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Yvan Bernaer

Extraits

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Science-fiction

American Gothic

Jack L Warner, le puissant patron de la Warner Bros veut damer le pion à son rival Disney. Il décide d'adapter pour le grand écran Ma Mère l'Oie, un recueil de contes, contines, anecdotes et légendes urbaines dont les Américains raffolent, plus populaire que Moby Dick ou Le magicien d'Oz. Mais nous sommes en 1953, à l'heure de la guerre de Corée et de la "chasse aux sorcières", menée par le sénateur McCarthy. Warner ordonne qu'on enquête sur l'auteur de Ma Mère l'Oie, un certain Daryl Leyland. La mission est confiée à l'un des obscurs scénaristes qui attendent leur heure dans les coulisses d'Hollywood : Jack Sawyer. À lui de "nettoyer" la biographie de Leyland, rectifiant tout ce qui heurterait le conformisme moral et politique. Ainsi s'ouvre le dossier Leyland. Par recoupements, l'enquête croise témoignages, fiches, rapports, chansons, poèmes, saynètes… American Gothic voyage à travers les États-Unis et son histoire à la recherche de ce gamin de Chicago et du dessinateur Van Doren, tous deux, initiateurs d'un imaginaire brut. Xavier Mauméjean fait revivre la prodigieuse inventivité d'une jeune nation se forgeant sa propre mythologie. Mais ce monde merveilleux de l'enfance toute-puissante et de la naïveté géante révèle aussi la part sombre du rêve américain. "Si tu ris, tu es un homme" enseigne Ma Mère l'Oie. Si tu souffres, reste optimiste. Mais le Nouveau Monde n'a-t-il pas perdu son innocence ?

04/2013

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Littérature française

La Véranda au coucher du soleil

" En ce temps-là, il y avait des locomotives à vapeur. " A la fin d'une année scolaire, Hector Dauthieule prend le train à la gare du Nord pour passer ses vacances à Warden, sur la Côte d'Opale, auprès de ses oncles et de ses grands-parents. Au cours du voyage tout un univers se recompose qui mêle plusieurs familles, des amis de toujours, des recoins de paysages et de maisons. Le jeu des vagues et des nuages s'allie à l'admiration qu'il porte à Betty Van den Brook, mère de ses camarades de plage. Ce qui n'était que le flirt d'un adolescent en fin de soirée se transforme en une passion dévorante aux accents mystiques quand, en plein milieu du mois de mai 1968, Hector et Betty désertent les entreprises en grève pour s'unir dans un hôtel du bord de mer. Cet événement marque le jeune homme. Quinze ans plus tard, devenu expert international, il revient à Warden pour apprendre les douloureux secrets qui lient les deux familles. Ses amours, marquées par l'évolution des mœurs et de la société, passent d'une génération à l'autre, selon une rédemption audacieuse qui l'insère dans la filiation de son aimée. Ce sont de nouveaux voyages, de nouveaux défis. Saga imprégnée par les embruns de la mer du Nord, s'étendant des années 1960 aux années 2000, ce roman sensible et sensuel nous indique qu'il faut savoir s'arracher aux fatalités familiales, en comprendre les profondeurs, et transfigurer les traditions au milieu des tempêtes.

08/2005

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Philosophie

Kierkegaard en France au XXe siècle : archéologie d'une réception

Le nom de Kierkegaard est aujourd'hui bien connu des Français : " Ah, oui, le père de l'existentialisme ! ". Ou encore : " Sa fiancée ne se prénommait-elle pas Régine ? N'a-t-il pas été affreusement malheureux en amour ? ". Ou parfois " Le solitaire de Copenhague, l'original, l'isolé... ". Et aussi : " Un non-philosophe ou même un anti-philosophe, un contempteur du système hégélien, précurseur de Nietzsche, frère en esprit de Rimbaud, de Van Gogh, de Dostdevski, de Pascal - et de quelques autres ". Pourtant, l'œuvre de Soren Kierkegaard (Danemark, 1813-1855) mérite mieux que ces amalgames, ces approximations, ces jugements à l'emporte-pièce. Le présent ouvrage, résultat d'une longue et patiente enquête, retrace les principales étapes de la réception de Kierkegaard en France ; documents à l'appui, il montre comment, au fil du XXe siècle, les malentendus autour de sa personne et de son œuvre se sont accumulés, se confortant curieusement les uns les autres jusqu'à devenir " vérité avérée ". Dès 1835 Kierkegaard disait, avec une belle lucidité prémonitoire, que " suivre le chemin des commentateurs, c'est souvent faire comme ce voyageur qui se rendait à Londres : le chemin mène bien à Londres ; mais lorsqu'on veut y aller, on doit se retourner ". Retournons-nous donc ! Et reprenons à notre compte, pour notre plus grand bonheur, ces paroles de Constantin Constantius, l'auteur pseudonyme de La répétition : " C'est un art d'être un bon lecteur, sans même parler du fait que c'est aussi un art d'employer du temps à le devenir ".

04/2005

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BD tout public

A l'ombre du convoi Tome 1 : Le Poids du passé

Belgique, nuit du 12 au 13 novembre 1943, quelque part entre Malines et Louvain. Un convoi de wagons plombés s'est immobilisé sur la voie ferrée. Il vient de quitter Bruxelles, direction Auschwitz. À son bord, parmi des milliers d'autres, une jeune femme, Olya Van Horn, juive allemande jusqu'alors réfugiée en Belgique. Elle se remémore la longue suite d'événements tragiques qui, depuis sa ville natale d'Hambourg dix ans auparavant, l'a finalement conduite dans ce sinistre convoi... À l'ombre du convoi, qui se déroulera sur deux volumes, retrace les destins croisés de trois personnages réunis cette nuit-là sur cette même voie ferrée : Olya la déportée, Wilhem, lui aussi allemand mais membre de la Schutzpolizei chargée de convoyer les captifs, et Théo, l'amant belge d'Olya, membre d'un très petit groupe de résistants qui, presque sans moyens, va attaquer le convoi et tenter de libérer les déportés. L'histoire s'inspire d'un épisode authentique de la Seconde Guerre mondiale en Belgique. Dans la nuit du 19 au 20 avril 1943, le convoi numéro 20 chargé de 1600 déportés juifs de tous âges est immobilisé en pleine campagne grâce à un feu rouge factice. Trois résistants en profitent pour ouvrir les wagons. Ils parviennent à libérer 231 personnes. C'est le seul convoi de juifs envoyés en déportation qui a été attaqué par la Résistance. C'est un fait exceptionnel. Les chapitres consacrés à Olya et Wilhem sont regroupés dans le premier tome. Le tome 2 est centré sur Théo.

