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Renaud Gaultier

Extraits

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Littérature française

Le regard du père

" Je descendrai sur le tarmac, enfileras les couloirs, attraperai mon bagage. Alors je le chercherai des yeux, le cœur serré comme un caillou prêt à jaillir d'un poing. Et il sera là dans le secteur des arrivées, vêtu de ses habits de tous les jours au milieu de la foule qui se presse... J'ébaucherai un pas dans sa direction pour l'embrasser. En cet instant précis j'aurai la sensation de quitter ma vie courante pour rejoindre un autre temps, celui que je connaissais en mes premières années quand je quémandais de grandir - chez lui un infime recul, un genre de réticence au bord de se toucher. Et je saisirai l'odeur de l'écharpe. Une odeur très spéciale : terreau et bois vert mêlés à la chaleur du cuir humain, le tout augmenté du suint de la laine. " L'auteur revisite la vie de son père né dans une commune rurale de l'ouest de la France en 1923 dans le but de comprendre où s'est initié le creusement du fossé qui les sépare. Chacun reconnaîtra en ce récit simple et d'une âpre émotion quelque écho de son propre silence, de son urgence à dire, de son désir d'être né de l'amour.

03/2006

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Sports

Mes collines perdues

Les Maures sont un paradis. Collines de pins et de chênes-lièges, sources cachées, parfums et lumières de Provence... Les bêtes sauvages y vivent heureuses et l'homme aussi, quand il sait être sage. Ainsi parle Renaud le débroussailleur, look mi-peau-rouge, mi-rocker, qui vit dans la garrigue comme un roi en ses domaines. Mais le paradis peut devenir l'enfer. Il suffit d'une flamme, d'un souffle de vent. Et d'un criminel. C'est ce qui est arrivé le 31 août 2003 à l'aube... D'une petite fumée jaillie au creux d'un vallon est né un brasier monstrueux qui, en quelques jours, a tout dévoré sur son passage : les arbres centenaires, les sangliers et les tortues, les maisons et aussi les hommes... Renaud voulait se battre pour défendre son paradis : il est devenu éclaireur. Il a guidé les pompiers qui montaient au feu dans le dédale des pistes embrasées. Meurtri, épuisé - en colère aussi -, il raconte sa guerre et mène l'enquête pourquoi la catastrophe est-elle arrivée ?

06/2004

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Livres 3 ans et +

La femme à barbapapa

Voici la troupe Zoorgalo avec Paulo, l'avaleur de sucre d'orge, Sidonie, la dresseuse de saucisse, Michel et Michelle les lanceurs de fourchettes, Jojo le cracheur de cacao et bien sûr Rosa, femme à barbe et à Barbapapa. Mademoiselle Zita a vu dans ses cartes quatre clés qui vont décider du sort de Rosa qui va croiser sur sa route Barbe bleue le garagiste, l'amour, la lassitude et enfin le bonheur. Les magnifiques linogravures de Renaud Perrin nous entraînent dans ce paysage mystérieux du monde forrain, aucune attraction ne fait ici défaut, il suffit de se promener dans les tableaux. Le tour de force est encore dans ce texte volontairement "classique" et plein de candeur qui interroge page à page sur l'itinérance, l'éphémère, l'étrange et l'ailleurs quand ils sont bousculés par l'installation, le durable, la routine et l'arrêt. On peut lire dans cet album la vie dans ses contradictions, mais aussi la vie quand il s'agit de passage et de transmission, la vie quand elle se répète à l'image de cette petite fille à barbichette venue d'on ne sait où qui sera pour la femme à Barbapapa une réplique parfaite. Un magnifique tour de manège avec d'heureux hasards et de la bonne aventure. à retenir. Une ligne de vie qui se lit comme un livre. Une fête foraine et le livre comme un manège.

03/2014

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Actualité et médias

Retour à Peshawar

Dans ce livre, à la fois témoignage sur l'étrange métier de reporter et plongée passionnante dans la fabrique de l'Histoire, Renaud Girard relate ses émotions de correspondant de guerre dans une région qui n'a jamais cessé de le fasciner.

