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Kévin Boucaud-Victoire

Extraits

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Economie

L'industrie dans la Grande Guerre. Colloque des 15 et 16 novembre 2016

Comment la France peut-elle faire face à sa dépendance vis-à-vis de l'étranger pour certains produits, développer l'application des sciences et l'innovation dans l'industrie, mieux articuler ses PME et ses grandes entreprises, dynamiser son secteur public, adapter le marché du travail, rénover les relations public-privé, renforcer sa coopération avec certains Etats européens et avec les Etats-Unis ? Ces défis ne datent pas d'aujourd'hui. Ils sont d'abord ceux de la guerre de 1914-1918. Les entreprises, leurs syndicats professionnels, les ouvrières et les ouvriers, les ingénieurs, les militaires et les fonctionnaires les affrontent dans l'urgence. Ils mettent l'Etat à l'épreuve - entre les différents ministères concernés : la Guerre, l'Armement, le Commerce et l'Industrie, les Travaux publics, le Travail et les Affaires étrangères, entre eux et les Finances, entre les gouvernements successifs et le parlement - car le voici sommé de gagner en agilité et en cohérence, de lutter contre les pénuries et les destructions, de permettre à tous de vivre, d'organiser les approvisionnements, les transports et les fabrications pour le combat, et de conjuguer les positions différentes des territoires. Les défis sont aussi ceux des enjeux de long terme créés par l'occupation d'une partie de la France, les ravages et blocages subis par le reste du pays, l'expérience des changements ordinaires et extraordinaires survenus pendant le conflit armé, l'accroissement du rôle de l'Etat, les désirs d'Europe face à la montée du pouvoir américain et à l'ébullition à l'Est du continent. Ce livre écrit par des historiens étrangers et français s'inscrit dans la suite des volumes sur les Finances dans la guerre. Il présente le premier panorama d'ensemble de l'industrie française dans cette guerre et des multiples réseaux qui la relient au monde. Il donne à voir le pluralisme du modèle français, sa capacité à gagner mais aussi les coûts de la victoire.

05/2018

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Science-fiction

L'oiseau de feu Tome 2A : Le recyclage d'Adakhan

Grâce à sa ténacité, Adakhan Demuthsen s'est élevé au sommet des cercles de dirigeants des quartiers de Manokhsor. Et bien que chaque victoire ait impliqué la découverte d'un nouvel interdit, sa trajectoire ne l'en a pas moins mené, notamment avec l'aide d'une jeune inconnue, jusqu'à une entrée secrète de la Tour. Va-t-il enfin rencontrer les maîtres de la ville ? Or, c'est plutôt dans de labyrinthiques entrailles qu'il s'enfonce, celles de la Cité. En proie aux visions les plus atroces, aux hallucinations les plus cauchemardesques, Adakhan, à bout de forces et au bord de la démence, se résigne à la mort quand, contre toute attente, il s'éveille dans la mythique Central e ! Dès lors, l'éducation scientifique intensive qu'on lui prodigue apporte des réponses à ses questions... mais en suscite de nouvelles, plus inquiétantes. Pourquoi les Centraliens gardent-ils les Périphériens (les habitants des quartiers de Manokhsor) dans un tel état d'indigence ? Pourquoi Syrius dit " Le Vieux ", patron de l'équipe à laquelle Adakhan s'est joint, a-t-il manoeuvré (en se servant de Selvah, sa petite-fille) pour que la quête de ce dernier réussisse ? Et quel est donc ce projet Phénix auquel Syrius semble le destiner ? Nourri par ses lectures philosophiques et par la grande tradition romantique allemande, Jacques Brossard a imaginé une société maintenue dans son indigence par un groupe de privilégiés retranchés sous la Tour qui domine la Cité de Manokhsor. C'est à la fois un long apprentissage pour le jeune Adakhan, et une formidable oeuvre de science-fiction qui pose des questions fondamentales sur le pouvoir, le libre arbitre, l'engagement, la religion et le devenir de l'humanité. Discussions philosophiques, fabrication de mots aptes à rendre compte de nouvelles réalités, sollicitation de tous les sens, mystères et inventions scientifiques, aucune stratégie narrative ou discursive n'est négligée par l'auteur pour créer une oeuvre totalisante.

05/2018

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Histoire internationale

David Lloyd George (1863-1945)

"M. Lloyd George, disait Clemenceau, n'est pas un gentleman anglais." David Lloyd George (1863-1945) siège plus de cinquante ans à la Chambre des communes, élu et réélu quatorze fois dans la même circonscription. Il est ministre sans interruption, pendant dix ans, avant d'être propulsé au 10 Downing Street de 1916 à 1922. Il réussit l'exploit d'instaurer les conditions de l'Etat-providence au Royaume-Uni. La solution qu'il apporte, contre tout espoir, à l'épineuse question irlandaise s'avère enfin durable. Surtout il conduit le pays à la victoire lors de la guerre de 14-18. Un bilan politique, à première vue, des plus convaincants... D'autant que Lloyd George, né gallois, dans l'un des comtés ruraux du nord pauvres et décriés, n'a guère le profil idoine pour prétendre aux plus hautes fonctions de l'Administration. Qu'importe ! L'homme a le génie de transformer ses faiblesses en forces. Non content d'opposer sa spécificité galloise au sentiment de supériorité de l'Anglais bon teint, il en fait une arme politique redoutable, en s'attirant les suffrages d'un électorat qui se reconnaît en lui. Sa formation de solicitor, profession certes moins prestigieuse que celle d'avocat, lui permet néanmoins de développer les qualités d'un négociateur hors pair, qui sait se montrer aussi pragmatique qu'intraitable en cas de nécessité, autre atout de taille dont il saura se servir dans son oeuvre de législateur. Lloyd George détient enfin un dernier avantage : celui de la séduction. C'est, hélas, également son talon d'Achille. Outre les innombrables conquêtes féminines qu'on lui connaît, il en vient parfois à conclure certaines affaires financières des plus suspectes... A croire que deux Lloyd George habitent le même corps : l'homme fort, sauveur de la nation, et l'homme-enfant à jamais resté prisonnier de ses origines obscures, tourmenté par l'éternelle soif de plaire et de gagner. Le portrait atypique d'un ministre "anglais" tout aussi atypique.

01/2019

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Histoire de France

Quelques vérités sur la guerre de 1914-18. Deux frères, Joseph et Césaire, "Morts pour la France"

A partir du vécu de son grand-oncle Joseph (d'août 1914 au 22 mars 1916) puis de son grand-père Césaire (d'avril 1915 au 20 août 1918) et des lettres de sa grand-mère Honorine, André Payan-Passeron nous fait vivre les terribles réalités humaines et militaires de cette guerre totale avec l'Allemagne qui a bouleversé la vie des individus, des familles, des régions envahies, de la France impériale et des autres pays européens. La bravoure des Méridionaux du 15e Corps et de la 29e Division. Avec Joseph (mort en héros) et son 141e Régiment de Marseille, on va d'abord réhabiliter comme il se doit l'honneur des Méridionaux du 15e Corps diffamé après la défaite de la 2e Armée française en Lorraine allemande le 20 août 1914. Puis avec lui et son régiment, on va faire toute la lumière sur la soi-disant défaillance de la 29e Division et de ses unités d'Antibes et d'Avignon diffamés depuis la victoire allemande du 20 mars 1916 dans le bois de Malancourt durant la bataille de Verdun. L'héroïsme du 6e BCA de Nice et les exploits du 65e BCP d'Epernay. Avec le chasseur alpin Césaire et son 6e BCA de Nice, on va vivre l'héroïsme dont ont fait preuve les "diables bleus" du pays niçois à Dieuze comme à Revigny puis sur le front sud des Vosges d'avril à novembre 1915. Puis avec lui et son 65e BCP d'Epernay, on va vivre les exploits d'un bataillon d'élite de la 56e Division de réserve engagée sur tous les fronts du nord de la France lors des grandes offensives (Verdun mai 1916, Somme octobre 1916, Chemin des Dames avril 1917, Somme août 1918) ou en défense lors des attaques allemandes (bataille de l'Avre mars 1918 où s'est joué le sort de la France avec le général Foch).

