Recherche

Rita & Machin

Extraits

ActuaLitté

Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 2

Cette édition propose tous les romans publiés du vivant de Fitzgerald, à quoi vient naturellement s'ajouter Le Dernier Nabab, «roman inachevé», dit-on généralement, alors qu'il s'agit plutôt d'un chantier littéraire : l'organisation interne de l'ouvre posait à l'auteur des problèmes qui n'avaient pas encore été résolus au moment de sa mort, le 21 décembre 1940. Le texte est ici retraduit sous le titre figurant sur le dactylogramme laissé par Fitzgerald : Stahr. A Romance, et il est suivi de documents permettant de mieux cerner le projet dont il est le vestige. Fitzgerald a également publié quatre recueils de nouvelles - auxquels le public français n'a jamais eu véritablement accès : alors que leur auteur les avait conçus et revus avec soin, dans l'espoir de corriger sa réputation (équivoque) de collaborateur des magazines de grande diffusion, ils n'ont jamais été traduits en l'état dans notre langue. On découvrira donc ici Garçonnes et philosophes, Contes de l'âge du jazz, Tous les jeunes gens tristes, Quand sonne la diane, et c'est, par exemple, au sein des Contes de l'âge du jazz qu'on lira des nouvelles aussi célèbres que «Le Diamant gros comme le Ritz» ou «L'Étrange Histoire de Benjamin Button». S'ajoutent à ces recueils les Autres histoires de Basil et de Josephine, fictions non recueillies liées à Quand sonne la diane, et les Histoires de Pat Hobby, que Fitzgerald publia dans la presse puis révisa afin de les faire paraître en volume ; la mort, là encore, empêcha la réalisation du projet. Enfin, figure au tome II, sous l'intitulé Récits, un choix d'articles ou d'«essais personnels» (à caractère autobiographique) publiés dans divers périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par Fitzgerald. C'est dans cette section qu'on lira la célèbre «Fêlure», parue dans Esquire en 1936 : l'aveu, par l'écrivain fatigué et amer, de sa dépression. Que la première édition française respectant les choix éditoriaux de Fitzgerald paraisse près de trois quarts de siècle après sa mort a de quoi surprendre. C'est pourtant explicable. Les contemporains de l'écrivain n'ont jamais vraiment su que faire ni que penser de son ouvre, et les clichés qu'ils ont répandus (peintre habile mais superficiel, «inventeur» d'une génération, etc.) ont eu la vie dure. Depuis, ces jugements ont été révisés à l'occasion de réévaluations successives, mais «le mythe Fitzgerald» (élaboré avec la complicité de l'intéressé) continue, dans une large mesure, à faire écran. Sans doute disposons-nous à présent de la distance nécessaire pour entreprendre de dégager la littérature de Scott Fitzgerald de ce qui la masque. Telle est l'ambition dont ces deux volumes voudraient être les instruments.

09/2012

ActuaLitté

Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 1

Cette édition propose tous les romans publiés du vivant de Fitzgerald, à quoi vient naturellement s'ajouter Le Dernier Nabab, " roman inachevé ", dit-on généralement, alors qu'il s'agit plutôt d'un chantier littéraire : l'organisation interne de l'oeuvre posait à l'auteur des problèmes qui n'avaient pas encore été résolus au moment de sa mort, le 21 décembre 1940. Le texte est ici retraduit sous le titre figurant sur le dactylogramme laissé par Fitzgerald : Stahr. A Romance, et il est suivi de documents permettant de mieux cerner le projet dont il est le vestige. Fitzgerald a également publié quatre recueils de nouvelles, auxquels le public français n'a jamais eu véritablement accès : alors que leur auteur les avait conçus et revus avec soin, dans l'espoir de corriger sa réputation (équivoque) de collaborateur des magazines de grande diffusion, ils n'ont jamais été traduits en l'état dans notre langue. On découvrira donc ici Garçonnes et philosophes, Contes de l'âge du jazz, Tous les jeunes gens tristes, Quand sonne la diane, et c'est, par exemple, au sein des Contes de l'âge du jazz qu'on lira des nouvelles aussi célèbres que " Le Diamant gros comme le Ritz " ou " L'Etrange Histoire de Benjamin Button ". S'ajoutent à ces recueils les Autres histoires de Basil et de Josephine, fictions non recueillies liées à Quand sonne la diane, et les Histoires de Pat Hobby, que Fitzgerald publia dans la presse puis révisa afin de les faire paraître en volume ; la mort, là encore, empêcha la réalisation du projet. Enfin, figure au tome II, sous l'intitulé Récits, un choix d'articles ou d'" essais personnels " (à caractère autobiographique) publiés dans divers périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par Fitzgerald. C'est dans cette section qu'on trouvera la célèbre " Fêlure ", parue dans Esquire en 1936 : l'aveu, par l'écrivain fatigué et amer, de sa dépression. Que la première édition française respectant les choix éditoriaux de Fitzgerald paraisse près de trois quarts de siècle après sa mort a de quoi surprendre. C'est pourtant explicable. Les contemporains de l'écrivain n'ont jamais vraiment su que faire ni que penser de son oeuvre, et les clichés qu'ils ont répandus (peintre habile mais superficiel, " inventeur " d'une génération, etc.) ont eu la vie dure. Depuis, ces jugements ont été révisés à l'occasion de réévaluations successives, mais " le mythe Fitzgerald " (élaboré avec la complicité de l'intéressé) continue, dans une large mesure, à faire écran. Sans doute disposons-nous à présent de la distance nécessaire pour entreprendre de dégager la littérature de Scott Fitzgerald de ce qui la masque. Telle est l'ambition dont ces deux volumes voudraient être les instruments. Edition publiée sous la direction de Philippe Jaworski.

09/2012

ActuaLitté

Informatique

TensorFlow et Keras. L'intelligence artificielle appliquée à la robotique humanoïde

Ce livre sur TensorFlow et sur son API intégrée Keras contient toutes les informations nécessaires pour assister le lecteur dans la mise au point, pas à pas, d'une intelligence artificielle reposant sur les pratiques courantes du deep learning et du machine learning. Autour de l'usage de notions associées aux tenseurs et à la différentiation qui représentent les deux points forts du framework, l'auteur présente dans ce livre un projet d'intelligence artificielle incarnée : celui d'un robot humanoïde. Ainsi, en plus des notions de base de la robotique, les principaux savoir-faire permettant de coder la partie algorithmique de la création de cette IA incarnée sont traités. Principalement construit à partir d'algorithmes liés à la cognition et à la prise de décision se mettant naturellement en oeuvre via Keras, ce parcours didactique permet donc au lecteur d'étudier : la gestion de cinématique et la planification de trajectoire ; le contrôle-commande et l'asservissement ; la reconnaissance visuelle d'objets ; le traitement du son ; le langage naturel ; la génération de séquences ou d'images et, de façon plus générale, l'automatisation des calculs d'ingénierie relatifs aux grandes matrices, aux très grands tenseurs multidimensionnels et à la différentiation de fonctions très élaborées. L'auteur propose également dans ce livre une initiation aux outils mathématiques de référence de la discipline, dans l'optique d'accéder à un premier niveau de compréhension des articles de recherche. Sans concession simpliste en termes de formulation des expressions mathématiques, elle ne s'attarde sur aucun fondement théorique et fait l'impasse sur les difficultés conceptuelles qui pourraient troubler le lecteur n'ayant aucune pratique des mathématiques du supérieur. A la fin du livre, le lecteur peut trouver un chapitre consacré à l'exploitation et la mise en ligne de solutions d'intelligence artificielle, ainsi que des annexes, qui font partie intégrante de l'ouvrage et qui détaillent de nombreuses manipulations de tenseurs facilitées par l'usage de TensorFlow. Chaque chapitre du livre comprend également une bibliographie soignée en rapport direct avec les propos de l'auteur ou des liens vers du code tiers répertorié sur son espace GitHub. Des extraits choisis du code de l'ouvrage sont disponibles en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr.

