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Lucie Mougenot

Extraits

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Littérature française

Le Bord des larmes

"Il s'agirait en somme d'une façon de petit traité géographique, d'un guide approximatif pour le touriste ou le curieux, d'une introduction plus ou moins plaisante aux moeurs et coutumes de la région, le bord des larmes, donc, d'un opuscule utilitaire à l'usage de l'amateur benoîtement éclairé comme de "l'adventurous cognoscento" (et nobiscum rusticantur). Ce pourrait être l'oeuvre un peu cavalière d'un voyageur à son retour, ou peut-être plutôt d'un homme du pays, mais préférable encore serait d'avoir pour auteur quelque résident allochtone, un étranger qui de longue date aurait fait de ce territoire son séjour, et, comme il arrive, le connaîtrait bien mieux que ne le connaissent les indigènes. Bord des larmes, bord des larmes, écrirait-il par exemple : c'est sur cette rive que je passe le plus clair, le plus lucide de mes jours. L'air de ce pays, sa lumière, les destins qu'on y mène et l'eau de ses fontaines, sont d'une transparence prodigieuse. A de certaines heures, on y toucherait l'horizon sans aucun mal, rien qu'en tendant le bras sur les campagnes basses et sur les îles ; à d'autres, ou d'ailleurs les mêmes, un objet très proche, au contraire, une lettre, un visage, une simple jarre, un raisonnement, un tableau, paraissent vous y révéler à la fois tous leurs sens, tous leurs angles, toutes leurs implications et toutes leurs épaisseurs".

11/1990

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Critique littéraire

Discours de réception à l'Académie francaise et réponse de Jean-Christophe Rufin

"Mesdames et Messieurs de l'Académie, Quand on a le privilège d'être reçu au sein d'une famille comme la vôtre, on n'arrive pas les mains vides. Et si on est l'invité levantin que je suis, on arrive même les bras chargés. Par gratitude envers la France comme envers le Liban, j'apporterai avec moi tout ce que mes deux patries m'ont donné : mes origines, mes langues, mon accent, mes convictions, mes doutes, et plus que tout peut-être mes rêves d'harmonie, de progrès et de coexistence. Ces rêves sont aujourd'hui malmenés. Un mur s'élève en Méditerranée entre les univers culturels dont je me réclame. Ce mur, je n'ai pas l'intention de l'enjamber pour passer d'une rive à l'autre. Ce mur de la détestation entre Européens et Africains, entre Occident et Islam, entre Juifs et Arabes, mon ambition est de le saper, et de contribuer à le démolir. Telle a toujours été ma raison de vivre, ma raison d'écrire, et je la poursuivrai au sein de votre Compagnie. Sous l'ombre protectrice de nos aînés. Sous le regard lucide de Claude Lévi-Strauss". Ce volume reprend le discours de réception à l'Académie française d'Amin Maalouf, prononcé le 14 juin 2012, suivi de la réponse de Monsieur Jean-Christophe Rufin. Comme le veut la tradition, ces deux textes sont suivis du discours de remise de l'épée, prononcé par Jean d'Ormesson.

10/2014

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Notions

Vertige de l'amour. Aimer au temps de la société liquide

"Un regard lucide et passionnant sur la décomposition de notre civilisation" (Frédéric Lenoir) Un livre de philosophie du quotidien qui replace l'amour au centre de tout, un manifeste intemporel pour construire une société plus humaine. Entre confession et réflexion, Thomas Leoncini explique les transformations de la réalité contemporaine, au-delà de l'évidence. Comment la domination qu'exerce l'internet sur nos vies aboutit-elle à la transformation technologique de nos corps ? Comment l'agressivité qui se déverse sur les réseaux sociaux induit-elle des changements dans les domaines de la sexualité et de l'amour ? Dans cette société liquide, où tout est sans cesse mouvant et éphémère, dans ce monde digital, où tout glisse sans repères, comment la vie et l'amour, ces notions apparemment immobiles et figées, peuvent-elles tenir le choc ? L'auteur nous donne ici des clés pour replacer l'amour au centre de tout, en faire un principe fondateur et central dans la façon dont nous nous percevons, nous, les autres, et le reste du monde. Tour à tour sensible et sage, usant d'érudites références historiques, littéraires et philosophiques, tout en restant limpide, Thomas Leoncini nous offre un manifeste intemporel, pour construire une société plus humaine. Un ouvrage nécessaire pour mieux nous comprendre et mieux comprendre les jeunes dans notre nouvelle vie liquide. Un ouvrage poétique aussi, qui nous permet de renouer avec notre sensibilité et d'entrer dans l'espérance.

11/2021

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Romans de terroir

Pour une goutte d'éternité

Il y a des lieux qui recèlent des mystères et d'où se dégage un véritable caractère. Stéphane Bern ne s'y est pas trompé lorsqu'il a retenu le site troglodytique des grottes de Couteaux pour son opération le Loto du patrimoine. Cet endroit, Bernadette Berger le connaît comme sa poche. Déjà, dans son enfance, c'était un merveilleux terrain d'aventures, et aujourd'hui cette terre enflamme l'imagination de l'auteure qu'elle est devenue. Un jeune berger y fait une découverte fabuleuse ; elle bouleversera le cours de sa vie. Quand on détient un manuscrit annoté par un célèbre alchimiste et une fiole d'élixir de santé éternelle, on est certain que les ennuis vont s'enchaîner et qu'ils n'iront que crescendo, même en déployant les plus habiles subterfuges. Qui ne rêverait pas d'être immortel, quitte à en payer le prix fort ? Un livre qui se dévore comme un polar, et pourtant il s'agira aussi d'amour, car le principe mâle et le principe femelle participent de l'élaboration alchimique. Bernadette Berger tisse cette histoire avec beaucoup d'adresse, convoquant des images saisissantes et retraçant diverses pratiques ancestrales. Si aujourd'hui certains les tiennent pour obscurantistes, d'autres en revanche y ont toujours recours pour soigner le corps et l'âme. Elle a signé de nombreux romans, dont Le Choix d'Amélie publié aux éditions Lucien Souny (2017).

