Recherche

Gérard Genot

Extraits

ActuaLitté

Communication - Médias

Apocalypse cognitive

La situation est inédite. Jamais, dans l'histoire de l'humanité, nous n'avons disposé d'autant d'informations et jamais nous n'avons eu autant de temps libre pour y puiser loisir et connaissance du monde. Nos prédécesseurs en avaient rêvé : la science et la technologie libéreraient l'humanité. Mais ce rêve risque désormais de tourner au cauchemar. Le déferlement d'informations a entraîné une concurrence généralisée de toutes les idées, une dérégulation du "marché cognitif" qui a une fâcheuse conséquence : capter, souvent pour le pire, le précieux trésor de notre attention. Nos esprits subissent l'envoûtement des écrans et s'abandonnent aux mille visages de la déraison. Victime d'un pillage en règle, notre esprit est au coeur d'un enjeu dont dépend notre avenir. Ce contexte inquiétant dévoile certaines des aspirations profondes de l'humanité. L'heure de la confrontation avec notre propre nature aurait-elle sonné? De la façon dont nous réagirons dépendront les possibilités d'échapper à ce qu'il faut bien appeler une menace civilisationnelle. C'est le récit de cet enjeu historique que propose le nouveau livre événement de Gérald Bronner.

01/2021

ActuaLitté

Littérature française

Un Dogon à Nancy

Si l'histoire de chaque migrant arrivant en Europe est souvent à la fois douloureuse et extraordinaire, celle de Younoussa, originaire du Mali, s'est de plus liée à Nancy et à l'art verrier. Dès son enfance, le jeune Malien a su aiguiser son esprit curieux et créatif ; il s'est instruit auprès de ses aînés selon les traditions dogons. A la suite d'une rencontre avec Gérald Vatrin, artiste verrier lorrain, de passage dans son village, il a compris que l'art permet de s'exprimer de façon universelle. L'apprentissage en France du soufflage lui a permis d'élargir sa découverte du verre. Alliant Afrique-mère et Occident, Mali et France, Younoussa conjugue sa culture dogon à celle de l'art verrier. Ses sculptures et tableaux révèlent des débuts artistiques prometteurs. Consciencieux et épanoui, Younoussa peine cependant à stabiliser aujourd'hui sa situation administrative en France, sa patrie d'adoption. Un collectif s'est constitué pour l'aider à raconter son périple du Mali vers l'Espagne jusqu'à son arrivée à Nancy où, en dix ans, il s'est intégré naturellement et a su développer ses talents tout en gardant son âme de Dogon.

06/2023

ActuaLitté

XXe siècle

Albane Tome 2 : Au nom de la liberté

Juin 1940. L'armistice a été signé, marquant le début de l'occupation allemande. Si l'avenir semble incertain, Albane est toute à la joie de retrouver Raphaël Wendling, qui lui a redonné goût à la vie et à l'amour. Elle chérit d'autant plus ces moments qu'elle sait qu'ils ne dureront pas, Raphaël ayant décidé de rejoindre les Forces françaises libres dirigées par le général de Gaulle. Mais les gens de Brantôme ne voient pas d'un bon oeil l'idylle naissante de la jeune institutrice, veuve de guerre de surcroît, et les jeunes amants sont contraints de s'aimer en secret. La vie reprend dans une France divisée par la ligne de démarcation. Brantôme étant en zone libre, la résistance s'organise en Dordogne. Grâce au laissez-passer auquel lui donne droit son statut de médecin, le docteur Géraud commence à faire passer clandestinement des familles juives en zone libre. Débutent alors pour la courageuse jeune femme des mois marqués par un engagement sans faille, mais aussi par la peur constante de perdre ceux qu'elle aime. Un deuxième tome bouleversant dans lequel le suspense est toujours au rendez-vous.

05/2024

ActuaLitté

Sciences historiques

Petite anthologie des premières femmes journalistes

Elles réclament "l'égalité des droits, le développement sans entraves des facultés de la femme, la responsabilité consciente de ses actes, une place de créature libre dans la société". Ce sont les Frondeuses, emmenées par Marguerite Durand, une des pionnières du journalisme au féminin à une époque où la gent masculine règne sans partage sur le milieu de la presse. Elles ont pour noms Séverine, Jane Misme, Marcelle Tinayre, Andrée Viollis, plus tard Cécile Brunschvicg, Louise Weiss, Marcelle Auclair, Violette Leduc ou France Roche, sans oublier la grande Colette. Par leurs écrits ou reportages, leur détermination et bien souvent leur intrépidité, elles imposent peu à peu leurs signatures, leurs points de vue et la légitimité de leur présence dans les plus grands quotidiens nationaux. Une évidence aujourd'hui, un combat de longue haleine, couvert de moqueries, semé d'embûches, de la fin du XIXe siècle jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Aventurières, elles endossent souvent des vêtements masculins, se coupent les cheveux et parcourent la planète au péril de leur vie, interviewent Trotski, Gandhi, Mussolini ou Hitler - quand d'autres joueront la carte de l'éternel féminin ou resteront dans la sphère domestique. Si pour une Titaÿna dont le destin chaotique l'amènera à collaborer avec l'ennemi sous l'Occupation, nombre d'entre elles combattront pour la justice et la liberté, telle la photoreporter Gerda Taro, qui meurt écrasée par un tank durant la guerre civile espagnole. En vingt portraits, cette anthologie des premières femmes journalistes, certaines connues, d'autres à découvrir ou à redécouvrir, nous rappelle que la liberté de la presse est le combat de tous... et de toutes.

09/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les Aventures du dieu Maïs. "Le héros coincé entre deux mondes"

Tom de Pekin est depuis les années 2000 dessinateur, performeur, réalisateur, après avoir fondé et dirigé entre 1994 et 2000 avec Guillaume Dégé les Editions des 4 Mers, dont tous les livres étaient imprimés et reliés dans une imprimerie traditionnelle à Pékin. Connu du grand public pour son affiche, censurée à Versailles et Saint-Cloud, du film L'Inconnu du lac d'Alain Guiraudie, il mène un travail de contre-propagande queer à base de détournements graphiques, soulignant l'assignation de genre qui conditionne les différents aspects de la vie sociale et ses nombreux codes visuels (sport, imageries populaires, etc.). Une importante monographie de son oeuvre est sortie en 2009 chez Septembre Editions. Il a également sorti une version entièrement dessinée de la pièce Haldernablou d'Alfred Jarry aux éditions United Dead Artists, qu'il adapte actuellement pour le cinéma avec la participation de chorégraphes, performeurs, acteurs, chanteurs... Les aventures du dieu maïs retracent la vie d'un personnage haut en couleurs : Washington Cucurto. Magasinier chez Carrefour le jour, poète de vocation toujours, Cucurto se sent très tôt porté vers les voluptés de la gent féminine... au point qu'un jour, une de ses partenaires lui suggère de se réincarner en dieu Maïs, un dieu fertilisant dans la croyance dominicaine, désiré par tous, au sexe en or, de dimensions idéales. Cucurto fait visiter à ses lecteurs le supermarché dans lequel il travaille. Pendant les longues heures de travail, il compose secrètement ses poèmes sur des feuilles de salade à l'aide d'une pointe de carotte, et livre à travers son initiation poétique à l'avant-garde argentine un éloge du plagiat littéraire.