06/2017

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Esotérisme

Le discours anti-sorcellerie dans les pentecôtismes camerounais

Cet ouvrage est un décryptage d'informations plurielles d'une grande richesse scientifique. Il tient son originalité de sa démarche suffisamment éclectique qui a le mérite de favoriser une interdisciplinarité féconde. Le choix méthodologique de l'auteur affiche l'inextricable connexion nécessaire entre la rigueur scientifique qu'impose l'anthropologie de l'imaginaire et le sérieux de l'approche médiologique. Cette réflexion anthropologique se veut donc un travail pionnier et novateur sur les pentecôtismes camerounais. Il a le mérite de combler le vide constaté en matière de recherche sur les pentecôtismes en Afrique Centrale. Par ailleurs, la corrélation établie entre les pentecôtismes et la rhétorique anti-sorcellerie se traduit implicitement comme un examen rigoureux de la qualité de l'accompagnement à la fois spirituel, psychologique et moral des croyants à la recherche du royaume des cieux, avec un maximum de sécurité sur la terre. L'effervescence de cette rhétorique explosive cristallise et charrie des formes de violence perçues et vécues comme des instances de victoire symbolique et réelle sur les ennemis de toutes les catégories spirituelles confondues. A partir d'un état des lieux des questions sorcellaires, une analyse de l'émergence des pentecôtismes camerounais permet de comprendre le rôle de la diabolisation sur la croissance des Eglises pentecôtistes. Au moyen de la stratégie du "combat spirituel", qui revendique une économie des rituels propre, sous-tendue par les "veillées agressives ", la délivrance de la sorcellerie familiale et la libération des liens de chefferie, les dirigeants se mettent en scène, avec de nouveaux produits spirituels. La grammaire des gestuelles des scènes "agressives" de délivrance qui en découle sert véritablement de socle à la violence anti-sorcellerie et à la désaffiliation. S'y ajoute l'éclosion du marché médiatique de la sorcellerie ayant considérablement favorisé, au cours de ces deux dernières décennies, la multiplication des accusations de sorcellerie et la production de nouvelles formes de croyance. Il s'agit, en somme, d'un ouvrage décisif, véritable outil d'aide à la décision stratégique et opérationnelle, qui rétablit la vérité par les faits.

10/2017

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Actualité et médias

Ce qu'ils disent vraiment. Les politiques pris au mot

"Liberté", "laïcité", "sécurité", "peuple", "identité"... Les hommes politiques aiment les mots qui claquent ou qui clivent. Mais quel sens précis leur donnent-ils ? A l'aube d'une année électorale à hauts risques, et dans le contexte de montée du Front national et de menace terroriste accrue, il est urgent de clarifier le sens des mots du débat politique. Pour la première fois, une analyse scientifique décode la logique du discours des politiques qui se disputent l'élection présidentielle de 2017 – Marine Le Pen, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, etc.– et de ceux qu'ils ont peu à peu supplantés – François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé. A la croisée d'un monde ancien et d'un monde nouveau, c'est la capacité des politiques à lire le monde contemporain et à le dire qui est scrutée. L'auteur passe au crible plus de 1 300 textes – 2,5 millions de mots – écrits ou prononcés de 2014 à 2016 pour décrypter mots-clés, mots-fétiches et mots-tabous, et cartographier les positions de chacun et la reconfiguration du paysage politique. Cette enquête sémantique, stylistique et rhétorique dévoile derrière l'écume des petites phrases la structure profonde de la vision du monde des politiques. Que disent-ils ? Qui est "de gauche" et "de droite" à l'heure des concepts politiques élastiques ? Les "populismes" des deux bords se ressemblent-ils vraiment ? Et quels sont les angles morts de ces orateurs aguerris qui manient aussi bien silences et non-dits que slogans et mots d'ordre ? Plus que jamais, la bataille des idées passera par celle des mots. Et celui qui imposera son propre sens de la "laïcité" ou de la "République" aura remporté une victoire idéologique, au-delà même des résultats électoraux. Professeur de littérature à l'université Stanford et chercheuse associée au Cevipof à Sciences Po, Cécile Alduy est l'auteur au Seuil de Marine Le Pen prise aux mots. Décryptage du nouveau discours frontiste (2015).

01/2017

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Littérature française

Temps de guerre et de paix. Une jeunesse sous le signe de la croix gammée au bord de la Ruhr et du Rhin

« Sous le signe de deux croix se déroulaient mon enfance et ma jeunesse, ainsi que celles de nombreux amis et camarades de classe. Les deux croix – la croix gammée et le symbole chrétien de la rédemption – se trouvaient en opposition. Cependant, les deux nous attiraient sans que nous perçussions au début leurs contradictions. En grandissant, nous commencions à reconnaître ces contrastes et cela nous incitait à la réflexion. La mise en question de la croix gammée nous perturbait car la propagande permanente nous avait influencés. Mais nous étions aussi des chrétiens et entendions le rester. Et c'est ainsi que commença une époque conflictuelle qui nous amena à discuter avec des adultes. La guerre aggravait la situation car, en tant qu'Allemands qui aimaient leur patrie, nous souhaitions la victoire et nous nous investissions pour cela. Avec la fin de la guerre et de la dictature nazie, un monde s'écroula pour beaucoup de gens. La croix gammée avait perdu, étions-nous désormais à nouveau sous le signe d'une seule croix ? Certains ne trouvaient pas leur chemin et restaient attachés au passé. Ils avaient intériorisé des idéaux et ne voulaient pas ou étaient incapables d'admettre qu'ils s'étaient trompés. Parfois, cela marquait toute une vie. » Irmgard a treize ans lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Elle est Allemande et grandit dans l'ombre grandissante du nazisme. Après s'être laissé d'abord influencer par le régime, elle s'en détache face aux doutes grandissants. En 1946, elle part vivre à Cologne, ville en ruine, où elle fera des études de piano... La diversité des points de vue disponibles sur le sujet venant à manquer dans l'hexagone, le récit d'Irmgard Schnellbächer interpelle d'autant plus. Son témoignage vient sonder l'âme d'une Allemagne prise au piège et brisée, questionnant son identité et son devenir face à l'horreur.

08/2015

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Sciences historiques

Envoyez les hélicos !

