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Baky Meité

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Religion

Quel Sénégal pour demain ? Une vision chrétienne et citoyenne

"L'ouvrage que voici, oeuvre d'un brillant intellectuel du Sénégal, M. Théodore Ndiaye, arrive dans ce contexte comme une voix venue s'ajouter à celle d'une humanité qui veut refuser la fatalité et le renoncement. [...] Respecter et promouvoir le bien commun, voilà le socle sur lequel M. Théodore Ndiaye propose que soit édifiée la croisade concertée, l'oeuvre partagée, la pensée qui rive et conforte l'homme dans sa foi religieuse, pour faire de notre pays le Sénégal, pour aujourd'hui et pour demain, tout à la fois un Etat organisé et juste, un peuple et une nation décidés à s'inscrire avec dignité et honneur dans la longue trajectoire d'un destin partagé. La renaissance de l'Afrique et de l'homme noir qu'induit le concept de promotion du bien commun est abordée dans cet ouvrage, dans une vision où se marient l'oecuménisme religieux, le patriotisme majeur, les vertus d'honnêteté, de générosité, d'altruisme, du service de tous et pour tous, dans un élan constant, conscient et maîtrisé de solidarité, mais encore et surtout, dans un esprit d'ouverture vers l'autre, pour, avec l'autre et dans un « rendez-vous du donner et du recevoir» cher au poète Léopold Sédar Senghor, rendre l'homme plus humain et de ce fait, plus proche de Dieu. Au moment où notre pays subit encore tous les jours les effets rémanents et les contrecoups ininterrompus et désastreux de tâtonnements endémiques qui ne sont que le fruit d'un déficit de savoir et de savoir-faire de la part des dirigeants contestables, l'appel de M. Théodore Ndiaye à un sursaut national, à une reprise éveillée et soutenue des consciences pour l'action, relève en définitive d'un messianisme qui se nourrit à la source de l'amour de la patrie et également, d'un souci louable qui mérite d'être salué." Moustapha Niasse Ancien Premier ministre du Sénégal

03/2012

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Sciences politiques

La mondialisation, l'Occcident et le Congo-Kinshasa

L'auteur rêve de la création d'un Congo nouveau, libéré, uni, puissant, prospère et capable d'assumer son rôle naturel de leader que lui confèrent sa position géographique, sa démographie, son envergure et ses potentialités à exploiter. Emile Bongeli est un fin observateur de l'évolution du monde qu'il se représente comme une jungle dans laquelle les humains puissants se nourrissent d'autres humains faibles. Nous nous retrouvons ici dans l'univers artistique de La Fontaine. Les USA, ayant bien médité cette vérité, ont mis sur pied des mécanismes subtils, inconnus, ayant pour mission de les hisser au-dessus de toutes les nations afin de mieux imposer leur diktat. Même les puissantes nations qui les y avaient accompagnés ne viennent que de découvrir, apparemment à l'impromptu, la supercherie de leur puissant allié. Aujourd'hui, elles ne savent où donner de la tête. Mais certains pays comme la Chine, l'Inde, le Pakistan et quelques autres, ayant tourné le dos aux principes philosophiques et économiques de la grande école occidentale, ont fait contrepoids à ces superpuissances. On les appelle aujourd'hui pays émergents. Tout l'Occident est à genoux devant une Chine financièrement puissante et sourde au diktat qui l'appelle à l'alignement. Tous ces pays prospèrent et ont obligé le G8 à se transformer en G20. Toutefois, l'Afrique (dont le Congo) est restée fidèle à cette école de l'Occident. Cette dernière continue à élaborer des néologismes lui permettant de s'épuiser dans la détermination du sexe des anges pendant qu'eux avancent. Ils nous poussent à réfléchir à l'intérieur d'un espace clos dont seuls leurs maîtres connaissent déjà les termes de départ et d'arrivée. Cette stratégie maintient l'Afrique dans le sous-développement et la faim. Emile Bongeli appelle les Congolais au réveil de la conscience et à la sortie de ce bourbier.

08/2011

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Histoire de France

La correspondance du Cardinal de Richelieu. Au faîte du pouvoir : l'année 1632

La correspondance du cardinal de Richelieu est passionnante en ce qu'elle présente à la fois les grands événements du temps et tous leurs protagonistes. Elle dépasse largement les limites du royaume de Louis XIII pour s'inscrire en une dimension européenne, fondatrice par la volonté même du cardinal. Quelque deux mille documents inédits ont été mis au jour. Une partie d'entre eux, fondateurs de la civilisation dans laquelle nous évoluons, a été soigneusement choisie, présentée et annotée. Quelle richesse ! Ces lettres, ces mémoires, ces notes, ces plans, ces états divers de la France de Louis XIII nous plongent dans une œuvre politique et gouvernementale de tout premier plan, par ce que Richelieu en a lui-même laissé, par les textes qui ont conditionné ses décisions. Intrigues de Marie de Médicis, censure des libelles, répression de toute opposition politique dans la droite ligne de la journée des Dupes, création d'un tribunal d'exception, l'Arsenal, ce sont surtout les relations entretenues avec Monsieur, duc d'Orléans, et l'attitude de Louis XIII vis-à-vis de l'héritier présomptif du royaume, qui dominent cette année 1632. Le cadet de France entre en guerre ouverte contre l'autorité souveraine de son frère. Son arrivée, en armes, dans le royaume met les provinces qu'il traverse à feu et à sang, avant que la bataille de Castelnaudary ne mette un terme brutal à l'équipée. A l'issue de sa défaite, le duc de Montmorency est traduit en justice et condamné à mort. Mais les relations avec le duché de Lorraine, envenimées par le mariage de Monsieur avec la princesse Marguerite, soeur du duc Charles IV, ne s'arrangent guère. Epuisé, Richelieu, tombe malade à la fin de l'année 1632. Plus que jamais, le Roi lui réitère sa confiance. Le cardinal-ministre est au faîte de sa puissance, même si l'autorité acquise auprès de Louis XIII, dans le royaume, et au plan international, demeure un sujet d'inquiétude, et une position sans cesse à reconquérir.

11/2007

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Littérature française

Le myope

Le Myope c'est Jean Dartois. Jean Dartois achève son adolescence au moment de la guerre d'Algérie. Il a rencontré dans un bistrot de banlieue Maurice Permanent qui, comme lui, aime bien le vin blanc sec. C'est un maçon communiste qui vend les journaux de son parti avec ses camarades Surfé et Cavignot. Toute une partie du roman traite donc de l'engagement politique de ce jeune bourgeois, de ses réactions devant ce qui lui plaît et le repousse dans le Parti. Apprenant que la torture se pratique en Algérie, il est scandalisé que les communistes ne s'insurgent pas plus violemment contre cette pratique qu'il considère comme le déshonneur suprême de son pays. Il s'exile. Quand il reviendra il rencontrera Dominique et le roman s'achève par la vie commençante du couple. Un tel résumé ne donne pas une idée du ton du livre. Ton, tour à tour réaliste, lyrique et plein d'une naïve tendresse. Réaliste quand il nous décrit la vie de ces militants de base qui s'expriment dans une langue populaire très savoureuse. Réaliste quand nous assistons au déjeuner dominical chez le papa Cavignot ou à la vente des journaux devant la bouche de métro, poétique comme une chanson des rues quand il nous peint l'idylle entre Brigitte, la fille des Cavignot, et Jean, idylle qui ne se transformera pas chez ce dernier en véritable amour et qui laissera la jeune fille blessée. Lyrique quand nous voyons s'éveiller dans un coeur pur et honnête comme celui de Jean la souffrance devant la guerre, la torture, les malheurs de l'homme, ou quand, dans un long retour aux sources à travers la plaine picarde, Jean va assister à l'enterrement de son oncle et médite sur le destin des siens. D'une profonde et touchante humanité enfin, quand, au terme du roman, Jean et Dominique s'essayent à constituer un couple, à se comprendre et à tenter l'aventureuse épreuve de l'amour. Bernard Privat

