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Andreï Platonov

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Beaux arts

Rennes, Le Blosne. Du grand ensemble au vivre ensemble

Le Blosne, un morceau de ville au sud de Rennes atteint ses cinquante ans. Vivent aujourd'hui dans ce quartier près de 20 000 habitants. Le livre d'André Sauvage en raconte l'histoire, en trois moments principaux. Le Blosne fût d'abord une campagne, que l'on visite en compagnie des habitants des fermes, du manoir et du château de Bréquigny. Nos guides font ressurgir des tranches du passé, où se mêlent la montée des cheminots, les épisodes de la guerre et l'anarchie de la ville qui s'étale. Avec l'arrivée de Citroën vient le bouleversement : moment des chantiers de construction, des ruptures radicales opérées par une Zup sud lancée au milieu des années soixante. Le temps des fondations, le temps des "pionniers"... S'amorce alors la constitution d'une cité animée par des diversités culturelles, des conflits et des dynamiques associatives. Mais changée bientôt par l'arrivée du métro... Un demi-siècle passe et c'est un nouvel élan qui prolonge l'histoire du grand ensemble. Conçu pour soutenir la transition entre mondes ruraux et industriels, le Blosne devient peu à peu un véritable quartier urbain. Rennes, le Blosne, du grand ensemble au vivre ensemble retrace les actions et les espoirs de ceux qui, hier comme demain, oeuvrent pour faire vivre ce quartier.

10/2013

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Théâtre

Oeuvres théâtrales. Impressions d'Afrique - Locus Solus - L'Etoile au Front - La Poussière de Soleils

Entre 1911 et 1926, Raymond Roussel fit jouer quatre pièces de théâtre, les deux premières étant tirées de ses romans. Impressions d'Afrique (1911) présentait un grand spectacle digne du Châtelet : s'y succèdent le naufrage d'un paquebot, le couronnement d'un roi avec festivités indigènes, d'extravagants numéros de music-hall et des supplices très compliqués. En 1922, Locus Solus proposait sur fond d'intrigue policière une série de tableaux d'une grande violence poétique. Quant aux deux dernières pièces, L'Etoile au Front (1924) met en scène une collection de curiosités hétéroclites et La Poussière de Soleils (1926) une course au trésor échevelée dans un décor exotique et coloré. Les représentations furent l'occasion de mémorables scandales qui donnèrent à Roussel une gloire paradoxale : "je fus connu du jour au lendemain" rappelle-t-il dans Comment j'ai écrit certains de mes livres. S'il dérouta la plupart des critiques, le théâtre de Roussel enthousiasma artistes et poètes de l'avant-garde, Marcel Duchamp, Francis Picabia, André Breton, Robert Desnos ou Michel Leiris qui disait de L'Etoile au Front : "on n'a peut-être jamais touché d'aussi près les influences mystérieuses qui régissent la vie des hommes". Les versions théâtrales d'Impressions d'Afrique et de Locus Soins sont publiées ici pour la première fois dans leur intégralité.

01/2013

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Sociologie

La dominaction. Figures ordinaires de l'action sous condition de domination

Eva, une "sans-ami" sur les réseaux sociaux, André, salarié "restructuré" après trente ans passés dans l'industrie chimique, Louis, sans emploi, cherchant à prouver sa "bonne volonté" à l'aide sociale, Nadia, jeune femme infibulée confrontée au système médical suisse... Comment ces personnes vivent-elles ces vies sous contrainte ? Que font-elles face aux dispositifs institutionnels ou aux liens sociaux qui les privent d'une partie de leur liberté d'être ou de faire ce qu'elles souhaitent ? Les situations de domination ordinaire sont peu visibles dans l'espace public suisse. Nos recherches permettent de montrer que, bien loin d'être silencieux et passifs, les "dominés" mettent en place des moyens d'agir originaux. Ainsi en est-il des personnes séropositives usant du secret pour échapper à l'opprobre, des étrangers négociant et détournant les noms dont on les affuble ou encore des femmes dépendantes économiquement gagnant par un travail empathique auprès de leur mari des plages d'autonomie personnelle. Même sous contrainte, ils agissent et s'aménagent des marges de manoeuvre. Ces figures de l'action sous domination ou de dominaction, comme nous les avons appelées, représentent ainsi une énigme aujourd'hui, dans un monde où les formes de pouvoir sont de plus en plus désincarnées et où la distribution de la considération sociale, de la réputation ou de la reconnaissance constitue un enjeu central de nos sociétés.

06/2018

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Poésie

Le dernier départ

Raoul Wallenberg, diplomate suédois, a, au péril de sa vie, sauvé de l'extermination nazie des dizaines de milliers de Juifs de Budapest. A l'entrée de l'Armée rouge dans la ville, il a été convoqué par les autorités soviétiques et il a disparu. Personne ne sait ce qu'il est devenu. Interdit de sortir d'URSS et de publier ses textes russes, Guennadi Aïgui (1934-2006), l'une des plus grandes voix contemporaines de la poésie russe, avait traduit en langue tchouvache (sa langue maternelle) une anthologie de la poésie hongroise accueillie en Hongrie avec enthousiasme. En 1988, des écrivains hongrois ont invité Aïgui à faire son premier voyage à l'étranger sur les traces des poètes qu'il avait traduits. L'extraordinaire monument à Wallenberg par Imre Varga venait alors d'être inauguré : il figure Wallenberg debout entre deux murs de roche, la main droite tendue et baissée vers l'avant, dans un geste de protection et d'apaisement. Ainsi est né ce Dernier Départ, comme un cycle de deuil et de douceur : le deuil du génocide juif, le deuil de Wallenberg lui-même, unissant les deux terreurs, hitlérienne et stalinienne, qui ont dominé le vingtième siècle, et douceur infinie de l'attention à l'autre, du sauvetage, au prix même de la mort. André Markowicz

