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Émilie Houssa

Extraits

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Professions médico-sociales

Les émotions au coeur du soin. Les enjeux humains et professionnels du travail relationnel

Le travail du soin est réalisé en relation étroite avec les patients et met en jeu de nombreuses émotions. Ce livre vise à mieux tenir compte, en formation et dans les services, des émotions, une des spécificités majeures d'un travail avant tout humain. Parvenir à maîtriser ses émotions est-il un signe de professionnalisme ? Cette question taraude nombre de soignants et d'étudiants, car ils se demandent dans le même temps comment soigner humainement sans ressentir. Ce livre s'attache au travail émotionnel des infirmières, des aides-soignantes et des étudiants, car ils sont ceux amenés à interagir et échanger le plus étroitement avec les patients. Les auteurs étudient les enjeux de l'expression des émotions au coeur du soin. Pas un jour ne se passe en effet sans la mise en jeu d'une réaction affective dans la relation avec le patient, son entourage ou au sein des équipes. Des professionnels épuisés peuvent sembler indifférents mais, le plus souvent, ce sont des émotions vives qui émaillent le quotidien, celles des patients ou des familles comme celles des soignants, avec des accès de colère, des moments de joie, de fierté, ou encore des larmes, de la peur. La scène du soin est aussi emplie d'émotions manifestes ou tant bien que mal contrôlées que l'est la vie courante. Mais beaucoup savent que, dans le cadre du travail, le trop-plein peut mener à l'épuisement et que l'expression de ses ressentis en groupe notamment permet de perdurer. Pour approfondir la mise en lumière du vécu des émotions, des entretiens ont été menés avec des étudiantes et de jeunes infirmières. Elles témoignent de situations marquantes, de ce qu'elles éprouvent au contact des patients. La relation avec autrui constitue une des principales raisons pour s'engager dans les métiers du soin. Un tel travail relationnel va de pair avec un travail émotionnel. Ce livre vise à contribuer à mieux tenir compte, dans les instituts de formation et les services, des émotions, qui sont une des spécificités majeures d'un travail d'abord et avant tout humain.

01/2023

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 3 : L'odeur de la poudre (1916)

1916. Le front se déplace. Après les Ardennes, la Somme, la Picardie, arrive l’enfer de Verdun. A l’arrière, batailles après batailles, la vie se poursuit, les femmes se sont organisées. Espoir ou désespoir, on célèbre baptêmes et enterrements le même jour. De l’imprévu se manifeste à Saint-Mars. Emilia voyant surgir devant sa porte une femme réfugiée de l’Est qui cherche du travail dans une forge, lui propose celle que Gustave a fermée en partant sur le front. Un peu plus loin, sur la terre de la veuve Marceline, arrive un ouvrier agricole kabyle dont elle tombe amoureuse sous l’oeil réprobateur de son fils revenu mutilé de guerre. Louise, l’institutrice de Mortagne, devient pacifiste depuis que son mari a été fusillé par les Allemands. Découvrant la colombophilie militaire, elle s’y intéresse et dresse des pigeons voyageurs à porter des messages. Parallèlement, Clara qui parvient à maintenir la société de marbrerie familiale accueille et soigne chez elle des blessés de guerre qui, remis sur pied, repartiront sur le front. A Paris, dans les usines, les ouvrières qui tournent les obus se révoltent contre les horaires de travail abusifs et les salaires insuffisants. Les syndicalistes se regroupent, Cécile en tête. A la gare d’Austerlitz, dans son bistrot, Monique est dénoncée pour hébergement illégal de réfugiés du Nord. Quant à Berthe, si elle se hausse dans le milieu de la mode et de la couture, Estelle, par son mariage, se hausse dans la société. En zones occupées, Clarence, journaliste, est portée disparue depuis son reportage censuré par l’armée. Dans sa nouvelle saga « Guerre et femmes », Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter « les femmes » en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives tout en s’appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu’elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l’Histoire et au roman populaire.

04/2012

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Littérature érotique et sentim

@pprivoise moi !

Arcachon 2020. Retiré des affaires, Philippe Bornejac trouve dans les combles de la villa Saint Dominique, acquise voici quelques années, une malle emplie de papiers de d'Annunzio. Il prévient une amie travaillant dans l'édition. Celle-ci lui dépêche Clara, une jeune collaboratrice, pour inventorier ce trésor. Clara débarque donc à Arcachon à la fin de l'été pour cette courte mission. Cette période de sa vie est un peu troublée par sa rupture prochaine avec Gabriel, un avocat marié avec qui elle a une liaison sincère. Très vite Clara est prise autant par le charme de cette maison, que par celui du bassin d'Arcachon, qu'elle découvre pour la première fois, et l'accueil bienveillant de Philippe, qui pourrait être son grand père et montre une grande qualité d'écoute. Le hasard de ses investigations dans les papiers de d'Annunzio la met en présence d'autres documents appartenant à Philippe. Ceux-ci lui font découvrir tout un pan caché de sa vie affective et un joli talent épistolaire. Arcachon en 2020 a été magnifiquement sauvegardé par les richesses d'un milliardaire chinois. Protecteur de la nature, il est tombé amoureux des lieux et a consacré une grande partie de sa fortune à leur rendre leur cachet des années 20. Philippe fera visiter à Clara toutes ces réalisations et de promenades en promenades, au gré des équipées en bateau, dîners à la Corniche... et conversations au fil de l'eau, leurs deux vies à 40 ans d'intervalle se dévoilent. Ils découvrent qu'elles se ressemblent, cela les conduira à se confier l'un à l'autre et aidera Clara à prendre la dure décision qui l'attend à son retour à Paris. Sous le pseudonyme de Pauline Barrège (pauline. barrege@hotmail. fr) se cache une nouvelle ro­mancière qui travaille dans le monde du conseil et de l'enseignement. Partageant avec sa famille sa vie entre Paris, le Cap Ferret et le Périgord, voyageant beaucoup en Europe, elle s'est lancée sur le tard dans l'écriture, occupant avantageusement ses longues heures de voyage en imaginant des romances dans des lieux qu'elle connaît bien. @pprivoise-moi est son premier roman.

