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Abylie Skal

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Algérie

Algérie, une longue marche. Hirak, mémoire(s) et histoire

Après le Printemps berbère d'avril 1980, les émeutes du 5 octobre 1988, la désobéissance civile de juin 1991 suivie d'une décennie de violence meurtrière, l'Algérie semblait s'être assoupie. Depuis juin 2001 et la répression du "printemps noir" en Kabylie, le pays n'avait plus connu, ou pu connaitre, de mouvements politiques significatifs. Alors qu'elle semblait résignée devant l'impudicité et l'outrecuidance d'un pouvoir qui avait cru avoir définitivement assujetti le peuple, la société algérienne s'est brusquement réveillée certain jour de février 2019 pour dire, avec l'art et la manière, son rejet catégorique d'un régime qui avait trop tiré sur la corde. Pendant près d'un an, chaque vendredi, des milliers, des millions d'Algériens ont manifesté pour dire haut et fort leur rejet du pouvoir, jusqu'à ce que la pandémie de Covid ne les oblige à suspendre leurs marches. Puis, le 26 février 2021, les manifestations ont repris. Cinquante-six semaines durant, Algériens et Algériennes ont marché tous les vendredis dans les grandes artères des villes du pays, criant à l'unisson leur brûlante envie de voir partir un pouvoir dont ils dénonçaient l'autoritarisme, la corruption et l'incompétence. Mobilisant tout le génie populaire, ils ont exprimé avec la poésie, la musique, la caricature et l'humour leur refus de continuer à être gouvernés par un clan mafieux qui a eu l'ultime audace de tenter de reconduire à la tête de l'Etat, pour la cinquième fois, un président impotent et aphone. Ce sont ces jours qui sont ici pris comme objet d'analyse, pour tenter de comprendre à la fois de quoi ce présent est le signe, saisir les soubassements qui en sont à l'origine et tenter de mettre leurs dynamiques en perspective.

10/2023

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Algérie

Enquête sur le nationalisme algérien, 1926-1954. La méthode, les lieux et les hommes

Omar Carlier vient de nous quitter en laissant un ouvrage remarquable, Enquête sur le nationalisme algérien 1926-1954, issu des trois premiers volumes de sa thèse d'Etat soutenue en 1994 sous la direction de Jean Leca - les volumes IV et V ayant été publiés en 1995 par les Presses de Sciences Po, sous le titre Entre Nation et jihad. Histoire sociale des radicalismes algériens. "A l'origine de ce travail, une question apparemment toute simple : quand, où, comment et pourquoi le mouvement pour l'indépendance de l'Algérie, ou mouvement indépendantiste, est-il venu à l'existence... " . Partant d'Oran, il a parcouru, seul ou avec son épouse, toute l'Oranie et a continué son périple vers la Kabylie, l'Est algérien, allant jusqu'au Mzab, à la recherche de militants de l'Etoile Nord-Africaine. Il retrouve plusieurs des fondateurs de l'ENA dont ses principaux dirigeants. Dans ses interviews et ses enregistrements il nous raconte ses pérégrinations et ses rencontres. "Saisir de nouveaux indices, renforcer la critique croisée des sources, explorer de nouvelles pistes" , pendant prés de vingt ans, l'auteur n'a cessé de "réajuster progressivement la configuration et la problématique" . C'est en partie un tableau des oubliés du mouvement national, avec leur richesse humaine, y compris des militants de l'émigration. Les conclusions de son travail nous font apparaître les ressemblances et les différences entre les organisations comme l'ENA, le PPA et le MTLD, établissant aussi les divergences entre Imache et Messali qui ne sont nullement l'expression d'un conflit entre Arabes et Kabyles. Les rapports entre "Etoilistes" et communistes n'étaient pas aussi conflictuels tels que rapportés plus tard. L'enquête d'Omar Carlier concerne tous ceux - étudiants, enseignants, chercheurs, journalistes, militants, hommes politiques ou de culture - qui s'intéressent à l'Algérie.

10/2022

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Empire colonial

Colonisation & Résistance. Algérie (1830-1871)

La colonisation française de l'Algérie est sans doute l'un des épisodes historiques les plus polémiques des débats de notre époque ; souvent évoquée à tort et à travers – en bien comme en mal -, sujette à toutes les manipulations, elle reste pourtant singulièrement méconnue. De la chute d'Alger (1830) à la grande insurrection de 1871 et sa terrible répression, cet ouvrage nous dresse donc le tableau de ces sanglantes campagnes militaires, de Constantine à la frontière marocaine, mais aussi et surtout de la guerre d'anéantissement menée par le maréchal Bugeaud, pour ne citer que lui, et ses frères d'armes. A l'aide de moult citations d'officiers coloniaux qui s'épandent eux-mêmes largement sur leurs actes, c'est ainsi le véritable visage de la " pacification " de l'Algérie qui apparaît dans toute sa brutalité : les enfumades et la terre brûlée, les massacres de masse et la spoliation des terres, la désolation de l'environnement et l'annihilation des moyens de subsistance économiques – en bref, la destruction systématique de la société algérienne sous tous ses aspects. D'un regard vif et tranchant, ce livre explore aussi l'état d'esprit des coupables de ces atrocités, la propagande coloniale et les justifications intellectuelles de l'invasion du pays, entre mythe de la piraterie, " mission civilisatrice ", " droit des races supérieures " et expansionnisme chrétien. Face à cette violence coloniale à l'état brut, l'auteur met enfin en évidence l'héroïque pulsion de vie des indigènes voués à la soumission ou à l'extermination, en un hommage à l'extraordinaire résilience du peuple algérien et à ses porte-étendards : la figure emblématique de l'émir Abd al-Kader, évidemment, mais aussi Hadj Ahmed Bey, Bou Ma'za ou al-Mokrani – sans parler des incessants mouvements de résistance qui devaient animer le pays des montagnes de la Kabylie aux portes du Sahara...

12/2022

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Littérature française

Contes kabyles

Les Berbères, dit Ibn Khaldoun au XVe siècle, racontent un si grand nombre d'histoires que, si on se donnait la peine de les mettre par écrit, on remplirait des volumes. Les contes qu'on lira plus loin proviennent surtout de la région du Haut-Sébaou ; mais il est évident qu'en raison des innombrables contacts entre les montagnes de la Grande Kabylie et Alger, la localisation des textes ne saurait avoir une rigueur absolue. Les Kabyles conservent jalousement leurs traditions et leurs coutumes, mais ne se dérobent à aucune influence. On s'est souvent demandé dans quel rapport étaient le folklore kabyle et le folklore arabe. Le problème est peut-être insoluble et même un peu vain. La phrase citée d'Ibn Khaldoûn semble bien signifier que, dans son esprit, les Berbères avaient de nombreux récits propres avant l'invasion arabe. Frobenius estime qu'une partie au moins du folklore kabyle, par son caractère, ses héros et son style, a des affinités avec l'Europe occidentale plutôt qu'avec l'Asie. Ce qui est par ailleurs certain, c'est que l'invasion arabe contribua à apporter en Afrique du Nord tout le cycle de contes que nous voyons constitué et souvent littérarisé dans l'Orient médiéval. Nous nous sommes efforcés de reproduire les contes tels qu'ils sont dits, sans y ajouter des fioritures littéraires et de vains délayages. Il convient, semble-t-il, d'abord et avant tout que soient recueillis tels quels les vestiges des traditions populaires. Tout le travail littéraire ou d'érudition qui peut être fait autour d'eux doit d'abord respecter leur intégrité. Toutes proportions gardées, il faut, comme pour les livres saints, établir des textes authentiques et corrects (extrait de l’Introduction, édition de 1945).