05/2015

ActuaLitté

Sciences historiques

Au péché mignon. Histoire des femmes qui consomment jusqu'à l'excès

Excessive, la femme ? De l'Antiquité à nos jours, il semble que le stéréotype ait la vie dure. Forcément pécheresse - et ce depuis Eve et Pandore -, intempérante, elle est la cible idéale de toutes les sortes d'addictions. Gourmande, voire goulue, priseuse, voire fumeuse, buveuse, voire ivrogne, droguée, voire toxicomane, la femme semble destinée à succomber à toutes les tentations. Elle est toujours la proie et la victime de désirs, de passions, de manies. Le jugement de la société à l'égard d'une femme "addicte" est généralement bien plus sévère que celui porté sur l'homme, eu égard à ses multiples rôles sociaux de fille, d'épouse, de mère... Ignorée par la gent masculine, la variable féminine n'entre guère dans les statistiques de la consommation. Pourtant, de Catherine de Médicis, qui adorait priser, à la marquise de Pompadour, fondue de chocolat et de champagne, en passant par Colette, George Sand ou Kiki de Montparnasse, qui s'adonnaient à la fume, à la morphine ou à la cocaïne, comme à l'alcool, se dessine une histoire de la consommation au féminin, qui participe d'une conquête de l'espace public et d'une lente prise de conscience de la "condition féminine". S'esquisse aussi, par antinomie, une histoire de la tempérance, des femmes abstinentes aux ligues de vertu. Renouvelant ici l'histoire des femmes et des mentalités, Didier Nourrisson se penche, de la Renaissance à la société consumériste des années 1960, sur la réalité sociale du sexe dit faible, sur ses désirs d'émancipation et d'évasion, ses doux objets de péché et la mise en image de ses excès par les peintres et les publicitaires.

09/2013

ActuaLitté

Sociologie

Les Afriques récréatives. Loisirs sportifs et pratiques urbaines ordinaires

Peu d'études scientifiques portent sur les loisirs sédentaires et les activités sportives en Afrique. Pourtant, les contextes politiques, économiques et socioculturels des régions subsahariennes impliquent une approche singulière des loisirs. Cette étude, qui s'inscrit dans la tradition des cultural studies, contribue à mieux cerner la complexité de la vie sociale et culturelle dans les métropoles africaines. Des pratiques urbaines endémiques y apparaissent sous une forme hédonique ou utilitaire. On y retrouve les plus visibles comme le football et d'autres plus confidentielles, liées à un mode de vie particulier. C'est donc à ces moments ou tranches de vie citadines que l'étude ethnographique s'est intéressée. Elle se base sur un long travail de terrain mené dans les métropoles des zones sahéliennes, soudaniennes et guinéennes. Ces travaux qui questionnent le corps se focalisent sur la façon dont les habitants se divertissent. Comment se transforme-t-on à travers les loisirs ? Quel sens donne-t-on à sa pratique ? Ce que nous qualifions communément de délassement est pratiqué avec le plus grand sérieux par les jeunes des quartiers populaires. Ce qui relève du bien-être pour les hommes, comme l'injonction à une sexualité récréative, est aussi pour la gent féminine une question de survie voire un enjeu de respectabilité. Nous sommes donc à l'interstice entre l'évasion, l'urgence et le travail. Le rapport quotidien au vélo ou à la marche met en exergue les questions liées à la mobilité. Et la vie nocturne met en lumière les phénomènes dansants, les procédés de séduction ainsi que l'ensemble des interactions ayant cours dans ces contextes urbains.

03/2019

ActuaLitté

Cinéma

Plus Bébel la vie

Si vous n'aimez pas : la boxe, la sculpture, le théâtre, les cascades, les copains, les soirées, le football, les chiens, les flingues, les chapeaux, les clopes, les déguisements, les smokings, les torses nus, les décapotables, les cuites, la bagarre, les aventures, la jungle, les bras d'honneur, les blagues... Si vous n'aimez pas : Rochefort, Marielle , Bedos, Girardot, Galabru, Beaune, Vernier, Gérard, Noiret, Karina, Godard, Seberg, Duras, Melville, Carrière, Delon, Lautner, Gabin, Verneuil, Truffaut, Demongeot, Resnais, Hossein, Oury, Bourvil, de Broca, Rappeneau, Andress, Moreau, Deneuve, Schifrin , Adjani, Lelouch, Anconina, Zidi, Ferrache, Lambert, Klapisch, Duris, Pailhas, Woo, Dupontel, Del toro, Perrin, Le bihan, Dujardin, Canet, Lellouche, Duléry, Desplechin, Mormeck, Tarantino, Dupieux, Van damme, Gerra, Brühl, dj bob Sinclar, Nacéri, Moati, Paradot, Pons, P. Anderson / A. Rami... Si vous n'aimez pas jean-paul belmondo allez vous faire foutre ! Hommage au dialogue légendaire du film A bout de souffle : "Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville... Allez vous faire foutre ! " Illustré par plus de 250 photos, le livre retrace les multiples visages de l'acteur le plus chéri du cinéma français. Boxeur, cascadeur, acteur mythique de la Nouvelle Vague, issu de la bande du Conservatoire, flic ou voyou, Jean-Paul Belmondo incarne le panache français au cinéma dans toute sa splendeur. Les équipes de So Film se sont associées à Jeff Domenech, ami et confident de l'acteur pour réaliser ce livre événement. Graphique, illustrés par des documents rares, le livre aborde sous différents angles originaux l'immense carrière et la vie de cet acteur inclassable.