"Envoyez les hélicos !" L'ordre de l'Elysée tombe le 13 mai 2011. La France est engagée en Libye depuis plusieurs semaines déjà. Des nuits de combats redoutables vont suivre. Au coeur des équipages de l'aviation légère de l'armée de Terre (ALAT), au coeur de l'action, les hommes et les femmes du groupement aéromobile (GAM) s'engagent derrière leur "patron", le lieutenant-colonel Pierre Verborg, un chef de guerre charismatique, audacieux, atypique et résolument novateur. Avec une conscience aiguë du danger et la connaissance du risque permanent de la mort, ils embarquent sur le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre. Nuit après nuit, en mode "hibou" , l'engagement est total, les combats d'une haute intensité, les hommes prêts à tout pour réussir des missions aux limites du possible. Réflexion, capacité d'analyse de l'adversaire, maîtrise tactique et technique, faculté d'adaptation, solutions originales et efficaces, tout est réuni pour une réussite collective, dans une dynamique de victoire. L'ALAT, arme singulière et redoutable, par ses succès opérationnels, s'impose comme une arme de contact de portée stratégique. Dénominateur commun entre Terre, Air et Mer, elle peut, par sa mobilité et ses capacités d'action, emporter la décision sur des terrains d'opération improbables. Un récit haletant et poignant, dans un style alerte et efficace, un plongeon dans l'action avec des Hommes d'exception pour des missions d'exception. Un exemple pour tous. Un livre essentiel. Le Colonel Pierre Verborg est officier de carrière dans l'aviation légère de l'Armée de terre et totalise plus de 3 300 heures de vol. Il a participé à de très nombreuses opérations en métropole et à l'étranger et a commandé le bataillon d'hélicoptères de manoeuvre et d'assaut du régiment d'hélicoptères de combat. Préface de Bertrand Ract Madoux, général d'armée (2S). Postface de Geoffroy Roux de Bézieux.

04/2015

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Football

Numéros 10. Les plus grands meneurs de jeu parisiens

Les enfants dans la cour d'école veulent tous être attaquants. Marquer. Célébrer. Tous ? A Paris, les enfants rêvent d'autre chose. 10. Numéro 10. Le jeu. Le geste qui efface les lignes et illumine les coeurs. Le créateur, le prophète, le solitaire qui, d'une feinte, d'une prémonition, transforme un match en une prière exaucée. Les numéros 10 sont des égoïstes lumineux, des électrons insoumis, des étoiles dans nos yeux parisiens. Depuis 1970. Depuis toujours donc. Dogliani. Dahleb. Leonardo. Valdo. Rat. Okocha. Gallardo. Nenê. Pastore. Et Neymar. Et Ronaldinho. Et Susic. Strike ! Au PSG, on a choisi. La beauté du geste avant la réalité. La magie plutôt que le pragmatisme. Le livre fiévreux de Grégory Protche, déjà auteur de Je suis né la même année que PSG et contributeur du site www.virage.paris, raconte cette histoire. Une belle histoire, gorgée de miracles et de temps suspendu, d'actions indélébiles et de reconnaissances éternelles. A Paris, les numéros 10 sont des héros, des incompris, des souvenirs tatoués à l'âme, des Ulysse ayant défié tous les océans pour rejoindre le seul Club capable d'aimer parfois jusqu'à la folie leur poésie sans drapeau blanc. Le titre de Michéa, Le plus beau but était une passe mériterait presque d'être gravé sur les murs du Parc des Princes. La victoire est une chose aléatoire. Presque futile. Cette passe qui déchire nos ténèbres, cette mystification technique qui ravive en chaque supporter la part d'enfance sauvage et pure, n'est-ce pas exactement cela le football ? Il n'y a que des numéros 10 dans la team de Gregory Protche, lui qui continue d'aller régulièrement s'assoir au Parc depuis 1977. Ces pages peuvent parfois donner le vertige. Ce n'est pas un best-of. C'est notre légende qui revit ici. Notre Odyssée. Michael Jackson a un jour chanté au Parc. Il ne manque que lui dans ce livre qui rend fier et qui ravive la passion.

04/2021

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Romans historiques

Avant d'être Belges

Août 1789. La lame de fond générée par la Révolution française provoque des remous jusqu'au coeur des Pays-Bas autrichiens et de la Principauté de Liège. Celle-ci supporte de plus en plus mal l'absolutisme de son prince-évêque, ceux-là sont opprimés par le despotisme centralisateur de Joseph II... Inspiré d'une collection d'archives familiales, ce roman balaie la période 1789-1830, ces quarante années tumultueuses qui ont marqué la gestation de la Belgique. Il est subdivisé en trois parties : - Les Autrichiens – époque de Renier - Les Français – époque de Maximilien - Les Hollandais – époque de Nicolas. De la bataille de Ramillies qui a laissé des traces à la ferme de Morivaulx jusqu'à la révolution brabançonne de 1790, des soulèvements du peuple liégeois jusqu'à la victoire du général Dumouriez à Jemappes, de la déroute de ce dernier à Neerwinden au triomphe de l'impétueux général Jourdan à Fleurus, de l'annexion à la République française à la chute de l'Empire, de l'enfer de Waterloo aux journées de septembre 1830. Comment les populations de l'époque ont-elles vécu ces temps agités ? Dans le cas présent, comment trois générations de fermiers évoluant dans un univers clos, éloigné des villes importantes et des grandes voies de circulation, ont-elles appréhendé ces événements ? De quelle manière ces hommes ont-ils été informés, alors qu'ils ne disposaient d'aucun des moyens de communication que nous connaissons aujourd'hui, si ce n'est de quelques courroies de transmission aléatoires : récits de voyageurs, rumeurs et "on-dit" qui constituaient, pour ainsi dire, les seuls médias de l'époque ? D'éminents historiens ont analysé cette période avec brio. N'étant pas historien, mon propos ne se situait pas à ce niveau. En utilisant un autre angle de vue, j'ai tenté de répondre à ces questions en mettant en scène des "petites gens" dans le cadre de leur vie quotidienne qui fut, inévitablement, bouleversée par les événements dont ils furent les acteurs involontaires ou, à tout le moins, les spectateurs impuissants.

01/2021

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Sciences politiques

L'Union européenne. Une maison bâtie sur le sable

Depuis les aurores de la philosophie, les penseurs se sont interrogés sur la nature des sociétés humaines et du sens qu'il fallait conférer à la coexistence des êtres humains dans la cité. Des tyrannies aux démocraties, des ploutocraties aux oligarchies, des colonies aux empires, la domination des hommes sur les hommes a pris beaucoup de formes et modelé beaucoup de servitudes. D'innombrables règnes et républiques se sont succédé dans le temps, ont atteint des apogées et se sont évanouis dans la décrépitude ou les catastrophes. Des sociétés de castes et de classes ont émergé, des régimes esclavagistes et féodaux, colonialistes et impérialistes ont soumis une bonne partie de l'humanité à des existences précaires, faméliques, indignes. A ce jour, le genre humain n'a pas trouvé une manière de vivre ensemble qui permettrait à tous — égalitairement — de se nourrir et de mener une vie modestement heureuse et exempte des soucis existentiels les plus élémentaires. La rapine de quelques-uns a servi de prétexte à une interprétation faussement darwiniste a de l'émergence des meilleurs, de la victoire des élites ", alors que le vrai darwinisme vise simplement une survivance des plus adaptés. Or, avec le brigandage actuel de ses ressources naturelles, l'espèce humaine risque, à plus ou moins courte échéance, d'arriver à une inadaptation totale, d'autant plus qu'elle se menace elle-même de stocks nucléaires incontrôlables et fatidiques. Il faut revenir sur nos pas et contempler, sans préjugés et rationnellement, les possibilités de transformer de fond en comble les prémisses et les condusions de notre vie en commun. C'est dans cette perspective que l'auteur a entrepris de soumettre les institutions européennes à une critique constructive. Au risque de devenir bientôt l'autopsie d'un cadavre, cette critique doit viser un changement complet de paradigme, une fondamentale re-construction de l'appareil. Les peuples d'Europe méritent de revenir à un siècle de lumière, à une vision de temps éclairés...

