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Utopique

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Histoire et Philosophiesophie

La science n'est pas l'art. Brèves rencontres...

L'idée la plus courante aujourd'hui, parfois explicite, mais le plus souvent implicite, sur la nature des rapports entre les arts d'un côté, les sciences et les techniques de l'autre, est de considérer le problème à l'ordre du jour comme celui d'une réconciliation : il s'agirait de favoriser la convergence de la création artistique et de la recherche technoscientifique, afin d'atténuer, ou d'abolir une coupure douloureuse. Mais l'histoire de l'humanité, dans sa dimension culturelle en particulier, n'est-elle précisément pas celle de la séparation de ses divers champs d'activité, de leur autonomisation? Lidée d'une réunification oecuménique, des grandes retrouvailles de l'art et de la science, me paraît relever d'une nostalgie naïve plus que d'un projet informé, fut-il utopique. Et puis, je dois l'avouer, cette séparation ne m'est nullement pénible. Peut-être est-ce une affaire de tempérament personnel, mais je me trouve fort bien de la différence essentielle entre l'Art et la Science - et de leurs diversités propres (les arts et les sciences) au surplus. Si, scientifique professionnel, mon intérêt pour l'art aboutissait à m'y faire retrouver des attitudes et des oeuvres semblables à celles que je connais (trop) bien, cet intérêt s'émousserait vite... L'art, et l'art contemporain en particulier, m'attire en raison directe de ses différences avec la science, et non pas de leurs éventuelles similarités. Je n'ai aucunement la nostalgie d'une Unité perdue de la création - pas plus naturelle (c'est la diversité du monde des pierres, des fleurs, des oiseaux qui en fait la beauté) qu'humaine.

10/2010

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Religion

La Maison-Dieu. Une histoire monumentale de l'Eglise au Moyen Age (800-1200)

« Dieu, cela n’est pas, tant que ce n’est pas en pierre. / Il faut une maison pour mettre la prière » : Victor Hugo a noté l’évolution paradoxale qui amène le christianisme occidental à exalter les monuments de la présence divine, alors que le Christ et ses premiers disciples entendaient rompre avec le monde matériel et avec toute sacralité ancienne incarnée dans la pierre pour mieux faire sa place à la Cité spirituelle de Dieu dans l’au-delà. Comment, pourquoi et quand Dieu est-il devenu de « pierre » ? Comment, pourquoi et quand l’église s’est-elle imposée dans le paysage social ? Telles sont les questions au centre de cette « histoire monumentale de l’Église au Moyen Âge ». À l’étude du discours que les clercs latins ont tenu sur l’église-bâtiment, il s’agit de montrer comment l’Église, en tant que force d’encadrement et de structuration de la société, a gagné en visibilité terrestre à travers la constitution de « lieux » considérés comme spécifiques. L’itinéraire proposé permet de parcourir, tout au long du Moyen Âge (avec un intérêt particulier pour les IXe-XIIIe siècles), les différentes étapes d’une histoire qui finit par faire de la « cathédrale » le monument emblématique d’une société largement utopique au sein de laquelle chaque homme, comme une petite pierre, a sa place et sa fonction dans la grande architecture du monde. C’est ainsi que la « Maison Dieu », exaltée comme une sainte personne, fait de l’Église une véritable « Cène sociale » où se construit l’architecture communautaire et où s’édifient les fidèles.

10/2012

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Histoire et Philosophiesophie

Mesurer le monde. 1792-1799 : l'incroyable histoire de l'invention du mètre

Lieus, toises, aunes, pouces et pieds : autant de mesures avec lesquelles jonglent quotidiennement les français sous l'Ancien Régime. Poids et mesures font en effet l'objet quelque huit cents appellations et varient en fonction des usages locaux : à Saint-Denis, une pinte de bière est un tiers moins remplie qu'à Paris ; de même, la livre des boulangers est généralement plus légère que celle des quincailliers. Or, en 1792, sous la pression du peuple français, deux astronomes mandatés par l'Académie des sciences entament une quête extraordinaire : définir le mètre d'après les dimensions de la Terre, ou du moins de cette partie de l'arc du méridien qui va de Dunkerque à Barcelone en passant par Paris. Delambre se voit confier le trajet de Dunkerque à Rodez, Méchain celui de Rodez à Barcelone. Commence alors un périple de sept années, menacé par les soubresauts de la Révolution. Le rêve utopique d'une unité de mesure " pour tous les hommes, pour tous les temps ", selon le mot de Condorcet, sera réalisé. Grâce à la détermination et à l'habileté des deux savants, les Lumières de la science viendront à bout de cette tour de Babel des poids et des mesures. Mais cela ne se fera pas sans mal : Méchain commet une erreur -" son " mètre est trop court d'environ 0,2 millimètres -qui manquera de lui faire perdre la raison et se répercutera sur toutes les définitions ultérieures du mètre. Aventure humaine, fresque historique, ce livre nourri de documents d'époque (la correspondance de Delambre et Méchain, leurs carnets et registres), pour certains inédits, est aussi une passionnante analyse du statut de la science et de l'erreur.

01/2005

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Monographies

René Perrot, mon pauvre coeur est un hibou. Dessins, tapisseries, peintures, céramiques

René Perrot (1912-1979) a été un artiste prolifique, expérimentant sans cesse de nouveaux styles et de nouvelles techniques. Cet ouvrage propose ainsi de redécouvrir l'étendue, la richesse et la sensibilité de son travail. Particulièrement connu pour ses tapisseries, fruit de commandes publiques destinées à orner des bâtiments officiels à travers le monde, il réalise aussi de très nombreuses peintures et gravures, dont près de quatre-cents sont conservées au Mucem, qui documentent des thématiques variées, de l'architecture au paysage, de l'artisanat à l'agriculture, des réalités de la vie quotidienne au spectacle des fêtes. Son travail est marqué à la fois par sa formation et sa sensibilité d'artiste, le sens de sa mission d'enquêteur pour le musée des Arts et Traditions populaires, et le contexte politique et social de la Seconde Guerre mondiale, dressant par touche un portrait interrogatif et songeur d'une France en pleine transformation. Il en ressort une image à la fois précise, presque scientifique, et idéalisée, presque utopique, de la France rurale. Après cette expérience sur le terrain, il consacre l'essentiel de son travail à la tapisserie et à l'enseignement. René Perrot est profondément attaché à la nature et aux animaux, qui finissent par remplacer presque complètement dans sa production artistique les humains, qui peut-être l'ont déçu. Dès 1945, il contribue à la relance des ateliers creusois de basse-lice, auxquels il restera fidèle. Il réalise plus de quatre cents cartons à partir desquels sont exécutées des tapisseries par les Manufactures de Felletin, d'Aubusson ou des Gobelins, participant aux côtés de son aîné Jean Lurçat au renouveau de cet art mural.

