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Heures de rêve et de guerre, 1914-1916. Les carillons et glas de l'adolescence

Extraits

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Première guerre mondiale

Tromper l'ennemi. L'invention du camouflage moderne en 1914-1918

En août 1914, les soldats français partirent au combat dans des tenues voyantes - pantalon rouge, capote bleue - qui en firent des cibles faciles. Inadaptées à la guerre moderne, elles provoquèrent une hécatombe. Contre toute attente, ce sont des artistes, et non des ingénieurs militaires, qui trouveront des solutions et jetteront les bases d'une nouvelle arme : le camouflage. Le bouleversement est considérable : il ne s'agit plus de faire peur avec un uniforme impressionnant mais de disparaître grâce à une tenue qui se fond dans le paysage. La guerre de position, qui maintient les troupes face à face, est pour beaucoup dans cette évolution : pour ne pas être repéré par l'ennemi, et survivre, il faut être invisible. Officiellement créée le 4 août 1915, la section de camouflage de l'armée française regroupe des artistes de tous horizons, particulièrement des décorateurs de théâtre rompus aux effets de trompe-l'oeil, et des peintres cubistes aptes à la déformation de la réalité. Elle emploie des milliers d'hommes et de femmes. Son organisation et ses techniques inspirent celles des autres armées belligérantes qui les développent avec leur génie propre. Grâce à plus de 300 documents rares ou inédits, Tromper l'ennemi fait revivre cette histoire étonnante et méconnue, celles de ces artistes français qui inventèrent le camouflage moderne et révolutionnèrent l'art de la guerre.

11/2022

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Histoire de France

Les illusions de la victoire (juin 1917 - novembre 1919). Le stratège visionnaire et les autres

De cette guerre qui se fait désormais avec du "million d'hommes", deux noms émergent : Erich Ludendorff, le dernier grand stratège traditionnel ; Philippe Pétain, le tacticien qui, le premier, a compris que le matériel utilisé en abondance épargne des vies, et le stratège visionnaire qui emploie simultanément, lors des attaques, l'aviation, les chars et l'artillerie mobile en soutien de l'infanterie. Le coût en vies (1,4 million pour les Français) est à la fois immense et d'effet retardé : ce sont surtout des hommes jeunes qui sont morts et cela fait autant de géniteurs en moins. Le coût en argent est jugé prohibitif : 7 années de revenu national pour la France et un endettement équivalant à 5 autres années. De créditeur général de la planète, l'Europe devient débitrice des USA, le grand gagnant économique du premier épisode de la "guerre civile européenne". Les Traités de paix, concoctés à Paris et signés dans les châteaux de la région parisienne, sont gros de tant de conflits, petits et grands, qu'on doutera toujours des motivations de leurs concepteurs. La sottise et l'ignorance expliquent-elles seules l'abjection profonde de ces traités ou, chez ces hommes manipulés en coulisses par des conseillers intimement liés aux industriels et aux financiers, a-t-il existé la volonté sournoise et cynique de préparer une prochaine guerre, si utile au Big Business ? Dans l'immédiat après-guerre, et dans chaque pays belligérant ou nouveau-né, débutent un chômage massif, la croissance accélérée de la Dette publique et la course-poursuite des salaires et des prix, puis la valse des dévaluations monétaires. Les valeurs morales sont ridiculisées par les théoriciens de l'amour libre et de la subversion, par les canailleries des affairistes et par les revendications permanentes. La quête du beau disparait des motivations du milieu de l'art. Il devient de bon ton de tourner en dérision les notions d'honneur, de travail, de famille et de patrie. La Grande Guerre accumula morts, ruines et déréliction, mais elle accoucha aussi d'un demi-siècle d'explosions techniques et de grandes expériences politiques. C'est l'histoire de cette mutation qu'on a voulu exposer de façon aussi complète que possible et d'une manière résolument non conventionnelle.

10/2018

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Régionalisme

1914-1918 entre Alpes et Rhône. A l'arrière comme au front

"Ma pauvre Séraphie, tu es bien à la guerre aussi..." La formule, dans une lettre adressée en 1916 à sa femme par un soldat agriculteur originaire d'Allevard (Isère), illustre, dans sa simplicité touchante la réalité de la guerre "à l'arrière". Des montagnes alpines et ardéchoises où l'on doit faire fonctionner fermes et alpages sans les hommes partis au front, aux usines des villes et vallées orientées vers la production d'armes et de matériel militaire, la guerre a bien été présente dans le quotidien des Rhônalpins.