01/2018

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Littérature érotique et sentim

Mi-figue Mi-raison - tome 3. Quand l'impossible devient possible

Pourront-ils concrétiser leur rêve le plus profond ? C'est officiel, Emilie et Samy vont pouvoir vivre leur amour pleinement, et (presque) sans nouvelles règles ! Les préparatifs sont lancés, et ils ne rêvent plus que d'une chose : pouvoir savourer leur nuit de noces et vivre enfin ensemble. Mais cette union mixte n'est pas vue d'un bon oeil par tout le monde. Emy va devoir apprendre à vivre avec le regard des autres, ce qui n'est pas si facile, car Paris traverse une période sombre... A côté de ça, Emy reçoit une terrible nouvelle. Le futur qu'elle s'était imaginé commence peu à peu à s'effacer... Leur amour demeurera-t-il plus fort que tout ? Fanny DL termine admirablement sa saga Mi-figue Mi-raison, avec un troisième tome renversant. Ancré plus que jamais dans la réalité, ce roman nous rend totalement accro à la plume de l'auteure. EXTRAIT L'atmosphère est insupportable et mon coeur bat tellement fort que je me demande s'ils ne l'entendent pas. J'ai besoin d'air, mais nous venons à peine d'arriver, alors j'essaie de me concentrer sur autre chose. Samy fronce les sourcils alors que je mate clairement le paquet de clopes posé sur la table basse. Il a compris que je m'en grillerais bien une. Je regarde maman, assise sur le canapé en face de nous, boire son thé tout en gardant le silence. Quand nous sommes arrivés il y a à peine dix minutes, qui me semblent plutôt être des heures, j'ai tout de suite vu à la tête de maman que ça allait être dur. Son visage fermé montrait clairement son désaccord. Samy est resté flegmatique et lui a gentiment dit des phrases comme "ravi de vous rencontrer" et "votre maison est magnifique" . Elle a juste murmuré un simple "bonsoir" sans même m'embrasser. Ca va faire mal ! CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "En bref, Fanny DL a su faire preuve d'originalité en nous offrant cette histoire peu commune. J'ai passé un excellent moment. Mi-Figue mi-raison est un très beau livre qui est à découvrir. . ". - Mon Paradis des Livres. "L'auteur a une écriture fluide, facile à lire et très agréable à suivre. On comprend et on ressent facilement les sentiments du personnage narrateur". - Bbook_NW sur Booknode. A PROPOS DE L'AUTEUR Titulaire d'un diplôme en psychologie, Fanny Dl écrit son premier livre en 2015. Sa meilleure amie d'enfance vivait une histoire d'amour atypique et à force de lui répéter qu'elle était digne d'un roman d'amour, elle a fini par se lancer dans cette incroyable aventure ! Elle écrit alors trois tomes intitulés Mi-figue Mi-raison. A partir de là, l'écriture a fait partie intégrante de sa vie et elle passe tout son temps libre à imaginer des histoires. Elle publie également un autre roman chez les éditions Addictives et chez Harlequin.

05/2020

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Montagne

Derrière la montagne. La face cachée du tableau

Rencontre au sommet entre la bande dessinée et la peinture de montagne : les cadavres exquis des dessinateurs d'aujourd'hui redonnent vie aux oeuvres alpines des grands peintres classiques. La montagne a largement inspiré les peintres des XIXe et XXe siècles, et si leurs oeuvres continuent de nous impressionner, elles ont également trouvé un écho chez des artistes majeurs d'aujourd'hui. Derrière la montagne - La face cachée du tableau propose une synthèse de deux univers passions de la maison Glénat : vingt-sept dessinateurs ont "interprété" vingt-huit tableaux appartenant au Fonds Glénat, à des collectionneurs privés ou aux grands musées alpins. Selon leur fantaisie, leurs références, leurs préoccupations, ils se sont approprié l'envers du décor et ont imaginé ce qui s'est passé avant, pendant, après la scène représentée. Que la montagne leur soit familière ou étrangère, ils ont retrouvé les thèmes traditionnels de son imagier : alpinistes en péril, avalanches, troupeaux et bestiaire fantastique, tempêtes et ciels radieux, refuges et chaumières pittoresques, torrents et glaciers et les ont abordés souvent avec humour, parfois avec pessimisme, toujours avec délectation. Les peintres d'hier à l'honneur sont Charles BERTIER, Eugène Victor BOURGEOIS, Edouard BRUN, Gustave DORE, Emile GODCHAUX, Laurent GUETAL, Jean Baptiste Louis GUY, Ernest Victor HAREUX, Paul HELBRONNER, Johan Barthold JONGKIND, Johann WILHELM, Julius KÖHNHOLZ, Karl-Joseph KUWASSEG, Peter Vilhelm Carl KYHN, Gabriel LOPPE, Mathias Gabriel LORY, Bénédict MASSON, Alexis Nicolas NOËL, Diodore RAHOULT, Hippolyte RAVANEL, François Edme RICOIS. Quant aux dessinateurs contemporains s'étant prêté au jeu : ALFRED, Olivier BALEZ, Fred BERNARD, BOUCQ, BUCHE, CHABOUTE, Glen CHAPRON, COSEY, Nicolas DEBON, Jean-Yves DELITTE, DROUIN, ESPE, David EVRARD, Amélie FLECHAIS, KERAMIDAS, Malo KERFRIDEN, Timothé LE BOUCHER, LOUSTAL, MISS PRICKLY, Mélissa MORIN, PHILAN, Jean-Marc ROCHETTE, Olivier SUPIOT, Didier TARQUIN, TEBO, Ronan TOULHOAT et Olivier VATINE. Il en résulte de ces dialogues artistiques vingt-huit diptyques, pour une soixantaine d'oeuvres au total, présentés au couvent Sainte-Cécile à Grenoble dans une exposition conçue par par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, à découvrir du 6 décembre 2019 au 14 mars 2020.