01/2012

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Littérature française

Comme un refus de la planète

Franz Kafka n'est pas mort en 1924. Il a mené une existence effacée et solitaire jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Déporté à Auschwitz, il s'est vu offrir le choix de sa mort. C'est une responsabilité qu'il a refusé de prendre. Il n'aurait eu que soixante ans... Un Français moyen va au front en 14-18, devient un démocrate modèle dans les années 30, puis un sage pétainiste, puis un collaborateur et, enfin, tire dans le dos des Allemands vaincus : il faut bien survivre... Un milliardaire s'ennuie. Il monte une machination minutieuse, fait voler un Van Eyck inestimable, le garde comme une relique, le découpe en petits morceaux, qu'il envoie aux musées les plus réputés sur terre... Un libraire parisien ne trouve plus de sens à sa vie, parmi les livres rares et poussiéreux. Pourquoi, simple frisson, ne déposerait-il pas une bombe dans un lieu fréquenté, pour le compte de quelques terroristes arabes ? Quand on n'est personne, il faut vivre dangereusement... Un vieux poète désaffecté rencontre une jeune femme, qui ne sait que faire de son corps. Elle s'offre à lui, car c'est son seul langage. Bouleversé, le poète se remet à écrire. Il sait pourtant que ses vers ne valent plus rien... Alain Bosquet aimerait que l'absurde devienne une notion radieuse. Ses récits, qui font suite à ceux d'Un homme pour un autre, sont d'un absurde passionné, voire triomphant. L'aliénation, au lieu d'être douloureuse, se transforme en fête.

01/1989

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Littérature française

Monsieur Bel Canto

Il s'appelait Raoul Gunsbourg. On l'avait surnommé "Divan le Terrible" . Il ne s'en plaignait pas. Une main sur le coeur, et l'autre sur l'épée, c'était un hâbleur, un coureur impénitent, un bretteur. Il fut homme de courage et homme de prudence, homme de scène et homme de l'ombre : adolescent héroïque, juif de cour sous un tsar antisémite, agent secret entre la France et la Russie. Il fut surtout, dans le Saint-Pétersbourg des Romanoff et le Paris de la Belle Epoque, un impresario de génie, champion de Berlioz, de Wagner et de Puccini, intuitif, tyrannique, fastueux, que ses dons, et les détours d'un destin, hissèrent à la tête de l'Opéra de Monte-Carlo, en cette heure où l'Europe galante avait rendez-vous, l'hiver, sur la Côte d'Azur. Il fit de cette scène, au tournant du siècle, la vraie rivale de Covent Garden et de la Scala. Ses amis - Caruso, Melba, Chaliapine, les grands-ducs de Russie -, il les recevait, façon boyard, au fin fond de la Bourgogne, en son domaine de Cormatin, où l'on montait, de chic, Faust ou La Bohême devant un village ébahi. Il mourut sur le Rocher, centenaire ou presque... Quand Van Ryl, oisif et mélomane, découvre à Cormatin le souvenir des folies Gunsbourg, il se prend de passion pour le bonhomme et pour ce temps, pas si lointain, où les gens, tirés à un exemplaire, ne ressemblaient qu'à eux-mêmes...

12/1993

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Science-fiction

La flotte perdue Tome 1 : Indomptable

Un siècle après sa défaite et sa disparition dans un combat spatial, le capitaine John Geary se réveille à bord d'un cuirassé dont il ne reconnaît ni l'équipage ni les coutumes. On lui apprend qu'on l'a récupéré dans une capsule d'hibernation. Il prend peu à peu conscience que la guerre à laquelle il participait et qui opposait deux blocs de la Galaxie, le Syndic et sa propre Alliance, perdure au bout de cent ans. Les belligérants ne sont pas loin d'être à genoux. La dernière manoeuvre de l'Alliance, qui se voulait décisive, a totalement échoué, et sa flotte, déjà décapitée par le Syndic, est menacée de destruction totale. Or John Geary se rend compte que son dernier geste de résistance à l'ennemi, cent ans plus tôt, a fait de lui une figure de légende : l'héroïque "Black Jack" Geary, révéré, adulé par toute l'Alliance. Ce Rip Van Winkle du futur se voit bien malgré lui confier le sort de la flotte et, partant, celui de l'Alliance. En dépit de sa réticence et de l'écoeurement que lui inspire l'idolâtrie dont il est l'objet, aura-t-il la force de ramener vers sa lointaine patrie l'armada de bâtiments blessés dont il est désormais responsable, avec la clef de l'hypernet du Syndic, atout majeur de cette guerre, cachée à bord de l'Intrépide, son vaisseau amiral... ? Un récit nerveux et palpitant, avec de vrais personnages, d'une qualité comparable aux premiers Honor Harrington. Le meilleur du space opera militaire.

06/2017

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Beaux arts

Dernière danse. L'imaginaire macabre dans les arts graphiques

L'image de la Mort a hanté toutes les époques. Du Moyen Age à nos jours, elle s'est glissée dans l'imaginaire des artistes, souvent sous l'apparence d'une silhouette squelettique, avec pour devise : Memento mori. Toujours présente pour rappeler que la vie a une fin, elle tend aux hommes un miroir au reflet funeste, celui de leur condition passagère sur terre. Selon les périodes historiques, elle a incarné, si l'on peut dire, les barbaries de la guerre en même temps que les idéaux d'égalité et de paix, ainsi que des figures plus ordinaires. Séductrice et amante, elle a aussi été représentée maligne et grimaçante, inventant des stratagèmes diaboliques pour serrer les hommes dans son étreinte. Mais la plupart du temps elle apparaît dansante, prise dans une ronde sans fin. Et c'est cette danse, celle de la vie mêlée à la mort, qui a trouvé dans les arts graphiques un écho particulier. Si Holbein est à l'origine d'une telle tradition iconographique, des artistes comme Beham, Aldegrever, Brentel, Van der Heyden, Bresdin, Doré, Rethel, Klinger, Sattler, Masereel, Grosz, Dix, Heartfield jusqu'aux illustrateurs contemporains Ungerer, Winshluss et Tanxxx, ont nourri le genre des danses macabres de leur vision renouvelée. Ce catalogue présente un ensemble remarquable de leurs productions, conservées dans les collections des Musées de la Ville de Strasbourg et d'autres d'institutions françaises et allemandes. Il éclaire en outre la longue histoire de l'imaginaire macabre par des contributions de spécialistes et d'historiens de l'art.