02/2019

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Sciences historiques

Sniper en Irak

Révolté par les attaques du 11 septembre au cours desquelles un ami de son père a perdu la vie, Kevin Lacz décide de faire quelque chose pour son pays. A l'âge de 20 ans, il s'engage dans la Navy. Après un long et difficile entraînement, il entre dans le corps d'élite des SEALs comme sniper et auxiliaire médical. Envoyé en Irak, il a hâte d'en découdre avec ceux qu'il appelle " les barbus ". Après plusieurs mois passés dans la poussière, la chaleur et la crainte omniprésente d'une attaque, il se trouve engagé dans la bataille de Ramadi dans le cadre de l'Opération Liberté irakienne. C'est un des moments les plus terribles de l'histoire des SEALs et peut-être même des Etats-Unis. De nombreux livres ont déjà été consacrés à Ramadi mais l'action a toujours été étudiée de l'extérieur. Lacz ne cherche pas à être considéré comme un héros. Il décrit la réalité de cet affrontement terrible qui dure de juin à novembre 2006 : l'ordinaire des soldats américains, les missions dans le désert, les combats contre les représentants de l'Etat islamique et puis, la mort des camarades et leur sacrifice héroïque... Conseiller de Clint Eastwood pour le film American Sniper, Kevin Lacz y joue aussi son propre rôle. " Sans visée politique aucune et d'une profonde honnêteté, Justicier en Irak plonge au plus profond du psychisme d'un soldat au combat " (extrait de la préface). L'AUTEUR Kevin Lacz est né en 1981. Après des études de sciences politiques et un master en sciences médicales, il a rejoint le SEAL Team 3 et participé à deux déploiements en Irak. De nombreuses décorations lui ont été décernées. Après le conflit, il a repris ses études en médecine et vit aujourd'hui en Floride avec sa femme et ses deux enfants. Le couple a fondé une ONG pour la réinsertion des soldats victimes de lourds traumatismes.

12/2017

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Romance sexy

Les Walsh Tome 4 : Différentes perspectives

Une femme d'affaires dure à cuire. Un Navy SEAL arrogant. Une lutte de pouvoir sans fin en perspective. Shannon Certaines personnes s'envoient en l'air à des mariages. D'autres cassent le lit d'une chambre d'hôtel (et une table, un bureau et des ceintures de peignoir) et découvrent qu'elles n'ont jamais eu que des orgasmes au rabais toute leur vie. Le dernier ? Oui. C'est tout moi. Je n'ai pas toujours été une garce. Mais il y a une vilaine petite astuce pour réussir en affaires : les gentils et les innocents survivent rarement. Je me suis battue pour arriver en haut de l'échelle alors que je ne partais de rien et je ne plie devant personne. Jusqu'à ce que Will Halsted m'attache à une tête de lit et me fasse sienne... pour le moment. Une nuit sauvage et obscène se transforme en une autre, et puis... on ne peut plus s'arrêter. Chaque fois que nous sommes ensemble est plus addictive que la précédente, mais ce n'est rien de plus qu'une échappatoire sexy de la réalité. Mais est-ce bien le cas ? Will Je n'ai pas toujours été un guerrier, mais maintenant c'est gravé en moi, dans mon sang et mes os. C'est ce que des années passées dans les forces spéciales font à un homme. Ma vie entière est classifiée : où je suis allé, ce que j'ai vu, ce que j'ai fait, et il n'y a aucune mission trop périlleuse pour moi. Jusqu'à ce que je réalise que tomber amoureux de Shannon Walsh, c'est comme essayer de nager contre un courant de fond. Elle va me déchirer et me jeter sur le rivage, et j'en aimerai chaque minute. Chaque fois que je disparais, je veux qu'elle compte les heures jusqu'à ce que je sois de retour. Qu'elle m'attende. Elle l'a fait avant, elle le fera encore. Enfin, je l'espère.

12/2021

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Romance et érotique LGBT

Tomber l'uniforme Tome 3 : En première ligne

Tomber amoureux de son meilleur ami n'est jamais une bonne idée... quoique ! A près de trente ans et avec son réengagement qui lui tend les bras, Maddox Horvat, tireur d'élite de la Navy aux multiples décorations, se demande ce qu'il veut vraiment dans la vie. La réponse, c'est Ben Tovey. D'accord, ce n'est pas très malin de s'éprendre de son meilleur ami et coéquipier chez les SEAL, mais après dix années à ses côtés, il a forgé un lien avec Ben qu'il ne peut ignorer. Il a besoin de lui à ses côtés pour toujours, corps et âme. Ben veut bien l'admettre, son regard a été attiré plus d'une fois par les lèvres pleines et les fesses parfaitement musclées de son meilleur ami. Mais il a beau admirer la vue, il est toujours en train de se remettre d'une relation qui a viré au cauchemar, et il n'a pas l'intention de gâcher son amitié avec Maddox. Jusqu'à ce que, lors d'une mission, les deux hommes se retrouvent plus proches que jamais et dans une situation où ils ne peuvent compter que sur l'autre. Commence alors pour eux le véritable défi : faire face à eux-mêmes, à leur avenir et à leurs désirs. D'homme à homme, d'ami à ami, d'amant à amant. #MM #RomanceContemporaine #Sniper #MeilleursAmis #FriendsToLovers #Mission #Militaires "En première ligne est une histoire passionnante et émouvante, et la série Tomber l'uniforme continue de nous livrer des romances militaires parfaitement ficelées". All About Romance "Comment avons-nous pu passer à côté des romans merveilleux d'Annabeth Albert jusqu'ici ? " USA Today "Un nouveau tome génial d'une série qui l'est déjà. J'ai énormément aimé et j'ai hâte de lire la suite, j'espère qu'elle ne va pas tarder ! " Jenny Wood, autrice de 50 fantasmes inavoués

12/2023

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Revues de cinéma

Trafic N° 120, hiver 2021

Sylvie Pierre Ulmann, Les Coeurs du mondeJean-Michel Frodon, Ce que tu aimes. Bien. Demeure. La lettre et le piedPierre Léon, Le dos majeurJean-Michel Alberola, M. A. G. I. E. Hervé Gauville, Objectif danseLuc Moullet, Petite topologie de ma cinéphiliePierre Gabaston, Oublieuse mémoireHelmut Färber, Et pend, une voûte d'airain, le ciel au-dessus de nousPhilippe Grandrieux, Chant de forcesErik Bullot, Sept notes sur la photogénieJean-Paul Fargier, Une chambre à soiFabrice Revault, Sal(l)e gosseNicole Brenez, Ce que tu aimes grandit (les figurants)Jean-Marie Samocki, Devenir demeurer De NiroPierre Eugène, Un début dans la vieMarie Anne Guerin, Police and thieves in the street ! Marcelline Delbecq, En suspensJacques Rancière, Les corps singuliersAnne Bertrand, La Compagnie des IndesFrançois Bon, Tombeau pour Mark BaumerSerge Daney, Le passeurCharlotte Garson, Renoir, dégoût des couleurs ? Raymond Bellour, Le Gai SavoirBernard Eisenschitz, Pablo Picasso vu par Peter NestlerFrédéric Sabouraud, A deux mainsJacques Aumont, La jambe légère et l'oeil polissonJean-Louis Comolli, L'envers du décorYsé Tran, Si c'est un rêve... Jérôme Prieur, M. Klein et son doubleJean Louis Schefer, Benilde, La Marquise d'O ? Christa Blümlinger, Márta Mészáros, le goût des instants équivalentsMarcos Uzal, Venise à MortAdrian Martin, Le Départ : lâchéDork Zabunyan, De Muriel à MurielMathieu Macheret, Les yeux dans le videYoussef Ishaghpour, Une femme est une femme : naissance du cinéma de GodardJean-Claude Biette, La Nuit du chasseur, de plus en plus jeune, de plus en plus grandLeslie Kaplan, Moonfleet for everMark Rappaport, La Comtesse aux pieds nusJean Narboni, Terre en transJacques Bontemps, Flânerie élyséenne sur les traces de Jacques BeckerJonathan Rosenbaum, Idées et réflexions après coup, passion et répression, liberté et prédestinationPatrice Rollet, Toutes voiles dehors

