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Honoré Blaise Edzougou Afanda

Extraits

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Lycée

Cahiers de Douai

Les poèmes des Cahiers de Douai, au programme des 1re générale et technologique, suivis du parcours littéraire associé " Emancipations créatrices " . Dans une édition spécialement conçue pour faciliter la préparation au nouveau bac de français. Les poèmes Dans Les Cahiers de Douai, le jeune Rimbaud livre 22 poèmes où, tour à tour lyrique, satirique ou indigné, il exprime sa révolte contre la société de son temps. Rejetant la bourgeoisie, la guerre et la religion, celui que Verlaine surnommera " l'homme aux semelles de vent " célèbre la nature, le plaisir et la liberté, pour faire de la poésie le lieu d'une véritable émancipation créatrice. Le parcours " Emancipations créatrices" En complément de l'oeuvre, un groupement problématisé de 12 poèmes de poètes et de poétesses, qui permet d'analyser le mouvement libérateur que connaît la poésie à compter de la fin du XIXe siècle, dans le sillage de Rimbaud. Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre du nouveau bac : - un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte, des clés pour lire et expliquer des extraits emblématiques - dans le dossier qui suit le texte : - des repères pour la lecture - des fiches de synthèse sur l'oeuvre et le parcours - des sujets guidés pour l'écrit et l'oral du bac - des prolongements artistiques et culturels sur le thème " Emancipations picturales et naissance de l'art moderne " Les ressources en ligne - Les poèmes étudiés sont associés à une version sonore, enregistrée par un comédien, à laquelle le lycéen peut accéder immédiatement grâce à des mini-liens. - Dans le guide pédagogique, téléchargeable sur www. editions-hatier. fr (Lien -> http : //www. editions-hatier. fr/), l'enseignant trouvera une séquence complète (avec une fiche par séance) et tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac et des lectures d'images.

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Histoire antique

Les Ptolémées. De Ptolémée Ier à Cléopâtre

Pourquoi le royaume d'Egypte fut-il à ce point craint et convoité par Rome ? Comment un royaume où régnait la dynastie des Ptolémées, que les Romains jugeaient décadente, pouvait-il être si riche, si puissant et si dangereux pour Rome ? Lorsque l'on aborde la lignée des Ptolémées qui régna sur l'Egypte pendant trois siècles, il faut dépasser les a priori. La dynastie lagide a connu de très grands rois qui ont fait de l'Egypte, au IIIe siècle avant J. -C. , la première puissance de Méditerranée. Des monarques indignes auraient pris leur suite. Mais comment alors expliquer la renaissance égyptienne sous la Grande Cléopâtre ? Les Ptolémées furent à la fois rois macédoniens et pharaons. Cette double identité a créé une monarchie nouvelle. Honorés comme des dieux, les hommes et les femmes revêtus du pouvoir royal ont suivi pendant trois siècles la même politique avec des résultats plus ou moins heureux. Les vicissitudes de l'histoire ne les ont pas épargnés : révoltes, défaites, invasions, montée inexorable de la puissance romaine, querelles dynastiques. Pourtant, l'Egypte devenue province romaine fut une des perles de l'Empire. Et Alexandrie, longtemps, tint la dragée haute à Rome pendant plusieurs générations. Ici, l'auteur redonne aux Ptolémées une place plus conforme que celle que la mémoire collective leur a dédiée. Ce sont près de 30 Ptolémées, Arsinoé, Bérénice et Cléopâtre dont le portrait est ressuscité à l'aide de l'ensemble des sources dont l'historien dispose. L'Egypte lagide est une époque fascinanteoù la culture grecque et la culture pharaonique se nourrirent mutuellement sans que jamais l'une ne prenne le pas sur l'autre. L'auteur invite ainsi le lecteur à se plonger dans la cour fastueuse des Ptolémées, un monde oublié, parfois méprisé, afin de mieux saisir ce que fut leur lumière. Philippe Rodriguez, membre du laboratoire Hisoma, est maître de conférences à l'université Jean Monnet de Saint-Etienne. Ses recherches concernent l'Etat lagide dans ses aspects militaires et monétaires.

04/2024

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Ethique

Le serment de Berne. De la mort solitaire à la mort solidaire

D'après tous les sondages, neuf Français sur dix seraient favorables à une loi " d'ultime liberté " sur la fin de vie. Jean-Luc Romero, président d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, adjoint à la maire de Paris, livre son analyse de la législation et ses préconisations sur ce sujet en pleine actualité. Pour une fin de vie digne et choisie La nuit du lundi 14 juin 2021 à Berne, en Suisse, a été difficile. Très difficile. Le lendemain, avec son fidèle aide-soignant Cyril, l'auteur accompagnait Alain Cocq pour son ultime voyage. Alain Cocq, chacun l'avait découvert dans les médias, à la télévision, sur les radios, quand il réclamait à cor et à cri le droit de mourir, tant ses souffrances étaient devenues intolérables. Jean-Luc Romero l'avait rencontré en juillet 2020, quand il demandait au président français, dans une ultime supplique, le droit de mourir. Son droit, son choix. En vain. En quittant Berne, l'auteur et Cyril se sont dit qu'ils voulaient mourir comme lui. Dans la sérénité, la dignité et l'amour de leurs proches. A la mort d'Alain, Jean-Luc Romero-Michel lui a promis de poursuivre son combat, afin que personne ne soit plus jamais contraint de fuir son pays, tel un paria, pour mettre fin à ses jours. Son " serment de Berne ". C'est pour honorer sa parole qu'il livre aujourd'hui ce texte engagé sur la fin de vie, débat qu'une " convention citoyenne " a placé sous les feux de l'actualité. Il rappelle les étapes historiques et présente un état des lieux de ce débat dans le monde, pour enfin dessiner les contours d'une loi " idéale " selon ses voeux et pour laquelle il se bat depuis des décennies. Une loi qui élèverait notre pays au nombre de ceux qui respectent les droits élémentaires et humains de leurs concitoyens.

10/2023

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Contes et nouvelles

Le Novelliste #07. Après la fin

Imaginer, anticiper, se représenter ce qu'il peut bien y avoir après est un des ressorts fondamentaux de l'être humain, dont l'appétit de découverte se nourrit autant de curiosité que d'imagination. Mais comment envisager l'après de ce qui, a priori, est une fin ? Les réponses n'ont jamais manqué en littérature, qu'il s'agisse d'explorer l'au-delà de la vie, des sociétés, ou des relations humaines. C'est autour de quelques-unes de ces représentations, sans prétendre épuiser le sujet, que s'est élaboré ce septième numéro du Novelliste. Au sommaire : Après la fin, blabla liminaire de Leo Dhayer Horizon, nouvelle de Didier Lesaffre, illustrée par Jacek Malczewski J'étais là avant le soleil, nouvelle de Philippe Cousin, illustrée par l'auteur L'Oil, nouvelle d'Yves Letort, illustrée par Céline Brun-Picard L'Ile, nouvelle de Nina Allan, traduite par Bernard Sigaud, illustrée par TheHardLab Inventaire après déménagement, Portfolio, texte de Fay Ballard traduit par Bernard Sigaud, illustré par une série de dessins de l'autrice Historiettes de Philippe Cousin, Claude Ecken, Thomas Geha, Frédéric Holic, Yves Letort Les salauds ont toujours tort, nouvelle de C. M. Deiana, illustrée par Charles Frederick William Mielatz Portrait d'un inconnu, nouvelle d'Anne Richter, illustrée par Albrecht Dürer Jeremiah, nouvelle de Jessica Amanda Salmonson, traduite par Leo Dhayer, illustrée par une toile d'un artiste anonyme La Madone aux sept glaives, nouvelle de Vernon Lee, traduite par Eugene Lee-Hamilton, illustrée par Alejandro Carnicero Un ex-voto dans le goût espagnol, article de Sophie Geoffroy Mes exuvies, Parenthèse, nouvelle de Louise Pleth Funérailles secondaires, nouvelle de Didier Pemerle, illustrée par Andrea Mantegna A corps et à cris, nouvelle de Joel Lane, traduite par Jean-Daniel Brèque, illustrée par Léo Kennel Le mausolée de tous les arts, nouvelle de Pascal Malosse, illustrée par Fritz von Uhde L'au-delà, nouvelle d'E. F. Benson, traduite par H. Frichet, illustrée par Howard Giles L'au-delà, y croire... ou pas, article d'H. G. Wells, traduit par Pierre-Paul Durastanti, illustré par Georges Roux Faut-il réveiller les endormis ? nouvelle de Jean-Baptiste Cabaud, illustrée par Jacques Gautier d'Agoty Stairway 2, nouvelle d'Alex Nikolavitch, illustrée par Léo Kennel Les passagers, nouvelle de Laurent Pheulpin, illustrée par une photo d'époque Morituri, nouvelle de Philippe Caza, illustrée par l'auteur Coloniser le cosmos, article d'Iwan Rhys Morus, traduit par Clément Martin, illustré par des documents d'époque Voyage en d'autres mondes (4/4), roman à suivre de John Jacob Astor, traduit par Marie Dronsart, illustré par Dan Beard Comme une image : Légende fugace du roi des rats, trois nouvelles courtes de Léo Kennel, Noé Gaillard te Sandrine Scardigli, sur un dessin ancien Clap de fin : Interiors (Skull) (1944), dessin de Pavel Tchelitchew