12/2019

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Des Animaux et des Poètes. Poèmes en chansons, avec 1 CD audio

1 Le Petit Coq Jacques Poterat 3'35 Chanté par Bourvil, musique Guy Lafarge 2 Un Chat de Paris Marcel Saint Martin 2'51 Chanté par Les 3 Ménestrels, musique Janine Bertille 3 La Sauterelle Robert Desnos 0'51 Chanté par Anne et Gilles, musique René Mechin 4 L'Abeille et le Papillon Maurice Pon 2'30 Chanté par Henri Salvador musique Henri Salvador 5 Deux escargots qui vont à l'enterrement Jacques Prévert 2'46 Chanté par Cora Vaucaire, musique Joseph Kosma 6 La Cigale et la Fourmi Jean de la Fontaine 2'21 Chanté par Charles Trénet, musique Charles Trénet 7 Les Corbeaux Arthur Rimbaud 2'00 Chanté par Léo Ferré, musique Léo Ferré 8 La Cane de Jeanne Georges Brassens 1'29 Chanté par Georges Brassens, musique Georges Brassens 9 Le Petit Ours Félix Leclerc 3'35 Chanté par Félix Leclerc, musique Félix Leclerc 10 Les Grenouilles Steve Waring 4'04 Chanté par Steve Waring, musique Steve Waring 11 L'Ode aux grenouilles Alain Raemackers 1'34 Chanté par Fabien Robert, musique Fabien Robert 12 Le Petit Cheval Paul Fort 2'17 Chanté par Georges Brassens, musique Georges Brassens 13 Martha la mule Léo Ferré 2'24 Chanté par Léo Ferré, musique Léo Ferré 14 La Fourmi Robert Desnos 1'04 Chanté par Juliette Gréco, musique Joseph Kosma 15 La Chanson des Crapauds Alain Raemackers 3'34 Chanté par Fabien Robert, musique Fabien Robert 16 La Chanson de l'Ours Charles Trénet 2'47 Chanté par Charles Trénet, musique Charles Trénet 17 La Pêche à la Baleine Jacques Prévert 3'54 Chanté par Les Frères Jacques, musique Joseph Kosma 18 La Baleine bleue Steve Waring 2'39 Chanté par Steve Waring, musique Steve Waring 19 Les Hiboux Charles Baudelaire 2'54 Chanté par Léo Ferré, musique Léo Ferré 20 Les Animaux ont des ennuis Jacques Prévert 1'57 Chanté par Agnès Capri, musique Christiane Verger 21 Le Caniche et l'Oiseau Nathan Korb 2'00 Chanté par Francis Lemarque, musique Dany Dor 22 La Belle Abeille Jacques Poterat 3'18 Chanté par Bourvil, musique Guy Lafarge

11/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Jules Verne, un océan tumultueux de mots et de rêves

Pour tout voyageur, le premier monde passe par un globe terrestre, des photos, des cartes. Et des romans de Jules Verne qui nous suivent tout au long de la vie. La première fois qu’on rencontre cet homme grave à la barbe fournie, c’est l’oncle d’Amérique au passé exaltant qui émerveille par ses récits. Passée l’enfance, c’est le camarade de virées que la vie n’a pas flétri, retrouvé avec joie. Puis, quand l’existence nous rattrape et qu’elle nous inflige cette course contre la montre, le relire est une bouée de sauvetage, un port de relâche dans une traversée parfois subie. Grâce à Jules Verne, l’enfance ne disparaît jamais vraiment, si les os craquent, les rêves restent intacts, à charge pour nous de les préserver. Il faut se laisser traverser par le souffle de ce professeur à la voix éternellement claire. Deux grandes parties sont ménagées dans cet ouvrage pour bien voyager avec Jules Verne et se repérer dans son océan tumultueux de mots et de rêves. La première partie est consacrée aux thématiques récurrentes avec pas moins de quatorze chapitres, qu’il s’agisse de l’ouverture aux autres peuples, de son sens aiguisé du suspens et du mystère, ou de l’appel du large, de sa conception du héros, du méchant, des femmes et des enfants, de l’esclavage, du travail, sans oublier l’importance du naufrage, le tout sur fond de drôles de machine. La seconde partie constitue Le tour de Jules Verne en 80 récits… C’est-à-dire toute son oeuvre présentée ouvrage par ouvrage, chronologiquement. Nous sommes beaucoup en effet à avoir dévoré l’oeuvre de Jules Verne, mais rarement la totalité. On peut ne pas avoir lu Un drame au Mexique, Un drame dans les airs publié en 1852 ! Aussi est-il précieux de bénéficier ici du résumé commenté de chaque récit. Enfin, pour mieux parcourir l’univers vernien, l’ouvrage s’achève sur un triple index très complet des noms de personnages, des noms cités, et des ouvrages cités. Et bien sûr de toutes les oeuvres de Jules Verne. Il ne reste plus qu’à vous immerger dans cet océan !

10/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

KL. Une histoire des camps de concentration nazis

Le camp de concentration (KL) est constitutif du nazisme. Il en est le miroir le plus fidèle. Dès les premières heures du régime, il sert d'abord à éliminer les opposants politiques dans des bâtiments réquisitionnés en pleine ville, puis très vite est érigé hors des zones urbaines selon une architecture particulière. De concentration des prisonniers sans droits, il élargit ses fonctions selon les besoins de l'Etat : instrument de la terreur idéologique, il devient la machine de l'épuration sociale (malades mentaux, asociaux, homosexuels), le centre d'une économie du travail par le mortel esclavage de la main-d'oeuvre (les prisonniers russes et les Slaves au premier chef), un univers de convois ferrovaires et de rampes de sélection, d'expérimentations médicales selon les pathologies des différentes catégories de déportés, l'épicentre enfin du génocide des populations juives et tziganes en provenance de tous les pays occupés. D'emblée, le camp fut le règne de la violence absolue, sitôt que la garde en fut confiée à la SS des camps dont les rangs s'ouvrirent aux militants de base sans autre formation idéologique que les sanglantes batailles de rues. Le camp ne répond pas seulement aux évolutions du régime nazi, il est un univers en soi avec ses propres règles, mélange de bureaucratisme tatillon et d'arbitraire déchaîné, sur lequel entend régner Himmler. Un univers dont les Allemands ne pouvaient ignorer l'existence, tant il fit l'objet de reportages écrits, radiophoniques et cinématographiques afin que chacun sache de quel prix se payait la moindre dissidence. Un univers dont nombre de survivants périrent aux dernières heures dans les marches forcées par lesquelles les nazis voulurent effacer les traces de leur crime devant la progression des armées russes et alliées. Nikolaus Wachsmann, professeur d'histoire contemporaine à Birkbeck College (université de Londres), a écrit la première histoire globale du camp nazi de 1933 à 1945, puis de sa survivance dans la mémoire occidentale. Un de ces livres majeurs qui, par le recours à des milliers de pages d'archives administratives ou de témoignages personnels, par le jeu d'échelles du centre du pouvoir hitlérien à la condition du détenu au ras de son châlit, marquent une étape dans la discipline.

11/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Fraîche et joyeuse

Il y a longtemps qu'on le sait : la guerre ce n'est plus le panache qui flotte au vent, les étendards qui claquent, les fanfares ni les charges héroïques. Certains mythes pourtant se survivent encore, et le fantassin, l'aviateur surtout, peuvent se parer aux yeux de quelques-uns d'un semblant de prestige. Mais dans le service de santé, la gloire n'a plus cours : tout ici n'est plus que sang et boue. Shelby, le héros de ce roman, s'est engagé : il rêve d'une guerre héroïque et noble, fraîche et joyeuse, et il se retrouve transportant des brancards dans un hôpital de campagne. De la guerre, il ne voit que les déchets, les rebuts. Pour SheIby, le débarquement représente seulement des arrivages incessants de blessés, des amputations pratiquées à la hâte, des cadavres qu'on empile tant bien que mal. Quand se terminent les hostilités, vient une période plus pénible encore. Pour accablant que soit le travail d'un infirmier militaire, du moins donne-t-il à Shelby le sentiment d'être utile à quelque chose, de servir. Mais rien n'est plus déprimant qu'un hôpital de campagne lorsqu'ont cessé les combats : dans une Allemagne en pleine décomposition, les tentes se dressent, luisantes sous la pluie, et les hommes attendent dans la boue et le désouvrement une démobilisation hypothétique. A ce régime, les idéaux les plus nobles résistent mal. Shelby peu à peu va se laisser gagner par cette pourriture qui l'entoure ; son enthousiasme des premiers jours va se flétrir et bientôt le mécanisme impitoyable de la machine militaire l'aura brisé. Rien, ni le patriotisme, ni le sens moral, ni l'amour ne sont assez forts pour empêcher le naufrage de Shelby. Dans ce roman terrible, un des plus violents sans doute qu'on ait jamais écrit sur la guerre, William Hoffman décrit avec une lucidité sans défaillance la lente désagrégation d'un garçon de vingt ans, pris dans cette effroyable épreuve qu'est la guerre moderne. Réquisitoire implacable, ce roman est aussi un plaidoyer bouleversant en faveur de l'homme, une tentative pour sauver ce qui pourrait être sauvé.