07/2023

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Développement durable-Ecologie

Petit bréviaire écolo

Pas facile d’être un écolo ! Dès que vous êtes présenté comme tel, une série de remarques et de questions récurrentes surgissent. Parfois naïves, parfois perfides, mais pas forcément dénuées de pertinence. Le grand classique : « Vous, les écolos, vous êtes contre le progrès. ». Et aussi : « C’est pas un luxe de riches, l’écologie ? » ; « L’écologie, ça ne devrait être ni de droite ni de gauche » ; « Votre programme est impossible, vous êtes des utopistes » ; « Vous ne saurez pas gérer », « Ça ne sert à rien de voter pour vous, vous ne serez jamais au pouvoir. » « Qu’est-ce que ça a à voir avec l’écologie, le mariage homo et les sans-papiers ? » Et enfin l’estocade : « De toute façon, vousn’êtes jamais d’accord entre vous. Les Verts, combien de divisions ? »… Ces remarques et ces questions, deux écolos de longue date y répondent ici avec humour, patience et pédagogie. Non, les écolos ne veulent pas mettre toute la filière automobile au chômage, ils veulent une croissance décarbonée, productrice de multiples emplois. Non, ils ne veulent pas s’éclairer à la bougie (ce qui par ailleurs est très polluant), mais développer la recherche sur les énergies renouvelables. Non, ce n’est pas utopique de manger bio à grande échelle : il y a vingt ans, c’était presque impossible. Et, oui, les écolos ont une pensée économique et sociale, appuyée sur des courants de pensée et de multiples recherches. Avec sérieux mais sans se prendre au sérieux, les auteurs feront vaciller les sceptiques et fourniront une mine précieuse d’arguments aux déjà militants comme aux nouveaux venus de l’écologie.

10/2011

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Religion

L'islam des marges. Mission chrétienne et espaces périphériques du monde musulman, XVIe-XXe siècles

Malgré sa grande importance symbolique, encore perceptible de nos jours, l'histoire de la mission chrétienne vers l'islam fut d'abord celle d'un échec retentissant. Face au constat de l'inconvertibilité du monde musulman, les missionnaires se concentrèrent sur les populations chrétiennes présentes en terre d'Islam, parmi lesquelles ils s'efforcèrent de restaurer le " vrai christianisme ", " corrompu " par leur environnement et l'éloignement de l'Église. À côté de cette action en direction des chrétiens, un autre mouvement d'ampleur, auquel est consacré cet ouvrage, se dessina : la mission chrétienne se réfugia dans les périphéries réelles ou imaginaires de ces territoires musulmans qui se refusaient à elle. Des peuples et des espaces, figurant les marges spirituelles de l'islam (druzes, nusayrîs, yazidîs, Ahl-e Haqq, Javanais abangan) ou géopolitiques (Inde du Grand Mogol Akbar, Kabyles et autres montagnards du Kurdistan ou du Liban), nourrirent des espoirs de conversions. Réputées mal islamisées, ces populations furent l'objet de projets particuliers, fondés sur leur aptitude au syncrétisme, voire leur caractère crypto-chrétien. Au sein d'une littérature missionnaire sur l'islam oscillant entre ignorance volontaire et déclarations méprisantes ou fanfaronnes, l'identification de communautés musulmanes hétérodoxes suscita des écrits d'un nouveau genre. Ces sources, ainsi que les projets parfois mis en oeuvre, permettent de jeter un regard nouveau sur la mission chrétienne en terre d'Islam. A des époques et au sein d'aires culturelles variées, loin des discours stéréotypés, ils témoignent de compromis religieux et culturels concrets, mais aussi, à travers leur dimension utopique, du désarroi des missionnaires et des prosélytes chrétiens confrontés au monde musulman.

01/2011

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Philosophie

La femme unidimensionnelle

A mi-chemin du pamphlet et du texte théorique, cet ouvrage pourfend les dévoiements dont le féminisme a fait l'objet. Comment le féminisme, jadis pratique utopique et révolutionnaire, a-t-il pu devenir un discours hégémonique parfaitement adapté aux exigences du marché ? Comment ses ennemis d'hier ont-ils pu se l'approprier ? Car aujourd'hui, le féminisme est partout, prétexte à vendre tout et n'importe quoi, des vibromasseurs aux chaussures de luxe en passant bien entendu par soi-même. L'auteure analyse de façon claire, vivante et concise les principaux points d'application d'un féminisme cheval de Troie du néolibéralisme : la consommation, la guerre, le rapport à soi et le marché du travail. Elle souligne qu'en dépit de leur diversité voire de leurs incohérences, les usages actuels du mot " féminisme " participent d'un processus global de marchandisation : les femmes doivent apprendre à " valoriser leurs atouts ", considérer leur corps comme un ensemble de pièces détachées, devenir des mères idéales sans oublier d'aller se vendre sur le marché du travail ni de maîtriser à la perfection l'art de la sexualité. Après la femme-objet, voici la femme-marchandise ! Dans notre époque prétendument post-féministe, les femmes se trouvent donc enfermées, sous couvert d'émancipation, dans une nouvelle forme d'essentialisation et de servitude. En s'appuyant sur des exemples tirés du cinéma, de la philosophie, de l'actualité, de la pornographie et des luttes féministes d'hier et d'aujourd'hui, ce livre montre que l'unidimensionnalité n'est pas une fatalité pour les femmes, et que le combat féministe se trouve non pas derrière nous, mais devant nous.