05/2016

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Sociologie

Choisir sa mort ? Réflexions sur la fin de vie

Au moment où la convention citoyenne sur la fin de vie rend ses conclusions et que le Parlement va devoir se prononcer sur une nouvelle loi, il a paru essentiel à La Croix que ce débat qui s'est installé progressivement dans ses colonnes bénéficie au plus grand nombre. Douze contributions qui permettent de saisir l'importance et la complexité de ces sujets, et de se plonger dans toutes les nuances d'un questionnement redoutable, car il touche au plus intime de chacun de nous, mais aussi à ce qui fait le bien commun de notre société. Soigner : Je croyais que faciliter le passage de la vie à la mort était un progrès - Alexis Jenni Ecouter les patients en demande d'euthanasie - Corinne Vaysse van Oost Certains patients en viennent à culpabiliser de vivre - Alexis Burnod La dernière fois que je te vois - Jacques Testart Libérer : Dignité ou liberté, une grande division qui vacille - Philippe Portier La liberté ne consiste pas uniquement à vivre d'après ses intérêts personnels - Agata Zielinski Dans les sociétés techniciennes, chaque problème doit recevoir une solution technique - Patrick Chastenet Qu'attendons-nous de la loi ? - Olivier Abel Croire : Les impensés théologiques d'un débat - Frédéric Rognon Dans la tradition juive, la mort ne fait pas l'objet d'un culte - Pauline Bebe Vivre la fraternité en fin de vie - Jean-Philippe Pierron La mort n'est pas rien pour nous - Laurence Devillairs Coordination éditoriale du pôle débat "A VIF" de La Croix : Isabelle de Gaulmyn et Théo Moy

03/2023

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Architecture

Villas et Palais de Rome

Un livre unique sur le fabuleux patrimoine de la Ville éternelle. Parmi tous les monuments architecturaux qui font de Rome la ville la plus riche et la plus fascinante du monde, les palais occupent une position très privilégiée au côté des églises et des vestiges les plus imposants de l'Antiquité. Une telle profusion de palais, privés pour la plupart, s'explique en premier lieu par la présence du Saint-Siège dont le souverain suprême fut longtemps choisi parmi les membres des grandes dynasties italiennes qui célébrèrent leur ascension en édifiant d'admirables palais. D'autres facteurs, historique et économique pour la plupart, contribuèrent à la construction de ces grandioses palais, auxquels travaillèrent les architectes les plus prestigieux (Bramante, Michel-Ange, Sangallo, Le Bernin, Ponzio, Borromini, Fontana) et les peintres les plus célèbres de leur génération : les Carrache, Reni, le Guerchin, Pierre de Cortone, Salviati, sans oublier cette pépinière de décorateurs bolonais qui, deux siècles durant, firent leur apprentissage dans la Rome pontificale. Ces palais ont conservé une bonne part de leurs décors et de leurs ameublements originels grâce à l'institution de fedecommesso (fidéi commis) qui obligeait le propriétaire à garder en totalité et sur place les richesses artistiques amassées au fil des siècles. C'est à cette heureuse disposition que nous devons la sauvegarde de ce fabuleux patrimoine comportant des oeuvres de Raphaël, Titien, Corrège, Tintoret, Véronèse, Carrache, Caravage, Reni, Guerchin, Rubens, Van Dyck et de tant d'autres maîtres des écoles italiennes et étrangères, sans parler des antiquités classiques qui sont présentes dans toutes les collections.

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Littérature française

L'Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde. Un roman fantastique et de science-fiction de Robert Louis Stevenson

L'Etrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (en anglais, Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde) est un roman court écrit par Robert Louis Stevenson et publié en janvier 1886. Il s'agit d'une réécriture, le premier manuscrit ayant été détruit par Fanny Van de Grift, l'épouse de l'auteur, qui le considérait comme un "cahier plein de parfaites sottises" . L'oeuvre raconte l'histoire d'un notaire, Gabriel John Utterson, qui enquête sur le lien étrange entre Edward Hyde et le docteur Henry Jekyll. Par ailleurs Robert Louis Stevenson a avoué avoir imaginé cette histoire après avoir fait un cauchemar. Le docteur Jekyll, un philanthrope obsédé par sa double personnalité, met au point une drogue pour séparer son bon côté de son mauvais. C'est ce dernier qui, nuit après nuit, prendra finalement le dessus et le transformera en monstrueux Mister Hyde. Hyde se prononce [ha ? d] comme "hide" en anglais, qui signifie "cache" ; Utterson utilise ce jeu de mots dans l'expression "Hyde and Seek" ("Cache et cherche" , allusion au jeu de "cache-cache") . Gabriel John Utterson, un notaire, enquête sur le lien étrange existant entre Edward Hyde et le docteur Henry Jekyll, et nous conte l'histoire. Le Docteur Jekyll, un philanthrope obsédé par sa double personnalité, met au point une drogue pour séparer son bon côté de son mauvais. C'est ce dernier qui, nuit après nuit, prendra finalement le dessus et le transformera en le monstrueux Mr Hyde.

02/2023

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Littérature française

America Blues

Vincent, le petit Frenchy venu soigner son vague à l'âme outre-Atlantique, fait la connaissance, à New York, de Clayton Mississippi, bluesman à mouvance électro dont la notoriété grimpe en flèche, et de Conny, ange blond tout droit sorti des seventies au volant de son van jaune d'oeuf, dans lequel elle vit en mouvement permanent, au gré de ses inspirations. Une solide complicité naît aussitôt entre ces trois êtres à fleur de peau qui promènent le même regard lucide mais toujours plein d'espoir sur le monde et ses turpitudes. Cependant, tandis que Vincent et Conny ébauchent leur histoire d'amour, les aléas de la vie viennent tout bousculer et séparer le trio. Commence alors pour chacun un road trip à travers les Etats-Unis autant qu'un cheminement intérieur, au cours duquel, sans le savoir, ils resteront en étroit contact les uns avec les autres grâce à un fil invisible tissé par les rencontres qui jalonneront leur parcours. Alors on se prend à espérer que ce périple parfois labyrinthique les conduise aux retrouvailles et leur permette de faire enfin résonner à l'unisson leur note bleue. Avec America Blues, Vincent Virgine semble nous convier à un voyage mélancolique, à une ballade jazzy cool rythmée par les standards du genre. Sans doute. Mais à travers les situations auxquelles sont confrontés ses personnages, tous écorchés vifs, il dépeint aussi et surtout, dans un style éblouissant, la violence d'une société impitoyable avec les plus fragiles, dans laquelle on se demande si la vie sépare vraiment toujours ceux qui s'aiment.