12/2021

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Littérature française

Et si c'était une nuit

"Cette nuit-là, j'ai fait deux rencontres, une personne, bien réelle que j'ai revue par la suite et une autre, plus floue, dont j'aurais du mal à parler. Peut-être l'ai-je seulement rêvée celle-là ? Ces rencontres ont été si puissantes, se sont révélées si décisives, qu'elles demeurent inscrites dans ma mémoire comme des balises, posées là pour éclairer mon chemin... " C'est un vendredi, le vendredi 10 mai 1968. Sur sa mobylette, le jeune Tobie, maoïste en déshérence, louvoie entre "CRS SS" , barricades et étudiants en colère. Alors que la foule envahit le quartier latin, il va à contre-courant comme il l'a toujours fait, Juif d'Egypte exilé, passé par Rome et qui grandit à Gennevilliers. L'exode a brisé sa mère, son père est insaisissable et lui est devenu autre, dans une "absolue étrangeté" , celle de "vivre étranger dans un pays étrange, étranger à soi-même" . Reste l'amour pour se rattacher au monde qui va, l'amour à fleur de peau et le désir ardent, dans les bras de femmes initiatrices qui le ramènent à l'épaisseur de l'existence. La découverte de Freud met des mots sur l'exaspération de sa jeunesse, le mariage entre ethnologie et psychanalyse devient une voie possible. Mais dans cette nuit-là, de révolution et de chaos intérieur, c'est un autre égyptien qui s'impose à lui. Zohar Zohar l'élégant, ange gardien et vengeur, à la poursuite du nazi qui l'obsède. Et aussi Sett Sal'ha, la Libyenne, fantôme des origines tout droit sortie de l'enfance et qui convoque l'ultime question : "Pourquoi sommes-nous sortis d'Egypte ? " Et si c'était en une nuit que se décidait son destin ?

08/2023

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BD tout public

Terra incognita Tome 1 : Les survivants

Terra Incognita débute en 2154 alors que la civilisation terrienne est à l'agonie. Un conflit d'une incroyable violence a embrasé l'ensemble de la planète Terre. Les grands conglomérats commerciaux et les puissances dominantes s'affrontent dans une guerre sans merci qui conduit inexorablement l'espèce humaine vers son anéantissement définitif. Un journaliste d'investigation, Erwan le Naec, n'en continue pas moins de travailler au beau milieu de cette apocalypse annoncée. Ses ordinateurs, reliés aux satellites d'observation, enregistrent la répétition d'étranges phénomènes : des individus disparaissent subitement, « happés » par un mystérieux rayon lumineux venu des étoiles. Des individus qui ne semble pas être choisis au hasard. Tous sont des descendants des civilisations fondatrices de l'humanité. Tandis qu'Erwan le Naec poursuit ses recherches, les vingt sept individus frappés par le rayon lumineux se réveillent dans un espace dénué de tous repères spatiotemporels. Une voix étrange leur annonce qu'ils sont les vingt sept survivants de l'ancien monde. Leur échantillon, représentatif des différents peuples terriens, a été choisi afin de sauvegarder la mémoire de la civilisation humaine. Ils vont être transférés dans le futur de la terre, 30000 ans après la fin du conflit. Libre à eux de reconstruire une civilisation nouvelle sans répéter les erreurs de leurs pères… Alors qu'ils croyaient être les seuls survivants du massacre, Erwan et Jézabel découvrent que Sal Hawks, un sioux, est également sur la piste des enfants. Des enfants qui ont épargné et retiennent prisonnier le survivant maya. Des quatre « élus » encore en vie, Erwan est le seul qui ne soit pas d'origine indienne. Pourquoi une telle erreur de « casting » ?… Quel rôle le hasard joue-t-il dans cette aventure ?… Erwan serait-il le seul blanc encore en vie sur la planète terre ?…

12/2014

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Espionnage

Le caméléon

Mémoires d'un agent du FBI infiltré De tous les outils à la disposition des forces de l'ordre, l'agent infiltré reste la référence. Cela est vrai au cinéma, à la télé et dans le monde réel. Le FBI compte généralement une centaine d'agents undercover tra- vaillant à plein temps sur le terrain. Pendant plus de 20 ans, l'agent Marc Ruskin a endossé des dizaines d'identités différentes. Il a travaillé sur des opérations ciblant la corruption publique, la fraude fiscale, les escroqueries de Wall Street, le trafic de stupéfiants, La Cosa Nostra, la contrefac ? on, ou encore toutes sortes d'escroqueries et de magouilles de rue. Il a fait tomber l'un des plus importants trafiquants de fausse monnaie aux Etats-Unis. Travaillant parfois sur trois ou quatre affaires simultanément, Marc Ruskin changeait d'identité au fil des jours : Chaque matin, il devait sortir de chez lui avec la bonne identité, les bons vêtements, les bons accessoires et le bon état d'esprit pour la mission du jour. Décou- vrez Alex Perez, Alejandro Marconi, Charles Latour, Sal Morelli... , quelques-uns de ses personnages. Comment devenir un bon agent infiltré, comment fabriquer et mettre en place une fausse identité, comment pénétrer des milieux incon- nus, et gagner la confiance de ceux que l'on veut faire tomber ? Per- sonne n'a jamais raconté l'histoire de l'intérieur comme Marc Ruskin. Le Caméléon est le récit définitif de ces opérations d'infiltration - les procédures, les succès, les échecs - et des changements dans la culture du FBI de la nouvelle ère. Marc Ruskin nous livre un document historique sur l'une des insti- tutions les plus secrète du monde. Un récit exaltant dans lequel la réalité dépasse souvent la fiction.

11/2022

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Comics

Décennies : Marvel dans les années 80. L'univers Marvel évolue

Célébrons les 80 ans des comics Marvel décennie par décennie. Découvrez les grandes révolutions des années 80. Une nouvelle génération de créateurs apporte des intrigues novatrices. Un nouveau visage se cache sous le masque d'Iron Man et le bouclier de Captain America change de propriétaire. Les lecteurs font alors bien des découvertes : le costume noir de Spider-Man, la crête de Tornade, l'armure de guerre de Thor, la couleur grise de Hulk et la conversion d'Angel qui devient le cavalier d'Apocalypse aux ailes d'acier. Miss Hulk rejoint également les Quatre Fantastiques et Peter Parker et Mary Jane Watson surmontent ensemble la plus grande épreuve de leur vie : le mariage. Ce tome fonctionne comme une anthologie montrant les évolutions que connaissent les icônes Marvel durant une décennie. Dix ans durant lesquels émergent aussi de nouveaux auteurs talentueux, qui vont façonner chacun à sa manière, l'univers Marvel. Cinquième tome (sur huit) de la collection commémorative des 80 ans de Marvel. Pour les années 80, l'album se focalise sur les changements des principaux héros de la Maison des Idées. Spider-Man endosse son costume noir, Iron Man l'armure Silver Centurion, Hulk redevient gris, Steve Rogers devient le Captain, tandis que Thor arbore un look plus viking que jamais. Ce volume contient Iron Man (1968) 170, Uncanny X-Men (1981) 173, Fantastic Four (1961) 265, Amazing Spider-Man (1963) 252 et Annual 21, Incredible Hulk (1968) 324, Thor (1966) 378, Captain America (1968) 333 et X-Factor (1986) 24 - écrits par Denny O'Neil, Chris Claremont, John Bryne, Roger Stern, Tom DeFalco, Al Milgrom, Walter Simonson, Mark Gruenwald, Jim Shooter, David Michelinie et Louise Simonson, et illustrés par Luke McDonnel, Paul Smith, John Byrne, Ron Frenz, Al Milgrom, Sal Buscema, Tom Morgan, Paul Ryan et Walter Simonson.