05/2020

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Autres philosophes

Critique N° 895, décembre 2021 : Francis Wolff, philosophe hybride

Il y a des généralistes en philosophie comme en médecine. Si Francis Wolff est de cette espèce, il représente à lui seul une variété hybride. Rien de ce qui est humain ne lui est étranger : les techniques de vérité et la démocratie, les fondements de la morale et le rapport à la nature, nos manières de dire le monde et de viser l'universel, mais aussi de vivre et de penser singulièrement l'amour, le mal, la musique, et même la corrida. Généraliste, il l'est surtout par sa manière : un souci cartésien de clarté et de distinction dans les matières les plus délicates et les plus métaphysiques, la volonté d'accueillir toute réflexion sans exclusive, du moment qu'elle permet d'éclairer des questions débattues en défendant des positions avec des arguments. Ce classicisme est le produit d'une hybridation entre la philosophie ancienne, dont il est malgré tout spécialiste, et la philosophie analytique, qu'il mobilise en dehors de tout esprit de chapelle. Son oeuvre a pris, ces dernières années, une ampleur impressionnante. En définissant de manière méthodique les conditions d'un humanisme contemporain, elle porte sur les temps présents un diagnostic lucide qui n'hésite pas à se formuler "à la première personne", pour reprendre le titre d'un livre d'entretiens avec André Comte-Sponville paru cet automne. Ce projet appelait à son tour une évaluation critique. Dont acte.

01/2022

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Littérature étrangère

Epigrammes d'un cynique. Suivies de morceaux choisis, fables fantastiques et lettres

Epigrammes d'un cynique, un livre inédit d'Ambrose Bierce publié en 1911, soit deux ans avant sa disparition définitive au Mexique, un livre qui n'est pas sans parenté avec son fameux Dictionnaire du diable, où règne le même esprit sardonique et pourfendeur de celui qui fut si bien surnommé "Bitter Bierce", le "Tout-puissant Dieu Bierce" ou encore le "philosophe grincheux". De son vivant, la question "qui est Ambrose Bierce ?" faisait déjà couler beaucoup d'encre ! Qu'est-ce donc qu'un cynique ? C'est pour l'acrimonieux lexicographe une crapule à la vue défectueuse qui voit les choses comme elles sont et non pas comme elles devraient être. Autant dire un esprit fâché, voire chagrin, une tête lucide qui ne mâche pas ses mots et quelque peu portée sur la médisance, cette "pente secrète de l'âme à penser mal de tous les hommes" observait La Bruyère. Non seulement de tout homme, mais aussi de ses institutions comme de ses entreprises, de son risible théâtre comme de ses dieux... Ses acerbes aphorismes sont suivis des Rêveries philosophiques et théologiques extraites des Délices d'un monstre ainsi que de divers textes inédits en français, d'extraits de sa correspondance et d'une dizaine de ses Fables fantastiques, qui pour Jacques Sternberg "mettent régulièrement en pièces la morale traditionnelle". De cette noire figure si prolifique de la littérature américaine, il reste encore beaucoup à découvrir...

03/2014

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Sciences politiques

L'introduction du marxisme en France. Philosoviétisme et sciences humaines (1920-1939)

Comment la pensée de Marx, encore largement ignorée parmi les intellectuels français des années 1920, a-t-elle pu s'imposer comme " la philosophie indépassable de notre temps ", selon la célèbre formule de Sartre ? Rendre compte de ce renversement est la visée de ce livre, qui propose une enquête de sociologie historique sur les milieux intellectuels philosoviétiques de l'entre-deux-guerres. En croisant les archives internationales du communisme et les archives des sciences françaises, Isabelle Gouarné analyse ici les ressorts et les modalités de l'engagement en faveur de la Russie nouvelle, et aussi ses effets sur les pratiques de recherche et les courants de pensée. Par les circulations d'idées et les confrontations qu'elle a entraînées dans les années 1930, cette rencontre politico-intellectuelle a abouti, en effet, à de nouvelles lectures de Marx et Engels. Le marxisme fut alors défini comme la version moderne du rationalisme cartésien, devenant ainsi un véritable pôle d'attraction auquel s'associèrent des intellectuels d'horizons divers (Georges Friedmann, André-Georges Haudricourt, André Varagnac, Alexandre Kojève, par exemple), et même, un temps, les directeurs des Annales, Marc Bloch et surtout Lucien Febvre. C'est donc bien sous cette forme rationaliste que la pensée de Marx est venue nourrir les traditions philosophiques et les sciences de l'homme françaises, en quête dans l'entre-deux-guerres d'un nouveau paradigme unificateur, après la dispersion de l'école durkheimienne.