02/2021

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Etudes de lettres

L'enseignement des littératures asiatiques et la traduction : expériences, interrogations et propositions

L'Enseignement des littératures asiatiques et la traduction : expériences, interrogations et propositions Textes réunis et présentés par Muriel Détrie et JEONG Eun Jin Le Présent ouvrage s'interroge sur les outils, les méthodes et les finalités de l'enseignement des littératures asiatiques, principalement en France, aussi bien dans le cadre d'un apprentissage des langues et civilisations asiatiques que le cadre des études littéraires générales et comparatistes. La réflexion porte plus particulièrement sur la place et les usages de la traduction 'd'une langue asiatique à une langue européenne, mais aussi de la littérature à d'autres médias) comme moyen d'accès indispensable à des littératures écrites dans des langues peu ou pas accessibles, mais aussi à la littérature en générale ; que ce soit dans l'enseignement secondaire ou supérieur, traducteurs ou comparatistes, en s'appuyant sur leurs expériences d'enseignement, de traduction et de transmission des littératures de diverses aires asiatiques (Chine, Corée, Inde, Japon, Thaïlande, Tibet et Vietnam), font part de leurs difficultés ou interrogations et avancent des propositions afin de contribuer à une future théorisation et modélisation de la didactique des littératures étrangères ou la traduction aurait toute sa place. Ont contribué à cet ouvrage : Annie CURIEN, Muriel Détrie, JEONG Eun Jin, Pierre KASER, KOO Moduk, Claudine LE BLANC, LO Shih-Lung, Paolo MAGAGNIN, Nicoletta PESARO, Françoise QUILLET, Françoise ROBIN, Cécile SAKAI, Daniel STRUVE, Thanh-Vân TON That, Apisit WARAEKSIRI. Ouvrage publié avec le soutien du CERLOM de l'Inalco et du CERC de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3.

03/2022

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Poésie anthologies

La passion des images. Oeuvres choisies

#CNLCinema –  Doué d'une vaste culture artistique, aguerri aux séductions et aux prestiges de la peinture romantique, dont il est l'un des plus brillants commentateurs, amoureux des estampes et des caricatures, Baudelaire est assurément perçu aujourd'hui comme le poète des images au XIX ? siècle. L'auteur des Fleurs du mal sait que la poésie ouvre aux dimensions d'un univers imaginaire plus réel et plus vivant que la réalité même.

Critique d'art, auteur de salons célèbres, il est aussi l'écrivain qui se penche sur la variété des images, adoptant tour à tour le point de vue du philosophe, de l'historien ou du moraliste. Il scrute avec curiosité les produits de la tradition et du passé et les initiatives parfois discordantes du contemporain. Il voit dans les images de son temps, quels qu'en soient le support ou le genre, cet "immense dictionnaire de la vie moderne" dans lequel l'artiste et le poète vont puiser la matière d'une alchimie singulière qui fera apparaître le poème ou le tableau comme le miroir électif qui "représente la vie multiple et la grâce mouvante de tous les éléments de la vie".

En instaurant un dialogue entre textes et images, avec quelques 250 oeuvres graphiques et documents reproduits en couleurs, cette édition Quarto donne à lire les oeuvres essentielles de Baudelaire (des recueils poétiques majeurs aux carnets intimes) à travers les différents répertoires d'images qui ont nourri son imaginaire. Cet ouvrage a bénéficié du soutien de Van Cleef&Arpels.

04/2021

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Grandes réalisations

Villas et Palais de Rome

Un livre unique sur le fabuleux patrimoine de la Ville éternelle. Parmi tous les monuments architecturaux qui font de Rome la ville la plus riche et la plus fascinante du monde, les palais occupent une position très privilégiée au côté des églises et des vestiges les plus imposants de l'Antiquité. Une telle profusion de palais, privés pour la plupart, s'explique en premier lieu par la présence du Saint-Siège dont le souverain suprême fut longtemps choisi parmi les membres des grandes dynasties italiennes qui célébrèrent leur ascension en édifiant d'admirables palais. D'autres facteurs, historique et économique pour la plupart, contribuèrent à la construction de ces grandioses palais, auxquels travaillèrent les architectes les plus prestigieux (Bramante, Michel-Ange, Sangallo, Le Bernin, Ponzio, Borromini, Fontana) et les peintres les plus célèbres de leur génération : les Carrache, Reni, le Guerchin, Pierre de Cortone, Salviati, sans oublier cette pépinière de décorateurs bolonais qui, deux siècles durant, firent leur apprentissage dans la Rome pontificale. Ces palais ont conservé une bonne part de leurs décors et de leurs ameublements originels grâce à l'institution de fedecommesso (fidéi commis) qui obligeait le propriétaire à garder en totalité et sur place les richesses artistiques amassées au fil des siècles. C'est à cette heureuse disposition que nous devons la sauvegarde de ce fabuleux patrimoine comportant des oeuvres de Raphaël, Titien, Corrège, Tintoret, Véronèse, Carrache, Caravage, Reni, Guerchin, Rubens, Van Dyck et de tant d'autres maîtres des écoles italiennes et étrangères, sans parler des antiquités classiques qui sont présentes dans toutes les collections.

09/2023

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Beaux arts

Henry de Groux. Le front de l'étrange

La renommée actuelle d'Henry de Groux (1866-1930), artiste belge, est sans égale avec le succès retentissant qu'il rencontra dés l'âge de 22 ans avec son Christ aux outrages, tableau qui le rendra célèbre de Bruxelles â Paris. Il construit dès lors sa propre légende nourrie par une personnalité fantasque et quelque peu extravagante, en marge des conventions. Il intègre rapidement l'avant-garde bruxelloise du groupe des XX, exposant avec James Ensor, avant d'en être exclu suite à une dispute violente avec Vincent Van Gogh et ses exécrables pots de soleil >>. Le peintre cultive un profond décalage avec la modernité de son temps. Son oeuvre étrange et visionnaire est traversée par une forme de romantisme exalté, un symbolisme noir et violent. A la veille de la Première Guerre mondiale, Henry de Groux est déclaré mort par de nombreux chroniqueurs. Il ne sera pas mobilisé mais cette guerre va le hanter. Il se rend plusieurs fois au plus près du front. Il kit la presse, découvre les photographies qui y sont publiées et se documente sur les atrocités des batailles, les nouvelles armes, la mécanisation. La monstruosité du conflit bouleverse son imaginaire. Il produit alors plusieurs centaines de dessins de grand format, des peintures et des estampes. Il recompose des scènes et des paysages de guerre dans lesquels se mélangent horreur et absurde. Lumières crépusculaires ou blafardes, cadavres et charniers, porteurs d'uniformes et de masques à gaz... : images grotesques et effroyables d'une hécatombe.