11/2023

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Littérature française

Le dernier verre

C'est un nouveau début. J'ai intérêt à me rénover d'urgence. Mais c'est toujours comme ça, les débuts? ; ça recommence. Elle vient de me virer. Mais elles finissent toutes par me virer, trop de ceci, pas assez de cela. Trop de sky, surtout. Ca, je le sais. Je jure souvent que c'est le dernier verre, mais c'est toujours l'avant-dernier. Alors, je pars souvent à la pêche. Le choc que j'ai ressenti n'a pas dû être perceptible du dehors, car je pense qu'elle ne m'aurait pas délaissé pour reprendre sa marche vers son amant. J'ai décidé de jeter l'éponge. Elle devait se dire " laisse tomber, ma fille, pourquoi une trentenaire comme toi baise-t-elle un homme plus vieux?? " J'étais tellement humilié que je suis resté à l'écart de toutes les femmes, me consacrant plus que jamais à mes parties de pêche et au whisky. Du moins jusqu'avant d'être collé en hôpital psychiatrique après l'ennui de santé qui avait failli avoir ma peau. Comme j'avais besoin d'affection, j'ai eu quelques histoires avec des femmes. Oh, pas beaucoup?! Je ne suis pas un Don Juan. Charlotte, même prénom que ma femme (tiens, quelle coïncidence?! ), je l'avais rencontrée lors de mon second passage en psychiatrie. Elle était bisexuelle, très belle, très jeune et affranchie de tout, je crois surtout qu'elle était homo. Le piège était tendu et bien entendu, je me jetais dedans. Elle me quitta pour rejoindre son ex en Amérique du Sud. Je portais désormais mon âge comme une enclume. Cette simple évocation me pétrifie. Comment ai-je pu rester à ce point absorbé par moi-même, enterré dans ce que je considérais comme mon déclin?? L'esprit est une cage, parfois. Comment réussirai-je désormais à séduire?? Etais-je irrésistible?? Etais-je une force brute?? Un charme subtil?? Eh bien non, pas vraiment. Je connaissais les pulsions les plus basses des hommes et n'en usais qu'avec parcimonie. Beaucoup de gens essaient toutes les combinaisons possibles, moi, je n'en voyais qu'une pour ouvrir ma cage. J'avais par le passé publié quelques livres de poésie. Je décidais d'écrire mon histoire, la vraie, le roman de ma vie, de bosser dur pour me mettre ailleurs. Pourtant, je n'ignorais pas que la littérature, comme la vie, est pleine d'injustices.

08/2019

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Poésie

La petite ouvrière métisse

La poésie pour retrouver l'émotion qui nous a traversés la première fois que nous avons écouté telle strophe Dans le recueil de poèmes La petite ouvrière métisse, Sandrine-Malika Charlemagne rend hommage aux femmes qui occupent un rôle essentiel dans les sociétés, mais qui sont souvent les premières victimes de guerres, de crimes, de viols ou de dogmes. Elle exhorte ses soeurs à revendiquer leurs droits, à acquérir la force d'une déesse mythique. Son chant d'amour pour le féminin prend parfois une dimension sensuelle et s'associe à la célébration d'un orient imaginé et rêvé. Emprunts de lyrisme antique, ses vers convoquent des figures mythologiques comme les Alséides, les Héliades, les Ménades... L'ouvrage présente également des aspects militants : l'auteure célèbre ses origines rurales ; loue le courage de ses frères écroués par la misère tandis qu'elle blâme la tyrannie sous toutes ses formes. Le recueil se compose de strophes en vers et se termine par un portrait en prose. La poésie de Sandrine-Malika Charlemagne est fondée sur le chant de la parole incantatoire où se mêle mystique et impressions profanes. Librement inspiré des ghazals orientaux, l'ouvrage est souvent parcouru d'anaphores aux allures de refrains venant rythmer et teinter les poèmes de sonorités musicales. Extrait 1 : "Moi j'ouvre grand la bouche Attendant qu'on vienne la recouvrir de feuilles d'eucalyptus Moi qui voudrais m'arracher la peau pour en revêtir une nouvelle Moi qui voudrais me terrer dans le sable brûlant du désert Où l'on guérit dit-on de ses maladies Moi qui voudrais pour l'éternité que quelqu'un baise et sèche mes larmes Moi qui voudrais connaître les noms de tous les parfums de l'Orient" Extrait 2 : "Femmes... de toutes origines... Sortez vos miroirs de poche Maquillez vos lèvres de rouge Ici devant l'entrée d'un commerce Ou là sous le dôme ocre d'une mosquée Lancez-vous dans la lumière sortie de son écrin Jetez vos bijoux sur le front des hommes Offrez au vent la cambrure de vos reins La mer a faim de vous, plongez-y nues Ne rasez les murs d'aucune cité Tant que votre beauté n'y sera célébrée" Extrait 3 : "Aime-moi, ô lumière blanche d'Algérie Aime-moi et brûle mon front, mes lèvres, ma gorge Mes seins, mon ventre, mon sexe, brûle-moi Je veux connaître les germes de cette terre"

01/2023

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Méditation et spiritualité

Le surgissement de l'éveil. Guirlande de fleurs en hommage à la conscience de soi ; Commentaires sur la réalisation de la non-dualité, Edition bilingue français-sanskrit

Deux courts traités du shivaïsme du Cachemire, et leurs commentaires, encore inédits en France, qui ouvrent sur l'expérience directe de l'Eveil. Dans la région du Nord-Ouest de l'Inde, principalement au Cachemire, dès la fin du haut moyen-âge (Xe-XIe siècles de notre ère) bouddhisme et shivaïsme connaissent un essor exceptionnel. Les témoignages écrits sur les voies de l'Eveil sont nombreux et rien ne semble susceptible d'endiguer la force et la liberté de leurs expressions. Dans ce contexte foisonnant, surgissent des oeuvres remarquables du fait de leur pertinence, de leur érudition, de la vigueur de leur 'révélation' ou de l'induction suggérée dans les intensités silencieuses qui abolissent, sans effort, les flux conceptuels incessants. Les deux traités dont nous honore Vamanadatta relèvent de multiples influences et pourraient revendiquer leur appartenance à chacun des courants majeurs du shivaïsme du Cachemire, que ce soit le Trika, le Spanda, la Pratyabhijna ou encore le Krama-Mahartha. En effet, le caractère central de ces textes est la vivante expérience de l'Eveil. Par ailleurs, leur forte parenté avec le Vijnana Bhairava Tantra place d'emblée ces deux oeuvres dans une approche élargie de l'école Krama à laquelle se rattache Vamanadatta. L'apport spécifique de cette école se singularise ici sous deux aspects synergiques : la forte présence de l'énergie intérieure surrective et l'apaisement des flux conceptuels. Délaissant les analyses complexes portant sur la perception, la mémoire ou la durée, ces deux oeuvres concèdent au lecteur une base conceptuelle minimale relative à la critique des moyens de connaissance ; puis d'emblée, ils s'ouvrent sur l'expérience directe de l'apaisement profond, de la vivante vacuité qui en ressort et des états d'éveil et d'efficience qui éclosent en celle-ci. Chacun appréciera, en fonction de son propre 'état intérieur', la profondeur du dire de notre auteur en découvrant ce verbe qui atteste d'une liberté fondamentale, quintessence surgissant au coeur de la conscience de soi. Née à Mumbai (Inde), Jyoti Garin a poursuivi ses études au sein de l'ashram de Sri Aurobindo à Pondichéry. Etablie en France depuis une trentaine d'années, elle est docteur en langues, littératures et sociétés (Inalco, Paris, 2005). Les trois axes de ses activités sont l'enseignement, la traduction littéraire (une dizaine de publications) et la promotion de la culture indienne grâce à un site plurilingue, https : //www. chatranjali. fr. Ram, chercheur indépendant, prend connaissance des travaux de Lilian Silburn en 1963 et rencontre cette grande indianiste en 1966. En 2000, il publie une étude sur les processus cognitifs et la gestion du mouvement (Désiris). En 2001, il fait donation de sa bibliothèque indianiste à l'Université de Provence (fonds Ram-Koha).

