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Bragi Olafsson

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Indépendants

Nwai

Seul au milieu de sa ville, un homme au coeur brisé se venge sur sa maison d'architecte. Accablé et nostalgique, il pisse dans la piscine, gribouille les murs, casse les miroirs et détruit consciencieusement chaque souvenir de sa relation passée. Petit à petit, la maison, autrefois temple de l'amour et symbole de modernité, se transforme en un lieu austère et chaotique à l'image de ses sentiments. Dans cette histoire construite comme une tragi-comédie en un acte, Antoine Cossé réussit le pari de nous faire rire du désespoir. Accentué à l'extrême, le comportement revanchard du protagoniste devient risible. L'absurde l'emporte sur le pathétique et on se surprend à sourire du malheur de cet homme livré à son chagrin. L'ensemble est servi par des dessins à l'encre de Chine d'une grande beauté, où la couleur surgit par touche pour mieux évoquer l'absence. En une trentaine de pages, Antoine Cossé parvient à construire un récit en huit clos d'une grande finesse, où l'humour côtoie la désolation pour notre plus grand plaisir coupable.

01/2024

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Romans noirs

Comment devenir écrivain quand on vient de la grande plouquerie internationale

"Caryl Férey a l'imagination baladeuse, l'humour vinaigrette, le goût des voyages et un sacré talent de conteur". TELERAMA Au départ, il n'avait rien pour lui : un village (Montfort-sur-Meu) où son frère aîné rêvait de le massacrer plusieurs fois par jour, une sensibilité de "pédé" sous prétexte qu'il préférait Bowie au foot (un atout alors fort mystérieux dans la campagne bretonne), et son seul contact avec les arts se résumait à un apprenti libraire qui trouvait ses écrits "nuls" . Un simple amuse-gueule comparé aux mésaventures tragi-comiques que lui réservera le monde de l'édition. Mais pour le sauver du chaos, un tour du monde haut en couleurs et un leitmotiv emprunté au rock : n'abandonne jamais. Né en 1967, voyageur et scénariste, Caryl Férey s'est imposé comme l'un des meilleurs auteurs de thrillers français avec Zulu, Grand Prix de littérature policière 2008 et Grand Prix des lectrices de Elle 2009. Après Mapuche, prix Lire et Landerneau 2012, ont suivi Condor, Paz et Lëd. INEDIT

03/2022

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Littérature étrangère

Les uns sans les autres

A travers l'histoire d'une famille en crise, Martin Walser nous précipite dans une tragi-comédie menée tambour battant, dont les protagonistes ont systématiquement recours aux masques et aux trucages pour se donner bonne conscience et cacher au monde leur misère affective. Ballottés entre opportunisme, stress, conflits conjugaux ou problèmes relationnels, ils en oublient que dans leur aveuglément ils sont tous leur propre et première victime. L'auteur, l'un des plus grands, romanciers allemands contemporains, apparaît au fil de son œuvre comme le cristallisateur par excellence du quotidien. Il nous tend ici le miroir d'une société en faillite, sans valeurs réelles, où se déroulent chaque jour des drames silencieux, où les uns sans les autres, on se perd et on s éloigne pour aller vers un isolement massif. Jamais encore Martin Walser, ce féroce magicien, ce juge apocalyptique d'une société bourgeoise repue jusqu'à l'écœurement, n'avait atteint a une telle verve dans ce constat grinçant et laconique d'un monde à la dérive.

08/1994

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Poches Littérature internation

Une tête coupée

Martin, le narrateur, coulait une vie paisible entre sa fidèle épouse Antonia et sa jeune maîtresse Georgie. Ce riche négociant en vins considérait que. dans son ménage, il s'était de bonne heure avéré être celui qui reçoit plutôt qu'il ne donne. Mais un beau jour, Antonia lui fait part de son désir de divorcer pour épouser son psychanalyste, et ami, Palmer Anderson. Entre alors en scène Honor, demi-sœur de Palmer, qui révèle à Antonia l'existence de Georgie et présente à cette dernière le frère de Martin, Alexander, lequel finit par tomber amoureux... de Honor ! Et Martin est pris avec les cinq autres personnages dans une suite de chassés-croisés amoureux, quiproquos, coups de théâtre, retournements de situations tragi-comiques dont Iris Murdoch tire avec brio les ficelles. L'élégance ironique du ton, la précision du trait et l'inventivité de ce roman en font une satire sociale des grands de ce monde et une satire morale des sentiments amoureux. Iris Murdoch y fait à la fois leçon d'absurde et de lucidité. Et avec quel humour !

