie nocturne à Williamsburg... Des pages thématiques pour découvrir New York selon ses envies : avec des enfants, activités gratuites, shopping, spectacles, cuisine gastronomique... De nombreuses cartes et un plan détachable avec les principaux sites, un index des rues et un plan du métro pour faciliter les déplacements.

03/2019

ActuaLitté

Informatique

Excel (versions 2019 et Office 365). Maîtrisez les fonctions avancées du tableur de Microsoft

Ce livre couvre les fonctions avancées de Microsoft® Excel 2019 ; il est destiné à toute personne connaissant les bases d'Excel et souhaitant aller plus loin par l'apprentissage des fonctions avancées de ce tableur. Il a été rédigé avec la version 2019 d'Excel et intègre les nouveautés et différences de la version Excel livrée avec Office 365. Vous verrez comment créer des modèles de classeur, saisir des données spécifiques dans vos classeurs telles que des équations mathématiques, des liens hypertextes, vous apprendrez à créer des séries de données personnalisées, des listes déroulantes de valeurs, des critères de validation ; vous verrez également comment importer des données à partir d'une base Access, d'un fichier texte ou d'une page web. Vous apprendrez à créer et utiliser les zones nommées. Vous exploiterez les outils d'analyse et de calcul d'Excel : nouvelles fonctions de calcul (CONCAT, JOINDRE.TEXTE, MAX.SI.ENS, MIN.SI.ENS, SI.CONDITIONS, SI.MULTIPLE), fonctions de recherche, consolidation des données, table à double entrée, formule matricielle, scénario, valeur cible et solveur. Vous effectuerez l'analyse et l'audit de vos feuilles de calcul. La partie suivante est consacrée à la présentation des données : vous verrez comment créer des formats personnalisés, des règles de mise en forme conditionnelle, vous verrez comment créer et appliquer styles et thèmes avant d'aborder la partie sur la réorganisation des données : trier, filtrer les données à l'aide d'un ou plusieurs critères. Dans la partie consacrée aux graphiques, vous verrez comment créer des modèles de graphiques et découvrirez les options avancées permettant de réaliser tout type de graphique. Pour optimiser l'analyse des données, vous apprendrez à utiliser les tableaux de données et à créer tableaux et graphiques croisés dynamiques. La partie suivante est consacrée au travail collaboratif : vous verrez comment partager un classeur et comment le modifier grâce à la coédition. Pour finir, vous verrez comment créer des macro-commandes, comment personnaliser votre environnement de travail en modifiant la barre d'outils Accès rapide et le ruban et comment gérer les comptes Utilisateur Microsoft.

01/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N°286, octobre 1976

N.R.F. , "Comment s'accorder sur ce que représente une lettre ? Est-ce le premier pas..."André Suarès, Lettres à Marie Dormoy ; Lettres à sa soeur Léon Bloy, Lettres au baron Albert Lumbroso John Cowper Powys, Lettres à Llewelyn Powys Gustave-Charles Toussaint, Lettres à Jean Paulhan Paul Valéry, Lettres à Jean Paulhan Pierre Reverdy, Lettres à Jean Paulhan Giuseppe Ungaretti, Lettres à Jean Paulhan Marcel Proust, Lettres au baron Albert Lumbroso ; Lettre à Julien Benda André Malraux, Lettres à Marcel Arland Francis Jammes, Lettre à Jean Paulhan André Harlaire, Lettre à Marcel Arland Max Jacob, Lettres à Jean Paulhan ; Lettres à Jean Denoël Joë Bousquet, Lettres à Francine Georges Rouault, Lettres à Marcel Arland Jean Schlumberger, Lettres à Marcel Arland Paul Claudel, Lettres à Jacques Borel Jean Paulhan, Lettre à Paul Eluard ; Lettre à Pierre Drieu la Rochelle ; Lettre à Gonzague Truc ; Lettre à Jean Fautrier ; Lettre à Jean Guéhenno ; Lettre à Henri Pourrat ; Lettre à Marcel Jouhandeau Jacques Audiberti, Lettre à Marcel Arland ; Lettre à Jean Paulhan André Gide, Lettre à Anne Heurgon Gaston Chaissac, Lettre à Gaston Gallimard ; Lettre à Louis Cattiaux ; Lettre à la Galerie de France Henri Matisse, Lettre à Henry Clifford Jacques Chardonne, Lettres à Marcel Arland Georges Braque, Lettres à Jean Paulhan Albert Camus, Letttres à Pierre Moinot Henri Thomas, Lettres à Dominique Aury ; Lettres à Marcel Arland Michel de Ghelderode, Lettres à Alain Bosquet Jean-Philippe Salabreuil, Lettres à Marcel Arland Yves Régnier, Lettre à Marcel Arland Janine Aeply, Lettre à Dominique Aury Armen Lubin, Lettre à Jacques Brenner Georges Perros, Lettres à Marcel Arland ; Lettres à Jean Grosjean Dominique Aury, Lettres de Cécile à Georges pour un roman collectif Michel Léturmy, Lettre à un évêque Jean Bastaire, Lettre à une comédienne Guy Rohou, Lettre à Irène et François Gachot sur le marron du Balaton Boris Schreiber, Lettre à son père Jean Blot, Lettre à Marcel Arland sur un péché véniel (ou sur les spectacles qu'on se donne) André Dhôtel, Lettre au jeune Martinien Alain Bosquet, Lettre à Marcel Arland Jacques Chessex, Lettre à Bertil Galland sur la rencontre d'une prairie Jude Stéfan, Lettre aux soeurs Julia Kristeva, Lettre à Dominique Aury Roger Judrin, Lettre sur la lettre.

10/1976

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoires / Tacite Tome 2 : Livres II et III

Les livres Il et III des Histoires de Tacite forment un ensemble constitué par le récit des faits de l'année 69, depuis le début de la lutte entre Othon et Vitellius, jusqu'à la chute et à la mort de ce dernier. Il est riche en événements d'une grande intensité dramatique Ce sont d'abord les rivalités à l'intérieur de chacun des deux camps entre Fabius Valens et Alienus Caecina chez les Vitelliens, Suetonius Paulinus et Salvius Titianus, frère d'Othon, chez les partisans de ce dernier. Tacite évoque ensuite, en de sobres et puissantes couleurs, la première bataille de Bédriac suivie du stoïque suicide d'Othon Puis, alors que les troupes de Vitell pénètrent à Rome et s'y perdent dans le désoeuvrement, le désordre, la maladie et l'indiscipline, apparaît la figure de Vespasien. Ses premières troupes arrivent en Italie, sous la conduite de l'aventurier gascon, Antonius Primus ; c'est la deuxième bataille de Bédriac et le terrible saccage de la ville de Crémone. Tacite décrit alors la rap décadence de Vitellius, marquée par la disparition de ses deux principes généraux : Caecina qui se rallie aux Flaviens, Valens, fait prisonnier et exécuté. C'est enfin prise de Rome, le siège et l'incendie du Capitole, la mort lamentable de l'empereur, conspué et déchiré par la populace déchaînée. H Le Bonniec et J. Hellegouarc'h sont tous les deux professeurs à l'université de Paris-Sorbonne. Spécialiste de religion romaine. H. Le Bonniec a consacré de nombreuses études à Ovide, spécialement aux Fastes, dont il a fait une édition Il a également publié dans la C. U. F deux livres de Pline l'Ancien (XVIII et XXXIV) ainsi que livre I de l'Aduersus Nationes d'Arnobe. J. Hellegouarc'h, auteur d'une thèse de doctorat sur Le vocabulaire latin des relations et des partis politiques sous k1 république, a publié de nombreuses études des problèmes de stylistique et de métrique latine. S'intéressant également aux historiens latins, il a édité dans la C. U. F. l'Histoire romaine de Velleius Paterculus et préparé le Breuiarium ab Vibe condita d'Eutrope.