09/2010

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Développement durable-Ecologie

Graines de possibles. Regards croisés sur l'écologie

A priori, on ne peut pas être plus différent : entre le Saharien frugal à la voix douce et le baroudeur médiatique habitué aux coups de gueule, il semble qu'il n'y ait aucun point commun. Or Pierre Rabhi et Nicolas Hulot partagent une passion dont on s'étonne qu'elle ne soit pas plus répandue : celle de la planète sur laquelle nous vivons. Venus à l'écologie par des chemins aussi différents que leurs itinéraires personnels, ils se sont rencontrés en 2001 et le courant est passé immédiatement entre deux consciences habitées par la même aspiration. Au fil de ce dialogue passionné et passionnant, Pierre et Nicolas, parcourant des domaines aussi variés que la science, la politique, l'éducation ou la religion, se questionnent sur notre relation à la nature et sur le sens que nous donnons à la vie. Devant la spirale infernale du productivisme et de la surconsommation et devant l'épuisement accéléré des ressources de la planète, ils nous invitent à réfléchir aux menaces qui pèsent sur l'avenir de l'humanité et à prendre conscience de nos responsabilités. Sur certaines questions, l'accord est parfait. Sur d'autres, des désaccords se font jour : alors que Pierre Rabhi, l'écologiste utopique, ne voit pas d'autre alternative que la décroissance soutenable, Nicolas Hulot, le " pragmatique ", plaide plutôt en faveur d'un développement durable. Au-delà des spécificités de chacun, leur échange nous rappelle aux évidences et à l'essentiel, aux valeurs de la beauté et de la sobriété, de la compassion et de la solidarité pour réenchanter notre monde et honorer la vie.

10/2005

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Histoire de France

La Maison Dieu. Une histoire monumentale de l'Eglise au Moyen Age (v. 800-v. 1200)

« Dieu, cela n’est pas, tant que ce n’est pas en pierre./ Il faut une maison pour mettre la prière » : Victor Hugo a noté l’évolution paradoxale qui amène le christianisme occidental à exalter les monuments de la présence divine, alors que le Christ et ses premiers disciples entendaient rompre avec le monde matériel et avec toute sacralité ancienne incarnée dans la pierre pour mieux faire sa place à la Cité spirituelle de Dieu dans l’au-delà. Comment, pourquoi et quand Dieu est-il devenu de « pierre » ? Comment, pourquoi et quand l’église s’est-elle imposée dans le paysage social ? Telles sont les questions au centre de cette « histoire monumentale de l’Église au Moyen Âge ». À l’étude du discours que les clercs latins ont tenu sur l’église-bâtiment, il s’agit de montrer comment l’Église, en tant que force d’encadrement et de structuration de la société, a gagné en visibilité terrestre à travers la constitution de « lieux » considérés comme spécifiques. L’itinéraire proposé permet de parcourir, tout au long du Moyen Âge (avec un intérêt particulier pour les IX-XIIIe siècles), les différentes étapes d’une histoire qui finit par faire de la « cathédrale » le monument emblématique d’une société largement utopique au sein de laquelle chaque homme, comme une petite pierre, a sa place et sa fonction dans la grande architecture du monde. C’est ainsi que la « Maison Dieu », exaltée comme une sainte personne, fait de l’Église une véritable « Cène sociale » où se construit l’architecture communautaire et où s’édifient les fidèles.

09/2006

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Histoire de France

Atlas de la Révolution française. Tome 7, Médecine et Santé

Inscrire dans le temps relativement court d'un demi-siècle mouvementé (1770-1820) une histoire de la médecine et de la santé, n'est-ce pas introduire de force dans le cadre des scansions politiques des réalités qui relèvent de la longue durée ? Il y a évidemment ce qui ne change que lentement : la morbidité et, en particulier, les moyens de lutte contre les épidémies (à l'exception notable de la variole) ; les recours traditionnels du plus grand nombre, qui s'opposent aux choix des élites éclairées face à la maladie et aux médecins ; les ressources et les équipements de la santé. Mais il existe des éléments de rupture nés à la fois de la crise et des innovations : dès avant la fin de l'Ancien Régime s'esquissent les premiers projets d'une meilleure organisation de la médecine et les premières entreprises d'observation systématiques. Avec la Révolution, cette volonté de réforme s'affirme autour d'une figure professionnelle redéfinie, celle du médecin ; d'un espace institutionnel : l'hôpital ; d'une pratique médicale : la clinique. Elle culmine dans le grand projet utopique d'une santé pour tous, la santé publique. Dans cette histoire, la Révolution ne rompt pas toujours avec l'Ancien Régime, tant s'en faut. Mais elle est le moment d'une cristallisation et d'une accélération des évolutions, même si le bilan n'est pas toujours positif, même si toutes les réformes entrevues n'aboutissent pas. Entre médecine et santé, les liens se sont chargés d'une nouvelle signification. La santé du sujet devenu citoyen est une affaire d'Etat. Désormais, la médecine est aussi un enjeu politique.

01/1993

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Littérature française

Au plus cher de nos vies

1939. Alors que la menace allemande ne cesse de grandir, Irène et Frédéric Joliot-Curie, prix Nobel de chimie pour la découverte de la radioactivité artificielle, décident de mettre leurs enfants à l'abri en Bretagne. Loin de la capitale menacée de bombardements et de leurs laboratoires où ils poursuivent des expériences intéressant au plus haut point le ministère de l'Armement. C'est que la recherche sur la réaction en chaîne et la course à la bombe atomique mobilisent tous les états-majors. Tandis que les services français réussissent à exfiltrer de Norvège un stock d'eau lourde convoité par le régime d'Hitler, le couple de chercheurs se voit bientôt dépositaire des matériaux les plus sensibles de l'époque. Aussi, lorsque vient le moment de la débâcle, c'est sans leurs enfants mais avec un précieux chargement qu'ils quittent Paris. Irène, surtout, ne se sépare pas du fameux gramme de radium de sa mère. Celui que Marie Curie gardait la nuit au pied de son lit. Au mépris des radiations, tant elle aimait en admirer la splendide lueur avant de s'endormir. Dans ce périlleux périple, la santé défaillante d'Irène la contraint à se réfugier à Clairvivre, cité utopique édifiée au coeur du Périgord. Dans un roman qui doit beaucoup à l'Histoire, Hervé Brunaux brosse la trajectoire d'un couple de légende, gardien de secrets stratégiques, cherchant dans l'étouffant été de la défaite un havre où protéger quelques-uns des plus dangereux trésors de la République. Mais dans cette curieuse parenthèse, ce sont aussi deux amants qui se retrouvent, loin de tout ce qui faisait leurs vies.

