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Stefan Wul

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Essais

Domaine public. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin

François Barré a suivi un parcours prof. atypique marqué par le souci constant de la chose publique, le faisant passer de l'ENA au ministère des Affaires étrangères et de l'équipe chargée du Centre Beaubourg à son licenciement en 1976 puis 20 ans plus tard, président du Centre devenu Pompidou. Radié de la fonction publique à sa demande, il n'a néanmoins jamais cessé d'oeuvrer François Barré a suivi un parcours professionnel atypique marqué par le souci constant de la chose publique, le faisant passer de l'ENA au ministère des Affaires étrangères et de l'équipe chargée de la programmation du futur Centre Beaubourg à son licenciement en 1976 et, vingt ans plus tard, à sa nomination comme président du même Centre devenu Pompidou. Radié de la fonction publique à sa demande, il n'a néanmoins jamais cessé d'oeuvrer, au gré de multiples rencontres, pour des instances publiques ou privées porteuses d'une aptitude au bien commun : Bordeaux, Centre de création industrielle, L'Architecture d'aujourd'hui, Renault, La Villette, ministère de la Culture (Délégation aux Arts plastiques, Caisse nationale des monuments historiques et des sites, direction de l'Architecture et du Patrimoine), Institut français d'architecture, Chaumont-sur-Loire, Arc en rêve, François Pinault, Rencontres d'Arles, Société du Grand Paris... Domaine Public est le récit d'une vie professionnelle menée collectivement par nombre de personnes aux compétences multiples, ignorées de l'inflation médiatique réduisant la politique culturelle à quelques noms brandis comme des marques et présentés seuls comme les inventeurs du quotidien. " Nous sommes tous des artistes ", dit-il, et ce livre détaille les aspérités de cette mutualité, les combats et les enjouements à travers l'Histoire et ses acteurs, de François Mitterrand à Jack Lang, des grands projets et de l'exception culturelle tout autant que des " soutiers de la République " créant la trame politique et territoriale d'une France des mouvements artistiques et d'un après-68 continuant de nous interpeller ; d'un temps encore proche où les missions régaliennes de santé et d'enseignement, d'entretien de l'espace public et d'hospitalité à l'égard de tous ceux qui nous rejoignent étaient applaudies comme une part du bien commun. François Barré garde tel un trésor le souvenir de toutes ces rencontres. Elles font entendre des voix puissantes et ouvrent des voies nouvelles. Elles furent le seuil d'une conscience et d'une action au coeur d'un engagement et leurs noms ne peuvent être dissociés de ce récit. Nul ne peut dire " J'ai fait cela tout seul. "

03/2024

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Moyen Age

Les Chroniques de Camelot Tome 2 : Le Chant d'Excalibur

La légende est bien connue, celle d'Arthur ramenant l'ordre en des terres jusque-là ravagées par la cruauté. Son père, Uther, se taillant un royaume dans les décombres de l'empire Romain. Et l'épée Excalibur, que le plus grand roi d'Angleterre vint tirer de la pierre. Mais la légende ne dit pas tout. Qu'advient-il des soldats romains livrés à eux-mêmes ? Doivent-ils fuir vers Rome ou chercher à contenir les barbares ? Publius Varrus, l'ancêtre guerrier d'Arthur, n'a pas hésité à verser son sang pour bâtir un nouvel empire sur les cendres de l'ancien, comptant à ses côtés la belle Luceiia, Romaine de Bretagne, femme d'honneur et de justice. Ainsi nous sont contés les secrets de la légende. La naissance d'Excalibur, une épée d'exception, dans le sang, la violence et la fougue. Et celle d'un royaume à nul autre pareil. Tandis que la longue nuit des Ages Sombres se répand sur la Bretagne romaine, un homme et une femme s'efforcent d'ériger un dernier rempart dédié à la loi et à la connaissance. Un modeste fort perché sur une colline... qui deviendra Camelot la grande. " Le caractère mystique de cette époque ancienne se déploie avec une incroyable vivacité sous la plume de Jack Whyte, tout comme ses personnages. " Publishers Weekly " Une admirable description des derniers jours de la Bretagne romaine et des débuts de l'époque légendaire du roi Arthur... Un récit énergique et bourré d'action. " The Register Herald " Un superbe exemple de fiction historique, riche en détails et péripéties. " The Globe and Mail " Si vous vous êtes déjà demandé comment naît une légende, celle des origines de la Bretagne arthurienne telle que la traite Whyte ici va vous fasciner. " Brazosport Facts " Il aura fallu plus d'un siècle, mais nous disposons enfin d'une légende arthurienne telle que les corps d'armée en ont fait l'expérience éprouvante, brutale mais palpitante. " Torn Shippey, professeur émérite en littérature anglaise du Moyen-Age à l'université de Leeds " Les personnages bien campés et une scrupuleuse attention portée aux détails ne manqueront pas d'attirer les amateurs de légendes arthuriennes. " Library Journal " Des événements historiques traités avec un luxe de détails... une toile de fond plus captivante encore qu'un cadre imaginaire. " Hackensack Record " Le monde tel qu'il existait alors, le quotidien des peuples et les fondements d'un âge nouveau. Whyte a inscrit ses personnages mémorables dans un environnement fascinant. " The Ottawa Citizen

07/2022

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Littérature étrangère

Le téléphone portable

Célèbre présentateur de télévision, Yan Shouyi anime un talk-show intitulé "Appelons un chat un chat" où honnêteté et franchise sont de mise. Mais derrière le rideau, il s'enlise inexorablement dans le mensonge. Marié à Yu Wenjuan, il la trompe en effet avec la belle Wu Yue. Or, infidélité et téléphone portable ne font pas bon ménage. Et l'inévitable finit par se produire : Yu Wenjuan confond le mari volage et demande le divorce. Avant de nous entrainer dans les tribulations de Yan Shouyi, l'auteur nous dépeint son enfance, au début des années 1960, dans un modeste village de la province du Shanxi où la modernité n'a pas encore pénétré : le premier poste téléphonique vient seulement d'être installé dans un bourg voisin. Le récit se clôt dans les années 1920, en un véritable road trip, au cours duquel un aïeul de notre héros multiplie les rencontres pittoresques avec les petites gens de la Chine d'antan. Liu Zhenyun signe ici une satire des relations humaines. Car derrière un instrument de communication a priori inoffensif se cache ce qu'il appelle une bombe à retardement. Susceptible d'exploser à tout moment, elle apparaît comme la métaphore d'une société en perte de repères où la communication, parce que instantanée, est biaisée. Pensé comme un outil de rapprochement, le téléphone portable finit par éloigner les gens les uns des autres. Dans un style incisif, l'auteur développe ses thèmes de prédilection : la parole et son rôle dans les interactions humaines, ainsi que les transformations qu'elle subit à travers la modernisation de la société.

04/2017

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Beaux arts

Comment regarder la Chine ancienne

Aux yeux de l'Occident, la Chine fut longtemps un pays imaginaire : les difficultés de traduction des sources écrites, la complexité du confucianisme et du taoïsme, ont retardé la formation d'une vision plus juste de la civilisation ancienne. Les fouilles et les recherches qu'elles ont suscitées permettent désormais de tracer un portrait vivant de l'Empire. C'est l'objet de ce guide, qui en offre un panorama complet, depuis l'époque Qin (221-206 avant J. -C.), jusqu'à celle des Ming (1368-1644). Ces seize siècles d'histoire sont d'abord présentés à travers des figures marquantes. On découvrira le moine Xuanzang, qui rapporta et traduisit des textes du canon bouddhiste, ou Wu Zetian, seule impératrice de l'histoire de Chine. Le chapitre suivant s'attache à l'organisation du pouvoir et de la vie publique : calcul du temps, notion de mandat céleste, contrôle des eaux, rôle des eunuques contribuent à définir une société où éducation et arts tiennent une place de choix. Ainsi, le système de l'écriture ou les principes d'harmonie universelle qui sous-tendent la peinture de paysage restituent la subtilité de la pensée chinoise. Elle est exposée précisément dans "La religion et la philosophie" : culte d'Etat, courants de pensée, prodiges et présages montrent l'étroite intrication entre organisation sociale et sacré. Les pages dévolues à la vie quotidienne font accéder à une dimension plus intime : famille, cuisine, santé, mobilier, jeux... Le monde des morts, essentiel, est enfin dépeint. L'ouvrage se clôt avec les capitales et les grottes bouddhistes. Carte de la Chine, chronologie, musées, bibliographie et index complètent la documentation.