08/2015

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Flamands

Les dessins de la collection Mariette. Ecoles flamande, hollandaise et allemande. Coffret en 2 volumes

Pierre-Jean Mariette (1694-1774) fut le plus grand collectionneur de dessins de son temps, et le plus célèbre. Sa collection de dessins, brassant les époques et les pays, constitue l'une des plus vastes et des plus importantes de l'histoire de l'art. Pierre Rosenberg, président-directeur honoraire du musée du Louvre, a consacré une partie de sa vie à la reconstituer et en retracer l'histoire. Pierre-Jean Mariette fut le plus grand collectionneur de dessins du XVIIIe siècle et sans doute de tous les temps, qui accéda à une dimension quasi mythique par son érudition, son oeil et son goût extraordinaire qui lui permirent de bâtir une collection grandiose. Grands maîtres, génies incomparables comme artistes moins connus mais de premier plan, il avait à la fin de sa vie réuni des milliers d'oeuvres. Dispersées à sa mort lors de ventes mémorables, elles se retrouvent dans les plus grands musées du monde (Louvre, Albertina notamment) mais aussi chez des particuliers et collectionneurs. La partie consacrée aux écoles flamande, hollandaise et allemande de la collection Mariette est considérable. On y trouve des oeuvres exceptionnelles de Dürer, Rembrandt, Bruegel, Van Dyck, Rubens parmi des dizaines d'autres. Ce coffret fait suite aux volumes sur les écoles française et italienne, il clôt l'extraordinaire aventure éditoriale de la publication des dessins de la collection Mariette au terme d'investigations et de découvertes qui se sont échelonnées sur plus de vingt ans et voient aujourd'hui leur aboutissement.

06/2022

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Grec ancien - Littérature

Contacts linguistiques en Grèce ancienne. Diachronie et synchronie, Textes en français et anglais

Quinze spécialistes de langues anciennes abordent dans le présent volume des questions variées sur la phonologie, la morphologie, la syntaxe, le lexique, l'onomastique, et la diffusion de systèmes d'écriture dans des contextes d'interrelations linguistiques. Leurs contributions explorent, d'une part, les influences du grec ancien sur d'autres langues et vice versa, et, d'autre part, les mécanismes qui déterminent les relations entre les divers dialectes du grec ancien. Ces deux regards complémentaires élargissent le panorama des études sur les contacts linguistiques dans la Méditerranée antique, en ouvrant de nouveaux sentiers de recherche par rapport à deux phénomènes qui sont fondamentalement parallèles.

04/2024

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Critique littéraire

Béni soit l'exil ! Propos d'un éditeur engagé

Béni soit l'exil ! Un titre énigmatique pour un livre-confession retraçant le parcours de Vladimir Dimitrijevic (1934-2011), fondateur des éditions L'Age d'Homme, passeur de culture et, avant tout, homme engagé et visionnaire. De 1996 à 2011, année de sa mort accidentelle, Vladimir Dimitrijevic et Gérard Conio ont eu de longs entretiens qu'ils ont décidé d'enregistrer. Leurs discussions à bâtons rompus portaient sur le coeur de leur métier et de leur vie, la littérature, mais aussi sur la vision du monde très particulière de Vladimir Dimitrijevic. Fuyant la Yougoslavie communiste, Vladimir Dimitrijevic arrive en Suisse en 1954. Après avoir été ouvrier d'usine puis libraire, il fonde en 1966 les éditions L'Age d'Homme. Ses premières publications dessineront la colonne vertébrale de son métier d'éditeur : Aimé Pache, peintre Vaudois de Charles-Ferdinand Ramuz, et Pétersbourg d'Andreï Biely. Orient et Occident, racines et avant-garde. Ces entretiens abordent des sujets aussi variés que le phénomène communiste, la crise de la société occidentale, le rôle fondamental du livre dans le combat pour la liberté. Grâce à sa vision du métier d'éditeur, nourri à la source vivifiante de la littérature universelle, Vladimir Dimitrijevic a offert aux lecteurs une vision radicalement différente, voire révolutionnaire, de l'écriture, développant une pensée condensée que Gérard Conio, par ses questions et ses réflexions, a permis de formuler. Bien plus qu'un livre d'entretiens, Béni soit l'exil ! est un témoignage sur l'oeuvre des écrivains publiés par Vladimir Dimitrijevic (Alexandre Zinoviev, Milos Tsernianski, Paul Florensky, Vladimir Volkoff, Georges Haldas, Stanislaw Witkiewicz, Ivan Gontcharov et tant d'autres), sur la représentation des chimères du monde contemporain, sur les engagements d'un homme qui, se consacrant corps et âme au métier littéraire, a marqué par son univers riche et multiple des générations de lecteurs en leur faisant découvrir le vaste archipel de la littérature slave et de l'orthodoxie.

03/2017

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Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 3 : Les Chemins de la honte. Un vent de guerre

Peu après sa venue à Paris, en juin 1392, le jeune damoiseau du Maine Gui de Clairbois fait la connaissance d'Alix d'Apilly dont la beauté le subjugue. Le père de la jouvencelle s'opposant à leur mariage, les jeunes gens passent outre à son refus. Réfugiés à Montsurvent, près de Coutances, ils vivent dans la maison où la mère de Gui les a accueillis. Devenu l'écuyer d'Olivier de Clisson, Gui se voit confier la défense de son château, Josselin, menacé par les alliés du duc de Bretagne. Il abandonne Alix aux bons soins de sa mère et se voue à la protection de la forteresse. Après une sortie malheureuse, il tombe au pouvoir des assiégeants qui le torturent. Considéré comme mort, il s'échappe et rejoint son seigneur qui l'arme chevalier. A son retour à Montsurvent, il apprend le décès d'Alix. Recommandé par Clisson à Jean II le Meingre, dit Boucicaut, Gui rejoint ce grand batailleur qui a reçu, outre le maréchalat, le gouvernement de la cité de Tours. En compagnie d'un écuyer, Yvain d'Antigny, il assiste aux pourparlers de paix qui réunissent des députations anglaise et française dans une campagne sise entre Calais et Abbeville, où séjourne le roi : Leulinghen. Gui rencontre Marie, une pucelle qui lui inspire plus de compassion que d'amour, et c'est à Tours qu'il s'éprend d'Héloïse après l'avoir sauvée d'une noyade. Las ! Une armée doit se constituer pour marcher au-devant des Turcs qui se répandent en Europe centrale et menacent la Hongrie. Leur chef est un homme intelligent et cruel : Bayézid. Gui quitte à regret Héloïse pour accompagner Boucicaut et ses guerriers dans ce qui sera la dernière croisade. Le dimanche 30 avril 1396, à Dijon, un ost hétéroclite s'éloigne vers l'Orient. Contrairement à ses compagnons, Gui doute de cheminer vers une victoire aisée.