09/1975

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 18, De l'Affaire aux Quatre Evangiles (1897-1901)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Émile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par-delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. Ce volume couvre une période qui commence avec la fin de l'année 1897, lorsque Zola fait le choix de s'engager en faveur d'Alfred Dreyfus, et se termine au début de l'année 1901, quand l'écrivain rassemble, dans le recueil de La Vérité en marche, l'essentiel de ses interventions publiques. La fiction romanesque y tient une place importante, avec Fécondité, le premier tome du cycle des Quatre Évangiles, qu'accompagne une courte nouvelle écrite pendant cette période, Angeline. Le discours critique est représenté par La Vérité en marche (qui comprend le célèbre " J'accuse ") ainsi que par le corpus des notes que l'écrivain a laissées sur l'affaire Dreyfus (notamment les " Impressions d'audiences " et les " Pages d'exil "). Cet ensemble se termine par une série de vingt-huit interviews, regroupées sous le titre de " Discours et entretiens " - dont une quinzaine de textes, retrouvés dans la presse de la fin du XIXe siècle, et qui sont édités ici pour la première fois en librairie.

10/2008

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Littérature étrangère

Exilia

Ce livre est semblable à une île cernée par la nostalgie. Dans ces cinq récits unis par leur tension interne et leur trame argumentative, " le gamin amoureux " de ces pages est un authentique raconteur d'histoires tendres, violentes et déconcertantes. Il est aussi, parfois, un protagoniste ou un mystérieux personnage sans nom. Qui est Restituto, ce gamin qui tout jeune pratique la vivisection sur nombre d'animaux et devient un chirurgien dévoué sur les champs de bataille angolais, mais qui perd le combat le plus dangereux de sa vie contre (et en même temps pour) une femme qui l'aime sans qu'il le mérite ? Dans la Saxophoniste le gamin narrateur perd à jamais sa première fiancée qui s'en va à Miami. Ses lèvres sont pour lui une île avec ses deltas, ses dunes, ses criques et ses coraux. Cette bouche émigrée a emporté avec elle la transparence du littoral de l'île de Cuba. Que se passera-t-il lorsque ces lèvres regrettées se mettront à parler anglais de l'autre côté du Détroit de Floride ? Qui est l'évanescente et passionnée Exilia et qui est le jeune étranger qui retourne à Cuba sur les traces de son père ? Quelle relation souterraine conserve ce père mort dans un lointain et froid pays avec le " gamin amoureux " et avec la vie de René Vazquez Diaz ? Que signifie le côté d'ici et le côté de là-bas, sinon la lente décomposition de la conscience au fur et à mesure que s'égarent l'authenticité et les rêves ? Exilia est peut-être le pouvoir ensorcelant de la rupture et de la nostalgie, une image des heurts de l'Histoire et de l'amour telle une hallucination qui assaillit l'homme de toutes parts. Exilia est l'altération que le temps et l'imagination imposent à ce que nous nommons " réalité ": pourquoi notre vie et notre moi coïncident-ils si rarement ? René Vazquez Diaz nous avait habitué à de longs romans foisonnants, Exilia prouve qu'il excelle dans la forme courte.

03/2004

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Musique, danse

Dieux et divas de l'opéra

Art d'exhibition et art populaire, l'opéra est un monde fantastique et enchanteur : les décors et costumes splendides, les illusions produites par les machines soutiennent le charme puissant des voix qui, à la scène comme à la ville, provoque les passions. La diva appartient pleinement à la magie de cet univers : les applaudissements que mérite son talent sont prolongés par une adoration qui entraîne les extravagances et parfois les caprices. En retraçant la carrière de plusieurs centaines de ces interprètes illustres, Roger Blanchard et Roland de Candé, tout en laissant sa part au mythe et en relatant de nombreuses anecdotes, brossent une histoire de l'opéra : on passe ainsi des virtuoses de cour, des grands castrats et des prime donne qui fleurissent dans l'Europe baroque (Florence, Venise et Naples, Paris, Vienne, Prague, Dresde...) à l'époque reine où triomphent les divas, telles la Malibran ou la Pasta. A ce triomphe du bel canto, dominé par les Italiens (Rossini, Bellini, Donizetti...) succède un approfondissement dramatique qui, tout en exigeant des interprètes un héroïsme immense, s'attache moins au " beau chant " cultivé pour lui-même. Verdi et Wagner imposeront de nouveaux styles vocaux. Après la tragédie des deux guerres mondiales, peut-il exister encore des dieux et des divas ? Le temps des Malibran, Jenny Lind, Patti, Melba est révolu. Dans les années 1950, le mythe s'est trouvé passagèrement revivifié par la personnalité de Maria Callas : son destin tragique a fait d'elle la dernière diva. Alors que, de nos jours, la rigueur exigée fait perdre aux chanteurs leur " aura ", que le professionnalisme est la norme et que les grands chefs d'orchestre imposent leur autorité musicale aux divinités soumises, on retrouvera dans ce livre une époque révolue où les aficionados assiégeaient la loge d'une cantatrice, arrêtaient sa voiture dans la rue, provoquaient sur son passage une véritable émeute, donnaient la sérénade sous ses fenêtres...

10/2004

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Histoire de France

Paul Reynaud (1878-1966). Un indépendant en politique

" Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ", " La route du fer est coupée "... De Paul Reynaud, on ne retient guère aujourd'hui que son passage à la tête du gouvernement aux heures les plus sombres. Pourtant, il aura été député pendant plus de trente ans et souvent ministre : résumer sa carrière à quelques semaines paraît réducteur. Ce Bas-Alpin monté à Paris et devenu avocat, député de la Chambre bleu horizon, va participer à tous les grands débats de l'entre-deux-guerres, de la dévaluation du franc à la réforme de l'outil militaire en passant par les enjeux diplomatiques. A chaque fois, il se démarque de ses propres amis, faisant de lui un indépendant en politique. Une seule chose compte pour lui : tout faire pour maintenir en l'état la puissance française, en particulier face à l'Allemagne dont il perçoit très tôt le danger. Ministre du gouvernement Daladier en 1938, il prend une part essentielle dans la préparation de la guerre. Toutefois, parvenu enfin au pouvoir, il ne parviendra pas à renverser le cours des événements : manque de volonté ? accession au pouvoir trop tardive ? Cette question mérite un examen attentif. Après cinq années de captivité, on retrouve l'ancien président du Conseil, de 1945 à 1962, prenant position sur toutes les grandes affaires qui engagent l'avenir : décolonisation, construction de l'Europe, avènement de la Ve République. Farouchement opposé à la réforme de l'élection du chef de l'État, il prend la tête du cartel des non et parvient à censurer le gouvernement de Georges Pompidou. Fruit d'une étude minutieuse qui s'appuie sur une documentation souvent méconnue ou inédite, ce livre a pour ambition de redonner à Reynaud la place qui est la sienne dans l'histoire politique du XXe siècle. Sa contribution à la défense du modèle parlementaire comme sur l'intégration européenne a valeur de réflexion aujourd'hui encore.