03/2021

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Histoire internationale

Victorieuse Russie

Aveugle Occident : des décennies durant, il a cru que le soleil de l'Avenir radieux se levait à l'Est, et crie à présent son angoisse face à la montée des aspirations nationales avec autant de force qu'il se tut pendant soixante-dix ans devant l'asservissement, voire l'écrasement ou la déportation de ces mêmes nations. C'est vrai, une fois ses espaces rendus à la liberté, l'Histoire décomprimée se défoule, elle bouillonne, et tout l'arriéré de problèmes, de rancoeurs, de frustrations, d'aspirations contradictoires remonte au jour. Qui pourrait s'en étonner ? C'est vrai, le désastre communiste a ravalé l'ex-Supergrand au rang de pays en voie de développement attendant son salut de l'aide étrangère. Ceux qui ne refusaient pas leurs faveurs à l'URSS les mesureront-ils à la Russie démocratique ? C'est vrai encore, les premières années du retour à la liberté sont d'autant plus difficiles que les réformes font attendre leurs premiers effets positifs et que l'entrée dans l'économie de marché engendre d'abord plus de soucis et de mécontentements que de mieux-être. Mais qui ne garde souvenir du dur enfantement de l'Etat de droit en Occident même ? Une utopie totalitaire remisée à son tour aux poubelles de l'Histoire, un Empire démembré, des nations satellites rendues à la souveraineté, des peuples recouvrant leur dignité et la libre disposition de leur destin, des libertés rétablies, des institutions démocratiquement élues et fonctionnant, une volonté de paix tangible exprimée dans les pourparlers sur le désarmement et par le ralliement aux décisions conformes au droit international, l'aspiration à faire corps avec la civilisation occidentale et à partager ses valeurs _ trouve-t-on dans l'Histoire moderne une conversion d'une telle rapidité et d'une telle ampleur ? Telle est la victoire d'unpeuple et d'un pays, la Russie, qui, ayant défait le communisme et ses démons, se réapproprie son destin, celui d'un grand pays moderne d'Europe.

12/1992

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Histoire internationale

LA GUERRE ISRAELO-ARABE D'OCTOBRE 1973. Une nouvelle donne militaire au Proche-Orient

Le 6 octobre 1973, une nouvelle guerre israélo-arabe embrase le Proche-Orient. Les armées égyptienne et syrienne déclenchent une offensive surprise contre les forces de défense israéliennes stationnées le long du canal de Suez et du plateau du Golan, bousculant pour la première fois une armée habituée aux succès faciles. Trois semaines plus tard, Américains et Soviétiques parviennent à imposer un cessez-le-feu. La situation géostratégique est durablement bouleversée dans cette région. Vingt-cinq ans après les faits, cet événement suscite encore bien des interrogations. Pourquoi cette guerre a-t-elle éclatée ? Pourquoi l'armée israélienne s'est-elle retrouvée initialement en situation d'échec ? Quels ont été les facteurs qui lui ont permis de récupérer l'initiative des opérations ? Quels rôles les deux grandes puissances ont-elles joué dans le déclenchement, le suivi et le règlement du conflit ? Quelle a été l'attitude de l'Europe ? Quels ont été les vecteurs de la mondialisation de cette crise régionale ? C'est à toutes ces questions que répond cet ouvrage, fruit d'une recherche pluridisciplinaire menée dans les centres de documentation les plus spécialisés, mais aussi sur les lieux mêmes des combats. L'auteur démontre que cette guerre s'est soldée par une victoire militaire pour les Israéliens, par un succès politique pour les Arabes et par une percée diplomatique pour les Américains. Il souligne en outre les enseignements militaires qu'il convient de retenir de ce conflit. Cet ouvrage d'une remarquable précision, abondamment illustré de cartes, diagrammes et tableaux, constitue la première synthèse publiée sur le sujet depuis la fin de la guerre froide, évitant ainsi les partis pris systématiques nés de l'affrontement des blocs. Il voudrait de ce fait apporter au lecteur de nouveaux éléments de réflexion, à l'heure où le conflit israélo-arabe occupe toujours le devant de la scène internationale et présente certaines similitudes avec la situation qui prévalait à la veille de la guerre d'octobre.

02/1999

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Linguistique

Géopoltique des langues romanes et autres

D'après le linguiste De Saussure, étant donné que tous nous parlons, nous avons une idée de notre langue mais pas forcément conforme à celle du linguiste. Ainsi, présenter simplement l'état et le rôle de notre propre langue - et des langues en général - est l'objectif de cet ouvrage de vulgarisation. Nous allons déborder la linguistique stricte pour aller vers l'usage social de la langue et, pour cela, nous nous sommes intéressés aux variations que ce même usage implique. Cependant, l'actualité nous impose la question du rôle politique de la langue, ce qui implique une analyse des situations linguistiques en France et en Espagne (chacune occupant un tiers du livre), mais aussi celles d'autres pays et d'autres langues dont l'actualité nous informe de la tragédie de peuples victimes de guerres. Voilà pourquoi le choix d'une géopolitique des langues s'est imposé à nous, comme une réalité. Nous nous référons à deux cas précis et dramatiques, celui du Kurdistan, nation sans état, mais aussi celui de l'Ukraine et le drame qu'elle traverse. Ces deux cas extrêmes nous permettent de mieux comprendre ce qui se passe pour des langues proches de nous. Quant à celles de nos propres pays, elles ne sont pas soutenues par l'Etat. Nous en appelons à un Etat plus démocratique, et respectueux de sa propre diversité. Gentil Puig-Moreno est né en 1934 en Catalogne-Sud, près de la montagne de Montserrat. En 1939, après la victoire de Franco, il arrive en France , d'abord à Toulouse puis étudiant à Paris à la Sorbonne en 1960. Docteur de linguistique romane, à l'Université de Montpellier, sous la direction de l' occitaniste, Robert Lafont. Il est retourné en Catalogne après mai 68, Passeur de cultures et défenseur du pluralisme, il est professeur honoraire de l'Université Autonome de Barcelone et de l'Université de Perpignan.

11/2022

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Critique littéraire

Marx et Engels poetes romantiques

«Il connaissait par coeur Henri Heine et Goethe qu'il citait souvent dans sa conversation», écrivait Paul Lafargue quelques années après la mort de son beau-père. «Marx possédait une imagination poétique incomparable ; ses premières oeuvres furent des poésies. Mme Marx gardait soigneusement les oeuvres de jeunesse de son mari, mais ne les montrait à personne.» Dans ses premières années d'étudiant, autour de ses dix-huit ans, Karl Marx se consacra en effet avec énergie à l'écriture de ces poèmes ; au même âge, Friedrich Engels, de deux ans son cadet, en avait déjà publié plusieurs et si sa production fut à l'époque moins abondante, elle n'était certainement inférieure ni en contenu, ni en style, à celle de son aîné. En consacrant un livre aux travaux poétiques de ces très jeunes adultes, Marcel Ollivier a voulu les replacer dans cette époque où en Allemagne, une petite partie de ses intellectuels commençait à s'élever contre la réaction qui s'était abattue sur l'Europe continentale après la victoire de la Coalition sur la France napoléonienne. La censure, la destitution ou l'exil s'abattaient sur les poètes, les littérateurs et les enseignants critiques ou irrévérencieux comme ce fut le cas pour Heine et d'autres poètes tels que Börne et Freiligrath. En écrivant ces poèmes, les jeunes Marx et Engels exprimaient leurs sentiments sur le monde qui les entouraient et témoignaient des courants de pensée qui les influençaient, quelques années seulement avant qu'ils se lancent dans le combat politique et qu'ils se fassent les chantres du communisme dont le spectre allait hanter l'Europe. Par-delà les controverses innombrables qui ont entouré et entourent encore leurs travaux ultérieurs, ne peut-on aujourd'hui encore entendre ce message tout simple que nous transmet le jeune Marx ? Ne subissons pas passivement Le joug ignominieux. Car le désir et la passion, Car l’action nous restent.