04/2019

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Histoire de France

Avec mes yeux d'enfant. Témoignage d'un fils de résistant déporté

Agent du Réseau Mithridate, son père fut arrêté le 19 octobre 1943 par des agents de I'Abwehr. En détention à la prison Montluc de Lyon. puis au camp de Compiègne-Royallieu, il fut déporté par le convoi du 7 juin 1944 au camp de Neuengamme, puis affecté le 21 août au Kommando de Porta-Westfalica. Evacué le 31 mars 1945 sur le camp de Bergen-Belsen, libéré le 15 avril, il quitta enfin ce camp de la mort le 17 mai. Dès son retour. début juin 1945, André Pédron rédigea, puis fit éditer son témoignage, intitulé Matricule 34900 - De Montluc à Belsen, qui fut réédité en 2007 par les Editions BGA Permezel. Après évocation des années d'avant-guerre qu'il qualifie "d'heureuses", Robert Pédron retrace les interminables années tragiques de la Seconde Guerre mondiale qui ont cruellement marqué la vie familiale. Rare témoignage d'un enfant de résistant déporté en âge d'appréhender cette terrible situation, ce récit est dédié à ses parents. A son père, pour son héroïque engagement dans le combat contre le nazisme, à sa mère dont le courage et la détermination ont permis à ses frères et à lui-même de survivre, malgré les nombreuses difficultés de tous ordres qui ont suivi l'arrestation et la déportation du chef de famille.

11/2012

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Littérature française

L'amitié

Ce recueil de Maurice Blanchot contient un choix d'essais critiques très variés. La naissance de l'art, son rôle historique, son universalité et l'illusoire pérennité que les musées assureraient aux "chefs-d'oeuvre" ont inspiré à Maurice Blanchot des essais sur les grottes de Lascaux, la psychologie de l'art de Malraux, les écrits de Georges Bataille et de Georges Duthuit. Claude Lévi-Strauss, Henri Lefebvre, Dionys Masolo, Karl Marx, Trotski entraînent l'auteur vers les problèmes de l'ethnographie, du marxisme, de la littérature et de la politique. De nombreux essais sont consacrés à des oeuvres de "fiction" (Louis-René des Forêts, Pierre Klossowski, Roger Laporte, Marguerite Duras), à des autobiographies ou à des témoignages (Michel Leiris, Robert Antelme, André Gorz), à des auteurs plus que jamais contemporains (Jean Paulhan, Albert Camus). On retrouve également une des préoccupations dominantes de Blanchot, le judaïsme, par une réflexion sur des oeuvres d'Edmond Jabès, d'Emmanuel Levinas, de Martin Buber et de Franz Kafka. L'Amitié s'achève sur le souvenir, l'oubli, de la mort de Georges Bataille. L'un des centres de ce livre qui n'a pas de centre : la mise en cause de la culture et la "transgression" que ne précède, au moins dans l'espace de l'écriture, nul interdit. Ici, il faudrait prononcer encore le nom de René Char.

10/1971

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Critique littéraire

CORRESPONDANCE ROUAULT/SUARES

C'est en 1911, à l'occasion d'un article d'André Suarès sur Ingres, que Georges Rouault lui écrivit sa première lettre. L'écrivain, d 'un abord pourtant difficile, accueillit affectueusement le peintre alors inconnu et c'est de ce jour que date une amitié qui devait durer plus de trente ans. Rouault confie avec abandon à son nouvel ami ses recherches ardentes. Avec une compréhension vive et fraternelle, Suarès sait apaiser Rouault, alors que lui-même connaît, entre autres tourments, les souffrances de l'artiste méconnu. Si leurs propos sont souvent relatifs à l'art et à la littérature, les allusions à la vie quotidienne trouvent dans cette Correspondance une large place : recherches d'appartement, maladies des enfants, voyages, conseils pratiques (d'artistes fort peu pratiques). On y découvre mieux que dans une biographie le caractère de chacun : sensibilité ombrageuse de Suarès, véhémence et anxiété de Rouault avec parfois un côté malicieux qui révèle sa gaieté profonde. Rouault vénérait son maître Gustave Moreau. Il admirait en lui l'homme et l' "animateur". Lui-même, on le sait, n'eut jamais d'élèves, mais, chose qu'il ne prévoyait guère, ses remarques sur son évolution, l'Ecole, les Maîtres, la Nature peuvent devenir de précieuses "indications" pour de jeunes peintres. Ce volume contient deux cent soixante lettres échangées entre 1911 et 1948.

