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Romans de terroir

Une soif de douceur

Dans les années 50, Jean grandit à la campagne, heureux entre ses deux parents. Curieux des gens et de leurs caractères, il se réfugie dans son monde imaginaire, joue avec ses soldats et goûte les pérégrinations en pleine nature, à l’ombre de son père, pour explorer les prés, les landes et les bois. Mais rien n’est jamais acquis définitivement. Par un suffocant et radieux dimanche d’août, l’enfant revient comblé de sa partie de pêche. Ce jour-là, son père meurt… Comment le ciel peut-il si facilement jeter un homme par terre, le priver de sa force, le laisser sans mouvement, sans rire, sans voix ? A la rentrée suivante, Jean devient pensionnaire dans une institution religieuse qui jouit d’une réputation d’excellence fondée en partie sur sa rigoureuse discipline. Triste, inquiet, perdu, il se voit dans une prison d’étude, de religion, de prescriptions et d’interdits. Il connaît l’injustice et se révolte. Libéré de sa ménagerie d’hommes en noir, pour s’en guérir, il se dévergondera avec délices. Jusqu’à ce que l’obscur avenir, enfin jetant son masque un dimanche au bal du village, lui offre de captiver le sourire et les émois de l’aveuglante beauté, au doux prénom bouleversant. Dans une langue sensible, Jean-Claude Sordelli nous offre un tableau vivant de la France rurale des années 50-60, lorsque les familles paysannes scolarisaient leurs fils dans des pensionnats, viviers de toutes les élites. Le ton est juste, lumineux pour évoquer le quotidien, effrois et bonheurs mêlés, de Jean, un orphelin confronté aux tragiques mécomptes que la vie réserve parfois, même aux enfants.

01/2013

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Ouvrages généraux

Le voyageur d'Histoire

Dans Les Visiteurs d'Histoire, Bruno Solo avait convié chez lui, le temps d'un dîner imaginaire, des figures de notre Histoire. Telle une évidence, une autre envie est née : faire le chemin inverse, emprunter les couloirs du temps, et s'inviter à son tour. A Alexandrie, Cléopâtre, déesse fascinante et mystérieuse, se confie. Suétone, l'incroyable narrateur de la Vie des douze Césars, le reçoit chez lui à Rome. Hildegarde de Bingen convoque Dieu au rendez-vous. Avec François Rabelais, à Meudon, leur ancrage commun, le verbe se fait chair, vin et esprit. Jacques de Molay, dernier grand maître des Templiers, pouvait-il se douter qu'il inspirerait Les Rois maudits ? Artemisia Gentileschi, héritière de l'école caravagesque, bouleverse par ses failles et ses blessures. Jean Anthelme Brillat-Savarin, le "prince des gastronomes" , s'impose par son raffinement et sa verve gourmande. L'intemporelle comtesse de Ségur nous rappelle à tous que l'enfance est l'âge de nos premiers émois historiques. Quant à Eugene Bullard, héros afro-américain oublié et qui s'est battu pour la France, il fait rimer jazz et Histoire. Avec son sens de la narration, ses dialogues savoureux, et surtout, cette empathie intime pour ses hôtes, Bruno Solo nous embarque dans cette aventure aux quatre coins du monde. Il nous offre des portraits vivants de personnalités parfois méconnues, qui l'accompagnent depuis longtemps et aiguisent sa curiosité depuis toujours. Un nouveau "cocktail réjouissant, mélange d'érudition et d'humour taquin" , ainsi que François Busnel avait qualifié Les Visiteurs d'Histoire. Bruno Solo est comédien, auteur, réalisateur et producteur.

11/2023

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Aliday's

Coincés à Paname au-dessus d'une mer d'ardoises tremblotantes et flamboyantes jusque vers l'écluse Saint-Martin, perchés sur un plateau avec du vieux cordage, peinant et suant le "chien mouillé" pour disait Dédé, le rouleau gavé de peinture "faire péter la banque ! " . Coincés à la Résidence des Majorettes, plate-forme pétrolière gigantesque et orgueilleuse, symbole des années fastueuses d'un capitalisme triomphant, à admettre sous les balcons une police armée jusqu'aux dents pour faire la chasse aux petits faciès et dissoudre le chômage dans un verre de Ricard électoralise. Coincés au bar-tabac "le Jaurès" du centre-ville, vaste salon, bistrot ringard où l'on boit à la santé de "saint bière" et de l'hiver, attablés sous les palmes d'un ventilo ou debout face au zinc dans une inextricable confusion de marée humaine ; Ali, Dédé, Farid et Baptiste, musiciens d'un soir à faire danser les poivrots sur des notes de Folk-song-raÏ ; vivants d'espoirs éteints à manger des ice-creams sur Central Park, à se faire interwiever en exclusivité par des journalistes du Washington Post, qui d'actes manqués en fugues, font un pied de nez à l'outrageante réalité, rutilante, fardée de taux d'usure, de baux à céder, de clochards en guenilles en quête de leur misérable pitance autour des étales du marché de la place de Vintimille ; société bicéphale par le durcissement des privilèges et les rapacités de l'Etat libéral : Quatre petits dingos caustiques, nés aux antipodes de leurs personnalités vindicatives, s'insurgeant contre tout et son contraire, ballottés, mis en émois, anti-héros tendrement auréolés de bons mots, habillés d'un sourire fugace, ou se mentir devient... une seconde nature.

11/2019

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Poésie

Eros émerveillé. Anthologie de la poésie érotique française

L’érotisme, la poésie - ou la rencontre de deux émois majeurs. Dans son Erotisme, Georges Bataille affirme lumineusement : « …La poésie mène au même point que chaque forme de l’érotisme… Elle nous mène à l’éternité… » Si la poésie est bien le « plus haut état de la langue », n’est-elle pas la plus apte à restituer l’émotion érotique, ce plus haut état du corps et du coeur ? Embrasant les mots, la poésie érotique met le feu aux joues et ailleurs. Elle célèbre les sens, libère les énergies, elle chante le plaisir effréné de vivre hors des carcans de toutes sortes, la surabondance vibratoire, le grand jeu des attractions universelles. Du vertige libertin qui envahit la poésie française aux XVIe siècle jusqu’aux blasons amoureux des surréalistes, de l’érotisme le plus feutré à la pornographie la plus exacerbée, on trouvera ici, en trois cent cinquante poèmes, une anthologie de la volupté sous toutes ses facettes. Un florilège du chavirement, explorant le territoire amoureux dans sa dimension toujours renouvelée. De Ronsard à Rimbaud, de Verlaine à Genet, de Louise Labé à Joyce Mansour, de Sade à Bataille, de Jouve à Calaferte, de Pierre Louÿs à Franck Venaille, de Michel Leiris à Bernard Noël, quelque deux cents poètes, dont un grand nombre de modernes et de contemporains, disent ici l’incroyable besoin d’impudeur qui parfois les saisit. Ils disent les jeux de la langue et du sexe, avec toutes leurs saveurs, du sucré au salé, de l’implicite à l’explicite. Cette anthologie, qui rassemble ce que la poésie française a produit de plus érotique en cinq siècles, entraîne le lecteur à célébrer Eros en tous ses fastes, lumineux, sombres ou hilarants – Eros émerveillé.