10/2010

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Histoire internationale

Histoire de la Birmanie contemporaine. Le pays des prétoriens

Née par les armes voilà soixante ans, la Birmanie est aujourd'hui le plus ancien régime militaire du monde. Résultat : des forces armées omniprésentes asphyxient la vie politique, laissent trente millions de Birmans avec moins d'un euro par jour pour vivre et une dizaine d'ethnies en guerre civile plus ou moins continue. Grenier à riz de l'Asie et l'un des pays les plus alphabétisés du monde en 1948, la Birmanie marche au pas de l'oie vers le non-développement. Et les vicissitudes infligées à Aung San Suu Kyi, prix Nobel iconifiée qui incarne la seule opposition démocratique, laissent augurer un long purgatoire. Sauf que la réalité, mesurée sur le terrain et étayée par les sources inédites rassemblées par Renaud Egreteau, se révèle beaucoup plus compliquée. La Birmanie ploie sous le poids d'un " passé qui ne passe pas " : l'influence japonaise des années 1930 et la colonisation britannique ; elle est hantée par la menace des deux Géants qui la bordent, la Chine et l'Inde, et par " l'invasion " redoutée des ONG, des Occidentaux et du capitalisme libéral. Sans complaisance ni concession, Renaud Egreteau déconstruit le paradoxe d'un pays qui tient ensemble sous la poigne des prétoriens : et si la démocratie et le développement comptaient moins que l'entre-soi ?

09/2010

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Grande-Bretagne Tome 2, Angleterre nord et Ecosse, Irlande

Ce volume est le troisième des Demeures de l'esprit, le deuxième (et le dernier) de ceux qui sont consacrés aux Iles britanniques : après le Sud et le Centre de l'Angleterre ; plus le Pays de Galles, c'est cette fois le Nord de l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande que nous parcourons en compagnie de Renaud Camus, auteur et photographe. Le dramatis personae n'a rien à envier à celui du livre frère puisqu'il va des sœurs Brontë à Joyce, de Laurence Sterne à Yeats, de Sir Walter Scott à George Bernard Shaw en passant par Synge, Carlyle ou Barrie, le père assez ambigu de Peter Pan. William Wordsworth n'a pas moins de trois maisons aujourd'hui ouvertes au public tandis que Robert Burns, le poète national de l'Ecosse, en a quatre ! Mais les écrivains ne sont pas seuls représentés, non plus que les figures illustres : occasions de savoureuses découvertes, peut-être, voici en leurs demeures le gentleman architect Sir Thomas Robinson ou le photographe Edward Chambré Hardman, le peintre écossais Edward Atkinson Hornel ou son confrère anglais d'Irlande Derek Hill, les inventeurs Samuel Crompton ou George Stephenson, le publiciste Hugh Miller ou bien le voyageur John Muir, précurseur de l'écologie. Du jardin de Beatrix Potter on passe en quelques pages à la chambre natale de David Livingstone. Le pari est que les portes ouvrent sur les œuvres, les fenêtres sur les destins, les paysages sur les phrases, sur les images, les convictions, les idées.

06/2009

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Grande-Bretagne Tome 1

Les Demeures de l'esprit sont celles où l'intelligence, l'art, le talent, le génie parfois, ont pris leurs quartiers pour y naître, y mourir, y habiter quelques mois ou bien toute une vie : maisons d'écrivains, de compositeurs, d'artistes, de savants, de fondateurs de religion, de doctrine ou de théorie. Henry James, Virginia Woolf; Edward Elgar, Thomas Gainsborough, William Shakespeare, Dylan Thomas, Jane Austen, D H Lawrence, Lord Bron, John Wesley, Sigmund Freud, Charles Darwin et des dizaines d'autres, obscurs et plus souvent glorieux: à travers leurs portes, leurs chambres, leurs cabinets de travail, leurs bibliothèques, leurs fenêtres, leurs jardins et leurs paysages, c'est toute la culture britannique qui déploie son panorama, avec ses saveurs, ses anecdotes, ses constantes et ses ciels changeants. Ce premier volume couvre la moitié sud de la Grande-Bretagne : Angleterre du Sud et du Centre, ainsi que Pays de Galles. Toutes les demeures dont il est question sont ouvertes au public. Guide pratique aux dernières pages. La centaine de photographies en couleurs qui illustrent le volume sont de l'auteur

05/2008

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 1, Sud-Ouest

Après un premier volume consacré à la moitié méridionale de la Grande-Bretagne, et avant un troisième, qui traitera du nord de l'Angleterre, de l'Ecosse et de l'Irlande, Renaud Camus, dans ce deuxième tome des Demeures de l'esprit, passe en revue les maisons d'écrivains, d'artistes, de savants ou de penseurs du quart sud-ouest de la France : régions d'Aquitaine, de Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, demeures de Loti, de Mauriac, de Montaigne, de Maillol, de Toulouse-Lautrec, Fénelon, Marguerite de Navarre, Bernart de Ventadour et bien d'autres. Le critère essentiel est que ces demeures soient ouvertes au public. Leur intérêt et leur séduction ne sont pas envisagés ensuite selon leur beauté propre ou selon le mérite de leur hôte principal, mais selon leur qualité conservée ou perdue d'habitation, pour un créateur. Ainsi le magnifique Hautefort fait une très mauvaise demeure de l'esprit, pour Bertran de Born, tandis que le modeste Cayla parle en chacune de ses pierres, et à travers la moindre de ses fenêtres, de Maurice de Guérin et de sa sœur. Pierre Benoit a une bien meilleure maison d'écrivain que jean Giraudoux. Abbadia, la folle résidence d'Antoine d'Abbadie d'Arrast au-dessus des vagues du golfe de Gascogne est mille fois plus éloquente que la maison natale de Champollion à Figeac, qui n'a plus rien d'une maison natale, et pas grand-chose d'une maison.