04/2014

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Histoire de France

Les batailles de 1916

Qu'est-ce qu'une " bataille " en 1914-1918 ? En 1914, le mot désigne une rencontre décisive entre deux armées, où se joue le sort de la guerre : c'est Austerlitz ou Sedan. Puis le champ de bataille s'élargit, l'engagement s'étend sur des mois, la guerre industrielle mobilise toute la société. La guerre enchaîne les fronts, les offensives, les campagnes, les batailles, les combats, les engagements. Dans ce vocabulaire proliférant, comment les contemporains et notre mémoire actuelle appréhendent-ils ce que " bataille " veut dire ? A l'occasion du centenaire de Verdun et de la Somme en 2016, la Mission du Centenaire a réuni des chercheurs et des historiens, seniors et jeunes doctorants, pour interroger " les batailles de 1916 " dans le cadre d'un colloque international organisé du 22 au 24 juin à l'université Paris-Sorbonne et au Sénat. Ce temps fort scientifique ne se contente pas d'un bilan ; il propose une étude fouillée de cette notion clé de la guerre, dans une approche résolument comparative et transverse qui a concerné à la fois les états-majors, les soldats et les sociétés, mais également les images et les imaginaires. Conférences en plénière et rapports de lecture présentés par les meilleurs historiens internationaux de la Grande Guerre restituent ici les communications et les riches discussions de ces trois jours.

10/2018

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Histoire internationale

Raphaël Réau, consul à Hankéou pendant la Révolution chinoise et la Grande Guerre. 1910-1916

Tiré de la correspondance, régulière depuis son enfance, du grand-père maternel de l'auteur, ce livre est la suite d'une saga retraçant sa vie de pensionnaire, d'étudiant parisien, de conscrit, puis de diplomate au Siam, puis en Chine et au Yunnan. Ces lettres détaillent ce qu'étaient les conditions de vie, difficiles, et aussi parfois agréables, d'une époque à jamais révolue du fait de l'énorme et rapide évolution survenue depuis.

06/2013

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Histoire de France

Vivre à l'arrière du front. Vosges 1914-1918

Jusqu'à présent encore fortement absents l'historiographie vosgienne, les civils retrouvent enfin dans cette imposante étude d'Anne Peroz la place centrale correspondant à leur rôle fondament tout au long de la guerre 1914-1918. Dans ce monde en guerre, à l'intérêt général repensé pour elle, les Vosgiens sont pris en tenaille entre un patriotisme assumé et des contraintes innobrables, absolues, justifiées par un péril national porté sur son sol même,

12/2015

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Psychologie, psychanalyse

Du maniement de l’interprétation du rêve en psychanalyse. Suivi de De la dynamique du transfert, texte intégral (1911-1912)

Le maniement de l'interprétation du rêve en psychanalyse (1911) : Freud souligne dans ce texte qu'il n'est guère possible ni nécessaire d'interpréter complètement un rêve, activité qui apparait en outre comme un art. Il donne cependant des indications pour conduire cette interprétation et invite également à considérer avec prudence les rêves de " confirmation ". Suivi de Sur la dynamique du transfert (1912) : Freud explicite dans ce texte les fondements du transfert et expose les conditions qui expliquent pourquoi il est inhérent à la nature humaine. Essentiellement déterminé par le vécu infantile, il constitue dans la cure à la fois une force qui fait obstacle et qui permet la réussite. La collection Freud en poche c'est : - un écrit majeur de Freud en version intégrale. - une introduction qui replace le texte dans son contexte et fournit les clés pour le comprendre. - les dates qui jalonnent la genèse du texte. - une traduction inédite. - un glossaire pour appréhender les concepts freudiens les plus importants. Un texte incontournable de Freud en version intégrale, un format pratique, une présentation claire : Freud, c'est dans la poche !

11/2018

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Mer

L'Odyssée de l'endurance. Première tentative de traversée de l'Antartique 1914-1917, Edition limitée

Août 1914, la Grande Guerre éclate. Ernest Shackleton se lance quant à lui dans une tout autre bataille : la traversée du continent Antarctique de bout en bout. Mais son navire, l'Endurance, est bientôt broyé par les glaces. Shackleton et ses membres d'équipage passeront plus d'un an bloqués sur un pack à la dérive, balayé par le blizzard. Et de l'échec - total - de cette tentative, il va faire une victoire : la plus stupéfiante épopée de toute l'histoire de l'exploration polaire.

10/2020

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Histoire de France

Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918. Tome 3, France sud-ouest

Cet ouvrage abondamment illustré est le troisième d'une collection déclinée en cinq tomes d'une étude qui se veut exhaustive sur les 10 000 hôpitaux militaires de la Grande Guerre. Situé à l'intersection de l'histoire et du monde des collections, ce volume devrait satisfaire la curiosité du plus grand nombre en faisant apparaître pour chaque formation hospitalière du sud-ouest une monographie historique sommaire, accompagnée d'un descriptif des marques postales connues et d'un indice de rareté. Cette collection ambitieuse proposera, à terme, à l'aide de dossiers thématiques, une Histoire générale des hôpitaux militaires et du service de santé dans la Guerre 1914-1918.