08/2019

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Judaïsme

Le Talmud Steinsaltz T20 - Sota

Unie à son mari par des liens sacrés, la femme lui devient interdite si elle est soupçonnée d'adultère, s'étant isolée, malgré sa mise en garde - attestée par deux témoins - avec un amant présumé. Mais au lieu de la répudier pour mauvaise conduite (voir Guitin 90a), son mari peut la soumettre à une épreuve prouvant sa culpabilité ou son innocence qui lui permettra de reprendre une vie conjugale harmonieuse (Chabat 116a). Evoquant par maints détails l'acte "bestial" imputé à l'accusée, la procédure suivie aboutit, de manière tout à fait exceptionnelle à un verdict céleste : si l'accusée est coupable, elle meurt après avoir bu "les eaux amères" - De l'eau avec un peu de terre prélevée sur le sol du Temple, dans laquelle on a effacé un Rouleau où avaient été inscrites les imprécations bibliques à l'encontre de l'adultère. Son amant subit le même sort, à distance. Pour éviter l'effacement des Noms de Dieu contenus dans ce passage ainsi que le recours au miracle, le tribunal s'efforce d'obtenir les aveux de l'accusée, par la persuasion et des tracasseries. D'autant que l'épreuve des eaux amères pourrait être faussée par l'inconduite du mari ou par un mérite de la femme justifiant l'ajournement, voire l'annulation de son châtiment. Au-delà des questions purement juridiques, le cas de la femme soupçonnée d'adultère, sa mise à l'épreuve et son châtiment éventuel suscitent une réflexion sur la cause et les conséquences du péché - et, en particulier, celui de grands personnages bibliques - ainsi que sur le problème théologique de la Rétribution ; d'où l'abondance d'enseignements allégoriques dans ce traité, qui s'achève par la description du déclin spirituel du peuple d'Israël perdant progressivement ses titres de gloire. C'est pourquoi, peu avant la destruction du Temple, la procédure de la sota est abolie ; la femme soupçonnée d'adultère perd ipso facto son droit à la ketouba, l'indemnité de rupture.

02/2023

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Science-fiction

Ada

Ada, c'est le prénom de la fille de Byron, qui aida Charles Babbage à mettre au point la machine à différences, ancêtre de l'ordinateur. C'est aussi le nom d'une mystérieuse disquette remise à Shimizu, un concepteur de jeux de simulation. C'est un super-accélérateur de particules, à moins qu'il ne s'agisse que d'un simulateur d'accélérateur imaginé par un écrivain de science-fiction de seconde zone. Et c'est également un ordinateur quantique qui crée des mondes parallèles... Dans le monde quantique, un accélérateur de particules d'un genre nouveau peut taire coexister dans ses anneaux des réalités multiples. Dans le monde quantique, Yukari, la fille de la secrétaire de Shimizu, a été et n'a pas été renversée par un camion. Dans le monde quantique, toute distinction entre virtuel et réel est abolie, et Frankenstein peut partir à la rencontre de Mary Shelley. Dans le monde quantique, un concepteur de jeux de simulation et un écrivain peuvent rejouer aux frontières de l'univers l'ultime combat commencé dans la plaine d'Armageddon. Convergence de la fonction d'onde, superposition d'états, les principes de la physique quantique déterminent la forme même de cet impressionnant roman, accrétion incertaine de fictions plurielles, mise en scène floue de concordances multiples. De l'ère sassanide au Japon contemporain, de l'Angleterre victorienne à un futur qui n'est pas moins incertain que le présent, Masaki Yamada compose une fable vertigineuse dans laquelle des réalités indistinctes naissent et disparaissent à l'infini, et répètent, telle une vague ininterrompue, leur va-et-vient incessant sur les rivages de l'existence. Byron pleurait "ceux qui pleurent au bord des fleuves de Babylone, dont les autels sont déserts et la patrie un songe". Rejouant le geste du poète, Yamada chante l'étrange complainte de ces Juifs 2.0, pauvres mortels égarés dans les mondes parallèles de l'univers quantique, doublement vagabonds puisqu'ils vont jusqu'à se perdre dans les souvenirs de leur errance.

04/2014

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Histoire internationale

Les mouvements amazighs en Afrique du nord. Elites, formes d'expression et défis Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Egypte

Le présent ouvrage est le premier qui se consacre à l'étude du mouvement amazigh en Afrique du Nord. Comprenant cinq pays, à savoir, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye et l'Egypte, cette étude est le fruit d'une collaboration interdisciplinaire entre onze chercheurs provenant de plusieurs disciplines dont la sociologie, l'anthropologie et les sciences politiques. Tous natifs de la région, ils ont étudié des échantillons provenant de neuf régions restées amazighophones dans leur vie quotidienne. Celles-ci vont du Rif et de l'Atlas central au Maroc, passant par la Kabylie et Ghardaïa en Algérie ; la région des Touaregs au sud de l'Algérie et de la Libye dont est également inclus le mont Nefoussa ; en passant par les régions amazighophones de Tunisie, pour finir dans l'oasis Sioua en Egypte. Cette enquête scientifique qui a duré deux années, s'intéresse aux formes d'expression que le mouvement amazigh emprunte dans ces pays, à la nature de forces sociales et des élites qui, tout en défendant une revendication commune, se distinguent les unes des autres, tant au niveau régional (d'un pays à l'autre), qu'au niveau national. D'un point de vue méthodologique, cette étude s'appuie sur une approche qualitative, basée sur des entretiens directs avec un grand nombre d'acteurs sociaux et politiques. Elle s'intéresse par ailleurs aux positions des gouvernant et à celles des élites revendicatives dont la démarche a évolué avec le temps, jusqu'à parvenir à une certaine détente. Ceci est particulièrement notable dans les cas marocain et algérien, notamment. Cette étude rassemble de nombreuses données géographiques et socio-démographiques propres aux régions amazighophones dans les Etats d'Afrique du nord. Ces données servent aussi bien à évaluer le niveau d'intégration nationale sur les plans économique, social et politique, qu'à déterminer l'évolution de ce mouvement au sein de l'espace national et régional.

04/2019

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Histoire de France

1846 Destination : l'Afrique

"Destination : l'Afrique" ou "Destination : département de l'Afrique . Telles sont les mentions qui figuraient sur les passeports que l'administration française fournissait aux candidats au départ pour l'Algérie dans les années 1840. 1846, Chapareillan, Isère, un paysan quitte son village avec sa famille. Une famille de Collioure, une autre des Pyrénées, un autre paysan d'Isère devenu soldat, un combattant de la guerre de 1870 engagé dans la Gendarmerie d'Afrique, d'autres migrants encore vont suivre et constituer une famille, installée dans un village à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Oran, Bou-Sfer. C'est l'histoire de ses ascendants qu'Andrée Dijou-Guiffrey tente de reconstituer, mêlant enquête généalogique, récits familiaux, photos, reconstitution de l'époque à laquelle ils ont vécu. Reconstitution qui doit tout aux travaux d'historiens, aux récits de voyageurs ou de soldats. L'Histoire, ces migrants ne l'ont pas faite mais subie, en ont été les témoins ou les victimes : guerre de conquête contre Abd-el-Kader, insécurité, guerres du Second Empire en Crimée, en Italie, expédition en Kabylie de 1857, guerre franco-prussienne de 1870, guerre de 1914-1918, guerre au Maroc, bombardement de la flotte française à Mers el-Kébir en 1940, débarquement américain en Algérie en 1942, en Provence en 1944 et guerre d'indépendance. L'auteur tente d'être neutre, tout en sachant que la neutralité demeure un horizon toujours à atteindre ; elle se place, bien sûr, le sujet l'y oblige, du point de vue de ceux qui dans sa famille l'ont précédée ou qu'elle a connus. D'autres, plus autorisés qu'elle, présenteront ou ont déjà présenté d'autres points de vue. En parlant de soi, de son village, on parle toujours un peu de tous. L'auteur n'espère que cela : que cette histoire particulière trouve un écho chez des lecteurs aussi divers que possible.

