Recherche

Kévin Boucaud-Victoire

Extraits

ActuaLitté

Romans historiques

La liberté guidait leurs pas Tome 4 : Le clairon de la Meuse

Août 1918 : les Allemands refluent enfin. Ils avaient pourtant franchi la Marne et menacé Paris ! mais en butte aux attaques alliées sui s'enchaînent, les soldats du Kaiser sont démoralisés. Ludendorff lui-même accuse le coup. Ses troupes n'y croient plus et la discipline en pâtit. Face à l'ennemi, Foch dispose d'une arme imparable : des centaines de chars Renault équipés de radios encadrent à présent sa force internationale, que viennent régulièrement grossir de nouveaux contingents américains. Les Jazzmen de Harlem ont dû ranger leurs saxophones : sur les routes boueuses de l'Argonne, ils charrient des pierres pour faciliter le passage de l'artillerie. Hélas, la guerre n'est pas la seule à être mondiale : une foudroyante épidémie de grippe espagnole se propage, non seulement sur l'Ancien Continent mais aussi aux Etats-Unis. A Londres, les grands magasins sont obligés de fermer faute de personnel ; à Washington, les croque-morts s'enrichissent ; en Allemagne et en Espagne, premiers foyers de la maladie, on dissimule au mieux les morts de peur d'inquiéter les vivants. Et la France n'est pas épargnée... Mary l'infirmière, plus anxieuse que jamais, cherche son mari le long du front. Elle se rend jusqu'en Lorraine au risque d'être contaminée, et gare à ceux qui tentent de l'en dissuader. " C'est sur le champ de bataille que les filles de mon âge vont chercher leurs hommes ", clame-t-elle sans ciller. Son courage n'a rien à envier à celui de Jules, dont les coups d'éclat lui valent le nom de " Caporal Tempête ". Cet insatiable désir d'action cache mal la peur et les chagrins. Il y a trop longtemps que la guerre n'en finit pas. Bruges est libérée, les carillons de fonte cachés à l'ennemi ont retrouvé leurs clochers, et la population l'espoir, mais quel espoir ressuscite les morts ? Et les vastes mouvements de troupe, les plans d'attaque à l'aube, les stratégies faramineuses ne font pas oublier à l'écrivain Pierre Miquel que la victoire se paie en larmes de sang. Après Les enfants de la patrie et Les poilus d'Orient, Pierre Miquel achève ici son œuvre magistrale sur la Première Guerre mondiale avec une suite romanesque en quatre volumes entièrement consacrée à 1918, l'année décisive.

11/2005

ActuaLitté

Histoire de France

Commando de chasse

Un livre original dans l'oeuvre de Jean Mabire dans la mesure où il fut, lors de la guerre d'Algérie, un officier parachutiste à la tête d'un de ces fameux commandos de chasse qui livrèrent une guerre difficile, mais efficace, aux katibas de l'ALN bien mises à mal par le plan "Challe". Le thème principal reste la superposition bien typée de profils d'officiers de l'Armée française dessinés dans leurs attitudes, leurs motivations et leurs réflexions sur le conflit, la guerre, la nature humaine. L'auteur exalte l'honneur, la fidélité et la mort héroïque sans sectarisme : les activistes du FLN ont souvent plus grâce à ses yeux que les vieux officiers grassouillets et paresseux qui faisaient la guerre entre les murs d'une caserne. Le tout, bien qu'épique, n'étant pas non plus dénué d'humour, Commando de chasse est sans doute le livre qui résume le mieux la vie et l'oeuvre de l'auteur… A ceux des commandos de chasse : "On a comparé les commandos de chasse à des "têtes chercheuses". Je n'aime pas cette comparaison technique, car, justement, vous n'êtes pas des machines. Vous êtes des hommes au sens plein et noble du terme. C'est là que réside votre efficacité et votre force. Si vous avez du souffle, du muscle, un oeil perçant, une riposte prompte et foudroyante, vous êtes aussi un élément de contact humain avec les populations de cette province. Vous rassurez ces hommes et ces femmes terrorisés par les bandes rebelles et vous ramenez l'espoir dans leur coeur. Vous créez dans les djebels les plus reculés, pour le fellagha, un élément d'insécurité ; pour la population, un élément de confiance. Jeunes soldats de Métropole et jeunes Musulmans au coude à coude dans les commandos de chasse, et dans un même élan, vous faites partie de notre chance, de la vraie chance de notre Patrie. Vous êtes des jeunes hommes purs et droits. Je suis content de ce que vous avez déjà fait, je vous demande de nouveaux efforts, je vous en demanderai encore. Je sais que vous avez la Foi tranquille de ceux qui se battent pour un idéal juste et grand et que nous parviendrons tous ensemble à la Victoire" (Général d'armée aérienne Challe, commandant en chef).

05/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

Les Jacobites, la papauté et la Provence

Aujourd'hui, le Royaume-Uni se sépare de l'Union européenne, l'Ecosse est tentée de devenir indépendante elles barrières douanières entre les deux Irlande font l'objet de discussions houleuses. Il est plus que temps de revenir sur les origines et l'organisation des pouvoirs politiques dans les îles Britanniques. La glorieuse révolution de 1689 a provoqué une césure mal comprise par la plupart des citoyens des démocraties modernes. Les Jacobites, la papauté et la Provence propose un éclairage original et une interprétation nouvelle de l'exil des Stuart et de leur cour au XVIIIe siècle. Les choix des refuges sur le continent de cette dynastie anglaise et écossaise et de son proche entourage s'avèrent tributaires des bouleversements culturels, religieux, économiques et sociaux qui affaibliront les monarchies de droit divin à l'époque des Lumières. L'exploitarion globale et rigoureuse de données disponibles contribue à expliquer à la fois les succès de nombreuses personnalités jacobites exilées et les destins Tragiques des trois derniers Prétendants Stuart. En dépit de leurs courageuses tentatives de restauration dirigées contre Guillaume III d'Orange, puis contre les nouveaux souverains luthériens venus d'Allemagne, les Prétendants Stuart catholiques ne bénéficieront pas de soutiens de la France, de l'Espagne ou de Rome, à la hauteur des enjeux politiques du moment. Loin de prétendre mettre un point final à l'étude de cette douloureuse transition postrévolutionnaire, l'auteur fournir les informations précieuses permettant un débat éclairé sur cette époque controversée. Il a pu obtenir l'accès à de multiples sources peu utilisées par l'historiographie anglo-saxonne. Tout en suivant les étonnantes fluctuations de comportements des principaux acteurs, il examine sans complaisance les motivations affichées ou secrètes ainsi que les intérêts antagonistes des personnalités participant aux conflits armés ou intellectuels du moment. Il relativise les oppositions traditionnelles de doctrine entre "Tories" et "Whigs" et analyse par d'autres voies la victoire finale de la dynastie des Hanovre. Les traces de ces impitoyables luttes pour le pouvoir se revêtent décisives pour comprendre, en termes de "Realpolitik", l'histoire européenne du XXIe siècle. L'auteur adopte délibérément un point de vue singulier, tout en espérant contribuer à une approche globale de ces années de confrontation violente entre les Iles britanniques et les puissances continentales.

03/2019

ActuaLitté

BD tout public

Les aventures du tsar fou Intégrale

Les aventures du Tsar Fou sont enfin regroupées dans un unique volume pour le plaisir des amateurs d'histoires où l'humour, la réflexion et l'épopée sont au service d'un homme pas si fou que cela... Tout commence dans sa capitale... Pour être proche de ses sujets, le Tsar, habillé en moujik, se promène dans les rues de Saint-Pétersbourg. Catastrophe ! Il est enlevé par un groupe de conspirateurs qui décide d'exploiter son extraordinaire ressemblance avec le souverain. Quel destin attend le vrai tsar devenu simple pion aux mains de ses ennemis ? Surtout, quel châtiment leur réservera-t-il par la suite ? Un autre danger fait irruption : le Caucase a fait sécession et ne reconnait plus l'autorité impériale ! Malgré une victoire écrasante du Prince, l'avenir semble incertain dans cette région... Le seul moyen de conquérir l'âme de ce peuple est de devenir leur chef selon leur tradition. Le Tsar annonce à ses ministres qu'il a l'intention de partir dans cette région ô combien picaresque en compagnie de son ami conteur pour y rétablir son pouvoir. Un étrange derviche croise leur route : est-ce une bonne nouvelle ? Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la Sainte Russie est une nouvelle fois menacée de disparaître. Une révolution populaire menée par des opposants risque d'éclater très bientôt. Le Tsar décide d'organiser des élections libres dans tout le pays, pensant qu'avec le renouvellement de la Douma, la contestation s'exprimera dans les urnes et non dans la rue. Souhaitant soutenir les candidats du parti monarchiste, il va sillonner son vaste Empire dans un train spécialement aménagé pour l'occasion. Il inaugure ainsi la première campagne électorale libre et moderne de Russie. Cette balade ferroviaire ne sera pas de tout repos... Oh que non ! Les derniers conjurés encore en liberté ont juré de se venger et choisissent de passer à l'action durant le voyage impérial. Les embûches et les mauvaises surprises ne manqueront pas ! Mais pouvaient-ils imaginer un instant que le Tsar avait tout prévu bien avant son départ ? Une géniale parodie de la grande Russie tsariste et de l'exercice du pouvoir signée par Tarek au scénario (La Guerre des Gaules et Turcos) et Lionel Chouin au dessin (Douce France). La mise en couleur est de Christophe Bouchard (ColtBingers, l'insoumis).