04/2005

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Religion

Ton pardon sera ta guérison

"Lui pardonner après ce qu'il m'a fait ! Jamais ! Il devra le payer tôt ou tard." C'est souvent le cri d'une vengeance exigée, d'un droit à une justice revendiquée exprimant un refus catégorique de pardonner parce que toute offense mérite pour beaucoup, une réparation, mais rarement un pardon. Ce livre est l'expression dune libération profonde de l'homme, d'une guérison de tout son être s'il sait rejoindre l'essence même de sa nature créée à l'image de Dieu pour aimer et pardonner et non pour se venger. Le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, est venu mourir sur la croix pour m'en donner l'exemple. Croyant ou non, l'homme est fondamentalement plus heureux quand il ouvre sa main pour se réconcilier que lorsqu'il menace de son poing pour haïr. C'est toujours l'amour miséricordieux qui guérit le corps, qui libère le coeur et qui apaise l'esprit. En pardonnant à l'offenseur, on lui redonne l'espérance d'être aimé en lui révélant qu'il est plus grand que sa faute. Ce que fit le Christ en sauvant l'homme et en lui pardonnant son péché contre Dieu. Ce livre vous révélera combien le pardon constant permet de créer des ponts fraternels entre les hommes et de fermer les murs de la haine permettant une vraie paix familiale et sociale. Bienheureux ceux qui le comprennent et savent en vivre ! Ils sont des artisans de paix parmi les hommes et construisent par leur sagesse et leur amour du prochain une vraie famille humaine reposant sur l'adage de Saint Thomas de Villeneuve : "La mesure de l'amour est d'aimer sans mesure et sa raison est d'être sans raison." En pardonnant sans cesse l'offense reçue, l'homme se divinise dans le Christ. Il accomplit comme Lui, une rédemption du pécheur, et lui offre par sa miséricorde, une résurrection à une vie nouvelle qui s'inscrit dans la gratuité et l'éternité de l'amour.

11/2020

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Littérature étrangère

Un Anglais sous les tropiques

Telle Rome, Nkongsamba, capitale à peine mythique d'un jeune Etat africain, est bâtie sur sept collines. Mais la comparaison s'arrête là. Nul n'en souffre davantage que le premier secrétaire au Haut-Commissariat britannique, Morgan Leafy, la trentaine bedonnante, le cheveu en voie de disparition, la peau trop rose pour le soleil d'Afrique, le foie en crise aussi permanente que ses relations avec l'agressive et imposante Mrs Fanshawe, l'épouse de son supérieur direct, le Haut-Commissaire-adjoint. Rien ne vient dans sa vie relever l'ennui vertigineux d'une routine administrative absurde, la banalité pathétique des soirées au club, pas même ses ébats avec une maîtresse noire loin d'être au-dessus de tout soupçon... Voici pourtant que cet horizon embrumé de chaleur moite s'éclaire avec l'arrivée de la jolie (encore que ce nez...) Priscilla, la fille du couple Fanshawe. Le même jour, son patron confie à Morgan une délicate mission : celle de soudoyer un politicien local afin de rétablir par le biais d'élections contrôlées l'influence et la gloire de l'ex-puissance coloniale. Que Morgan réussisse à la fois dans cette entreprise et son projet d'épouser Priscilla, et c'en sera fini de la médiocrité gluante qui menace d'engloutir sa vie et ses légitimes ambitions. Tout semble bien commencer, et il paraît acquis que le nez trop pointu de Priscilla va changer sinon la face de Kinjanja du moins le destin de notre héros. Hélas, très vite les catastrophes s'enchaînent. Et il apparaît encore plus rapidement que si la Grande-Bretagne doit continuer " à gouverner les vagues " au Kinjanja, il lui faudra d'abord maîtriser les tempêtes que soulève chaque intervention du malheureux Morgan... Avec ce premier roman, magnifique et irrésistible, chargé de mœurs coloniales dans une Afrique aimablement vengeresse, William Boyd s'est haussé d'emblée au premier rang des satiristes anglo-saxons.

03/1995

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Montagne

Il faut imaginer l'alpiniste heureux ! Cahier de courses d'un alpiniste heureux

Il fout imaginer l'alpiniste heureux retrace le parcours d'un alpiniste amateur, amoureux du massif des Ecrins, depuis son initiation lors de son adolescence, à ses dernières courses. Au travers d'anecdotes et de souvenirs personnels, il aborde les grands thèmes de la pratique de l'alpinisme : l'apprentissage, le risque, la cordée, le partage. Il explique comment son rapport à la montagne a évolué au fil des années. Le livre est comme un cahier de courses où l'alpiniste partage ses envies, ses peurs, ses émotions, et montre que des ascensions "sérieuses" sont à la portée d'un amateur citadin et père de famille, pour peu qu'il soit motivé et passionné : face nord et face sud de la Meije, face sud des Ecrins, face nord de l'Ailefroide, face nord de l'Aiguille du Midi, face nord de l'Aiguille Verte. Il raconte aussi quelques aventures originales comme le ski de pente raide (couloir nord de Barre Noire, couloir nord du Col du Glacier Noir), une tentative d'ascension en solo (voie Bonatti au Pic Coolidge), et un projet singulier au Mont Blanc (marqué par un incident peu banal). Il évoque également sa relation avec les guides. Il a eu l'occasion de faire de belles rencontres et de grimper avec des guides de renom (la plupart basé et/ou connaissant très bien les Ecrins) comme Gérard Pailheiret (créateur de l'Ice climbing Ecrins à l'Argentière-La Bessée), Robin Molinatti (professeur à l'ENSA), André Bernard (créateur du topo et du Bureau des Guides des Calanques), Thomas Vialletet (photographe et ancien membre des ENAM de la FFME), Fred Degoulet (qui a réalisé l'extraordinaire ascension de la face sud du Nuptsé en style alpin). L'alpiniste amateur conclut son récit en évoquant sa vision personnelle de la pratique de la montagne, occasion pour lui de donner sa réponse à la question "pourquoi gravir des montagnes ? ".

05/2019

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Philosophie

Kant et la genèse de la subjectivité esthétique. Esthétique et philosophie avant la "Critique de la faculté de juger"

Sur un plan historique, la première partie de la Critique de la faculté de juger de Kant mérite d'être considérée comme la principale entreprise de fondation philosophique de l'esthétique de la subjectivité. Cette reconnaissance du statut philosophique de l'"esthétique", Kant semble l'avoir opérée tardivement, en 1790, dans la troisième de ses grandes oeuvres critiques. Or, on oublie souvent que l'essentiel de cette théorie esthétique s'est formé bien plus tôt, entre 1755 et 1787, au fil d'un dialogue sans cesse renoué avec la philosophie esthétique du XVIIIe siècle. C'est ce parcours méconnu de la réflexion de Kant sur l'esthétique qu'il s'agira de reconstituer, en marquant trois étapes principales qui forment autant de strates philosophiques que la troisième Critique se chargera de réinterpréter. On est d'abord conduit des textes de jeunesse (1755-1763), encore fortement imprégnés des conceptions rationalistes de la beauté et de l'art, à une deuxième période marquée par la prédominance d'un questionnement anthropologique qui fait apparaître la proximité du sentiment moral et du sentiment esthétique (1764-1765), avant de s'arrêter à une période cruciale (1769-1779), qui recoupe la mise en place de la philosophie critique, pendant laquelle Kant isole la dimension proprement "esthétique" de la subjectivité. C'est pendant cette décennie silencieuse, mais féconde, que se met en place une théorie du goût et du beau fondée sur l'universalité des lois de la sensibilité, en même temps que s'élabore une importante réflexion sur l'art, la nature et l'exemplarité sans règles du génie. Lien intime entre la beauté et la finalité, affinité entre le goût et la moralité, revendication de validité non conceptuelle du sentiment esthétique : les trois moments théoriques principaux que cette genèse permet successivement d'isoler sont autant de clés pour comprendre les "tensions" théoriques qui structurent la Critique de la faculté de juger esthétique.