11/2018

ActuaLitté

Littérature française

Tanger 54

Qui est l’auteur du dessin que l’acteur Gérard Desarthe achète sur un marché normand en juillet 2010 ? D’où vient ce pastel figurant un jeune arabe ? Le nom de William Burroughs y est-il inscrit comme une signature ou comme une dédicace ? Mona Thomas, amie de l’acteur et critique d’art, flaire aussitôt l’énigme et mène l’enquête, intriguée par des indices aussi mystérieux que prometteurs. Pourquoi ce portrait a-t-il fait un si long trajet et n’est répertorié dans aucun catalogue ? Mona Thomas se voit embarquée dans le Tanger des années 1950, lieu d’élection de la Beat Generation, qui y vivait alors une aventure artistique hors du commun où paradis artificiels, prostitution, homosexualité, fêtes et rencontres se mêlaient dans une apparente harmonie. Elle y croise, parmi tant d’autres, l’écrivain américain Paul Bowles, revisite l’oeuvre et l’existence torturée de Francis Bacon, et approche Ahmed Yacoubi, jeune peintre et modèle tangérois vers qui tout converge. La quête de Mona Thomas est devenue un livre haletant, séduisant, qui interroge la vie au coeur de la création artistique, la place du modèle et celle du mécène, l’amour et sa part d’autodestruction, et dit une époque et un contexte où, pour 500 pesetas, on préférait s’offrir un garçon plutôt qu’un tableau. Elle pose également des questions essentielles : comment authentifier une oeuvre ? Qui décide de sa valeur ? Comment considérer les « rebuts » de l’artiste ? Mais alors, qui est l’auteur du dessin ? L’hypothèse que propose Mona Thomas est pour le moins audacieuse et porte le lecteur vers un épilogue sidérant et lumineux.

02/2012

ActuaLitté

Littérature française

Comilédie

"Je ne suis pas votre homme. Vous êtes beaucoup trop génial pour moi. Vraiment. Voyez Sollers, je vous l'ai dit cent fois ! Sollers aussi est génial. C'est lui votre interlocuteur. Je vous l'assure." C'est par ces mots que Gérard Bourgadier refusa ce manuscrit pour L'Arpenteur en 1995. Sollers ne le publia pas non plus... Plus de 20 ans après, voici enfin publié ce roman que l'auteur présente comme son chef-d'oeuvre, en tout cas une oeuvre propre à le faire rentrer dans la catégorie somme toute assez restreinte des "fous littéraires". Voici un extrait de la lettre de présentation de l'auteur aux éditions Tinbad en 2015 : "Excentrique, étrange, irréel. [...] structuré comme un solo d'Albert Ayler ou Ornette Coleman. Jazz. Il est écrit sur les harmoniques. Vertical, pointé vers le soleil, à la manière d'un nouage indéfini du langage sur lui-même tournant dans une structure en spirale. [...] L'intrigue (le squelette) y est simple : deux jumeaux foetus dans le ventre de leur mère décident de ne pas sortir par la voie naturelle mais par l'oreille de la parturiente (Rabelais, n'est-ce pas...) Avant leur ascension, ils cousent (nous y voici), ils cousent son vagin, crimen amoris (aidés par le lecteur). Ensuite, ils causent. Ils causent littérature, philosophie, théologie... Comilédie s'inscrit dans la ligne tracée par Raymond Roussel, Artaud, Joyce (cher Tinbad le Tailleur), Jarry, Queneau, ou encore Dubuffet, agitateurs de folies littéraires. Il est à lire comme l'urinoir de Duchamp se regardait : comme une entreprise de démolition de la littérature, un éloge du mauvais goût."

03/2017

ActuaLitté

Droit

La défense dans la peau

Son nom est associé aux affaires brûlantes du moment : Servier, Bettencourt, Polanski, Clearstream. Hervé Temime fait partie de l'élite des avocats pénalistes français. Il est celui que les puissants (chefs d'entreprises ou hommes politiques dont Bernard Tapie, Jean Louis Borloo, Alain Afflelou.) et les célébrités (Nathalie Baye, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu.) sollicitent. On le voit en " avocat des stars " ? Lui considère qu'il " est un pénaliste qui a mal tourné ". Surtout, il n'oublie pas d'où il vient. Orphelin de père à 10 ans, il développe une sensibilité viscérale à l'injustice. " Si je n'avais pas eu un surmoi très fort, je serai devenu un grand délinquant ", ironise-t-il. Au lieu de cela, à 21 ans, il prête serment pour défendre ceux qu'on accuse. Son rêve ? Plaider aux Assises. Commis d'office à ses débuts, il apprend sur le tas, sans patron, sans réseau, en défendant d'abord des petits voleurs, des dealers, et puis très vite des meurtriers. Ce métier, subtil et stressant, lui apprend très tôt, très vite, que " n'importe qui peut, un jour, faire n'importe quoi ". A 54 ans, il tire le bilan de son parcours, aussi atypique qu'unique. Avec l'honnêteté et l'humour qui le caractérisent, en s'appuyant sur son vécu, dense, riche, et des anecdotes édifiantes, il dit tout sur ce métier qui lui colle à la peau, et qui le consume autant qu'il le soigne. Il en profite aussi pour enfoncer quelques a priori tenaces et pour dénoncer une tendance suspecte, voire dangereuse : la défense médiatique.

11/2012

ActuaLitté

Droit

Les contrats nuptiaux. Accords financiers pour la vie commune et la séparation

La notion de contrats nuptiaux (pre et post nuptial agreements) émerge depuis quelques années. Il s'agit de contrats permettant aux futurs époux de se prémunir contre les conséquences d'un divorce et de pallier l'insécurité résultant de la mondialisation. Ces contrats englobent la question du régime matrimonial, de la gestion du patrimoine du couple pendant le mariage, de la contribution aux charges du mariage, tout en prévoyant des compensations financières en cas de divorce ou de décès. Souvent, ils contiennent des clauses de droit applicable et d'élection de juridiction. Ces contrats sont élaborés en prenant en compte le droit des différents pays dans lesquels ils auraient vocation à pouvoir s'appliquer. Le Règlement UE n° 1259/2010 du 20 décembre 2010 permet désormais aux époux de choisir la loi qui sera applicable au divorce ou à la séparation de corps ; il va permettre de sécuriser la reconnaissance des contrats nuptiaux, ce qui est déjà d'un usage courant en Allemagne par exemple (pays de droit civil). Enfin, le droit interne français offre lui aussi des ressources pour permettre aux époux/partenaires de contractualiser leurs rapports financiers et de rendre prévisibles les conséquences financières de la rupture. Illustré de modèles d'actes, l'ouvrage dresse le panorama du droit positif en droit interne, en droit communautaire et endroit comparé. Les pays retenus pour cette étude sont des pays de common law (Etats-Unis, Angleterre et Pays de Galles) ou civilistes (Allemagne, Espagne et France). Les travaux réalisés par les praticiens de ces pays sont introduits par le professeur Gérard Champenois, professeur émérite de l'université Panthéon-Assas et auteur de nombreuses publications en droit de la famille.