05/2011

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Sciences historiques

D'Allemagne à Fleury-sur-Orne (1914-1918). La guerre au quotidien

Comment "Allemagne" est devenu "Fleury-sur-Orne" en 1917 ? En 1914, un millier d'habitants vit dans ce village proche de Caen ; beaucoup travaillent dans l'agriculture, les carrières de pierre, les champignonnières ou l'artisanat. Un long travail de recherche a permis de retrouver leur trace, d'établir leurs biographies et de mieux connaître leurs activités. Après le bilan de l'histoire de la localité à travers les siècles, c'est la période de la Grande Guerre qui est développée dans ce livre, en s'appuyant sur de nombreux documents d'archives et notamment sur le courrier d'un soldat du village : Henri Jeanne. Des centaines de cartes postales envoyées à sa femme ont été conservées. Ses préoccupations et son histoire sont celles de beaucoup de soldats : sa famille, l'espoir d'un retour à la ferme et la participation à une guerre qui n'en finit pas. Le changement de nom de la commune en 1917 est un symbole fort de la Première Guerre mondiale.

06/2017

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Histoire de France

"Si je reviens comme je l'espère". Lettres du front et de l'arrière, 1914-1918

Ils étaient quatre frères envoyés au front, et découvrant " non pas une guerre, mais une extermination d'hommes ". Saisis par l'horreur puis la routine, les Papillon ont fait partager leur guerre à leur soeur : dans ces échanges, on saisit les combats de Verdun au plus près, mais aussi la maraude, l'ennui, la pêche et le bricolage, la confrérie des lignards. Leurs points de vue, à la fois croisés et convergents, tissent un récit au plus près de la Grande Guerre vécue par des Français ordinaires. Les lettres des Papillon ont été recueillies par Madeleine et Antoine Bosshard.

10/2005

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Histoire de France

Carnet de campagne d'un poilu d'Orient. Dardanelles 1915-1916

Nul n'était plus qualifié qu'Ernest Roux, comme témoin de la campagne des Dardanelles de 1915-1916. Car en plus de sa participation physique, à 21 ans et en première ligne, à cette expédition, il a ensuite assumé pendant 25 ans (de 1955 à 1980, à son décès) la fonction de Président national des anciens combattants du corps expéditionnaire d'Orient. Il fut également en 1965 l'organisateur du pèlerinage des survivants français à Istanbul, pour le cinquantenaire du débarquement. Il y fut promu "Ancien combattant turc d'honneur". Le livre I est consacré à la présentation du texte intégral du "Carnet de campagne" d'Ernest Roux, écrit au jour le jour, dans un français de qualité, sur le champ de bataille. Il est complété par des extraits choisis de lettres adressées à sa mère, institutrice laïque dans le département de la Drôme. Le livre II, "Les poilus et pourquoi ils se sont battus !", est l'oeuvre de son fils, Jean Roux, économiste et historien (histoire des doctrines sociales, histoire de l'impôt, etc.). Il présente tout d'abord le contexte géopolitique caractérisant l'Europe en 1914. Le lecteur y découvrira l'état d'esprit et les mentalités régnant à cette époque en France, particulièrement face au pangermanisme. Il resitue la puissance économique, militaire, maritime et coloniale de l'Allemagne début 1914. Par exemple, qui sait que le 22 septembre 1914, la flotte de guerre allemande attaquait et bombardait Tahiti ? Il rappelle ensuite les réactions du peuple français, et en premier lieu du Maréchal Foch, face au traité de Versailles de 1919 ; traité de paix raté et qui allait déboucher sur la seconde guerre mondiale, seulement 20 ans après la fin de la première. Tout ce qui est écrit dans cet ouvrage captivant, souvent surprenant et hors norme, est rigoureusement conforme à la vérité historique. Fait unique dans l'histoire de l'édition : entre la première ligne de cet ouvrage, écrite par Ernest Roux en février 1915, et la dernière ligne écrite par son fils Jean Roux en février 2015 100 ans exactement se seront écoulés.