08/2020

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Calendriers et agendas

L'Agenda & Almanach Feng Shui . L'année du Chien de Terre, Edition 2018

Cet agenda est un outil indispensable pour profiter pleinement de l'année 2018, l'Année du Chien de Terre Wu Xu. Il est essentiel de planifier correctement vos activités en prenant note des jours qui sont propices et des périodes qui ne le sont pas afin de tirer le meilleur profit de l'année. Dans cet ouvrage, vous retrouverez de façon claire et structurée les activités propices et défavorables pour chaque jour de l'année, l'animal en conflit et l'animal du jour, les bonnes et mauvaises heures de la journée, les cycles lunaires... Il vous aidera à toujours avoir un bon timing. L'Agenda Feng Shui des Editions IFS inclut également les Piliers du Ba Zi, les 12 Essences, les afflictions annuelles, le tableau des chiffres Gua indiquant le pilier de l'année de naissance, les directions favorables pour l'année, les 24 Montagnes et d'autres sources d'information, une analyse détaillée des étoiles volantes annuelles et mensuelles, les secteurs favorables et défavorables de votre habitation ou lieu de travail pour tous les jours de l'année, les jours Tueur de Maître, les bons et mauvais jours pour entreprendre plusieurs types d'activités telles que commencer une affaire, se marier, rénover, voyager, creuser le sol, aller chez le coiffeur, déménager, les hexagrammes mensuels et quotidiens du Yi Jing, un résumé des prévisions astrologiques pour chaque signe, les personnes qui ne devraient pas assister à des funérailles. Les nouveautés pour l'édition 2018 : les Jie Qi ou noeuds saisonniers - un article sur le Ba Zhai ou Feng Shui des Huit Demeures qui vous apprendra exactement quels sont les bons et mauvais secteurs de votre maison.

09/2017

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Histoire internationale

Chez les Yan. Une famille au coeur d'un siècle d'histoire chinoise

Yan Lin a grandi dans la proximité des hommes les plus puissants de la Chine, de Zhou Enlai à Deng Xiaoping... Son grand-père, Yan Baohang, d'abord compagnon de route du nationaliste Chiang Kai-shek, épouse la cause communiste et sera agent secret pendant la Seconde Guerre mondiale. Son père, Yan Mingfu, diplomate, interprète personnel de Mao pour le russe, est le seul témoin vivant des discussions entre Mao et les dirigeants soviétiques. Mais la Révolution culturelle fait basculer la vie des Yan. Lan a neuf ans quand, un soir, les Gardes rouges font irruption dans l'appartement familial. Son grand-père est jeté en prison et meurt sept mois plus tard. Son père croupira dans une cellule pendant sept ans et demi. Sa mère, Wu Keliang, diplomate, accusée d'être issue d'une famille de contre-révolutionnaires, est reléguée dans un camp de rééducation par le travail où elle passera cinq ans avec sa fille. En retraçant la vie des siens, Yan Lan fait revivre un siècle d'histoire chinoise, du dernier empereur à aujourd'hui, en passant par la Révolution culturelle où vient se fracasser son enfance. Comme rarement, le lecteur pénètre les arcanes d'un système devenu fou qui décimera une grande partie de l'élite intellectuelle, économique et politique du pays. Pourtant la Chine s'est relevée, et l'histoire des Yan après la mort de Mao est celle du réveil chinois. La petite fille broyée par la Révolution culturelle est devenue l'une des femmes d'affaires les plus actives de son pays. La saga des Yan se poursuit, en écho avec les évolutions de la Chine contemporaine.

10/2017

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Photographie

Compétence Photo N° 72, septembre-octobre 2019 : Bruit et netteté

Le Numéro 72 de Compétence Photo propose un grand dossier pratique destiné à résoudre les problématiques liées au bruit et à la netteté (24 pages). Elles ont plusieurs points communs qui justifient de les traiter dans le même dossier. Celui-ci pose les bases de ces deux étapes du flux de travail en insistant sur les pièges à éviter, puis il met en pratique les techniques les plus pertinentes pour les Raw comme pour le Jpeg. Un second dossier pratique se consacre à la nouvelle suite logicielle de DxO combinant notamment la Nik Collection 2 et PhotoLab 2 (16 pages). Avec l'acquisition de la Nik Collection et son intégration à PhotoLab, c'est une véritable suite logicielle que propose désormais DxO Labs. Avant d'étudier les fonctions avancées de PhotoLab dans la seconde partie, nous examinons les autres éléments de cet écosystème dans une première partie. Côté prise de vue, Compétence Photo fait la part belle dans ce numéro à la photo de rue (28 pages). C'est un exercice passionnant, mais particulièrement exigeant. Il nécessite notamment une disponibilité de tous les instants et un sens de l'observation aigu. Dans ce dossier, nous avons choisi de décrypter pas moins de 24 situations rencontrées aux quatre coins du monde, de la France au Japon, en passant par les états-Unis et Cuba. Les images ont été rassemblées par destination afin de mettre en évidence les spécificités liées à chaque pays exploré et ainsi vous inspirer davantage. Côté matériel, nous vous avons concocté un guide pratique pour exploiter au mieux les technologies sans fil wifi et Bluetooth qui équipent désormais les boîtiers reflex et hybrides (20 pages). Si ces dispositifs semblent peu utilisés par les photographes, les systèmes embarqués d'aujourd'hui progressent bien et permettent des exploitations intéressantes. Vous laisserez-vous tenter à les expérimenter ? On vous accompagne. Et si vous évoluez en studio, vous serez sans nul doute très intéressé par la réalisation d'Apple Boxes. Dans la rubrique Bricolage, on vous explique comment en concevoir pour un prix défiant toute concurrence. Egalement au sommaire : la rubrique Droit est consacrée au second volet de notre article sur le droit d'auteur sous l'oeil européen. La rubrique Photojournalisme nous emmène en Algérie afin de mieux comprendre la couverture des récents événements. La plupart des images de l'actualité de ces derniers mois ont donc été produites par des photographes algériens, confirmant l'émergence d'une jeune génération de gens d'image. Comment travaillent les photographes qui interviennent sur cet événement ? Quel est leur regard, leur approche ? Comment leurs images sont-elles reçues, sélectionnées et publiées en France ? Enfin, comme dans chaque numéro, la rubrique Livres présente une sélection d'ouvrages à offrir ou à vous offrir.

11/2019

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Histoire internationale

Le Malheur russe. Essai sur le meurtre politique

A qui tente d'établir un atlas et une chronologie des meurtres politiques, trois évidences s'imposent. Nulle société n'a été continûment à l'abri du meurtre politique sous ses aspects divers. Mais il est des temps historiques où le meurtre connaît une fortune remarquable : le XVIe siècle européen, par exemple ; ou encore le XXe, où, sous la forme de la terreur de masse et des mouvements terroristes, il gagne plus ou moins tous les continents. Il est aussi des moments où le meurtre politique régresse et apparaît plutôt comme un moyen exceptionnel de résoudre des conflits de pouvoir. Pourtant, à cette conception qui met à un moment ou à un autre toutes les cités sur le même plan et qui fait du meurtre politique la clé des épisodes tragiques de leur histoire, un pays _ peut-être pas le seul, mais son exemple est le plus éclatant, s'agissant d'un grand pays d'Europe _ fait exception : la Russie. L'histoire de ce pays dans lequel Tocqueville, lorsqu'il scrute l'avenir, discerne qu'il est appelé " par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains la moitié du monde " à égalité avec les seuls Etats-Unis, dont il dit que le monde " découvrira tout à la fois la naissance et la grandeur ", est avant tout une histoire continue du meurtre politique. Du moment où se fonde la Russie, au IXe siècle, et où commence sa christianisation, jusqu'à l'apogée prévue par Tocqueville, il n'est guère de génération qui n'y ait assisté, pétrifiée, à l'éternelle liaison entre meurtre et politique. Les temps de répit, dans ce pays, ce sont les guerres et les invasions qui les ont apportés, autres formes de violence et de mort, mais dont l'avantage est qu'agissant de l'extérieur, elles unissent pour un temps pouvoir et société contre l'ennemi porteur de mort. Cette longue tradition meurtrière a sans nul doute façonné une conscience collective où l'attente d'un univers politique pacifié tient peu de place, tandis que la violence ou sa crainte y sont profondément ancrées. De ce malheur si profondément ressenti à tous les âges, que les esprits superficiels nomment l'âme russe, l'on peut se demander où est la cause, où est l'effet. Est-ce le meurtre politique trop longtemps utilisé qui a produit une conscience sociale malheureuse et soumise, et, par là, incapable d'imposer, comme ailleurs, un autre cours au politique ? Ou bien est-ce cette conscience malheureuse, épouvantée, qui appelle sur elle, sinon la colère des dieux, du moins le déchaînement des meurtriers. Hélène Carrère d'Encausse

12/1988

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Droit

Le principe de confiance mutuelle en droit de l'Union européenne. Un principe essentiel à l'épreuve d'une crise des valeurs