04/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

La vie du colonel Lawrence

"Le sujet du livre est double et double aussi son intérêt. C'est un récit de la campagne d'Arabie et une biographie du colonel Lawrence : l'un et l'autre d'une originalité qui en fait le mérite." Dans l'action de Lawrence au Proche-Orient, Liddell Hart trouve l'éclatante confirmation de sa théorie de l'approche indirecte. La rencontre entre ces deux intelligences et ces deux cultures permet de constater l'existence de deux phénomènes majeurs de la pensée stratégique : la filiation des conceptions à travers les siècles, de stratégistes en stratégistes et simultanément la polarisation de ces conceptions qui tendent à se poser comme incompatibles jusqu'à l'hostilité. Sans être dupe mais à son corps défendant, Lawrence a contribué à créer l'instabilité sur cet immense espace que nous nommons Proche- ou Moyen-Orient. Il est l'homme par qui le chaos s'est installé, durablement ravageur, vouant l'ensemble de la région à des convulsions sans fin, des insurrections permanentes, des déplacements forcés de population et d'épouvantables massacres. Cela, il ne pouvait le prévoir. Croyant, de bonne foi, satisfaire les aspirations des Arabes, il ne fut que le jouet d'un enchaînement implacable d'affrontements entre de nombreux acteurs poursuivant des buts incompatibles. Durant un siècle le chaos na fait que s'amplifier. Les guerres de Syrie et d'Irak débordent sur les frontières et provoquent l'ingérence des puissances extérieures. La lecture de Liddell Hart et de Lawrence nous fait éprouver un sentiment de familiarité avec la situation actuelle du Proche-Orient. Un siècle plus tard, si la guerre oppose des acteurs différents poursuivant des buts nouveaux, nous retrouvons les mêmes lieux et les mêmes comportements. La géographie dicte sa loi aux hommes et aux matériels : il faut traverser les mêmes fleuves, suivre les mêmes axes de communication. Il en résulte des principes assez constants de conception et de conduite des opérations. Syriens, Iraniens, Russes, djihadistes de toutes sortes, réguliers et irréguliers marchent dans les pas de Lawrence et souvent font les mêmes calculs stratégiques pour contrôler l'espace, s'emparer des points névralgiques et gagner la guerre. Mais au Proche-Orient il semble qu'il n'y ait jamais de victoire définitive. La défaite de l'Etat islamique mettra-t-elle fin à un siècle de chaos ? C'est plus que douteux.

01/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Georges Bernanos encore une fois. Et quelques autres textes précédés de La France contre les robots ou le sermon aux imbéciles

Bernanos aura saisi dans la jeunesse de quoi perpétuer librement la seule oeuvre de rébellion qui tienne ?: l'insurrection contre le mensonge. Par cette sorte de philosophie politique enfantine, le vieux chevalier errant désigna d'un mot les tortionnaires et les bien-pensants de tous les totalitarismes à venir ?: "?Je dis que les tueurs ne sont venus qu'après les lâches.?" Oui on peut être lâche aussi devant la vérité. Dès 1937, il avait prédit que "?les massacres qui se préparent un peu partout en Europe risquent de n'avoir pas de fin ?", ils ne garderont que "?l'apparence des antiques guerres de religions ?" auxquelles on les compare ?: "?on ne se battra pas pour une foi, écrivait-il, mais par rage de l'avoir perdue, d'avoir perdu toute noble raison de vivre...?" Une décennie et quelques dizaines de millions de morts après, en 1947, dans l'illusion de la "?victoire des démocraties ?", Bernanos ne déclenchait qu'un silence glacial en déclarant que rien n'avait changé?: "?Il s'agit toujours d'assurer la mobilisation totale pour la guerre totale, en attendant la mobilisation générale. Un monde gagné pour la Technique est perdu pour la Liberté.?" Tandis que triomphent les générations successives plus déleurrées et froides que M. Ouine, Georges Bernanos est encore plus mal compris. C'est pourquoi Sébastien Lapaque, essayiste turbulent et critique aguerri (au Figaro), a raison de joindre ici à son premier livre, consacré à celui qu'il avait choisi pour capitaine il y a vingt ans, des textes de maturité qui éclairent la longue confrontation avec un monde régi par le mensonge, l'argent et le nihilisme. Si le déracinement industriel a produit aussi bien les moutons à égorger que les "?loups solitaires ?", du moins l'exil (ou le mal du retour) ne mène-t-il plus, avec Bernanos, aux embardées commodes de "?la hideuse propagande antisémite ?"?: l'attachement farouche à une civilisation chevaleresque nous en préserve en fin de compte, radicalement et définitivement. Le précieux héritage des peuples a été sauvé grâce à la parole biblique. Au contact des brutalités de la guerre, alors que se levait "?aux rives du Jourdain la semence des héros du ghetto de Varsovie ?", Bernanos avertit ?: "?Vous aurez à payer ce sang juif d'une manière qui étonnera l'Histoire.?"

04/2018

ActuaLitté

Philosophie

La lutte, pas la guerre. Ecrits pacifistes radicaux (1918)

Les jubilés sont l'occasion de découvertes et de redécouvertes. Parmi les documents à tort négligés ou tombés dans l'oubli les trois écrits du philosophe Ernst Bloch contribuent à une meilleure connaissance du courant pacifiste qui s'est développé en Allemagne après 1916. Ils furent écrits en 1918, pendant un séjour en Suisse (1917-1919) qui avait pour but officiel la rédaction d'un article commandé par l'Archiv für Sozialwissenschaft und Sozialpolitik sur les idées pacifistes dans ce pays. Bloch fut pendant ces années-là un des principaux collaborateurs de Die Freie Zeitung, un journal de Berne largement diffusé et opposé aux menées du gouvernement allemand : il y publia plus d'une centaine d'articles. Le journal en appelait non pas au pacifisme mais à une lutte active contre le bellicisme de l'Allemagne ; il souhaitait carrément la victoire des pays de l'Entente (France, Italie, Royaume-Uni, Etats-Unis), et saluait à la fois le plan de paix du Président américain Wilson et la Révolution russe. Le premier de ces trois textes, "Une défaite de ses armées est-elle nuisible ou utile à l'Allemagne ?" présente aux Allemands les avantages d'une défaite militaire : elle serait d'abord et avant tout une défaite de l'autoritarisme prussien (dont l'auteur esquisse une analyse idéologique et historique) et elle rendrait possible à l'Allemagne un renouveau sur les plans politique et moral, principalement l'instauration d'une démocratie. Le deuxième texte, "Vade-mecum pour les démocrates d'aujourd'hui" , qui est le plus long, développe davantage ces thèses contre la Prusse et l'Autriche. Il vante les idéaux politiques américains (libéralisme politique et démocratie) et les promesses du nouveau socialisme russe, dont l'Allemagne pourrait s'inspirer pour sa régénération. Les analyses historiques et idéologiques sont riches, nuancées et originales. Le troisième texte, "Sur quelques programmes politiques et utopies en Suisse" contient des exposés particulièrement riches sur le courant internationaliste d'inspiration catholique, sur la tendance socialiste marxiste, et sur la tendance anarchiste en Suisse. Bloch est proche de ce dernier point de vue, ce qui lui permet un jugement lucide sur les limites de l'approche déterministe marxiste. D'une grande richesse théorique et historique, ces trois textes étonnent par la position libérale et anarchiste de leur auteur, qui permet de mettre en perspective son ralliement ultérieur au marxisme. La traduction est accompagnée de notes explicatives.