04/2015

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Histoire de France

Fusillés par la Patrie. La justice militaire de 1914 à 1918

Le titre de cet essai « Fusillés par la Patrie » n’a pas été choisi par ironie désabusée, comme il aurait pu l’être. Il est un rappel de l’hymne «Mourir pour la Patrie », que les autorités militaires faisaient sonner devant la dépouille de ceux qu’elle venait de faire exécuter pour l’exemple. Quelques vers de ce chant « patriotique »méritent d’être cités pour leur cynisme : « Nous, amis, qui loin des batailles Succombons dans l’obscurité Vouons au moins nos funérailles A la France et à la Liberté ». Il n’y a rien à ajouter, si ce n’est le cri de quelques condamnés à l’annonce de la sentence : « Putain de justice » ou « Putain d’armée », mais la plupart étaient trop respectueux de l’autorité pour se révolter ou trop vaincus par le malheur; ils acceptaient en silence l’injuste sentence.

12/2011

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Histoire internationale

Les sociétés, la guerre, la paix. 1911-1946

Ce guide bibliographique raisonné se propose d'aider les candidats aux concours à cerner les principaux aspects d'une question qui englobe les trente-cinq années du 20e siècle pendant lesquelles la guerre a été l'horizon essentiel des sociétés développées. Après avoir défini les grandes lignes d'une réflexion sur cet " âge des catastrophes " selon l'expression d'Eric Hobsbawm, il propose un découpage chronologique - la Grande Guerre, les années 1920 et 1930, la Deuxième Guerre mondiale - et, à l'intérieur de ces grandes périodes, une approche thématique des rapports qu'entretiennent les sociétés européennes, nord-américaine et japonaise avec la guerre. Sans négliger les grandes lignes d'une histoire événementielle, il met en évidence les problématiques récentes de la recherche historique sur la culture de guerre et la violence qui, née pour partie de la Grande Guerre, atteint aussi à des degrés divers la vie politique des belligérants européens dans l'entre-deux-guerres, pour culminer dans la guerre totale et le génocide des juifs d'Europe lors du second conflit mondial. Résultant d'un choix parmi une abondante bibliographie, ce guide ne peut à l'évidence prétendre à l'exhaustivité.

10/2003

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Littérature française

Ceux de 14

1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale. Le 2 août, Genevoix, brillant normalien qui n'a pas 24 ans, rejoint le 106e régiment d'infanterie comme sous-lieutenant... Neuf mois plus tard, il est grièvement blessé et est réformé. Fin de la guerre pour le jeune Genevoix. Entre ce mois d'août 1914 et les trois balles qui l'atteignent, le 25 avril 1915 dans la Tranchée de Calonne, le jeune homme aura participé à la bataille de la Marne, marché sur Verdun et, surtout, pendant quatre longs mois, défendu les Eparges. Sur cette colline meurtrière, les combats se font au corps-à-corps, à la grenade, et sous le feu des obus. Entre l'été et le printemps revenu, il vit le quotidien du fantassin, la boue, le sang, la mort, alors que le commandement croit encore à une guerre courte. 1916 : Genevoix publie Sous Verdun, écrit en quelques semaines et largement censuré. Suivront Nuits de guerre (1917), Au Seuil des Guitounes (1918), La Boue (1921) et Les Eparges (1923), réunis sous le titre de Ceux de 14 en 1949. Il s'agit de l'édition définitive retravaillée par l'auteur. Cette nouvelle édition, préfacée par Michel Bernard et suivie d'un dossier réalisé par Florent Deludet, comprend des photographies du texte censuré, des carnets de Genevoix, de sa correspondance et de ses "camarades du 106", véritables héros de ce récit. Ceux de 14 n'est pas seulement le plus grand classique sur 14-18, c'est l'ouvrage d'un immense écrivain.

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Sciences historiques

Les enseignements maritimes de la guerre antigermanique (1919)

Le contre-amiral Daveluy, 1863-1939 fait incontestablement partie des grands marins et écrivains maritimes français, de réputation mondiale. Inventeur du périscope dans les années 1890 avec son camarade Violette, créateur de l'aéronautique navale en 1910, commandant des unités françaises en Asie à la recherche de l'Emden en 1914, chef d'état-major de l'armée navale en 1916, il a surtout beaucoup écrit, se plaçant dès 1900 aux avant-postes du retour de la marine française à sa vocation guerrière après les errements de la Jeune école" . Après s'être fait connaître par son premier livre "le combat naval" , couronné par l'Académie de sciences, puis par "La lutte pour l'empire de la mer" , il livre ici une synthèse éblouissante de clarté sur la guerre maritime menée par les Alliés de 1914 à 1918. Comme toujours, il va l'essentiel, sans mâcher ses mots. L'ouvrage intéressera donc ceux qui veulent appréhender simplement la dimension maritime de ce conflit.