12/1960

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Philosophie

Lectures. Chroniques du New Yorker

George Steiner a écrit plus de cent trente articles pour le prestigieux magazine américain The New Yorker entre 1967 et 1997, et il est incontestable que son érudition exceptionnelle y trouve une expression particulièrement brillante et divertissante. Le présent volume en offre un choix significatif et nous permet de suivre l'intellectuel européen dans son intérêt pour des thèmes ou personnages extrêmement divers. Que ce soit le destin d'Albert Speer - son amitié avec Hitler, son rôle dans le régime nazi, puis son long emprisonnement dans la prison de Spandau - ou la singularité du roman 1984 de George Orwell, devenu une véritable jauge de l'évolution de nos sociétés, ou encore l'histoire d'Anthony Blunt - grand critique d'art, spécialiste de la peinture française du XVIIe siècle, conseiller de la reine d'Angleterre, et espion pour le compte de l'Union soviétique -, George Steiner raconte et analyse tout à la fois. Anton Webern, Graham Greene, Thomas Bernhard, Vladimir Nabokov, Samuel Beckett, Louis-Ferdinand Céline, Walter Benjamin, Cioran, Claude Lévi-Strauss, Hermann Broch, André Malraux, Michel Foucault ou Paul Celan - pour ne citer qu'eux - donnent lieu à d'autres développements passionnants, vifs et nuancés. Ainsi rassemblés dans un recueil pour la première fois, l'ensemble nous offre un formidable condensé de la pensée du grand George Steiner.

03/2010

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Musique, danse

Notes sur Chopin

"J'ai passé avec Chopin plus d'heures que je n'en ai passé avec aucun auteur ", confiait André Gide à une jeune pianiste en janvier 1951. Pianiste lui-même, et fin musicologue. l'écrivain avait à cour de restituer Chopin à ses contemporains. tant il sentait que l'interprétation qu'en donnaient certains virtuoses de son temps en voilait les accents singuliers et contrevenait à son chant le plus intime. Il fallait revenir aux oeuvres. à leurs "intentions". C'est comme critique qu'il choisit de faire part de sa "lecture" de Chopin, en proposant un fructueux rapprochement entre le compositeur des Scherzos et le poète des Fleurs du Mal. Gide se souvenait de ses années de jeunesse. où Baudelaire et Chopin étaient tenus l'un et l'autre pour infréquentables, et leurs ouvres pour également "malsaines". Mais qu'avaient-elles vraiment en commun qui pût laisser craindre un tel ravissement des esprits? N'était-ce pas à leur égale perfection que l'on devait ce "secret d'émerveillement auquel l'âme aventureuse s'expose sur des chemins non tracés d'avance"? II s'agissait dès lors que les interprètes ne vinssent pas gâter, par trop d'assurance. la " révélation " Chopin. cette pure disponibilité à l'inouï que recèle l'écriture. Les Notes sur Chopin ont paru en 1931 dans La Berne musicale.

04/2010

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Littérature étrangère

Un passé envahi d'ombres

Est-ce en quête d'amour ou de pardon que Charles Boatman est soudain parti au Vietnam où il avait combattu trente ans auparavant ? Sans nouvelles de lui, deux de ses enfants, Ada et Jon, partent sur ses traces, avec pour seul fil rouge le nom d'un écrivain vietnamien dont le roman l'avait bouleversé. Dans ce pays à la fois magnifique et incompréhensible, ils se heurtent aux fantômes d'un passé "envahi d'ombres" . Et tandis que Jon plonge dans les nuits de Da-Nang pour échapper à une vérité qu'il redoute, Ada se rapproche lentement du disparu et de son secret trop longtemps enfoui... "Magnifiquement écrite, une histoire déchirante. Peut-être le meilleur roman qui ait à ce jour osé se confronter à l'héritage de la guerre du Viêtnam". Kirkus Reviews "La beauté et la force de ce roman d'une élégance rare sont tout simplement bouleversantes". Brady Udall. "Un roman poignant et dépouillé [... ]. Un livre magnifique, qui tient à la fois de la chronique familiale et de la reconstitution historique, du devoir de mémoire et de l'expiation spirituelle". André Clavel, Lire. "Ce livre au dénouement surprenant pourrait bien devenir l'un des plus importants jamais écrit sur la guerre du Vietnam, qui a déjà fait couler beaucoup d'encre". Emmanuel Romer, La Croix.

02/2007

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Beaux arts

Maison-Muse. Les souvenirs vrais du Musée de Montmartre

Cette maison, la plus ancienne de Montmartre - et désormais son musée - est un cas unique. Elle a, depuis le XVIIe siècle, abrité des gens de scène, peintres et graveurs, écrivains, hommes politiques. De La Roze de Rosimond, le successeur de Molière, à André Antoine, le fondateur du théâtre moderne. Le père Tanguy, humble marchand de couleurs, qui lança les impressionnistes et mourut juste avant qu'ils ne fissent tomber des pluies d'or. Puis Auguste Renoir, venu avec une bande d'amis peindre le Moulin de la Galette et quelques autres chefs-d'œuvre. Suzanne Valadon, géniale, séductrice, flaireuse de talents. Mais empoisonnant bientôt le voisinage avec son fils Utrillo et son mari Utter, deux autres grands de la peinture. Les amis Othon Friesz et Raoul Dufy. Poulbot, aussi fantaisiste que les mômes de ses dessins. Emile Bernard, grand peintre et écrivain, admirant son voisin Léon Bloy, illustre auteur catholique, puis brouillé avec lui comme presque tout le monde. Le poète Reverdy au temps de ses amours avec Chanel. Le graveur Galanis dans son fabuleux désordre. Les anarchistes vrais et faux, et surtout Almereyda, débutant dans la dérision, finissant dans le tragique de la grande Histoire. D'autres encore, tous talentueux et originaux. Et les habitués : Satie, Degas, Max Jacob, Carco, Mac Orlan, Malraux. Pareil destin, pour une maison, méritait bien que la parole lui fût donnée.