12/2018

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Littérature érotique et sentim

Les protecteurs Tome 1 : Absolution

Mais ce que je ressentais le plus, c'était la perfection que ces deux hommes m'apportaient. Et je sus à ce moment-là que je ferais n'importe quoi pour la préserver. N'importe quoi. - Cole Après quatre années passées à l'étranger, l'artiste Jonas Davenport revient à la maison pour réaliser son rêve de posséder son propre studio et galerie d'art. Mais, alors qu'il est prêt à mettre son obscur passé derrière lui pour toujours, celui-ci revient le hanter avec une ardeur redoublée. La seule chose qui retient l'ex-policier Mace Calhoun de retourner son propre pistolet contre lui après une perte douloureuse est son rôle dans une organisation souterraine cherchant à obtenir justice pour des innocents en prenant la vie des coupables. Mettre fin à la vie du jeune artiste qui avait commis des crimes indicibles contre les victimes les plus vulnérables aurait dû être la chose la plus facile au monde. Alors, pourquoi ne peut-il appuyer sur la gâchette ? Après des années de combats dans une guerre dévastatrice et sans fin, le Navy Seal Cole Bridgerton rentre à la maison pour se livrer à une tout autre bataille - faire face à la découverte que la jeune soeur qui a fui la maison huit ans plus tôt est perdue à jamais. Il a besoin de réponses et la seule personne pouvant les lui donner est un jeune homme luttant pour se reconstruire. Mais il ne s'attendait pas à ressentir quelque chose de plus fort pour l'artiste torturé. Cole et Mace. L'un vit selon les règles, l'autre fait les siennes. L'un veut rendre justice par la loi tandis que l'autre veut utiliser son arme. Deux hommes, l'un lumière, l'autre obscurité, se retrouveront eux-mêmes et l'un l'autre lorsqu'ils seront obligés de collaborer afin de protéger Jonas d'un mal invisible qui ne reculera devant rien pour faire taire à jamais le jeune artiste. Mais les cicatrices de chaque homme sont profondes, si bien que la force de leur trio pourrait ne pas être suffisante pour les sauver...

05/2017

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Critique littéraire

Mouloud Feraoun. Un écrivain engagé

Deux écrivains nés en Algérie, Mouloud Feraoun et son ami Albert Camus, auraient eu cent ans en 2013. Dans cette première biographie de Mouloud Feraoun, José Lenzini s'attarde, à juste titre, sur l'enfance de l'écrivain et dresse un état des lieux de l'Algérie du début du siècle dernier, dont on s'étonne, avec le recul, qu'on ait pu proclamer que c'était la France. Qu'il suffise de rappeler la réalité de la conquête, les insurrections noyées dans le sang, les enfumages de Bugeaud, le massacre de la manifestation de Sétif au sortir de la dernière guerre. Un miracle pourtant dans cette déréliction - le fils d'un pauvre paysan, Mouloud Feraoun, qui réussit si bien à l'école qu'il devient instituteur puis directeur. Une belle carrière professionnelle avec, pour couronnement, sa reconnaissance comme écrivain quand il publiera Le Fils du pauvre en 1950, peu avant le début des "événements" d'Algérie et de leur cortège d'horreurs, qui vont tout bouleverser. Mouloud Feraoun, évidemment, n'aura pas à choisir son camp. Cet homme de culture, amoureux inconditionnel des lettres françaises, cet écrivain algérien de langue française, auteur de La Terre et le Sang, des Jours de Kabylie, des Chemins qui montent, de Si Mohand... ne reniera pas ses origines. Ce qui ne l'empêchera pas, après avoir dénoncé la répression féroce de l'armée française, de critiquer certaines pratiques des rebelles, avec qui on sait aujourd'hui qu'il était en contact au plus haut niveau ; tout ce dont témoignera son Journal. Jusqu'au bout, sans tapage, avec un courage tranquille, Mouloud Feraoun sera "engage". Refusant d'accepter de De Gaulle en personne un poste prestigieux, il répondra en revanche aux sollicitations de son amie Germaine Tillion et s'occupera des Centres sociaux, un projet socio-éducatif pour les plus démunis - les ruraux appauvris et les habitants des bidonvilles. C'est cette dernière fonction et sa notoriété d'écrivain qui lui vaudront, avec cinq de ses collègues, d'être assassiné à Alger, en 1962, par un commando de l'OAS, le jour même de la signature des accords d'Evian mettant fin officiellement à la guerre d'Algérie.

05/2013

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Histoire internationale

Mémoires d'un Insoumis

Dans cet ouvrage où se déroule pas à pas le parcours d'un homme somme toute ordinaire mais, qui dans les circonstances des années de l'immédiat après-guerre, est plongé dans un moment historique où tout bascule en Algérie. Héritier très jeune d'une entreprise de négoce installée à la Casbah que le père défunt partageait avec des notabilités de la bourgeoisie marchande de la capitale va donner à Mohamed Issiakhem des responsabilités que peu de jeunes pouvaient assumer à l'époque. Témoin donc d'un moment de rupture avec l'ordre établi, sans appartenance déclarée à aucun parti politique mais décidant de ne pas répondre à l'appel au service militaire sous les drapeaux français et de vivre dans l'insoumission. Recherché par la gendarmerie, ciblé par la Main Rouge à Alger, il quitte le pays non sans avoir auparavant fourni à la Zone 3 de l'ALN équipements et matériels pour les premières unités de moudjahidines des monts de Kabylie. Commence alors une deuxièmes série d'aventures qui le font graviter dans les cercles du FLN et du GPRA de Suisse et d'Allemagne où là encore il va retrouver les tueurs de la Main Rouge française. Fréquentant les réseaux de fournisseur d'armes du FLN en Europe, il est immanquablement ciblé par des tentatives de liquidation. Il arrive néanmoins à faire tomber une haute autorité du gouvernement fédéral suisse dans une affaire de collaboration avec les services français de contre-espionnage. Lié au groupe du GPRA constitué autour de Ferhat Abbas, Ahmed Boumendjel, Ahmed Francis mais aussi à Ahmed Mahsas, Mohamed Issiakhem connaîtra des moments que peu de militants nationalistes auront connus avant lui. C'est ainsi que, par ce récit, nous entrons dans une des sources orales indispensables pour la compréhension de la part qu'ont apporté des gens du peuple, sans affectation particulière, mais pétris de qualités et de courage, restés dans l'ombre des projecteurs de l'historiographie classique, mais apportant leur part avant et après l'indépendance à la libération de l'Algérie et à la conquête de la liberté.

10/2019

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Sociologie

Défense des sciences humaines. Vers une désokalisation ?

Les Impostures intellectuelles dénoncées par les physiciens Sokal et Bricmont ont déchaîné enthousiasme et indignation. Peu suspect de complaisance envers les mystifications de l'écriture, qu'il dénonçait voici trente ans, Marc Richelle prolonge et nuance le débat. Récusant la malencontreuse opposition entre sciences dites humaines et sciences exactes, il défend le droit de toutes à s'aventurer sur le terrain des autres dans le jeu fécond des analogies transdisciplinaires, quitte à en payer le prix de quelques funambules de la métaphore, à ne pas prendre trop au sérieux. // A propos de l'auteur Marc Richelle est Professeur émérite de l'Université de Liège où il a occupé pendant plus trente ans, de 1962 à 1995, la Chaire de Psychologie expérimentale. A la fois romaniste et docteur en psychologie, formé aux universités de Liège, de Genève et d'Harvard, il a fondé à Liège un laboratoire réputé, d'où ont essaimé de nombreux doctorants qui ont fait école dans d'autres universités du monde entier. Il a mené et dirigé des recherches dans plusieurs domaines de la psychologie expérimentale, parmi lesquels la psychopharmacologie, les conduites temporelles, le développement cognitif, la variabilité comportementale et la créativité, la psychologie du langage et la psychologie de la musique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en français et en anglais ainsi que de plus de 200 articles scientifiques. Docteur honoris causa des universités de Lille-Charles de Gaulle, Genève, Coïmbra, Lerida et Lisbonne, il a reçu en 1990 le Prix quinquennal du Fonds national de la Recherche scientifique John Ernest Solvay ; il est membre de l'Académie royale de Belgique et membre étranger de l'Academia das Ciencias de Lisbonne. Il a dirigé la collection "Psychologie et sciences humaines" depuis sa création en 1962 et la collection "PSY-Théories, débats, synthèses" avec Xavier Seron. Marc Richelle Professeur émérite de l'Université de Liège où il a occupé pendant plus trente ans, de 1962 à 1995, la Chaire de Psychologie expérimentale. A la fois romaniste et docteur en psychologie, formé aux universités de Liège, de Genève et à Harvard, il a fondé un Liège un laboratoire réputé, d'où ont essaimé de nombreux doctorants qui ont fait école dans d'autres universitaires du monde entier. Il a mené et dirigé des recherches dans plusieurs domaines de la psychologie expérimentale, parmi lesquels la psychopharmacologie, les conduites temporelles, le développement cognitif, la variabilité comportementale et la créativité, la psychologie du langage et la psychologie de la musique.