12/1999

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Histoire internationale

Philipp Anton Von Segesser

A contre-courant des grandes dérives de son temps, conservateur quand le radicalisme donnait le ton, fédéraliste quand le centralisme balayait les libertés des petites républiques de la confédération helvétique, sceptique à l'égard de la foi naïve de ses contemporains dans le progrès technique et économique, Philipp Anton von Segesser était un chrétien de dialogue alors que dominait un confessionalisme étroit. Ses contemporains l'ont mal compris et l'ont considéré comme un entêté, un opposant systématique. Il n'en est plus de même aujourd'hui où Segesser passe pour "l'homme d'Etat suisse le plus indépendant de son siècle sur le plan spirituel et intellectuel" (Edouard Fueter). Cet intérêt pour un marginal ne relève pas d'une lubie révisionniste. Parlementaire, magistrat, journaliste, mémorialiste, historien, Segesser a lutté sur tous les fronts pour la sauvegarde des traditions régionales et cantonales. La guerre du Sonderbund sanctionna en Suisse la symbiose du nouvel Etat fédéral de l848 avec l'élément protestant. Le mérite de Segesser réside dans son rôle de médiateur. D'une fidélité sans faille à ses convictions catholiques comme à ses devoirs de citoyen, il a exercé une influence prépondérante pendant les années de lutte confessionnelle, particulièrement virulentes durant le Kulturkampf. Il sera de ceux qui ont permis à la Suisse de rester une "maison commune" Pour introduire le lecteur dans cette période de turbulences, Roger Aubert, spécialiste international d'histoire religieuse, brosse un panorama vigoureux du catholicisme libéral au XIXe siècle. L'intérêt de ce livre ne se limite donc pas à la personnalité d'un homme d'Etat lucernois. Il le familiarise avec la tradition fédéraliste qui est peut-être la contribution la plus originale que la Suisse puisse fournir à une communauté européenne en train de s'élargir. Victor CONZEMIUS est historien de l'Eglise. Il a enseigné à l'University College de Dublin et à la faculté de théologie de Lucerne. Editeur de la correspondance d'Ignace de Döllinger et de Philipp Anton von Segesser, il s'est interessé en particulier au catholicisme libéral.

01/1991

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Développement personnel

L'école des bons parents et ses 50 invitations

Selon les tribus de ce conte, ce livre répondra à deux questions essentielles : suis-je un bon parent pour moi ? Et le suis-je pour mes enfants ? Ce conte initiatique est à lire et à relire, il est une ballade thérapeutique par laquelle dix Maisons : la compréhension, l'attachement, la réparation, le masculin, le féminin, le nid, les sept rites, les transmissions, la plume et le doux silence, les papillons et le Papé ; et cinq tribus : les pieds tanqués, les crêtes roses, les gros ventres, les éventails et les intellonimbus ; vous offriront 50 invitations pour avoir des enfants "plus libres et heureux", pour mieux grandir et réparer au besoin. Si vous avez ce livre dans vos mains, c'est certainement que vous aurez un chemin à faire avec lui. C'est difficile d'être parents ! Combien nous nous trouvons du jour au lendemain, seul avec nous, face à ces 3/4 kilogrammes d'amour que nous allons devoir faire grandir, sans mode d'emploi ; avec pour modèle nos parents ! Qu'ils soient aimants, absent, maladroits ou maltraitants, nos parents sont nos modèles : une référence sans concurrence et pour autant pas forcément bonne pour nous.. C'est terrible car il n'est pas possible d'être un parent parfait, alors que l'on pourrait souhaiter le meilleur à nos enfants. Et cela va durer longtemps avec cette lancinante question : comment être "juste" avec son enfant ? Si je n'ai pas de réponse absolue, j'ai alors une belle histoire à vous soumettre et peut être 50 invitations qui retiendront votre attention, vous aideront dans cette noble mission, et vous permettront de nourrir ou réparer pour des parents et des enfants "plus libres et heureux" ! Si le prix de ce livre est au dessus de ce qui se pratique, c'est que nous l'avons voulu beau avec une couverture rigide qui le mette à l'abri des années pour une meilleur transmission.

03/2019

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Littérature française

Le Blues de mes Afriques...

Face à la dégradation du tissu social, politique et économique de mon pays, j'avais trois possibilités : subir passivement, les bras croisés dans mon coin ; prendre mon caillou et ma machette pour me fondre dans ces foules de militants hystériques, aveuglés par la passion, qui cassent tout sur leurs passages et n'hésitent même pas à découper leurs semblables, pour peu que ceux-ci s'opposent à eux ; prendre ma plume et une feuille de papier, pour baliser des voies nouvelles, avec des vers de pierre, afin de guider, par mes écrits, le peuple devenu aveugle... J'ai réfléchi et j'ai choisi la dernière possibilité. Non pas parce que je suis aussi passif que ceux qui préfèrent se tenir à l'écart ou encore parce que je ne me sens pas le courage de ceux qui descendent dans la rue pour revendiquer, mais simplement parce que j'ai compris que notre faiblesse, c'est notre manque de repères qui soient adaptés à ce que nous sommes véritablement ! C'est ainsi qu'est né ce pamphlet contre les véritables ennemis du développement africain. Je n'ai pas la prétention d'avoir trouvé la solution. Mais je voudrais qu'on m'accorde le mérite d'en avoir proposé une. Cette prose versifiée par endroits, je l'ai voulue teintée d'humour, mais aussi de sérieux et de beaucoup de réalisme. En la lisant, à un moment ou à un autre, vous vous reconnaîtrez forcément. Sur le coup, riez, pleurez ou rêvez, si vous en avez envie. Mais à la fin, s'il vous plaît, méditez. Oui, méditez et prenez la bonne décision : celle que vous dicte votre propre conscience et personne d'autre... Car chacun de vous a une brique ou du moins est une brique. De cette brique dépend la solidité des pays de paix que nous voulons, tous ensemble, bâtir pour le développement d'une Afrique nouvelle, libre... pour de vrai.