06/2007

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Littérature française

Souvenirs d'une baladine

Tout commence à Alger, à la fin des années cinquante, avec la naissance d'un amour fou entre la narratrice et un acteur-metteur en scène renommé, André Reybaz, leur mariage, leur vie à Paris où l'on croise Jean-Pierre Léaud enfant, Claude Nougaro à ses débuts, le grand Camus et tant d'autres. Dans le même temps que naissent les Centres Dramatiques décentralisés chers à son époux, Eva vient à "l'art dramatique insensiblement, par imprégnation lente" . Mais c'est après avoir assisté aux répétitions des Possédés, adaptés et mis en scène par Camus, qu'elle pourra dire que "l'impalpable mystère du théâtre m'avait frôlée". Frôlé seulement, car la jeune fille devenue femme refuse de se donner corps et âme au théâtre, comme le souhaite cet homme tant aimé qui fait de son épouse "son actrice, son oeuvre" et qui ne vit que "pour le théâtre dans la peau d'Eva" . Eva Reybaz-Debione est une conteuse, elle sait rendre avec vivacité, sensualité et enthousiasme les joies pures d'un samedi à la campagne ou d'une journée à la mer, les coulisses et la scène, l'extraordinaire effervescence d'une première, la manière dont se font et se défont les choses, les êtres, les amours. Un hymne au théâtre, à ceux qui le portent et à la vie.

06/2015

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Beaux arts

Ecrits

S'il est présenté " officiellement" dans les ouvrages traitant de l'histoire du surréalisme comme peintre et dessinateur, Adrien Dax a toujours clairement refusé de s'inscrire dans une perspective qui se définirait comme artistique. Adrien Dax a trente-six ans lorsqu'il rejoint, en 1949, le groupe surréaliste. Autour d'André Breton, le projet a rallié nombre de jeunes gens disposés à poursuivre l'exploration des voies de la libération de l'homme, étendue à tous les aspects de sa vie. Mettre fin à l'aliénation qui domine sa réalité sociale et ouvrir largement les portes étroites de sa perception du monde et de la vie, voilà un " programme " qui n'a rien perdu de son actualité dans l'immédiat après-guerre - nous ajouterons que l'heure actuelle n'a rien résolu. Cet ouvrage propose la réunion des textes qu'Adrien Dax a donnés aux revues qui jalonnent la vie du groupe surréaliste français et à celles qui ont conjoncturellement accueilli les écrits surréalistes. Parmi ces articles, des réponses à des enquêtes, pratique assez habituelle dans la vie du groupe surréaliste, dont celle, intégrale et inédite, extrêmement éclairante, au questionnaire " Rien ou quoi ? ". Cet ensemble de textes suggère non pas une stricte réflexion théorique mais plutôt la rencontre d'une réactivité sans faille aux préoccupations successives du groupe et d'une grande érudition alliée à une curiosité toujours en alerte.

12/2010

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Beaux arts

Marcel Duchamp. La vie à crédit

Depuis sa mort en 1968, l'œuvre et l'influence de Marcel Duchamp, qu'André Breton qualifiait d'" homme le plus intelligent du XXe siècle ", n'ont cessé de s'imposer dans le paysage de l'art contemporain. Du futurisme au cubisme, de Dada au surréalisme, l'art de Duchamp accompagne les grandes aventures esthétiques du XXe siècle. Mais c'est surtout à partir des années 60 que son œuvre s'impose comme une source incontestable pour les jeunes générations. On a beaucoup écrit sur Marcel Duchamp, on a beaucoup glosé sur ses œuvres, on s'est très peu intéressé à sa vie. Henri-Pierre Roché a écrit que " la plus belle œuvre de M. D. [était] l'emploi de son temps ". Cette biographie développe cette hypothèse, avec la forte conviction que l'examen circonstancié de la vie de Marcel Duchamp fournit un accès privilégié à son œuvre. Au travers de cette vie faite d'une multitude de rencontres, de secrets et de rebondissements, nous assistons à l'élaboration d'un véritable art de vivre. Le mythe, initié par Breton, d'un Duchamp abandonnant la partie de l'art " pour une partie d'échecs interminable " est là pour corroborer l'aura d'un artiste dont la vie et les œuvres restent toutes entières dédiées au paradoxe et à l'élégance.

02/2007

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Policiers

Pièges dans la Taïga. Dans le Grand-Nord québécois

Quarante-huit heures après sa disparition, une jeune fille de 17 ans est retrouvée morte dans un boisé. Déplorée, sa famille fait appel à Sylvain Larocque, avocat-criminaliste. Homme déterminé se fiant à son instinct, et très proche des enquêteurs, il échange avec eux des informations, tant et si bien qu'il arrive, malgré lui, à se substituer à un policier. Voulant faire avancer l'enquête, l'avocat bouscule un peu son entourage, les policiers, et même les magistrats, durant cette investigation où un important trafic de drogue est découvert. Mais en prenant les devants de la scène, Sylvain Larocque se retrouve dans la mire des truands et reçoit des menaces de mort. Pour se mettre en sécurité, il décide de s'échapper de la civilisation avec André Dubuc, notaire et ami d'enfance. Ils s'envolent avec leur propre hydravion, dans le Grand Nord. Cependant, il s'avérera que la vie de l'avocat est toujours en danger... A travers un enchaînement d'événements, ce roman emmène le lecteur en voyage dans différents lieux de la province québécoise, jusqu'aux confins de la forêt boréale. Une intrigue haletante dans laquelle on vibre au rythme des activités des protagonistes, qu'elles soient d'aviation, de pêche, d'explorations, de survie en forêt ou de chasse à l'homme dans la taïga.