02/1960

ActuaLitté

Histoire de France

Plaidoyer pour quelques Juifs obscurs victimes de Monsieur Papon

Le 2 avril 1998, le verdict de l'un des plus importants procès français du XXe siècle est rendu : Maurice Papon est condamné par la cour d'assises de Bordeaux à une peine de dix ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l'humanité. Secrétaire général de la préfecture de Bordeaux de 1942 à 1944, il avait alors contribué à la déportation de mille six cents Juifs, hommes, femmes et enfants. Un mois auparavant, le 9 mars 1998, Me Gérard Boulanger entame les plaidoiries en tant que représentant des premiers plaignants individuels et de la majorité des parties civiles. Cet avocat bordelais se bat activement pour la réalisation de ce procès depuis le 8 décembre 1981. Il aura donc fallu dix-sept ans d'une instruction à rebondissements pour qu'enfin il puisse plaider. Cet ouvrage est la retranscription fidèle de sa plaidoirie. Gérard Boulanger fait l'historique de cette instruction de dix-sept ans, de la bataille acharnée des parties civiles pour que le procès ait lieu malgré des tentatives de déstabilisation. Puis il rend compte du rôle qu'a joué Maurice Papon pendant la Collaboration. Arrivé en 1942 à Bordeaux, on lui confie la responsabilité des " questions juives " et, de facto, d'importants pouvoirs de police qui aboutiront à des réquisitions et à plusieurs rafles, à commencer par celle de la nuit du 15 au 16 juillet 1942, puis à la mise en place d'un redoutable fichier de Juifs. À partir de 1944, Papon cherche à se couvrir, mais dans sa plaidoirie, Gérard Boulanger met en pièces la pseudo-résistance du haut fonctionnaire. Ce livre, illustré au fil du texte par les dessins d'audience d'Edith Gorren, est un document indispensable qui participe du devoir de mémoire national, un texte essentiel pour les générations n'ayant pas connu la guerre. C'est un plaidoyer contre l'oubli et pour que la vérité éclate : Papon ne fut pas un rouage de la machine bureaucratique de Vichy, mais bien un exécutant actif et sans pitié de sa politique de collaboration.

02/2005

ActuaLitté

Rock

L'âge d'or du rock progressif anglais 1965-1979. Tome 1, D'Aardvaark à Genesis

Cet ouvrage a été découpé en trois tomes, proposant une revue alphabétique des artistes et groupes constituant ce mouvement musical. Ce tome 1 qui va d'Aardvark à Genesis traite des années formatives du Rock Progressif Anglais, que l'auteur a symboliquement choisi de démarrer en 1965, avec l'album Rubber Soul des Beatles, qu'il considère porteur en germe des prémisses du Rock Progressif. Mais c'est bien à compter de 1966 que le genre se dessine, avec l'avènement de Pink Floyd, The Moody Blues et 1967 avec l'arrivée de Procol Harum, Soft Machine et The Nice. A partir de ces formations majeures, le genre va prendre son essor, avec l'avènement de Jethro Tull et de Caravan en 1968 puis en 1969 de King Crimson dont le premier album demeure emblématique du genre. Cette année-là, Genesis, Van Der Graaf Generator et Yes font leurs premières apparitions discographiques. La période 1970 à 1972 constitue une période de pleine expansion du genre avec l'avènement d'Emerson, Lake & Palmer, Curved Air, Gentle Giant, Renaissance et d'une myriade de formations talentueuses, sans toutefois obtenir la notoriété des précédentes. L'auteur considère la période 1973 à 1976 comme celle de l'apogée de ce genre musical, avec l'éclosion de chefs-d'oeuvre tels que Grand Hotel de Procol Harum, Tales From Topographic Oceans de Yes, The Lamb Lies Down on Broadway de Genesis, The Dark Side of the Moon de Pink Floyd, A Passion Play de Jethro Tull, Brain Salad Surgery d'Elp, The Snow Goose de Camel. Puis il considère la période 1977-1979, intitulée Crépuscule des seventies - Ultimes Splendeurs, avec notamment l'éclosion des formations U. K. et Bruford d'une part mais aussi l'affadissement de la production des grands ténors du genre, sous la poussée des hordes punk, new wave et disco et d'une industrie musicale prônant désormais une musique plus immédiate. Après les différentes notices d'introduction, l'ouvrage est conçu sur le mode d'un dictionnaire encyclopédique, pour la facilité d'utilisation, divisé en chapitres.

08/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

La comédie (in)humaine de l'argent

La crise financière qui sévit depuis 2008 a suscité bien des tentations visant à convoquer la littérature pour illustrer les dégâts de l'argent et instruire le procès moral de " règles " capitalistes qui engendrent le chaos. Balzac, le " romancier de l'argent " ne fut pas oublié, mais il y a toujours quelque chose d'anecdotique et d'instrumental dans ces engouements médiatiques. Instrumental, parce qu'on ne considère la littérature que comme un témoignage, guère plus efficient qu'un article de journal. Anecdotique, car ces évocations s'en tiennent à la surface des choses, au portrait de l'usurier, au méchant banquier, à l'argent corrupteur, c'est-à-dire à des d'images d'Epinal inégalement opératoires aujourd'hui car tributaires d'une machine économique en partie obsolète. Le fond en revanche - la souffrance du sujet aux prises avec l'argent, la soumission de la temporalité de l'individu aux mécanismes de la dette et de remboursement, l'empire idéologique de normes capitalistes qui régissent jusqu'au plus intime de la vie subjective - est éludé. Ce sont pourtant bien ces réalités-là qu'il convient de demander à une littérature réaliste qui, par le jeu de la fiction, met à l'épreuve les transformations qu'opère l'économie moderne sur le sujet. Le roman met au jour une anthropologie de l'argent conçu comme " l'expression subjective, sous l'espèce du désir, du rapport social monétaire " (F. Lordon). C'est ce savoir que le roman balzacien - né avec l'explosion capitaliste - nous enseigne, offrant par la même au lecteur contemporain de nouvelles clefs de lecture du la situation actuelle. En réunissant des spécialistes reconnus dans différents champs des sciences humaines, ce volume se propose de saisir quelques - uns des ressorts implicites du capitalisme mis en scène et mis évidence par le roman balzacien. Mais la critique balzacienne ne réside pas seulement dans ce travail de dévoilement : au-delà de sa faculté critique, La Comédie humaine, est une fable sur la fable économique : on y voit, mises à nu dès les années 1830 - 40, les fictions (idéologiques) que l'économie libérale a forgée au cours des XIXe et XXe siècles.

09/2013

ActuaLitté

Religions orientales

Amma. Quand Dieu est une femme

Elle réunit à travers le monde des millions de fidèles et est à la tête d'un empire philanthropique - et financier - impressionnant : Amma est l'une des figures spirituelles les plus importantes de notre siècle. Mais qui est-elle vraiment ? Et quels secrets lui ont valu tant de critiques ? Journaliste spécialiste de l'histoire de l'Inde, François Gautier décrypte le mythe Amma. La plus célèbre figure spirituelle vivante d'Inde Elle aurait embrassé, depuis 1975, 34 millions de personnes. L'étreinte (darshan) qu'elle réalise est un moment de contact visuel avec un maître spirituel et de transmission d'énergie. Amma passe de huit à plus de vingt heures d'affilée avec ses dévots à leur parler, à écouter leurs problèmes et à leur donner le darshan. Née le 27 septembre 1953 à Idammanel, un minuscule village de la côte du Kerala, en Inde, Mata Amritanandamayi composait, dès ses cinq ans, des chants dévotionnels dédiés à Sri Krishna, le Seigneur d'amour et de dévotion de la tradition indienne. Depuis lors, son adoration de Krishna n'a fait que s'accroître, jusqu'à lui faire atteindre des transes presque incontrôlables, dans une pleine ivresse du divin. Elle a réuni autour d'elle un groupe de disciples qui s'est étendu chaque jour un peu plus. Amma, dont le niveau scolaire ne dépasse pas l'école primaire, originaire de l'une des plus basses castes de l'Inde, est aujourd'hui à la tête d'un courant spirituel qui comprend une cinquantaine d'ashrams en Inde et dans le monde - dont en France, en Eure-et-Loire, où un ancien manoir accueille désormais des fidèles. Elle est également à la tête d'un immense empire philanthropique, avec des écoles parmi les meilleures de l'Inde, des orphelinats, un hôpital ultramoderne à Cochin... Amma, c'est un phénomène planétaire, un empire de plusieurs centaines de millions de dollars et une machine médiatique bien réglée. Avec cette biographie, François Gautier décrypte l'influence d'Amma et son message, à la rencontre notamment de ses disciples français, mais explore également les controverses qui l'entourent, telles que les accusations de secte que le gouvernement a quelquefois porté contre elle.