12/2019

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Beaux arts

L'esthétique de la réaction. Tradition, foi, identité et l'art français (1900-1914)

En 1911 le critique d'art conservateur Marius Vachon déplore, dans une "défense de l'art national" le "déracinement de nos traditions nationales, [la] désagrégation des forces vives de notre pays" . L'art français - "l'expression du génie de notre race" - sombre devant l'assaut de la démocratie laïque, vivifiée par de néfastes influences culturelles importées de l'étranger. Vachon contribue à un long débat sur la nature de la culture française - sa singularité, ses affinités stylistiques, ses origines ethniques, sa généalogie et ses périls - qui a soulevé les passions dans les années précédant la Grande Guerre. Dans ce livre, Neil McWilliam fait revivre ce débat à travers une étude des groupes qui s'attachent plus particulièrement à imposer une généalogie de l'art français conforme à leurs objectifs politiques ou religieux. Il examine trois mouvements - le renouveau catholique, la royaliste Action française et le nationalisme républicain appelant à une "renaissance française" -, et leurs disciples, tels Maurice Denis, Joachim Gasquet et Emile Bernard, en s'intéressant au rôle joué par l'esthétique, qui véhicule des idéaux d'ordre sacré ou séculier tout en leur servant de métaphore. Il se penche également sur la manière dont ces modèles sont utilisés pour évaluer l'art du passé et porter un jugement sur l'art contemporain, considéré comme le baromètre de la vitalité française. Au lieu de considérer l'art visuel comme l'objet incident d'idéologies forgées pour l'essentiel dans d'autres contextes, ce livre propose à démontrer que la critique culturelle sert de catalyseur à une réflexion sur la tradition et l'identité et qu'elle est au coeur du projet politique des trois groupes étudiés ici. Mais les critiques s'efforcent aussi d'influer sur la production artistique contemporaine en fonction de critères fondés sur des valeurs héritées du passé, valeurs qui permettront d'enrayer ce que beaucoup à droite considèrent comme le déclin culturel de la nation. Ce livre porte donc le regard au-delà des groupes canoniques d'avant-garde privilégiés jusqu'ici par les chercheurs, et explore un terrain artistique largement inconnu. Il s'agit de réévaluer radicalement les enjeux culturels d'une période souvent considérée dans le cadre restreint d'un panthéon de novateurs modernistes.

01/2021

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Décoration

Vivre la France

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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BD tout public

Taches

L'HISTOIRE Après Rayures, paru en 2007 dans la même collection, voici le retour de Jean-François l'éléphant à rayures (sauf que maintenant il a des taches, d'où le titre) et Honoré le panda, dans ce second opus traitant des espèces animales en voie d'extinction qui mettent le boxon partout où elles passent. Accompagnés cette fois-ci de René le Phénix et Octavio (un clochard), nos deux héros se sont mis en colocation et sont entrés dans la police histoire de remettre de l'ordre dans la ville. Meurtre, marée noire, attaque de requins, trafic de drogues, corruption et malversations financières, c'est à toutes les vicissitudes de monde moderne qu'ils sauront trouver des réponses, bien personnelles, mais quand même efficaces selon le point de vue où l'on se place. Armé de son humour particulièrement absurde, irrévérencieux et désarmant, B-gnet flingue la morale et le bon goût comme l'inspecteur Harry dégomme les malfrats : pas propre, mais net et sans bavures. On reste sans voix face aux innombrables détails loufoques qui peuplent les cases et aux réponses imparablement débiles des protagonistes. B-gnet est décidément un OVNI dans le monde la bande dessinée d'humour, la preuve : ce sont les éditeurs qui refusent ses projets qui le disent ! Mais un jour ils comprendront qu'"ils" sont déjà parmi nous et que B-gnet n'est que leur porte-parole... L'AUTEUR B-gnet : [bénié] n. m. inv. du Lyonnais Bovagnet (Florian) qui signifie "bugne". Auteur d'histoires courtes en bande dessinée du début du millénaire. Histoire : On rencontrait jadis le B-gnet à l'école d'illustration / BD / infographie / dessin animé Emile Cohl ; après quoi il parut furtivement dans Fluide Glacial, puis dans Bodoï avec le personnage "Saint Bernard l'ermite ", Spirou. On peut également le découvrir régulièrement depuis sept ans dans le Psikopat où il a réalisé une série d'histoires courtes inspirées du Scarface de Brian de Palma (The world is yaourt paru ensuite chez Les Requins marteaux), les aventures de Jean-François et Honoré (parues sous le titre Rayures aux éditions 6 Pieds sous terre) puis Taches. B-gnet est Lyonnais et fait partie de l'ateliers KCS (avec les frères Jouvray et Salsedo, notamment).

07/2012

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Décoration

La mer

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Récits de voyage

Le voyage en Bretagne. De Nantes à Brest, de Brest à Saint-Malo

Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie. Ce parcours littéraire, premier en son genre consacré à toute une province française, égrène d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui lui sont consacrés et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au premier siècle avant Jésus-Christ jusqu’aux auteurs de la fin du vingtième siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque deux cents auteurs et deux cent soixante-dix textes, quelques mille deux cent pages. Au-delà de la situation des textes dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative : textes d’humeur, mémoires, relation d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais. Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là ; pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons, mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide ; plus proches, mais tous disparus : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier … des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët… et parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à L’Île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc, ou les plus ou moins courtes nouvelles d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.