06/2001

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Littérature russe

Coffret en 2 volumes : Crime et châtiment ; Les frères Karamazov

Crime et châtiment est le premier des cinq grands chefs-d'oeuvre qui rendront Dostoïevski immortel. Il ne l'écrivit qu'en 1865, mais il en avait eu la première idée douze ans plus tôt, alors qu'il était au bagne. Il songeait alors à un roman dans lequel un de ces êtres forts, dont l'existence l'étonnait, qui ignorent les bornes du bien et du mal, écrirait sa confession. On sait que Dostoïevski, condamné à mort, fut grâcié et fit quatre ans de bagne. Cette terrible expérience, si elle eut une influence sur toute son oeuvre, n'est jamais aussi manifeste que dans les textes qu'on a réunis dans ce volume. On y trouvera, en effet, outre Crime et châtiment : le Journal de Raskolnikov, Les Carnets de Crime et châtiment et Souvenirs de la Maison des Morts, ouvrage que Tolstoï qualifait de "plus beau livre de toute la littérature nouvelle, Pouchkine inclus". Dans Les Frères Karamazov, Dostoïevski a donné le résumé de sa carrière et de sa pensée. On y retrouve l'opposition père et fils de L'Adolescent, le duel de l'athéisme et de la sainteté des Possédés, le schéma de L'Idiot, avec le crime à la base et l'entrevue dramatique des deux rivales ; enfin et surtout l'un des frères, Aliocha, est la reprise du prince Mychkine : il s'appelait "l'Idiot" dans Ies brouillons. Il semble même que Dostoïevski ait voulu exprimer dans les trois frères les trois aspects de sa personnalité ou les trois étapes de sa vie : Dimitri le schillérien rappelle sa période romantique, terminée aussi par le bagne ; Ivan, les années où il était près de remplacer la foi chrétienne par le socialisme athée ; Aliocha, son aboutissement, le retour au peuple russe et à l'orthodoxie. Sous quelque angle qu'on les considère, Les Frères Karamazov sont un microcosme aux richesses inépuisables, le chef-d'oeuvre peut-être de Dostoïevski.

09/2021

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Critique littéraire

Alexandre Soljenitsyne, sept vies en un siècle

Cette biographie a un parti pris : s'appuyant sur un corpus de plus de 15 000 pages, depuis Une journée d'Ivan Denissnvitch, L'Archipel du Goulag jusqu'à La Roue rouge, elle laisse l'écrivain évoquer lui-même les étapes d'une vie qui couvre tout le siècle passé. Sept vies au total. Ce fut tout d'abord sa jeunesse dans la Russie stalinienne, avec déjà la passion de l'écriture, puis la terrible guerre contre les Allemands. Vint ensuite le Goulag, dont il fut huit ans le prisonnier, puis le conteur et le grand mémorialiste. Il devait connaître la terrible vie de l'écrivain clandestin et du cancéreux échappant de justesse à la mort - puis celle de l'écrivain porté aux nues par les autorités avant d'être obligé de mener dans la dissidence, souvent aux côtés de Sakharov, un combat dangereux et épuisant pendant onze années. Vint ensuite l'exil en Occident où il conforta, envers et contre tout, sa vision de l'homme., du monde et de l'histoire. En parallèle, il continuait sa longue recherche sur les causes des malheurs de sa patrie, notamment avec La Roue rouge. Ce fut enfin, comme il l'avait prévu, le retour au pays, rendu possible grâce aux bouleversements planétaires auxquels il avait contribué. Puis la mort sur cette terre russe qu'il aimait tant... Cette biographie se veut aussi une "histoire française", car plus que partout ailleurs les écrits de Soljenistsyne ont contribué ici à la faillite de l'idéologie communiste. Olivier Rolin résume très bien cette particularité : "Pour moi, le "Goulag" est une des grandes bornes tragiques du XXe siècle. Même si je suis français, c'est mon histoire". A quoi on ajoutera cette réponse de Bernard Pivot, questionné sur l'invité d'Apostrophes qui l'avait le plus impressionné : "Soljenitsyne, j'ai le souvenir d'un géant". Un Victor Hugo qui aurait connu le bagne !

10/2011

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Littérature étrangère

Les larmes rouges du bout du monde

Les larmes rouges du bout du monde : ce sont six nouvelles publiées dans la presse chinoise du début de ce siècle par un personnage singulier, lettré et bonze libre penseur : Su Manshu. Le rouge, quand il s'agit de poussière et de larmes, c'est la condition humaine, dans la Chine de la chute de l'Empire, de la République de Sun Yat-sen et de la tentative de Restauration de Yuan Shi-kaî. Ici se mêlent indissociablement les pérégrinations de l'auteur et les vagabondages de sa plume. Le réalisme le plus noir (L'épée brûlée côtoie le fantastique (Le foulard pourpre, la satire sociale (La solitude de l'oie sauvage va de pair avec l'utopie (Les larmes rouges...) ; sont également pures l'aspiration à la sérénité et les passions qui l'entravent. " N'est-il pas compréhensible - demande Su Manshu à son lecteur - que les hommes, tourmentés par les affres d'une époque convulsive, cherchent refuge dans la méditation, au milieu des fleuves et des montagnes ? " Mais la phrase musicale et rythmée de l'auteur s'attache à peindre, surtout, les convulsions de l'époque et des êtres. L'auteur est, en lui-même, un personnage. Bonze, il a participé à des sociétés secrètes qui projetaient des attentats et des émeutes contre le régime impérial. Passionné de bouddhisme et de sanskrit, il avait, avant ses vingt ans, rédigé une encyclopédie bouddhique en huit volumes. Peintre et poète, son égérie et modèle fut une prostituée japonaise de Shanghai. Lettré, il considérait appartenir à une lignée de poètes insoucieux de la matérielle, jaloux de leur indépendance et de celle des peuples, exigeants quant à leur art (Li Baï et Byron, Du Fu, Shelley, Li Ho). S'il fallait, d'un mot, qualifier Su Manshu, ce serait : original. De quoi rebuter les esprits étroits et les colleurs d'étiquettes. Et attirer tous les autres.