06/1998

ActuaLitté

Histoire internationale

KL. Une histoire des camps de concentration nazis

Le camp de concentration (KL) est constitutif du nazisme. Il en est le miroir le plus fidèle. Dès les premières heures du régime, il sert d'abord à éliminer les opposants politiques dans des bâtiments réquisitionnés en pleine ville, puis très vite est érigé hors des zones urbaines selon une architecture particulière. De concentration des prisonniers sans droits, il élargit ses fonctions selon les besoins de l'Etat : instrument de la terreur idéologique, il devient la machine de l'épuration sociale (malades mentaux, asociaux, homosexuels), le centre d'une économie du travail par le mortel esclavage de la main-d'oeuvre (les prisonniers russes et les Slaves au premier chef), un univers de convois ferrovaires et de rampes de sélection, d'expérimentations médicales selon les pathologies des différentes catégories de déportés, l'épicentre enfin du génocide des populations juives et tziganes en provenance de tous les pays occupés. D'emblée, le camp fut le règne de la violence absolue, sitôt que la garde en fut confiée à la SS des camps dont les rangs s'ouvrirent aux militants de base sans autre formation idéologique que les sanglantes batailles de rues. Le camp ne répond pas seulement aux évolutions du régime nazi, il est un univers en soi avec ses propres règles, mélange de bureaucratisme tatillon et d'arbitraire déchaîné, sur lequel entend régner Himmler. Un univers dont les Allemands ne pouvaient ignorer l'existence, tant il fit l'objet de reportages écrits, radiophoniques et cinématographiques afin que chacun sache de quel prix se payait la moindre dissidence. Un univers dont nombre de survivants périrent aux dernières heures dans les marches forcées par lesquelles les nazis voulurent effacer les traces de leur crime devant la progression des armées russes et alliées. Nikolaus Wachsmann, professeur d'histoire contemporaine à Birkbeck College (université de Londres), a écrit la première histoire globale du camp nazi de 1933 à 1945, puis de sa survivance dans la mémoire occidentale. Un de ces livres majeurs qui, par le recours à des milliers de pages d'archives administratives ou de témoignages personnels, par le jeu d'échelles du centre du pouvoir hitlérien à la condition du détenu au ras de son châlit, marquent une étape dans la discipline.

11/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance avec Tristan Tzara et Francis Picabia. 1919-1924

"Voici la correspondance échangée entre les trois principaux meneurs de Dada à Paris. Nous sommes au coeur de l'organisation de la révolution. Par chance, chacun ayant la manie de la conservation, nous avons eu accès à quasiment toutes leurs lettres. Ils utilisent peu le téléphone, et ne se voient qu'au moment du coup d'éclat. Quelles sont leurs motivations ? Comment s'impliquent-ils ? Comment voient-ils leur coup d'Etat ? Quelle stratégie envisagent-ils ? Paradoxalement, on ne lira pas le journal à plusieurs voix d'artistes révolutionnaires, mais plutôt un échange étrangement sentimental, ponctué par des accusations, des séparations suivies, à plus ou moins long terme, de rabibochages. Ces lettres sont rien moins que dadaïstes. Chacun use d'une langue très policée, selon les conventions de l'époque. Comment feront-ils donc pour tuer l'art ? Par le spectacle, par l'action publique. Aussi discrètement que possible, l'annotation brosse le panorama sur lequel se détachent ces échanges, évoquant les deux saisons Dada à Paris, le Procès Barrès, la préparation du Congrès de Paris, mise en échec par Tzara, la soirée de L'Oeil cacodylate offerte par Picabia, sa revue insolente, 391 ; les vacances prises en commun au Tyrol, la rencontre ratée de Freud par Breton à Vienne, puis, plus tard, la mise en accusation de Dalí, les défis que la société leur lance. Car, au fond de tous ces débats, c'est toujours de création qu'il s'agit, d'un nouveau langage poétique et pictural. Faudra-t-il s'allier à un parti politique pour faire émerger l'homme nouveau ? La psychanalyse ou, plus précisément, l'automatisme verbal, offre-t-il une solution d'avenir ? A moins que ce ne soit le spiritisme, l'hypnose ? C'est le temps où se préparait le surréalisme, dont le nom n'est jamais prononcé, qui se profile à travers Les Champs magnétiques et tant de réflexions esthétiques. "Dada ne fut qu'une bombe, me disait Max Ernst, vous n'allez pas vous amuser à en recueillir les éclats !". Eh bien si, justement, car, aussi éphémère fût-il, il donna du grain à moudre à plusieurs générations, jusqu'à ce jour. Et la braise ne s'est toujours pas éteinte", Henri Béhar.

12/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Les caves de la Gestapo. Reconnaissance et conservation

Les 453 et 347 avenue Louise à Bruxelles furent (avec les 510 et 418) réquisitionnés durant la Seconde Guerre mondiale par la Sipo-Sd (Sicherheitspolizei et Sicherheitsdienst), les polices de sûreté et de sécurité de l’occupant, plus communément appelées Gestapo. À l’exception d’une plaque et du mémorial dédiés à Jean de Sélys Longchamps, le pilote belge de la RAF qui mitrailla le 453 le 20 janvier 1943, rien n’attire l’attention du chaland lorsqu’il passe devant ces immeubles qui pourtant abritèrent les cerveaux qui organisèrent l’arrestation de tant de résistants et la déportation des Juifs de Belgique et du Nord de la France. Des témoignages publiés ou enregistrés attestent de ce qui se déroula, entre interrogatoires et tortures, en ces lieux, aux côtés des inscriptions que d’autres victimes inscrivirent, comme autant de cicatrices, sur les murs des caves sous la forme de sentences épiques, poétiques ou politiques, de signatures, de dates, ou encore de dessins synthétisant leurs pensées et la situation dans laquelle ils se trouvaient. Ces manifestes laissés pour la famille, les amis, la postérité, marquent le ton des condamnés. La suite est mieux connue : les Juifs étaient conduits au camp de rassemblement de Malines pour être déportés et assassinés à Auschwitz, et les Résistants, après d’éprouvants interrogatoires, exécutés ou mis au secret dans l’une ou l’autre casemate ou prison de Belgique ou déportés en Allemagne. La journée d’étude et ses prolongements dont nous rendons compte avaient et ont toujours pour objet, d’une part, de pousser les pouvoirs publics à reconnaître ces immeubles pour ce qu’ils sont, des lieux de mémoire à part entière, et d’autre part, d’obtenir des propriétaires un accès aux caves afin que les historiens puissent au moins y assurer le relevé des inscriptions subsistantes tracées par les victimes de la Gestapo. À cet égard, on trouvera ici également des exemples de ce qui a pu - ou non - être fait en d’autres lieux où de telles problématiques de conservation ont été abordées (Breendonk, Romainville, Cologne, Cracovie).