08/2018

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Histoire de France

Aubrac. Lyon 1943

" Après vingt ans, la Résistance est devenue un monde de limbes où la légende se mêle à l'organisation ", déclarait André Malraux en accueillant les cendres de Jean Moulin au Panthéon. Trente ans plus tard, rien n'a vraiment changé. Au sein de l'armée des ombres continuent de voisiner l'héroïsme le plus pur et les faiblesses les plus coupables. Auteur remarqué d'une Histoire secrète de l'Occupation, indépendant des clans et coteries qui se disputent l'héritage de la Résistance, Gérard Chauvy ose transgresser les tabous. Au-delà de l'épopée qui a pu avoir sa légitimité tant en raison des circonstances politiques que des risques encourus, n'est-il pas temps d'abandonner l'exaltation patriotique pour la sérénité de l'étude historique ? Grâce aux archives françaises et allemandes, à plusieurs documents majeurs encore inédits et aux témoignages de divers protagonistes, Gérard Chauvy tente de revenir au plus près du réel. Sous son scalpel, les embellissements de circonstance s'effondrent, les contradictions s'accumulent, les mensonges apparaissent. Pourquoi tant de versions divergentes des arrestations et de l'évasion de Raymond Aubrac ? Fallait-il dissimuler quelque chose ? Mais quoi ? Par-delà le destin de Lucie et Raymond Aubrac, c'est tout le mystère qui entoure les conditions exactes de l'arrestation de Jean Moulin à Caluire qui se profile de nouveau.

04/1997

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Littérature française

Le goût de l'éternel

"Sur les hauteurs de Grasse, Cabris, au moment de l'armistice, est un lieu de refuge précaire, où Herbart, André Gide (le Bipède pour les familiers), Malraux apparaissent parfois. Tous ces êtres, et d'autres non moins importants (la petite Pascale qui a huit ans, et que Herbart épouvante, est au coeur de cette vie), mènent une existence vaguement picaresque, rationnée, menacée, un peu rassurée par la présence de Florent, le clochard sédentaire, protégé de la comtesse de Saint-Exupéry. Un livre s'écrit, ce pourrait être un roman comme beaucoup d'autres. Puis le gouffre. La mère de Pascale meurt. Le roman est rompu net. Plus que cela, dans le désordre et l'affolement de la mort, il est oublié, il disparaît. Le manuscrit sera perdu jusqu'au jour où l'amie de Pascale, superbe fille de dix-neuf ans, dira à l'auteur : "Qu'est-ce que c'est que toutes ces pages ? Ce n'est pas fini, et ce n'est pas mal". [...] Pour Pascale, pour son père, pour l'amie de Pascale, qu'est-ce qui reste quand vient le premier jour de neige sur la Haute Provence ? Dans le frisson de vent aux volets, passent le souffle de l'absurde joie, l'étonnement d'être encore, le goût de l'éternel", Henri Thomas.

06/1990

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Histoire internationale

Histoire généalogique de la maison de Harcourt. Tome 1

Histoire généalogique de la maison de Harcourt. Tome 1 / , enrichie d'un grand nombre d'armoiries, alliances, généalogies, matières et recherches concernants [sic] non seulement les rangs et les intérests de cette maison, mais encore l'histoire générale, justifiée par plusieurs chartes de diverses églises, arrests du Parlement, cour de l'Eschiquier de Normandie, titres du trésor du Roy et de la Chambre des comptes, histoires tant imprimées que manuscrites et autres preuves autentiques tirées des archives publiques, par Messire Gilles-André de La Roque,... T. I [-II]. - Preuves de l'histoire généalogique de la maison de Harcourt. T. III [-IV] Date de l'édition originale : 1662 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Littérature française (poches)

La ville anonyme

En 1925, André Beucler faisait avec éclat son entrée en littérature. En mai, paraissait chez Gallimard son premier roman : La ville anonyme. En juillet, la NRF accueillait en son sommaire, entre Rilke, Proust, Gide et G. B. Shaw, sa première nouvelle : Un nouvel amour. En août, les Cahiers du mois de Maurice Darantière publiait un conte fantastique : Entrée du désordre. En octobre, la collection d'avant-garde Cinario offrait aux cinéphiles un synopsis inédit : Un suicide. Quatre oeuvres immédiatement remarquées. Dès le mois de juin, Paul Morand salue le nouveau venu : "Il y a des années que je n'ai pas adhéré à un auteur avec autant de contentement". En août, Max Jacob lui écrit : "Vous êtes un homme nouveau : c'est le plus grand éloge qu'on puisse faire à un artiste". Albert Thibaudet et Edmond Jaloux enregistrent la révélation d'un grand auteur. Un "magicien romanesque" ajoute Hélène Vacaresco. "Comme je voudrais vivre dans votre ville anonyme ! au moins la moitié de ma vie !. ". . confie Joseph Delteil. Et Kessel : "Ton talent me rendrait un peu envieux si je t'aimais moins". 1925, c'est aussi pour Beucler l'année où se nouent des amitiés définitives : Léon-Paul Fargue, Max Jacob, Jean Cocteau, Paul Morand, Joseph Kessel, Emmanuel Bove. Puis ce sera le grand succès populaire de Gueule d'amour, que Jean Gabin incarnera au cinéma.