02/2012

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Littérature française

Le monde virtuel d'Erwan

"Les cris continuaient et l'angoisse d'Erwan ne descendait pas. Il n'arrivait pas à se sentir mieux. Finalement même s'il n'en avait pas le droit, il redescendit de son lit, prit l'ordinateur portable dans le tiroir, ses écouteurs et installa tout ça dans son lit. Il ouvrit son jeu en ligne, lentement les bruits de la jungle montèrent à ses oreilles. Les cris des oiseaux emplirent l'atmosphère sonore, puis des grognements de sangliers montèrent à leur tour. L'un, particulièrement proche, se fit entendre. Tant mieux, il allait se battre ! " A 11 ans, Erwan peine à trouver sa place entre son frère de 15 ans qui joue les casse-cou et ses camarades de classe qui ne lui prêtent pas beaucoup d'attention. Son entrée en sixième n'arrange pas la situation et fait remonter ses angoisses et ses peurs... Alors le jeune garçon se réfugie dans le monde de Creativerse®, un jeu en ligne où il retrouve ses amis virtuels et vit des aventures extraordinaires. Mais entre les récrés, les premiers émois et les jeux vidéo, Erwan devra faire face à la réalité ! Un roman pour aimer lire et aborder des sujets graves comme les risques d'internet, la drogue, la maladie et le mal-être. Parce qu'un enfant informé en vaut deux ! Diplômée en psychologie, Gaëlle Karma s'est mise à écrire lorsque son enfant de 11 ans s'est détourné des livres suite à des difficultés scolaires. Elle a souhaité réaliser un livre agréable à lire, positif et inspirant pour sensibiliser les adolescents au plaisir de la lecture ; mais également un roman profond pour aider les parents à aborder des sujets graves actuels.

11/2020

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Littérature française

Les méduses n'ont pas d'oreilles

Quelques sons parviennent encore à l'oreille droite de Louise, mais plus rien à gauche. Celle qui s'est construite depuis son enfance sur un entre-deux - ni totalement entendante, ni totalement sourde - voit son audition baisser drastiquement lors de son dernier examen chez l'ORL. Face à cette perte inéluctable, son médecin lui propose un implant cochléaire. Un implant cornélien, car l'intervention est irréversible et lourde de conséquences pour l'ouïe de la jeune femme. Elle perdrait sa faible audition naturelle au profit d'une audition synthétique, et avec elle son rapport au monde si singulier, plein d'images et d'ombres poétiques. Jusqu'à présent, Louise a toujours eu besoin des lèvres des autres pour entendre. C'est grâce à la lumière qu'elle peut comprendre les mots qu'elle enfile ensuite, tels des perles de son, pour reconstituer les conversations. Mais parfois le fil lâche et surgissent alors des malentendus, des visions loufoques qui s'infiltrent dans son esprit et s'incarnent en de fabuleux personnages : un soldat de la Première Guerre mondiale, un chien nommé Cirrus ou encore une botaniste fantasque qui l'accompagnent pendant ces longs mois de réflexion, de doute, au cours desquels elle tente de préserver son univers grâce à un herbier sonore. Un univers onirique qui se heurte constamment aux grands changements de la vie de Louise - les émois d'un début de relation amoureuse, un premier emploi à la mairie, une amitié qui se délite. Le temps presse et la jeune femme doit annoncer sa décision... Dans ce texte plein d'humour et de douceur, Adèle Rosenfeld tient en joue la peur du silence en explorant les failles du langage ainsi que la puissance de l'imaginaire. Les méduses n'ont pas d'oreilles est une plongée dans le monde des sourds et des malentendants, un premier roman éblouissant.

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Littérature française

Câlin papillon

Pour la première fois de sa vie, Emil est amoureux. Adolescent, il vit ses premiers émois par lesquels nous sommes tous passés, mais dans une ambiance particulière puisqu'il se retrouve séparé de sa Lullaby par la pandémie Covid qui affecte le monde en 2020. " Le soir-même j'avais son WhatsApp. On a parlé et on est vite tombé amoureux parce qu'on avait plein de trucs en commun comme le rap-poésie de Lomepal et de Nekfeu. J'ai organisé une sortie avec elle, le vendredi 13 mars après les cours. Elle a été d'accord. On irait au bord du lac Léman parce que c'est un peu la mer. Et là j'avais un plan pour prendre sa main poétiquement. Je lui dirais pour rouler dans son coeur : Triste est la note, voilà l'air du temps, les yeux vers le ciel qui pleut... C'est de Nekfeu. Et patatras ! On m'a planté. Ils ont annoncé le vendredi 13 mars à 14h qu'il fallait rentrer chez soi à cause du coronavirus, qu'il n'y aurait plus de cours et qu'il fallait respecter une distance sociale de deux mètres entre les gens. On s'est regardé à la sortie des cours. Avec mes yeux, j'ai marché deux mètres et j'ai embrassé les siens. Plus tard, sur WhatsApp elle a dit que son coeur avait brûlé. " - Le jour où j'ai tordu mon pied dans une étoile, roman aux éditions Desclée de Brouwer, 1996. Prix spécial de l'Unicef et prix du Premier Roman de Chambéry en 1998. - Reporter à Sarajevo, livre pour enfants, aux éditions Fleurus, 1997 - La paix en toutes lettres, aux éditions Actes Sud, 2002 - L'interdite d'Alger, roman aux éditions Zoé, 2010. Prix Alpes Jura 2010. - Cellule dormante, roman aux éditions Favre, 2019. Prix Roman des Romands 2021.

08/2023

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Humour

Mémoires. Coffret en 2 volumes

PEU AVANT L'AN 2000, Siné a soudain ressenti l'irrésistible envie de raconter ravin, Il a commencé à rédiger à la main ses Mémoires — d'abord publiées en fascicules sous le titre Ma vie, mon oeuvre, mon cul —, amplement illustrées de dessins nouveaux et anciens, de photographies, de documents, de vignettes. Dans un style truculent inimitable, il s'est livré tel qu'en lui-mémo, héros féroce et drôle d'une époque pleine de larmes et de sang. On y retrouve le virtuose de l'humour noir, le pourfendeur des puissants et de leurs serviteurs — militaire, policera, juges et prêtres —, premier dessinateur à dénoncer la torture lors de la guerre d'Algérie ; on y croise des personnages légendaires et controverses, tels que Fidel Castro, Malcolm X et Jean Genet on y découvre aussi un être délicat et tendre qui nous fait revivre les ravissements de l'enfance et les émois de la puberté, avant d'exprimer sans tabous les révoltes de l'homme épris de justice. Satiriste de génie, il a inspiré de nombreux dessinateurs par son insolence, sa franchise, sa liberté de penser, son humour, sans oublier l'efficacité redoutable de son trait. Jacques Prévert voyait dans ses excès de "gentils minois d'assassinat ", tandis que Marcel Aymé y relevait "une cruauté insistante qui fait penser à celle de l'enfance, et qui n'est d'ailleurs pas dépourvue de gentillesse et de candeur". Issu lui-même d'un milieu modeste, Sine ne s'est pas trompé de cible ; il n'a jamais méprisé ni moqué les gens du peuple. Il riait avec eux et ils riaient avec lui de la prétention des petits monarques, des bien-pensants et des imbéciles de tout acabit. Sa renommée est née de là elle perdure aujourd'hui.