05/2013

ActuaLitté

Récits de voyage

Le voyage en Bretagne. De Nantes à Brest, de Brest à Saint-Malo

Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie. Ce parcours littéraire, premier en son genre consacré à toute une province française, égrène d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui lui sont consacrés et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au premier siècle avant Jésus-Christ jusqu’aux auteurs de la fin du vingtième siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque deux cents auteurs et deux cent soixante-dix textes, quelques mille deux cent pages. Au-delà de la situation des textes dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative : textes d’humeur, mémoires, relation d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais. Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là ; pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons, mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide ; plus proches, mais tous disparus : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier … des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët… et parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à L’Île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc, ou les plus ou moins courtes nouvelles d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.

05/2012

ActuaLitté

Sciences politiques

Nom de code : M

Ses amis l'appellent Max. Mais ses collègues du MI5, le service britannique de contre-espionnage, ainsi que les agents doubles au sein de son réseau tentaculaire le connaissent mieux sous le nom de "M". Saviez-vous que M a vraiment existé ? Le mythique patron de l'Intelligence Service dans James Bond, incarné tour à tour à l'écran par Bernard Lee, John Huston, David Niven, Edward Fox, Robert Brown, Judi Dench et Ralph Fiennes, s'inspire de l'amiral John Henry Godfrey, et notamment de l'officier traitant Maxwell Knight dont le nom de code est l'initiale "M". La vie de Maxwell Knight est un vrai roman. Amateur de jazz et passionné d'animaux - il a vécu quelque temps avec un ours, un bouledogue et un babouin -, il est aujourd'hui connu comme étant le meilleur officier traitant que le MI5 ait jamais engagé. Sa force : avoir réussi à créer un réseau d'espionnage hors du commun. Il fut le premier à se rendre compte des avantages indéniables à recruter des femmes et reste l'un des artisans principaux du démantèlement des mouvements fascistes britanniques durant la Seconde Guerre mondiale ! M est devenu un maître espion d'exception grâce à sa capacité hors norme à transformer " Monsieur Tout-le-monde " en un agent intrépide. L'auteur révèle dans ce livre, pour la première fois, le nom et l'histoire de ces hommes et femmes qui, sous l'égide de M, prirenttous les risques en infiltrant les organisations politiques les plus dangereuses. Jusqu'ici, leurs identités étaient restées secrètes. La publication de ce livre rend enfin hommage à ces personnes courageuses qui ont su faire passer avant toutes choses l'intérêt de leur pays. Grâce à de nombreux documents récemment déclassifiés, des archives provenant de la famille de Maxwell Knight et de nombreuses interviews d'anciens agents et de leurs proches, ce livre nous fait pénétrer dans l'univers obscur de l'espionnage au temps de la lutte contre le fascisme et de la peur du communisme et lève (enfin) le voile sur un maître espion mythique aussi brillant qu'énigmatique !

10/2018

ActuaLitté

Droit

Droit et Révolution. L'impact des Réformes protestantes sur la tradition juridique occidentale

La Globalisation étant ce qu’elle est – un jeu dont les partenaires se multiplient –, il devient essentiel de prendre connaissance de la tradition euro-américaine dans son entier, afin de considérer sans fard ce que nous sommes, en dépassant les frontières de notre hexagone mental. En clair : le révélateur désormais le plus fiable de la culture occidentale, ce sont les montages juridiques analysés historiquement, agents toujours actifs d’une double tradition normative (catholique et protestante) aspirant au gouvernement planétaire. Français, nous concevons mal que la notion de Révolution, étudiée par Harold J. Berman depuis son socle médiéval, puisse être associée à la passion évangélique de Luther et de Calvin. Le lecteur découvrira, à travers les réinterprétations combattantes de la Bible depuis le XVIe siècle, le poids insoupçonné du protestantisme dans la formation des espaces étatiques avec lesquels la France a rivalisé – l’Allemagne et l’Angleterre, notre Étranger proche. Ainsi se dévoilent des politiques fortement éloignées de notre héritage catholique refoulé. Le génie de Berman est celui des auteurs qui savent reprendre la main quand le questionnement social s’enlise, et ouvrir à la pensée le champ des interprétations stratégiques. Libre de ses mouvements, il saisit la généalogie des Révolutions (au sens européen du terme) depuis le Moyen Âge pontifical jusqu’à l’ordre installé en Russie par Lénine, tout comme il fait une critique en règle du positivisme de Max Weber, qualifié si justement de « saint patron des théories sociales au XXe siècle ». Enfin, cette grande leçon : il n’est d’interdiscipline que pratiquée par soi-même. Sa précision comparatiste, Berman la doit à sa conception d’une histoire du droit capable de se nourrir de théologie, de réinvestir la problématique des liturgies, des productions musicales et poétiques… et de se souvenir de la Romanité byzantine (l’orthodoxie) méthodiquement chassée de nos mémoires.                                                                                                                                                                                                                                           P. L.Harold J. Berman (1918-2007), historien juriste américain, est l’auteur d’une oeuvre abondante, non seulement érudite mais soucieuse de couvrir les grands domaines du droit (méthodes, religion, famille, criminalité, aide sociale, économie…). Les catégories en usage chez les économistes le classent parmi les libéraux.