10/1998

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Sciences historiques

Quand l'image (dé)mobilise. Iconographie et mouvements sociaux au XXe siècle

L'image peut-elle être acteur de mobilisation ou de démobilisation pour les mouvements sociaux au XXe siècle ? A travers différentes études de cas et des supports aussi variés que des affiches, des journaux, des photographies, des tableaux ou des documents audiovisuels, les contributions de cet ouvrage dévoilent les images produites par les mouvements contestataires eux-mêmes et celles produites sur ces mouvements, qu'elles appartiennent au registre journalistique ou artistique. Le présent ouvrage est le fruit du colloque international organisé en mars 2014 par le groupe de recherche HiSI 'Histoire, Sons et Images' de l'Université de Namur en partenariat avec le Centre d'animation et de recherche en histoire ouvrière et populaire (Carhop), le Centre d'Etudes et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines (CegeSoma) et l'Institut d'histoire ouvrière, économique et sociale (IHOES). Il rassemble les contributions d'une dizaine de chercheurs d'universités et d'institutions scientifiques qui démontrent la diversité des usages et des fonctions de l'image dans le processus de (dé)mobilisation collective. Avec les contributions de : Camille Baillargeon, Jérôme Bazin, Ludo Bettens, Gildas Brégain, Florence Gillet, André Gunthert, Florence Kaczorowski, Catherine Lanneau, Françoise F. Laot, Florence Loriaux, Christine Machiels, Xavier Nerrière, Anna Pellegrino, Nathalie Ponsard, Ulrike Lune Riboni, Bénédicte Rochet, Anne Roekens, Charles Roemer, Nicolas Verschueren, Stefaan Walgrave, François Welter, Ruud Wouters.

09/2015

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Philosophie

Alchimie et philosophie à la Renaissance. Actes du colloque international de Tours (4-7 décembre 1991)

Si les alchimistes se désignaient eux-mêmes sous le nom de "philosophes", cette qualité leur fut déniée dès le Moyen-Age par bien des représentants plus officiels de la "philosophie". Aujourd'hui, l'importance des doctrines alchimiques dans l'histoire des idées n'est plus guère contestée. Pourtant, les rapports entre la "philosophie hermétique" ou "chymique" et la philosophie au sens habituel restent mal étudiés. C'est afin d'apporter des éléments de réponse à cette question que s'est tenu le colloque dont ce volume constitue les Actes. L'originalité des contributions est de présenter l'alchimie de la Renaissance (XVe-XVIIe siècles) non comme un tout cohérent, donné une fois pour toutes dans la dimension anhistorique d'une "secrète science", mais comme un corpus théorique traversé par une multiplicité de tendances. Cette multiplicité est ici illustrée par l'analyse d'oeuvres ou de courants particuliers ayant contribué au développement des doctrines alchimiques, comme la Summa perfectionis de Geber, les traités attribués à Arnaud de Villeneuve, les oeuvres de Guillaume Sedacer, Paracelse, Gérard Dorn, Evangelista Quattrami, Jacques Gohory, Michel Maier, Pierre-Jean Fabre, etc. Elle l'est aussi à travers l'étude de la représentation de l'alchimie et de son influence chez des philosophes ou savants eux-mêmes non alchimistes, tels Michel Savonarole, Marsile Ficin, André Thevet, Tycho Brahé, Giordano Bruno, Campanella, Naudé, ou Mersenne.

10/1993

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Beaux arts

Picasso, Léger, Masson. Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres

Le LaM, Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, propose, du 28 septembre 2013 au 12 janvier 2014, une exposition intitulée Picasso, Léger, Masson : Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres. À l’occasion de son trentième anniversaire, le musée retracera dans un parcours exceptionnel l’histoire de la galerie fondée par le marchand d’art Daniel-Henry Kahnweiler au tout début du XXe siècle. Lieu de naissance du cubisme, la petite galerie fondée à Paris par un juif allemand vit en première ligne les soubresauts de l’avant-garde et de l’Histoire. Devenue Galerie Simon pendant la Première Guerre mondiale, puis Galerie Louise Leiris pendant la Seconde, elle reste envers et contre tout entre les mains de son fondateur pendant plusieurs décennies. Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Laurens, Fernand Léger, André Masson s’y rencontrent et assurent le succès d’une galerie fidèle à ses artistes et ses principes esthétiques. Le catalogue reconstituera, vingt-cinq ans après la biographie du marchand par Pierre Assouline, l’histoire de la galerie et de ses acteurs : Kahnweiler bien sûr, son associée Louise Leiris, son époux Michel Leiris, et leurs amis à tous : les artistes. Plusieurs essais renouvelleront l’approche historique en approfondissant certaines thématiques comme le primitivisme, le portrait de collectionneur, ou le motif de la tauromachie cher à Michel Leiris.

09/2013

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Littérature française

Récits érotiques et fantastiques

"Le couteau revient souvent dans mon oeuvre. Peut-être provient-il du théâtre élisabéthain. En tant qu'instrument de mort, il est évident que je le préfère à l'arme à feu. Je crois que rien n'émeut autant le spectateur au théâtre ou au cinéma, le lecteur penché sur un livre, que l'apparition du couteau, lame nue, dans la main du meurtrier, et je crois aussi que dans le cas de l'écrivain devant la feuille blanche la simple pensée du couteau est inspiratrice au plus haut point.
C'est ainsi qu'il en va avec moi, en tout cas, tellement que dans le conte bref j'ai du mal à m'en passer et qu'il revient [... ] avec une fréquence que l'on peut juger exagérée. Tout écrivain, tout artiste, avouera, s'il ne cache pas son jeu, qu'il cherche à créer une certaine beauté, aussi originale qu'il se pourra. Moi, je suis particulièrement sensible à ce que William Butler Yeats appelle la "beauté terrible".
C'est cette beauté-là, quand l'occasion s'y prête, que je cherche à faire naître. D'où le petit couteau... Vous vous rappelez, n'est-ce pas, la sublime invention de Poe : le rasoir dans la main de l'orang-outan". André Pieyre de Mandiargues.