04/2022

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Fantasy

Le feu du Royaume

René-Samir mesure près de deux mètres mais il est beaucoup moins grand dans sa tête. Sa seule passion, c'est 'Isa (Jésus en arabe). Après une jeunesse défavorisée et une surprenante conversion, il rêve de devenir prêtre. "Curé racaille dans le neuf trois, c'est choc ! " s'enflamme-t-il. Mais pas si simple. Car malgré une foi aussi fervente que naïve, parfois dangereusement exaltée, René-Samir - qui tient tant à son premier prénom à cause de son récent baptême - est sans cesse recalé pour l'accession aux Ordres Sacrés. Rebuté par les études théologiques, soupçonné de "penchants désordonnés" , déstabilisé par un prêtre psy à la singulière thérapie... tactile, le garçon dépérit dans son séminaire francilien. Pour survivre, il décide alors d'appliquer son plan B : faire raconter sa vie par un écrivain privé, un sexagénaire marginal qui fut prêtre autrefois. Une lumineuse amitié les lie peu à peu tandis qu'ils partagent des goûts communs pour la musique, le cinéma, la gastronomie... et une passion intacte pour leur mystérieux et toujours fascinant "hôte intérieur" que le jeune dépressif appelle avec ferveur 'Isa mon Amour. L'amitié semble pouvoir accomplir des miracles. Mais la menace du terrible Vendredi Noir se précise...

Sans crier gare, quelque part entre La Mecque et le Vatican, ce LIVRE-OVNI intitulé Le feu du Royaume paraît aux Editions du Net le 23 mars 2023 – 1er jour du Ramadan – pour s’achever devant le parvis de N.-D. de Paris, l’avant-veille de Pâques… C’est intrigant, non ? Antinomique ! Et de quel bord est donc ce jeune auteur inconnu ? En tout cas, voilà un cri d’amour fou qui bouleverse, révolte, parfois fait rire aux larmes. Dans une tchatche sublimée par la Foi — une écriture neuve, haletante, pour tout dire incandescente que tout lecteur sensible et non-conformiste n’oubliera pas de sitôt !


R.-S. Helcim NILBEL est un primo-romancier trentenaire. Originaire de Kabylie, il vivote en France depuis une quinzaine d’années, entre petits boulots et rage d’écrire. Depuis qu’il a obtenu sa carte de séjour grâce à un vieil ami qui s’autoproclame « auteur-loser », il s’est fixé deux objectifs : décrocher un emploi d’agent de sécurité en CDI et progresser dans sa maîtrise du français écrit, cette belle langue qu’il a choisi d’honorer et de servir.    

03/2023

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Indiens

Les Indiens Osages. Enfants-Des-Eaux-Du-Milieu

Tribu de l'Est des Grandes Plaines, les Osages, ou Ni-u-kon-ska étaient, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, un peuple de chasseurs cueilleurs et, quand il le fallait, de guerriers. Ils se nommaient eux-mêmes Wazházhe ou Enfants-Des-Eaux-Du-Milieu. Les Osages vivaient dans la vallée fertile du Mississippi lorsque les explorateurs européens les rencontrèrent au XVIIIe siècle. Les Français, en partie desquels cette tribu doit son nom, en firent leurs partenaires privilégiés pour la traite des fourrures à un point tel qu'en 1827 un groupe de six Osages arrive en France où ils sont invités à l'Opéra de Rouen avant de séjourner à Paris. Au fil de leurs "aventures françaises" , c'est l'évêque de Montauban qui dut ouvrir une souscription pour leur permettre de retourner en Amérique. Durant tout le XIXe siècle, sous la pression des colons, les Osages sont déplacés au Kansas, puis en Territoire Indien, qui devient en 1907 l'actuel Oklahoma ; enfin, au début du XXe, et pour le malheur de beaucoup d'entre eux, des gisements de pétrole sont découverts "sous" la terre de leur réserve. Les Osages deviennent alors la cible d'opportunistes malfaisants, parfois membres des autorités locales. Tous convoitent leurs richesses, sans compter les assassinats qui se perpétuent sur les "malheureux" Osages soudainement fortunés et ce, au vu et au su de tous, sous le nez de l'Etat fédéral. Aujourd'hui, faisant face à la réalité, renaissant des cendres de son passé, la tribu revendique son identité, sa culture et sa langue. Les récents séjours de l'auteure chez les Osages ont rendu possibles des informations inédites sur l'actuelle situation de cette tribu aujourd'hui dans la société américaine. Marie-Claude Feltes-Strigler, Maître de conférences à l'Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, est l'auteure d'une thèse de doctorat, "La nation navajo. Tradition et développement" , ainsi que de nombreux articles et livres sur les Indiens en général. Voyageuse et chercheur de terrain chez les Navajos et les Osages, elle a collaboré avec le Navajo Sam Begay, pour son livre Moi, Sam Begay, homme-médecine navajo paru dans la présente collection.

02/2023

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Histoire internationale

L'INQUISITION A L'EPOQUE MODERNE. XVème-XIXème siècle, Espagne, Portugal, Italie

Un véritable océan d'archives dispersées à travers le monde (et certaines toujours inaccessibles, comme celles de l'Inquisition romaine ?) ; une " légende blanche " fabriquée dès le XVIe siècle par les inquisiteurs eux-mêmes et par les pouvoirs politiques qui se servaient d'eux ; une " légende noire " propagée par les victimes et leurs proches, entretenue par les pays protestants ; des pamphlets et des apologies par douzaines ; des travaux d'historiens par centaines. Une institution, créée au XIIIe siècle, régénérée (si l'on peut dire) à l'aube des temps modernes en Espagne, au Portugal et dans leurs possessions d'outre-mer ainsi que dans de nombreux Etats italiens, et abolie seulement au XVIIIe siècle - voire au XIXe siècle dans certains cas ; l'un des appareils bureaucratiques les plus puissants jamais sécrétés par les sociétés d'Ancien Régime. Un monolithisme théorique, imposé par la papauté aux " tribunaux de la foi ", mais sur le terrain une hydre asservie aux pouvoirs publics et à leurs visées politiques et sociales, contrainte d'épouser leurs conflits et composée d'hommes aux personnalités et aux ambitions contradictoires. L'Inquisition - ou plutôt les Inquisitions - ne se laisse pas aisément saisir dans sa totalité. Sa compléxité défie la synthèse. Ce n'est que sur la longue durée et par une démarche comparatiste que peuvent apparaître les traits fondamentaux de cette police de la foi et des mœurs, et que s'observent les effets de la répression de l'hérésie sur les sociétés dans lesquelles elle s'est enracinée. La nouveauté et l'originalité du présent ouvrage résident dans son souci de comprendre l'Inquisition à travers quatre des aspects qui lui confèrent malgré tout une certaine unité dans le temps et dans l'espace. Les rites et l'étiquette, qui constituent des formes d'affirmation à usage externe et interne, permettent de situer la position des inquisiteurs et de leur entourage face aux pouvoirs civils et ecclésiastiques ; les formes d'organisation révèlent les mécanismes de la prise de décision et de fonctionnement ; les modes d'action sont riches d'enseignements sur les objectifs stratégiques et tactiques des tribunaux de la foi : enfin, les systèmes de représentation (notamment l'emblématique) affichent les programmes mis en œuvre. Par-delà les images rendues familières par la littérature de combat - bûchers, tortures, répression du judaïsme, du protestantisme, de la sorcellerie, surveillance de la pensée par le contrôle des livres -, cet ouvrage dévoile tout un pan mal connu des structures mentales dans les sociétés de l'Europe latine.