09/2021

ActuaLitté

Littérature française

Dés-agrégée. En fauteuil roulant dans l'Education nationale

Ce témoignage relate, avec une pointe d'humour tragi-comique, mes deux ans comme professeure agrégée, stagiaire et en situation de handicap, dans l'enseignement public : une expérience lors de laquelle je suis tombée de Charybde en Scylla et me suis confrontée à une institution lourde de dysfonctionnements. Sans doute méconnus du large public, les rouages viciés de ce milieu en disent pourtant long quant au cruel manque de réalisme de cette grande machine administrative. Je m'appelle Jeannie Croset, universitaire de vingt-sept ans, actuellement en doctorat de littérature à Grenoble. Je suis lauréate de l'agrégation de Lettres Modernes, obtenue en juillet 2017. Par ailleurs, je suis porteuse d'une maladie rare qui m'oblige depuis toujours à me déplacer en fauteuil roulant. Malgré les difficultés liées à ma situation, j'avais longtemps imaginé ma carrière toute tracée au sein de l'enseignement, encouragée par mes résultats durant mes études supérieures. Cependant je suis tombée de haut en expérimentant deux terribles années de stage dans l'Education nationale, qui font l'objet de ce récit pour lequel j'ai préféré rester sous pseudonyme et établir l'anonymat des lieux et protagonistes. Un système prétendument "bienveillant et inclusif" fort de ses absurdités kafkaïennes - et où j'ai subi des discriminations - a eu raison à petit feu, entre 2017 et 2019, de ma passion pour la transmission... du moins dans le cadre de cette institution. D'un lycée refusant de m'accueillir à cause de mon handicap, aux commentaires outrageants que m'ont adressé tuteurs, inspecteurs, formateurs en charge des stagiaires... en passant par des délires administratifs, par des messes de pédagogues et par mon envoi précipité - à une semaine de la rentrée des classes - dans un collège de banlieue type REP... le livre relate un étrange chemin révélateur du degré de déconnexion entre le terrain et les différents échelons décisionnaires de l'Education nationale. Au delà même de ce que j'ai subi, ce récit au ton aventureux et ironique aborde plusieurs motifs du mal-être des professeurs et de l'état désastreux de l'institution, dont les victimes sont aussi ceux auxquels nous sommes censés transmettre des connaissances et bien plus encore.

08/2021

ActuaLitté

Histoire littéraire

L'Harmonica de verre et miss Davies. Essai sur la mécanique du succès au siècle des Lumières

Une jeune fille fait son entrée. La voici qui s'assoit derrière un objet oblong supportant une trentaine de bols de cristal enchâssés du plus large au plus petit. Elle mouille ses mains, puis se met à frotter les verres dans un ordre qu'elle est la seule, alors, à connaître. La friction délicatement rythmée crée une mélodie inouïe et saisissante. A la fin du xviiie siècle, l'" harmonica de verre " a suscité l'engouement de la bonne société européenne tout à la fois férue de musique et de curiosités mécaniques puis, quasiment avec une même passion, l'effroi. Fallait-il craindre ses effets sur les nerfs ? Aujourd'hui son nom même est oublié, de même que celui de sa première interprète Mary Ann Davies, longtemps accompagnée au chant par sa soeur, Cecilia. Celui qui mit au point l'instrument, en revanche, est demeuré célèbre puisqu'il n'est autre que Benjamin Franklin. Entremêlant les carrières heurtées des deux musiciennes avec l'itinéraire auréolé de gloire du savant et homme politique américain, Mélanie Traversier nous invite à parcourir les différents mondes de la musique au siècle des Lumières : les artistes et leurs publics, les entrepreneurs de spectacle, les facteurs d'instruments, les inventeurs, les réseaux savants et diplomatiques. En relevant leurs étrangetés qui bousculent le grand récit de la modernité, en questionnant le rôle des femmes dans l'histoire des inventions, elle met au jour une mécanique du succès qui ne fait pas seulement jouer les ressorts de l'émotion musicale, mais aussi ceux des sciences et des techniques, au temps où l'instrument de musique était conçu comme une machine à faire advenir l'innovation. Maîtresse de conférences HDR à l'université de Lille, Mélanie Traversier est historienne et comédienne. Ses travaux portent sur l'histoire sociale du spectacle, le paysage sonore et les études de genre dans l'Europe des Lumières. Elle a notamment publié Gouverner l'opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1767-1815 (EFR, 2009), Le Journal d'une reine. Marie-Caroline de Naples dans l'Italie des Lumières (Champ Vallon, 2017) et codirigé La musique a-t-elle un genre ? (Editions de la Sorbonne, 2019).

03/2021

ActuaLitté

Variété internationale

ABBA. Agnetha, Björn, Benny, Anni-Frid

Un beau livre consacré à cette légende qu'est ABBA présentant la discographie compléte du groupe et des musiciens au moyen d'entretiens inédits et racontant ainsi l'histoire du groupe. La carrière active d'ABBA s'étend de 1972 à 1982. Mais, le plus incroyable, c'est que dix après leur dernier enregistrement, un revival a remis Agnetha, Björn, Benny et Anni-Frid sur orbite et engendré leur renaissance sans qu'ils aient besoin de bouger le petit doigt. De reprises en hommages, de films en spectacles, jusqu'à son admission au célèbre Rock & Roll Hall of Fame, en 2010, ABBA ne cesse d'être célébré dans le monde entier. Une gloire que l'on doit, bien entendu, aux fans de la première heure, mais aussi aux nouvelles générations qui ont découvert les tubes inoxydables du quatuor dans les films Muriel et Priscilla folle du désert, ainsi que par le biais de comédie musicale et des deux longs-métrages Mamma Mia Mais ABBA n'est pas qu'une " machine à tubes " comme on l'a trop souvent dit. Derrière chaque chanson, qu'elle soit connue ou pas, il y a le travail acharné de quatre artistes soucieux de faire une pop riche, mélodieuse et universelle. Si le monde entier a découvert le groupe en 1974, lors de leur victoire au concours Eurovision de la Chanson, chacun de ses membres affichait déjà un beau palmarès et une solide carrière derrière lui. Jean Marie Potiez, leur biographe officiel pour les pays francophones, se penche pour la première fois sur l'abondante discographie d'Agnetha, de Björn, de Benny et d'Anni-Frid avant, pendant et après les années ABBA. L'analyse de l'auteur, ponctuée d'anecdotes et d'entretiens, inédits pour certains, permet de visualiser leurs parcours et leurs influences qui mélangent le rock, la pop, le folk, la musique classisque, la comédie musicale ainsi que la chanson française et italienne. Un ouvrage abondamment illustré avec tous les albums, 45 tours, enregistrements live, compilations emblématiques, disques pirates et rééditions qui ont fait des membres d'ABBA des stars mondiales. ABBA a signé la bande-son des années 1970 et vendu à ce jour 400 000 000 disques !

06/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Armée d'Italie. Des missionnaires armés à la naissance de la guerre napoléonienne

L'objet de cet ouvrage est l'étude de l'armée d'Italie de 1792 à 1797. Au cours de cette période, cette machine de guerre au service de la Révolution a été un lieu d'expérimentation tactique et stratégique. Dans le cadre d'une longue guerre de positions dans les Alpes, les combattants, au contact de leurs ennemis piémontais et autrichiens, ont développé des méthodes nouvelles de combats. Ces soldats de l'an II ont progressivement formé des groupes primaires qui sont passés maîtres dans l'art de la petite guerre. Surtout, au cours des années 1793-1794, les représentants en mission sont parvenus à relever un défi logistique considérable en organisant le ravitaillement, l'équipement et le financement d'une armée de plusieurs dizaines de milliers d'hommes sur un théâtre d'opérations périphériques. Ces personnages ont aussi orchestré la lutte idéologique contre les puissances monarchiques par l'emploi de divers procédés tels qu'une active propagande et la mobilisation de réseaux de renseignements dont l'influence sur les opérations doit être réévaluée. Après le 9 Thermidor, les choses changent et les points de vue des chefs militaires s'imposent progressivement au pouvoir politique. L'évolution est achetée lorsque Bonaparte prend le commandement de l'année d'Italie en 1796. A la faveur de la campagne de 1796-1797, celui-ci réussit dans un premier temps à mobiliser ces forces nouvelles héritières de la Révolution dans le cadre d'une grande guerre de mouvement à travers la plaine du Pô. L'historiographie a surtout insisté sur le caractère fulgurant de la campagne d'Italie. Cependant, les succès militaires de Bonaparte exaltés par une efficace propagande se heurtèrent peu à peu aux difficultés matérielles en partie dues à l'étirement des lignes de communications. Les Français durent aussi faire face à des insurrections populaires de plus menaçantes. La guerre de mouvement atteignit alors ses limites et l'armée dut se transformer eu une force de maintien de l'ordre. La célèbre formule de Maximilien Robespierre selon laquelle les peuples n'aiment pas les missionnaires armés devait alors prendre tout son sens en Italie.