Le principe de confiance mutuelle en droit de l'Union européenne Un principe essentiel à l'épreuve d'une crise des valeurs La construction juridique de l'Union européenne a "repose sur la prémisse fondamentale selon laquelle chaque Etat membre partage avec tous les autres Etats membres, et reconnaît que ceux-ci partagent avec lui, une série de valeurs communes sur lesquelles l'Union est fondée, comme il est précisé à l'article 2 TUE", énonce la Cour de justice de l'Union européenne. Au rang de ces valeurs communes, les droits fondamentaux, l'Etat de droit et la démocratie occupent une place centrale. Cette "prémisse", toujours selon la Cour, "implique et justifie l'existence de la confiance mutuelle entre les Etats membres". Pourtant, nul ne l'ignore, l'Union européenne est actuellement en proie à une "crise des valeurs". Cette crise se manifeste par des remises en cause de plus en plus fréquentes, dans l'Union européenne, des valeurs sur lesquelles elle est prétendument fondée. La sémantique de la confiance mutuelle entre les Etats membres n'a cependant jamais été aussi présente dans les discours officiels. A l'image de l'adage selon lequel "on ne parle jamais autant d'eau que dans le désert", doit-on voir dans la montée en puissance de la confiance mutuelle un "excès de vocabulaire" symptomatique du climat de méfiance entre les Etats membres ? Cette interrogation, suscitée par le succès du principe de confiance mutuelle à l'heure même où le contexte trahit des divisions fondamentales entre les Etats membres quant au sens de l'intégration européenne et des valeurs qui la fondent, est au coeur du présent ouvrage. Pour y apporter des éléments de réponse, il propose, dans une première partie, de "débroussailler" le terrain et d'offrir une définition transversale du principe de confiance mutuelle en droit de l'Union qui s'applique tant en droit du marché intérieur qu'en droit de l'espace de liberté, de sécurité et de justice. C'est le mécanisme présomptif qui semble, à ce titre, offrir la meilleure description du principe étudié. L'ouvrage analyse, dans un deuxième temps, le lien apparemment consubstantiel unissant ce principe et les valeurs fondatrices de l'Union. Fondement incertain et limite imparfaite de la confiance mutuelle, le socle de valeurs communes entretient à cet égard une relation ambivalente avec le principe étudié. Enfin, cet ouvrage se clôture par une troisième partie qui analyse le rôle essentiel que joue le principe de confiance mutuelle en droit de l'Union, à la croisée des impératifs d'unité, de diversité et d'égalité qui animent la construction européenne. En raison des risques induits pour les valeurs fondatrices de l'Union, il plaide toutefois en faveur du passage de la confiance mutuelle du rang de postulant celui de méthode...

01/2021

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Spécialités médicales

La hanche

"Les quarante-sixièmes journées thématiques de la Société d'Imagerie Musculo-Squelettique (S.I.M.S.) reviennent à la hanche et au pelvis après 1999 et 2007. Ce congrès est le fruit d'un lien privilégié entre médecins radiologues, chirurgiens et cliniciens donnant naissance cette année encore à une magnifique monographie. Ce congrès et cette monographie constituent un point fixe propice à la réflexion sur le bilan des progrès accomplis dans les nombreuses techniques d'imagerie mises à notre disposition : imagerie EOS qui, sans remplacer la radiographie standard, la dépasse pour ses performances dans les mensurations ; l'échographie maintenant incontournable aussi bien pour le diagnostic que pour la thérapeutique et c'est le seul examen dynamique autour de la hanche et du pelvis ; l'examen tomodensitométrique devenu indispensable, grâce aux progrès constants des logiciels d'atténuation, pour affiner les diagnostics avec l'apport des mensurations précises et des reconstructions 3D ; l'imagerie par résonance magnétique indiscutable pour les diagnostics en l'absence de matériel métallique, et qui devrait bénéficier dans l'imagerie des prothèses des importants progrès obtenus avec les protocoles d'atténuation des artefacts ; l'imagerie interventionnelle de plus en plus utilisée, soulignant l'importance de former des radiologues interventionnels en collaboration avec les chirurgiens, les rééducateurs et les rhumatologues. En plus des aspects chirurgicaux, de nouveaux diagnostics sont abordés dans cette monographie (conflit ischiofémoral) et des versions revisitées du diagnostic d'infection des arthroplasties et du traitement de l'ostéonécrose et des syndromes canalaires. Enfin, nous vous proposons un bilan sur des pathologies communes (bursite et tendinopathie péritrochantériennes, conflit ilio-psoas cupule, conflit fémoro-acétabulaire). N'avons-nous pas été trop loin ? Quels sont les bons outils d'imagerie et les critères diagnostiques les plus précis ? Quelles sont les indications et efficacités respectives des gestes en imagerie interventionnelle et en chirurgie ? Même s'il s'agit d'une réunion dédiée à l'imagerie, la clinique ne doit jamais être oubliée pour éviter les pièges et "incidentalomes" auxquels une imagerie toujours plus performante nous expose. Dans cet esprit, plusieurs articles d'experts sont proposés pour déjouer les classiques pièges de l'ostéome ostéoïde, mais surtout les difficultés diagnostiques autour de la "trop banale coxarthrose" et de "l'infection prothétique masquée". L'arthroplastie de hanche a aussi beaucoup évolué en douze ans imposant une nouvelle sémiologie que les radiologues ostéo-articulaires doivent connaître. Malgré l'accélération des progrès de l'imagerie et de la chirurgie de hanche, cet ouvrage restera sans nul doute une référence pour les 10 ans à venir du fait de la qualité des intervenants et de l'investissement du bureau et du secrétariat de la S.I.M.S ainsi que du comité scientifique, sans oublier le patient travail des relecteurs. Nous tenons à tous les remercier ici chaleureusement." Henri Migaud - Président du Congrès.

07/2019

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Littérature française

9 : Tome 1, C'est arrivé la nuit ; Tome 2, Le crépuscule des fauves

Les deux premiers tomes de la série réunis dans un magnifique volume cartonné. Ils sont hors-la-loi Mais ils oeuvrent pour le bien Ils sont amis et partagent leurs secrets Pourtant ils ne se sont jamais rencontrés Jusqu'au jour où... 9 Robins des Bois d'aujourd'hui, 9 hors la loi qui oeuvrent pour le bien au péril de leur vie. Un roman d'espionnage engagé qui dévoile de manière éblouissante les dérives de notre époque. Mot de l'auteur : " Depuis vingt ans, j'écris pour voir le monde en couleurs... Pour me calmer aussi ! ... Mais à quoi sert d'être romancier, si ce n'est pour raconter des histoires qui interpellent, pour se poser des questions ? Je m'en suis posé à chaque page. Alors j'ai mené l'enquête, aussi mordu qu'un reporter, résolu. Je suis parti à la rencontre des vrais protagonistes, des hors-la-loi au coeur d'or, des vilains bien sous tous rapports, des manipulateurs, des faussaires, des passeurs, des assassins en col blanc, des putains magnifiques, des journalistes risquant leur peau pour que la vérité éclate, et, ce faisant, j'ai découvert l'indicible. Cette histoire a bien failli me rendre schizophrénique... J'avais pour habitude de me laisser entraîner par deux personnages auxquels je m'attachais, et le roman terminé, je les laissais partir ensemble. Mais cette fois, ils sont 9 et forment une bande de copains à laquelle j'ai tout fait pour appartenir. Et j'y suis arrivé, possédé. Cette année, nul besoin de leur dire au revoir. Parce que l'histoire continue et qu'elle est loin d'être terminée. Bienvenue dans le monde de 9 ! Et bonne lecture, " Marc Levy Ils en parlent : " Vous avez réussi un roman qu'on ne peut pas lâcher. On est entre Millénium et James Bond, avec un rythme haletant, une écriture électrique. Le roman se dévore comme une série. " François Busnel, La Grande Librairie. " Les portraits des personnages sont magnifiques avec leur fêlure et leur passé... Le fabuleux conteur sait tenir en haleine son lecteur. " Le Figaro Littéraire, Mohammed Aïssaoui. " Marc Levy signe une fresque ambitieuse. Un panaché de Millénium et de James Bond. " RTL, Bernard Lehut. " Un roman à cent à l'heure qui se dévore comme une excellente série. Emouvant, intelligent et très engagé. Vivement le tome 2 ! " Le Parisien. " Un suspens trépidant à travers le monde. Vous allez adorer ces 9 personnages". Patrick Simonin, TV5 Monde. " Les personnages sont formidables, on les aime tout de suite". BFM. " Un roman fort et palpitant". Version Femina . " Il y a du suspens, c'est haletant tout du long". Catherine Ceylac, Clique, Canal Plus.

12/2021

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Histoire internationale

La guerre la plus longue. L'Occident dans le piège afghan

Plus long que la Première et la Seconde Guerre mondiale, que la guerre d'Algérie ou que celle du Vietnam, l'interminable conflit afghan a broyé les espoirs de « nation building » que nourrissait l'Occident. Plus de dix ans d'une guerre « asymétrique » contre un ennemi aussi insaisissable qu'omniprésent et quels résultats ? Aucune des calamités qui ravageaient l'Afghanistan n'a été endiguée : ni l'insurrection, ni le terrorisme, ni les rivalités ethnico-tribales, ni l'économie à la dérive, ni la corruption endémique, ni la pauvreté. Certains fléaux, comme le trafic de drogue, se sont même aggravés. L'Occident a payé son obstination au prix fort : plus de 3 000 militaires de la coalition tués et des dizaines de milliers d'autres blessés, des milliers de victimes civiles « collatérales » aussi, 2 000 milliards de dollars partis en fumée. Comment en sommes-nous arrivés là ? À l'heure où les corps expéditionnaires des membres de la coalition lèvent le camp les uns après les autres, il était temps de dresser le « post mortem » de cette guerre si longue et si coûteuse. Un bilan militaire et politique, bien sûr, mais également humain, car ce sont d'abord les soldats, les sous-officiers et les officiers américains, anglais ou français, et leurs protégés de l'Armée nationale afghane, qui ont payé le plus lourd tribut, celui du sang, à ce mirage. Nul n'était mieux placé pour nous en parler qu'Hervé Asquin. Correspondant Défense de l'Agence France-Presse de 2006 à 2010, il a à son actif pas moins d'une vingtaine de reportages sur le terrain. Hervé Asquin a interrogé les ministres successifs de la Défense, les hauts gradés, rencontré à de multiple reprises l'état-major français à Kaboul, accompagné de la Kapisa à l'Helmand les militaires français dans leurs opérations de « contrôle de zone », casque lourd sur la tête et gilet anti-éclats sur le dos, partagé la tambouille des engagés afghans. Correspondant de l'AFP en Allemagne, il raconte la conférence de Bonn qui entérina le déploiement d'une « force multinationale de sécurité » pour assurer la transition de l'Afghanistan vers un État de droit. Il révèle aussi les tensions extrêmes qui opposèrent Chirac et Jospin au lendemain du 11 septembre 2001, lorsqu'il fallut se montrer solidaire des Américains jusque dans l'erreur. Ce livre n'est pas un essai, encore moins une thèse, mais un récit, qui alterne géopolitique et vécu à hauteur d'homme, explore au plus près du terrain les ressorts de la corruption, les errements stratégiques et diplomatiques, cette mécanique implacable qui a entraîné le monde dans cette guerre, la plus longue, la plus chère et l'une des plus vaines qu'ait connu l'Occident depuis des siècles.