10/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

C'était Jacques Doucet

Secret, masqué par son extrême élégance, Jacques Doucet reste une énigme au centre de la Belle Epoque dont il est le couturier (il est le seul à rivaliser avec Worth, son presque voisin de la rue de la Paix) et le confident. Grâce à la fortune que lui assure sa clientèle d'actrices et de femmes, venues des deux côtés de l'Atlantique admirer le raffinement de ses collections (il habille Sarah Bernhardt, Réjane, la Belle Otéro...), cet homme constitue de fabuleuses bibliothèques qu'il offre aux savants. Après avoir réuni des objets d'art du XVIIIe siècle, peintures, dessins, sculptures, ou encore des chefs-d'œuvre d'ébénisterie, il vend cette première collection en 1912 afin d'acquérir, entre autres, des toiles de Cézanne, de Van Gogh, de Picasso ou de Matisse. Son mobilier évolue également - il s'assied dans des fauteuils de Jacob, puis d'Iribe, enfin de Legrain, tandis qu'il s'entoure de conseillers littéraires tels qu'André Suarès et André Breton. Il s'intéresse ainsi aux manuscrits de Stendhal, Verlaine, Rimbaud, puis à ceux d'auteurs contemporains (Apollinaire, Proust, Gide, Claudel, Mauriac...). Il pensionne Reverdy, Max Jacob, Aragon, Desnos en échange de lettres, manuscrits et enquêtes. Les bibliothèques d'art et d'archéologie, puis de littérature française, qu'il forme avant de les offrir à l'Université de Paris, sont des ressources documentaires exceptionnelles, constituant un ensemble considérable de livres, de manuscrits, mais aussi d'estampes, de photographies, de dessins. Il crée la première cinémathèque. Il rajeunit ses visées là où les autres, vieillissant, récapitulent. Il se recommence sans cesse. Cette vertu scandalise. On mesure sa singularité dans la réprobation de ses contemporains. Proche de tout ce qui compte dans les années 1880-1930, sa présence se devine, discrète, efficace, déconcertante. On reste confondu de cette sûreté instinctive, chez un homme sans culture, qui a été notamment un des initiateurs du style Art déco, 1925. François Chapon a mené une enquête difficile sur les pas de ce mécène exceptionnel. Il nous introduit, à sa suite, au cœur d'une des périodes les plus brillantes de notre civilisation.

10/2006

ActuaLitté

Musique, danse

Le dictionnaire des chansons de Claude François. Avec 1 CD audio

Rien ou presque n’a été dit ; comme si tout avait été caché, dissimulé. Oui, Claude François n’est pas qu’un chanteur à paillettes des seventies, un blondinet-bondissant pour minettes débiles avec des refrains idiots. Sur l’art qui a fait connaître cet artiste, la matière première qui nous l’a fait connaître, personne, quasiment avant le présent ouvrage, n’a, expliqué son travail. Nous ne savions pas à quel point son inspiration, son flair ont puisé dans le meilleur du répertoire anglo-saxon, ce qui donna chez lui d’excellentes versions françaises n’ayant pas à rougir, contrairement aux idées reçues, devant l’original. Mais aussi, pourquoi n’a-t-on jamais su que c’était un vrai musicien, un jazzman qui savait de quoi il parlait quand on causait rythme ternaire. Et ses textes, qui parlent de l’enfance, de l’écologie, de la peine de mort, du mal de vivre, de la Guerre Froide et bien sûr, de l’amour : rien. Pourquoi n’a-t-on jamais su, qu’en écoutant plus de 70% des chansons de cet artiste nous entendions – bien arrangés et produits – du Ray Charles ou du James Taylor ? Pourquoi ignorions-nous à ce point, et sans l’ombre d’un doute que, sans le savoir, nous fredonnions des mélodies d’Erroll Garner, de Stevie Wonder, de Glen Campbell ou de Jimmy Cliff ; que nous savourions du Cat Stevens comme du Michael Jackson ou encore du Bob Marley ? Pour les Everly Brothers, Trini Lopez, les Four Tops et les Supremes de Diana Ross on a su, un peu. En effet, c’était tellement gros que les identités des adaptations que fit Claude François de leurs titres, ainsi de Belles, Belles, Belles, Si j’avais un marteau, J’attendrai ou C’est la même chanson, ne pouvaient passer inaperçues. Ce qui permit de fournir un involontaire alibi aux pourfendeurs de l’artiste ; ces petits arbres qui cachent la forêt, là où, au fond des sillons noirs des 33 tours se nichent, comme timides et calfeutrés, des chefs-d’oeuvre inconnus.

03/2013

ActuaLitté

Criminalité

Avocat des flics

Quand un policier est placé en garde à vue puis présenté à un juge du parquet qui va décider de son sort, sa vie bascule : il entre, souvent menotté comme s'il était le dernier des bandits. Ici entre en scène Me Laurent-Franck Liénard, qui en trente ans de barreau, a gagné le surnom d' "avocat des flics " , avec près de deux mille dossiers de policiers et de gendarmes à son actif, sur tout le territoire national. Il rêvait de devenir commissaire de police, étudiait le droit pénal, pratiquait le tir et la boxe dans ce seul objectif, mais une autre vocation s'est glissée sur son chemin. Et voilà qu'il est devenu l'avocat du RAID, puis des gendarmes du GIGN, avant d'imposer son nom dans tous les commissariats de France. Après la tentative de meurtre contre deux policiers à Viry-Châtillon, le 8 octobre 2016, les policiers s'appuient sur lui pour dire leur ras-le-bol. L'avocat accepte, fidèle à son éthique : défendre ces fonctionnaires qui font de leur mieux pour rester dans le cadre légal. Au lendemain de la manifestation Gilets jaunes du 1er décembre 2018, où la République a semblé vaciller, il poste sur les réseaux sociaux un texte appelant les agents mobilisés sur le terrain à s'interroger sur les confrontations qui les attendent. Plusieurs d'entre eux lui confient avoir vu la mort de près et avoir été à deux doigts d'ouvrir le feu. "Il m'est vraiment insupportable qu'une personne qui manifeste sur la voie publique perde un oeil ou une main à la suite d'une action policière, écrit M° Liénard. Dans notre pays la liberté d'expression est une valeur fondamentale. La liberté de manifester l'est tout autant. Mais quand la politique hurle, le droit a du mal à se faire entendre" . Un livre au coeur d'une polémique souvent brûlante dans un pays où les anti-flics monopolisent souvent la scène médiatique. Un livre au coeur de l'intimité de ces policiers à qui l'on promet souvent le goudron et les plumes pour avoir tenté d'effectuer leur travail.