01/2015

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le canton de Bourbon-Lancy dans la guerre de 1870-1871

Le 19 juillet 1870, le premier secrétaire d'ambassade de France à Berlin remet au ministère des Affaires étrangères de Prusse, la déclaration de guerre de son pays. Le 1er septembre, l'armée impériale est vaincue à Sedan. Napoléon III est prisonnier. Le 4 septembre, la République est proclamée à Paris. Elle poursuit la guerre, mais n'a quasiment plus d'armée. Par deux fois, elle mobilise les hommes qui ont échappé à la conscription. Cette nouvelle armée se nomme la Garde nationale mobilisée. Paris est assiégée. Le gouvernement envisage une manoeuvre par l'est pour dégager Paris. Rien ne va se passer comme prévu. Les Prussiens contrôlent l'est et assiègent Belfort. La guerre se déplace en Bourgogne à la fin de l'année 1870. L'hiver est froid, la variole et le typhus sévissent, les hommes souffrent. L'armée des Vosges de Garibaldi qui y est rassemblée, doit épauler celle de Bourbaki qui traverse la région pour marcher vers l'est. Dans le canton de Bourbon-Lancy, les nouveaux conscrits peu formés et mal équipés, sont envoyés au feu. Ils doivent renforcer les Garibaldiens et soutenir la manoeuvre de Bourbaki. L'armée des Vosges reste sur la défensive. Elle est bloquée dans Dijon par l'ennemi. Du 21 au 23 janvier elle livre une bataille farouche, avec l'aide des Mobilisés de Saône et Loire. Les Prussiens n'arrivent pas à prendre la ville. Les Garibaldiens s'attribuent la victoire. Les Mobilisés sont spoliés de leur conduite héroïque, une trentaine d'hommes sont morts ou disparus. Leurs chefs survivants feront érigés à Bourbon-Lancy, un monument aux morts pour leur rendre hommage. L'ouvrage retrace les grandes phases de la guerre de 1870-1871, qui a fait irruption en Bourgogne. Le canton de Bourbon-Lancy est replacé dans la marche de ces événements. Les hommes qui sont morts durant le conflit, sont tirés de l'oubli. Justice est rendue aux Mobilisés de Saône et Loire et à leur chef, Eugène Alexandre Fornel.

02/2022

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Humour

Pascal Brutal Tome 4 : Le roi des hommes

Préparez-vous à jouir de nouveau, Pascal Brutal est ENFIN de retour ! 4 ans après avoir été récompensé par le Fauve d'Or à Angoulême, le personnage le plus culte, le plus dépravé et le plus gavé de Testostérone de la bande dessinée moderne est enfin de retour pour un nouvel album d'une virilité absolument exceptionnelle. Débutée en 2005, la série Pascal Brutal, reflet hilarant des dérives et excès de notre société actuelle, s'est avérée plusieurs fois réellement prophétique, prédisant la victoire de la droite en 2007, les révolutions Arabes, les jihadistes français ou la retraite de Diam's avec deux ans d'avance à chaque fois. Théorie du genre, immigration, ultra-libéralisme, religion, ultra-violence, darwinisme social, place de l'homme et de la femme dans la société, Pascal Brutal, tout au long de ses 4 albums, agrippe tous les tabous par derrière, les fait transpirer et miauler de plaisir les uns après les autres. Alors si vous voulez savoir de quoi sera faite la France de demain, blottissez-vous vite dans les bras musclés de Pascal Brutal et n'ayez crainte, il sera toujours là pour vous faire ce tout ce que vous voulez : vous taper ... ou vous faire l'amour. Bénéficiant dorénavant du même traitement que les plus grands héros américains de blockbusters franchisés (Batman, Spiderman, les X-men ...), " Le Roi des hommes " nous propose, en plus des aventures traditionnelles de notre virilos préféré, plusieurs histoires REBOOT, où Pascal Brutal repartira de zéro dans d'autres univers de vie, avec plus de budget à chaque fois. Capitaine de l'équipe de France de football, Rappeur multi-millionnaire scandaleux, acteur français de composition, Présentateur TV à la Bear Grylls, comique de stand-up new generation... Pascal Brutal explorera tous les métiers, tous les domaines et tentera de prouver une fois de plus qu'il est le meilleur challenger français face à la domination culturelle américaine mondiale.

09/2014

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Généralités

L'Empereur Julien et l'histoire de l'Eglise au IVe siècle

Le IVè siècle peut être regardé comme le véritable point de partage entre l'antiquité et les temps nouveaux. C'est le moment où le christianisme, monté sur le trône impérial, armé de la puissance politique, devenu religion d'état, a consommé sa lente victoire, et en dépit de sourdes ou violentes résistances, a fixé les destinées du monde. Le concile de Nicée, pour mettre fin à toutes les incertitudes et aux inévitables oscillations de la raison flottant entre tant de cultes et de sectes, arrête avec une rare précision un symbole qui s'imposera sans conteste à tout l'Occident pendant des siècles. Il n'y a pas eu dans l'histoire de changement plus durable, car malgré quelques accidents historiques tels que la réforme, qui n'a pas rompu la chaîne des traditions, la société moderne et contemporaine tient encore par mille liens visibles et invisibles au grand événement qui s'est accompli sous le règne de Constantin. Si Constantin eut un songe merveilleux après lequel il s'est voué à son Dieu, Julien fera naturellement et sans malice l'inverse. Il en aura un semblable avant de se consacrer aux siens. Ni l'un ni l'autre n'étaient des imposteurs, mais leur imagination, exaspérée par la lutte, le péril et l'ardent esprit du temps, voyait ce qu'elle avait intérêt à voir pour la défense de la cause sacrée. La foi, non la politique, égara Julien. Il fut la victime d'une passion religieuse. L'histoire se montrerait peut-être équitable, si elle cessait de flétrir Julien du nom d'apostat. On pourrait facilement soutenir qu'il n'a jamais été chrétien que par contrainte, et qu'il avait plus que tout autre des motifs pour ne pas goûter les enseignements du christianisme, qui lui furent imposés par son terrible tuteur, l'empereur chrétien Constance, le meurtrier de toute sa famille.

12/2021

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Littérature étrangère

La toison d'or

Pourquoi Jason, petit-fils d'Eole, le Dieu du vent, a-t-il quitté, avec trente compagnons, sa Grèce natale pour aller au fond de la mer Noire voler la Toison d'or ? Que représentait la Toison d'or ? Et pourquoi Médée, princesse de Tauride, a-t-elle accepté de trahir ses voeux de prêtresse et tous les siens pour lui livrer la Toison ? Celui qui raconte cette histoire, de mille ans plus ancienne que l'histoire d'Hélène et de la guerre de Troie, est un poète anglais aussi subtil que le vieil Ulysse. Il vit depuis si longtemps au coeur des mythes grecs qu'il communique au lecteur sa flamme et sa foi. C'est pour l'amour de la Blanche Déesse, mère de toutes choses, que Jason accomplit, avec ses Argonautes, ce long périple, qui est sans doute le premier voyage vers l'Orient dont les hommes d'Occident aient gardé le souvenir confus. Récifs, tempêtes, escales dans les calmes golfes ou dans les eaux ennemies, fuites et batailles, ruses et triomphes, l'immense aventure se détaille en cent épisodes dont chacun révèle un fragment d'univers. Ce mythe du passé a pour caution la réalité du présent, car on peut suivre le périple de Jason sur une carte, et calculer la juste position des étoiles qui ont guidé les navigateurs de la légende. Dans le ciel d'aujourd'hui, entre le Centaure, qui fut le maître de Jason, et le Grand Chien, jadis consacré à la Blanche Déesse, la Constellation des Argonautes a vu apparaître une étoile nouvelle, signe de victoire et de miséricorde : les ombres du berger et des chiens ne viendront plus, des profondeurs de l'Enfer, boire le sang des victimes que Jason sacrifie... Embarquez-vous donc avec les Argonautes. la quête de la Toison d'or, ici neuve et brûlante, est la plus ancienne, la plus mystérieuse aventure de l'Humanité.