01/2009

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Littérature étrangère

Pont de l'Alma

Un soir d'août 1997, Emil Alia, le personnage bien connu des lecteurs de Julian Rios, est attablé avec deux amis dans une brasserie de la place de l'Alma à Paris - tout près de l'endroit où se produira, la même nuit, l'accident mortel de Lady Diana. Ils ont rendez-vous avec l'un des paparazzi qui poursuivent inlassablement la Princesse. Tel est le point de départ de ce roman d'aventures tragi-comique, où de chapitre en chapitre les âmes errantes d'autres célébrités mortes à Paris - comme les écrivains Louis-Ferdinand Céline et Joseph Roth, le peintre Ferdinand Braque, mais aussi Coco Chanel ou Joséphine Baker - viennent faire escorte à celle de la Princesse. Dans leur sillage, c'est toute une histoire de Paris qui est ressuscitée, tissée d'apparitions et de disparitions, d'énigmes, de coïncidences troublantes. Mais pendant ce temps - et alors que d'étranges personnages se rassemblent autour de la Flamme du pont de l'Alma pour célébrer le culte de la disparue - les mystères qui s'attachent aux derniers jours de la Princesse s'épaississent...

01/2010

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Philosophie

Les petits philosophes : 24 grandes questions pour bien grandir

Vingt-quatre grandes questions pour des petits philosophes ! Dès 3 ans, les enfants pensent. Ils ont plein de questions "dans la tête". Et leur soif de comprendre est immense. Ce livre est l'occasion d'une conversation avec votre enfant pour encourager, nourrir et approfondir son questionnement.

09/2023

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Littérature française

Contes de l'Armor et de l'Argoat

Charles Le Goffic prend ici sa plume la plus belle pour nous entretenir des nuances qui séparaient jadis, au cœur de la Bretagne, " l'Argoader, ou habitant du bocage, de l'Armoriad, ou habitant de la Côte ". " L'Armoriad traitait l'Argoader de Jean le Veau et de mangeur de panais, et l'Argoader, pour ne pas être en reste avec l'Armoriad, l'appelait tête de sardine, gibier de grand-vergue et pot à brai... Les relations n'en étaient pas facilitées. Le fait est que, dans la vie, chacun tirait son bord et prenait le contre-pied de l'autre : quand l'Argoader votait blanc, l'Armoriad votait rouge, et réciproquement. " Mais tout ceci n'est vraiment que querelles de clochers et les histoires que l'auteur a ici regroupées montrent, s'il en est besoin, que tous ne sont que fils de la même mère et de la même terre.

02/2004

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Littérature étrangère

Souvenir de guerre

Alex Lescziak file un mauvais coton. Ce psychothérapeute new-yorkais est incapable d'écouter ses patients, assailli par un flot anarchique de souvenirs et d'obsessions intimes : sa maîtresse a disparu, et sa femme le trompe sans doute avec son meilleur ami. Et voilà que surgit dans son cabinet un homme qui se prétend son demi-frère : leur mère, Juive polonaise réfugiée en Angleterre, aurait eu une liaison en 1944 avec un prisonnier allemand... Alex se met alors à imaginer cette idylle, tout en traquant des indices dans ses souvenirs d'enfance. Puisque son beau roman familial s'effondre, que reste-t-il de son identité ? Cette tragi-comédie grinçante brouille sans cesse les frontières entre le passé et le présent, le public et l'intime, l'Amérique et l'Europe. Les figures qui défilent dans le cabinet et dans la mémoire d'Alex dessinent une humanité malheureuse et vaillante, dont les armes contre le désespoir sont l'humour et le sexe. Et Alex lui-même, éternel enfant irresponsable, en quête de vérité dans les zones d'ombre de la mémoire, est l'incarnation inoubliable de tous ceux qui sont nés après.