12/2011

ActuaLitté

Histoire de France

Le terrifiant secret. La solution finale et l'information étouffée

À sa parution en français, en 1981, Le Terrifiant Secret a eu tout de suite un caractère classique. Non seulement Walter Laqueur était le seul à donner une vue d'ensemble de la manière dont l'information sur l'extermination des Juifs d'Europe avait pu être connue des Alliés, mais il coupait l'herbe sous le pied au négationnisme naissant. Trente ans après, le négationnisme n'a plus cours, mais les questions que posait l'historien britannique demeurent : "Pourquoi les pays neutres et des organisations telles que la Croix-Rouge ont-ils gardé le silence en 1942-1943 ? Pourquoi les Alliés n'ont-ils pas fait plus pour sauver les Juifs ou au moins pour diffuser les faits sur l'Holocauste ? " Ces questions ont retrouvé une actualité à travers la redécouverte de la personne et du rôle de Jan Karski, l'envoyé spécial de la Résistance polonaise auprès des Alliés en 1942 et 1943, que Walter Laqueur avait été l'un des tout premiers à rencontrer et interroger en 1979. II avait également rencontré l'autre grand témoin, Gerard Riegner, jeune membre du Congrès juif mondial, qui avait envoyé de Genève, dès le 10 août 1942, un télégramme au Foreign Office l'informant des mesures prises par Hitler pour résoudre une fois pour toutes la question juive en Europe... La préface de Walter Laqueur à la présente édition apporte un éclairage contemporain sur l'historiographie de la question et confirme son jugement sur les raisons du silence et de l'inaction : les Juifs ne figuraient pas en pleine guerre parmi les priorités des Alliés.

10/2010

ActuaLitté

Littérature comparée

Mythopoétiques dantesques. Une étude intermédiale sur la France, l'Espagne et l'Italie (1766-1897)

Dès 1854, le poète et historien Jean-Dominique Fuss s'indigne de la "dantomanie" de ses contemporains et reproche aux "dantomanes" un manque de goût et de génie issu d'un excès d'admiration pour le Moyen-Age. L'idée que les appropriations dantesques dans la littérature et les beaux-arts des XVIIIe et XIXe siècles soient inférieures à celles de la (post)modernité a persisté jusqu'à nos jours. Le but de la présente étude est de réajuster l'opinion dominante de la critique en montrant la complexité, l'originalité et la valeur artistique des oeuvres canonisées et non-canonisées qui composent le corpus. Parmi les 'dantomanes' dévalorisés des XVIIIe et XIXe siècles se trouvent des personnalités aussi éminentes que Giacomo Leopardi, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Gustavo Adolfo Bécquer et Emilia Pardo Bazán, mais aussi des artistes, des écrivains et des écrivaines qu'il est temps de sortir de l'oubli, notamment Caterina Franceschi Ferrucci, Sofia Giacomelli, Julio Monreal, Vicente Colorado ou Henri Cantel. Leurs oeuvres sont souvent en avance sur leur temps, faisant ressortir des aspects de la Divine Comédie que la critique n'abordera qu'au XXIe siècle. L'analyse comparatiste et intermédiale permet non seulement de redécouvrir les mythopoétiques dantesques des XVIIIe et XIXe siècles, mais aussi de mieux comprendre les tensions et les apories de la Divine Comédie elle-même, montrant ainsi qu'il faut cesser de considérer les productions dantesques des XVIIIe et XIXe siècles comme de "mauvaises copies" de "l'original", et que la Divine Comédie et ses réappropriations s'éclairent de manière réciproque.

07/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Les Dames de Trianon

Outre les reines Marie-Thérèse d’Autriche, Marie-Leszscinka et Marie-Antoinette, principale résidante du Petit Trianon, ce sont également les impératrices, épouses de Napoléon, Joséphine puis Marie-Louise, les filles de Louis XIV et de Madame de Montespan, sa petite-fille, la duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV, mais aussi les filles de ce dernier, Henriette et Adélaïde, ainsi que les favorites royales, Mesdames de Pompadour et Du Barry, et les filles de Louis-Philippe, Clémentine et Marie, ainsi que leur belle-sœur, la duchesse d’Orléans, qui sont évoquées ici dans leur occupation des deux petits châteaux de campagne que sont les Trianons. À ces femmes célèbres s’ajoutent aussi des figures moins connues, dames de la cour, suivantes de la reine Marie-Antoinette comme Madame de Lamballe, ou sa femme de chambre, Madame Campan, des princesses telles que la Palatine, incroyable belle-soeur de Louis XIV, la sœur de Napoléon Pauline Borghèse, ou encore Madame Adélaïde, sœur de Louis-Philippe. Grâce au catalogue de l’exposition, ponctué de citations, toutes ces dames renaissent durant les fêtes, les mariages et les divers événements qui eurent pour cadre Trianon. L’exposition se clôt sur la figure de l’impératrice Eugénie qui ouvrit le musée du Petit Trianon sous le signe de Marie-Antoinette, lançant ainsi le « mythe de la Reine ». Ce sont ainsi trois siècles d’histoire de France par les femmes qui défilent sous les yeux du visiteur, permettant d’apprécier à la fois l’évolution des modes et celle du portrait, grâce à des œuvres célèbres signées de Gobert, Rigaud, Nattier, Gérard, Gros et Winterhalter.

06/2012

ActuaLitté

Romans policiers

Panique à Drouot

Dans l'atmosphère mystérieuse de l'hôtel des ventes de Drouot se trament les machinations les plus cruelles. Alors qu'une vente aux enchères vient juste de prendre fin dans la luxueuse salle parisienne de Drouot, un commissaire-priseur est retrouvé assassiné de la pire des façons : son corps enfermé dans une " vierge de Nuremberg " , un instrument de torture du Moyen Age particulièrement vicieux. Le commandant Frédéric Vicaux et son adjointe Laetitia Roux, de la brigade criminelle de Paris, sont chargés de l'enquête. Ils vont découvrir, stupéfaits, que le monde si respectable du marché de l'art cache de terribles secrets. Derrière les rideaux de velours rouge, les tableaux de maîtres servent parfois d'appâts aux manipulations les plus machiavéliques. A propos de l'auteur Eric Mercier a travaillé vingt-cinq ans dans la finance avant de se reconvertir. Docteur en histoire de l'art et commissaire d'expositions, il a publié plusieurs ouvrages. Lauréat du prix de littérature 2022 du Lions Club Ile-de-France, Fauves explore l'impétuosité de la peinture fauviste. Dans Panique à Drouot, l'auteur nous emmène dans l'atmosphère mystérieuse du célèbre hôtel des ventes. Pour contacter l'auteur : e. mercier94@gmail. com " Bienvenue dans le monde impitoyable et dangereux du monde de l'art et des marchands de tableaux. Quelle belle pépite ! " Gérard Collard " Un super roman documenté, une intrigue qui se tient et surtout qui ne se lâche pas ! Un super polar français, que du BONHEUR ! " Lydie Zannini, librairie du Théâtre " Un polar tortueux et passionnant. " Pierrick Fay, Les Echos "Eric Mercier tient passionnément son lecteur en haleine". L'Est Républicain