09/2023

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Animaux, nature

Cinq ans de chasse dans l'intérieur de l'Afrique

Aristocrate écossais, Roualeyn Gordon-Cumming (1820-1866) passa son enfance à chasser et à pêcher dans les landes et les forêts du comté de Moray, avant d'entrer à Eton. Il s'engage dans l'armée des Indes en 1839 puis rejoint les troupes anglaises du Cap. Rapidement il décide de pérégriner à travers l'Afrique australe pour chasser les meilleurs spécimens de gibiers afin d'enrichir sa collection de trophées et de prélever le maximum d'ivoire ou d'en trafiquer avec les autochtones, pour de financer son expédition et son retour en Ecosse. Son récit est une suite incroyable de courses à cheval avec ses chiens derrière les éléphants, les girafes et toutes sortes d'antilopes... de chasses incessantes au rhinocéros, à l'hippopotame, au lion et autres gibiers ; de luttes titanesques pour faire avancer ses énormes chariots tirés chacun par douze boeufs en ouvrant des pistes au milieu d'une nature hostile ; de relations plus ou moins compliquées avec ses hommes, les rois locaux ou les indigènes à la recherche de viande ; de combats contre les lions qui dévorent ses chevaux ou contre les mouches tsé-tsé qui tuent son bétail ; etc. Seul blanc perdu dans ses territoires immenses, sans cesse en selle durant des mois, affrontant les nuits glacés des déserts, la chaleur du jour, la fièvre et la soif, attifé comme un sauvage et armé d'un énorme et improbable fusil, fabricant ses balles lors de ses haltes, buvant tranquillement son gin du soir à l'ombre des buissons d'épines, traquant les espèces d'antilopes, de serpents ou d'oiseaux encore inconnues, affrontant l'hostilité des fermiers hollandais détestant les Anglais, dégustant un morceau de trompe cuit dans la braise, appréciant l'hospitalité du docteur Linvingston et assistant avec ferveur au service dominical, ne perdant jamais courage même quand il est perdu, bloqué par les eaux impétueuses d'un torrent ou se réveillant avec un terrible serpent blotti contre lui... Gordon-Cumming livre un récit incroyable d'une vraie vie d'aventurier. Un témoignage d'une époque où l'on doit tirer une vingtaine de balles pour venir à bout d'un éléphant (il en tue cent cinq "de choix" c'est-à-dire sans compter les femelles et les individus sans belles défenses ! ) ou d'un rhinocéros et où l'on tue et l'on blesse sans beaucoup de discernement, avec l'unique souci de la viande et de l'ivoire. Traduit de l'anglais par Bénédict-Henry Révoil, adapté et revu par Alexandre Dumas. Introduction de Daniel Henriot. Préface d'Alexandre Dumas.

09/2016

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Philosophie

Les penseurs du monde. Pascal, Marx, Gândhî

" Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques ; qui, à seize, avait fait le plus savant traité des coniques qu'on eût vu depuis l'Antiquité ; qui, à dix-neuf, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l'entendement ; qui, à vingt-trois, démontra les phénomènes de la pesanteur de l'air, et détruisit une des grandes erreurs de l'ancienne physique ; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s'aperçut de leur néant et tourna ses pensées vers la religion... " Ainsi Chateaubriand résume-t-il dans Génie du christianisme l'histoire de cet " effrayant génie ", selon sa formule, qu'a été Blaise Pascal. Cela suffit à expliquer la passion que Jacques Attali, polytechnicien et écrivain, énarque et homme d'engagement, économiste et entrepreneur, a éprouvé pour le destin tragique d'un enfant prodige, génie absolu, esprit déchiré entre son amour de la vérité et sa foi, mais aussi pour l'histoire d'un demi-siècle qui vit la France régner intellectuellement sur le monde. Sa passion pour les hommes d'influence ne pouvait d'autre part qu'amener Jacques Attali à s'intéresser à Marx et Gandhi (dont les pensées, pour distinctes qu'elles soient, n'ont rien perdu de leur actualité). Karl Marx a été, écrit Jacques Attali, le premier penseur " mondial " porteur de " l'esprit du monde ". Son livre permet de comprendre comment ce jeune exilé allemand a pu rédiger, à moins de trente ans, le texte non religieux le plus lu de toute l'histoire de l'humanité. Il révèle ses rapports singuliers avec l'argent, le travail, les femmes, dépeint un grand journaliste, un exceptionnel pamphlétaire, un immense théoricien, un homme d'action orgueilleux et dictatorial. Il nous aide à réinterpréter ce XIXe siècle dont nous sommes les héritiers et à comprendre comment certains de ses successeurs ont créé nos démocraties pendant que d'autres, récupérant et distordant ses idées, en ont fait la source des deux principales barbaries de l'histoire moderne. Connaître Marx n'a jamais été aussi nécessaire qu'à l'heure où s'accélère une mondialisation dont il a été le précurseur. Jamais non plus la violence n'a été aussi présente et multiforme dans la vie des peuples. Jamais l'action et les idées de Gandhi, qui a combattu cette violence, sourire aux lèvres, jusqu'à en mourir, n'ont été plus porteuses de sens. Peu de gens ont laissé une trace aussi profonde dans l'histoire humaine que cet homme, qui traversa avec douceur un siècle de barbarie, qui fut adoré, divinisé par des dizaines de millions de ses semblables, qui tenta de raisonner les pires monstres, qui fit de son sacrifice un moyen de conduire les autres à l'introspection, qui révéla que l'humiliation est le vrai moteur de l'Histoire, et qui pratiqua jusqu'à l'absurde la seule utopie permettant d'espérer la survie de l'espèce humaine : la tolérance et la non-violence. Son exemple reste une référence pour tous ceux qui croient et espèrent pouvoir changer le monde et le faire évoluer par l'échange, le dialogue et la compréhension de l'autre. Jacques Attali est de ceux-là.

02/2012

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Religion

Paul VI et la maturation de la conscience missionnaire en Afrique. La contribution de Africae Terrarum et du Discours de Kampala

Le Concile Vatican II, ouvert en 1962 par le bon pape Jean XXIII et conclu en 1965 par le pape Paul VI, a mis l'accent sur la valeur des cultures et des religions non chrétiennes. Dans la déclaration sur les relations de l'Eglise avec les religions non chrétiennes Nostra Aetate, il est question d'une certaine sensibilité à une force cachée qui guide les évènements et la vie, des religions liées au progrès de la culture (Bouddhisme et Hindouisme) et des autres religions proposant des doctrines, des règles de vie et des rites sacrés (cf. NA 2). Le regard de l'Eglise sur toutes ces réalités a évolué : u L'Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions" (NA 2). Paul VI se rend compte qu'il n'a pas été explicitement question de la Religion Traditionnelle Africaine dans les documents finaux du Concile, malgré la présence active de plusieurs évéques africains. Pour pallier ce manque, il écrivit la lettre apostolique Africae Terrarum en 1967, la première du genre dans les temps modernes, adressée à l'Afrique dans sa spécificité sociale, culturelle et religieuse. Il voulait aider le "continent du soleil" et l'Eglise qui y vit à murir dans l'esprit du Concile. Deux ans après cette lettre, Paul VI effectue un voyage apostolique en Afrique pour honorer la mémoire des Martyrs d'Ouganda qu'il avait canonisés à Rome en 1964 et assister à la naissance de la nouvelle structure ecclésiastique continentale, le Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM). Au cours de l'homélie de la messe de clôture de cette première rencontre des évêques d'Afrique et de Madagascar, Paul VI prononça ces mots qui ont accéléré l'éveil de la conscience missionnaire de l'Eglise d'Afrique "Vous Africains, vous êtes désormais vos propres missionnaires. Vous pouvez et vous devez avoir un christianisme africain". L'auteur rapproche ces deux documents pour montrer comment Paul VI est le protagoniste principal de la vitalité et de la maturation de la conscience missionnaire de l'Eglise d'Afrique, expression pleine de l'Eglise universelle, dont elle ne doit pas se séparer.