02/2022

ActuaLitté

Pack office

Excel Microsoft 365. Maîtrisez les fonctions avancées du tableur de Microsoft

Ce livre couvre les fonctions avancées de Excel Microsoft 365, la version d'Excel disponible avec un abonnement Microsoft 365 ; il est destiné à toute personne connaissant les bases d'Excel et souhaitant aller plus loin par l'apprentissage des fonctions avancées de ce tableur. Il débute par une partie sur la gestion des classeurs dans laquelle vous verrez, entre autres, comment créer des modèles de classeur. La partie suivante traite des données : vous apprendrez à créer des séries de données personnalisées, des listes déroulantes de valeurs, des critères de validation ; vous verrez également comment insérer des données spécifiques telles que des équations mathématiques, des liens hypertextes, comment importer des données à partir d'une base Access, d'un fichier texte ou d'une page web. Vous apprendrez à créer et utiliser les zones nommées. Vous exploiterez les fonctions de calcul d'Excel : fonctions de calcul diverses (CONCAT, JOINDRE.TEXTE, MAX.SI.ENS, MIN.SI.ENS, SI.CONDITIONS, SI.MULTIPLE), fonctions de recherche, consolidation des données, table à double entrée, formule matricielle. Vous effectuerez l'analyse et l'audit de vos feuilles de calcul. La partie suivante est consacrée à la présentation des données : vous verrez comment créer des formats personnalisés, des règles de mise en forme conditionnelle, vous verrez comment créer et appliquer styles et thèmes avant d'aborder la partie sur la réorganisation des données : trier, filtrer les données à l'aide d'un ou plusieurs critères. Dans la partie consacrée aux graphiques, vous verrez comment créer des modèles de graphiques et découvrirez les options avancées permettant de réaliser tout type de graphique. Pour optimiser l'analyse des données, vous apprendrez à exploiter les tableaux de données, à créer tableaux et graphiques croisés dynamiques et à utiliser valeur cible, scénarios et Solveur. La partie suivante est consacrée au travail collaboratif : vous verrez comment protéger un classeur, comment partager un classeur stocké sur OneDrive, une bibliothèque SharePoint ou une équipe Teams et comment le modifier grâce à la co-édition. Pour finir, vous verrez comment créer des macro-commandes, comment personnaliser votre environnement de travail en modifiant la barre d'outils Accès rapide et le ruban et comment gérer les comptes Utilisateur Microsoft.

07/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les jardins d'Alger. La terre des hommes

José Yvars est né en 1941 à Koléa au coeur du Sahel algérois. Mais c'est près d'Alger à Zéralda, la perle de la côte de Turquoise, qu'il passe son adolescence et sa jeunesse entre collines rayonnantes et mer Méditerranée. En 1961, à vingt ans il intègre les tirailleurs algériens à Relizane. Soldat de deuxième classe, il nous relate la beauté de cette Oranie qu'il découvre et nous décrit sa guerre au « ras des troupes » en participant à ce conflit sans nom dans l'Ouarsenis et les steppes d'Oranie. Il assiste alors, impuissant, à la décomposition de son pays, esseulé mais confiant au milieu de ses compagnons et frères d'armes arabo-berbères dont il admire le courage et la fidélité à la France. Il décrit leur destin tragique au cours de cette période dramatique avec la précision du témoin visuel et la gravité émotionnelle de l'enfant du pays pris dans la tourmente. Son texte autobiographique s'enrichit de souvenirs émouvants, de précisions historiques, de révélations inédites et de descriptions minutieuses de cette terre d'Algérie meurtrie mais démesurée dans sa lumière et sa magnificence, revisitée dans une profusion de détails paysagers et d'émotions nouvelles. Il consacre une grande partie de ses lignes à la beauté des paysages de son Algérie natale avant et après l'indépendance du pays. Il nous fait voyager sans répit mais avec allant d'un bout à l'autre du pays en guerre, puis en paix, jusqu'au déchirement de la séparation et du "Dernier printemps de l'Algérie Française" et la voie inexorable du "Chemin sans retour". Sur la fin de son récit riche d'amour et d'action, il nous livre enfin l'essentielle vérité sur le secret des jardins d'Alger. Sans haine et sans descriptions de violence, ce livre souvenir écrit et édité spécialement pour la commémoration en 2012 du cinquantenaire de la perte de l'Algérie française est un hymne à la beauté de l'Algérie que l'auteur décrit avec passion et qu'il glorifie de l'appellation de... Terre des hommes, en hommage aux femmes et aux hommes exceptionnels qui l'ont bâtie.

04/2012

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 3, 1950-1959

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent - et à l'occasion, impertinent ! - de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 3 : 1950-1959 Le cinéma français des années 50 n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Coincé entre un âge d'or qui s'est prolongé jusqu'à la fin des années 40 et l'avènement de la modernité des années 60, la décennie 50 a vite été taxée de conformisme ; une période de "Qualité française" - formule péjorative des Cahiers du cinéma - qui voit tout de même naître des oeuvres aussi importantes que La Beauté du diable (René Clair), Le Plaisir (Max Ophüls), Casque d'or (Jacques Becker) ou La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara), on se contenterait de moins ! Surtout, avec la démocratisation de la couleur (French Cancan, magnifique hommage de Jean Renoir à son père), l'émergence d'un nouveau polar (Touchez pas au grisbi, Du rififi chez les hommes), l'avènement de nouvelles actrices plus en phase avec leur époque (Martine Carol, Jeanne Moreau, Anouk Aimée et bien sûr Brigitte Bardot), le cinéma français entame déjà sa mue. Et si en 1959 sortent les premiers films de la Nouvelle Vague (Le Beau Serge de Claude Chabrol et Les Quatre Cents Coups de François Truffaut), toute la décennie aura témoigné préalablement d'une aspiration à la modernité : de Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants) à Alain Resnais (Nuit et Brouillard, Hiroshima mon amour) en passant par Jean-Pierre Melville (Deux Hommes à Manhattan) et Henri-Georges Clouzot (Le Mystère Picasso). Une histoire du cinéma français vous invite ainsi à plonger dans les années 50, une décennie aussi riche que variée. 190 photos NB et couleur

11/2021

ActuaLitté

Généralités

Ce que mon père n'a pas dit. Un passé russe

L'historien Mark Mazower éclaire les tragédies et les luttes du XXe siècle au miroir des engagements et des rêves d'une famille juive marquée par l'exil - la sienne. C'est au fil de discussions avec son père, fils d'émigrés russes installés à Londres au tournant du XXe siècle afin d'échapper à la guerre civile et à la terreur, que l'historien entrevoit le passé complexe de sa famille, au-delà de la vie apparemment sans histoire de ses parents. Au centre de son récit, on trouve le personnage de Max, son grand-père, homme taciturne qui cache sous son air guindé et ses silences un passé d'agitateur révolutionnaire dans la Russie tsariste, qui lui valut exil forcé, emprisonnement, déportation en Sibérie... Lui et sa femme, Frouma Toumarkine, dont l'histoire familiale eut également son lot de drames, trouvèrent au coeur de la capitale britannique un port d'attache où construire pour leurs enfants une nouvelle vie, loin des malheurs traversés. Retraçant la trajectoire des lignées Mazower et Toumarkine à partir de la fin du XIXe siècle - ce qui donne lieu à une série de portraits de personnages hauts en couleur -, Mark Mazower fait revivre un monde révolutionnaire à la fois socialiste, humaniste et internationaliste. On y croise la route de Lénine, d'Emma Goldman et de Litvinov, en naviguant de Moscou à la Sibérie, de Vilnius à Stalingrad, Londres et Paris. Ceux qu'on a parfois appelés les " perdants de l'histoire " ont souvent plus à nous apprendre que les " vainqueurs ". Traduit de l'anglais par Alexandre Pateau " Mark Mazower est un grand historien et un écrivain subtil. " Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature Mark Mazower enseigne à Columbia University à New York. Spécialiste de l'histoire de la Grèce et des Etats des Balkans à l'époque moderne aussi bien que de l'histoire de l'occupation allemande en Europe et des idéologies au xxe siècle, il compte parmi les historiens les plus renommés de l'Europe au XXe siècle. Il est notamment l'auteur de Dans la Grèce d'Hitler (Belles Lettres, 2002 ; " Tempus ", 2012) et du Continent des ténèbres. Une histoire de l'Europe au xxe siècle (Complexe, 2005 ; " Points Histoire " 2021).