02/2006

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Poésie

Le travail de la viande

Fruit de braconnages dans la vie de tout le monde, on peut lire ce livre dans le désordre, le parcourir comme un abattoir où sont débités des morceaux de textes. Traversée des genres ou extension, ce n'est pas un hasard si "Fonction-Meyerhold" , adressé à celui qui paya de sa vie le fait d'avoir été au service du texte se place au coeur du dispositif. C'est lui qui rayonne comme centre des opérations. Fond d'écran, la ville de Marseille tient lieu de décor en tirage surexposé. Héroïque travesti, "Oreste pesticide" y redoute de curieuses mouches pornographes. Il mythologise la ville dans son aspect destroy et revisite sur un mode tragi-comique le tabou de la virginité comme les violences policières. La lettre à Reverdy affronte un sujet souvent passé sous silence : la collaboration avec l'Allemagne nazie de sa protectrice et amie des arts Coco Chanel. Le scénario "B7 : un attentat attentif" est inséparable de l'année 1946 où Hélène Bessette monte à Notre-Dame de la Garde avant d'accoucher de son deuxième fils. Pour ce qui est de la fille aux mains coupées, les mains ont été véritablement coupées.

12/2019

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Littérature française

Route 40

Mathieu, illustrateur, tente désespérément de boucler à temps une image pour une grande marque automobile quand il reçoit l'étrange coup de fil d'une dame japonaise très insistante. Kimiko Toyoura demande à s'entretenir avec le père de Mathieu, qu'elle dit avoir connu dans sa jeunesse alors qu'il était expatrié à Tôkyô. Ensemble, lui apprend-elle, ils ont eu un grave accident de voiture, dont elle est sortie défigurée… (Fantôme du passé) Une musicienne japonaise disparaît après un concert à Gap. Kayako a décidé de mettre fin à ses jours mais pas avant d'avoir fait du ski. Elle trouve une petite station déserte, loue une chambre, prépare une bouteille de vodka remplie de barbituriques, et en attendant de passer à l'acte, dévale les pistes et mange de la raclette. Le soir où elle décide de siffler la vodka, rien ne se passe comme prévu... (Refuge) Tantôt noires et violentes, tantôt tragi-comiques, souvent désabusées, ces nouvelles ont en commun une singularité et une justesse épatantes, et illustrent dans leur brièveté le talent de conteur déjà bien connu de Romain Slocombe dans d'autres genres littéraires.

05/2016

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Littérature étrangère

Pour violon seul. Souvenirs d'enfance dans l'En-deçà 1938-1945

A partir du jour où, du fait des lois raciales anti-juives, le père de l'auteur est renvoyé de l'Orchestre de la Radio Diffusion italienne où il était violoniste, l'enfance d'Aldo Zargani se déroulera dans un en-deçà du temps fait de déménagements à la sauvette, errances tragi-comiques d'une ville à l'autre, d'une logeuse à l'autre, d'une colline à l'autre entre bandes de partisans et prêtres salésiens, sans que jamais l'espoir de retrouver la lumière ne soit perdu. " Sept ans de malheur " dans la vie d'un enfant, dont l'auteur porte la marque et qu'il relate pourtant avec une verve et une pudeur qu'on a comparées à celles d'un Federico Fellini aux prises avec sa propre enfance dans l'Italie fasciste. Premiers émois amoureux, premières peurs, premiers enthousiasmes et toujours l'amour de ses proches comme mot de passe pour échapper aux situations les plus tragiques. Récompensé par plusieurs prix littéraires lors de sa parution en Italie aux éditions Il Mulino, Pour violon seul a été également traduit en anglais, allemand et espagnol.

08/2007

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Littérature étrangère

Le retour du hooligan. Une vie

Né en Bucovine en 1936, Norman Manea a été déporté dans un camp de concentration en Transnistrie, en 1941, comme l'ensemble de la population juive de cette région. Ses grands-parents y périront. A son retour, en 1945, il est fasciné par l'utopie communiste. mais s'aperçoit très vite de la réalité cruelle, perverse et tragi-comique de ce régime totalitaire. Dès lors, la littérature se présente à lui comme un véritable refuge. Poussé à l'exil en 1986. d'abord à Berlin-Ouest, puis à New York, il se voit privé de son dernier asile et seul ancrage, sa langue. A l'occasion d'un séjour en Roumanie en 1997, le temps se décloisonne : la mère est morte entre-temps. mais les fantômes du passé viennent croiser ceux du présent, entre réalité et hallucination. Ce somptueux roman évoque soixante ans de ténèbres. ce qui n'empêche pas un humour parfois burlesque. L'auteur explore un " je " aux multiples facettes pour faire revivre un destin individuel débarrassé des clichés de victimisation de la mémoire collective ; il offre un fulgurant autoportrait entre terreur et beauté, qui dévoile une époque chaotique et sanglante.