04/2019

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Pléiades

Oeuvres poétiques. Tome 2, Les Châtiments ; Les Contemplations

"Tout parle chez Hugo et tout est verbal ; rien n'est hors du langage. Nous avons noté l'importance de ce thème des langages multiples dans son oeuvre et, aussi, cette façon qu'ont ses oeuvres de composer ensemble un univers équivalent à l'autre univers et se confondant avec lui. Tel est l'effet de cette recherche du texte total que, si le livre s'assimile au monde, le monde s'assimile au livre. Le langage renvoie à cet univers qu'il manifeste, mais cet univers est tout entier, de part en part, verbal. Ainsi, Hugo est bien l'anti- et l'anté-Mallarmé, puisqu'il assigne comme fonction au langage poétique de refléter la réalité extérieure ; mais il conduit à Mallarmé, puisque cette réalité extérieure et transcendante parle et ne se donne jamais que comme langage. Le livre hugolien aboutit à tout, mais tout aboutit au livre. Mais Dieu ? Peut-être sa transcendance n'est-elle que cette incessante différence qui permet au langage de se produire sans arrêt. Et le texte hugolien tend à être infini. Il est la présence du monde à lui-même, mais une présence jamais assez totale, toujours poursuivie et qui ne cesse de se proférer. Mais l'auteur ? Certes, il s'affirme dans la souveraineté de son moi, dans la superbe de son ego ; il est l'auteur au point d'en arriver à être le créateur du Créateur lui-même. Mais, en même temps, il n'est que son propre texte et son énormité est l'effet de ce texte total : il est la voix où parlent toutes les voix. Il est, comme son texte, le flux de toutes les voix. Le texte hugolien est plein, mais en mouvement perpétuel. Il est le passage de tous les langages. Il suffit d'écouter d'un peu loin, de façon à brouiller le message, en dépit de son insistante clarté ; alors, on n'entend plus qu'un murmure immense, un bruissement à l'infini ; c'est un tourbillon de langages, c'est Babel, étourdissante, exaltante, jubilante, c'est, vague sur vague, sans fin, l'océan de tous les langages qui constituent l'humanité, l'histoire et la nature, inanité et plénitude sonore", Pierre Albouy.

05/2007

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Littérature étrangère

Richard Yates

Ce roman, même s'il s'intitule Richard Yates, n'a aucun rapport avec l'auteur éponyme. Ce n'est en aucun cas une biographie, le titre fait plutôt appel (même s'il est fait référence à quelques reprises à l'écrivain Richard Yates) à la sensation d'approximation, de « réalité abstraite » qu'on vit lorsqu'on s'aperçoit de la différence entre un contenant et son contenu, ou lorsqu'on compare des éléments aussi paradoxalement éloignés l'un de l'autre que l'Art et la Vie : une situation étrange et pourtant familière, nous laissant dans un doux état de confusion. Deux jeunes gens que l'auteur affuble de noms d'acteurs américains, Haley Joel Osment, 21 ans, habitant New York, et Dakota Fanning, 16 ans, habitant dans le New Jersey, font connaissance sur internet et s'éprennent l'un de l'autre. Après une première rencontre réelle au domicile de l'adolescente, ils enchaînent les allers-retours entre New York et le New Jersey. Le couple mange végan, vole dans les magasins et disserte sur la vie et l'ennui, se sent seul, échoue souvent à se comprendre. Lorsqu'ils ne sont pas ensemble, ils discutent en chat, alimentent leur spleen et une relation entre bonheur fulgurant et déprime suicidaire. Lorsque Joel quitte son appartement de New York pour s'installer dans New Jersey, les personnages se dévoilent, laissant apparaître leurs blessures, leurs pulsions, leurs failles. Et Joel découvre alors les mensonges et manipulations de Dakota. Des jeunes ligotés par leurs liens virtuels, des adultes désarticulés par le réel, un récit entre l'hypnose et l'anesthésie. L'écriture minimale de Tao Lin et son humour à froid nous plongent dans la dépression générationnelle de ceux que l'on nomme les hipsters. Et, au détour d'une conversation en ligne apparemment anodine, les démons surgissent, avec toujours en fond sonore une solitude que l'on embrasse et dont on rit, comme pour l'apprivoiser.« Souvent hilarante, l'écriture de Tao Lin évoque les débuts de Douglas Coupland ou Bret Easton Ellis, mais avec quelque chose de particulier, presque beckettien. (...) Il y a chez lui une attitude, une ambiance, un abandon comiquement désespéré de l'ego littéraire. » The Guardian

01/2012

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Pléiades

Oeuvres poétiques. Tome 1, Avant l'exil 1802-1851

"Tout parle chez Hugo et tout est verbal ; rien n'est hors du langage. Nous avons noté l'importance de ce thème des langages multiples dans son oeuvre et, aussi, cette façon qu'ont ses oeuvres de composer ensemble un univers équivalent à l'autre univers et se confondant avec lui. Tel est l'effet de cette recherche du texte total que, si le livre s'assimile au monde, le monde s'assimile au livre. Le langage renvoie à cet univers qu'il manifeste, mais cet univers est tout entier, de part en part, verbal. Ainsi, Hugo est bien l'anti- et l'anté-Mallarmé, puisqu'il assigne comme fonction au langage poétique de refléter la réalité extérieure ; mais il conduit à Mallarmé, puisque cette réalité extérieure et transcendante parle et ne se donne jamais que comme langage. Le livre hugolien aboutit à tout, mais tout aboutit au livre. Mais Dieu ? Peut-être sa transcendance n'est-elle que cette incessante différence qui permet au langage de se produire sans arrêt. Et le texte hugolien tend à être infini. Il est la présence du monde à lui-même, mais une présence jamais assez totale, toujours poursuivie et qui ne cesse de se proférer. Mais l'auteur ? Certes, il s'affirme dans la souveraineté de son moi, dans la superbe de son ego ; il est l'auteur au point d'en arriver à être le créateur du Créateur lui-même. Mais, en même temps, il n'est que son propre texte et son énormité est l'effet de ce texte total : il est la voix où parlent toutes les voix. Il est, comme son texte, le flux de toutes les voix. Le texte hugolien est plein, mais en mouvement perpétuel. Il est le passage de tous les langages. Il suffit d'écouter d'un peu loin, de façon à brouiller le message, en dépit de son insistante clarté ; alors, on n'entend plus qu'un murmure immense, un bruissement à l'infini ; c'est un tourbillon de langages, c'est Babel, étourdissante, exaltante, jubilante, c'est, vague sur vague, sans fin, l'océan de tous les langages qui constituent l'humanité, l'histoire et la nature, inanité et plénitude sonore". Pierre Albouy.

01/1964

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Pléiades

Oeuvres poétiques. Tome 3, Les Chansons des rues et des bois. L'Année terrible. L'Art d'être grand-père

"Tout parle chez Hugo et tout est verbal ; rien n'est hors du langage. Nous avons noté l'importance de ce thème des langages multiples dans son oeuvre et, aussi, cette façon qu'ont ses oeuvres de composer ensemble un univers équivalent à l'autre univers et se confondant avec lui. Tel est l'effet de cette recherche du texte total que, si le livre s'assimile au monde, le monde s'assimile au livre. Le langage renvoie à cet univers qu'il manifeste, mais cet univers est tout entier, de part en part, verbal. Ainsi, Hugo est bien l'anti- et l'anté-Mallarmé, puisqu'il assigne comme fonction au langage poétique de refléter la réalité extérieure ; mais il conduit à Mallarmé, puisque cette réalité extérieure et transcendante parle et ne se donne jamais que comme langage. Le livre hugolien aboutit à tout, mais tout aboutit au livre. Mais Dieu ? Peut-être sa transcendance n'est-elle que cette incessante différence qui permet au langage de se produire sans arrêt. Et le texte hugolien tend à être infini. Il est la présence du monde à lui-même, mais une présence jamais assez totale, toujours poursuivie et qui ne cesse de se proférer. Mais l'auteur ? Certes, il s'affirme dans la souveraineté de son moi, dans la superbe de son ego ; il est l'auteur au point d'en arriver à être le créateur du Créateur lui-même. Mais, en même temps, il n'est que son propre texte et son énormité est l'effet de ce texte total : il est la voix où parlent toutes les voix. Il est, comme son texte, le flux de toutes les voix. Le texte hugolien est plein, mais en mouvement perpétuel. Il est le passage de tous les langages. Il suffit d'écouter d'un peu loin, de façon à brouiller le message, en dépit de son insistante clarté ; alors, on n'entend plus qu'un murmure immense, un bruissement à l'infini ; c'est un tourbillon de langages, c'est Babel, étourdissante, exaltante, jubilante, c'est, vague sur vague, sans fin, l'océan de tous les langages qui constituent l'humanité, l'histoire et la nature, inanité et plénitude sonore". Pierre Albouy.