05/2012

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Décoration

Voyage en Extrême-Orient

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Décoration

Le soleil

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Humour

Bosc. De l'humour à l'encre noire, avec 1 DVD

"C'est Bosc qui a fait, en France, avec Chaval, les meilleurs dessins. Avec peu de moyens apparents, il dessinait parfaitement les situations d'une grande drôlerie et d'une rigoureuse intelligence." (Sempé) Jean-Maurice Bosc, né à Nîmes le 30 décembre 1924, est l'un des pères du dessin d'humour moderne, qui, dans les années 1950, abandonne le traditionnel contrepoint entre le motif et une légende ironique ou grivoise, pour inventer de nouveaux jeux graphiques ou gags visuels. Inspiré par les dessins américains du New Yorker, son trait minimaliste, presque tremblé, mais extrêmement expressif, nous livre un univers à la fois poétique et rempli d'une douce amertume. Parmi les différents thèmes qu'il décline inlassablement, ses saynètes laconiques de la vie quotidienne des couples traduisent avec une incroyable efficacité l'insurmontable incommunicabilité entre les sexes. Profondément traumatisé par sa participation à la guerre d'Indochine, c'est en infatigable antimilitariste qu'il rend écho des différents conflits contemporains. La mort, sous la forme de nombreux enterrements et pendaisons, est également très présente, traduisant peut-être le caractère angoissé et mélancolique de l'artiste, qui finira par se donner la mort à Antibes en 1973. Bosc a décortiqué son époque et a pressenti la nôtre, avec intuition et lucidité. Inspirateur de Boll, Bretécher, Cabu, Copi, Loup, Reiser, Wolinski, ami de Chaval, Desclozeaux, Folon, Morez, Mose, Sempé et Tetsu, et bien d'autres encore, Bosc a de nombreux admirateurs parmi les illustrateurs eux-mêmes mais est encore trop souvent méconnu du grand public. Parmi les trois mille dessins publiés dans des journaux français et étrangers, et de nombreux albums, le catalogue rassemble près de 250 de ses dessins organisés selon les principaux thèmes qu'il décline jusqu'à l'obsession, mais avec une inventivité sans cesse renouvelée : l'absurde, l'autorité et les pouvoirs dans la guerre, la femme, l'amour et le couple, De Gaulle, le fameux Blaise, le monsieur tout-le-monde dont les espoirs sont perpétuellement déçus, etc... Il est complété par un DVD du film Voyage en Boscavie, que Bosc a réalisé en 1958 avec Claude Choublier et Jean Herman Bosc et qui reçut le prix Emile Cohl pour le film d'animation.

11/2014

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Littérature française

Un voyage en italique. Suivi de Entretien

Jean Seberg, égérie de la " nouvelle vague )), s'attacha durant toute son existence à la plus profonde sincérité dans son jeu comme dans sa vie. Propulsée sous les feux de la rampe à l'âge de dix-sept ans par le cinéaste Otto Preminger, elle va épouser en premier mariage François Moreuil, puis Romain Gary, aviateur engagé dans les Forces Françaises Libres pendant la seconde guerre mondiale, diplomate et romancier Prix Goncourt 1956 (futur deuxième Prix Goncourt 1975 sous le pseudonyme de Emile Ajar) et enfin Dennis Berry, cinéaste, fils du réalisateur et acteur américain John Berry. Jean Seberg quitta tragiquement la Vie le 30 août 1979 à Paris après avoir voué son existence entière à la sincérité et à l'engagement, à la scène comme dans sa vie de femme, mais encore soutenant les minorités depuis son adolescence dans sa petite ville natale de Marshalltown en Iowa. Devenue star internationale, elle consacrera sa notoriété, ses relations et ses moyens financiers au soutien inconditionnel de la cause noire américaine alors éprouvée, s'attirant les foudres du F.B.I. et de la C.I.A. qui ne cesseront de la harceler pour son engagement politique sans concession, notamment à l'apogée de sa carrière dans les années 1968-1969. Elle aura cependant eu le temps de tourner Bonjour Tristesse avec Preminger, A bout de souffle avec Godard, La ligne de démarcation avec Chabrol et bien sur Les oiseaux vont mourir au Pérou de et avec Romain Gary, sans oublier Lilith avec Robert Rossen... pour les plus importants. Spontanée et attachante, sincère et infiniment séduisante, brillante, elle traversa la Vie comme une comète avec une innocence et une fraîcheur de cœur et d'esprit jamais démentis. Elle repose de nos jours dans la plus grande modestie au cimetière du Montparnasse... Philippe Legouis, dans un roman/biographique qui débute par une rencontre avec & ce qui pourrait être a le double de Romain Gary, donne vie à une Jean Seberg superbe et fragile, peu après sa rupture avec l'écrivain-aviateur. L'auteur n'en est pas à sa première tentative d' " habiter " ses personnages féminins, après avoir suivi les traces de Virginia Woolf, publié fin 2006.

06/2009

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Histoire de France

Itinéraire d'un combattant. De l'Alsace aux Flandres, un jeune Français dans la Guerre de 14-18

Ce livre est l'histoire d'un combattant de la Grande Guerre, Emile Vallat, caporal-tambour au 52e régiment d'infanterie de Montélimar. Un combattant dont le profil correspond tout à fait à l'image traditionnelle du poilu de 14. Il est jeune, il a vingt et un ans lors de son incorporation. Comme beaucoup de fantassins, c'est un rural natif d'un village du Gard rhodanien, Cavillargues, où ses parents sont de petits agriculteurs. C'est enfin un patriote qui va se révéler un soldat d'élite, d'une résistance et d'un courage à toute épreuve. Cet ouvrage, fruit d'un travail de synthèse reposant sur six cents lettres écrites à ses parents par ce soldat entre?1913 et?1919, a été réalisé par son petit-neveu, Rémy Arnaud, journaliste de profession. Cette correspondance permet de mesurer l'attachement à son pays et à sa famille qui le porte à suivre de près, au milieu des combats, les moissons, les vendanges, aussi bien que les progrès du cheval. Tous les drames de cette vaste tragédie qui fit un?million quatre cent mille morts côté français se retrouvent dans ce texte : le froid, la boue des tranchées, les poux, les longues marches avec trente kilos sur le dos, les repas en pleine nuit, les bombardements à devenir fou, les attaques sous la mitraille etc. Mais on partage aussi des moments plus heureux : les lettres de la famille et des amis, les colis de victuailles, les rencontres avec les copains du pays. Ce document nous entraîne à travers les batailles auxquelles ce jeune soldat a participé : les Vosges pour commencer, la Picardie après la Course à la mer, la Grande offensive de Champagne, Verdun à deux pas du Fort de Vaux, La Malmaison, les combats des Flandres et pour finir les combats des Monts de Champagne. Un parcours tumultueux et héroïque que l'auteur s'est efforcé de replacer dans son contexte militaire et politique. Des cartes de tous les théâtres d'opérations parcourus ainsi que des annexes complètent ce document, permettant au lecteur de s'y retrouver parmi les noms de personnes et de lieux cités.