12/2018

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Poésie

Des destins

C'est un chemin ample, et parfaitement cadencé, que William Cliff nous propose d'emprunter avec lui dans ce nouveau livre des origines. Avec le sonnet comme exigeante charpente formelle, il transporte page après page la simplicité puissante de son univers au rythme tranquille de sa langue limpide, rocailleuse et charnue. Des destins commence par revenir sur son enfance dans la petite ville wallonne de Gembloux, brossant les portraits intimes, souvent caustiques, de quelques-uns de ses proches. Il y a sa marraine - "une femme despotique qui avait mal au foie et criait son malheur", son parrain - "mon oncle bien-aimé qui a cessé de respirer / et dont le corps est cadenassé dans un coffre bien fermé", et de sa bonne-Maman, lectrice de romans policiers et fumeuse de tabac égyptien. Chacun a nourri à sa façon le destin poétique de l'auteur. Puis, la généalogie familiale laisse place à l'évocation de premiers émois érotiques auprès des garçons du village et du pensionnat, bientôt entremêlées de récits amoureux de l'âge adulte. Portée par un allant méditatif et la grande souplesse du vers, une sagesse désabusée et amusée se glisse dans les interstices de sa poésie narrative, entre un hommage à Baudelaire et un autre à Walt Whitman. La conscience du temps qui file surgit dans la banalité de scènes quotidiennes - un retour de nuit arrosée, une méchante chute sur les pavés - tandis que le poète solitaire voit la vie et la mort se tenir main dans la main, partout, dans la texture étrange des rencontres et des choses. Ainsi "la putrescence des oignons quand vient l'été / est nécessaire pour la floraison des fleurs / lesquelles fécondées donneront la jetée / des semences perdues au fond des profondeurs".

03/2023

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Romans historiques

Au fil d'une vie, la soie Tome 2 : Le temps des joies et des tourments

Nous avons quitté Antonella Sardone, alors que Giovanni son père l’emmène au moulinage du Crouzet. Agée de quatorze ans, elle commence sa vie laborieuse de petite ouvrière dans les moulinages de soie. C’est le début aussi des émois intenses de l’adolescence… Antonella se transforme en une jeune fille, vive, intelligente, qui sait lire et écrire, ce qui lui a permis d’entretenir une correspondance suivie avec Félix Pradal, le fils d’un moulinier de la Drôme. Bientôt l’amitié entre Félix et Antonella se teinte d’un sentiment amoureux, Félix mourra trop tôt et Antonella, enceinte, devra affronter les préjugés et les commérages. La naissance de son fils Félix viendra illuminer la vie de la famille. Grâce à son courage et à l’affection des siens, elle relèvera la tête et saura saisir toutes les opportunités. Ses qualités d’ouvrière, ses aptitudes à la lecture et au calcul, lui permettront d’obtenir la confiance d’un moulinier, Augustin Labalme. Veuf, celui-ci lui proposera de devenir son épouse et de le seconder pour diriger le moulinage. La nouvelle madame Labalme va avancer à pas retenus dans ce monde feutré. Le confort inespéré qu’elle y trouve l’apaise et la charme, même si l’atmosphère de la maison est attristée par la maladie de la femme d’Anselme, fils unique de son mari Augustin. Félix, le fils d’Antonella, quant à lui, a eu tôt fait de conquérir le cœur de son « papa Augustin ». Le destin semble enfin avoir conduit Antonella dans une zone paisible et claire… Pour combien de temps ? Vous retrouverez dans un prochain tome, Antonella Sardone, portée toujours plus loin dans ce monde de la soie.

05/2012

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Littérature française

Les portes de bonheur. Souvenirs d'enfance

Suite au décès prématuré de sa soeur M, Simon Atlan entreprend un voyage dans ses souvenirs d’enfance en Algérie, histoire de retenir le temps avant qu’il ne s’enfuie. Issu d’une famille israélite, il vit le jour à M’Sila et vécut sa petite enfance aux bons soins de sa soeur Odette (disparue à 14 ans) et dans l’atmosphère chaleureuse de la ville où les différentes communautés vivaient en paix et en harmonie. Il se souvint de ces petits instants inoubliables, la piqûre d’un scorpion, son école, ses amis, son vélo. Il revoit les gens de son quartier, les enseignants, son appartement, autant de figures mémorables, piliers d’un paradis perdu. Dans les années 50, sa famille déménage à Saint Arnaud, et là encore, le jeune garçon vit des années calmes, bercé par le cinéma, les fêtes religieuses, les marchés et le marchand de bonbons. C’est là qu’il vit ses premiers émois, ses premiers traumatismes, et sa première révélation artistique, la Tempête de Shakespeare. Il se souvient encore de la prison, des «terres rouges», de ses amis. Dans la deuxième partie, l’auteur narre son arrivée à Paris en 1956, suite aux «événements d’Algérie». Il raconte ses craintes, ses regrets et bien sûr son incompréhension face au déracinement forcé. Il s’intègre tant bien que mal, voyage en Israël, découvre la littérature et fait son service militaire. Il devint enseignant et perd son père en 1963, un drame dont il ne se remettra jamais. Sept ans plus tard, c’est sa mère qui disparait. Il se voit contraint de commencer sa vie d’adulte, sans jamais oublier les racines de son enfance en Algérie.

01/2016

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Littérature française

Balade au royaume de la tortue

La jeune Adeline, 12 ans, est en vacances avec ses parents à l'île de la Réunion, dans un petit village de pêcheurs : L'Etang-Salé. Elle rencontre un jeune garçon du pays, Titien, 14 ans, fils de pêcheur qui lui fera découvrir le lagon, ses magnifiques récifs, ses poissons multicolores, ses grosses chenilles de mer et toute une faune et une flore admirables qu'elle n'avait encore jamais vu jusqu'ici. Et ils découvriront ensemble leurs premiers émois amoureux. Bien sûr, la plongée sous-marine que pratique Titien ne laisse pas Adeline indifférente. Elle s'inscrira vite dans un club de plongée pour s'enfoncer sous l'eau avec lui. Et là, ce sera la fascination à l'état pur. A travers des algues vertes et brunes comme en haut d'une colline ou au fond d'un précipice, parmi des gorgones à la chevelure emmêlée, des fleurs coraliennes et des anémones aériennes des méduses aux longues tentacules, Adeline flottant côte à côte avec Titien, joue avec les poissons-clowns, les poissons-anges, les poissons-coffres. Et soudain, surgissant de nulle part, une grosse et belle tortue verte se glisse sous elle, comme l'invitant à s'installer sur son dos. C'est ce que fait Adeline avec enthousiasme. Elle va ainsi traverser les grands fonds sous-marins de l'océan Indien, peuplés d'êtres extraordinaires : d'étranges anges de mer, d'encornets bizarres, de concombres curieux, de poulpes géants, sans parler des requins, des baleines et des dauphins. Et c'est ainsi que tout au long de ce voyage insolite et étonnant, Adeline apprendra combien les océans, dans toute leur beauté, sont extrêmement fragiles, qu'il faut en prendre le plus grand soin et qu'ils sont nos plus belles et incomparables richesses.

01/2017

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Romans historiques

Passé au bleu de Prusse

Un roman historique à l'aube du xxe siècle dans cette province orientale de l'Empire allemand aux confins de celui des tsars, avec ces terres plates, infinies, dominées de part et d'autre par de grandes propriétés où l'ordre ancien règne encore. Entre la Prusse et Berlin va se jouer le destin d'une famille aristocratique liée aux sphères du pouvoir. Destin d'un père, le baron Ludwig et de ses deux enfants, Frédéric et Alexandra ainsi que de leurs domestiques. Tragédie en trois actes où le sort de chacun va être intimement lié à l'histoire de l'Allemagne. Durant le premier acte, avant 1914, tout paraît encore immuable dans un monde qui semble idéal pour cette société de junkers tout puissants. On est encore dans la Belle Epoque et " l'Allemagne heureuse de Guillaume II ". Mais bientôt l'acte deux, acte majeur qui arrive avec la crise de juillet 1914 et ses enjeux diplomatiques. La Prusse est envahie brièvement par les troupes russes en août 1914 et tout va basculer durant ces quelques semaines où la propriété est occupée. Le dernier acte se confond avec la chute des aigles russe et allemand. C'est la défaite et l'amertume, les troubles qui suivent l'abdication de l'empereur, la crainte de la contagion révolutionnaire. Chacun de ces épisodes marque l'histoire des personnages, leurs idées politiques aussi bien que leurs sentiments entre la douceur de vivre et la tourmente : découverte de la vie et ses premiers émois, plaisirs de la haute société, entrée en scène d'un bel officier russe et amour de guerre, frustration de la défaite, violence des combats sur le front ou dans la guerre civile, déchirements familiaux, espoir déçu d'un retour au passé d'avant 14 et volonté de maintenir ce passé prestigieux.