05/2011

ActuaLitté

Couple, famille

Homosexuel. Contre le mariage pour tous

J'ai toujours fait le choix de vivre en couple et pourtant je suis contre le mariage de personnes de même sexe, non pas pour des raisons d'union entre deux personnes qui s'aiment mais pour la question fondamentale de l'enfant et de son droit à avoir un père et une mère et ses grands-parents comme tous les autres enfants. Nombreux sont en réalité les homosexuels qui n'ont aucune envie de se marier. Alors, pour qui fait-on cette loi ? Pour les homosexuels ou pour les quelques centaines de gays qui vivent dans le Marais ? Il y a 25 ans, j'en ai aujourd'hui 50, j'ai envisagé d'avoir un enfant afin de pouvoir lui transmettre un patrimoine, un statut social... bref, je voulais avoir un enfant pour des mauvaises raisons. Certes, je lui aurais apporté tout l'amour qu'il était en droit d'attendre. Se posait alors une question celle de la filiation. Quels auraient été les repères de cet enfant, son non-rapport à la mère ? Dans le cas d'un couple homosexuel masculin, la mère deviendrait-elle uniquement une machine à distribuer des enfants contre un gros chèque ou une carte gold ? Et puis je pense à d'autres enfants. Ceux que la génitrice a eus en tant que mère à part entière. Comment va-t-elle expliquer aux demi-frères et demi-soeurs de l'enfant à naître que maman a fait un bébé uniquement pour le vendre ? Quels vont être les traumatismes de ces enfants-là qui, durant 9 mois, auront vu le ventre de leur mère s'arrondir de jour en jour et qui ne connaîtront jamais leur frère ou leur soeur ? Liberté, égalité, fraternité oui ! Liberté pour l'enfant de ne pas être exclu dans les petites villes, les campagnes... Egalité pour l'enfant de grandir avec un père et une mère. Fraternité pour l'enfant d'avoir des frères et des soeurs sans de nombreux beaux-papas... Non à l'enfant objet ! Ce livre est la voix de tous ceux qui n'ont pas été écoutés tout au long du débat sur le "mariage pour tous" et ses conséquences sur notre avenir commun. L'espoir qu'ils soient enfin entendus..

10/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

Politiques, militaires et mercenaires français au Rwanda. Chronique d'une désinformation

La destruction des Tutsi du Rwanda en 1994 est trop souvent présentée comme le résultat d'une "colère populaire spontanée" dans un contexte de "fatalité tribale" en Afrique. Cet ouvrage démontre l'inanité de ces clichés. Le troisième génocide du XXe siècle fut le résultat d'une machine de propagande, de désinformation et de subversion des masses hors du commun. Les intellectuels et les hauts gradés rwandais qui conçurent et organisèrent en cent jours l'extermination d'environ un million de Tutsi et de Hutu démocrates utilisant sciemment les méthodes de la propagande nazie. Jean-François Dupaquier dissèque ce compte à rebours vers le crime des crimes. L'auteur s'appuie sur des sources jusqu'ici inconnues pour montrer comment le régime du président Juvénal Habyarimana obtint le consentement préalable de l'Elysée à la possibilité de génocide, puis la préconisation depuis Paris d'un "front racial" contre la rébellion du FPR. Les agents de la Direction du renseignement militaire (DRM ) furent-ils dupes de la propagande de leurs homologues rwandais qui présentait les Tutsi comme une "race" à éliminer "dans l'intérêt de la France", où bien y trouvaient-ils "un os à ronger", selon l'expression du patron de la DGSE ? François Mitterrand, obsédé depuis toujours par un "complot anglosaxon" contre la francophonie, apparaît, avec ses courtisans, comme le premier responsable de ce naufrage. L'auteur met aussi en lumière le jeu d'hommes de l'ombre, politiques, militaires et mercenaires, qui n'hésitèrent pas à manipuler le juge Jean-Louis Bruguière pour dissimuler leur responsabilité dans le génocide. Au terme d'une longue investigation, Jean-François Dupaquier apporte de nombreuses révélations sur une des plus impressionnantes séries d'opérations de désinformation du XXe siècle. Jean-François Dupaquier est journaliste et a été expert auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR ) dans le procès des médias. Il observe l'évolution du Rwanda et du Burundi depuis plus de quarante ans. Il est l'auteur ou le coauteur de plusieurs ouvrages analysant l'idéologie de la haine et l'instrumentalisation des opinions publiques dans la région des Grands Lacs d'Afrique, dont L'agenda d'un génocide, en 2010 aux éditions Karthala.

03/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 3, Le temps des éditeurs, Du romantisme à la Belle Epoque (1830-1900)

Le second tiers du XIXè siècle voit s'affirmer une nouvelle économie du livre. La presse mécanique à vapeur, la machine à papier continu, la reliure industrielle permettent une première industrialisation de sa fabrication. Les tirages toutefois restent modestes et l'édition demeure dominée par les genres et les titres de la tradition. La véritable rupture vient après la mi-siècle : les techniques de composition et d'illustration sont à leur tour industrialisées grâce aux linotypes, puis aux monotypes et à la photogravure. Mais, dès la décennie 1850, la production change d'échelle : elle franchit le seuil des 12 000 titres annuels. Car de nouvelles catégories de lecteurs apparaissent. De Guizot à Ferry, l'école (mais pas seulement elle) a alphabétisé les Français : l'enfant, la femme, le peuple, deviennent les figures emblématiques de ces consommateurs d'imprimés. Dans les années 1830, l'édition française invente des objets nouveaux, réduit les formats (ainsi avec les classiques Charpentier en format in-18), emprunte au journal la formule des fascicules largement illustrés, bon marché et lancés à grand renfort de publicité. 1848 marque l'échec du projet romantique et ouvre la voie à d'autres publics, ceux du manuel scolaire, du livre pour la jeunesse, de la littérature de gare, des ouvrages encyclopédiques. Enfin, la crise de surproduction de la fin du siècle opère un tri drastique parmi les éditeurs établis tout en favorisant de nouveaux venus. Concentrant entre ses mains la totalité du processus de production du livre, l'éditeur donne désormais la plus grande part de son temps, non plus au commerce de librairie ou à l'activité d'imprimerie, mais à la lecture des manuscrits, aux rencontres avec les auteurs, à la constitution de son fonds propre. La profession y gagne une légitimité intellectuelle inédite tandis que les plus habiles de ses membres deviennent des propriétaires cossus ou des capitalistes hardis. L'évolution est grosse de risques (d'où les faillites nombreuses qui scandent le siècle) et d'âpres conflits surgissent avec les auteurs qui, de plus en plus, veulent ou doivent vivre de leur plume.

11/1990

ActuaLitté

Science-fiction

Saga Gandorr Tome 5 : Gandorr et le Symptôme Malypse

Mythologique, science-fiction, captivant, intense et passionnant... A la croisée des choix cruciaux, tout est autant possible qu'incertain... Déluge de mort, science hallucinante, alliances particulières et labyrinthe du hasard... Les dettes de l'amitié doivent être réglées pour mettre fin à la boucle temporelle... Les enfers multiples contre les paradis de l'amour... La destinée donne sa réponse lorsque la vérité éclate... Le maintien de l'étincelle est essentiel pour la survie espérée... Le voyage arrivera-t-il au bout de sa destination... L'assemblage du puzzle va-t-il tenir ses heureuses promesses... Un évènement peut-être idéalisé dans une illusion de machine infernale... L'enjeu est de préserver sa nature, sa lumière d'âme selon son libre arbitre et de se battre coûte que coûte pour enfin briser les chaînes du Sortilège Malypse... Mais les ombres guettent... Enfin, le héros va pouvoir résoudre le casse-tête du Symptôme Malypse, d'une manière ou d'une autre... Mais avant, il faut récolter les dernières pièces qui manquent au tableau flou... Gandorr s'engage alors dans un combat spatial stratégique avec des Dragons Robotiques selon une approche de gamer et depuis une planète traitant de la mythologie chinoise... C'est avec courage et folie qu'il pénètre aussi dans le Complexe de Sektilus des scientifiques maudits Daruusians... Au programme, le Progrès Obscur contre nature, la nanotechnologie, une ville futuriste avec des cyborgs et des robots... Puis, l'homme amoureux affronte les péripéties et les multiples facettes d'un labyrinthe de fantômes lié au folklore japonais... La suite est un voyage spectaculaire et épique puisant son inspiration dans l'Ancienne Egypte... L'Arche d'Alliance finalise la quête d'âme pour le meilleur ou le pire... Attention aux mauvaises surprises, aux sursauts soubresauts et aux révélations insoupçonnées... Des moments chargés d'émotions négatives ou positives, des espoirs récompensés et des déceptions cruelles... Au bout du compte, la Princesse Elrya sera-t-elle sauvée et délivrée des enfers déséquilibrés... Le couple sera-t-il enfin réuni... La fin qui construit le tome suivant, révèle une nouvelle direction tout aussi palpitante et haletante... SMILE

09/2020

ActuaLitté

Sociologie

Emile Durkheim à Bordeaux (1887-1902)