10/2013

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BD tout public

Traquenards et mélodrames. Histoires 1968-1985

En 2007, l'Institut néerlandais de Paris sollicite le parrainage de Willem, jadis condamné pour avoir dessiné la reine des Pays-Bas en pute. L'ancien membre du groupe Provo accepte l'invitation, mais demande à ne pas serrer la main de la souveraine. Pour rendre hommage à cet artiste libre, Cornélius consacre à son oeuvre en bande dessinée ce gros volume qui rassemble quelques-unes des meilleures histoires publiées par Hara-Kiri et les Editions du Square, accompagnées d'une floppée de pages restées inédites en volume. Croisant l'âpreté de l'humour flamand et le non-sens anglais, Willem dépeint l'humanité livrée au chaos et à l'absurde. Ses histoires et ses dessins mettent au grand jour ce que tout le monde cache: l'abattoir malodorant que chaque homme porte en lui. C'est un sale boulot mais il faut bien quelqu'un pour le faire. Et Willem le fait admirablement, grâce à son trait indémodable, et la puissance de son noir et blanc. Son regard corrosif et lucide, ses colères froides contre la réalité sordide de la condition humaine, dissimulent mal une profonde empathie pour ses contemporains. "L'art", écrit Nietzsche, "nous est donné pour nous empêcher de mourir de la vérité." L'oeuvre de Willem, à la fois violente et étrange, blasphématoire et poétique, transforme le dégoût que provoquent l'horreur et l'absurdité de l'existence, en un rire salvateur.

01/2014

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Critique littéraire

Jean Giono, le vrai du faux

Beaucoup de contrevérités ont été proférées sur le comportement de Jean Giono durant la Seconde Guerre mondiale. Il avait, hélas, participé à la Première. Son pacifisme viscéral .l'a conduit à des écarts que certains lui ont reprochés. Quand on repense au massacre universel de 14-18, on peut comprendre qu'il ne tenait pas à ce que la France reprenne les armes. Giono n'a pas collaboré. Certains habitants de Manosque et des écrivains comme André Chamson et Aragon ont alimenté les ragots. Sans apporter la moindre preuve. A contrario, on connaît les témoignages authentifiés de ses amis résistants en sa faveur. C'est d'ailleurs au " Contadour ", propriété de l'écrivain et de son ami Lucien Jacques, qu'a été organisé le premier maquis armé des Basses-Alpes. Ce livre raconte notamment les petites erreurs de Giono qui, pour nourrir sa famille et ses amis, a donné quelques textes romancés à des revues douteuses. Mais sans une seule ligne concernant la politique de l'époque. Ce que révèle ce document, c'est la volonté farouche de l'écrivain de sauver des vies. Grâce à Sylvie Giono, sa fille cadette, et à Jacques Meny qui gère la mémoire écrite de l'auteur dans la maison du " Pares ", Eugène Saccomano tente de reconstituer cette période délicate d'une vie. Pendant les cinq années du conflit, l'écrivain s'intéressera surtout à sa passion : la littérature. Et un nouveau Giono naîtra dans l'après-guerre, celui du " Hussard ".

08/2014

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Littérature étrangère

Tout un livre toute une vie. Aphorismes

"Un aphorisme est le dernier anneau d'une longue chaîne de pensées", écrit Marie von Ebner-Eschenbach en tête du recueil de ses aphorismes, un classique de la langue allemande constamment réimprimé et traduit un peu partout dans le monde depuis cent ans, mais jusqu'ici inédit en français. De 1880 à 1916, cette grande romancière que l'on redécouvre aujourd'hui ne cessa d'augmenter et de remanier ce petit livre où elle concentra le meilleur de ses réflexions : un ouvrage devenu si populaire en édition de poche que certaines de ses sentences sont passées en proverbe. Les phrases de ce genre, si connues qu'on en a oublié l'auteur, la langue allemande aime à les appeler des "paroles ailées". Cette expression s'applique particulièrement bien à la légèreté et à la vivacité de la grande styliste que fut Marie von Ebner-Eschenbach. Son art consommé de la maxime puise autant aux sources de la sagesse populaire qu'à celle des grands moralistes français. Dans leur concision, ses aphorismes révèlent une femme libre, féministe avant l'heure, ennemie des préjugés et lucide sur la difficulté de s'en affranchir, constatant par exemple que "les esclaves heureux sont les ennemis les plus acharnés de la liberté". Un petit livre, grand par les leçons de courage et de vie qu'il rassemble. Nul doute que bien des lecteurs sensibles en feront leur livre de chevet.

11/2017

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Littérature française

Que la guerre vienne !

Vic cherche de vieilles photos au grenier, tombe sur d'anciennes lettres de sa grand-mère Victorine destinées à son amie Amédine. Jamais envoyées. En compagnie d'Amédine, Vic découvre la vie, le calvaire de Victorine : elle attendait la guerre, une autre guerre, celle qui devait la libérer. Et Lucien, son époux est mobilisé en août 1914. Il est soldat dans l'âme, guerrier implacable... il revient honoré. Vic et Amédine comprennent alors bouleversées de quel côté traîne l'horreur et de quel côté bouge le diable déplaçant l'enfer. Avec Patricia Gavoille, l'auteur de cet ouvrage, c'est le talent qui oeuvre partout... Les émotions se nichent dans les moindres recoins. Le temps d'une virgule, un sourire essuie une larme, parce c'est beau le bien écrit. Et bien menée l'histoire et bien posée la question : comment une jeune femme peut-elle prier en 1914 pour "que la guerre vienne ! " On apprend le pourquoi de cette prière grâce à sa petite-fille et Mamie Amédine. Patricia Gavoille, l'auteur de "L'arbre dehors" précédent chef-d'oeuvre, incorrigible rebelle, ne peut s'empêcher de nous bousculer, mélanger les damnés et les victimes, raconter les oiseaux, les fleurs, la mort, les tranchées. Incorrigible romantique, nous faire pleurer, vibrer, batailler et... mais cela le désire-t-elle vraiment : pardonner ? On l'ignore mais c'est toujours l'inévitable issue que ses personnages veulent éclairer... incorrigible humaniste !