12/2016

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Décoration

La route

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Archéologie

Inscriptions latines de Narbonnaise (ILN). Volume 9, Tome 1, Narbonne

Depuis la publication par Otto Hirschfeld, en 1888, du tome XII du Corpus Inscriptionum Latinarum (CIL) et du supplément qu'Emile Espérandieu lui ajouta en 1929, les découvertes épigraphiques se sont multipliées sur le sol de la province romaine de Narbonnaise. Des prospections ont permis de retrouver des inscriptions que l'on croyait perdues du temps d'O. Hirschfeld. De nouvelles lectures ont amélioré certaines leçons du CIL. Dirigée à l'origine par Jacques Gascou, puis par Sandrine Agusta-Boularot depuis 2008, la collection des Inscriptions latines de Narbonnaise (ILN) s'est donné pour objectif de publier, cité par cité, toutes les inscriptions latines connues à ce jour (à l'exception des inscriptions chrétiennes et des textes de l'instrumentum), en les accompagnant systématiquement de photographies ou de dessins et en leur adjoignant un substantiel commentaire onomastique et historique. Ce volume, le premier consacré à la capitale de la province, Narbonne (ILN, tome IX. 1), comprend 282 inscriptions provenant essentiellement de la ville elle-même, auxquelles s'ajoutent quelques textes majeurs découverts sur le territoire. S'il contient des inscriptions de première importance comme la " loi du fl amine " ou la dédicace de " l'autel au Numen d'Auguste ", ce corpus éclaire aussi le quotidien de ce qui fut la plus ancienne colonie de droit romain des Gaules : dédicaces aux divinités romaines, hommages aux empereurs ou à des notables locaux, épitaphes riches d'informations sur le commerce et l'artisanat antiques, sur les rapports familiaux et sociaux, etc. Le corpus des notices est précédé d'une série de synthèses où sont présentés sur frais nouveaux l'histoire de la colonie, les institutions municipales, les dieux du culte public, les limites du territoire, la topographie et l'urbanisme de la ville, la société, les nécropoles, la typologie des épitaphes et leur rôle au sein des enclos funéraires, l'histoire des collections jusqu'à la création du musée Narbo Via et, pour la première fois, la tradition antiquaire. Des cartes, des tableaux, une bibliographie fournie, des indices très détaillés et des tables de concordance complètent ce recueil.

11/2021

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Décoration

L'exotisme

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Littérature française

Comme un, Commune. Ou les tribulations de Théo et Madeleine Fischer, du Paris libre de 1871 à Rio

Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l'Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au "Journal officiel de la Commune", Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d'Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre "Oreille-Cassée" et ses sbires - Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment... -, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe... Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et "las des tyrans" , monte à l'assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l'Eglise de l'Etat, rend l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais. Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Elisée Reclus, Emile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d'un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d'être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s'est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu'illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d'Alexandre Dumas. Dumas ! Et si "Comme un, Commune" était avant tout un roman de cape et d'épée ?

11/2014

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Sports

Les chemins de fer du Pas-de-Calais au début du XXe siècle

Retrouvez dans cet ouvrage les lignes SNCF (Près de 300 lieux concernés : gares, stations ou arrêts) traversant le département du Pas-de-Calais au début du siècle dernier. Les communes traversées, l'histoire de chaque ligne, les particularités de certaines... le tout agrémenté de plus de 600 cartes postales anciennes et documents divers. Le chemin de fer, grand moyen de transport à la fin du XIX°, doit faire face aux nouveaux modes de locomotion du début du siècle dernier. Il réussit à s'imposer grâce aux technologies de pointe, pour devenir l'un des moyens de transport les plus fiables et les plus modernes. En France, la première ligne est concédée en 1823, à la demande de Beaunier. Emile Pereire obtient la première concession d'une ligne aboutissant à Paris. Après une charte en 1842, les compagnies se développent et les grandes lignes se construisent, reliant la capitale aux grandes villes de France. Après un ralentissement en 1847 et 1848, la reprise est spectaculaire sous le Second empire. Après la guerre de 1870-1871, de nombreuses petites lignes se créent dont certaines ne paraissent pas très utiles ou ne sont pas rentables. Les principales compagnies sont à l'époque celles du Nord, de l'Est, de Paris - Lyon, de Méditerranée, de Paris - Orléans, du Midi, de l'Ouest et de l'Etat, auxquelles s'ajoutent les compagnies moins importantes. Elles doivent faire face et cohabiter avec les compagnies de canaux et les entreprises de diligences dont les représentants apprécient mal la concurrence du train. Certains n'hésitent pas à grossir ou à inventer des méfaits de l'utilisation de ce mode de transport. La reconstruction consécutive à la première Guerre Mondiale impose un énorme effort aux compagnies et rend difficile l'équilibre financier de certaines d'entre elles. Le déficit croissant, la nationalisation intervient le 1er janvier 1938. La concurrence du réseau routier brise l'essor des petites lignes de voies ferrées. Peu avant et après la dernière guerre, les lignes secondaires disparaissent peu à peu. Les gares, qui sont de solides constructions en briques, sont vendues aux particuliers. La plupart existe encore.