09/2010

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Histoire internationale

Histoire des populations de l'Europe. Tome 2, La révolution démographique, 1750-1914

De 1750 à 1914, la population du Vieux Continent a été multipliée par trois : à la veille de la Première Guerre mondiale, un homme sur quatre était un Européen. On a d'abord parlé de " transition démographique ", comme s'il s'agissait du passage d'un état stable à un autre, mais l'ampleur de l'événement et son caractère déstabilisateur ont invité à retenir le concept de " révolution démographique " proposé en 1934 par Adolphe Landry. Le recul de la mortalité a joué un rôle fondamental, mais cette victoire n'a été que partiellement et surtout tardivement l'œuvre des médecins, même si l'on tient compte des effets indiscutables de la vaccination de Jenner (1796-1798). Les progrès de l'hygiène, l'amélioration de l'environnement et les variations climatiques semblent, jusqu'à l'innovation pastorienne, plus déterminante encore. L'essor fut différentiel et ses effets contradictoires. L'industrialisation et l'urbanisation ont certes permis, ici ou là, une certaine libération du mariage et ainsi contribué directement à la croissance, mais la plupart des Européens sont restés des paysans attachés au mariage tardif qui demeura un trait distinctif. La densification suscita dans les campagnes beaucoup de souffrances ; elle fut également la cause des milliers de morts de la grande famine d'Irlande, de l'exode de 50 millions d'habitants hors d'Europe, sans compter tous ceux qui sont venus peupler les villes en pleine croissance. Ce prodigieux essor semble se briser en 1914. A y regarder de plus près, on s'aperçoit pourtant qu'avant même l'épreuve sanglante du conflit, des signes avant-coureurs de freinage étaient perceptibles, du moins à l'ouest. Bien avant tous les autres Européens, les Français avaient adopté des comportements contraceptifs, mais la limitation volontaire des naissances avait commencé à se généraliser à la fin du XIXe siècle. Croissance puis découverte de la contraception apparaissent comme des traits successifs et unifiants des comportements démographiques européens, mais les décalages et les différences de rythme invitent à explorer la diversité des situations.

07/1998

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Actualité politique France

Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier... Enquête ouvrière, témoignages, réflexions. 2017-2023

Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l'atelier Enquête ouvrière - Témoignages - Réflexions 2017-2023 Le travail jusqu'à 64 ans ! Payé au SMIC, à temps complet, à temps partiel ou chômé ? C'est encore et toujours la question du travail assujetti aux lois du Capital qu'on retrouve aujourd'hui au croisement de la victoire des ouvrières de l'enseigne Vertbaudet et de la défaite des retraites contre Macron. On nous ressasse que le travail se serait profondément transformé et que la classe ouvrière aurait disparu ; nous avons préféré le vérifier par nous-même ! Ni universitaires, ni spécialistes, c'est en qualité de membres de cette classe du travail que nous nous sommes adressés aux nôtres en menant l'enquête. Une enquête ouvrière faite de rencontres, de discussions et d'échanges afin d'acquérir "la science de notre malheur" , comme le disait en son temps E. Pouget, et trouver les moyens de nous en libérer collectivement dans les combats d'aujourd'hui. â¨Conduite simultanément en différents endroits : la Côte d'Opale, la région lilloise, la Bretagne... notre intention n'a jamais été la quête d'une illusoire objectivité quant aux rapports d'exploitation. Au contraire, nous revendiquons une subjectivité ouvrière qui repose sur les moments de lutte collective autant que sur les mille et un petit gestes de résistance individuelle du quotidien. ⨠Si à première vue le tableau paraît bien sombre, l'horizon est peut-être plus dégagé qu'il n'y paraît. Car c'est en reprenant la parole, en échangeant sur nos expériences respectives, en brisant l'isolement qui nous met en concurrence et nous dresse les uns contre les autres que, peu à peu, nous reprendrons conscience de l'immense force qui est la nôtre. Cette force collective est celle des exploités, des dominés qui n'ignorent pas cette vérité qu'ils vivent chaque jour : Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes !

12/2023

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français : armistices et paix, 1918-1920. Tome 1 (27 septembre 1918 - 17 janvier 1919)

Le présent volume est le premier des quatre volumes de la nouvelle série des Documents diplomatiques français intitulée : Armistices et Paix (1918–1920). Il présente les documents de la première période envisagée : de la fin septembre 1918 au 17 janvier 1919, veille de l'ouverture de la Conférence de la Paix à Paris. Il y a d'abord le temps des armistices, le premier étant signé à Salonique avec les Bulgares le 29 septembre, le dernier à Rethondes avec l'Allemagne, le 11 novembre, à la suite de la demande présentée par les Allemands au président Wilson, dès le 4 octobre. Les Français y voient une " manoeuvre " de " l'ennemi " pour obtenir une paix douce de la part des Etats-Unis. La tension franco-américaine est donc immédiate. La France, victorieuse mais exsangue, espère obtenir des garanties de sécurité face à une Allemagne qu'elle juge éternellement dangereuse. Dans ce contexte de désagrégation des empires (Autriche-Hongrie, Empire ottoman, Russie), la paix est difficile à préparer. La France est favorable à l'application du principe des nationalités (restauration de la Pologne et création de la Tchécoslovaquie). Mais, elle doit tenir compte dans le cas yougoslave des revendications contradictoires de ses alliés italiens et serbes. Au Moyen-Orient, elle redoute que la Grande-Bretagne, maîtresse du terrain, fasse tout pour l'évincer et ne pas appliquer les accords Sykes-Picot de 1916 prévoyant un véritable partage des territoires arabes entre les deux pays. A l'Est de l'Europe, les diplomates français craignent la contagion bolchevique et beaucoup souhaitent que leur gouvernement contribue à l'endiguer par les armes. Partout, l'écho de la victoire des Alliés et Associés est immense. Tous les Etats, belligérants ou non, entendent être représentés à la Conférence de la Paix. La France obtient que celle-ci ait lieu sur son territoire et fait tout pour réussir ce moment au cours duquel Paris sera la capitale du monde.

02/2015

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Histoire internationale

Che Guevara. Le temps des révélations

Ernesto Guevara de la Serna, né le 14 juin 1928 en Argentine, débarque à Cuba fin 1956, aux côtés de Fidel Castro et de quatre-vingts compagnons d'armes, pour combattre le dictateur Batista. Après la victoire des Barbudos en janvier 1959, celui qui a reçu le surnom de guerrillero heroico pour sa bravoure et sa science du combat, occupe des postes-clés à la tête de l'Etat. Mais il n'a jamais abandonné l'idée de la lutte armée et, après avoir parcouru le monde pour plaider la cause de la révolution cubaine, El Comandante initie clandestinement la révolution au Congo en 1965, puis en Bolivie, où il est capturé et exécuté le 9 octobre 1967, à La Higuera, sur les contreforts andins. Le Che est devenu dès lors un mythe. On connaît moins sa vision médicale alternative. Car si l'éternel agitateur a été un chef de guerre, totalement et exclusivement au service des miséreux de la Pachamama (la Terre Mère des Incas), le docteur Guevara a également été un chef de paix utile, posant son fusil pour un autre combat, celui de la vie et de la survie. Cinquante ans après la mort du Che, Jean Cormier, inlassable passionné et chercheur obstiné, a continué l'enquête. Il dévoile aujourd'hui ses dernières découvertes sur l'atypique parcours du médecin asthmatique. Dans sa postface, substituant au mot révolution le terme de métamorphose, Edgar Morin pose son gravillon sur le chemin : "Aujourd'hui, on doit chercher une nouvelle voie. J'ai développé l'idée d'une métamorphose pour dire qu'au fond, tout doit changer". A nous de continuer à Che-miner. Jean Cormier Eyheraguibel, grand reporter au Parisien jusqu'en 2008, a réalisé trois documentaires sur le Che (dont Parlez-moi du Che avec Pierre Richard). Il fut comme pris par la main par Ernesto Guevara de la Serna, argentin, d'origine basque comme lui, marqué par le rugby comme lui. Les deux mains ne se sont pas lâchées.