01/2015

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Sciences historiques

Panthéonistas. Elles pour nous, nous pour elles

Depuis la Révolution française, les panthéonisations ont suscité réflexions, débats et polémiques. Qui mérite réellement de la nation ? Pour ce choix cornélien très politique, la patrie s'est montrée, depuis deux cents ans, parcimonieuse. A ce jour, soixante-quinze grands hommes ont été distingués individuellement. Parmi eux quatre femmes, l'une, Madame Berthelot, accompagne son mari, l'autre, Marie Curie, est accompagnée de son époux, quant à Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion, elles sont accompagnées de deux cavaliers au principe de la parité. Ce sursaut de mixité est louable mais sonne en fuite constante quand trois femmes sont honorées pour soixante-et-onze hommes. Rendre visibles en nombre les femmes d'exception est nécessaire à notre société pour battre en brèche l'idée, cultivée à l'envi, d'une pénurie de candidates. Il est temps, à défaut de réussir à ouvrir en grand les portes de bronze, de faire rayonner au plus haut les noms de celles ayant contribué au développement des valeurs de la république et de la démocratie. Parmi elles, Geneviève, Héloïse, Christine de Pizan, Marguerite de Navarre, Olympe de Gouges, Manon Roland, Sophie Germain, Eugénie Niboyet, Flora Tristan, George Sand, Jeanne Deroin, Marguerite Boucicaut, Rachel, Julie-Victoire Daubié, Maria Deraismes, Louise Michel, Madeleine Bres, Sophie Lumina, Sarah Bernhardt, Hubertine Auclert, Séverine, Marguerite Durand, Louise Weiss, Rose Valland, Paulette Nardal, Joséphine Baker, Maryse Hilsz, Simone de Beauvoir, Charlotte Delbo et Silvia Monfort montrent la voie par leur engagement dans la vie artistique, politique ou sociale. En quête de liberté et d'égalité, elles sont des prétendantes de taille. Ces pages, loin d'être exhaustives, sont un univers de possibles proposés aux bonnes volontés. Suscitons réflexion, curiosité et fierté. Il restera aux plus audacieux à prendre la plume et à envoyer un bulletin à nos représentants afin de solliciter que les noms des Panthéonistas soient gravés en lettres d'or sur les murs extérieurs du trop lisse Panthéon. A vous de voter !

03/2017

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Littérature étrangère

Le Décaméron illustré par l'auteur et les peintres de son époque

Drôles, intelligentes et merveilleusement écrites, les cent nouvelles du Décaméron sont à l’origine d’une riche iconographie illustrant la profonde conviction de Boccace : « on ne doit pas accorder moins de liberté à la plume qu’au pinceau du peintre » (conclusion du Décaméron). Une fresque fascinante de plus de cinq cents œuvres d’art en couleurs vient éclairer cette émouvante comédie humaine et amoureuse : les illustrations ornant les premières éditions de l’ouvrage, les dessins -tout récemment authentifiés- à la plume et à l’aquarelle de Boccace lui-même, les magnifiques miniatures du Manuscrit du Maître de la Cité des Dames, conservé au Vatican, et du Manuscrit Ceffini, conservé à la Bibliothèque nationale de France, les scènes somptueuses réalisées sur des coffres de mariages et des plateaux d’accouchée. Et une sélection des plus belles œuvres inspirées par le Décaméron aux peintres de son époque. Disciple de Dante et grand ami de Pétrarque, Boccace s’inscrit dans la trilogie éternelle des grands auteurs italiens du Trecento. Comme Dante, Boccace choisit l’italien et non le latin pour écrire le Décaméron. Il conçoit son chef-d’œuvre entre 1349 et 1351 alors que l’humanité bouleversée médite sur « les vices humains et les valeurs » à la suite de la tragique expérience de la peste qui ravage Florence en 1348, « envoyée aux mortels par la juste colère de Dieu... en punition de nos iniquités ». D’emblée, Boccace place le Décaméron sous le signe de l’amour naturel et triomphant, en prenant le parti et la défense des femmes : « moi, que le Ciel a voulu créer pour vous aimer... » Il appuie sa narration sur une construction originale et rigoureuse : pour éviter la peste, sept nobles demoiselles et trois jeunes gens courtois se réfugient dans la campagne autour de Florence. Chacun d’entre eux raconte dix nouvelles au cours de dixjournées. Cette « comédie humaine » alterne les amours joviales et dramatiques, la sensualité exaltée ou la spiritualité religieuse, les vices les plus laids et les vertus héroïques, le réalisme et la transfiguration fabuleuse...

04/2010

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Spécialités médicales

Vieillir. Je, tu, il... nous Tome 2

Changer son regard sur la vieillesse, sortir du jeunisme à tout prix, se donner des outils pour vieillir agréablement et savoir accompagner une personne dans cet âge de la vie, nous sommes tous concernés. Les auteurs de cet ouvrage, sociologues, ethnologues, philosophes, médecins, biologistes... sont des spécialistes reconnus dans leur domaine. Tous observent que la vieillesse est une notion subjective, que chaque âge de la vie vaut la peine d'être vécu. L'individu, même "diminué", reste une personne unique, digne de rencontre et de partage et dont l'avis mérite d'être recherché et écouté. De même, notre espérance de vie et la manière dont nous vieillissons ne dépendent pas tant de données génétiques "écrites dès notre naissance" que de notre hygiène de vie, de l'environnement et de notre attitude préventive face aux risques de maladie : nous sommes pour beaucoup les acteurs de notre propre vieillissement. Cet ouvrage, présenté en deux tomes, peut se lire au choix comme un livre, un manuel de référence ou un dictionnaire. Que vous soyez concerné vous-même parce nouvel âge de la vie aidant d'un parent âgé, soignant ou thérapeute, directeur d'une maison de retraite, gériatre, médecin, infirmier, travailleur social, étudiant, etc., ce livre vous apportera des réponses aux questions que nous nous posons tous face à ce défi majeur de notre civilisation. Ce deuxième tome fait un point complet sur la prévention et le traitement des maladies cardio-vasculaires et neurodégénératives. Il présente notamment les interventions actuelles révolutionnaires sur le coeur et les vaisseaux : pose de stents, changement de valves, traitement des arythmies, etc. Il détaille les propositions qui peuvent être faites aux malades Parkinsoniens, et montre que l'on progresse dans le compréhension d'Alzheimer. La vieillesse atteint le cellule, les tissus et les organes ; les désordres qui en résultent sont corrélés aux maladies de la vieillesse. Sont ainsi développées les différentes recherches dans ce domaine : rôle des télomères, radicaux libres, immunité, mécanismes de la mémoire...

03/2019

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Philosophie

Ce qui nous soulève. Tome 1, Désirer, désobéir

" Nous avions beaucoup enduré et puis, un jour, nous nous sommes dit que cela ne pouvait plus durer. Nous avions trop longtemps baissé les bras. A nouveau cependant — comme nous avions pu le faire à l'occasion, comme d'autres si souvent l'avaient fait avant nous — nous élevons nos bras au-dessus de nos épaules encore fourbies par l'aliénation, courbées par la douleur, par l'injustice, par l'accablement qui régnaient jusque-là. C'est alors que nous nous relevons : nous projetons nos bras en l'air, en avant. Nous relevons la tête. Nous retrouvons la libre puissance de regarder en face. Nous ouvrons, nous rouvrons la bouche. Nous crions, nous chantons notre désir. Avec nos amis nous discutons de comment faire, nous réfléchissons, nous imaginons, nous avançons, nous agissons, nous inventons. Nous nous sommes soulevés. " Ce livre est un essai de phénoménologie et d'anthropologie — voire une poétique — des gestes de soulèvement. Il interroge les corps avec la psyché à travers le lien profond, paradoxal, dialectique, qui s'instaure entre le désir et la mémoire. Comme il y a " ce qui nous regarde " par-delà " ce que nous croyons voir " ; il y aurait peut-être " ce qui nous soulève " par-delà " ce que nous croyons être ". C'est une question posée en amont — ou en dedans — de nos opinions ou actions partisanes : question posée, donc, aux gestes et aux imaginations politiques. Question posée à la puissance de se soulever, même lorsque le pouvoir n'est pas en vue. Cette puissance est indestructible comme le désir lui-même. C'est une puissance de désobéir. Elle est si inventive qu'elle mérite une attention tout à la fois précise (parce que le singulier, en l'espèce, nous dit plus que l'universel) et erratique (parce que les soulèvements surgissent en des temps, en des lieux et à des échelles où on ne les attendait pas).