11/2008

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 3, Nord-Est

Ce sixième volume des Demeures de l'esprit est le troisième de ceux que Renaud Camus consacre à la France, traitée dans le sens des aiguilles d'une montre : quart nord-est. Parmi les étoiles de la distribution on rencontre Voltaire à Cirey chez Mme du Châtelet, Racine en sa ville natale de La Ferté-Milon, La Fontaine à Château-Thierry, Lamartine à Milly et à Saint-Point, Pasteur à Dol et Arbois, Jules Terne à Amiens, de Gaulle à Lille et à Colombes, Courbet à Flagey ou à Ornans, ces derniers sites donnant lieu d'ailleurs à de vives protestations de l'auteur quant au traitement dénaturant qu'ils ont actuellement à subir. On peut visiter deux maisons d'Albert Schweitzer, comme pote de Gaulle, Lamartine ou Romain Rolland. Mme de Sévigné était présente en Bretagne sur les terres de son mari, la voici en Bourgogne chez ses propres ancêtres. Pas de compositeur, hélas. Mais les arts plastiques sont représentés par Claude Gellée et par Matisse, par Auguste Bartholdi clans son bel hôtel de Colmar et par Majorelle en son étonnante villa de Nancy. Département des saints : Jean-Baptiste de La Salle à Reims. Des soldats à la plume facile : Vauban à Bazoches, Lyautey à Thorey. Des archanges de la Terreur : Saint-Just à Blérancourt. Des voyants : Rimbaud à Charleville. Etc.

11/2010

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Italie Tome 1, Nord

Le neuvième volume de la collection Demeures de l'esprit est consacré à l'Italie du Nord. Les compositeurs y sont fortement représentés, notamment Verdi, bien entendu, par sa maison natale, celle de son âge mûr et celle de son protecteur et beau-père Antonio Barezzi ; mais aussi Donizetti, Ponchielli, et, plus inattendu, Mahler, pour sa maison de vacances de Dobbiaco, dans les Dolomites - de son temps Toblach, alors en territoire autrichien. Les peintres sont quatre : Titien dans les Dolomites également ; Cima da Coneglianio dans la petite ville qui lui a donné son nom ; Mariano Fortuny dans son fameux palais de Venise ; et Giorgio Morandi dans ses deux résidences austères et quasiment cénobitiques, celle de Bologne et celle de Grizzana Morandi, dans les Apennins d'Émilie. On peut leur ajouter Canova, le sculpteur. Quant aux écrivains ils vont des plus illustres, tels Pétrarque, l'Arioste, Goldoni ou Manzoni aux moins connus hors d'Italie, et même peut-être en Italie, tels l'étrange Alfredo Oriani ou le crépusculaire poète Marino Moretti, sur les rivages de Romagne. Le plus excentrique et le plus fastueusement logé est certainement D'Annunzio, en son énorme Vittoriale, au-dessus du lac de Garde. Ajoutons à cette liste incomplète deux étrangers à la gloire assez différente : Alfred Nobel, le chimiste et fondateur de prix, qui mourut dans sa riche maison de Gênes ; et Rainer Maria Rilke, qui écrivit à Duino, forteresse des La Tour et Taxis en surplomb de l'Adriatique, ses Élégies du même nom.