09/2017

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Western

Histoires de l'Ouest Tome 1

" C'est un beau jour pour mourir ! " Eté 1874, Territoire du Dakota. De l'or est découvert dans les Black Hills, la terre sacrée des Sioux. En pleine période de récession, le gouvernement américain cherche un moyen pacifique d'acquérir cette contrée aux dépens des Indiens et de satisfaire les velléités d'expansion des colons. Mais les négociations échouent. Au printemps 1876, la guerre est déclarée. Tandis que trois colonnes sont lancées simultanément à la recherche des bandes irréductibles, le chef Sitting Bull décrète l'union sacrée et prend la tête d'une vaste coalition de Sioux et de Cheyennes. Les Etats-Unis s'apprêtent à fêter le centenaire de leur indépendance et personne ne peut imaginer le désastre qui va suivre... A la tête du 7e régiment de cavalerie, le fer de lance de l'armée fédérale, le lieutenant-colonel George Armstrong Custer entend bien mener ses hommes à la victoire et entrer dans la légende. Après une folle chevauchée, il parvient à localiser ses adversaires dans le sud du Montana et se prépare, seul, à l'assaut. Devant lui, pourtant, se dresse le plus grand campement indien jamais vu dans les Grandes Plaines. Le dimanche 25 juin, après un combat d'une extrême violence, les tuniques bleues essuient leur plus cinglante défaite dans leurs affrontements contre les tribus amérindiennes. Il n'y a aucun survivant parmi les troupes placées sous les ordres directs de Custer. A la stupéfaction générale s'ajoute l'humiliation d'une défaite qui ne cessera pas d'alimenter la controverse. Mais que s'est-il réellement passé à Little Big Horn ? Aux côtés de l'historien Farid Ameur, spécialiste de la conquête de l'Ouest américain, David Goy et Luca Blengino reviennent sur un des événements les plus marquants de l'Histoire américaine avec un western haletant. Le dessin réaliste d'Antoine Giner-Belmonte, en disciple de Christian Rossi, nous transporte sur ce champ de bataille pour revivre, comme si nous y étions, cet épisode mythique des guerres indiennes.

04/2023

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Tannenberg. 15 juillet 1410

Dans l’esprit de L’Histoire en batailles, le grand médiéviste et le spécialiste en France des Chevaliers teutoniques, Sylvain Gouguenheim, nous raconte la bataille de Tannenberg du 15 juillet 1410, défaite qui sonna le prélude à la chute de l’Ordre Teutonique. En effet, il y a plus de 600 ans, s’est tenu au lieu dit Tannenberg, situé dans la partie nord-est de la Pologne, autrefois appelée Prusse orientale, une bataille voyant l’affrontement d’effectifs gigantesques pour l’époque et dont l’issue allait avoir des conséquences considérables pour les siècles à venir. Après nous avoir rappelé le conflit vieux de plus de deux siècles opposant les chevaliers teutoniques, portant manteau blanc avec une croix noire, et qui oeuvrèrent très tôt en Prusse et dans les pays Baltiques, et l’armée polonaise, à l’origine de cette bataille, Sylvain Gouguenheim nous en raconte l’étonnant déroulement. Durant plusieurs heures, son issue est incertaine : les chevaliers moins nombreux mais mieux entraînés ont longtemps l’initiative et la sensation de dominer, mais sans qu’à aucun moment leurs attaques soient absolument décisives. Les coalisés, éparpillés, finissent par se regrouper, encercler et avoir complètement le dessus sur les Chevaliers teutoniques dont le sort et définitivement scellé lorsque le Grand Maître Ulrich von Jungigen est tué. Finalement, le soir du 15 juillet 1410, certes au prix de pertes assez lourdes, c’est une victoire totale pour les armées slaves et baltes réunies. Immense, catastrophique défaite. L’Ordre teutonique ne s’en releva jamais et le fardeau financier des indemnités de guerre entraîna des tensions internes et une crise économique sur ses terres. L’Ordre, pour la première fois, signait un traité où il reconnaissait sa défaite. La nimbe de l’invincibilité avait disparu. Le choc de 7 heures dans la plaine de Grunwald avait changé bien des choses. Les contemporains le comprirent qui parlèrent tous de la « Grande bataille ».

04/2024

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Sports de balle

Billie Jean King, autobiographie d'une icône. Les combats d'une championne pour l'égalité

" Un modèle constant dans ma vie, Billie Jean King est un exemple emblématique d'intégrité face à l'adversité. La franchise puissamment honnête et sans vergogne de son livre est le reflet de la marque brillante de King sur le monde et des plafonds de verre qu'elle a brisés. " Serena Williams Un autoportrait inspirant et intime de la championne de tennis qui englobe sa brillante carrière sportive, son activisme indéfectible et son engagement continu en faveur de l'équité et de la justice sociale. Dans ce récit plein d'entrain, Billie Jean King détaille le cheminement de sa vie pour se trouver. Elle raconte sa carrière de tennis époustouflante - six ans en tant que femme la mieux classée au monde, vingt championnats de Wimbledon, trente-neuf titres du Grand Chelem et sa victoire décisive contre Bobby Riggs dans la célèbre " Bataille des sexes " . Elle se souvient de manière poignante de la toile de fond culturelle de ces années et de l'impact profond sur sa vision du monde du mouvement féministe, des assassinats et des manifestations anti-guerre des années 1960, du mouvement des droits civiques et, finalement, du mouvement des droits LGBTQ+. Elle décrit les innombrables défis qu'elle a rencontrés - sexisme, trouble de l'alimentation, quasi ruine financière après avoir été démasquée - sur son chemin pour reconnaître publiquement et sans équivoque son identité sexuelle à l'âge de 51 ans. Et elle raconte comment sa vie d'aujourd'hui reste celle d'un engagement infatigable. Elle offre des idées et des conseils sur le leadership, les affaires, l'activisme, le sport, la politique, l'égalité dans le mariage, la parentalité, la sexualité et l'amour. Elle montre à quel point vivre honnêtement et ouvertement a eu un effet transformateur sur ses relations et son bonheur. C'est l'histoire d'une féministe révolutionnaire, d'une athlète de classe mondiale et d'un esprit indomptable dont l'impact a transcendé même ses réalisations spectaculaires dans le sport.