06/1995

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Littérature française

La 628-E8. Un récit d'Octave Mirbeau

Dédiée au constructeur de l'automobile de Mirbeau, l'Angevin Fernand Charron, cette oeuvre inclassable n'est ni un véritable roman, ni un reportage, ni même un récit de voyage digne de ce nom, dans la mesure où le romanciernarrateur n'a aucune prétention à la vérité documentaire, ne se soucie aucunement de vraisemblance, et mélange allègrement les registres du vécu, du rêve et de la fantaisie. Hymne à la paix en Europe Dans sa voiture immatriculée 628E8, il parcourt le nord de la France, ce qui nous vaut une page superbement démystificatrice sur le règne de Louis XIV, la Belgique, dont les moeurs sont drôlement caricaturées et dont le roi Léopold II, affairiste sans scrupules, est vilipendé à cause du scandale du "caoutchouc rouge" au Congo, les PaysBas, où il retrouve le souvenir de Rembrandt, de Monet et de Van Gogh, et enfin l'Allemagne de Guillaume II, propre et prospère, qui constituerait un partenaire économique idéal pour une France trop souvent sale et tardigrade, pour le plus grand intérêt des peuples et pour garantir la paix en Europe. Hymne à l'automobile En même temps qu'un hymne à la paix et à l'amitié francoallemande, La 628E8 est un hymne à l'automobile, qui est le personnage principal du récit : elle contribue à l'essor économique, elle rapproche les peuples et elle bouleverse aussi notre perception du monde. Mais Mirbeau n'est pas pour autant dupe des illusions scientistes et il se méfie des ingénieurs qui, au nom du Progrès mythifié, se comportent souvent d'une façon irresponsable et menacent l'avenir de la planète. La Mort de Balzac Au beau milieu de son récit de voyage, le romancier a inséré, sans trop se soucier des coutures, les trois chapitres sur La Mort de Balzac, qui ont fait scandale et qu'il a dû retirer au dernier moment, alors que le volume était déjà imprimé, à la demande de la fille de Ewelina Ha ? ska, la veuve du grand romancier. Mirbeau y raconte en effet que celleci batifolait avec son amant, le peintre Jean Gigoux, pendant que Balzac agonisait dans une chambre voisine. Peu importe au romancier que l'anecdote soit controuvée, du moment qu'elle lui sert à exprimer sa conception de la guerre des sexes et à se venger, du même coup, de sa femme, l'exactrice Alice Regnault.

01/2023

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Romance et érotique LGBT

Inattendu

J'ai eu la chance d'avoir une vie parfaite quand j'ai rencontré l'homme avec qui j'étais censé être. Mais il n'est plus là et une telle chance ne se présente pas deux fois dans une vie. N'est-ce pas ? Ayant l'intention de quitter la vie publique après avoir terminé son mandat présidentiel, Everett Shaw aspirait à une vie tranquille avec l'homme de ses rêves à ses côtés. Mais un acte de violence brutal a fait disparaître cet avenir radieux, laissant Everett se battre pour survivre chaque jour. Dix ans plus tard, Everett approche de la soixantaine et mène une vie minable, hanté par cette perte. Mais lorsque son fils est horriblement blessé, Everett laisse tout derrière lui dans l'espoir de réparer leur relation brisée et de l'aider à guérir à plus d'un titre. Mon travail est de protéger et il y a des règles qui doivent être suivies. Même s'il n'y en avait pas, je ne risquerais pas de laisser quelqu'un se rapprocher... pas encore. L'agent spécial Jonathan Nash a pour mission de protéger l'ancien président, pas d'être son ami. Même si quelque chose chez cet homme solitaire l'attire, il n'est pas prêt à risquer ce qu'il reste de sa carrière pour quoi que ce soit. Et ce n'est pas comme si un type comme Everett Shaw allait vraiment le remarquer de toute façon. Non, il est mieux de suivre le protocole et d'effectuer son travail. Laisser quelqu'un d'autre s'occuper de cet homme brisé. Ce n'est pas son problème... ça ne peut pas l'être. J'ai appris il y a longtemps à vivre ma vie comme je l'entends et à obtenir ce que je veux. Mais vouloir deux hommes en même temps ? C'est nouveau, même pour moi. A quarante-cinq ans, l'ancien Navy SEAL Gage Fortier a connu le succès et la perte, et bien que sa vie ait pris une direction qu'il n'avait jamais prévue, il ne voudrait pas qu'il en soit autrement. Lorsque Reese, le jeune homme avec qui il fait équipe, est blessé au travail, il y voit l'occasion de renforcer son amitié avec l'ancien soldat amer tout en lui offrant un endroit pour se rétablir. Mais lorsqu'il découvre que le jeune homme est en fait le fils d'un ancien président des Etats-Unis, Gage se rend compte qu'il a la possibilité d'offrir bien plus au père et au fils. Il n'y a qu'un seul problème avec son plan... comment ignorer son attirance croissante pour le séduisant Everett Shaw. Et l'ombre perpétuelle d'Everett, l'agent Nash. Ces trois hommes suivent des parcours très différents. Jusqu'à ce que quelque chose d'inattendu se produise et que trois deviennent un...

02/2022

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Poésie

L'absent

Ce livre est le récit d'une d'une disparition. Celle d'Ali Boulfra en 1958, et la quête plus d'un demi-siècle plus tard de sa fille, née cette même année. C'est cette absence que creuse Erwann Rougé, à travers les époques et les territoires : de la Kabylie à Rennes. Quête de fragments d'une existence, à travers des gestes simples, des paysages nets et durs, des souvenirs de guerre, pour tenter de percer l'énigme d'une vie inconnue. Il y a une rétractation de la lumière, de la terre et du silence qui passe dans ces poèmes en forme de pierres soufflées par le vent. Une forme de dépossession aussi, comme si nos origines au fond ne nous appartenaient pas vraiment ; tout semble glisser entre les doigts, les lieux déplacés de l'enfance, les murs brûlés, les mots dans l'air. La voix d'Ali traverse le récit, traverse le temps en fragments de lettres, en échos parvenus jusqu'à nous. La voix d'un homme qui a entendu parler les arbres, a vu la haute mer, a cherché des visages, et qui avait promis d'être là. Mais les voix suffisent-elles à peupler l'absence ? Que peut-on retrouver, retenir, conserver d'un homme parti "sans corps ni indice" ? La fuite ? "Le mouvement d'aimer" ? Le texte est traversé d'espace et de mystère, mais pas d'obscurité cultivée : un mystère simple et douloureux. L'eau du fleuve, la couleur de la terre, on voudrait faire parler le paysage, les goûts amers, les oliviers sur la colline, le soleil nu, les herbes sèches, le défilé des rapaces dans le ciel, le sable. C'est un retour aux origines oui, mais avant tout une première fois, on est venu chercher quelque chose, retrouver ce qu'il y a de soi dans un pays, sur une terre qu'on ne connaît pas. Mais rien ne dit rien. La poussière, la nuit, tout fait silence et au fond de ce silence réside l'absent : "l'absence de signe est la seule trace" , et c'est à cette trace invisible qu'il faut puiser de quoi être. Un dernier absent habite ce texte : Erwann Rougé lui-même qui s'efface du récit pour laisser parler les êtres et les ombres. Cet homme d'abord, Ali, dont le mystère reste entier - mort ou tout simplement disparu -, sa fille partie à sa recherche et qui est également la soeur de l'auteur, mais aussi la peinture en creux d'un pays pris d'un mouvement de rassemblement, de liberté et d'émancipation dans les rues d'Alger. Dans cette discrétion, dans cette retenue qui révèle la simplicité crue des choses, mais avec douceur et écoute, Erwann Rougé essaie de rendre à chacun sa présence et sa quête.