03/2018

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Littérature française

On peut le faire

" "Quelle transition ? " me demandais-je. Sans le savoir, je venais de poser LA question essentielle. Car il ne s'agit pas seulement de passer du monde carboné à une forme de résilience locale, mais de reconsidérer nos modes de vie, notre relation au vivant, le rôle de l'Humain sur la planète. " Le Mouvement des Villes et Territoires en Transition est né en 2006 en Angleterre et fait face à l'urgence des crises climatiques, des pénuries de matières premières, de l'extinction de la biodiversité. Nous découvrons vite ce qui fait le ferment de cette Transition : la vision positive, la sensation que tout est possible quand des citoyens se réunissent pour imaginer et se réapproprier leur futur. Partout sur la planète, des gens ordinaires inventent un monde sobre en énergie, qui n'émet plus de gaz à effet de serre et où le bien-être est enfin au coeur des décisions. Vous trouvez cela utopique ? Et pourtant, ce nouveau monde est déjà là, ici et maintenant ! Education, jardins collectifs, alimentation, monnaie locale, économie réelle, déchets, culture, énergie, habitat, intelligence collective, ce livre raconte avec passion toutes les pousses qui grandissent dans les jardins de la Transition. Se reconnecter au vivant, s'aimer, marcher avec beauté sur le fil de la vie. Et si la Transition c'était vous ? Bruno Montel est formateur et dirige un organisme de formation. Co-fondateur des associations " Pays Salonais en Transition " et " Monnaie Locale en Pays Salonais ", il est installé à Salon-de- Provence depuis 2009. Par ce premier livre, il transmet l'énergie positive qui l'anime dans ce Mouvement.

11/2018

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Théâtre

Théâtre dans la mondialisation. Communauté et utopie sur les scènes contemporaines

Jan Fabre, Jan Lauwers, Romeo Castellucci et Pippo Delbono sont aujourd'hui des artistes de théâtre consacrés, présents sur les scènes internationales. Avec d'autres, ils ont contribué à renouveler l'art théâtral en imposant le modèle de l'auteur de plateau à côté de la figure du metteur en scène qui a dominé le XXe siècle. Un tel geste artistique, fondé sur les dimensions plastiques et visuelles ainsi que sur l'effet de la présence physique de l'acteur sur la scène, a pu être interprété comme un signe d'avilissement du théâtre ou, au contraire, comme une rupture potentiellement féconde. Si la conception d'un théâtre fondé sur l'invention et la créativité d'un artiste oeuvrant à partir des éléments du langage théâtral (les corps, les voix, les sons, les lumières...) plus qu'à partir de l'autorité du texte est déjà présente dans les avant-gardes du XXe siècle, elle semble actuellement en passe de dominer le champ théâtral. Selon des orientations bien différentes, ces quatre artistes en constituent des parangons. Mais au-delà du renouvellement esthétique qu'elles apportent, leurs oeuvres façonnent et diffusent une conception de l'homme et du monde emblématique de notre moment historique. Ce livre entreprend d'analyser, à l'aune de la mondialisation, la vision utopique qui se dégage de ces théâtres. Mais il pointe aussi les aspects inquiétants de l'idéal de communauté qui transparaît dans ces constructions symboliques. En exposant comment le théâtre s'inscrit dans le monde social, l'ouvrage invite à considérer tout ce que peut recéler sa puissance de séduction.

10/2017

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Education nationale

Ulis. Enfants en situation de handicap, une histoire vraie

"Storytelling d'une éducatrice de vie scolaire et d'un adolescent en situation de handicap. Cette chronique est le résultat de deux années passe?es en Unite? Localise?e pour l'Inclusion Scolaire dans un collège (classe Ulis), et d'une perception novice totalement exte?rieure au rouage de l'éducation nationale. Elle rapporte le te?moignage d'une expe?rience spontane?e, honne?te, libre, qui ne prend parti ni ne juge, en un lieu humain ou? la temporalite? s'entreme?le entre passe?, pre?sent, futur. Elle e?voque une fre?quentation en bino?me, de?concertante ou truculente, qui affirme sans re?serve une munificence des liens humains. Un texte qui pourrait s'écrire en road movie au collège des Thelma et Louise..., la fin tragique en moins. Ce qui pre?side a? la narration est le " mate?riau " ; a? ce titre, il ne peut e?tre manipule? comme un logiciel, une portion congrue, un syste?me insensible ou inerte. Le " mate?riau enfant " vit, bouge, ressent, pense, e?volue. Il faut en prendre soin comme d'une porcelaine. Son compagnon de route a? l'e?cole doit s'en trouver que plus le?gitime pour soutenir la charge. Et le?gitime?, parce qu'il est capable de soutenir la charge. Sandy Tournier écrit : " J'y ai rencontré une âme joyeuse, fiévreuse, empathique, engagée, étourdissante. Dans un hinterland de l'éducation nationale de la République, une vie. La vie devant moi, j'ai treize ans toujours ". Cette chronique pourrait s'intituler : L'utopique n'est pas une option, c'est une direction."

04/2024

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Littérature française

A trottinette

Ce livre se veut léger, humble, et vrai. Comme de se déplacer à trottinette, comme de laisser vagabonder sa pensée sur le chemin de la Hollande, et surtout comme d'oser imaginer ce que sera notre vie quotidienne dans trente ans. Ce livre est aussi un acte de résistance. Il est rare de lire ou d'entendre une vision du futur autre que l'expression d'une dépression collective. L'actualité quotidienne, les nationalismes et le populisme, le terrorisme et le fanatisme... notre univers semble aller de mal en pire. Le monde était-il donc mieux avant ? Courons-nous tout droit vers l'effondrement ? Non car au-delà de cette actualité et de ces peurs se révèlent les tendances de fond d'évolution positive de notre société. Le niveau et l'espérance de vie progressent, comme l'accès à l'information dans le monde et, c'est le plus important, les humains ont compris la clé qui va guider notre futur : LA LIBERTE vis à vis du travail, de la religion, de l'argent, du pouvoir... Chacune des huit étapes qui jalonnent ce périple à trottinette est l'occasion d'imaginer l'avenir. Ces visions de demain sont parfois proches des changements que nous commençons à connaître, parfois décalées, " utopiques " diraient certains ? Tant mieux. Cela nous aide à visualiser un chemin intéressant. Et possible.