09/2023

ActuaLitté

Cinéma

7 rue du Lézard

Arcady Egry, alias Alexandre Arcady, est né à Arad, à la frontière de la Hongrie et de la Roumanie et, par les hasards du sang mêlé, a passé son enfance dans les ruelles étroites et bruyantes de la basse Casbah d’Alger, au 7 rue du Lézard. Seule l’écriture de cette autobiographie lui a permis de faire sauter le verrou de sa maison d’enfance, aujourd’hui en ruines - mais intacte dans sa mémoire. Dans ce livre, il raconte ainsi comment il est devenu un raconteur d’histoires qui, toujours ou presque, restent liées à ses racines et à son enfance algérienne. Le cinéma est toute sa vie. Pour lui, il a servi de lien entre les deux rives de la Méditerranée. Depuis le Coup de Sirocco en 1979, Alexandre Arcady, d’abord comédien, puis producteur, réalisateur, a enchaîné les sagas, au fort accent pied-noir, comme le Grand Carnaval ou le Grand Pardon ; des films d’amour comme Pour Sacha, des polars comme l’Union Sacrée, et des oeuvres plus engagées comme K ou 24 heures, la vérité sur l’affaire Halimi. Roger Hanin, Patrick Bruel, Marthe Villalonga, Gérard Darmon, Jean Benguigui ont fait partie de cette famille de cinéma très méditerranéen - mais aussi Sophie Marceau, Jean-Paul Belmondo, Zabou Breitman. 7 rue du Lézard raconte trente-huit ans de carrière dans le cinéma, après presque dix ans de théâtre, dix-sept films, des rencontres, des chocs, des émotions sur les plateaux de tournage mais aussi des blessures intimes, des déceptions, des interrogations d’un homme qui vibre derrière sa caméra et d’un citoyen en perpétuel questionnement.

04/2016

ActuaLitté

Géographie

Cartes. Explorer le monde

Cartes : explorer le monde réunit plus de 300 cartes fascinantes, de la naissance de la cartographie aux cartes numériques avant-gardistes du XXIe siècle. Présentant les cartes de manière originale, par paires, dans lesquelles les cartes se répondent ou se distinguent, cet ouvrage montre comment, au fil de l’histoire, les efforts pour réaliser des représentations planes du monde ont engendré beauté, ingéniosité et innovation. Sélectionnées par un panel de conservateurs, d’universitaires et de collectionneurs, ces cartes reflètent les nombreuses raisons pour lesquelles l’on réalise des cartes : pour trouver son chemin, revendiquer un droit de propriété, enregistrer une activité humaine, exercer un contrôle, encourager la colonisation, planifier des campagnes militaires ou afficher sa puissance politique. La sélection présentée ici inclut les plus grands noms de la cartographie, tels que James Cook, Gérard Mercator, Matthew Fontaine Maury et Phyllis Pearsall, ainsi que des cartes issues des cultures du monde entier, des cartes rares réalisées par des cartographes moins connus et des cartes d’une beauté exceptionnelle et d’une étonnante originalité réalisées par les cartographes modernes. Découvrez la carte réalisée par John Snow pour comprendre la progression du choléra, les cinq milliards de cartes inter-Etats distribuées par les compagnies pétrolières aux Etats-Unis ou la carte que les Portugais conservaient de leurs découvertes du monde - restée secrète jusqu’à ce qu’un espion italien la copie. Comparez les cartes des étoiles dessinées par les anciens astronomes chinois avec celles qu’utilisèrent les astronautes pour l’alunissage d’Apollo 11 et découvrez comment, grâce aux systèmes d’information géographique et à la technologie comme Google Earth, nous sommes tous devenus des cartographes en puissance.

11/2015

ActuaLitté

Critique

Flaubert et le moment théorique. (1960-1980)

Et si Flaubert, dont on fête en 2021 le bicentenaire, n'était né, en réalité, qu'il y a une cinquantaine d'années ? Entre ? 1960 et ? 1980, la France traverse une période d'intense effervescence intellectuelle : ce que l'on appellera le moment théorique. Les sciences de l'homme sont mises à contribution pour repenser la littérature selon les normes d'une axiologie formelle - le structuralisme - où prévalent les exigences de systématicité et de radicalité. C'est dans ce contexte que Flaubert acquiert une notoriété de premier plan. En moins d'une décennie, il s'impose comme une référence dominante pour la nouvelle critique, l'Université et les jeunes romanciers qui découvrent sa flamboyante Correspondance à travers une anthologie, centrée sur sa poétique : Préface à la vie de l'écrivain de Geneviève Bollème, où il apparaît comme un véritable précurseur du roman contemporain et de l'esthétique conceptuelle. De Roland Barthes à Michel Foucault, de Jean-Paul Sartre à Pierre Bourdieu ou à Jacques Rancière, de Michel Butor, Nathalie Sarraute et Alain Robbe-Grillet à Pierre Bergounioux ou Pierre Michon, de Jean-Pierre Richard à Gérard Genette, c'est toute une génération qui reconnaît en Flaubert la figure souveraine de l'écrivain, au sens absolu du terme, à la fois prophète du minimalisme, théoricien du style et du travail sur la prose, penseur du processus créatif et inventeur du roman moderne. Sans chercher à être exhaustif, cet ouvrage suit l'ordre alphabétique pour explorer, à travers quelques grands acteurs du moment théorique, ce fascinant processus de réception créatrice dont nous continuons tous aujourd'hui à être les héritiers.