03/2009

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Psychologie du handicap

Comprendre la condition handicapée. Réalité et dépassement

La notion de condition a été utilisée par des auteurs célèbres : André Malraux, Hannah Arendt, Simone de Beauvoir, Simone Weil, Pap Ndiaye, pour désigner la condition ouvrière, la condition féminine, la condition noire... Appliquée aux personnes en situation de handicap, elle permet de comprendre ce qui détermine leur vie, leur manière personnelle d'être au monde, mais aussi celle qu'elles partagent avec (l'autres, en se dégageant de toute perspective identitaire et essentialiste. En effet, la condition d'un groupe est à la fois ce qui le conditionne et ce qui le caractérise parmi d'autres groupes, mais elle est avant tout historique, c'est-à-dire changeante selon les contextes culturels, sociaux et politiques. En s'appuyant sur les nombreux récits, autobiographiques ou non, des personnes handicapées elles-mêmes, l'auteur dessine, sans préjugés ni idéologie, les traits de cette condition. Il se laisse enseigner par ceux qui la vivent et dénoncent les pièges que la société leur tend, bon an mal an, dont la notion mente de handicap. Dans cette dynamique, Henri-Jacques Stiker ouvre à nouveau le débat sur la nécessité de changer cette condition. Deux voies sont ici proposées : une philosophie de l'absolue singularité de tout humain et une action pour mettre les personnes concernées en position d'acteurs sociaux et politiques et non plus de simples bénéficiaires.

02/2021

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Thèmes picturaux

A la mort, à la vie ! Vanités d'hier et d'aujourd'hui

Des oeuvres emblématiques du musée des Beaux-Arts de Lyon, telles que les vanités de Simon Renard de Saint-André et de Pablo Picasso, côtoieront, dans cette exposition, des oeuvres inédites, issues des réserves mais aussi des oeuvres majeures du Musée d'art contemporain de Lyon ainsi que celles de collections privées dont la catégorie du " memento mori " constitue un axe majeur. Cet ouvrage rassemblera des oeuvres du XVIe au XXIe siècle créées en écho aux célèbres paroles de l'Ecclésiaste selon lesquelles " Vanité des vanités, tout est vanité ". Il permettra d'envisager les différentes typologies auxquelles les artistes ont eu recours, au fil des siècles, pour rappeler le terme inéluctablement assigné à toute activité humaine. Une grande diversité de thématiques ont, en effet, été mises à profit par les artistes pour exprimer la fragilité de la vie et pour inviter à en profiter au mieux. De fait, ce rappel récurrent tend, certes, à relativiser l'importance des prétentions humaines, jugées dérisoires, voire condamnables, mais il vise aussi à provoquer une prise de conscience pouvant entraîner à son tour un meilleur usage du temps imparti pour chaque existence. Parmi les artistes présentés dans l'exposition, nous pouvons citer : Hendrick Hondius, Armand Avril, Erró, Gilbert & George, Paul Rebeyrolle, Miquel Barcelo, George Pencz, Jean-Luc Mylayne, Francis Bacon, Jan Fabre, Bruce Naumann, etc.

02/2022

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Histoire de France

Un voyage

André Breton, Jacqueline Lamba, Claude Lévi-Strauss, Victor Serge, photographies de Wifredo Lam, Anna Seghers, ce sont quelques-uns des passagers du Capitaine-Paul-Lemerle. A bord, on croise également Germaine Krull, la grande photographe allemande, ainsi qu'un jeune cinéaste, futur scénariste, Raymond Assayas, dit Jacques Rémy. Dans Capitaine, Adrien Bosc reconstitue cette traversée de Marseille à Fort-de-France en 1941, la vie sur le bateau de ceux qui fuyaient la France vichyste et leur arrivée en Martinique, parqués dans une ancienne léproserie, le Lazaret. A la fin du livre, il évoque sa rencontre avec Olivier Assayas qui lui ouvre l'album des photographies de Germaine Krull prises durant le voyage, lesquelles viennent, avec émotion, mettre en image son travail de romancier. Une importante série de tirages retrouvés en vrac dans un tiroir de la maison de campagne familiale et identifiés par Olivier Assayas qui en a reconstitué la genèse. Leurs recherches parallèles viennent alors se compléter et Un voyage, Marseille-Rio 1941 en est l'aboutissement. Et le prolongement, puisque le trajet, pour Germaine Krull et Jacques Rémy, se poursuit jusqu'à Rio, avec escale en Guyane Française, où Germaine Krull photographie les bagnards libérés et la vie indigène autour du fleuve. Un voyage accompagne une exposition de ces photographies et textes inédits aux Rencontres de la photographie d'Arles 2019.