06/2014

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Littérature française

Les damnés de la terre. 1906-1910

Bien qu'Henry Poulaille ait choisi de qualifier son livre de roman, ce n'en est pas un, du moins au sens que l'on donne habituellement à ce terme. En effet, c'est dans sa propre vie que l'auteur a puisée pour écrire Les damnés de la Terre, publié pour la première fois en 1935. Le personnage central, un gamin de dix ans, nous fait revivre l'ambiance d'un quartier populaire du 15e arrondissement de Paris pendant les années 1906-1910, grouillant de vie, avec ses moments de gaieté, avec ses difficultés et ses drames. C'est la vie de tous les jours de ces damnés de la Terre, comme il a choisi de les appeler, faisant référence au refrain de l'Internationale. Car Poulaille a grandi dans ce quartier, dans ce milieu. C'est son monde, celui de sa famille et de ses proches, de ses copains de jeux et d'école. Avec son regard de gosse déluré, il a su observer et graver dans sa mémoire des scènes qu'il a pu restituer, sans misérabilisme ni condescendance, 30 ans plus tard. Cela donne un mélange de scènes pittoresques, ponctuée de dialogues que Poulaille a su transcrire, avec les accents et les savoureux tics de langage du parler populaire. Cela nous vaut aussi des passages pleins d'émotion, qui relatent les difficultés qui marquent la vie de ces hommes et de ces femmes du peuple. L'intérêt de l'ouvrage ne s'arrête pas là. Le narrateur côtoie le milieu de son père, ouvrier charpentier, militant actif de la CGT, dans laquelle le courant syndicaliste révolutionnaire était majoritaire. Il a été témoin des préoccupations, des luttes qui ont marqué cette période. Car dans ces années-là, le mouvement ouvrier était vivant et remuant ; il connaissait des événements qui font encore référence de nos jours : les discussions sur la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, les débats au sein de la CGT qui se conclurent par la célèbre charte d'Amiens, les grèves des postiers et des cheminots, durement réprimées par Clemenceau. Plusieurs des ouvrages d'Henri Poulaille, tirés aussi de sa propre vie, comme Pain de soldat et Le pain quotidien, ont régulièrement été réédité par les éditions Grasset. Mais c'est la première fois depuis 1945 que Les damnés de la Terre reparaît.

01/2007

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 3 : L'odeur de la poudre (1916)

1916. Le front se déplace. Après les Ardennes, la Somme, la Picardie, arrive l’enfer de Verdun. A l’arrière, batailles après batailles, la vie se poursuit, les femmes se sont organisées. Espoir ou désespoir, on célèbre baptêmes et enterrements le même jour. De l’imprévu se manifeste à Saint-Mars. Emilia voyant surgir devant sa porte une femme réfugiée de l’Est qui cherche du travail dans une forge, lui propose celle que Gustave a fermée en partant sur le front. Un peu plus loin, sur la terre de la veuve Marceline, arrive un ouvrier agricole kabyle dont elle tombe amoureuse sous l’oeil réprobateur de son fils revenu mutilé de guerre. Louise, l’institutrice de Mortagne, devient pacifiste depuis que son mari a été fusillé par les Allemands. Découvrant la colombophilie militaire, elle s’y intéresse et dresse des pigeons voyageurs à porter des messages. Parallèlement, Clara qui parvient à maintenir la société de marbrerie familiale accueille et soigne chez elle des blessés de guerre qui, remis sur pied, repartiront sur le front. A Paris, dans les usines, les ouvrières qui tournent les obus se révoltent contre les horaires de travail abusifs et les salaires insuffisants. Les syndicalistes se regroupent, Cécile en tête. A la gare d’Austerlitz, dans son bistrot, Monique est dénoncée pour hébergement illégal de réfugiés du Nord. Quant à Berthe, si elle se hausse dans le milieu de la mode et de la couture, Estelle, par son mariage, se hausse dans la société. En zones occupées, Clarence, journaliste, est portée disparue depuis son reportage censuré par l’armée. Dans sa nouvelle saga « Guerre et femmes », Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter « les femmes » en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives tout en s’appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu’elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l’Histoire et au roman populaire.

04/2012

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Poches Littérature internation

Le Village oublié. Bagnard en Sibérie, 1915-1919

Que faire lorsque l'avenir ne propose plus que massacres, démences, colonnes de prisonniers et wagons à bestiaux ? A quoi se raccrocher lorsque triomphent les totalitarismes, les peurs et le froid ? Condamné à mort en 1914, puis au bagne, la pendaison étant "provisoirement commuée en bannissement perpétuel en Sibérie", le jeune Theodor Kröger, une fois libre, participe à l'extraordinaire aventure d'isoler un village russe du reste du monde. Cacher les chemins. Transformer les forêts en labyrinthes. Disparaître des cartes pour échapper au chaos... Combien de temps ? Le Village oublié, best-seller mondial à sa publication en 1950, témoigne de cette incroyable histoire. C'est aussi un chant dédié aux mystères de l'âme russe ainsi qu'à la taïga, seule capable de résister à la folie des hommes...