11/2018

ActuaLitté

Science-fiction

La chute de Mirial

Depuis bientôt cinq ans, Layela Delamores est la Gardienne de Mirial et, sous son règne, la planète a repris vie – la flore s'épanouit comme pendant ses plus beaux jours, les travaux de reconstruction vont bon train et, comble de bonheur, Layela a accouché d'une fille, Ardice, qui est destinée à devenir Gardienne à son tour. Or, contre toute attente, la naissance de la petite Ardice a provoqué de graves perturbations dans l'éther et de plus en plus de Mirialains blâment la trop grande libéralité de Layela relativement aux traditions pour ce subit changement. Quand un groupe de rebelles propose de la destituer et de s'en prendre à son enfant pour calmer l'éther, Layela quitte en catastrophe la planète, laissant celle-ci aux mains des opposants. Contrairement à ce que pensent les insurgés, le départ précipité de la Gardienne n'est pas une fuite. De fait, Layela veut rejoindre Gobran Kipso, ancien commandant de la Victoire et seul humain qui puisse expliquer pourquoi l'étoile de Mirial s'est déréglée. Mais ce que son vieil ami lui révèle est consternant : seuls les Semeurs, une race mythique, seraient en mesure de rétablir la situation... mais personne n'a jamais su les trouver. La trilogie de Mirial est un space opera magistral et ambitieux. Mirial est une étoile mythique dégageant une force mystérieuse, l'éther, fournissant autant la vie que certains pouvoirs aux différents peuples sous son influence, les éthériques. Les humains n'en sont pas, mais c'est toutefois l'une des leurs, appelée la Gardienne, titre traditionnellement passé de mère en fille, qui doit en assurer la protection et la pérennité. Toutefois, la vacance du poste a de graves conséquences sur son système planétaire : détérioration rapide de la flore, extinction de la faune, affaiblissement des races éthériques. Sur une quinzaine d'années, on suit la destinée de Layela, une jeune femme qui, bien malgré elle, est appelée à servir comme Gardienne. Après la prise du pouvoir et la réjuvénation de la planète, elle devra faire face à une insurrection, sera forcée d'exiler sa fille naissante pour la soustraire à son destin cruel et, finalement, l'étoile menaçant de s'éteindre, elle devra préparer les siens à un exil massif vers une nouvelle Première Etoile.

08/2017

ActuaLitté

Second Empire

L'exposition universelle de 1867. L'apogée du Second Empire

La fête impériale. Paris, 1er juillet 1867. Dans le palais de l'Industrie et des Beaux-Arts, gigantesque bâtiment construit en 1855 sur les Champs-Elysées, l'empereur des Français Napoléon III, entouré de sa famille, des hauts dignitaires de l'Etat, de chefs d'Etat et membres des familles souveraines, ainsi que du corps diplomatique, remet les récompenses décernées par le jury international de l'Exposition universelle, en présence d'un public nombreux. Ouverte le 1er avril, cette manifestation réunit une trentaine de pays (y compris le Siam et le Japon), 52 000 exposants, et voit chaque jour plusieurs milliers de visiteurs arpenter le Champ-de-Mars où l'Exposition est installée. La fête impériale bat son plein dans un Paris en pleine transformation sous l'égide du préfet Georges Haussmann, entre les visites de souverains étrangers (Guillaume Ier de Prusse, Alexandre II de Russie, le sultan Abdulaziz, le vice-roi d'Egypte Ismaïl Pacha), les multiples réceptions offertes par les ministres et les ambassadeurs et les spectacles donnés par les opéras et théâtres parisiens, sur des musiques de Giuseppe Verdi, Charles Gounod et surtout Jacques Offenbach. Et pourtant, ce même 1er juillet, la capitale bruisse d'une rumeur insistante : l'empereur du Mexique, Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche François-Joseph, aurait été exécuté par les troupes républicaines. Confirmée trois jours ensuite, la nouvelle interrompt temporairement les festivités. Un an après la victoire de la Prusse sur l'Autriche à Sadowa, et alors que les difficultés politiques économiques et sociales se multiplient, le temps semble se charger de " nuages noirs ", comme l'avouera quelques semaines plus tard l'empereur lui-même lors d'un discours à Lille. La " plus belle pensée du règne " de Napoléon III, à savoir la constitution d'un empire catholique au Mexique, a vécu. Pour tous ceux qui connaîtront ensuite l'" année terrible " (Victor Hugo) de 1870-1871, 1867 restera à jamais celle de l'Exposition, la dernière période de joie et d'insouciance avant les difficultés. C'est à la découverte de cette " flèche d'or du Second Empire " que nous invite cet ouvrage particulièrement vivant, sur les pas de ceux qui l'ont organisée et de ceux qui l'ont visitée, George Sand, Gustave Flaubert, Jules Verne, Jules Michelet, Ferdinand de Lesseps, Frédéric Le Play ou le futur Edouard VII.

02/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Contre-déclin. Monet et Spengler dans les jardins de l'histoire

Dans Le Déclin de l'Occident, Oswald Spengler voyait en Monet aussi les derniers feux du monde occidental et son livre sombre commencé en 1914 deviendra un best-seller influent dans toute l'Europe après 1918 jusqu'en 1945, pour finalement sombrer dans l'oubli ou presque. Dans sa morphologie historique où l'humanité n'avait pas plus de but que le papillon ou l'orchidée, il annonçait la fin inéluctable de toute la culture occidentale qui avait épuisé son cycle de vie. Or, au moment où Spengler renonçait à devenir le romancier qu'il avait toujours rêvé d'être pour désigner la catastrophe, et alors que l'Europe allait s'abolir dans la boue des tranchées de la Grande Guerre, Monet, l'ancêtre, à moitié mourant, reprenait l'idée de ses nymphéas en élargissant à l'infini le champ de son rêve d'un tout sans fin dans son laboratoire de Giverny. De son jardin artificiel où se mélangeait savamment la double inspiration de l'Occident et de l'Extrême-Orient, il fit ses derniers chefs-d'oeuvre. Installés à l'Orangerie des Tuileries en 1927 et visités aujourd'hui par les amateurs du monde entier, ils sont désormais présentés comme un " monument à la paix " alors que le peintre les avait offerts à la France par l'entremise de Clemenceau comme un monument à la victoire de 1918. Entre-temps, l'Europe avait purgé sa violence dans ses orages d'acier, hantée plus que jamais par le déclin, cette figure imaginée depuis si longtemps par les hommes à partir du moment où le temps fut compté, l'histoire engagée. L'enquête doit être menée pour savoir pourquoi ces grandes peintures de Monet aujourd'hui magnifiées furent à ce point boudées et incomprises dans toute l'entre-deux-guerres et jusqu'à la Libération, où l'on décida tout à coup qu'elles étaient parmi les sources d'inspiration majeure de la peinture abstraite depuis Kandinsky et jusqu'aux grands artistes américains de la seconde partie du XXe siècle, incarnant mieux que toute autre une oeuvre de paix. A travers cette enquête, l'histoire de l'art de la première partie du siècle est revisitée de fond en comble en relation avec le mouvement des passions politiques, des sciences, des techniques et finalement de conceptions du monde irréconciliables.

10/2012

ActuaLitté

Droit administratif général

L'Administration à la convergence des récits

Issu d'un colloque organisé à l'université Lumière Lyon 2, cet ouvrage aborde l'Administration à travers le prisme du récit, ou plutôt des récits. Comme tout phénomène de pouvoir, l'Administration est le résultat d'une confrontation-combinaison de différents discours qu'elle produit et/ou dont elle est l'objet. L'exploration de cette hypothèse est menée en deux temps. L'ouvrage s'intéresse d'abord au "récit administratif" (Première partie), c'est-à-dire aux points de vue interne de l'administration. L'analyse débute ainsi par la double présentation des outils utilisés par l'administration pour se raconter (M. Le Roux) et des marges de manoeuvre dont dispose l'agent public qui écrit sur l'administration (Z. Shepard). Deux contributions questionnent le statut et l'influence du discours scientifique sur l'administration, présentant d'abord la manière dont il a contribué à raconter l'Administration (G. Protière), envisageant ensuite l'utilisation de la fiction comme moyen d'analyse scientifique de l'administration (H. Qazbir). La deuxième partie, délaissant le point de vue interne au profit de la narration externe, présente la manière dont la littérature narre l'administration et ses agents. Déployant une approche impressionniste, l'ouvrage aborde différentes formes de l'administration qu'il s'agisse du Cabinet (N. Albouy), de l'administration de la Société des Nations (C. Méric), de l'administration policière (A. Dumoutet), de l'administration de crise (M. Mzati) ou encore de l'université (V. Sauvage). L'ouvrage met en évidence qu'au-delà de la grande diversité des figures administratives, la littérature dessine des fonctionnaires dévoués et seuls garants de l'humanité du Léviathan. Rejoignant l'approche de Léon Duguit, elle rappelle ce faisant qu'il n'y a d'Etat que par ses serviteurs (aussi bien dans son éthique que dans ses dérives). L'ouvrage se clôt par deux études plus spécifiques consacrées aux récits de la Justice (E. Rossi) et d'une campagne électorale (G. Protière). L'ensemble confirme que l'Administration naît et vit de la convergence des récits. Le présent ouvrage a été publié avec le précieux concours de la Faculté de Droit Julie-Victoire Daubié de l'Université Lumière Lyon II & avec le soutien du Collectif L'Unité du Droit.