08/2012

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Critique littéraire

Les mots de l'enfermement. Clôtures et silences : Lexique et rhétorique de la douleur du néant

Pour Giorgio Agamben " le camp est l'espace qui s'ouvre quand l'état d'exception commence à devenir la règle " ; les camps quels qu'ils soient suscitent aussi les écritures de l'après. L'après n'est jamais facile, il continue, en quelque sorte, la souffrance intérieure qui est née de l'enfermement. Si le point de départ de ce travail était l'oeuvre mémorielle et littéraire du camp à travers le regard aigu et la conscience lucide de quatre écrivains français (Georges Hyvernaud, Henri Calet, Raymond Guérin et Alexandre Vialatte), soldats prisonniers durant la deuxième guerre mondiale, l'auteur n'a pu contourner l'horreur des autres camps, ceux dont la mémoire officialise, de temps en temps et distraitement, le souvenir. C'est de ces camps que surgit la douleur du néant et cet essai tente de décrire la façon dont le témoignage, à travers la poésie, la force des mots et la rhétorique, devient pure littérature. Dans la dernière partie, l'auteur a cherché à montrer comment les mécanismes de la langue du pouvoir et de l'indifférence peuvent générer, à nouveau, l'enfermement et la douleur. Ces clôtures paraissent différentes mais, ici également, la réduction de l'espace et l'intensité de la souffrance se rejoignent dans la perte de la dignité. Encore une fois, la connaissance et l'écriture, produisant la parole de chacun, peuvent offrir, une voie, sinon d'issue, d'espoir.

01/2012

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Sciences historiques

Les grandes compagnies de chemin de fer en France . 1823-1937

L'organisation des chemins de fer en France sous la IIIe République constitue une expérience originale d'économie mixte qu'illustrent les relations entre l'Etat et les grandes compagnies de chemin de fer créées au milieu du XIXe siècle. Les études financières anciennes du Crédit lyonnais, que présente François Caron, retracent l'histoire contrastée de chacune de ces compagnies et l'évolution complexe du régime des chemins de fer jusqu'à la création de la SNCF en 1937. Est mis en évidence le rôle majeur, mais très particulier dans l'histoire de l'épargne française, des obligations de chemin de fer, qui ont dominé les émissions de valeurs à revenu fixe jusqu'en 1900. Une réflexion originale est proposée, qui traite des aspects économiques de la grande dépression et de l'influence des stratégies commerciales des compagnies sur l'évolution de l'économie française dans les années 1870-1900. Des explications sont fournies sur la crise financière subie par les compagnies à partir de 1900, qui se traduit, dans le contexte de hausse de la Bourse, par la chute de leurs cours; pour les années 1920 et 1930, un regard lucide et critique est posé sur la tentative de sauvetage du système à travers la convention de 1921 et sur les incohérences de son application. Ces études ainsi mises en perspective constituent autant d'illustrations du débat toujours actuel sur le rôle de l'Etat et du marché.

01/2013

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Histoire internationale

Le Camp des oliviers. Parcours d'un communiste algérien

William Sportisse, né en 1923 à Constantine, grandit dans le Camp des oliviers, quartier populaire et mixte d'une ville profondément divisée par les barrières coloniales. Élevé dans une famille juive autochtone, française par le droit mais de culture judéo-arabe, et guidé parla trajectoire de son frère aîné, Lucien, pionnier des luttes anticoloniales assassiné par la Gestapo à Lyon en 1944, il choisit très tôt le camp d'une Algérie décolonisée et socialiste. D'une guerre à l'autre, ce camp le mène de l'action souterraine antifasciste sous Vichy à la coordination des réseaux clandestins du Parti communiste algérien à Constantine durant sept années de la guerre d'indépendance, en passant par la direction d'une émission de radio en langue arabe à Budapest, considérée dès novembre 1954 par le gouvernement français comme l'une des responsables du déclenchement de l'insurrection algérienne. Devenu citoyen de l'Algérie indépendante, il connaît à partir de 1965, comme nombre de ses camarades, les tortures et prisons d'un régime autoritaire dont les communistes tentent avec difficultés de réorienter la marche, avant que l'explosion des années 1990 ne le contraigne à l'exil. À travers le prisme d'une personnalité militante confrontée à des documents d'archives jusqu'ici inexplorées, ce livre d'entretiens déploie autour d'un parcours minoritaire des pans méconnus de l'histoire sociale et politique de l'Algérie (post) coloniale.

11/2012

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Critique littéraire

Commynes en ses Mémoires

La pensée de Commynes, qui a inventé le genre des mémoires d'histoire, s'est formée au contact de Louis XI et des ambassadeurs italiens, sans qu'on doive négliger l'influence des chroniques de Chastelain et de Molinet. Mais le fait de s'adresser, par-delà Angelo Cato, aux princes et à leurs conseillers, le souci de rendre intelligible la réalité et de procurer des règles de conduites efficaces, le désir de comprendre et de composer un récit au plus près de la vérité, ont conduit Commynes à faire œuvre de moraliste à la manière de Montaigne qui lui doit sans doute plus qu'il ne le dit expressément. Il nous livre une vision du monde sans complaisance et une analyse lucide de l'humanité qui vit dans une instabilité quasi constante, emportée par les puissances trompeuses que sont l'imagination et la volonté, qui désigne dans les Mémoires toutes sortes de comportements irrationnels. Les hommes, occupés à des marchandages suspects, sont menés par la déloyauté, l'impatience, l'orgueil et la cupidité, en sorte que Dieu intervient pour les châtier, souvent par une mort affreuse. Si le portrait de Louis XI signale les qualités qui font un grand roi, les Mémoires sont une véritable démythification des princes qui sont " hommes comme nous ", et de la guerre où le hasard règne en maître. Commynes, avant Machiavel et Guichardin, a écrit pour les gouvernants une sorte de bréviaire qui privilégie l'action diplomatique.