02/1989

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Littérature étrangère

Poètes bouddhistes des Tang

Nul besoin d'être " bouddhologiste " pour apprécier ces poètes bouddhistes de la dynastie des Tang (618-907). La part est ici réduite des œuvres doctrinales, au profit des "poèmes de sensibilité bouddhique, qui s'imposent avant tout comme poèmes. A côté de mandarins bouddhistes ou bouddhisants, le lecteur trouvera principalement des moines ou des ermites. Ces hommes, qui s'isolent sur les hauteurs et ne cessent de songer à leurs frères de la plaine, nous déconcertent. Sont-ils vraiment bouddhistes ou d'abord chinois, à vouloir concilier les contraires, la retraite et l'action ? S'ils choisissent la montagne - la rude, la belle montagne chinoise -, n'est-ce m pas à la manière des taoïstes pour s'y revivifier en s'y ensauvageant ? S'ils choisissent d'écrire, n'est-ce pas à la manière des confucianistes pour se distinguer de la bête brute ? Enfin, la Loi du Bouddha leur commandant d'éteindre toutes leurs passions, ont-ils éteint la plus folle d'entre elles, la passion de la beauté, passion de la beauté naturelle, passion de la beauté d'art ? Non ; et tant mieux pour nous ; ils sont restés poètes. A ses traductions en poèmes français de maint et maint poète chinois - hier Li Bai, demain Tao Yuan-ming -judicieusement prisées par le traducteur des Cinq essais de poétique du comparatiste Qian Zhongshu (Ed. Bourgois, 1987), Paul Jacob ajoute aujourd'hui celles de poètes bouddhistes. Pourvu qu'on l'interprète en parfaite antiphrase, j'appliquerai à ce recueil ce que de ses propres travaux écrivait Pang Yun : Jour après jour je ne fais rien de rare ; Mais je m'y tiens tout naturellement. Heureuse collection où persévère " tout naturellement ", tout artistement donc, en l'espèce, celui que voilà quinze ans je repérai au Colloque sur la traduction poétique, et grâce à qui de beaux poèmes deviennent en français de vrais poèmes ! Etiemble

12/1987

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Littérature française

Le boîte de Pandore

Nous sommes à Paris aux premiers jours du mois de mai 1984, en pleine explosion d'un printemps déjà bien installé. Trilingue, maîtrisant parfaitement le français, l'anglais et le russe, Alexandre Svenderov, la trentaine, poursuit la tradition de ses parents et grands-parents qui depuis l'immigration à Paris de la famille d'Ivan Svenderov, diplomate réputé, très proche du tsar Nicolas II et du cercle de son élite diplomatique, fréquentent les milieux russes de la capitale et éduquent chaque nouvelle génération avec une double culture : russe et française. Passionné d'informatique, ayant mené de brillantes études dans ce domaine, il est sélectionné après avoir réussi une série de tests de confiance, pour faire partie d'un projet d'Etat classé secret. Il est parmi les rares personnes à savoir que d'ici dix à quinze ans au plus tard, le Web jettera ses filets et entourera la Terre toute entière, marquant ainsi l'entrée au IIIème millénaire par une révolution inouïe, d'une envergure mondiale et planétaire, comme jamais l'humanité ne l'a expérimenté auparavant. Sachant que sa tâche dans le cadre de ce grand projet informatique est avancé, il décide de faire une pause, et de profiter du soleil printanier afin de réaliser un rêve qui depuis plusieurs années tourne dans sa tête sans qu'il n'ait pu jusqu'à présent le concrétiser : la Grèce ! Une fois à Athènes, les circonstances l'amènent à rencontrer Christophoros Fotinos, excellent pianiste grec avec lequel il se lie d'amitié. Rapidement ils entament des conversations inspirées des grandes questions existentielles qui depuis l'aube des Temps et jusqu'à nos jours, préoccupent l'esprit des philosophes idéalistes. Il s'agit d'une prise de conscience qui, appuyée sur le regard infaillible de l'âme éveillée, distingue d'une façon claire ce qui est réellement vrai de ce qui se présente comme tel, alors que ce n'est que sa frauduleuse imitation. Un chemin qui conduit au centre de soi-même, fondé sur ce que Platon qualifie du terme de "réminiscence".

04/2022

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Romans policiers

Les chats noirs de la Table Ronde

Le commissaire Yvon Legal, le capitaine Erwan Quéméner ainsi que leurs fidèles collaborateurs quadrupèdes Hector de Pennec, le vieux et beau chien Saint-Hubert féru d'histoire, et la célèbre Catia, première chatte policière d'Europe, sont appelés en renfort par le capitaine de gendarmerie Alain Le Moël, de la brigade de Plélan-le-grand, en forêt de Brocéliande. Une série de cambriolages dans des demeures prestigieuses sont signés par un petit chat noir sculpté dans du bois laissé sur les lieux. Pis : le président du Conseil général, Arthur Legrand, dont la résidence a été vidée entièrement, est menacé directement par le message "Tu auras la tête tranchée" déposé sous la figurine maléfique dont la tête est manquante. Or les lettres formant la menace proviennent de lettres découpées d'un grimoire du VI ème siècle ! Commence une enquête hallucinante auprès de gens dont les noms perdurent depuis . . . 14 siècles ! Se côtoient dans des habitations au coeur de la forêt mythique les chevaliers Hector des Marres, Perceval Le Gallois, Caradoc Freichfras, Messire Gauvain, Lancelot Dulac et son fils Galaad, Viviane, femme de Merlin Lépidus, Morgane Magus et son mari Accolon, Mordred, fils adultère de Morgane et Arthur, tous les personnages de la légende Arthurienne. La fameuse équipe bipèdes-quadrupèdes va de surprises en surprises : ce petit monde se déchire en luttes politiques avec deux partis qui s'affrontent ! D'une part le C. I. A, Cercle Interceltique Arthurien, et d'autre part le F. B. I, Forêt Broceliande Immortelle. La découverte de la fameuse épée Excalibur et de l'extraordinaire Table Ronde réunissant les chevaliers et le roi Arthur achève de plonger l'équipe de Quimper dans un mystère impensable. Leur visite dans les lieux merveilleux de la légende ne fait que renforcer l'énigme. Que signifie toute cette histoire qui semble pourtant véridique ? La réponse dépasse l'entendement, comme l'affirme Hector. Catia, elle, est furieuse !