03/2019

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Couple, famille

Le cadeau, transmettre et libérer ! A la recherche de l'école des bons parents et ses 50 invitations ; Conte initiatique et thérapeutique

Selon les tribus de ce conte, ce livre répondra à deux questions essentielles : suis-je un bon parent pour moi ? Et le suis-je pour mes enfants ? Ce conte initiatique est à lire et à relire, il est une ballade thérapeutique par laquelle dix Maisons : la compréhension, l'attachement, la réparation, le masculin, le féminin, le nid, les sept rites, les transmissions, la plume et le doux silence, les papillons et le Papé ; et cinq tribus : les pieds tanqués, les crêtes roses, les gros ventres, les éventails et les intellonimbus ; vous offriront 50 invitations pour avoir des enfants "plus libres et heureux", pour mieux grandir et réparer au besoin. Si vous avez ce livre dans vos mains, c'est certainement que vous aurez un chemin à faire avec lui. C'est difficile d'être parents ! Combien nous nous trouvons du jour au lendemain, seul avec nous, face à ces 3/4 kilogrammes d'amour que nous allons devoir faire grandir, sans mode d'emploi ; avec pour modèle nos parents ! Qu'ils soient aimants, absent, maladroits ou maltraitants, nos parents sont nos modèles : une référence sans concurrence et pour autant pas forcément bonne pour nous.. C'est terrible car il n'est pas possible d'être un parent parfait, alors que l'on pourrait souhaiter le meilleur à nos enfants. Et cela va durer longtemps avec cette lancinante question : comment être "juste" avec son enfant ? Si je n'ai pas de réponse absolue, j'ai alors une belle histoire à vous soumettre et peut être 50 invitations qui retiendront votre attention, vous aideront dans cette noble mission, et vous permettront de nourrir ou réparer pour des parents et des enfants "plus libres et heureux" ! Si le prix de ce livre est au dessus de ce qui se pratique, c'est que nous l'avons voulu beau avec une couverture rigide qui le mette à l'abri des années pour une meilleur transmission.

03/2019

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Littérature étrangère

Tu ne tueras point

"Cher Luke, J'ai quelque chose d'énorme à te demander. Je sais que c'est épouvantable, mais je crois que je vais être mère et j'ai peur. Pourraisje rester ici un petit moment ? Je ne me mettrai pas entre tes pattes. Je le promets. [...] Je t'ai dit que j'étais plus vieille parce que j'aimerais bien. Ce serait mieux si je l'étais. Je ne me suis jamais sentie jeune. Jamais. [...] J'irai bientôt voir un docteur. La personne de qui il est, c'est la dernière personne de qui il devrait être. Je préférerais ne jamais le dire. A la campagne, les choses deviennent très obscures. J'aimerais vivre en ville, parce que si tu hurles quelqu'un peut t'entendre. J'aimerais aller à la campagne, bien sûr, pour l'air frais et les rafales de vent. J'irai à l'hôtel de toute façon et, quand tu liras ceci, ne sois pas gêné si tu peux pas me recevoir ici. On sera toujours amis. Mary" Mary n'est qu'une petite fille lorsque son père la viole pour la première fois, au milieu des tourbières. Quand, après des années de violences répétées, elle tombe enceinte, une voisine compréhensive accepte de l'accompagner en Angleterre pour avorter. Mais tout se sait à la campagne et le drame de Mary, relayé par une meute de conservateurs intégristes, devient vite un scandale national. L'Irlande entière se révolte, hurle au crime et réussit à rattraper la jeune fille. Les redresseurs de torts catholiques sont prêts aux dernières extrémités pour qu'elle garde son bébé, son propre père n'est pas le dernier à clamer publiquement son indignation. La violence physique et verbale qu'Edna O'Brien met ici en oeuvre, dans une Irlande rurale et rétrograde qu'elle a bien connue, trouve son pendant dans le vibrant portrait d'une très jeune femme silencieuse et secrète, d'une bouleversante densité.

04/2018

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Religion

Le temps des cornettes. Histoire des Filles de la Charité. XIXe-XXe siècle

Qui ne connaît, au moins par leur riche iconographie, les célèbres cornettes des Filles de la Charité ? Fondée par saint Vincent de Paul et Louise de Marillac au xviie siècle, la petite communauté parisienne a rapidement gagné la France des villes et des villages pour devenir la principale congrégation de soeurs actives à la fin de l'Ancien Régime. " La rue pour cloître " : telle était la règle de vie originale de ces femmes, ni cloîtrées ni mariées mais célibataires vouées au service des pauvres. Après un premier tome consacré à la période moderne, Matthieu Brejon de Lavergnée aborde ici les deux siècles suivants, entre Révolution française et Deuxième Guerre mondiale. " Le temps des cornettes " : c'est celui d'un nouveau contrat social entre Etats et Eglises pour répondre aux pauvretés de l'âge industriel comme à la forte demande d'éducation, de santé et de loisirs des sociétés urbanisées. Sensibles à la conjoncture politique, les Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul connaissent aussi exil et martyre en France, au Mexique ou en Chine. L'échelle des cornettes est désormais globale, de l'Europe à ses espaces coloniaux comme aux nouveaux mondes américains. Missionnaires, elles exportent un culte marial si français depuis les apparitions de Catherine Labouré en 1830. Mais encore institutrices, infirmières, éducatrices ou syndicalistes, elles accompagnent les nouveaux fronts de la professionnalisation féminine au xxe siècle. Elles contribuent ainsi à redessiner les rapports de genre au sein de sociétés dures aux femmes. Féministes, les bonnes soeurs ? La question mérite d'être posée. C'est tout l'intérêt de cet ouvrage, appuyé sur de riches archives, que d'évoquer avec rigueur le rôle capital joué par des générations de femmes qui ont lié horizon spirituel et travail social. Matthieu Brejon de Lavergnée est agrégé et docteur en histoire, maître de conférences habilité à la Sorbonne. Il est spécialiste d'histoire sociale et religieuse, et s'attache en particulier à une histoire de la charité, de la philanthropie et de l'assistance.

05/2018

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Philosophie

Demeure. Pour échapper à l'ère du mouvement perpétuel

Derrière l'accélération partout constatée de nos vies individuelles et de notre existence sociale, il est un phénomène plus essentiel encore, qui est devenu l'horizon absolu de la conscience occidentale : le changement était, à l'âge classique, une transition entre deux moments de stabilité. Mais notre civilisation semble entrée, avec la modernité, dans une nouvelle ère, qui fait du mouvement la loi universelle. Si la vie est évolution, si l'économie est croissance, si la politique est progrès, tout ce qui ne se transforme pas doit disparaître. S'adapter, se réformer, rester dynamique, voilà nos vertus cardinales ; la mode remplace tous nos critères, le flux prend la place de l'être, et le chiffre de la lettre. Alors que la crise contemporaine qui touche le monde occidental porte le symptôme d'une forme d'épuisement intérieur, et alors que notre rapport à l'accélération actuelle des innovations technologiques sera le grand défi politique des années à venir, il importe d'interroger, de façon à la fois approfondie et concrète, le déséquilibre créé par cette incapacité au repos, par cet oubli des stabilités les plus nécessaires à nos vies. Afin de redécouvrir ce que notre fascination pour le mouvement nous avait fait oublier : l'essentiel de nos existences se trouve peut-être bien plus dans ce qui est reçu et transmis, que dans ce qui est transformé. Et ce qui donne sens aux changements que nous pouvons apporter, ce ne peut être que la stabilité d'un but qui seul mérite notre effort. Il n'est pas de création spontanée qui s'épanouisse sans racines, pas de voyage vers l'ailleurs qui ne suppose un domaine familier, pas de société qui s'améliore sans chercher le bien dans ce qu'il a d'éternel. Ce qui rend possible le mouvement de toute vie, et ce qui lui donne un sens, c'est toujours ce qui demeure.