07/2015

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Suisse

Jacques Pilet, journaliste. Le souffle de l'histoire. Entretiens avec Jacques Poget

Seul journaliste suisse qui ait créé et inspiré autant de médias - L'Hebdo, Le Nouveau Quotidien, Emois, Bon pour la tête -, Jacques Pilet a contribué plus que quiconque à faire évoluer le paysage médiatique suisse dès les années 1980. L'Hebdo fut pendant trente-cinq ans une des rares publications axées sur l'entier de la Romandie ; comme le fut aussi Le Nouveau Quotidien, ancêtre du Temps. Leurs voix portaient en Suisse alémanique, au Tessin, à l'étranger. Grand reporter mais aussi localier, Jacques Pilet a apporté à la télévision romande le regard décapant, à la fois critique et empathique, les interrogations sans concession, les réflexions de fond qui sont sa marque de fabrique et qu'il continue à offrir aux lecteurs du site www. bonpourlatete. com. D'où viennent cette vocation journalistique, cette conviction européenne, cette foi dans les médias ? Au fil du dialogue, Jacques Pilet révèle sa trajectoire intellectuelle, marquée très tôt par ses expériences allemandes, puis par la découverte de l'Est européen, de l'Amérique du Sud, de l'Asie et de l'Afrique. Ayant vécu, autant que possible sur le terrain, les épopées politiques qui ont bouleversé toutes les régions du monde des années 1970 à nos jours, il porte sur le présent un regard informé, toujours curieux, souvent en décalage avec la doxa du moment. S'il revient sur les grands moments qu'il a vécus, c'est pour mieux comprendre ce qui se passe aujourd'hui. Le souffle de l'histoire, légère brise ou tourmente, il convient de le saisir, sur l'instant ou après coup, pour mieux penser l'avenir. Jacques Poget, l'interlocuteur de Jacques Pilet, a été correspondant aux Etats-Unis pour le quotidien 24 Heures et la Radio romande, il a travaillé à la Télévision romande, à L'Hebdo, et a été rédacteur en chef de L'Illustré et de 24 Heures.

12/2022

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Rock

Fleetwood Mac

Fleetwood Mac est un des groupes qui a marqué l'histoire du rock durant les années 80 avec l'album ultime " Rumours ". Il est aussi le reflet des histoires d'une époque entre drogue, sexe et combat d'égos. Mais il fut, avant tout ça, le réceptacle du talent d'un guitariste d'exception : Peter Green. Flanqué de John et de Christine McVie, de Mick Fleetwood et du couple Lindsey Buckingham et Stevie Nicks, Fleetwood Mac a bouleversé la culture pop en semant dans le monde entier une palpitante musique d'ascendance progressiste et country. Il y a eu les records établis par Rumours en 1977, puis les scores immenses de Mirage, Tango In The Night et autres Say You Will dans les années 1980, 1990 et 2000. Derrière cette rare longévité et cet attachement populaire constant, l'aventure aura toutefois été semée d'embûches : de la malédiction des guitaristes aux escroqueries du business, des crises mystiques aux conflits amoureux. Commencé au coeur du Blues Boom anglais des années 1960, cette histoire est une leçon de persévérance et de témérité. Car ce groupe aura d'abord réussi à survivre à la folie de son leader Peter Green, guitariste et compositeur de génie à qui nous devons " Black Magic Woman ", puis à celle de Denny Kirwan, un petit-génie devenu SDF, ainsi qu'à la déconfiture morale de Bob Welch. Il a fallu faire face ensuite aux émois destructeurs de Lindsey Buckingham et de Stevie Nicks, ainsi qu'aux adultères et à la cocaïne. La stature internationale d'un groupe pop de cet acabit ne s'illustre jamais sans la floraison de quelques scandales majeurs. Mais il est question de musique aussi et d'une créativité pionnière tout à fait spectaculaire. Lindsey Buckingham l'illustre pratiquement à lui seul, accompagné d'une des rythmiques les plus raffinées de cette époque, ainsi que de deux compositrices qui auront aussi révolutionné la coutume en imposant le sort des femmes à une échelle générationnelle.

08/2023

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Littérature française

Bon débarras

Avec ce premier roman, Pascal Aubier fait déjà preuve de singularité en nous décrivant (comme le vrai cinéaste qu’il est) de manière forte et réelle un Paris dévasté par des combats entre les hommes et les femmes. Si ce roman comporte une part de fiction et d’imaginaire qui nous dépasse par la violence des combats (des morts partout), le contexte n’en demeure pas moins d’actualité en quelque sorte. Pascal Aubier met alors en scène un homme esseulé et vieillissant qui, bien que rien ne lui ressemble dans cette histoire de complot et de malentendu dont il n’est qu’un spectateur lambda au début, en devient le protagoniste de la façon la plus folle qui soit. Au fur et à mesure des événements, il va tenter de comprendre et d'appréhender la situation et se la commenter en se remémorant ses anciennes conquêtes, ses émois érotiques comme si à son âge il avait cette capacité à se laisser émerveiller en cherchant dans les femmes cette part de lui-même et du monde qui lui échappera toujours. L’occasion de revenir sur son histoire intime, sur les traumatismes qui ont fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui mais avec suffisamment d’intelligence et de recul pour ne pas nous le dire. Surtout ne pas trop vous raconter car il y a des rebondissements surprenants et inattendus. Sachez tout de même qu’il lui sera confié la périlleuse mission de tuer la chef des rebelles en se prêtant sur commande aux jeux de l’amour. Une scène inoubliable et sans doute unique dans la littérature. Il faut lire ce roman émouvant, drôle, profond qui transcende à la fois le genre psychologique et fiction pure, pour nous laisser emmener dans cette histoire qui, quoi qu’on en dise, est un peu la nôtre. Bon débarras est peut-être le récit de notre paradis perdu… ou gagné, à chacun de voir.

10/2013

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Sciences historiques

Histoire des émotions. Tome 2, Des Lumières à la fin du XIXe siècle

Après le succès de l'Histoire du corps et de l'Histoire de la virilité, Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello dirigent cette très ambitieuse Histoire des émotions en trois volumes, héritière du programme des Annales, de l'histoire des mentalités et de celle des sensibilités, portée par les renouvellements historiographiques les plus récents. Elle réunit pour la première fois les meilleurs spécialistes français et étrangers de l'histoire des émotions, toutes générations confondues. Ouverte par les Lumières, la séquence qui fait l'objet de ce deuxième volume, dirigé par Alain Corbin, fournit un chapitre très riche de l'histoire des émotions. Dès le milieu du XVIIIe siècle se dessinent des attentes nouvelles. La notion d'" âme sensible " émerge peu à peu. C'est le temps du journal intime et celui de l'émerveillement face au paysage. Un " moi météorologique " se fait jour, sensible aux aléas des phénomènes naturels. Dans ce siècle de la Révolution et des révolutions, la colère, la terreur, l'indignation côtoient l'exaltation, la joie, la ferveur ou la mélancolie sur la scène politique. De nouveaux rituels les expriment et leur donnent corps. Des barricades aux champs de bataille, des grandes chasses aux catastrophes naturelles, du romantisme à l'impressionnisme, des émois de l'orgasme à la vénération de la Vierge Marie, de multiples gammes des émotions sont ici mises en lumière. A l'extrême fin du XIXe siècle, des savants commencent à mesurer l'expression des émotions. La psychologie, peu à peu, s'impose. Professeur émérite à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne, pionnier de l'histoire des sensibilités dont il a inventé et exploré les nouveaux territoires, Alain Corbin est l'auteur de nombreux ouvrages. Il a dirigé au Seuil : Histoire du corps et Histoire de la virilité (avec G. Vigarello et J.-J. Courtine). Avec les contributions de : Olivier Bara, Serge Briffaud, Anne Carol, Alain Corbin, Guillaume Cuchet, Michel Delon, Emmanuel Fureix, Corinne Legoy, Judith Lyon-Caen, Charles-François Mathis, Guillaume Mazeau, Hervé Mazurel, Anouchka Vasak, Sylvain Venayre, Agnès Walch.