05/2012

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Romans historiques

La poudrière d'Orient Tome 1 : L'enfer des Dardanelles

Marseille, février 1915 : Sur la Canebière, Paul Raynal essaie de se frayer un chemin jusqu'à son campement. Le petit gars de Septfonds en Quercy ignore tout de son avenir. Il imagine au pis un embarquement pour le .Maghreb. Comment pourrait-il deviner -- avec son drôle de casque colonial fabriqué par son chapelier de père - qu'il est en route pour l'enfer des Dardanelles, embringué dans la sanglante expédition navale décidée par Churchill contre les Turcs ? Quand il monte à bord du Biên Hoa, il ignore également que son sort est désormais lié à celui de trois compagnons de souffrance : Edmond Vigouroux, natif de Limoux, intégré dans les zouaves ; André Broennec, de la presqu'île de Morgat, radio du cuirassé Bouvet ; le sergent-chef Émile Duguet, niçois et artilleur. Tous quatre ont des visages d'enfants : quatre gamins de la France rurale, quatre fils de la république, quatre garçons attachés au pays natal. Ils n'ont rien de guerrier mais ils vont à la guerre. Ils s'apprêtent à découvrir, d'un coup, la beauté des déserts et la fureur des combats, le rêve oriental et la soif sous des ciels de feu, l'amour, la malaria, le naufrage en mer, la peur. C'est un corps expéditionnaire à bout de forces qui rejoint la Royal Navy à Lemnos puis à Alexandrie. Au Caire, tenus à l'écart de la stratégie conçue par sir fan Hamilton, les officiers français tentent en vain d'obtenir des informations et se laissent envoûter par les délices de la vie nocturne. Le dancing du Sheperd's Hotel voit défiler le ban et l'arrière-ban : Rockfeller qui a l'œil sur la manne pétrolière, les marchands d'armes de tout poil, les négociants de coton venus vendre leur récolte aux Allemands pour fabriquer la poudre à canon, la sublime cantatrice Lucia Signorelli espionne à ses heures, Richard Barlett arrogant reporter pour le Sunday Times, ou Lawrence d'Arabie. Les dés ont roulé, pour Paul Raynal et ses copains, et la guerre d'Orient aura bien lieu : une barbarie moderne où ces enfants qu'on dit soldats n'ont plus qu'à tomber sous la bataille, sans savoir pourquoi ni sous quel drapeau.

02/2004

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Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

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Science-fiction

Malphas Tome 4 : Grande liquidation

Un an après avoir quitté Saint-Trailouin, Julien Sarkozy dépérit lentement derrière le comptoir de sa librairie d'occasion. Même s'il essaie de se persuader du contraire, il ne rêve que d'une seule chose : retourner à Malphas. Dès lors que son fils se retrouve hors d'atteinte, Sarko reprend son enquête sur les mystères qui entoure le collège ! Parole de Sarkozy, je m'étais juré de ne pas remettre les pieds à Saint-Trailouin. Après tout, la vie de mon fils en dépendait, et c'est pour être près de lui que j'ai ouvert il y a quelques mois une boutique de livres d'occasion à Drummondville. Or, quand Emile m'a annoncé qu'il partait pour la France avec mon ex, j'ai un peu pété les plombs... avant de réaliser que je pourrais peut-être tirer avantage de cette situation. Me voilà donc de retour à Malphas. Avec l'aide de Simon Gracq — ça n'a pas été simple de le convaincre de me faire à nouveau confiance —, je compte enfin mener à terme mon enquête sur ce qui se passe dans la cave du collège. Et régler une fois pour toutes mon différend avec les Archlax père et fils. Et découvrir la véritable identité de Rachel Red et les motivations secrètes qui l'animent... et rêvons un peu, l'animer à mon tour. Hélas, malgré le subterfuge qui me permettait d'évoluer en sécurité à Malphas, je dois admettre que le plan que j'avais imaginé pour arriver à mes fins a rapidement foiré. Et me voilà de nouveau dans le "gros trouble". Mais cette fois, je ne suis pas le seul dans le pétrin, car la grève étudiante est imminente à Malphas. Et un raz-de-marée de carrés rouges à Saint-Trailouin, ça risque d'être plus intense qu'ailleurs... Ultime tome de la série qui clôt la folle aventure de Julien Sarkozy dans cette petite ville ou la normalité n'a pas sa place. Patrick Senécal boucle la boucle et répond à toutes nos interrogations, dont la cruciale "Que se passe t-il réellement dans le sous-sol de Malphas "!!

03/2018

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Littérature française

Terrains à vendre. Au bord de la mer

Ami d'Émile Zola, Henry Céard (1851-1924) fut sans doute l'initiateur du célèbre recueil de nouvelles Les soirées de Médan (1880) avant de produire, dans la foulée, Une belle journée, prototype du " roman expérimental ", et réalisation d'un rêve caressé par Flaubert " d'un livre où il ne se passe rien ". Le second livre de Céard, Terrains à vendre au bord de la mer, allait mettre vingt-cinq ans pourvoir le jour. Vingt-cinq ans de déboires professionnels, pendant lesquels Céard s'orientera vers le théâtre sa passion malheureuse - et, avec plus de succès, vers la critique littéraire et le journalisme. En 1898, il s'installa à Quiberon pour écrire ce roman qui se présente comme le contraire du premier. Non plus un roman sur rien, mais un roman total. Où, sans renoncer à son crédo naturaliste, il se fait néo-romantique pour fondre ses expériences dans un vaste drame " wagnérien " d'une extrême densité. Il s'agit moins de raconter une histoire, ou des histoires, que de saisir, dans le présent immobile, à travers un immense réseau de " leitmotive ", l'écho des pages lues et des pages à venir. " Terrains à vendre au bord de la mer est l'œuvre maîtresse de Céard. Longuement médité et composé, ce vaste roman breton est la somme des idées artistiques, sociales et politiques de l'auteur, la véritable somme de toute son expérience humaine ; un livre d'une richesse inépuisable, d'une densité sans égale dans l'œuvre de Céard ; et d'une originalité incontestable. " C. A. Burns, Henry Céard et le naturalisme. "... Un roman d'une richesse extraordinaire d'idées, d'un pessimisme âpre, auquel la musique (de Tristan et Isolde) donne une vie puissante : elle féconde, porte les sentiments à leur paroxysme, et ne saurait être remplacée par aucune autre ". Léon Guichard, La musique et les lettres au temps du wagnérisme. " L'œuvre est énorme, et je ne parle pas du nombre de pages. Elle l'est par la prodigieuse accumulation des observations, des idées, des faits, des sensations. C'est le roman analytique poussé jusqu'au bout, jusqu'à l'extrême. " Gabriel Thyébaut, Cahiers naturalistes, n° 68, 1906.