06/2022

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Critique littéraire

Journal de la roue rouge. 1960-1991

Le Journal de la Roue rouge décrit pas à pas l'écriture de l'oeuvre majeure d'Alexandre Soljénitsyne : La Roue rouge. Dans ce "roman" (un peu comme Tolstoï dans Guerre et paix) l'auteur s'interroge sur ses propres origines, il les recherche dans l'histoire, et donc dans l'événement créateur de l'Union soviétique, la révolution de 1917. Il décrypte avec minutie l'enchaînement des faits, mettant en mouvement la matière historique, telle une roue que rien n'arrête dans sa course. Dès sa prime jeunesse, il avait entrevu l'édification de ce projet colossal. Mais ce Journal met en lumière la seule et même motivation profonde de tous ses livres, que ce soit La Roue rouge, Une journée d'Ivan Denissovitch ou L'Archipel du Goulag : écrire au nom des siens, témoigner au nom de tous ceux qui ont été anéantis, réduits au silence et calomniés. Derrière la masse des faits historiques, l'écrivain cherche les causes cachées, accessibles à la seule intuition littéraire. Il devient un super-historien, chargé non seulement de retrouver la vérité, mais de rendre justice à tous ceux que la Roue de l'histoire a écrasés. Chronique de l'écriture d'une oeuvre démesurée qu'il devra interrompre bien avant que soit réalisé le projet initial, Le Journal de la Roue rouge est aussi un véritable journal intime où se reflètent, au coeur même de l'atelier de l'écrivain, son itinéraire spirituel et intellectuel et les principaux faits d'une biographie personnelle qui se fond avec l'Histoire, ainsi lorsque la publication de L'Archipel du Goulag" explose " en Occident. Pour ceux qu'effraie le volume de La Roue rouge, ce Journal peut permettre de l'aborder plus facilement. Toutefois, il est une oeuvre au sens plein du terme, qui se suffit à elle-même et témoigne d'une expérience de création littéraire hors du commun.

10/2018

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Beaux arts

L'énigme en histoire de l'art. Périodes médiévale et contemporaine

En histoire de l'art, l'énigme est le principal stimulateur de l'envie d'enquête, pour l'amateur comme pour le spécialiste. Ici, c'est au travers des périodes médiévale et contemporaine que le sujet s'illustre. L'ouvrage vaut pour donner à voir les actuelles grandes orientations de l'Histoire de l'art, d'abord par cette nature transpériode, mais aussi par sa pluri et interdisciplinarité ; l'histoire, l'anthropologie, l'histoire sociale ou des mentalités, etc. , sont également conviées pour révéler ou expliciter des énigmes autour de sujets aussi divers que les peintures de Jan van Eyck, de Max Ernst ou d'Edward Hopper, la sculpture champenoise de la fin du Moyen Age, la couleur dans les écrits sur l'art à la période contemporaine, les destins de deux femmes artistes, L'Enterrement du tableau-piège de Daniel Spoerri, les "petites mains" du corpus gravé de Hans Bellmer, etc. A cet égard, ce livre est un très bon outil pour faire saisir, à l'amateur comme à l'étudiant, la diversité des thèmes, des approches, des méthodes et des enjeux en Histoire de l'art. Il se distingue aussi par la diversité des degrés de professionnalisation de ses auteurs - chercheurs, personnels scientifiques de musées, mais aussi jeunes doctorants à l'esprit et à la plume excellemment affûtés. La somme de ces "ouvertures" - des ouvertures disciplinaires, chronologiques, mais aussi de statuts professionnels -, permet au lecteur un appétit totalement renouvelé à l'approche de chacun des onze sujets d'un livre dont les plaisirs de lecture peuvent être aussi pluriels que l'identité.

11/2019

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Musique, danse

Bestiaire fantastique. partition pour chœur d’enfants et orchestre

Le Départ pour le Sabbat appartient au recueil de poèmes en prose intitulé Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand dont le sous-titre, Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot, en révèle les sources d'inspiration. Le premier livre de cet ouvrage, dont fait partie Départ pour le Sabbat, s'intitule Ecole flamande. Influencé par le clair-obscur cher à Rembrandt et tout particulièrement ici par le sujet du Sabbat dont on trouve des exemples chez Bruegel ou Van der Heyden, ce poème appartient au fantastique issu de la monographie médiévale où se côtoient grimoires, chandelles et braises rougeoyantes, sorciers et sorcières qui s'envolent "à califourchon sur le balai" ! Si ce recueil, dédicacé à Victor Hugo, s'abreuve très nettement aux mêmes sources d'inspiration que la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz, c'est un tout autre aspect du genre qui se retrouve dans L'Eléphantastique de Michel-François Lavaur, extrait du recueil Des poèmes pour les enfants. Ceux-ci écrivent rébus, calligrammes et acrostiches, mêlant jeux de mots et mise en espace des poèmes. L'éléphantastique possède un tronc de papillon et de frêles pattes qui ne sont pas sans évoquer Les Eléphants de Salvador Dali aux pattes arachnéennes. Les mots-valises créent un bestiaire dont le fantastique est issu de l'assemblage de ces mots tronqués et où martaureaux, serpaons ou escargorilles se côtoient dans une joyeuse pagaille enfantine. Le Bestiaire fantastique met en musique ces textes emblématiques sous forme d'un diptyque dont le cycle sera amené à s'enrichir d'autres oeuvres littéraires d'inspiration espiègle et fantastique.

10/2019

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Décoration

Vallauris 2019. Biennale internationale céramique contemporaine, Edition bilingue français-anglais

La 25e édition de la Biennale Internationale de Céramique Contemporaine de Vallauris marque l'anniversaire des noces d'or de la Ville avec les Biennales Internationales de céramique dont la première eut lieu à l'été 1968 sous l'égide de Pablo Picasso et d'André Malraux. Créative et innovante, la Biennale d'aujourd'hui met en avant l'émergence des nouvelles manières de créer avec une orientation marquée vers les technologies actuelles. Porcelaines lumineuses, connectées sont ici présentées pour la première fois à côté du meilleur de la création contemporaine céramique internationale. L'Italie, pays invité d'honneur, se décline en trois expositions originales : Terra Italie, Made in Italy Design et Light Art. La Biennale se veut aussi un grand rendez-vous entre professionnels et tous les publics, invités à découvrir, jouer, tester, inventer et faire. Retourner vers la terre, c'est aussi le moyen de façonner notre futur. Qui outre le design et la céramique contemporaine peuvent mieux incarner les métamorphoses de notre époque et les palpitations sensibles de nos vies ? Le Workshop réalisé en partenariat avec l'ENSCI, le designer Jean-Français Dingjian et le céramiste vallaurien Claude l'ello, présente les créations de quatre jeunes étudiants qui ont adapté leur pratique, du 3D et de la modélisation à la sensibilité du matériau terre. Singularités évocatrices d'Olivier van Herpt vous entraîne dans le monde passionnant des céramiques 3D conçues par ordinateur. La Biennale 2019, c'est comment allier an et savoir-faire, tradition avec innovation, recherche avec performance ; un parcours d'expositions où tous les visiteurs sont invités à se croiser lors de ce rendez-vous pluriel dont les maîtres-mots sont partage et générosité.

08/2019