Fondateur de la sociologie française, Emile Durkheim (1858-1917) deviendra célèbre en écrivant plusieurs ouvrages qui font toujours référence dans le monde. Il rejoint la Sorbonne en 1902 où il parvint à inaugurer la première chaire de sociologie en 1913. La guerre interrompit son activité et sa vie, avec la perte de son fils André dont il ne se remit pas. Mais qui sait que Durkheim passa plus de la moitié de sa carrière à la Faculté des Lettres et des Sciences de Bordeaux ? Qu'il y rédigea ses deux thèses sur La Division du travail social (1893) et Montesquieu (en latin), Les Règles de la méthode sociologique (en 1894 puis 1895) et Le Suicide (1897) ? Qu'il professa des cours publics sur la religion (1894,, 1900), le suicide (1889), les origines de la famille patriarcale, l'évolution du droit pénal, l'histoire du socialisme, etc. ? Qu'enfin il y conçut les cinq premiers volumes de L Année sociologique ? Cet ouvrage trouve sa source dans une exposition réalisée au musée d'Aquitaine de Bordeaux. l'ancien bâtiment de la Faculté. Il propose un retour sur les quinze années bordelaises du sociologue, les plus productives. Il présente des données inédites sur le cadre de vie de Durkheim, les maisons qu'il a habitées, sa famille, mais aussi sur son cadre de travail, ses étudiants (parmi lesquels on trouve Marcel Mauss, Marcel Cachin) et ses collègues. Il donne à voir de nombreux documents (archives, photographies). certains inédits, qui rendent plus attrayante cette vie de savant et d'homme de livres. Ont également participé à cet ouvrage deux historiens, Elsa Clavel et Emmanuel Naquet. La première reconstitue le milieu de la Faculté des Lettres de Bordeaux ; le second fait le point sur l'engagement de Durkheim dans l'affaire Dreyfus, également à Bordeaux où il anima la section bordelaise de la toute jeune Ligue des droits de l'homme. Emile Durkheim à Bordeaux paraît à un moment de riche actualité éditoriale sur le sociologue (édition critique réalisée par Myron Achi mastos sur Les Formes élémentaires de la vie religieuse, 1912, ainsi qu'un collectif co-dirigé par Matthieu Béra).

02/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Pierre Corneille, le héros et le roi. Stratégies d'héroïsation dans le théâtre cornélien

Ce livre veut montrer comment, en reconsidérant le théâtre de la violence tyrannique issu du XVIe siècle et le théâtre amoureux de la douceur pastorale, Corneille donne naissance à la figure du Héros qui fait l'originalité de son théâtre. Dans le cadre d'une dramaturgie dynamique à tendance épique, qui ouvre volontiers ses dénouements sur l'avenir historique, Corneille invente, pour la comédie puis pour la tragédie, un théâtre "politique", porteur d'un modèle de société qui lui sert de canevas et qui, sans âtre polémique ni "engagé" au sens moderne issu des lumières, agit de façon performative sur son public. D'où sa réputation (que soutient, tout en faisant masque, son magnifique génie rhétorique). Chez lui, la machine de l'Etat bien conçu ajuste l'un à l'autre un Héros coupable mais conquérant et un Prince libéré de ses passions, qui sait le mettre à son service par la promesse de son amnistie et d'un amour récompensé. Tel est, pour l'auteur du livre, le principe politique de la dramaturgie cornélienne, qui donne sens aux catastrophes tragiques de Médée répudiée ou de Suréna assassiné, comme aux dénouements heureux du Cid, d'Horace, de Cinna ou d'Agésilas. De la Querelle du Cid sur l'immoralité de son dénouement à la petite polémique sur le "sens" de Surina, dans les années 1990, la reconnaissance de sa pertinence structurelle ne semble cependant pas s'imposer aux "doctes". Est-ce parce qu'il ne relève pas du pur formalisme technique mais d'un imaginaire, sur lequel l'auteur normand ne s'explique guère ? Quoi qu'il en soit, l'univers cornélien exhibe dés les comédies ce lien héroïque négocié entre passions amoureuses et réalisme social, tandis que la suite des tragédies de la gémellité (Rodogune, Héraclius, Nicomède, Pertharite, etc.) propose, sur les bases du dédoublement des caractères politiques entre le Héros et le Roi, une version originale du théâtre de l'identité, différente de celle d'un Rotrou ou d'un Thomas Corneille. La carrière louis-quatorzienne du dramaturge reste également, en dépit d'un nouvel air du temps, profondément fidèle à cette problématique.

10/2010

ActuaLitté

Littérature française

Le principe de Hamlet

Max, neuropsychologue, a une obsession : la transmission de pensée. Il en rêve, de jour comme de nuit, et se propose d'inventer un procédé qui permettrait aux hommes de communiquer par télépathie. Ses recherches se concentrent sur les jumeaux car, c'est bien connu, leur complicité repose sur une capacité extraordinaire à communiquer par la pensée. Max est en passe de faire une découverte qui changera radicalement le cours des relations humaines, il le sent. Avec sa machine, il pourra percer les pensées les plus enfouies des uns et des autres, déjouer des complots... Fantastique ! Nous sommes dans la suite du Meilleur des mondes, lorsque les manipulations génétiques n'ont pas donné les résultats escomptés. Mais le rêve de Max va virer au cauchemar. Dès qu'il quitte son laboratoire, il voit bien qu'on le file, qu'on l'espionne... Pourquoi de vieux amis aux intentions douteuses ressurgissent-ils du passé précisément maintenant ? Quant à Juliette, sa compagne, quel rôle joue-t-elle dans cette sombre histoire ? De quel côté se situe-t-elle ? Peut-il lui faire confiance ? Et puis, il y a ces personnages qui se confondent : Alice et Alice, Minkowski et Minkowski, et ces jumeaux télépathes identiques à la perfection à lui filer la nausée, et enfin ces nombres qui défilent sans fin dans sa tête jusqu'à l'épuisement : 22, 29, 35, 56... D'où viennent-ils ? Que signifient-ils ? Et s'il était en train de devenir fou ? Il y a de quoi se poser la question lorsqu'on voit son frère, mort depuis longtemps, déambuler sur le parking du supermarché. A moins que... Tout est possible, affirme le principe de Hamlet. Alors, pourquoi pas ? Voir son frère mort déambuler sur le parking du supermarché ou dans les couloirs de la fac, passer sans se mouiller entre les gouttes de pluie, lire les pensées dans le vin ou dans la crème à la vanille, inventer un détecteur de pensées, ou gagner au Loto lorsqu'on n'a pas joué, est-ce possible ? D'une plume toujours vive qui sait puiser dans l'encre de l'humour, Jac Saint-Fleur nous embarque dans un voyage entre rêve et réalité, aux limites de la raison... ou de la folie.

04/2017

ActuaLitté

Progiciels

L'Orateur Augmenté. Ecrire un discours avec ChatGPT

L'Orateur Augmenté : écrire un discours avec ChatGPT Pour la plupart d'entre nous, écrire un discours est une tâche ardue. Comment faire passer son message de manière claire et précise ? Comment structurer ses idées avec éloquence ? Comment être convaincant et pousser ses auditeurs à l'action ? Que ce soit en situation professionnelle ou dans un cercle privé, toujours les mêmes écueils se dressent. Aujourd'hui, des applications d'intelligence artificielle telles que ChatGPT, le plus populaire des modèles de langage, rendent accessibles à tous le défi d'écrire un discours qui marque les esprits. Mais de même que jamais la calculatrice n'a fait le mathématicien, ni la machine à écrire l'écrivain, ChatGPT seul ne fera pas de vous un orateur. Car il faut avant tout une méthode. Offrant 30 modèles de structures et 20 modèles de prompts, c'est ce que vous propose L'Orateur Augmenté : une démarche pas-à-pas pour construire un propos solide, plaisant et persuasif : Formuler un message convaincant Trouver un angle original Bâtir un plan robuste Obtenir des arguments solides Trouver des exemples pertinents Elaborer des punchlines saisissantes Rédiger une introduction accrocheuse Composer une conclusion frappante L'intelligence artificielle au service de l'éloquence Que ce soit à l'occasion d'un discours de mariage, d'un pot d'adieu, d'un pitch de levée de fonds ou encore d'une présentation visuelle, grâce à L'Orateur Augmenté, vous saurez utiliser ChatGPT, au mieux de ses capacités, pour concevoir un discours que vous serez fier de prononcer et qui suscitera l'admiration de votre auditoire. Et ce n'est pas tout : ce guide pratique, abondamment truffé d'exemples concrets, de cas réalistes et de mises en situation vous permettra de faire passer vos prises de parole à un niveau supérieur grâce à d'autres outils d'intelligence artificielle parmi les plus performants, comme Tome AI, pour les diaporamas, Tribescaler, pour les punchlines, ou encore MidJourney, pour les visuels. Désormais, vous ne pourrez plus ignorer l'intelligence artificielle. Il y aura un "avant" et un "après" ChatGPT. Alors, allez de l'avant ! Et comptez parmi les orateurs de demain ! Le DAO, Discours Assisté par Ordinateur, est ici et maintenant : prenez la voie pour donner de la voix !