05/2019

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Sciences politiques

Utopies réalistes

Ouvrir grand les frontières, une semaine de travail de quinze heures, le revenu de base universel... Des idées naïves et dépassées ou bien la force de l'utopie renouvelée ? Résolument anti-décliniste, Utopies réalistes tombe à pic et nous explique comment construire un monde idéal aujourd'hui et ne pas désespérer ! D'une ville canadienne qui a totalement éradiqué la pauvreté à l'histoire d'un revenu de base pour des millions d'Américains sous Richard Nixon, Rutger Bregman nous emmène dans un voyage à travers l'histoire et, au-delà des divisions traditionnelles gauche-droite, défend des idées qui s'imposent par la force même de l'exemple et le sérieux de la démarche historique. Tout progrès de la civilisation - des débuts de la démocratie à la fin de l'esclavage - fut d'abord considéré comme un fantasme de doux rêveurs. A la fois stimulant et passionnant, appuyé sur les travaux d'Esther Duflo, Thomas Piketty, David Graeber, etc., cet essai vif, pédagogique et amusant rouvre plusieurs perspectives : la réduction du temps de travail, le revenu universel, plus largement la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités, la taxation des flux financiers et enfin l'ouverture des frontières. Alors laissons l'enthousiasme de l'auteur, à contre-courant du pessimisme ambiant, nous convaincre que de nouvelles propositions utopiques peuvent être envisageables à court terme.

08/2017

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Philosophie

Y'en a marre ! Philosophie et espoir social en Afrique

Ce livre se fonde sur le célèbre cri de protestation et d'espoir, "Y'en a marre", né au Sénégal et repris par la jeunesse africaine et sur l'inventivité artistique des gens de peu pour imaginer les rêves d'un autre monde possible. Il esquisse les modalités pratiques par lesquelles la philosophie africaine peut renoncer à "l'immaculée conception" et s'approprier vigoureusement la question du social. Kasereka Kavwahirehi pose ainsi courageusement la question du renouvellement, de la reconstruction, de la production du sens et de la finalité de la philosophie africaine dans un contexte où l'Afrique doit construire son "à-venir" en faisant face à de nouvelles luttes sociales contre la poussée néo-libérale et la mondialisation violente des inégalités. Le pari de ce livre est de faire éclore une philosophie africaine qui témoigne du désir de profondes transformations sociales et politiques qu'expriment les foyers de résistance constitués par les mouvements citoyens, la musique urbaine et les gens ordinaires qui utilisent leur précarité comme force mobilisatrice et point initial pour l'action et la solidarité. C'est une invitation à jeter un regard neuf sur le monde et à réactualiser les potentiels utopiques des mémoires africaines. A l'exemple de Socrate, sillonner les rues de nos cités bruyantes et y jouer le rôle de maïeuticien, tel est aussi le défi à relever.

03/2018

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Science-fiction

Guerre et paix éternelles Intégrale. La guerre éternelle ; La liberté éternelle ; La paix éternelle ; Nouvelles

Marquée au fer rouge de l'expérience personnelle de l'auteur durant la guerre du Vietnam, La Guerre éternelle nous plonge dans l'absurdité d'un conflit galactique mené à hauteur d'un soldat, William Mandella, perdu dans les labyrinthes de l'espace et du temps et qui deviendra un étranger à son propre monde... Avec La Liberté éternelle, suite directe de La Guerre éternelle, l'auteur explore le devenir d'une société humaine dont les genres ont été bouleversés et pose la question de la quête de la liberté peut-être impossible du soldat. Dans La Paix éternelle, Joe Haldeman anticipe de manière remarquable une partie de ce qui fait le futur des conflits et pose les grandes questions engendrées par ces mutations : soldats-drones, nano-technologies, batailles pilotées à distance, place de l'éthique, rôle de la science, tout en continuant à dénoncer les ravages de la guerre. Deux nouvelles dont une inédite complètent ce cycle majeur de la science-fiction cou­ronné des plus grands prix littéraires du genre. En trois romans et deux nouvelles, Joe Haldeman a créé une oeuvre totale, à la fois récits de guerre, brûlots antimilitaristes, expériences vertigineuses de la relativité spatio-temporelle, visions saisissantes de sociétés humaines confrontées à leurs transformations utopiques, démontrant une nouvelle fois l'extraordinaire pouvoir révélateur de la science-fiction.

08/2021

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Droit

Revive la République !

Nos élites dirigeantes ont le travers de confondre leur incontestable essoufflement et les indices de leur sortie de jeu prochaine avec cette " fin de la politique " qui les arrangerait tant. Fini l'art et le courage de gouverner, tout ne serait plus que " gouvernance " ! Néant de la pensée et de l'action : des élections transformées en concours de beauté entre candidats aux programmes interchangeables, des ambitions personnelles et claniques à foison, et de beaux débats sur les " valeurs " pour couvrir le tout ! Mais cette mauvaise comédie, à laquelle ont rallié leur panache rose nombre de ceux qui s'imaginent peut-être encore porter les chances du changement, ne fait déjà plus recette. De 21 avril en 29 mai, l'urgence est claire, il faut oser refaire de la politique, et donc d'abord faire revenir la politique, au sens noble, dans les têtes et les programmes. A cet égard, l'idée républicaine, paradoxalement, reste une idée neuve. Après des décennies de détours utopiques ou à l'inverse d'asservissement aux supposées lois de l'économie, nous sommes loin d'en avoir épuisé ou même deviné tout le potentiel. Elle seule, ce livre prétend le démontrer, permet de redéfinir un idéal libérateur pour notre époque. Des citoyens libres dans une république émancipée : voici, confortées par des analyses de fond, des orientations et les linéaments d'un programme social-républicain.