09/2013

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Littérature française

Sabre

Il était une fois. Comme dans tous les grands romans, c'est-à-dire qui sollicitent notre part d'enfance, cela commence par : " Il y avait autrefois dans la salle à manger des grands-parents, un sabre de modèle inconnu, que je n'ai jamais manié, jamais soupesé, pas même caressé. " Le revoilà, Samuel Vidouble, le narrateur, coincé dans une maison, poussiéreuse mais encore hantée par les fantômes d'une famille provinciale, calviniste, " sans histoires, sans qualités, sans titres de gloire " , dans " un cul-de-sac de la France et de l'Europe " , au bout d'une ligne de train improbable et nocturne, le revoilà, ce Samuel Vidouble, professeur d'histoire désabusé, et amateur de cartes de géographie, qui décide d'enquêter sur ce souvenir d'enfance, guidé par tante Esther, libraire à la retraite : " Où était-il passé ce sabre ? Et si je l'avais rêvé ? " Ce n'est pas tant le sabre à la lame courbée, fêlée, couleur de Sienne, que les époques qu'il a pu traverser, les lignées d'hommes, de guerres, de morts, qui impressionnaient autrefois le jeune Samuel, lui qui appartient à la dernière génération ayant connu celles qui firent la guerre. Et puis à quel ancêtre revenait-il, ce sabre ? Qui était l'héroïque, ou au contraire, l'imposteur sans foi ni loi : VVRL, Victor Vidouble Rex Livorum ? Victor Vidouble roi des Lives, qui aurait jadis régné sur un archipel de la Baltique ? Un descendant d'huguenot confiné dans son pays de marais, d'étangs et de tourbières ? Un nobliau du XVIIIe siècle, amoureux des cartes de géographie, lui aussi, et qui mise sur elle pour l'arracher à sa province reculée ? Le baron Victor Vidouble de Saint-Pesant, mythe familial ou légende du grand dehors que les oncles-vétérans réinventent à tour de rôle, à la veillée ? Vaut-il mieux se vouer au réel, souvent décevant, que suivre l'aile de l'imaginaire, avec ses histoires d'îles perdues ou inventées ? A moins qu'une carte au trésor familiale nous permette de situer le lieu et l'époque d'où viendrait le fameux sabre ? Dans la lignée des autres livres d'Emmanuel Ruben, qui ont l'imaginaire et l'ailleurs au coeur de leur force, mais d'une puissance romanesque remarquable, d'une invention géographique drolatique, Sabre est le livre de la maturité. Un vrai roman picaresque qui tient des Aventures du Baron de Münchhausen autant que du Baron perché d'Italo Calvino. C'est un jeu de pistes vertigineux qui nous fait remonter le fil du temps jusqu'aux guerres napoléoniennes, et nous invite à un voyage baroque à la poursuite de chimères qui disent notre vérité.

08/2020

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Autres techniques

Les règles d'or de longévité et de bien-être des Japonais. Mieux manger, pour vivre plus longtemps

Toutes les bonnes habitudes alimentaires japonaises pour garder la ligne et augmenter sa vitalité! Comment éviter les crises de fringales qui ruinent tous nos efforts pour maigrir, renforcer notre système immunitaire, réduire les inflammations chroniques, éviter les lendemains difficiles après un repas alcoolisé, réduire le stress et retrouver le sommeil grâce à une bonne alimentation qui associe plaisir et santé. Mieux manger pour vivre mieux ! Tandis que nous avons tendance à aborder les régimes comme des périodes de privation dont l'objectif se limite à la perte de poids, les Japonais préfèrent adopter des habitudes alimentaires qui leur permettent de rester en forme sans se priver. Leur alimentation permet certes de garder la ligne, mais elle vise surtout à renforcer la vitalité pour mieux profiter de la vie. Pourquoi se contenter de maigrir quand on peut également diminuer la fatigue chronique, renforcer son système immunitaire, améliorer ses capacités cognitives, limiter diverses inflammations, réduire les problèmes intestinaux, apaiser les douleurs musculaires et préserver la qualité de sa peau ? Pour les Japonais, la perte de poids n'est pas qu'une question esthétique, c'est avant tout une volonté de renforcer leurs fonctions vitales pour se sentir mieux et vivre mieux. Pour cela, nul besoin de régime drastique ; au contraire, les mono-diètes et autres privations sur le long terme aboutissent à affaiblir l'organisme et ne sont pas sans danger. Ce livre offre des conseils non pas pour réduire la quantité de nourriture, mais pour apprendre à mieux associer les aliments et à changer le timing de leur consommation. Son contenu a été vérifié et approuvé par des biologistes français ainsi que par des médecins et des pharmaciens japonais. Il a pour finalité de transmettre de manière simple et didactique des notions essentielles de biologie qui permettrons d'éviter des erreurs de nutrition. Reposant sur une analyse de terrain de plus de dix ans et associant connaissances scientifiques pointues et conseils pratiques, ce livre recence les bonnes habitudes alimentaires japonaises qui permettent de garder la ligne tout en augmentant la vitalité. Basé sur le recoupement d'une décennie d'observations du mode de vie d'octogénaires japonais avec les résultats de nombreux articles récents de recherche scientifique, ce livre part du postulat suivant : les progrès de la science ne doivent pas uniquement se limiter à l'invention de médicaments, notre compréhension de plus en plus poussée des mécanismes biologiques peut nous permettre de comprendre comment mieux gérer nos habitudes afin d'aider notre organisme à retrouver sa vitalité première et son poids d'équilibre tout en s'autorisant de nombreux petits plaisirs. Ecrit pour un public de gourmets et de gourmands, ce livre explique comment adapter ces pratiques à la gastronomie française sans avoir à ne se priver, ni à cuisiner japonais.

04/2023

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Littérature française

Enfant-soldats. Du virtuel au réel, terrorisme en Raïs mineur

Journaliste depuis la fin des années 70 et amené à intervenir en presse écrite, radio puis web, Patrick Gorgeon a couvert au cours de sa carrière, par sa plume et sa voix l'actualité relevant plus particulièrement des secteurs construction, environnement et santé. Auteur en 2015 d'un des tout premiers livres parlants qui présentait pour originalité de réunir une sélection de ses chroniques épistolaires accompagnées de QR codes donnant accès à des séquences audio et vidéo récurrentes, il apportait déjà la démonstration de son intérêt pour les innovations technologiques touchant entre autres l'information et la communication. En créant en 2017 Women e Life, un webmagazine féminin indépendant ouvert sur le monde qu'il anime, sa volonté de mettre l'accent sur les idées, projets et actions de femmes dans de multiples domaines à échelle nationale et internationale a pu surprendre. Cette initiative témoigne en réalité bel et bien de son rejet de toute forme de discrimination et autre sexisme. Aujourd'hui, son premier roman révèle ses espoirs comme ses craintes concernant une jeunesse menacée d'influences et de dérives délétères que l'immersion dans le virtuel ne doit à aucun prix couper du réel. Basé sur de dramatiques événements liés aux conflits armés qui échappent à toute fiction et bouleversent les populations de régions du globe voire conduisent des mouvements islamistes radicaux à mener des actions terroristes en Occident, son livre dénonce l'endoctrinement et la formation au maniement d'armes auxquels des enfants et adolescents sont soumis. Poignant, parfois rassurant, le récit prend toute sa dimension à travers les rôles incarnés par des adultes, mais aussi par un enfant occidental et surtout de jeunes syriens abandonnés à leur triste sort dans un pays ravagé par plus de dix ans de guerre qui refusent de devenir kamikazes ou bombes humaines. L'auteur souligne les enjeux auxquels les hommes et femmes humanitaires dans l'âme se doivent de répondre pour déjouer toute propagande dont les messages idéologiques, religieux radicaux empreints de fanatisme instaurent le règne de la terreur sous couvert de promesse de paradis à des recrues en perte de repères et perspectives d'avenir. Face aux menaces qui pèsent sur de trop nombreuses innocentes victimes civiles au-delà du seul Moyen-Orient, Enfants-Soldats du Virtuel au réel envoie un signal fort concernant l'importance que revêt l'éducation et la formation d'une jeunesse en proie au doute quant à un possible monde meilleur. Il attire également l'attention de toutes et tous sur le fait que les jeunes soumis aux pires exactions et plongés dans la misère dans des pays en guerre, seront demain des adultes dont nul ne sait quel chemin ils choisiront finalement d'emprunter.