08/2006

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Littérature française

On ne peut pas mourir dans ce monde

On ne peut pas mourir dans ce monde, l'auteur décrit un personnage typique ouzbek du xxe s. , le prénom du personnage principal convient parfaitement à Botir firqa, c'est un homme courageux (Botir-signifie en ouzbek : courageux, brave et audacieux), une personne qui connaît le mal et le bien, qui est un fonctionnaire, qui est un firqa. Il reconnaît toujours ses affaires, ses actes qui sont absurdes et indignes, mais, d'après l'exigence de la situation, il ne ménage pas les autres et même lui-même pour réaliser la politique du régime de l'époque. A la fin du siècle les convictions auxquelles il avait cru sont devenues absurdes, les monuments qu'il avait construits avec ses mains commencent à s'écrouler l'un après l'autre. A ce moment-là, l'auteur exprime avec un grand talent inattendu les processus qui se passent dans sa psychologie et son sort, à la manière tragi-comique. Ce roman de l'auteur devient un incroyable monument littéraire constitué par la magie des mots au moment de la fin du despotisme et au début de l'indépendance.

01/2016

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Poches Littérature internation

Zuckerman enchaîné

Nathan Zuckerman s'est attiré par ses écrits l'opprobre de sa famille, juive et traditionnaliste. Tout jeune dans L'écrivain fantôme, il quête l'amour paternel d'E. I. Lonoff, un écrivain confirmé. Mais il est distrait de cette entreprise par la jeune Amy Bellette. Ni les fantasmes qu'elle déclenche, ni la célébrité n'auront raison de sa culpabilité : dans Zuckerman délivré, Nathan a quinze ans de plus et il a "réussi", mais il est toujours harcelé - par le demi-fou Alvin Pepler, qui le met dans des situations truculentes, et par le souvenir de son père qui meurt en le traitant d'apostat. Il essaie la boisson, prend la décision de n'être plus rien, et il est encore là, personnage principal de La leçon d'anatomie, condamné par la douleur à vivre couché, proie des femmes qui le soignent, des médecins et du critique Milton Appel. L'humour de Philip Roth ne désarme pas dans L'orgie de Prague, épilogue de son cycle romanesque, où l'on retrouve Nathan chargé par Sisovsky, éternelle image du père, de ramener un manuscrit de Tchécoslovaquie, et jouet, là-bas, d'événements tragi-comiques.

03/2010

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Critique littéraire

Le roman et le sacré

La liste est longue des peintres et des écrivains par qui le scandale est arrivé. Aux noms de Goya, Manet, Flaubert, Sade, Joyce... il nous faut aujourd'hui ajouter ceux de Scorsese et Rushdie. Un cinéaste puis un romancier se sont à nouveau rendus coupables du crime de lèse-sacré. Pourquoi images et écrits ont-ils toujours ce pouvoir d'affoler les communautés humaines et de mettre en péril les morales ? Et pourquoi est-ce le sacré que, toujours, on invoque pour faire barrage à la force insurrectionnelle de tel tableau, de tel film, de tel livre ? Jacques Henric, dans La peinture et le mal, avait proposé un début de réponse. Il poursuit ici son enquête en prenant pour objet le roman. Ainsi sur la scène de sa tragi-comédie défilent de graves, joyeuses ou pittoresques figures : Ulysse, Virgile, Kafka, Dante, Nietzsche, Jarry, Leiris, Nabokov, Blanchot, Bataille, Stendhal, Gracq, Céline, Proust, Warhol, des mystiques, des femmes, des saints, des fous, des prostituées... Il y a dans la littérature un "parti de la mort" et un "parti de la joie". Jacques Henric montre dans quel camp se situe le roman.

12/1990

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Littérature étrangère

L'homme à l'autographe

Comme son nom l'indique, Alex-Li Tandem est double. Banlieusard et londonien, de mère juive et de père chinois, pris entre Kabbale et Tao, il s'est constitué sa propre mythologie : celle des stars du passé, dont il négocie les autographes. Ce commerce prospère lui assure une existence à la fois rangée et chaotique, toujours à distance des sentiments. Jusqu'au jour où il découvre le Graal des collectionneurs, l'introuvable autographe d'une obscure starlette hollywoodienne des années cinquante. Ce cadeau tombé du ciel va l'entraîner dans une équipée tragi-comique de Londres à New York, qui l'obligera à mûrir et à affronter enfin le trou noir au cœur de sa vie. A travers les tribulations, tour à tour hilarantes et poignantes, de cet antihéros de notre temps, Zadie Smith jette un regard acide sur une société déchirée entre culte de la célébrité et nostalgie du sacré. Après Sourires de loup, elle confirme avec éclat sa stature de romancière et son attention sans faille aux mutations du monde, grâce à une langue constamment inventive et surprenante, et à une réflexion dont la profondeur et la compassion passent toujours par un humour décapant.