08/2011

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Faits de société

Itinéraire d'un dealer raconté à une petite bourgeoise

Ils sont partout : dans nos rues, nos journaux, nos discussions politiques. Mais que sait-on vraiment de ces vendeurs de drogue africains dont la présence muette monopolise les débats sur l'asile et sur la sécurité ? Ce livre apporte le témoignage inédit de l'un d'entre eux : son enfance dans une région en guerre, la fuite dans un pays voisin, puis son arrivée en Suisse à 17 ans, son entrée rapide dans le réseau des trafiquants de cocaïne, commerce dont il donne tous les détails, sans jamais se chercher d'excuses. Une vie faite de coups de chance et de mauvais choix, d'espoirs déçus et de fatalisme, de désoeuvrement et de belles rencontres. A l'autre bout du microphone, celle qui enregistre ce parcours voit le sien défiler à l'envers : elle aussi a connu l'Afrique, libre d'y voyager en tant que Blanche, d'abord engagée dans l'humanitaire, puis comme journaliste. Mais plus les images remontent, plus les aspects sombres du passé prennent le dessus, jusqu'à parvenir à de surprenants aveux : elle aussi a frayé avec certaines formes de déviance, alors que rien n'en transparaît plus aujourd'hui. Du croisement de ces deux trajectoires naît un document lucide, sans angélisme ni voyeurisme, sur la nature universelle de la délinquance et l'état des rapports nord-sud. Un récit à deux voix qui traque les faux-semblants et montre l'humanité de ceux que le sens commun adore détester.

03/2010

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Romans historiques

Témoignages avant l'oubli. Tome 1, Forts de sable

Des routes de l'exode de 1940 aux fauteuils convoités de l'Académie de Médecine, c'est le long parcours d'une vie professionnelle particulièrement active que relate Denys Pellerin. Sa traversée de plus d'un demi-siècle lui donne l'occasion de rapporter sous formes de courtes " nouvelles " au style alerte aussi bien son expérience d'étudiant en médecine sous l'occupation, que le parcours de combattant qu'exigeait alors le choix d'une carrière hospitalière et universitaire, qui le conduira à la tête de la Clinique chirurgicale de l'Hôpital des Enfants-Malades, à Paris. Il y sera reconnu comme l'un des pionniers de la nouvelle chirurgie pédiatrique, et chef de l'école des Enfants-Malades. Dans ce premier tome, il en relate la mutation et le rayonnement. Mai 68 marqua pour lui le début d'un engagement civique et politique. Dès lors, il occupera successivement divers postes de responsabilité, imprévus, qui le mèneront dans les coulisses du pouvoir. Certains faits rapportés dans le second tome ne sont pas seulement des souvenirs, mais des révélations, authentiques documents pour l'histoire. Dans ces récits transparaissent la sagesse, le regard lucide sur le passé mais aussi parfois un zeste d'amertume. Au fil des pages, le lecteur découvrira la signification du titre énigmatique, Forts de sable, fil conducteur de cet essai. Alors, souvenirs ou biographie ? Plus simplement des témoignages avant l'oubli.

12/2009

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Littérature française

Stendhal littéral. Lamiel

Lamiel est la dernière grande fiction de Stendhal, laissée en plan (s) par la mort de l'auteur en 1842. Lamiel, dont l'intrigue se déroule dans les dernières années de la Restauration et le début de la monarchie de Juillet, est aujourd'hui encore un roman très méconnu, et pour des raisons qui ne tiennent pas seulement à son inachèvement. C'est à une réévaluation de cette oeuvre déconcertante que s'attache la présente étude. Beaucoup moins réaliste que Le Rouge et le Noir, Lamiel, rétrospective " chronique " des temps assez peu historique, conte la destinée d'une héroïne qui monte de Normandie à Paris, sans daigner écouter les innombrables sermonneurs qui lui veulent du bien. Tôt affranchie par le singulier et lucide docteur Sansfin, amorale, avant tout respectueuse de sa sacro-sainte liberté - " Ne suis-je pas maîtresse de moi ? " est la phrase qui résume son credo existentiel et éthique -, Lamiel emprunte des chemins non balisés, fait scandale parce qu'elle trace sa propre route. De là à faire de cette rebelle une féministe avant l'heure, il n'y avait qu'un pas, souvent allègrement franchi. A tort ou à raison ? Les réponses sont dans le (s) texte (s). Obstinément attaché à la lettre, s'interdisant soigneusement toute " textrapolation " inspirée, se gardant de toute dérive historique, thématique ou symbolique, dans un langage délibérément simple, Stendhal littéral, Lamiel se veut une (re) lecture précise, rigoureuse, contrôlable, de l'ultime grand roman de Stendhal.

07/2009

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Littérature française

Le cordonnier de la rue triste

« J'ai désiré écrire un roman simple, économe de mots, se référant en priorité aux sentiments et aux personnes. Une rue étroite dans Paris aux moments sombres de son histoire. Là, une petite boutique : celle de marc le cordonnier. Il est jeune, beau, libre. Son plaisir : courir dans la ville. Survient un accident qui bouleverse sa vie entière. Une religieuse en est témoin. Elle l'assiste, le soigne, l'accompagne dans sa convalescence, puis s'éloigne. Reste l'ami de Marc, Paulo, le bizarre énergumène, moqué de tous, chiffonnier mais surtout donneur de coups de main, toujours prêt à rendre service. Et d'autres : Mme Gustave qui tient un bistrot, Lucien l'imprimeur, M. marchand au service de la police, Rosa la fille des rues. Enfin, la petite fille. Elle représente la fragilité, la douceur, la grâce, un peu de la beauté du monde. Je ne raconte pas plus. Marc le cordonnier va tenter de reconstruire sa vie, partagé entre la fierté de l'artisan, le désir du savoir, le goût de la musique. Au lecteur, à la lectrice de découvrir. Peut-être se retrouveront-ils dans ces pages. Après onze chapitres, le douzième va basculer dans notre temps, un aujourd'hui qui métamorphose la rue, transforme les êtres. Si vous qui me lisez ressentez le bonheur et la mélancolie, l'émotion et l'amour qui m'ont envahi, nous sommes les mêmes ».