09/2005

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Développement durable-Ecologie

Les pionniers de l'or vert. Ils inventent le XXIe siècle

On doit à la Silicon Valley (Californie) la révolution des semi-conducteurs (années 70), celle de la micro-informatique et des biotechnologies (années 80), celle de l'Internet (années 90). Elle est aujourd'hui le laboratoire mondial de l'économie verte, où une poignée d'aventuriers est en train d'inventer notre avenir. Ils s'appellent Elon Musk, Shai Agassi, Saul Griffith, Bill Gross, Matt Golden... Ces noms ne vous disent rien, mais ce sont les futurs Bill Gates du green business. Véritables pionniers de la nouvelle frontière américaine, ils sont jeunes, millionnaires, brillants, et leurs projets - souvent utopiques à première vue -vont redessiner la carte économique et énergétique de la planète. Ils inventent la voiture électrique de deuxième génération, les panneaux solaires dont nos toits se couvriront bientôt, le carburant à base d'algues qui remplacera notre sans-plomb. Ils repensent la façon dont on produit, dont on travaille, dont on se déplace, se loge, se distrait, se nourrit ; nos relations aux autres, à la faune, à la flore. Attention, ces " American écolos " ne sont pas de doux rêveurs animés par le seul souci du bien-être des générations futures, mais de redoutables hommes d'affaires dont l'activité pèse déjà des centaines de millions de dollars. Ils nous invitent à passer de la société de surconsommation à l'éthique de la frugalité : bienvenue dans le monde de demain !

10/2009

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Nourritures neohumanistes_ nutrimenti neoumanisti

Anthologie de poésie bilingue français/italien - En clin d'oeil à André Gide, honoré par le prix Nobel de littérature en 1947 - dont les oeuvres trouveront ensuite un nouveau souffle avec la découverte des réalités du monde -, un ensemble de textes d'auteurs du Sud, de la Méditerranée aux Caraïbes, et de la francophonie des Amériques, introduisent des pensées néohumanistes, souvent jugées utopiques au concert du bonheur concret d'une humanité inquiète d'un futur incertain et abstrait, celle qui sacrifie toujours, sur l'autel de la logique de la croissance et de la modernité, les hommes débarquant d'une Afrique à peine et mal décolonisée, poussés par la misère, la guerre, la nécessité et la curiosité jusqu'à franchir le seuil d'une Méditerranée hostile à la logique même du développement et du partage. On connaît la célèbre phrase adressée par Gide en 1897 à Maurice Barrès, chantre du nationalisme : "Né à Paris, d'un père uzétien et d'une mère normande, où voulez-vous, monsieur Barrès, que je m'enracine ? J'ai donc pris le parti de voyager". 1897 est l'année de parution des Nourritures terrestres, dont le lyrisme fut salué avec un enthousiasme quasi unanime. Aujourd'hui, la mondialisation est passée par là. D'où l'urgence poétique de s'immuniser contre les tendances obscures et outrancières.

10/2018

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Sociologie politique

Communalisme andin et bon gouvernement

" Ils donnaient à chaque Indien un tupu. Un tupu de terre suffisait pour la nourriture d'un plébéien marié et sans enfants. De sorte que tous universellement semaient ce qui était nécessaire pour subvenir aux besoins de leurs familles. Ainsi n'avaient-ils pas lieu de vendre les provisions de bouche, ni de les enchérir, et ils ne savaient d'ailleurs pas ce qu'était la cherté " (Inca Garcilaso de la Vega, Commentaires royaux sur les Incas). La description du "bon gouvernement" des Incas par l'Inca Garcilaso, publiée en 1609, constitue l'une des sources du renouveau de la critique sociale, politique et économique en Europe et dans l'Amérique dite "latine", dès le XVIIe siècle. Fondée sur une conception de la justice sociale beaucoup plus avancée que celle qui existait alors dans les sociétés européennes, l'expérience inca suscite dans les deux continents l'intérêt de réformateurs et de révolutionnaires engagés dans la recherche de solutions à l'extrême misère qui frappe une grande partie de la population, à une époque où le capitalisme naissant tend à détruire la propriété communale traditionnelle. Elaboré comme un acte de résistance par le premier auteur "indien" publié en Europe, le récit de l'Inca Garcilaso continue de nourrir les mémoires utopiques des deux continents, en dépit de l'européocentrisme qui règne toujours dans l'écriture de l'histoire.

09/2022

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Economie

La guerre économique fait rage en Afrique

L'expansion économique devient le but premier des pays qui en ont pris conscience. L'Afrique est le théâtre d'opérations permanent sur lequel jouent les extrémismes de tout bord qui viennent brouiller les cartes. Entre terrorisme islamique, nationalisme, ethnicisme..., le champ de bataille des matières premières recouvre maintes réalités. L'Afrique ne transforme pas, ou peu. Elle extrait, produit, mais elle n'a pas son indépendance énergétique et agricole. Elle est prisonnière des vieux démons issus de son histoire : corruption, mono-industrie, élites immuables, incapacité à choisir son modèle économique et explosion démographique. L'Afrique a-t-elle la capacité d'innover et la possibilité d'absorber cette population, de la faire vivre et d'en faire un atout ? Ces nouveaux Africains voudront-ils vivre dans un continent aux immenses possibilités, mais qui sera aussi confronté aux bouleversements climatiques ? Les facteurs d'instabilité politiques jouent un rôle essentiel dans la migration des jeunes vers l'occident. La question du droit d'asile est aussi souvent présentée comme prépondérante. L'Afrique pourrait répondre de manière plus efficace aux défis qui l'attendent en parlant d'une seule et même voix. Mais un raisonnement continental apparaît complexe et difficile à mettre en uvre pour faire de l'Afrique une nation puissante. Il semble nécessaire de repenser les rapports entre les pays africains, la Chine et les Etats-Unis en remettant à plat les relations avec la Chine, les Etats-Unis et l'Europe. La réflexion sur l'avenir de la relation entre l'Europe et l'Afrique est fondamentale. L'Europe a les moyens de se tourner vers les pays africains, en a-t-elle la volonté ? L'Europe peut-elle suivre les préconisations allemandes ? Imaginer l'avenir de la relation entre l'Europe et l'Afrique est-il utopique ou juste fondamental ? Poser la question, c'est y répondre !