03/2023

ActuaLitté

Design

Nous rêvons de silence

Adriano Olivetti (1901-1960) a développé l'oeuvre de son père et a su faire de la marque OLIVETTI une référence mondiale dans le domaine des machines à écrire. La réussite industrielle associée à l'esprit humanitaire distingue son action. Cet élan visionnaire a été inspiré par les idées de communauté et de fédéralisme, qui selon lui devraient être le fondement d'un nouvel ordre social, dans le respect de l'individu et de son rapport à la nature. Adriano Olivetti a créé une sorte de Bauhaus italien : "L'entreprise devient une icône mondiale du style à travers les machines à écrire Lettera 22 et 32. En 1952 une exposition au MOMA consacre l'Olivetti et constitue une date de baptême de l'Italian Style", comme le souligne Alberto Saibene dans son introduction. Pagine d'Arte invite le lecteur français à la découverte des écrits d'Adriano Olivetti parus en italien aux éditions Comunità de la Fondation Olivetti. L'ambition d'Adriano Olivetti (1901-1960) est celle de créer une activité industrielle moderne, dans le cadre d'une vision humaniste et du respect du travail de ses collaborateurs. Il est sensible aux relations sociales et en même temps attentif à la communication d'entreprise. Olivetti essaie de rénover l'esprit de la culture italienne en modernisant le monde du travail. Le fascisme brise son espoir d'un socialisme modéré et l'oblige, en tant que juif, à se réfugier en Suisse en 1944. Il accomplie un tour industriel aux Etats-Unis où il étudie le passage de la production de la phase mécanique vers le nouveau modèle de l'électronique. Homme de pensée et homme d'action, Adriano Olivetti a inventé une icône mondiale en créant sa mythique machine à écrire Lettera 22. Proche de Denis de Rougemont, il s'engage dans la défense d'un idéal mouvement fédéraliste pour l'Europe. Sa vision performante et humaniste du monde du travail en pleine évolution, est ici proposée pour la première fois en français. Adriano Olivetti était persuadé que les racines de l'être humain se trouvent dans la nature : il insiste sur la responsabilité de l'homme vers l'environnement et propose une société nouvelle à la mesure de l'homme.

04/2021

ActuaLitté

Sociologie

Le Corps. Diplômées 288-289

Diplômées est la revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D'inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l'égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles, sa périodicité est de deux livres par an. Nous pourrions dire le "corps dans tous ses états". Qu'est-ce que qu'un corps ? Mais aussi qu'est-ce que le corps ? Comme le souligne Descartes "ce mot de corps est fort équivoque. Quand nous parlons d'un corps en général, nous entendons une partie déterminée de la matière, et ensemble de la quantité dont l'univers est composé. Mais quand nous parlons du corps d'un homme ou d'une femme nous entendons toute la matière qui est unie avec l'âme de cet homme. " Le corps est-il un artifice ? Un lieu de passage ? Selon Leibniz " chaque corps organique d'un vivant es d'une espèce de machine divine, ou d'un automate naturel, qui surpasse infiniment vous les automates artificiels". A l'heure où nous pouvons presque remplacer tous les organes humains, à quoi se résume notre corps ? Pourquoi faut-il toujours penser le corps en référence à autre chose (âme, conscience, esprit, etc.) ? Est-ce dans ce rapport, dans cet écart que le corps se pense comme une consistance comme une forme, comme un objet ? Pouvons-nous penser le corps par lui-même, en lui-même ? Devons-nous parler des corps inertes et des corps vivants, des corps objets et des corps sujets ? Le corps est esthétique, culturel, cultuel... le corps est nécessairement politique. Partout le corps est là... Il est donc grand temps de questionner le corps et de voir ce qu'il va devenir dans une société technologique. Ont participé à ce numéro : Hélène Romano, Claude Mesmin, Béryl Serizy, Philippe Wallon, Sarah Cassenti, Nadège Langdour, Christophe Chariot, Marie Bagi, Mylène Sarant, rancine Rosenbaum, Léa Renoir, Sophie Sendra, Anne-Sophie Coppin, Sonia Bressler, Jing Xie, Awatef Nassar-Fawkes, Sophia Antoine, Sylvina Boissonnas, Elisabeth Nicoli, Catherine Guyot, Christine Villeneuve.

03/2024

ActuaLitté

Littérature française

Projectiles au sens propre

Avec ces "projectiles", Pierre Senges lance son nouveau défi littéraire : une enquête minutieuse à propos de la "tarte à la crème". Pour aborder cet objet d'étude incongru, il suit de nombreuses pistes, réparties en 58 fragments aux titres peu académiques. D'emblée, son attention se porte sur un usage détourné de la fameuse pâtisserie dans La Bataille du Siècle (1927) - un court-métrage muet de la série des Laurel et Hardy. On y assiste à un enchaînement d'entartrages entre personnages ciblés par mégarde cherchant à se venger de semblable manière jusqu'à un summum de tirs croisés, vingt minutes durant. Parallèlement, l'auteur s'intéresse à la Los Angeles Cream Pie Company, créée par les soeurs McKenzie, qui dut sa fortune aux quantités phénoménales de tartes commandées par les studios, jamais consommées puisque vouées à devenir les accessoires d'un pugilat grotesque. Cette étude comparée de deux essors industriels - celui des desserts à la crème et du septième art - fondés sur un non-sens économique et une mécanique du running gag, résume bien la visée de cet essai fictif : prendre à revers l'esprit de sérieux. L'auteur n'en soulève pas moins des questions d'ordre métaphysiques. Prenant au pied de la lettre une phrase attribuée à Stan Laurel - "On a voulu faire en sorte que chaque tarte ait un sens"-, Senges imagine, sur les plateaux de tournage, le rôle inédit des "significateurs" de tartes... Au terme de cette facétieuse démonstration, c'est la recherche même d'un quelconque "message" dans l'esthétique du burlesque qui finit par être réfutée, au bénéfice d'un éloge de la fuite en avant accidentelle. Le dixième opus de Pierre Senges peut se lire comme un traité de sémiotique gourmande ou un retour aux sources comiques du cinéma muet, mais il est aussi une machine de guerre contre ces significateurs, anciens ou modernes, qui voudraient enfermer chaque oeuvre d'art dans leur grille d'interprétation. Sous des airs loufoques, il finit par prêter à ce lancé de crème fouettée toute sa gravité, au sens propre et figuré, celle d'un "pitre sérieux" conjurant par le rire le non-sens universel.

01/2020

ActuaLitté

Histoire ancienne

BLACK ATHENA. Les racines afro-asiatiques de la civilisation classique, Volume 2, Les sources écrites et archéologiques

Le premier volume de Black Athena : " L'invention de la Grèce antique, 1785-1985 ", avait suscité en France, comme auparavant dans le monde anglo-saxon, des réactions passionnées. Sa reconstitution historique et sociologique des transformations de l'idée qu'on s'est faite des origines de la civilisation grecque, et de la façon dont elle a évolué en fonction de l'image que l'Europe se faisait de sa place et de son rôle dans le monde, a été saluée comme une implacable démonstration ou dénoncée comme partisane. Concluant son examen du dossier, la revue L'Histoire écrivait en février 1997, sous la plume de Maurice Sartre : " Que les visions du monde dénoncées par Martin Bernal subsistent chez quelques esthètes romantiques et quelques purs littéraires ignorants de l'histoire et de l'archéologie, nul ne le conteste. Mais fallait-il monter cette machine de guerre contre leurs partisans ? Peut-être que oui, en définitive, puisque ce livre, irritant et excessif à maintes reprises, passionnant jusque dans ses excès, oblige l'historien à s'observer dans le miroir et à y scruter ce qu'il reste du vieil Européen imbu de son excellence dans le regard qu'il jette sur l'autre - l'Egyptien, le Grec... ou son contemporain. " Dans son deuxième volume, consacré aux Sources écrites et archéologiques venant à l'appui d'un " Modèle Ancien Révisé " des influences moyen-orientales sur la Grèce archaïque, Martin Bernal étudie en détail les éléments matériels qui établissent la réalité et l'importance des contacts entre l'Egypte, les pays du Levant et l'ensemble du monde égéen pendant la période de l'Age du Bronze, soit entre 3400 et 1100 avant J.-C. Il les confronte aux renseignements fournis par les mythes, les légendes, les cultes religieux et les faits linguistiques postérieurs. Il conclut que les contacts entre le monde égéen et le Moyen-Orient ont été bien plus importants et déterminants qu'on ne l'admet généralement. Il fournit ainsi de nouveaux aliments à une discussion désormais proliférante, à laquelle contribuent des savants de tous les pays, et qui aura indéniablement transformé les présupposés de méthode et les objectifs de culture générale des études classiques.