04/2012

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Histoire internationale

Journal d'un diplomate en Russie. 1917-1918

Louis de Robien fut un témoin privilégié des soubresauts des révolutions russes. En poste à l'ambassade de Pétrograd depuis 1914, il a couché chaque jour dans son journal les observations rapportées de la rue comme des salons de la haute société ou des antichambres du pouvoir. Sa chronique précise et vivante raconte dans leurs moindres détails la chute du tsar, le coup d'Etat des bolcheviks et les prémices de la guerre civile. Narrateur intelligent, raffiné et subtil, Louis de Robien se garde de tout préjugé et porte un regard lucide et détaché sur un régime à bout de souffle, une poignée d'aventuriers prêts à tout et un peuple désabusé impatient d'en finir avec la guerre. Document majeur oublié depuis des décennies, ce Journal d'un diplomate en Russie nous est encore précieux aujourd'hui pour comprendre comment, en 1917, l'impossible s'est produit.

05/2017

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Histoire internationale

Villes en guerre (1914-1945)

Hiroshima, Verdun, Reims, Ypres, Guernica, Londres, Stalingrad, Hambourg, Madrid... Si, depuis qu'il existe des villes, leur conquête a été un des objets habituels de la guerre, l'une des transformations majeures des conflits modernes se lit dans le fait que, qu'il s'agisse de la guerre " classique " ou de la guerre civile, les populations urbaines sont devenues l'enjeu même des combats, les victimes désignées des stratégies d'anéantissement du moral et de la volonté de combattre de l'adversaire. Pourtant, la bataille n'est pas toute la guerre et les villes ont inégalement subi le temps des épreuves. Cet ouvrage, qui rassemble les communications présentées lors d'un colloque organisé par le Centre d'histoire de la ville (CEHVI), de l'Université de Tours, s'interroge sur les manières dont guerre et fait militaire irriguent l'espace urbain et sur les rapports entre guerre et identités urbaines. Les quelque 30 contributions ici rassemblées illustrent la richesse et le renouvellement d'une historiographie touchant à un grand thème de l'histoire.

05/2004

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occupation

Une famille roubaisienne sous l'occupation de 1914 à 1918. Journal de Marie Masquelier

Marie Masquelier (1895-1975), nièce de Mgr ? Henri Masquelier (1856-1936), fondateur de La Croix du Nord, vit pendant la ­Première Guerre mondiale à Lys-lez-Lannoy (Nord), une commune limitrophe de Roubaix, mi-rurale, mi-industrielle ? : des industries textiles y sont implantées. Le territoire est occupé par les Allemands jusqu'en octobre 1918. Marie Masquelier tient son journal de l'été 1914 à février 1919. Ce document, introduit et annoté par Philippe Nivet, professeur à l'Université de Picardie, est intégralement publié dans ce volume. Le journal de Marie Masquelier est une source très riche pour l'histoire de l'occupation allemande. Il montre comment les Allemands se sont installés dans le Nord et dominent le territoire. Il évoque le vécu des habitants et leurs réactions face à l'occupant. Marie Masquelier fait un portrait nuancé des officiers allemands qu'elle doit loger ? ; elle observe le comportement et les réactions des militaires bavarois et prussiens. Enfin, elle évoque la libération, le sort fait alors aux "? femmes à Boches ? " et la présence de l'armée anglaise. Des extraits du journal de sa jeune soeur Sophie Masquelier (1896-1989) complètent les parties lacunaires du journal de Marie Masquelier.

11/2022

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Entre deux guerres

Sorties de guerre (1918-1923). Etat des sources

Les archives des Affaires étrangères issues du règlement de la Première Guerre mondiale n'ont pas été épargnées par la Seconde. Document emblématique, objet de la vindicte d'Hitler, l'original du traité de Versailles (28 juin 1919) dont la France était le dépositaire officiel, pourtant mis à l'abri au château de Rochecotte près de Tours, fut dérobé, avec le traité de Saint-Germain, par une délégation conduite par Otto Abetz et disparut, sans doute après avoir été exposé à Berlin. Les archives de la Conférence de la paix, ouverte au Quai d'Orsay le 18 janvier 1919 et qui poursuivit ses travaux au-delà de la signature des traités de Versailles, Trianon, Saint-Germain-en-Laye et Sèvres, ont aussi, dans leur ensemble, subi de graves dommages après avoir été emportées par les nazis, des dommages que la direction des Archives des Affaires étrangères a entrepris de réparer en lançant une campagne de classement et de restauration (523 cartons répartis en cinq séries, de 1918 à 1930, comprenant des rapports, correspondances, imprimés et cartes). Ces archives viennent compléter les traités, les cartes et atlas, qui constituent des documents essentiels pour comprendre la redéfinition des frontières de l'Europe à l'issue de la Grande Guerre. Il convenait, par ailleurs, d'attirer l'attention sur un certain nombre de collections d'origine privée que le caractère incomplet de leurs inventaires avait empêché de communiquer aux chercheurs.