04/2009

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Littérature française

La suite des temps. 1939-1958

Avec une méthode analogue à celle qui a valu un vif succès au premier ouvrage de ses mémoires, " En d'Autres Temps ", le Duc de Brissac reprend en fin 1939 son récit interrompu à la déclaration de guerre et à sa mobilisation. Par cette même méthode d'annaliste, il mêle étroitement sa vie et celle des siens à la suite d'événements qui ont endeuillé, bouleversé et transformé la France et le monde. Les années de souffrance, celles des bombardements, des dénonciations, des morts sont suivies par un esprit lucide qui ne se paie jamais de grands mots mais veille attentivement à sauver les hommes et les biens dont il a eu la responsabilité. La paix revenue, nous ne retrouvons plus, bien s-r, ce bonheur de vivre qui éclairait de nombreux chapitres du premier volume malgré les menaces et l'inquiétude, mais la vie reprend et, " noblesse obligeant ", le douzième duc de Brissac contribue au réveil des fêtes et maintient les traditions de la vénerie comme celle des chasses à tir. Nous le suivons ainsi au cours de ses grands voyages professionnels et d'obligations mondaines, dans ses activités d'industriel et dans celles qui lui permettent de défendre notre patrimoine artistique ; c'est l'occasion d'observations sagaces, de portraits, d'anecdotes, de controverses qui rendent un tel ouvrage utile à l'Histoire de cette " suite des temps " qui, de 1939 à 1958, a vu la métamorphose de notre planète.

10/1974

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Littérature étrangère

1492. Mémoires du Nouveau monde, roman

Fuyant la persécution des Juifs, Juan Cabezón s'embarque comme gabier à bord de la Santa Maria. Le 12 octobre 1492, après un voyage incertain, il accoste avec Christophe Colomb sur l'île de Guanahaní : la conquête de l'Amérique vient de commencer. Cette aventure, Juan Cabezón en est le témoin lucide et le protagoniste mesuré plus que l'acteur engagé. Il assiste à la rencontre de Cortés et Moctezuma et à cette véritable apocalypse que fut la destruction de l'empire aztèque, la chute de ses dieux, le massacre de son peuple. Incapable de s'associer à la folie meurtrière des Espagnols en mal de trésor, Juan Cabezón s'efforcera de bâtir le Mexique métis du Christ et de Quetzalcoatl ; au fils des ans, il deviendra la mémoire vivante du Nouveau Monde. Autour de lui, les personnages de cette atroce et merveilleuse épopée : Christophe Colomb et Hernán Cortés, la Malinche et Bartolomé de las Casas, mais aussi le sanguinaire Gonzalo Dávila, la douce Mariana Pizarro et les inoubliables guides indigènes Fernando Nochtli et Jorge Atlolotl. Avec la rigueur et l'imagination qui ont fait le succès de 1492. les aventures de Juan Cabezón de Castille (Seuil, 1990), Homero Aridjis nous livre ici une extraordinaire reconstitution historique et culturelle de la conquête du Mexique, nous faisant entendre sur le vif la voix indienne d'un continent découvert bien avant Christophe Colomb par ceux-là mêmes qui l'habitaient.

01/1992

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Santé, diététique, beauté

Le cri de la mouette

" J'ai poussé des cris, beaucoup de cris. Parce que je voulais m'entendre et que les sons ne me revenaient pas. Mes appels ne voulaient rien dire pour mes parents. C'étaient, disaient-ils, des cris aigus d'oiseau de mer. Alors, ils m'ont surnommée la mouette. Et la mouette criait au-dessus d'un océan de bruits qu elle n'entendait pas, avec la sensation d'être enfermée derrière une énorme porte, qu'elle ne pouvait pas ouvrir pour se faire comprendre des autres. " Lorsque Emmanuelle a sept ans, elle découvre la langue des signes. Le monde s'ouvre enfin. Elle devient une petite fille rieuse et " bavarde ". A l'adolescence, pourtant, tout bascule. Aux désarrois de son âge s'ajoute la révolte de voir nier l'identité des sourds. Emmanuelle ne peut plus concilier l'univers des entendants et le sien. Elle se referme, dérive, se perd dans des expériences chaotiques. Mais, lucide et volontaire, elle réagit et choisit de se battre : elle réussit à passer son bac, lutte pour faire reconnaître les droits des trois millions de sourds français, puis s'impose magistralement au théâtre dans Les Enfants du silence. Le Cri de la mouette est le témoignage d'une jeune fille qui, à vingt-deux ans, a déjà connu la solitude absolue, le doute et le désespoir, mais aussi le bonheur, la solidarité et la gloire.