01/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 3, La République des tourmentes (1954-1959) Tome 1, Métamorphoses et mutations

Commencée il y a près de trente ans par La République des Illusions (1945-1951) et La République des Contradictions (1951-1954), cette monumentale Histoire de la IVe République se clôt par une troisième partie, La République des Tourmentes (1954-1959), période si dense et riche d'événements - elle s'étend du gouvernement de Pierre Mendès France à la chute du régime et à l'élection de Charles de Gaulle à la présidence de la République - qu'elle fait l'objet de deux volumes. Ce premier tome traite principalement de la situation de la France en 1954, du "cas Mendès France", de la singularité de son expérience gouvernementale et de la naissance du "mendélisme", de la paix en Indochine, de l'autonomie interne accordée à la Tunisie, du problème de la Communauté Européenne de Défense, de l'"affaire des fuites", des débuts de l'insurrection algérienne, du surgissement du phénomène poujadiste, du gouvernement Edgar Faure, de la victoire du Front Républicain et de la formation du gouvernement Guy Mollet, de la conférence de Bandoung et de l'entrée en scène du "tiers-monde", de la question marocaine, de la décolonisation en Afrique noire, de la conférence de Genève et des débuts de la détente avec l'arrivée au pouvoir à Moscou de Nikita Krouchtchev, des débuts de la "saga atomique" française, de la naissance d'Euratom et du Marché Commun, etc. Mêlant superbement l'analyse et le récit, les portraits et les témoignages toujours saisissants, les documents le plus souvent méconnus ou totalement inédits, les lignes de force et les humbles vérités humaines, cet ouvrage constituera la référence incontournable pour tous ceux qui voudront étudier cette passionnante et terrible période où un pays profondément malade de ses institutions a su assurer son redressement économique, se dégager de l'Extrême-Orient, amorcer la décolonisation en Afrique, contribuer à la création de l'Europe, participer aux premiers pas de la détente, jeter les bases de l'énergie nucléaire et de la future force de frappe française, etc. Mais ce livre n'est pas qu'objet d'étude. Pour tous ceux qui se sont éveillés à l'engagement politique à cette époque, pour la génération entière qu'ont si fort marquée l'inspiration mendésiste, les drames de la décolonisation, les turpitudes mais aussi les richesses du régime d'assemblée, l'espérance tenace en la construction européenne, nul doute aussi qu'il tiendra lieu d'irremplaçable mémoire partagée.

11/1992

ActuaLitté

Alpinisme, escalade

Une histoire de l'Everest

Il y a soixante-dix ans, Tenzing Norgay et Edmund Hillary se dressaient à son sommet. Voici une histoire de la plus haute montagne du monde devenue un mythe : l'Everest. Depuis 1953, l'histoire de l'Everest n'a cessé de nourrir les imaginaires. A ce superlatif de l'altitude ont répondu une débauche d'aventures de toutes natures, de diverses importances. Ridicules, pathétiques, merveilleuses, sublimes, folles, mensongères, humbles, des milliers d'ascensions ont fait de l'Everest autre chose qu'une montagne : un mythe. On découvrira dans cet ouvrage l'oxygène, les grands corbeaux, les descentes en parapente, les montées en courant, les insectes les plus hauts, les premières femmes, les pionniers, les vaincus de l'altitude, les faussaires, les Sherpas, les cordes fixes, le Yeti... Une saga tel un feuilleton, avec sa galerie de personnages hauts en couleurs, leurs exploits, leurs grandeurs et décadences. On assistera à la victoire des uns, à la défaite des autres, on rencontrera les fantômes qui hantent la montagne, les divinités qui reposent dans les monastères, on entendra le souffle des yacks, l'hyperventilation des alpinistes en mal d'oxygène. Il y aura des extases au sommet avec des cadeaux déposés dans la neige : chocolat, buste de Mao, statue de Bouddha. On s'étonnera du premier twitt depuis le sommet, des messages codés à l'adresse de Buckingham. On verra un hélicoptère se poser au sommet, un autre se crasher au camp de base. On entendra le chant des cantonniers de l'ice fall et le bruissement des dollars. On s'intéressera aux films, aux livres, aux chants, aux prières... Il y aura des tentes, des piolets, des vestes duvets, des bandes molletières, des poignées autobloquantes, des crampons et des lunettes. On assistera à des records de vitesse et inversement, à de lents enlisements. On visitera des lieux mythiques : Katmandou, Namche, le bar du Rum'Doodle qui offre la gratuité à vie aux summiters. Le livre terminé, le lecteur aura été emporté pendant des heures sur la terre la plus hostile et la plus sublime qui soit. Le seul territoire où il est indiqué que dans la liste des " choses " à incinérer se côtoient le papier toilette et les cadavres humains. Mais aussi le seul lieu où chaque être peut exercer cette liberté d'atteindre consciemment la frontière délicieuse et dangereuse que d'aucuns ont surnommée " la zone de la mort ".

04/2023

ActuaLitté

Poésie

Stèles

"Lorsqu'en 1909 Victor Segalen a l'idée de Stèles, il "cherche délibérément en Chine non pas des idées, non pas des sujets, mais des formes qui sont peu connues, variées et hautaines". Il va ainsi se servir de ce qu'il trouve pour traduire ce qu'il sent, et ce qu'il trouve, c'est la forme de la Stèle. Forme : dans tous les sens du mot, la masse dressée et ce qu'elle porte. Un rectangle allongé qui s'élève dans la campagne, dans un temple, à l'entrée d'une ville, sur le bord d'un chemin -, et un dict lapidaire, une épigraphe tracée au burin dans la pierre, qui vante les victoires d'un général ou la beauté d'une favorite. Ce sont ces deux définitions de la forme de la stèle que Segalen utilisera. Elles sont à lui : elles sont en Chine, au milieu du monde. [...] Voilà pourquoi la Chine n'est finalement ici qu'un alibi, qu'un prête-nom : l'exil le plus total, donc, qui se puisse concevoir. Et les Stèles elles-mêmes... A son ami Henry Manceron, Segalen écrit précisément : "Un pas de plus et la 'Stèle' se dépouillerait entièrement pour moi de son origine chinoise pour représenter strictement : un genre littéraire nouveau, - comme le roman, jadis, issu ou non d'une certaine Princesse de Clèves, ou de plus haut, en est venu à Salammbô, puis à tout, puis à rien du tout. Il est possible que plus tard, dans très longtemps, je donne un nouveau recueil de 'stèles' et qu'elles n'aient de la Chine même pas le papier". Et les Stèles elles-mêmes sont la forme rigoureuse que s'est taillée Segalen dans son habit de Chine, simplement pour dire. L'habit de Chine demeure, coloré, apparent, mais ce qui compte en filigrane du poème et ce qui nous occupe ici, c'est moins l'habit que le "patron". Et le "patron", la découpe, c'est la langue même de Segalen, neuve s'il en est. " Pierre-Jean Remy.