10/2018

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Récits de voyage

Etranges Pays de Marne. Promenades littéraires

J'y rencontre des paysages inconnus, des lieux immenses ou minuscules, j'arpente ces champs Catalauniques où il n'y a rien à voir mais beaucoup à imaginer, je pousse la porte du musée Gannet, à Châlons, pour découvrir soixante-huit maquettes d'architecture qui y dorment dans une pénombre silencieuse, j'observe le vol des oiseaux par la voûte crevée de l'abbaye de Trois-Fontaines, je longe un lac qui n'était pas là jadis, celui du Der, je médite sur ces maisons tantõt englouties, tantôt démontées pour devenir objets de musée rural, puis je pars sur la piste d'autres villages que la Première Guerre mondiale a rayés de la carte avant de me jeter à la poursuite de la berline royale filant sur Varennes. Et me voici arpentant si bien la Marne en mots, que, négligeant l'inutile souci de sauter dans ma voiture pour découvrir tel lieu original, l'envie me prend de décrocher mon téléphone pour demander à l'auteur d'en faire surgir un autre de son encrier. En somme, et pour notre plus grand bonheur, Frédéric Chef a inventé le tourisme in vitro. Sans doute Frédéric Chef a-t-il lu Michelet pour si bien nous faire sentir l'imbrication profonde des hommes. des paysages et de l'Histoire. Mais il s'agit d'un Michelet malicieux, parfois cocasse, qui ne répugne pas aux jeux de mots et raccourcis. A votre tour, placez vos pas dans ceux de notre guide et laissez-vous entraîner dans une promenade qui ignore le tourisme ordinaire pour un monde aux limites du fantastique. Vous ne serez pas déçus. Et lorsque le livre se refermera, je gage qu'outre les connaissances que vous aurez acquises et les multiples sourires qui auront jalonné votre lecture, vous vous découvrirez, un peu plus qu'auparavant, "confiants dans cette éternité provisoire du bonheur" . Bruno Tessarech.

12/2018

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Histoire de France

Abd El-Kader / Aumale. Identités meurtries

L'Emir Abd El-Kader (1808-1883), le duc d'Aumale (1822-1897) : des images nous viennent, faites de légendes, de mémoire collective, d'oeuvres picturales et photographiques ; ce sont deux figures idéalisées et souvent instrumentalisées. Deux hommes, ennemis sur le champ de bataille, qui ne se sont rencontrés qu'une seule fois et qui connurent chacun la gloire et l'exil ; ils en furent marqués à jamais. Deux guerriers, certes, mais pas seulement. Soumis aux tentations et sollicitations de la politique, ils firent le choix de devenir des humanistes brillants, dépassant le cadre de leur culture respective. En historienne, Thérèse Charles-Vallin n'ignore pas les sources anciennes et nombreuses, mais elle a consulté aussi les ouvrages de jeunes historiens, les études récentes qui permettent d'éclairer, loin des stéréotypes, les personnalités d'Abd El-Kader et d'Aumale et de leur rendre chair et substance. L'analyse "en miroir", spécifique de cette collection, montre que malgré l'époque tourmentée qui fut la leur, il y eut bien alors le jaillissement d'une véritable soif de dialogue entre deux civilisations, deux pays, deux peuples, deux "nations". Les tourments n'ont pas cessé, la soif n'est pas étanchée non plus. Cet ouvrage a le grand mérite de nous le faire profondément ressentir. Les lecteurs de biographies, en particulier les personnes intéressées par les rapports originels de l'Algérie et de la France, verrouillés souvent par une sorte de "prêt à penser le passé" à l'aune du présent, apprécieront de trouver ici une analyse sourcée et documentée, dans un style clair qui ne se perd pas dans les détails, et sait aussi émouvoir. Abd El-Kader et Aumale ont vécu tous les deux 75 ans et la toute dernière acquisition du duc d'Aumale pour ses collections fut un portrait d'Abd El-Kader que les lecteurs de cet ouvrage pourront aller contempler au Musée Condé à Chantilly, certainement avec un regard nouveau.

01/2017

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Religion

Commentaire de l'Evangile. Edition revue et augmentée

Longuement muri pendant les pèlerinages qu'il avait fait en Inde et en Terre sainte, le Commentaire de l'Evangile fut donné oralement par Lanza del Vasto à Paris, de 1946 à 1948, à un cercle d'amis et de disciples. En une soixantaine de rencontres, la vie entière de Jésus y est traversée avec une étonnante maîtrise. Les grandes pages de l'Evangile, les principales paroles du Christ sont ici commentées dans un langage très accessible. L'atmosphère de ces enseignements est à la fois grave et chaleureuse. Elle laisse deviner les lendemains de la guerre et les débuts d'une grande mission. A la manière des Pères de l'Eglise, dont il s'inspire souvent, l'orateur cherche à atteindre le sens profond des Ecritures. Il se met à l'écoute du texte, de façon assez libre et pourtant très fidèle. Il suit le fil de sa pensée, mais dans un total respect de la Parole inspirée. De fait, Lanza del Vasto ne recourt pas ici à une exégèse scientifique ou technique. Son but n'est pas d'expliquer l'Evangile, mais d'accueillir cette Bonne Nouvelle pour mieux en vivre et la communiquer. Il la médite à voix haute, en respire le parfum. Il ne vise pas seulement à instruire nos intelligences, mais à faire résonner en elles la Parole qu'il commente. Chrétien et catholique, Lanza del Vasto ouvre aussi des voies de rencontre avec les croyants d'autres religions. Cette édition nouvelle, plus lisible et plus complète, nous met en présence d'un homme inoubliable : un croyant inspiré, un maître qui, avant tout, voulut être disciple de la Vérité. Lanza del Vasto (1901-1981), écrivain, philosophe, artiste, pèlerin, homme d'action, est connu comme l'apôtre et le témoin de la non-violence en Europe au XXe siècle. Il est le fondateur des communautés et du mouvement de l'Arche, qui poursuit aujourd'hui sa mission pacifique et spirituelle.

05/2015

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Histoire internationale

Tranchées. Confidences d'un soldat d'infanterie

Carlo Salsa (1893-1962) est envoyé au front sur le Karst dès l'entrée en guerre de l'Italie en 1915. Il y reste quinze mois, avant d'être blessé puis retenu prisonnier par les Autrichiens. Trincee [Tranchées] est le récit de son expérience au front : journal d'un soldat de première ligne, dénonciation implacable de la conduite de la guerre par un homme du "troupeau", c'est un document historique qui ne cède ni à la rhétorique nationaliste des années de guerre, ni à sa récupération par le fascisme naissant. Dès sa parution en Italie, en 1924, le livre est censuré. Redécouvert à la fin du XXe siècle, à la faveur de nouvelles recherches historiographiques sur la Grande Guerre, il a connu depuis plusieurs rééditions jusqu'à aujourd'hui. La réception de cet ouvrage, tardive en Italie, fort discrète en Europe, reste très étonnante. Car non seulement Trincee est un récit d'une grande qualité littéraire, mais c'est aussi un livre d'une justesse historique remarquable. Aucun épisode de la tragédie ne manque et la spécificité de la guerre italienne convainc rapidement le lecteur : des combats en montagne avec des positions autrichiennes avantageuses, le manque de moyens et d'armes de l'armée italienne, des choix tactiques inadaptés à la guerre de tranchées et au terrain alpin, le mépris de l'état-major pour les soldats, les épisodes de fraternisation, la pratique de la décimation, une rhétorique aussi meurtrière que les armes, les milliers de prisonniers qui meurent de faim dans les camps autrichiens. La force de Trincee tient autant à la puissance du récit qu'à son authenticité : Carlo Salsa a vécu tous les événements qu'il raconte ; son témoignage est saisissant. Sa traduction en France pourra lui donner la place qu'il mérite au sein de la meilleure littérature européenne sur la Grande Guerre aux côtés de Erich Maria Remarque, de Andreas Latzko et de son compatriote Emilio Lussu (auteur des Hommes contre, traduction française 1995).