09/1994

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Sciences politiques

Repenser la démocratie

La démocratie française est en crise ! Un pouvoir qui manipule les émotions collectives. Un État privatisé et soumis au marché financier. Un accroissement sans précédent des inégalités, des discriminations, des stigmatisations et des exclusions. Repenser la démocratie, c’est faire le diagnostic de cette crise et tenter de fournir des réponses aux questions suivantes : les pathologies de la démocratie sont-elles dues au régime ou aux gouvernants ? Quelles sont les réformes à réaliser pour que la démocratie retrouve le sens de la justice, de l’égalité et de la solidarité ? Comment remettre en cause l’anti-démocratisme ambiant qui prend parfois la forme d’une haine de la démocratie constitutionnelle et libérale et qui fait l’éloge des régimes autoritaires de triste mémoire ?Repenser la démocratie, c’est aussi effectuer des comparaisons internationales et apporter des propositions nouvelles. Il faut, par exemple, reprendre le problème de la légitimité, en introduisant une distinction totalement nouvelle entre légitimité de titre et légitimité d’exercice. Le vote ne doit plus être un blanc-seing donné aux gouvernants pendant une période déterminée. Yves Charles Zarka a réuni, dans une réflexion commune, une équipe pluridisciplinaire composée de philosophes, politistes, juristes, anthropologues, sociologues, historiens. Ont notamment participé à ce projet : Raymond Boudon, Daniel Boy, Robert Castel, Robert Damien, Jean-Pierre Dupuy, Michel Degoffe, Guy Groux, Lucien Jaume, Alain Laquièze, Guillaume Le Blanc, Pierre Mélandri, Stefano Petrucciani, Patrick Pharo, Frédéric Rouvillois, Francesco Saverio Trincia, Hans Vorländer, Gianfranco Borrelli. 

11/2010

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Histoire ancienne

Pharaons. Tome 2, Thèbes ou la naissance d'un empire

Bien avant les Ramsès, l'Egypte, en son ample développement historique de plus de trois millénaires, avait déjà connu d'autres Pharaons soucieux de la prospérité et de la sécurité du peuple de la Vallée, des Empereurs conquérants, maîtres de vastes territoires africains et asiatiques. Depuis le XVIIIe siècle avant J.C, deux cents ans d'occupation étrangère (celle des Ayksos) développèrent chez les Egyptiens un attachement particulier à leur terre ; les princes de Thèbes, courageux et lucides, surent chasser l'envahisseur. Leurs successeurs (qui constituent la XVIIIe dynastie égyptienne) poursuivirent leur œuvre. Commence alors une période foisonnante d'événements politiques, marquée par une spiritualité riche et diverse, qui reflète une nouvelle conception impériale. Thoutmosis I rassemble l'Empire nouveau (depuis la 4e cataracte du Nil jusqu'à l'Euphrate); Thoutmosis III l'affirme par des campagnes militaires glorieuses et une organisation lucide. Thoutmosis IV développe une nouvelle diplomatie internationale ; des correspondances sont désormais échangées avec les cours orientales : celles du Hatti, du Mitanni, de Babylone, de Chypre et les principautés de la côte méditerranéenne. Aménophis III, à Thèbes devenue grande capitale cosmopolite, accroît la prospérité du pays, qu'illustrent les vastes constructions de Karnak et de Louxor. Seule faille dans cette histoire : l'intolérance passagère d'Aménophis IV. Et puis Toutankhamon, récemment resurgi des sables. Une pensée qui, dans tous les domaines (politique et religieux), se cherche, se fixe. C'est le prélude à l'Empire des Ramsès.

01/1995

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Littérature française

Figures d'Israël. L'identité juive en question

Comment un peuple dispersé et opprimé a-t-il retrouvé la liberté ? C'est la question posée par ce livre, à l'heure du cinquantenaire de la création de l'Etat d'Israël. Daniel Lindenberg montre comment, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, trois hommes issus du milieu "marrane" mettent en place trois voies pour la sortie du ghetto et le retour du peuple juif dans l'Histoire : Menassé Ben Israël pense l'émancipation au sein des nations ; Sabbataï Tsvi inaugure en 1648 le grand mouvement de sécularisation du messianisme , qui va conduire au sionisme politique et à la création, en 1897, élu mouvement ouvrier de langue yiddish (le Bund) ; Barukh Spinoza, enfin, invente la figure de l'intellectuel juif "sans attaches" et héros de la Raison : figure d'actualité au moment où les mythologies nationalistes alliées à l'intégrisme religieux menacent de transformer en cauchemar les rêves de renaissance... L'auteur réfléchit sur les principes et les enjeux de ces trois voies d'émancipation, indispensables à l'intelligence de la question juive, comme à celle du statut de l'Etat d'Israël. Daniel Lindenberg est professeur à l'université de Paris VIII et membre du comité de la revue esprit. II a publié : Le Marxisme introuvable (Calmann-Lévy, 1975) ; Lucien Herr, le socialisme et son destin (avec P. -A. Meyer, Calmann-Lévy, 1977) ; Les Années souterraines - 1937-1947 (La Decouverte, 1990).

12/2014

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Actualité et médias

Manuel pour une sortie positive de la crise

96 % des citoyens des pays du G20 souhaitent des changements durables dans leur société. Cette ouverture vers l'avenir a été révélée, en pleine pandémie de coronavirus, par la vaste consultation menée auprès de 6 000 personnes à travers le monde par l'Institut de l'Economie Positive. Les résultats du sondage sont le point de départ de ce véritable guide pratique pour une sortie positive de la crise. Nourri aussi par les participations d'experts reconnus, il met en avant les thématiques primordiales de l'économie de la vie, du lien entre protection de l'environnement et santé, de l'éducation pour contrer la pauvreté, de la coopération internationale. Il propose des solutions concrètes, de la création d'un Haut Conseil à la résilience à la rédaction d'une charte One Health, qui intéresseront décideurs et citoyens désireux d'être artisans du changement. Un livre d'un optimisme lucide pour renseigner, inspirer et agir. Titulaire d'un master en relations internationales, Audrey Tcherkoff débute sa carrière au sein du groupe Robert Wan. En 2016, elle est nommée vice-présidente de la Fondation Positive Planet. Avec Jacques Attali, elle fonde en 2018 l'Institut de l'Economie Positive, qui a pour but d'accompagner gouvernements, territoires et entreprises dans leur transformation positive. Le travail de coordination de l'ensemble des travaux a été réalisé par Elliot de Faramond, Chargé de plaidoyer à l'Institut de l'Economie Positive.