12/2015

ActuaLitté

Littérature française

Electron libre

Que sommes-nous, si ce n'est Unité ? A travers ce récit, je souhaite rendre hommage à la solidarité et témoigner de ce que j'ai vu et vécu sur le terrain durant ces six dernières années. Orphelinats, camps de réfugiés, construction de toits de maisons.. ont rythmé mes six dernières années durant mon temps libre et vacances, à côté de mon travail dit officiel, afin de partager un peu de nos privilèges. Beaucoup de personnes m'ont dit vouloir agir de la sorte mais ne pas savoir comment s'y prendre. L'idée de cet ouvrage s'est alors mise en route. Créer une nouvelle source de récolte de fonds tout en informant. En effet, en vous procurant ce livre, vous participez aux prochaines aventures, car les sommes perçues des ventes serviront aux nouveaux projets et ceux en cours. Vous y trouverez donc quelques clés si vous souhaitez ceuvrer en ce sens et dé- couvrirez tout ce qui a pu être fait grâce à cette immense chaîne à laquelle nous sommes tous reliés. L'amour, la compassion, l'espoir et les sourires qui reprennent vie sont de magnifiques victoires face au racisme, à la maltraitance et au rejet. Vous verrez ce qu'une simple citoyenne peut accomplir avec très peu de moyen et constaterez que c'est finalement à la portée de tous. Les premières récoltes de fonds resteront inoubliables face à tant de réticences, de reproches et d'attaques. Discréditée et moquée, elle a continué à faire front. Fidèle à ses convictions, remplie de cette force, poussée par ce désir ardent de diffuser un maximum de lumière. Seule, accompagnée ou en groupe, chaque mission, chaque partage, chaque voyage fut un océan d'aventures, de marées hautes, de marées basses, d'instants forts parfois magiques, gravés à jamais. Des milliers de familles, d'enfants isolés, de tribus, tout cela vécu dans des endroits parfois époustouflants de beauté et de chaleur humaine, et d'autres bien plus sombres, froids et totalement insalubres.

12/2020

ActuaLitté

Sciences politiques

Entre humanitaire et humanité. Mères pour la paix

Ce livre a été entrepris dans l'optique du 25ème anniversaire et du congrès des Mères pour la Paix organisé en octobre à cette occasion, pour décliner l'enchainement des faits qui ont conduit à la création de l'association en 1994, son histoire et son action durant plus de deux décennies. Il est destiné non seulement en direction de ses militants et de ses sympathisants, mais aussi vers toutes celles et ceux qui souhaitent s'engager dans une expérience solidaire ou dans la défense des droits humains et des valeurs universelles. Il rappelle aussi quelques pages de l'histoire des deux dernières décennies, évoquant les grandes crises et leurs terribles conséquences, notamment sur les femmes et les enfants. Il évoque non seulement les programmes d'autonomisation mis en place par Mères pour la Paix pour les femmes victimes de conflits en particulier, mais il parle aussi de l'importance de l'engagement et des rencontres humaines qui ont su orienter et faire évoluer l'association, de la Bosnie à l'Afghanistan, de la Tchétchénie à la RDC et à la Centrafrique. Il apporte en même temps un regard objectif sur les écueils et les échecs qui ont jalonné le parcours de l'association, mais aussi sur ses grandes victoires. Pour alléger un aspect souvent lourd de la situation des femmes en temps de conflit, sont insérés des récits de mission et des anecdotes mais surtout de magnifiques portraits de femmes et de mères restées debout malgré la violence qui a ravagé leur vie et qui ont su rassembler leurs forces pour aider les autres. Mères pour la Paix est une Fédération nationale, composée de sept comités en France, et une force militante de plusieurs centaines d'hommes et de femmes très investis non seulement dans une dizaine de programmes dans les pays en situation de post-conflits mais aussi dans une action importante d'information du grand public et de sensibilisation des jeunes dont la plus importante est l'éducation à la paix.

09/2019

ActuaLitté

Football

Football. 111 moments magiques

Des buts spectaculaires, des gestes héroïques, d'émouvantes aventures humaines, des victoires (ou des défaites) inoubliables : l'histoire du football regorge de moments magiques qui ont contribué à rendre ce sport universel. Des prémisses du football en noir et blanc, celui des règles incertaines et des entreprises légendaires relatées dans les tavernes, à l'ère de YouTube et des réseaux sociaux, nombreux sont les fantastiques épisodes aptes à captiver les passionnés : le match disputé sous les bombes, le gardien de but qui arrêtait tous les tirs, l'attaquant que nul ne pouvait marquer, la rencontre à laquelle personne ne voulait participer, les tragédies qui ont changé l'histoire, le plus beau but jamais marqué, le but marqué contre son camp au prix de son existence, l'équipe qui jouait au rythme de la valse ou en dansant la samba... jusqu'aux événements les plus récents. Ce livre propose les cent étapes cruciales de l'aventure du football moderne, le sport le plus pratiqué et le plus suivi dans le monde. Les épisodes présentés par ordre chronologique illustrent le football international, des Amériques à l'Océanie, dans l'objectif ambitieux de raconter de manière originale l'histoire du ballon rond de sa naissance jusqu'à son évolution actuelle. Chaque " moment magique " fait l'objet d'un chapitre dont le texte écrit par des " chroniqueurs " sportifs confirmés s'accompagne d'images extraites des meilleures archives photographiques, pour rendre le récit d'autant plus accessible et intéressant. Le graphisme, à la fois sobre et élégant, rend l'ouvrage agréable et facile à lire. Une partie du chapitre est enfin consacrée aux films disponibles en ligne, qui ajoutent à l'intérêt du contenu. Ce livre entend offrir au grand public les plus fascinantes histoires de ce sport adoré, en exploitant une inépuisable mine d'épisodes célèbres ou peu connus, mais tous - sans exception - procurant une foule d'émotions.

10/2021

ActuaLitté

Droit

Le modèle juridique français dans le monde (XVIe-XIXe siècle)

Comprendre pourquoi et comment le droit français s'est peu à peu imposé comme un modèle juridique dans le monde ; tel est l'objet de cet ouvrage. Il s'agit d'un itinéraire qui traverse continuellement les frontières. Il s'agit d'une alchimie qui mêle les attentes des élites étrangères, l'ambition du législateur français, la place de la France dans le monde et les spécificités de son droit. Il s'agit d'une histoire où les techniques juridiques ont parfois pour compagnons de voyage la diplomatie, la langue française, la mode, la gastronomie, l'universalisme et la puissance des armes. A compter du second XVIe siècle, les juristes gallicans imposent, en contrepoint de Rome, de l'Espagne et des guerres civiles, un triple thème : exception, rivalité et primauté du droit français. Au Siècle des lumières, les réformateurs glorifient les ordonnances du grand Louis XIV qui sont effectivement copiées à l'étranger, mais ce sont les philosophes et leurs livres qui deviennent modèles de réformes. 1789 : les Révolutionnaires n'entendent pas travailler pour la France, mais pour l'univers. Avec les victoires militaires des années 1794-1799, le modèle juridique français s'impose effectivement à l'étranger, tantôt sous la contrainte, tantôt par imitation volontaire. L'esprit de conquête pousse Napoléon à transposer son modèle, la constitution de l'an VIII, les codes et la loi de pluviôse, dans ce qu'il nomme "le système européen" . Mais, paradoxalement, c'est après le rejet doctrinal et législatif des cadres napoléoniens (1814-1820), que l'on assiste au grand déploiement du modèle français en Europe : le besoin urgent de réforme dans les Etats naissants, la puissance politique et culturelle de la France (du moins jusqu'en 1870) et la qualité technique de certains de ses systèmes juridiques se conjuguent pour susciter un engouement. Ce modèle forme désormais une référence inévitable quand un législateur étranger envisage une réforme. Le droit français est ainsi devenu un modèle juridique aux deux sens du terme : un système juridique différencié en même temps qu'un système juridique imité.