10/2021

ActuaLitté

Pack office

Excel Microsoft 365. Maîtrisez les fonctions avancées du tableur de Microsoft, 2e édition

Ce livre couvre les fonctions avancées de Excel Microsoft 365, la version d'Excel disponible avec un abonnement Microsoft 365 ; il est destiné à toute personne connaissant les bases d'Excel et souhaitant aller plus loin par l'apprentissage des fonctions avancées de ce tableur. Il débute par une partie sur la gestion des classeurs dans laquelle vous verrez, entre autres, comment créer des modèles de classeur. La partie suivante traite des données : vous apprendrez à créer des séries de données personnalisées, des listes déroulantes de valeurs, des critères de validation ; vous verrez également comment insérer des données spécifiques telles que des équations mathématiques, des liens hypertextes, comment importer des données à partir d'une base Access, d'un fichier texte ou d'une page web. Vous apprendrez à créer et utiliser les zones nommées. Vous exploiterez les fonctions de calcul d'Excel : fonctions de calcul diverses (CONCAT, JOINDRE.TEXTE, MAX.SI.ENS, MIN.SI.ENS, SI.CONDITIONS, SI.MULTIPLE), fonctions de recherche, consolidation des données, table à double entrée, formule matricielle. Vous effectuerez l'analyse et l'audit de vos feuilles de calcul. La partie suivante est consacrée à la présentation des données : vous verrez comment créer des formats personnalisés, des règles de mise en forme conditionnelle, vous verrez comment créer et appliquer styles et thèmes avant d'aborder la partie sur la réorganisation des données : trier, filtrer les données à l'aide d'un ou plusieurs critères. Dans la partie consacrée aux graphiques, vous verrez comment créer des modèles de graphiques et découvrirez les options avancées permettant de réaliser tout type de graphique. Pour optimiser l'analyse des données, vous apprendrez à exploiter les tableaux de données, à créer tableaux et graphiques croisés dynamiques et à utiliser valeur cible, scénarios et Solveur. La partie suivante est consacrée au travail collaboratif : vous verrez comment protéger un classeur, comment partager un classeur stocké sur OneDrive, une bibliothèque SharePoint ou une équipe Teams et comment le modifier grâce à la co-édition. Pour finir, vous verrez comment créer des macro-commandes, comment personnaliser votre environnement de travail en modifiant la barre d'outils Accès rapide et le ruban et comment gérer les comptes Utilisateur Microsoft.

ActuaLitté

Beaux arts

Argan et Chastel. L'historien de l'art, savant et politique, Textes en français et en italien

Le savant peut-il s'engager en politique ? Giulio Carlo Argan (1909-1992) et André Chastel (1912-1990) en étaient convaincus. Dans l'Europe ravagée de l'après-guerre, ils comprirent que le patrimoine artistique ne survivrait qu'au prix d'une politique volontariste, soutenue par l'opinion publique éclairée. C'est pour porter ce combat qu'ils consentirent à descendre dans l'arène publique, Argon comme maire de Rome et sénateur et Chastel avec sa fameuse tribune dans Le Monde. Les textes réunis id sont issus du colloque accueilli à Rome en mars 2012 par la Villa Médicis et l'Accademia dei Lincei. Inscrits dans le sillage de Max Weber, ils explorent un aspect méconnu du rôle politique joué par les historiens de l'art au cours du XXe siècle. Outre Argan et Chastel, l'évocation de Venturi, Malraux, Ragghianti, Picon, Zeri, Girard et Spadolini, a fait ressurgir cette période où l'art occupait une place centrale dans le débat public. Loin d'apparaître comme un supplément d'âme relevant du divertissement, la culture artistique était alors considérée comme l'une des conditions de la pensée, éclairant la compréhension sensible du monde, la conscience critique et, in fine, l'exercice de la citoyenneté. Aujourd'hui en quête d'un nouveau souffle, notre politique culturelle peut certainement s'inspirer du combat mené par ces savants. Elle retrouvera ainsi le fil de ce qui, naguère, désignait l'olium, le "riposo attivo" des Anciens. Il permettait aux hommes libres d'établir avec la connaissance et l'art, une relation empreinte de patience, de profondeur, de gratuité, de contemplation, où la recherche du plaisir s'accordait avec la construction de soi. Dans une époque qui parait entièrement dédiée au technicisme, à l'économie et à l'immédiateté, h démocratisation de l'accès au savoir sur l'art, notamment grâce à l'éducation, offre donc une résistance précieuse. Exhumer l'atium peut nous aider à redonner sens à la culture en sollicitant des valeurs inséparables de la conscience humaine comme de la démocratie. La publication de ces actes a reçu le soutien de l'Institut national d'histoire de l'art, de l'EPHE (Histara EA 4115) ainsi que de l'Académie de France à Rome.

03/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Une vie comme une autre

"Casa Fiesta"' : une magnifique villa à Malibu qui porte bien son nom. Dans cette maison toujours pleine d'amis et de martinis, une famille en apparence parfaite : un père acteur qui tourne des westerns avec John Ford, une mère comédienne et diaboliquement belle et un jeune enfant capable de distraire les invités à coup de lectures de sonnets de Shakespeare. Mais le bonheur, tout comme le cinéma muet, ne dure pas. Le couple se sépare dans une ambiance électrique et la mère de partir avec son fils s'installer à Los Angeles. Profondément instable, alcoolique et manipulatrice, elle va l'entraîner dans les tourments de sa vie amoureuse, sans rien lui épargner. Il va ainsi se retrouver avec sa mère et son amant de sculpteur grec, Anatol, dans un atelier empli à ras-bord d'oeuvres licencieuses - telle cette statue de Syrinx faisant une fellation à Pan - sur les hauteurs de Hollywood. Et puis, un beau jour, elle décide de partir vivre en Italie. Dès lors, notre jeune narrateur s'installe avec sa grand-mère, une vieille méthodiste acariâtre, et son père, qui n'est désormais que l'ombre de lui-même. Son appartement est un taudis, son aura évanouie, sa nostalgie inextinguible. Mais sa mémoire est inépuisable, et ses souvenirs, puissants. Il va alors l'entraîner avec lui dans ce passé de gloire, de beauté et de rêve. Entre ces deux êtres déchus que constituent une mère fantasque et égoïste et un père aimant mais faible, notre narrateur arrêtera d'essayer de choisir pour se tourner vers l'avenir : les filles, l'université, la promesse d'une vie comme une autre. Darcy O'Brien nous entraîne avec délectation dans les coulisses d'un Hollywood en noir et blanc fantasmé et désormais révolu qui revit ici à travers des personnages hauts-en-couleurs. D'une écriture acérée et aérienne, il dépeint l'admiration et la déception causées par ceux qu'il faut savoir quitter pour grandir, ceux-là même qui nous ont mis au monde. Un premier roman d'initiation drôle et décalé sur les travers d'une société américaine ravagée par le poids de l'image. Un petit grand roman.