02/2005

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Littérature anglo-saxonne

Et tous mes amis seront des inconnus

Danny Deck est un jeune écrivain trop sensible. Alors qu'il s'apprête à publier son premier roman, il débarque en trombe dans le coeur de plusieurs femmes : la belle et froide Sally, qu'il épouse sur un coup de tête et qui ne tarde pas à le laisser tomber, une petite amie qui le rend heureux mais ne veut pas rester, une voisine aussi généreuse que dévergondée et une bonne copine qu'il aime en secret. Allant de femme en femme, Danny quitte le Texas pour la Californie, terre promise de ce début des années 1960, en pleine ébullition sexuelle et culturelle. L'amour, la gloire et le Rêve américain semblent à portée de main. Son périple sera ponctué d'aventures et de rencontres tragi-comiques qui marqueront les débuts dans la vie d'un jeune homme dont le seul tort est de tomber trop souvent amoureux. Et tous mes amis seront des inconnus est l'un des premiers romans de Larry McMurtry et sans conteste un des plus drôles. L'auteur de La Dernière Séance signe là un road-trip sensuel et exubérant et dresse le portrait mémorable d'un irrésistible vagabond.

09/2023

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Théâtre

L'acteur. Un aparté

Cette pièce de théâtre est très contemporaine. Elle met en scène un acteur, un homme, dans un décor minimaliste avec une table et une chaise. Dans ce court monologue, l'acteur parle et parle dans un flux incessant qui va de l'ironie à l'autocritique, de la colère à la douceur, de la malice à la bonté. L'acteur sera toujours acteur, au moment de la fuite des illusions comme de la levée des masques. Il rit, pleure et cabotine en s'interrogeant sur l'échec ou la réussite de sa vie. Proche de l'esprit de Beckett, cette courte pièce est un hommage au non-sens, à la métaphysique et aux questions du quotidien. Le texte d'Hélène Révay, qui est poète et auteur de nouvelles, est ciselé, fin, économe de mots. C'est à la fois "théâtral" et poétique d'une grande force d'évocation car tout nous ramène aux interrogations de la condition humaine dans ses faiblesses et sa force. Cette pièce de théâtre tragi-comique, aux accents burlesques peut convenir à tous les publics, adultes et adolescents à pa

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Grandeur et décadence

Les pérégrinations tragi-comiques d'un anti-héros naïf... La réédition d'un roman culte d'Evelyn Waugh. Un jour, déculotté par ses camarades d'Oxford, Paul Pennyfeather est accusé d'attentat à la pudeur et injustement renvoyé de l'université. Sans argent, sans avenir, le jeune homme obtient un poste de professeur dans une médiocre public school du pays de Galles. Son chemin croise alors celui d'une aristocrate qui dirige (sans qu'il s'en doute) une chaîne de bordels en Amérique du Sud. Alors qu'il est sur le point d'épouser la fille de cette dernière, la vérité éclate sur l'affaire de prostitution, et il se retrouve - injustement, à nouveau ! - dans le box des accusés, puis en prison. Satire de l'Angleterre des années 1920, parodie du roman d'apprentissage et du récit picaresque, Grandeur et Décadence, premier roman et premier chef-d'oeuvre d'Evelyn Waugh, le propulsa au rang des meilleurs écrivains de sa génération. " Ce qui se dessine avant tout [dans ce livre] est le trait plein d'élégante ironie, si distinctif de son oeuvre. La tragédie du gentleman rédimée par l'humour. " Sean James Rose, Libération