09/2021

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Littérature française

Je ne me souviens pas

Tout le monde... se souvient du célèbre Je me souviens de Georges Perec ou de celui de Joe Brainard (I remember). Mais il est peut-être une autre manière de se décrire, en creux, en angle perdu ou mort, et c'est d'essayer de faire remonter à la surface ce dont on NE se souvient PAS. Dite comme ça, cette proposition paraît futile, ou légère, ou même un peu niaise. En fait il n'en est rien et le travail que cela nécessite est intense et, ici, littérairement enthousiasmant. Cela met en jeu une sorte d'autobiographie modeste, spéculative et méticuleuse mais irrémédiablement floue. Qu'on en juge par les premières pages de ce livre si déconcertant : " Je ne me souviens pas du vase de Soissons. Que je suis allé à l'école, oui, naturellement je me le rappelle, quoique pas dans le détail. Que j'y ai appris des choses, je veux bien le croire. J'étais un as en arithmétique. Mais qu'il fut un temps où j'ignorais que Louis XI utilisait ses fillettes en toute immoralité, que Saint-Louis rendait la justice sous un arbre et que Louis XVI a été guillotiné, ça semble invraisemblable et c'est pourtant une évidence inattaquable. Que, dans le cas de l'auxiliaire avoir, il faut accorder avec le complément d'objet direct situé avant le verbe, que pour ce qui ne se produira que dans l'avenir on doit employer le futur alors que l'imparfait s'impose souvent pour le passé, que, dans la majorité des cas, un s signale le pluriel des substantifs et des adjectifs même s'il y a pléthore d'exceptions, aussi difficile à imaginer que ça puisse aujourd'hui me paraître, il m'a également fallu l'apprendre. Je ne me souviens pas qu'il y eut un moment où j'errais, analphabète, insoucieux du monde intellectuel et de la civilisation. Le vase de Soissons, je ne me souviens pas si j'ai appris son existence au lycée ou dans ma famille. Il est un événement collectif que je peux partager avec tous les Français. Si je ne cherche pas à me documenter, j'ai ceci en tête : après la prise ou le sac de Soissons, Clovis guignait tel vase qu'un autre lui refusa, arguant que la communauté était la règle et le vase aussi partageable que l'enfant à la mère indécise présenté devant le roi Salomon. Rage impuissante de Clovis puisque nul Salomon n'empêcha l'étripage du vase. Là-dessus, des années plus tard, à la suite de circonstances redevenues inconnues pour moi, le roi des Francs se venge de l'autre, lui coupant la tête, le tue en tout cas, en prononçant la fameuse phrase dont il serait un peu fort que je ne me souvienne pas.

03/2016

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Beaux arts

Cahier de Mïrka Lugosi

Une érotique, certes ! Un fétichisme aussi. Et nous pourrions même ajouter un grand accent surréaliste. Cependant, l'univers de Mïrka Lugosi semble toujours et déjà bien ailleurs, même s'il s'inscrit de fait dans une histoire. A cet égard, deux citations. La première, Pierre Jean Jouve : Nous avons connaissance à présent de milliers de mondes à l'intérieur du monde de l'homme, que toute l'oeuvre de l'homme avait été de cacher... La seconde, Georges Bataille : Ce qui est en jeu dans l'érotisme est toujours une dissolution des formes constituées. Ces deux vues en appellent à l'idée d'une sorte de nuit profonde, voire menaçante, doublée d'une sorte de déréglement plus ou moins périlleux. A rebours, le cahier de Mïrka Lugosi semble échapper à ces coupures entre un dehors et un dedans, un monde diurne et un autre nocturne, entre une continuité et sa rupture. En effet, ce cahier se présente au premier abord comme studieux. On pourrait là penser à ces études de mains (genre Dürer, par exemple) où se trouvent répétées et reprises sur une feuille des mains tournées et retournées, quand Mïrka Lugosi étudie, elle, les tensions des verges, les galbes des jambes, la courbe ou le plein des seins, la plastique des corps. Il s'agirait en quelque sorte de donner à voir un toucher, un grain, une vision, une cambrure, une position. Et plus encore : la tension même de cette cambrure, le fantasque même de cette position. C'est pour quoi ce cahier ne dévoile pas un monde qui serait caché, parce que le monde de ce cahier échappe aux dispositions qui voudraient séparer l'apaisement et le trouble, le vil et le noble, alors qu'il n'y a pas ici (regardons bien ! ) plus habillé qu'un nu ou même plus nu qu'un habillé. Un cahier à l'onirisme déboussolé en ce que la suite de toutes ses scènes ne stagnent pas dans le crépusculaire du rêve, parce qu'elle accéde à la lucidité du plein éveil élaboré délicatement et patiemment à la pointe du crayon. Un cahier raffiné, subtil, élégant, diablement délicat et complexe, qui se voudrait comme une histoire de l'oeil, ou comme l'histoire d'un oeil, celui de Mïrka Lugosi, où le visible semble toujours précisément ce qui ne peut être que vu. Un cahier fondamentalement excentrique, tout compte fait (c'est-à-dire hors du centre, hors d'un centre qui n'aurait nul lieu d'être), et véritablement et magnifiquement obscène (c'est-à-dire hors de scène, hors de toute représentation). Comme si les dessins de Mïrka Lugosi ne représentaient rien, jamais, mais présentaient toujours, encore, tellement, et ne tenaient leur être que de ces seules présences.

04/2019

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Poésie

Viens

Petites histoires, poésies lupines, chants aux esprits cachés derrière le canapé, dessins, traces de performances et autres textos. Il y a quatre parties dans le livre, comme dans la commode : il y a un tiroir pour les vêtements d'en haut et un pour les vêtements d'en bas, et aussi deux autres pour les sous-vêtements d'en bas et d'en haut. De la même manière, il vaut mieux feuilleter le livre et lire un texte dans Les Autres et un dans Les Mystères par exemple, plutôt que de le lire dans l'ordre. De sorte à ne pas se retrouver avec trois tee-shirts les uns sur les autres et cul nu. Et puis ici on n'a pas besoin de suivre l'ordre pour comprendre la fin de l'histoire, pas comme dans les livres de Balzac où il y a beaucoup de personnages et pas de photos. En cas de doute sur ce livre, regardez les petits films de l'auteur, visibles un peu partout sur les internets. Et revenez ici. Extrait 1 : "Je fais des dessins vaudous à taille humaine je colle ta photo dessus" "La dissolution du soi dans le Nirvana n'est pas la seule solution : perso, je préfèrerais devenir un fantôme, le temps que tous mes amis me rejoignent On ferait alors une grande fête sans alcool pour pas le voir couler à travers nous et inonder le sol" Extrait 2 : "cela faisait longtemps que je voulais sortir parce que j'ai entendu des choses sur le monde et les bruits de dehors me parvenaient et j'avais visualisé à fond tout ce qu'on m'a décrit à travers la peau grâce à une imagination eidétique intense, mais en fait là-dedans je jouais au téléphone arabe et je sais qu'on peut perdre des mots en route comme ça et en trouver d'autres pour dire ce qu'on croit pareil mais qui ne l'est pas, car je connais la notion de la subjectivité, alors je me suis dit essaie plutôt de voir par toi-même, je voulais donc sortir pour être la première à appeler au téléphone et à passer le message oui même s'il sera déformé, je sors pour essayer de trouver l'origine des choses" Extrait 3 : "Dans ma tête les êtres en plastique parlent ils veulent être reproduits transmutés et recyclés à l'infini Entrer dans le cycle de la vie Nous pouvons être vos amis ils disent Nous venons de la Terre cimetière des forêts préhistoriques couleur de vos rêves et du soleil couchant Nous avons connu les dinosaures nous oui Nous nous souvenons des dinosaures oui alors respectez-nous ou nous les rappellerons à travers le temps eux et leurs immenses dents Ha la la toujours des menaces"

01/2019

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Romans policiers

Palais mental

Il y a une situation, celle de l'énigme policière traditionnelle, une pièce pourvue d'une porte et d'une fenêtre, un meurtre inexpliqué, et il y a les personnages qui sont les acteurs traditionnels de cette situation : un détective, qui ne porte pas de nom (sa fonction pourvoit à tout), son assistant, l'enthousiaste Silbano, et le brigadier Gutiérrez, qui reste à l'entrée afin que personne ne vienne perturber le travail des enquêteurs. Il y a également, bien entendu, le personnage principal (ou subsidiaire), un cadavre, la justification de toute l'affaire, et qui n'est peut-être pas aussi mort qu'on voudrait le croire (il se permet quelques clins d'oeil au détective, qui ne sait pas trop quoi en penser). Il y a aussi une série d'objets, ceux du détective, qui accompagnent sa fonction (une pipe, une loupe), et d'autres, contondants, qui pourraient être (il le faut bien) les armes du crime. Le décor est donc planté (avec, en point de fuite, à l'extérieur, la ville et la nuit, lourde comme un pesant rideau) et puisque nous assistons à une sorte de théâtre, autant respecter les trois règles classiques de l'unité de temps, de lieu et d'action. Mais l'enjeu ne sera pas de résoudre l'énigme. Whodunit n'est pas la question, même si les questions sont nombreuses, infinies, dans la tête du détective. La preuve, elles s'enchaînent à un rythme frénétique, qui est moins celui de la pensée elle-même - toujours tronquée - que celle de la perplexité, qui va en s'épaississant. Le mystère, lui, flotte, statique : il est le même du début à la fin. Il piétine. La question est d'explorer exhaustivement le palais mental du détective, plein de cul-de-sac. On observe le courant de conscience de notre fin limier en restant prudemment à la troisième personne. Une réponse en mène à une autre, qui mène à une nouvelle question ou à une nouvelle contradiction. Nous sommes au théâtre, mais peut-être aussi au concert : différence et répétition, leitmotiv et variation. Un continuum - un seul paragraphe - qui construit la tension et augmente peu à peu la cadence, comme ce courant d'air en provenance de l'unique fenêtre qui finit par se convertir en un tourbillon pour mieux secouer la pièce comme un shaker. La syntaxe, elle, reste impassible : la langue est transparente mais le sens, lui, se fait souvent la malle. Sa recherche incessante, la quête des indices qui en indiquerait l'apparition, est une poursuite de l'unité, une mystique du pauvre. A moins qu'il ne s'agisse simplement de trouver les images de la pensée ou de faire de la pensée un livre d'images. De visualiser la scène.