09/2014

ActuaLitté

BD tout public

F.A.F.L Tome 5 : Rodéo pour un spit IX

Avril 1940, l'Allemagne envahit la Norvège. Hitler convoite l'usine de Vemork qui possède le seul stock d'eau lourde au monde. Il espère obtenir le moyen de créer une nouvelle arme très puissante. Les britanniques, aidés par la résistance norvégienne et les services français, avait pris la précaution de faire transférer l'ensemble du stock un mois plus tôt. Les allemands décident de relancer la production avec l'aide des chimistes encore présents dans l'usine, dont le professeur Messine, père de Gabriel. Après le désastre de Dieppe, Gabriel retrouve le 340 Squadron et un nouvel avion de combat : le Spitfire Mk IX. Le groupe peut de nouveau rivaliser avec la Luftwaffe et ses redoutables FW 190. Les victoires s'enchaînent et le moral revient. Fin 1942, La Grande-Bretagne craint que les nazis mettent enfin au point leur nouvelle arme grâce à l'eau lourde produite à Vemork. Le SOE et le colonel GUBBINS sont chargés de monter une opération commando dans le but de détruire l'usine. Il essaie de convaincre Gabriel de les rejoindre avec l'argument de sauver son père. Gabriel refuse et Margaret accompagne les paras norvégiens à sa place. Malheureusement, la mission ne se passe pas comme prévu et Margaret est portée disparu. Dans le même temps, quelques incidents douteux émaillent la base de Biggin Hill depuis l'arrivée de deux jeunes femmes mécaniciens. FAFL raconte les aventures d'un jeune pilote engagé, Gabriel Messine, au cours de la Deuxième Guerre mondiale, à travers l'Europe et l'Afrique du Nord. Les Forces Aériennes Françaises Libres ne deviennent véritablement opérationnelles qu'à partir d'avril 1941. De la guerre civile espagnole à la bataille d'Angleterre, en passant par des missions pour la résistance en France, Gabriel va montrer toute son habileté à accomplir des prouesses à bord d'avions aussi mythiques que le Spitfire ou le Lysander.

06/2014

ActuaLitté

Sports

Olympique lyonnais. Les coulisses d'une réussite

Quintuple champion de France, premier club hexagonal à entrer en Bourse, et désormais grand nom européen depuis ses succès face au Real Madrid, à l'Inter Milan ou encore au Bayern Munich ces dernières années, l'Olympique lyonnais est la référence du football français. Un modèle par ses résultats sportifs mais aussi par sa gestion, au point que l'OL pourrait préfigurer ce que seront les équipes majeures du XXIe siècle. Quels sont donc les secrets de la réussite du bulldozer lyonnais ? Ce club a pourtant longtemps vécu une existence banale, entre saisons décevantes et petits succès sans lendemain en Coupe de France. En 1987, un chef d'entreprise ne connaissant pas le milieu du foot, Jean-Michel Aulas, prend les rênes du club. Ses premiers pas sont difficiles, mais sa détermination et son audace surprennent. Il n'hésite pas à promettre que Lyon reviendra sur le devant de la scène. Et de fait, année après année, l'OL grandit dans l'ombre des PSG, 0M et autres Bordeaux. Aulas dirige le club comme une véritable entreprise. Pragmatique, cartésien, dur en affaires, insensible au star-système, c'est un président d'une race nouvelle. En 1999, l'OL franchit un cap en recrutant l'attaquant Sonny Anderson pour près de 120 MF - le plus gros transfert d'un club français à l'époque, rendu possible par l'entrée au capital du club de Jérôme Seydoux, le patron de Pathé. Deux ans plus tard, L'OL, version Aulas, remporte son premier trophée, la Coupe de la Ligue 2001. Désinhibés, les Lyonnais alignent ensuite les victoires, au point qu'ils semblent bientôt invincibles... Un patron omniprésent et craint, une organisation sans faille, des dirigeants engagés mais pragmatiques, des joueurs choyés, du temps et de la patience, des actionnaires stables et loyaux, voilà quelques-uns des ingrédients qui font de l'OL un exemple à suivre pour tout club de football rêvant de tutoyer les sommets.

03/2007

ActuaLitté

Romans historiques

Cycle Richard de Clairbois Tome 2 : Les Glaives irrités

Après avoir assemblé, avec l'agrément d'un roi sans relief, une armée dévouée à sa personne, Jeanne Dan: a vaincu les Bourguignons et les Anglais acharnés à la possession du royaume de France. Orléans, Jargeau, Meung, Beaugency, Patay ont été vidés de leurs occupants étrangers. Le grand souci de la Pucelle est désormais le sacre du suzerain, à Reims, et sire Charles ne cesse d'atermoyer, irritant ainsi les zélateurs de la Vierge de Domremy et particulièrement trois d'entre eux : Richard de Clairbois, Raoul, son frère, et un archer industrieux : Aristide. Tandis que celui-ci gardait les chevaux, ses compagnons bataillaient auprès de la Pucelle. Le couronnement de Reims confirme l'apathie d'un roi si peu anxieux du sort de son pays qu'il en dissout l'armée (21 septembre 1429), privant ainsi Jeanne, ses officiers et leurs subalternes d'une continuité de victoires. Une petite compagnie de combattants demeure auprès de la Pucelle. Les trois amis en font partie. Leur égérie ne recouvrera son commandement qu'en mars 1430. Or, l'engouement des guerriers, leur courage, leur abnégation et leur confiance ne sont plus aussi admirables que naguère. Pour augmenter la garnison de Compiègne convoitée par le duc de Bourgogne, Jeanne s'y rend et ne médite que peu de temps sur la façon de desserrer l'étreinte des forces anglo-bourguignonnes très supérieures à celles dont elle dispose. - Aux armes ! Le mardi 23 mai, dans la soirée, elle ordonne une attaque désavouée par ses amis qui pourtant l'accompagnent. Un repli est promptement nécessaire. La panique devient telle que Guillaume de Flavy manœuvre en Lite le pont-levis de la cité dont il est comptable. Le tablier se lève. Jeanne s'en approche. Il se lève encore pour laisser passer des fuyards. Il se lève définitivement alors que la Pucelle s'y précipitait. Elle gît à terre, auprès de son cheval, entourée d'une meute de soudards bourguignons qui se rient de sa malaventure...

03/2009

ActuaLitté

Faits de société

J'ai choisi d'être libre

J'ai décidé d'écrire comme on livre un combat. Ce combat, je le mène en France depuis 2006, date à laquelle j'ai réussi à fuir le mouvement sectaire qui me détruisait peu à peu : le salafisme. Ce courant religieux fondamentaliste prône un retour à "l'islam des origines" et rejette les valeurs de notre République. Mon combat, longtemps mené dans l'ombre, est devenu public en 2015, le jour où j'ai publié deux photos de moi sur ma page Facebook. Sur la première, j'ai la vingtaine, je suis vêtue d'un immense voile noir, le jilbab, ma tenue habituelle. J'ai l'air perdu. Sur la deuxième photo, toute récente, je porte un pantalon et une petite veste élégante sur un tee-shirt. Je suis tête nue. J'ai l'air heureux. J'ai accompagné ces deux photos d'un long message : j'y explique mon ancienne vie de salafiste, et comment je me suis libérée de cette prison. J'ignorais alors que ces photos et ces écrits allaient chambouler ma petite vie tranquille. Ma page Facebook se mua en champ de bataille. Des milliers de personnes se l'appropriaient. La plupart utilisaient mes photos pour s'insurger contre l'extrémisme religieux et l'oppression des femmes, mais d'autres m'insultaient et me menaçaient. Alors, j'ai décidé de me raconter, sans fard et sans fioritures. De dire mon parcours, mes faiblesses, mes erreurs, mes joies et mes victoires. Parce que mon expérience du salafisme en France, mon voyage au coeur de l'enfer, est celui de trop nombreuses femmes, enfermées dans leurs voiles, niées dans leur féminité, victimes de la violence et de la perversité d'une organisation religieuse et sectaire qui les broie. C'est d'abord pour elles, ces femmes, mes soeurs, que j'écris, pour qu'elles sachent que la révolte est une solution et qu'il est possible de dénoncer l'hypocrisie et la brutalité qui animent trop souvent les défenseurs de ces intégrismes religieux.

11/2016

ActuaLitté

Actualité et médias

Les Sarkozy. Une famille française

L'histoire française des Sarkozy commence en décembre 1948, lorsque Pal Sarkozy, réformé de la Légion étrangère, arrive à Paris. Il a faim, il a froid, il est seul et sans le sou. Presque soixante ans plus tard, son fils Nicolas rêve de dormir à l'Élysée. De Pal à Nicolas Sarkozy, une seule génération a tracé cette trajectoire inouïe. Une famille française retrace la saga des Sarkozy, dans les steppes de la Hongrie impériale puis soviétique, et aussi à Salonique, en Corrèze pendant l'Occupation, à Paris, à Neuilly. A travers la France de Vichy, les Trente Glorieuses et les premières années de l'ascension de Nicolas Sarkozy se dessine le récit d'une famille singulière, avec ses victoires et ses mensonges. Repliée dans sa mémoire d'exil, la vérité de Pal Sarkozy s'effrite entre les mots : le château en Hongrie, la noblesse, la Légion, la réussite... A ses enfants de démêler le vrai du faux. Andrée Sarkozy, la mère, fille d'un immigré juif, amoureuse du Hongrois flambeur et flamboyant, mariée puis abandonnée, s'est battue pour élever ses trois fils dans les beaux quartiers. Devenue avocate après son divorce, elle a imposé son énergie à ses proches, tandis que le grand-père, le docteur Benedict Mallah, veillait sur la nichée. Dès l'enfance, Nicolas s'est construit en butte au père absent, dans la violence du ressentiment, souffrant de sa taille et de sa solitude. Il s'est fait une place tardive dans la famille, mais au premier rang, sous les projecteurs dont il a raffolé très vite. Rien ne le prédestinait à la politique, devenue dès l'adolescence une passion dévorante. Parce qu'un homme est la somme de ses origines, parce que son destin s'esquisse dès l'enfance, parce qu'il se bâtit sur ce qui est donné, ce qui est tu et ce qu'il faut prendre, raconter la famille de Nicolas Sarkozy, c'est une autre manière de parler de lui.