07/2021

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Entre deux guerres

1918-1945, l'histoire de 27 années de politique et de guerre

Que s'est-il passé, en France durant la période qui couvre la fin de la Première Guerre mondiale à la fin de la Seconde ? Dans cet ouvrage qui se veut complet et accessible au large public, Claude Faisandier fait le point sur 27 années bouleversées par la guerre et la politique en France, analyse scrupuleusement les différentes raisons qui ont pu conduire à la défaite de juin 1940 et la manière dans le peuple français a accepté, ou s'est révolté, contre l'occupant allemand. Aucun ouvrage, à ce jour, n'aborde l'Histoire sous ce prisme : la plupart des ouvrages se limitant à l'entre-deux-guerres ou, de manière plus restreinte, à l'une des deux guerres uniquement. L'originalité de ce texte est qu'elle va plus loin que l'entre-deux-guerres en s'arrêtant à l'Armistice du 8 mai 1945.

02/2022

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Sciences historiques

Des noms et des gens en guerre. Volume I : De la Grande guerre au Front Populaire (1914-1939)

Entre 1914 et 1945, les conflits armés et les affrontements politiques se prêtent à l'élaboration de "noms en guerres" : la "langue des tranchées", synthèse pratique des argots, abrégés et patois parlés du côté des poilus. D'autres situations de communication où le français s'est trouvé secoué à l'époque sont dues à divers pôles de prise de parole (modes des Années folles, revendications féministes, provocations surréalistes...). Au long de cette étude, les noms sont replongés en tant qu'acteurs dans les discours qui ont fait l'histoire.

04/2013

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Histoire de France

Châlons-en-Champagne. Une ville de l'arrière-front au coeur de la Grande Guerre

L'histoire des grandes villes en guerre en 1914-1918 a fait l'objet de nombreuses publications, qu'il s'agisse des capitales — Paris, Londres, Berlin — ou des villes bombardées comme Arras ou Reims. En revanche, le cas d'une ville moyenne, préfecture d'un département, à proximité du front, a rarement été examiné. C'est l'objet de cet ouvrage, qui aborde la question dans toute sa diversité : comment Châlons (alors sur Marne) a-t-elle vécu cette guerre ? Plusieurs dimensions font l'originalité de la Préfecture de la Marne dans le conflit. Avant même d'être une ville de l'arrière-front, Châlons est la capitale de l'état-major de la 6e région militaire (RM). Dans le cadre de la mobilisation de début août 1914, cette structure de la RM s'avère capitale ; elle est notamment évoquée à travers la mobilisation à Châlons de deux Maurice célèbres : Genevoix et Ravel. Après les affres de la bataille des frontières et la courte occupation allemande, Châlons s'installe dans la guerre de positions en accueillant l'état-major de la 4e Armée française, qui joue un rôle essentiel à plusieurs reprises dans l'ensemble des opérations militaires. En 1915, 1917, 1918 notamment, cette armée est au coeur de lourdes opérations. Châlons se trouve à nouveau bombardée en 1918. Durant la "guerre installée" que constitue le front fixe des Vosges à la mer du Nord entre 1915 et 1918, la présence militaire à Châlons est considérable : jusqu'à 20% de la population. C'est toute la vie de la cité qui est touchée par la forte présence militaire française, venant en rythmer la vie quotidienne, et les comportements des autorités civiles et religieuses, comme le fonctionnement public et privé. En 1918, les soldats américains débarquent massivement dans la ville. Cet ouvrage rend enfin justice à une ville dont le rôle durant la Grande Guerre est souvent ignoré, notamment au travers de son rôle fondamental dans la prise en charge des blessés à proximité du front.

10/2019

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Histoire de France

Petits pioupious, soldats d'un sou (1914-1918)

On ne peut que les aimer, les enfants de la Grande Guerre ! Victimes de la bêtise des "hommes", instrumentalisés, comme nous le dirions aujourd'hui, ils furent aussi avec leur insouciance, leur fraîcheur, leur innocence, des "Combattants". Du fugueur de quinze ans, avide de prouesses guerrières, à la sage écolière, quêteuse et tricoteuse, ils oeuvraient tous pour un même idéal, respectueux des valeurs de liberté et de fraternité qu'on leur avait enseignées et auxquelles ils croyaient sans arrière-pensées. Les enfants de France étaient, dans le sens le plus noble du terme, des Patriotes.