12/2021

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Critique littéraire

Les petits plats dans les grands. La savoureuse histoire des mots de la cuisine et de la table

Amoureux des mots et des mets, gourmands, gourmets et gastronomes : ce livre est pour vous ! Les plaisirs de la table ont été célébrés depuis l'Antiquité et particulièrement en France, terre de gastronomie, où l'on ne se contente pas d'apprécier la variété ou la subtilité des plats proposés, mais où l'on se délecte, pendant et après les repas, d'en parler abondamment : en simple convive bavard, en gourmand incorrigible, en gourmet exigent, parfois en cuisinier averti. Le nouveau livre d'Henriette Walter - elle-même excellente cuisinière - permet de découvrir avec la même passion ce qui se dissimule sous les mots de la cuisine et de la table, tout en n'étant pas un énième livre de recettes. On n'y trouvera pas une façon inédite de préparer le foie gras ou une nouvelle manière astucieuse d'accommoder le poisson, mais on y apprendra que le nom du foie, en français et dans les langues issues du latin, doit être associé historiquement à celui des figues (en latin ficatum (iecur) " (foie) aux figues ") ; que dans sauce, on peut reconnaître le mot latin sal " sel " un peu modifié ; que huile désignait d'abord seulement l'huile d'olive, ou encore que, dans choucroute, c'est croute qui signifie " chou ", etc. Un peu plus loin, on s'étonnera, à propos de l'arrivée de la pomme de terre en Europe, de voir cités côte à côte deux personnages réputés dans deux domaines tellement éloignés l'un de l'autre : Antoine-Augustin Parmentier, apothicaire-major des armées françaises sous Louis XVI dont le nom reste attaché au hachis Parmentier ; et le grand physicien Alessandro Volta - oui, le célèbre inventeur de la pile électrique fut aussi, pour lutter contre la pénurie de blé en Italie, vers la fin du XVIIIe siècle, le promoteur des gnocchi. De leur côté, les amateurs de cuisine débutants apprendront à identifier dans bar et loup le même poisson, tout comme le même agrume dans bigarade et orange amère, la même baie dans myrtille et brimbelle, ou la même cucurbitacée dans potiron et giraumon. Mais aussi, en poursuivant leur lecture dans le secteur plus raffiné des plats élaborés, ils ne confondront plus soupe, potage et consommé. Bref, quelques exemples parmi tant d'autres de cet ouvrage passionnant, aussi varié et riche que les voyages culinaires, linguistiques et culturels auxquels il invite le lecteur. Avec, comme toujours dans les livres d'Henriette Walter, la dimension ludique d'apprendre en s'amusant : anecdotes, humour et petits jeux pour tester ses connaissances nous accompagnent tout au long de la lecture.

03/2020

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Sports

Bernal et les fils de la Cordillère. Voyage au pays des grimpeurs colombiens

La biographie autorisée de la nouvelle star du cyclisme mondial étayée par l'incroyable histoire de ses illustres prédécesseurs. Depuis un siècle, la Cordillère est la source de toutes les vocations cyclistes qui se sont envolées ou effondrées entre Bogota et Medellin. A Zipaquira, cité proche de la capitale, c'est entre les eucalyptus du Parque de la Sal, à 2800 m, qu'un gamin de 8 ans, prénommé Egan, s'est découvert à VTT, une vocation qui l'a propulsé sur la plus haute marche du podium du Tour de France 2019. Il se confie longuement dans ce livre. Mais le jeune Egan Bernal est aussi l'héritier d'une dynastie de grimpeurs fameux aux destins extraordinaires. Cochise Rodriguez, recordman de l'Heure et fidèle équipier de Felice Gimondi, Lucho Herrera, meilleur grimpeur du monde des années 80, enlevé par les FARC après sa carrière, Fabio Parra, l'Homme de fer, Patrocinio Jimenez, mineur au fond d'un puits de charbon à l'âge de 10 ans, Martin Ramirez, bourreau de Bernard Hinault, en 1984, dans un Dauphiné d'apocalypse, Alfonso Florez, vainqueur du Tour de l'Avenir 1980, assassiné par des sicarios, Cacaito Rodriguez qui se levait à 4h du matin pour aller s'entraîner, Mauricio Soler, maillot à pois du Tour 2007, miraculé et handicapé pour le restant de ses jours après une chute d'une gravité extrême, Nairo Quintana dont les tests d'effort à 18 ans étaient supérieurs à ceux d'un autre colombien, âgé de 30 ans, Santiago Botero, champion du monde contre la montre 2002. Même les frères Pablo et Roberto Escobar ont tenté un jour leur chance dans le peloton. On ne peut les citer tous mais Rigoberto Uran, Superman Lopez, Fernando Gaviria, ont grandi eux aussi sur les pentes de la Cordillère, territoire Comanche pour les Européens, Bernard Hinault, Laurent Fignon, Luc Leblanc, Charly Mottet, Pascal Simon et récemment Julian Alaphilippe, venus la défier. Ce sont ces moments de vertige, au bord du gouffre que l'auteur raconte sous forme de petites nouvelles, à travers des personnages, magiques, un peu borderline, humbles ou phénomènes, rencontrés au fil de ses voyages. Tout cela dans le décor grandiose de sa Majesté la Cordillère où s'entrecroisent des hommes épris de religion, des narcos, des FARC, tous réunis par l'amour du cyclisme. L'auteur : Guy Roger, ancien journaliste de L'Equipe, est spécialisé dans le cyclisme. Il a voyagé de nombreuses fois en Colombie.

06/2020

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Littérature française

Souviens-toi ramier... Contes d'amour kabyles

Ces vingt-deux contes d'amour kabyles ont été recueillis dans les villages de Kabylie dans les années 1980. Leur quête et leur publication furent ardues à cause de la situation politique en Algérie entre 1992 et 2002, qui entraîna déplacements de populations et traumatismes liés au terrorisme. Ces contes appartiennent, pour la plupart, à la littérature orale, ils sont généralement rapportés par les femmes. La société kabyle s'est ingéniée à décharger dans le phantasme le surplus de ses privations. Ainsi, l'amour banni, parce qu'il est absent, parce qu'il est en fuite le jour, est-il représenté majestueusement la nuit… à la lueur timide des dernières braises… La femme dans le conte ne figure pas seulement un objet de désir, elle est reflet de l'amour que le héros porte en lui. Amour miroir choisi par l'homme pour s'y mirer, s'y qualifier. Miroir idéal ou miroir monstrueux tant qu'il n'a pas atteint son but : amour dangereux où il faut affronter l'autre (l'ogre ou l'ogresse). Un des mythes fondateurs de la culture kabyle enseigne que l'univers a été créé (mis au monde) par une femme dite Yemma-s n Ddunit. Mère du monde, Yemma-s n Ddunit avait un réel pouvoir, elle régnait sur tout et tous dans un univers enchanté, mais elle commit une grave faute en laissant échapper un pet, sa magie disparut. Depuis, trois figures de femmes surgissent dans les contes : Settoute, la vieille femme méchante, Tsériel, la femme sauvage, Loundja (fille de Tsériel), la femme divine, qui se métamorphose parfois en perdrix. Mère ogresse, fille divine, le héros prédestiné à la conquérir, un prince ou un garçon pauvre, célibataire, vivant chez sa mère, devra accomplir un périple initiatique, déjouer les maléfices de la méchante, amadouer la sauvage, conquérir sa jeune fille, enfin comprendre le message : le sens de l'existence, que lui délivrera Loundja. Au terme du voyage, le prince sera à l'origine de la fondation d'un nouveau groupe, d'une nouvelle société, d'un nouvel état de conscience…Que mon conte soit beau et se déroule comme un long fil ! Il était une fois un prince… Les contes d'amour kabyles sont présentés et édités par Tassadit Yacine-Ttitouh, spécialiste de la culture berbère, directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (Laboratoire d'Anthropologie sociale). Elle est notamment l'auteur de Poésie berbère et Identité, de L'Izli ou l'amour chanté en kabyle (Éditions de la MSH), de Les Voleurs de feu et Aux origines du malaise culturel des intellectuels algériens (La Découverte). Elle anime la revue d'études berbères Awal, fondée en 1985 avec l'anthropologue algérien Mouloud Mammeri. Elle a édité les Esquisses algériennes de Pierre Bourdieu (Seuil, 2008) et le Journal 1928-1962 de Jean El Mouhoub Amrouche (Non Lieu, 2009)

03/2017

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Littérature étrangère

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.