10/1974

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Cinéma

Maurice Mariaud. Itinéraire d'un cinéaste des Buttes-Chaumont au Portugal (1912-1929), avec 1 DVD

Maurice Mariaud (1875-1958) a été acteur de théâtre puis de cinéma avant de devenir scénariste et metteur en scène chez Gaumont avant la Première Guerre mondiale. Travaillant ensuite pour les plus grandes sociétés de production durant une vingtaine d'années en France et au Portugal, il a signé une quarantaine de films et joué dans une quinzaine d'autres — sans compter les siens. Celui en qui Delluc voyait l'un des espoirs du cinéma français eut pourtant sa carrière interrompue par le parlant après une seule expérience sonore. Il travailla alors pour la radio, la scène et la chanson jusque dans les années 1950. Ignoré des historiens, oublié des archivistes, la plupart de ses films semblaient disparus ou égarés quand on s'est progressivement mis à redécouvrir une oeuvre passant de la comédie au drame, mêlant la morale et la féérie, brossant de puissants paysages comme de délicates scènes intimistes, mariant les vues en plein air documentaires à des mises en scène qui ne craignent ni l'émotion ni l'humour, ni le fantastique. Les restaurations en cours de la douzaine de titres retrouvés de Mariaud révèlent une oeuvre marquée au sceau de l'esthétique Gaumont, où la maîtrise de la lumière et de la profondeur de champ, le goût pour le gros-plan dramatique et un jeu retenu l'inscrivent dans la famille mal connue de ses contemporains Louis Feuillade, Léonce Perret, Albert Capellani, Georges-Henri Lacroix, Henri Fescourt que l'émergence de "l'Avant-garde française" a injustement rejetée dans l'ombre. Ce livre est la première monographie consacrée à ce cinéaste dont l'oeuvre est désormais appréhendable par les documents qui en ont gardé la trace, réunis ici, par un état des lieux exhaustif qui en est dressé et par quelques-uns des films conservés. En effet un double DVD fait partie de cet ouvrage avec quatre titres restaurés par le Service des archives du film du CNC échelonnés entre 1919 (Quand la raison s'en va), 1922 (O Fado), 1924 (Mon Oncle), 1929 (le Secret du Cargo), ouvrant à d'ultérieures restaurations et rétrospectives qui élargiront encore la connaissance par les films de ce cinéaste.

01/2019

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Musique, danse

L'univers musical de Chopin

Retracer dans quel mon de ont évolué la pensée, l'activité créatrice, la réception de Chopin, compositeur, pianiste et improvisateur, retrouver ce qui a nourri et enrichi son inspiration, c'est tenter d'approcher ce qui fait la singularité de sa personnalité artistique et de son génie musical. Recourant au seul médium du piano, Chopin n'a-t-il pas inventé un univers sonore entièrement neuf, ancré dans Bach, Mozart et le folklore polonais, et qui n'appartient qu'à lui ? Devant cet art du toucher que requiert sa musique et la subtilité rythmique qu'elle recèle, comment ne pas s'interroger sur les affinités qui le relient à ces deux princes du clavier que furent, avant et après lui, Couperin et Debussy ? On sait la passion qu'il éprouva pour l'art vocal, et plus particulièrement le bel canto bellinien, mais s'est-on penché sur ses sentiments à l'égard de l'orchestre symphonique berliozien et sur ceux, à l'inverse, de l'auteur de la Symphonie fantastique vis-à-vis de sa création ? Ces diverses inclinations ou antipathies en matière de goûts musicaux irriguent ce cycle emblématique de toute sa production pianistique que sont les Préludes, revisités ici d'un point de vue esthétique et analytique. Lieu de " visions fugitives ", ils inaugurent, sous la référence à J. S. Bach, une esthétique du fragment à grande échelle qui a frappé ses contemporains les plus clairvoyants, de George Sand à Baudelaire. Cette originalité du génie musical de Chopin, on va la retrouver jusque dans ses concerts parisiens, où la personnalité intimiste de l'interprète se distingue de celle si spectaculaire de ses collègues et rivaux les plus célèbres, le cadre du salon de l'un s'opposant à l'estrade des autres. Si des affinités électives avec son jeune élève, Carl Filtsch, ont pu lui donner l'illusion éphémère de se voir prolonger dans le rôle poétique du virtuose adolescent de génie, la mort prématurée de celui-ci à quinze ans a malheureusement dissipé ce reflet, sur l'image duquel s'achève ce parcours si riche de nouveaux aperçus sur un univers musical dont on n'aura jamais fini d'explorer les arcanes.

11/2000

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Littérature étrangère

Le vent dans les roseaux

"Mr. Pierce, qu'avez-vous fait aux heures les plus sombres de la Nouvelle-Orléans ?", m'interrogeait ce gamin du futur. Je lui répondrai que le désastre Katrina m'a révélé les choses et les gens que j'aime. Il m'a révélé quel garçon j'avais été, quel homme j'étais, et celui que je voulais devenir. Il m'a fait revenir chez moi, à la Nouvelle-Orléans, pour honorer mes ancêtres et les habitants de ma ville natale, les morts et les vivants, en donnant tout ce que je pouvais pour relever et reconstruire notre chère communauté. 29 août 2005. La tempête Katrina frappe La Nouvelle-Orléans et dévaste tout sur son passage, privant des milliers d'Américains de leurs foyers. Plus de 1500 personnes perdent la vie. Quelques temps après s'élève une voix des décombres : celle de Samuel Beckett au travers de Wendell Pierce interprétant un Vladimir prophétique. Vladimir : J'ai cru que c'était lui. Estragon : Qui ? Vladimir : Godot. Estragon : Pah ! Le vent dans les roseaux. Car alors que tout s'est effondré, Wendell Pierce joue cette pièce au milieu d'un paysage apocalyptique, parmi des spectateurs effondrés à qui il veut offrir une catharsis, un répit. S'il est connu pour ses rôles d'inspecteur Bunk dans The Wire et du tromboniste Antoine Batiste dans Treme, on sait moins qu'il est également un artiste et un homme engagé, qui a grandi à Ponchartrain Park, première banlieue afro-américaine construite après la seconde guerre mondiale. Dans Du vent dans les roseaux, Wendell Pierce livre un récit poignant et passionnant sur sa Nouvelle-Orléans, en nous plongeant dans son histoire familiale. Des champs de cannes à sucre aux lois ségrégationnistes de Jim Crow, il dépeint l'élévation sociale qui a été la sienne et dessine en creux le portrait de la lutte des noirs américains contre la discrimination, passée et présente. S'autorisant des digressions truculentes où il revient sur son expérience d'acteur, il nous offre du même coup une véritable ode à l'art qui "nous apprend qui nous sommes et nous dit qui nous devons devenir".

10/2016

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Théâtre

Candide. Adaptation radiophonique du roman de Voltaire

Voici que nous revient, après plus de soixante ans, un précieux enregistrement d'une pièce radiophonique de Jean Tardieu : son Candide, adapté de Voltaire, créé en 1944 et rediffusé en 1946. La pièce n'est plus connue aujourd'hui que des historiens de la littérature et de la radio et des spécialistes de ce "théâtre pour l'oreille" des années 1940, dont elle illustrait si brillamment l'esprit, l'art et l'ambition. Intégré par Tardieu lui-même à ses oeuvres en 1975, ce Candide a rejoint le mystérieux trésor du théâtre à lire. Le retour inespéré d'une archive sonore nous restitue, à côté du texte imprimé, l'évidence d'une forme totale et de son jeu idéal : une scène invisible, immatérielle, mais incarnée, hantée, enchantée par des voix et des bruitages - et même ici par une musique qui, tenant à l'histoire de l'oeuvre, ajoute au plaisir de la retrouver. Conçu d'emblée pour la radio, écrit pour la radio, d'une traite semble-t-il, en septembre 1944, le Candide de Tardieu fut mis en ondes par la Radiodiffusion française le 2 décembre suivant, dans les conditions de direct habituelles à l'époque : une simple lecture de comédiens réunis autour du micro - cette première n'a laissé de trace que sa distribution et quelques annonces dans la presse du temps. La rediffusion de 1946 fut donnée dans une nouvelle distribution et avec des accompagnements musicaux de Claude Arrieu, collaboratrice et amie de Jean Tardieu : c'est cette seconde version, enregistrée en studio pour les besoins du montage et conservée à l'INA jusqu'à sa redécouverte récente, qu'on présente à l'écoute des amateurs et des curieux. Vous avez tourné le bouton de la TSF : c'est l'heure de votre "émission dramatique" . Une petite boîte à musique, mi-rêveuse et mi-narquoise, en égrène l'indicatif. La présentatrice va détacher d'une voix solaire le générique d'entrée : "Mesdames, Messieurs, nous vous prions d'écouter le Candide de Voltaire dans une adaptation de Jean Tardieu. ". . - vous aviez naturellement repéré ce Candide dans la rubrique "Choix" du Radio de la semaine. Nous sommes le 10 septembre 1946, un mardi : il est 21 heures.

04/2010

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Théâtre

Le théâtre, c'est (dans ta) classe !