10/2006

ActuaLitté

Voile

Marc GUILLEMOT. Toujours en course. Toujours en course

Dans sa vie de navigateur, Marc Guillemot a tout connu : trois fois recordman de la traversée de l'Atlantique nord, champion du monde Imoca, sur le podium de la plupart des courses auxquelles il a participé, en solo, duo ou en équipe, en multicoques et monocoques. Il a aussi affronté des tempêtes, des avaries, des accidents tragiques et est toujours en course. Alors qu'il se prépare pour une nouvelle Route du Rhum avec MG5, le bateau innovant et performant qu'il a construit avec son équipe, en prêtant aussi attention à son empreinte écologique, Marc Guillemot raconte son parcours, sa vie sur l'eau, les bateaux emblématiques sur lesquels il a navigué, dès les années 80, un des premier géant Jet Services, le trimaran La Trinitaine, l'Imoca Safran, leurs évolutions, ses courses et les amis marins... Il confie à Grégoire Laville, ces grands moments comme son premier record de l'Atlantique en 1984 avec Patrick Morvan. Peu après, ils chavirent ensemble dans la tempête, perdant un coéquipier et grièvement blessés. Il lui faudra deux années de rééducation et de ténacité avant de pouvoir remonter à bord de Jet services. Avec Safran, sur le Vendée Globe 2008, il ouvre une voie décisive à une toute nouvelle génération d'Imoca, Vendée Globe qu'il termine 3e après avoir participé au sauvetage de Yann Eliès. Des victoires, des épopées, des équipées, des tempêtes, des naufrages et des blessures... Avec le parler-vrai qui le caractérise, ce marin iconique, à la fois charismatique et discret, compétiteur né, sans relâche, pourtant meneur d'hommes et entouré d'une équipe fidèle, partage sans tabou sa passion de la navigation et des courses, du dépassement de soi repoussant les limites des océans. Marc Guillemot nous fait vivre à ses côtés, ces odyssées à la fois modernes et atemporelles, toujours profondément humaines et universelles qui nous parlent et nous embarquent tous.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Causeries de Populo

" Mon cher "Populo" , Vous me faites un grand honneur et un grand plaisir en me demandant d'écrire une préface pour vos Causeries. Non pas que j'aie l'intention de vous prendre au mot. Une préface à un tel volume ! Pourquoi ? A quoi bon ? Me voyez-vous m'évertuant à démontrer l'unité de ces morceaux épars, ou bien à réduire en corps de doctrine tou- tes ces fantaisies, ces boutades, ces libres saillies où la raison même ne parle qu'en éclats de rire ? Vrai, m'avez-vous cru capable d'un pareil contresens ? " "... Je sens que ce recueil d'articles parus au jour le jour, depuis une douzaine d'années, ne constitue pas un manuel de pédagogie méthodique, que les jeunes - et quelquefois les vieux - consulteront aux heures difficiles : il n'y a là que des réflexions écloses sous l'impression du moment, des idées nées des faits d'actualité, vieilles dès le lendemain. Mais en les relisant, je me dis qu'après tout il n'est pas désagréable pour les vieux de re-vivre les heures vécues. Quant aux jeunes, ils trouveront dans ces pages la trace de nos ambitions, de nos efforts, de nos misères et de nos joies. Ils seront indulgents pour nos erreurs. Et peut-être éprouveront-ils quelque fierté à enregistrer les progrès que nous avons réalisés, les petites victoires que nous avons remportées. Alors ils continueront le bon combat, vaillamment, joyeusement, avec entrain. C'est cet entrain, c'est cette vieille gaieté française qui allège le poids du labeur et met un rayon de soleil dans l'école sombre. La gaieté ? mais c'est une vertu pédagogique. Aussi me suis-je appliqué à en jeter autant qu'il ne pouvait dans les Causeries de Populo. D'aucuns ont prétendu que j'y avais réussi. Je souhaite, ai lecteur, que vous puissiez, après avoir lu, me rendre le même témoignage. ". .

03/2023

ActuaLitté

Rugby

Stade toulousain. L'art du jeu en mouvement

Jeu de mains, jeu de Toulousains ! Ou comment le meilleur club français a réussi à gagner tout développant un jeu enthousiasmant. Vingt-et-un boucliers de Brennus, quatre fois vainqueur du Challenge Yves-Du-Manoir et de la Coupe de France, cinq victoires finales en Coupe d'Europe, le palmarès du Stade Toulousain est le plus beau et le plus impressionnant du rugby de clubs. Depuis soixante ans, Toulouse a laissé ses empreintes sur le rugby français. En gagnant des titres, mais aussi en imposant un style de jeu, une façon de penser, d'agir, de jouer. Mais d'où vient ce style ? Qui a inventé ce " jeu de mains, jeu de Toulousains " dont on vante les mérites partout sur la planète rugby ? La ville rose est fière de son équipe de rugby. Le Stade Toulousain est fier de son identité. Nous avons voulu savoir comment un club, une équipe, des joueurs, des entraîneurs, sont parvenus à maintenir une tradition ancrée dans les mémoires. " Jouer à la toulousaine " s'apparente souvent à " bien jouer au rugby ", de manière spectaculaire, dans un style souvent approché, jamais égalé, mais surtout avec une redoutable efficacité. La recherche de ce style inimitable, cette identité enracinée entre le Capitole et Saint-Sernin, remonte aux années 1960, lorsque Paul Blanc, ancien joueur du club promu entraîneur des rouge et noir, jeta les fondements d'un rugby total, inspiré des All Blacks, où le mouvement général se transforma en un tourbillon donnant le tournis à tous ses adversaires. Paul Blanc (1966-71), précurseur du " jeu à la toulousaine ", initia un style que ses successeurs, de Claude Labatut à Ugo Mola, en passant par Robert Bru, Jean Gajan, Pierre Villepreux, Jean-Claude Skrela, Albert Cigagna, Guy Novès s'évertuèrent à entretenir, adapter, enrichir. C'est dans ce tourbillon rouge et noir que nous vous entraînons, une noria de passes croisées, redoublées, sautées, de courses folles et coups de génie.

05/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Le 18 juin 40

Le 18?juin 40, l'appel à la résistance lancé par le général de Gaulle depuis Londres promet la victoire. Peu de personnes sont à l'écoute ce jour-là, car en France c'est la débâcle militaire qui entraîne l'exode des civils sur les routes. A cette date, peu de gens peuvent imaginer le destin que va connaître Charles de Gaulle. Il se retrouve presque seul à Londres mais avec cette formidable détermination qui fera toute la différence. Il n'y a chez lui ni doute ni atermoiements quant à sa décision de poursuivre le combat. Il en va de l'honneur et de cette "?certaine idée?" qu'il se fait de la France. C'est cet homme considéré comme un renégat et condamné à mort par l'Etat français qui finira par incarner à l'issue de la guerre la légitimité politique du pays. Le romantisme du personnage ne l'empêche pas d'avoir une vision réaliste sur les enjeux du conflit, conflit qui pour le Général, loin de se cantonner à l'Europe, sera d'envergure mondiale. De Gaulle sait que malgré les apparences trompeuses, les dictatures sont des régimes faibles. Leurs faiblesses ne vont pas tarder à apparaître au fur et à mesure de l'évolution des hostilités. Il sait aussi qu'un jour les Etats-Unis entreront en guerre et qu'à partir de ce moment-là les jeux seront faits. La fierté de cet homme, certains diront son orgueil, ne facilitèrent pas toujours les relations avec ses alliés, avec Churchill tout d'abord, mais plus particulièrement avec Roosevelt qui le considérait comme un dictateur en puissance ce que l'avenir démentira. Mais le Général a les qualités de ses défauts, ce n'est pas un diplomate mais un militaire peu enclin au compromis. L'époque se prêtait-elle d'ailleurs aux compromis?? C'est grâce à son intransigeance et à sa volonté sans failles qu'il évite à la France de se retrouver dans le camp des vaincus. Au lendemain du 18?juin, un tel exploit était loin d'être imaginable tellement l'avenir était sombre. A ce titre, la France lui doit reconnaissance car son action et sa clairvoyance purent contrebalancer le fourvoiement dans lequel s'était empêtré le régime de Vichy avec la collaboration. Elle doit aussi avoir une pensée pour ces Français qui surent résister et se sacrifier dans les réseaux de résistance quelle que soit leur obédience.