10/2012

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 5, Ile-de-France

Le dixième volume des Demeures de l'esprit est aussi le cinquième de la série française et, après le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Sud-Est, il est consacré aux maisons d'écrivains, d'artistes, de compositeurs, d'inventeurs ou de grands intellectuels de la région parisienne, plus exactement de l'Ile-de-France, moins Paris. De ces maisons, la plus fidèle à son grand homme, et sans doute la plus séduisante, est celle de Ravel à Montfort-l'Amaury. Parmi les demeures de musiciens, elle n'a pas de mal à l'emporter sur la maison natale de Debussy à Saint-Germain-en-Laye, qui n'est hélas qu'un musée, flanquée d'un office du tourisme. Le Prieuré de Maurice Denis, dans la même ville, est lui aussi un musée plus qu'une habitation mais dans son cas c'est plus légitime, les oeuvres d'art y abondent, de même qu'à Meudon chez Rodin, non loin de là. Et si la muséification a frappé un peu trop fort, sans les dépouiller tout à fait de leur charme et de leur intérêt, la maison de Mallarmé à Valvins ou celle de Cocteau à Milly-la-Forêt, elle a laissé intacte celle de Foujita à Villiers-le-Bâcle ou celle de Pierre Mac Orlan à Saint-Cyr-sur-Morin. La plus modeste est probablement celle où naquit Louis Braille à Coupvray, près de Meaux ; la plus fastueuse est sans doute la Vallée-aux-Loups, à Châtenay-Malabry, où Chateaubriand mena grand train dix années durant. Celle d'Aragon et d'Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines est un vaste moulin ; celle de François Mauriac à Vémars est devenue la mairie du village. Rosa Bonheur habitait un château nommé By, à Thomery ; Jean-Jacques Rousseau une maison de poupée à Montmorency. Daubigny vivait en bourgeois à Auvers-sur-Oise, Jean-François Millet en rapin à Barbizon. A Bossuet un palais épiscopal, dans Meaux ; à Tourgueniev une datcha à Bougival, avec vue sur Pauline Viardot, dont le manoir est en contrebas. Quant au pauvre Alexandre Dumas, non loin de là, à Port-Marly, il ne profita que quelques mois de son opulente folie, Monte-Cristo. En fin de volume, vous trouverez une table détaillée des sites avec appréciations et renseignements pratiques.

06/2014

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Beaux arts

Commande publique

L'intervention d'artistes, peintres, sculpteurs, vidéastes et plasticiens divers dans chacune des stations du métro de Toulouse est une des "commandes publiques" les plus importantes, cohérentes, conséquentes et même exhaustives dont ville du monde ait été le théâtre en les dernières décennies. Dans ce livre qui est lui-même une commande publique, Renaud Camus s'interroge sur les possibilités et les conditions de pertinence artistique et sociale de pareille entreprise dans une société telle que la nôtre.

06/2007

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Littérature française

Voyageur en automne

Un homme en recherche un autre, mort et qui autrefois écrivit. Cela se passe en Europe centrale, en Caronie, dans la défaite de l'Histoire, la ruine des valeurs et des choses, dans le froid. Mais ce qui pourrait bien être une recherche des origines, mélancolique, érudite, rêveuse, ou un tendre et grave apologue de l'amitié, offre aussi parfois les apparences ludiques d'une enquête policière à rebondissements, d'une bande dessinée au détour de laquelle Tintin pourrait bien surgir, d'un divertissement - d'un divertissement ?

12/1992

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Littérature française

El. Récit

El est un texte écrit par Renaud Camus il y a 20 ans. Le manuscrit égaré puis retrouvé récemment a été écrit pour être accompagné de dessins, réalisés par François Matton. Dédié à El, mis pour Elisabeth, ce livre est un hommage rendu à une femme devenue personnage. Autour d'elle s'organisent les fragments d'une histoire ajourée, comme griffonés sur une nappe en papier. Chaque page comprend quelques lignes de texte placées sous une vignette ou une fenêtre. Chaque vignette n'est pas l'illustration du texte qu'on lit, mais l'écho retardé ou anticipateur de ce qui est dit, en décalage. Un peu comme le carré que dessine l'aruspice avec sa canne en désignant le ciel pour interpréter ce qui le traverse. «Ceux qui savent lire, le font tout haut, mais chacun propose son interprétation». El publié conjointement au Journal 1991, est aussi une manière d'autobiographie, une histoire donc. On pencherait pour un souvenir de vacances. La situation idéale serait celle d'une île grecque. Trois personnages isolés dans le désert des possibles, étrangers, dépossédés, un triangle réduit à un diminutif et deux initiales. Une femme et deux hommes on le comprend, des rencontres alléatoires à peine évoquées déjà évanouies au profit d'une nouvelle image faisant de la vie ce répertoire d'images et du lecteur ce regardeur.

12/1996

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Critique littéraire

La guerre de Transylvanie. Journal 1991

Comme à l'accoutumée, ce nouveau tome du Journal de Renaud Camus nous fait partager de nouveaux émois, de nouvelles colères, d'autres lumières et d'autres visages, des corps et des gestes, des musiques et des silences. D'autres, les mêmes pourtant, sans cesse changés et repris. Circule ici, comme toujours et comme jamais cette "avidité d'être qui fait les heures toujours trop courtes, les jours trop rapides, les semaines trop peu nombreuses, le monde trop vaste pour la curiosité que j'ai de lui. [... ] C'est une course avec la mort, et elle la gagnera fatalement. Mais c'est une course qui l'oblige à courir un peu, elle aussi, au lieu d'attendre paisiblement que d'ennui je tombe entre ses bras".