10/2016

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Littérature étrangère

Living

Living est un roman foisonnant, qui tisse à l'envie plusieurs fils narratifs pour mieux explorer l'inépuisable thème qui le traverse : la mort. Au coeur du livre, il y a le destin de Nito raconté à la première personne. Commencées avant même sa conception, son histoire et celle de ses parents constituent en creux une chronique de l'Argentine des trente dernières années. L'enfance et l'adolescence de Nito, la galerie de personnages qui l'entourent, le rapport fusionnel à la mère, les premiers émois mais aussi la place de la télévision dans le quotidien latino-américain ou encore le choc de la guerre des Malouines y sont admirablement décrits, dans une langue riche, envoûtante. Nito est un enfant à part, né le jour de la mort de Perrin et marqué par la disparition précoce de son père. De ce traumatisme naîtra une passion macabre qu'il canalisera en devenant prédicateur pour un gourou évangéliste. Ensemble, ils finiront par fomenter un délirant projet : faire embaumer les morts de sorte qu'ils puissent rester à nos côtés pour l'éternité. A cette trame narrative vient se superposer un autre récit en italique, qui prendra corps et sens au fil des pages : on y retrouve Nito dans le présent, dialoguant avec des marginaux, d'étranges amis, sur l'art et l'évolution de la société. Commencé comme un roman d'apprentissage moderne, le récit construit par enchâssements évolue vers une fresque à la construction subtile : jouant sans cesse sur les rapports de la fiction et de la réalité et les strates du récit, Martin Caparros bouscule toutes les attentes du lecteur en inversant les équilibres du texte : le récit d'apprentissage devient peu à peu une sorte de biographie contenue dans le roman en train de s'écrire : les circonvolutions de la destinée de Nito prennent tout leur sens lorsqu'elles rejoignent celles de l'Argentine contemporaine, dans un final aussi burlesque que macabre. Délicieusement obscène, admirablement écrit, Living est au fond un grand roman politique, une charge contre l'Argentine des trente dernières années, sa difficulté à affronter un passé extrêmement noir, celui de la dictature, autant que les frasques ultra-libérales de ses dirigeants.

08/2013

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Théâtre

Comédies. Volume 2, Le marchand de Venise ; Les joyeuses commères de Windsor ; Beaucoup de bruit pour rien ; Comme il vous plaira ; La nuit des rois, Edition bilingue français-anglais

Le comique chez Shakespeare (1564-1616) ne se réduit pas aux comédies. Qui ne se souvient par exemple de la scène des fossoyeurs dans Hamlet ? C'est que Shakespeare, contrairement aux classiques français, a toujours pratiqué le mélange des genres et des styles. C'est précisément dans cette liberté d'inspiration que réside, pour nous, sa modernité. Aussi n'est-ce pas sans un peu d'artifice que la tradition réunit les dix pièces présentées ici sous le nom de comédies (de même qu'elle distingue dix tragédies, dix pièces historiques et huit tragi-comédies). Le comique de Shakespeare, même dans ses comédies, est essentiellement multiforme. Les pièces, écrites vraisemblablement entre 1591 et 1601, diffèrent tant par leur construction que par leur thématique. S'il fallait leur trouver un dénominateur commun, ce serait peut-être la découverte émerveillée de l'amour par des héros jeunes, non encore entamés par la vie. Ce sont les premiers émois d'une toute jeune fille, à qui sont encore épargnées la jalousie possessive, la passion frénétique et la satiété ; la trahison est déjà possible mais le sexe reste généralement promesse et espérance. Le sentiment amoureux, dans la comédie shakespearienne, reste affaire de "cour" : "courtiser" et "courtoisie" sont liés, même par antiphrase, lorsqu'il s'agit d'apprivoiser une mégère. D'où ces aveux d'une tonalité typiquement shakespearienne entre le sanglot et le fou rire. Les comédies de Shakespeare nous font constamment passer de l'émotion à l'étonnement et de la poésie à l'ironie. Robert Kopp. Cette nouvelle édition bilingue des Ouvres complètes de Shakespeare comportera huit volumes : deux volumes de "Tragédies" et deux volumes de "Pièces historiques" ont déjà parus ; deux volumes sont consacrés aux "Comédies" et deux volumes contiendront les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". L'édition des "Comédies" est placée sous la direction de Gilles Monsarrat, connu pour ses travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, Pierre Spriet, Jean Malaplate, Sylvère Monod, qui sont également responsables des présentations et des notes.

10/2009

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Littérature française

L'enfant de la rue et la dame du siècle. Entretiens inédits avec Germaine Tillion

Grande dame du siècle, Germaine Tillion, née en 1907, traverse l'histoire et y met son grain de sable pour empêcher les hordes hitlériennes d'envahir le monde et d'imposer le pouvoir de la force contre la raison ou pour empêcher l'Etat de broyer les proscrits, de torturer et d'exécuter impunément, pour empêcher les combattants du FLN de tuer aveuglément, pour promouvoir l'éducation pour tous, et donner le statut d'étudiant aux prisonniers. Infatigable et fragile, elle dresse sa silhouette contre les injustices comme un géant qui ferait rempart de son corps contre la détresse et le désespoir, elle sait que résister c'est avant tout rester debout et vivre, se moquer de soi, tirer leçon de la fleur poussée dans les cendres du camp. Toute sa vie, elle usera de sa propre dérision comme source d'énergie. Germaine Tillion prend par la main son ami des mots, son ami écrivain et poète et l'entraîne dans la folle épopée de ses colères et de ses émois. Un enfant de la rue, Michel Reynaud a pour habitude de dire qu'il est un enfant sans mémoire, c'est pour cela qu'il soigne si bien celles des autres, de nos valeurs humaines. Résistance, déportation, exil, sont ses engagements, recherches, combats. Quoi de plus naturel, en poursuivant les ombres de l'histoire, ceux dont jamais on ne parle, que ses pas croisent et se mêlent à ceux d'une grande Dame qui a traversé, non construit au corps à corps, notre histoire de sa marche têtue. Entrez dans l'intimité de la grande Dame et de son ami, l'enfant des rues, que rien ne disposait à une rencontre, mais qui pourtant ont su trouver le chemin l'un de l'autre pour partager notre siècle et apprendre l'humilité dans ce dédale des " Grands de l'Histoire ". Entre un déjeuner préparé par elle et la promenade du chien, nous allons de l'un à l'autre pour savoir, les courages et les défilades des hommes. Une rencontre exceptionnelle entre Histoire et intimité, dans l'alchimie de la littérature et de la poésie dans la complicité et l'alliance de l'intelligence et de l'action par le verbe.