10/2021

ActuaLitté

Poésie

La mystérieuse disparition de Gama

Gérard de Nerval écrivait dans les années 1840 : "Non, laisse-moi, je t'en supplie ; en vain, si jeune et si jolie, tu voudrais ranimer mon coeur : ne vois-tu pas, à ma tristesse, que mon front pâle et sans jeunesse ne doit plus sourire au bonheur ? ". Le thème de ce recueil, c'est l'amour impossible, non celui d'un jeune serviteur soupirant sous le balcon de sa noble et intouchable dulcinée, mais celui de l'homme mûr qui décide de se mettre en retrait du monde amoureux à son coeur souffrant plutôt que défendant. C'est une poésie d'éclairs et d'offenses que nous offre tout d'abord l'auteur dans les trois premiers mouvements du recueil, de résistance et d'intuition extatique, portée par un homme irréductible et réfractaire, mais aussi faible et nu confronté à son coeur, à nouveau alarmé d'amour. Dans les trois derniers mouvements, c'est une Terrienne, une femme, qui apparaît. Elle perdra peu à peu toute matérialité au profit d'un souffle divin, la dixième Muse : Gama, qui elle-même s'évaporera dans les cieux, lors de sa sublimation. Il s'agit dans ce recueil d'interroger une existence poétique si forte que, son essence une fois dévoilée, elle a pu faire elle-même la preuve qu'elle était impossibilité et se prolonger dans le néant et dans le vide sans cesser de s'accomplir. Le mot de conclusion, magnifique abstract de ce recueil disséquant consciencieusement l'amour impossible et le désir, reviendra à René Char : " Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir ". V. Seghers.

07/2021

ActuaLitté

Actualité politique France

De la France

La vraie France expliquée par l'histoire et auscultée par une analyse novatrice et optimiste. A rebours des idées reçues et de la radicalité ambiante. " Le déclin français ", pour reprendre le titre du célèbre essai de Nicolas Baverez, omnubile les journalistes et les intellectuels depuis une génération, inspirant une littérature brillante et à succès (Alain Peyrefitte, Jean-François Revel , Alain-Gérard Slama, Marcel Gauchet, Christophe Guilly Patrick Buisson etc.) dont le dernier représentant est Jérôme Fourquet. Tous ces best-sellers souffrent pourtant de deux défauts récurrents : le déclinisme et la spécilisation. Le pari de Laetitia Strauch-Bonart, jeune intellectuelle et figure de proue du conservatisme libéral, est tout autre. Offrir un essai global conjuguant l'histoire et l'actualité en mobilisant pour la première fois une large gamme de disciplines (philosophie politique, économie, sociologie, sciences) au service d'un propos limpide cherchant à comprendre et à expliquer le mystère français sans dogmatisme ni esprit de système. Le point de part pose un concept novateur : " la société de créance ", avant de dérouler un tableau large qui dépasse " le mal Français " pour montrer tout ce qui fonctionne et nous permet toujours de " faire nation " pour emprunter un concept familier aux lecteurs de Pierre Rosanvallon. Le regard de l'auteur, à mi-chemin entre l'Angleterre et la France, ouvertement francophile mais distancié et ouvert sur le monde, offre une large gamme de perspectives novatrices et parfois iconoclastes, qui vont largement contribuer à animer le débat en cette année-charnière . La grande enquête qui répond aux questions d'une France qui doute et ne s'aime plus.

02/2022

ActuaLitté

Histoire littéraire

L'amour des livres la plume à la main. Ecrivains bibliophiles du XIXe siècle

"Après le plaisir de posséder des livres, il n'y en a guère de plus doux que d'en parler" , se plaisait à dire Charles Nodier. Cet impénitent bouquinomane suggère ainsi que la parole constitue le prolongement naturel et comme l'aboutissement de la possession de livres. En dépit d'une longue tradition de condamnation moraliste voyant dans le bibliophile le représentant d'un rapport dévoyé à l'écrit, le XIXe siècle consacre la fortune littéraire de la bibliophilie à travers une multitude de textes qui explorent les arcanes de la passion des livres, à un moment où l'industrialisation du secteur éditorial bouscule les usages de l'imprimé. Un certain nombre d'écrivains eux-mêmes bibliophiles, de Charles Nodier à Gérard de Nerval, de Paul Lacroix à Octave Uzanne, de Charles Asselineau aux frères Goncourt, exploitent alors le potentiel narratif de la traque aux livres, avec son cortège de maniaques et de figures obsessionnelles, tout en exaltant les jouissances sensorielles qui en découlent. Cet ouvrage s'efforce d'explorer la place encore méconnue de la bibliophilie dans le paysage littéraire du XIXe siècle. Il nous entraîne dans une galerie de personnages hauts en couleur, où d'héroïques bibliophiles protégeant leur collection jusqu'à la mort côtoient d'inquiétants bibliomanes obnubilés par la quête d'un livre impossible. Au fil de ce parcours, la bibliophilie s'affirme comme un objet éminemment poétique qui nous invite, au croisement de l'histoire du livre, de l'histoire littéraire et de la poétique textuelle, à interroger notre propre rapport au savoir et à l'écrit, bouleversé par la révolution numérique.

11/2021

ActuaLitté

Récits de voyage

L'Armagnac des Laberdolive. La source des sables fauves

La larme d'eau-de-vie glissant sur le verre rejoint le fond pour qu'aucune goutte ne se perde. Des lèvres à regret viennent encore s'y tremper dans l'espoir d'une seconde tournée. Cela arrive souvent au domaine de Jaurrey : "Après ce 72, goûtez ce 83 !". Et les millésimes défilent en rangs serrés portant étiquette seulement galonnée de l'éternel patronyme Laberdolive, sans décorations de campagnes guerrière de la commercialisation. Point de "premier prix de ceci, ou médaille d'or de cela". Il suffit. L'explorateur gourmand le sait et se promet au travers des transparences aux couleurs de pelages de lions, que les sables fauves entre Gers et Landes le feront rugir d'aise. Baco d'abord, colombard, ugni-blanc et folle-blanche (picpoult) griffent le tanin des chênes du domaine pour en porter l'empreinte jusqu'au nez puis derrière la barbe. Depuis le siècle dernier jusqu'à maintenant, aucune autre intention ne vient se mêler de ce qui ne regarde que la famille ; ainsi ne dit-on pas au salon : "Je vous sers du Laberdolive?". Mais "Lequel ?". Millésimes d'avant-guerre ou d'avant les quinze dernière années, nées de l'énergie d'Ernest, du courage de Valery, de l'imagination de Joseph, du flaire de Gérard, de la constance de Pierre, de l'énergie de Fabien décuplée par le souvenir de Nicolas, ne constituent pas un "stock". Mot trop administratif et certainement trop ordinaire pour prendre le statut de "patrimoine". Les "Sables Fauves" appartiennent encore mieux au présent et à l'avenir puisqu'ils sont déjà le fruit d'un travail de mémoire.