05/2000

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Critique littéraire

Jean-Jacques. Tome 2, Histoire d'une conscience

La matière romanesque de la vie de Jean-Jacques Rousseau est proprement extraordinaire. Cela commence comme un roman de Dostoïevski et finit comme un roman de Kafka. Ce fils de Genève, de la "nouvelle Sion", qui appartient à la "race des justes", est humilié dès sa jeunesse, obligé de "ramper" et de faire tous les métiers, au reste assez mal ; tour à tour graveur, laquais, maître à chanter, amant, précepteur, secrétaire d'ambassadeur, musicien, polygraphe. A travers les aventures, les échecs, les malheurs et les hontes, il se cherche jusqu'en 1749. Cette année-la, subitement, sur le chemin de Vincennes, après avoir lu dans le Mercure de France le sujet proposé pour le prix de l'Académie de Dijon, il "vit un autre univers et devint un autre homme". II éprouve une miraculeuse délivrance ; toutes les misères, les offenses s'abolissent dans le sentiment de sa propre valeur. Quelque chose qui avait été semé en lui dès l'enfance et qui ne pouvait pas mourir, en dépit de tout, venait enfin à la lumière. Pendant les dix années qui suivirent, Rousseau décide de se réformer. II a de la peine à devenir le Diogène du siècle. II vend sa montre, il gagne sa vie en se faisant copiste de musique, mais il se détache mal des grands. Sa vie à l'Ermitage, puis chez les Luxembourg, est confuse. Mais il compose son oeuvre contre le courant, il remet le monde à la fonte, "fait le Dieu", définit un homme nouveau. En 1762 la publication de l'Emile et du Contrat social ouvre l'histoire de ses malheurs. II est décrété de prise de corps. II fuit la France. Le voilà en Suisse, en Angleterre. II revient en France ; paitout où il va, il se sent en surveillance et proscrit. Le monde entier lui paraît ligué contre lui. Ce n'est pas un Rousseau que Jean Guéhenno a voulu écrire, mais bien un Jean-Jacques, "touché, nous dit-il, de la même et ironique tendresse avec laquelle ses contemporains firent de son prénom un refrain de chanson et que toujours sans doute on éprouve dès qu'on reconnaît un autre homme que soi-même".

10/1952

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Critique littéraire

Jean-Jacques. Histoire d'une conscience Tome 1, En marge des "Confessions" Roman et vérité

La matière romanesque de la vie de Jean-Jacques Rousseau est proprement extraordinaire. Cela commence comme un roman de Dostoïevski et finit comme un roman de Kafka. Ce fils de Genève, de la "nouvelle Sion", qui appartient à la "race des justes", est humilié dès sa jeunesse, obligé de "ramper" et de faire tous les métiers, au reste assez mal ; tour à tour graveur, laquais, maître à chanter, amant, précepteur, secrétaire d'ambassadeur, musicien, polygraphe. A travers les aventures, les échecs, les malheurs et les hontes, il se cherche jusqu'en 1749. Cette année-la, subitement, sur le chemin de Vincennes, après avoir lu dans le Mercure de France le sujet proposé pour le prix de l'Académie de Dijon, il "vit un autre univers et devint un autre homme". II éprouve une miraculeuse délivrance ; toutes les misères, les offenses s'abolissent dans le sentiment de sa propre valeur. Quelque chose qui avait été semé en lui dès l'enfance et qui ne pouvait pas mourir, en dépit de tout, venait enfin à la lumière. Pendant les dix années qui suivirent, Rousseau décide de se réformer. II a de la peine à devenir le Diogène du siècle. II vend sa montre, il gagne sa vie en se faisant copiste de musique, mais il se détache mal des grands. Sa vie à l'Ermitage, puis chez les Luxembourg, est confuse. Mais il compose son oeuvre contre le courant, il remet le monde à la fonte, "fait le Dieu", définit un homme nouveau. En 1762 la publication de l'Emile et du Contrat social ouvre l'histoire de ses malheurs. II est décrété de prise de corps. II fuit la France. Le voilà en Suisse, en Angleterre. II revient en France ; paitout où il va, il se sent en surveillance et proscrit. Le monde entier lui paraît ligué contre lui. Ce n'est pas un Rousseau que Jean Guéhenno a voulu écrire, mais bien un Jean-Jacques, "touché, nous dit-il, de la même et ironique tendresse avec laquelle ses contemporains firent de son prénom un refrain de chanson et que toujours sans doute on éprouve dès qu'on reconnaît un autre homme que soi-même".