12/2010

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Littérature française

Autobiographie d'un étranger

Les trains de nuit favorisent les confidences. Souhaitant préserver l'anonymat des personnages qui l'inspirent, notre narrateur voyage avec son héros, qui répond au doux nom d'Atlerego. D'âge mur, les deux hommes se racontent leurs vies, traversant un demi-siècle français. Personnages à la lisière du pouvoir, ils échangent sur les pratiques de celui-ci, les soubresauts de l'économie, les dessous des médias mais aussi et surtout sur leur rapport aux femmes. Dans une langue aussi alerte que directe, c'est un vrai discours d'homme, décomplexé et un rien donjuanesque, inopiné à l'heure de Metoo. Une autofiction, véritable contrepoint de la perspective d'Annie Ernaux. De la fraîcheur, de la gaîté et de l'optimisme au masculin, c'est bon à cueillir. L'ouvrage se présente comme un kaléidoscope d'épisodes racontés par un tiers pour former le roman d'une vie. On suit le personnage depuis ses premiers émois enfantins jusqu'à la maturité. Les tableaux d'amitiés masculines alternent avec ceux des conquêtes féminines d'un père de famille. Au fil du récit et alors qu'il avance en âge, le narrateur brouille ses propres catégories, découvrant bromance et amitié féminine. Le ton est plaisamment parsemé de clins d'oeil à l'actualité politique, économique et culturelle du dernier demi-siècle. "Je ne sais plus lequel des deux évoqua un jour L'inconnu du Nord-Express, ce film d'Hitchcock tiré d'un roman de Patricia Highsmith, Strangers on a train. Vous vous souvenez, l'histoire de Guy qui rencontre Bruno par hasard dans un train, lequel lui propose un échange de meurtre : il va supprimer sa femme qui ne veut pas lui accorder le divorce, en échange de quoi Guy devra tuer le père de Bruno. Germa ainsi l'idée, moins macabre mais peut-être tout aussi scabreuse, d'un autre type d'échange. A chaque voyage nous passerions un certain temps à nous raconter nos vies et quand nous serions prêts, il raconterait la mienne tandis que je raconterai la sienne dans deux livres différents, écrits séparément avec une totale liberté de part et d'autre et sans possibilité de relecture ni corrections."

06/2023

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Poésie

Les Contes du Sire de Baradel, suivi de: Divers d'hiver & d'autres en corps

Ce livre n'est pas en dépit du titre, "Les Contes du Sire du Baradel", une suite aux "Dits du Sire de Baradel" (édités par Jehan Mayoux en 1968 à l'enseigne des éditions Péralta et illustrés par Jorge Camacho) et ne vaut d'autre part que pour la première moitié de l'ouvrage : celle des textes en prose. Les contes sont indépendants les uns des autres, même s'ils témoignent parfois de "préoccupations communes" . La première partie comporte des textes relativement suivis écrits en 2005, plus le dernier datant de janvier 2006. Les textes de "Au menu des mois de menus émois en menus propos", qui composent le deuxième versant des "Contes", écrits de 2006 à 2018, plus dispersés, peuvent paraître plus circonstanciés, mais tout aussi surprenants : Voici le ciel nouveau, et les serments sont inutiles, à moins de les convertir en baisers, d'y mordre et d'y mourir enfin. La deuxième partie du livre, "Divers d'hiver & d'autres en corps", comporte des poèmes écrits entre 2016 et 2018 et animés par la mort et tout ce qui touche à elle, la femme, rituel et sacré, quelques détestations classiques, refus de ces institutions et des valeurs traditionnelles, érigées pas la société et puis cette hantise, cette interrogation : les mots. A la fois volcanique et sensuel, le poète agite ses mots comme des rasoirs qui tranchent la gorge d'un réel souvent imbuvable. Ciselé dans le silex de l'inconscient et de l'émotion, le lyrisme de Delabarre n'est pas une fuite ; il introduit le rêve dans la réalité, sans jamais rien omettre de dire, et sans jamais se résigner. Automatisme ou pas, écrire avec ou sans pantalon est-il à l'ordre du nécessaire ? Et si l'automatisme nous apprenait à savourer un vers. Au barman de nous renseigner. Une paire de bretelles, c'est là notre abécédaire, mais l'automatisme n'y est pour rien, il se prend tout juste à rêver. Automatiquement votre, cela ne veut rien dire, me dit-elle, avant de savourer un zeste de citron accroché à un bout de lèvre. Christophe DAUPHIN

09/2021

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Correspondance

Ecris-moi vite et longuement. Correspondance de Françoise Sagan à Véronique Campion

" Chère Véronique, Ton coup de téléphone m'a enchantée. Figure-toi que je rentrais juste à 5h30 du matin, sur la pointe des pieds lorsque le téléphone a sonné. Comme il est dans ma chambre, j'ai pensé que mon père allait arriver et, me voyant tout habillée, m'engueuler. Aussi, me suis-je jetée tout habillée avec mon manteau sous les draps et les draps sur le nez ; j'ai parlé à mon père. Après je t'ai parlé et me suis relevée en riant aux éclats, déshabillée et recouchée. Quand rentres-tu ? Il s'est passé des choses notables ici, pas tellement sur le plan sentimental d'ailleurs mais sur le plan travail. J'en suis à la page 112 dactylographiée et n'aurai pas fini avant 50 pages, je crois. Claude Roy, l'éminent critique littéraire, l'a lu et m'en a dit fort grand bien. Bref, je suis enchantée, et ne fais que ça. Le seul ennui c'est que Guy Scheler ressemble à Luc (le héros). Et que tout se mélange agréablement, la vie dépassant la fiction, comme tu le sais. Dieu sait où tu es, ce que tu fais ? N'es-tu pas enceinte au moins ? Si tu reviens vite, je m'occuperai de toi, sinon reviens vite quand même. Je m'ennuie de toi, mon vieux, c'est fou. Tu me trouveras changée, beaucoup plus drôle sans doute. Enfin rentre et dépêche-toi, la plaisanterie a assez duré ! Vive la rue de Constantinople (je t'aiderai à passer les premiers pénibles jours de ton retour). Kiki Françoise " Voici le ton de la correspondance de la jeune Françoise Sagan à son amie chère, Véronique Campion. Après la publication de Bonjour Tristesse en 1954, Sagan découvre à dix-neuf ans le succès, le milieu littéraire et l'Amérique lors de la tournée mondiale organisée autour de son livre. Elle écrit ses émois, ses voyages et ses rencontres à coup de lettres enflammées et de télégrammes espiègles adressés à son amie restée en France. Cette correspondance joyeuse, mutine, adorable, fait déjà résonner la "petite musique" de tous les livres à venir. Une publication inédite qui donne à voir une nouvelle facette de l'écrivaine.

09/2021

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Littérature française

À sauts et à gambades

Le recueil de nouvelles, dont l'auteur tient à spécifier qu'il l'a écrit " à sauts et à gambades ", faisant référence à Montaigne, traite de sujets de société multiples d'une actualité brûlante ou de sujets éternels vécus par chacun de nous. Olivier Bonnet s'ingénie à nous surprendre par l'angle d'approche et par son style, suscitant tour à tour, l'humour, l'ironie ou l'émotion. Le recueil regroupe les nouvelles en six catégories, à savoir : Réchauffement climatique & Covid 19 Mort accidentelle & Vieillesse Joug maternel Considération sociale Clan familial Premiers émois & Sexualité.
La science-fiction est morte ! Elle n'a plus lieu d'être. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui la réalité dépasse la fiction. Certes, de tels propos peuvent paraître pour beaucoup polémiques. Les arguments abondent pourtant en ce sens. Ainsi par exemple, le célèbre roman La guerre des mondes de l'écrivain britannique H. G. Wells : la menace pour l'Humanité ne vient pas aujourd'hui des extraterrestres, mais de l'Homme lui-même.
En prétendant que la menace vient de l'Homme, on ne peut qu'être pris d'effroi, car par expérience, il n'y a pas pire combat à livrer que celui fait à soi-même. Du coup, la menace devient bien plus probable et omniprésente. [... ] Au même moment, est retrouvée morte sur la plage de la baie de Morlaix, dans le département du Finistère en Bretagne, une fillette âgée de huit ans. Nolwenn Legoff, ainsi s'appelait la malheureuse gamine.
C'était une enfant pleine de vie. On n'entendra plus désormais ses rires dans le préau de l'école communale pour filles, on ne la verra plus chez le pâtissier en train d'acheter quelques friandises ni courir pieds nus sur la plage. Mais on verra en revanche ses parents hanter la ville, vêtus de noir, prisonniers de leur tristesse incommensurable, portant le deuil de leur enfant. Il n'y a rien de plus effroyable et de plus inacceptable que la mort d'un enfant.
Qui l'avait tué ? Un pédophile ? Un déséquilibré ? Non, en l'occurrence la question n'était pas " Qui a tué cet enfant ? ", mais " Qu'est-ce qui avait conduit à sa mort ? ".