01/2023

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Littérature française

Le sac de Rome

1527. Depuis trente-cinq ans, la France et le Saint Empire germanique se disputent l'Italie, et principalement le Milanais. Deux hommes du même âge et de même puissance s'affrontent, le roi de France François 1er et l'empereur Charles Quint. Gagné et perdu à plusieurs reprises, le duché est aussi l'objet de la convoitise du pape Clément VII qui n'entends pas laisser aux Habsbourg déjà maitres de Naples. Venise, Florence, Bologne et Sienne changent d'alliance au gré des victoires et des défaites. Au Nord, dans les Etats de l'Archiduc Ferdinand, frère de Charles Quint, se précise la menace turque. Cependant, en Allemagne, la diffusion des idées luthériennes entraîne les princes à embrasser le protestantisme. Les guerres de religion ont commencé. Les papes tremblent. Vainqueur en 1515 à Marignan, François 1er a été battu à Pavie en 1525. Le voilà qui entreprend de reconquérir le Milanais. Mais son meilleur capitaine, son cousin le duc Charles de Bourbon, ex-connétable de France, est passé au service de Charles Quint. Jeune, beau, le grand seigneur le plus riche de France a été spolié du Bourbonnais, gigantesque fief, par la mère du roi, Louise de Savoie qui a tenté en vain de l'épouser. Vainqueur à Pavie, le duc de Bourbon a pris sa revanche. Il réclame à l'Empereur sa récompense, la restitution du Bourbonnais, mais Charles Quint le trahit. Le voici à l'heure de se servir lui-même et de se tailler un royaume en Italie. A la tête d'une armée de mercenaires, il quitte Milan sans que nul ne connaisse ses intentions. S'ouvrent six mois d'une chevauchée héroïque qui se conclura par la plus grande catastrophe qui se soit abattue sur la chrétienté. Des figures saisissantes illustrent ce roman : Charles de Bourbon, injustement passé dans l'Histoire de France pour un traître, loyal, tourmenté et visionnaire ; Charles Quint, le Flamand obstiné, religieux et dissimulé ; Clément VII, partagé entre son amour de l'or et sa peur des Turcs ; mais aussi le cardinal de Cortone, humaniste et alchimiste ; l'ambassadeur du Bellay, espion et pécheur ; le vice-roi de Naples, Lannoy, jaloux et administrateur. Le cardinal, l'ambassadeur et le vice-roi vont secrètement tenter de sauver la paix, mais il est trop tard : le duc de Bourbon marche vers le but qu'il s'est donné, conscient qu'il n'est qu'un homme qu'un fugitif doit servir : lui-même. Dans les tourments de la Renaissance, une cavalcade qui parle d'honneur, de trahison, de courage et d'abandon sous la plume d'un témoin anonyme, trop heureux d'avoir sauvé sa peau de ce mal français : le rêve italien au XVIème siècle.

03/2022

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Moyen Age

Les reines maudites Tome 3 : Jeanne Seymour. La reine bien-aimée

Jeanne n'avait aucun désir d'être mariée. Son souhait était de devenir religieuse. Chacun la taquinait à ce sujet, nul ne la prenant au sérieux. A leur guise. Bientôt, ils s'apercevraient que sa détermination n'avait rien à envier à celle de son frère quand il s'agissait d'obtenir ce qu'elle voulait. Onze jours après l'exécution d'Anne Boleyn, Jeanne Seymour devient la nouvelle épouse du roi Henri VIII. Entraînée contre son gré dans ce dangereux jeu politique, elle sait qu'elle devra donner naissance à un fils ou subir le même destin funeste que les deux reines qui l'ont précédée. Malgré l'affection sincère que semble lui porter le roi, celle qui se prédestinait à une vie de nonne s'expose à une mort brutale en s'accrochant à l'ancienne foi, dans une Angleterre en pleine révolution religieuse. Alors qu'elle doit chaque jour lutter pour sa survie, au-delà des murs de la Cour, la peste fait rage et la rébellion gronde. Le danger est partout, peut-être même là où Jeanne l'attend le moins. L'autrice et historienne de renom, Alison Weir, livre ici le troisième volume d'une série de six romans fascinants sur les épouses de Henri VIII, les reines maudites. Un incontournable pour les fans de Philippa Gregory et d'Elizabeth Chadwick. "La série des "Reines maudites" fera date dans les annales du roman historique". The Times "Dans ce roman captivant et absolument convaincant, Jeanne Seymour prend vie devant nos yeux émerveillés". Tracy Borman "Alison Weir donne vie à l'histoire comme nulle autre. L'héroïne, aimable et digne, ne laisse pas indifférent, d'autant que sa fin cruelle l'a privée d'un bonheur sincère". Barbara Erskine "Ce livre remarquable fera l'effet d'une bombe ! Jeanne Seymour timide et craintive ? Détrompez-vous ! Elle est dynamique, obstinée et enflamme la cour du roi". Kate Williams "Alison Weir parvient mieux que personne à transformer un travail de recherche documentaire en un récit captivant et c'est précisément la raison d'être du roman historique". Sarah Gristwood "Avec l'histoire de Jeanne Seymour, Alison Weir fait une fois encore revivre le passé de manière fascinante, comme elle seule sait le faire. Elle ajoute ainsi un autre classique à la grande tradition du roman historique". Josephine Ross " Alison Weir nous offre un portrait saisissant et empli de compassion de Jeanne Seymour. Une fiction biographique de qualité, qui deviendra assurément une référence du genre. " Kirkus "Très agréable à lire. Alison Weir maîtrise son sujet et a le don raconter et d'enrichir son récit de mille détails passionnants". Daily Mail

06/2024

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Littérature française

Histoire de la souffrance Tome 1 : Ames

"- J'ai peur de la croix. Il paraît que ce n'est pas très long, mais c'est le dernier moment, il faut le passer, et ça fait mal. J'ai peur d'avoir encore mal. Je n'ai pas le courage, et... S'il y avait quelque chose d'agréable après, mais il n'y a rien... J'ai peur que ça dure, j'ai peur d'avoir la respiration coupée, de sentir une enclume contre mes poumons. J'aimerais être mort. Je ne veux pas attendre. Je ne veux plus vivre maintenant, je voudrais que ça finisse tout de suite, sans avoir à y penser. - Tu vis. Tu ne mourras jamais". A travers les siècles, depuis la toute première étincelle de douleur au sein d'un organisme, quatre âmes se croisent, se battent, se ratent et se retrouvent. Successivement animales et humaines, elles voyagent au néolithique, en Mésopotamie, à travers la Méditerranée à l'âge de bronze, dans la Chine ancienne des Wu, sous l'Empire romain, dans le royaume indien de Samudragupta ou au beau milieu du désert australien. Elles meurent, elles reviennent. Chacune de leurs existences est l'occasion d'un récit, petite partie d'une fresque dont le sens se dévoilera peu à peu : l'épopée des oubliés, le chant des perdants, le grand livre des êtres morts dans l'ombre. Des femmes, des esclaves, des lépreux, des enfants ou des bêtes en sont les héros. Ames est un projet ambitieux et désespéré de ressusciter tout ce qui a vécu, petit ou grand, rare ou nombreux, misérable ou glorieux. C'est aussi un foisonnant roman d'aventures pour notre époque, un roman multiple, décentré de l'Occident et attentif à tous les êtres. C'est enfin la Légende dorée de notre monde, adressée aux temps futurs.