05/2014

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Histoire de France

Djihad 1914-1918. La France face au panislamisme

Entre 1914 et 1918, l'Allemagne de Guillaume II cherche par bien des moyens à allumer dans les Empires français et anglais une rébellion massive des musulmans. Pour ce faire, quoi de mieux que de pousser le sultan de Constantinople à proclamer la guerre sainte contre les chrétiens ? Tout est pensé, mûri, réfléchi par les stratèges allemands : le panislamisme et le djihad assureront la victoire du Reich. Ce projet, pris très au sérieux dans les ministères de Berlin, Londres et Paris, fut un échec, au sein d'un Empire ottoman en décomposition comme au Maghreb : Marocains, Tunisiens et Algériens servirent massivement dans l'armée française, et tous payèrent leur fidélité au prix du sang. Si les peuples musulmans exigèrent, durant et après la guerre, des droits nouveaux, ce fut le panarabisme, non le panislamisme, qui servit d'étendard commun. Pour rendre compte de cette réalité totalement méconnue, et pourtant passionnante, de l'histoire de la Grande Guerre et restituer tant les plans allemands que les questions qui traversèrent alors le monde musulman sous domination européenne, il fallait la connaissance intime de la période et le sens du récit de Jean-Yves Le Naour.

11/2017

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Littérature française

1914-1918 : le journal du soldat Jean Dupin

"Tard dans la nuit, j'entends les Boches qui ramassent les blessés. De temps à autre, un coup sec. Je suppose qu'ils finissent les plus atteints. Je les entends s'approcher et je reçois un coup de pied dans les reins. Je ne bouge pas. Ils font de même avec les deux autres cadavres. C'était sans doute le moyen de savoir si il y avait encore des vivants. Ouf ! Je suis pris de panique. N'entendant plus rien, je pars sur mes genoux et mes coudes vers nos lignes, je ne veux pas être pris ; toujours des coups de fusil, venant surtout du côté français, tant pis je continue, je m'empêtre dans les fils barbelés. On me crie : "qui va là ?", je réponds "blessé français deuxième coloniale" ; "avance !" me crie-t-on. Je ne peux pas, les brancardiers viennent me chercher pour m'emmener au poste de secours". A l'occasion du centenaire du début du premier conflit mondial, Thierry Dupin verse aux dossiers de l'histoire le journal de son grand-père Jean, jeune soldat qui connut le front et les hauts et tristement célèbres lieux de cette guerre. Au fil des entrées et des pages se révèlent ainsi à nous, sans atermoiement et presque brutalement, le quotidien des soldats, la réalité des tranchées, la vermine et la boue, les incessants déplacements et les périls, l'horreur du gaz et les exécutions pour l'exemple... Immersion éloquente, in vivo et in media res, dans quelque cinquante mois de mobilisation, ce document nous confronte à cet indicible qu'est la guerre qui fait de vous, ainsi que l'exprimait J Dupin, "un mort en sursis". De même qu'il nous laisse entendre une voix de Poilu inédite.

03/2014

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Adolescence

Journaux d'adolescence. 1915-1981

"Devrai-je te quitter, mon cher cahier ? " Le journal personnel est un genre qui, comme la poésie, s'accorde avec les questionnements et la soif de lyrisme des adolescents. Nombreux sont les jeunes qui se confient à lui, la plupart d'entre eux l'abandonnent à l'âge adulte ou même avant ; très peu, s'ils l'ont conservé, songent à le transmettre. Les journaux d'adolescence déposés dans les archives de l'Association pour l'autobiographie et le Patrimoine Autobiographique par leurs auteurs, une fois devenus adultes, sont d'autant plus précieux. Pour composer ce livre, Claudine Krishnan a puisé dans ces archives une dizaine de journaux écrits par des adolescents entre 1913 et 1980, avant l'ère d'Internet et des réseaux sociaux. Ces jeunes, confrontés à une société bien différente de celle d'aujourd'hui - certains vivent par temps de guerre - utilisent une langue "classique" , celle que l'on enseigne. L'amour et la sexualité sont bien-sûr très présents, mais on est plus proche de l'amour courtois que du réalisme cru qui préside aux relations amoureuses des jeunes ces dernières décennies. Ce qui frappe, c'est la gravité des confidences. Rimbaud s'est-il trompé ? On est souvent très sérieux quand on a dix-sept ans et on s'occupe de sujets importants : amour, religion, engagement. Un regard sans complaisance est porté sur le monde adulte et sur une société qui apparaît comme peu désirable. On imagine leur sévérité, voire leur anxiété, s'ils avaient tenu leur journal aujourd'huiâ-

10/2023