12/2020

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Romans historiques

Une relation viennoise

La première page s'ouvre sur un questionnement : qui est donc l'auteur de cette " relation " ? S'agit-il d'Eugen W., autrichien et journaliste de son état, ou de quelque autre ? Et qui l'a adressée, par simple courrier, au " traducteur " français ? Sans réponse certaine du manuscrit, nous embarquons avec Eugen et son cercle d'amis pour une destination alors peu courue, une île de Dalmatie, possession austro-hongroise au temps de la grandeur des Habsbourg. Le groupe de complices a en effet décidé de s'y livrer à une curieuse recherche. Nous sommes à l'automne 1912, et les jeunes Viennois s'intéressent beaucoup plus à Sigmund Freud ou à leurs premiers émois qu'aux réalités du continent européen. Eclate bientôt la crise dans les Balkans, et en quelques semaines, l'atmosphère de villégiature cède la place aux interrogations lancinantes, aux incertitudes que suscitent également dans leurs âmes inexpérimentées les confidences d'un surprenant médecin. Le séjour tourne au drame, tandis que se profilent la Première guerre mondiale et la fin de l'Autriche-Hongrie. Quand le manuscrit et les amis abordent à l'entre-deux-guerres, à ces années qui commencèrent folles, une Europe nouvelle est apparue. Eugen couvre les tractations diplomatiques préludant aux accords de Locarno, ceux que les peuples crurent le ciment d'une paix qui durerait. Où mèneront ses amours avec l'amie retrouvée - mariée à un diplomate de la Société des Nations ? Et cet imbroglio international qui mêle la France, l'Angleterre... et la Lithuanie ? Toute trace en a aujourd'hui disparu des archives européennes... Alors, fiction ou réalité, selon les termes mêmes de l'avertissement que nous a laissé le " traducteur " en préambule de l'ouvrage ? Le Second conflit mondial vient en tout cas rattraper, dans les confins de la Baltique, des personnages de plus en plus impuissants devant le déchaînement de l'Histoire. La guerre totale, et les violences exercées sur les populations de pays comme la Lithuanie, achèvent de donner au récit une densité et un intérêt dus pour partie à la perspective historique adoptée par l'auteur, dans une Europe meurtrie où l'esprit de Locarno et les rêves de paix ne sont décidément plus que pâles et lointains souvenirs.

02/2006

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Littérature française

Autobiographie de ma mère

En 1982, l'auteur retrace les jeunes années de sa propre mère. S'est-il inspiré d'un journal intime pour exprimer avec tant de précisions et de lucidité les émois d'une fillette puis d'une jeune fille de bonne famille tarnaise, au coeur du XIXe siècle ? "Je suis née à Castres (Tarn) le 6 décembre 1870... Horreur qu'ai-je donc écrit ! Ce dont je prétends toujours ne pas me souvenir car une femme doit ignorer son âge. Et puis qu'est-ce que ça veut dire, ces dates ? Qui peut se souvenir de sa naissance, je vous le demande ? C'est écrit quelque part pour toujours. On n'y peut rien. Voilà pourquoi la chronologie m'a toujours effrayée et je ruse avec elle. Aussi ne m'en veuillez pas si vous relevez dans ce récit quelques anachronismes. On était au seuil d'un terrible hiver dont je n'ai, bien sûr, gardé aucun souvenir. Mais ce qu'on en a parlé ! Tellement qu'il m'a semblé l'avoir vécu. Je ne me souviens pas non plus de cette guerre que la France était alors en train de perdre. Mon père était professeur d'Histoire et de Géographie au collège municipal. C'est pourquoi sans doute je n'ai jamais rien su ni voulu savoir de l'Histoire et de la Géographie. J'adorais mon père et je l'admirais beaucoup. Mais c'est justement pour cela qu'il m'était tout à fait interdit de l'imiter et de prétendre à un savoir pareil au sien. J'étais née fille. Cela ne m'enchantait pas du tout. En ce temps-là presque rien de ce qui était possible aux hommes ne l'était aux femmes. Avant d'enseigner l'Histoire et la Géographie et de les apprendre pour être en mesure de les enseigner mon père avait fait exclusivement du latin et du grec. Eût-il été seulement concevable qu'une fille apprît le latin et le grec ? Alors pourquoi me serais-je inquiétée davantage de l'Histoire et de la Géographie ? Ce ne sont pas des arts d'agrément, il me semble ! A vrai dire mon père avait presque réussi à les rendre tels à Castres... Mais j'anticipe..."

03/2016

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Littérature française

Cest toujours la vie qui gagne, récits de reporter

Nouvelle édition de C'est toujours la vie qui gagne () dans une version enrichie et augmentée, notamment par deux reportages en Grèce qui montrent les bouleversements en cours dans ce pays. Initialement publié en 2011 aux Editions Choiseul ------------------------ Ce qui enchante, c'est la multiplicité des niveaux de lecture selon que l'on est rêveur ou cynique, pessimiste ou optimiste... Au premier degré, c'est Tintin au Congo. Courts récits d'aventure, truffés d'anecdotes drôles ou terrifiantes. Personnages falots ou truculents, romanesques ou pathétiques. A lire avec gourmandise. Un peu de recul et l'on côtoie Don Quichotte. Monde brutal et dérisoire où la mégalomanie et la Kalachnikov transforment les voyous en héros et réciproquement. Sur le fil du rasoir entre utopie romantique et mers de sang. A vivre comme un film d'action avec les bons et les méchants, stars et figurants de nos actualités. Mais Bertrand Rosenthal nous livre aussi un peu de son intimité professionnelle. Celle que, par éthique, il a, au fil d'une carrière de reporter, volontairement assignée à résidence en son for intérieur. Le métier d'informer impose un devoir de neutralité qui contraint à tempérer les émotions, à bannir admiration et mépris, jubilation et colère, amour et haine. Etre témoin, c'est n'être ni juge ni partie, ni ami ni ennemi. Pour autant, l'homme n'est pas de bois. Ces élans refoulés se gravent en quelques notes prises à la volée sur un coin de carnet, émois griffonnés pour donner à la mémoire son lot de consolation. Sans leçons à donner. Juste pour rendre un peu de leur liberté à des tranches de vie - ou de mort - sacrifiées sur l'autel de l'objectivité journalistique. Les coups de gueule sont feutrés, les révoltes tamisées, les impuissances domptées au fouet de l'ironie. Avec l'humour en guise d'espérance. Comme une ombre de L'Etranger. Fidel Castro compare la révolution à une bicyclette : plusieurs vitesses, mais pas de marche arrière. L'image vaudrait-elle pour l'humanité ? Jean-Pierre Gallois, directeur régional pour le Moyen-Orient de l'AFP (janvier 2009/décembre 2012)