10/1952

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Décoration

La vie à l'air libre

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Littérature française

Bruges-la-morte. Un roman de Georges Rodenbach

Depuis la mort de sa femme, Hugues Viane s'est installé à Bruges, une ville qui correspond à sa morosité, au calme et à la foi fervente auxquels il aspire. Tous les effets de la morte ont été soigneusement gardés, y compris sa belle chevelure, conservée comme une relique en châsse dans le salon. Jusqu'au jour où il rencontre la même chevelure dans la rue... Bruges-la-Morte est un roman de l'écrivain belge de langue française Georges Rodenbach (1855-1898), considéré comme un chef-d'oeuvre du symbolisme, publié d'abord en feuilleton dans les colonnes du Figaro du 4 au 14 février 1892, puis en volume en mai de la même année, chez Marpon & Flammarion (Paris), illustré de reproductions de photographies représentant divers aspects de la ville. Il s'agit là de la première apparition de photographies dans un texte littéraire. Cet ouvrage, dont le personnage central est la ville de Bruges elle-même, remporte un certain succès, rendant son auteur célèbre. Mais, pour avoir décrit en français Bruges, le coeur battant de la Flandre, sous un aspect nostalgique et avoir mené campagne contre le projet de Bruges-port de mer (ou Zeebruges), Rodenbach sera, selon Tom Lanoye, persona non grata dans sa ville d'élection, alors qu'il a largement contribué à sa renommée, et donc à une partie de son regain économique grâce au tourisme littéraire. Né à Tournai, déclinant des thèmes flamands en langue française, comme Emile Verhaeren, Georges Rodenbach, premier écrivain belge à réussir à Paris, annonce toutes les contradictions de la Belgique actuelle. Son cousin, le poète Albrecht Rodenbach, était d'ailleurs l'un des chantres d'une Flandre nationaliste en recherche d'émancipation. L'édition originale de 1892 présente une couverture avec la reproduction d'un dessin de Fernand Khnopff, tandis que le récit lui-même s'accompagne de similigravures issues de prises de vue de la ville de Bruges. Ces trente-cinq images ont été gravées par l'atelier Charles-Guillaume Petit et Cie. Il s'agit de clichés des studios Lévy et Neurdein, qui étaient spécialisées dans les images touristiques. Si elles ont été retouchées pour les besoins de l'impression à l'époque, elles font néanmoins partie intégrante du récit.

01/2023

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Littérature française

Un chef de chantier à l'isthme de Suez - Une campagne en Kabylie. Un roman d'Erckmann-Chatrian

Fin 1872, Emile Erckmann, contre qui un mandat d'arrêt a été émis par les Prussiens qui occupent l'Alsace et la Moselle, s'installe à StDié. L'été précédent, il a fait la connaissance à Paris d'un Lorrain, entrepreneur de travaux publics, qui avait longtemps travaillé en Egypte à la construction du canal de Suez, Alban Montézuma Goguel, qui possède une propriété dans sa ville natale de StDié, l'Ermitage. Erckmann y est très bien accueilli et s'y sent bien, au milieu des Vosges et tout près de la nouvelle frontière qui le sépare de chez lui. Mais bientôt, "une envie furieuse" le prend de revoir l'Alsace. Pour s'empêcher de commettre cette imprudence, il entreprend avec Montézuma Goguel un voyage en Egypte et dans l'Orient méditerrannéen. Le voyage leur procure leur lot d'émotions, leur navire manquant de couler entre l'Italie et la Grèce. Ils visitent les ruines de Grèce, puis Alexandrie, le Caire, Gizeh. Ils embarquent sur un petit vapeur qui les mène d'un bout à l'autre du canal de Suez, où ils s'arrêtent sur les lieux des chantiers de Montézuma. Le retour les mène par Jaffa, Beyrouth, Tripoli, Rhodes, Constantinople, Corfou puis Rome, Gênes et le champ de bataille de Marengo. Ils rentrent à StDié au bout d'un voyage de trois mois. Goguel a une grande expérience du monde oriental actuel, des ses moeurs, de sa religion, de sa langue. Erckmann, lui, est plutôt versé dans l'histoire des anciennes civilisations. Tout le long du trajet, ils échangent leurs observations. D'Egypte, Erckmann rapporte la matières de ce livre. Il écrira plus tard à Chatrian : "C'est la première fois que nous sortirons d'Europe. Paysages, figures, tout est nouveau... Il faudra que le monde oriental y soit solidement indiqué, la couleur vive, originale de ces payslà devra ressortir avec une grande vigueur, mais sans exagération". De plus, Goguel, qui avait servi comme engagé volontaire dans la dernière guerre, s'était trouvé, en 1871, parmi les troupes chargées de réprimer l'insurrection de la Grande Kabylie. De ses souvenirs qu'il partagea avec Erckmann, celuici rédigea en grande partie pendant le voyage même, "Une campagne en Kabylie" .

01/2023

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Littérature classique

Le Lys dans la Vallée

E Lys dans la vallée, selon la nomenclature classique, fait partie de "Scènes de la vie de campagne" - éventuellement des "Scènes de la vie de province" . LA COMEDIE HUMAINE, si elle peut se lire brique par brique, forme aussi un ensemble aux ramifications nombreuses et vertigineuses. Comment Balzac a-t-il pu produire une telle cohérence, dès les premiers instants, dès Le Lys dans la vallée ? Une oeuvre applaudie du vivant de Balzac, et ensuite, comme en témoignent la rédaction des Rougon-Macquart par Emile Zola vingt ans plus tard, ou encore ces quelques mots de Charles Baudelaire dans un article sur Théophile Gautier en 1859 (paru dans la revue "L'Artiste") : "Visionnaire passionné. Tous ses personnages sont doués de l'ardeur vitale dont il était animé lui-même. Toutes ses fictions sont aussi profondément colorées que les rêves [... ] bref, chacun dans Balzac, mêmes les portières, a du génie". Sa vie durant, Honoré de Balzac n'aura cessé d'écrire pour cerner le réel ; de raconter l'humain pour fixer un peu d'éternité. C'est à l'aube de la Monarchie de Juillet qu'une démarche littéraire raisonnée voit peu à peu le jour dans son esprit fertile. Certes, Balzac a déjà publié. Le jeune homme de trente ans a même de nombreux ouvrages à son actif mais n'est pas connu, ses textes ayant paru sous pseudonymes ; il a tenté quelques aventures professionnelles, plus ou moins hasardeuses, telles l'entreprise d'imprimerie qui l'aura laissé très endetté. En 1829, la carrière d'Honoré de Balzac prend donc un tournant : il a jadis espéré faire fortune en composant des romans sentimentaux, le voilà décidant d'édifier différemment ses intrigues ainsi que le cadre historique et géographique dans lequel elles prennent place. Ce projet inaugural porte un titre, Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800 - devenu Les Chouans par la suite ; il s'enorgueillit de la paternité balzacienne, puisque son auteur accepte enfin de le signer de son nom ; et il marque le début d'une avalanche de succès pour ce dernier.

10/2022