09/2021

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Littérature française

Quarante jours après ma mort

"Mes yeux sont sourds, mes paupières restent closes et ma bouche, éteinte. Car je suis bel et bien mort. Mais c'est avec stupéfaction que je comprends que je vais tout entendre de leurs discours. Et que mon enfer durera quarante longs jours." Le narrateur est mort, certes, mais il est bel et bien le personnage principal de cette tragi-comédie ? ! Condamné au silence, il assiste, impuissant, au pugilat entre ses femmes et à la détresse de sa mère, subit la haine de son cousin, l'amour de son oncle, les litanies de l'Ivrogne... Samira El Ayachi dresse le portrait d'une famille marocaine aux prises avec ses cadavres intimes et donne à entendre, à travers la voix d'un jeune homme pris dans les filets de notre temps, les désillusions de toute une génération en quête d'elle-même. "L'écriture de Samira El Ayachi est un chant à elle toute seule. Une lecture qui sort des sentiers battus ? ! " Librairie Le Bateau Livre Samira El Ayachi se consacre à l'écriture et collabore avec le spectacle vivant. Elle a publié, chez le même éditeur, Les femmes sont occupées et Le ventre des hommes.

05/2022

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Littérature française

Comme un dimanche d'août à Burgaz

Dans l'exil s'appliquent la double peine, la double perte. Comme si l'on mourait deux fois. On meurt de n'avoir pas vécu pleinement là-bas - faute d'espérance et donc de plénitude. On meurt d'avoir vécu à moitié ici - faute d'ancrage et donc de plénitude. Ce sont deux vies qu'on pleure. Deux vies vouées à l'absence, à la dérive. Deux vies jetées sur un radeau qui vogue d'une rive à l'autre, tangue, divague sans jamais vous laisser débarquer sur la terre ferme. Sur un ton à la fois tendre et caustique, l'auteure révèle l'intimité de personnages tantôt déracinés, tantôt décalés. Dans un monde tragi-comique, la douleur est tenue à distance, le rire n'est jamais loin. Des êtres de chair, ou de papier se font voler le scénario de leur vie. Ils affrontent les situations ordinaires de l'existence tandis que se superposent, se confondent et se cristallisent les lieux, les langues, les moments. La réalité formatée éclate à différents niveaux. Et la mémoire, sans cesse réactivée, attire irrésistiblement vers l'exil intérieur. De magnifiques histoires de vie offertes comme une confidence, un secret partagé.

04/2011

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Poches Littérature internation

Une histoire d'amour et de ténèbres

" Tu veux jouer à inventer des histoires ? Un chapitre chacun ? Je commence ? Il était une fois un village que ses habitants avaient déserté. Même les chats et les chiens étaient partis. Et les oiseaux aussi. " Le petit garçon qui joue ainsi à inventer des histoires à la demande de sa mère est devenu un grand romancier. Sa mère n'est plus là, mais il tient malgré tout à poursuivre le récit de l'existence tumultueuse de sa famille et de ses aïeux. De Jérusalem, où il est né, il retourne en Ukraine et en Lituanie, et fait revivre tous les acteurs de cette tragi-comédie familiale. Leurs vies sont parfois broyées par la grande Histoire et toujours marquées par leurs propres drames intimes, illusions perdues et rêves avortés. Au cœur d'une narration riche, d'une ampleur et d'une puissance romanesques jusque-là inconnues dans l'œuvre d'Amos Oz, la disparition tragique de la mère demeure la question à laquelle ce roman cherche une réponse. Une histoire d'amour et de ténèbres est un livre bouleversant où l'histoire d'un peuple et la vérité d'un homme se confondent.

10/2005

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Littérature étrangère

Au milieu des nuits, un chant

Brno, Moravie. Deux existences, de 1945 à la chute du communisme, rapportées par deux narrateurs dont les récits se croisent puis se confondent. Le premier n'a pas de nom, ni de père : sa mère a été victime d'un viol collectif à la fin de la guerre. Quant au deuxième, appelé Petr, son père a quitté le pays, tombé en disgrâce pour avoir refusé de livrer son fils comme appât humain dans une chasse au lynx organisée pour des fonctionnaires du Parti. Sur le ton de la fable, Kratochvil nous plonge dans l'absurdité du système communiste de ces années-là, et les tribulations des narrateurs, occupés l'un à s'inventer un père fictif et l'autre à échapper à celui qui se veut son père de substitution, sont autant de variations burlesques et poétiques sur la meilleure façon d'être soi dans un monde piégé par l'Histoire. Tableau à la fois fantaisiste, débordant d'imagination et sans concession de la vie quotidienne dans la Tchécoslovaquie communiste, le roman de Jiri Kratochvil, écrit dans une langue superbe, s'impose au lecteur comme un vrai tour de force tragi-comique.