09/2015

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Littérature française

Carnet de route. Ecrits littéraires

Dans ce Carnet de route illustré de 220 documents inattendus et jalonné de 14 Points de repère, s'insèrent les Ecrits littéraires de Régis Debray. Années 1950. Le trop bon élève qui meurt d'ennui en France commet ses premières nouvelles avec Un jeune homme à la page, symptôme d'une génération en désarroi, et La Frontière, découverte des Etats-Unis par un adolescent. Années 1960. Des engagements politiques de jeunesse - sur fond de guerres d'Algérie et du Vietnam - naîtra L'Indésirable, au retour d'un périple mouvementé en Amérique latine. S'ensuivra une plongée dans les coulisses de la révolution : La Havane avec Fidel Castro, Che Guevara et bien d'autres ; l'arrestation, le poteau d'exécution, la prison à Camiri en Bolivie, la libération ; le Chili d'Allende, d'où sort un roman en forme de ballade, La Neige brûle. Années 1970. Retour en France, découverte du pays natal, d'une famille d'adoption place Dauphine - Simone Signoret, Yves Montand, Chris Marker, Costa-Gavras... et des imbroglios du coeur transposés dans Les Masques. Années 1980. Après un nouveau saut dans l'inconnu, intitulé "Palais de l'Elysée, la folie des grandeurs", il explore, derrière François Mitterrand, les ors et les ombres du pouvoir avec Loués soient nos seigneurs, et médite sur l'enfance et ses oublis avec Comète ma comète. Sans oublier Contre Venise, le vertige devant "La Crucifixion" du Tintoret et le sentiment panique de la vie. Années 1990. Apologie des devoirs de transmission et de fidélité avec L'Apostat et Le Bel Age, suivie d'une provocante interpellation du jeunisme montant avec Le Plan vermeil. Années 2000. Après un passage par les planches avec Happy Birthday ! et Benjamin, dernière nuit, vient une galerie de portraits - Malraux, Julien Gracq, Claude Simon... - dans A sauts et à gambades à travers les délices et les piquants du jardin littéraire, jusqu'à l'ultime dépaysement qu'inspire au final ce pays étrange, la France, avec Un trèfle à quatre feuilles.

05/2016

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Littérature étrangère

Bebuquin ou les dilettantes du miracle

Juif berlinois, Carl Einstein (1885-1940) peut être aujourd'hui considéré comme un témoin exceptionnel des avant-gardes du xxe siècle. Ennemi de tout compromis, inventeur au sens plein du terme, qu'il s'agisse de littérature (en atteste Bebuquin) ou d'esthétique (en attestent notamment ses essais concernant l'art africain), Carl Einstein a eu l'insigne mérite de contribuer au renouvellement radical des modes de représentations et de créations, qu'il s'agisse de littérature ou d'histoire de l'art, créateur d'un style qui procède par fulgurances et par bonds, au point de pouvoir dérouter encore aujourd'hui quiconque s'intéresse à son oeuvre. C'est pourquoi Bebuquin, oeuvre de jeunesse de Carl Einstein, déroutante et parfaitement même indéfinissable, demeure une sorte d'objet littéraire non identifié. Réparti en dix-neuf chapitres, ironiquement qualifié de roman, Bebuquin, écrit entre 1906 et 1909, a le don de renverser les lois de l'écriture, comme les cubistes en leur temps avaient défié les lois de la peinture. Bebuquin, est-il besoin de le préciser, est un texte qui ne s'embarrasse d'aucune convention : aucun narrateur, aucune intrigue, aucune histoire. Ici, nulle psychologie, nul déroulement linéaire d'un récit, personnages à peu près inidentifiables. Ouvre inclassable et décontertante, où se côtoient sans discontinuer la parodie, l'humour et le grotesque, pour aboutir à l'ébranlement continuel de la tradition littéraire, Bebuquin demeure encore aujourd'hui, et sûrement pour longtemps, un moyen de mettre à bas toute convention, en s'accomplissant dans une dynamique de création libre qui permet à l'art d'écrire d'acquérir une autonomie des plus affolantes. Aussi, par sa radicalité, sa modernité et sa liberté sans pareilles, cette oeuvre de Carl Einstein ne pouvait pas manquer de trouver place parmi cette collection des Cahiers de curiosités, en ce qu'elle représente, non seulement un jalon de l'histoire littéraire, mais encore, également, à n'en pas douter, une énigme qui demeure impérativement incontournable pour toute littérature à venir.

04/2019

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Rhône-Alpes

Alpes. Explorer la région

Un guide Lonely Planet 100% testé sur le terrain, et riche en secrets locaux, pour découvrir le meilleur des Alpes françaises Le seul guide qui couvre l'ensemble des Alpes françaises, de la Haute-Savoie à la Provence. Une maquette renouvelée pour des guides de voyage toujours plus inspirants ! 10 suggestions d'itinéraires sans voiture, d'un grand week-end à 15 jours. Des vidéos à lancer sur votre smartphone pour avoir un avant-goût des plus beaux sites de la région. Un cahier détachable avec deux itinéraires pour découvrir les Alpes à vélo : l'un à basse altitude entre lacs et préalpes ; l'autre dans la haute montagne sur les routes empruntées par le tour de France. Une couverture de l'ensemble des Alpes : la Haute-Savoie, la Savoie, l'Isère et la partie du Vercors située dans la Drôme, les Hautes-Alpes, les Alpes provençales et maritimes (Digne, Sisteron et la vallée de l'Ubaye dans les Alpes de Haute Provence ; le parc du Mercantour dans les Alpes-Maritimes). Tous les plus beaux sites naturels : les glaciers du Mont-Blanc, le parc national de la Vanoise, le massif de la Chartreuse, la vallée des Merveilles, le glacier de la Meije, le parc naturel du Queyras... Les lacs alpins, propice à la rêverie, au farniente ou aux activités nautiques : le lac Léman, le lac du Bourget, le lac d'Annecy, le lac de Serre-Ponçon, le lac d'Aiguebelette... et les innombrables lacs d'altitude ! Toutes les stations où profiter de la montagne été comme hiver : les Trois-Vallées, Tignes-Val-d'Isère, l'Alpe-d'Huez, les Deux-Alpes, Villard de Lans, Serre-Chevallier, Avoriaz, La Clusaz, etc. Les cités historiques - Grenoble, Annecy, Chambéry, Chamonix, Briançon, Embrun... - et les villages de caractère - Saint-Véran, Bonneval-sur-Arc, Hauteluce... Un chapitre complet sur les activités de plein air : randonnée, canyoning, vélo, etc. Et désormais, pour tous les guides de la collection Explorer la région, la géolocalisation de l'ensemble des sites et adresses.

03/2022