10/2020

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Littérature française

Coeurs vaillants

Au début du XIXe siècle, la Gascogne est une région déshéritée. N'y pousse que la lande à perte de vue, battue par les vents et marécageuse. La vie y est dure pour les bergers, confrontés au très redoutable vent d'autan et à une infinie solitude. Elle est sans doute plus dure encore pour les pêcheurs de sardines devant franchir la passe mangeuse d'hommes par gros temps. Mais le pire de tout est très certainement le sort réservé aux femmes dans la conserverie de sardines. Se basant sur des faits réels, l'auteur imagine une amitié très forte entre Marie, Jean, César et Emile, désireux de changer la société. Leur route sera parsemée d'embûches et il faudra à ces jeunes beaucoup de courage, d'où le titre du roman Coeurs vaillants. Emile est d'une intelligence exceptionnelle. Dans une France qui amorce sa révolution industrielle, il sera opportuniste et visionnaire. Son maître à penser est Saint-Simon. Lui et son frère cadet Isaac seront appelés à un destin hors du commun. Devenus banquiers, ils révolutionneront le système traditionnel de l'épargne. Aux côtés du préfet Haussmann, ils financeront des projets immobiliers et d'urbanisation de grande ampleur dans la capitale. Ils financeront également le développement du rail, notamment dans le sud-ouest de la France, dynamisant l'essor économique des villes de Bordeaux, Toulouse, Narbonne, Bayonne et Perpignan. Les frères Péreire sont alors les deux personnes les plus fortunées de l'Hexagone, mais comme Icare, ils se feront brûler les ailes par James de Rothschild, jaloux de leur réussite. Emile a fait une promesse totalement utopique à Marie. Il n'aura de cesse de tout mettre en oeuvre pour tenir son engagement. Y parviendra-t-il ?

09/2020

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Sciences politiques

Contre la précarité. L'anticapitalisme du XXIe siècle

Peut-on encore être anticapitaliste au XXIe siècle ? Depuis la débâcle financière de 2008, on a beaucoup parlé de la crise, voire de la fin du capitalisme mais, en fait, celui-ci sort toujours renforcé des catastrophes qu'il fabrique. Il survivra donc aux protestations contre les inégalités qui, en réalité, renforcent sa légitimité en réclamant seulement une meilleure inclusion dans le système sans en contester la logique : la compétition mondiale effrénée pour le profit. Cette dernière engendre une précarité multiforme qui affecte toutes les catégories sociales : peur des fins de mois difficiles, stress induit par les pressions subies au travail, insécurité de l'emploi, dégradation des services de santé, etc. En réactualisant la tradition de la théorie critique, l'auteure démontre que le combat contre ce "capitalisme de précarité" doit s'attaquer à sa logique même, et sans attendre son utopique effondrement final. Elle dessine une stratégie pour mobiliser la multitude précaire derrière un projet politique qui, à coups de réformes progressives éradiquant la course folle au profit, nous engagerait sur la voie d'une transformation sociale radicale. Professeure de Science politique et sociale, Albena Azmanova a enseigné à Sciences Po et à la New School For Social Research à New York, avant de rejoindre l'Université du Kent. Prix 2021 de l'American Political Science Association "pour un livre exceptionnel qui démontre comment l'expertise universitaire peut utilement servir la lutte pour un monde meilleur" Prix 2022 du meilleur livre d'économie politique internationale de l'International Studies Association Prix Susan Strange du meilleur livre (2022) de la British Political Science Association Mention honorable Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Baptiste Mylondo en collaboration avec Jacques Généreux

10/2023

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Essais

Paris, capitale du XIXe siècle. Le livre des passages, 4e édition

Ce que Walter Benjamin a tenté de capter dans les passages parisiens, leur architecture et leur esprit, c'est tout le XIXe siècle. La porte d'entrée d'un zeitgeist total, n'émanant pas seulement de Paris, mais de toute une époque. Un grand classique. 1934. Réfugié en France, travaillant sous l'architecture de fer de la Bibliothèque nationale, l'écrivain et penseur allemand Walter Benjamin reprend son ancien projet de consacrer un ouvrage aux passages parisiens. Il l'avait conçu quelques années plus tôt comme une féérie dialectique proche, par l'inspiration, des déambulations surréalistes de Breton et surtout d'Aragon. Mais l'Europe tourne à l'abîme. Désormais, ce sera un livre constituant non seulement une histoire sociale de Paris au xixe siècle, comme l'annonçait l'institut de recherche sociale d'Adorno et Horkheimer, mais encore un essai d'interprétation globale du xxe siècle et de son équivoque modernité. A partir des passages de la capitale française, Benjamin déchiffre les figures équivoques d'un rêve qui meurt sous ses yeux sur fond de verre et d'acier. Il décrypte des concepts tels que la ville, la construction, la communication, le transport. Des catégories telles que la distraction, la mode, l'oisiveté, l'intérieur, le miroir, l'ennui. Des événements tels que l'inauguration, l'exposition, la manifestation, l'incendie. Des figures telles que le passant, le joueur, le collectionneur. Revenant au commencement des phénomènes et des techniques de masse, mesurant leur portée philosophique et politique, brossant un extraordinaire hommage critique à une cité capitale, à son architecture, à ses artistes et à ses écrivains, c'est une fragile aspiration utopique et une promesse oubliée de liberté qu'exhume Walter Benjamin. Car ce sont d'ores et déjà celles d'un monde révolu, prêt à plonger dans l'horreur. Une contribution essentielle au patrimoine universel de la littérature.

10/2021

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Religion

Une seule terre en partage

Ecrire l'Histoire des Juifs et des Palestiniens, c'est écrire aussi notre histoire à tous, puisqú Abraham, Moïse et les grands prophètes figurent aussi bien dans la Bible, la Torah, et le Coran. Le destin prodigieux des Juifs : "Peuple élu de Dieu", en fait aussi un peuple errant, persécuté, tout au long de son histoire et malgré cela, ou à cause de cela, un Peuple accroché à sa foi et à ses traditions, certain de revenir un jour sur la "Terre promise". Depuis plus de deux mille ans, tous les ans, les Juifs de la diaspora proclamaient : "l'an prochain à Jérusalem". Comment expliquer cet acharnement à poursuivre un but aussi utopique, sans une foi ardente en l'éternel et en ses promesses ? Depuis soixante dix ans Israël vit en état de guerre permanent et lutte pour sa survie. Les Arabes palestiniens toujours plus nombreux, ne sont pas revenus au pays. Plus de cinq millions vivent expatriés, dans des conditions précaires dans les pays voisins. Plus de 400.000 Juifs ont continué de constituer en territoire palestinien 136 colonies de peuplement. Cette colonisation rampante ne peut contribuer au retour de la paix. Combien de temps l'Etat Juif va t-il résister face à la montée des périls qui le menacent ? Aucun point du sol israélien n'est hors d'atteinte de missiles ou de roquettes de dernière génération. Combien de temps pourra t-il résister à la pression démographique comme à Gaza, qui va bientôt compter deux millions d'habitants, avec un habitat surchargé, en partie privé d'eau, d'énergie et d'électricité, et une population jeune, sans travail et sans ressources. Sera-t-il un jour possible à deux peuples différents de coexister sur un même sol, sans qu'une fois encore l'holocauste se renouvelle ?