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Comics divers

Tarzan L'intégrale des Newspaper Strips Volume 2 : 1969-1971

"Russ Manning était un véritable conteur d'histoires... on reconnaît instantanément son style dais, sans faiblesses, expressif jusque dans les regards, les décors luxuriants de la jungle ou le rendu des écailles des dinosaures. Les éléments fantastiques de l'univers de Tarzan sont exprimés avec un réalisme qui confère aux planches de Manning une adhésion immédiate du lecteur. Tout comme son modèle, Hal Foster (Prince Valiant), la qualité du récit narratif de Manning est éclipsée par l'éclat de son art graphique. Un don rare qui invite le lecteur à s'immerger totalement dans l'élégant et sauvage monde de l'Homme-singe." — William Stout. En 1967, l'entreprise qui gère le fonds du créateur de Tarzan, la Edgar Rice Burroughs Inc, fait appel à Russ Manning pour prendre en charge la production des bandes dessinée (comic strips) qui paraissent chaque jour dans la presse, avec comme condition que celles-ci soient en harmonie avec la vision du créateur. Assisté de Bill Stout, Mike Royer et Dave Stevens, Manning illustre 9 histoires complètes en noir et blanc, découpées en bandes, à paraisse quotidiennement (dailies) et 22 histoires en couleurs destinées aux parutions hebdomadaires en planches (sundays). L'action couvre les avenues inédites de Tarzan à Pal-ul-don, Opar, Pelluddar et au-delà. Vous tenez entre les mains le deuxième volume d'une série de quatre qui couvrent l'intégralité des snips de Russ Manning sur l'Homme-singe. Ce volume contient pas moins de 644 strips couvrant la période allant d'octobre 1969 à juillet 1971. Tout le matériel a été tiré du fonds de la Edgar Rice Burroughs Inc et est d'une qualité irréprochable consacrée par le Eisner Award 2014 dans la catégorie "Best Archival Collection : Comic Strips".

10/2021

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Esthétique

Wamulu

Ce volume est le deuxième de la série Gay'wu. Arts et savoirs aborigènes qui a pour objectif de présenter des travaux monographiques portant sur des artistes aborigènes contemporains. Wamulu - titre qui évoque une fleur jaune du désert qui pousse abondamment dans la région d'Alice Springs et qui sert de matériau de base pour les peintures ou les mosaïques au sol - réunit l'oeuvre d'art collaborative du collectif composé de Ted Egan Tjangala, Dinny Nolan Tjampitjinpa, Johnny Possum Tjapaltjarri et Albie Morris Tjampitjinpa. Il s'agit d'un projet artistique exceptionnel qui a pris forme dans le désert d'Australie centrale entre 2002 et 2005. Il visait à rendre permanentes des peintures au sol qui sont impermanentes par essence ou éphémères par nature. Les peintures au sol sont une forme ancienne d'art remontant très probablement à plusieurs milliers d'années, et sont à l'origine réalisées à des fins cérémonielles et détruites une fois le rituel ou la cérémonie terminés. Jamais auparavant des oeuvres d'art durables n'avaient été créées à l'aide des mêmes matériaux et techniques que les peintures au sol traditionnelles. Les thèmes de ces oeuvres correspondent aux principaux Rêves des régions désertiques, tels que le Feu, l'Eau et l'Emeu. Le processus de production implique une interaction coordonnée entre le propriétaire (kirda) de l'histoire du Rêve et le "policier" ou responsable (kurdungurlu) qui l'assiste. Ces peintures contemporaines sont le résultat d'une performance ou d'un événement communautaire. Le chant est fondamental et fait partie intégrante du processus qui se déroule à l'instant présent. Les tableaux sont chantés en même temps qu'ils sont composés avec la matière, soulignant la continuité du lien avec la création ancestrale.

06/2022

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Histoire internationale

Wangdao ou la voie royale. Recherches sur l'esprit des institutions de la Chine archaïque Tome 1

L'expression chinoise Wangdao (La voie royale) est emblématique de l'idéologie dominante de l'ancien régime chinois qu'est le Confucianisme. Elle reflète des valeurs référées à l'ancienne royauté féodale fondée par Wen et Wu, des Zhou, après qu'ils eurent renversé le tyran qu'était devenu le dernier souverain Shang, à la fin du 2ème millénaire avant notre ère. Exaltée par Confucius (551-479 avant notre ère), qui s'était donné en vain pour tâche de la sauver de la décadence dans laquelle elle était tombée, cette royauté est restée le modèle de l'État idéal dans la Chine impériale. Pour expliquer l'idéologie qui s'y réfère, plutôt que de s'adresser à la doctrine, la recherche ici présentée a été conduite sur le terrain des institutions de l'époque, grain qui a germé en pensée doctrinale : institutions de la famille fondées non pas tant sur le mariage que sur le culte des ancêtres ; institutions rituelles fondées sur les pratiques d'un culte vidé de son sens religieux par le recours à la divination au lieu de la théologie, mais qui, en revanche, a été investi de toutes les normes sociales ; institutions économiques fondées sur un système de culture en commun des terres par une paysannerie distribuée entre toutes les maisons seigneuriales, Incidemment, l'évolution de l'idéographie divinatoire en langue graphique (wenyan) proprement dite a permis la tenue d'annales et de diverses sommes représentatives de cette royauté, que Confucius et ses disciples ont compilées en recueils devenus les canons de "la voie royale" et, ipso facto, de l'embryon des "cent écoles", confucianistes et autres, à partir desquelles s'est développée la littérature chinoise.

07/2009

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Littérature française

Histoire de la souffrance Tome 1 : Ames

"- J'ai peur de la croix. Il paraît que ce n'est pas très long, mais c'est le dernier moment, il faut le passer, et ça fait mal. J'ai peur d'avoir encore mal. Je n'ai pas le courage, et... S'il y avait quelque chose d'agréable après, mais il n'y a rien... J'ai peur que ça dure, j'ai peur d'avoir la respiration coupée, de sentir une enclume contre mes poumons. J'aimerais être mort. Je ne veux pas attendre. Je ne veux plus vivre maintenant, je voudrais que ça finisse tout de suite, sans avoir à y penser. - Tu vis. Tu ne mourras jamais". A travers les siècles, depuis la toute première étincelle de douleur au sein d'un organisme, quatre âmes se croisent, se battent, se ratent et se retrouvent. Successivement animales et humaines, elles voyagent au néolithique, en Mésopotamie, à travers la Méditerranée à l'âge de bronze, dans la Chine ancienne des Wu, sous l'Empire romain, dans le royaume indien de Samudragupta ou au beau milieu du désert australien. Elles meurent, elles reviennent. Chacune de leurs existences est l'occasion d'un récit, petite partie d'une fresque dont le sens se dévoilera peu à peu : l'épopée des oubliés, le chant des perdants, le grand livre des êtres morts dans l'ombre. Des femmes, des esclaves, des lépreux, des enfants ou des bêtes en sont les héros. Ames est un projet ambitieux et désespéré de ressusciter tout ce qui a vécu, petit ou grand, rare ou nombreux, misérable ou glorieux. C'est aussi un foisonnant roman d'aventures pour notre époque, un roman multiple, décentré de l'Occident et attentif à tous les êtres. C'est enfin la Légende dorée de notre monde, adressée aux temps futurs.

03/2023

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Informatique

Réseaux informatiques. Notions fondamentales (protocoles, architectures, réseaux sans fil, virtualisation, sécurité, IPv6...), 8e édition

Ce livre sur les réseaux s'adresse aussi bien aux personnes désireuses de comprendre les réseaux informatiques et les systèmes d'exploitation, qu'aux informaticiens plus expérimentés souhaitant renforcer et mettre à jour leurs connaissances. Le lecteur identifie les contextes d'accès aux réseaux d'aujourd'hui grâce notamment à des illustrations détaillant clairement les composants et technologies mis en jeu. De nombreux exemples reposant sur une approche client/serveur lui permettent de passer en revue les systèmes d'exploitation les plus courants, ainsi que les matériels associés. La tolérance de panne et le stockage sont également détaillés avec les différentes typologies de disque ainsi que les notions telles que NAS, SAN, zoning, Fibre Channel, FCoE ou encore iSCSI. Les protocoles de réplication entre baies sont également décrits ainsi que le fonctionnement de la déduplication pour les sauvegardes et le principe des WAAS. Une synthèse sur la virtualisation est proposée permettant au lecteur de bien comprendre les enjeux, les avantages et inconvénients apportés par les différentes solutions du marché. Avec une approche pragmatique, l'auteur permet ensuite au lecteur de mieux comprendre le modèle OSI en couches réseau de référence. Puis, de manière exhaustive, les principes de base sont présentés (normes, architectures courantes, câblages, codage des données, topologie, réseaux sans fil, interconnexions de réseaux...) puis les différents protocoles qui comptent dans les réseaux informatiques (PXE, WOL, Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, ADSL, WiMax, téléphonie 2G à 5G...) sont déclinés d'un point de vue opérationnel sans noyer le lecteur dans un discours trop théorique. Un panorama des objets connectés IoT est également proposé. Les couches basses sont décrites de façon détaillée en proposant de nombreuses illustrations sur la connectique et les matériels utilisés (codage, signaux, connectique coaxiale, cuivre, fibre). La configuration réseau est examinée pour Windows, Linux, MacOS, iOS et Android. Les méthodes d'accès au support CSMA/CA, CSMA/CD ainsi que le jeton passant sont expliqués. D'un point de vue réseau, les équipements agissant au niveau des différentes couches OSI sont examinés : répéteur, pont, routeur, passerelle. L'algorithme du Spanning Tree ainsi que le fonctionnement des VLANs sont expliqués au travers d'exemples détaillés. Le fonctionnement de VSS et les protocoles liés au routage (RIP, OSPF, BGP, HSRP) sont passés en revue. Des exemples de configuration sont proposés au travers de Packet Tracer et les technologies FDDI, ATM, SONET et autres relais de trames sont également étudiés. Les protocoles TCP/IP sont présentés en détail, en particulier la décomposition en sous-réseaux en IPv4, ainsi qu'une approche complète de l'adressage IPv6 (dont la voix sur IP). Les services réseau tels que DHCP, DNS, NTP ou SNMP sont également décrits. Un chapitre traite des principes de base de la sécurité face aux menaces qui pèsent sur un réseau en proposant de nombreux liens vers des sites gratuits d'investigation. En annexe est fournie une liste des acronymes les plus significatifs dans le monde des réseaux informatiques.