05/1999

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Littérature étrangère

Visions fugitives. Histoires, mémoires et canular

Labyrinthes de souvenirs éphémères, instants de vie réels ou inventés, présent inévitablement tricoté dans le passé, tous les récits, nouvelles ou comédies réunis dans ce recueil portent la marque d'un écrivain fasciné par le cinéma. Que ce soit avec Visions fugitives (un musicologue américain en route pour un village de la Meuse en ruine pendant la Première Guerre mondiale), Hantise (un architecte-paysagiste, victime d'une étrange schizophrénie), Vidéo pour adulte (le cynisme oxonien dans toute sa splendeur) ou l'inénarrable Nat Tate (une fausse biographie plus vraie que nature, un extraordinaire canular qui trompa quelques jours le Tout-New York), on sent que la caméra n'est pas loin. En outre, quoique plus enclin à raconter et à inventer la vie des autres, William Boyd n'a pas pu cependant résister à la tentation d'écrire pour la télévision autour de ses propres années de pensionnat. D'où deux comédies irrésistibles publiées ici in extenso et qui reflètent à la fois les lois strictes, les prolongations parfois cruelles (Bons et Mauvais en sport) et les aspects tragi-comiques (Les Petites Hollandaises) de ces cruciales années d'apprentissage...

04/2000

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Littérature étrangère

L'amour terrestre

Albert, étudiant en histoire de l'art coincé dans sa grisaille berlinoise, ne rêve que d'Italie. Sa vie sexuelle est un désastre, ses amours inexistantes... jusqu'à ce qu'il rencontre la belle, mélancolique - et sarde de surcroît - Elena. L'étudiant berlinois devient l'amant de la serveuse italienne, mais il n'est pas le seul. Et lorsqu'elle lui avoue finalement ses sentiments, c'est aussi pour lui annoncer son intention de rentrer au pays. Est-ce la fin du bonheur ? Non : Albert lui emboîte le pas, fermement convaincu qu'il n'y a pas mieux pour étudier Le Caravage que l'isolement d'un village sarde. Il se voit déjà, tout de blanc vêtu, écrivant à l'ombre des pins. Mais à Carbonia, sinistre petite ville de mineurs où Elena a décidé d'ouvrir son institut de beauté, l'épopée romantique va tourner court. Hans-Ulrich Treichel réussit ici une tragi-comédie pince-sans-rire dont l'anti-héros pourrait être incarné par Woody Allen l'histoire d'un amoureux maladroit qui cherchait l'amour céleste et qui a trouvé l'amour terrestre.

01/2004

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Littérature française

L'atelier de Barbe-Bleue

Plus qu'à "l'injustice de l'histoire" évoquée par l'un d'entre eux, c'est peut-être à l'intrinsèque malice du langage que sont confrontés nombre des personnages de L'Atelier de Barbe-Bleue. Car, à y regarder de près, que se passe-t-il ? Un mot en trop, un mot en moins, une histoire racontée autrement, et voilà qu'un amour s'achève, qu'un rêve est détruit, qu'une situation se détériore et se fige, qu'un malentendu s'installe - qu'on l'appelle mensonge ou fiction. A fortiori quand il s'agit de la recette du parfait best-seller calqué sur un conte de Perrault... Incisives, lucides, pétries d'une subtile intelligence des comportements humains, ces dix nouvelles cherchent à percer le mur de l'indifférence quotidienne, à trouver dans un monde saturé de messages mystificateurs le chiffre qui correspond à chacun (et qui, incidemment, permet d'ouvrir un coffre-fort), à évacuer la foule des faux-semblants, avant d'inviter, suprême ironie, à retrouver intacte, infiltrée dans un mythique "chez-nous" en forme de havre de paix, la tragi-comédie qui bat son plein au-dehors.