01/2015

ActuaLitté

Photographie

Le primitivisme dans la photographie. L'impact des arts extra-européens sur la modernité photographique de 1918 à nos jours, Edition bilingue français-anglais

Les arts dits « premiers » ont eu, on le sait, un impact important sur la peinture et la sculpture du XXe siècle. Mais qu’en est-il pour la photographie ? Ce médium a joué un rôle essentiel dans la transformation de l’objet ethnographique en objet esthétique. De plus, nombre des plus grands artistes-photographes des XXe et XXIe siècles ont mis en scène des sculptures « primitives » dans leurs oeuvres : Alfred Stieglitz, Man Ray, mais aussi, dans d’autres styles, Hannah Höch, Brassaï et, plus près de nous, Orlan, Hughes Dubois et Nicolas Bruant. Ces apparitions sont-elles des phénomènes isolés ou bien font-elles partie d’une tendance de fond qui se serait développée dans l’univers photographique ? Quelles inspirations les photographes ont-ils puisées dans les arts extra-européens ? De quels sens les ont-ils investis, que leur ont-ils permis d’exprimer ? Et dans quelle mesure leurs images ont-elles changé notre regard sur les cultures non occidentales ? Valentine Plisnier a rassemblé une vaste iconographie, qui s’avère d’une très grande ampleur esthétique et historique : dès la fin de la Première Guerre mondiale et jusqu’à aujourd’hui, de l’Europe aux Amériques du Nord et du Sud en passant par l’Asie, les objets « primitifs » ont été utilisés dans des contextes différents et au sein de moments constitutifs de la modernité photographique, en particulier par les avant-gardes qui ont fait de la photographie un support de création. Aussi variées soient-elles, les démarches artistiques qui se les approprient se ramènent à trois grandes tendances, liées chacune à un traité photographique. Dans les photomontages, des images fragmentaires d’objets « primitifs » sont introduites pour créer une distanciation visant à remettre en question les valeurs de la culture occidentale et leur suprématie. Dans les photographies, la mise scène de la rencontre entre l’homme et l’objet cultuel figure une humanité qui s’interroge sur elle-même et se cherche de nouveaux repères. Enfin, à travers l’exploration d’autres techniques et traitements photographiques (grattage, photogrammes…), se distinguent des artistes qui restituent ou rivalisent avec la puissance visuelle des arts « primitifs ».

11/2012

ActuaLitté

Beaux arts

Picasso sans cliché

Catalogue officiel de l'exposition Picasso sans clichés Photographies d'Edward Quinn qui se tiendra au musée Picasso d'Antibes du 31 mars au 2 juillet 2017. Edward Quinn vit et travaille sur la Côte d'Azur où il rencontre Picasso à partir de 1951. Une amitié profonde ne noue entre les deux hommes jusqu'à la mort de l'artiste. Quinn consacrera plusieurs livres et films à Picasso et réalisera, à partir de cette expérience, des photographies avec d'autres artistes : Max Ernst, Alexander Calder, Francis Bacon, Salvador Dali. "Ma première expérience de photographe auprès de Picasso", explique Quinn, "au travail dans son paisible atelier de poterie, fut assez difficile : je craignais de le déranger en me déplaçant autour de lui pendant qu'il travaillait ; mais il parut heureusement ne pas s'en apercevoir, tant il était concentré sur son ouvrage. Quel soulagement pour moi, et quel encouragement aussi, lorsque je sus, par la suite, qu'il avait dit à l'un de ses amis : "Lui ? Il ne me dérange pas !". Il m'autorisa, en effet, à venir régulièrement, et je pus le photographier à différentes époques, en différents endroits, tantôt en train de peindre, de dessiner, de sculpter, tantôt avec des amis ou au sein de sa famille". Les quelque 130 photographies rassemblées dans cet ouvrage - la majorité en noir en blanc -, prises spontanément et sans aucune préparation, montrent effectivement les instants de vie authentiques de l'homme et de l'artiste, "car en définitive, l'existence de Picasso n'obéit qu'à une seule règle, n'est commandée que par sa seule passion : son oeuvre. Même s'il n'est pas effectivement en train de peindre, il demeure incessamment absorbé par son art, à l'exclusion de tout autre chose". Au fil de ces captures, l'amour partagé avec ses proches, les rencontres avec ses amis, les lieux de vie, les animaux favoris sont les témoins du quotidien que Pablo Picasso, animé par une soif continuelle de création, n'a cessé d'explorer et d'interroger dans les formes, les matières et les couleurs.

03/2017

ActuaLitté

Actualité et médias

Menaces sur Obama. L’Amérique conservatrice à la conquête de la Maison Blanche

Novembre 2008 : l’Obamania porte au pouvoir le premier président américain noir. Un « raz-de-marée », un « événement à la portée mondiale », les superlatifs inondent la presse internationale et le monde s’enflamme pour celui qui ne pouvait tout simplement pas perdre ! En une nuit, les pages sombres des années Bush sont définitivement tournées, deux mandats passés aux oubliettes de l’Histoire et une droite américaine un peu vite enterrée. Novembre 2012 : Barack Obama joue sa réélection. Quatre ans ont passé… et cette droite américaine s’est refait une santé. Dès 2009, sa frange la plus conservatrice, la plus médiatique aussi, a saisi la crise financière puis économique pour s’offrir une tribune de choix : on commença alors en France à s’intéresser au phénomène des Tea Parties. De discours populistes en rhétorique ultraconservatrice, ils allaient secouer le système, à commencer par le coeur de l’establishment républicain. Car ces extrémistes dont on se moquait avec quelque condescendance teintée de crainte (justifiée : ils ont « pris la Chambre » aux élections de novembre 2010) sont aux premières lignes au cours des primaires : Michele Bachmann, Rick Santorum, Rick Perry ou Newt Gingrich. Le Parti républicain, lui, a choisi un adversaire pour faire face à Obama : ce sera Mitt Romney. La base n’en voulait pas. Elle se fera une raison. Car, après tout, la droite américaine au grand complet, de ses rangs les plus agités jusqu’à l’élite modérée du Parti républicain en passant par les « neocons » et les anciens de l’équipe Bush, n’a qu’un but, bien partagé celui-là : faire tomber Obama ! Y parviendront-ils ? Le résultat d’une élection ne se lit pas dans une boule de cristal mais un décryptage précis, fouillé et objectif, étayé d’entretiens de spécialistes de politique américaine sur le terrain, permet de comprendre quelles sont les forces en jeu pour cette présidentielle américaine 2012. Certaines promesses du Yes we can, dans le sillage de la bourrasque économique, se sont envolées. Le vent de l’Obamania ans pourra-t-il souffler encore ? Des menaces, bien réelles, pèsent sur Obama. Les républicains ont devant eux quelques mois pour les mettre à exécution.