06/2015

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Romans historiques

Cycle Richard de Clairbois Tome 3 : L'incroyable rencontre

Au seuil de l'année 1436, une rumeur extraordinaire atteint la Ferté-Clairbois : Jeanne la Pucelle est vivante. Ourdie par quelques fidèles, une substitution a permis à l'intrépide guerrière d'éviter les affres du bûcher et de se réadapter à la vie militaire. Elle a pour compagnons Xantrailles et La Hire. Ils commandent à des hommes qui ne sont autres que des malandrins avides de batailles et de bains de sang. L'on dit que la Revenante a croisé le connétable de Richemont. Ce Breton infatué de lui-même l'a-t-il reconnue ? Engourdis par une existence sans émois dans la châtellenie paternelle, Richard de Clairbois, son frère Raoul et leur écuyer commun, Aristide, décident de se joindre à l'armée de Jeanne après avoir vérifié, au préalable, si la Pucelle, moins vénérée que naguère, est bien celle qu'ils ont connue. Ils ont des doutes. Il leur faut les lever. Grâce à l'intervention d'un lieutenant du connétable, Tugdual de Kermoysan, les trois amis sont acceptés dans une armée composée de Bretons. Ils ne tardent pas à s'y déplaire. Le Paris qu'ils découvrent n'est point à leur goût. Ils partent. Ils finiront par trouver celle qu'ils ont obstinément cherchée. Elle ne leur dira que quelques mots sans paraître les avoir jamais côtoyés. Bien qu'elle ressemble à leur idole, est-elle vraiment la bataillarde qui les avait subjugués ? Ils se concertent fréquemment pour aboutir à une indéniable évidence : ils se sont lancés dans une quête absurde. Elle n'a jamais cessé de les décevoir. Victimes d'un lourd désenchantement, l'idée d'un retour à Clairbois s'impose comme l'unique remède à leur mélancolie. La joie de leur réintégration dans le giron familial sera ternie par de lugubres annonces. Une scène pour tout dire impensable ne fera qu'aggraver le désarroi de Richard et de son frère. Quelle fut la véritable destinée de Jeanne la Pucelle ? Brûlée à Rouen le 31 mai 1431, ou délivrée, hébergée " ailleurs " et réapparue sous le patronyme de Jeanne des Armoises ? En se plaçant à l'extérieur d'une polémique intarissable, Pierre Naudin s'est mis " dans la peau " de trois hommes d'époque peu renseignés sur une réapparition confuse et qui veulent savoir sans disposer des moindres éléments en faveur ou défaveur d'une des plus mystérieuses énigmes de notre histoire.

04/2010

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Poésie

Les Contemplations. un recueil de poèmes de Victor Hugo

Victor Hugo Les Contemplations est un recueil de poèmes, écrit par Victor Hugo, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes rassemblés en six livres. La plupart de ces poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les poèmes les plus anciens de ce recueil datent de 1830. Les Contemplations est un recueil du souvenir, de l'amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d'une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Victor Hugo y expérimente le genre de l'autobiographie versifiée. Ce recueil est également un hommage à sa fille Léopoldine Hugo, morte noyée dans la Seine à Villequier. Le livre s'organise en deux parties, respectivement intitulées Autrefois et Aujourd'hui, comprenant chacune trois chapitres. Autrefois (1830 - 1843)I. Aurore : C'est le livre de la jeunesse évoquant les souvenirs de collège du poète, ses premiers émois amoureux et ses premières luttes littéraires. II. L'âme en fleur : C'est le livre des amours, constitué de poèmes évoquant les premiers temps de son union avec Juliette Drouet. III. Les luttes et les rêves : C'est le livre de la pitié et le premier pas vers la considération de la misère du monde. Aujourd'hui (1843 - 1855)IV. Pauca Meae : C'est le livre du deuil où le poète tente d'établir une forme de communication avec sa fille malgré la mort. V. En marche : C'est le livre de l'énergie retrouvée où le poète expatrié va chercher de nouvelles raisons de vivre dans la méditation. VI. Au bord de l'infini : C'est le livre des certitudes. Il y règne une ambiance fantastique et surnaturelle, traversée de spectres, d'anges et d'esprits qui apportent des révélations au poète. L'angoisse alterne encore avec l'espérance mais c'est finalement l'espérance qui l'emporte. A première vue, le recueil semble organisé selon un ordre chronologique. Mais Victor Hugo a faussé la date d'écriture de certains de ses poèmes. Il faut en déduire que l'ordre choisi est plus psychologique qu'historique. A celle qui est restée en France : Epilogue composé de huit sections. Il est dédié à Léopoldine Hugo, la fille du poète morte noyée dans la Seine, qui occupe une place centrale dans ce recueil. L'amour dans les Contemplations prend différentes formes. Il peut s'agir de l'amour bête de l'enfance (Vieille chanson du jeune temps). C'est un amour où l'expression des sentiments est maladroite et hésitante. L'amour sensuel aussi est important.

11/2022

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Littérature japonaise

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil

Le tout premier roman du maître paru chez Belfond, dans une toute nouvelle édition ! Une oeuvre délicate et précurseuse des thèmes typiquement murakamiens, qui allait marquer le début d'une histoire commune de plus de vingt ans Au Japon, de nos jours. A douze ans, Hajime se lie d'amitié avec sa voisine, Shimamoto-san, qui boite un peu à la suite d'une atteinte de polio. Leur belle amitié est brisée le jour où les parents de Shimamoto-san déménagent. Quelques années après, au lycée, Hajime s'éprend d'Izumi. Lors de cette première relation amoureuse, il fait l'apprentissage de la sexualité, mais c'est dans les bras de la cousine de la jeune fille qu'il connaîtra ses premiers émois sexuels. Izumi, qui ne lui pardonnera pas cette trahison, le quitte, marquée à vie. A la fin de ses études, à l'université de Tokyo, Hajime travaille pendant huit ans comme correcteur chez un éditeur de manuels scolaires puis épouse Yukiko. Son père, un riche homme d'affaires véreux, lui offre la chance de sa vie : ouvrir un club de jazz. Hajime est métamorphosé, tout semble lui réussir. Il a une femme aimante, deux petites filles adorables, un commerce florissant, un métier qui lui plaît... Mais un jour, tout bascule. Accoudé au bar, en train de siroter un cocktail, une femme à la beauté envoûtante engage la conversation avec Hajime : c'est Shimamoto-san. Il lui raconte ses longues années de solitude et d'ennui, son récent bonheur, et sa joie de la retrouver enfin ; elle reste très évasive sur son passé. Dès lors, Hajime, rongé par l'amour, passe ses soirées à attendre les visites de cette femme mystérieuse et fascinante. Au cours d'une de leurs rencontres, Shimamoto-san demande à Hajime de l'accompagner au bord d'un fleuve pour y verser les cendres de son bébé mort à la naissance. A cet instant, Hajime sait que plus rien ne sera comme avant. Fou de désir, il choisit d'abandonner sa femme et ses deux filles contre la promesse d'une vie de passion avec celle qu'il aime depuis l'enfance. Mais après une nuit d'amour intense dans la maison de campagne familiale, Shimamoto-san disparaît. Lorsque Hajime rentre chez lui, brisé, sa femme comprend qu'il en aime une autre, et lui donne le temps de réfléchir. Hajime sait que sa maîtresse ne reviendra pas, et qu'elle avait été sur le point de les tuer tous les deux. Il décide donc de rester avec Yukiko, conscient que le souvenir étrange de Shimamoto-san ne s'estompera jamais...

11/2023