06/2019

ActuaLitté

Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 7 : Le Bourbier d'Azincourt

Le mercredi 23 novembre 1407, dans la nuit, le duc Louis d'Orléans quitte l'hôtel Barbette pour se rendre à l'hôtel Saint-Pol, tout proche, où son frère Charles VI l'a mandé. C'est un piège contre lequel Gui de Clairbois l'a mis en garde. Hélas ! le prince est d'excellente humeur : treize jours avant cette nuit de la Saint-Clément, la reine a mis clandestinement au monde un enfant de sexe féminin, fruit de leurs amours adultères qui, depuis longtemps, indignent les Parisiens et courroucent Jean sans Peur, le duc de Bourgogne. Le prince meurt, agressé par dix-huit conjurés commandés par le Bourguignon en personne. Avant cet attentat, Gui avait fait promesse au défunt de participer au transport de la nouveau-née dans un village lointain où nul ennemi ne la pourrait atteindre. Le voyage s'effectue dans des conditions terribles. Il neige sans arrêt, le froid est intense mais l'enfant, soignée par une nourrice courageuse, est accueillie par des paysans qui l'attendaient. Grassement payé, Gui regagne son fief où, en son absence, son épouse, Bellissent, lui a donné un fils : Richard. Une vie sereine commence. Elle ne sera interrompue qu'en août 1415 où Jean Ier d'Alençon, dont Gui est un des hommes liges, le mandera en Normandie. En effet, Henry V de Lancastre, roi d'Angleterre, a débarqué non loin de Harfleur dont il entreprend le siège. Il devra, sitôt la ville conquise, renoncer à ses ambitions d'invasion : la dysenterie ravage son ost et lui tue des milliers de combattants. Il décide de fuir vers Calais. Une immense armée désordonnée se lance à sa poursuite. Le connétable de France et ses subalternes crient victoire avant de l'avoir obtenue contre quelques milliers de Goddons malades, affamés, loqueteux. Henry V leur fournira une mémorable leçon de stratégie militaire sur un champ boueux d'Azincourt. Blessé lors d'une bataille affreuse, Gui fera une rencontre qui comptera dans sa vie... Une fois de plus, avec sa précision habituelle et par le truchement de Guide Clairbois, Pierre Naudin nous conte les événements presque toujours sanglants dont la France eut à souffrir tout au long des XIVe et XVe siècles. Livrée à des querelles incessantes générées par l'orgueil des princes assistés par des coteries d'ambitieux, la royauté sombrera dans l'anarchie. Les responsables de cette abominable déchéance conduiront le pays à un juste châtiment. Le nom funeste d'Azincourt ne sera même pas effacé par les succès militaires d'une vierge venue de loin et dont la naissance et l'ascendance demeurent encore, pour certains, une énigme nullement élucidée.

03/2006

ActuaLitté

Histoire de France

Aristide Briand

Aristide Briand (1862-1932) est à la fois célèbre et méconnu. En dépit de la multitude de rues qui portent son nom, du prix Nobel de la paix qui lui a été décerné en 1926, et de sa popularité dans les dernières années de sa vie, il n'occupe pas dans la mémoire nationale la place qui lui revient. Comme si les insultes de l'Action française et l'inimitié de certains ténors de gauche et de droite brouillaient toujours son image ; comme s'il avait bien été l'inculte et paresseux politicien opportuniste, l'anticlérical à tous crins et sur ses vieux jours le pacifiste bêlant livrant la France à l'Allemagne que ses adversaires ont dépeint. Quelle injustice ! Voilà au contraire un homme parti de positions extrémistes (la grève générale...) et venu aux affaires afin de concilier les inconciliables. Sans lui, qui fut le rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, la question religieuse aurait pu tourner à la guerre civile : il a su amener les protagonistes à se ranger à un texte de compromis toujours en vigueur. Avant et pendant la Grande Guerre, il fut un bien peu pacifiste ministre et président du Conseil, élaborant en 1913 la " loi des trois ans ", imaginant en 1915 l'expédition de Salonique afin de prendre les empires centraux à revers et menant une diplomatie au service de la victoire, notamment au moment de Verdun. Une fois la paix revenue, il tente avec lucidité et fermeté de tirer le meilleur parti du nouveau système international (SDN) pour contraindre l'Allemagne à jouer le jeu. Toujours pour assurer la sécurité de la France, sa préoccupation première, il se fait le " pèlerin de la paix " et promeut un projet d'union européenne qui ne verra le jour qu'à la fin des années 1950. Ce parlementaire à la belle longévité (1902-1932), cet orateur hors de pair sachant convaincre, ce grand homme d'État (de multiples fois président du Conseil et ministre des Affaires étrangères), cet esprit libre (il ne s'est pas longtemps accommodé des lourds et dogmatiques appareils politiques) s'est voué à la chose publique exclusivement, délaissant une carrière d'avocat qui s'annonçait brillante et ne sacrifiant guère à la vie privée - célibataire, il eut de nombreuses aventures et quelques amours durables (parmi lesquelles la comédienne Berthe Cerny et Marie Bonaparte). Il était nécessaire de remettre Aristide Briand dans la galerie des hommes illustres de la République. Gérard Unger y est parvenu avec science et talent.

09/2005

ActuaLitté

Littérature étrangère

Ciel de nuit

Il est impossible de ne pas songer au chef-d'oeuvre de Hemingway, Le Soleil se lève aussi, en lisant le roman de Chandler Brossard : la technique employée, tout d'abord, est la même : description objective des faits et gestes des personnages ; abondance des dialogues reproduits avec une vérité cruelle. Cette technique a été souvent employée, avec des bonheurs divers, mais Chandler Brossard lui redonne une puissance nouvelle et l'on peut dire que, dans ses meilleures pages, il s'égale à son modèle. Comme Le Soleil se lèpe aussi, Ciel de Nuit est un témoignage impitoyable sur le désarroi d'une génération. Non plus la "génération perdue" , émigrée en Europe après la Première Guerre mondiale, mais celle entrée dans la vie après la dernière guerre, la victoire américaine, et qui se cherche encore un équilibre et des raisons de vivre. Le romancier nous peint le monde sophistiqué des jeunes intellectuels new yorkais, romanciers, rédacteurs de maisons de publicité, oisifs qui errent de bars en bars en compagnie de ravissants modèles. La plus grande licence règne, parmi ces personnages qui se croient affranchis de tous préjugés, s'adonnent à la drogue et à l'alcool et se confient au psychanaliste pour essayer de triompher de leurs complexes. L'héroïne, Grace, est enceinte de Porter, romancier cynique et vain, aimé des femmes, qui dissimule sous une agressivité calculée le secret de son origine noire. Aidée du narrateur, Blake, Grace se fait avorter. Cette épreuve rapproche les deux jeunes gens. L'amour parvient à naître comme une fleur miraculeuse dans la noire cité livrée au vice et au crime. Le grand mérite du romancier est d'avoir su peindre la monotonie des jours, des parties qui se succèdent et se ressemblent toutes, sans jamais nous lasser. Au milieu des scènes de rues et de bars éclate un combat de boxe, d'une violence admirable, qui tient le lecteur en haleine et éclabousse du sang des pugilistes les destinées médiocres et les intrigues sordides. Les héros du Soleil se lève aussi, excédés d'eux-mêmes et d'une vie limitée à l'instant, allaient comme à un antidote nécessaire à la violence des courses de taureaux. C'est une logique analogue qui conduit les oisifs, les alcooliques et les drogués de Ciel de Nuit dans les salles de boxe. Par cette scène de sang sur un ring new-yorkais, l'auteur révèle la peur et le goût de la mort qui se trouve au fond de ces jeux de ténèbres.

06/1954