12/1996

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Critique littéraire

Alexis Léger dit Saint-John Perse

Cette première véritable biographie de Saint-John Perse réunit enfin ce qui a été séparé par Alexis léger lui-même, la vie du diplomate et celle du poète. le lecteur qui ouvre sa Pléiade ne peut en effet qu'être fasciné par une série de contradictions. le poète y affirme l'irréductibilité de l'œuvre au fait historique, mois multiplie les confidences biographiques. II se targue de son premier rifle dans la conduite de la politique étrangère de son temps, mois s'exonère du naufrage à quoi elle a abouti. Le lecteur découvre une vie dont il pressent Io port romanesque et qui méritait d'être réécrite. Il a fallu, pour relever ce défi, mener une longue enquête, rétablir les faits dissimulés, reconstituer le perpétuel palimpseste du diplomate, qui effaçait ses traces à mesure qu'il révisait sa politique pour donner le sentiment qu'elle était immuable. Les mystifications d'Alexis ne sont pas seulement un rideau de fumée à dissiper. Elles permettent de plonger l'individu dans le bain de son époque et offrent la garantie, en s'intéressant à une personne, de connaître une société. Épris de puissance et de gloire, le secrétaire général du Quai d'Orsay a voulu la conférence de Munich, pour le bien de la France et celui de sa carrière. II a bataillé secrètement contre de Gaulle, en espérant rafler la mise, à la libération, ove( le soutien de l'Amérique, où il s'était réfugié. Le poète a œuvré avec sa science de diplomate, fort de ses réseaux, pour obtenir le prix Nobel de littérature. Renaud Molli, avec cette biographie totale, offre une relecture passionnante d'un destin qui se voulait exemplaire sans se dévoiler, et d'un prophétisme qui se prétendait infaillible malgré le désastre de 1940.

10/2008

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Littérature française

Esthétique de la solitude

Son éditeur souhaiterait un titre pour ce livre, que je ne puis éternellement appeler Notes sur l'art, la langue et la situation culturelle, tandis que Mélanges d'esthétique et de morale risquerait bien de n'obtenir, non plus, qu'un assentiment mitigé, de la part de MM. les Représentants. Diable, grave question. J'en discute avec mon irremplaçable "Grand ami Hubert", ou Flatters, qui prend toujours pour moi toutes décisions importantes, en ces domaines. Que dirait-il de Contre le siècle ? Rien de trop bon, justement. Il ne faut pas être contre, à l'en croire. Les pensées contre sont des pensées mortes. Et d'ailleurs je ne serais pas si hostile au siècle, d'après lui, que je veux bien le prétendre. - Quoi, tous ces malotrus, au niveau du vécu, et les paysages massacrés ? Oui, mais tu n'as rien contre l'art contemporain, par exemple ? J'admire au passage le par exemple, et suis bien obligé de répondre que "non". Exit Contre le siècle, donc. Et quelle serait ton opinion, alors, sur Esthétique de la solitude ? Esthétique de la solitude ? Mais c'est un pléonasme !

05/1990

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Beaux arts

Le discours de Flaran. Sur l'art contemporain en général, et sur la collection de Plieux en particulier

Renaud Camus, chez lui, à Plieux (Gers), abrite une des plus belles collections d'art contemporain actuellement visibles en France. Le texte recueilli dans ce petit livre est une réflexion autour de ces oeuvres qui se tiennent exactement sur cette lisière, en ce lieu impossible, intenable, ce non-lieu, entre l'absence et la présence, entre le silence et la parole, entre la profération et le retrait, entre le sens et le refus de sens, ou la totale ambiguïté. Elles représentent parfaitement cet art de la seconde moitié du XXe siècle, qui vient après Auschwitz, sans doute le plus grave, le plus profondément tragique, de toute l'Histoire de l'humanité. L'art contemporain - tel du moins, encore une fois, qu'il est représenté à Plieux, et aujourd'hui à Flaran, donc, mais plus généralement en l'une de ses expressions, ou de ses tendances, que je crois compter parmi les plus hautes -, l'art contemporain, autant ne pas le cacher, a quelque chose à voir avec le "rien", voilà ce que je pense. Par la même occasion, il a quelque chose à voir avec le sacré.

11/1997

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Littérature française

Vie du chien Horla

On fit pour lui un trou sous la façade au midi, un peu à l'écart des autres chiens : c'est ainsi qu'il avait vécu. Sa tombe se trouve exactement sous la fenêtre de son maître, celle d'où vient la lumière à la table de travail, toute la journée. Et quand le maître, pour mieux observer la campagne, fait quelques pas jusqu'à cette embrasure, la pensée du Horla monte vers lui, de la dépouille enterrée là, dix ou quinze mètres plus bas. Elle se mélange dans son regard au paysage, à ces plateaux et ces collines, ces bois, qu'ils ont tellement courus ensemble, l'homme et le chien.