06/2013

ActuaLitté

Littérature française

La Clôture

La même année que Napoléon Bonaparte naît dans une bourgade de la Sarre un enfant roux dont le père, tonnelier, a servi dans les armées de Frédéric II. A la faveur des guerres de la Révolution et de l'Empire, l'enfant roux - au départ, une sorte d'Allemand - est appelé à devenir l'un des plus illustres maréchaux de France, avant de mourir fusillé à l'angle des jardins de l'Observatoire. Entre-temps, il aura été vainqueur à la Moskova et sur quantité d'autres champs de bataille, héroïque lors de la retraite de Russie, indécis ou calamiteux dans d'autres circonstances, déloyal à l'empereur, traître à la monarchie restaurée, défait à Waterloo et indéfectiblement fidèle à quelque chose d'éclatant et d'obscur. Aujourd'hui, le boulevard qui lui est dédié relie la porte de Saint-Ouen à la porte d'Aubervilliers, à la limite de la ville et de ce qui l'entoure, à travers des quartiers qui ne comptent pas parmi les plus aérés de la capitale. D'autres destins s'y nouent - moins brillants, dans l'ensemble, que celui du maréchal Ney -, d'autres échecs s'y consomment. Celui de Gérard Cerbère, rescapé de nombreuses Bérézinas, désormais retranché avec sa caravane à l'intérieur d'un pilier soutenant le périphérique, celui de Lito, officier des forces armées zaïroises échoué au McDonald's de la porte de Clignancourt. Ou encore celui de Ginka Trifovna, originaire de Ruse, en Bulgarie, âgée de dix-neuf ans et assassinée dans la nuit du 21 au 22 novembre 1999 sur un talus de la rue de la Clôture.

01/2002

ActuaLitté

Littérature française

Le dernier timbre de Marianne. Impunité, inégalité, iniquité

Sur un fond de crise économique, Guillaume se retrouve confronté à des difficultés financières dans son activité de peintre figuriniste, qu'il exerce avec passion pour les collectionneurs depuis de nombreuses années. Par suite d'une dépression, il est placé dans un hôpital psychiatrique, et se repose d'un burn-out. Le docteur lui propose de participer à un protocole de recherche. Ses pensées seront l'objet d'une surveillance qui l'entraînera dans un milieu carcéral, un monde hostile, de violence, auquel il doit faire face. Il participe à de nombreuses activités qui lui permettent de rencontrer un metteur en scène et de préparer sa réinsertion. Dans un dialogue avec Gérard son codétenu, les deux chefs d'entreprise se soutiennent, ils font une analyse sur les prévaricateurs qui ont mis le pays à genoux, et sur Marianne qui ne sert plus à rien. La divinité de la république est devenue au cours des dernières années d'une jalousie et d'une méchanceté insupportable. Guillaume mythomane, raconte les raisons de son arrestation, d'un héritage dont le testament sera contesté par ses contradicteurs. Une situation qui semble assez courante dans les familles, et l'opportunité pour les héritiers d'ouvrir les portes du passé afin de régler leurs comptes. L'impondérable va encore une fois couper le fil de la vie de Guillaume. Face aux épreuves, il doit improviser, et trouver des solutions, mais il est suffisamment intelligent pour comprendre les enjeux de cette recherche médicale, il choisit sa cible en détention, pour mettre en défaut l'analyse des puissants ordinateurs du programme Conscience 1, qui devient au cours des premiers résultats une raison d'Etat.

10/2018

ActuaLitté

Beaux arts

Peintures et sculptures du Panthéon

L'église Sainte-Geneviève est construite durant la seconde moitié du XVIIIe siècle par l'architecte Jacques-Germain Soufflot pour abriter les reliques de la patronne de Paris. La Révolution française l'érige en panthéon afin de rendre hommage aux héros de la patrie. Alternativement lieu de culte religieux et temple laïc au XIXe siècle, le Panthéon conserve de cette période la grande fresque de la coupole exécutée par Gros et les quatre pendentifs supportant le dôme dus à Gérard, sans oublier le grand fronton de David d'Angers. L'édifice est définitivement consacré monument national, dédié aux grands hommes, après la guerre de 1870. En 1874, Philippe de Chennevières, directeur des Beaux-Arts, élabore un programme décoratif destiné à glorifier les grandes heures de la France catholique et monarchique. Jusqu'en 1889, les meilleurs artistes officiels s'y appliquent : Puvis de Chavannes célèbre sainte Geneviève, Cabanel Saint Louis, Lenepveu Jeannne d'Arc, Bonnat et Galland saint Denis, tandis que Blanc et Lévy saluent Clovis et Charlemagne. Avec l'avènement de la IIIe République, les allégories laïques et civiques prennent le pas sur les vies de saints. Les commandes de sculptures reflètent cette évolution. Les oeuvres de Marqueste, Gasq ou Injalbert honorent les martyrs révolutionnaires et les héros républicains, les monuments à Diderot et Rousseau louent les valeurs universelles des droits de l'homme et de la démocratie. Les groupes de Landowski et Bouchard, quand à eux, marquent le renouveau de la sculpture moderne au début du XXe siècle. Le Panthéon est bien le monument symbolique des bouleversements idéologiques de la France contemporaine comme de la politique artistique de la République jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

07/1997

ActuaLitté

Faits de société

Ethiques vers un monde nouveau

Mieux que la réflexion, la mise en place de solutions éthiques devient cruciale dans notre monde en pleine mutation avec l'Intelligence Artificielle, les réseaux sociaux, les plates-formes d'Internet que les utilisateurs nourrissent eux-mêmes d'informations à chaque action effectuée. Ils deviennent ainsi le jouet d'une matrice tentaculaire devenue autonome, avec ses systèmes à tel point qu'un avatar d'eux-mêmes existe. Lors de leur création à la fin du XXe siècle, leurs concepteurs n'avaient pas envisagé la perte de contrôle de leur "créature". Tout comme l'avait évoqué Stephen Hawking, en 2014, lorsqu'il estimait que l'Intelligence Artificielle pourrait conduire l'humanité à sa perte, les anciens fondateurs et développeurs d'applications alertent sur les dangers survenus en proposant la mise en place de barrières éthiques. C'est ce que tente de démontrer le présent ouvrage, pour bien d'autres domaines du savoir, fruit d'un travail collaboratif entre des chercheurs et des savants du monde entier : Atamena Abdelmalik, Hejer Barbouch, Annick Batard, Isabelle-Rachel Casta, Bouchra Chakir, Georges Chapouthier, Clara Charafadina, Héla Cherif Zribi, Hugo Clémot, Alain Deflesselles, Bernard Djoumessi Tongmo, Giovanni Dotoli, Nicole Dubus-Vaillant, Nermine El Sawy, Olivier Facquet, Jacques Geniais Oula, Andrei Golubkov, Fatma-Zohra Haridi, Magdalena Hasiuk, Sergueï Ivashkine, Sylvie Jacobée-Biriouk, Eric Jacobée-Siviy, Ekaténina Kondratiéva, Ala Eddine Laouier, Gérard Lecha, Hala Abdel Meguid, Pascale Montrésor-Timpesta, Hyacinthe Nogbou, Fabrice Nowak, Peter-Abraham Okwa-Ondo, Sergueï Panov, Neelam Pirbhai-Jetha, Rachida Saidi, Aliénor Strentz, Pascal-Philippe Strentz, Céline Richard, Frédéric-Gaël Theuriau, Marianne Villière, Bi Zaouli Sylvain Zamblé et Jean-Baptiste Zeke.