Trois auteurs, d'horizons différents, se réunissent pour se remémorer un moment clé de leur adolescence ; ils invitent le théâtre et inventent leur théâtre dans des formes originales. Un recueil de trois textes, autour de la manifestation "Le théâtre c'est (dans ta) classe" organisée par le Théâtre Amstramgram. Le théâtre naît là où il n'est pas chez lui. Imaginons la salle de classe. On écarte tables et chaises pour former un gradin improvisé. Le comédien ou la comédienne apparaît, sans décor ni artifices lumineux ou sonore, dans un rapport direct entre aire de jeu et auditoire. Parole adressée, parole d'aujourd'hui pouvant évoquer des problématiques, des paysages, des obsessions adolescentes. C'est la proximité de l'interprète et la force de la parole qui fondent l'assemblée théâtrale. A travers ce concept, le théâtre sort de ses gonds, pénètre les établissements scolaires et fiction et conversation, art et parole partagée, entrent au cœur du dispositif. Avec T'as peur ou quoi ?, Arnaud Cathrine livre un texte sobre et intime, où surgissent et se mêlent la voix intérieure de Martin, les angoisses de sa mère, et une plongée en apnée dans les rapports adolescents... Une histoire dans laquelle les chansons, et le courage des amitiés naissantes, permettent d'affronter la plus grande des peurs : celle de la cour de récré. Les Hippocampes, le texte de Fabrice Melquiot, est une sorte d'antichambre à Tarzan Boy. La chambre adolescente est le lieu du souvenir, des amours contrariées, au rythme de musiques rock. John W, la pièce de Valérie Poirier, nous transporte dans l'univers du western. Chez les Rabilloud, une famille apparemment comme les autres, les westerns on a ça dans la peau, comme d'autres ont la piraterie dans le sang. Mais la distance entre la réalité du quotidien et le monde des cow-boys n'existe plus. John W fait partie de la famille, mais il se sent en décalage. Avec ce recueil, L'Arche propose un nouveau titre en partenariat avec le Théâtre Am Stram Gram de Genève. Ces trois pièces espèrent donner de l'air au présent, par la parole vivante, parole adressée, en saillie, parole d'aujourd'hui évoquant des problématiques, des obsessions, des paysages adolescents.

09/2014

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Poésie

Le défunt vit encore

Dans la lignée du travail artistique multi-disciplinaire de l'auteur, les trois livres que contient Le défunt vit encore explorent une certaine position de l'homme dans le monde, s'appuyant sur la métaphore du malconfort que décrit Camus dans L'Etranger. C'est cet inconfort qu'exprime Claude Ferland Milewski, à travers les arts visuels, l'écriture et la musique, depuis plus d'une trentaine d'années. La nouvelle Métaphysique de l'infortune présente les infortunes d'un personnage qui tente de fuir à tout prix les Hommes. L'écriture s'y présente comme un sentier où se perdre est se retrouver : on y passe de l'imaginaire au réel sans préavis puis, comme pour le vécu en général, elle se présente labyrinthique et souvent comme une charade. Cette nouvelle est suivie de deux recueils qui constituent chacun un propos sur le malconfort. Les poèmes en prose de Ferland Milewski sont à lire comme on regarde une oeuvre abstraite ou comme on entend une oeuvre sonore. On ne cherche pas à y déceler un objet concret. Ici, le mot est une couleur. La phrase, un coup de pinceau, ou un accord majeur ou mineur. On en écoute la musique, on se plonge dans la contemplation afin d'en pénétrer les secrets. Ainsi, Topologie des limbes pose un regard sombre sur la condition humaine. A travers une prose courte et parfois hermétique, presque musicale, les thèmes de l'unicité, de la solitude, de la mort, du corps, de la recherche du bonheur et des vaines finalités y sont parcourus sans jamais en proposer une vision optimiste. Le recueil nous mène vers la nuit, non pas celle qui nous éclaire d'une lune mais bien celle où l'on se noie. Ontologie des éclipses, comme une lumière, se pose en réponse à l'ouvrage dans sa totalité. Il est ici, en effet, question d'éclipse : c'est-à-dire de fuite, de façons d'esquiver la mélancolie, la morosité et l'angoisse qu'exposent les deux cahiers précédents. L'éclipse comme objection ultime par la joie, le calme ainsi qu'un bonheur presque naïf. Au bout des dédales et des méandres sombres de l'existence, le défunt vit encore.

10/2021

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Histoire de l'art

Wednesdays at A's 300 Broome St. NY 1979-1981

A la fin des années 1970, le loft new-yorkais de l'artiste Arleen Schloss fut un lieu d'expression hors normes. Elle y accueillit concerts ou expositions, lors des soirées Wednesdays at A's. Présentés dans l'ouvrage, les flyers qui annonçaient l'événement racontent au plus près ce que furent ces rencontres, jusqu'aux prémices de nouvelles pratiques artistiques. Les flyers égrènent une longue liste hétéroclite d'artistes plus ou moins connus du mythique underground new-yorkais. Au 330 Broome Street, on croise ainsi (liste non exhaustive) : Glenn Branca, Alan Vega, Kim Gordon et Thurston Moore avant qu'ils ne montent Sonic Youth, Richard McGuire, John Zorn, Liquid Liquid, Jean-Michel Basquiat (19 ans en pyjamas) et son complice Al Diaz, mais aussi Ai Weiwei... Cette tribu improbable, post-punk, post-rock, post-jazz, ne se réclamant d'aucune wave (" No wave "), expérimente chez Arleen Schloss toutes sortes de bricolages : concerts de guitares électriques et murs acoustiques, performances, sampling, hacking, poésie sonore... Traces fragiles et éphémères d'événements non enregistrés, les flyers sont aussi des spécimens exceptionnels de graphisme, emblématiques du Xerox art, cet art de la dégradation du motif détournant l'usage de la photocopieuse. A la périphérie de SoHo, au moment où les légendaires La Factory, The Kitchen ou CBGB entrent en voie de patrimonialisation, les Wednesdays at A's sont animés par une radicalité et une exigence festive, drôle et mélancolique. La réponse de Arleen Schloss au courrier du BMI (équivalent de la Sacem) le dit (couverture du livre) : A's est un laboratoire et n'entre dans aucune catégorie. Trente ans plus tard, Baptiste Brévart et Guillaume Ettlinger ont rencontré Arleen Schloss à l'occasion d'un voyage à New York en 2011. Performeuse se situant elle-même dans la tradition de Fluxus et aux avant-gardes des arts numériques, elle les a invités à entamer un travail archéologique sur cette mémoire évanescente. Ils ont rassemblé un grand nombre de documents, de témoignages et d'informations exceptionnels et absolument inédits. Avec la précieuse contribution de Pauline Chevalier et Guillaume Loizillon, ils retracent ainsi une histoire des arts parallèle du légendaire underground new-yorkais.

10/2021

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Album de films

Les fils de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Une question bru^lante est au coeur du film des fre res Dardenne, elle fac ? onne son e ? criture et sa mise en sce ne. Une question qui se re ? pe te sans cesse jusqu'a l'e ? puisement - comme Olivier re ? pe te les gestes bien concrets de l'enseignant qu'il est. Ve ? hicule ? e par l'entrelacs des images et des sons, elle pe ? ne tre peu a peu le spectateur pour bousculer son point de vue, le placer dans l'inconfort du doute, de l'obsession. "Que faire ? Accepter le garc ? on ou se venger de lui ? " Et derrie re cette question une autre plus profonde : si la douleur de la perte le ? gitime la vengeance, le corps, lui, est-il capable de l'accomplir ? Paul Vincent de Lestrade tente dans ce livre de faire e ? merger cette question et de montrer comment par les moyens qui lui sont propres le film y re ? pond. Ce faisant, il esquisse les grandes lignes de l'e ? thique cine ? matographique et, a travers elle, de la conception de l'humain et du monde dont le film est porteur. On trouvera, en fin de volume, un entretien avec Jean-Pierre Duret, inge ? nieur du son sur Le Fils comme sur la majorite ? des films des fre res Dardenne. Avec franc-parler il revient sur la conception de la bande sonore du film et de ? crit un processus de travail dans lequel la "me ? thode" se re ? invente sans cesse dans la collaboration et la confrontation au re ? el. Apre s une licence en cine ? ma et audiovisuel a la Sorbonne, en paralle le de laquelle il travaille comme critique cine ? ma pour divers me ? dias e ? tudiants, Paul Vincent de Lestrade entre a l'INSAS ou il obtient un master en re ? alisation. Ses travaux documentaires comme fictionnels forment une collection de portraits questionnant principalement le rapport des corps aux normes qu'on leur impose et notamment l'impe ? ratif de performance. "Le Fils" de Jean-Pierre et Luc Dardenne est son premier livre.