06/2003

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Critique littéraire

K. 310. Journal 2000

«Il faut bien le savoir, on ne peut pas mener contre la presse une guerre médiatique. S'y essaie-t-on, on se trouve à peu près dans la situation d'une armée qui n'aurait d'autres munitions que celles que l'ennemi lui envoie pour donner l'illusion qu'il y a une vraie guerre, à la loyale. Il serait trop peu dire que l'adversaire a le choix des armes : il en dispose seul. Il dispose seul du choix du terrain, il dispose seul du choix du moment. Il dispose entièrement de vous. Vous n'êtes qu'une marionnette entre ses mains, qu'il revêt du costume ou de l'uniforme de son choix, et qu'il agite un peu de temps en temps, pour donner au public l'illusion que son pouvoir n'est pas absolu. Tout livre doit hurler à son lecteur : ne compte pour me connaître que sur toi. Ne me juge qu'avec tes propres yeux, et ton propre esprit. Cherche-moi par toi-même et cherche par toi-même les livres qui me suivront, comme ceux qui m'ont précédé. Ne m'oublie pas. N'oublie pas que je ne vis que par toi, et que tout est fait pour nous séparer. Ne compte pas sur le journalisme pour te parler de moi. A mon sujet, ne fais confiance ni à son silence, ni à sa parole. Souviens-toi que nous sommes en guerre, lui et moi. Souviens-toi que nous sommes en guerre. Souviens-toi qu'il occupe entièrement le pays. Ne m'oublie pas. N'oublie pas mes frères. Souviens-toi que nous serons de plus en plus difficiles à trouver, selon toute vraisemblance - de moins en moins visibles, de plus en plus entourés de silence. Souviens-toi que nous prenons le maquis, eux et moi, et que nous retournons à la nuit, dont nous ne sommes sortis qu'un moment, deux ou trois siècles.» K. 31O est le journal de Renaud Camus pour l'année 2000, celle de l'"affaire Camus" qui fit couler tant d'encre. Au milieu de cette campagne violente, l'andante cantabile de la sonate Köchel 310 de Mozart était la seule musique dont son oreille s'accommodât.

06/2003

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Critique littéraire

L'esprit des terrasses. Journal 1990

Les Journaux de Renaud Camus participent d'une entreprise échevelée d'écriture de la vie. Ils sont le lieu privilégié du délectable échange des heures avec les mots, des ciels avec les points et les virgules, des plaisirs avec les guillemets, des mélancolies même avec les paragraphes. Sans doute, s'écrire ainsi tout entier, jour et nuit, est-ce jouir au plus près d'une fusion fébrilement fabriquée sous l'instance complice de la langue, entre l'individu et tout ce que ses yeux, ses attentes, ses nerfs, ses colères, ses désirs, ses passions sont capables d'offrir à sa vigilance : le monde, le monde entier.

12/1994

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Actualité et médias

La droite brune. UMP-FN : Les secrets d'une liaison fatale

Sans chef, sans tuteur, sans repères, où va tomber la droite française ? Va-t-elle s'abandonner aux délices de son extrême, ce lepénisme à visage humain rafraîchi par la "fille du Diable" qui lui tend les bras pour accéder demain au pouvoir ? A défaut de réformer en profondeur le pays, le sarkozysme a changé la droite. Nicolas Sarkozy a engendré une véritable Révolution culturelle de la droite française. Seule la figure de Nicolas Sarkozy, autorité crainte et incontestée par les siens, garantissait l'UMP contre la tentation de l'extrême. Le chef à terre, l'UMP, orpheline, est désormais libre de se laisser aller à ces vieux démons de l'alliance "à droite toute". Travaillée par des idéologues tels Patrick Buisson ou Guillaume Peltier, l'UMP échafaude un corpus de "valeurs communes" avec le FN propres à sceller, demain, la grande "union des droites". C'est à une exploration de ces méandres idéologiques, et des arrières cuisines où se concoctent ces dangereux rapprochements entre droite et extrême droite, que nous invite cette enquête fouillée pleine de révélations et de témoignages inédits. Pour mieux comprendre sur quelles bases inquiétantes se rebâtit l'année zéro de la droite française.

10/2012

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Critique littéraire

Fendre l'air. Journal 1989

Les Journaux de Renaud Camus participent-ils d'une entreprise échevelée d'écriture de la vie et, de fait, la vie passe dans ces pages... Ils sont, en tout cas, le lieu du délectable échange des heures avec les mots, des ciels avec les points et les virgules, des plaisirs avec les guillemets, des mélancolies mêmes avec les paragraphes. Sans doute, s'écrire ainsi tout entier, c'est jouir au plus près d'une fusion, fébrilement fabriquée sous l'instance complice de la langue, entre l'individu et tout ce que ses yeux, ses attentes, ses nerfs, ses colères, ses désirs, ses passions sont capables d'offrir à sa vigilance : tableaux, adagios, actualités, jardins, Bosnies et voluptés.