11/2020

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Economie

Productivité et richesse des nations

L'expression " les Trente Glorieuses " fait partie du langage courant. Elle évoque ces années fabuleuses - 1946-1975 - pendant lesquelles le niveau de vie moyen des Français a été multiplié par trois en trente ans. Ce que l'on ignore généralement, c'est que cette expression est le titre d'un livre publié par Jean Fourastié en 1979. Pourtant Jean Fourastié (1907-1990) a sans doute été l'économiste français le plus célèbre de la période allant de l'après-guerre aux années 1980. Non seulement il a été un des artisans des transformations que la France connut alors, et leur témoin lucide, mais il a édifié une théorie économique très originale, fondée sur l'observation des prix à long terme et dont l'élément central est la productivité. Alors qu'en ce début du XXle siècle nombre de Français semblent toujours ne rien comprendre à la réalité économique, continuant de penser que la richesse d'une nation est une donnée qui préexiste à la production, que l'élévation du pouvoir d'achat et la réduction du temps de travail sont d'abord le fruit de la revendication sociale qui les arrache au patronat et à l'État, il est urgent de relire Jean Fourastié. L'enrichissement des sociétés, la réduction des inégalités et du temps de travail ne peuvent résulter que de l'accroissement de la productivité permis par le progrès technique.

10/2005

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Sports

L'Histoire secrète du Quinze de France

L'épopée des Tricolores a été l'événement sportif majeur de cette année 2007. Plus de vingt millions de téléspectateurs ont suivi chaque match du Quinze de France durant la phase finale de cette Coupe du monde de rugby. La fantastique victoire contre les All Blacks, à Cardiff, a atteint des sommets de suspense et d'émotion. Mais l'épopée des Tricolores a tourné court. Que s'est-il vraiment passé ? D'une demi-finale perdue contre l'Angleterre en 2003 à une autre, abandonnée à ce même adversaire en 2007, L'Histoire secrète du Quinze de France révèle des scènes inédites, des confessions poignantes et de nombreuses anecdotes encore jamais publiées sur cette ère, l'une des plus controversées de l'histoire du Quinze de France. Écrit comme un roman, documenté comme une enquête, cet ouvrage dévoile les failles du système Laporte-Maso-Lapasset, les errements tactiques, la gestion aléatoire du groupe, la récupération politique et les dysfonctionnements institutionnels du rugby français. Un récit lucide et sans complaisance où l'on croise, entre autres, Frédéric Michalak, Raphaël Ibanez, Fabien Pelous, Christophe Dominici, Sébastien Chabal, Serge Betsen, etc. Autant de joueurs au talent reconnu qui n'ont pas pu offrir à la France son premier titre mondial. La faute aux Argentins et aux Anglais ? Sans doute. Mais il y a d'autres explications, plus objectives et plus intimes, à la désillusion des Tricolores...

10/2007

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Religion

Petit traité du commencement de toutes choses

Avant tout, ce livre répond à une question simple : A que peut encore dire un croyant de la Création et d'un Dieu créateur maintenant que l'on sait que la Terre a 13,7 milliards d'années, que la Vie en a près de 5 milliards et que les premiers hommes sont apparus il y a environ 2 millions d'années ? Ces questions font depuis longtemps difficulté aux croyants, mais elles connaissent aujourd'hui un regain d'actualité avec le succès des créationnistes, ces " fondamentalistes " qui récusent le travail des paléontologues comme celui des astrophysiciens et qui préfèrent s'en tenir au récit littéral de la création du monde et de l'homme dans la Bible. Par ailleurs, les découvertes de la génétique et des sciences cognitives ne sont pas en reste pour troubler les croyants. Ces difficultés sont ici abordées de front. Mais encore faut-il savoir de quoi l'on parle. Chaque découverte, théorie, problème scientifique fait l'objet d'une présentation claire, honnête, lucide, pertinente. Les aspects historiques ne sont pas absents. L'auteur est sévère envers l'attitude de l'Eglise et des croyants dans le passé, et encore aujourd'hui. Mais sa volonté d'ouverture ne fait pas taire ses désaccords avec des interlocuteurs scientifiques, en particulier quand ils franchissent sans réflexion les limites de leur domaine. dépassé, entre foi et science, qui est revisité dans ce livre intelligent et pédagogique.

01/2008

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Religion

Parole en marche

Avec Provocation au goût de vivre, la résurrection de la chair (L'Harmattan, 1998), l'auteur nous avait introduits au cœur de la foi chrétienne. Avec Parole en marche, Albert Boisson poursuit son chemin et nous fait découvrir le secret de sa vie quotidienne. " Tu as trouvé le moyen de raconter ta vie entière en une année, lui dit, dans un interlude, son ami Lucien Avenas, le passé en s'insérant dans le présent retrouve son éclat, revit, devient actuel, concret... Cela n'a rien d'une lourde discussion intellectuelle, cela est léger, une plume au vent qui nous fait lever la tête vers le ciel pour un moment de contemplation... Tout ton journal se boit comme un verre d'eau fraîche... Il m'a inspiré et poussé à prendre moi aussi la plume. " Comme on prend un train en marche, le lecteur pressé peut prendre ce Journal au hasard des jours, peut-être recevra-t-il une bouffée d'oxygène ? Il y trouvera entre mêlés, " mieux qu'une photo ", des instantanés, graves ou légers, de la vie familiale ; les élans du marcheur émerveillé par la beauté du monde qui l'entoure ; des réflexions sur l'Eglise et la foi, cette foi qui ne devrait être qu'un cri d'amour en Dieu, quel que soit le nom qu'on lui donne. Ce livre espère servir de déclic pour mettre " la parole en marche ". C'est une invitation pour oser libérer sa propre parole.

01/2005