06/2019

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Littérature française

Carnet de bal

Carnet de bal est un album de mélanges : le semainier d'un écrivain sarcastique, aigu, mélancolique. Il croque ses contemporains sur le vif, décolle quelques masques, part en maraude dans le passé. De New York à Madrid, d'Istanbul à Venise, de Djibouti à Paris, Marc Lambron décline son livret de famille, et consigne les notes d'un invisible roman. A tout instant on change de lieu, d'interlocuteur, de question. Comment décrire un baiser en littérature? Que s'est-il passé le 14 janvier 1991 sur le vol Air France 464? Pourquoi Roger Vailland aimait-il les orties ? M. d'Ormesson est-il modeste ? Quels sont les rapports entre Mickey Mouse et Oscar Wilde. Qui était vraiment Lénine? Repris à distance, effleurés en marge, voici des instantanés, des portraits d'époque. On y croise Cyrano et Nancy Reagan, André Malraux et Wallis Simpson, des rockers et des académiciens, et même quelques cœlacanthes. Il n'est pas interdit de penser que l'on y traite également, et peut-être avant tout, de littérature. Choix de chroniques parues entre 1981 et 1992 dans diverses revues, notamment Le Point, Carnet de bal esquisse ainsi les lignes d'un autoportrait indirect. Dictionnaire de préférences et d'allergies, ce carnet d'égotisme est avant tout une lettre adressée aux autres essentiels : quelques femmes, beaucoup d'écrivains.

10/1992

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Musique, danse

Le poétique instinct à travers la danse. De Mallarmé à aujourd'hui

A la fin du XIXe siècle, le poète Mallarmé confia à la danseuse le soin de lui révéler son propre "poétique instinct". Au début du XXIe siècle, la danseuse étoile et théoricienne de la danse Wilfride Piollet entendit résonner dans les mots de Mallarmé l'écho de son propre imaginaire chorégraphique. Ce qu'un poète peut reconnaître de son écriture dans le geste dansé, ce qu'un danseur peut retrouver de sa gestuelle dans l'écriture poétique, c'est ce que tenteront d'élucider ces pages. A travers la mise en relation des mots de poètes (Stéphane Mallarmé, Paul Valéry, René Char, Jean-Michel Maulpoix, Pascal Quignard, André Velter) et de danseurs (Wilfride Piollet, Jean Guizerix, Dominique Dupuy, Fabrice Guillot, etc.), cet ouvrage propose d'approcher la poésie à l'aune de la danse et la danse à l'aune de la poésie. La notion mallarméenne "d'écriture corporelle" en constitue ainsi le fil conducteur, permettant d'une part de repenser ce qu'est la poésie, en quête d'elle-même depuis la fin du XIXe siècle, d'autre part de repenser ce qu'est la danse par-delà le traditionnel cuvage entre danse "classique" et danse "contemporaine". L'élaboration de la notion de "danse-contempoïein" permettra d'envisager la danse comme modélisation du "poétique instinct" mallarméen, mise en abyme de l'acte d'écriture qui précède le poème écrit.

12/2019

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Poches Littérature internation

ROMAN DE BAIBARS TOME 4 : LA CHEVAUCHEE DES FILS D'ISMAEL

Baïbars régna sur Le Caire et Damas au XIIIe siècle. C'est la vie de ce sultan mamelouk, célèbre pour avoir arrêté l'invasion mongole et enlevé aux Croisés leurs principales forteresses, qui constitue l'argument historique du Roman de Baïbars, l'un des principaux cycles narratifs populaires au style étonnamment moderne. L'histoire du manuscrit n'est pas moins exceptionnelle que celle de son héros : il a été reconstitué par l'ancien conservateur du musée des arts et traditions populaires de Damas, qui avait passé des années à collecter les livrets à une époque où disparaissaient les derniers conteurs. A la recherche d'un éditeur, les deux grammairiens-traducteurs auraient abandonné sans l'aide d'André Miguel qui proposa le Roman de Baïbars à Pierre Bernard. Celui-ci acheta les quatre cents fascicules, et publia le premier volume chez Sindbad en 1985. 4) La Chevauchée des fils d'Ismaïl. Darräj le Sourd, Dâgher le Têtu, Asad EI-Dîn le Renfrogné, Najm EI-Din le Jaloux et quelques autres... Insoumis, pilleurs de caravanes, habitués des coups de main, ces montagnards savent que leur destin est lié à celui de Baïbars. Ils vont apprendre que l'univers est régi par des forces obscures en rencontrant le Qutb, maître spirituel des Hommes de Dieu, et en se confrontant au Monde du Secret.

05/1998

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Sociologie

L'aventure vraie de Canal +

Depuis sa création en 1984, Canal + s'est imposé comme la plus grande réussite du monde des médias. Trajectoires fulgurantes que celles d'André Rousselet, l'ami de François Mitterrand, de Pierre Lescure, le journaliste fan des sixties, de Michel Denisot ou d'Alain De Greef, l'énigmatique directeur des programmes. Triomphes des Nuls, des Guignols, d'Antoine de Caunes ou de Karl Zéro, main basse sur le cinéma français et sur le football, manœuvres au cœur de la politique. Mais quel est le secret des hommes dont Canal + a fait les fortunes colossales ? Que cache d'intrigues, de jalousies et de violence l'image des chouettes copains qui ne pensaient qu'à s'amuser en " faisant de la téloche " ? L'esprit Canal a déferlé sur la France au point de modifier les contours de la donne culturelle. Devenue un empire financier international, la chaîne cryptée a suscité toutes les convoitises. Après l'arrivée de Vivendi et de Jean-Marie Messier, quel est l'avenir d'un groupe que sa réussite a placé sous la dépendance de l'entreprise " globale " par excellence ? Ce livre nourri par une centaine d'entretiens avec les principaux acteurs de cette histoire répond à ces questions et éclaire les zones d'ombre d'une société qui avait fait de la transparence son image de marque. Voici le vrai visage de Canal +.

10/2001