12/1991

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Beaux arts

Nightsound

Nightsound est un tableau de Josef Albers, un " Hommage au Carré " tardif et sombre, actuellement conservé au château de Plieux, dans le Gers. Il donne son titre à cet essai sur l'artiste germano-américain (1888-1976), rapproché ici de la mystique rhénane et de la théologie négative, de l'exploration des modes de la Présence, et de la figuration (non-figurative) de Ce-qui-n'a-pas-de-Nom. Six Prayers est le chef-d'œuvre d'Anni Albers (1899-1994). C'est un ensemble de six tapisseries, commande du Jewish Museum de New York à la mémoire des victimes des camps de concentration. Le texte de Renaud Camus accompagnait l'exposition rétrospective du Musée des Arts décoratifs de Pairs, à l'occasion du centenaire de l'artiste.

06/2000

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Musique, danse

Mouvement perpétuel

"A peine mon archet eut-il effleuré les cordes du Vicomte de Panette que je fus saisi d'une sensation de bien-être intense. La sonorité de ce violon me parlait comme le ferait une voix intérieure. Je me mis à jouer le thème de la première sonate de Brahms...". Un jour de 2005, Renaud Capuçon fait une rencontre bouleversante, celle du violon de sa vie : le mythique Guarnerius del Gesu de 1737, appelé Vicomte de Panette, que joua Isaac Stern pendant près de cinquante ans. Depuis lors, cet instrument merveilleux fait corps avec lui sur les scènes du monde entier. Initié à la musique à l'âge de quatre ans et formé à l'école des plus grands, du Conservatoire de Paris aux concerts avec Carlo Maria Giulini, Claudio Abbado, Daniel Barenboïm ou Martha Argerich, Renaud Capuçon nous livre ici les étapes d'une vie dédiée à la musique. Artiste lumineux et tourné vers la transmission, mais aussi homme d'action, Renaud Capuçon a créé plusieurs festivals, dont le festival de Pâques d'Aix-en-Provence.

03/2020

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Littérature française

Le chasseur de lumières

Lesquère, un château en Gascogne. De l'autre côté de la rivière et de la vallée, un autre château, qui depuis toujours regarde le premier. Dans ce paysage apparemment tranquille est projeté le jeune Vincent, après qu'il a fait la connaissance, à Toulouse, une nuit, à la Prairie des Filtres, du comte Adam Wloszczowiecki, châtelain désargenté, rugbyman modèle et agriculteur accablé. Mais c'est avec toute une étrange famille que le garçon inaugure une étrange liaison. Eux prétendent le révéler à lui-même. Il a la passion de la lumière, telle qu'elle varie sans cesse, sur la campagne. N'y aurait-il pas là de quoi faire un artiste ? Ou bien si c'est compter sans l'ombre, et sans les hommes de l'ombre ? A l'instar des plus classiques récits, cette manière de roman de formation voit se contempler, souvent sans qu'ils se reconnaissent, les pères et les fils, le levant et le couchant, l'évidence et le secret, le passé et le présent, la plus vieille Europe et le continent noir, tout ce qui tombe avec ce qui pourrait, peut-être, s'élever on ne sait comment vers l'inconnu.

12/1993

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Littérature française

Onze sites mineurs. Pour des promenades d'arrière-saison en Lomagne

Lire est de même se retirer du monde, peu ou prou, s'approcher de la fontaine, traiter de pair à compagnon avec la nuit. " Je n'y suis pas ", dit l'homme qui lit : je suis sorti de moi par l'oeil, le souffle et la virgule, ce corps n'est celui de personne, respectez-le comme tel, vous avez raison d'avoir peur. Toute phrase est uns clef des champs. Mais les champs sont à leur tour autant d'incipit, les bois des guillemets, dans cette ferme abandonnée nous aurions tort de ne pas reconnaître une victime, encore une, de la concordance implacable des temps. Je parle d'une source : c'est une source qui parle.