01/2002

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Théâtre

Théâtre. Tome 2, Clitandre ; Médée ; Le Cid ; Horace ; Cinna ; Polyeucte ; La mort de Pompée

Ce volume rassemble les pièces les plus célèbres de Corneille, grâce auxquelles le dramaturge, délaissant les essais comiques de ses débuts, se fit un nom. De la tragi-comédie Clitandre à La Mort de Pompée, en passant par Médée - sa première tragédie, imitée de Sénèque -, Horace, Cinna, Polyeucte, sans oublier Le Cid - qui en 1637 donna lieu à l'une des querelles les plus marquantes de l'histoire du théâtre -, le tragique cornélien apparaît dans toute sa variété. On en retiendra surtout des situations extraordinaires, vertueusement surmontées par des personnages héroïques et sublimes, qui surprennent et subjuguent par la démonstration de la force de leur volonté. Car le tragique cornélien est d'abord un spectacle de grandeur morale - celui-là même qui fit pleurer le prince de Condé lors de la représentation de Cinna. Ainsi que l'écrivait André Suarès, " Corneille, toujours dans la Cité, absolu comme l'État, roide comme la loi, souvent exprime par les traits les plus forts les nuances les plus subtiles et toutes les finesses du scrupule. Ce contraste est étonnant. Il fait le fond de ce singulier génie et de la complexion la plus originale ".

06/2006

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Littérature française

Jeu nouveau

Certains disent de Raphaël Meltz qu'il a du génie. Quelques-uns s'agacent du sabotage qu'il opérerait sur ses livres, le jugent fou, voire idéaliste. On le soupçonne surtout de refuser d'être là où on le croit et de prendre plaisir à brouiller les pistes – que d'autres croient si évidentes – entre l'homme, l'écrivain et le personnage. Bref : par sa façon si donquichottesque de suivre son désir envers et contre tout, et de jouer avec la vie, Raphaël Meltz réjouit. Dans un essai sur Flaubert (En haine du roman, Balland, 1982), Marthe Robert écrivait qu'un écrivain doit aimer la littérature jusqu'à l'exaspération pour l'arracher à ce qu'elle est, la renouveler, nous renouveler. Il y a de cela chez Raphaël Meltz. Par sa manière de nous interpeller sur notre monde, son Jeu nouveau ne ressemble à aucun autre livre. Immersion sensible dans le Mexique contemporain, tragi-comédie d'un personnage au service de la diplomatie française et réflexion stimulante sur la notion de jeu, le roman est aussi un art de la digression, un éloge du télescopage, une défense de l'amitié.

10/2018

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Théâtre

La voyageuse

Lisa, douze ans, rêve de voyager pour échapper à sa condition et choisir sa vie. Dix ans plus tard, le capitaine Billy, passeur notoire, la cache dans la soute de son bateau et l'emmène à Paris. Il la vend à Marlène, une riche propriétaire qui arrondit ses fins de mois grâce aux talents culinaires des immigrées qu'elle achète par lots. Mais un jour surgit Suzanne, une voisine déterminée à aider Lisa. La Voyageuse est un conte initiatique tragi-comique et émouvant, qui confronte l'idéal universel de la terre promise à la réalité d'un monde occidental en quête d'éthique et d'évolution. "Vous débarquez par centaines avec vos radeaux, vous attendez quoi ? Le père Noël ? Désolée de te l'apprendre, il n'existe pas. Tu m'appelles Marlène, ou "la ménagère en mal de frites". Je vends des frites et d'autres trucs à bouffer. J'ai pas besoin de traverser le monde en carriole à la recherche de l'Arche perdue, moi. Je m'occupe de mon bifteck. Hein Mademoiselle-y'en-a-pas-parler français, c'est pas Hollywood ici ! Soit tu bouffes, soit tu te fais bouffer."

04/2019

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Policiers

Dernière sortie pour Thiers

A Thiers, on ne joue pas que du couteau. Dans les ruelles pentues de la ville, entre friches industrielles désertées et galeries souterraines, on croise toute une faune en quête de mauvais alcool et d'argent facile. La vieille Marceline est aussi attachée à son singe chapardeur que son ami Didiche l'est à son cubi de vin blanc. Pendant que les frères El Glaoui alimentent la jeunesse locale en drogues plus ou moins douces, d'autres rêvent de drones et de montgolfières. Mais difficile de prendre de la hauteur quand tout se casse la figure autour de vous. On peut trouver son bonheur dans une barrette de shit, un billet de loto ou un vol en ballon. Mais gare à la redescente, elle s'annonce vertigineuse. Le problème n'est pas de savoir si tout cela finira bien ou mal - on se doute de la réponse - mais où et quand ? A travers ce thriller tragi-comique, l'auteur évoque des lieux qu'il connaît bien : Thiers dans le Puy de Dôme, le Harz en Allemagne et Broquiès, dans l'Aveyron. Il nourrit son récit de personnages toujours aussi pittoresques et déglingués.

01/2019