05/2022

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Russie

Le livre noir de Vladimir Poutine

La Russie de Vladimir Poutine décryptée. Le 24 février 2022, en lançant son armée contre l'Ukraine, Vladimir Poutine a pris une décision qui bouleverse l'équilibre politique et économique européen et mondial, et qui aura de tragiques répercussions sur la société russe et sur l'image du pays. Il était persuadé d'obtenir une victoire facile, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. La nation ukrainienne est entrée en résistance, l'Union européenne s'est découvert une unité inattendue pour adopter de sévères sanctions contre la Russie, et les Etats-Unis ont été contraints de se réintéresser au Vieux Continent. Néanmoins, cette guerre provoque de terribles tragédies humaines, d'immenses destructions matérielles, et pose une question cruciale : qui est Vladimir Poutine, cet homme qui refuse de tirer les leçons de l'effondrement de l'URSS en 1991 et ne rêve que de retour aux frontières de l'empire tsariste et du rétablissement d'un régime utilisant les méthodes totalitaires du KGB ? Comment a été formé cet homo sovieticus né à Leningrad en 1952 dans un milieu très modeste ? Pourquoi fut-il fasciné très jeune par l'idée " héroïque " de travailler au KGB ? Quelles y furent ses activités jusqu'à l'implosion de l'URSS ? Comment ce modeste lieutenant-colonel a-t-il pu se hisser au sommet du pouvoir dans la Russie post-soviétique ? Pourquoi a-t-il déclenché plusieurs guerres très meurtrières, d'abord en Tchétchénie en 1998, puis en Géorgie en 2008, en Crimée et au Donbass en 2014, et enfin dans toute l'Ukraine ? En dépit d'un réarmement massif, quelle est la valeur réelle de l'armée russe ? Pour quelle raison a-t-il fait de la conquête de l'Ukraine une obsession personnelle ? - Autant de questions brûlantes, parmi beaucoup d'autres, auxquelles répond dans cet ouvrage une équipe de spécialistes de l'URSS et de la Russie, français et étrangers, menée par Galia Ackerman et Stéphane Courtois.

11/2023

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Histoire de France

Peindre en leur âme des fantômes. Image et éducation militante pendant les guerres de Religion

Ce livre s'interroge sur les techniques de mobilisation de la jeunesse pendant les guerres de Religion et sur leur efficacité. On sait que les enfants ont été impliqués dans les violences pour contribuer à la justification des actes des adultes. Mais on s'est peu intéressé à l'école durant ces conflits. Comment enseigne-t-on pendant les guerres de Religion ? Comment la pédagogie est-elle mise au service de la mobilisation de la jeunesse ? Un ensemble de documents exceptionnels, des recueils de compositions des élèves du collège des jésuites à Paris, datant des années 1590 et 1592, permet de suivre une tentative d'inscrire durablement dans la mémoire des jeunes catholiques les motifs de la détestation de l'ennemi, afin de former de futurs acteurs intransigeants du monde. Ces exercices ont fait l'objet d'expositions ouvertes au public et accompagnées de performances musicales et théâtrales. On y retrouve les efforts des jésuites pour convertir la culture humaniste, dans ses formes les plus séduisantes, en armes de combat pour la foi. Mais on y voit aussi les échos d'une vaste circulation de textes et d'images polémiques, que les partis - protestants, catholiques ou "politiques" - s'échangent et adaptent au gré des besoins. Pour apprendre à reconnaître et à haïr l'ennemi, intérieur et extérieur, les enfants sont invités à composer devinettes, emblèmes et hiéroglyphes. Le patient travail de chiffrement et déchiffrement fonctionne comme un exercice de méditation sur les motifs de la haine. Le pouvoir des énigmes est donc moins de convaincre d'éventuels contradicteurs que de dessiner une communauté et de renforcer l'identité politique et religieuse des enfants qui les composent. Alors qu'après la victoire d'Henri IV, les ennemis des jésuites ont vivement dénoncé leur enseignement pernicieux, que peut-on dire de l'efficacité de cette pédagogie ? En suivant le destin d'un certain nombre d'élèves, et en tentant des rapprochements avec des situations plus contemporaines, on cherche à comprendre ce qui reste d'une éducation militante.

03/2018

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Napoléon

Les hommes de Bonaparte. La conquête du pouvoir, 1793-1800

En route pour le pouvoir ! Le présent ouvrage s'intéresse à la période au cours de laquelle Napoléon Bonaparte s'est affirmé parmi les principaux protagonistes de la Révolution pour, in fine, s'emparer du pouvoir. Le point de départ est l'apparition sur la scène d'un jeune officier d'artillerie à l'occasion de la prise de Toulon aux Anglais en 1793 ; le point d'arrivée la victoire de Marengo, le 14 juin 1800, qui consolide la position de celui qui a été nommé Premier Consul l'année précédente. Il sera Consul à vie en 1802, empereur des Français en 1804. Contrairement à l'habitude, l'accent est mis sur le caractère collectif de cette aventure singulière, laquelle n'est pas l'histoire d'un seul. Elle mobilise en effet une foule d'acteurs, incarnant eux-mêmes plusieurs groupes directement intéressés à la mise en place du nouveau régime. Au fil des pages, on découvre ou redécouvre les figures de ceux qui ont accompagné Bonaparte dans sa quête. Des tout premiers compagnons d'armes (Junot, Marmont) à ceux qui se sont illustrés lors des campagnes d'Italie ou d'Egypte (Murat, Davout, Lannes), les soldats sont bien sûr parmi les principaux personnages. Mais entrent aussi rapidement en scène les politiques (Cambacérès, Talleyrand, Roederer), les scientifiques (ceux de la campagne d'Egypte et de l'Institut comme Berthollet ou Monge), les commerçants et les financiers (Périer, Perrégaux), sans oublier le clan Bonaparte ou encore les femmes, au premier rang desquelles la future impératrice Joséphine, sans oublier Madame Mère. Plus d'autres, provenant des milieux les plus divers. On peut penser que sans eux, Napoléon, n'aurait pas pu parvenir à une telle réussite et que, sans lui, aucun de ces personnages n'aurait eu un destin si exceptionnel. C'est la synergie unissant tant de brillantes personnalités - parmi lesquelles celle du futur Empereur est bien entendu la plus sidérante - qui forme la matière de ce livre.

05/2021

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 6 : Le conscrit

Après un premier conseil de révision au chef-lieu, où Louis s'était vu ajourné pour raison de taille non règlementaire, un second à Laon l'année suivante l'avait, curieusement, déclaré "bon pour le service armé". Une véritable réhabilitation pour lui, immédiatement visible au bureau, et un triomphe attendu auprès de ses parents, de ses amis, d'Aline. Finalement, non, pour elle - il l'avait appris peu après -, ça n'avait plus d'importance, elle s'était promise à un autre. Dans ce sixième tome, suite de la 1re Epoque, Louis, assis dans un compartiment du train en partance, quitte La Fère et l'administration, destination le chef-lieu. Avant de bientôt rejoindre Aix-en Provence et la caserne Miollis. Là, c'est l'immersion brutale dans la vulgarité et la grossièreté des moeurs des jeunes hommes des classes populaires, auxquelles il appartient pourtant. A la visite d'incorporation, ses derniers espoirs s'envolent : adieu le service armé, ce sera le conseil de réforme et le service auxiliaire, le médecin est formel. Gratte-papier à l'intendance ? Lui ? Impensable ! Dès lors, il fera tout, y compris une mémorable ascension de la montagne Sainte-Victoire, pour arriver à ce conseil de réforme, sinon sur une civière, du moins dans un tel état d'épuisement qu'on n'aura d'autre issue que de le réformer. Réformé définitif ? Non, ce serait faire aveu de son inaptitude. Réformé temporaire, voilà ce qu'il demande au médecin-chef, et obtient, avec en sus un sursis jusqu'au prochain conseil de révision. Retourné à la vie civile, en attente d'une nouvelle affectation administrative, Louis profite de deux mois de bonheur retrouvé, ponctués d'un drame familial et d'un autre, extérieur, sur fond d'une éphémère aventure platonique avec une jeune fille du quartier. Jusqu'à la catastrophe, en forme de pli de la poste. Retour à la case départ : il est de nouveau nommé à La Fère...

10/2016