07/1998

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Littérature française

Vaisseaux brûlés. Tome 2, Killalusimeno

Ce livre est la deuxième livraison sur papier du site Vaisseaux brûlés (perso.wanadoo.fr/renaud camus). Il se présente sous un faux nom. Son vrai titre est («Pallaksch, Pallaksch»). Mais ce titre était déjà pris, par un recueil de nouvelles de Liliane Giraudon, paru aux mêmes éditions P O L. «Pallaksch, Pallaksch» est le dernier vers du poème de Paul Celan, Tübingen, Janvier. Ce sont les mots que prononçait Hölderlin dans sa tour, à Tübingen, quand il voulait signifier à la fois oui et non. Dans le même temps il refusait qu'on l'appelle Hölderlin et demandait qu'on le nomme Killalusimeno. Lors de leur dernière entrevue, le jeudi saint de 1970, Heidegger proposa à Celan, pour l'été, un voyage en commun «sur les sites hölderliniens du haut Danube». Mais Celan se jeta dans la Seine, le 20 ou le 21 avril, du haut du pont Mirabeau. Un Roman, si l'on veut. On y croise aussi Ungern von Sternberg, Héraclite l'Obscur, «je», W, Warhol et le chien Horla.

04/2001

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Critique littéraire

Aguets. Journal 1988

"Cette fois nous n'avons plus le prétexte de Rome, de l'Italie, du voyage, du spectacle du monde : el viajo que narro es... autour de ma chambre, comme dit Carlos Argentino Daneri, l'admirable et ridicule poète, Second Prix National de Littérature, que Borges met cruellement en scène dans son Aleph. Et les aguets dont il est ici question sont bien souvent déçus, fatalement. Peuvent-ils offrir autre chose, dès lors, qu'une décevante lecture ? Pertinente inquiétude, certes, si je puis me permettre. Tandis que, d'un autre côté... , comme dit cette fois Laforgue, qu'en serait-il, je vous prie, d'une lecture qui ne serait pas décevante ? La littérature - nous n'y prétendons pas tout à fait, mais tout de même - la littérature ne commence-t-elle pas à la phrase qui ne fait pas absolument son travail, qui ne dit pas exactement ce qu'on s'attendrait à ce qu'elle dît, qui ne donne pas ce qu'on a payé pour qu'elle nous fasse entendre ? Et le comble de la forme journal, d'autre part, son essence, sa fin, son fin des fins, ne serait-ce pas de montrer un homme qui tiendrait avec une si maniaque assiduité son journal qu'il ne pourrait plus avoir d'autre activité journalière que celle-là, puisqu'elle lui prendrait tout son temps ? J'écris que j'écris Aguets, voilà quoi. Si notre scribe avait une existence palpitante, au contraire, s'il faisait tous les matins la révolution, l'après-midi la guerre, le soir l'amour et la nuit la critique de la Raison pure, non sans déjeuner entre temps avec Gorbatchev, goûter avec le prétendant au trône de Moldavie pour finalement dîner avec Arielle Dombasle, ou Marie-France Garaud, voire Bertrand Poirot-Delpech, ou l'inverse, je ne sais plus, il se ferait la part trop belle, à mon avis, et ce ne serait plus de jeu, vraiment. Ici rien de tel, rassurez-vous. Rien dans les mains, rien dans les poches (encore que...). Lisez Aguets, je ne saurais trop vous le conseiller : on s'y tient les côtes de bout en bout. C'est un bloc de pur glamour. Et l'on reste pantois de voir l'univers entier avec ses plages, ses bars, ses basiliques, ses cuisines, ses critiques littéraires, ses tragédies et ses beaux promenoirs, tenir à l'aise dans une si mince plaquette".

11/1990

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Décoration

Alberto Pinto, Classicisme

Alberto Pinto est devenu une des signatures incontournables de la grande décoration actuelle. Avant de créer son studio dans les années 1970, il dirigeait une agence de photographie spécialisée dans l'architecture et la décoration. C'est au cours de reportages pour le groupe Condé-Nast qu'il a pu approfondir en Italie son goût pour le design. Depuis, avec son studio parisien, il est passé maître dans l'art de concevoir des maisons sur mesure, pour les clients les plus riches et les plus célèbres de l'élite internationale : les appartements privés de Jacques Chirac à l'Élysée, le Yacht de Maurizio Gucci, les maisons de Sa Majesté le prince Khaled Bin Sultan Bin Abdulaziz, ou le prince Bandar... Ce livre présente les intérieurs les plus spectaculaires réalisés dans le monde entier et dans un style classique extrême. Alberto Pinto, qui a grandi au Maroc, a gardé le sens des grands espaces dédiés aux réceptions, des chambres majestueuses évoquant un salon... Une nostalgie des ambiances " middle Europe " se conjuguent aux atmosphères d'un XIXe siècle raffiné qui a cultivé les charmes de l'Orient. Appartements sur Central Park, résidence d'été à Marbella, palace au Caire, appartement sur le Champs-de-Mars à Paris, chalet à Courchevel... Quinze intérieurs sont présentés ici dans leurs moindres détails.

04/2002