09/2021

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Cinéastes, réalisateurs

Correspondance 1918-1955

Ces 210 lettres inédites nous mettent face à deux personnages de l'histoire du cinéma, que tout paraît opposer : Abel Gance est un metteur en scène pour qui l'expression " septième art " semble inventée, Charles Pathé est un industriel soucieux de réunir le grand public. Leurs âges (Charles Pathé est de vingt-six ans l'aîné), leurs métiers et façons de faire des films sont a priori différents. C'est pourtant cette opposition, nourrie d'espérance, de partage, de fidélité, parfois de désillusion et de colère, qui fait la singularité et la richesse de leur relation - entretenue durant près de quarante ans. Leurs échanges débutent à la fin de la Première Guerre mondiale, alors que l'hégémonie du cinéma français est fortement ébranlée par l'extension des studios américains. En 1918, Abel Gance, fort du succès de ses premières réalisations, commence à être reconnu par ses pairs. Charles Pathé est quant à lui un industriel renommé, mais sa multinationale, créée en 1896, a essuyé d'importantes pertes de marchés. Tandis que l'un est au début de sa carrière, l'autre cherche le moyen de conserver sa place. Cependant, les vues de l'industriel et du cinéaste ne sont pas si éloignées. Charles Pathé trouve en Gance un auteur qui lui permettra de poursuivre ses réflexions et même de les appliquer. Quant au metteur en scène, chef de file de l'avant-garde française, il n'oppose pas création et cinéma commercial et s'appuie sur celui-ci pour trouver des capitaux. De J'accuse (1919) à La Roue (1923) puis Napoléon (1927), les projets naissent et s'accomplissent avec ferveur. Mais les réalisations pharaoniques de Gance, en pleine crise du cinéma, ne sont pas sans créer de frictions. Les ressentiments éclatent quand l'heure des comptes arrive. Le passage au cinéma sonore, marquant la fin de la démiurgie de Gance ainsi que le retrait des affaires de Charles Pathé, laisse place aux écrits mélancoliques. C'est dans l'expression mouvante de leur sensibilité et de leur pensée du cinéma que cette correspondance, miroir des enjeux de son temps, prend tout son intérêt.

06/2021

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Littérature française

Parée à virer

"L'avion, en provenance de Paris, venait tout juste d'atterrir sur le tarmac de l'aéroport de Bangkok. Assise près d'un hublot, Claire tourna la tête, regarda furtivement vers l'extérieur et découvrit la même agitation que dans tous les aéroports Internationaux. Partie de Roissy-Charles de Gaulle depuis maintenant plus de dix heures, elle percevait la fatigue d'une nuit de somnolence et non de sommeil. Elle se redressa, s'étira, mais fut vite freinée par l'inconfort du fauteuil. Elle ne chercha nullement à calculer l'heure locale, mais se cala sans réfléchir, sur la grosse pendule qu'elle apercevait depuis son siège passager". Claire, à l'aube de la cinquantaine, plutôt renfermée depuis la mort accidentelle de son mari survenue cinq ans auparavant, se voit offrir par son fils une croisière sur un fleuve, en plein coeur de la Birmanie. Contrainte d'honorer ce cadeau, c'est avec anxiété et sans une certaine inquiétude qu'elle renoue avec les voyages et la vie en société. Arrivée en Asie du Sud-Est, une première épreuve va d'abord l'anéantir, mais bientôt lui redonner goût à la vie... et peut-être à l'amour. Au cours de cette croisière, elle va découvrir de magnifiques paysages, une culture bouddhiste omniprésente et lier de merveilleuses amitiés. Mais rien n'est simple et un rebondissement pourrait bien faire basculer sa vie. Aura-t-elle la force de surmonter cette terrible épreuve ? Pourra-t-elle lâcher prise ? Ira-t-elle jusqu'à faire confiance à François ? Sa vie d'après pourrait bien dépendre de tous ces éléments. Avec son nouveau roman, Martine Abgrall-Le Guennec conjugue avec brio voyage, aventure, romance et quête de bonheur. Après une carrière professionnelle d'une trentaine d'années, Martine Abgrall-Le Guennec décide de concrétiser un rêve et de donner un autre sens à sa vie. Un indicible sentiment enraciné depuis son adolescence la conduit à écrire, guidée par sa passion pour la littérature, la poésie et l'art. En mai 2019, elle publie un premier roman Bonjour bonheur aux Editions Amalthée. Portée par de nombreuses critiques positives, elle laisse dans ce nouvel opus "parler" son goût pour les voyages.

08/2021

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Histoire littéraire

L'Harmonica de verre et miss Davies. Essai sur la mécanique du succès au siècle des Lumières

Une jeune fille fait son entrée. La voici qui s'assoit derrière un objet oblong supportant une trentaine de bols de cristal enchâssés du plus large au plus petit. Elle mouille ses mains, puis se met à frotter les verres dans un ordre qu'elle est la seule, alors, à connaître. La friction délicatement rythmée crée une mélodie inouïe et saisissante. A la fin du xviiie siècle, l'" harmonica de verre " a suscité l'engouement de la bonne société européenne tout à la fois férue de musique et de curiosités mécaniques puis, quasiment avec une même passion, l'effroi. Fallait-il craindre ses effets sur les nerfs ? Aujourd'hui son nom même est oublié, de même que celui de sa première interprète Mary Ann Davies, longtemps accompagnée au chant par sa soeur, Cecilia. Celui qui mit au point l'instrument, en revanche, est demeuré célèbre puisqu'il n'est autre que Benjamin Franklin. Entremêlant les carrières heurtées des deux musiciennes avec l'itinéraire auréolé de gloire du savant et homme politique américain, Mélanie Traversier nous invite à parcourir les différents mondes de la musique au siècle des Lumières : les artistes et leurs publics, les entrepreneurs de spectacle, les facteurs d'instruments, les inventeurs, les réseaux savants et diplomatiques. En relevant leurs étrangetés qui bousculent le grand récit de la modernité, en questionnant le rôle des femmes dans l'histoire des inventions, elle met au jour une mécanique du succès qui ne fait pas seulement jouer les ressorts de l'émotion musicale, mais aussi ceux des sciences et des techniques, au temps où l'instrument de musique était conçu comme une machine à faire advenir l'innovation. Maîtresse de conférences HDR à l'université de Lille, Mélanie Traversier est historienne et comédienne. Ses travaux portent sur l'histoire sociale du spectacle, le paysage sonore et les études de genre dans l'Europe des Lumières. Elle a notamment publié Gouverner l'opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1767-1815 (EFR, 2009), Le Journal d'une reine. Marie-Caroline de Naples dans l'Italie des Lumières (Champ Vallon, 2017) et codirigé La musique a-t-elle un genre ? (Editions de la Sorbonne, 2019).

03/2021

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Empire colonial

L'empire colonial français dans la Grande Guerre. Un siècle d'histoire et de mémoire

Fruit d'une exceptionnelle coopération scientifique, l'ouvrage l'Empire colonial français dans la Grande Guerre, Un siècle d'histoire et de mémoire, dirigé par Jeanne-Marie Amat-Roze et Christian Benoit, rassemble cinquante auteurs civils et militaires, universitaires, chercheurs, médecins et conservateurs. Fondée en 1922 par le journaliste Paul Bourdarie qu'accompagnaient des personnalités civiles et militaires conscientes du tribut versé par les populations et les territoires de l'Empire pendant la guerre, l'Académie des sciences d'outre-mer a commémoré le centenaire de la Grande Guerre par un quinquennat de travaux. Des communications à caractère scientifique, accessibles au grand public, rappelèrent les particularités et la portée de la participation de l'Empire au conflit, dans les multiples registres de l'engagement, des conséquences et des héritages. Le programme déclina cinq thèmes annuels : Mobiliser et combattre, les forces en présence ; Produire, l'effort de guerre ; Soigner, le soutien médical aux contingents d'outre-mer ; Se révolter, résister ; Honorer, commémorer. Travaux complétés par cinq itinéraires sur les traces de l'engagement des hommes de l'outre-mer ; ils invitent à découvrir de hauts lieux de mémoire. Sur cette histoire centenaire toujours féconde, cet ouvrage, d'une approche pluridisciplinaire inédite, mesure la contribution de l'empire ultramarin français à l'effort de guerre sous une pluralité d'aspects : militaire, bien sûr, mais aussi géographique, politique, économique, sanitaire, social et mémoriel. Il apporte des regards neufs, renouvelle et enrichit les connaissances par l'ouverture d'archives. Il livre aux plus jeunes des clés de compréhension de l'histoire et des mémoires des anciennes colonies françaises, et couvre la quasi-totalité d'un ensemble impérial qui regroupait environ 100 millions d'habitants (métropole comprise) et 10 millions de kilomètres carrés en 1914. S'inscrivant dans un contexte rendant particulièrement sensible l'écriture de l'histoire coloniale française, cet ouvrage adopte une position mesurée, rigoureuse sur le plan méthodologique, soucieuse de jeter un pont entre les disciplines, et détachée au possible des biais idéologiques. Ce livre est un hommage aux 700 000 hommes, soldats et travailleurs, qui traversèrent les mers pour défendre la France.