10/2012

ActuaLitté

Musique, danse

Stromae. Formidable Maestro des temps modernes !

Il aurait pu choisir Popaul, son surnom à la communale, Grand Jacques, comme cet autre belge à qui on le compare, ou même son vrai nom : Van Haven, trop couleur cacao à son goût : il a préféré Stromaé, Maestro en verlan. Le ton était donné, car si Stromaé n'est pas seul dans sa tête, il n'est pas non plus seul sur scène : son choix c'est le groupe. Lui, c'est simplement l'homme-pupitre, celui qui donne le "la" d'une symphonie bien orchestrée. Si ce touche-à-tout de génie est inclassable et percute aussi bien le coeur des mômes dans les cours de récréation avec son Papaoutai, des victimes de chagrins d'amour avec Formidable ou des fêtards avec Alors on danse c'est qu'il ne se contente pas d'apporter sa rime : il la déclame. Du rap à l'électro, de la rumba à la salsa, il est l'incarnation même du groove. Stromaé fait sonner les mots comme personne. Il les sculpte, les façonne comme les flèches d'un sorcier primitif. A ces mots taillés sur mesure, dans un français classique que tout le monde comprend, Stromaé ajoute juste cette pointe de gouaille qui fleure bon la modernité. Il suffit qu'il ouvre la bouche pour que la magie opère et envoûte. On oublie instantanément le look surlooké, la mise en scène réglée au cordeau et les gestes saccadés, pour se perdre dans ses mots et son phrasé de slameur : Stromaé redevient simplement ce qu'il est : un chanteur formidable. Un homme vrai, sincère, dont l'extravagance nous renvoie l'image de sa double culture : couleurs qui flashent, mouvements qui déplacent les lignes et brisent, comme fétus de paille, les idées reçues. Pas à la mode, et surtout peu désireux d'en lancer une, Stromaé projette sa voix, son style, sa langue, ses thèmes qui font mouche en chacun de nous, sans souci du paraître mais d'être lui-même, avec ses fêlures si semblables aux nôtres. Ce livre vous propose de visiter ensemble l'univers de Stromaé, de découvrir ses origines, ses goûts, ses passions, tout ce qui a façonné cet ovni, cet homme étrange venu d'ailleurs, qui enchante et réconcilie toutes les générations.

04/2014

ActuaLitté

Science-fiction

Malphas Tome 4 : Grande liquidation

Un an après avoir quitté Saint-Trailouin, Julien Sarkozy dépérit lentement derrière le comptoir de sa librairie d'occasion. Même s'il essaie de se persuader du contraire, il ne rêve que d'une seule chose : retourner à Malphas. Dès lors que son fils se retrouve hors d'atteinte, Sarko reprend son enquête sur les mystères qui entoure le collège ! Parole de Sarkozy, je m'étais juré de ne pas remettre les pieds à Saint-Trailouin. Après tout, la vie de mon fils en dépendait, et c'est pour être près de lui que j'ai ouvert il y a quelques mois une boutique de livres d'occasion à Drummondville. Or, quand Emile m'a annoncé qu'il partait pour la France avec mon ex, j'ai un peu pété les plombs... avant de réaliser que je pourrais peut-être tirer avantage de cette situation. Me voilà donc de retour à Malphas. Avec l'aide de Simon Gracq — ça n'a pas été simple de le convaincre de me faire à nouveau confiance —, je compte enfin mener à terme mon enquête sur ce qui se passe dans la cave du collège. Et régler une fois pour toutes mon différend avec les Archlax père et fils. Et découvrir la véritable identité de Rachel Red et les motivations secrètes qui l'animent... et rêvons un peu, l'animer à mon tour. Hélas, malgré le subterfuge qui me permettait d'évoluer en sécurité à Malphas, je dois admettre que le plan que j'avais imaginé pour arriver à mes fins a rapidement foiré. Et me voilà de nouveau dans le "gros trouble". Mais cette fois, je ne suis pas le seul dans le pétrin, car la grève étudiante est imminente à Malphas. Et un raz-de-marée de carrés rouges à Saint-Trailouin, ça risque d'être plus intense qu'ailleurs... Ultime tome de la série qui clôt la folle aventure de Julien Sarkozy dans cette petite ville ou la normalité n'a pas sa place. Patrick Senécal boucle la boucle et répond à toutes nos interrogations, dont la cruciale "Que se passe t-il réellement dans le sous-sol de Malphas "!!

03/2018

ActuaLitté

Littérature française

Le passé défini. Tome 1, journal 1951-1952

Etre à la fois célèbre et inconnu, voilà le paradoxal destin de Jean Cocteau. Nombre de ses écrits - notamment ses "journaux" de différentes périodes - s'efforcent de rétablir la vérité sur ce qu'il était : "J'aurai eu cet étrange privilège d'être le plus invisible des poètes et le plus visible des hommes. Il en résulte qu'on tire sur l'homme et que le poète n'est jamais atteint. Comme les poètes deviennent visibles à la longue et à la longue les hommes invisibles, peut-être les choses s'arrangeront-elles un jour.
Par chance, je ne serai plus là pour assister au phénomène, s'il se produit". D'abord, ce fut un travailleur acharné. Le "journal" de cette période - premier volume d'une série qui nous conduira jusqu'en 1963, l'année de sa mort - nous le montre composant sa pièce Bacchus, qui lui vaudra une retentissante querelle avec François Mauriac et un triomphe outre-Rhin (cette pièce luthérienne "qui retourne à son idiome") ; publiant La Nappe du Catalan, Le Chiffre sept, Journal d'un inconnu, Appogiatures, son essai sur Apollinaire et ses souvenirs sur Gide ; rééditant Reines de la France, Opéra, Carte blanche ; illustrant Le Bal du comte d'Orgel ; imaginant des tableaux vivants et dessinant des masques pour la reprise d'Odipus Rex avec Stravinski ; filmant La Villa Santo Sospir et sa partie de 8 x 8, bande collective de Hans Richter et Marcel Duchamp ; peignant La tentation du Christ et Ulysse et les Sirènes ; élaborant le carton de la tapisserie Judith et Holopherne, et projetant une Apocalypse pour Hindemith.
Or il trouve encore le temps de participer à des réunions syndicales, de s'intéresser aux soucoupes volantes et de voyager (on l'accueille avec une grande chaleur à Hambourg, à Düsseldorf, à Vienne, à Munich), de naviguer en mer Egée (son journal de Grèce et de Crète est agrémenté de dessins prestes et mordants). Il relit Dumas ; il "rerelit" sans complaisance son ami Proust et lui consacre de longues pages où se pressent les souvenirs : "Cette oeuvre me hantera comme une morte".
Il lit le Saint Genet de Sartre : autres réminiscences, autres impressions...

10/1983