03/2021

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Art absolument n°103 : Christian Jaccard : l'oeuvre du feu - Oct-Nov-Déc 2022

- Chroniques : Carnets de route. Issoudun, passage d'art obligé // L'état des choses. Chillida / Serra : les Trônes de fer basques - Actualités : Peinture flamande et art contemporain à Peyrassol / L'Ecole de Paris en villégiature à Céret / Hyperréalisme au musée Maillol / Vieira da Silva à Marseille / François Dilasser, ronde des formes à Eymoutiers / Parentalité en oeuvres à Dreux / Les déchirure - Découvrir : Füssli. Moraliste tourmenté. Musée Jacquemart-André, Paris Edvard Munch sur le rivage. Musée d'Orsay, Paris / Galerie Poggi, Paris Gérard Garouste violent contre lui-même. Centre Pompidou, Paris Betye Saar, un art de la traversée. Frac Lorraine, Metz Biennale de Lyon. La fin du monde entre deux eaux. MACLyon / Musée Guimet / Usines Fagor / Lugdunum / Musée de Gadagne, Lyon Christian Jaccard en feux et noeuds, en rouge et noir. Espace Art Absolument, Paris Art Orienté Objet, vivre l'animal en soi. Domaine de Chamarande Mathieu Cherkit, peindre à portée des yeux. Galerie Xippas, Paris Anne-Sylvie Hubert. Peinture plurielle. Entretien - Collectionner : Moderne Art Fair. Esprit moderne St-Art, une édition du renouveau Foires. Salon d'Automne, MacParis, Art Karlsruhe - Collectionner / En galeries : Khaled Takreti, de Paris à Beyrouth / Dubuffet chez Lelong et Jeanne Jaeger Bucher / Mohamed Lekleti à la galerie Valérie Delaunay - Débattre : Mécenat. La Bourse Révélations Emerige fait preuve d'amour Muséographie. Grotte Cosquer, sauvée des eaux à Marseille ? - Débattre / Livres : Visages atomisés de Karl Beaudelere / Penser la perception avec Jean Daive / Ayman Baalbaki, l'or dans la boue / Enquête sur Goya dans la revue Techné - Chroniques : Continent-média. Guerre en Ukraine : qu'en est-il du boycott de la culture russe ? // Pages d'art. Musées : étudier, montrer... et restituer ?

10/2022

ActuaLitté

Philosophie

Nouvelles perspectives pour la reconnaissance. Lectures et enquêtes

Cet ouvrage offre un état des lieux des théories de la reconnaissance aujourd'hui et une contribution à penser de nouvelles perspectives, en intégrant une discussion relative au paradigme de la reconnaissance et aux différents cadres théoriques susceptibles d'être mis en oeuvre, d'une part, et en cherchant à mesurer la pertinence et la fécondité des théories de la reconnaissance et leur potentiel critique dans différents domaines des sciences humaines, d'autre part. Ce modèle théorique issu de la philosophie allemande (de l'idéalisme allemand et de la Théorie critique) se trouve discuté en particulier dans les domaines de la politique, du droit, de l'économie, des études féministes ainsi que dans les théories du travail, et nous envisageons leur application à de nouveaux domaines tels que l'éducation ou l'art. Le concept de reconnaissance est alors appréhendé non seulement du point de vue de sa consistance épistémologique et du point de vue de l'histoire des idées, mais également comme un concept opératoire dans des études de cas ou des situations empiriques. L'ouvrage s'adresse aux lecteurs et aux lectrices désirant réfléchir sur l'actualité des théories de la reconnaissance en philosophie sociale et dans le domaine de la théorie critique à partir des perspectives ouvertes par la recherche internationale. Avec les contributions de Louis Carré, Marc Chatellier, Pauline Clochec, Catherine Colliot-Thélène, Simon Derpmann, Estelle Ferrarese, Guillaume Fondu, Florent Guénard, Axel Honneth, Pauline Juvenez, Alain Kerlan, Samia Langar, Alexandre Léger, Soraya Nour Sckell, Alain Patrick Olivier, Michael Quante, Gérard Raulet, Emmanuel Renault, Maiwenn Roudaut, Hans-Christoph Schmidt am Busch, Claudia Wirsing.

10/2019

ActuaLitté

Revues Ethnologie

L'Homme N° 241 : Varia

C'était une évidence. L'Homme consacre les premières pages de ce numéro à la mémoire de Jean Jamin (1945-2022) qui fut son secrétaire général pendant presque deux décennies. C'est avec un hommage élégant et sensible que quelques-uns de ses proches collègues nous restituent l'envergure de son oeuvre et l'originalité du regard qu'il posait sur les objets de l'anthropologie. Deux "Etudes & Essais" explorent ensuite des configurations singulières de l'espace urbain pour en questionner les frontières, sociales et temporelles dans un premier cas, puis religieuses et politiques dans le second. François Robinne propose une ethnographie des enclaves du centre-ville de Bangkok, un monde mouvant composé de travailleurs de l'exil amputés de leurs liens familiaux et de la vibrante sociabilité citadine qui entoure leur habitat temporaire. Amélie Neuve-Eglise et Mahnaz Tavakoli, quant à elles, éclairent les tensions qui ont traversé l'espace sacré de villes iraniennes lorsque la pandémie de Covid-19 s'est abattue sur leurs lieux de dévotion. Suivent trois "A Propos" de publications récentes. Rémi Hadad et Jessica De Largy Healy mettent en lumière les entrelacements politiques et historiographiques qui président aux débats scientifiques sur le statut des Aborigènes australiens au moment de leur colonisation brutale : chasseurs-cueilleurs ou agriculteurs ? Arnaud Esquerre interroge les procédures déployées par Philippe Descola pour identifier les "règles de l'imagination visuelle" dans Les Formes du visible. Une anthropologie de la figuration (Le Seuil, 2021). Simon Gérard clôt ce numéro par une discussion, rare et stimulante, de travaux anthropologiques sur les lieux de qualité de la production alimentaire.

04/2022