11/2019

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Littérature érotique et sentim

Hot Devils

Cela fait des semaines qu'Amy endure les suites de sa rupture, et malgré tout le soutien de ses proches, en particulier Angy, sa meilleure amie et Jeff son colocataire, il lui est toujours difficile de remonter la pente. Il faut dire que les conditions de la séparation ont été plus que surprenantes pour la jeune femme. Malgré tout, elle décide enfin de prendre son courage à deux mains, et accepte une sortie mais pour une soirée, une seule ! Une nuit, et un concert qui risquent bien de changer le cours de sa vie... Emery est le guitariste et chanteur des Hot Devils. Son lourd passé le hante toujours, mais il est bien décidé à concentrer toute son attention sur sa carrière et faire décoller son groupe de rock pour enfin vivre de sa passion avec les autres membres, qui eux aussi, ont renoncé à beaucoup. Pourtant, quand le rockeur ténébreux croise la route de la jeune femme encore à vif, il ne peut pas s'en empêcher... Ce qu'il lui faut c'est une nuit avec elle, une seule ! Une nuit qui semble impossible à obtenir, même pour quelqu'un qui adore les défis... - Comment connais-tu mon prénom ? me demande-t-elle, tout à coup sur la défensive. Je ne suis pas censé la connaître et voilà que je viens de faire une sacrée bourde. En réalité, je n'ai pas réfléchi à ce que j'allais lui dire. Dès que je suis sorti de la salle, je me suis rué vers mon van pour essuyer mon torse qui dégoulinait de sueur puis j'ai enfilé un tee-shirt avant de la retrouver. Je n'ai donc pas d'autre choix que de lui dire la vérité. Je ne suis plus un gamin et de toute façon, ce n'est pas mon truc de mentir. - C'est Jeff qui me l'a révélé. Elle lâche un petit rire sec et lève les yeux au ciel. - Putain, je vais l'étriper ! J'aurais dû me douter que tout ceci était un coup monté pour que je vienne, clame-t-elle en posant brutalement son verre vide sur une table. Ses pommettes se sont teintées de rose. Elle est en colère et je la trouve particulièrement craquante. J'aime les filles sauvages de son genre. - Et tu penses que c'est mal ? Elle se met à grogner. Que c'est sexy ! Cette petite panthère a tout pour me plaire. Blonde, petite à la silhouette longiligne, un nez retroussé et des lèvres pulpeuses qui me donnent envie de les dévorer. Je me demande si elle se comporte de façon bestiale au lit... J'ai bien envie de le savoir, mais ça n'arrivera probablement pas vu la façon dont elle me dévisage. Dommage... - En fait, il t'a demandé de me draguer pour que je pointe mon cul...

12/2021

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Histoire internationale

Israël raconté à ma fille

Au moment où la jeunesse "libérée" de notre pays, plus ou moins persuadée de son innocence ou inquiète de ses responsabilités, est prise pour cible, et se trouve également l'enjeu et la victime d'idéologies politiques contraires et de leur propagande, Guy Millière s'adresse à elle avec patience, exactitude et conviction et lui explique ce que représente pour elle et pour lui Israël. "Tu te demandes pourquoi, moi qui ne suis pas juif, je défends le pays juif. Tu vois qu'autour de toi, ce pays est critiqué, insulté, à un point tel que tu en viens à songer que ce n'est pas sans raison. Tu vois qu'à défendre ce pays on s'attire des ennuis qu'on pourrait aisément éviter. Je te répondrai qu'il n'est nul besoin d'être juif pour défendre le pays juif. Il suffit de le connaître, de le comprendre, et de discerner ce qu'il est. Et que les raisons de le critiquer ne sont pas celles que tu imagines..." Ce livre retrace d'abord un itinéraire : comment, quelles rencontres, quelles observations politiques, quelles découvertes en histoire, quel dégoût non seulement de l'antisémitisme et du terrorisme antijuif contemporain, mais des manipulations idéologiques de toutes sortes conduisent à une interrogation et à une recherche : "Longtemps, vois-tu, je n'ai rien su du pays juif. Je n'avais pas même la moindre curiosité envers les Juifs ou le judaïsme" mais plutôt "des prédispositions acquises pour adopter sur ce sujet une attitude circonspecte". Avec une franchise qui forme le socle d'un caractère entier, un bon sens qui n'est pas sans naïveté, proche de l'esprit d'enfance, Guy Millière explique comment une expérience décisive l'a vacciné contre la propagande "progressiste" antisioniste prônée par ses aînés et collègues de faculté. Au début des années soixante-dix, il fit le voyage à Beyrouth pour rencontrer par leur entremise la "résistance palestinienne". La personnalité de son interlocuteur l'alerta ; de fait c'est celui-ci qui peu après organisa l'attentat infâme contre les athlètes israéliens à Munich. Ce n'était pas un hasard ni une exception, mais une espèce de secret bien gardé. Les tendances antijuives de la cause palestinienne trouvaient des connections et puisaient largement dans le courant exterminateur nazi européen. L'antisémitisme cimentait des tendances refoulées depuis la fin de la guerre, tellement vivaces qu'alerter, défendre ou dénoncer paraissaient déjà vain. Les Européens fondamentalement ne voulaient pas épauler Israël ni reconnaître ce qu'ils devaient aux Juifs et au judaïsme. Millière alla chercher aux Etats-Unis une sorte d'antidote au conformisme et à la défiance. Le reste s'en suit c'est-à-dire un effort inlassable pour comprendre et faire comprendre les raisons d'Israël, pourquoi l'affirmation du droit à l'autodétermination d'un peuple si longtemps persécuté aurait dû être saluée et comment elle fut combattue, entravée, exécrée.

05/2016

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Pléiades

Oeuvres complètes

En 1662 paraît La Princesse de Montpensier. Des copies de l'ouvrage circulent depuis quelque temps déjà. La nouvelle "court le monde", déplore l'auteur ; "mais par bonheur ce n'est pas sous mon nom". En 1669, on dresse le portrait d'"Hypéride", alias Marie Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de Lafayette : "Elle écrit parfaitement bien, et n'a nul empressement de montrer ses ouvrages". Quand paraît, l'année suivante, le premier volume de Zayde, il est attribué à Segrais. En 1678, première édition, anonyme, de La Princesse de Clèves. Des rumeurs suggèrent que Mme de Lafayette pourrait en être l'auteur. Elle se dit flattée, mais dément. Il reste que, chaque fois, le succès est au rendez-vous. En témoignent les nombreuses contrefaçons, traductions et adaptations de ces ouvres qui fleurissent dès le XVIIe siècle. C'est naturellement La Princesse de Clèves qui suscite le débat le plus véhément. Mme de Clèves a-t-elle eu raison d'avouer au prince son mari qu'elle était amoureuse de M de Nemours ? Le Mercure organise une enquête publique sur ce point. Le genre de l'ouvrage est mis en question. Roman d'imagination, roman historique, roman galant ? La querelle fait rage entre les Anciens et les Modernes. Le livre inaugure un nouveau genre. Jugé invraisemblable, il donne lieu à une véritable entreprise de réécriture, que motivent l'étonnement suscité par le récit, les silences que l'on y perçoit, l'insatisfaction quant au sort de l'héroïne. Sans doute ne lit-on plus l'ouvre de Mme de Lafayette comme on le faisait au XVIIe siècle ; c'est d'ailleurs ce qui garantit sa survie. Nous voyons dans La Princesse de Clèves un roman de la passion et de la destinée, un chef-d'oeuvre de l'analyse psychologique, un sommet de la langue française, le livre d'une femme, l'acte de naissance du roman moderne. Mais il ne faut pas s'y tromper. Le rayonnement quasi mythique du livre tient à sa double appartenance : à son temps, au nôtre. La présente édition - qui rassemble tous les ouvrages attribuables (ou attribués) à celle qui n'en signa aucun - ne néglige aucune de ces deux dimensions. Les nombreux documents annexés aux ouvres éclairent leurs sources historiques et les conditions de leur réception ; les textes eux-mêmes, nouvellement établis, sont accompagnés, pour la première fois, des éclaircissements linguistiques désormais indispensables à une lecture exacte et sensible. Aux oeuvres s'ajoute la correspondance intégrale, qui montre que Mme de Lafayette ne doit pas être ramenée aux clichés que l'histoire littéraire nous a transmis sur son compte. "Elle a cent bras. Elle atteint partout", disait d'elle une amie chère, la marquise de Sévigné. Les lettres révèlent une femme d'influence, une femme d'affaires et d'intrigues, "persuadée que l'amour est une chose incommode", à la fois fascinée par la passion et aspirant à la paix intérieure, en un balancement qui est au cour de son oeuvre.

04/2014