06/2019

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Science-fiction

Le pacte des étoiles

"Ajaccio, 20 juillet 2101, grave accident sur le chantier du nouvel aéroport. Suite à la fausse manoeuvre d'un engin de terrassement, un pan entier de colline s'est effondré sur plusieurs ouvriers à 11h11 ce matin. On ignore encore le nombre de victimes." Nul ne soupçonne alors, en lisant cet entrefilet, que ce banal accident prélude à de graves bouleversements planétaires et cosmiques. La colline va en effet dévoiler, jour après jour, le plus gigantesque vestige du monde. A la tête de l'équipe scientifique du musée local de Corse, un jeune préhistorien insulaire va mener des recherches et tenter de comprendre l'intemporalité de cette œuvre anachronique, de facture récente mais édifiée plus de cent mille ans auparavant. Parallèlement à cette découverte qui ébranle la communauté archéologique mondiale, de graves dysfonctionnements solaires, accompagnés d'un profond dérèglement du magnétisme terrestre, défient le savoir des hommes. Soleil, Terre et vestige forment une inquiétante trilogie soupçonnée de mettre la planète en péril. Au fil des semaines, confronté à l'invraisemblance de ses découvertes, le jeune archéologue s'enfonce petit à petit dans son obscur passé et prend conscience des liens intimes qui existent entre le vestige et lui. De vieilles tablettes d'argile vont finalement lui révéler que cette troublante trilogie s'est forgée il y a fort longtemps, dans un lointain pays où régnait un roi mythique qui refusait la mort. Il devra désormais affronter seul son étrange destin. Avec ses deux amants, une astrophysicienne et un chanteur polyphonique, il accomplira alors ce que les dieux et les étoiles ont décidé pour lui depuis la nuit des temps : réaliser, à un jour précis fixé de longue date, le rêve légendaire du roi utopique dans sa quête d'éternité. Le jour même où un lointain cataclysme stellaire, porteur d'immortalité, vient frapper la Corse de plein fouet.

11/2013

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Philosophie

Hermann Hesse lecteur critique de Friedrich Nietzsche. L'actualité de l'allégresse

Aux antipodes de "la consternation" requise dans l'après-guerre, l'oeuvre poétique d'Hermann Hesse a souvent échappé à une réception critique induite en erreur par la limpidité de son écriture. Héritière au départ de Goethe et de Schiller, elle a pourtant relevé le défi du désastre historique en osant dégager, au coeur de la culture, une poétique de l'allégresse présente en toute oeuvre qui cherche à réharmoniser l'être humain avec son monde et avec lui-même. Sa lecture de Nietzsche lui révèle cette dynamique d'allégresse sous la figure de Dionysos, capable d'affronter le tragique grec sans succomber à une quelconque mélancolie ou nostalgie. Loin d'aduler en lui la jouissance de soi encore présente dans la figure de Zarathoustra, il consacre sa poésie et sa poétique à un dialogue de l'être humain avec lui-même, à une lecture-écriture de soi qui ne fasse parler que ce qu'il y a d'humain en l'homme, que ce dont il puisse se réjouir d'être et de transmettre. Du Loup des steppes au Jeu des perles de verre, sa lecture de l'histoire des idées et son écriture utopique se conjuguent pour initier aux figures allégoriques de cette allégresse, destinées à dévoiler à chacun ses propres possibilités de bonheur. Cette lecture critique de Nietzsche fait ainsi émerger un tout autre Nietzsche, mais également un tout autre Hesse. Elle n'instaure pas seulement un nouveau dialogue avec eux, elle ne révèle pas seulement l'actualité de leur esthétique du bonheur, elle établit l'actualité de l'allégresse elle-même en montrant qu'elle a été, qu'elle est et sera au coeur de toute créativité poétique comme de toute créativité culturelle.

03/2019

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Religion

A la gauche du Christ. Les chrétiens de gauche en France de 1945 à nos jours

"Cathos de gauche" : l'expression s'est imposée dans la seconde moitié du XXe siècle pour désigner un monde de militants et de "clercs", d'organes de presse et de mouvements, laïques ou religieux, dont la contribution politique, sociale, culturelle et intellectuelle à l'histoire de la France de l'après-guerre apparaît souvent oubliée. Cet ouvrage retrace pour la première fois l'aventure des "chrétiens de gauche", comme on devrait appeler plus justement les catholiques et les protestants de cette mouvance. Contre une Eglise catholique jusque-là massivement portée à droite et une Eglise protestante embourgeoisée, ils voulaient, au nom de leur foi, s'engager dans la Cité et peser sur la politique tout en changeant le visage de leurs Eglises. Décolonisation, syndicalisme, autogestion, féminisme, tiers-mondisme... : ils ont été de toutes les luttes, et souvent même à l'avant-garde de la contestation. Beaucoup engagèrent un dialogue exigeant avec la tradition marxiste. Après le concile Vatican II et Mai 68, certains furent même tentés par la révolution dans la société et dans leurs Eglises. Leur contribution à la rénovation de la gauche socialiste puis à l'élection de François Mitterrand en 1981 fut ensuite décisive. Mais la réforme de l'Eglise catholique n'est-elle pas devenue restauration sous Jean-Paul II puis Benoît XVI ? Et la victoire de la gauche en 1981 n'a-t-elle pas sonné l'heure du déclin politique de la gauche chrétienne ? Que reste-t-il aujourd'hui de ses combats et des idéaux qu'elle entendait porter ? Au-delà d'une parenthèse utopique, c'est l'évolution du rapport entre le politique et le religieux, à l'épreuve de la sécularisation de la société française, que cette histoire éclaire.

09/2012