03/2021

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Musicologie

La fonction de la couleur dans la musique. Timbre, musique et peinture, Wagner, Strauss et autres essais

Le thème unificateur de ce volume d'écrits de T. W. Adorno - la plupart tardifs - est celui de la couleur dans la musique, le mot Farbe en allemand ayant donné celui de Klangfarbe, qui désigne le timbre. Il faut l'entendre de deux façons : d'une part, Adorno explore, dans plusieurs des textes réunis dans ce volume, les relations qu'entretiennent musique et peinture, réfléchissant aussi bien sur la singularité propre aux deux arts que sur leurs échanges. C'est le cas notamment des cours sur la couleur dans la musique donnés à Darmstadt et inédits en français. D'autre part, dans les essais consacrés à Wagner et Richard Strauss, il s'attache à des musiques dans lesquelles la question du timbre, le caractère évocateur, voire illustratif, de la couleur sonore, est une dimension importante. Elle est liée, chez ces deux compositeurs, aux genres de l'opéra et du poème symphonique. En revenant sur Wagner, auquel il avait consacré un livre extrêmement critique, et en développant une réflexion très approfondie sur la musique de Strauss, qui s'articule à celle, centrale chez lui, sur Schönberg, Berg et Webern, Adorno dévoile de nouveaux aspects de sa pensée. Dans les notes consignées de 1940 à 1969, année de sa mort, il tente de pénétrer l'Idée du phénomène musical dans la fulgurance de fragments apparentés à des aphorismes, ces notes se présentant tel un laboratoire des essais et monographies consacrés à la musique. Ainsi, dans l'Allemagne de l'ouest des années 1960, Adorno fait entendre une voix discordante, refusant de dissocier la destinée de la culture allemande des événements politiques qui se sont succédé, notamment de l'expérience du national-socialisme. Si certains des textes de ce volume ont fait l'objet d'une traduction aujourd'hui introuvable, la plupart sont inédits en français. Une grande partie d'entre eux se trouvent dans le volume 16 des oeuvres complètes publiée en Allemagne. Cet ouvrage fait suite à la publication par Contrechamps de trois autres livres d'Adorno : Introduction à la sociologie de la musique, Figures sonores (Ecrits musicaux I) et Moments musicaux.

10/2021

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Science-fiction

Alcyrius et les Cités de Cristal. Tome 1

Cette histoire fantastique s'inscrit à la suite de mon premier ouvrage Au coeur de la matière, au coeur de soi qui devait prendre la forme de fascicules... Mais au fil du temps, de la réflexion et des créations, une autre intention a vu le jour, jusqu'à la création artistique de Alcyrius et de ses Cités de cristal... . C'est l'histoire d'un jeune garçon, qui aura 12 ans dans quelques jours. Il a une particularité, celle d'observer le ciel, tous les soirs, et cela depuis plusieurs années, comme s'il cherchait un contact quelconque, ou plutôt des réponses aux mille questions qu'il se pose. Il veut toujours faire le bien, tout le monde dans son quartier le connait et le surnomme le petit prince... Il s'appelle Ha, prénom court, pour qu'on se rappelle de lui, mais aussi, dans son imaginaire et son humour, pour que tout le monde pense à lui, avant d'éternuer, parce qu'ils auront, toutes et tous, juste avant ce bruit sonore, prononcé son prénom ! ... Au tout début de ce mois d'octobre, Ha a ressenti que quelqu'un lui parlait distinctement, pendant son sommeil. Le lendemain matin, il se souvient parfaitement que c'était Dieu qui lui avait parlé, lui annonçant un cadeau très particulier pour son anniversaire... Dieu lui a dit qu'il lui enverrait un messager, un merveilleux papillon, appelé Wish, son serviteur le plus rapide, et surtout le plus drôle, et que Wish allait lui faire visiter une merveilleuse planète, le jour de son anniversaire, et qu'il répondrait à toutes ses questions ! Alcyrius... une planète pas des moindres, quel cadeau du ciel !! Bienvenue au coeur d' Alcyrius, merveilleuse planète nichée au coeur de la constellation des Pléiades, et si vous souhaitez suivre, en famille, la journée de Ha, alors prenez place ! ... Pour la circonstance, ce conte vous dévoilera, à partir de mes photos, quelques endroits de ce monde enchanté, que vous blottirez en votre coeur, et que vous amènerez avec vous, en expirant paisiblement son nom, aux portes de vos douces nuits, petits et grands : "Alcyrius ! " ... Je vous souhaite à toutes et à tous, un merveilleux moment, et de très belles fêtes de fin d'année, en famille.

01/2013

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Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 5 : Le Champ clos de Montendre. Tome 1, Les pèlerins du devoir

Enfin maître du domaine familial dont son demi-frère, Anceaux, l'avait dépossédé, Gui de Clairbois est victime d'une désillusion cruelle : refusant de vivre à la campagne, son épouse, Héloïse, exige de revenir à Tours, sa ville natale. Il charge son écuyer, Broeckx, de l'escorter. Ulcéré par cette rupture, Gui se consacre à la réfection de sa ferme fortifiée. Il est aidé par d'anciens serviteurs parmi lesquels figure Alaïs, une amie de jeunesse. Elle lui révèle quelques vérités sur son père, et frère Evrard, le chapelain, les corrobore : Gilbert de Clairbois, mort en Lombardie, était loin d'être un parangon de vertus humaines et chevaleresques. A Montsurvent, le hameau du Cotentin où vit Luciane, sa mère, Gui obtient confirmation de ce qu'il craignait : le héros de son enfance ne méritait ni son amour ni son respect. Pour honorer une promesse faite à Enguerrand de Coucy avant qu'il ne succombe aux blessures reçues à la bataille de Nicopolis, Gui et Broeckx partent pour la Picardie dans l'intention d'y voir la veuve du martyr. Leur rencontre avec un gentilhomme normand, Guillaume de Coucy, les éloigne de leur itinéraire. Ensemble, ils se rendent à Bayeux où sont organisées des joutes. Après s'y être singulièrement illustré, Gui chemine à nouveau vers l'est. A la Merveille - le somptueux château d'Enguerrand de Coucy - , le chevalier et l'écuyer vivent une étrange journée et une nuit plus étrange encore. Louis d'Orléans, le frère du roi, les convoque à Paris et Gui est chargé de se rendre en Avignon où le Pape Benoît XIII, contesté par maintes autorités ecclésiastiques et civiles, est menacé. Le prince est le seul haut personnage du royaume soucieux de la sécurité du souverain pontife. A peine arrivés dans la cité, les deux "observateurs" apprennent que Geoffroy le Meingre, le frère du maréchal Boucicaut, a reçu l'ordre de capturer le Saint-Père dont trois cents Aragonais assurent la défense. A l'intérieur du palais, Gui et Broeckx subiront les affres d'un pénible siège, et c'est brisés spirituellement et physiquement qu'ils regagneront Paris.

01/2000

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Littérature française

Le smoking des orques

Un roman captivant, une enquête drôle et ironique dans les milieux des parcs aquatiques et de la mafia de la Côte Sébastien, documentariste en mal de projets et loser attachant, réussit à convaincre son producteur de l'envoyer à Nice en repérage pour un film sur les orques, ces prodigieux et fascinants cétacés. Mais le spectacle auquel il assiste à Océland tourne au désastre lorsqu'une vieille orque entraîne son dresseur Ludo au fond de la piscine. Ce dernier en réchappe grâce au seul courage de sa collègue May - à vrai dire aussi envoûtante aux yeux de Sébastien que les orques elles-mêmes - qui plonge pour le sauver. L'accident fait la une des journaux nationaux et relance le débat sur la condition des animaux dans les delphinariums. La mort suspecte de Ludo à l'hôpital, alors quasiment rétabli, ainsi que celle de son ami journaliste à La Provence vont convaincre Sébastien que le parc Océland baigne dans un milieu aussi saumâtre que l'eau de ses bassins. Depuis le couple qui dirige l'établissement (sorte de Balkany du Midi), jusqu'aux mafias de l'Est et du Proche-Orient, en passant par des rumeurs de sex-tapes dans le club de foot local : ça craint, c'est dangereux. Sébastien escomptait réaliser un film sur l'harmonie du vivant, le voilà entraîné dans le tourbillon de la grande chasse d'eau des basses-fosses humaines. Son enquête le mènera jusqu'au Grand Nord, sur les traces d'une famille d'orques, mais aussi au Canada où il retrouvera la mystérieuse May, qui pourrait bien détenir une clé essentielle de cette affaire... Avec verve et humour, Vincent Maillard nous entraîne dans l'univers de la télévision dont il dénonce les travers avec ironie, des parcs aquatiques qui révulsent par leur maltraitance animale, des orques qui éblouissent, et de la Mafia de la Côte, plus près de la beaufitude bling-bling que des gentlemen cambrioleurs. Le smoking, ce sont les orques qui le portent. Un roman riche et sonore qui ne laissera personne indemne, pas même le sommet de la République...

04/2023