11/1999

ActuaLitté

CD K7 Littérature

La femme qui a tué les poissons et autres contes

Après avoir publié en 2004 "La vie intime de Laura suivi du Mystère du lapin pensant", les éditions des femmes-Antoinette Fouque présentent une nouvelle édition de ces deux contes réunis en un volume, auquel viennent s'ajouter deux nouveaux titres : une nouvelle traduction de "La femme qui a tué les poissons" (Ramsay, 1990 et Seuil, 1997) et un conte inédit en français et publié pour la première fois, "Comme si c'était vrai". Ce recueil de quatre contes est illustré par l'artiste graveuse de talent Julia Chausson. Rappelant les légendes traditionnelles et les contes initiatiques, Clarice Lispector mêle le monde de l'enfance aux destins d'animaux. Ces derniers se voient pris dans un tourbillon d'évènements aussi anodins que mystérieux, inspirés de la vie quotidienne. Ainsi, le titre éponyme de ce recueil revient sur la mort de deux poissons rouges que son fils Paulo lui avait demandé de garder en son absence. Dans "Comme si c'était vrai", on croise le chien Ulysse au regard humain, fidèle compagnon de Clarice Lispector, qu'elle ne remplaça jamais après sa mort. C'est avec un mélange exquis d'humour et de simplicité, de douce ironie et d'amour maternel, que C. Lispector déploie l'appréhension sensible et émotionnelle du monde, la recherche du sens ou le renoncement à le trouver. La maternité et l'enfance sont au centre de son oeuvre : chez cette autrice incomparable, nulle opposition entre son rôle de mère et son travail d'écrivain. En témoigne son fils cadet, Paulo Gurgel Valente, qui se souvient de sa mère "avec une machine à écrire sur les genoux, tapant avec application au milieu de la pièce principale de la maison, au milieu des bruits des enfants [... ]" . "Parce qu'au début et au milieu je vais vous raconter des histoires sur les animaux que j'ai eus, pour vous montrer que je ne pourrais pas avoir tué les poissons autrement que sans le faire exprès. J'ai bon espoir qu'à la fin de ce livre vous me connaissiez mieux et que vous m'accordiez le pardon que je demande pour la mort de deux "tyrougets" - c'est comme ça qu'on les appelait à la maison, "tyrougets"" . C. L

12/2021

ActuaLitté

Histoire littéraire

Les Labyrinthes. Vingt mille ans de métamorphoses

Ce volume est le premier consacré, avec cette ampleur, à un thème universel : la figure du labyrinthe depuis les temps préhistoriques jusqu'à nos jours dans tous les domaines de la création. L'origine du labyrinthe se perd dans un passé immémorial mais sa résurgence à toutes les époques, sous les avatars les plus divers, prouve qu'il n'a jamais réellement disparu de la mémoire collective. Encore aujourd'hui nombre d'architectures labyrinthiques sont au coeur de nos modes de représentation et de nos usages. L'impressionnant réseau de sens et de formes de ces figures nécessitait une pluralité d'approches disciplinaires ; l'archéologie, l'histoire, la géographie, l'anthropologie, l'architecture, l'urbanisme, la sémiologie, la poésie, la musique, la littérature, les arts modernes et contemporains sont ici convoqués pour rendre compte de la grande diversité de leurs manifestations, de leur richesse interprétative, comme de la complexité de leurs influences culturelles. Une documentation iconographique importante courant depuis les temps paléolithiques jusqu'à notre ère planétaire accompagne les contributions des auteurs. L'art pariétal, le mobilier préhistorique, l'artisanat, l'architecture, les arts graphiques et paysagers participent de ce corpus d'illustrations qui éclaire les phénomènes complexes de variations, répétitions, circularités, détours et autres progressions à rebours caractéristiques des graphies labyrinthiques. En ce sens, les schémas, cartes, dessins au trait, gravures, partitions musicales, calligraphies, photographies se révèlent indispensables à la compréhension des différents types de labyrinthes. La première partie - de la préhistoire au Moyen Age - est en bonne part consacrée à l'examen de la genèse et des évolutions d'un labyrinthe classique appelé communément " de type crétois ". Il symbolise un cheminement initiatique, un itinéraire de salut, un support de procession méditative ou de pratiques liturgiques. La deuxième partie - de la Renaissance au XXIe siècle - est celle d'une rupture. En Italie, autour de 1420, de nouvelles formalisations labyrinthiques, détachées de toute tradition religieuse, contribuent à magnifier les arts du jardin. Un type spécifique de labyrinthe prospère : le dédale, qui n'est plus spirituellement instruit. Cet espace sécularisé truffé de méandres et de culs-de-sac retrouve les lignes brisées du dispositif inventé par le légendaire Dédale. Ces pages accordent une place conséquente au XXe siècle, période de révolutions épistémologiques de laquelle naîtront de remarquables variétés de labyrinthes. Les configurations de type rhizomique sont ainsi devenues une métaphore privilégiée de la condition moderne. Leur structure n'a ni centre ni périphérie, ni dedans ni dehors, ses éléments peuvent se connecter entre eux en plusieurs noeuds selon les intentions de l'individu qui, de lui-même, choisit la direction à imprimer à son propre trajet. Mais les auteurs montrent aussi la face heureuse des labyrinthes, quand le symbole prend la fonction d'un rite conjuratoire ou printanier, d'une quête initiatique de soi, d'une chorégraphie dansée, d'une poétique de la dérive urbaine ou d'une pratique de libertinage amoureux. Ce versant solaire donne aussi le ton de cette étude qui a choisi de ne pas désespérer du labyrinthe.

09/2023

ActuaLitté

Religion

Etudes sur la sainte vierge tv 1958

PREFACE par M. RIQUET, S. LIVRE VII LA SAINTE VIERGE ET L'EXPANSION DU CATHOLICISME CULTE MARIAL DANS LES 'DIFFERENTS PAYS DU MONDE Afrique 1. - Marie et l'Afrique, par J. BOUCHAUD, C. S. Sp. Il. - La dévotion populaire mariale en Egypte, par G. BASETTI-SANI, O. F. M. III. - Marie dans la liturgie copte, par G. GIAMBERARDINI, O. F. M. , membre du Centre d'Etudes Orientales, professeur au Séminaire Oriental Saint-Cyrille IV. - culte de la Sainte Vierge dans les Missions de la Congrégation du Saint-Esprit, par A. CABON, C. S. Sp. V. - La dévotion à la Sainte Vierge dans les Missions des Pères Blancs, par A. ARNOUX VI. - Madagascar, terre de l'Immaculée, par J. -P. GRAUSEM, S. J. , professeur au Séminaire Réiional d'Ambatoroka, Tananarive VII. - culte au Congo Belge et au Ruanda-Urundi, par L. DENIS, S. J. , directeur de la "Revue du Clergé Africain" VIII. - Basutoland, terre de Marie et notes sur la dévotion mariale en Arique du Sud, par M. FERRAGNE, O. M. I. , directeur du Centre Catholique de Mazenod au Basutoland Amérique IX. - La dévotion à la Sainte Vierge au Canada de langue anglaise, par Son Eminence le Cardinal GUI GAN, Archevêque de Toronto X. - Marie dans l'histoire du Canada Français, par R. BRIEN, de l'Académie Canadienne-Française, président du Centre marial Canadien, directeur de la Revue Marie" XI. - La dévotion mariale des Indiens au Canada, par G. LAVIOLETTE, O. M. I. XII. : - Le culte de Marie en Alaska, par S. LLORENTE, S. J. XIII. - Notre Dame aux Etats-Unis, par D. SARGENT XIV. - Marie aux Etats-Unis, par D. -A. LORD, S. J. XV. - La piété du peuple Mexicain envers la Vierge Marie, par J. -A. ROMERO, S. J. XVI. - Le culte marial en Amérique Centrale (Guatemala, Honduras, El Salvador, Nicaragua, Costa Rica, Panama) et aux Antilles (Cuba et Porto-Rico), par F. ARGÜELLO XVII. - Le culte marial dans les Antilles et dans Guyane française (Républiques Dominicaine et d'Haïti, Martinique, La Guadeloupe), par A. CABON, C. S. Sp. XVIII. - La dévotion mariale en Argentine, par A. -I. FERREYRA, S. J. , professeur la Faculté de Théologie de San Miguel XIX. - La dévotion mariale en Bolivie, par T. OROZA DEUER XX. - La dévotion à la Sainte Vierge au Brésil, par P. ROSETTI, S. J. XXI. - La Sainte Vierge et le Chili, par A. ARRAÑO, S. J. XXII. - La dévotion mariale en Colombie, par J. -M. PACHECO, S. J. , professeur à l'Université Javeriana et rédacteur à la "Revista Javeriana XXIII. - culte. marial dans la République de l'Equateur, par J. ESPINOSA POLIT, S. J. XXIV. - La dévotion mariale au Paraguay, par A. ROJAS, S. J. XXV. - dévotion mariale au Pérou, par E. T. BARTRA, S. J. XXVI. - dévotion mariale dans République orientale de l'Uruguay, par R. ALGORTA et J. -L. SEGUNDO, S. J. XXVII. - Sainte Vierge et le Venezuela, par P. -P. BARNOLA, S. J. , membre de l'Académie d'Histoire, vice-recteur l'Université du Venezuela Océanie XXVIII. - dévotion

04/1997